La présence du Dieu Eternel à la fin des temps

 

«Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle,- car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait des oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle dit haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse: Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots: Une .fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car noire Dieu est aussi un feu dévorant» (Hé. 12, 25-29).

 

Nous vivons à la fin des temps où l'éternité commence à entrer dans notre temps. Dans notre texte d'Hébreux 12, il est parlé de la présence du Dieu éternel et immuable dans le temporel. Je dirai que dans toute l'histoire du monde, Dieu est présent. Nous lisons dans Actes 17, 28: «... car en lui nous avons la vie, le mouvement et l'être». Dieu est présent. Il étend Ses regards sur toute la terre (2 Ch. 16, 9). Nul ne peut se cacher devant le Dieu omniprésent. David met l'accent sur cette réalité lorsqu'il dit, dans le Psaume 139, 7-8: «OÙ irais-je loin de Ion esprit, et où fuirais-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es,- si je me couche ait séjour des morts t'y voilà». Et, au verset 2 de ce même Psaume, il dit: « Tu pénètres de loin ma pensée».

 

Dieu est aussi présent en tant que Créateur. Même si certains hommes n'ont jamais entendu parler de l'Evangile, ils peuvent reconnaître la proximité de Dieu. La lettre aux Romains est formelle. Nul homme ne pourra avancer une excuse. Aucun païen ne pourra dire: «Je ne savais rien de Dieu». Nous lisons dans Romains 1, 19-20: «... car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables».

 

Il est cependant merveilleux de savoir que Dieu, l'Eternel, le Créateur, est particulièrement proche des vrais enfants de Dieu! Il est venu jusqu'à nous en la personne du Seigneur Jésus-Christ: «Personne n'a jamais vit Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître» (Jean 1, 18). Paul, inspiré par le Saint-Esprit, le dit plus clairement encore dans sa lettre à Timothée: «Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand celui qui a été manifesté en la chair» ( 1 Ti. 3, 16). En d'autres termes: l'Eternel, l'Inaccessible à cause du fossé infranchissable entre Lui et nous, Celui que nous ne pouvons ni saisir ni comprendre, S'est approché de nous en Jésus-Christ. Quel bonheur pour celui qui peut affirmer qu'il est un enfant de Dieu! Il sait alors qu'il est proche de Dieu. Ce n'est plus une proximité dans le sens global dont nous avons parlé plus haut, mais c'est personnel:

 

D'abord, il est proche de Dieu par le sang de Jésus-Christ: «Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ» (Ep. 2, 13). Le sang de Christ, qui nous a purifié de tout péché, nous a permis d'entrer dans le sanctuaire.

 

En second lieu, un enfant de Dieu est proche du Seigneur, parce qu'il a passé par le voile déchiré. Nous savons, en effet que le voile qui séparait les choses saintes du sanctuaire était toujours fermé. Seul le grand sacrificateur avait le droit, une fois par an - non sans le sang des animaux sacrifiés - d'ouvrir le voile et d'entrer dans le sanctuaire. Lorsque Jésus mourut, nous lisons: «Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas» (Mt. 27, 5 1). Le voile a été enlevé! Il est dit dans Hébreux 10, 19-20: «Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire parla route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair ... ».

 

Troisièmement, en tant qu'enfant de Dieu, nous sommes - et l'apôtre Paul exprime ce que nous ne saurions expliquer - si près de Dieu (non du point de vue de toute l'histoire humaine, mais du point de vue de l'histoire du salut) que, par la mort de notre ancienne vie, nous sommes cachés en Dieu: «Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu» (Col. 3, 3). Du point de vue de l'histoire, c'est-à-dire de tout ce qui concerne les hommes et le monde, on peut dire qu'en Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être. Mais, du point de vue de l'histoire du salut, l'enfant de Dieu a une relation particulièrement profonde avec l'Eternel et peut s'écrier: «Abba, Père»! Du point de vue prophétique, et c'est le côté fascinant, Dieu pénètre de plus en plus dans ce qui est terrestre. Tout ce que nous voyons aujourd'hui - toutes les absurdités, aussi par rapport à Israël contre lequel le monde s'acharne avec un antisémitisme presque hystérique - est dû à l'effort désespéré de l'humanité pour échapper au changement que le Dieu immuable est en train d'effectuer. C'est ce que Hébreux 12, 26-27 nous fait comprendre: «... dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait la promesse: Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mois: une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées ... afin que les choses inébranlables subsistent». Je le répète: Toute la rébellion, toute l'indignation de notre temps est finalement un non désespéré du monde à l'action du Dieu éternel. On réalise que quelque chose d'inévitable se prépare.

Le conflit d'Israël n'est pas uniquement un conflit entre la lumière et les ténèbres ou, en termes bibliques, entre Ismaël et Isaac ou Israël et les nations, mais c'est un conflit dont les racines sont plus profondes encore: c'est un conflit entre l'éternité et le temporel. Les terribles tensions de notre temps résident dans le fait que le Dieu éternel pénètre, par Jésus-Christ, en Israël dans le temporel afin de tout transformer. «Voici, je fais toutes choses nouvelles» est de toute actualité. Hébreux 12, 25-29 est une puissante affirmation pour nous qui croyons. C'est pourquoi: «Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle». En effet, Dieu parle aujourd'hui! Seulement, Il ne parle pas comme étant sur la terre, Il parle du haut du ciel au travers d'Israël: «... Car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait des oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux» (v. 25).

Mais, que dit Dieu, du haut des cieux, par Israël et par Jérusalem? «... dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a .fait cette promesse: Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel». Ce «une fois encore», n'est autre que l'annonce du Roi éternel que Dieu est en train d'établir. Le verset 28 nous révèle que les enfants de Dieu n'ont rien à craindre: «C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte». De ce fait, il est extrêmement important que nous qui croyons, nous soyons détachés de tout ce qui est temporel, de tout ce qui passe, puisque nous sommes destinés à un royaume inébranlable. Il faut être libéré de tout afin de pouvoir dire à chaque instant: «Je suis en route pour la maison - me voici, Seigneur».

 

Les événements qui se déroulent actuellement dans le monde ne pourront être stoppés. Le danger de guerre général et la crise en Israël ne disparaîtront pas, au contraire. C'est le signe de l'apparition de Dieu à la fin des temps, qui aura son point culminant dans le retour visible et glorieux du Seigneur Jésus-Christ. Il est intéressant de constater que le prophète Aggée parle exactement comme l'auteur de la lettre aux Hébreux: «Car, ainsi dit l'Eternel des armées: Encore une fois, ce sera dans peu de temps, et j'ébranlerai les cieux et la terre, et la mer et la terre sèche: et j'ébranlerai toutes les nations» (Ag. 2, 6-7a; vers. Darby). Et voici l'extraordinaire: «Et ensuite viendra le meilleur pour toutes les nations» (v.7b; trad. all.). Qu'est-ce, le meilleur? C'est la venue de Jésus-Christ!

 

A présent, si tout ce qui est temporel est ébranlé, et que le chaos devient insupportable, le meilleur viendra bientôt pour toutes les nations. En poursuivant ces proclamations divines, le prophète ajoute quelque chose qui, apparemment, n'a aucun rapport avec ce qui vient d'être dit: «Le meilleur viendra pour toutes les nations (trad. all.) et je remplirai de gloire cette maison, dit l'Eternel des armées. L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Eternel des armées. La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l'Eternel des armées» (v. 7-9). Il est évident que le temps présent commence à être englouti par l'éternité - le meilleur viendra pour toutes les nations, c'est-à-dire Jésus-Christ. Pourquoi alors est-il parlé dans le même verset de la gloire de la maison de l'Eternel? Si nous considérons que le Seigneur «ébranlera le ciel et la terre», nous voyons, par l'augmentation des jugements et la perplexité qu'ils entraînent, les conséquences négatives de cette affirmation. Mais en même temps, pour nous, les enfants de Dieu, le résultat est positif. Alors que l'humanité cherche à échapper à Dieu, nous, au contraire, nous avons notre refuge en Lui. Nous sommes cachés en Jésus-Christ. L'apostasie et les ténèbres augmentent, mais nous, nous allons de clarté en clarté. Est-ce votre propre expérience?

 

Mais, revenons à notre question: pourquoi, par rapport à Son retour, le Seigneur parle-t-Il, d'une part, des choses qu'Il ébranlera et, d'autre part, de Sa maison qu'Il remplira de gloire? Au temps d'Aggée, c'était compréhensible, car Israël allait revenir de son exil. Le temple devait être reconstruit. Le Seigneur Lui-même encouragea Son peuple à reconstruire Sa maison en soulignant de ne pas se soucier de l'argent: «L'argent et l'or sont à moi». Cependant, dans le texte cité plus haut, le Seigneur va plus loin, donnant ainsi une signification plus profonde à Sa déclaration. Il ne dit pas simplement: «Je remplirai de gloire cette maison», mais: «La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l'Eternel des armées; et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l'Eternel des armées» (Aggée 2, 9). Nous percevons ici quelque chose de la nature de Dieu et de ce qu'Il veut faire aujourd'hui. Or, quelle est Sa volonté pour la fin des temps? Le jugement? Loin de là! Dieu désire faire connaître Sa gloire! Et, selon Hébreux 1, 3, nous savons que Jésus-Christ est le reflet de la gloire de Dieu. Or, ce reflet de la gloire de Dieu est l'ensemble de toutes les caractéristiques de Dieu, de tout ce qu'Il est Lui-même: Miséricorde, amour, patience, riche en bonté et souverain. Combien Il désire nous faire connaître tout ce qu'Il est! C'est pourquoi Il dit: «Le meilleur de toutes les nations viendra, et la gloire de cette maison sera plus grande que celle de la première».

Revenons un peu en arrière dans l'histoire. Quand le Seigneur est venu la première fois, il n'y avait pas de maison pour l'accueillir. Nous chantons avec beaucoup d'entrain «Voici Noël, ô douce nuit», cependant, notre Sauveur naquit dans une étable à défaut d'une maison convenable, selon ce qui est écrit dans Luc 2, 7: «... parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. Quelle tragédie! Nous avons contemplé sa gloire ... et les siens ne l'ont point reçue» (Jn. 1, 14 et 11). Le Seigneur Jésus, venu sur la terre pour faire connaître Sa gloire, a dû naître dans une étable. Une fois adulte, Il devait dire: «Le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête».

 

Et, finalement, Il a donné Sa propre vie pour ôter notre péché. Or, avant de quitter Ses disciples, Il avait parlé d'un revoir et - d'une maison. C'était lors de Sa dernière rencontre avec les disciples, avant d'aller à Golgotha. Il leur avait dit: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi» (Jn. 14, 1-3). Quel contraste: Alors que les hommes n'avaient pas de place ici-bas pour Lui, le Fils de Dieu Lui-même, le Meilleur pour toutes les nations et pour Israël, recevra dans Sa maison tous ceux qu'Il aura sauvé. «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père».

 

L'homme régénéré possède non seulement une demeure dans le ciel, mais il est lui-même une maison de Dieu! Dieu voulait à tout prix faire connaître Sa gloire. C'est ainsi qu'Il a donné Son Fils, qu'Il S'est donné Lui-même. On n'insistera jamais assez sur ce fait. La gloire de Dieu, c'est l'Agneau crucifié, c'est Jésus-Christ qui a donné Sa vie pour nous afin d'ôter notre péché. C'est à Golgotha qu'Il a frayé le chemin pour que Dieu vienne habiter dans le coeur de l'homme. «... et nous ferons notre demeure chez lui» (Jn. 14, 23b). Par conséquent si, depuis Golgotha et depuis Pentecôte, le Seigneur est en train de bâtir sur la terre Sa maison spirituelle dans laquelle Il veut habiter, c'est nous qu'Il a choisi pour être cette maison, nous qui aimons Jésus et qui Le suivons de tout notre coeur. Nous lisons dans 1 Pierre 2, 5: «Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle». Ephésiens 2, 19-22 y fait aussi allusion: «Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors, mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui, tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit» (cp. 1 Ti. 3, 15).

 

A présent, nous avons la grande responsabilité, en vue du retour du Seigneur, d'achever cette maison! A ce sujet, 2 Corinthiens 6, 16 déclare catégoriquement: «Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux, je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple».

 

Le fait que nous sommes le temple de Dieu ne doit cependant pas être mélangé avec le peuple d'Israël. Le Seigneur - je le dis avec un saint respect - a effectué un changement pour un temps limité. Dieu habitait dans le temple de Jérusalem, au milieu de Son peuple. Il était présent dans la nuée. Mais, le moment vint où cette gloire de Dieu, la présence de Dieu, se retira d'Israël, le temple, construit en pierre, fut détruit. C'est le temple spirituel, invisible, qui commença alors à être formé sur la terre: l'Eglise de Jésus-Christ. Or, quand ce temple, qui est en même temps le temple du Saint-Esprit, le corps de Christ et l'épouse, sera terminé, il sera enlevé au ciel (Ap. 21, 22). Alors commencera la construction de la maison terrestre de Dieu à Jérusalem en vue de la gloire du Seigneur qui sortira de Son temple spirituel. Cela signifie que, avant de manifester Sa gloire dans le nouveau temple de Jérusalem, le Seigneur désire remplir de Sa gloire le coeur de Ses enfants qui représentent le, temple spirituel.

 

Afin de mieux comprendre ces choses, jetons un coup d'oeil sur le passé. Lorsque Salomon, construisit son temple, il est dit dans 2 Chroniques 7, 1.- «Lorsque Salomon eut achevé de prier, le feu descendit du ciel et consuma l'holocauste et les sacrifices, et la gloire de l'Eternel remplit la maison. Les sacrificateurs ne pouvaient entrer dans la maison de l'Eternel, car la gloire de l'Éternel remplissait la maison, de l'Eternel» (v. 2). On pourrait croire que le Seigneur était descendu définitivement vers Son peuple. Cependant ce n'était que passagèrement. Pourquoi n'est-Il pas resté avec Israël? Parce que la délivrance et le temple spirituel manquaient encore! Dieu voulait toucher les coeurs. Par rapport à ces choses, une question très importante se pose: Qu'en sera-t-il lorsque le Seigneur Jésus reviendra en puissance et en gloire, accompagné de tous les saints - son temple spirituel - et que - nous paraîtrons avec Lui dans la gloire? Ezéchiel donne une réponse très claire à ce sujet: «Il me conduisit à la porte qui était du côté de l'orient. Et voici, la gloire du Dieu d'Israël s'avançait de l'orient. Sa voix était pareille au bruit des grandes eaux, et la terre resplendissait de sa gloire. Cette vision était semblable à celle que j'avais eue lorsque j'étais venu pour détruire la ville» (Ez. 43, 1-3). Au moment où la détresse était à son comble où Jérusalem devait être détruite, le Seigneur arrivait.

Quand, dans nos vies, la mesure de notre affliction, est pleine, le Seigneur intervient! Ezéchiel continue: «La gloire de l'Eternel entra, dans la maison par la porte qui était du côté de l'orient. Alors l'Esprit m'enleva et me transporta dans le parvis intérieur. Et voici, la gloire de l'Eternel remplissait la maison» (v. 4-5). Concernant le temple de Salomon, dans 1 Chroniques 2, 7, il s'agit du passé. Le texte d'Ezéchiel, par contre, parle des choses à venir. ta gloire resplendissante du Seigneur viendra avec puissance et remplira toute la maison de Dieu. Quelle est alors la différence entre la gloire de l'Eternel dans le temple de Salomon peu Où Dieu s'approche de son peuple et celle dans le nouveau temple à Jérusalem au moment de son retour lorsqu'Il sera révélé à toute la terre?

La gloire de la dernière maison sera plus grande que celle de la première. Cette gloire ne sera plus cachée par un nuage! Elle sera découverte contrairement à ce qui était dans l'Ancienne Alliance. Elle est, révélée par l'Agneau de Dieu immolé, mort pour nous (Ap. 21, 23). Nous en trouvons la merveilleuse signification - qui nous concerne personnellement, - dans Colossiens 3, 4; «Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire»

 

Souvent nous oublions que tout en étant le temple de Dieu, nous sommes aussi membres de Son corps, car l'Agneau est la gloire de Dieu et nous, les Membres de Son corps, nous sommes la gloire de l'Agneau. Autrement dit: Israël qui, pendant des siècles et jusqu'à ce, jour, n'a pu discerner la gloire de Jésus-Christ au travers de l'Eglise - d'autant plus qu'il ne voit pas de différence entre la - vraie Eglise et le christianisme en général - reconnaîtra le Seigneur, quand il reviendra, en et par Son épouse, l'Eglise.

Nous sommes Son, corps, Son temple, Son épouse, Son Eglise rachetée par Son sang. Ce que nous voyons de nos jours, c'est qu'Israël se prépare pour recevoir son Messie. C'est pourquoi, la détresse augmente pour Israël. La trahison à son égard est de plus en plus terrible, l'injustice toujours plus absurde jusqu'à ce que, poussé à l'extrême, il réclamera à grands cris le Seigneur qui viendra alors avec une grande puissance et en gloire! Or la gloire sera reflétée par nous puisque - selon l'apôtre Paul, la femme est là gloire de l'homme. Ainsi, lorsque l'épouse sera unie à l'Epoux, c'est elle qui sera Sa gloire, la gloire de l'Agneau. En parlant du «Fils de l'homme qui viendra avec puissance et une grande gloire», Jésus fait allusion à Son Eglise. Combien il est important que nous vivions de tout notre coeur dans la sanctification, dans l'obéissance et dans la crainte de Dieu!

Nous ne pouvons plus nous permettre de boiter des deux côtés! A présent, il s'agit de refléter la gloire de l'Agneau. Si nous sommes attentifs à ce que dit l'Ecriture, nous réaliserons que le Seigneur Jésus est préoccupé, par le fait que Sa maison, Sa gloire fasse défaut lors de Son, retour. Bien que, dans Luc 18, 7-8, Il dise: «Et Dieu ne fera-t-Il pas justice à ses élus, qui crient à lui Jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement Justice», Il ajoute, certainement avec tristesse: «Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre»? Cette question peut aussi être formulée ainsi: «Pensez-vous que, lors de mon retour, j'aurai l'occasion d'habiter dans beaucoup de coeurs par la foi» (cp. Ep. 3, 17).

 

Que le Seigneur vous fasse Lui-même comprendre que vous êtes appelés à refléter la gloire de l'Agneau lorsqu'Il reviendra avec puissance et une grande gloire. Mais, au moment de l'enlèvement, souvenons-nous en, il n'y aura plus la possibilité de se sanctifier, puisque suivront immédiatement les noces de l'Agneau. C'est aujourd'hui que nous devons nous interroger sur notre engagement, et si nous reflétons déjà un peu de la gloire de l'Agneau. C'est pourquoi, la question se pose. Votre coeur est-il le temple du Saint-Esprit, purifié, ou l'histoire du salut est-elle retardée à cause de votre vie impure? Il est vrai, affirmer que l'histoire du salut pourrait être retardée peut étonner. Cependant, il est possible qu'en tant que membre du corps de Christ, on peut freiner l'approche de Dieu à la fin des temps. Le Seigneur a beaucoup de patience avec nous. Il désire que chacun parvienne à la repentance. Mais, pour Le rencontrer il faut que chacun, sans exception, se souvienne que nous sommes le temple du Seigneur. Dans l'Ancien Testament, nous trouvons deux textes prophétiques à ce sujet. Habacuc dit: «L'Eternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui» (Ha. 2, 20). Habite-t-Il vraiment dans notre coeur?

 

Par ailleurs, Zacharie parle de la venue du Seigneur: «Que toute chair fasse silence devant l'Eternel! Car il s'est réveillé de sa demeure sainte» (Za. 2, 13). Voyez-vous, il s'agit de ne pas retarder le retour de Jésus mais, au contraire, de le hâter. Il faut que nous tous qui sommes membres de Son corps, nous soyons des pierres vivantes, purifiés et prêts pour l'avenir du Seigneur, afin qu'Il puisse revenir, après Ses noces, parmi Son peuple d'Israël, accompagné de Son temple spirituel. C'est ce que veut dire le texte de Zacharie: «Car il s'est réveillé de sa demeure»! Nous Le verrons tel qu'Il est. Et Israël verra Celui qu'il a percé. Le Messie, le Sauveur et l'Epoux avec Son Eglise seront enfin réunis avec Israël. L'Esprit et l'épouse disent: «Viens! Maranatha, viens bientôt, Seigneur Jésus!».

 

Nouvelles d'Israël Mai 1986

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