La preuve de la filialité divine de Jésus-Christ

 

Premièrement: Qu'il soit précisé d'avance: Nulle part, I'Ecriture ne prouve intellectuellement la filialité divine de Jésus-Christ. Il faut le croire. Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. Dans sa première lettre, Jean dit au chapitre 2, 22:

«Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ? Celui-là est l'antichrist, qui nie le Père et le Fils». Puis au verset 23: «Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père; celui qui confesse le Fils a aussi le Père».

Lors de son pèlerinage terrestre, Jésus n'a jamais tenté de prouver Sa filialité divine malgré les oeuvres et les nombreux miracles qu'Il accomplit. Il demandait que l'on crut en eux. Nous lisons en Jean 9, 35-38:

«Jésus apprit qu'ils l'avaient jeté dehors. Il le trouva et lui dit: Crois-tu au Fils de l'homme? Il répondit: Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui? Tu l'as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c'est lui. Alors il dit: Je crois, Seigneur. Et il l'adora».

Deuxièmement: Par la résurrection de Jésus d'entre les morts, Dieu nous a donné une preuve tangible de la filialité divine de Christ:

«... déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts» (Ro. 1,4).

A Marie, l'ange Gabriel annonça d'une manière supradimentionnelle - insaisissable par notre intelligence humaine - la filialité divine de Jésus:

«C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu» (Luc 1, 35b).

Les personnages prophétiques de l'Ancien Testament ont pressenti la venue du Fils de Dieu, plus encore, ils L'attendaient. Nous pensons, par exemple, aux paroles d'Agur, fils de Jaké, le sage qui, dans sa recherche, reconnaît son ignorance (Pr. 30, 1-3.4a). Au verset 4b il demande:

«Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu» ?

Il lui est impossible d'aller plus loin. Mais, inspiré par le Saint-Esprit, il retourne comme il le faut à la source de la filialité divine et s'écrie, au verset 5:

«Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui se réfugient en lui».

Nous trouvons le merveilleux complément à cette parole en l'accomplissement relaté en Jean 1, 14:

«La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père».

Serait-ce l'explication de la filialité divine de Jésus? Nullement. Même l'apôtre Paul doit reconnaître l'impossibilité de comprendre ce mystère - Dieu venu en chair. Il dit en 1 Timothée 3, 16a:

«Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: Dieu a été manifesté en chair ... »

 

Ceci dit, nous en arrivons à la constatation suivante:

JESUS-CHRIST EST NON SEULEMENT FILS DE DIEU, MAIS AUSSI DIEU!

«Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation» (2 Co. 5, 19).

Or, si le Fils de Dieu est Dieu Lui-même, les explications de la vieille tradition juive à ce sujet sont alors révélatrices. Il est frappant et intéressant de voir que pour les anciens Juifs, cet ange de l'Eternel, apparaissant de temps à autre, n'était pas un ange quelconque, mais un médiateur entre Dieu et le monde, l'auteur de toute révélation, auquel ils donnaient le nom de Metatron. Ils l'appelaient «l'ange qui est devant Sa face» (cp. Es. 63, 9) car, disaient-ils, il voyait sans cesse la face de Dieu. Il le considérait comme la plus grande révélation du Dieu invisible, ayant part à Sa nature et à Sa majesté. Pour eux, il était la «Schechina».

Nous lisons à un certain endroit du Talmud: «Par son unicité, le Metatron, l'ange de Dieu, est lié au Dieu tout-puissant». D'une autre source, nous apprenons qu'il est le «Seigneur sur toute la création». Le très ancien Midrasch, connu sous le nom «Otiot de Rabbi Akiba», donne l'explication suivante au sujet de l'ange de l'Eternel: «Le Metatron est l'ange, le Prince de la face, le Prince de la loi, le Prince de la sagesse, le Prince de la force, le Prince de la gloire, le Prince du temple, le Prince des rois, le Prince des seigneurs, des grands et des supérieurs». D'après ces anciennes sources juives, cet ange de Dieu appelé «Metatron» serait identifié au Messie en même temps qu'à Dieu. Par la suite, d'autres Juifs se sont rangés à cet avis. Malachie 3, 1 confirme cette interprétation, lorsqu'il parle du «messager de l'ange de l'alliance», qui est le Seigneur, et du Messie, représenté par «I'ange de l'Eternel».

 

Nous allons examiner quelques apparitions de cet ange de l'Eternel:

Nous le voyons d'abord auprès d'Agar, à laquelle il manifeste sa bonté. Il montre la même douceur que Celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Il avait trouvé Agar près d'une source d'eau dans le désert. Il connaissait parfaitement sa situation et son affliction, et il lui demande: «D'où viens-tu, et où vas-tu»? (Ge. 16, 8b).

Voilà la révélation du Seigneur omniscient. De ce Seigneur qui connaît tous les secrets de la vie. Aucun ange créé par Dieu n'aurait pu donner les promesses qu'a données cet ange à Agar. Aussi appela-t-elle Celui qui avait pris la forme d'un ange: «Atta-El-roï»: Toi, Dieu, me voyant Genèse 16, 13: «Elle appela Atta-El-roï le nom de l'Eternel qui lui avait parlé; car elle dit: Ai-je rien vu ici, après qu'il m'a vue?» (Ge: 16, 13) Il avait dévoilé son secret, et lui révéla l'avenir. Des siècles plus tard, étant venu en chair sur la terre, le même Seigneur rencontra une autre femme, près d'une fontaine en Samarie. Il lui révéla toute sa vie passée, de sorte qu'elle dut aussi Le reconnaître comme le Seigneur connaissant toutes choses.

« Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ?» (Jn. 4, 29)

Bien des années après la rencontre entre l'ange de l'Eternel et Agar, Abraham se tenait assis, un jour de grande chaleur, à l'entrée de sa tente. Tout à coup, il aperçut trois étrangers non loin de là. Il quitta sa place pour aller à leur rencontre. Puis, s'arrêtant, il se jeta à terre devant l'un d'eux, peut-être celui du milieu, l'appelant «Seigneur». Une dignité particulière émanait certainement de ce visiteur, et l'homme de foi la reconnut tout de suite. Les deux compagnons étaient des anges (Ge. 19, 1). Alors, Abraham sert le Seigneur, qui lui promet un fils. Les deux anges partent, mais le Seigneur reste encore avec Abraham, Son ami, et lui dit:

«Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire?» (Ge. 18, 17). Cette même voix s'adressa aux disciples rassemblés autour de Jésus dans la célèbre chambre haute:

«Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père» (Jn. 15, 15).

Abraham adressa sa prière à Dieu, bien que ce dernier se soit tenu devant lui sous forme humaine. Mais il le reconnut dans Sa gloire comme le Juge, car il dit au Seigneur: «Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu'il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d'agir! loin de toi! Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice» ? (Ge. 18, 2 5).

Un peu plus tard, le Seigneur le quitta, Se dirigeant vers Sodome où l'avaient devancé les deux anges. A ce propos, il vaut la peine de lire le texte de Genèse 19, 24:

«Alors l'Eternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l'Eternel».

Dieu sur terre demande à Dieu dans le ciel de juger par le feu les deux villes dépravées. Ce même Dieu avait dit, lorsqu'Il vivait sur la terre: «Moi et le Père nous sommes un» (Jn. 10, 30). Dans les jours à venir, ce même Dieu jugera le monde avec justice. En effet, le Père ne juge personne, mais Il a remis tout jugement à Son Fils (cp. Jn. 5,22).

L'ange de l'Eternel parut encore sur la montagne du sacrifice, où il donna l'ordre à Abraham d'offrir son fils, son unique, celui qu'il aimait, en holocauste. Pendant ce temps, l'ange qui assistait entièrement à cette démarche, intervenant au moment où Abraham leva le couteau, savait que, l'heure venue, Il serait Lui-même la victime, Lui, le Fils du Dieu vivant. Lorsqu'Abraham disait à Isaac: «Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste» (Ge. 22, 8), l'ange de l'Eternel connaissait sa propre destinée.

«Alors l'ange de l'Eternel l'appela des cieux, et dit: Abraham! Abraham! Et il répondit: Me voici! L'ange dit: N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique» (Ge. 22, 11 - 12).

Ici, l'ange s'identifie avec Dieu. Abraham savait qu'Il était le Seigneur, puisqu'il appelle ce lieu: «JEHOVA-JIRE», c'est-à-dire «L'ETERNEL POURVOIT» (cp. Ge. 22,14). Et lorsque l'ange de l'Eternel appela Abraham pour la deuxième fois, il lui fit des promesses qu'aucun ange créé n'aurait pu faire. C'était vraiment le Fils de Dieu, ayant pris la forme d'un ange, le même qui, vivant sur la terre, pouvait dire:

«... avant qu'Abraham fut, je suis» (cp. Jn. 8, 58).

Jacob aussi connaissait bien l'ange de l'Eternel; car au cours de sa vie mouvementée, mais qui se termina dans la victoire, des révélations extraordinaires du Seigneur lui furent accordées.

Lorsque, sur son lit de mort, le vieux patriarche bénissait les fils de Joseph en ces termes:

«Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m'a conduit depuis que j'existe jusqu'à ce jour, que l'ange qui m'a délivré de tout mal, bénisse ces enfants!» (Ge. 48, 15-16), il le faisait conscient du fait que l'ange de Yahvé n'était autre que le Sauveur, le «Saint d'Israël», selon l'expression du prophète Esaïe.

Ce fut cependant au gué de Jabbok que l'ange de l'Eternel se manifesta à Jacob d'une manière plus merveilleuse encore. Il se trouvait tout seul, lorsqu'un homme commença à lutter avec lui. Au lever du jour, le mystérieux étranger demanda à Jacob:

«Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. Il dit encore: Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël, car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur» (cp. Ge. 32,24-32).

Qui était donc ce mystérieux personnage? La critique moderne avancera l'argument que, dans son angoisse, Jacob aura fait un mauvais rêve concernant Esaü. Mais Jacob connaissait Celui qu'il avait dû affronter, c'est pourquoi, il appela ce lieu «Peniel». «... car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée» (Ge. 32,30).

Le prophète Osée confirme cet événement lorsqu'il dit:

«Il lutta avec l'ange, et il fut vainqueur, il pleura, et lui adressa des supplications. Jacob l'avait trouvé à Béthel, et c'est là que Dieu nous a parlé. l'Eternel est le Dieu des armées; son nom est l'Eternel» (Os. 12, 5-6).

Or, l'ange, le Sauveur qui était avec Jacob, est le même qui, plus tard, laissa cette promesse aux Siens:

«Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde» (Mt. 28, 20).

La question que je vous adresse est simplement celle que Jésus pose à l'aveugle-né après l'avoir guéri:

«Crois-tu au Fils de Dieu?» (Jn. 9,35).

Cette question décisive, et déterminante pour l'éternité, exige une réponse claire, sans équivoque, d'autant plus qu'il est écrit en 1 Jean 5, 12:

«Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie».

Wim Malgo

Nouvelle d'Israël février 1987

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