LUTTE
AU FINISH À CAMP-DAVID
Échec
des négociations
Après
l'échec des négociations de Camp David, il est de plus en
plus évident que la lutte pour Jérusalem se poursuit de plus
belle et que, en réalité, seul un «homme fort» pourra encore
imposer une «paix». D'après nous, c'est l'Antichrist qui le
fera, même s’il s'agira, comme nous le savons, d'une
mauvaise paix.
Néanmoins,
alors que Monsieur Barak a fait le maximum de concessions à
Camp David et que le monde entier peut reconnaître que cette
fois, l'échec du sommet n'est pas dû à «l'obstination des
Israéliens», mais bien davantage aux Palestiniens et à leurs
exigences extrêmes et surréalistes, il semble que le terrain
soit prêt pour une éventuelle adhésion d'Israël à l'Union
européenne, c'est-à-dire à l'Empire romain ressuscité. Si
c'était le cas, le royaume antichrist pourrait bientôt être
proclamé. Cependant, l'Église du Seigneur devra être
préalablement enlevée. À quelle époque vivons-nous! Il
convient également de souligner ici que ces pensées
correspondent à notre connaissance des Écritures, mais notre
savoir présente néanmoins des lacunes. L'accomplissement des
faits sera la meilleure explication. Par ailleurs, c'est
certainement suite aux prières de nombreux croyants
chrétiens que le Premier ministre Barak n'est pas rentré
chez lui avec un accord en poche. Car une chose est sûre:
«Jérusalem est la ville de Dieu» (Ps 46, 5; Ps. 48, 3); elle
Lui appartient donc ainsi qu'à Son peuple, Israël, et non
aux Palestiniens. C'est aussi pour cette raison qu'il est
très important de continuer à prier pour Israël.
L’Antichrist ne sera pas le dernier, à la fin des temps,
Jésus-Christ reviendra à Jérusalem pour établir Son royaume
de paix.
Déclaration
trilatérale au sujet des négociations de paix du
Proche-Orient à Camp-David, publiée par la Maison-Blanche le
25 juillet 2000 à Washington DC:
Le
Premier ministre Barak et le Président Arafat se sont
rencontrés à Camp David entre le 11 et le 24 juillet sous
l'égide du Président américain Clinton dans le but de
négocier la conclusion d'un accord définitif entre les deux
parties. Bien qu'il ne fût pas possible de franchir les
obstacles et de parvenir à un accord, les négociations
furent pourtant sans précédent tant d'un point de vue
thématique qu'à celui des détails discutés. Sur la base des
progrès réalisés à Camp David, les deux chefs de
gouvernement se sont accordés sur les points suivants, qui
doivent être considérés comme directives pour des
négociations à venir:
1.
Les deux parties reconnaissent que leurs négociations
doivent mettre un terme à un conflit vieux de plusieurs
décennies et conduire à une paix juste et solide.
2.
Les deux parties s'engagent à poursuivre leurs efforts dans
le but de parvenir le plus rapidement possible à un accord
sur tous les thèmes importants.
3.
Les deux parties admettent que les négociations doivent être
menées sur base des résolutions 242 et 388 des Nations
unies; elles s'efforcent de créer une atmosphère de
négociation exempte de tensions, d'intimidations et de
menaces.
4.
Les deux parties reconnaissent qu'il est très
important d'abandonner toute action unilatérale pouvant
porter préjudice aux négociations et à leur résultat, et que
leurs divergences doivent être exposées exclusivement dans
le cadre de négociations sérieuses.
5.
Les deux parties estiment que, comme par le passé, les
États-Unis sont toujours considérés comme un partenaire
important pour la conclusion d'un accord de paix et que le
Président Clinton ainsi que le secrétaire d'État aux
affaires étrangères, Madame Albright, seront également
conviés aux négociations à l'avenir.
Échec
«seulement» pour Camp David ou pour la paix?
L'art
de négocier
Un
coup d'oeil en arrière permet de constater que des
négociations de paix au Proche-Orient n'ont jamais été
qualifiées officiellement d'échec. Soit elles eurent un
succès modeste, comme ce fut le cas en 1979 entre Israël et
l'Égypte, et il y a à peine 5 ans entre Israël et la
Jordanie, soit elles furent «suspendues» pour être
poursuivies en secret et pour finalement annoncer une
nouvelle série de négociations. En 1991, après les premiers
contacts israélo-arabes à Madrid, il semblait que ces
derniers avaient été un échec retentissant. Personne ne
devinait à l'époque que Rabin et Arafat négociaient
secrètement à Oslo depuis longtemps. Lorsque aucune guerre
ne faisait rage au Proche-Orient, il ne se passait pas un
instant sans qu'aucun «processus de paix» ne fut mis en
place ou maintenu au nom des États-Unis ou des hauts
représentants des Nations unies.
Ce
n'est pas sans raison qu'on laisse des conseillers, des
experts et des négociateurs aborder un maximum de sujets
lors de discussions préparatoires, de sorte que lors de la
rencontre officielle des parties concernées, des
convergences se profilent déjà. Des crises, «explosions»,
départs etc. sont certes toujours considérés comme moyens de
pression et signaux d'alarme, mais ils n'ont qu'un effet
temporaire sur les négociations. Il est possible de geler
momentanément des négociations ou des discussions pour
ensuite annoncer une nouvelle série tôt ou tard. Il en va de
même actuellement pour les négociations entre Israël et la
Syrie, si l'on considère les dernières remarques de
Bashar-el-Assad.
Pourtant,
le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens a
atteint un stade auquel aucun changement de lieu ne pourra
apporter de nouvelles idées et ne permettra plus la
construction de «canaux secrets» de négociations. Il ne
s'agit plus de nouvelles initiatives, mais de décisions
fermes sans conditions ou restrictions ultérieures.
Le
facteur temps doit encore être pris en compte dans ces
conditions de base après les négociations de Camp David. Les
traités existants entre Israéliens et Palestiniens sont
soumis à un espace-temps choisi sciemment puisqu'ils
viennent à expiration le 13 septembre 2000. Le Président
Clinton est également pris par le temps, car il veut
absolument clore son mandat en tant qu' «auteur de la paix
au Proche-Orient».
Notre
correspondante indépendante à Jérusalem, Antje Naujoks, a
réalisé pour les lecteurs de «L'actualité en Israël» de
Beth-Shalom un rapport complet sur les événements de Camp
David sur base d'informations de première main. Elle a
rédigé ces lignes du point de vue d'une journaliste sur
place et non pas nécessairement de celui du Nouveau
Testament chrétien. CM
Jérusalem
au coeur de la tempête
Lorsque
le Premier ministre israélien Barak et le Président de
l'Autorité autonome palestinienne Arafat se rencontrèrent le
11 juillet à Camp David, le monde entier avait les yeux
braqués sur eux avec pour mot d'ordre: «maintenant ou
jamais».
Il
était au préalable déjà évident que ces discussions seraient
les noyaux les plus difficiles et les plus chargés
émotionnellement d'un accord entre Israéliens et
Palestiniens. L'escarmouche démonstrative et humoristique
entre Barak et Arafat lorsqu'ils voulaient réciproquement se
céder le passage à l'entrée d'une salle et ensuite y entrer
simultanément ne pouvait lien y changer.
Après
la lutte au finish longue de plusieurs années et
l'arrangement correspondant à l'accord d'Oslo, il ne reste à
l'heure actuelle que la solution des points conflictuels
centraux. Parmi ceux-ci, on compte, entre autres, des
questions territoriales relatives à la Cisjordanie et aux
implantations juives ainsi que le droit de retour des
Palestiniens et la proclamation d'un État palestinien.
Au
centre de la tourmente emportant les deux parties se trouve
Jérusalem avec la question du statut final de la ville.
Cette fois, il s'agit néanmoins de questions concrètes et
détaillées concernant le quartier résidentiel juif qui forme
un cercle autour de la ville, la vieille ville et les lieux
saints, ainsi que des réglementations au sujet de
l'administration de la ville et des questions de
souveraineté. Au vu de ces thèmes, la question de savoir
quel drapeau flottera au sommet du mont du Temple semble
secondaire au premier abord. Pourtant, il incarne le coeur
du problème.
Même
si beaucoup de choses paraissaient claires d'avance, tout
était malgré tout nébuleux. Chaque domaine avait été discuté
au préalable par des négociateurs des deux parties, avec
plus ou moins de succès. Il ne manquait pas davantage
d'études, de plans de travail et de propositions de
solutions que de bonne volonté, mais il y avait le poids de
l'histoire et la nécessité. Enfin, les deux parties ne
négocièrent pas dans le vide.
Le
gouvernement de Barak est confronté à une grave crise suite
à la démission du parti de droite Meretz, suivie peu après
de celle du parti Shas. Le Premier ministre a toujours
insisté sur le fait que, par son élection, il avait été
mandaté par le peuple pour poursuivre les négociations en
vue de la paix. Personne n'oserait avancer un pronostic
quant à l'issue d'éventuelles nouvelles élections. Les
conseillers en relations publiques travaillant pour Barak ne
peuvent rien y changer.
Arafat
est également dans une situation difficile. Durant les
négociations, l'ensemble du monde islamique avait les yeux
fixés sur lui. De partout, il était exigé d'Arafat, parfois
avec un accent menaçant, qu'il n'accepte aucun compromis
concernant Jérusalem. Les autres thèmes des négociations et
le sort des Palestiniens étaient nettement moins importants
pour le monde arabe.
Arafat
ne cessa jamais d'insister sur le fait qu'il était
pleinement conscient de la signification historique de ces
négociations par rapport à Jérusalem. L'exigence énoncée par
le pape peu de jours auparavant – accorder à la ville de
Jérusalem un statut particulier – fut pour lui, selon des
milieux bien informés, un «cadeau du ciel». Arafat sait très
bien où se situent les limites de Jérusalem pour le monde
arabe. Il sait également qu'il ne survivrait pas longtemps à
certaines concessions.
Quelle
sera la suite?
Au
moment où ces lignes étaient écrites, Arafat se trouvait
dans un avion ralliant Gaza, alors que Barak, encore aux
USA, préparait son voyage de retour. Aucune information
précise n'a transpiré relativement aux propositions faites à
huis clos à Camp David. Quelques heures après la déclaration
de Clinton à la presse, les premiers bulletins
d'informations radiophoniques israéliens mentionnaient que,
sur le problème de Jérusalem, il avait été question des
sections A, B, et C, comme jadis pour la Cisjordanie.
Un
point d'interrogation beaucoup plus important est posé par
les négociations ultérieures. Si les chefs de gouvernement
ont échoué, on peut dès lors considérer que les équipes de
négociateurs ne réaliseront pas de progrès non plus. Endéans
les quatre prochaines semaines, des médiateurs américains
haut placés doivent se rendre au Proche-Orient. Ce n'est pas
en vain que Camp David passait pour être «la dernière chance
pour la paix». Mais si c'est le cas et que toutes les
possibilités sont épuisées, il ne restera plus que cette
question angoissante: Quelle est l'alternative pour la paix?
Réactions
Israël
est-il à la veille de nouvelles négociations? Quand le calme
sera revenu, ce seront surtout les réactions et les
conséquences au plan de la politique intérieure qui seront
du plus grand intérêt.
Dans
un communiqué adressé en hébreu, depuis Washington, à la
population israélienne, Barak a déclaré: «Le processus de
paix n'est pas mort, mais il a encaissé un coup dur. S'il
devait se produire maintenant une explosion de violence,
nous pourrions regarder nos enfants droit dans les yeux et
affirmer que nous avons tout fait pour parvenir à la paix.
Pour elle, nous étions prêts à payer un prix douloureux;
mais nous ne pouvions quand même pas faire la paix à
n'importe quel prix.» Il a expliqué qu'il n'était pas
question pour lui de renoncer à la sécurité d'Israël et aux
lieux saints. En outre, toutes les propositions faites à
Camp David seraient «nulles et non avenues»; et les
Palestiniens ne pourraient pas les prendre comme base lors
des pourparlers ultérieurs.
Déjà
avant le départ de Barak des USA, des journalistes purent
donner l'information selon laquelle le Premier ministre
israélien, dès son arrivée en Israël, proposerait au chef de
l'opposition, Ariel Sharon, une «coalition d'unité
nationale». Jusqu'alors, ni Barak ni Sharon ne s'étaient
prononcés à ce sujet. Après que ces nouvelles eurent filtré,
Sharon annula sur-le-champ une conférence de presse accordée
auparavant. Il ne voulait manifestement pas se compromettre
par de nouvelles tirades incendiaires contre Barak,
Pendant
les deux semaines de négociations, Sharon ainsi que d'autres
politiciens de l'opposition avaient profité de chaque
occasion pour reprocher à Barak un «partage de Jérusalem» et
de «brader Israël». Même l'ancien Premier ministre
Netanyahou s'était adressé à la nation en tant que «citoyen
préoccupé». Netanyahou accusa Barak de préparer la «ruine
d'Israël».
Après
l'annonce que les négociations avaient été interrompues sans
accord, les Israéliens de droite descendirent ici et là dans
la rue. À Jérusalem, une manifestation de joie spontanée des
colons juifs dut être dispersée de force par la police. Onze
des manifestants appartenant au Mouvement des colons furent
arrêtés pour un temps.
Ce
qu'il en adviendra effectivement de la coalition
gouvernementale de Barak, de l'attitude de l'opposition et
de la réaction de la population israélienne, les prochains
jours et semaines nous le montreront. Une chose est
cependant claire: il n'y aura cet été aucun vide médiatique.
Les
Palestiniens entre résignation et violence
Un
scénario semblable à celui offert par les colons juifs
immédiatement après la déclaration de Clinton pourrait se
produire du côté palestinien; il n'y a cependant aucune
raison pour que l'on en vienne à une explosion de joie. Les
Palestiniens sont profondément frustrés depuis des mois. Il
suffit de parler aux gens de la rue pour constater qu'il n'y
a là que mécontentement, des plaintes interminables et le
sentiment que «le chariot est définitivement embourbé».
Tous
les participants aux négociations ont exprimé leur crainte
profonde de voir cette atmosphère amener des actes de
violence. Il n'y a pas que dans les milieux palestiniens que
l'on entendait parler de «résistance armée».
La
«Guerre sainte» de tous côtés?
Dans
les heures qui suivirent le moment où les négociateurs se
séparèrent, il y eut peu de réactions concrètes dans le
monde arabe. Durant les entretiens, Arafat avait
régulièrement tenu des conversations téléphoniques avec les
chefs des États arabes.
Le
président iranien, Mohammed Khatami, assure actuellement la
présidence de la Conférence islamique, qui compte 56
membres. Peu de jours seulement avant que ne se séparent les
Israéliens et les Palestiniens à Camp David, il s'était
exprimé ainsi: «Toute solution du problème palestinien est
vouée à l'échec, si l'on ne se penche pas sur les racines
dudit problème, y compris l'exil massif des Palestiniens de
leur pays.» Et Khatami d'ajouter: «(Jérusalem) est un
élément inséparable du monde musulman et arabe. Ce pays doit
être rendu aux Palestiniens... parce que cela est le droit
intangible des Palestiniens. Nul ne peut, dans ce cas,
admettre un compromis.»
Le
chef de l'organisation «Djihad islamique» (= guerre sainte
islamique) établie à Damas, Ramadan Shallah, s'est exprimé
dans le même sens lors d'une visite en Iran: «Le problème
palestinien ne se résoudra pas par des négociations.
L'expérience a montré qu'un combat politique ne mène nulle
part, s'il ne s'accompagne pas d'une djihad.»
Des
experts et des commentateurs sont d'accord pour dire qu'il
s'agit là d'opinions d'«incorrigibles», qui ne manquent pas
non plus du côté israélien. De plus, les aveux prononcés du
bout des lèvres et les menaces verbales font partie du
rituel journalier au Proche-Orient. Cependant, les
spécialistes sont unanimes pour affirmer que l'on constate
partout du mécontentement et des tensions.
Comme
il est question de Jérusalem, il ne s'agit pas seulement de
tensions dans les milieux politiques et de la sécurité. Les
dignitaires religieux sont presque tous en émoi. Personne ne
s'est étonné d'entendre le mufti de Jérusalem, qui est le
plus grand dignitaire islamique, édicter, la semaine
dernière, une loi interdisant aux réfugiés palestiniens
d'accepter un dédommagement financier pour du terrain perdu.
Il y était aussi affirmé que la Palestine entière appartient
au WAQF – l'autorité religieuse musulmane –, qui parle au
nom de l'ensemble de la «Umma» (nation) arabe. La remarque
d'Arafat, selon laquelle le mufti, en raison de sa fonction
de dignitaire spirituel, n'a pas à s'immiscer dans les
affaires politiques, n'a pas eu d'écho.
Le
lundi, les trois patriarches de Jérusalem se sont réunis
dans la salle du trône du patriarcat orthodoxe grec pour
discuter de l'avenir de la ville sainte. Le contenu des
entretiens n'a pas été divulgué, mais les trois chefs des
églises chrétiennes ont envoyé une lettre ouverte au Premier
ministre israélien, au «président de l'Autorité nationale
palestinienne» (rendu littéralement) et au président us
Clinton. Ils se sont prononcés clairement contre un partage
de la vieille ville de Jérusalem et ont mis l'accent sur la
«souveraineté arabe traditionnelle» sur ce domaine, qui doit
être couvert dorénavant par des «garanties internationales».
Dans
la liste des dignitaires spirituels, il ne faut pas oublier
les autorités et les érudits juifs de la Thora. Ils
n'appellent naturellement pas à la «djihad», mais ils
étaient par la «loi de la religion» le droit exclusif juif
sur le pays et les lieux saints.
©
Nouvelles d'Israël Août 2000
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