. La Croix, puissance de Dieu 1 Cor. 1/18.
Introduction
« La croix reste debout ! Alléluia, alléluia Elle domine tout ! Alléluia, alléluia C'est en vain que la haine Contre elle se déchaîne, Lumineuse et sereine La croix reste debout. Alléluia ! alléluia ! Au plus fort des combats, Alléluia, alléluia ! La croix ne recule pas ! » (Saillens).
La croix est et demeure le point central, stratégique et décisif pour toute l'humanité. C'est pourquoi saint Paul a dit :
« Dieu a voulu par Christ réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de la croix. » Col. 1 : 20.
« Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés tant Juifs que Grecs. » 1 Cor. 1 : 23.
D'où, vient à la croix cette importance et cette puissance capitales ?
Nous répondrons
« cause des révélations qu'elle nous donne.
« cause des dons qu'elle nous fait.
« cause des exigences qu'elle nous impose.
I - Les révélations de la croix
A. LA CROIX DECHIRE LE VOILE SUR DIEU ET SUR JÉSUS-CHRIST
1. Elle détruit toute fausse conception de Dieu et proclame bien haut l'admirable synthèse de sa justice et de son amour, synthèse révélée dans le don de son Fils bien-aimé.
« Le jugement sera conforme à la justice, et tous ceux dont le coeur est droit l'approuveront. » Ps. 94 : 15.
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » Jean 3 : 16.
« Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses. » II Cor. 5 : 19.
« Dieu n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous. » Rom. 8 : 32.
« ... Jésus de Nazareth, livré selon le dessein arrêté et la prescience de Dieu... » Act. 2 : 23.
« ... l'Agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la création du monde et manifesté à la fin des temps. » I P. 1 : 19-20 ; Ap. 13 : 8.
Voir encore : Rom. 5 : 8 ; 1 Jean 4 : 9-10.
2. Elle détruit également toute fausse conception du Christ qui meurt non victime de la méchanceté des hommes, mais en plein accord avec la volonté du Père accord d'amour pour le salut du monde.
« Le Fils de Dieu s'est livré lui-même. » Gal. 2 : 20.
« Il s'est anéanti lui-même. » Phil. 2 : 7-8.
« Christ s'est livré lui-même pour l'Eglise. » Eph. 5 : 25.
« Je donne ma vie ; personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même... j'ai reçu cet ordre de mon Père. » Jean 10 :18.
« Il a par la grâce de Dieu, goûté la mort pour nous tous. » Hébr. 2 : 9.
« Il a paru une seule fois à la fin des âges pour abolir le péché par son sacrifice. » Hébr. 9 : 26.
« Le sang de Christ, qui, par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu purifiera notre conscience des oeuvres mortes. » Hébr. 9 : 14.
B. - LA CROIX NOUS REVELE LE CHATIMENT QU'EXIGE LE PÉCHÉ ET AU PRIX DE QUEL SACRIFICE UNIQUE LE ]RACHAT DE L'HUMANITÉ PÉCHERESSE A PU S'ACCOMPLIR.
A la croix nous voyons comment Dieu doit traiter le péché. Lors même qu'il voudrait faire grâce au pécheur, il ne le peut pas. Il est lié par sa justice qui réclame le jugement, l'expiation du péché. Le péché a exigé le sacrifice de l'Agneau de Dieu.
« Le châtiment qui nous procure la paix est tombé sur lui. » Es. 53 : 5.
Et ce n'est pas seulement par « le travail de son âme » Es. 53 : 11 que le Seigneur nous a rachetés, mais c'est son corps qui a dû être sacrifié.
« Son corps... qui a été rompu pour vous... » 1 Cor. 11 : 24,
« C'est par l'oblation de son corps que nous sommes sanctifiés. » Hébr. 10 : 10.
Ce sacrifice du corps de Christ était l'unique mais suffisante rançon pour toute l'humanité ; aucune autre rançon n'eût été valable. Ps. 49 : 9.
Le rachat du châtiment du péché devait correspondre, dit Binde, à la chute dans le péché. Le corps de l'homme fait à l'image de Dieu étant devenu par la chute un « corps de péché et de mort » (Rom. 6 : 6 ; 7 : 26), Adam et Eve avaient engendré par suite de la déchéance de leur divine origine et en conséquence de la loi du péché et de la mort une race déchue dont tous les membres étaient sous l'esclavage de cette loi. » (Rom. 5 : 12 ; 7 : 23).
Pour délivrer cette humanité esclave, il ne restait dès lors qu'un chemin. Dieu l'a Choisi « EN ENVOYANT SON PROPRE FILS DANS UNE CHAIR SEMBLABLE A NOTRE CHAIR DE PÉCHÉ ET A CONDAMNÉ LE PÉCHÉ DANS LA CHAIR EN LA CHATIANT DANS LE CORPS DE SON FILS.
C'est pour cela que la Parole éternelle a été faite chair, que le corps de Jésus, engendré d'En-Haut par la puissance du Saint-Esprit - et de ce fait en dehors de la loi du péché et de la mort - devint l'offrande sainte et expiatoire pour nos péchés. »
« Il a jeté sur lui tous nos péchés. > Es. 53 : 5-7.
« Il lui plut de le briser par la souffrance. » Es. 53 : 10.
« Celui qui n'avait pas connu le péché, il l'a traité, pour nous, comme le péché même. » Il Cor. 5 : 21.
DÈS LORS : Dieu est fidèle et juste quand il pardonne. 1 Jean 1 : 9.
PAR CONTRE AUSSI n'y a pas d'excuse pour le péché. Jean 15 : 22.
C. - LA CROIX NOUS RÉVÈLE PROPHÉTIQUEMENT LA VICTOIRE Du FILS DE DIEU SUR L'ENNEMI ET SUR TOUTES SES OEUVRES.
« Maintenant le prince de ce monde est jugé. » Jean 16: 11.
« Christ a dépouillé les dominations et les puissances et il les a publiquement livrées en spectacle en triomphant d'elles par la croix. > Col. 2 : 15.
« Par sa mort il anéantit la puissance de celui qui avait l'empire de la mort, je veux dire le diable. » Hébr. 2 : 14.
II. - Les dons de la croix
« Dieu qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » Rom. 8 : 32.
La croix, facteur et gage de la rédemption universelle (Col. 1 - 20) comble le double abîme qui traversait l'humanité : abîme de culpabilité entre Dieu et les hommes, abîme de haine entre juifs et païens.
La croix réconcilie l'homme avec Dieu :
« Vous qui étiez autrefois éloignés de Dieu et ses ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés par la mort que son Fils a soufferte en son corps, dans sa chair. » Col. 1 : 22.
La croix unit les hommes entre eux
« Maintenant en Jésus-Christ vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. Car c'est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples en a fait un seul, ayant détruit le mur de séparation, l'inimitié qui les divisait... » Eph. 2 : 13-16.
Le précieux sang de la croix nous rachète
de l'esclavage du péché : Rom. 7 18-24
de la colère à venir : I Thes. 1 : 10 Jean 3 : 36; Rom. 5 : 9 ;
de la crainte de la mort : Hébr. 2 : 15.
Et le précieux sang de la croix nous donne
la purification 1 Jean 1: 7 Hébr. 9 : 14 Ap. 1: 6
la justification Rom. 5:9
la sanctification Hébr. 13 : 12 ; Hébr. 10 10
la paix : Col. 1 20 ;
un libre accès dans le sanctuaire : Hébr. 10 : 19
la victoire : Ap. 12 : 11 ;
la vie éternelle : Jean 6 : 53-54 ; Ap. 7 : 14-15.
III. - Les exigences de la croix
En retour de tant d'amour la croix exige que nous devenions « justice de Dieu en Christ », II Cor. 5 : 21 et que nous vivions :
digne de l'Agneau qui a été immolé. Ap. 5 : 12.
« L'amour de Christ nous possède, et nous estimons que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu'il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. » Il Cor. 5 : 14-15.
« A ceci nous avons connu l'amour, c'est qu'il a donné sa vie pour nous, nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères. » 1 Jean 3 : 16.
« Dieu vous a réconciliés par la mort que son Fils a soufferte en son corps, dans sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans tache, irrépréhensibles. » Col. 1 : 22.
« Il a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu'étant morts à nos péchés nous vivions pour la justice. » 1 P. 2 : 24.
« Vous avez été rachetés à grand prix : glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans vos esprits qui appartiennent à Dieu. » I Cor. 6 : 20.
« Vous avez été rachetés à grand prix - ne devenez point esclaves des hommes. » I Cor 7 : 23.
« J'ai été crucifié avec Christ ; si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi. » Gal. 2 : 20.
« Que je le connaisse... et la communion de ses souffrances, me rendant conforme à lui dans sa mort. » Phil. 3 : 10.
Conclusion: L'attraction de la croix
La croix a de tout temps exercé sa puissance d'attraction sur toute âme désireuse d'avoir la paix avec Dieu.
« Quand j'aurai été élevé de la terre, dit Jésus, j'attirerai tous les hommes à moi. » Jean 12 : 32.
Cette prophétie attend encore son plein accomplissement.
Mais sitôt que fut dressée la croix, elle a commencé à se réaliser par la conversion du larron de la croix (Luc 23 : 39-43) et celle du centenier romain (Luc 23 : 47) et sa réalisation se continue jusqu'à ce jour pour toute âme qui se laisse vaincre par le jugement et la miséricorde du Dieu d'amour.
As-tu, toi aussi, subi l'attraction de la croix ? Peux-tu redire :
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