Nouvelles d'Israël
01 / 1983
Texte
intégral
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Begin: L'acceptation des
propositions des USA serait une trahison contre la
sûreté extérieure de l'Etat
Jérusalem - Lors d'une
importante séance du conseil des ministres, le
Premier ministre Begin s'exprima avec amertume et
déception au sujet des propositions faites par le
président américain Reagan quant à une
solution au problème palestinien.
Begin trouve les propositions de
Reagan pires que le plan Rogers, refusé il y a
quelques années par Israël. Il cita Golda
Meïr qui, alors, avait déclaré:
«Celui qui accepte le plan Rogers se charge de trahison
contre la sûreté extérieure de l'Etat.
,> Le conseil des ministres commenta les propositions
mises à l'étude et publiées par le
président Reagan, au sujet d'une solution de la
question palestinienne. Le conseil rejeta unanimement les
propositions, en faisant observer qu'elles violaient les
accords et conventions de Camp David, et qu'Israël ne
voit aucune possibilité d'accepter, ni partiellement
ni en entier, ces propositions.
Dernièrement, le conseil
exprima son étonnement et sa déception de ce
que le gouvernement américain ait
délibéré, avant la publication du
projet et des propositions détaillées, avec
les gouvernements saoudien et jordanien, en excluant
Israël. Begin avait déjà
préparé la notice de sa réplique
détaillée, et l'envoya à Reagan.
Le vice-président David Levi
refusa d'emblée les propositions, en les qualifiant
d'anti-israéliennes et hostiles. Il critiqua le
moment auquel elles avaient été soumises au
débat.
Selon lui, cela diminue la
qualité d'intermédiaire de l'Amérique,
qui devrait être un partenaire à part
entière dans les négociations
d'autonomie.
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01 /
1983
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Dettes d'environ 60 millions de
dollars de plusieurs Etats d'Amérique du Sud envers
Israël
Jérusalem - En
considérant les nombreux Etats ayant
déclaré n'être plus en mesure de
rembourser leurs dettes, les milieux économiques
d'Israël éprouvent de grandes craintes.
Rien que l'Argentine doit environ 18
millions à des exportateurs ayant fourni de la
marchandise, et rendu des services. Pour le Mexique qui, lui
aussi, a arrêté tout paiement, on évalue
une somme de 10 millions de dollars. Actuellement, les
autorités de l'Equateur se joignent aux autres Etats
pour annoncer la suspension de tout paiement aux
créanciers étrangers, et demandent des
négociations pour une éventuelle conversion de
ces dettes. Les firmes israéliennes évaluent
à 20-30 millions de dollars, les dettes de
l'Equateur. Ce sont les entreprises de construction
israéliennes, avec Solel Bone - International en
tête, qui sont particulièrement
touchées.
Jusqu'à présent, la
société d'assurance de l'Etat garantissait les
exportateurs et les entrepreneurs des risques
économiques et politiques. Dernièrement, les
entreprises du pays ont été prévenues
de ne pas continuer leurs livraisons aux importateurs
sud-américains, qui ne peuvent garantir
l'acquittement de leurs obligations.
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Nouvelles d'Israël
01 /
1983
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Le droit de perdre
patience
De Gideon Hausner
Pendant plus de 3 mois, Israël a
combattu au Liban, pour lui-même et dans
l'intérêt de toute la région. On a
payé le prix avec beaucoup de sang. Des centaines de
familles sont en deuil, ayant perdu leurs pères,
maris et fils.
A vrai dire, Israël a fait ce que
les Etats-Unis auraient dû accomplir en tant que
grande puissance. D'autre part, ce qui a été
fait par cette opération «Paix pour la
Galilée», ouvrit de nouvelles perspectives
à l'influence américaine et effaça le
rôle de l'Union Soviétique.
Des semaines durant, Israël
accorda à Philip Habib toutes les occasions possibles
pour que sa mission aboutisse à une conclusion
réussie. A plusieurs reprises, il fut induit en
erreur par l'OLP. On le traita comme un commissionnaire et
on le mena par le bout du nez. Malgré tout, le
gouvernement israélien accorda à Habib le
temps qu'il exigea. Entre-temps, Habib doit avoir compris
que le seul domaine où l'OLP s'entend est quelque
chose de négatif: La destruction d'Israël. En
dépit de tout cela, il donna une chance à
Habib... pour qu'ensuite, l'Amérique fasse comprendre
à Israël qu'elle perd patience . . .
L'Amérique perd patience avec
Israël et pourtant - aussi longtemps que l'OLP
possédait la moindre capacité militaire, il
n'avait pas été possible de négocier
pour la paix, ni avec la Jordanie, ni avec aucun autre Etat
palestinien.
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01 /
1983
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L'économie d'Israël
résiste à l'épreuve
d'Éphraïm Lahav
Un nombre considérable de
travailleurs israéliens ont été
appelés comme réservistes pendant la guerre au
Liban (le chiffre reste secret, pour éviter de tirer
des conclusions au sujet de la force absolue de
l'armée israélienne), mais la production
industrielle a progressé de 10%, selon les
informations du ministère des finances. La raison
vient probablement du désir des travailleurs de
compenser l'absence de leurs collègues. Cependant, un
expert du ministère déclara: «Il est
regrettable d'avoir besoin d'une guerre pour être plus
productif. Nous essayerons d'en faire autant après
les combats.»
Et tout cas, l'industrie
israélienne a supporté l'épreuve que la
guerre lui a fait subir. Elle continua de fonctionner sans
dérangement, il n'y avait pas de pénurie ou de
goulets d'étranglement. Front et ravitaillement
étaient approvisionnés sans lacunes. Tout
était tellement normal, que dans les dernières
phases de la guerre, il y eut un sursaut des conflits de
travail, et une usine de chimie a dû fermer.
Evidemment, le prix à payer fut
très élevé. Si, à l'avenir, de
nouveaux combats n'éclatent pas, les frais
immédiats de la guerre sont estimés à
plus de 3,5 milliards de francs. Pour y faire face, le
gouvernement a pris une série de mesures
d'économies et d'impôts:
1. Un emprunt obligatoire
de 3 à 5% (pour les commerces, 10%) pour une
durée de 15 ans.
2. LA T.V.A. a été
augmentée de 12 à 15%.
3. Toutes les importations
jusqu'à fin mars 1983 sont taxées de 3%
supplémentaires.
4. Toutes les transactions des
valeurs, y compris les actions, seront soumises à un
impôt de 2%.
5. Un impôt sur les voyages
d'environ 65 francs par personne sera perçu,
jusqu'à fin septembre 1982.
6. Une diminution du budget de l'Etat
sera de l'ordre d'un demi-milliard de francs - soit
1%.
Mais en réalité, c'est
une diminution de 3%, car un tiers seulement du budget de
l'Etat est disponible. Un tiers sert à
l'amortissement des dettes et un autre aux dépenses
de la défense.
Deux tiers du budget sont ainsi
intouchables et la diminution tombe uniquement sur le
dernier tiers, c'est-à-dire sur les dépenses
générales.
La moitié de ces diminutions se
manifesta sous forme de suppressions des subventions pour
les produits de consommation. Cela contribue, entre autres,
à la hausse de l'indice du coût de la vie de
9,2% rien qu'au mois de juillet. La guerre rendra impossible
de maintenir le taux de l'inflation à 100%
jusqu'à la fin de l'année (comme on
l'espérait au début). On parle dés
à présent de 130% ou plus.
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01 /
1983
Ludwig Schneider
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Israël: La quatrième
puissance militaire du monde
Bien qu'Israël fasse partie des
petites nations avec ses 4 millions d'habitants, il tient la
quatrième place - après les USA, l'URSS et la
Chine Rouge - dans les puissances militaires.
En 1981, les dépenses de la
défense se situèrent à 7,34 milliards
de dollars, ce qui revient à 1835.- US-dollars de
frais militaires par personne, y compris les femmes et les
enfants. Parmi les 4000 chars blindés d'Israël
se trouvent actuellement 450 unités fabriquées
en Union Soviétique, butin acquis par Israël.
Selon le communiqué du Pentagone, Israël serait
le cinquième fabricant du monde.
Tous ces efforts sont
nécessaires pour qu'Israël puisse combattre,
avec ses 172 000 soldats, une superpuissance de 1552 000
soldats de la Ligue Arabe en cas de guerre.
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01 /
1983
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Jérusalem: Un officier
allemand des forces armées honoré par
Ephraïm Lahav
Le souvenir de l'officier allemand des
forces armées, le capitaine Hans Hartmann, a
été honoré lors de la traditionnelle
cérémonie de plantation d'arbres dans l'«
allée des justes » , près du
bâtiment commémoratif «Yad Vashem».
Lors de la deuxième guerre mondiale, il avait
sauvé la vie de nombreux Juifs.
Hartmann est mort en 1951 dans sa
ville natale de Wolfertshausen près de Munich. Son
fils Peter, habitant à Eckenförde près de
Kiel, s'est chargé de la plantation, en
présence de l'ambassadeur allemand, le Dr Niels
Hansen.
Abraham Goldberg, l'un des
rescapés, actuellement ingénieur
mécanicien à Ramat Gan près de
Tel-Aviv, raconta au sujet de Hartmann:
«Je vivais avec mes parents et ma
soeur à Altenburg, en Thuringe. Mes parents,
profitant de leur nationalité polonaise,
émigrèrent à la fin de l'année
1938 en Pologne, où ils s'établirent à
Lemberg. Surpris par la guerre, nous étions
dirigés vers le ghetto, mais seules, ma mère
et ma soeur pouvaient y rester. En 1942, on m'envoya, avec
mon père, au camp malfamé de Janowska,
où beaucoup d'internés furent
assassinés.
Ma mère s'adressa à de
nombreux officiers des forces armées et tenta de
provoquer notre libération en faisant observer que
nous n'étions pas des Juifs polonais, mais
ressortissants d'Allemagne. Cela n'impressionna nullement
les officiers. Ils renvoyèrent ma mère, et
certains eurent l'audace de la battre.
Un seul lui prêta secours. Ce
fut le capitaine Hans Hartmann de la "Feldzeugmeisterei". Il
se présenta devant les SS et déclara que nous
étions des ouvriers spécialisés dont il
avait besoin pour son travail militaire. Il reçut un
ordre de libération pour nous, mais ne put
l'exécuter sans une dispute sonore avec le commandant
du camp. C'est de cette manière que le capitaine
Hartmann libéra beaucoup d'autres Juifs du camp. Mais
très vite, son amabilité fut
découverte, et il fut déplacé par
mesure disciplinaire en Afrique.» Pendant un an, la
famille Goldberg put survivre au ghetto de Lemberg. Ensuite,
les parents et la fille furent exécutés.
Abraham échappa seul, se débrouilla de
manière aventureuse pour arriver en Union
soviétique, et vint en Israël en 1948, où
il parla de sa libération par le courageux officier
des forces armées. (SAD)
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Nouvelles d'Israël
01 /
1983
Texte intégral
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Les Israéliens coupent
toutes les radiocommunications
Les pilotes syriens doivent
exécuter des vols sans visibilité pour les
attaques Peter M. Ranke / DW. Tel-Aviv
En Occident, les experts dans la
question des armes parlent d'une «arme
électronique miraculeuse» des Israéliens.
Ils ont achevé les premières analyses des
combats aériens et au sol entre les forces
israéliennes et syriennes depuis le mois de juin au
Liban. On avait constaté pendant la campagne, que
certains systèmes d'armes étaient
supérieurs même à ceux des USA. C'est ce
qu'affirmait le directeur du centre d'études
internationales aux USA, Joseph Churba.
Churba était
particulièrement impressionné par une grenade
perforante du calibre 105 millimètres. On dit qu'une
douzaine de chars soviétiques du type T-72 avait
été détruits par elle. «Nous (les
USA) n'avons rien dans notre arsenal qui aurait la
capacité de percuter le T-72», disait
Churba.
Lors des combats contre les Mig-23 et
les Migs-25 soviétiques très
sophistiqués, les Israéliens ont mis en oeuvre
un appareil qui coupe totalement les radiocommunications des
pilotes syriens. Juste après le décollage, les
pilotes syriens n'avaient plus aucun contact, ni avec leur
propre avion, ni entre eux.
Sans direction, ils volaient pour
ainsi dire «aveuglément» et ne pouvaient se
fier qu'à leur propre radar et leur vision. A cause
de la supériorité d'Israël,
l'armée de l'air syrienne tient en réserve ses
Mig modernes et, déjà au mois de juin,
n'envoyait que des vieux Mig-17 et les Mig-19 pour les
combats aériens.
Pour les avions de combat
israéliens, dont les roquettes arrivent à
combattre 12 objectifs ennemis à la fois grâce
à l'ordinateur de direction du tir, les Mig ne
pouvaient pas leur échapper. Israël a pu abattre
87 Mig syriens sans avoir subi lui-même des
dégâts.
L'électronique joue aussi un
rôle déterminant du côté
israélien lors des combats contre les batteries Sam.
Sans avoir à en risquer une seule perte de leur
côté, les Israéliens ont mis hors
circuit des douzaines de fusées Sam-3 et Sam-9, dans
la plaine de la Bekaa et près de Sofai. Même
les Américains ne connaissent pas la technique
qu'emploient les Israéliens.
Begin déclarait simplement
qu'Israël avait des moyens supérieurs à
ceux des USA et de l'OTAN contre les fusées de
défense Sam.
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