Le regard de la Bible sur l'homosexualité

 

Quand il prend la plume, c'est avec passion! Paul Dubuis nous livre ici un article dont il a le secret Un regard inspiré de la Bible qui en dérangera plus d'un. Un regard qui tranche face à l'indifférence flasque et mollachue qui prévaut aujourd'hui à l'égard d'un comportement banalisé. A lire.

Mon texte est de commande. Mon mandat ici se limite à dresser un aperçu de ce que dit la Bible sur un sujet hautement explosif (1)... Je n'entrerai donc pas en considération au sujet du légitime accueil des homosexuels dans l'Eglise, de l'attention et de l'écoute auxquelles ils ont droit en vue de leur libération, tout comme on l'accorde à-n'importe quelle personne au comportement déviant. Paul a largement démontré que toute l'humanité est sous la puissance du péché qui conduit les uns et les autres à des actes de désobéissance, voulus ou involontaires. A ses yeux, il n'y a pas de comportements plus fautifs que d'autres et qui seraient plus répréhensibles.

Il faut laisser au monde pharisaïque le soin d'établir des degrés dans l'échelle de la moralité... Le péché sexuel est péché, mais pourquoi le déclarerait-on plus grave que l'alcoolisme, ou que l'égoïsme, ou que l'accaparement des richesses? Pour chacun de ceux-là, on pourrait tout aussi bien se livrer à la même recension que celle qui suit.

Toute l'Ecriture, unanimement, réprouve l'homosexualité ... (2) Le comportement homosexuel est un péché. Si on veut en guérir, il faut poser le diagnostic sans complaisance. A Sodome et à Gomorrhe, qu'il aimerait bien sauver, Dieu annonce leur solennel jugement: «Les gens de Sodome étaient fort mauvais et pêcheurs envers l'Eternel... L'Eternel dit: le cri contre Sodome et Gomorrhe s'est accru, et leur péché est énorme» (Genèse 18,20). Et Jude, qui se fait l'écho de cette vieille histoire, est plus explicite encore: «Ils se livrèrent à la débauche et recherchèrent des unions contre nature» (Jude 7). A la porte de Lot, les Sodomites réclament de faire sortir les hôtes «pour que nous les connaissions»: gentil euphémisme! La situation de Lot devient intenable. Il se sait lié par le devoir d'hospitalité. Plutôt que de livrer ses hôtes aux violences sexuelles de la population excitée, il va jusqu'à offrir ses propres filles...

Sodome va au feu. Elle est jugée précisément pour son comportement dénaturé. Affirmation qui nous vaudra peut-être l'accusation apparemment vertueuse de faire partie des gens sans amour, qui défigurent l'Evangile de la grâce, qui ne comprennent pas que le Dieu de l'Ancien Testament a bien changé...

 

Ils en disent...

«Les homosexuels ne sont pas des êtres à part dans l'humanité, ils n'ont pas un problème sexuel essentiellement différent de celui des autres hommes, de celui des célibataires, des veufs ou des gens mariés. Pour tous c'est le même problème, c'est celui de l'obéissance absolue au plan de Dieu ... » (Dr Paul Tournier)

 

Ils en disent...

«Au coeur de la condition de l'homosexuel se trouvent une profonde solitude, le désir naturel et humain d'un amour partagé, la recherche de l'identité et la soif de plénitude. Si les homosexuels ne peuvent pas trouver réponse à ces besoins dans la «famille» de l'Eglise locale, nous n'avons pas le droit d'utiliser cette appellation». (John Stott)

 

Or la loi de Moïse est claire: «Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme; c'est une horrible pratique» (Lévitique 12,22). Le texte qui suit dénonce les rapports sexuels d'une femme avec une bête «sous peine de mort» et conclut: «c'est une confusion». Or Dieu, qui a voulu la différenciation des espèces, un ordre créationnel dans la différence, a horreur de la confusion et du mélange. Ils amènent la malédiction sur le pays tout entier qui «vomit ses habitants»...

 

Pour le Nouveau Testament, l'homosexualité est une infamie, un «déshonneur du corps». L'institution du mariage (Genèse 2,24; Matthieu 19, 4-6) délimite le cadre des relations sexuelles vécues selon Dieu. Hors de ce cadre, elles sont unilatéralement déclarées illicites. Curieusement, le Nouveau Testament réserve autant de lignes à traiter de la déviance homosexuelle qu'à décrire les fondements du mariage! Le texte classique est Romains 1, 18-26: «Les femmes ont remplacé les relations naturelles par des actes contre nature... les hommes commettent l'infamie homme avec homme ... »

Il faut vraiment consentir à un violent effort intellectuel pour ne pas découvrir ici une claire condamnation de l'homosexualité. Le texte n'appelle guère de commentaires sinon celui qui soulignerait l'expression «Dieu les a livrés», qui revient trois fois. Dieu a livré les lesbiennes et les homosexuels, mais sans jamais oublier sa grâce... il a suspendu son jugement plutôt que de les détruire. Il les a laissés gravir des niveaux croissants d'immoralité. De sorte qu'ils reçoivent «en eux-mêmes le salaire que mérite leur égarement» (27). Pour qu'ils reçoivent aussi la possibilité d'une providentielle repentance.

 

Ils en disent...

«Le droit au mariage est garanti... La liberté de choisir une autre forme de vie en commun est reconnue.»

(Constitution du Canton de Neuchâtel 2000)

 

Dans sa première épître aux Corinthiens (6, 9-11), Paul reste absolument ferme. «Ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les dépravés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les accapareurs n'hériteront le Royaume de Dieu». Les homosexuels, comme les autres pécheurs ici nommés, n'hériteront pas le Royaume de Dieu s'ils persévèrent dans leur tendance et leur péché sans chercher de toutes leurs forces une délivrance. Car écoutez la suite, elle est magnifique: «C'est ce que vous étiez - au passé! - certains d'entre-vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l'Esprit de notre Dieu» (v.10).

 

Ainsi dans l'Eglise les cupides ne sont pas restés des avares endurcis. Les alcooliques ont expérimenté la plénitude du Saint-Esprit. Les homosexuels ne sont pas restés prisonniers de leurs sens. Ils ont connu une délivrance, une guérison, une restauration! C'est ça la norme.

Certains ont été transformés par une puissance surnaturelle. D'autres ont vécu un processus de guérison intérieure. D'autres encore ont eu recours à l'aide professionnelle d'un psychiatre pour restructurer leur personnalité. D'autres, toujours, ont lutté - et le feront peut-être toute leur vie - pour résister à leur penchant (3), pour se relever quand même de leurs chutes.

 

Ils en disent...

«Le fait d'être homosexuel ne constitue pas un empêchement à l'exercice du ministère pastoral.»

(Eglise réformée bernoise)

 

Si, d'abord, ils ont été aimés, alors ils seront réellement aides. Aimés, avec le secours viril et tendre du Père, aimés encore. Nous avons donc à transmettre la conviction que Dieu veut le rétablissement des homosexuels, si difficile soit-il. A croire pour eux que l'Esprit de Jésus peut faire surgir dans l'Eglise un charisme de guérison par lequel il entreprendra un remaniement profond de leur personne et de leur comportement.

 

Nous vivons dans un temps d'euphorie générale où l'idéologie de la jouissance sexuelle sans entrave éclabousse jusqu'à nos familles (4). Dès lors nos positions évangéliques pourraient bien nous rendre moins aimables aux yeux des «accornmodateurs», des Ecritures... Nous supporterons facilement leur mésestime si nous devions apprendre que notre propos a suscité en l'un de nos lecteurs l'irruption d'une irrésistible espérance.

 

PS: «Les homosexuels néerlandais pourront se marier et adopter des enfants» («Le Monde» du 15 septembre 2000). Avec l'invasion du monde artistique et festif par les Gay Parades associées à des fêtes monstres, les Gay Pride (traduction: «fiers de l'être»), il est certain que le maintien ferme des normes divines va nous demander à l'avenir des tonnes de courage.

Paul Dubuis

Source: Inconnue


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1 Pour une étude solide, voir Leanne Payne, «L'image brisée», Ed. Trobisch.

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2 Certains théologiens, préoccupés d'être de leur temps, manient l'arme de la contextualisation. Selon eux, la Bible ne condamnerait nullement l'homosexualité en tant que telle mais plutôt son association à des cultes idolâtres

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3 La tentation n'est pas le péché brûler n'est pas pécher.

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4 Il conviendrait absolument d'instruire nos enfants de ces réalités, en même temps que de leur faire découvrir la beauté de l'amour conjugal fidèle. Ceci à l'heure où le fait homosexuel envahit de plus en plus l'écran, la littérature et... l'enseignement scolaire bientôt.