Nouvelles d'Israël

03 / 1998

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La loi juive autorise les transplantations d'organes

Le Grand Rabbin Israël Lau a fait savoir que la Halakha (la loi juive) autorisait la vente d'organes à des fins de transplantation pour autant que le vendeur ne soit pas en danger de mort.

Le point de vue de la loi juive a été communiqué après de longs et difficiles débats auxquels participaient deux membres du Conseil des Grands Rabbins.

En rendant le verdict, Israël Lau a ajouté que la vente d'organes était susceptible de soulever de nombreux problèmes sociaux: étant donné que certaines personnes sont en possession de tous leurs organes, et d'autres non, il est à redouter que les démunis en soient réduits à céder leurs organes.

Le ministre de la Santé publique, Jehoshua Maza, a déclaré sans équivoque que même si la loi juive l'autorisait, il n'y aurait pas de commerce d'organes en Israël, où de larges couches de la population vivent sous le seuil de pauvreté. «Il n'est pas question que certains gagnent leur vie grâce à la vente d'organes», a expliqué Maza.

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Nouvelles d'Israël

02 / 1998
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Le plus grand chandelier Hanoukka du monde

Le plus grand chandelier Hanoukka du monde va être installé ces prochains jours à Latrun, non loin de la voie rapide Jérusalem-Tel Aviv.

Il aura 20 mètres de hauteur, il pèsera 17 tonnes et s'étendra sur plus de 600 mètres carrés.

Le «hanoukiah» est un chandelier à huit branches.

En souvenir de la victoire des Hasmonéens sur les Grecs et de la purification rituelle du temple du culte des idoles en l'an 140 avant Jésus-Christ, une bougie supplémentaire est allumée à chacune des huit journées que compte la fête Hanoukka Ce grand chandelier Hanoukka est installé par des Hassidim du Habad, un travail qui fait partie des activités publiques de cette communauté. Habad s'emploie aussi à figurer dans le «Guiness-book» des records grâce à la «hanoukiah».

Les flambeaux que portent les bras du chandelier doivent brûler chaque soirée de la «Hanoukka», cette fête de la lumière qui dure huit jours. Chaque soir, un rabbin célèbre sera hissé, au moyen d'une grue, jusqu'aux flambeaux pour les allumer. Présentement, la question se pose de savoir si l'on peut prononcer une bénédiction lors de l'allumage des flambeaux. Selon les prescriptions religieuses, un chandelier Hanoukka ne peut dépasser 20 ama en hauteur - une ancienne mesure biblique -, ce qui correspond à 12 mètres.

Commentaire:

Ce chandelier à huit branches ne peut être confondu avec celui, en or, à sept branches, la Menora, qui est un signe de l'appel d'Israël et un emblème des temps nouveaux (cf. Zach. 4, 1-7). Ce grand chandelier de Latrun, visible de loin, nous rappelle que l'ère de l'Eglise sur la terre touche à sa fin, le flambeau du salut de Dieu étant alors repris ici-bas par Israël. En tant qu'Assemblée du Seigneur, il nous appartient jusqu'à l'enlèvement d'être des porteurs de flambeaux.

Mais Israël est de nouveau présent sur la scène, et le transfert des responsabilités est sur le point de se faire. CM

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Nouvelles d'Israël

02 / 1998
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Le rabbi Nachman et le tombeau de David

Les partisans du célèbre rabbi hassidique Nachman de Breslau, décédé il y a deux cents ans, ont essayé en décembre dernier de faire passer en Israël depuis la ville ukrainienne de Uman les restes mortels de cet homme pour les enterrer à proximité de la tombe du roi David.

Suite à un reportage à la télévision israélienne, le ministère de la Religion s'est mis à enquêter sur cette affaire. Il s'est avéré que l'on avait tenté de forer un trou dans la pierre tombale qui, selon la tradition, est une de celles de la maison de David. Pour éviter d'autres violations de cette sépulture, il a été décidé de couler à cet endroit une épaisse couche de béton.

Un représentant de cette communauté a affirmé devant les caméras de la télévision que le cadavre du rabbi Nachman avait été exhumé à Uman et était maintenant aux mains des hassidim.

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02 / 1998
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Obsèques nationales pour les victimes d'une bataille datant de 2000 ans

Les ossements des chefs de la ville de Jodfat en Galilée, qui furent tués lors d'une révolte contre les Romains, seront l'objet d'obsèques nationales au printemps prochain. Telle a été la décision prise lors d'une réunion par les représentants des autorités responsables des antiquités et ceux du ministère de la Religion, du grand-rabbinat et du rabbinat militaire en Israël.

Jodfat était, à l'époque du deuxième temple, une importante ville juive en Galilée. En l'an 67 après Jésus-Christ, au temps de l'importante révolte juive contre l'occupant romain, cette cité fut prise et ses dirigeants tués. Des fouilles archéologiques effectuées l'été dernier à Jodfat mirent au jour les ossements de plus de trente personnes, surtout des petits enfants et des jeunes. Ces os se trouvaient dans un puits tari. Les chercheurs affirment que c'est la première fois qu'ils peuvent constater avec une aussi forte probabilité qu'il s'agit bien de victimes juives du temps de la grande insurrection.

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Décembre 1998
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Prière de Kol Nidrei

La prière de Kol Nidrei, prononcée une fois l'an dans la nuit du Yom Kippour, est une des prières essentielles de la religion juive. Chaque année, plusieurs millions de juifs - tous laïcs - se rendent dans les synagogues pour l'entendre.

On imagine Par conséquent les dangers auxquels étaient exposés les juifs dans les camps de concentration nazis lorsqu'ils voulaient dire cette prière. Bien entendu, il n'y avait pas de livres de prières dans les camps. C'est pourquoi les Juifs ont dû reconstituer et réécrire la prière de mémoire.

Dernièrement, on a retrouvé en compagnie d'autres documents une de ces Kol Nidrei provenant du camp d'extermination de Bergen Belsen; elle avait été cédée aux archives du musée des combattants du Ghetto. La prière avait été manuscrite et ponctuée par un des prisonniers, le Dr Benzion Kaudres. Celui-ci faisait partie des personnalités du camp. Selon des témoins, il veillait à préserver la dignité humaine. Même dans les pires circonstances, il s'efforçait de maintenir une vie culturelle dans la mesure du possible.

En 1944, plusieurs exemplaires du texte de la prière, recopié de sa main, ont été conservés et distribués aux fidèles. Le Dr Kaudres comptait parmi les survivants du camp; il a émigré en Israël, emportant avec lui cette prière pas comme les autres. Après sa mort, voici 24 ans, ses héritiers ont cédé la totalité des documents aux archives du musée des Combattants du Ghetto. C'est seulement cette année que ce patrimoine a pu être exploité. Cet émouvant document a été retrouvé la veille du Yom Kippour. Il prouve que cette importante prière juive continuait à être dite, même dans l'enfer des camps de concentration.

Commentaire.

Il est toujours fort utile de connaître par coeur des passages de la Bible. C'est notamment grâce à cette connaissance que les prisonniers de Bergen Belsen ont pu réciter cette prière. Il est impossible de prévoir quelles situations nous attendent, des situations où l'on sera reconnaissant pour le moindre passage des Ecritures mémorisé. Il en allait de même pour les chrétiens persécutés pour l'amour de l'Evangile, et qui étaient emprisonnés sans Bible. Le fait d'être versés dans les Ecritures a dû leur être d'un grand secours.

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05 / 1998
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Les préparatifs pour le troisième Temple se poursuivent

Des Kohanim pour le Temple juif

Les préparatifs pour la construction d'un troisième Temple juif s'accélèrent.

Parmi ceux-ci, l'élevage de vaches rousses dont les cendres sont indispensables pour l'accomplissement des rites dans le Temple, ainsi que la fabrication d'objets de culte (nous en avons déjà parlé dans nos éditions précédentes). Mais il y a encore bien d'autres choses. Actuellement, de gros efforts sont également entrepris pour faire éduquer quelques enfants descendant des Kohanim dans la pureté rituelle absolue dès leur naissance.

A cet effet, une colonie religieuse à l'est de Jérusalem a mis à disposition une zone d'habitation spéciale qui satisfait totalement aux prescriptions de la loi juive en matière de pureté, puisque cette zone est séparée du sol impur par un petit espace. Les bébés Kohanim naissant dans cet endroit ne peuvent quitter le quartier.

Ils doivent y demeurer au moins jusqu'à leur Bar-mitsva, c'est-à-dire jusque l'âge de 13 ans, et si nécessaire plus longtemps.

Cet isolement permet d'élever les enfants dans une pureté absolue, ce qui les autorise, au moment voulu, à préparer les cendres d'une vache rousse.

Ces cendres servaient autrefois à la purification des gens devenus impurs après avoir été en contact avec des cadavres. Aujourd'hui, tous les Juifs sont considérés comme impurs d'un point de vue rituel; c'est la raison pour laquelle, selon la loi judaïque, ils ne peuvent accéder au mont du Temple. Le seul moyen de retrouver une pureté rituelle est d'être purifié par de la cendre de la vache rousse qui doit être préparée d'une manière bien précise par des Kohanim.

Lorsqu'il y a environ un an, une vache rousse est venue au monde dans le village Hassidim au nord d'Israël, cela a fait renaître les espoirs des mouvements religieux et nationalistes qui rêvent de la construction d'un troisième Temple juif.

L'absence de ces cendres empêche les autorités juives religieuses d'autoriser leurs concitoyens à accéder au mont du Temple. Il faut noter que la vache rousse née à Hassidim a depuis été disqualifiée car deux poils blancs sont apparus sur son corps. Mais cela n'a pas pour autant ôté tout espoir aux vrais croyants qu'un jour, au cours des prochaines années, une autre vache rousse répondant aux critères stricts de la loi juive naisse quelque part dans le monde. En attendant, les différents mouvements oeuvrant pour la reconstruction du Temple juif s'affairent à tous les autres préparatifs nécessaires pour la fabrication des cendres purifiantes.

Il parait qu'on aurait déjà trouvé une famille de descendance Kohanim ayant accepté de mettre son futur enfant à disposition pour le Temple. Quatre autres familles examinent actuellement aussi ce projet. Le rabbin Elboim, qui pousse à la construction du troisième Temple, veut toutefois lancer le projet avec un groupe de 10 bébés.

Commentaire:

Nous avons déjà abordé à plusieurs reprises la possible construction du Temple. Juste un mot ici pour les lecteurs qui ne sauraient pas que tous les Juifs portant le nom de Cohen, Kohn, Kohen ou un nom similaire, descendent de la tribu de Lévi, c'est-à-dire de la tribu des prêtres. Et naturellement, seul un véritable descendant de la tribu de Lévi pourra servir dans le futur Temple. CM

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01 / 1998
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Religion: situation inquiétante Ovadia Joseph contre la justice

Ovadia Joseph, chef spirituel du Shas, s'est livré ce mois-ci à une nouvelle démarche controversée. Dans un discours particulièrement acerbe, il s'en est pris à la justice laïque israélienne. C'est la première fois que le leader séfarade ultra-orthodoxe déclare que seuls les tribunaux ultra-orthodoxes jugeant selon la loi juive sont contraignants pour les Juifs croyants.

Le rabbin a fait cette déclaration à l'occasion d'une assemblée de ses fidèles à Jérusalem. «Les Juifs ne peuvent en aucun cas se tourner vers la justice séculière », a-t-il affirmé. «Les magistrats séculiers ne sont pas dignes de dire le droit».

La Cour suprême n'a pas été épargnée: «Elle n'a pas sa place parmi les tentes d'Israël«, a déclaré le rabbin Ovadia Joseph. «Les juges n'ont pas le droit de nous juger selon le droit non-juif.

Je recommande aux juges de la Cour suprême de refuser de traiter les affaires qui leur sont soumises».

Le rabbin ne s'est toutefois pas contenté de ces attaques, s'en prenant ensuite aux avocats religieux:

«Lorsque des mandants s'adressent à vous et veulent être défendus dans des tribunaux séculiers, vous devez le leur refuser et les renvoyer au droit de la Thora. Les tribunaux séculiers n'ont pas à dire le droit, que les juges portent ou non la kippa. Ce qui compte «c'est qu'ils ne jugent pas selon le droit juif.»

Les déclarations du rabbin ont suscité l'émoi. Ses paroles, prononcées devant plusieurs milliers de fidèles, manifestaient un grave mépris envers la démocratie israélienne, qui accorde aux tribunaux un pouvoir et une indépendance considérables. Aussi de nombreux députés laïcs à la Knesset et quelques juges ont-ils réagi avec vigueur aux propos d' Ovadia Joseph, exigeant que la magistrature l'assigne au motif de «mépris de la justice». Le rabbin a également reçu une volée de bois vert de la part du ministre de la Justice Zachi Hanegbi, qui a qualifié ces propos de «grossiers, vexants et impardonnables».

Mais les condamnations en sont restées au stade verbal. Le poids politique du rabbin et de ses six députés lui procure une solide couverture, même s'il ne cesse de s'en prendre à la démocratie.

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03 / 1998
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Réticence au travail chez les ultraorthodoxes

60% des hommes ultraorthodoxes, en Israël, ne font pas partie de la population des travailleurs. Ils ne sont même pas intéressés par le travail. 51% des revenus d'une famille moyenne ultraorthodoxe proviennent des fonds publics. Ces données résultent d'une enquête sur la situation économique de la société ultraorthodoxe en Israël. L'étude a été réalisée par l'Institut des sondages situé à Jérusalem.

Il ressort également de cette enquête que 51% des familles ultraorthodoxes vivent sous le seuil de pauvreté. Les causes en sont: chômage volontaire, petit salaire pour activités religieuses, familles nombreuses qui sont en moyenne deux fois plus grandes que les non religieuses. La dépendance des ultraorthodoxes à l'égard des fonds publics fait que leur apport aux impôts est généralement extrêmement petit. Selon cette étude, une famille ultraorthodoxe moyenne ne verse que 400 shekels (environ 175 francs suisses; 730 FF; 4375 FB) sous forme de contributions directes, alors qu'une famille séculière paie ordinairement trois fois plus, ou même davantage: 1300 shekels.

La publication des résultats de cette étude a provoqué des réactions politiques très musclées. Plusieurs députés de gauche ont affirmé que les ultraorthodoxes sont des parasites et que le jour est proche où la population séculière refusera de financer les études interminables des étudiants du Talmud.

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