Nouvelles d'Israël

02 / 1987
Du Dr Roland Gradwohl (IW)

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Shamir tiendra-t-il ses promesses?

Shlomo Hillel, président de la Knesseth, a ouvert la séance du parlement ayant pour but la prestation de serment des membres du nouveau gouvernement d'Yitzhak Shamir (Likoud) auquel, par 82 voix contre 17, et seulement trois abstentions, une évidente majorité a témoigné sa confiance. La formation du cabinet reste à peu près identique à celle du gouvernement unitaire dont Shimon Peres (Maarach) a assuré la présidence pendant 25 mois, soit la première partie de la période d'activité. «A peu près», car Mordechaï Gur, jusqu'ici ministre de la Santé, a démissionné et sera remplacé par Schoschana Arbeli-Almoslino (Maarach). Elle sera - après Golda Meir, Shulamit Aloni et Sara Doron - la quatrième femme appartenant à un cabinet en Israël. D'origine irakienne, elle immigra en Israël en 1945, jouant dès lors un rôle au sein du syndicat de l'Histadrut et de l'organisation féminine Naamat. En soutenant pleinement la politique d'implantation dans la Judée, la Samarie et la bande de Gaza, et après avoir voté contre l'acceptation de l'accord de paix de Camp David, on la considère comme un faucon politique.

Nouvelles d'Israël février 1987

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Nouvelles d'Israël

07 / 1986
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Chtcharansky malade du coeur

L'état de santé d'Anatoly Chtcharansky se détériore. Avant sa libération, l'ancien prisonnier soviétique avait subi un traitement aux médicaments extrêmement forts, afin qu'il soit «présentable et apte à l'échange». Grâce à ces remèdes que les Soviets s'étaient hâtés de lui administrer, il grossissait à tel point que de 34 kg, il est monté à 60 kg. A présent, il est réveillé chaque nuit par de terribles cauchemars. Son coeur bat irrégulièrement, aussi il a dû dédire toutes les manifestations prévues.

Si Chtcharansky a échappé, par la grâce de Dieu, de façon aussi extraordinaire, à la fournaise soviétique, il peut aussi s'attribuer cette promesse de Jérémie 30, 17: «Mais je te guérirai, je panserai tes plaies, dit l'Eternel».

Nouvelles d'Israël juillet 1986

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Nouvelles d'Israël

07 / 1986
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La liberté d'Israël - une liberté illimitée?

Israël semble trouver du plaisir, plus que tout autre peuple au monde, à organiser des manifestations. Rien qu'entre 1950 et 1982, on a manifesté 2102 fois en Israël. En 1950 on comptait 40 manifestations, en 1977 il y en avait déjà 240. «Elles sont devenues une partie de la vie quotidienne israélienne» dit le Dr Sam Lehman-Wilzig de l'université Bar-Ilan. 76% des participants trouvent que l'attitude de la police était relativement raisonnable lors des démonstrations, 24% seulement accusent la police d'être brutale. 37% des manifestations étaient dûes à des problèmes sociaux, 29% à des disputes politiques, 20% à des raisons économiques et 14% à des querelles religieuses. Les causes éthiques ne jouent pratiquement aucun rôle.

L'une des plus grandes démonstrations d'Israël, provoquée cette fois par Dieu Lui-même, fut celle qui se manifesta lorsque la malédiction et la bénédiction furent présentées au peuple sur les montagnes d'Ebal et de Garizim (De. 11, 26-30).

Il est bien connu qu'Israël aime à manifester dans tous les domaines. Par ailleurs, Israël est de par lui-même une démonstration vivante de la fidélité de Dieu! - Il n'est pas difficile de reconnaître les fils et les filles d'Israël, qui se distinguent souvent par leur visage. Pour les enfants de Dieu, il représente la signature du Seigneur, apposée sous toutes les promesses divines! Ils sont évidemment aussi capables de manifester dans un mauvais esprit. Nous en avions fait l'expérience à Jérusalem, lorsque la construction de la maison de Beth-Shalom à Gilo était encore envisagée.

Nouvelles d'Israël juillet 1986

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07 / 1986

 

 

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«Ivan le terrible» devant ses juges en Israël

«Le train était composé de 60 wagons de marchandises fermés, chargés d'hommes et de femmes, de jeunes et de vieillards, d'enfants et de bébés. Les portes des wagons étaient verrouillées de l'extérieur et les bouches d'aération obstruées par des barbelés. Lorsque, à Treblinka, les Allemands firent descendre les prisonniers des wagons, une image d'horreur, fantomatique, se présenta à nos yeux. Des centaines de corps s'entassaient dehors et des hommes, des femmes, des enfants s'écroulaient, couverts de sang. L'air s'emplissait de cris et de pleurs. Le chemin qui conduisait aux chambres à gaz était bordé des deux côtés d'Allemands, accompagnés de chiens dressés spécialement pour attaquer les gens. Lorsqu'ils sautaient sur un homme, ils s'en prenaient aux parties génitales; aux femmes ils déchiraient les seins. Les Allemands criaient aux victimes qui couraient: 'Plus vite, plus vite, l'eau se refroidit et d'autres doivent encore passer sous la douche'! Afin d'échapper aux coups et aux chiens, les victimes couraient aussi vite que possible jusqu'aux chambres à gaz à l'entrée desquelles se trouvaient les deux Ukrainiens, Ivan Demjanjuk et Nicolaï. L'un était armé d'une barre de fer, l'autre d'une épée.

Nouvelles d'Israël juillet 1986

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07 / 1986
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Les Arabes offrent du pétrole à Israël

Pour la première fois dans l'histoire de l'Etat d'Israël, les membres arabes de l'OPEP ont offert du pétrole à Israël. C'est ce qui ressort d'une interview des correspondants du «New York Times» avec le ministre de l'Energie israélien, Moshe Schachal. L'offre en question serait une preuve de ce que les Etats concernés suspendraient le boycott économique contre Israël, afin d'écouler les excédents de leur pétrole.

Dans son interview, Schachal refusa de citer le nom des pays pétroliers exportateurs, mais spécifia qu'Israël contracterait, en guise de «geste symbolique», une affaire transactionnelle avec l'un de ces pays. Le ministre de l'Energie israélien expliqua que plusieurs Etats de l'OPEP auraient proposé à Israël de fournir du pétrole arabe en échange de produits israéliens.

Le ministre ajouta que, à présent, la Grande-Bretagne était aussi d'accord de fournir du pétrole à Israël, mais que lui, Schachal, était le premier des ministres de l'Energie israéliens à faire savoir au «gouvernement de Sa Majesté que l'Etat d'Israël n'avait pas besoin, pour le moment, du pétrole britannique». A cette occasion, Schachal mit l'accent sur le fait que, jusqu'ici, la Grande-Bretagne avait évité d'offrir de son pétrole à Israël, craignant les réactions arabes.

Le ministre souligna la grande importance économique de l'effondrement des prix du pétrole par rapport à l'économie israélienne. Après les vains efforts des ministres de l'OPEP pour freiner l'effondrement des prix et adopter une nouvelle formule en vue d'une réduction de la production, les prix du pétrole sur le marché mondial atteignirent le plus bas de l'échelle, jamais connu jusqu'à ce jour. A New York, on a vendu récemment un baril de pétrole au prix de onze dollars.

Pendant neuf jours, les ministres de l'OPEP cherchaient à s'accorder, mais toutes les propositions de compromis furent rejetées. L'Iran et l'Irak furent les opposants principaux, car ils ont besoin de chaque dollar provenant de la vente du pétrole pour financer la guerre du Golfe.

Nous venons de lire l'une des plus sensationnelles informations des dernières années puisque, jusqu'à il y a peu de temps, le boycott arabe était fermement maintenu contre tout pays qui entretenait des relations commerciales avec Israël. Ainsi, une compagnie aérienne d'Europe avait fait disparaître de son horaire la destination de Tel Aviv, par crainte du boycott arabe. Et voilà que, subitement, les Arabes (probablement les Saoudiens) offrent l'excédent de leur pétrole ... Cela nous fait penser au texte de Proverbes 16, 7: «Quand l'Eternel approuve les voies d'un homme, il dispose favorablement à son égard même ses ennemis».

Nouvelles d'Israël juillet 1986

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Nouvelles d'Israël

09 / 1986
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Manque d'eau en Israël

L'ancien ministre de l'Agriculture annonce une catastrophe - le gouvernement prend des mesures d'urgence il y a quelques semaines, les Israéliens souriaient encore et se moquaient lorsque l'administration d'approvisionnement en eau recommandait de prendre la douche à deux à cause du manque d'eau. Cependant, ils cesseront bientôt de se moquer. Alors que la chaleur s'intensifie chaque jour en Israël, le gouvernement a décidé, après trois années pauvres en pluie, de prendre des mesures d'urgence. Les ménages, l'industrie et l'agriculture seront obligés de diminuer leur consommation d'eau d'environ 15%.

Dorénavant, l'Etat aura voix au chapitre quant au lavage des voitures, quant à l'arrosage des jardins et aux plaisirs de la baignade et de la douche. Les gaspilleurs d'eau payeront une amende, et ceux qui ne feront pas preuve de compréhension seront privés du précieux liquide.

Eté long et chaud

Certains experts mettent en garde contre ce projet trop souple. L'ancien ministre de l'Agriculture, Haim Gvati, annonce pour 1987 «une catastrophe» en Israël, si la sécheresse persiste. De leur côté, les météorologues prévoient un long été chaud et sec. Dans plusieurs villes, on risque des arrêts d'eau pendant plusieurs heures par jour. Dans le désert du Néguev, 40 000 hectares de terres cultivées sont de nouveau en friche. Le lac de Génésareth - 212 mètres au-dessous du niveau de la mer - a perdu 2,20 mètres de son niveau (3 mètres à mi-août! réd.) et atteint ainsi le point le plus bas de toute l'histoire. Depuis des années, les Israéliens vivent au-dessus de leurs moyens dans la consommation d'eau. Selon l'administration des eaux, le pays a droit à 1,67 million de mètres cube par an. Or, en 1984/85, on en a utilisé 1,84 et en 1985/86, 1,93. Ce sont avant tout les réservoirs d'eau, les eaux souterraines, les sources et les lacs qui sont touchés lors des années pauvres en pluie. «Si nous n'intervenons pas, Israël sera complètement desséché au bout de dix ans», remarque le chef du département pour la protection de la nature au ministère de l'intérieur, Uri Marinov. Cependant, au lieu d'utiliser moins d'eau, les Israéliens ouvrent leurs robinets tout grands. Le niveau des eaux souterraines semble baisser implacablement, vu l'énorme consommation d'eau dans les fabriques, les plantations et l'horticulture. Le journal «Israel Nachrichten» parle à ce sujet de «gaspillage d'eau sans borne».

Le fait que l'Etat accorde encore une subvention d'environ 50% pour l'eau au plus grand consommateur, c'est-à-dire, à l'agriculteur, favorise la mentalité de gaspillage. «Cette crise est le résultat d'une mauvaise organisation des autorités», se plaint le professeur Hillel Schuval (Université hébraïque de Jérusalem). Actuellement, ce sont les ménages privés, mais avant tout les agriculteurs, qui doivent économiser l'eau. Les paysans et les kibboutzniks israéliens, admirés de tout le monde, après avoir développé des plantations et des champs florissants dans un terrain souvent désertique, sont contraints de réduire leur consommation d'eau. Katz-Or, lui-même kibboutznik, fit allusion aux projets d'arrosage, «installés de façon trop égoïste» par certains kibboutzim.

Appel au génie

Les scientifiques et les agriculteurs israéliens ont une grande renommée grâce à leur habileté dans l'utilisation des maigres réserves d'eau. Des déserts ont refleuri, le sol pauvre des montagnes a été cultivé et des forêts ont été plantées. A présent les médias font de nouveau appel au «génie israélien».

Utiliser de l'eau salée, voilà le mot magique. Déjà l'institut Boyko de l'université Ben-Gourion à Beer-Sheba a présenté ces jours-ci de nouvelles méthodes réussies d'arrosage à l'eau salée. il est vrai que des doutes subsistent quant à une solution rapide des scientifiques afin d'empêcher que l'Etat ne mette la main sur les robinets des Israéliens.

Finalement, le seul moyen de faire face à cette terrible crise d'eau en Israël, c'est la repentance et l'humiliation du peuple devant Dieu! Quand Dieu avait promis de répandre l'eau et des ruisseaux sur le sol desséché, Il promit en même temps de donner Son Esprit aux descendants d'Israël, selon ce qui est écrit en Esaïe 44, 3: «Car je répandrai des eaux sur le soi altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée; je répandrai mon Esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons». Il ressort de ce texte qu'il y a un lien infaillible entre l'élection spirituelle et les ruisseaux d'eau fraîche, répandus sur Israël.

Nouvelles d'Israël septembre 1986

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09 / 1986
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Shimon Peres et le complexe Yitzhak

Le nom d'Yitzhak joue un rôle critique dans la vie politique du Premier Shimon Peres. La première dispute entre le vice-ministre de la défense Peres et un certain Yitzhak avait éclaté sous Ben Gourion, à l'époque chef du gouvernement, dont le secrétaire était Yitzhak Navon, plus tard président d'Etat et, à présent, ministre de l'éducation. Par !a suite, tous les deux se sont liés d'amitié, d'une amitié solide qui dure toujours.

Plus problématiques étaient les relations avec un autre Yitzhak, c'est-à-dire avec Yitzhak Rabin, qui était chef de gouvernement jusqu'en 1977. Après son fiasco électoral, qui avait permis à Begin et au Likoud d'arriver au pouvoir en Israël, Rabin écrivit un livre dans lequel il qualifiait Peres d'infatigable trouble-fête et de rouspéteur. Au cours de deux luttes électorales, Peres réussit à se maintenir en tant que président de PAP, ce qui lui permit de reconstruire le parti démoralisé, qui fut de nouveau apte à se présenter au gouvernement. En 1983, Peres et Rabin se réconcilièrent, mais malgré cela, Peres continue à poursuivre avec suspicion son ministre de la Sécurité. C'est que Rabin n'a pas abandonné ses ambitions de candidat au gouvernement dans le cadre de l'IAP.

Shamir et Modaï

Le vice-Premier et ministre des Affaires étrangères, désigné chef de gouvernement à partir du mois d'octobre, est aussi un Yitzhak qui empêche Peres de dormir. Pour un homme comme Peres, il ne sera pas facile de jouer le second violon sous la direction de Shamir, et de passer de la «station de commande» de la chancellerie d'Etat à la situation insignifiante d'un ministre des Affaires étrangères.

Depuis octobre 1984, Peres devait encore se débattre avec un autre Yitzhak. Modaï était un bon ministre des Finances, mais un membre de gouvernement très difficile. Il manquait de loyauté, il était incapable de contrôler ses réactions émotionnelles. Le changement au sein du ministère de la Justice n'a nullement libéré Peres du complexe Yitzhak. Au contraire, un autre s'ajoute, puisque Yitzhak Modaï est chargé de trouver, pour bientôt, un remplaçant pour le conseiller juridique gouvernemental partant, Yitzhak Shamir. Il pourrait bien y avoir encore quelques affrontements avec un ministre de la Justice récalcitrant, qui cherchera à se venger de son changement au sein de l'ennuyeux ministère de la Justice.

Un autre Yitzhak plane dans l'atmosphère du chef de gouvernement. A la fin de l'année, le contrôleur d'Etat, Yitzhak Tunik, quittera son poste. Peres sera chargé, soit comme chef de gouvernement, soit comme vice-Premier, de trouver un successeur pour cette fonction si importante.

Dans les semaines à venir, de nombreux postes à responsabilités seront à pourvoir, soit à la banque d'Israël et au comité consultatif de la banque, soit dans l'appareil gouvernemental et à la Knesseth. Dans une certaine mesure on peut penser que, lors de la nomination des candidats, quelques Yitzhaks encore croiseront le chemin de Peres.

Dans l'histoire du salut, Yitzhak, c'est-à-dire Isaac, n'occupe pas une place spectaculaire, mais une place communiante. Il est l'homme de l'arrière-plan tout en étant un joint déterminant dans la chaîne des patriarches d'Israël. il est le fils d'Abraham et le père de Jacob. Aucun autre homme de l'Ancien Testament n'a représenté comme lui et jusque dans les plus petits détails l'Agneau de Dieu, qui a donné Sa vie pour nous (cp. Ge. 22). Lorsque Isaac attendait sa fiancée Rebecca (cp. Ge. 24), il préfigurait l'Epoux céleste plus que quiconque dans l'Ancien Testament. C'est pourquoi, on ne peut écarter Isaac de l'histoire du salut. Voilà pourquoi aussi Shimon Peres a manifestement de la peine avec ces hommes qui portent le nom d'Yitzhak. Permettez-moi de tirer une conclusion pratique: Nul ne pourra jamais se dérober à Jésus-Christ!

Nouvelles d'Israël septembre 1986

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09 / 1986
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Chtcharansky sollicite de l'aide auprès de Reagan en faveur de 400 000 Juifs en Union soviétique

Anatoly Chtcharansky est venu à la Maison Blanche pour dire merci. «Le président Reagan ne sera pas le dernier à être remercié pour ma libération», avait dit le petit homme plein d'énergie avant cette rencontre. On ne sait pas de quoi se sont entretenus les deux hommes dans l'«Oval Office». Une chose est certaine, cette entrevue était de caractère émotionnel. Il est tout aussi certain que, lors de cette heure de triomphe silencieux, Reagan aurait aimé se présenter à la presse et à la télévision aux côtés de ce jeune homme.

Cependant, la scène n'a pas eu lieu. Aucune émission télévisée ne montra les deux hommes ensemble. Seul un photographe de la Maison Blanche a été admis. La raison politique, ou plutôt la stratégie du «State Department» en avait décidé ainsi, et aussi bien Ronald Reagan que Chtcharansky avaient été d'accord. «Les arrangements lors de cette visite à la Maison Blanche et lors de l'entretien avec le ministre des Affaires étrangères Shultz, correspondent aux désirs de Monsieur Chtcharansky» déclara sèchement un porte-parole du ministère de l'Extérieur.

Le calcul derrière ce protocole modéré et désensibilisé était facile à discerner: Chtcharansky ne doit pas être le dernier à échapper à la torture des camps de travaux forcés. En vue de la prochaine rencontre au sommet avec Gorbatchev, l'administration Reagan tient déjà maintenant à garder ouvertes toutes les portes possibles.

Cette «mer calme» qui s'appelle Washington, devait être pour Chtcharansky un contraste presque déconcertant. Il était arrivé de New York, où une foule de 300 000 personnes était présente lors de sa première apparition en public aux USA. «Mes gardiens de prison du KGB avaient cherché à me persuader que j'était seul, livré impitoyablement entre leurs mains», disait-il aux 300 000 personnes venues l'accueillir. «Cependant, je savais que je n'ai jamais été seul. Je savais que vous étiez tous avec moi».

Espérons que Nathan Chtcharansky ne se laissera pas influencer, maintenant qu'il jouit de la liberté, par la déliquescence et la flatterie des gens, au point d'abandonner son attachement intérieur à la parole de Dieu, pour laquelle il était prêt même à sacrifier sa liberté. (Voir le message du numéro de juillet des N° intitulé: «L'avènement du Seigneur»).

Nouvelles d'Israël septembre 1986

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