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 LETTRE DE M. PEARSALL SMITH.

 

Le Record du 1er mars reproduit la lettre suivante, adressée par M. Pearsall Smith à un pasteur qui a cru devoir la publier, ce dont nous le remercions :

« J'ai ouvertement confessé que les déclarations des huit frères que vous me nommez, sont vraies. Depuis plusieurs années, dans mon zèle pour la cause de Dieu, j'ai eu l'habitude de me lever de grand matin et de travailler jusqu'à une heure avancée, sans prendre assez de temps pour me recueillir devant le Seigneur, et j'ai été abusé par Satan... Quand on m'a fait voir les aberrations où il m'entraînait, je les ai immédiatement reconnues, confessées, rejetées et abandonnées à jamais.

« Je regrette de ne pouvoir publier une réponse en ce moment. Si je me suis réjoui, naguère, dans le service du Seigneur et si je lui ai consacré toute ma vie, je puis aujourd'hui, dans ce temps d'opprobre et d'humiliation, remettre complètement ma réputation à sa garde, avec la ferme confiance qu'il rendra manifeste ma pureté en cette affaire.

Que mon exemple serve à vous avertir que les plus grands privilèges sont tout près des plus grands dangers, et que dans le temps même où nous croyons sincèrement faire la volonté de Dieu, nous sommes néanmoins exposés à être trompés par l'ennemi, qui s'approche de nous déguisé en ange de lumière.

« Ne vous écartez en rien de la Parole de Dieu. N'enseignez rien dans vos conversations particulières que vous ne soyez tout aussi disposé à prêcher du haut de la chaire. Quant à moi, j'ai insisté non pas trop fortement mais peut-être trop exclusivement, sur la confiance en Dieu, tandis que je n'ai pas suffisamment accentué la nécessité de la vigilance. « Marchez avec circonspection, » je vous en conjure. Partout où mon enseignement a été défectueux ou mal pondéré, demandez conseil au Seigneur, afin qu'il supplée, conformément à sa volonté, à tout ce qui fait défaut.

« Humilié et rapproché de mon Dieu, je marche devant lui en silence, et ne puis m'empêcher de m'étonner de la joie secrète qu'il me permet encore de trouver dans sa volonté.

« J'ai été bien malade, mais je me remets peu à peu. Si le Seigneur me permet de travailler encore pour lui, je serai plus humble et plus vigilant, cherchant moins à accomplir de grandes choses qu'à marcher dans ses voies avec un coeur débonnaire et contrit. Jusqu'ici, dans l'emploi de mes forces, j'ai eu trop en vue de grands triomphes spirituels; mais le Seigneur a voulu m'humilier et me faire descendre au plus bas pour me faire mieux réaliser ma propre faiblesse.

« Dans mes écrits, je ne sais rien voir qui soit contraire à la Bible, mais j'y discerne une tendance contre laquelle il faut nous garder avec soin, à ne présenter qu'une seule face de la vérité. »

 


Ce n'est pas le nombre ni la grandeur de nos péchés qui font notre misère; c'est que nous ne permettons pas à Celui qui ôte les péchés d'ôter les nôtres et d'habiter dans notre coeur.

DOROTHÉE TRUDEL.


La force du vrai chrétien est dans sa foi, sa consolation dans l'espérance, sa vie dans la charité.

GONTHIER.


« LES MISÉRABLES SE RÉJOUIRONT DE PLUS EN PLUS EN L'ÉTERNEL; LES PAUVRES SERONT DANS L'ALLÉGRESSE A CAUSE DU SAINT D'ISRAEL. » - ESAïE 29 19.

Le gérant J. BONHOURE.


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