Une question «charnelle»

 

Des végétariens américains font de la publicité en se servant du nom de Jésus

 

Selon l'organisation «People for the Ethical Treatment of Animals», Jésus était végétarien; très logiquement, cette association américaine fait de la publicité en collant son portrait sur des affiches géantes pour inciter les gens à renoncer à la consommation de viandes. Que Jésus n'ait pas rejeté le poisson comme nourriture, cela nous est prouvé par la multiplication des pains pour les cinq mille au bord du lac de Génézareth.

(NZZ 2.6.1999)

Il est effarant de voir tout ce pour quoi le saint nom de Jésus est retenu. Même s'il est largement méprisé, on l'utilise avec abus quand il s'agit de gagner des adeptes pour sa propre cause. Jésus est le Fils de Dieu, le Sauveur et Rédempteur, le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Quiconque invoque Son nom est sauvé, et quiconque prie en Son nom est exaucé. En Son nom, nous voulons aller prêcher l'Evangile; mais en aucune manière, nous ne voulons faire usage de ce nom, qui apporte le salut, à des fins publicitaires.

La question de savoir si Jésus était végétarien est en soi insignifiante. Mais puisque nous y sommes confrontés, nous voulons voir ce que nous en dit la Bible. Elle n'affirme pas qu'Il s'était abstenu de viande; au contraire, nous y lisons qu'Il en consommait. Nous le répétons: cette question n'est, pour l'évangélisation, d'aucune importance. Voyons l'enseignement biblique sur ce point.

- Au commencement de la création, il est clair que l'homme était végétarien: «Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et Portant de la semence: ce sera votre nourriture» (Gen. 1, 29).

- Mais après le déluge, Dieu recommanda expressément aux êtres humains de manger également de la viande: «Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne tout cela comme l'herbe verte. Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang» (Gen. 9, 3-4).

- Quand l'Eternel institua la Pâque, Il marqua Sa volonté de voir les Israélites manger la chair de l'agneau: «On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera. Cette même nuit, on en mangera la chair, rôtie au feu; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères» (Exode 12, 7-8). Cette fête devait devenir une ordonnance éternelle pour tout le peuple, de génération en génération (v. 17).

- Pendant la traversée du désert, Dieu donna à Son peuple de la viande le soir et du pain le matin: «L'Eternel vous donnera ce soir de la viande à manger, et au matin du pain à satiété, parce que l'Eternel a entendu les murmures que vous avez proférés contre lui; car que sommes-nous? Ce n'est pas contre nous que sont vos murmures, c'est contre l'Eternel... Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp» (Ex, 16, 8.13).

- Les sacrificateurs étaient autorisés à manger la chair des animaux offerts en sacrifice (voir, par exemple, Ex. 29, 26-34).

- En Lévitique 11, l'Eternel déclare quels sont les animaux purs et les impurs; et Il précise aux Israélites: «Parlez aux enfants d'Israël, et dites. Voici les animaux dont vous mangerez parmi toutes les bêtes qui sont sur la terre» (Lév. 11,2).

- Etant donné que comme homme, Jésus était un vrai Israélite et que, comme tel, Il participait au repas de la Pâque, Il a bien certainement mangé de la chair de l'agneau pascal.

Ce fait apparaît clairement en Matthieu 26, 17: «Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui dire: Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque?»

- Dans les Actes des apôtres, le commandement relatif aux animaux purs et impurs est aboli:

«Il eut faim, et il voulut manger Pendant qu'on lui préparait à manger, il tomba en extase. Il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, qui descendait et s'abaissait vers la terre, et où se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel. Et une voix lui dit. Lève-toi, Pierre, tue et mange» (Actes 10, 1013).

- La Bible nous recommande expressément de ne pas imposer aux autres de «lois concernant les aliments»: «Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats» (Col. 2, 16).

- C'est certainement faire preuve de sectarisme que d'interdire aux autres de manger de la viande; c'est ce qui ressort de 1 Timothée 4, 3-4: « .. prescrivant de ne pas se marier, et de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés pour qu'ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces.»

- En conclusion, nous pouvons affirmer que chacun doit être certain de ses opinions. Si quelqu'un renonce à consommer de la viande, il peut assurément maintenir cette attitude. Mais nul ne peut imposer une loi à un autre; bien plutôt, il doit le laisser dans la liberté de la foi. Il est écrit en Romains 14, 2-3: «Tel croit pouvoir manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli.»

 

N.L.

Appel de Minuit 10 / 1999

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