Promesses

1993 - 4 / No 106
Henri Lüscher

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Force et faiblesse

Le culte de la puissance et de la force domine notre société. En politique, en économie, par exemple, seul le plus fort peut se maintenir. La science, aujourd'hui au service de l'économie, suit le même chemin. La crise actuelle valorise encore plus la notion humaniste de «force», car une entreprise est impitoyablement soumise à la pression de la concurrence et se voit dans l'obligation de licencier «le faible», le «non-productif», le «non-rentable». La force est dans la rentabilité pour notre société et non plus dans la valeur morale d'une personne. Ainsi, l'euthanasie est pratiquée de plus en plus couramment.

L'église est en danger de se laisser imprégner par le même esprit. Nous sommes guettés par le triomphalisme, autre forme de culte de la force. Nous avons tellement l'habitude que tout se déroule comme nous l'avons prévu et programmé. Dans cette société de consommation, tout doit marcher selon nos concepts, nos pensées, notre volonté. Devenus des enfants gâtés, nous avons tendance à imposer à Dieu ce qu'il doit faire pour nous et avec nous. N'en est-il pas ainsi dans nos vies, dans nos églises? Ca doit marcher, tourner, sinon on change de méthode. Puis brusquement, les choses ne vont plus comme prévu: problèmes d'église, problèmes de famille, maladie, chômage, ou autres souffrances. Alors nous sommes désorientés, découragés et aigris contre le Seigneur et les autres.

En réalité nous avons négligé, oublié un terme de l'équation force-faiblesse: la souffrance qui fait partie de la création soupirante jusqu'au retour de Christ.

 


Appel de Minuit

11 -12 / 1999

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Pourquoi s'occuper de l'avenir?

«Ainsi dit l'Eternel, le Saint d'Israël, et celui qui l'a formé: enquérez-vous de moi touchant les choses à venir; commandez-moi à l'égard de mes fils et à l'égard de l'oeuvre de mes mains. Moi, j'ai fait la terre, et j'ai créé l'homme sur elle; c'est moi, ce sont mes mains qui ont étendu les cieux, et j'ai ordonné toute leur armée»

Pratiquement un tiers de l'Ecriture Sainte a un caractère prophétique. Ne serait-ce que pour cette raison, nous sommes exhortés à nous occuper des événements futurs, voire à les étudier. Le chapitre qui se trouve devant nous montre pourquoi les vrais croyants en Jésus-Christ attendent Sa venue. Il décrit également la différence existant entre ceux qui croient à la Parole prophétique avec leur intelligence et ceux qui croient avec leur coeur.

Quand des gens me posent la question: «Pourquoi s'occuper de l'avenir?», je leur fournis généralement trois ou quatre réponses.

Premièrement, l'Ancien Testament nous dit en Esaïe 45, 11-12:

- «.Ainsi parle l'Eternel, le Saint d'Israël, et son créateur. Veut-on me questionner sur l'avenir, me donner des ordres sur mes enfants et sur l'oeuvre de mes mains? C'est moi qui ai fait la terre, et qui sur elle ai créé l'homme; c'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, et c'est moi qui ai disposé toute leur armée.»

L'importance de la préparation et du planning

L'attente de l'avenir

L'avenir est aussi la fin

Même les démons connaissent la Parole prophétique

L'abîme

L'étang de feu

L'esprit de la prophétie

Prophétie accomplie

Prophétie accomplie non crue

Ses disciples ne croyaient pas

Connaissance de tête ou de coeur?

Des païens qui confessent le Dieu d'Israël

Des païens annoncent la naissance de Christ

Deux personnes attendaient Jésus


AVENEMENT

Juillet 1992 No 49 / P 20


Dominique Dirrenberger
Texte intégral

 

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Briller en étant poli

Dans notre vie quotidienne, il faut sans cesse demander ou recevoir quelque chose, et cela nous oblige à utiliser des formules de politesse: s'il vous plaît, merci, excusez-moi, pardon ... Ces formules tendent à disparaître. Comment sensibiliser les gens, les jeunes à la politesse?

Il est en effet bien triste de constater l'absence d'égards et de respect dans les relations interpersonnelles. Politesse et polir sont de même racine. Une pierre se polit au contact des autres, elle perd ses aspérités, devient nette, lisse et brillante, et si c'est une pierre fine, elle finit par devenir transparente.

Une personne polie est bien élevée comme les arbres d'une forêt qui poussent les uns près des autres, en contact étroit. Les branches inférieures poussent mal, car en rencontrant celles des autres arbres, elles se cassent ou se dessèchent, et en poussant vers le bas elles sont dans l'ombre, elles manquent de lumière pour vivre. Mais, lorsque les branches poussent vers le haut, vers le soleil, les troncs deviennent lisses et le soleil peut passer au travers pour éclairer les coins sombres.

La politesse vient du coeur, (mais pas un coeur de pierre% elle se soucie d'autrui, elle a de la considération pour lui.

Etre poli, c'est faire plaisir et c'est possible si l'on renonce à soi-même, à être premier. C'est aussi ne pas soupçonner le mal et être prévenant, c'est-à-dire prévoir et devancer les désirs d'autrui, ainsi que prévenir tout ce qui pourrait abîmer la relation. Nos paroles et nos gestes seront alors l'expression du souci d'atténuer ou d'éviter les frictions et les blessures qui risquent toujours de se produire entre être différents.

Prov. 14, 21 affirme: «celui qui méprise son prochain commet un péché». En se «frottant» aux autres, l'égocentrisme, alors, disparaît ainsi que les comportements mesquins, et le regard posé sur eux leur restitue leurs propres valeurs et oblige ainsi, au respect.

Eph. 5, 4: «pas de grossièretés, pas de propos insensé, pas de bouffonneries, cela est contraire à la bienséance, mais plutôt des actions de grâce». L'impolitesse manifeste égoïsme, orgueil, et mépris ou méchanceté. Phil. 2, 3-4 déclare: «ne faites rien par rivalité ou par vaine gloire, mais dans l'humilité, estimez les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres».

Connaître les règles de politesse ne suffit pas pour être poli. Il faut être ouvert aux autres, sensible à leurs craintes ou à leurs émotions, avoir du tact (même racine que «toucher»). C'est une attitude intérieure et c'est un devoir, c'est ce que nous devons à notre prochain. Tout cela n'est pas naturel, il faut l'apprendre et le pratiquer.

Une personne polie est aimable, elle manifeste qu'elle est digne d'être aimée de Son Seigneur en aimant elle aussi son prochain. La politesse est le premier degré de la charité.

Pour sensibiliser les autres aux règles de politesse, il faut y être attentif soi-même. Pour l'apprendre à nos jeunes, il faut les reprendre lorsqu'ils y manquent, mais il faut aussi leur manifester du respect et de la considération en étant polis avec eux.

La politesse est le reflet de la considération que nous avons pour les gens. Posons-nous un regard d'amour et de compassion sur eux? Ont-ils une valeur pour nous comme ils en ont pour Dieu? Qu'ils l'acceptent ou non, Christ est aussi mort pour eux.

Matth. 7, 12 rappelle: «tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous aussi faites-le de même pour eux car c'est la loi et les prophètes». Et concluons avec l'injonction de l'apôtre Paul (Col. 4, 6): «Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun».

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Promesses

1989 - 3 / No 89
Gauthier de Smidt

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Emu de compassion

«Pour moi, ici, à Ban Vinai, Thaïlande, la compassion revêt des formes particulières. Hier, il a fallu très rapidement enlever à des parents leur jeune enfant qui se mourait et pour lequel ils accomplissaient des rites animistes. J'ai pris le bébé et je l'ai conduit au dispensaire le plus proche, afin qu'on puisse le soigner et le sauver. Aujourd'hui, les choses paraissent moins urgentes, mais n'en sont pas moins importantes. Pendant que je donne mon cours, je m'aperçois que l'un de mes élèves a du mal à assimiler mon enseignement; il faut que je prenne du temps pour répéter, et répéter encore, alors que je suis si fatiguée. J'aurais envie de remettre tout cela à demain. Dans ce camp de réfugiés cambodgiens, il y a tant de problèmes, et je me sens souvent dépassée par les événements. Je me dis qu'il faudrait davantage de moyens, davantage de personnes pour répondre à tant de besoins et en même temps. Je veux faire confiance à Dieu, croyant qu'il veillera à ce que la tâche commencée viendra un jour à son terme; qu'à la place des ténèbres de ce camp, la lumière de l'Evangile resplendira.» Ainsi témoigne Ruth Neckerson.

Face a tant de besoins et de misères, aucune personne de bonne volonté ne peut rester insensible. Il y a certainement beaucoup à faire. Mais comment s'y prendre?

Au commencement

Mais quelle doit être notre attitude aujourd'hui?

Réactions possibles

Comment faire?

 


Promesses

1984 - 1 / No 69

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"LES PACIFISTES CONTRE LA PAIX"

Un des problèmes inquiétants de notre temps est celui de la simplification, de l'absence de distinctions de la pensée sur des questions importantes. Ce mal affecte souvent les milieux chrétiens eux-mêmes. Il existe un certain nombre de slogans simplistes à la mode qui donnent, à ceux qui les emploient, l'illusion qu'ils réfléchissent alors qu'ils ne font que refléter les courants de pensée mis en circulation par les média. Une telle simplification devient un véritable obstacle à l'analyse correcte des problèmes de notre temps.

On parlera, par exemple, avec enthousiasme des "droits de l'homme", oubliant que tout droit implique en contrepartie un devoir précis, sous peine de dégénérer en abus. S'il existe une nature humaine dont la physionomie nous est pleinement révélée par la Bible, en revanche, l'homme abstrait des droits de l'homme, invention du siècle des lumières, ne se trouve nulle part. L'homme dont nous parle la Bible est, comme celui que nous rencontrons tous les jours, toujours situé socialement, historiquement et surtout spirituellement. Les chrétiens détiennent des droits et des devoirs que ne connaissent, et ne peuvent connaître, les non-chrétiens. Par exemple, les injonctions à la non-résistance au mal adressées à ses disciples par le Christ dans le sermon sur la montagne ne sauraient être appliquées à l'Etat, certes soumis à l'ordre de la loi divine, mais incapable, en tant que tel, de mettre en pratique les paroles de l'Evangile adressées aux seuls enfants de Dieu. Les droits et les devoirs des parents ne peuvent être identiques à ceux de leurs enfants, et ceux des ouvriers ne sont pas assimilables aux droits et obligations des employeurs. Les droits de l'homme ne tiennent pas compte de ces différenciations qu'imposent la réalité et la loi de Dieu à notre réflexion.


AVENEMENT

Mars 1997 No 105 / P 32


Dominique Dirrenberger
Texte intégral

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Anorexie spirituelle... comment redémarrer ?

Comment pallier à une pratique déficiente de la Bile et de la prière?

Cela fait un peu « plus de trois ans que j'éprouve énormément de difficulté à lire la Bible et à prier. Chaque fois que je tente de le faire, je suis distrait par toutes sortes de pensées qui me coupent de mon élan. Comment redémarrer ?»

Vous présentez tous les symptômes d'une maladie grave que j'appelle «l'anorexie spirituelle», qui est la perte de l'appétit pour la Parole de Dieu, véritable nourriture, puisqu'incarnée en Jésus-Christ, Pain de vie. Vous risquez de perdre du poids; de ne pas être crédible dans votre témoignage en tant que chrétien; d'avoir un visage fermé et absent, d'être insensible aux besoins des autres et égocentrique; d'être dépressif, sans enthousiasme, sans joie, sans espérance, fatigué en permanence de porter seul vos fardeaux et d'affronter vos épreuves.

Je ne sais pas si vous avez des enfants, mais imaginez un enfant qui pendant trois ans ferait fi des instructions de son père, s'abstiendrait de lui parler et négligerait son frère aîné! Il deviendrait au minimum asocial ou délinquant et au pire psychotique.

Nous devons prendre soin de notre corps qui est le temple du Saint-Esprit (1 Cor. 6, 19). Corps, âme et esprit ont besoin d'être entretenus dans tous les sens du terme, aussi bien dans les soins indispensables pour répondre à leurs besoins, que dans le sens de leur communiquer tout ce qui contribuera à leur développement: physique, moral et spirituel.

Etre chrétien implique le désir de connaître Dieu de façon intime pour s'identifier à Son modèle Jésus-Christ et de rechercher le plaisir de la communion avec Lui. La vie chrétienne n'est pas statique, c'est une mise en marche, une dynamique qui nous pousse en avant vers le progrès, vers la personne de Jésus et Sa perfection, et vers le haut avec le dépouillement, le renoncement à tout ce qui nous encombre, qui ne sert à rien et risque de nous faire chuter, vers l'élévation qui ne peut se faire qu'au travers de l'éducation que nous apporte l'Ecriture Sainte.

On ne peut manger sans en éprouver le besoin, faire quelque chose sans en avoir envie, entreprendre sans un effort de volonté. C'est à vous de mettre de l'ordre et de faire le ménage dans votre esprit pour que les pensées distrayantes cèdent la place à l'Esprit de Dieu. Notre esprit humain devrait être la Tente de la Rencontre avec l'Esprit de Dieu, notre coeur étant alors le Saint des Saints.

La maîtrise de soi qui fait partie du fruit de l'Esprit est une nécessité pour que la lumière soit faite sur ce que vous avez à restaurer dans votre vie personnelle. Il n'est ni convenable ni respectueux de Dieu de négliger le minimum vital de la vie spirituelle: la lecture des Ecritures et la prière qui est la réponse à l'appel de Dieu et soumission à Sa volonté.

Vous oubliez votre «premier amour» (Apoc. 2, 4), et aussi que le diable rôde comme un lion rugissant (1 Pi. 5, 8) cherchant qui il dévorera. Auriez-vous l'idée dans votre travail de faire fi des règles de sécurité, de ne pas tenir compte du mode d'emploi en ce qui concerne les outils à utiliser et d'ignorer les conseils ou les commandements de votre supérieur? Ou bien de conduire votre véhicule sans avoir vérifié son bon état de marche, ou en vous laissant distraire par toutes sortes de choses au lieu de surveiller la route, pour qu'elle vous mène ailleurs qu'à la mort?

Il est temps de sortir de votre «sommeil» (Rom. 13, 11) et de votre «paresse spirituelle». Il suffit que vous le décidiez et personne ne le fera pour vous. Il importe de ranimer le «feu» en vous pour ne plus être tiède (Apoc. 3, 16). N'abusez pas de la patience de Dieu, a qui nous devrons rendre compte au Jour de Christ (Héb. 4, 12-16).

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Promesses

1987 - No 79 -80

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ASSUMER NOTRE HUMANITE : LA NATURE DE L'EXPERIENCE SPIRITUELLE

Toutes les fois qu'on me parle de quelqu'un comme étant "très spirituel", j'ai envie de demander: " Qu'entendez-vous par là ? " Je suis en effet profondément sceptique à l'égard de certains modèles de spiritualité adopté par l'Eglise aujourd'hui. Par exemple, est-ce une marque de "spiritualité" de refuser d'être mêlé au "monde" ? de passer la plus grande partie de son temps libre dans l'Eglise ou dans des activités liées à l'Eglise ? d'insister sur le fait que chacun devrait avoir "un temps de méditation" chaque matin ? de ne lire que des livres chrétiens? d'essayer de "mourir à soi-même" comme si le Moi n'avait pas la moindre valeur ? surtout de ne pas s'engager dans les grands "'débats intellectuels" ?

J'aimerais suggérer que le modèle que la Bible nous propose est très différent. C'est ce point que je voudrais tenter de clarifier, point qui me semble d'importance évidente. Si notre vision de la spiritualité est fausse sur ce point, notre expérience spirituelle est vouée à l'échec ou du moins risque d'être sérieusement limitée, car ce qui est spirituel recouvre l'ensemble de l'expérience humaine. C'est comme si nous avions une fausse technique pour jouer au tennis: imaginez quelqu'un qui tiendrait sa raquette par la tête ou qui n'aurait que la moitié des cordes à sa raquette. Le jeu entier en serait fâcheusement affecté. C'est pourtant bien ce qui s'est passé tout au long de l'histoire de chrétiens attachés à la Bible : nous avons utilisé un modèle de spiritualité erroné. C'est pourquoi, en dépit de nos efforts bien intentionnés, des diverses techniques censées promouvoir la croissance de l'Eglise ou la croissance individuelle, en dépit des campagnes, des séminaires et de tout le reste, notre expérience présente néanmoins de graves carences.

 

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Dieu, Christ