La Bonne Nouvelle

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« Béatification » !

Le 29 octobre 1995 le pape Jean-Paul II a béatifié trois Suissesses qui vécurent au XIXe siècle.* Le pape s'arroge ainsi le droit de déclarer « bienheureux » ou « saint » (degré supérieur) un défunt qui aurait accompli un ou plusieurs miracles, ou qui en aurait été l'objet. Ce n'est généralement que 50 ans après la mort de quelqu'un, suite à une enquête et une longue procédure (« procès »), que la béatification ou la canonisation est décrétée par celui qui se prend pour le successeur de Pierre. Il ne peut toutefois pas se réclamer de Christ ou de Pierre pour procéder à un tel acte dont on ne trouve aucune trace dans la Bible. La première canonisation papale date du Xe siècle. Jusqu'ici, la Suisse ne comptait qu'un de ces «saints» (Nicolas de Flue, XVe siècle) et deux bienheureux.

Mais que dit l'Écriture?

l. Elle déclare saints tous les rachetés, c'est-à-dire tous les chrétiens authentiques qui par la repentance et la foi en Christ crucifié et ressuscité sont devenus enfants de Dieu. C'est là «la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3)..

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Appel de Minuit

01 / 2000
Texte intégral

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Degrés dans la félicité?

QUESTION:

Mon ami et frère en Christ est si gravement malade que nous devons nous attendre à son départ pour le ciel. Le reverrai-je là-haut, telle est la question qui me préoccupe. Un prédicateur a affirmé un jour: «Au ciel, nous nous reconnaîtrons tous.» Je me suis toujours représenté le ciel comme une vaste salle; mais dans l'Appel de Minuit d'avril 1991, le frère Wim Malgo, maintenant auprès du Seigneur, a affirmé qu'il y aura dans la gloire différents degrés de félicité. Un poète a pourtant écrit: «Tous se rencontreront autour de Lui dans la salle de la joie. Les chrétiens ne se voient jamais pour la dernière fois.» Je vous saurais gré de me fournir une claire explication biblique à ce sujet.

 

Réponse:

Paul ayant écrit en 2 Corinthiens 12, 2-4 qu'il avait été ravi jusqu'au troisième ciel, nous croyons qu'il y aura effectivement là-haut divers degrés de gloire: «le connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer» Les mots manquent manifestement à l'apôtre pour rapporter les choses merveilleuses qu'il a vues et entendues là-bas. Nous pensons que les degrés de félicité sont en rapport avec les récompenses que les enfants de Dieu recevront (Cf. 1 Cor. 3, 10 et suiv.). Le Seigneur Jésus Lui-même affirme en Jean 14, 2: «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.»

Par ailleurs, nous avons la ferme espérance que les vrais croyants ne se voient jamais pour la dernière fois. Pensons à l'homme riche qui put voir et reconnaître Lazare, le pauvre (Luc 16, 23) - bien que ce riche, contrairement à Lazare, ne fût pas sauvé. A combien plus forte raison, les rachetés du Seigneur se reconnaîtront-ils! Divers degrés de félicité, et malgré cela, revoir nos bien-aimés nés de nouveau par la grâce de Dieu? Certes, nous ne pouvons pas bien nous représenter la chose, tout comme mous ne concevons que bien peu ce que sera notre corps de gloire, qui sera semblable à celui du Seigneur Jésus: « .. qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses» (Phil. 3, 21). Il ressort de Matthieu 8, 11 qu'il sera possible de se reconnaître les uns les autres: «Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux.» Déjà l'Ancien Testament éveille l'espoir du revoir; il est en effet écrit à plusieurs reprises « ... il fut recueilli auprès de son peuple» (Gen. 25, 8; 35, 29; voir aussi Gen. 49, 29). Que ces mots n'aient pas trait au tombeau de famille, nous le constatons pour Moïse et Aaron qui ne furent pas enterrés auprès de leurs ancêtres.

Revoir nos bien-aimés qui se sont endormis dans le Seigneur - même si les récompenses des enfants de Dieu seront différentes -, voilà qui dépasse notre entendement fort limité. Il est bien d'autres choses encore que nous ne pouvons concevoir comme, par exemple, le fait que nous entrerons dans le repos de Dieu (Hébr. 4, 9), alors que nous Le servirons continuellement (Apoc. 22, 3). Ou qu'en sera-t-il par rapport à Sa gloire: Pouvons-nous nous représenter Apocalypse 21, 21, où il nous est dit que les douze portes de la Jérusalem céleste seront faites d'une seule perle et que les rues de la ville seront d'or pur comme du verre transparent? Il y a aussi Apocalypse 2 1, 1, où il est question du fleuve d'eau vive, pure comme du cristal. Remarquons aussi ceci: les dimensions et les gloires célestes ne peuvent se décrire par des mots humains. Cela provient du fait qu'ils ne doivent pas être compris purement matériellement, mais spirituellement. C'est pourquoi, dans l'Apocalypse, nous nous achoppons toujours à des termes comme «qui était semblable» ou «qui était comme» ou tout simplement «comme», ainsi que nous pouvons le constater dans les versets bibliques cités. «La rue de la cité était d'or pur, comme du verre transparent» et «Et il me montra un fleuve d'eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l'Agneau» (Apoc. 21, 21 et 22, 1, version Darby; voir également Apoc. 14, 14; 19, 6.12; 21, 11.18 etc.).

En vérité, il en sera là-haut comme la chose nous est décrite:

«Ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment» (1 Cor. 2, 9; version Darby).

© Appel de Minuit

 F. V.


Appel de Minuit

03 / 1999
Texte intégral

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Les enfants de Dieu recevront-ils une récompense individuelle?

Question:

J'ai lu dans l'«Appel de Minuit» de novembre l'article sur le tribunal de Christ, qui traite des récompenses graduées accordées aux croyants nés de nouveau. J'ai toujours pensé que tous ceux qui se trouveront dans le royaume de Christ recevront la même récompense, à l'exception des «docteurs» et de ceux qui ont enseigné la justice (Dan. 12, 3). A l'appui de cette pensée, je me référais premièrement à la parabole des ouvriers dans la vigne, lesquels ont obtenu le même salaire; et deuxièmement, à 2 Timothée 4, 8, où Paul parle de la «couronne de justice» attribuée à ceux qui ont aimé l'apparition de Christ: «Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement»

Réponse:

Nous sommes absolument convaincus que les enfants de Dieu obtiendront des récompenses différentes, car Dieu est juste! «Je vous donnerai ce qui est juste» (Matth. 20, 4; Darby). Il importe de noter qu'il n'est pas question dans la Bible de la récompense en général («un salaire» ou «le salaire»), mais concrètement de «son salaire» ou «selon ses oeuvres» ou «son propre salaire» ou encore «à chacun son salaire»:

- «.. car tu rends à chacun selon ses oeuvres» (Ps. 62, 13). - «Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail» (1 Cor. 3, 8). - «Car il nous faut tous comparaître devant le Tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (2 Cor. 5, 1 0). - «C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due» (1 Cor.4, 5). - «Chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu'il aura fait de bien» (Ephés. 6, 8).

C'est pourquoi il est tout à fait indiqué d'avoir toujours présent à l'esprit Galates 6, 1 0 et d'agir en conséquence: «Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi.» C'est une pensée sans cesse exerçante: Dieu remplit nos mains afin que nous «pratiquions le bien»; car ce faisant, nous en sommes bénis et récompensés! «Car Dieu n'est pas injuste pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints» (Hébr. 6, 10).

© Appel de Minuit

 E.V.


AVENEMENT

Novembre 1992

No 53

A. Adoul

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Retrouvailles célestes

Dans une émission religieuse, le prédicateur affirmait qu'au ciel on ne se souviendra plus du passé. Alors je me demande s'il l'on se reconnaîtra au ciel. Avons-nous raison d'espérer retrouver, auprès de Dieu, notre mari, nos enfants et nos parents puisque, dans notre famille, nous sommes tous croyants?

C'est vrai. Le prophète Esaïe cite la parole qui motive vos interrogations: «Car je vais, dit l'Eternel, créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre. On ne se rappellera plus des choses passées; elles ne reviendront plus à l'esprit » (Es. 65, 17).

Le prédicateur avait donc bien raison d'affirmer qu'une foule de choses seront oubliées dans l'au-delà. Heureusement d'ailleurs puisqu'il ne sera plus jamais question des angoisses, des souffrances, des injustices et des malheurs qui ont éprouvé l'humanité au travers des siècles et en particulier durant la «grande tribulation». Les élus ne garderont pas davantage le souvenir de leurs infidélités et de leurs chutes innombrables qui ont attristé le Seigneur. S'il en gardait le souvenir, qui pourrait subsister devant Lui et se réjouir devant sa face. Mais quelle assurance et quelle joie est la nôtre de savoir que le Dieu de sainteté efface nos transgressions comme un nuage, avec la promesse plusieurs fois répétée «qu'Il ne se souviendrait plus de nos péchés» (Jér. 31, 34; Héb. 8, 12; 10, 17 etc.), pourvu que notre confiance reste placée dans le Christ Jésus, mort et ressuscité. © L'Avènement - Tous droits réservés pour tous pays


Appel de Minuit

11/98

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Le tribunal de Christ

Question: Vous parlez souvent du «tribunal de Christ» dans vos publications. Qu'entendez-vous par là?

Réponse: Nous, en allemand, utilisons deux expressions:

«tribunal de Christ» et «siège des distributions de prix» pour le même concept, mais la deuxième ne figure nulle part dans l'Ecriture. Cependant, nous l'employons sans la moindre retenue; et cela pour diverses raisons. Mais il importe de bien distinguer entre le tribunal de Christ et le grand trône blanc. Au sujet de ce dernier, il est écrit en Apocalypse 20, 11-15:

«Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres. Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.»

Il s'agit ici de l'exercice de la justice divine: Devant ce grand trône blanc - où la grâce n'interviendra plus! - devront comparaître tous ceux dont le nom n'aura pas été inscrit par le sang de l'Agneau dans le «livre de vie». Le jugement est déjà prononcé:

© Appel de Minuit


La bonne Nouvelle

02 / 1990
Texte intégral

 

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Un culte oecuménique pour les animaux!

Un culte oecuménique pour les animaux a été célébré le lundi de Pentecôte 1989 près de Giessen en Allemagne fédérale. À côté d'une foule évaluée à 1500 personnes on avait rassemblé des chiens, des chevaux, des lapins, des cobayes, des tortues, des boeufs... Ce culte qui a duré deux heures et demie a été organisé par le mouvement Akut (Aktion Kirche und Tiere = Action Église et animaux). Des théologiens protestants, catholiques et anglicans y ont participé et les animaux ont été appelés nos frères et soeurs inférieurs. Le pasteur anglican James Thompson s'est adressé aux protecteurs ecclésiastiques des animaux en leur disant: Vous lancez une nouvelle réformation. Ces ecclésiastiques se plaignent du fait que les animaux qui avaient trouvé une place dans l'Arche de Noé, n'en trouvent point dans la prière et la liturgie des églises! Aux chants et aux prières se sont mêlés les aboiements des chiens et les cris d'autres animaux. les prêtres et pasteurs ont passé entre les bêtes en les caressant pendant que l'on prononçait la bénédiction en ces termes: Que notre Seigneur Jésus-Christ, le bon Berger, l'Agneau de Dieu, te bénisse, toi et tout ce qui vit!

Selon IDEA

La Bonne Nouvelle No 2 / 1990

© La Bonne Nouvelle


La bonne Nouvelle

05 / 1990
Texte intégral

 

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Matière a réflexion!

On condamne plus facilement celui qui dénonce un mal que celui qui le commet!

Une lettre vieille de plus d'un siècle et demi qui est toujours d'actualité.

«Plusieurs chrétiens, d'ailleurs très respectables, redoutent toute espèce de publicité quand il s'agit des plaies de l'Église, et paraîtraient peut-être plus disposés à condamner celui qui les signale que celui qui les fait. Sans doute, il serait peu charitable de révéler sans nécessité à un monde incrédule ou indifférent, les erreurs ou les péchés qui troublent quelquefois l'intérieur de la famille de Jésus-Christ. Mais serait-il beaucoup plus chrétien, celui qui ne s'affligerait des misères du peuple de Dieu qu'à cause de ce monde, et qui mettrait plus de soin à les cacher qu'à les guérir? Quoi! Pourvu que la coupe parût nette aux yeux des hommes, on se soucierait peu des souillures dont elle est remplie! il suffirait d'être couvert d'une peau de brebis pour ravager impunément les troupeaux du Seigneur! Et si quelqu'un voulait donner l'alarme et crier au loup, on lui imposerait silence, et on ferait peut-être feu sur lui, tandis que le véritable ennemi continuerait librement ses déprédations! Appellerait-on cela sagesse ou charité, ou même justice?

Est-il bien sûr, d'ailleurs, que le monde ignore tous les maux dont nous gémissons, et qu'il attende, pour s'en apercevoir et pour en être scandalisé, que l'Église elle-même les ait signalés? ... Si un chrétien égaré publie dans son aveuglement des principes dangereux, s'il affiche et fait sonner bien haut des prétentions ambitieuses, s'il pèche ainsi publiquement, serait-il donc moins une occasion de chute que celui qui, jaloux de la gloire de son Dieu, protestera, au nom de l'Évangile, contre de tels abus, et se bornera à déclarer que ce n'est point là la doctrine que nous professons?

Oh! mes frères, s'il en est quelques-uns parmi nous qui aient jugé des personnes et des choses d'après ces principes relâchés, qu'ils sondent leur coeur devant Dieu et qu'ils se demandent si c'est là marcher de droit pied selon l'Évangile ? N'est-ce pas /à plutôt pervertir le droit et tolérer le mal? Bien plus, c'est l'encourager, c'est le prendre sous sa protection, et s'en rendre responsable.

D'autres pensent que, s'il est nécessaire d'attaquer les erreurs et les abus, il faut au moins laisser les personnes entièrement de côté. Sans doute quand on peut le faire sans s'exposer à manquer son but! Mais les choses vont rarement sans les personnes; souvent cette distinction devient impossible; et tant s'en faut que la Bible le fasse toujours.

Quand un pays est menacé d'une épidémie, il ne suffit pas, pour en arrêter les progrès, de publier une froide dissertation sur la maladie; il faut encore indiquer, autant qu'on le peut, les lieux qui en sont infectés. Je n'ai jamais rien compris à cette charité qui sacrifie le tout à la partie et le bien public à l'intérêt particulier. Ce serait, par exemple, une singulière charité que celle qui, de peur de nuire à un pharmacien dont les drogues seraient avariées, exposerait la santé et la vie de tous les habitants d'une ville, ou qui, pour ménager les intérêts ou l'amour-propre d'un instituteur ignare ou paresseux, négligerait l'éducation d'une génération tout entière!

D'autres enfin, et c'est peut-être le plus grand nombre, perdent de vue l'importance des choses mêmes, pour s'attacher à la forme, et se plaindre du ton sur lequel on parle: Il fallait dire tout cela, mais on pouvait le dire autrement'. Non, car si l'écrivain, en choisissant ses expressions, n'a eu d'autre but que de rendre avec force et clarté toute sa pensée, on ne peut guère toucher à sa phrase sans en changer ou en affaiblir le sens; et dès lors, ce n'est plus dire la même chose autrement, c'est dire autre chose... Je n'ignore pas que, dans le monde, il est assez généralement reçu de ne dire, en fait de choses désagréables, qu'une partie de ce que l'on pense, et de laisser deviner le reste; mais le chrétien doit-il imiter ce langage hypocrite, qui, bien souvent d'ailleurs, n'est qu'un raffinement de malignité?

Quelques-uns exigeraient qu'un écrivain chrétien ne s'animât jamais que pour louer et bénir, et voudraient lui interdire en tout temps une sainte indignation à la vue du mal; mais lisez la Bible, et voyez si les hommes inspirés et le Sauveur lui-même ont toujours agi avec cette froide réserve qu'on voudrait nous imposer et qui ressemble beaucoup à l'indifférence! Moïse était le plus doux des hommes (Nomb.12:3), et cependant il jeta à terre et brisa les tables de la loi à la vue du veau d'or (Exode 32:19).

D'ailleurs, quand on sentirait et qu'on exprimerait trop vivement les choses, cesseraient-elles pour cela d'être vraies et importantes, et ne devrait-on plus du tout être écouté? »

Félix Neff, (1797-1829) « L'apôtre des Hautes-Alpes »

La Bonne Nouvelle No 5 / 1990

© La Bonne Nouvelle

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