Nouvelles d'Israël

11 / 1994
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Autoroutes en Israël

Dans les années qui viennent, les conducteurs israéliens risqueront par instants de se croire sur les célèbres autoroutes allemandes: davantage de voies rapides à six bandes de circulation, plus d'échangeurs routiers, plus de routes éclairées et dotées d'une signalisation réfléchissante actualisée. Tel est le résultat d'un investissement représentant un total de quelque cinq milliards de shekels israéliens (1,6 milliard de dollars) dévolu à l'aménagement de la voie publique dans les trois prochaines années.

L'an dernier, Israël a déjà construit trois gigantesques échangeurs routiers dont un sur la route Tel-Aviv-Jérusalem. A l'avenir, 16 carrefours de ce type devraient encore voir le jour. La construction de ces échangeurs vise à réduire l'engorgement du trafic qui a fait de ce petit pays qu'est Israël (surtout dans les rues du centre) un énorme lieu d'embouteillage dans lequel les conducteurs doivent chaque jour passer de longues heures. En parallèle, d'autres milliards de dollars seront, dans les prochaines années, consacrés au projet central de la circulation qui prévoit la construction d'un axe de pénétration long de 300 kilomètres destiné à relier le nord et le sud du pays.

En outre, les pouvoirs publics compétents ont commencé à travailler à la conception des «Routes de la Paix», grand complexe routier dont les dorsales devraient respectivement relier la Jordanie et l'Egypte, Amman (capitale jordanienne) et l'aéroport Ben Gourion en Israël ainsi que le port d'Ashdod, sans oublier une troisième route reliant l'Arabie Saoudite au sud avec la Jordanie, Israël et l'Egypte. ZL

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Nouvelles d'Israël

11 / 1994
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Enterrement non-religieux

Une Commission spéciale sous la présidence du ministre de la justice, le Professeur David Libai, a recommandé la création de cimetières non religieux à Jérusalem. Leur signification pratique: les Juifs qui le souhaitaient pourraient être mis en terre dans un cercueil sans la présence de rabbins.

La situation actuelle est celle-ci: il n'existe aucune possibilité (sauf pour les kibboutzim) d'enterrer un juif sans cérémonie religieuse réalisée par les hommes d'une société d'ensevelissement orthodoxe («Chevrah Kaddisha»). En outre, selon les prescriptions religieuses, on ne dépose pas le corps mort d'un juif dans un cercueil, mais on l'enveloppe d'un linceul blanc avant de le mettre directement en terre.

Ladite Commission fut créée afin de résoudre le problème de l'ensevelissement de tous ceux qui, de l'avis des rabbins, n'ont pas le droit d'être enterrés en Israël d'une manière religieuse. Il s'agit là essentiellement de nouveaux immigrés sur le judaïsme desquels un doute plane. Ces familles d'immigrés se sont déjà plaintes à plusieurs reprises de ce que leurs morts ne pouvaient être ensevelis, honorés d'une cérémonie digne.

Les recommandations de la Conférence ont provoqué une grande colère dans les milieux religieux. Ils ont menacé de rompre le statu quo sur le sujet de la foi, ce qui conduirait à une division du peuple juif en gens religieux et non religieux. ZL

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Nouvelles d'Israël

08 / 1994
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Première ville bédouine au monde

Au cours de leur longue histoire, les Bédouins, c'est-à-dire les habitants des déserts du Proche-Orient, ont toujours été décrits comme des nomades vivant sous la tente et voyageant à dos de chameau. Cependant, les «Fils du désert» n'ont pas été épargnés par les temps modernes. A la place des tentes, on voit aujourd'hui de plus en plus d'habitations en tôle ondulée et les Bédouins ont remplacé nombre de leurs chameaux par des automobiles.

Il résulte naturellement de cette situation que la majorité des Bédouins ne pratiquent plus le nomadisme, mais s'installent plutôt dans des implantations construites à leur intention par le gouvernement israélien, dans lesquelles ils peuvent profiter d'infrastructures de formation, de soins médicaux et de possibilités de travail. Rabat, située au sud de la ville de Beersheba, est l'une de ces implantations qui s'est constamment développée et étendue depuis sa fondation en 1972. Aujourd'hui, elle abrite plus de 25.000 Bédouins; c'est la raison pour laquelle l'Etat d'Israël a décidé de lui octroyer le statut de ville.

La cérémonie s'est déroulée en présence du Premier ministre Yitzhak Rabin et de plusieurs autres ministres. M. Rabin a adressé ses félicitations aux citoyens de cette nouvelle ville et a déclaré qu'il était convaincu que le nouveau statut de l'agglomération contribuerait à «favoriser l'intégration des Bédouins».

Le maire de la ville, Talal el-Karnawi, a annoncé lors de la cérémonie qu'il était le premier maire bédouin au monde. Il a exprimé l'espoir que le nouveau statut de Rahat lui permettrait d'obtenir une aide importante de l'Etat afin d'améliorer le sort des citoyens de Rahat qui, pour la plupart, vivent dans une grande pauvreté.

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Nouvelles d'Israël

02 / 1994
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Simon Wiesenthal, le combattant pour la justice, fête ses 85 ans.

Simon Wiesenthal est un fanatique de la justice et un humaniste. Internationalement connu comme chasseur de nazis - et haï dans les milieux ad hoc -, il a conduit devant les tribunaux plus de 1.000 criminels en col blanc et sbires des sanglantes organisations national-socialistes, et a enquêté sur plus de 6000 cas.

Il est né le 31 décembre 1908 à Buczacz en Galicie. Son père, officier de réserve de l'armée autrichienne, est tombé pendant la première Guerre Mondiale. Simon Wiesenthal a étudié l'architecture et, en 1932, a ouvert sa propre entreprise à Lemberg. Peu après que l'Allemagne ait attaqué l'Union Soviétique en 1941, il est arrêté pour la première fois par des francs-tireurs ukrainiens. Il séjourne en tout dans douze camps de travaux forcés et de concentration. Il est libéré en mai 1945 à Mauthausen par des soldats américains. Munie de faux papiers, sa femme a survécu dans la clandestinité en Pologne. Le reste de sa famille - plus de 80 personnes - a trouvé la mort dans les camps d'extermination. Dans le bureau de Wiesenthal est accrochée une carte d'Europe, sur laquelle de vastes zones sont saturées de points noirs dont chacun correspond à une fosse commune.

De même, pour Wiesenthal, «chaque jour est un jour de commémoration». C'est également le titre d'un macabre calendrier qu'il a édité: pas un seul jour de l'année, au cours des siècles écoulés, où des atrocités antisémites n'ont pas été commises en l'un ou l'autre lieu d'Europe.

Dès sa libération, Wiesenthal s'est employé à la dénonciation des crimes de guerre. En 1947, il fonde à Linz le «Dokumentationszentrum», centre documentaire dont il fera, après l'avoir ultérieurement transféré à Vienne, une source mondialement reconnue d'informations sur les crimes nazis et fascistes. Mais jamais Wiesenthal n'a été partial: il abhorre et condamne également les méfaits commis dans les nombreux Etats fédérés de l'Empire soviétique. Aujourd'hui, âgé de 85 ans, il plaide dans le monde pour l'aide aux déshérités de Bosnie. Interrogé sur ses motifs, Wiesenthal explique avec ce qui ressemble à de la piété que depuis l'au-delà, sa famille assassinée demande à celui qui a survécu à l'Holocauste: «Qu'as-tu fait pour aider la justice à triompher ?»

Il ne s'est jamais intéressé à la vengeance, mais uniquement à la justice. Ainsi, il ne s'est pas laissé entraîner dans la campagne contre Kurt Waldheim, bien qu'il n'apprécie pas le personnage. Il a également approuvé la libération de John Demjanuk, l'écorcheur des camps de concentration, faute de preuves:

«Un signe de l'indépendance de la justice en Israël!»

Partout dans le monde libre, Wiesenthal est tenu en haute estime. Helmut Kohl, qu'il a rencontré occasionnellement à Gastein, s'est même rendu spécialement à New York pour la fête organisée lors du 80ème anniversaire de Wiesenthal.

En cercle restreint, Wiesenthal, qui a écrit une douzaine de livres intéressants, s'avère être un charmant conteur. Mais ses yeux letrahissent: jamais ils ne se vident du deuil ressenti pour les millions de victimes à qui il a consacré sa vie. Ernst Cramer (DW)

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01 / 1994
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Wagner en Israël

Pour la première fois depuis la fondation de l'Etat d'Israël, une oeuvre du compositeur allemand Richard Wagner a été interprétée publiquement en novembre dernier. L'orchestre symphonique de Tel-Aviv a joué l'ouverture de l'opéra «Tristan et Iseult».

Wagner fut frappé d'anathème par l'opinion israélienne surtout en raison de ses convictions antisémites exprimées dans un certain nombre de lettres. Etant donné qu'il était le compositeur préféré d'Hitler et que ses oeuvres étaient jouées dans les camps de concentration, l'exécution publique de ses oeuvres fut interdite dans l'Etat juif.

Ces dernières années, plusieurs tentatives ont été menées pour permettre l'interprétation publique d'oeuvres de Wagner. Le directeur de l'orchestre philharmonique et son chef d'orchestre Zubin Mehta ont profité d'une occasion apparemment favorable pour interpréter en plus une des oeuvres de ce compositeur. Lorsque les premières mesures ont retenti, l'un des placeurs s'est précipité sur la scène, a frappé le chef d'orchestre et a interrompu le concert. Lors de l'interrogatoire, il s'est avéré que cet homme était un survivant du camp de concentration d'Auschwitz et qu'il avait souvent entendu Wagner joué par l'orchestre de la mort.

Voici quelques années, l'orchestre philharmonique avait essayé de mettre quelques oeuvres de Wagner à l'affiche de son programme d'abonnement. La publication de celui-ci avait provoqué l'indignation générale. Par la suite, la direction avait envoyé des questionnaires aux abonnés qui, pour la plupart, avaient estimé qu'il était encore trop tôt pour jouer des oeuvres de Wagner en Israël.

Le boycott des oeuvres de Wagner dure maintenant depuis plus de cinquante ans. C'est en effet en janvier 1938 que Wagner a été interprété pour la dernière fois sans perturbation et ce, lors d'un concert de l'orchestre philharmonique sous la direction du célèbre chef d'orchestre Arturo Toscanini.

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NOUVELLES D'ISRAEL

Novembre 1995

 

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Jérusalem: 3000 ans 1995

- Au début du mois de septembre, les cérémonies du 3000 ème anniversaire de la conquête de Jérusalem par le roi David se sont ouvertes par des festivités impressionnantes....

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NOUVELLES D'ISRAEL

Août 1996

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Jérusalem-Est prend un caractère judaïque 1996

- Au début juin, avant la formation du nouveau gouvernement par Benjamin Netanyahou, Jérusalem s'est mise en mouvement. Trois jours après les élections a été publié l'acte d'achat d'autres maisons par des juifs dans les environs de la ville de David, située non loin du village Shilo, dont le nom arabe est Silwan... les maisons qui avaient appartenu à des juifs, ont été rachetées tout à fait légalement à leurs propriétaires arabes.

- ... Construction de quelques centaines d'appartements dans le village Abu Dis, à environ trois kilomètres de Jérusalem-Est

-... Acceptation du plan de construction de "Ras el Amud". On doit y ériger un quartier de 140 appartements sur la pente Est du mont du Temple...

-... Installation d'un nouveau quartier juif sur les flancs du mont Scopus en direction de Maaleh Adomim (projet)

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Nouvelles d'Israël

04 / 1997
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Bien plus de Juifs en Israël que dans la diaspora

Dans dix ans, les Juifs présents en Israël seront en plus grand nombre que dans la diaspora. C'est ce qui ressort de calculs établis par le Congrès mondial juif américain. Les chercheurs pensent que, pour la première fois depuis l'époque du deuxième Temple, il y aura plus de Juifs habitant dans le pays d'Israël que dans la diaspora.

Ces recherches indiquent qu'il y a actuellement, dans le monde entier, 13 millions de juifs; presque cinq millions d'entre eux vivent en Israël et 5,8 millions aux USA, dont 4,3 millions appartiennent à des familles, dans lesquelles les deux parents sont des juifs. A cause de l'assimilation, il faut compter avec un recul de ce nombre. Le taux d'assimilation a considérablement augmenté aux USA depuis les années 80. Plus de 50% des mariages contractés aujourd'hui sont mixtes.

Cette étude révèle encore qu'il n'y a plus actuellement, dans la diaspora, de communauté juive, qui Puisse faire état d'un bilan de population positif au départ d'une croissance naturelle. Ce n'est que chez les juifs orthodoxes qu'il existe un tel équilibre. Leur nombre n'est cependant pas suffisamment grand que pour influencer la communauté juive. Dans celles (les communautés juives) d'Allemagne et du Canada, il y a eu ces dernières années une augmentation du nombre de leurs membres suite à l'immigration en provenance surtout des pays de la CEI.

Commentaire:

Que le nombre des juifs en Israël ne cesse de grandir, la chose ne doit pas nous étonner. Dieu a promis dans Sa Parole. «Et je multiplierai sur vous des hommes, la maison d'Israël tout entière; et les villes seront habitées, et les lieux désolés seront rebâtis» (Ezéch. 36, 10; version Darby). Le fait que cette prédiction se réalise aujourd'hui montre fort bien en quel temps nous sommes l'ère des nations touche à sa fin - le Seigneur agit maintenant en, par et avec Son peuple Israël. CM

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04 / 1997
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Bureau de liaison

Une organisation israélienne anonyme travaillant secrètement depuis des années a attiré dernièrement l'attention d'Israël et du monde entier. On pense à une certaine institution, qui est généralement connue comme «bureau de liaison». Depuis la fin de la «guerre froide», elle s'est occupée des juifs de l'autre côté du Rideau de fer.

Selon plusieurs publications, il s'agit d'une organisation secrète, qui est directement sous les ordres du Premier ministre. Durant la période antérieure à l'établissement de relations diplomatiques entre Jérusalem et Moscou, elle était le principal moyen de communication entre Israël et les juifs d'Union soviétique. Les représentants du bureau possèdent des passeports étrangers. Ils couraient de très grands risques, quand ils se déplaçaient d'une communauté juive à l'autre de l'autre côté du Rideau. Ils aidaient les juifs à garder leur identité et le contact avec le monde juif et Israël.

Ces envoyés ont posé le fondement d'un corps éducatif juif, et cela en des temps où une telle activité était considérée comme une trahison à l'égard de l'Union soviétique, avec pour conséquence soit l'emprisonnement soit la déportation en Sibérie. Des objets du culte et des manuels scolaires ont été introduits en fraude, et la langue hébraïque a été enseignée en cachette.

Après l'explosion de l'Union soviétique, le bureau a étendu ses activités, notamment en aidant les juifs à surmonter les crises et les dangers auxquels ils étaient exposés dans le chaos général.

Le travail du bureau a aplani le chemin pour l'établissement de diverses organisations juives, qui se sont associées à l'aide aux juifs d'Union soviétique. Par la suite, elle constitua le pont menant à l'installation, dans les Etats de la CEI, d'un bureau de la Jewish Agency, dont le rôle est de s'occuper des problèmes et des besoins des Juifs là sur place et de faciliter leur retour en Israël.

L'établissement d'une branche de la Jewish Agency a conduit à des tensions avec le bureau en raison du chevauchement des compétences. L'ouverture d'ambassades israéliennes dans les pays de la CEI a accentué ce problème. Les responsables du bureau se sont vus privés d'un champ d'activités: la représentation semi-officielle de l'Etat d'Israël. Les agents du bureau étaient habitués à un travail clandestin; ils se sentaient peu à l'aise avec les activités ouvertes et officielles sous le regard des gouvernements régionaux, parfois même sous leur égide. Les tensions, les chevauchements des tâches et la concurrence ont entraîné la constitution de plusieurs commissions, chargées d'examiner les activités des diverses représentations israéliennes dans l'ancienne Union soviétique. Elles ont fixé clairement la répartition des missions des différentes organisations.

Les évolutions sur place ont naturellement retiré au bureau beaucoup de son habituelle manière de travailler secrètement. Jusqu'il y a peu, l'opinion publique israélienne n'en était que peu informée. La raison d'être du bureau n'était connue que dans le cadre de circonstances peu favorables: la publication d'un communiqué d'une dame contrôleur sur les activités de l'organisation les derniers temps. Il fait mention de nombreuses inepties, de chevauchements de tâches ainsi que de possibles discordances financières. C'est pourquoi le Premier ministre, Shimon Peres, a décidé de constituer une nouvelle commission, qui statuera, une fois pour toutes, sur l'avenir de ladite organisation.

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