LUTTE AU FINISH À CAMP DAVID
Echec des négociations
Après l'échec des négociations de Camp David, il est de plus en plus évident que la lutte pour Jérusalem se Poursuit de plus belle et que, en réalité, seul un «homme fort» pourra encore imposer une «paix». D'après nous, c'est l'Antichrist qui le fera, mêmes 71 s'agira, comme nous le savons, d'une mauvaise paix.
Néanmoins, alors que Monsieur Barak a fait le maximum de concessions à Camp David et que le monde entier peut reconnaître que cette fois, l'échec du sommet n'est pas dû à «l'obstination des Israéliens», mais bien davantage aux Palestiniens et à leurs exigences extrêmes et surréalistes, il semble que le terrain soit prêt pour une éventuelle adhésion d'Israël à l'Union européenne, c'est-à-dire à l'Empire romain ressuscité. Si c'était le cas, le royaume antichrist pourrait bientôt être proclamé. Cependant, l'Eglise du Seigneur devra être préalablement enlevée. À quelle époque vivons-nous! Il convient également de souligner ici que ces pensées correspondent à notre connaissance des Ecritures, mais notre savoir présente néanmoins des lacunes. L'accomplissement des faits sera la meilleure explication. Par ailleurs, c'est certainement suite aux prières de nombreux croyants chrétiens que le Premier ministre Barak n'est pas rentré chez lui avec un accord en poche. Car une chose est sûre: «Jérusalem est la ville de Dieu» (Ps 46, 5; Ps. 48, 3); elle Lui appartient donc ainsi qu'à Son peuple, Israël, et non aux Palestiniens. C'est aussi pour cette raison qu'il est très important de continuer à prier pour Israël. L Antichrist ne sera pas le dernier, à la fin des temps, Jésus-Christ reviendra à Jérusalem pour établir Son royaume de paix.
Déclaration trilatérale au sujet des négociations de paix du Proche-Orient à Camp-David, publiée par la Maison-Blanche le 25 juillet 2000 à Washington DC:
Le Premier ministre Barak et le Président Arafat se sont rencontrés à Camp David entre le 11 et le 24 juillet sous l'égide du Président américain Clinton dans le but de négocier la conclusion d'un accord définitif entre les deux parties. Bien qu'il ne fût pas possible de franchir les obstacles et de parvenir à un accord, les négociations furent pourtant sans précédent tant d'un point de vue thématique qu'à celui des détails discutés. Sur la base des progrès réalisés à Camp David, les deux chefs de gouvernement se sont accordés sur les points suivants, qui doivent être considérés comme directives pour des négociations à venir:
1. Les deux parties reconnaissent que leurs négociations doivent mettre un terme à un conflit vieux de plusieurs décennies et conduire à une paix juste et solide.
2. Les deux parties s'engagent à poursuivre leurs efforts dans le but de parvenir le plus rapidement possible à un accord sur tous les thèmes importants.
3. Les deux parties admettent que les négociations doivent être menées sur base des résolutions 242 et 388 des Nations unies; elles s'efforcent de créer une atmosphère de négociation exempte de tensions, d'intimidations et de menaces.
4. Les deux parties reconnaissent qu'il est très important d'abandonner toute action unilatérale pouvant porter préjudice aux négociations et à leur résultat, et que leurs divergences doivent être exposées exclusivement dans le cadre de négociations sérieuses.
5. Les deux parties estiment que, comme par le passé, les Etats-Unis sont toujours considérés comme un partenaire important pour la conclusion d'un accord de paix et que le Président Clinton ainsi que le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Madame Albright, seront également conviés aux négociations à l'avenir.
Echec «seulement» pour Camp David ou pour la paix?
L'art de négocier
Un coup d'oeil en arrière permet de constater que des négociations de paix au Proche-Orient n'ont jamais été qualifiées officiellement d'échec. Soit elles eurent un succès modeste, comme ce fut le cas en 1979 entre Israël et l'Egypte, et il y a à peine 5 ans entre Israël et la Jordanie, soit elles furent «suspendues» pour être poursuivies en secret et pour finalement annoncer une nouvelle série de négociations. En 1991, après les premiers contacts israélo-arabes à Madrid, il semblait que ces derniers avaient été un échec retentissant. Personne ne devinait à l'époque que Rabin et Arafat négociaient secrètement à Oslo depuis longtemps. Lorsque aucune guerre ne faisait rage au Proche-Orient, il ne se passait pas un instant sans qu'aucun «processus de paix» ne fut mis en place ou maintenu au nom des Etats-Unis ou des hauts représentants des Nations unies.
Ce n'est pas sans raison qu'on laisse des conseillers, des experts et des négociateurs aborder un maximum de sujets lors de discussions préparatoires, de sorte que lors de la rencontre officielle des parties concernées, des convergences se profilent déjà. Des crises, «explosions», départs etc. sont certes toujours considérés comme moyens de pression et signaux d'alarme, mais ils n'ont qu'un effet temporaire sur les négociations. Il est possible de geler momentanément des négociations ou des discussions pour ensuite annoncer une nouvelle série tôt ou tard. Il en va de même actuellement pour les négociations entre Israël et la Syrie, si l'on considère les dernières remarques de Bashar-el-Assad.
Pourtant, le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens a atteint un stade auquel aucun changement de lieu ne pourra apporter de nouvelles idées et ne permettra plus la construction de «canaux secrets» de négociations. Il ne s'agit plus de nouvelles initiatives, mais de décisions fermes sans conditions ou restrictions ultérieures.
Le facteur temps doit encore être pris en compte dans ces conditions de base après les négociations de Camp David. Les traités existants entre Israéliens et Palestiniens sont soumis à un espace temps choisi sciemment puisqu'ils viennent à expiration le 13 septembre 2000. Le Président Clinton est également pris par le temps, car il veut absolument clore son mandat en tant qu' «auteur de la paix au Proche-Orient».
Notre correspondante indépendante à Jérusalem, Antje Naujoks, a réalisé pour les lecteurs de «L'actualité en Israël» de Beth-Shalom un rapport complet sur les événements de Camp David sur base d'informations de première main. Elle a rédigé ces lignes du point de vue d'une journaliste sur place et non pas nécessairement de celui du Nouveau Testament chrétien. CM
Jérusalem au coeur de la tempête
Lorsque le Premier ministre israélien Barak et le Président de l'Autorité autonome palestinienne Arafat se rencontrèrent le 11 juillet à Camp David, le monde entier avait les yeux braqués sur eux avec pour mot d'ordre: «maintenant ou jamais».
Il était au préalable déjà évident que ces discussions seraient les noyaux les plus difficiles et les plus chargés émotionnellement d'un accord entre Israéliens et Palestiniens. L'escarmouche démonstrative et humoristique entre Barak et Arafat lorsqu'ils voulaient réciproquement se céder le passage à l'entrée d'une salle et ensuite y entrer simultanément ne pouvait lien y changer.
Après la lutte au finish longue de plusieurs années et l'arrangement correspondant à l'accord d'Oslo, il ne reste à l'heure actuelle que la solution des points conflictuels centraux. Parmi ceux-ci, on compte, entre autres, des questions territoriales relatives à la Cisjordanie et aux implantations juives ainsi que le droit de retour des Palestiniens et la proclamation d'un Etat palestinien.
Au centre de la tourmente emportant les deux parties se trouve Jérusalem avec la question du statut final de la ville. Cette fois, il s'agit néanmoins de questions concrètes et détaillées concernant le quartier résidentiel juif qui forme un cercle autour de la ville, la vieille ville et les lieux saints, ainsi que des réglementations au sujet de l'administration de la ville et des questions de souveraineté. Au vu de ces thèmes, la question de savoir quel drapeau flottera au sommet du mont du Temple semble secondaire au premier abord. Pourtant, il incarne le coeur du problème.
Même si beaucoup de choses paraissaient claires d'avance, tout était malgré tout nébuleux. Chaque domaine avait été discuté au préalable par des négociateurs des deux parties, avec plus ou moins de succès. Il ne manquait pas davantage d'études, de plans de travail et de propositions de solutions que de bonne volonté, mais il y avait le poids de l'histoire et la nécessité. Enfin, les deux parties ne négocièrent pas dans le vide.
Le gouvernement de Barak est confronté à une grave crise suite à la démission du parti de droite Meretz, suivie peu après de celle du parti Shas. Le Premier ministre a toujours insisté sur le fait que, par son élection, il avait été mandaté par le peuple pour poursuivre les négociations en vue de la paix. Personne n'oserait avancer un pronostic quant à l'issue d'éventuelles nouvelles élections. Les conseillers en relations publiques travaillant pour Barak ne peuvent rien y changer.
Arafat est également dans une situation difficile. Durant les négociations, l'ensemble du monde islamique avait les yeux fixés sur lui. De partout, il était exigé d'Arafat, parfois avec un accent menaçant, qu'il n'accepte aucun compromis concernant Jérusalem. Les autres thèmes des négociations et le sort des Palestiniens étaient nettement moins importants pour le monde arabe.
Arafat ne cessa jamais d'insister sur le fait qu'il était pleinement conscient de la signification historique de ces négociations par rapport à Jérusalem. L'exigence énoncée par le pape peu de jours auparavant - accorder à la ville de Jérusalem un statut particulier - fut pour lui, selon des milieux bien informés, un «cadeau du ciel». Arafat sait très bien où se situent les limites de Jérusalem pour le monde arabe. Il sait également qu'il ne survivrait pas longtemps à certaines concessions.
Quelle sera la suite?
Au moment où ces lignes étaient écrites, Arafat se trouvait dans un avion ralliant Gaza, alors que Barak, encore aux USA, préparait son voyage de retour. Aucune information précise n'a transpiré relativement aux propositions faites à huis clos à Camp David. Quelques heures après la déclaration de Clinton à la presse, les premiers bulletins d'informations radiophoniques israéliens mentionnaient que, sur le problème de Jérusalem, il avait été question des sections A, B, et C, comme jadis pour la Cisjordanie.
Un point d'interrogation beaucoup plus important est posé par les négociations ultérieures. Si les chefs de gouvernement ont échoué, on peut dès lors considérer que les équipes de négociateurs ne réaliseront pas de progrès non plus. Endéans les quatre prochaines semaines, des médiateurs américains haut placés doivent se rendre au Proche-Orient. Ce n'est pas en vain que Camp David passait pour être «la dernière chance pour la paix». Mais si c'est le cas et que toutes les possibilités sont épuisées, il ne restera plus que cette question angoissante: Quelle est l'alternative pour la paix?
Réactions
Israël est-il à la veille de nouvelles négociations? Quand le calme sera revenu, ce seront surtout les réactions et les conséquences au plan de la politique intérieure qui seront du plus grand intérêt.
Dans un communiqué adressé en hébreu, depuis Washington, à la population israélienne, Barak a déclaré: «Le processus de paix n'est pas mort, mais il a encaissé un coup dur. S'il devait se produire maintenant une explosion de violence, nous pourrions regarder nos enfants droit dans les yeux et affirmer que nous avons tout fait pour parvenir à la paix. Pour elle, nous étions prêts à payer un prix douloureux; mais nous ne pouvions quand même pas faire la paix à n'importe quel prix.» Il a expliqué qu'il n'était pas question pour lui de renoncer à la sécurité d'Israël et aux lieux saints. En outre, toutes les propositions faites à Camp David seraient «nulles et non avenues»; et les Palestiniens ne pourraient pas les prendre comme base lors des pourparlers ultérieurs.
Déjà avant le départ de Barak des USA, des journalistes purent donner l'information selon laquelle le Premier ministre israélien, dès son arrivée en Israël, proposerait au chef de l'opposition, Ariel Sharon, une «coalition d'unité nationale». Jusqu'alors, ni Barak ni Sharon ne s'étaient prononcés à ce sujet. Après que ces nouvelles eurent filtré, Sharon annula sur-le-champ une conférence de presse accordée auparavant. Il ne voulait manifestement pas se compromettre par de nouvelles tirades incendiaires contre Barak,
Pendant les deux semaines de négociations, Sharon ainsi que d'autres politiciens de l'opposition avaient profité de chaque occasion pour reprocher à Barak un «partage de Jérusalem» et de «brader Israël». Même l'ancien Premier ministre Netanyahou s'était adressé à la nation en tant que «citoyen préoccupé». Netanyahou accusa Barak de préparer la «ruine d'Israël».
Après l'annonce que les négociations avaient été interrompues sans accord, les Israéliens de droite descendirent ici et là dans la rue. A Jérusalem, une manifestation de joie spontanée des colons juifs dut être dispersée de force par la police. Onze des manifestants appartenant au Mouvement des colons furent arrêtés pour un temps.
Ce qu'il en adviendra effectivement de la coalition gouvernementale de Barak, de l'attitude de l'opposition et de la réaction de la population israélienne, les prochains jours et semaines nous le montreront. Une chose est cependant claire: il n'y aura cet été aucun vide médiatique.
Les Palestiniens entre résignation et violence
Un scénario semblable à celui offert par les colons juifs immédiatement après la déclaration de Clinton pourrait se produire du côté palestinien; il n'y a cependant aucune raison pour que l'on en vienne à une explosion de joie. Les Palestiniens sont profondément frustrés depuis des mois. Il suffit de parler aux gens de la rue pour constater qu'il n'y a là que mécontentement, des plaintes interminables et le sentiment que «le chariot est définitivement embourbé».
Tous les participants aux négociations ont exprimé leur crainte profonde de voir cette atmosphère amener des actes de violence. Il n'y a pas que dans les milieux palestiniens que l'on entendait parler de «résistance armée».
La «Guerre sainte» de tous côtés?
Dans les heures qui suivirent le moment où les négociateurs se séparèrent, il y eut peu de réactions concrètes dans le monde arabe. Durant les entretiens, Arafat avait régulièrement tenu des conversations téléphoniques avec les chefs des Etats arabes.
Le président iranien, Mohammed Khatami, assure actuellement la présidence de la Conférence islamique, qui compte 56 membres. Peu de jours seulement avant que ne se séparent les Israéliens et les Palestiniens à Camp David, il s'était exprimé ainsi: «Toute solution du problème palestinien est vouée à l'échec, si l'on ne se penche pas sur les racines dudit problème, y compris l'exil massif des Palestiniens de leur pays.» Et Khatami d'ajouter: «(Jérusalem) est un élément inséparable du monde musulman et arabe. Ce pays doit être rendu aux Palestiniens... parce que cela est le droit intangible des Palestiniens. Nul ne peut, dans ce cas, admettre un compromis.»
Le chef de l'organisation «Djihad islamique» (= guerre sainte islamique) établie à Damas, Ramadan Shallah, s'est exprimé dans le même sens lors d'une visite en Iran: «Le problème palestinien ne se résoudra pas par des négociations. L'expérience a montré qu'un combat politique ne mène nulle part, s'il ne s'accompagne pas d'une djihad.»
Des experts et des commentateurs sont d'accord pour dire qu'il s'agit là d'opinions d'«incorrigibles», qui ne manquent pas non plus du côté israélien. De plus, les aveux prononcés du bout des lèvres et les menaces verbales font partie du rituel journalier au Proche-Orient. Cependant, les spécialistes sont unanimes pour affirmer que l'on constate partout du mécontentement et des tensions.
Comme il est question de Jérusalem, il ne s'agit pas seulement de tensions dans les milieux politiques et de la sécurité. Les dignitaires religieux sont presque tous en émoi. Personne ne s'est étonné d'entendre le mufti de Jérusalem, qui est le plus grand dignitaire islamique, édicter, la semaine dernière, une loi interdisant aux réfugiés palestiniens d'accepter un dédommagement financier pour du terrain perdu. Il y était aussi affirmé que la Palestine entière appartient au WAQF - l'autorité religieuse musulmane -, qui parle au nom de l'ensemble de la «Umma» (nation) arabe. La remarque d'Arafat, selon laquelle le mufti, en raison de sa fonction de dignitaire spirituel, n'a pas à s'immiscer dans les affaires politiques, n'a pas eu d'écho.
Le lundi, les trois patriarches de Jérusalem se sont réunis dans la salle du trône du patriarcat orthodoxe grec pour discuter de l'avenir de la ville sainte. Le contenu des entretiens n'a pas été divulgué, mais les trois chefs des églises chrétiennes ont envoyé une lettre ouverte au Premier ministre israélien, au «président de l'Autorité nationale palestinienne» (rendu littéralement) et au président us Clinton. Ils se sont prononcés clairement contre un partage de la vieille ville de Jérusalem et ont mis l'accent sur la «souveraineté arabe traditionnelle» sur ce domaine, qui doit être couvert dorénavant par des «garanties internationales».
Dans la liste des dignitaires spirituels, il ne faut pas oublier les autorités et les érudits juifs de la Thora. Ils n'appellent naturellement pas à la «djihad», mais ils étaient par la «loi de la religion» le droit exclusif juif sur le pays et les lieux saints.
Nouvelles d'Israël Août 2000