L'holocauste est l'expression de l'amour total et volontaire pour Dieu; l'offrande de gâteau typifie une vie sanctifiée pour Lui. Le sacrifice de prospérité (le sacrifice d'actions de grâces) est considéré comme le symbole de la rencontre. Le sacrifice pour le péché parle naturellement du péché et il y a enfin le sacrifice de culpabilité pour les péchés. Tous ces sacrifices ont ceci en commun: ils montrent de merveilleuse façon Jésus dans les cinq sacrifices de l'Ancien Testament
«L'Eternel appela Moïse; de la tente d'assignation, il lui parla et dit: Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Lorsque quelqu'un d'entre vous fera une offrande à l'Eternel, il offrira du bétail, du gros ou du menu bétail. Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut; il l'offrira à l'entrée de la tente d'assignation, devant l'Eternel, pour obtenir sa faveur» (Lévitique 1, 1-3).
«Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, tu m'as ouvert les oreilles; tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire» (Psaume 40, 7).
Le mot «sacrifice» désigne, dans son sens le plus profond, un don que l'on apporte à Dieu par amour pour Lui. L'holocauste était une offrande volontaire; il est, en effet, écrit:
«Si son offrande est un holocauste ... » (Lév. 1, 3); (dans la version allemande: «S'il veut apporter un holocauste ... »). Le Seigneur ne veut rien de nous sous la contrainte. Il désire que nous Lui apportions notre offrande de plein gré. Dans l'ancienne Alliance, il y avait divers sacrifices, celui de base étant l'holocauste: c'était un animal mâle, sans défaut, ce qui signifiait que l'on ne pouvait donner à l'Eternel que le meilleur. Contrairement aux autres sacrifices, cet holocauste était entièrement pour Dieu. Nous lisons en Lévitique 1, 9: «... et le sacrificateur brûlera le tout sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Eternel. » Ce don volontaire était donc un don total. Si un sacrifice offert au Seigneur n'est plus entier, il devient dès lors un «devoir», il a cessé d'être volontaire. Ce caractère - l'offrande faite de plein gré - est le trait de base du don principal que Dieu attend de nous.
Une constatation frappante: l'holocauste ne pose pas le problème du péché et de l'expiation; il constitue plutôt la réponse à l'importante question que Dieu adresse à chacun de nous par le Seigneur Jésus: «M'aimes-tu?» Lorsque l'Eternel ordonna à Abraham de sacrifier son fils Isaac, ce dont il s'agissait n'était pas, pour le patriarche, l'expiation de ses péchés, mais bien cette demande émanant du coeur de Dieu: «M'aimes-tu plus que tout?» D'où ces mots que l'Eternel lui adressa: « ... et là offre-le en holocauste ... » (Gen. 22, 2).
«Holocauste» signifie en hébreu: «s'élever». Il représente la réconciliation avec le Dieu vivant par le sacrifice expiatoire du Seigneur Jésus. Le «oui» total de l'homme à Dieu rend efficace en nous le «oui», existant depuis longtemps, de Dieu à nous. Lui-même est toujours Celui qui agit, qui opère, qui bénit, et cela totalement et en perfection. Il n'attend que notre complète consécration, le don entier de nous-mêmes. C'est ce que pensait Jacques quand il écrivait: «Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous» (Jacq. 4, 8a). La prière «Plus près de toi, mon Dieu» ne se réalisera que par l'holocauste, c'est-à-dire par le don complet de soi.
Voici un autre caractère fondamental de l'holocauste: celui qui offrait devait s'identifier à la victime apportée à Dieu. Pour ce faire, il posait la main sur la tête de l'animal: «Il posera sa main sur la tête de l'holocauste, qui sera agréé de l'Eternel, pour lui servir d'expiation» (Lév. 1, 4). La puissance opérante de l'holocauste ne devenait effective que quand l'offrant se déclarait solidaire du sacrifice. Chez de nombreux individus qui veulent se consacrer au Seigneur, c'est là justement que se situe la faille. L'homme est tout disposé à discuter de la question de se consacrer à Dieu, mais il refuse de faire le don de sa personne. L'Eternel nous a clairement fait savoir qu'il doit nécessairement s'agir de notre propre personne. Remarquons bien ces mots qu'Il prononce (dans la version allemande): «Si quelqu'un d'entre vous veut faire une offrande à l'Eternel. . » (Lév. 1, 2). Dieu interpelle tout d'abord la personne concernée. En premier lieu, c'est vous-même qu'Il veut, et non pas votre offrande ou vos oeuvres.
La préparation de l'holocauste montre nettement ce que Dieu attend: «Il dépouillera l'holocauste, et le coupera par morceaux» (v. 6). Le sens en est prioritairement: L'Eternel ne désire pas ce qui est extérieur, la peau, ce qui est visible; Il désire ce qui est caché, l'intérieur. C'est notre coeur qui L'intéresse.
Une troisième remarque à propos de l'holocauste: Dieu ne considérait pas seulement le sacrifice, mais aussi et surtout celui qui l'offrait. A cet égard, Caïn et Abel constituent un bel exemple: «L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande» (Gen. 4,4b-5a). Le Seigneur veut nous avoir à Lui. Il ne regarda pas d'un oeil favorable Caïn et son offrande, parce que l'homme ne pouvait poser sa main dessus. Le coeur de Caïn n'y était pas; le sang de l'expiation manquait également. Il y avait chez lui séparation entre le sacrifice et la consécration. Par contre, l'Eternel considéra favorablement Abel et son offrande, car ce dernier reconnaissait implicitement: Eternel, ce sacrifice, ce premier-né de mon troupeau que j'ai tué, c'est moi; le jugement m'a frappé voici, tu me possèdes entièrement! La misère actuelle réside en ce que Dieu ne peut avoir égard à l'offrande de beaucoup de chrétiens du fait qu'ils se tiennent personnellement à l'écart.
Si, par votre désobéissance, vous êtes séparé intérieurement du Dieu vivant, sachez que, en fin de compte, vous êtes impie malgré votre sacrifice. La Parole nous dit: «Le sacrifice des méchants est en horreur à l'Eternel» (Prov. 15, 8a). Notre culte et nos oeuvres sont aux yeux de Dieu une abomination s'ils ne sont pas réalisés du fond du coeur, car ils sont marqués du sceau du péché. Le sacrifice de Golgotha reste dans votre vie sans effet si vous apportez votre offrande dans le péché, c'est-à-dire si vous n'êtes pas disposé à renoncer à vos péchés. N'essayez pas d'en imposer au Seigneur par vos nombreuses oeuvres! Voici ce qu'Il crie à chacun de nous: «Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices? ... Je suis rassasié des holocaustes de béliers ... » (Esaïe 1, 11). «Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions; cessez de faire le mal» (v. 16). De David, nous apprenons ce qu'est un sacrifice agréable à Dieu. Ecoutons-le au Psaume 40, 7a: «Tu ne désires ni sacrifice ni offrande; tu m'as ouvert les oreilles.» Il savait que tous les sacrifices seront vains si l'on reste sourd à Ses paroles, si on refuse de s'engager dans ce qu'Il nous montre. Il est possible de Lui faire le sacrifice de sa vie, de son temps, de sa force et de son argent, tout en ayant le coeur qui reste sourd à la voix du Seigneur. Samuel dit à Saül: «L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers» (1 Sam. 15, 22). Vous croyez en Jésus-Christ, vous assistez fidèlement aux réunions, vous êtes peut-être actif dans le royaume de Dieu . . ; mais a-t-Il déjà pu vous ouvrir l'oreille? Etes-vous devenu obéissant au plus profond de vous-même? Golgotha sera pour vous sans effet si votre obéissance laisse à désirer.
A quoi l'Eternel prend-Il plaisir? Osée 6, 6 vient nous donner la réponse: «Car j'aime la piété et non les sacrifices, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.» Son coeur nous désire. Il veut que nous «montions». Il veut s'unir à nous par le sacrifice. Mais si nous nous tenons à l'écart, notre offrande sera sans objet et sans effet. Nous pouvons être actifs au plan sacerdotal, c'est-à-dire que nous pouvons sacrifier à Dieu, mais sans vraiment acquiescer à la Parole dans notre coeur. Saül voulut tenir le peuple rassemblé par le moyen de l'holocauste, parce qu'il le voyait se disperser; mais lui-même échoua. Il est dit de lui: «Il attendit sept jours, selon le terme fixé par Samuel. Mais Samuel n'arrivait pas à Guilgal, et le peuple se dispersait loin de Saül. Alors Saül dit: Amenez-moi l'holocauste et les sacrifices d'actions de grâces. Et il offrit l'holocauste. Comme il achevait d'offrir l'holocauste, voici, Samuel arriva, et Saül sortit au-devant de lui pour le saluer. Samuel dit: Qu'as-tu fait? Saül répondit: Lorsque j'ai vu que le peuple se dispersait loin de moi, que tu n'arrivais pas au terme fixé, et que les Philistins étaient assemblés à Micmasch, je me suis dit: Les Philistins vont descendre contre moi à Guilgal, et je n'ai pas imploré l'Eternel! C'est alors que je me suis fait violence et que j'ai offert l'holocauste» (1 Sam. 13, 8-12). Saül a osé le faire: offrir l'holocauste d'un coeur désobéissant. Il désirait par ce moyen remporter la victoire sur les Philistins menaçants et sur le peuple qui se dispersait, mais lui-même ne s'engagea pas sur la parole de l'Eternel. Il n'attendit pas le prophète. Samuel dut dès lors lui dire: «Tu as agi en insensé, tu n'as pas observé le commandement que l'Eternel, ton Dieu, t'avait donné. l'Eternel aurait affermi pour toujours ton règne sur Israël; et maintenant ton règne ne durera point» (v. 13-14a). L'offrande de Saül était un holocauste, un sacrifice parfait sans huile; mais à cause de sa désobéissance, il n'obtint pas l'effet escompté.
Ne se trouve-t-il pas de nos jours bien des croyants qui agissent exactement comme Saül? En conséquence, la puissance de Dieu n'est pas opérante dans leur vie. Malgré de la consécration et du zèle, la victoire sur les «Philistins» n'est pas remportée, parce qu'il n'y a pas dans leur coeur l'obéissance indispensable. Là se situait l'imperfection de l'holocauste de l'Ancien Testament, car, bien que posant la main sur la tête de la victime, celui qui offrait reculait, en fin de compte, devant le don de lui-même. Celui qui meurt avec son offrande acquiert de la puissance. Ce fut le cas pour le sacrifice d'Abel, ce dernier mourant lui-même comme preuve de l'authenticité de son sacrifice. Il est dit de lui en Hébreux 11, 4: «C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort.»
Hébreux 10 utilise des expressions négatives en rapport avec les sacrifices de l'Ancien Testament: «Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés» (v. 4). «Tu n' as voulu ni sacrifice ni offrande. . » (v. 5). «Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices, ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché» (V. 8). «... qui ne peuvent jamais ôter les péchés» (v. 11). Il en fut ainsi jusqu'à la venue de Jésus. Mais en Lui, tout s'est réalisé, car Il est roi, sacrificateur, prophète et en même temps, l'Agneau du sacrifice. Nous lisons dans le même chapitre: «Alors j'ai dit: Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté» (v. 7); et au verset 9a: «Il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta volonté'.» Quel était et quel est aujourd'hui encore l'effet d'une telle offrande? Le verset 10 nous apporte la réponse: «C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes. » De quelle volonté s'agit-il? De celle du Seigneur Jésus qui a déclaré: «Je viens pour faire ta volonté.» Nous devenons holocaustes quand nous disons «oui» à cette volonté, quand l'obéissance de Jésus devient la nôtre. «... a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel» (Hébr. 5, 8-9).
Le malentendu relatif à l'offrande est aujourd'hui bien plus grand et plus lourd de conséquences que sous l'ancienne Alliance, car il nous est impossible de suivre Jésus si nous excluons notre personne. Ecoutons ce qu'affirme clairement Romains 6, 5: «En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection.» Et en 2 Corinthiens 5, 15, nous lisons: «Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.» Vous ne pouvez vous tenir séparé de Jésus et, en même temps, croire en Lui. «Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel?» (1 Cor.9, 13). Cette parole nous dit que, non seulement nous pouvons jouir de Jésus, mais que nous devons devenir un avec Lui. Ecoutons-Le déclarer: «Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. » (Jean 6, 53).
L'offrande de gâteau
«Lorsque quelqu'un fera à l'Eternel une offrande en don, son offrande sera de fleur de farine; il versera de l'huile dessus, et il y ajoutera de l'encens» (Lév.2, 1).
«Si ton offrande est un gâteau cuit sur le gril, il sera fait de fleur de farine pétrie à l'huile» (Lév. 2, 7).
«Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four, qu'on se serve de fleur de farine, et que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l'huile et des galettes sans levain arrosées d'huile» (Lév. 2, 4).
L'offrande de gâteau (ou: l'offrande de farine) est le second sacrifice; elle présente en type une vie sanctifiée pour Dieu. D'une entière consécration procède une totale sanctification. Le sang de l'expiation en est exclu; l'élément essentiel en est l'huile. Il ne s'agit donc pas, dans cette offrande, de réconciliation, mais bien de sanctification par l'Esprit Saint. L'huile est souvent mentionnée en Lévitique 2: «... il versera de l'huile dessus ... » (v. 1), « . . pétris à l'huile ... arrosées d'huile» (v. 4b), «tu verseras de l'huile dessus» (v. 15). Dans la Bible, elle est toujours un symbole de l'Esprit Saint. Pourquoi cette question si fréquemment posée: Comment se fait-il que si peu de croyants sont remplis de l'Esprit?
On cherche désespérément des ersatz; on s'agite beaucoup autour du baptême de l'Esprit, et on ne le reçoit pas. La raison pour laquelle il y a si peu d'huile, donc si peu de présence de l'Esprit Saint, c'est le manque flagrant de connaissance de l'holocauste: Jésus-Christ. La puissance purificatrice du sang de Jésus n'est pas devenue opérante dans la vie de beaucoup d'enfants de Dieu. Car là où le courant du sang de Christ agit, il y a plénitude de l'Esprit. Nous trouvons souvent chez les croyants une vie de foi pénible, un témoignage atrophié, un recul marqué et une grande influence de l'humeur du moment. Tout cela est le fruit d'une demi-consécration. Il n'y a pas d'holocauste et, conséquemment, pas d'offrande de gâteau. Car là où le sang n'est pas agissant, l'Esprit Saint manque. Ephésiens 5, 18 nous dit pourtant: «Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit»!
Les diverses applications de l'huile dans l'offrande de gâteau nous révèlent les différentes étapes de la sanctification. Il est tout d'abord écrit: «... il versera de l'huile dessus ... » (Lév.2, 1). Et Lévitique 2, 1 nous indique sur quoi l'huile doit être versée: sur la fleur de farine: «Lorsque quelqu'un fera à l'Eternel une offrande en don, son offrande sera de fleur de farine ... » Qu'est-ce que la fleur de farine? Elle est le produit de la mort du grain de blé semé et du processus de broyage des durs grains récoltés ensuite. C'est un principe absolu que Jésus transpose au plan spirituel en Jean 12, 24-25: «En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.» De nombreux enfants de Dieu se retrouvent seuls parce qu'ils s'insurgent contre le fait de devoir mourir personnellement. En voulant s'affirmer plutôt que de se sacrifier, ils s'isolent. On a découvert dans la tombe d'un pharaon, dans une pyramide égyptienne, des grains de blé intacts, exactement comme ils étaient à l'époque où ils avaient été déposés là. Ils étaient restés isolés des milliers d'années. Ce n'est que lorsqu'on les sema qu'ils produisirent du fruit, le processus de la mort s'étant développé. Nous n'atteignons pas l'âge de mille ans, mais nous constatons souvent que des croyants plus avancés dans la vie s'isolent. Leur existence tourne de plus en plus autour de leur «moi», parce qu'ils repoussent l'application du principe de la mort à soi-même, même s'ils souhaitent être bientôt auprès du Seigneur.
Comment le processus de la mort à soi-même se déroule-t-il?
La première étape: disparaître
Quand le Seigneur Jésus prononçait ces mots: «En vérité, en vérité, je vous le dis: ... », c'était pour mettre en évidence une vérité relative au salut. Ainsi, en Jean 12, 24: «... si le grain de blé qui est tombé en terre . . » le sens en est: s'il disparaît de la vue, couvert qu'il est et sera par de la terre, de la neige, de la gelée, il produira beaucoup de fruit. Rares sont ceux qui acceptent de mourir à eux-mêmes et de disparaître.
La deuxième étape: le changement
On a pu constater que, dès qu'un grain de blé tombe en terre et est recouvert, une réaction chimique s'opère, produisant un changement. Il y a ceci de merveilleux au plan spirituel: si nous disons «oui» à la mort de Jésus, nous sommes changés: l'ancienne et dure nature meurt, et nous devenons utiles à notre entourage.
La troisième étape: la multiplication
On sait que les grains de blé mis en terre se multiplient énormément. De même, le champ visuel d'un enfant de Dieu s'élargit, pour autant qu'il accepte et s'engage dans le chemin de la mort à soi-même. La Parole affirme: «... tu te répandras à droite et à gauche» (Esaïe 54, 3). Nos regards se portent au loin si nous nous perdons personnellement de vue.
La quatrième étape: l'éclosion
Le grain de blé, en train de se mourir dans la terre, se met à germer. Les enfants de Dieu, qui aiment beaucoup parler des magnifiques expériences vécues avec le Seigneur, se rehaussent à leurs propres yeux. Il en va autrement pour le grain de blé.
La cinquième étape: l'extension des racines vers le bas
Colossiens 2, 6-7 nous exhorte à faire des racines: «Comme vous avez reçu le Seigneur Jésus Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.» Et dans l'épître aux Ephésiens, nous lisons: «... en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour.» Si nous sommes enracinés en Jésus par l'amour, nous ferons l'expérience suivante.
La sixième étape: la résurrection
Au printemps, la végétation se met à verdoyer. Les plantes poussent et donnent ensuite des fruits. Les grains de blé sont-ils déjà de la fleur de farine quand ils sont récoltés? Certainement pas! Il faut qu'il y ait broyage. On peut avoir fait bien des expériences avec le Seigneur et porté du fruit, mais la sanctification, le processus de broyage, ne commencera qu'après la sixième étape. Cette opération, la sanctification, se continuera jusqu'à ce que les dernières parcelles dures aient été éliminées. Considérons la farine dans sa douceur et le grain dans sa dureté! La matière est la même pour les deux. Pareillement, il existe diverses sortes de croyants, notamment ceux qui, pour ne pas être allés plus loin que Golgotha, ne sont pas encore devenus de la «fleur de farine», et d'autres qui se sont déjà laissés broyer.
Ce n'est qu'après s'être laissé broyer que l'on reçoit la plénitude de l'Esprit. Là où il y a de la farine, l'huile peut être versée, et cela en temps de sécheresse et de famine. Un événement survenu dans la vie du prophète Elie nous donne, à cet égard, une précieuse leçon de choses. Il dit à la veuve païenne chez qui il logeait: «Apporte-moi, je te prie, un morceau de pain dans ta main» (1 Rois 17, 11). Et elle répondit: «L'Eternel, ton Dieu, est vivant! je n'ai rien de cuit, je n'ai qu' une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche» (v. 12a). Mais Elie lui dit: «Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela un petit gâteau, et tu me l'apporteras; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. Car ainsi parle L'Eternel, le Dieu d'Israël: La farine qui est dans le pot ne manquera point et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu'au jour où l'Eternel fera tomber de la pluie sur la face du sol» (v. 13-14). Sur ce, la veuve donna à l'Eternel la poignée de farine et le peu d'huile qu'elle possédait, et: «La farine qui était dans le pot ne manqua point, et l'huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que L'Eternel avait prononcée par Élie» (v. 16). C'est justement cette poignée de farine - au sens spirituel: la disposition intérieure de Jésus - que le Seigneur veut. Ce n'est pas la quantité qui Lui importe, mais bien la qualité du broyage. Le vieil homme en chacun de nous s'efforce toujours d'échapper à ce raffinage. Dieu l'a prévu; il est écrit en Lévitique 2, 14: «Si tu fais à L'Eternel une offrande des prémices, tu présenteras des épis nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme offrande de tes prémices.» Impossible d'éviter cette opération: c'est une loi spirituelle. Aspirez-vous à la plénitude de l'Esprit? Laissez-vous donc broyer pour devenir de la «farine» acceptez le travail des meules que Dieu a disposées pour vous!
Quelles étaient les offrandes de gâteau que l'on devait pétrir à l'huile, plutôt que d'y verser ce liquide? Etait-ce, selon le verset 7, le gâteau cuit? «Si ton offrande est un gâteau cuit sur le gril, il sera fait de fleur de farine pétrie à l'huile.» Ce gâteau cuit me paraît être une image de l'épreuve. Nous nous insurgeons contre toute forme de broyage. Ce gâteau était fait exclusivement, mais pas mélangé, avec de l'huile. L'offrande de gâteau mélangée représente, dans son sens le plus profond, les souffrances du Seigneur Jésus: «Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four, qu'on se serve de fleur de farine, et que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l'huile et des galettes sans levain arrosées d'huile. Si ton offrande est un gâteau cuit à la poêle, il sera de fleur de farine pétrie à l'huile, sans levain» (v. 4-5). C'est la dernière étape du processus de la sanctification. La fleur de farine est une image de l'être du Seigneur Jésus. Bien que n'ayant en Lui aucune dureté, Il fut conduit dans la fournaise de la souffrance; c'est de ce lieu terrible, Golgotha, que coula la bénédiction céleste: des millions et des millions d'individus ont pu être sauvés. Quand le Seigneur veut vous amener dans la communion de Ses souffrances, si vous Lui dites «oui», vous devenez un avec Lui. Non seulement l'huile de l'Esprit est alors versée sur vous, non seulement vous êtes «pétri et fait à l'huile», mais vous êtes tout à fait pénétré de l'Esprit Saint. Je le répète: Vous êtes alors devenu un avec le Seigneur!
Le dernier composant de l'offrande de gâteau était l'encens: «Tu y ajouteras de l'encens» (v. 15). Cet encens était donc inséparable de l'offrande de gâteau; cela signifie que la sanctification et la communion avec Dieu, le Saint, sont indissociables. La fleur de farine, l'huile et l'encens étaient ensuite brûlés ensemble: «Le sacrificateur prendra une poignée de cette fleur de farine, arrosée d'huile, avec tout l'encens, et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir. C'est une offrande d'une agréable odeur à L'Eternel» (v. 2b). D'une vie «broyée», remplie et pénétrée de l'Esprit Saint, et de l'encens, l'esprit de prière, sort une flamme, celle de la supplication. Apocalypse 5, 8-9 nous dit quels seront les effets d'une vie qui brûle pour Dieu: «Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre.» Une des premières conséquences en est donc que le Seigneur est loué et glorifié. Une telle vie ne manquera pas de produire des effets pour la terre: «La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l'ange devant Dieu. Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre» (Apoc. 8, 4-5). Sur base d'une telle offrande de gâteau, brûlée et vécue en odeur agréable à Dieu, le témoignage se rend puissamment, et des âmes en sont saisies: des fruits pour l'éternité.
Le sacrifice d'actions de grâces
«Lorsque quelqu'un offrira à l'Eternel un sacrifice d'actions de grâces (ou: sacrifice de prospérités): s'il offre du gros bétail, mâle ou femelle, il l'offrira sans défaut, devant l'Eternel» (Lévitique 3, 1).
«La chair du sacrifice de reconnaissance et d'actions de grâces sera mangée le jour où il est offert; on n'en laissera rien jusqu'au matin» (Lév.7, 15).
Par rapport aux autres offrandes de l'Ancien Testament, le sacrifice d'actions de grâces se situe au centre: entre l'holocauste et l'offrande de gâteau d'une part, et le sacrifice d'expiation (le sacrifice pour le péché) et le sacrifice de culpabilité (le sacrifice pour le délit) d'autre part. Tout part du milieu. Le message central de la Bible est Jésus-Christ, le Crucifié. Il est écrit dans la Thora, en son milieu, laquelle est la loi de l'Ancien Testament: «Il lui mit le pectoral, et il joignit au pectoral l'urim et le thummim» (Lév.8, 8). C'est Jésus-Christ, la lumière du monde et la justice de Dieu.
Jésus-Christ est aussi notre sacrifice d'actions de grâces: «Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable!» (2 Cor. 9, 15.) De nos jours, la toute grande erreur religieuse consiste en ceci: on veut tout de Dieu, mais on s'efforce à tout prix d'éviter la croix qui est au centre. Parler d'une vie sanctifiée sans la croix est sans objet. Le pasteur qui, du haut de la chaire, prononce ces mots: «Chère église ... », avance une erreur. En effet, il a souvent devant lui une majorité de gens sans Dieu, qui, certes, essaient de mener une vie chrétienne, moralement bien vue de l'extérieur, mais qui ne possèdent pas l'essentiel: Jésus-Christ. Ne nous laissons pas leurrer par des oeuvres chrétiennes comme, par exemple, «du pain pour les frères», alors que l'on n'a pas le pain de vie. Ma question sera dès lors celle-ci: Jésus-Christ est-Il le centre de votre existence?
Le sacrifice d'actions de grâces du Lévitique 3 est ainsi appelé parce qu'il est aussi celui de la rencontre. L'homme coupable rencontre Dieu sur le terrain de la grâce. Un abîme sépare l'Etre divin de nous, les humains. Quels que soient les efforts que nous faisons pour plaire à Dieu, il ne nous sera pas possible d'atteindre le niveau divin. Romains 3,23 affirme que: «... tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu» ou: «... n'atteignent pas à la gloire de Dieu» (version Darby). Le terme hébreu pour «sacrifice d'actions de grâces» signifie «compléter» ou «pallier le manque». Ainsi donc, dans l'Ancien Testament, l'homme donnait à Dieu quelque chose qui compensait ce qui lui manquait, c'est-à-dire la capacité de rencontrer d'une manière décisive le Dieu vivant. Toute zone d'obscurité et tout échec dans votre vie proviennent du fait que vous ne Le voyez pas et ne Le reconnaissez pas comme étant votre sacrifice de prospérités; vous n'avez dès lors aucune rencontre avec Lui, Jésus-Christ. Vous ne pouvez rien apporter à Dieu, car il y a constamment chez vous un «manque». Mais Dieu nous a donné Jésus; apportons-Lui Jésus en retour: il n'y a pour nous aucune autre possibilité. Tout cela nous est présenté dans le sacrifice d'actions de grâces. Il est écrit: «Il posera sa main sur la tête de la victime, qu'il égorgera à l'entrée de la tente d'assignation; et les sacrificateurs, fils d'Aaron, répandront le sang sur l'autel tout autour» (Lév.3, 2). Autrement dit: quand l'Israélite apportait son offrande d'actions de grâces, il devenait un avec le sacrifice; il compensait de cette manière ce qui lui manquait. Ce n'est que sur cette base que Dieu peut nous accepter. Nous disons avec le poète: «Le sang et la justice de Christ sont ma parure et mes habits de fête; ils me permettront de me tenir devant Dieu quand j'entrerai dans le ciel.» Hélas, en réalité, il en va souvent tout autrement. - On ne peut s'approcher de Dieu que si l'on est devenu un avec Jésus-Christ. Le croyant qui l'a compris peut s'écrier: «Ce qui me manque, je l'ai en Lui.» La Bible est toute remplie de ce message de la rencontre entre Dieu et l'homme dans le sacrifice d'actions de grâces.
Le roi David était aussi prophète. Ses psaumes et ses actes vis-à-vis de ses ennemis sont d'ordre prophétique. Saül le persécutait et attentait à sa vie. Après la mort de ce dernier et de son fils, le prince Jonathan, David prit le pouvoir. Jonathan avait un fils, paralysé des deux pieds: Méphiboseth. Ce nom signifie: détruisant la honte, exterminant l'idole. Cet homme handicapé, qui n'avait en lui plus rien de royal, fut appelé par David. Celui-ci, qui est un type du Roi céleste, n'avait nullement l'intention de le juger, mais bien de le sauver: «David dit: Reste-t-il encore quelqu'un de la maison de Saül, pour que je lui fasse du bien à cause de Jonathan?» (2 Sam. 9, 1.). Jonathan fut donc le maillon entre la maison de Saül et celle de David. Ce nom a pour sens: l'Eternel a donné. Il est une figure du Seigneur Jésus. Nous voyons en lui comment utiliser le sacrifice d'actions de grâces: l'homme coupable se voit accepté par Dieu et entre en communion avec Lui. Le point culminant de ce sacrifice est le repas; dans l'Ancien Testament, c'était une fête joyeuse, celle de la réconciliation. Dieu Lui-même était l'hôte. Il recevait ce qu'il y avait de meilleur. Nous lisons en Lévitique 3, 3-4: «De ce sacrifice d'actions de grâces, il offrira en sacrifice consumé par le feu devant l'Eternel: la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée; les deux rognons, et la graisse qui les entoure ... » Celui qui s'approchait pour sacrifier pouvait s'asseoir à la table et manger. Il est dit très clairement en Lévitique 7, 15: «La chair du sacrifice de reconnaissance et d'actions de grâces sera mangée le jour où il est offert; on n'en laissera rien jusqu'au matin.» On entrait ainsi parfaitement dans la communion avec le Dieu vivant. Les personnes anxieuses pouvaient se réjouir et être pleinement heureuses. Nous comprenons le sens de cette parole de David au Psaume 23, 5: «Tu dresses devant moi une table en face de mes adversaires; tu oins d'huile ma tête, et ma coupe déborde. » Notre profond désir est dès lors satisfait, car nous avons communion avec le Père et avec le Fils. Je me représente ce Méphiboseth paralysé, assis à la table du roi. Tout séparait ces deux personnages: David aurait eu le droit de juger et de punir Méphiboseth, le coupable et le misérable. Pourtant, ils ont communion ensemble. Pourquoi? «... à cause de Jonathan ... » (2 Samuel 9).
Cette communion dans le sacrifice d'actions de grâces n'enlève pas notre misère. Il nous est dit au Psaume 22, 27: «Les malheureux mangeront et se rassasieront, ceux qui cherchent l'Eternel le célébreront. Que votre coeur vive à toujours!» Méphiboseth, assis à la table de David, ne voyait pas sa misère ôtée; non, mais elle était couverte par la table de la communion. 2 Samuel 9, 13: «Méphiboseth habitait à Jérusalem, car il mangeait toujours à la table du roi. Il était boiteux des deux pieds.» Il demeurait dans la ville sainte, au palais; il s'asseyait à la table du roi malgré son infirmité. Comme par le passé, il restait faible et misérable; mais il pouvait s'écrier: «Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. Je suis en communion avec mon roi, grâce a Jonathan.» Oui, nous sommes misérables, mais parce que Jésus-Christ est devenu notre sacrifice de prospérités, nous pouvons nous glorifier dans la puissance de notre Dieu et remercier le Seigneur.
Le sacrifice d'actions de grâces est également appelé sacrifice de louange. Par lui, on arrive au but le plus élevé que Dieu se propose par nous, à savoir qu'Il soit loué et glorifié. Son saint nom doit être hautement honoré. Toute l'histoire du monde doit en fin de compte tourner autour de ce point: la louange de Dieu. Le ciel et la terre ont été créés pour cela. Le psalmiste l'a très bien compris; il s'écrie: «Je bénirai l'Eternel en tout temps; sa louange sera toujours dans ma bouche.» (Psaume 34, 2). Nous sommes tellement centrés sur nous-mêmes, tellement possédés du désir maladif de nous mettre en valeur que nous perdons facilement de vue le but suprême - louer le Seigneur - et que nous en devenons sans force. Nous oublions que Dieu a créé le monde visible et l'invisible pour qu'Il soit loué. Il est écrit de la main de Paul: «Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui» (Col. 1, 16). La création également célèbre la gloire de Dieu: «Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l'étendue manifeste l'oeuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit» (Psaume 19, 2-3).
Les scientifiques supposent qu'il existe plusieurs autres planètes qui sont habitées par des êtres vivants. La chose n'est pas exclue. A notre sens, ce sont des anges de Dieu qui s'y trouvaient avant la fondation du monde. Pourquoi ont-ils été créés? L'Eternel Lui-même donne la réponse en Job 38, 6-7: «Sur quoi ses bases sont-elles appuyées? Ou qui en a posé la pierre angulaire, alors que les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie?» Nous ne pouvons voir Dieu, mais bien Sa gloire. Esaïe a vu et entendu comment les séraphins louaient Dieu: «Saint, saint, saint est l'Eternel des armées! toute la terre est pleine de sa gloire!» (Esaïe 6, 3). Mais c'est sur notre petite planète que la louange la plus sublime s'est élevée, s'élève et s'élèvera à la gloire de Dieu. Comparée à l'univers, notre terre n'est qu'un grain de poussière. Ou encore: imaginons une place immense toute couverte de fûts remplis de sable. Que de milliards de grains de sable ils contiennent! Notre planète est comme l'un d'eux. Mais c'est là précisément que Dieu a accompli la chose la plus merveilleuse qui puisse être à Sa louange; tout l'univers s'en est étonné et des myriades d'anges en ont été témoins: Dieu donnant Jésus-Christ, le sacrifice d'actions de grâces et de louange, l'Agneau mis à mort pour les péchés du monde. Cet acte de Dieu porte à l'adoration les anges, l'Eglise du Seigneur ainsi que les quatre êtres vivants; nous lisons en Apocalypse 5, 8- 10: «Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation; tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. »
En Genèse 11, nous entendons le «non» de l'homme à Dieu, et nous voyons son désir de s'élever: la construction de la tour de Babel. Mais le chapitre suivant nous montre le «oui» de Dieu à l'homme: l'appel d'Abraham, donc d'Israël. De nos jours, si le «non» de l'homme retentit de plus en plus fort, le «oui» de Dieu se fait de plus en plus vigoureux. Ces deux chapitres (Genèse Il et 12) continuent leurs routes parallèles. Israël et Jérusalem se reconstruisent; mais en même temps, la Babylone qu'est le monde - le «non» de l'homme - qui trouve son expression dans la théologie moderne, dans la mondanisation de l'Eglise et dans le rejet d'Israël, devient de plus en plus insolente. Mais Dieu persévère. Le nom «Palestine» est sur toutes les lèvres, Israël et Jérusalem sont devenus les points cruciaux du monde. Le désir de rebâtir le Temple s'exprime toujours plus nettement. Il y va du sacrifice d'actions de grâces et de louange, car Jésus vient et le grand souper est très proche.
Il est dit de Salomon: «Salomon offrit trois fois dans l'année des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces sur l'autel qu'il avait bâti à l'Eternel, et il brûla des parfums sur celui qui était devant l'Eternel. » (1 Rois 9, 25a). Nous voyons la gloire de Dieu briller à trois reprises dans l'histoire du salut: la première fois, dans la création, la seconde dans le monde des anges, et la troisième en Israël. Tous les événements se déroulant dans les nations sont en rapport avec Israël; nous lisons au Psaume 68, 33-36:
«Royaumes de la terre, chantez à Dieu, célébrez le Seigneur! Chantez à celui qui s'avance dans les cieux, les cieux éternels! Voici, il fait entendre sa voix, sa voix puissante. Rendez gloire à Dieu! Sa majesté est sur Israël, et sa force dans les cieux. De ton sanctuaire, ô Dieu! Tu es redoutable. Le Dieu d'Israël donne à son peuple la force et la puissance. Béni soit Dieu!» Israël se dirige vers le sanctuaire, vers l'holocauste ainsi que vers le sacrifice d'actions de grâces et de louange. Ce dernier (sacrifice) habite par la foi dans nos coeurs: «Christ en vous, l'espérance de la gloire» (Col. 1, 27b). Nous savons que Jésus sera manifesté devant le monde entier, et cela à la gloire de Dieu. Nous le constatons déjà dans l'Ancien Testament. Il est remarquable que le deuxième livre de Samuel se termine par un acte de foi:
«David bâtit là un autel à l'Eternel, et il offrit des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces. Alors l'Eternel fut apaisé envers le pays, et la plaie se retira d'Israël» (2 Sam.24,25). Par le moyen de l'holocauste et du sacrifice d'actions de grâces, David demanda, dans la foi, la victoire pour tout le peuple; la conséquence en fut que le jugement fut écarté. Nous aussi nous appuyons dans la même foi sur Jésus-Christ, le sacrifice de prospérités, pour échapper au jugement. Le jugement s'éloignera également de l'actuel Israël quand il reconnaîtra son Messie.
Le grand danger pour nous, enfants de Dieu, consiste en ce que Jésus, le sacrifice d'actions de grâces et de louange de Dieu, n'occupe pas toute la place en nous. S'il en est ainsi, sachons que c'est là une abomination. Lévitique 7, 18 nous dit: «Dans le cas où l'on mangerait de la chair de son sacrifice d'actions de grâces le troisième jour, le sacrifice ne sera point agréé il n'en sera pas tenu compte à celui qui l'a offert; ce sera une chose infecte, et quiconque en mangera restera chargé de sa faute. » Et le verset 15 ordonne: «La chair du sacrifice de reconnaissance et d'actions de grâces sera mangée le jour où il est offert; on n'en laissera rien jusqu'au matin.»
Le Seigneur invite à la communion lors de l'offrande. Il rassemble les Siens. Mais si quelqu'un fait du sacrifice d'actions de grâces - qui produit de si merveilleux effets - une abomination en n'y adhérant pas totalement, en ne le mangeant pas entièrement, en laissant de la chair jusqu'au troisième jour, qu'il sache qu'il laisse passer le délai de la résurrection! Jésus est mort et est ressuscité le troisième jour. Celui qui ne meurt pas avec Lui ne peut vivre avec Lui (Cf. 2 Tim. 2,11).
Les sacrifices pour le péché et le délit
«L'Eternel parla à Moïse et dit: Parle aux enfants d'Israël, et dis: Lorsque quelqu'un péchera involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel, en faisant des choses qui ne doivent point se faire; si c'est le sacrificateur ayant reçu l'onction qui a péché et a rendu par là le peuple coupable, il offrira à l'Eternel, pour le péché qu'il a commis, un jeune taureau sans défaut, en sacrifice d'expiation» (Lév.4, 1-3).
«S'il n'a pas de quoi se procurer une brebis ou une chèvre, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l'un comme victime expiatoire, l'autre comme holocauste.,
«L'Eternel parla à Moïse et dit: Lorsque quelqu'un commettra une infidélité et péchera involontairement à l'égard des choses consacrées à l'Eternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation en sicles d'argent, selon le sicle du sanctuaire. Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de la chose dont il a frustré le sanctuaire, et il la remettra au sacrificateur. Et le sacrificateur fera pour lui l'expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et il lui sera pardonné» (Lév. 5, 14-16).
Nous devons traiter ensemble le sacrifice pour le péché et celui pour le délit (la responsabilité), car tous deux se rapportent à notre plus profonde - je pourrais presque dire: et double - misère: le premier (le sacrifice pour le péché) s'occupe de notre péché, et le second de nos péchés. Jésus-Christ, l'Agneau de Dieu, a pris sur Lui ces deux aspects de notre détresse. Il est devenu notre sacrifice pour le péché en ce sens qu'Il s'est chargé de toutes nos fautes, de toutes nos mauvaises actions de tous les temps. La Bible nous le dit par ces mots si lourds de signification: «Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde!»
(Jean 1, 29). Mais Jésus-Christ est bien davantage encore. Il a été fait péché pour nous; c'est le mystère de Golgotha: «Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous ... » (2 Cor. 5, 21). Le sacrifice pour le péché a trait à la nature de l'homme, tandis que le sacrifice pour le délit s'occupe de ses mauvaises actions. Jésus a tout accompli pour tous en s'engageant dans le chemin du sacrifice et en le parcourant jusqu'à son terme.
Ainsi que nous l'avons déjà dit, l'holocauste est le premier sacrifice cité dans le livre du Lévitique. Jésus est venu ici-bas comme le parfait holocauste: «Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté» (Hébr. 10, 7). Ensuite, Il a présenté Sa sainte vie comme offrande de gâteau; en tant qu'Agneau, Il brille alors dans le sacrifice d'actions de grâces et de louange, car Il nous a réconciliés avec Dieu. Comme sacrifice pour le péché, Il a été fait péché sur la croix; et enfin, Il est devenu sacrifice pour le délit en ce sens qu'Il a Ôté tous nos péchés. Ainsi donc, Il a accompli une parfaite rédemption pour résoudre le problème de notre totale corruption.
La différence entre ces deux sacrifices, celui pour le péché et celui pour le délit, apparaît clairement dans les chapitres 4 et 5 du livre du Lévitique. Nous sommes tous égaux face au péché. Romains 3, 23 déclare: «Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.» Par contre, en ce qui concerne les péchés, des distinctions sont à faire. Dieu jugera chacun de nous: « . . selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (2 Cor. 5, 10b).
Que faut-il faire pour aller à la perdition éternelle? Il suffit de rester tel que l'on était à sa naissance, la nature pécheresse étant alors déjà présente dans l'individu. Il importe dès lors que nous naissions de nouveau (Jean 3, 3).
Toutes les catégories de personnes sont concernées par l'offrande pour le péché. Dieu n'excepte aucun être humain. Il est tout d'abord question des anonymes: ce sont ceux qui refusent de donner leur nom; ils restent dans l'ombre. «L'Eternel parla à Moïse, et dit: Parle aux enfants d'Israël, et dis: Lorsque quelqu'un péchera involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel, en faisant des choses qui ne doivent point se faire ... » (Lév. 4, 1-2). Ce «Lorsque quelqu'un péchera involontairement ... » est anonyme. Nous devons venir à la lumière avec notre nature pécheresse et nous placer devant le sacrifice pour le péché, Jésus-Christ. Nous lisons au Psaume 139, 7: «Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face?» Nous ne pouvons échapper à Son regard, où que nous allions. Il connaît même nos pensées de loin (v. 2). Quels sont les anonymes? Lévitique 4, 3 nous donne la réponse à cette question: «Si c'est le sacrificateur ayant reçu l'onction qui a péché et a rendu par là le peuple coupable, il offrira à l'Eternel, pour le péché qu'il a commis, un jeune taureau sans défaut, en sacrifice d'expiation.» Ces anonymes ne sont pas les adultères, les voleurs et les meurtriers, car leurs péchés sont manifestes. Par contre, ce qu'il y a de néfaste, de mortel dans nos assemblées, ce sont les «rois et les sacrificateurs» qui pèchent en secret. Ils doivent venir à la lumière! Un réveil ne débute pas dans le monde. Il ne se déclenche pas non plus par un déploiement d'activités tournées vers l'extérieur. Non, il doit commencer par les croyants. Celui qui n'est pieux qu'en apparence désire rester dans l'anonymat.
Il est écrit en Lévitique 4, 13-14: «Si c'est toute l'assemblée d'Israël qui a péché involontairement et sans s'en apercevoir, en faisant contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, et que le péché qu'on a commis vienne à être découvert, l'assemblée offrira un jeune taureau en sacrifice d'expiation, et on l'amènera devant la tente d'assignation.» L'ensemble des croyants, l'assemblée, n'entrera sous l'influence rédemptrice du sacrifice pour le péché que quand le seul sacrificateur, oint de l'Esprit Saint, viendra à la lumière. Ce n'est alors que Dieu pourra offrir un réveil qui s'étendra, et nous gagnerons en crédibilité auprès des gens du monde.
Une quatrième catégorie intervient ensuite: celle des «chefs» il est écrit à leur propos: «Si c'est un chef qui a péché, en faisant involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel, son Dieu, des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, et qu'il vienne à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice un bouc mâle sans défaut» (Lév. 4, 22-23). Un chef doit offrir un bouc en sacrifice. Les cornes de cet animal sont un signe de sa force. Nous pouvons faire preuve de puissance dans nos agissements; mais si nous péchons, nous devons venir à Christ, notre sacrifice pour le péché, pour rentrer en communion avec Lui.
Ceux qui sont du simple peuple doivent également venir à la lumière: «Si c'est quelqu'un du peuple qui a péché involontairement, en faisant contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, et qu'il vienne à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu'il a commis» (v. 27-28). Nous devrons rendre compte de toutes choses devant le Dieu vivant. Nombreux sont ceux qui dénigrent d'autres croyants; mais quand ils se trouveront devant le trône de Dieu, il ne leur sera pas demandé ce que les autres ont fait de mal, mais il leur sera posé cette question: Qu'as-tu fait du sacrifice pour le péché, Jésus-Christ? Dieu ne voudra savoir qu'une chose: Es-tu venu à la lumière et t'es-tu laissé juger?
Lévitique 5, 7 mentionne une sixième catégorie de personnes qui doivent aussi être confrontées au sacrifice pour le péché, Jésus-Christ: «S'il n'a pas de quoi se procurer une brebis ou une chèvre, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l'un comme victime expiatoire, l'autre comme holocauste.» Telle est l'offrande des pauvres. Dieu comprend toutes choses: comme Il est bon et fidèle! Il n'omet personne. Ces six groupes montrent que tous ont péché. Mais le Dieu saint offre à chacun Son sacrifice pour le péché, Jésus-Christ, qui «a été fait péché pour nous».
Comme déjà dit, nous sommes tous égaux quant à notre nature; mais nous différons les uns des autres par la mesure de notre culpabilité. C'est ce qu'exprime clairement le sacrifice pour le délit. Il nous est dit: «Si quelqu'un a péché ... », c'est-à-dire: si quelqu'un a laissé involontairement la possibilité au péché qui habite dans la chair de s'exprimer ... «L'Eternel parla à Moïse, et dit: Lorsque quelqu'un commettra une infidélité et péchera involontairement à l'égard des choses consacrées à l'Eternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation en sicles d'argent, selon le sicle du sanctuaire» (Lév.5, 14-15). Contrairement à ce qui se passe pour l'offrande pour le péché, Dieu cite nommément les fautes dans le sacrifice de culpabilité: le vol, la cupidité et l'avarice. L'homme porte dans ces cas la main sur ce qui est consacré à l'Eternel. C'est la terrible responsabilité qu'endossent bien des chrétiens. Que faites-vous du temps qui appartient à Dieu?
Actuellement, d'énormes possibilités nous sont offertes de servir Dieu, mais nous nous retranchons derrière la pauvre excuse que nous n'avons pas le temps. Cette parole vient nous exhorter: «Rachetez le temps, car les jours sont mauvais» (Eph. 5, 16). Que faites-vous de votre corps? Il ne vous appartient pas: «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?» (1 Cor. 6,19). Comment utilisez-vous votre argent? Il n'est pas à vous. De quoi vous êtes-vous emparé qui est consacré à Dieu? «Celui qui aime sa vie, la perdra» (Jean 12, 25a). Certes, vous reconnaissez que Jésus est votre sacrifice de culpabilité, mais vous n'allez pas au-delà et rien n'a changé dans votre vie. Vous admettez que vous avez péché et que vous vous êtes servi des biens de Dieu à votre profit; mais sachez que cela ne suffit pas.
En raison de l'oeuvre accomplie par Jésus-Christ, Dieu désire trouver en chacun de nous l'obéissance pratique de la foi. C'est ce qu'exprime clairement le sacrifice de culpabilité. Celui qui avait porté la main sur ce qui appartenait à l'Eternel devait, en apportant un sacrifice pour le délit, prouver qu'il faisait cette offrande avec le plus grand sérieux: «Lorsque quelqu'un commettra une infidélité et péchera involontairement à l'égard des choses consacrées à l'Eternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation en sicles d'argent, selon le sicle du sanctuaire. Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de la chose dont il a frustré le sanctuaire, et il la remettra au sacrificateur. Et le sacrificateur fera pour lui l'expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et il lui sera pardonné» (Lév.5, 15-16). Reconnaître sa faute, c'est fort bien; mais à quoi cela servira-t-il si l'on n'y renonce pas?
Nombreux sont ceux qui sont tout disposés à s'humilier et à admettre qu'ils ont failli; mais voilà, ils refusent de repousser le péché qu'ils confessent. Jean le baptiseur avait très bien décelé cette attitude; il est écrit en Matthieu 3, 5-6: «Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain, se rendaient auprès de lui; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain.» Ces gens reconnaissaient leurs fautes, mais il est ajouté: «Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit: Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit digne de la repentance!» (v. 7-8). Nous nous permettons d'insister sur ce point capital: quand vous vous repentez d'un péché, veillez à l'abandonner pour ne pas être de cette «race de vipères»!
La détresse actuelle se situe à ce niveau, avec pour conséquence que la percée vers le réveil ne se fait pas. Tout le Nouveau Testament insiste sur la nécessité de renoncer au péché. Nous lisons en Romains 13, 12: «La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. » Cette parole est prophétique; elle nous dit que le retour du Seigneur est proche. Le temps est venu d'obéir. Paul écrit en Ephésiens 4, 21c-25: «... vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. C'est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres.» Il est significatif que Paul revienne continuellement sur ce point. Déjà il remarquait le danger qu'il y avait pour les croyants de se détacher de la croix de Christ.
A quoi devons-nous renoncer? Paul ne nous laisse pas dans l'ignorance à ce sujet: «Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l'animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé» (Col.3, 8-10). Et il nous ouvre ensuite la merveilleuse 'garde-robe' du ciel: «Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos coeurs. Et soyez reconnaissants» (v. 12-15). C'est de cette façon que le coupable doit entrer dans le sacrifice. Les cinq offrandes de l'Ancien Testament constituent un merveilleux tout. Pierre et Paul étaient deux personnalités fort différentes, mais, bien que ne s'étant pas concertés, ils suivaient exactement la même ligne. Pierre a écrit en insistant: «Rejetant donc toute malice et toute ruse, la dissimulation, l'envie, et toute médisance, désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez. . » (1 Pierre 2, 1-2). Jacques, de caractère tout autre, était davantage encore imprégné de l'enseignement de l'Ancien Testament; écoutons-le nous dire: «Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés ... » (Jacq. 1, 16). En d'autres termes: Ne vous revêtez pas d'un faux christianisme! -
Pratiquement à chaque réunion de prières, j'entends ces mots: «Seigneur, produis en moi l'obéissance!» Ce qui revient à ceci: «Au cas ou je ne serais pas obéissant, c'est toi, Seigneur, qui en porterais la responsabilité. » Telle fut la réaction d'Adam quand Dieu lui demanda: «Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger?» (Gen.3, 11b.). Et il répondit: «La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé» (v. 12). - Jacques écrit encore: «Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières ... Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère; car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. C'est pourquoi, rejetant toute souillure et tout excès de malice, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes. Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements» (Jacq. 1, 17-22). La duperie qui se commettait souvent sous l'ancienne Alliance consistait en ceci: certes, on venait au sacrificateur, donc à l'Eternel, avec un sacrifice de culpabilité et on confessait ses péchés, mais on ne restituait pas les objets volés. Et actuellement? On reconnaît ses fautes, mais on n'y renonce pas; ce que l'on devrait faire sur base de l'oeuvre accomplie par Jésus-Christ. C'est ainsi que l'on reste un hypocrite jusque dans sa blanche vieillesse.
Beaucoup me demandent pourquoi ils sont devenus si tièdes dans leur vie de prière, et si peu zélés pour gagner des âmes pour Jésus. A qui la faute? La cause doit se chercher dans le refus de renoncer aux péchés que l'on confesse pourtant. Il est écrit en Hébreux 12, 1: «Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement ... » Quelles sont les conditions à remplir pour faire personnellement l'expérience de la puissance des sacrifices pour le péché et pour le délit? Voici: reconnaître, confesser! Lévitique 4 dit clairement: «... et que le péché qu'on a commis vienne à être découvert ... » (v. 14), «... et qu'il vienne à découvrir le péché qu'il a commis ... » (v. 23), «... et qu'il vienne à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu'il a commis ... » (v. 28). Il faut se laisser convaincre! Le malheur est que nombreux sont ceux qui évitent de passer par ce stade. Ils ne permettent pas à l'Esprit de Dieu de les «convaincre de péché». Notre activité chrétienne ne sera d'aucune utilité si nous ne laissons pas l'Esprit Saint nous montrer ce que nous devons mettre de côté et quelles graves conséquences nos fautes ont pour l'Assemblée.
Quand il est question d'un «chef», de l'église, d'un homme du peuple ou d'un pauvre, il est simplement dit: «Lorsque quelqu'un péchera involontairement, et qu'il vient à découvrir le péché. . » Par contre, s'il s'agit d'un sacrificateur, il est écrit: «Si c'est le sacrificateur ayant reçu l'onction qui a péché et a rendu par là le peuple coupable, il offrira à l'Eternel, pour le péché qu'il a commis ... » (Lév. 4, 3). Ainsi donc, que le prêtre pèche, cela avait des conséquences pour le peuple entier. Ce principe nous concerne, nous croyants néo-testamentaires, qui sommes «rois et sacrificateurs»: ou notre faute retombe sur toute l'assemblée, ou nous amenons les âmes dans la sphère de la réconciliation. Il est dit du sacrificateur: «Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de la chose dont il a frustré le sanctuaire, et il la remettra au sacrificateur. Et le sacrificateur fera pour lui l'expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et il lui sera pardonné» (Lév. 5, 16). Nous sommes pour notre entourage soit en malédiction soit en bénédiction; ou nous attirons les âmes à Jésus, ou nous les éloignons de Lui.
Peut-être cherchez-vous encore la responsabilité chez vos semblables, alors qu'elle se situe chez vous, et vous l'ignorez. En un premier temps, Achan n'avait pas remarqué qu'il était la cause de la défaite du peuple devant la ville d'Aï. Mais en réponse à la prière de Josué, l'Eternel lui dit: «Lève-toi! Pourquoi restes-tu ainsi couché sur ton visage? Israël a péché ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé, et ils les ont cachées parmi leurs bagages» (Josué 7, 10-11). Achan s'étant laissé convaincre de son péché et l'interdit ayant été ôté, Israël connut de nouveau la victoire.
Si, dans votre entourage, on ne remporte plus aucune victoire, s'il n'y a plus aucune percée vers le réveil, plus aucune puissance de prière, peut-être est-ce de votre faute, et Dieu attend votre humiliation; vous avez chargé votre famille et votre entourage de culpabilité. Je vous ferai cette recommandation: «Cessez de vous désolidariser du sacrifice du Seigneur, dont vous vous réclamez! Venez à la lumière avec votre péché confessez-le; rejetez-le!» Le sacrifice du Seigneur Jésus aura alors à travers vous son plein effet!
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël 07 / 1993