A propos des nombreux antichrists

 

La Bible nous explique et nous met en garde contre le fait que la séduction par de faux prophètes et des «antichrists» augmentera vers la fin des temps. Ainsi, nous lisons: «Petits enfants, c'est la dernière heure, et comme vous avez appris qu'un antichrist vient, il y a maintenant plusieurs antichrists: par là nous connaissons que c'est la dernière heure» (l Jean 2,18). Et en 2 Jean 7, il est écrit: «Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus Christ est venu en chair Celui qui est tel, c'est le séducteur et l'antichrist.» Il est effrayant de voir comment un monde qui se détourne de plus en plus de la Bible s'ouvre davantage à toutes sortes d'autres spiritualités et donne ainsi accès à l'esprit antichrétien. A titre d'exemple, nous reprenons ici un extrait de la plaquette «AD 2000 - La folie du tournant du millénaire» de Dave Hunt:

Le nouveau «prince de la paix»

Cette silhouette familière revêtue d'un manteau couleur jaune safran prétend être le dieu du Tibet, la plus récente incarnation du Dalaï-Lama. Partout où il se présente, il soulève l'admiration. Il prétend apporter la paix au monde en initiant l'humanité au «yoga divin tibétaintantrique», par lequel il entend nous transformer tous en dieux. A cet effet, il suffirait de se créer par son propre esprit une propre réalité. Qui donc prendrait une idée aussi farfelue au sérieux? Elle est pourtant appréciée à un point tel que le Dalaï-Lama a reçu, le 5 octobre 1989, le prix Nobel de la paix!

 

En décembre 1989, la revue Whole Life Time présentait en couverture une affiche pour la paix qui est actuellement très en vogue en Amérique du Nord et en Europe. Elle offre une magnifique vue sur le «palais des dieux» dans la capitale tibétaine Lhassa. Un immense bâtiment de onze étages et couvert d'un toit en or, qui est l'ancienne résidence du Dalaï-Lama - d'où le Dalaï-Lama s'est enfui (bien qu'il soit dieu!) pour échapper à l'occupant chinois de ce petit pays. A l'arrière-plan se dressent les pics enneigés de l'Himalaya, dominés par un arc-en-ciel lumineux.

Au-dessus de ce paysage époustouflant, on voit une photo de Tenzine Gyatao, ce qui est le nom civil de «sa sainteté le Dalaï-Lama du Tibet». Sa gigantesque image surplombe le palais, y jette littéralement son ombre et couvre une partie des majestueuses montagnes dans le fond. En dessous de cette affiche, de cette couverture, est imprimée en grands caractères la devise «Paix sur la terre». La signification en est claire: «Cette promesse faite par l'ange lors de la naissance du Christ sera accomplie par le Dalaï-Lama, le lauréat du prix Nobel».

Bien que ce fût le numéro de décembre de cette revue, il ne consacra pas un seul mot à Noël ni à Jésus-Christ. Toute la revue était placée sous le signe de «Paix sur la terre», mais on n'y explique pas un seul instant comment il serait possible d'atteindre cette paix par le seul vrai «Prince de la paix» (Esaïe 9, 5), par le seul qui peut réaliser «la paix avec Dieu par le sang de la croix» (Rom. 5, 1; Col. 1, 20). Cette affiche et cette revue sont représentatives d'une attitude de plus en plus commune, qui se répand dans la société et qui est continuellement attisée par les médias.

 

Au cours de l'été de 1989, peu avant de recevoir le prix Nobel, le Dalaï-Lama a initié à Los Angeles un auditoire de 300 adeptes originaires de plusieurs pays à un «rituel kalachakra pour la paix universelle», ce qui est typique de sa mission. Dans un article à ce propos, on pouvait lire dans le Whole Life Times:

«Le Dalaï-Lama a enseigné (à Los Angeles) que chacun peut finalement devenir un bouddha, un être ayant atteint le plus haut niveau de sagesse, d'empathie et de pouvoir ... (au moyen) d'une méthode qui s'appelle «yoga divin»...

Le yoga divin est un acte particulier au niveau de la conscience de soi permettant... de visualiser l'illusion que nous sommes déjà... comme des dieux... (et capables) de nous créer notre propre réalité... (et que nous sommes) des bouddhas.»

Voilà de l'occultisme pur et simple - et en même temps une tromperie. Le Dalaï-Lama est manifestement incapable de se créer sa propre réalité, car il vit dans la même réalité que tous les autres individus. Il mange, il dort, il connaît la fatigue, il voyage dans les mêmes véhicules que les autres, il est mouillé sous la même pluie et il se sert du même argent. Si le «yoga divin» n'opère même pas d'aussi simples choses chez le maître même qui l'enseigne, que pourra-t-il nous offrir? L'espoir d'une paix universelle et permanente que les hommes nourrissent repose-t-il vraiment sur une pratique aussi occulte? Le fait que toujours plus de gens se laissent séduire par les promesses d'une puissance occulte n'est certainement pas bon signe pour l'avenir.

Le Dalaï-lama est le héros et le chouchou de tous, parce qu'il enseigne une spiritualité que tous peuvent accepter. Lors de sa première visite aux Etats-Unis, en 1979, «sa sainteté» a été accueillie dans la cathédrale Saint-Patrick à New York d'une manière telle que la revue Time a parlé d'un «extraordinaire festival religieux », présidé par le cardinal Terence J. Cooke, archevêque de New York. Et lorsque le Dalaï-Lama déclara que «toutes les grandes religions du monde sont en principe égales», l'énorme auditoire, principalement catholique, lui fit une vibrante ovation. En réponse à l'allocution du Dalaï-Lama, le cardinal Cooke déclara:

«Voici un éveil dramatique des esprits dans notre temps. Nous nous accueillons les uns les autres dans nos églises, nos temples, nos synagogues.»

Il ne fait aucun doute que nous assistons à l'éveil dramatique d'un certain esprit, mais de quel esprit s'agit-il?

( ... ) L'an 2000 ne marque pas une étape particulière depuis la naissance de bouddha de Confucius ou de Mahomet: mais plutôt depuis la naissance du Christ. Jour après jour, la naissance de Jésus-Christ détermine la date dans le monde entier, même dans des pays athées ou non chrétiens. Derrière la date du calendrier, derrière une pièce de monnaie ou derrière un document, on trouve la personne de Jésus-Christ et l'énorme événement de l'incarnation de Dieu. On ne peut donc nier le lien évident et direct entre l'an 2000 et Jésus-Christ.

Les organisations chrétiennes les plus diverses font des projets très élaborés pour célébrer le 2000e anniversaire de Jésus. Cette célébration «ne doit pas se limiter aux seuls chrétiens». On espère que les non-chrétiens pourront rencontrer le Christ en participant aux célébrations. En réalité, nous aurions dû célébrer le 2000e anniversaire du Christ au plus tard en 1996, du fait que le calendrier chrétien repose sur une erreur de calcul. Jésus, en effet, est probablement né en l'an 5 ou 4 avant Jésus-Christ, puisque Hérode le Grand, sous le règne duquel Jésus est né (cf. Matth. 2,1), mourut en 4 av. J.-C.

L'auteur exprime l'idée soigneusement élaborée que les fêtes et les événements qui accompagneront la veille de l'an 2000 provoqueront un aveuglement spirituel universel qui dépassera tout ce que l'on peut imaginer. La confusion sera tellement grande et la fausse unité religieuse si dominante que la vraie foi chrétienne sera contrainte de se réfugier dans la clandestinité. Robert Muller, ancien secrétaire général adjoint de l'ONU et chancelier de l'Université pour la paix de l'ONU, a dit:

«Nous avons besoin d'une spiritualité universelle, cosmique... J'espère que les dirigeants religieux s'entendront et parviendront avant la fin de ce siècle à définir les lois cosmiques que toutes les religions ont en commun...

Nous devons également espérer que le pape viendra à l'ONU à l'occasion de l'an 2000, qu'il adressera la parole à toutes les religions et à tous les mouvements spirituels de cette planète et qu'il offrira au monde une perspective religieuse pour faire du troisième millénaire un millénaire spirituel, qui sera témoin de l'intégration harmonieuse de l'homme dans la création, la nature, le système planétaire, l'univers et l'éternité.

N.L.

Appel de Minuit 12 / 1999

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