Nouvelles d'Israël

10 / 1999
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L'Islam veut prendre pied sur le mont du Temple

La rapide intervention de la police israélienne et des forces de sécurité a empêché au dernier moment un élargissement de la domination musulmane dans la zone du mont du Temple, prévenant ainsi une modification du statu quo qui aurait pu se transformer en dangereuse tension inter-religions.

L'affaire a commencé début août. Le «Wakf», instance religieuse musulmane de tutelle responsable du secteur des mosquées, a fait percer le mur entourant le mont du Temple à proximité de l'endroit connu sous le nom d'Etables de Salomon, en contrebas des grandes mosquées. Depuis longtemps déjà, les musulmans y construisent une nouvelle mosquée souterraine pouvant absorber une partie des milliers de fidèles se rendant sur le mont du Temple. Les travaux se déroulent avec le soutien du Mouvement islamique en Israël, qui met à disposition main-d'oeuvre et matériaux pour cette nouvelle mosquée. Les travaux ne peuvent se poursuivre que grâce à un important soutien de la part du monde musulman. Même la Turquie séculière, où il y a séparation entre l'Etat et la religion, a offert plusieurs tapis coûteux pour la nouvelle mosquée dans le cadre de la visite du président turc Demirel.

L'ouverture se trouve sur la face sud du mont du Temple, à hauteur du mur qui ceint la colline. L'endroit se trouve à proximité immédiate des portes de Huda et des accès aux escaliers qui permettaient jadis aux fidèles de parvenir jusqu'au Temple.

Les musulmans ont expliqué que cette ouverture avait été percée afin de fournir une aération pour la nouvelle mosquée souterraine. Mais les forces de sécurité israéliennes n'ont pas accepté cette justification; le percement de cet orifice a été perçu comme une tentative de modifier le fragile statu quo du mont du Temple et comme une sérieuse menace.

Par conséquent, la police a consulté les organes de sécurité compétents aussitôt après la découverte de cette ouverture. En conclusion - conclusion confirmée par le Premier ministre Barak -, il a été décidé de reboucher immédiatement l'ouverture. La nuit même, moins de 24 heures après le percement, les forces de sécurité ont rebouché l'orifice. La rudesse de l'action israélienne n'a ni rencontré une quelconque résistance physique, ni déclenché une vague généralisée de protestations dans le monde musulman. Cette «affaire autour d'un vasistas» aurait pourtant pu mener à des confrontations graves et violentes au moment même où la paix est en vue.

Commentaire:

Pourtant, ces deux articles démontrent combien sont disputés les lieux où se dressa jadis le Temple qui contenait lui-même le Saint des saints: les juifs aspirent toujours davantage à les récupérer pour rebâtir leur Temple. Cela suscite bien entendu la plus vive résistance au sein de l'islam. Inconsciemment, de nombreux musulmans pressentent aussi que le Dieu d'Israël est le seul vrai Dieu et que le peuple juif ne renoncera pas sur la question de la construction du Temple, même si l'Antichrist doit y siéger. Nous ignorons comment évolueront les choses - peut-être sous le «diktat» du futur maître du monde? Comme toujours, la Parole de Dieu s'accomplit. Jésus revient! CM

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02 / 1993
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Participation des femmes à l'élection des rabbins

Les femmes pourront-elles dorénavant participer à l'élection des grands rabbins? Cette question a récemment ébranlé les hautes sphères du rabbinat israélien et y a provoqué de graves tensions. Les grands rabbins d'Israël sont élus tous les cinq ans par un conseil électoral. Une partie des électeurs sont nommés par le ministre de la Religion. Le ministre actuel, M. Utsi Baram, a déclaré il y a peu qu'il avait l'intention d'autoriser les femmes à participer aux prochaines élections des rabbins. En fait, le ministre de la Religion n'est pas un religieux; il est membre du parti travailliste et ne dirige le ministère que provisoirement, jusqu'à ce que la coalition soit élargie et que la responsabilité du ministère de la Religion soit confiée à un autre parti. L'intention manifeste du ministre lui a valu l'opposition des cercles rabbiniques. L'ancien Grand Rabbin, M. Shlomo Goren, a déjà annoncé que la participation des femmes au conseil électoral était contraire aux fondements mêmes de la halakha, la charia juive. Les deux grands rabbins actuellement en fonction, pour le rite ashkénaze et pour le rite séfarade, partagent la même opinion. Cependant, nombreux sont aussi les rabbins convaincus qu'il n'existe aucune raison de refuser aux femmes l'accès au conseil électoral. Parmi eux se trouvent les deux Grands Rabbins de la ville d'Haïfa, qui se sont d'ailleurs tous deux portés candidats au poste de Grand Rabbin de l'Etat d'Israël. La polémique, quant à elle, se poursuit toujours. Néanmoins, il est probable que c'est aux hommes politiques, et non aux rabbins, qu'il reviendra de trancher la question. (ZL)

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10 / 1999
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LA PLACE DU TEMPLE: OBJET DE CONTESTATIONS

Poussée plus forte vers le Temple

Ces derniers temps, la Cour suprême de justice a pris certaines décisions tendant à modifier l'interdiction globale d'autrefois et les restrictions de la police israélienne relativement aux prières juives sur le mont du Temple.

Par un jugement, la Cour suprême de justice a autorisé les prières juives sur le mont du Temple pour autant qu'elles ne revêtent pas un caractère démonstratif et ne constituent pas un danger potentiel pour l'ordre public. Cette décision a été prise en relation avec la libération d'un juif. Il s'agissait d'une accusation portée contre un adepte du mouvement «Chai VerKaijam» (Vivant et Existant), à qui il était reproché un comportement inconvenant à l'égard de l'autorité et de la résistance vis-à-vis d'un policier dans l'exercice de ses fonctions. Avraham Eitiel avait été inculpé pour avoir prononcé à haute voix, il y a quatre ans sur le mont du Temple, le Sh'ma Israël : «Ecoute, Israël! L'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel.»

Un jour avant que ne tombe cette décision, la Cour suprême de justice avait recommandé à la police de ne pas empêcher l'accès des juifs au mont du Temple pour autant qu'il n'y ait pas infraction à certaines ordonnances judiciaires. Selon ce jugement, c'est au responsable en place du lieu (le mont du Temple) qu'il incombe d'apprécier la situation. Ce n'est que sur base d'éléments concrets venant jeter le trouble qu'il peut empêcher à des juifs d'accéder à ce mont.

Jusqu'à présent, il n'existait pas de critères sur base desquels la police aurait pu former un jugement. Elle interdisait automatiquement l'accès aux juifs, quand il s'agissait de prières.

La décision de la Cour suprême de justice a été accueillie favorablement par certaines organisations s'employant au rétablissement de la souveraineté israélienne sur le mont du Temple ainsi qu'à la restauration de cet édifice religieux. Les responsables de ces organisations mettent l'accent sur la grande teneur symbolique de cette décision, tombée la veille du jour de jeûne Tisha be Av (le 9e jour du mois juif Av). Il s'agit du jour de la destruction du Temple; traditionnellement, les juifs croyants se réunissent alors au Mur des Lamentations pour prier et pour se souvenir du passé et de l'histoire de la nation.

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11 / 1994
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Célébration du «Hakhel» devant le Mur occidental

Des milliers d'Israéliens, pour la plupart religieux, se sont rassemblés devant le Mur occidental de Jérusalem le dimanche de la demi-fête du Soucoth (fête des tabernacles) pour participer à la cérémonie traditionnelle du Hakhel; celle-ci, qui a lieu une fois tous les sept ans, marque la fin d'une année sabbatique (il s'agit d'une année au cours de laquelle il est interdit aux juifs de cultiver leur terre et de jouir de ses produits), thème que nous avons déjà abordé dans ces colonnes. Le peuple juif connaît ce commandement depuis des milliers d'années. Tous les sept ans, à la fin des années sabbatiques, les juifs se rendaient au Temple pour y entendre le Roi lire la Thora. La destruction du Temple marqua la fin de ce commandement. Et pourtant, au terme de la dernière année sabbatique, voici sept ans, le ministère de la Religion avait décidé de remettre ce commandement en vigueur et de commémorer le Hakhel sur l'esplanade bordant le Mur, la place du Roi étant en l'occurrence dévolue au Président israélien, qui était venu lire la Thora devant les dizaines de milliers de personnes présentes. Mais cette année, la fête a eu lieu sans le Président Ezer Weizman, celui-ci ayant décidé de la boycotter après avoir été en butte aux critiques publiques de groupes ultra-orthodoxes; ceux-ci lui reprochent de ne pas être digne de lire la Thora devant le peuple israélien, dans la mesure où il ne respecte pas les commandements et n'est pas un «Fils de la Thora». Ces critiques des Charidim ont suscité de violentes controverses parmi les religieux. Des représentants du judaïsme sioniste religieux ont appelé les Grands Rabbins de l'Etat d'Israël à présenter leurs excuses au Président et à lui faire parvenir une nouvelle invitation pour la cérémonie. Les Charidim, parmi lesquels se trouvaient quelques députés de la Knesset, ont persisté dans leur refus d'inviter le chef de l'Etat, menaçant de boycotter la manifestation si Weizman était présent. En fin de compte, la fête s'est déroulée comme prévu, en présence des Grands Rabbins et de milliers de Charidim, mais sans le représentant du Roi d'Israël (le Président). Mais la venue du véritable Roi d'Israël, le Messie, est proche ... ZL

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10 / 1994
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Débordements des ultra-religieux

Après quelques mois de calme, les rues d'Israël ont à nouveau été le théâtre de manifestations d'ultra-religieux accompagnées de sérieux débordements. Ces «Charedim» étaient des milliers à protester ainsi contre les violations de sépultures.

Leur colère visait cette fois la profanation de tombes de la région de Modein, où s'entame actuellement la construction d'une grande ville. Selon les «Charedim», l'ensemble du secteur était un cimetière juif à l'époque des Hasmonéens. Pour les archéologues au contraire, le nombre des sépultures juives qui existent en ces lieux est très modeste, et la plupart des tombes découvertes sur le site sont justement celles de non-juifs qui auraient également vécu dans ces parages.

Ce conflit éclate à un moment délicat, à savoir juste après que le chef du gouvernement ait mené à bien des pourparlers secrets visant à rallier le parti ultra-orthodoxe Shass à la coalition. Pour ne pas susciter la colère des «Charedim», Rabin a ordonné que les travaux de construction en cours à Modein soient suspendus jusqu'à ce que la situation soit clarifiée par les conseillers juridiques du gouvernement. Les explications de ceux-ci comportaient plusieurs propositions de compromis, que les «Charedim» ont cependant toutes rejetées. Une chose ne fait toutefois aucun doute: le secteur de Modein sera, dans les prochaines années, le foyer d'une multitude de problèmes et de conflits entre les scientifiques et les religieux, ainsi qu'entre les hommes politiques libéraux et les «Charedim». ZL

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11 / 1994

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De moins en moins de mariages religieux

Le nombre des Israéliens qui se marient suivant le rite religieux orthodoxe est en constante diminution. Parallèlement, on enregistre une croissance impressionnante du nombre des couples qui ne contractent qu'un mariage civil. Selon des données publiées par des députés de la Knesset, il y a eu, l'an dernier, environ 20% de mariages en moins que l'année précédente devant le grand rabbinat.

Il est apparu que les Israéliens désireux de se marier évitent d'avoir recours au rabbinat surtout en raison de cette sévère exigence religieuse: les jeunes gens, avant de s'unir, doivent suivre des cours sur le thème de la pureté des familles. Pour ceux qui sont issus de milieux non-religieux, il s'agit là de quelque chose qui leur paraît ridicule, parce que ne s'inscrivant pas dans leur conception moderne et libérale de la société. C'est pourquoi de nombreux Israéliens préfèrent contracter mariage devant les seules autorités civiles. D'autres qui veulent donner un sens religieux à leur union s'adressent à des rabbins «réformés» qui conçoivent les cérémonies du mariage d'une manière moderne. Mais ces unions réalisées devant des avocats ou devant des rabbins non orthodoxes ne sont pas reconnues par la législation israélienne.

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11 / 1994
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Enterrement non-religieux

Une Commission spéciale sous la présidence du ministre de la justice, le Professeur David Libai, a recommandé la création de cimetières non religieux à Jérusalem. Leur signification pratique: les Juifs qui le souhaitaient pourraient être mis en terre dans un cercueil sans la présence de rabbins.

La situation actuelle est celle-ci: il n'existe aucune possibilité (sauf pour les kibboutzim) d'enterrer un juif sans cérémonie religieuse réalisée par les hommes d'une société d'ensevelissement orthodoxe («Chevrah Kaddisha»). En outre, selon les prescriptions religieuses, on ne dépose pas le corps mort d'un juif dans un cercueil, mais on l'enveloppe d'un linceul blanc avant de le mettre directement en terre.

Ladite Commission fut créée afin de résoudre le problème de l'ensevelissement de tous ceux qui, de l'avis des rabbins, n'ont pas le droit d'être enterrés en Israël d'une manière religieuse. Il s'agit là essentiellement de nouveaux immigrés sur le judaïsme desquels un doute plane. Ces familles d'immigrés se sont déjà plaintes à plusieurs reprises de ce que leurs morts ne pouvaient être ensevelis, honorés d'une cérémonie digne.

Les recommandations de la Conférence ont provoqué une grande colère dans les milieux religieux. Ils ont menacé de rompre le statu quo sur le sujet de la foi, ce qui conduirait à une division du peuple juif en gens religieux et non religieux. ZL

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08 / 1994

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Judaïsme et faux messies

A 92 ans et après plusieurs mois de maladie passés dans un état semi-comateux, le chef du mouvement Habad a quitté ce monde pour l'éternité. L'annonce de la mort du rabbin Menahem Schneerson, bien qu'attendue par les médecins, a été accueillie par ses adeptes comme un choc effroyable. Plusieurs milliers d'entre eux ont eu du mai à croire que leur guide avait subi le sort de tout être vivant et ne reviendrait plus jamais parmi eux.

Cette nouvelle fut d'autant plus pénible à accepter que bon nombre d'entre eux étaient profondément convaincus qu'il était le Messie qui allait sauver le monde et les enfants d'Israël et reconstruire le temple. Cette conviction s'inspirait du «Tanai», un ouvrage écrit il y a quelques 256 ans et sur lequel s'appuient les fondements du mouvement Habad. Ce livre affirme que le Messie viendra à l'époque du septième chef religieux du mouvement Habad. Or le rabbin décédé était précisément le septième représentant de la dynastie Habad. Au cours des dernières années de sa vie, il avait lui-même entretenu cette croyance, notamment par diverses allusions ostensiblement insérées dans ses sermons. Même pendant sa maladie, alors qu'il était déjà totalement dépendant des appareils médicaux et ne pouvait plus se mouvoir, de nombreux fidèles restèrent attachés à l'idée de son rôle messianique. L'explication théologique du mauvais état de santé du rabbin était simple: l'affligeante maladie correspondait aux «douleurs liées à la naissance du Messie», comme l'annoncent les écrits.

Confusion parmi les disciples du «Messie de Lubawitsch».

Les messies-imposteurs dans l'histoire du judaïsme

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