Le mystère de l'iniquité et l'enlèvement
Dans son écrit relatif à l'apparition de l'Antichrist et au dernier empire, l'apôtre Paul utilise l'expression «le mystère de l'iniquité» pour décrire une personnalité dont la puissance aura des effets funestes pour le monde entier. L'expression «mystère de l'iniquité» parle d'une chose cachée, non évidente. Sa révélation finale ne se fera qu'après l'enlèvement de l'élément qui retient encore. Mais déjà, nous entrevoyons le début du «mystère de l'iniquité~».
Qui ou quel est le «mystère de l'iniquité»?
Nous trouvons cette expression en 2 Thessaloniciens 2, 7: ,Car le mystère de l'iniquité agit déjà; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu.»
L'apôtre Paul indique donc clairement que ce «mystère de l'iniquité» opérait déjà voici pratiquement 2000 ans. Considérons maintenant le cadre dans lequel ce mystère de l'iniquité» se manifestera: «Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j'étais encore chez vous? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement. L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont Pris plaisir à l'injustice, soient condamnés» (2 Thess. 2, 3-12).
Nous voyons dans ces versets que le «mystère de l'iniquité», l'esprit de l'Antichrist, agissait déjà au commencement de l'Eglise. Pourquoi? Parce qu'il était le produit de Satan, le* grand adversaire de Dieu, «qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore ... » Ici aussi, il est implicitement question de l'enlèvement de l'Eglise: «il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu». De même, sera révélée la véritable identité de l'Antichrist, «l'impie», laquelle sera suivie de sa défaite, non pas en un combat direct, mais simplement «par l'éclat de son avènement (de Jésus) ».
La grande tromperie
Si je devais choisir un mot-clé pour ces quelques versets, je retiendrais «tromperie». Alors que l'Eglise est encore sur cette terre, l'activité de l'esprit de l'Antichrist bat son plein. L'homme de péché, qui reçoit sa puissance de Satan, produit «toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers» dans l'intention de séduire tous ceux qui «qui n'ont pas cru à la vérité» («ceux qui n'ont pas reçu l'amour de la vérité» version Darby). Même s'il n'est pas encore physiquement sur la scène, la séduction par son esprit est déjà fort avancée à tous les niveaux.
L'attente de l'enlèvement non pas celle du «jour du Seigneur»
Il faut savoir que les premiers chrétiens déjà, au temps de l'apôtre Paul, attendaient la venue du Seigneur. Il y avait cependant un malentendu concernant la venue du Seigneur et l'enlèvement.
Manifestement, quelqu'un prédisait, écrivait des lettres et répandait des bruits selon lesquels «le jour du Seigneur était déjà là» (2 Thess. 2, 2). C'est ainsi qu'il y eut de la confusion chez ces croyants. D'où l'écrit de l'apôtre sur l'enlèvement en 1 Thessaloniciens 4, 16-18. Oui, voici que quelqu'un s'était mis à enseigner que «le jour du Seigneur était déjà là»! Et Paul de déclarer que cette nouvelle ne venait pas de lui. Son grand souci à ce sujet s'exprime dans les deux versets suivants: «Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque Parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là» (2 Thess. 2, 1-2).
Paul continue en énumérant les événements qui se succéderont. Tout d'abord, il faut que l'élément qui empêche, l'Eglise de Jésus-Christ, soit retiré. Seul l'enlèvement de l'Eglise s'accompagnant du départ de l'Esprit Saint rendra possible la manifestation de l'Antichrist. Mais même sous la domination de l'Antichrist, des âmes viendront à la foi en Jésus-Christ.
L'enlèvement du Consolateur
On pourrait peut-être poser cette question: «Comment des gens pourront-ils être sauvés, si l'Esprit Saint s'en est allé?» Une question qui se justifie.
Nous y répondrons par une autre question: «Quand l'Esprit Saint est-Il venu?» Le Seigneur Jésus déclare en Jean 14, 16-18: «Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit Point et ne le connaît Point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. » Ce passage biblique nous montre la mission de l'Esprit Saint comme «consolateur». Le sens en est qu'à l'enlèvement de l'Esprit Saint comme Consolateur avec l'Eglise, la consolation cessera. Ceux qui, après l'enlèvement, croiront en Jésus-Christ, donc pendant la grande tribulation, n'auront plus la consolation qui se trouve dans l'espoir d'un enlèvement.
Cela semble évident, puisque les masses qui resteront en arrière après l'enlèvement, refuseront toujours de remettre leur vie à Jésus-Christ; au contraire: elles continueront leur vie dans la chair sur cette terre-ci.
Mais ceux qui, pendant la grande tribulation, se convertiront à Jésus, devront payer de leur vie.
Remarquons que le Seigneur Jésus déclare nettement en Jean 14, 18: «Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. » Cela confirme la parfaite unité appelée Trinité: une doctrine fermement ancrée dans l'Ecriture Sainte. Jésus s'en est allé, mais Il est revenu dans la personne de l'Esprit Saint; d'où ces mots: «... je viendrai à vous». La pleine manifestation de l'actuelle connaissance relativement au mystère de la Trinité a alors été révélée: «En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et que je suis en vous» (Jean 14, 20).
Le «jour du Seigneur»
Après l'enlèvement de l'Eglise simultanément avec celui du Consolateur, l'Esprit Saint, il se produira ceci qui nous est révélé en 2 Thessaloniciens 2, 8: «Et alors paraîtra l'impie. »
La dernière confrontation définitive entre la lumière et les ténèbres aura lieu. Le résultat final sera le «jour du Seigneur»; Jésus-Christ paraîtra avec puissance et en gloire pour en finir avec l'Antichrist: «... que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il écrasera par l'éclat de son avènement» (v. 8).
L'évangile dépourvu de consolation
Il y a en conséquence le faux évangile annoncé actuellement par la théologie moderne et qui nie le retour de Jésus, qui peut se produire à tout moment: au fond, un évangile qui n'apporte aucune consolation.
Un court article dû à un certain Frank Pilkington et paru dans le journal «The Scotsman» montre l'ampleur de la confusion:
Elevé dans la foi catholique dès ma naissance, imaginez combien il m'était difficile de comprendre et d'accepter mon don de médium.
On a toujours fait croire aux chrétiens que Dieu est au-dessus de nous et que le diable attend à tout instant de pouvoir nous séduire. Ma conviction profonde est qu'on peut retenir ces deux êtres, et que, par la découverte de notre propre moi ainsi que par l'apprentissage de nos motivations, nous pouvons faire un choix net entre le bien et le mal. Nous pouvons donc déterminer notre propre chemin spirituel.
Malheureusement, de tels propos confus sont pris au sérieux et nombreux sont ceux qui succombent à un spiritisme teinté de christianisme.
La puissante erreur
L'Ecriture nous informe très précisément sur les voies et les instruments que Satan utilise pour l'établissement de son royaume sur la terre. Il est étonnant de constater que le plan hautement surprenant du diable pour séduire, non seulement reçoit le feu vert de Dieu, mais qu'il est aussi scellé par cette parole: «Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d'égarement Pour qu'ils croient au mensonge» (2 Thess. 2, 11).
En résumé: Le véritable Evangile est prêché pour amener des âmes à Jésus et les préparer «à l'enlèvement sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs» (1 Thess. 4, 17). Mais parallèlement à cela, le «jour du Seigneur» se prépare par le maître-plan satanique de séduction, avec la permission de Dieu:
«... afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés» (2 Thess. 2, 12). Le sommet de cette séduction, qui ne cesse de croître, sera atteint grâce à l'aide de la religion: le «mystère de l'iniquité».
Le Jour du Seigneur» (non pas l'enlèvement, mais le réel retour de Jésus sur le mont des Oliviers) ne peut pas avoir lieu maintenant, puisque l'Antichrist n'est pas encore apparu. Et celui-ci ne peut toujours pas se révéler du fait que l'Eglise n'est pas encore enlevée. Il sera impossible à la puissance des ténèbres de manifester toute sa grandeur tant que l'Eglise du Seigneur sera sur la terre. La raison en est la présence de Dieu, par le Saint Esprit, qui habite dans l'Assemblée ainsi que dans le coeur de chaque véritable enfant de Dieu.
ARNO FROESE
Nouvelles d'Israël Juin 2000