ÉTUDES CHRÉTIENNES

DU DEVOIR D'ASSISTER AUX RÉUNIONS MENSUELLES DE PRIÈRES.

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(ou hebdomadaires pour nous du 21e siècle)

Ces réunions qui se tiennent le premier lundi de chaque mois doivent être connues de tous nos lecteurs. Nous nous sommes réjouis de voir s’établir en France, depuis quelques années, un grand nombre de réunions mensuelles de prières, mais elles ne sont point suivies partout comme elles mériteraient de l’être.

Nous ne parlons pas ici des gens du monde qui regardent la prière comme une superfluité, ou qui croient que les païens n’ont pas besoin de se convertir pour sauver leurs âmes; il est tout naturel que ceux-là s’éloignent de nos assemblées du premier lundi.

Nous parlons des Chrétiens, de ceux qui regardent la prière comme efficace, et qui savent qu’il n’y a pas d’autre nom qui ait été donné aux hommes pour les sauver que le nom de Jésus-Christ.

Or, il est profondément déplorable que beaucoup de Chrétiens ne fréquentent pas, ou ne fréquentent que très irrégulièrement les réunions mensuelles de prières (ou hebdomadaires).

Quelles sont donc les causes de cette négligence?

Et comment pourrait-on la justifier?

C’est une réunion de disciples de Christ, d'enfants de Dieu.

N’aimez-vous pas à vous réunir avec vos frères, avec ces mêmes personnes au nombre desquelles vous désirez d’être un jour dans les cieux, pour ne former qu’une seule et grande famille?

SI LA SOCIÉTÉ DES ÉLUS VOUS EST INDIFFÉRENTE SUR LA TERRE, pourra-t-elle vous être agréable dans l'éternité?

C’est une réunion de prières.

Le Seigneur a dit:

«Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quelque chose, tout ce qu’ils demanderont leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux.»

Ne croyez-vous pas à cette promesse du Seigneur?

- Et si vous y croyez, pourquoi vous tenez-vous loin de ces assemblées où les Chrétiens s’accordent pour prier?

- Et qu’est-ce qu’ils demandent au Père de Jésus-Christ? Ils lui demandent la conversion des païens.

- Cette requête n’a-t-elle pour vous aucune valeur, aucune importance?

- Ne souhaitez-vous pas que les Mahométans et les idolâtres se convertissent?

Huit cents millions d’âmes immortelles (en 1834) qui doivent être arrachées de la mort seconde, ne sont-elles rien pour vous?

- Et si elles sont quelque chose à vos yeux, pourquoi ne vous réunissez-vous pas avec vos frères, afin d’obtenir de Dieu ce qu’il a promis dans sa Parole à ceux qui s’accordent pour prier?

Voici encore une réflexion à laquelle nous supplions le Seigneur de vous rendre attentifs. Lorsque les apôtres demandèrent à Jésus de leur enseigner à prier, il leur dit:

«Quand vous priez, dites:

Notre Père qui es aux cieux,


1 - Ton nom soit sanctifié!


2 - Ton règne vienne !


3 - Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel!

Ainsi, les trois premières demandes de la prière qui nous a été enseignée par le Fils de Dieu se rapportent à la conversion du monde.

N’est-ce pas là précisément ce que nous demandons dans nos réunions mensuelles (ou hebdomadaires)?

Ces assemblées où les Chrétiens prient pour la venue du règne de Dieu ne sont-elles pas une conséquence directe et rigoureuse du contenu de l’oraison dominicale?

Comment pouvez-vous dire avec sincérité:

Ton règne vienne!

Lorsque vous vous éloignez de vos frères qui ne se réunissent que dans ce seul but?

Il est écrit. «Tu aimeras ton prochain comme toi-même.»

Si vous étiez à la place des païens, et que vous connussiez la misère de votre état et l’efficace de la prière des enfants de Dieu, ne désireriez-vous pas que les Chrétiens priassent pour vous?

N’est-ce donc point une transgression manifeste de cette grande loi que de ne pas prier pour les païens?

Est-ce ainsi que vous obéissez au commandement du Seigneur de «faire aux autres tout ce que vous vouiez qu’ils vous fassent à vous-mêmes?»

Vous aurez à répondre de cette inexcusable négligence, non seulement devant Dieu, mais devant le pauvre idolâtre avec lequel vous vous rencontrerez au jour du jugement. Il vous accusera de l’avoir laissé tomber sous le poids de l’éternelle condamnation sans avoir prié pour lui.

Mais nous prions dans nos demeures, dans nos familles pour la conversion des païens, direz-vous. Cela est possible. Permettez-moi pourtant d’en appeler solennellement au témoignage de votre conscience.

Priez-vous souvent, priez-vous avec ferveur pour la conversion du monde?

Une expérience facile à expliquer prouve que la plupart de ceux qui ne prient pas avec leurs frères dans les réunions mensuelles ne prient pas non plus dans leurs maisons pour la conversion des païens.

Ne seriez-vous point de ce nombre? Que votre conscience soit juge entre nous!

Rien n’encourage et ne réjouit nos missionnaires comme d’apprendre que beaucoup d’amis se réunissent afin de prier pour eux et pour le succès de leurs travaux. Ils savent qu’ils ne peuvent rien faire sans Dieu, et ils savent aussi que ce sont les prières des enfants de Dieu qui servent à faire descendre sur eux les bénédictions du Seigneur.

Eh bien! N’est-ce pas se conduire indignement envers nos frères et nos sœurs missionnaires que de ne pas se joindre aux réunions mensuelles (ou hebdomadaires) afin de prier pour eux?

Mais pourquoi multiplier les raisonnements et les exhortations?

Si vous ne venez pas désormais aux réunions de prières, nous en serons affligés sans doute:

Nous en serons affligés pour les païens;

Nous en serons affligés pour les missionnaires;

mais nous en serons surtout affligés pour vous.

Archives du christianisme 1834 09 27