Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DE LA PRIÈRE.


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Dès que l'être humain commence à vivre, il respire; dès que l’âme commence à vivre, elle prie.

La prière est la respiration de l’âme et son premier signe de vie.

Le Seigneur dit de Paul: Voici, il prie; parce qu’il lui avait alors donné un cœur pour prier.

Sans doute, Paul avait plus d’une fois prononcé des formules de prière auparavant, mais il n’avait pas réellement prié.


L’essence d’une véritable prière est dans l’esprit, non dans les mots;

dans la vie intérieure, non dans l’expression.

Le langage donne une forme à la prière; mais le langage seul est comme un corps sans âme.


Quiconque est en bonne santé a une respiration régulière, libre et forte. Il en est de même pour ce qui regarde la santé de l'âme: la prière est alors facile, habituelle et fervente.

Une respiration courte, irrégulière, faible, embarrassée, est un symptôme de la maladie du corps.

Quand la prière est froide, languissante, incomplète, c’est un symptôme de la maladie de l'âme. Il faut se hâter alors de recourir au grand médecin des âmes, à Jésus-Christ.

Lorsque le cœur est véritablement touché à salut, il veut et doit prier.

Si les mots lui manquent, il exprimera ses requêtes avec des soupirs. L’Esprit, a dit quelqu’un qui entendait bien cette matière, l'Esprit nous soulage dans nos faiblesses; car nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs qui ne se peuvent exprimer (Rom. 8. 20).

Oh! combien Dieu aime de telles prières! Un cri de repentance, une aspiration filiale, un soupir, un gémissement, quand ils sortent du fond du cœur, valent mieux, et sont plutôt exaucés que les supplications revêtues de toute la pompe de l’éloquence humaine!

Que le pécheur dont le cœur est brisé ne s’afflige pas trop de ne pouvoir trouver des expressions pour peindre la plénitude de ses désirs.


Dieu entend la voix du cœur, et il y répond dans la saison convenable.

Voyez 1 Samuel 1, 13,15.


Archives du christianisme 1834 08 23



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