Appel de Minuit

Janvier 1998

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Le rassemblement imminent contre la coupe d'étourdissement et la pierre lourde à soulever

Une évolution redoutable

On reçoit de plus en plus d'informations sur l'énorme frénésie d'armement dans les Etats arabes, qui dépensent des milliards de dollars.

La Syrie a obtenu 48 avions de chasse modernes venant des surplus de l'armée russe et elle achète en Asie tout un arsenal de missiles.

Aujourd'hui, elle possède deux fois plus d'armes qu'en 1973, lors de l'attaque arabe contre Israël, à la fête du Yom Kippour. Malgré le fait que son peuple est tenaillé par la faim, Saddam Hussein équipe I'Iraq de missiles dont les performances dépassent de loin celles des Scuds qu'il a lancés sans la moindre raison contre Israël, en 199 1. L'Iran, qui a fait de considérables progrès en matière de technologie nucléaire, achète aussi beaucoup de matériel en Russie. L'Egypte, qui a conclu un traité de paix avec Israël et qui traverse actuellement une grave crise économique, fait cependant d'importants achats d'armes. L'Arabie Saoudite, qui est elle-même armée jusqu'aux dents, assure le financement des achats militaires d'autres pays arabes. Ces derniers temps, environ 900 ingénieurs et scientifiques de l'industrie de l'armement ont été engagés par les pays arabes au nord d'Israël.

Israël dispose seulement de 1/25e du nombre des militaires de 20 pays arabes, et seulement de 1/7e de leur quantité d'avions de combat et de chars blindés. Par des manipulations politiques et par la pression internationale....

Une poudrière


Nouvelles d'Israël

01 / 1998
Texte intégral

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Les services secrets d'Israël - Une autre attaque contre Saddam ?

Israël a projeté d'assassiner le dictateur irakien Saddam Hussein; c'est ce qu'a affirmé l'important hebdomadaire britannique «Foreign Report» dans une de ses éditions de novembre. Selon ce journal, le projet tiendrait toujours, même si lors des derniers entraînements en vue de la liquidation de cet homme il y a cinq ans à Zeelim, cinq soldats du corps de l'état-major ont perdu la vie. '

L'hebdomadaire déclare encore que le Mossad aspire toujours à la réalisation de son plan. Il dispose d'informations précises sur l'horaire journalier de Saddam. Cet article fait également état des réflexions et des raisons qui ont conduit, il y a cinq ans, à la décision d'assassiner Saddam Hussein. Les combattants du corps de l'état-major général auraient dû survoler le nord de l'Irak en prolongement d'une manoeuvre réussie avec des hélicoptères pour y liquider Saddam. Le 22 novembre 1992 vit se tenir les dernières manoeuvres en présence des chefs militaires. Par erreur, un missile fut tiré en direction d'un groupe de soldats simulant être la garde de Saddam. Les cinq hommes périrent. L'attaque réelle, qui devait avoir lieu le lendemain, fut immédiatement supprimée. Le «Foreign Report» affirme que l'entreprise a été annulée après des discussions entre le chef du Mossad de l'époque, Shabbtai Shavit, et le directeur de l'organisme de la protection de la Constitution, Uri Sagi.

Les deux hommes en seraient presque venus aux mains en présence du Premier ministre Yitzhak Rabin.

Sagi avait déclaré que le Mossad n'était pas à même de fournir les renseignements indispensables à la liquidation de Saddam. Sur ce, le Mossad donna une description détaillée de la villa de Saddam dans le nord de l'Iran, laquelle lui servait de cache et de refuge et de lieu de réception de visiteurs secrets. Le Mossad disposait aussi, parait-il, d'informations concernant le jour où Saddam se rendrait la fois suivante à sa villa.

Les politiciens et les officiers des services secrets, présents à cette rencontre, émirent des doutes sur l'exactitude de ces renseignements. On parvint à un compromis: Shavit fournit les informations qui permirent au commando de pénétrer en Irak et d'observer la villa. Ce commando vit effectivement Saddam Hussein entrer dans cette maison, ce qui confirma les dires du Mossad.

Mais c'est alors que parvinrent à l'organisme de la protection de la Constitution des renseignements contradictoires. Au moment où le commando dit avoir vu Saddam entrer dans sa villa, il était aperçu à Bagdad pour une réunion avec des membres importants du parti Baath. Comme il s'est avéré par la suite, il s'agissait d'un sosie. Le véritable Saddam était effectivement dans sa villa. Rabin décida d'autoriser la mise à exécution du projet, ce qui ne se fit cependant pas en raison de l'accident de Zeelim.

Mais selon l'hebdomadaire, le Mossad tente maintenant de redonner vie au fameux plan. Le journal fait référence à un bureau de la sécurité israélienne qui aurait communiqué que le Mossad tient absolument à prouver qu'il est capable de liquider Saddam Hussein - et cela malgré l'attentat raté visant Chaled Mashal, en Jordanie.

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Nouvelles d'Israël

01 / 1998
Texte intégral

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Netanyahou à l'étranger

Dès la fin du congrès houleux de son parti - le sol politique en tremble encore sous ses pieds -, Netanyahou est parti, comme relaté ci-dessus, en compagnie d'une très importante délégation pour un voyage d'une semaine en Angleterre et aux Etats-Unis.

Motif officiel du voyage:

Netanyahou souhaitait prendre la parole au congrès des communautés juives à Indianapolis. Mais d'entrée de jeu, le Premier ministre israélien entendait bien profiter de l'occasion pour rencontrer le président Clinton et couper court aux rumeurs de mésentente entre les deux hommes politiques. Cependant, les choses ont pris une tournure différente, et la rencontre avec Clinton n'a pas eu lieu. La Maison Blanche a fourni une explication officielle selon laquelle «il n'avait pas été possible de s'accorder sur l'agenda». Mais les journalistes israéliens et américains ont révélé le motif réel: Clinton boude Netanyahou. Ce dernier n'a pas respecté l'horaire prévu.

Aux dates de son voyage, il était censé négocier avec les Palestiniens. Netanyahou devient ainsi le premier Premier ministre israélien à se rendre aux Etats-Unis sans rencontrer le président américain.

La rencontre avec des milliers de représentants et de leaders des communautés juives aux Etats-Unis n'a pas non plus été un franc succès. Les rapporteurs qui accompagnaient Netanyahou ont relaté qu'à l'assemblée, ce dernier avait reçu un accueil assez froid. Dans son discours, il s'est efforcé de faire comprendre qu'Israël est le foyer de tous les Juifs, mais ces propos n'ont recueilli que des applaudissements polis.

Par leur retenue, les Juifs américains voulaient protester contre la loi de la conversion. La Knesset a l'intention de voter le projet. Sic ' est le cas, Israël n' acceptera plus, à l'avenir, les conversions de rabbins réformés et conservateurs.

La seule consolation de Netanyahou a été sa brève visite à Los Angeles, où Hollywood lui a réservé un accueil amical, notamment grâce à un double rendez-vous avec des vedettes.

Lors de la visite de l'Institut Wieseltier, les époux Netanyahou ont rencontré le célèbre M. Muscle, Arnold Schwarzenegger. « J' ai vu tous vos films», a avoué Netanyahou, ajoutant dans un clin d'oeil visant la politique israélienne: «Peut-être devrais-je jouer de la même manière que vous». Quelques heures plus tard, c'est au célèbre acteur Kirk Douglas que Netanyahou a remis l'Insigne de David à l' occasion d'un banquet à l'école talmudique d' Ecsh-HaTorab. Netanyahou a invité l'acteur à se rendre en Israël pour le cinquantième anniversaire de l'Etat hébreu.

Avant de traverser l'Atlantique, Netanyahou a fait escale à Londres, où il a rencontré Madeleine Albright, ministre américain des Affaires étrangères, pour une confrontation visiblement difficile, mais aussi Tony Blair, son homologue britannique, avec qui il s'est entretenu du processus de pair et de l'attitude critique de l'Europe.

Sur le trajet du retour, profitant d'une nouvelle escale à Londres, c'est le Roi Hussein de Jordanie que Netanyahou a rencontré c'est la première fois que les deux hommes se voyaient depuis l'affaire Mashal. A la demande du souverain, la rencontre a eu lieu à l'abri des photographes de presse dans le château que le monarque possède non loin de Londres. La teneur de l'entretien n'a pas été révélée, mais il est probable qu'il ait porté sur la crise irakienne et les relations israélo-jordaniennes après l'attentat manqué.

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01 / 1998

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Tremblement de terre au congrès du Likoud

Le Likoud s'enfonce dans la crise. Le congrès de ce parti aurait dû être une journée agréable, occasion de confirmer le leadership de Netanyahou et de soutenir la voie qu'il emprunte. Au lieu de cela, c'est à une manifestation contestée que l'on a assisté.

Le début de la journée fut prometteur. Les 2700 invités présents auraient dû soutenir la politique du Premier ministre et élire les nouveaux organes qui dirigeront le parti en l'an 2000.

Quelques j ours avant l' événement, on avait fait savoir que certains alliés d'Avigdor Lieberman, chef de cabinet du Premier ministre et sans doute un des plus proches collaborateurs de Netanyahou, avaient l'intention de proposer des modifications du règlement d'ordre intérieur du parti. Parmi les propositions figurait la suppression des élections primaires, auxquelles participent 200.000 membres du parti, et qui permettent de définir la liste des représentants à la Knesset. Une autre proposition envisageait qu'en cas de dissolution anticipée du gouvernement pour une raison quelconque, Netanyahou reste le candidat du Likoud au poste de Premier ministre sans qu'il soit nécessaire d'organiser de nouvelles élections.

Ces deux propositions ont fait dresser l'oreille aux parlementaires et aux ministres du Likoud. La suppression des primaires impliquait le glissement du pouvoir électoral des députés vers les membres de la centrale du parti, majoritairement dominée par des partisans de Netanyahou et de Lieberman. La seconde proposition confirmait la position de leader de Netanyahou au sein du Likoud.

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Nouvelles d'Israël

01 / 1998
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Weizmann et la Bible

Le Président israélien Ezer Weizmann a récemment pu toucher du doigt la puissance des hommes politiques religieux de son pays. La franchise compte parmi les qualités de Weizmann. S'entretenant avec des étudiants au cours d'une journée d'étude ayant pour thème la Bible, il a déclaré à ses jeunes auditeurs: «Mieux vaut ne pas tout lire dans la Bible. Elle contient aussi des choses moins sympathiques. Nous ne devons pas tenir compte de certains propos de Moïse.»

Le commentaire de Weizmann a suscité l'émoi, surtout dans le monde politique, déclenchant, de la part des députés religieux, les diatribes les plus virulentes à son égard. Ceux-ci lui reprochaient surtout d'avoir osé critiquer Moïse. L'ampleur de la critique a surpris le président. Dans quelques mois, celui-ci terminera son mandat de cinq ans et aimerait le renouveler - il l'a même déclaré en public.

Weizmann avait de très bonnes chances d'être réélu pour cinq ans, en dépit du fait que Netanyahou aurait visiblement préféré voir quelqu'un d'autre à la présidence de l'Etat, mais ses propos à l'encontre des Ecritures ont à tout le moins sérieusement diminué ses chances d'être réélu.

Les religieux alignent un nombre important de députés à la Knesset, et tout ce qui les mécontente se paie cher.

Comprenant cela, Weizmann s'est immédiatement excusé. «Si mes paroles ont blessé qui que ce soit, je souhaite m'en excuser. Visiblement, j'ai tenu des propos inopportuns», a déclaré le Président dans une intervention particulièrement courageuse à l'occasion d'une cérémonie de Bar-mitsva pour enfants d'immigrés du nord d'Israël.

«Néanmoins, personne ne peut s'arroger un droit de propriété sur la Bible. J'ai l'intention de représenter ma candidature aux élections. Si les cercles religieux ne votent pas pour moi, je le déplorerai, car je les respecte.»

Les spectaculaires excuses de Weizmann ont quelque peu arrangé les choses.

«Rares sont ceux qui sont prêts à s'excuser de la sorte», a commenté un membre éminent d'un parti religieux.

Lui-même et ses amis considèrent que l'incident est clos.

Commentaire: Cette dépêche - Weizmann s'excusant de-ci de-là - démontre une fois de plus à quel point les dirigeants d'Israël se sont éloignés de Dieu. Ce peuple ne s'est toujours pas converti, bien que Dieu soit sur le point d'accomplir Sa Parole.

Bien des choses se sont réalisées. Les Israéliens qui vivent aujourd'hui dans le pays attestent la fiabilité des prédictions de Dieu, qui a prédit à plusieurs reprises qu'Il ramènerait Son peuple. Mais le Seigneur a également annoncé qu'Il lui donnerait un coeur nouveau et étendrait sur lui Son esprit. Ce dernier volet ne s'est pas encore accompli; la rencontre avec Lui, le Messie d'Israël, n'est pas encore à l'ordre du jour.

Mais il ne fait aucun doute qu'elle aura lieu! CM

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Nouvelles d'Israël

02 / 1998

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Accord secret avec les Etats-Unis ?

Les multiples déclarations et les agissements contradictoires du Premier ministre Netanyahou ont laissé au gouvernement israélien et aux députés de la Knesset une image floue des véritables intentions du Premier ministre.

D'un côté, Netanyahou a eu, à la mi-décembre, une réunion extraordinaire - la deuxième en deux semaines - avec le ministre américain des Affaires étrangères, Madeleine Albright. De l'avis de tous, cet entretien devait être déterminant car Netanyahou devait faire connaître aux Américains l'importance de la deuxième phase du retrait de Judée et de Samarie. D'un autre côté, Netanyahou n'étant pas parvenu, à la suite de pressions exercées au sein de la coalition, à aboutir à une quelconque décision officielle, il avait déclaré, juste avant son départ, qu'il ne se laisserait pas entraîner dans des décisions précipitées, uniquement pour plaire aux Américains.

Cette déclaration ainsi que le fait que le Premier ministre se soit rendu à Paris pour y rencontrer le ministre américain des Affaires étrangères sans - apparemment - emporter de carte géographique, avaient poussé les observateurs à juger cet entretien voué à l'échec. Par peur que ces pronostics ne se vérifient, le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy avait même conseillé d'annuler la rencontre. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il fut communiqué qu'il ne participerait pas à cette réunion.

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Appel de Minuit

Février 1998
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Augmentation de la pression sur Israël

Au cours de ces semaines et mois passés, il a été fait de plus en plus état de l'augmentation de la pression internationale sur Israël et du processus de paix en panne au Proche-Orient. Presque désemparé, comme un homme soûl, Netanyahou parcourt le monde. Il n'a pas été reçu en Amérique par Bill Clinton. La secrétaire d'Etat Madeleine Albright exige du gouvernement israélien qu'il y ait «un retrait significatif de ses troupes, tant qualitativement que quantitativement, de Judée et de Samarie». De même, l'accueil qu'il eut en Europe fut glacial. Le président français Jacques Chirac engagea, en termes clairs, Netanyahou à s'impliquer fortement dans le processus de paix.

Bonn également, lors d'une assemblée plénière des Nations unies en novembre, vota pour la première fois une résolution qui condamnait Israël pour ses colonies très contestées dans les «territoires occupés». «Ainsi», dit-on, «l'Europe pourra jouer un rôle de plus en plus important dans le jeu de poker au Proche-Orient.» Du côté américain, il serait même question de lancer un ultimatum et d'envisager, au ministère des Affaires étrangères, la rédaction d'un document établissant un Etat palestinien, au cas où Israël n'honorerait pas ses obligations vis-à-vis de l'Autonomie. Et on investit beaucoup sur ces développements. On pouvait lire dans «Die Welt» du 6. 12. 1997 que tous les pays donateurs s'engageaient à faire parvenir à l'Autorité palestinienne (AP) 4,5 milliards de marks pour son programme de construction. La contribution européenne est la plus importante avec un milliard de marks; les USA suivent avec 880 millions de marks, le Japon et l'Arabie Saoudite avec 350 millions et la Banque mondiale avec 400 millions de marks. La part allemande du paquet européen est de l'ordre de 25%. Mais les Palestiniens se plaignent du manque d'enthousiasme des pays donateurs. Arafat clame son projet de formation d'un Etat palestinien, et il trouve des oreilles très ouvertes. «Projet de fondation de l'Etat: selon Yasser Arafat, les Palestiniens proclameront leur propre Etat en l'an 1999. Après une période de transition de 5 ans, cet Etat sera créé conformément aux Accords d'Oslo, même si aucune solution définitive n'était trouvée avec Israël» (The Jérusalem Report,11 . 12. 1997). Pour la réalisation de ce plan, l'Allemagne est le plus important donateur

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