Nouvelles d'Israël

Décembre 1999
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LES COLONS LUTTENT AVEC «LE GLAIVE DE L'ESPRIT»

Tension dangereuse

Une organisation de droite a diffusé dans les synagogues d'Israël des tracts exhortant les habitants de toutes les colonies qui doivent être évacuées à suivre les lois de la Thora, et par conséquent à ne pas observer les lois laïques prescrivant et organisant l'évacuation des colonies.

Dans ce tract, distribué par une organisation nommée «Pour un pouvoir juif», on peut notamment lire que «les lois juives expulsant d'autres juifs d'Eretz Israël sont illégitimes et amorales. Ce sont des lois anti-juives contre lesquelles tout Juif conscient de sa condition doit se dresser.»

Ces lignes reflètent des jugements halakhiques basés sur la loi religieuse juive, que l'on a vus se multiplier depuis quelque temps. Ils émanent de rabbins de droite qui estiment que la Halakha proscrit explicitement l'évacuation de territoires d'Eretz Israël. Il s'agit pour eux d'un état d'urgence décrit comme «une question de vie ou de mort». Parmi les centaines de rabbins prononçant et signant ce genre de jugements, on compte quelques-uns des rabbins les plus connus des colonies de Judée, de Samarie et de Gaza, naguère soupçonnés d'avoir ouvert la voie de l'assassinat de Yitzhak Rabin par leurs sentences, dans lesquelles ils le qualifiaient de «délateur du peuple d'Israël».

La radicalisation de la droite inquiète les services israéliens chargés de la sécurité intérieure, car elle évoque fortement les événements qui ont précédé l'assassinat de Rabin. Un sondage d'opinion effectué parmi les colons a permis de constater que le nombre de personnes disposées à se plier à la volonté de l'Etat était passé de 60% en 1995 à 80%. Mais en même temps, le pourcentage des cercles radicaux a largement augmenté, pour atteindre 14% contre 8% précédemment. Ces personnes sont prêtes à s'opposer aux évacuations par la violence, y compris armée.

Commentaire:

Jadis, quand presque tout Israël prenait le mauvais chemin, il y avait toujours quelques individus qui s'y opposaient et montraient la bonne voie: celle du Dieu d'Israël. Aussi existe-t-il certainement, y compris parmi les colons israéliens, des hommes justes qui croient au Dieu d'Israël, même s'ils ne connaissent pas encore Jésus. Mais à la lumière de ce qu'ils savent, ils veulent que l'Etat d'Israël soit tel que la Bible le décrit. Au temps d'Elie, 7000 personnes refusèrent de s'agenouiller devant Baal, bien qu'Elie crût qu'il était seul. Aujourd'hui, Israël semble connaître une situation similaire; 80% de la population ont déjà accepté les retraits en vertu d'ordres venus d'en haut.

Que le peuple n'aime guère ceux qui élèvent la voix contre cette injustice est évident. Plus l'homme tombe bas, plus il est difficile de le convaincre qu'il fait fausse route; c'est normal. Il n'en va pas autrement dans notre monde actuel. L'esprit de l'Antichrist cherche à s'établir tant en Israël que parmi les nations. Mais l'Eglise du Seigneur est toujours là c'est pourquoi le mal ne peut se manifester. Dieu peut aussi avoir besoin de ceux qui, en Israël, lèvent aujourd'hui le doigt et affirment que beaucoup d'Israéliens doivent se préparer pour l'heure où Jésus reviendra et où tout le reste d'Israël se convertira!

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 CM


Nouvelles d'Israël

10 / 1999
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Combien de Juifs messianiques en Israël?

Le Dr Kai Kjaer-Hansen, coordinateur international pour la prédication de l'Evangile parmi les juifs, et Bodil F. Skjott, ont effectué ensemble des recherches intensives sur les communautés messianiques en Israël. Les résultats de nombreuses interviews fort coûteuses avec des personnalités de bon nombre de communautés figurent dans le livre paru récemment «Facts & MYths about the Messianic Congregations in Israel» (Faits et mythes concernant les assemblées messianiques en Israël).

Ce livre, actuellement disponible seulement en anglais, a été édité en collaboration avec le Conseil uni des Chrétiens d'Israël et le Centre Caspari. Il met de l'ordre dans les idées que l'on se fait sur le nombre des juifs croyants messianiques en Israël. Dans la première partie, environ un tiers du livre, les auteurs exposent leur manière de procéder dans la réalisation des interviews qu'ils ont menées, si possible, avec les responsables des assemblées. Viennent ensuite des informations sur les circonstances réelles et sur les difficultés auxquelles sont confrontés les juifs messianiques. Des tableaux fort clairs présentent la situation la plus actuelle des communautés messianiques quant à leur composition (nationalités, adultes et enfants).

Les deux autres tiers du livre donnent une vue d'ensemble des assemblées et des groupements de maisons. On y trouve également une courte présentation de ces rassemblements: nom, arrière-plan historique, collaboration avec d'autres assemblées, activités ainsi que leur situation financière.

Selon les travaux rigoureux des auteurs, il y a présentement 81 assemblées messianiques, y compris les groupes de maisons.

Israël compte 6,145 millions d'habitants, dont 79%, soit 4,854 millions, sont juifs. Le nombre des juifs croyants messianiques en Israël comprend, d'après Kai Kjaer-Hansen, 2.178 adultes et 1.396 enfants (relevé établi vers le milieu de 1999) - ce qui représente environ 0,074% des juifs d'Israël. Quelque 650 de ces croyants messianiques sont des juifs nés en Israël (Sabras).

Ce livre, très recommandable, compte 320 pages; on peut se le procurer à l'adresse suivante:

Caspari Center P.O.Box 71.099

Jérusalem 91.000 (Israël) Tél.: +972 2 6233 926 / Fax: +972 2 6251 933 / Email: caspari@caspari.com

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Nouvelles d'Israël

Novembre 1999
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Contre l'abandon de territoires

VERDICT CLAIR DES RABBINS

Les chefs spirituels du Mouvement religieux national sont de nouveau très actifs en ce qui concerne l'accord de Charm el-Cheik. Dans le passé déjà, ils s'étaient engagés à ne rendre aucune parcelle de terre. Par la reprise de leurs activités, ils entendent réaffirmer la valeur de leurs jugements halakhiques, selon lesquels il est interdit de céder des territoires du «Grand-Erez Israël» à des étrangers.

Ces sentences de la Halakha avaient été prononcées suite à la signature de l'accord d'Oslo et du traité concernant Hébron. Outre l'interdiction d'abandonner des territoires, les rabbins ont posé ce principe: Les soldats religieux ne peuvent participer à de telles actions. C'est précisément ce jugement de la Halakha qui, jadis, avait déclenché une violente discussion, ces militaires religieux ayant été placés devant un cruel dilemme. Ils sont des étudiants du Mouvement national religieux; ils sont éduqués dans des institutions adéquates et servent en même temps à l'armée. Ainsi donc, tout en étant obligés d'obéir aux directives de leurs chefs militaires, ils sont liés aux jugements de la Halakha.

L'accord de Charm el Cheik contraint finalement Israël à rendre certains territoires de Judée et de Samarie, plusieurs colonies juives devant ainsi être évacuées. Il s'agit de quelques dizaines de petits lieux de colonisation, qui avaient été aménagés illégalement après la signature de l'accord de Wye. Les représentants des colons ont déjà fait savoir qu'ils s'opposeront à cette évacuation, si nécessaire avec violence. Si ce problème ne trouve pas de solution, il semble qu'un affrontement entre soldats et colons soit inévitable.

Commentaire:

Il est clair que le gouvernement israélien n'écoute pas (encore) les rabbins; tout comme son activité dans les réunions avec les Arabes montre qu'il ne prête (encore) aucune attention aux déclarations bibliques. Il est certain qu'Israël se trouve engagé dans l'accomplissement de la Parole prophétique. Cela ressort du fait que de nombreux juifs sont rentrés dans le pays de leurs pères. Cependant, il n'est pas encore question de la restauration spirituelle d'Israël. Elle viendra pourtant très certainement! Quand elle se produira, Israël sera attentif à la Bible, c'est-à-dire à son Dieu!

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CM


Nouvelle d'Israël

03 / 1999
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Conversions reconnues en Israël

Les courants non orthodoxes du judaïsme - le Mouvement réformateur et le judaïsme conservateur - ont pu, ce mois-ci, enregistrer une importante victoire grâce au jugement rendu par le juge Wardi Seiler, président du tribunal de l'arrondissement de Jérusalem. Il a ordonné d'enregistrer comme juifs, citoyens de l'Etat d'Israël, 26 membres du Mouvement de la Réforme ainsi qu'une femme faisant partie du judaïsme conservateur, parce que s'étant convertis au judaïsme soit en Israël soit à l'étranger, et ceci contrairement aux pratiques orthodoxes.

C'est la première fois qu'un tribunal israélien ordonne que des personnes converties par le Mouvement de la Réforme et par le judaïsme conservateur soient enregistrées comme citoyens juifs d'Israël. Par le passé, c'était la Cour suprême de justice qui avait décidé que les gens qui, à l'étranger, se convertissaient au sein du Mouvement réformateur ou du judaïsme conservateur, devaient être enregistrés en Israël comme juifs. Cependant, la Cour suprême de justice laissait deux questions ouvertes: Qu'en est-il des personnes qui, en Israël, passent par une conversion non orthodoxe? Et qu'en est-il d'un habitant d'Israël qui se rend à l'étranger et réalise là une conversion réformatrice ou conservatrice? Ce nouveau jugement apporte davantage de clarté.

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Nouvelles d'Israël

08 / 1999
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DES ORTHODOXES CONDAMNÉS POUR AVOIR AGRESSÉ DES CHRÉTIENS

Les orthodoxes présentent leurs excuses

En juin, le tribunal de Jérusalem a condamné à dix-huit mois de prison un des meneurs orthodoxes qui, en décembre 1998, avaient démoli les maisons de chrétiens dans la région de Mea Shearim.

Plusieurs dizaines d'orthodoxes avaient participé à cette agression, décrite comme un «pogrom» par la presse israélienne. Ils avaient fait irruption dans les logements de quelques stagiaires chrétiennes venues travailler en Israël, avaient jeté des objets à l'extérieur et incendié une partie du mobilier.

Dans son jugement, la juge Ruth Or a souligné le caractère particulièrement grave et odieux de cet acte. «Si de tels excès avaient touché des Juifs dans un pays chrétien, cela aurait déclenché un scandale inouï, et les juifs du pays concerné auraient exigé que les vandales chrétiens soient traduits en justice et condamnés à des peines exemplaires». La juge a réfuté l'affirmation selon laquelle ces événements ne se seraient produits que parce que les victimes faisaient du prosélytisme. Elle a constaté que le véritable motif de ces émeutes était le fait qu'il s'agissait de chrétiennes.

La juge, qui envisageait de condamner les meneurs à cinq ans d'emprisonnement, a toutefois préféré modérer sa sentence après que cinq orthodoxes aient exprimé leur effroi suite à ces événements, se soient engagés à en tirer les leçons et à veiller, dans l'éducation des enfants de leur communauté, à ce que ces incidents ne se reproduisent plus.

Commentaire:

Tant que de vastes parties d'Israël restent aveugles quant à leur Messie (Rom. 11, 25), des incidents continueront à se produire entre les Juifs messianiques, autrement dit les chrétiens, et les juifs orthodoxes en particulier. A l'époque de Jésus, tout comme aujourd'hui, c'étaient principalement les docteurs de la loi qui manifestaient de l'hostilité envers Jésus. Aujourd'hui encore, comme nous l'avons dit, ce sont généralement les milieux orthodoxes qui s'en prennent aux chrétiens vivant en Israël. Mais certains juifs orthodoxes trouvent la foi en Jésus, tant de nos jours qu'à l'époque du Messie. Pensons à Nicodème, qui vint de nuit auprès de Jésus et à qui le Messie ouvrit les yeux sur la nécessité de la résurrection (voir Jean 3, 1-2 1). Dans toute cette problématique, il faut toujours garder à l'esprit l'aveuglement dont Israël a déjà fait preuve, et qui reste d'actualité, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée (voir Rom. 11, 25 et suiv.). C'est pourquoi, en tant que croyants de la nouvelle Alliance et en dépit des «déceptions», nous devons rester fidèles à Israël, et l'entourer de nos prières! CM

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Nouvelles d'Israël

10 / 1999

FREDI WINKLER
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D'où vient la coutume juive des mesusa aux montants des portes et des phylactères pour la prière.

Cet usage est dicté par ce passage biblique particulièrement important pour les Juifs, le «Shema Israël», la profession de foi judaïque: «Ecoute, Israël! L'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel» (Deut. 6, 4). Et ceci encore: «Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des frontaux entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes» (v. 8-9). Il s'agissait donc de ne pas oublier Sa Parole. Pour se la rappeler encore et toujours, les Israélites devaient en tout temps avoir devant eux un signe visible en souvenir de cette recommandation expresse: sur les poteaux de la porte de leur demeure et sur la main.

On a toujours la main devant les yeux, et on franchit la porte plusieurs fois par jour. Ce passage biblique ainsi que deux autres versets semblables sont inscrits sur un petit rouleau et placés dans une douille que l'on attache aux poteaux de la porte (en hébreu: «mesusa»). Il y a des juifs qui, chaque fois qu'ils passent par une porte, touchent la «mesusa» et se baisent la main.

Nous ne savons s'il était d'usage, au temps biblique, d'avoir cet objet continuellement lié sur la main. Mais au départ de ce commandement se sont développés les phylactères (en hébreu: «tefillin»), qui, sur base du verset 7, sont mis, par les Juifs orthodoxes, pour les prières du matin et du soir. A ces lanières sont attachés deux petits étuis contenant les mêmes versets bibliques, qui sont liés pour la prière sur le bras et sur le front. L'intention, à l'origine, n'était pas seulement de les lier sur le bras pour la prière, mais d'avoir continuellement devant les yeux la Parole. Pour le «tefillin», l'expression «devant les yeux» était prise au sens littéral, la petite boite étant fixée sur le front. Parmi les signes visibles rappelant les commandements, il y avait aussi les «franges», ainsi qu'il est écrit en Nombres 15, 38-39: «Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur qu'ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu'ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements. Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l'Eternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos coeurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l'infidélité. » Actuellement, les juifs orthodoxes ont ces franges attachées à la ceinture; mais au temps biblique, les gens portaient de longs vêtements et, conséquemment, les franges qui étaient bleues se trouvaient en bas sur l'ourlet.

Effectivement, les signes visibles qui nous rappellent les commandements de Dieu et manifestent notre appartenance à Sa personne sont de toute importance et fort utiles, particulièrement en rapport avec nos habits et notre présentation.

A cet égard, il est intéressant de noter que le signe de la bête sera appliqué sur la main droite ou sur le front (Apoc. 13, 16), donc à des endroits visibles, exactement comme pour les signes que l'Eternel avait ordonnés à Son peuple Israël. De plus, nous avons également ici un sens symbolique: les mains sont pour l'action et le front pour la pensée.

Il importe donc que dans nos pensées et nos agissements, nous soyons conduits par l'Esprit de Dieu et Sa Parole pour être gardés de l'esprit antichrist de l'impiété. On affirme également souvent que Jésus, en temps que juif pieux, se conformait à cette prescription biblique concernant les franges. Effectivement, nous lisons, par exemple, en Matthieu 9, 20 qu'une femme désireuse d'être guérie toucha précisément les bords de la tunique de Jésus. Et ceci également en Matthieu 14, 36: «Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris. »

Cependant, Jésus condamnait vivement la pratique de cette prescription religieuse, quand elle ne servait qu'à l'apparence extérieure: «Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements» (Matth. 23, 5). Les prescriptions concernant l'aspect extérieur n'avaient pour but que d'aider à mener une vie sainte; elles n'étaient jamais une fin en soi. Tout comme les juifs d'autrefois, nous aussi sommes exposés au danger de faire de l'accessoire l'essentiel. Les mises en garde de Jésus à cet égard doivent nous rendre particulièrement attentifs à notre sanctification personnelle.

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