La repentance, clé de la délivrance
Dans le livre des Actes, les apôtres insistaient particulièrement sur le sujet de la repentance, car c'est la clé de la délivrance. Voilà pourquoi leur prédication était puissante et percutante. Elle produisait des résultats durables, des transformations radicales et des délivrances extraordinaires dans la vie de ceux qui recevaient l'Evangile. Les apôtres enseignaient immédiatement aux nouveaux convertis l'abandon définitif de tout péché, de toute passion secrète ainsi que de toutes pratiques occultes de quelque nature qu'elles soient. La magie, la sorcellerie, l'occultisme sont entre autres des activités sataniques totalement incompatibles avec la foi chrétienne.
Seule la repentance produit la délivrance
Il est intéressant de remarquer comment l'apôtre Paul a agi pour apporter la délivrance aux nouveaux convertis d'Ephèse qui avaient pratiqué l'occultisme. Sa méthode consistait à conduire aussitôt les gens à se repentir de toutes leurs pratiques occultes, à rompre définitivement avec elles en les détruisant sans ménagement ni compromis. Une vraie repentance au moment même de la conversion était la clé de la délivrance.
La Bible déclare à ce sujet: « Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu'ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde: on en estima la valeur à cinquante mille pièces d'argent. C'est ainsi que la Parole du Seigneur croissait en puissance et en force- (Actes 19:18-20).
Remarquez dans cette dernière partie de verset l'influence puissante de la Parole de Dieu lorsqu'elle est prêchée courageusement et sans aucun compromis. Dans le texte grec, l'expression «puissance et force» dénote une action de domination et de force. Cela sous-entend le combat d'une armée puissante et triomphante en train de chasser l'ennemi et d'occuper la place; cette expression véhicule l'image d'un conquérant déployant une grande manifestation de puissance. Oh, si nous étions un peu plus conscients de l'efficacité extraordinaire de la Parole de Dieu que nous prêchons! Nos vies et nos ministères en seraient profondément bouleversés. C'est la Parole de Dieu qui libère et transforme les vies! Partout où elle était répandue, proclamée fidèlement par les apôtres et reçue avec foi, le Seigneur la confirmait par de magnifiques conversions et délivrances. «La Parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem... » (Actes 6:7) -Cependant la Parole de Dieu se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait.» (Actes 12:24)
Pas de délivrance sans repentance
Examinons maintenant une autre situation où les apôtres Pierre et Jean ne purent rien faire pour délivrer quelqu'un, précisément parce qu'il n'y avait pas de repentance dans le coeur de la personne concernée. Le livre des Actes (8:9-11, 18-24) mentionne un incident important nous révélant le comportement des apôtres face à une personne qui avait pratiqué la magie.
Simon le magicien avait impressionné un grand nombre de gens et il exerçait sur eux une grande influence. Cependant, en voyant à l'oeuvre la puissance de Dieu, il se mit à croire, lui aussi. « Lorsqu'il vit que le Saint-Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent en disant: Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j'imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit. Mais Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent. Il n'y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton coeur n'est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton coeur te soit pardonnée, s'il est possible. .» (Actes 8:18-22)
Notez bien ce qui s'est alors réellement passé. Aucun ministère de délivrance n'a été pratiqué sur lui, comme cela aurait été fait automatiquement par certains prédicateurs actuels. Que fit l'apôtre Pierre? Il a exhorté Simon à se repentir, après lui avoir déclaré qu'il ne pouvait avoir aucune part dans ce ministère. Il s'agissait bien là d'un problème de droiture de coeur et non d'un problème de démons à confronter. La solution que l'apôtre Pierre lui a proposée était celle-ci: « Repens-toi donc de ta méchanceté et prie... » Il en a toujours été ainsi: pas de délivrance sans repentance.
Les démons peuvent nous tenter, mais pas nous forcer à pécher
Même dans le cas douteux d'Ananias et Saphira (Actes 5: 1 -10), que les prédicateurs actuels de la délivrance utilisent souvent pour prouver que des chrétiens peuvent être «démonisés» ou avoir en eux un démon, l'apôtre Pierre n'a pas effectué ce qu'ils feraient aujourd'hui. Il déclara à Ananias: « Pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-Esprit?» (v. 3) Selon eux, Satan serait entré en lui et aurait mis ensuite des mauvaises pensées dans son coeur. Mais ce n'est pas ce qui s'est produit. En réalité, Satan a seulement mis une mauvaise pensée dans le coeur d'Ananias. S'il en avait physiquement pris le contrôle, Ananias n'aurait pas été responsable.
Et pourtant, même en admettant cette possibilité, pourquoi l'apôtre Pierre poursuit-il en demandant à Ananias: «... Comment as-tu pu mettre dans ton coeur un pareil dessein?» (Actes 5:4). Pierre impute à Ananias la faute et non à Satan.
Ananias a d'abord eu lui-même de mauvaises pensées dans son propre coeur, puis il a conçu un plan pour tromper Dieu. Et c'est seulement ensuite que Satan a utilisé cette faille pour l'encourager à accomplir ce funeste dessein. Ananias pouvait résister à cette tentation du diable. Il a été mis devant ce choix. De toute évidence, il n'a pas résisté et a payé cher les conséquences de son péché. Le fait qu'il pouvait choisir prouve justement qu'il était maître de lui-même et non «démonisé» ou sous une «domination» démoniaque comme le suggèrent certains. De toute façon, Pierre n'a pas réglé ce problème en cherchant à chasser un démon de la vie d'Ananias. Ce récit montre de toute évidence que les démons peuvent nous tenter afin de nous pousser à pécher, mais ils ne peuvent en aucune manière nous forcer à le faire.
Tous les autres passages bibliques, que ce soit dans les Actes ou dans les Epîtres, révèlent une constante absolue: les apôtres n'ont jamais cherché à régler les cas, même les plus litigieux des chrétiens, en chassant des démons de leur vie. Les moyens qu'ils ont utilisés pour conduire les chrétiens sur le chemin de la victoire ont toujours été la repentance, la discipline, l'obéissance, la fidélité à la Parole de Dieu, la persévérance, la fermeté dans la foi, le pardon, la marche par l'Esprit, la nécessité de se revêtir de toutes les armes de Dieu.
Certes, bien des chrétiens ont été délivrés de certains problèmes, mais ils se figurent, à tort, avoir été délivrés de démons ayant habité en eux. Par ignorance, on peut donner une mauvaise interprétation de ce qui s'est passé. C'est pourquoi, il nous faut sans cesse examiner les Ecritures pour vérifier si ce que nous venons de vivre est vraiment conforme avec ce que la Bible enseigne.
Quelques-uns, par exemple, enseignent que puisque la Bible parle d'un esprit de timidité, toute délivrance de la timidité doit forcément passer par l'expulsion de cet esprit de timidité. Mais un examen sérieux du même passage dans 2 Timothée 1 :7, nous parle aussi d'un esprit de force, d'amour et de maîtrise de soi. Si certains prédicateurs interprètent la timidité comme un démon à chasser, et veulent être logiques avec eux-mêmes, ils devraient aussi demander aux trois bons esprits que nous venons de mentionner de venir habiter en eux.
L'erreur de ce raisonnement est évidente. L'amour et la maîtrise de soi sont des fruits de l'Esprit dans notre vie (Gal. 5:22-23). Ce sont donc des attitudes résultant de notre coopération avec le Saint-Esprit, et non des esprits.
Dans beaucoup de cas, le mot esprit s'applique à une attitude ou à une disposition d'esprit. David parle d'un esprit brisé (Ps. 51 :19); Paul désirait venir à Corinthe, non avec une verge, mais dans un esprit de douceur (1 Cor. 4:21). Pierre parle de la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible (1 Pierre 3:4).
Ainsi, à moins que le contexte ne montre clairement que nous sommes en présence d'un démon, il est évident que des expressions telles que: avoir un esprit hautain, un esprit de jalousie, un esprit de sommeil, etc., doivent être considérées comme des dispositions de coeur, des désirs ou passions de la chair (Gal. 5) et non comme des démons.
En confondant les oeuvres de la chair avec les démons, le chrétien peut ne jamais se sentir responsable de ses mauvaises actions et, par conséquent, ne jamais ressentir le besoin de s'en repentir, alors que la Bible montre, sans équivoque, la nécessité de la repentance et de l'abandon de ces choses. Le grand conflit dans la vie du chrétien n'est pas entre le Saint-Esprit et les démons, mais entre le Saint-Esprit et la chair.
Le péché et la responsabilité personnelle sont minimisés
Le danger de cette hérésie est l'enseignement sous-jacent qui, subtilement, ôte toute responsabilité personnelle pour la rejeter sur le diable. Neil Anderson, que nous avons déjà cité, écrit, toujours dans son même livre: « Il est essentiel que les chrétiens comprennent qu'ils sont vulnérables aux influences démoniaques. En effet, ceux qui affirment qu'un démon ne peut exercer sa domination sur une partie de la vie d'un croyant, nous laissent le choix entre deux hypothèses seulement pour expliquer les problèmes auxquels nous sommes confrontés: soit c'est nous qui sommes fautifs, soit c'est Dieu. Si nous nous tenons pour responsables, nous sombrons dans le désespoir parce que nous sommes incapables de mettre fin à certains comportements. » (1)
Incroyable! Anderson dit que nous n'avons pas à nous blâmer nous-mêmes pour nos passions ou certains de nos comportements. Devons-nous en conclure que nous ne pouvons pas nous corriger? La philosophie et la psychologie Freudiennes n'ont-elles pas exercé une influence néfaste sur notre culture, et maintenant même sur l'Eglise, en nous inculquant la pensée que nous sommes « des victimes » et non des responsables»? Satan peut nous séduire et chercher à nous influencer, mais nous sommes les seuls à devoir être blâmés lorsque nous péchons! Quand nous commettons un péché, c'est notre choix, et non celui de quelqu'un d'autre.
L'apôtre Jacques confirme ce que nous venons de dire, en ces termes: « Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort,, (Jacq. 1 :14-15).
Suite à l'entretien qu'il a eu avec une personne, Neil Anderson écrit encore: «Au fil des années, elle en était venue à croire les mensonges de Satan, à savoir qu'elle était elle-même responsable de ses ennuis et qu'elle n'avait aucune valeur aux yeux de Dieu ni de quiconque.» (2) Devons-nous en conclure, d'après ces paroles, qu'une personne peut avoir des excuses valables pour ne pas obéir à la Parole de Dieu? Est-ce qu'un chrétien peut prétendre être justifié devant Dieu pour ne pas pardonner, ne pas obéir, ne pas aimer, ne pas se repentir etc., sous prétexte que Satan l'a séduit?
Un tel raisonnement ressemble étrangement à celui d'Adam lorsqu'il rétorqua à Dieu: «La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé» (Gen. 3:12). Les prédicateurs de la délivrance, inconsciemment, permettent aux chrétiens d'avancer de telles excuses, qu'ils acceptent d'ailleurs bien volontiers, pour se justifier. Cette attitude explique, en partie, pourquoi l'Eglise est de plus en plus absorbée par un esprit égocentrique et, de ce fait, est devenue réticente à reconnaître son péché et ses erreurs.
Les ministères de délivrance enseignent que les démons peuvent nous manipuler ou nous forcer à pécher. En parlant ainsi, ils attribuent, sans le vouloir, plus de puissance à Satan qu'au sang de Christ. Il nous faut savoir qu'aucun démon ne peut nous forcer à pécher. Si un chrétien retourne à certains péchés de son ancienne vie, c'est à cause de la méchanceté de son coeur, c'est son propre choix et parce qu'il l'a bien voulu. Pécher ou abandonner son péché est une question de choix personnel (Jacq. 1 : 13-15; Mat. 15:18-20).
Ne pas confondre les oeuvres de la chair et les démons
Le pasteur bien connu Chuck Smith, des USA, nous fait part de réflexions pertinentes à ce sujet: -Qu'en est-il de ces expériences concernant des chrétiens dont on chasse soi-disant des démons? Qui sont ces voix qui parlent en se donnant des noms et qu'en est-il de toutes ces contorsions au soi et ces vomissements ? Je ne le sais pas! Je bénis le Seigneur de n'être pas engagé dans de telles pratiques non-scripturaires, je n'ai donc pas à les expliquer. J'ai remarqué que quelques-uns des noms de ces soi-disant démons nommés dans ces expériences sont: la convoitise, la haine, le mensonge, la gloutonnerie, l'envie, la crainte, la jalousie. Ces choses sont considérées dans les Ecritures comme étant des oeuvres de la chair que nous devons crucifier (Gal 5:19-21 ; Col. 3:8; Rom. 8:13), et non pas comme des démons à chasser. Pas une seule fois il ne nous est ordonné de chasser la chair. Il semble que toute cette histoire de démons ne soit qu'une échappatoire pour fuir notre responsabilité personnelle qui est de crucifier notre chair avec ses passions. »
«Certains préfèrent bien sûr adopter cette solution de facilité pour se débarrasser de leur nature charnelle, plutôt que d'accepter le processus douloureux de la crucifixion. Ils désirent tout simplement que l'on chasse leur chair, chose impossible et non biblique. » C'est là un moyen subtil pour eux d'échapper à la responsabilité de leurs propres actions charnelles. La grande confusion est qu'ils mettent sur le compte des démons ce qui provient de leur propre chair. Ils arrivent ainsi à cette fausse conclusion: «Comment puis-je être blâmé puisque c'est le diable qui me pousse à faire ces choses!»
« Dans la Parole de Dieu, il n'y a pas un seul passage qui nous montre Jésus, les apôtres ou les premiers chrétiens en train de chasser des démons de ceux qui sont nés de nouveau. Les oeuvres de la chair étaient reconnues comme telles, et des instructions précises étaient données pour y remédier. Mais à aucun endroit la Bible ne nous enseigne que nous devons exorciser la chair. »
« Les fruits amers de cette doctrine malsaine concernant la démonisation des chrétiens ont créé de profondes divisions dans le Corps de Christ. Ceux qui pratiquent ces «exorcismes» mettent plutôt l'accent sur la puissance de Satan qui attaque, que sur la puissance de Christ qui protège. Les démons deviennent d'ailleurs le centre de leurs conversations et de leurs enseignements, alors que Jésus-Christ seul devrait en être le centre. » (3)
Restons fermes dans la foi et réjouissons-nous de la réalité de la Parole de Dieu qui déclare: -Celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde» (1 Jean 4:4), et «Christ en nous, l'espérance de la gloire» (Col. 1 :27). Pour nous chrétiens, il nous est dit de résister au diable (et non de nous exorciser) et celui-ci fuira loin de nous (Jacq. 4:7). Gloire à Dieu pour la réalité de la présence du Saint-Esprit en nous!
Le chrétien peut cependant subir des «attaques extérieures» de l'ennemi
Quant au chrétien, la Bible nous révèle que Satan et ses démons demeurent pour lui des ennemis agissant de l'extérieur. Nous sommes dans un combat spirituel contre les forces sataniques qui cherchent des occasions favorables pour nous attaquer. L'exhortation divine est toujours de résister nous-mêmes à un ennemi extérieur, non à appeler quelqu'un pour nous exorciser (Jacq. 4:7; 1 Pierre 5:8-9). Il y a une grande différence entre être attaqué par un démon et être habité par celui-ci. La première attaque de l'ennemi vient de l'extérieur, tandis que, dans l'autre cas, l'ennemi exerce son influence de l'intérieur. C'est précisément l'amalgame de ces réalités qui a conduit certains prédicateurs à croire qu'un chrétien pouvait être « démonisé (habité par un démon).
Jésus a résisté à Satan en lui citant les Ecritures (Mat. 4). Nous aussi, nous devons utiliser la Parole de Dieu pour résister au diable et à ses démons, en demeurant fermes dans la foi (1 Pierre 5:8-9). C'est alors que le bouclier de la foi éteindra tous les traits enflammés du malin (Eph. 6:16).
L'exemple de l'écharde de l'apôtre Paul nous montre que les chrétiens aussi peuvent subir des attaques extérieures de l'ennemi, mais sans être sous sa domination. Cette écharde provenait d'un ange de Satan pour le souffleter (2 Cor. 12:7). Paul a prié à trois reprises que le Seigneur veuille l'éloigner de lui, mais cela lui a été refusé et Dieu lui a déclaré que sa grâce lui était pleinement suffisante. L'attaque venait donc de l'extérieur, et il est important de préciser que Paul ne chercha pas à en être délivré par l'exorcisme.
Quelles sont alors les leçons indispensables que chaque chrétien doit apprendre des attaques de l'ennemi à travers l'écharde de Paul ?
a) La Bible ne précise pas exactement la nature de cette écharde, mais plutôt son origine. L'écharde demeure imprécise afin que tous les chrétiens, dans leur combat spirituel, appliquent personnellement à leur vie les leçons spirituelles découlant de ce récit.
b) Celle-ci était attribuée à une attaque démoniaque venant de l'extérieur, permise et cependant contrôlée par Dieu (Job 2: 1). Satan ne peut pas agir contre un vrai chrétien sans la permission divine, et « Dieu qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de nos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter.» (1 Cor. 10: 13)
c) Cette écharde avait pour but d'empêcher l'apôtre Paul de s'enorgueillir à cause des révélations exceptionnelles qu'il avait reçues. Le Seigneur sait comment équilibrer notre vie. Si nous n'avions que des bénédictions, nous pourrions devenir orgueilleux. C'est la raison pour laquelle les épreuves nous sont nécessaires. L'expérience extraordinaire de Paul dans le ciel aurait pu ruiner son ministère sur la terre. Ainsi, le Seigneur, dans sa bonté, a permis à Satan de le souffleter afin de le garder humble.
d) Souvent, lorsque le Seigneur répond par un refus à une prière sincère, quelque chose de bien meilleur est accordé.
e) Elle a rendu Paul encore plus dépendant de son Seigneur et, par conséquent, plus fort pour accomplir sa volonté. Elle n'était pas un obstacle pour sa vie spirituelle, comme il l'avait pensé, mais une occasion pour Le glorifier davantage dans son ministère.
f) La grâce de Dieu est ce qu'il a préparé pour pourvoir à chacun de nos besoins, et juste au moment où cela nous est le plus nécessaire.
Ainsi, la «grâce» accordée à Paul dans son épreuve était la présence du Seigneur, son soutien fidèle et sa puissance toujours disponible. C'est encore aujourd'hui le secours céleste accordé à tout chrétien qui crie à Dieu dans sa faiblesse extrême. Cette « grâce » sera communiquée à tous ceux qui sont décidés à rester fermes et fidèles dans le combat de la foi, quelles que soient les oppositions de l'adversaire. Plus notre faiblesse, nos épreuves et nos tribulations sont grandes, plus la grâce de Dieu et le secours divin nous seront accordés proportionnellement pour accomplir sa volonté. Ce qu'il nous donne est toujours suffisant pour vivre chaque jour notre vie chrétienne, pour oeuvrer à son service et pour endurer les souffrances qui en découlent. Tant que nous rechercherons sincèrement sa face, le Seigneur nous donnera force et consolation divines.
Avec l'apôtre Paul, nous pourrons alors affirmer avec conviction: ,C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (2 Cor. 12: 10). C'est lorsque nous sommes conscients de notre propre faiblesse que nous comptons le plus sur la puissance de Dieu, et que nous sommes vraiment forts. Notre faiblesse sera notre force afin que toute la gloire revienne uniquement à notre Sauveur.
Notre Dieu est souverain. Il peut même utiliser les «attaques» du malin pour fortifier notre foi et nous rendre plus efficaces à son service. Gloire à notre Tout-Puissant Rédempteur!
Samuel et Dorothée Hatzakortzian Extrait de « Le combat spirituel» (avec l'aimable autorisation des auteurs)
La Bonne Nouvelle No 1 /2002
1 Neil Anderson. Le Libérateur, p. 174.
2 Neil Anderson. Le Libérateur, p. 149.
3 Pasteur Chuck Smith, The Answer For today, vol.1, pp. 36-37.