L'Appel de Minuit - une secte de la fin des temps?
Dans la revue hebdomadaire «Idea Spektrum», que j'apprécie beaucoup en général, on pouvait lire récemment l'article suivant.
30 Hessois ont disparu sans laisser de traces
Lors de la journée des églises, des personnes spécialisées dans l'étude des sectes ont demandé que l'on explique mieux les dangers des «sectes de la fin des temps», beaucoup de membres ne sachant en effet pas à quoi ils s'engagent. La plupart du temps, ces membres doivent se séparer totalement de leur famille et se soumettre inconditionnellement aux ordres d'un chef, disait-on dans le «Centre des sectes».
Depuis 1978, on a dénombré dans le monde entier au moins six cas de suicide collectif. En 1994 et en 1997, par exemple, 58 membres de la secte du Temple solaire se sont suicidés en Suisse et au Canada. En 1997, 39 membres du groupe «Porte du ciel» se sont donné la mort à San Diego, en Californie. Et on n'a toujours pas d'explications sur le sort de la «Communauté de vie Hujetsmühle» à Birkenfeld (Hesse méridionale, Allemagne). Après la mort de la fondatrice, Christel Zahnd, quelques membres ont quitté le groupe, tandis que les autres ont été gagnés par la paranoïa et par des angoisses relatives à la fin des temps. En 1997, 30 adultes et enfants auraient disparu sans laisser de traces. D'après le professeur de sciences religieuses Hartmut Zinser, ces groupes cherchent à expliquer le grand nombre de guerres, de séismes et d'inondations. Leurs chefs enseignaient qu'une catastrophe imminente provoquerait la fin du monde. Seuls ceux qui restent dans le groupe pourraient entrer dans une nouvelle vie. La fin des temps ne se déclarant pas, les catastrophes mêmes ont été mises en scène. Certains groupes croyaient qu'ils seraient enlevés par des OVNI. Du fait que de telles «solutions» correspondent à la mentalité actuelle, ces groupes trouvaient de plus en plus d'adeptes.
Les chrétiens et la fin du monde Même parmi les chrétiens, beaucoup de groupes se préparent à la fin des temps, disait Reinard Hempelmann, responsable du bureau central protestant pour les questions philosophiques (EZW). Parmi ceux-là, il y a certains groupes pentecôtistes, l'oeuvre missionnaire de l'Appel de Minuit, fondée par le Hollandais Wim Malgo, et un petit groupe d'adventistes dissidents. Les Témoins de Jéhovah et l'Eglise néo-apostolique ont également fait des prédictions précises quant à la fin des temps. Mais ces prédictions se sont en tout cas avérées fausses, ce qui a provoqué de sérieuses crises et entraîné de nouveaux calculs et de nouvelles déclarations. Dieu avait modifié son plan, disait la Nouvelle église apostolique.
Dans le «Centre des sectes» des églises régionales, les personnes qui s'occupent des questions philosophiques donnent aussi des renseignements sur les doctrines chrétiennes particulières. Parmi les groupes protestants fondamentalistes, on compte les «Chrétiens pour la vérité», groupe qui est membre de la Conférence des communautés croyantes. On mentionne en outre l'«Oeuvre missionnaire du chemin vers Dieu» et le groupe «Sa vie merveilleuse» de l'ancien prédicateur autonome Horst Schaffranek.
Chacun se fait une religion
D'après Reinhard Hempelmann, responsable de l'EZW, davantage de gens se font leur propre religion en choisissant des éléments parmi la vaste offre philosophique. Surtout les éléments bouddhistes sont très prisés par les sociétés occidentales. Tout ce qui touche à la guérison est très en vogue, et cet appétit témoignerait de la nostalgie d'un sauveur capable d'offrir une guérison totale. Beaucoup de jeunes gens seraient disposés à se rendre auprès de gourous qui promettent le salut. Devant cette offre, l'Eglise doit proclamer le message clair de la croix et de la résurrection.
(IDEA SPEKTRUM, No 25/1999)
Ce qui m'a frappé dans cet article, c'est que l'on ne souffle mot du retour de Jésus (dont l'Ancien et le Nouveau Testament parlent néanmoins très souvent!). Par contre, l'oeuvre missionnaire de l'Appel de Minuit, fondée par Wim Malgo, y est assimilée à des sectes telles que les «Témoins de Jéhovah», «L'Eglise néo-apostolique », etc. Notre oeuvre missionnaire, qui se consacre à la prédication de l'Evangile de Jésus-Christ et donc aussi de la Parole prophétique, une lampe qui brille dans un temps obscur (2 Pi. 1, 19-2 1), y est faussement désignée comme «secte de la fin des temps». Ainsi, on passe intentionnellement sur le fait que nous ne prédisons pas la fin des temps et que nous n'y mettons certainement pas de date, étant très conscients du fait que personne ne peut connaître ni le temps ni l'heure. C'est d'ailleurs ce que Wim Malgo a toujours souligné. Il n'était pas non plus un «chef» qui exigeait de ses amis une soumission inconditionnelle; il disait tout simplement que Jésus est le seul vrai Sauveur. Il n'a d'ailleurs jamais déclaré à personne qu'il fallait adhérer à l'oeuvre missionnaire pour trouver le salut, contrairement à ce qui se passe chez les sectes. Il a, par contre, appelé à aller à Christ des gens qui ont ensuite trouvé leur place dans des églises ou des communautés existantes. Il n'a jamais prêché non plus que la fin du monde se déroulerait dans une catastrophe imminente, mais il a proclamé que le Seigneur Jésus reviendra bientôt et que Son retour en gloire sera précédé d'un temps de détresse. Ce qui est exactement ce que la Bible nous enseigne. Des milliers de gens peuvent témoigner que le message christocentrique de Wim Malgo leur a permis de reconnaître en Jésus leur Sauveur.
Lorsqu'on assimile l'oeuvre missionnaire de l'Appel de minuit à une secte de la fin des temps, on prouve non seulement que l'on ne s'est pas bien renseigné ou que l'on n'a guère lu nos publications, mais on fait également tort aux frères et aux soeurs qui croient en Jésus. Pour bien comprendre les choses, il faut d'abord s'informer avec soin, et je crois que l'on a négligé de le faire avant d'écrire cet article. Quiconque a, par exemple, lu notre livre «La fin de Y2K,- Les derniers jours avant le tournant du millénaire» (pour lequel «Idea Spektrum» a fait paraître une publicité dans son numéro du mois d'août), en sait plus long sur la question.
Il est cependant vrai que, même au sein de notre oeuvre missionnaire, on a parfois mal interprété certaines paroles de la Bible, bien que le contexte et l'orientation fussent toujours exacts. Mais je me suis demandé s'il ne serait pas beaucoup plus grave d'exclure tout simplement la prophétie biblique de la prédication.
N'est-ce pas curieux: on tolère le bouddhisme dans l'église, le Coran, le béhaïsme et les unions homosexuelles; on est pour l'oecuménisme des religions mondiales, on célèbre des services religieux avec des animaux, etc. Pourquoi les églises protestantes n'ouvrent-elles pas de bureau central pour étudier ces questions? Une oeuvre missionnaire biblique, par contre, qui, conformément à la charité chrétienne, attire l'attention sur le seul vrai Evangile de Jésus-Christ et parle de Son retour imminent, est mise dans le même panier que les sectes. On a raison de parler de suicides collectifs dans les sectes, mais on ne semble guère se soucier du fait que certains pays musulmans persécutent et tuent les chrétiens!
La majorité de la chrétienté redoute aujourd'hui de parler tant soit peu de la Parole prophétique de la Bible et donc de l'avènement de Jésus. Ces chrétiens ont peur du monde, peur des journalistes, et de ce fait, ils ne parlent pas de ce qui occupe le plus de place dans la Sainte Ecriture. Deux tiers de la Bible sont d'un caractère prophétique. Aucun sujet n'y est aussi développé que l'eschatologie (= la doctrine sur les fins dernières). La première prophétie qui fut prononcée par un être humain («Hénoc, le septième d'Adam»), parle du retour de Jésus avec Ses saints (cf. Jude 14-15), tandis que la dernière prophétie prononcée par Jésus-Christ, le Fils de l'homme, dit: «Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous!» (Apoc. 22, 20-2 1). La Bible déclare explicitement que nous faisons bien d'être attentifs à cette parole prophétique (2 Pi. 1, 19). Pourquoi donc n'en parle-t-on guère dans les églises locales? N'est-il pas vrai que Jésus reviendra bientôt? La Bible nous dit-elle quelque part que nous ne devons pas trop en parler? Bien au contraire! Les avertissements de Jésus s'adressent à ceux qui battent les autres serviteurs et oublient la prophétie (Luc 12, 41-46).
Ce n'est pas rendre service à l'humanité que de lui brosser de beaux tableaux, car toute la terre connaîtra un temps de détresse sans précédent (Matth. 24, 21-22). Notre monde sera jugé par Dieu dans un terrible ébranlement, puis Jésus reviendra pour fonder Son royaume. Lorsque nous ne faisons que consoler notre entourage en ne lui parlant que d'un Sauveur sans faire allusion au Juge, nous nous rendons coupables. Car au moment où les événements apocalyptiques de la fin des temps frapperont notre monde avant le retour visible de Jésus, notre entourage aura raison de nous reprocher notre silence. Jésus même a dit que, avant son retour, le ciel, la mer et la terre seraient ébranlés et que le désarroi ne ferait que grandir (Luc 21,25-27).
Les compagnies d'assurances et les savants attirent notre attention sur l'augmentation des catastrophes naturelles à notre époque. Doit-on s'en moquer? Ou s'agit-il en effet de signes prophétiques annonçant les événements bibliques? Ne devons-nous pas, en tant qu'Eglise du Seigneur, parler de la Bible et donc du seul Evangile salutaire de Jésus-Christ? Au mois de juin, à Genève, la Croix-Rouge a publié son rapport de 1999 sur les catastrophes mondiales, signalant l'imminence de gigantesques désastres naturels qui feront des millions de victimes. Elle a évoqué les problèmes d'ordre écologique, le changement du climat, l'accélération de l'appauvrissement et l'augmentation des tensions dans les pays en voie de développement. Mais on ne trouve rien d'autre à y répondre que: «Le message de la Croix-Rouge... est un peu tapageur et le lecteur n'échappe pas au sentiment... que l'organisation essaie de ne pas se faire oublier et d'attirer des bienfaiteurs» (NZZ, No 144 du 25.6.1999). Ainsi, les événements qui se dessinent à l'horizon de l'histoire universelle sont ridiculisés et rendus grotesques. On fait donc fi d'avertissements que l'on devrait prendre très au sérieux et l'on se gausse des messagers. Comment ne pas penser aux jours de Noé et de Lot? N'oublions pas ce que Pierre a prédit dans sa seconde Epître: « .. sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant. Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création» (2 Pi. 3, 3 -4).
Wim Malgo jadis, et notre oeuvre missionnaire aujourd'hui, ne veulent rien d'autre que faire droit à l'Evangile de Jésus-Christ et orienter les gens vers le Fils de Dieu, tout en leur communiquant le ferme avertissement biblique relativement à l'avenir. Il ne s'agit pas de semer la panique, mais de proclamer la vérité.
Si l'apôtre Paul vivait de nos jours et nous adressait les paroles qui figurent dans la seconde Epître aux Thessaloniciens (2 Thess. 1, 6- 10; 2, 9-13), le bureau central pour questions philosophiques de l'Eglise protestante n'hésiterait pas à le démasquer comme membre d'une secte de la fin des temps! Mais nous n'allons pas discuter de questions philosophiques, car (de monde entier est au pouvoir du Malin» (1 Jean 5, 19). Non, nous préférons défendre le point de vue biblique, qui finira par s'avérer exact!
N.L.
Appel de Minuit 09 / 1999