Quand le voile du Temple s'ouvrit (1ère partie)

 

 


«Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.

Et, lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.

Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.

Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi» (Jean 14, 1-6).

 

L'interprétation d'une pièce de théâtre réclame une longue préparation. L'auteur, le régisseur et l'acteur qui joue le rôle principal sont les personnes porteuses qui contribuent à la pleine réussite du projet. Et on s'affaire énormément en coulisses.

Au bout d'un certain temps, la représentation peut se réaliser, Dans la salle, lorsque toutes les places sont occupées par des spectateurs impatients de voir l'oeuvre, quand, le silence s'étant peu à peu installé, la tension de l'attente est devenue presque palpable, voici le rideau qui s'ouvre enfin.

Le plus souvent, une pièce de théâtre se compose de plusieurs actes; la toute première scène fait évidemment déjà partie de l'ensemble. Cependant, ce n'est qu'après trois, quatre, voire davantage de scènes que l'on a une idée de l'oeuvre interprétée.

Il en est de même avec la prophétie et le royaume de Dieu. Dieu, le Créateur, est l'auteur de l'histoire du salut; le Saint Esprit en est le régisseur et Jésus-Christ joue le principal rôle porteur.

En Jean 14, le temps était venu pour le Seigneur d'entrouvrir le voile pour la première fois et de donner à Ses disciples une perspective de la scène, ce qui était resté un mystère jusqu'alors. Et voici que le rideau se lève dans le premier acte sur l'enlèvement de l'Eglise et sur le royaume céleste de Dieu. Par la suite, d'autres choses nous seront révélées par les épîtres des apôtres.

 

Son premier discours sur l'enlèvement, Jésus le fit aussi dans une salle préparée, dans le cercle étroit de Ses disciples, lors de la dernière cène (Jean 13). Je me propose d'articuler cette levée initiale du rideau sur les points suivants:

- la consolation liée à l'enlèvement - la puissance de l'enlèvement - le chemin de l'enlèvement

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La consolation liée à l'enlèvement

Avant que le Seigneur Jésus ne lève pour la première fois le voile sur l'enlèvement, Il tint à consoler Ses disciples par ces mots: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi!» (Jean 14, 1). Dans les autres passages du Nouveau Testament relatifs à cet événement, le message a toujours en vue la consolation des croyants, jamais leur jugement: «Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère. . .» (l Thess. 5, 9).

Si l'on voulait résumer par une seule phrase les six premiers versets du chapitre 14 de l'Evangile selon Jean, on pourrait le faire par ces mots du prédicateur Théo Lehmann: «Il y a mille raisons de trembler devant l'avenir - il y en a une seule pour ne pas craindre: c'est Jésus!» Pourquoi le Seigneur a-t-Il tenu à apporter cette consolation à Ses disciples: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi!» et leur a-t-Il fait la promesse de Son retour pour les introduire dans le ciel? Parce qu'Il voyait venir sur eux et sur Son Eglise de graves épreuves tant dans l'immédiat que dans un avenir plus lointain.

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Epreuves dans l'immédiat

Dans la nuit précédant la crucifixion de leur Seigneur, les disciples étaient manifestement effrayés, troublés et découragés. Jésus avait pris avec eux le dernier repas pascal (Jean 13, 2 et suiv.). Il leur avait parlé de Sa mort prochaine (Jean 12, 32-33); Il leur avait dit qu'Il les quitterait et que là où Il irait, ils ne pourraient Le suivre (Jean 13, 33). Ensuite, Il leur révéla la trahison de Juda et le triple reniement de Pierre. Comme cet entretien se fit dans la chambre haute d'une maison avant la scène en Gethsémané, le discours sur le mont des Oliviers relatif à la grande tribulation était donc déjà derrière eux (Matth. 24; Marc 1 3; Luc 2 1 ).

Pour les disciples, c'était comme si le ciel leur tombait sur la tête: ils ne comprenaient plus. Ils étaient profondément ébranlés, effrayés; le sol se dérobait sous leurs pieds: leur trouble était total. Tous les espoirs qu'ils avaient placés dans leur Messie-Roi semblaient envolés. Mais dans cette heure.particulièrement sombre, le Seigneur ne les laissa pas sans consolation. Bien plutôt, Il leva pour eux le voile sur une réalité jusqu'alors cachée, insoupçonnée: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi» (Jean 14, 1-3). En d'autres termes: «Gardez confiance, car il y a pour vous un royaume près de mon Père. Je m'en vais à Lui, mais je reviendrai et je vous attirerai à moi. Un jour, vous serez où je suis!» Nous voyons là le très grand amour du Seigneur pour les Siens. Il est aussi écrit dans le même contexte: . «Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux» (Jean 13, 1). Jésus quitta donc Ses disciples en leur laissant une énorme espérance: celle de Son retour.

«Que votre coeur ne se trouble point!. . . Je reviendrai. . .» n'est-ce pas là la grande perspective qui nous soutient constamment dans toutes nos épreuves et nos déceptions?! Il suffit que, pour cela, nous ayons les yeux de notre foi ouverts, ce pour quoi Paul a prié: «. . . qu'il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints» (Eph. l, 18). Jésus a affirmé: «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père». Le prophète Ezéchiel l'avait déjà annoncé: «Et l'esprit m'enleva, et j'entendis derrière moi le bruit d'un grand tumulte: 'Bénie soit la gloire de l'Eternel, du lieu de sa demeure!'» (Ez. 3, 12). Des myriades d'anges prient là-haut dans le ciel tout rempli de la gloire de l'Eternel. Et là, nous serons aussi nous-mêmes: «... quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints.»

 

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Epreuves dans un lointain avenir

Que le Seigneur dise aux Siens «Que votre coeur ne se trouble point.'» pour, ensuite, lever le rideau sur "enlèvement, c'est qu'il y aura alors certainement des événements fort graves qui se dérouleront immédiatement après cet enlèvement.

La plus profonde angoisse qui s'inscrira dans le plus terrible bouleversement de la sphère terrestre est encore à venir: ce sera le jugement divin de la grande tribulation. L'Assemblée en sera gardée; quelle consolation là aussi: «Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre» (Apoc. 3, 10). Ecoutons l'apôtre Paul insister auprès des croyants: «Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance»( 1 Thess.4, 13). Et ceci également: «Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles (relatives à l'enlèvement}» (v. 18).

Ceux qui sont sans Christ n'ont aucune véritable consolation. Ils vont vers la plus grande angoisse de leur histoire. Le monde n'a rien à leur offrir qui puisse les réconforter; mais Jésus bien: Il dit à ceux qui Lui appartiennent «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne.

Que votre coeur ne se trouble point et ne s'alarme point» (Jean 14, 27). Heureux celui qui place son espoir en Jésus seul! Mais malheur à ceux qui pensent que les individus et les peuples - sans Christ - pourront amener une vraie paix mondiale!

 

A mon sens, les événements de Jean 13 jettent aussi un éclairage prophétique sur la grande tribulation. Ainsi, je vois dans la trahison de Judas (v. 2 1) une ombre de celle des Juifs les uns vis-à-vis des autres durant cette future période de détresse (Matth. 24, 10; Luc 21, 16). Que Satan soit entré dans Judas peu de temps après que le morceau de pain lui ait été donné (Jean 13, 27) (au souper qui suivit, il n'était plus présent), cela nous fait penser à Satan s'incarnant dans l'Antichrist, qui sera probablement un Juif. Et le reniement de Pierre annoncé par le Seigneur (v. 38) symbolise le rejet de la vérité en Jésus-Christ par la chrétienté apostate du temps de la fin (Tite 1, 16; 2 Pi. 2, 2-3; Jude 4;2 Tim. 3, 3).

Les événements de la grande tribulation vont s'abattre sur la terre entière comme un énorme piège. Dieu Lui-même frappera le monde, par Ses terribles jugements, d'une angoisse absolument inconnue jusque là. Voici ce qu'en dit le Psaume 73, 19: «Comme ils sont détruits en un moment.' Ils sont péris, consumés par la frayeur!» Et il est écrit en Job 34, 20: «En un instant, ils perdent la vie; au milieu de la nuit, un peuple chancelle et périt; le puissant disparaît, sans la main d'aucun homme.» Dans la version «Français courant», il est écrit: «... on élimine le tyran sans grand effort.» Mais au moment le plus sombre de l'histoire du salut, à minuit, le Seigneur Jésus éliminera l'Antichrist par le souffle de Sa bouche (2 Thess. 2, 8).

Au sujet de cette période particulièrement tragique, nous lisons en Ezéchiel 30, 1-3: «La parole de l'éternel vint à moi, disant: 'Fils d'homme, prophétise et dis: Ainsi dit le Seigneur, l'Eternel; Hurlez:

Ah ! Quel jour ! Car le jour est proche; oui, le jour de l'éternel est proche, un jour de nuées; c'est le temps des nations.'» (version Darby). Et en Job 3, 1 1: «sa majesté ne vous épouvantera-t-elle pas?

sa terreur ne tombera-t-elle pas sur vous?» Dans le deuxième livre des Chroniques, il nous est parlé d'un événement qui s'est produit au temps du roi juif Asa, événement qui se répétera dans une mesure beaucoup plus forte pendant la grande tribulation: «Pendant longtemps il n y a eu pour Israël ni vrai Dieu, ni sacrificateur qui enseignât, ni loi. (= le temps sans Jésus, cf. Osée 3, 4). Mais au sein de leur détresse ils sont retournés à l'Eternel, le Dieu d'Israël; ils l'ont cherché et ils l'ont trouvé. (= cela se passera de la même manière avec Israël pendant la grande tribulation). Dans ces temps-là, point de sécurité pour ceux qui allaient et venaient, car il y avait de grands troubles parmi tous les habitants du pays (= les troubles et les frayeurs de la grande tribulation, le temps où la paix sera ôtée de la terre, Apoc. 6, 4); on se heurtait peuple contre peuple, ville contre ville, parce que Dieu les agitait par toutes sortes d'angoisses» (2 Chron. 15, 3-6). Dans Son discours prononcé sur le mont des Oliviers, le Seigneur a dit à Ses disciples au sujet de la grande tribulation: «Alors il leur dit: Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume; il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel» (Luc 2 1, 1011). De même dans le Psaume 2, prophétique lui aussi, il est question du temps de la fin, avant le retour du Seigneur «Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'éternel et contre son oint.? Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes! Celui qui siège dans les cieux rit, le seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur: «C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte!'» (Ps. 2, 1-6).

Etant ainsi informés des terribles événements futurs, quelle consolation il y a pour les croyants de savoir qu'ils y échapperont, Jésus venant sur les nuées pour les enlever: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi!»

Quand le voile du temple s'ouvrit

 

«Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et j.e vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi (Jean 14, 2-3) _

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La force nécessaire à l'enlèvement

La force nécessaire à l'enlèvement ne se trouve pas en nous-mêmes ni dans notre disposition intérieure à l'égard de cet événement; non, elle réside entièrement dans notre Seigneur Jésus-Christ.

Comment aller au ciel? Comment est-on enlevé?

Exclusivement par ce que Jésus a accompli pour nous.

«Notre force est cachée dans la croix! » Elle est de trois ordres:

 

1. Dans la croix

Quelques heures avant Sa mort sur la croix, le Seigneur dit à Ses disciples: «Je vais vous préparer une place.» Sans la croix, pas de ciel pour les pécheurs perdus! Seule la mort de Jésus à notre place nous a préparé un lieu dans la gloire de la maison du Père. Ce n'est pas sans raison qu'il soit écrit que, lorsque Jésus mourut: «. . . le voile du temple se déchira par le milieu» (Luc 23, 45 ).

Par Son précieux sang versé, Il nous a ouvert le chemin, jusqu'alors fermé, conduisant à cette céleste maison. Il est dit à tous les croyants en Hébreux 10, 19.22: «Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi) les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience et le corps lavé d'une eau pure.»

 

2. Dans Sa volonté

En parlant de Sa mort sur la croix, le Seigneur a déclaré:

«Et moi) quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi» (Jean 12, 32). Dans la version Elberfeld, nous trouvons cette remarque au bas de la page: «Que nous soyons introduits dans la communion avec Lui, cela correspond à la volonté de Dieu - une affirmation avancée par le Père en Jean 6, 44 et par le Fils en Jean 12, 32." La puissance de l'enlèvement et de la résurrection des morts se trouve dans la mort et la résurrection de Jésus. A l'enlèvement, cette puissance se manifestera pleinement; elle sera visible. Quand Il prononça Sa prière sacerdotale, le Seigneur dit entre autres: «Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde» (Jean 17, 24). Ce «je veux» de Jésus se réalisera le jour de l'enlèvement. Nous irons alors là où Il est, et nous verrons Sa gloire.

 

3. Dans Son ascension vers le Père

Jésus a dit «Et lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi» (Jean 14, 3). Comment Jésus prépare-t-Il pour Son Assemblée les plusieurs demeures dans la maison de Son Père? A-t-Il dû les construire tout d'abord et les aménager ensuite? Y travaille-t-Il depuis bientôt 2000 ans? Non!

Il a déclaré très clairement que cette maison aux nombreuses demeures est déjà là: «II y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père» (v. 2). Selon moi, les préparatifs dans le ciel consistent en ceci: après Sa mort par crucifixion et Sa résurrection, le Seigneur Jésus est retourné au ciel avec Son sang de la rédemption pour le présenter au Père. Ce sang versé est le garant du plein salut de l'Eglise. Nous lisons dans l'Epître aux Hébreux:

«.. . . non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle» (Hébr. 9, 12). Et plus loin, dans le même chapitre, il est écrit: «. . . de même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut» (v. 28 ). Par Son entrée dans la maison du Père, Jésus a déjà acquis le droit de citoyenneté céleste pour chacun de ceux qui croient en Lui. Paul de témoigner: «Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s 'assujettir toutes choses» (Phil. 3, 20-2 1 ).

 

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Le chemin de l'enlèvement

Quelle est la condition pour participer à l'enlèvement?

Que doit-on faire pour aller au ciel? Nous avons essayé d'expliquer que Jésus a déjà accompli tout ce qui était nécessaire pour que nous puissions être avec Lui. Il est vraiment le seul chemin qui mène au Père: «Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi» (Jean 14, 6).

Que manque-t-il encore? Il suffit maintenant que l'homme fasse l'indispensable démarche de la foi en Jésus. «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi» (Jean 14, 1). Partout où la Bible parle de l'enlèvement, elle pose le principe de la foi comme seule condition pour pouvoir y participer ( 1 Cor.1 5, 2. 1 9; 1 Thess. 4, 14; Hébr. l 1 , 5). Mais attention!

La foi en Dieu seul ne sauve ni n'enlève. Nombreux sont ceux qui prient et qui croient en Dieu. Mais le Seigneur Jésus a dit «. . . croyez en moi.i. . . Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.» Salut et enlèvement ne sont possibles que par la foi en Jésus-Christ.

La cause profonde de l'angoisse et de l'effroi de l'homme est le péché. Il est écrit en Hébreux 10, 3 1:

«C'est une chose terrible (pour celui qui n'a pas Jésus comme Sauveur) de tomber entre les mains du Dieu vivant. « Seule la démarche de la foi en Jésus ôte la peur éprouvée devant la condamnation à la perdition éternelle.

Car en Lui, le Fils de Dieu, tous les péchés sont pardonnés (Jean 5, 24). Aller à Christ par la foi nous débarrasse de notre angoisse et nous sauve de la colère de Dieu, qui commencera à la grande tribulation pour se déverser sur l'humanité entière (I Thess.1, 10; 5, 9). Et enfin, la démarche de la foi nous arrache à un monde de désespoir sans Dieu pour nous amener à Jésus (1Thess. 4, 13) et nous conduire dans la céleste maison du Père.

Quant à la sombre vie quotidienne: cette démarche nous délivre de la crainte des charges, des soucis et des détresses de chaque jour (Phil. 4, 6-7).

Quiconque va à Jésus dans la confession de ses péchés et met sa confiance dans l'oeuvre accomplie sur la croix de Golgotha, peut compter sur un plein pardon il Jean 1, 9; Col. l, 14; Eph. 1, 7). Le sang de Christ nous purifie de tout péché il Jean 1,7). D'innombrables personnes ici-bas en ont fait l'heureuse expérience. L'une d'elles nous a adressé la lettre que voici:

Je m'appelle U. Je n'avais pas le temps! Je ne suis pas directeur comme le personnage de votre traité cependant, je suis toujours en vie, Dieu merci!

Vingt-trois années durant, j'ai été infidèle à mon épouse. Mais elle m'aime aujourd'hui plus encore que par le passé, même si, un jour, je me suis retrouvé en prison pour une histoire de femmes. Pour combien de temps, je ne m'en souviens plus. Mais mon épouse et mes trois enfants tiennent à moi. C'est la plus belle chose qui puisse être ici-bas.

Ne voyant pas d'issue à ma situation au bout des cinq premiers jours de mon incarcération, je voulus en finir avec la vie. Mais Dieu ne veut que me punir, non pas me tuer. Il ne l'a donc pas permis.

J'en suis venu à une foi réelle en Jésus-Christ, le Fils de Dieu; et par lettre, j'ai demandé à ma femme de m'apporter une Bible, ce qu'elle a fait immédiatement en y ajoutant ce mot: «C'est la Bible de notre mariage; je me sers de l'autre.» Je n'ai jamais pleuré autant au cours de ces 23 années que quand j'ai pu lire dans cette Bible de notre mariage.

Que je dise premièrement: je me suis retrouvé en prison, parce qu'auparavant je n'avais pas eu de temps pour Jésus! ( . . . ) Là, en l'espace de deux mois, j'ai appris ce qui est le plus important dans la vie: la liberté, la santé, la vérité, l'amour, la fidélité et, surtout, la vie avec Dieu et du temps pour Jésus! On ne peut jouer avec la vie sous peine de connaître de graves difficultés, comme c'est le cas pour moi.

C'est ma belle-soeur qui m'a envoyé le traité «Pas le temps!» ici en prison. Après l'avoir lu, j'ai été profondément ému et j'ai pleuré.

Je me réjouis beaucoup de posséder le livre «Que dit la Bible sur la fin du monde?», que vous me faites parvenir gratuitement. Je vous en remercie vivement.

Appel de Minuit Juillet & Août 1998

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