Nouvelles d'Israël

Octobre 1991
Texte intégral

.

Des manifestations culturelles en été

Les centaines de milliers d'Israéliens qui ne sont pas partis à l'étranger cet été ne peuvent pas se plaindre. En effet, il était difficile de se baigner dans la mer parce que la plage était infectée d'énormes méduses qui brûlaient tout un chacun qui osait s'en approcher. Mais même sans la mer, on ne s'ennuie pas durant l'été israélien. Au contraire, si l'on observe la multiplicité des manifestations culturelles et festivals, alors l'on ne se trouve pas devant le problème: que faire?, mais à quoi renoncer!; si grandes et multiples sont les possibilités.

Par exemple, les passionnés de théâtre ont pu aller voir, en juillet, à Jaffa, dans le cadre du festival «Nuits à Jaffa», des artistes professionnels et amateurs. Des artistes de rue ont également donné des spectacles. Les amateurs de musique de chambre se sont rendus en masse, à la fin juillet, à Kfar Blum, en Galilée.

A l'instar des colonies des environs, on a pu y jouir de plusieurs concerts modernes et classiques exécutés par divers orchestres durant une semaine. Il y eut cette année, entre autres, des premières mondiales de jeunes compositeurs israéliens. Si l'on juge les oeuvres jouées sur base des applaudissements et de l'enthousiasme qu'elles ont suscité, certainement elles valent les classiques comme les compositions de Beethoven, Schuman, Brahms et beaucoup d'autres. Ces festivals musicaux, qui existent depuis neuf ans déjà et se déroulent en juillet, sont devenus une tradition. Une autre tradition juive a été préservée cet été. Elle est vieille de 2'000 ans et était déjà en usage au temps du deuxième Temple. Il s'agit de la fête de l'amour qui a lieu le 15 Av. Ce jour-là, les vierges de Jérusalem montent dans les vignes et les jeunes hommes les suivent afin d'y choisir une fiancée.

Cette tradition a été reprise à la plage Zemach au bord du lac de Génésareth. Chaque année, un festival de chansons d'amour y a lieu; il dure toute la nuit jusqu'à l'aube. Cette année aussi, des milliers de jeunes s'y sont retrouvés. Les fans de cinéma en ont aussi eu pour leur compte. Un festival cinématographique a été organisé à Jérusalem et a duré deux semaines. Des centaines de films de qualité, vieux et nouveaux, ont été passés.

Cette manifestation a attiré les Israéliens de tous les coins du pays et les cinémas ont fait le plein. Mais deux manifestations principales ont attiré, chacune pour soi, des milliers d'auditeurs: les festivals d'Arad et de Carmiel. La ville d'Arad qui se trouve au sud-est de Beersheba se transforme, pendant une semaine au mois de juillet, en capitale de la chanson en hébreu. Les Israéliens qui, depuis toujours, aiment chanter ensemble se sont rendus en foule dans cette petite ville dans le seul but de chanter. Cette année aussi, des dizaines de milliers d'Israéliens jeunes et vieux ont rempli les salles, cafés, bars, et rues et ont chanté en hébreu des chansons anciennes, modernes, d'amour et de guerre. Comme il y avait pénurie de logements, les rues étaient bondées, durant le festival, de jeunes qui passaient la nuit dans leurs sacs de couchage sur les trottoirs. Au dernier jour du festival d'Arad a débuté celui de la danse à Carmiel. En général, les Israéliens aiment leurs danses folkloriques. Celui qui visite Israël le jour de l'Indépendance peut le constater par lui-même en se baladant simplement à travers les rues des centres-villes. Les jeunes du pays apprennent à aimer, déjà dans les groupes de jeunesse, les danses folkloriques, et cet amour persiste, il est dans le sang. Il est donc certain que le festival de Carmiel est devenu un «bit». Le 17 juillet, à la cérémonie d'ouverture, environ mille personnes entre neuf et soixante ans ont dansé sur la scène principale devant 25'000 spectateurs enthousiastes venus pour regarder danser, et danser, pendant toute une semaine. On y a trouvé la même ambiance qu'à Arad: la ville était bondée de milliers de personnes dansant, jusqu'à l'épuisement, et donnant dans les rues. Alors, qui ose encore prétendre que l'été israélien est ennuyeux? (ZL)

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

06 Juin 1991
Texte intégral

.

Des masques à gaz d'une mauvaise qualité pour la population d'Israël?

Dans un rapport secret, que la présidente de la Cour des comptes a transmis au ministre de la Défense durant la guerre du Golfe, il est indiqué qu'environ 30 pour cent des masques à gaz, distribués à la population civile avant et pendant la guerre du Golfe, étaient défectueux.

Bon nombre de ces masques n'étaient pas hermétiques. D'autres dataient de 15 ans ou plus et avaient atteint leur durée d'utilisation maximale. Selon la présidente de la Cour des comptes, Madame Miriam Ben-Porat, environ 1,4 million de masques à gaz n'étaient pas en état de fonctionner.

La publication de diverses parties de ce rapport qui, par des voies détournées, est parvenu à la presse - a soulevé une tempête d'indignation dans la population. L'armée israélienne a expliqué dans un communiqué que les affirmations de la présidente de la Cour des comptes reposent sur de fausses informations. Le chef d'état-major de l'armée, le général de brigade Dan Shomron, a comparu, de ce fait, devant un comité spécial de la Knesset. Il a déclaré à ce comité que des experts de l'armée avaient vérifié les masques à gaz et avaient constaté qu'il n'avait été remis à la population que des appareils intacts et en état de fonctionner.

Suite aux discussions au comité de la Knesset et en raison de l'énorme intérêt que porte la population à cette affaire, il a été décidé qu'un rapport sur les masques à gaz figurerait dans la publication annuelle de la Cour des comptes.

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

03 / 1991
Texte intégral

.

En 1990, plus de 200'000 nouveaux immigrants sont entrés en Eretz Israël

Le nombre des immigrants qui sont venus en Israël au cours de l'année 1990 a dépassé les 200'000. Le 200'000 ème, Igor Goldfarb, un ingénieur de Kiev âgé de 25 ans, est arrivé à l'aéroport de Tel-Aviv exactement à la fin de l'année, entre le 30 et le 31 décembre.

De nombreux ministres et personnalités ainsi que des groupes musicaux et de danse participèrent à la cérémonie officielle qui eut lieu en son honneur sur l'aire d'atterrissage de l'aéroport. Dans son allocution prononcée à cette occasion, le ministre israélien de l'Immigration déclara que quelque 400'000 immigrants étaient attendus en 1991.

Dans les dernières semaines de 1990, on a enregistré un accroissement massif du flot des immigrants. On a pu observer, à l'aéroport Ben Gourion, un va-et-vient ininterrompu d'avions. Au cours de la seule dernière semaine de l'année, on a compté environ 12'000 immigrants, plus par exemple que pour toute l'année 1985. Avec cette formidable vague d'immigration se pose, en Israël, ce problème: où loger tous ces nouveaux arrivants? Il est clair dès maintenant que l'on ne pourra suivre le rythme rapide de la demande de logements par les mesures de construction traditionnelles. Actuellement, le gouvernement cherche des solutions provisoires comme, par exemple, l'installation de «containers» d'habitation ou même de tentes.

Entre-temps, à la fin décembre, on a parlé d'une nouvelle vague d'immigrants. Après un isolement du reste du monde de dizaines d'années, le gouvernement albanais a accordé aux habitants juifs du pays la permission d'émigrer en Israël. Bien que la communauté juive d'Albanie possède une très longue tradition, elle ne compte plus aujourd'hui que peu de membres: 500, estime-t-on. Elle a vécu, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, complètement séparée du monde extérieur. Le gouvernement albanais, qui appliquait un mode particulièrement sévère de régime communiste, interdisait toute forme de pratique religieuse. Les synagogues et les églises existantes furent étatisées et transformées en édifices publics. Malgré ces restrictions, les Juifs maintinrent en secret leurs liens avec le judaïsme et lui restèrent fidèles. Les premiers émigrants albanais, déjà arrivés en Israël, ont parlé des mesures de répression et de persécution en usage dans leur pays natal. «Notre vie en Albanie était un unique chemin de souffrance», a raconté Natti Matatia, professeur de biochimie âgée de 39 ans. «Il régnait là de l'antisémitisme, même si généralement nous nous abstenions de pratiquer notre culte religieux.» La seule fête dont elle puisse se souvenir aujourd'hui est le Yom-Kippour. «Ce jour-là, nous jeûnions et allumions des bougies. Tout cela se faisait en cachette pour ne pas montrer à nos voisins que nous croyions en quelque chose d'autre qu'à l'Albanie et à son président Anouar Hodcha.»

La mort de Hodcha et le déclin du système communiste dans tout le bloc de l'Est ont amené des changements politiques en Albanie; c'est ainsi qu'il a été accordé aux Juifs de ce pays de réaliser le rêve de leurs pères et d'émigrer en Israël.

Pour situer l'ampleur et la signification de la vague d'immigration qui submerge actuellement l'Etat hébreu, nous citons ci-dessous les nombres d'immigrés des dix dernières années:

1980- 20'800

1981- 12'032

1982- 13'260

1983- 16'417

1984- 19'228

1985- 11'273

1986- 10'584

1987- 13'418

1988- 13'620

1989- 24'600

1990- 200'000 

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

06 Juin 1991
Texte intégral

.

Horaire d'été en Israël également

Pendant la troisième semaine du mois de mars, Israël est passé à l'horaire d'été les aiguilles des montres du pays ont donc été avancées d'une heure. Cet horaire d'été durera cinq mois, jusqu'à la mi-août. Il a été introduit malgré la résistance des orthodoxes du pays. Ils affirment que le changement de l'heure trouble leur horaire de prières. L'OLP aussi s'y oppose; elle a ordonné aux habitants de la Cisjordanie et à ceux de Gaza de maintenir l'ancien horaire dans le but «de ne pas soutenir l'armée israélienne».

 

Selon l'estimation des experts, l'horaire d'été permet une économie d'énergie de quelques millions de dollars. En outre, il produit un meilleur rendement dans le travail des salariés dans l'industrie.

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

03 / 1991
Texte intégral

.

Investissements

Sur le marché des investissements, Israël est devenu un des pays les plus attractifs du monde. La nouvelle politique du gouvernement accorde aux investisseurs étrangers des allégements fiscaux et de nombreux autres avantages pour l'amortissement des équipements nouveaux dans l'industrie et dans le calcul des coûts de travail. Ces privilèges font partie d'une loi récemment promulguée par le gouvernement en vue de promouvoir les investissements; elle devrait attirer des capitaux étrangers.

Le ministre israélien du Commerce et de l'Industrie, qui présentait la nouvelle politique d'investissements du pays à la Commission compétente de la Knesset, a déclaré que le gouvernement était intéressé par des placements de capitaux étrangers, les revenus israéliens étant insuffisants pour faire face aux besoins causés par l'énorme accroissement de la population (30%) prévu dans les trois années a venir.

Fin 1990, on fit savoir que l'économie israélienne se trouvait engagée dans un processus rapide de redressement. Le produit social brut a augmenté de 5% en 1990 contre 2% l'année précédente. Alors que la production industrielle avait marqué un recul de 2% en 1989, celle de 1990 a enregistré une augmentation de 8-9%. Le secteur de la construction a également connu une hausse de 10% contre 5% l'année d'avant. Outre ces données positives, l'Office central des statistiques rapporte encore que l'activité commerciale s'est accrue; pourtant, il parle aussi d'un déficit commercial de 5 milliards de dollars en 1990.

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

Août 1991
Texte intégral

.

Jérusalem est avec ses cinq cent mille habitants, la plus grande ville d'Israël

Jérusalem est toujours la plus grande ville d'Israël avec ses 504'100 habitants. Cela ressort de la chronique statistique de la ville, parue au mois de mai. De la même chronique, il ressort que le bilan de la ville est négatif depuis 1979. Durant la période de calcul, 8'800 personnes de plus ont quitté la ville par rapport à ceux qui sont venus s'y établir. On suppose à Jérusalem que l'Alija massive vers Israël changera cette image en faveur de la ville. En mai, on communiqua que durant les quatre années à venir, 36'000 nouveaux appartements seront construits dans et aux environs de la ville. (ZL) 

© Nouvelles d'Israël


AVENEMENT

FEVRIER 1991

No 23

Levi Hayatt
Texte intégral

.

L'immigration continue 1991

- C'EST UN RECORD ABSOLU: 1990 AURA VU ARRIVER 200000 IMMIGRANTS EN ISRAEL, DONT UNE ÉCRASANTE MAJORITÉ VENUS D'URSS. LE GOUVERNEMENT EN ATTEND LE DOUBLE POUR 1991. CELA MALGRÉ LES RISQUES DE GUERRE! LE BUDGET POUR L'INTÉGRATION A ÉTÉ PLUS QUE DOUBLÉ, PASSANT DE 5 À 12 MILLIARDS DE SHEKELS.

 

Je me sens plus en sécurité en Israël qu'à Moscou», déclare une étudiante en ôtant son masque à gaz. «A Moscou, nous ne nous risquions pas dans les rues, la nuit. Ici, la guerre passe, mais en Russie, l'antisémitisme reste». «Tout finira bien, Dieu nous protégera!» approuve une autre immigrante de Leningrad. Lorsqu'on demande à un jeune homme de Kiev s'il regrette d'être venu en Israël, il répond: «Non, au contraire, je sais maintenant qu'Israël est ma patrie».

La situation n'interrompt pas l'arrivée des immigrés. Jour et nuit, des Juifs de Russie, ou d'Ethiopie reviennent à Sion. Mais également des Etats-Unis: des Juifs qui découvrent subitement leurs responsabilités face à Israël. Fait intéressant: avant ce fameux 15 janvier, dans l'attente du déclenchement des hostilités, le nombre des immigrants diminuait; mais une fois cette date passée, leur nombre s'est remis à augmenter.

Igor Goldfarb, un jeune ingénieur de 25 ans, venu de Chilivisk, dans l'Oural, fut le 200 000ème immigrant de l'année 1990. Il arriva sur le territoire israélien quelques heures avant minuit, et fut chaleureusement accueilli par Rav Jitzhak Peretz, le ministre de l'immigration.

Cette année, Israël attend environ 400 000 Juifs de Russie, plus une vingtaine de milliers d'Ethiopie. En janvier, 1500 Falaschas sont déjà arrivés. L'Albanie ouvrant également ses portes, Israël attend sous peu ses 500 premiers immigrants. Une grande partie de ces nouveaux venus sont installés en Galilée, ce qui en modifie profondément la répartition démographique: majoritairement arabe il y a peu, cette région est désormais à prédominance juive.

Autre fait important pour cet afflux de Juifs soviétiques: le rapprochement d'Israël avec l'Union Soviétique. En l'espace d'une heure, en effet, l'ancien ministre soviétique des Affaires Etrangères, Edouard Chevarnadze, a convoqué Aria Lewin dans son ministère, à Moscou, et l'a nommé Consul général. Simultanément, le Consul général de l'URSS recevait à Jérusalem ses lettres de créance par voie diplomatique. Chacun, en Israël se réjouit du retour de ces personnes à Sion. Et cela, malgré l'augmentation de 5% des impôts décrétée par le gouvernement à partir du 1 et janvier pour financer l'immigration.

© L'Avènement - Tous droits réservés pour tous pays

ACCUEIL