La Bonne Nouvelle

5/94

.

Des choses essentielles ou secondaires ?

On entend toujours à nouveau dire que si l'on veut collaborer entre églises et chrétiens de différents milieux et éviter les tensions il ne faut pas discuter sur des choses secondaires qui risquent de diviser. Mais on n'est souvent pas d'accord pour établir ce qui est effectivement secondaire. Ceux qui n'ont qu'une vue superficielle de l'enseignement biblique simplifient la question à l'extrême en considérant que l'évangélisation est l'essentiel et que tout le reste est secondaire. Encore faudrait-il bien définir ce que chacun entend par évangélisation. Il est vrai que l'apôtre Paul disait aux Corinthiens qu'il ne fallait pas discuter les opinions (Rom. 14 : 1), mais il s'agissait là de points de vue différents sur le manger de la viande ou des légumes et sur la distinction que faisaient certains entre les jours. Il existe donc sans aucun doute des choses secondaires au sujet desquelles on peut admettre plusieurs avis (Phil. 3 :15) ou convictions personnelles (Rom. 14 : 5), pour autant que cela ne porte pas préjudice à la Parole de Dieu. Le déroulement ou la forme du culte, la façon de célébrer le mariage ou autres solennités, la procédure du choix des anciens, diverses interprétations prophétiques, etc. peuvent être classés dans cette catégorie.

Mais lorsqu'il s'agit de l'inspiration et de l'inerrance des Ecritures, de la création de l'homme et de la femme, du baptême et de la cène bibliques, de la notion d'église, des rôles différents confiés à l'homme et à la femme dans l'église, etc. il ne peut plus être question de choses secondaires.

J. H.

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal


Promesses

1985 - 1 / No 72
Texte intégral

.

Les prémices pour Dieu

En France, les pâtisseries et confiseries sont ouvertes le dimanche, car les Français sont des gourmands de première, ils veulent leurs croissants chauds et leurs pâtisseries fraîches du jour.

Le plus gros chiffre d'affaires se réalise le dimanche. Alors, un chrétien pâtissier doit se battre pour faire admettre à ses clients que ce jour est le jour du Seigneur et qu'il passe avant la gourmandise et l'argent. Ses clients ne se privent pas de ridiculiser une attitude de ce genre.

Pendant trois années, je me suis battu pour cela, cherchant toutes les solutions au problème. Pourtant, une seule était la bonne, car le Seigneur veut nos prémices.

Dans la plupart de nos pays européens, le dimanche est le jour du rassemblement des chrétiens pour célébrer le culte et le repas du Seigneur. C'est le partage du pain de vie et du vin qui signifie notre purification, la coupe de l'alliance nouvelle et éternelle établie par notre Sauveur Jésus-Christ. Ce repas est pour moi bien plus important que de gagner de l'argent en satisfaisant les gourmands de petits pains chauds.

Nous avons décidé, mon épouse et moi, de fermer boutique le dimanche, ceci en pleine saison 1982. Avec la ferme assurance que cette parole de Paul: "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?" est une promesse de Dieu, nous avons saisi par la foi que Dieu pourvoirait à nos besoins tous les jours de notre vie, de sorte que, même si nous perdions une petite partie de notre clientèle, ce n'était pas le plus important. Nous pouvions bien faire cela pour notre Sauveur mort sur une croix pour nos péchés, nous qui ne méritions rien, misérables avant de le connaître. Et cela en vaut la peine, car dans la semaine suivante, le Seigneur répondit d'une manière inattendue et surprenante. "Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort" (2 Cor 12.10).

Voici comment le Seigneur répondit: Un coup de téléphone; je décroche; au bout du fil, mon concurrent le plus direct me demande de reprendre sa clientèle de demi-gros qu'il livrait le vendredi et le samedi, vu que lui-même s'arrêtait pour diverses raisons. Je fus tout d'abord abasourdi; puis je compris que la main de Dieu agit pour ceux qui lui font confiance dans les plus petites choses comme dans les grandes. Notre chiffre d'affaires de la saison 82 fut le double de nos prévisions. Nous remercions Dieu par Jésus-Christ, qui intercède pour tous ceux qui se confient en lui. Dieu est un Dieu jaloux, il veut que nous lui donnions nos prémices, ne l'oublions pas. Le Seigneur est bon et vivant. Ce que nous avons vécu en est la preuve.

J. S. T.

Note de la rédaction: Nous transmettons ce témoignage à nos lecteurs pratiquement tel que nous l'avons reçu, avec toute la fraîcheur de sa spontanéité.

 


Ichthus

1986/4 (No 137)
Stéphane LAUZET

.

Discipline ecclésiastique

L'expression de « discipline ecclésiastique » n'apparaît pas explicitement dans le Nouveau Testament.

Sans doute est-ce pour cela que plusieurs théologiens tant catholiques que protestants en récusent l'idée, affirmant que l'essence de l'Eglise exclut par là toute sorte de Droit. L'Eglise, en tant que communauté charismatique> serait incapable d'avoir une organisation juridique et R. Bultmann, 1* à la suite de Sohm, 1* admet que la structure juridique est toujours en opposition avec l'essence de l'Eglise, quand les prescriptions juridiques n'ont plus seulement des fonctions régulatrices mais revêtent un caractère constitutif.

E. Käsemann, quant à lui, souligne, qu'il n'a existé dans la chrétienté la plus ancienne aucun Droit interne à la communauté, aucun Droit administratif, disciplinaire ou Droit sacré. 2* Le Nouveau Testament ne nous transmettrait que « des directives historiquement conditionnées... mais pas de prescriptions juridiques... ». 3* On a beau jeu, alors, d'évoquer les jours sombres de l'Inquisition, le radicalisme du catholicisme romain par le biais du Droit canon, 4* l'intransigeance calviniste ou le rigorisme darbyste, pour se réfugier derrière les paroles de l'Ecriture : « Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Co 3. 17), et de rappeler la force de l'amour qui croit tout, excuse tout ( 1Co 13). L'humilité et la tolérance devraient nous caractériser et prouver notre obéissance à la parole du Seigneur de l'Eglise : « Tu ne jugeras point » (Mt 7.12).

Tentatives de définition

Raccourcis historiques

Retour aux sources

Fondement scripturaire


Nouvelles d'Israël

Février 1989
Texte intégral

 

.

Est-il juste d'aider pratiquement Israël?

Oui. Il est indispensable d'aider Israël. Même si le peuple actuel n'est que l'instrument utilisé par Dieu pour édifier l'Israël messianique, je pense qu'en aidant Israël, nous contribuons à l'avènement du Messie et qu'ainsi le moment attendu selon Zacharie 8, 20-23 redonnera au peuple de Dieu sa place.

Oui. Parce que la Parole de Dieu nous le dit en Genèse 12, 1-3. Parce que nous, chrétiens, sommes entés sur des racines juives selon Romains 11, 17. Parce que nous avons une dette envers les enfants d'Israël, car c'est d'eux que viennent le salut (Jean 4, 22), la Parole de Dieu et notre Sauveur le Messie (Rom. 9,1-4). Parce qu'Israël est la clé d'une réelle paix (Ps. 122, 6). Parce que l'Etat d'Israël n'est pas un accident politique mais l'accomplissement d'une prophétie et d'une alliance faites à Abram il y a 4 000 ans (Luc 21, 24; Rom. 11, 25). Parce que nous, le peuple chrétien, sommes appelés à aimer tous les peuples, y compris celui qui a été choisi de Dieu (Eph. 2,10-19).

Oui. Israël nous a donné le Christ Jésus fait homme pour nous apporter le pardon de nos iniquités. En croyant en son nom, nous recevons gratuitement le salut. En 1 Cor. 9, 11, Paul dit en s'adressant à l'assemblée des frères de Corinthe: «Si nous avons semé parmi vous des biens spirituels, est-ce une grande chose que nous recueillions de vos biens charnels?» En Proverbes 3, 9: «Honore l'Eternel de tes biens et des prémices de tous tes revenus». Jésus-Christ s'est donné pour nous. En retour, aidons Israël, non en paroles seulement, mais en pratique (Jac. 2, 16).

 


Ichthus

1985 - 4 (No 131)
Jean-Pierre GRABER

.

L'ETAT, L'EGLISE ET LA LIBERTE RELIGIEUSE

Quelques considérations

La célébration d'événements historiques marquants est souvent l'occasion de réaffirmer ou d'actualiser des analyses, des principes ou des enseignements qu'ils ont suscités ou enrichis.

La Révocation de l'Edit de Nantes n'échappe pas à la règle et il est bon qu'aujourd'hui nous nous interrogions sur la liberté religieuse, liberté humaine fondamentale dont les protestants français furent privés en 1685....

L'ETAT

Qu'est-ce que l'Etat? Un instrument au service de la classe dominante de la société, comme le prétendent les marxistes? Une institution humaine rationnelle, selon les théories chères aux adeptes du droit naturel ? Le lieu qu'investissent les vainqueurs de la course au pouvoir, ainsi que l'affirme Machiavel ? Ou encore, le principal acteur de la réalisation du mythe prométhéen ? Sans doute un peu de tout cela, mais les chrétiens savent (ou devraient réapprendre !) que l'Etat existe d'abord parce que les hommes ne sont pas fondamentalement bons. Autrement dit, l'Etat est consubstantiellement lié à la condition humaine.Une société sans Etat (au moins sous une forme embryonnaire) est totalement inconcevable.

« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3, 23). Ce passage des Ecritures souligne l'universalité du mal ; le suivant : « Les pensées de l'homme sont mauvaises dés sa jeunesse » (Gen. 8, 2 1), insiste sur sa présence, indépendamment de toute influence du milieu socio-culturel....

L'EGLISE

LA LIBERTE RELIGIEUSE

ETAT, EGLISE ET LIBERTE RELIGIEUSE

LA THEOCRATIE

LE GALLICANISME

LE LIBERALISME

REGIME POLITIQUE ET LIBERTE RELIGIEUSE

 


La Bonne Nouvelle

3/96 
Jean Hoffmann

.

Les étiquettes 1 Corinthiens 1 : 13

On entend parfois dire qu'il faudrait supprimer toutes les « étiquettes » confessionnelles et certains voient une oeuvre du Saint-Esprit dans le fait qu'ici et là des chrétiens de plusieurs dénominations se rencontrent «en laissant leurs étiquettes au vestiaire »... pour les reprendre à la sortie!

C'est qu'en réalité on ne se débarrasse pas si facilement de son étiquette. Parfois même on vous en colle une sans que vous l'ayez demandée! Dans certains congrès les participants sont munis d'office d'un « badge » (insigne) avec la mention de leurs noms, langue, origine, fonction et dénomination afin de faciliter les contacts. L'étiquette peut donc répondre à un besoin, elle exprime un fait, elle renseigne et elle permet d'éviter les confusions, tout comme elle rend service dans le commerce quand elle fait connaître la marque, la qualité, le poids et le prix d'une marchandise. L'étiquette que portent les chrétiens indique leur position ecclésiastique dans un monde religieux qui est ce qu'il est, c'est-à-dire multiconfessionnel ou pluraliste.

Sous prétexte de ne pas vouloir porter d'étiquette certains se déclarent tout simplement «chrétiens» ou «enfants de Dieu », alors qu'ils se rattachent quand même à tel groupement ou à telle assemblée, à moins qu'ils ne soient « partoutistes», butinant en tous lieux et ne s'engageant nulle part.

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal


La Bonne Nouvelle

4 / 99
J. Hoffman

.

Gare aux loups!

De doux loups?

On veut réintroduire le loup dans nos régions, d'où il avait pratiquement disparu. Il paraîtrait qu'il serait moins féroce et méchant que ne le laisseraient entendre les histoires du Petit Chaperon Rouge, du Loup et de l'Agneau et autres contes ou fables. Dans l'Écriture il n'a pourtant pas bonne presse. Elle dit que le loup déchire (Gen. 49:27) et détruit (Jér. 5:6). Il est vrai que la Bible dit aussi que le loup habitera avec l'agneau et qu'ils paîtront ensemble (Es. 11 :6 et 65:25). Mais n'anticipons pas! Ces passages ont un caractère prophétique et un sens figuré et ils s'appliquent manifestement à un état futur idéal et glorieux, d'où tout mal sera à tout jamais banni. Comme dans les autres textes bibliques où il est question du loup, ce terme désigne généralement ici-bas des hommes dangereux, malfaisants et cruels.

Triste réalité

Jésus a dit à ses disciples: «Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups » (Mat. 10: 16). C'est bien là l'expérience qu'ont faite - et que font encore - les fidèles témoins (martyrs) de la foi dans un monde hostile à Dieu. Ici les loups sont les persécuteurs, les oppresseurs et les bourreaux des chrétiens.

Déguisement

Les mercenaires

Hurler avec les loups!

Conclusion

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal


La Bonne Nouvelle

3/98
J. Hoffmann

.

Il est plus facile. . .

Il est plus facile d'accomplir des gestes et des rites, croyant ainsi pouvoir « faire » son salut, que de se repentir et de se convertir, en soumettant sa vie à Jésus-Christ.

Il est écrit :

«Repentez-vous et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés... » (Actes 3 : 19)

II est plus facile de nier ses péchés et ses torts...

Il est plus facile de répandre des calomnies que de les reprendre...

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal

ACCUEIL

 

Dieu, Israël, chrétiens