DES
SOLDATS DE 72 PAYS SERVENT DANS LES FORCES ARMÉES
ISRAÉLIENNES
L'armée
israélienne: un creuset
Selon
la conception des fondateurs de l'État, les forces de
défense israéliennes ne doivent pas se limiter au domaine
purement militaire; elles doivent aussi s'occuper des
secteurs sociaux. Le service premier de l'armée est de
défendre l'État d'Israël. Mais, dans ce cadre, les soldats
doivent aussi socialement s'enrichir et s'intégrer toujours
plus. Le service militaire doit jouer le rôle de creuset
pour ces jeunes gens qui, ensuite, devront construire leur
vie.
Aujourd'hui
encore, les forces de défense israéliennes poursuivent cette
voie. Il ressort de données publiées, il y a quelques
semaines, par le bureau du personnel de l'état-major que des
soldats de pas moins de 72 pays servent dans l'armée
israélienne. Parmi eux se trouvent des hommes et des femmes
qui ont récemment immigré en provenance de nations arabes
comme, par exemple, l'Algérie, la Syrie, le Maroc et même
l'Afghanistan. Les forces de défense israéliennes comptent
également des militaires des deux sexes venus de pays comme
la Chine, la Finlande, l'Irlande, l'Albanie, l'Allemagne, le
Guatémala, l'Équateur, l'Inde, la Suisse, Singapour,
l'Argentine et d'autres États encore.
Le
pourcentage d'officiers appartenant à des milieux de
nouveaux immigrés est plus élevé que celui des Israéliens
depuis longtemps installés dans le pays. Des nouveaux
immigrés servant dans l'armée, 8,4% sont des officiers,
alors qu'il n'y en a que 4,9% parmi les Israéliens.
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Nouvelles d'Israël
07
/ 1999
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MYSTÈRE
ÉCLAIRCI: UN AGENT DOUBLE GRANDEMENT COUPABLE
Un
des grands mystères de la guerre du Yom Kippour portait sur
cette question: Pourquoi le service des renseignements des
forces de défense israéliennes – malgré tous les
avertissements, les signes annonciateurs et les informations
émanant sans cesse des différents fronts – persistait-il à
croire qu'aucune guerre n'éclaterait? Cette attitude
d'entêtement, appelée par la suite «Conception», eut pour
conséquence que les réservistes furent mobilisés trop tard,
ce qui affaiblit la capacité de combattre des quelques
unités stationnées aux frontières avec l'Égypte et la Syrie,
des États qui voulaient occuper Israël.
Ce
mystère a été partiellement levé dernièrement. À
l'Université hébraïque de Jérusalem s'est tenu un symposium
sur les leçons à tirer de cette guerre. Le chef du service
des renseignements militaires de l'époque, le général de
réserve Eli Za'ira, a révélé qu'Israël, avant la déclaration
de la guerre, avait en Égypte une source d'informations
secrète, qui transmettait des renseignements précieux sur
les décisions de l'état-major égyptien. Après la guerre,
Za'ira fut dégradé en raison de son attachement à la
«Conception». Selon ses dires, il fut, au moment où il prit
la direction du service des renseignements militaires, mis
au courant de l'existence de cette source, mais placé dans
l'obligation de garder la chose strictement secrète.
Cet
informateur donnait régulièrement des renseignements sur les
intentions du président el-Sadate. On affirmait que ce
dernier ne voulait entrer en guerre contre Israël qu'à deux
conditions: 1. si Israël s'entêtait à garder une présence
sur le canal de Suez et refusait de se retirer; et 2.
l'Égypte ne s'engagerait pas dans un conflit armé sans
l'aide militaire de l'URSS. Ce soutien militaire devait
inclure la vente de fusées Scud, lesquelles auraient
constitué une menace pour l'arrière-pays israélien. Quelque
temps plus tard, la source transmit des informations sur les
possibles moments d'une attaque égyptienne: décembre 1972 ou
mars 1973. Mais rien ne se produisit à ces deux époques.
Dans les forces armées israéliennes, on supposa que Sadate
n'avait tout simplement pas reçu de l'URSS l'appui souhaité.
Cela renforça naturellement, par la suite, la crédibilité de
l'informateur, et on fit de plus en plus appel à ses
services.
Lorsque,
en octobre 1973, il y eut des mouvements de troupes
égyptiennes et syriennes, peu de temps avant la guerre,
l'informateur tranquillisa Israël en affirmant qu'il ne
s'agissait que de manoeuvres. Le service des renseignements
militaires accepta cette explication et, en conséquence, ne
se prépara pas à un éventuel conflit.
Après
la guerre, le général Za'ira lut les mémoires du chef
d'état-major égyptien de l'époque. Il comprit que, dans le
milieu des chefs militaires de l'Égypte, l'option d'une
guerre n'avait jamais été concrètement envisagée avant avril
1973. En d'autres termes, la source qui avait transmis les
renseignements concernant les deux précédentes périodes,
était un agent double égyptien. Cet informateur fournissait
expressément au service israélien des renseignements des
informations erronées, ce qui conduisit presque à la
destruction d'Israël dans une des plus dures guerres de son
histoire.
Commentaire:
Même
si cet agent double porte une très grande responsabilité
dans les événements de la guerre du Yom Kippour, Dieu a
permis la chose pour amener Son peuple sur Ses voies. Après
la guerre des Six jours, Israël était manifestement
convaincu de sa propre force. Mais nous voyons ici
l'intervention en grâce de Dieu due à Son amour, comme Il le
fait souvent dans notre vie personnelle. En outre, cet
épisode nous enseigne à ne jamais nous appuyer sur des
hommes, mais sur Dieu seul. Qu'Israël se soit fié à cet
agent qui n'était nullement un ami du peuple juif, lui fut
presque fatal! CM .
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Nouvelles d'Israël
07
/ 1999
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L'AMBASSADE
US A LOUÉ UN APPARTEMENT À JÉRUSALEM
De
nombreux Américains sont pour le transfert à Jérusalem
L'ambassade
US en Israël a loué, il y a quelques mois, un appartement à
Jérusalem à des fins officielles. Il se situe dans le
complexe du nouvel hôtel Hilton, avec vue sur la muraille de
la vieille ville. L'ambassadeur US, Ned Waker, a reçu là,
entre autres, des groupes de Juifs américains venus en
visite en Israël.
L'appartement
loué sert de solution de transition avant le transfert de
l'ambassade US de son siège actuel à Tel-Aviv vers
Jérusalem. Le Congrès américain a déjà ratifié la loi
portant sur ledit transfert de l'ambassade, mais le
Président Clinton avait différé l'application de la loi pour
des raisons de sécurité nationale. Il semble que Clinton
craignait, tout particulièrement ces derniers mois, des
réactions violentes de la part des Palestiniens et des
Arabes. En outre, il ne voulait manifestement accorder aucun
bonus à Netanyahou, car celui-ci aurait mis, durant la
campagne électorale, le transfert de l'ambassade à l'actif
de son gouvernement. Pour ces raisons, le gouvernement
américain a tu la location de l'appartement; il n'en a pas
informé le public, comme certains sénateurs l'exigeaient.
Entre-temps,
quelques sénateurs s'organisent au Congrès de Washington;
ils se tâtent pour introduire une loi qui permettrait à
Clinton de reporter à plus tard le transfert de l'ambassade.
D'autres sénateurs veulent soumettre une autre proposition
selon laquelle le gouvernement sera obligé, dans les deux
années à venir, d'investir 50 millions de dollars, US par an
pour la construction d'une ambassade à Jérusalem.
Commentaire:
Il
est symptomatique que les USA, la nation la mieux disposée à
l'égard d'Israël, aient eu l'intention de transférer leur
ambassade à Jérusalem. Par contre, les pays européens ne
parlent pas du tout d'une telle possibilité. À noter
également le fait qu'aux USA, des voix se font entendre pour
protester. Il y a, en effet dans ce pays de nombreux
chrétiens fondamentalistes qui sont naturellement pour un
transfert de l'ambassade à Jérusalem. On ne devrait jamais
sous-estimer la force des chrétiens, qui sont le sel de la
terre. D'autre part, aux États unis comme partout ailleurs,
il se trouve des forces qui s'y opposent fortement. Du
reste, un pays qui transfère son ambassade à Jérusalem doit
s'attendre à rencontrer une forte résistance de toutes
parts. Car celui qui se rend à Jérusalem est confronté à la
vérité, cette ville étant celle de la vérité! Une telle
nation confirme ainsi que Jérusalem est la capitale d'Israël
comme la Bible la déclare. Le Président Clinton, malgré
toutes ses fautes, est le plus grand ami d'Israël que la
Maison-Blanche ait jamais vu. CM
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08
/ 1999
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BARAK
GOUVERNE AVEC SIX PARTIS
Cinquante
jours après les élections, le 28e gouvernement de l'État
d'Israël est entré en fonction.
La
cérémonie de passation de pouvoir a été brève et symbolique.
Le Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahou, a eu un
entretien en tête-à-tête de plusieurs minutes avec son
successeur, Barak, à qui il a remis toutes les fonctions.
Ensuite, les deux hommes se sont rendus dans la salle des
séances gouvernementales. Il y avait là les épouses ainsi
qu'un public choisi, surtout des fonctionnaires du bureau du
Premier ministre. Les deux politiciens se sont serré la main
et ont échangé quelques mots de salutation; puis, chacun
s'en est allé son chemin: Netanyahou comme citoyen normal et
Barak comme chef du nouveau gouvernement d'Israël.
La
coalition d'Ehud Barak compte 75 députés à la Knesset, issus
de six partis: Un Israël (le parti de Barak), Shas, Meretz,
Israël Be Aliya (ce parti s'est scindé en deux), le parti du
Centre et le Parti national religieux (Mafdal).
Le
parti ultra-orthodoxe «Yahadouth HaThora» bien que soutenant
également le gouvernement, n'est pas représenté dans la
coalition.
Les
rabbins qui dirigent ce parti ne pouvaient simplement pas
s'accommoder du fait que Meretz allait faire partie du
gouvernement. Meretz est issu du Mouvement pour les droits
civiques; il suit une ligne anti-orthodoxe. En conséquence,
les rabbins ont recommandé de soutenir le gouvernement tout
en ne se joignant pas à la coalition. En contrepartie pour
ce soutien, Barak a pris ses distances à l'égard de son
projet de départ qui consistait à recruter dans l'armée tous
les étudiants de la Yeshivot sans exception. Malgré cela,
Barak a pu enregistrer un succès dans ce domaine. Les
rabbins ont consenti à ce qu'un certain nombre des étudiants
de la Yeshivot, parvenus à l'âge de 24 ans, soient mobilisés
pour un service écourté dans les forces de défense
israéliennes. Plus tard, ils seront des soldats de réserve;
en outre, ils devront être intégrés dans le marché du
travail.
Il
est trop tôt pour pouvoir dire dans quelle direction Barak
et son gouvernement vont diriger l'État d'Israël et son
peuple. Cependant, au cours de la première semaine de son
mandat, Barak a déjà rencontré le président des USA et celui
de l'Égypte ainsi que Yasser Arafat. Une ligne se dessine
clairement: Barak, l'ancien chef d'état-major et le soldat
le plus décoré de l'armée israélienne, et qui avait voté
contre l'accord d'Oslo, aspire à la paix et à la sécurité.
Pour atteindre ce but, il est disposé à payer ce prix fort:
céder le Golan et de larges territoires de Yéhuda et
Shomron.
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Nouvelles d'Israël
08
/ 1999
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CRISE
DU DIALOGUE ENTRE LES JUIFS ET LE VATICAN?
La
canonisation du Pape Pie XII choque Israël
Dans
le monde entier, les juifs perçoivent la révocation du
rabbin Joskowitz comme une nouvelle preuve que le dialogue
avec le Vatican n'apporte pas les progrès nécessaires, et
qu'il se trouve même au bord d'une crise.
Personne
ne conteste le fait que le pape actuel entreprend des
efforts afin de lutter contre l'antisémitisme. Pourtant, ses
décisions et ses actes sont porteurs de confusion; ils
laissent même l'impression d'un message équivoque et
démontrent qu'il n'est pas systématiquement réceptif à la
sensibilité juive. Le voyage du pape en Pologne en juin l'a
encore confirmé: à Varsovie, il a célébré une messe sur les
lieux qui ont servi de point de départ à la déportation de
milliers de juifs. Pendant la prière, le chef de l'Église
catholique a demandé que le peuple juif «soit honoré et aimé
par tous ceux qui, à ce jour, n'ont pas encore appréhendé
l'ampleur des souffrances de ce peuple». Mais après cette
démarche pleine de sensibilité, le pape a lancé les
préparatifs pour la canonisation de Pie XII, en dépit de
l'existence de documents prouvant que ce dernier, bien
qu'ayant eu très tôt connaissance de la «solution finale»,
n'a rien fait pour s'y opposer. L'Église réfute cette
accusation et affirme que Pie XII s'est prononcé très
clairement contre la persécution des juifs, bien qu'en
pesant très soigneusement ses mots, dans la mesure où il
craignait que ses déclarations ne déclenchent une vengeance
contre les juifs et les catholiques. Des études réalisées
ces dernières années, ainsi que des documents contemporains
(qui ont d'ailleurs été publiés), prouvent toutefois le
contraire. Récemment, le rabbin Marwin Heir, président du
Centre Wiesenthal aux États-Unis, a même affirmé que Pie XII
avait prié pour que les nazis vainquent l'Union soviétique,
que l'Église percevait comme le pire ennemi du
christianisme.
Une
autre décision du souverain pontife est également très
contestée. Celui-ci a béatifié 108 catholiques polonais
assassinés par les nazis, ouvrant ainsi la voie à leur
canonisation. Les juifs y voient une tentative de réduire
l'importance d'Auschwitz en tant que symbole de
l'Holocauste, bien que ces 108 personnes aient également
compté des ecclésiastiques assassinés pour avoir aidé des
juifs.
La
béatification d'Edith Stein, religieuse d'origine juive
morte à Auschwitz (voir l'article dans notre précédent
numéro), ainsi que celle du cardinal croate Stepnitz,
collaborateur des nazis, sont mal perçues par de nombreux
Juifs et suscitent des protestations. Mais le pape ne se
laisse pas détourner de ses projets. En même temps, il donne
à entendre qu'il accorde de l'importance au dialogue avec
les Juifs, mais qu'il s'est fixé d'autres priorités.
Commentaire:
Nous
avons déjà signalé que d'après nos connaissances des
Écritures, il doit y avoir une sorte de réconciliation entre
Israël et Rome pour préparer l'époque de l'Antichrist. Mais
sur le fond, l'Église catholique a toujours été contre les
juifs et se considère comme celle qui succède à Israël.
Mais
pour l'Église catholique romaine aussi viendra le jour où
elle devra rendre des comptes à Dieu pour ce qu'elle a fait
aux frères de Jésus, au peuple d'Israël. Dieu n'ignore rien
de nos actes. Combien judicieuses sont les paroles de Jésus:
«Dans la mesure où vous avez fait cela à l'un de ces plus
petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait»
(Matth. 25, 45). Bien entendu, l'Église catholique compte
aussi en son sein d'ardents enfants de Dieu qui croient en
Jésus et qui L'aiment. Durant le règne nazi, bon nombre de
catholiques ont caché des Juifs et les ont ainsi sauvés
d'une mort certaine. CM
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Nouvelles d'Israël
08
/ 1999
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LE
GRAND RABBIN DE POLOGNE RÉVOQUÉ POUR OUTRAGE AU SOUVERAIN
PONTIFE
Omission
du titre pontifical
Le
grand rabbin de Pologne, Pinchas Menachem Joskowitz, a été
démis de sa fonction après avoir placé le Pape Jean-Paul Il
dans une situation embarrassante.
Le
vieux rabbin a été révoqué par les dirigeants de la
communauté juive de son pays après avoir rencontré le pape
en juin, au cours de sa visite en Pologne. Il s'était
adressé à lui par la formule «Monsieur le Pape» au lieu de
«Votre Sainteté», puis avait demandé publiquement au Pape de
faire ôter la grande croix placée devant le camp
d'extermination d'Auschwitz. Celle-ci ainsi qu'environ 300
croix plus petites ont été installées sur l'initiative de
diverses organisations chrétiennes, dont certaines sont
antisémites. Depuis quelques années, ces croix font l'objet
d'une importante controverse publique et politique
s'étendant au-delà des frontières de la Pologne.
Au
vu de ce débat le conseil ecclésiastique polonais a décidé
de faire enlever les croix. Toutefois, la grande croix était
censée rester en place, étant donné qu'elle commémore la
visite du pape à Auschwitz en 1979.
La
revendication du rabbin Joskowitz ainsi que la manière dont
il l'a présentée au Pape ont suscité une vive colère parmi
les catholiques polonais et créé des tensions entre les
représentants des deux confessions. Dans ce contexte, la
communauté juive de Pologne a affirmé que les déclarations
du rabbin ne reflétaient pas son point de vue et qu'il avait
«renoncé à ses fonctions». Le président de la communauté,
Jessie Kichler, a même décrit l'attitude du rabbin comme
«déshonorante et dommageable pour les relations entre le
peuple juif et l'Église catholique romaine».
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08
/ 1999
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ISRAËL
ET LES ÉTATS-UNIS: VERS UNE COMMERCIALISATION COMMUNE DU
«CHETZ»
Un
grand succès à Paris
Israël
et les États-Unis étudient la possibilité de commercialiser
ensemble le système de missiles «Chetz» dans d'autres pays.
La Turquie pourrait être le premier client potentiel. Ce
pays s'est déjà adressé à Israël pour acquérir des systèmes
de défense contre les missiles balistiques exploitant les
principes technologiques du «Chetz».
Mais
la Turquie n'est pas le premier pays à avoir consulté Israël
pour cette question. Étant donné l'accroissement de la
menace que les missiles représentent à travers le monde,
Israël a vu se multiplier les demandes. En outre, la lenteur
des progrès accomplis par les États-Unis dans le
développement d'un système anti-missiles a suscité l'intérêt
envers Israël. Jusqu'à présent, les Américains n'ont pas
encore réussi à abattre à coup sûr les missiles balistiques.
À Washington, un lobby rassemblant des représentants des
deux hémicycles a demandé au Pentagone d'autoriser la vente
commune des missiles «Chetz».
Lors
du meeting aérien organise en juin dans la région
parisienne, le système «Chetz» a fait l'objet d'un intérêt
marqué. C'était la première fois qu'il était présenté au
grand public dans le cadre d'une telle manifestation. Cette
présentation combinait une exposition des missiles et des
systèmes les accompagnant, et la projection d'un film
enregistré à l'occasion d'un tir d'essai démontrant le
potentiel des missiles.
Cet
intérêt n'a pas épargné les officiers israéliens servant ce
système, et qui avaient fait le voyage dans le but d'en
faciliter la commercialisation. Avant la fin de l'année,
ceux-ci auront terminé le premier cycle de formation
spécifique à ce système élaboré par les forces de défense
israéliennes.
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08
/ 1999
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LEÇONS
À TIRER DE LA GUERRE DU KOSOVO
Israël
très inquiet
L'engagement
international en faveur des Albanais persécutés au Kosovo
cache un aspect humanitaire unique. Pour la première fois
dans l'histoire, les nations du monde s'assemblent et
s'engagent à faire des dons en argent; elles sont même
disposées à risquer la vie de leurs soldats pour aider une
minorité persécutée et se trouvant dans une situation sans
issue.
Mais
cette immixtion pose en même temps un précédent dangereux:
pour la première fois, les Nations-Unies se sont mêlées des
affaires intérieures d'un État souverain, et elles lui ont
imposé leur point de vue, ce qui s'est fait grâce à
l'intervention massive d'une puissance militaire supérieure.
Israël
s'est réjoui de l'aspect humanitaire de cet engagement au
Kosovo; il y a même participé en envoyant des médicaments,
des docteurs, des travailleurs sociaux et, dernièrement, des
experts pour le traitement psychologique des réfugiés.
Mais
en même temps, ils ne sont pas peu nombreux les Israéliens
qui se montrent préoccupés par l'autre aspect des choses: la
perspective diplomatique et politique de cette immixtion.
Dans des circonstances bien déterminées, ce précédent
pourrait être d'une lourde signification pour Israël.
Le
ministre des Affaires étrangères du gouvernement Netanyahou,
Ariel Sharon, a été le premier à s'exprimer sur cet aspect
de la situation, la veille de la mobilisation des forces
combattantes de l'OTAN. Il a rejeté l'idée d'un soutien à
l'initiative américaine au Kosovo, justifiant sa position
par la crainte que ce précédent pourrait avoir des
conséquences pour Israël sous l'angle des exigences des
Arabes de l'AP en Galilée du Nord.
Il
se fait que les craintes de Sharon, du moins sur le papier,
n'étaient pas exagérées. Peu de jours après qu'un compromis
ait été obtenu pour le Kosovo et que les forces de l'OTAN
soient entrées dans ce pays, le président de l'Autorité
palestinienne, Yasser Arafat, s'est exprimé avec beaucoup
d'assurance pour dire son espoir que le peuple palestinien
pourra également profiter un jour d'un tel appui
international.
Dans
un communiqué propagé par l'Agence de renseignements
palestinienne, il est dit: «Les Palestiniens espèrent que
toutes les parties qui se sont impliquées dans la crise du
Kosovo n'hésiteront pas à intervenir de la même manière en
Palestine pour mettre fin à l'occupation israélienne.»
Commentaire:
À
plusieurs reprises déjà, nous avons attiré l'attention sur
ces nouveaux développements. Mais cela va plus loin: pour la
première fois, l'OTAN a combattu pour un pays musulman. La
pensée doit être développée: En fera-t-elle de même, dans le
cas d'Israël, en faveur d'un pays musulman, pour la création
d'un État palestinien? Cela pourrait se produire sous une
puissance mondiale anti-christ, ce qui serait conforme à
Zacharie 12 et 14. On comprend dès lors l'inquiétude
actuelle d'Israël: le moment de l'«angoisse de Jacob»
approche. Mais Dieu aidera Son peuple à traverser cette très
dure période ! Ce qui n'est pas le cas pour les Yougoslaves,
Jésus reviendra en Israël pour intervenir en faveur de Son
peuple et le délivrer de tous ses ennemis. La Parole
prophétique s'accomplit! Tout devient réalité sous nos yeux.
CM
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Nouvelles d'Israël 08 / 1999
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2,3
KILOMÈTRES: LA FORMULE DU STATUT FINAL
Des
propositions tant du côté israélien que palestinien
envisagent un élargissement considérable des limites de la
ville de Jérusalem: elle comporterait deux districts, un
pour chaque clan. Les sièges gouvernementaux des deux
«capitales» se trouveraient à approximativement la même
distance du mont du Temple.
Le
livre de Menahem Klein, édité récemment par l'Institut de
Jérusalem pour les Études d'Israël sous le titre «Doves over
Jerusalem's Sky – The Peace Process and the City 1977-1999»
(Colombes de la paix dans le ciel de Jérusalem – le
processus de paix et la ville 1977-1999), a produit de
l'émoi dès avant sa parution. Cet ouvrage livre, pour la
première fois, une description détaillée du projet
concernant l'avenir de Jérusalem, que Jossi Beilin, député
du parti travailliste, et Abu Mazen, le représentant des
Palestiniens, ont mis sur pied. Le point principal de ce
document est celui-ci: les limites actuelles de la ville,
fixées par le gouvernement israélien en 1967, n'ont plus de
sens, car l'évolution de ces 32 dernières années a créé de
nouveaux faits. Les limites existantes ne conviennent plus
au nouveau tracé de la ville établi par le géographe Israël
Kimche; elles sont même au désavantage des deux clans. C'est
pourquoi ce projet envisage de modifier les contours de
Jérusalem afin de les adapter aux conditions géographiques
et politiques de la région.
Les
origines historiques des limites actuelles de la ville sont
bien connues; en effet, ces limites ont été établies à la
hâte après la guerre des Six-Jours, et cela en rapport avec
la décision d'inclure Jérusalem-Est dans le territoire
d'Israël. Un critère important dans l'établissement des
limites du domaine annexé a été, à l'époque, d'incorporer
les territoires les plus grands possibles, non encore
colonisés, dans la ville de Jérusalem, et de réduire au
maximum le nombre de ses habitants arabes; mais aussi et
surtout d'obtenir le contrôle de points stratégiques
importants, comme, par exemple, l'aéroport d'Atarot
(Kalandia) dans le nord de la ville. Malgré cela, la
frontière de Jérusalem passait, en certains endroits, au
milieu des districts arabes. La situation n'a cessé de se
compliquer au cours des années. Parmi les premiers
changements drastiques, il y a le fait que des petits
villages arabes situés en bordure des territoires annexés se
sont rapidement développés en d'importants lieux de
peuplement pour devenir des faubourgs de Jérusalem. Citons,
par exemple, des endroits comme Al Ram, Kfar Aqab, Bir
Naballah et Jab'a au nord de la ville; en 1967, ces villages
étaient fort éloignés du centre de la cité, mais
actuellement, ils sont devenus des parties intégrantes, à
population dense, de Jérusalem. Un deuxième changement, bien
connu de tous, concerne l'établissement de grandes colonies
de peuplement juives dans les territoires non encore fermés
de la partie orientale de la ville.
Un
centre d'attraction pour les demandeurs d'emploi
Cependant
moins connue est l'évolution sous l'angle du nombre
fortement croissant des habitants arabes dans le centre de
la ville et dans ses faubourgs. Depuis 1967, cette
augmentation a largement dépassé toutes les prévisions du
côté israélien. La cause en est l'activité accélérée des
juifs, sur le plan de la construction, à Jérusalem. La
conséquence en a été la création de nombreux lieux de
travail, faisant de la ville un centre d'attraction pour les
Arabes de toute la Cisjordanie. En outre, furent construites
les colonies juives de Maale Adumim et Givat Zeev, situées à
la frontière de Jérusalem-Est. C'est ainsi que s'est réalisé
un important élargissement du territoire de la ville; et
Jérusalem-Est est aujourd'hui significativement plus grand
que la partie annexée jadis par Israël.
Sur
base des circonstances politiques créées par les Accords
d'Oslo et de la forte probabilité qu'un État sera fondé dans
les territoires de l'Autonomie palestinienne (AP), les
limites de la ville de Jérusalem deviendront plus tard des
frontières de l'État. Un tel développement est naturellement
absurde. Personne n'avait compté avec la possibilité de voir
un jour les limites nord, sud et est de la cité se
transformer en frontières de pays. Toute la problématique
devient claire, quand on considère les points de contrôle
aux accès de la ville depuis la Cisjordanie. Quand Israël se
mit à verrouiller les territoires palestiniens et à établir
des barrages routiers en vue d'avoir un regard sur les
personnes voulant se rendre en ville, les services de
sécurité cherchèrent des endroits appropriés aux
«frontières». De tels points ne purent se trouver, car,
comme déjà dit, les limites de la ville (du reste aussi, les
frontières politiques) traversent des jardins et des maisons
situés en territoire arabe. C'est ainsi que le point de
passage nord fut établi au sud de Al Ram, à plus d'un
kilomètre de la frontière proprement dite de la ville. Au
sud, un point de contrôle a été établi près de l'Institut
théologique Tantur, alors que la limite de la ville se situe
plus au sud, près du tombeau de Rachel. On a procédé de la
même façon pour d'autres points de contrôle.
Le
partage succède à l'élargissement
Pour
cette raison, le principe fondamental du document de Beilin
et Abu Mazen comporte un élargissement des limites de la
ville vers les territoires de la Cisjordanie, afin
d'incorporer dans l'entité les grands districts arabes
situés à l'est de Jérusalem, Al Azzaria et Abu Dis ainsi que
les colonies juives de Maale Adumim et Givat Zeev.
Proposition avancée: partager en deux le district de la
ville nouvellement créé s'étendant de Ramallah dans le nord
jusqu'à Bethléhem dans le sud et vers Maale Adumim à l'est:
une zone israélienne et une palestinienne.
L'établissement
de la nouvelle ligne frontière du Grand-Jérusalem et le
partage en deux districts, que voilà un projet extrêmement
compliqué mais le principe de l'élargissement de la ville
ouvre la possibilité d'un accord politique unanimement
accepté par les deux parties. La nouvelle ville aura des
dimensions gigantesques, mais on sait fort bien que la
Jérusalem historique originale ne compte qu'un kilomètre
carré à l'intérieur des murailles de la vieille cité.
Celles-ci, durant les millénaires de son existence,
constituaient les limites de la ville jusqu'à il y a environ
un siècle. Le Jishuv, la commune juive avant fondation de
l'État, établit, pour une multitude de raisons, les zones
d'habitation juives ainsi que les institutions nationales
juives à quelque distance de la ville sainte de départ.
Ainsi, les bâtiments de la Knesset, le Parlement israélien,
la Cour suprême de justice, le Musée d'Israël, les bureaux
du Premier ministre et les différents ministères se trouvent
sur le territoire des villages arabes, qui étaient
anciennement dans la partie Est de la ville, comme, par
exemple, Lifta, Malha, Sheikh Bader, Dir Jassin, Ein Kerem.
Ces institutions sont éloignées d'environ trois kilomètres
du mont du Temple et des lieux saints de Jérusalem.
Une
solution pour les Palestiniens n'est envisageable que sur
base d'une égalité avec Israël; cela signifie qu'ils
pourront installer leurs établissements nationaux et publics
à égale distance du mont du Temple, mais dans la direction
opposée, c'est-à-dire à l'est. Actuellement, l'AP construit,
au carrefour de Abu Dis, un bâtiment qui pourrait servir de
siège du Parlement palestinien. Il se trouve en Cisjordanie,
à 2,3 kilomètres à vol d'oiseau de la mosquée Al-Aqsa,
exactement à la même distance que celle séparant la Knesset
du Mur Ouest. Sous l'angle du principe de l'égalité, les
Palestiniens n'ont aucune raison de se plaindre d'être
chassés de la ville et de devoir installer leur capitale sur
le territoire de Abu Dis, étant donné que ce lieu se trouve
à l'intérieur des limites du Grand-Jérusalem, tout comme,
aujourd'hui, Sheikh Bader et Lifta se situent à l'intérieur
du district de la ville de Jérusalem.
Naturellement,
il y a encore toute une série de problèmes qui se poseront
dans le cadre de la transposition pratique de
l'administration dans les zones israélienne et
palestinienne. Mais les propositions concernant
l'élargissement des limites de Jérusalem ainsi que le
principe de la réciprocité relativement aux lieux des sièges
gouvernementaux d'Israël et des Palestiniens pourraient
constituer un bon point de départ lors des négociations
portant sur une des questions les plus épineuses de l'accord
sur le statut final de la ville.
©
Nouvelles
d'Israël 08 / 1999
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LA
«PAIX» AVEC TOUS LES VOISINS DANS 15 MOIS?
Les
choses bougent dans le processus de paix au Proche-Orient.
Trois semaines après son accession au poste de Premier
ministre, Ehud Barak s'est rendu à
Washington
et a fixé avec le président Clinton un délai – octobre 2000
– pour aboutir à une percée dans les négociations.
Au
cours des 15 prochains mois, Barak a l'intention de trouver
une solution à tous les problèmes existants, tant avec les
Palestiniens qu'avec les Syriens et le Liban, satellite de
la Syrie. Il prévoit en outre des accords régionaux réglant
des questions telles que l'approvisionnement en eau et
autres problèmes politiques.
Pendant
sa visite aux États-Unis et ses entretiens avec le président
américain, Barak s'est dit disposé à aborder avec toutes les
parties en présence des problèmes apparemment insolubles,
comme par exemple la question de Jérusalem. À son avis, un
accord n'englobant pas tous les problèmes serait inadéquat
et ne pourrait que mener à des tensions ainsi qu'à un
durcissement des fronts dans le conflit israélo-arabe.
Toutefois, Barak a souligné que Jérusalem restera la
capitale unifiée de l'État d'Israël. En effet, si Israël est
disposé à se retirer de certains secteurs de Judée et de
Samarie, il ne cédera qu'une partie minime des zones où
vivent des colons juifs. En revanche, Israël est prêt à
opérer un retrait à grande échelle du Golan, mais «pas pour
que les Syriens puissent à nouveau un bain de pieds le lac
de Génézareth».
La
visite de Barak en Amérique était tout entière placée sous
le signe de l'amélioration des relations entre Jérusalem et
Washington. Le président américain a reçu de façon
particulièrement cordiale le nouveau Premier ministre
israélien. Il a passé plusieurs heures en sa compagnie, et
l'a même invité avec son épouse Nawa à prendre un dîner en
privé et passer la nuit à Camp David, où Menahem Begin et le
président égyptien Sadate ont signé jadis l'accord qui a
donné naissance au traité de paix historique entre Israël et
l'Égypte.
Commentaire:
Barak
signifie «éclair» en hébreu – et il semble bien qu'il mérite
son nom, du moins dans le sens négatif, dans la mesure où il
veut, en 15 (!) mois de temps, apporter des solutions
durables à tous les problèmes (Syrie, Liban, Palestiniens).
Il est prêt à restituer des fragments d'Israël au nom d'une
fausse paix. Mais puisque tout cela va si vite, que les
croyants de la nouvelle Alliance se lèvent et attendent
chaque jour le Seigneur! La Parole prophétique nous apprend
que cet accord de paix servira l'Antichrist pour son
royaume. Mais auparavant, à ce que nous savons, l'Église
sera enlevée. Quelle époque extraordinaire que la nôtre! Les
deux confirment cette nouvelle évolution et devraient être
lus à cette lumière.
©
Nouvelles d'Israël
09
/ 1999
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CERTAINS
PAYS ARABES EXPRIMENT LEURS INTENTIONS DE PAIX
Une
scission au sein du monde arabe?
Après
trois années de surplace et de distanciation avec Israël et
son ancien Premier ministre, le monde arabe change
aujourd'hui d'attitude. Ces dernières semaines, de nombreux
chefs d'État arabes ont manifesté leur désir de se
rapprocher d'Israël et leur confiance en la paix. Parmi eux,
citons notamment le président égyptien Hosni Moubarak, qui a
rencontré Barak une semaine à peine après son entrée en
fonction, ainsi que le roi Abdallah de Jordanie.
De
même, peu avant sa mort, feu le roi du Maroc Hassan II, qui
a joué un rôle significatif dans le monde arabe par rapport
à Israël, s'est exprimé en termes bienveillants au sujet du
processus de paix. Il a même invité le Premier ministre
Barak et le ministre de l'Intérieur David Levy à Rabat.
Le
Sultan d'Oman compte lui aussi parmi les partisans du
processus de paix. Dans un entretien téléphonique avec
Barak, peu avant que ce dernier n'entre en fonction, le
monarque arabe s'est exprimé en termes positifs sur
«l'amitié entre les deux peuples et leur engagement en
faveur de la paix».
Mais
c'est d'Algérie qu'est venue la réaction la plus
surprenante. Pour la première fois dans l'histoire du
conflit israélo-arabe, «l'Algérie est prête à prendre
contact et à entretenir des relations pacifiques avec
Israël». Cette déclaration inattendue a été émise par le
président algérien, qui a couplé l'ouverture de relations
diplomatiques à la résolution de tous les problèmes qui
opposent Israël à la Syrie, au Liban et aux Palestiniens, à
l'occasion d'une interview en arabe accordée à la station
Radio Monte-Carlo. Cette dernière connaissant un grand
succès dans le monde arabe, les propos du président algérien
ont été relayés dans les journaux de nombreux pays arabes.
Le
président irakien Saddam Hussein, par contre, a répliqué par
des attaques acerbes contre Israël et les États-Unis,
déclarant que son pays ne cesserait pas de lutter contre
Israël «tant que tous les juifs n'auraient pas quitté la
région ou n'auraient pas accepté de devenir citoyens d'un
État palestinien». Saddam Hussein a ajouté: «Le désir
indigne de certains pays arabes quant à une solution
pacifique avec Israël n'est rien d'autre qu'une
capitulation.»
C'est
la première fois depuis la guerre du Golfe que Saddam
Hussein s'en prend aussi violemment à Israël. Les experts
pensent que le dictateur irakien, qui est le seul à défendre
sa position, tente par conséquent de se poser en unique
défenseur de l'honneur arabe.
©
Nouvelles d'Israël
09
/ 1999
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ISRAËL
ET LE TREMBLEMENT DE TERRE EN TURQUIE
Les
équipes de secours israéliennes fortes de centaines de
spécialistes et de docteurs ont participé à l'opération de
sauvetage d'envergure internationale suite au très grave
séisme qui a frappé la Turquie.
C'est
Israël qui a envoyé la plus forte équipe de secouristes.
Celle-ci comptait des membres de l'unité militaire spéciale
de secours ainsi que le personnel d'un grand hôpital de
campagne équipé de tous les instruments nécessaires. Le team
israélien arriva sur place 24 heures après le tremblement de
terre pour travailler nuit et jour afin de sauver des
citoyens turcs ensevelis sous les décombres de leurs
maisons. Sur base des relations particulières et de la
collaboration entre les armées turque et israélienne, les
Turcs mirent une grande partie des équipes de secours
israéliennes au travail dans un port militaire.
Dans
cette région proche de l'épicentre du séisme, des centaines
de militaires, parmi lesquels des officiers de haut rang, se
trouvaient sous les décombres. Grâce à l'intervention de
l'armée israélienne, de nombreuses vies humaines purent être
sauvées. Malheureusement, il fallut déplorer une majorité de
victimes avant que tout secours put leur être porté. Une
autre surprise désagréable attendait encore les sauveteurs
israéliens. Pendant les travaux là sur place, ils
constatèrent que, dans une petite ville portuaire détruite
par le séisme, des dizaines de personnes étaient ensevelies
sous les décombres. Parmi elles, 18 Israéliens qui se
trouvaient dans un immeuble de vacances de sept étages,
frappé de plein fouet par la catastrophe. Une des équipes
israéliennes s'y rendit immédiatement et put sauver
quelques-unes d'entre elles, mais aucun citoyen israélien.
Après un travail de 48 heures, le team israélien put
arracher à la mort une petite juive de neuf ans au terme
d'une action particulièrement dramatique. Shiran Franco
était restée sous les décombres pendant pratiquement cent
heures à une température de 30-40 degrés. Sa mère avait pu
se libérer par ses propres moyens trente heures environ
après le séisme.
Le
frère jumeau de Shiran et les grands-parents, qui se
trouvaient dans cette maison de vacances, perdirent la vie.
Le sauvetage de la jeune fille: un miracle du ciel! Après
lui avoir fait subir des examens dans un hôpital, les
docteurs déclarèrent ne connaître aucun cas où un enfant de
son âge et de son poids a pu survivre aussi longtemps sous
une chaleur aussi accablante sans eau et sans nourriture.
Trois jours plus tard, il y eut cet autre miracle plus grand
encore: un petit Turc de quatre ans fut retiré des décombres
où il avait survécu 171 heures. Des Israéliens avaient
également participé à cette opération de sauvetage. Ils
reçurent les compliments et des marques de profonde
reconnaissance des Turcs.
En
Israël même, tous se mobilisèrent pour soutenir le peuple
turc en ces heures particulièrement pénibles. Des dizaines
de milliers de citoyens rassemblèrent de l'argent, des
médicaments, des couvertures et des vêtements qui furent, en
partie, acheminés par avion en Turquie et distribués aux
familles concernées, le restant étant transporté par bateau.
L'équipe
de secours israélienne: une des meilleures au monde
Le
team de sauvetage du commando civil des forces de défense
israéliennes, opérant en Turquie, est considéré dans le
monde comme le meilleur et le plus expérimenté dans son
genre.
Cette
unité, créée en 1982, comprend quelque 400 membres. La
plupart d'entre eux sont des ingénieurs, des soudeurs, des
ferronniers, des entrepreneurs en construction et des
experts en manipulation de machines lourdes. Le team de
sauvetage a utilisé des chiens de recherche qui aboient
quand ils flairent une personne ensevelie, mais encore
vivante. En outre, l'équipe a employé des appareils
acoustiques hypersensibles.
La
première mission connue de cette unité s'est réalisée lors
d'une catastrophe à Zur, au Liban, en 1982. Ces hommes
purent sauver là des dizaines de blessés dans un bâtiment de
l'administration militaire, lequel avait été démoli par une
voiture bourrée d'explosifs. En 1985, cette unité intervint
pour porter secours à des gens lors du grave séisme que
subit le Mexique, lequel fit plusieurs milliers de victimes.
En 1988, elle se rendit en Arménie à l'occasion d'un
tremblement de terre là aussi.
En
mars 1992 et en juillet 1994, cette unité participa à des
actions de sauvetage en Argentine, où les bâtiments de
l'ambassade israélienne, c'est-à-dire de la communauté juive
à Buenos Aires, avaient été les cibles d'attaques
terroristes.
De
même, après l'attentat visant le bâtiment de l'ambassade US
à Nairobi, au Kenya, cette unité de sauvetage se rendit
là-bas, où elle fut complimentée pour son grand
professionnalisme.
L'an
dernier, dans le cadre de la coopération militaire entre
Israël et la Turquie, cette unité acheva un programme commun
d'entraînement avec l'armée turque. Aucun des participants
ne pensait alors que cet entraînement serait mis si vite en
pratique. Mais justement, il permit dans ce cas de détresse
une rapide coordination des activités des équipes de secours
israéliennes.
Commentaire.
Le
petit Israël est le pays qui a le plus aidé en Turquie.
N'avons-nous pas là une faible image de ce que Jésus a
accompli pour le monde entier? D'Israël vient la délivrance:
Jésus est mort à Jérusalem pour les péchés de tous les
temps! En vérité, le salut vient des juifs! CM
© Nouvelles
d'Israël 09 / 1999
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JÉRUSALEM,
FIGURE DE PROUE DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE AMÉRICAINE
Hillary
Clinton fait machine arrière
Même
si la campagne électorale présidentielle américaine est
encore relativement lointaine, les candidats en lice pour le
poste suprême ou des mandats de sénateurs utilisent déjà
Israël et le processus de paix pour servir leurs propres
intérêts.
Les
activités d'Hillary Clinton, Première dame et candidate au
poste de sénateur pour l'État de New York, sont
particulièrement remarquées. Voici quelques mois, elle a mis
son mari dans une situation embarrassante en prenant
position sur la proclamation d'un État palestinien.
Récemment, elle a fait machine arrière et a mis les pieds
dans le plat en s'exprimant sur la question de Jérusalem, ce
qui a fait sensation partout dans le monde. Dans une lettre
adressée à la direction de la communauté juive orthodoxe
américaine, elle a décrit Jérusalem comme «la capitale
éternelle et vaste d'Israël et le siège de l'ambassade
américaine».
George
Bush junior, principal candidat républicain dans la future
campagne présidentielle, défend, quant à lui, un tout autre
point de vue. Il a déclaré qu'il ne soutenait pas le
transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, étant donné
que cette démarche «était nuisible au processus de paix».
Ces propos sans équivoque ont déclenché un torrent
d'indignation au sein des organisations juives, d'autant
qu'elles se rangent plutôt dans le camp des conservateurs.
Bush junior a reçu un soutien inattendu de la branche
américaine du mouvement israélien «La Paix maintenant»,
pourtant plutôt en faveur du parti démocrate. L'organisation
a envoyé une lettre des plus amicales à Bush junior. D'après
elle, celui-ci a raison de dire qu'il s'agit d'une «démarche
dangereuse de la part des États-Unis, laquelle
empoisonnerait l'atmosphère politique du Proche-Orient».
Commentaire:
Le
fait que Jérusalem joue un rôle dans la campagne électorale
américaine n'est pas étonnant, car dans l'histoire sainte,
c'est la ville où Dieu a fait et continue à faire l'histoire
du monde. Concernant l'attitude des peuples envers
Jérusalem, on peut en déduire le principal: oui, Jérusalem
est la ville où s'est décidé et où se décidera le sort des
peuples (voir par exemple Zach. 12, 2-3). C'est à Jérusalem
que le Seigneur établira Son royaume! Si George Bush était
élu président, Israël ne devrait s'attendre à rien de bon
pour Jérusalem. Mais la Bible nous dit qu'il doit en être
ainsi. Cependant, le Seigneur sait conduire Son peuple à
travers tous les périls! CM
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Nouvelles d'Israël
09
/ 1999
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NOUVELLE
ATTITUDE D'ISRAËL À L'ÉGARD DE L'IRAN
«Menace»
au lieu d’«ennemi»
Le
Premier ministre Ehud Barak a l'intention de reconsidérer
l'attitude d'Israël à l'égard de l'Iran. Selon lui, l'État
hébreu n'a aucune influence sur les affaires de l'Iran; il
n'est donc pas nécessaire de traiter en ennemie cette nation
islamique. Cette appréciation de Barak est dans la ligne
suivie par son prédécesseur, Benjamin Netanyahou. Le «Forum
Iran», composé de représentants du ministère de l'Intérieur,
des services de renseignements ainsi que du ministère des
Affaires étrangères, avait, dès la fin 1998, pris la
décision d'assouplir l'attitude d'Israël vis-à-vis de
l'Iran, un ennemi héréditaire des juifs.
La
nouvelle estimation de la situation vient du fait qu'Israël
n'est pas en conflit avec l'Iran. L'idéologie extrémiste du
gouvernement iranien donne, certes, des raisons de se faire
du souci, mais elle n'offre pas de motif d'une intervention
contre l'État. Cependant, Israël considère l'Iran comme une
menace, étant donné que ce pays est un adversaire d'Israël
et du processus de paix. Cette attitude hostile s'exprime
dans le soutien des organisations terroristes (par exemple,
le Hezbollah, le Djihâd et le Hamas) ainsi que dans les
efforts consentis dans le domaine de l'équipement militaire.
La nouvelle attitude à l'égard de l'Iran a déclenché de
vives discussions dans les milieux politiques, mais elle a
été largement adoptée. Ainsi, par exemple, le ministère des
Affaires étrangères israélien était d'avis qu'Israël devrait
voir dans l'entrée en fonction de Hatami une chance d'une
évolution positive. Par contre, les chefs des services de
renseignements militaires, les membres du Mossad et le
député Ephraïm Sneh (actuellement, vice-ministre des
Affaires étrangères) pensent qu'une attitude très ferme
devrait être maintenue vis-à-vis de l'Iran. D'après eux,
aucun changement d'attitude de ce pays vis-à-vis d'Israël ne
s'est manifesté depuis l'entrée en fonction de Hatami.
Le
Premier ministre Barak, qui, quand il était chef
d'état-major, s'était prononcé contre la désignation de
l'Iran comme ennemi héréditaire d'Israël, se rallia à l'avis
du ministre des Affaires étrangères. Les USA ont été
informés de la nouvelle attitude d'Israël. Ce sujet a été
abordé pendant la visite de Barak chez le président
américain. De milieux bien informés à Jérusalem, on apprend
cependant qu'il n'y aura aucun changement dans les relations
avec l'Iran tant que les 22 juifs détenus dans ce pays,
parce que soupçonnés d'espionnage, n'auront pas été
relâchés. En Israël, ce soupçon a été démenti; mais au plan
international on espère la libération des détenus.
Commentaire:
Quelle
que soit l'attitude prise par Israël à l'égard de l'Iran, il
s'agit là non seulement d'un État islamique, mais aussi d'un
pays mentionné en Ezéchiel 38, 5 comme une des nations
satellites de «Gog, du pays de Magog», dans l'attaque contre
Israël. CM
©
Nouvelles d'Israël
09
/ 1999
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LE
PAPE SOUS PRESSION
Les
USA et Israël exigent qu'il renonce à visiter l'Irak
Ensemble
avec des pays à la population majoritairement catholique,
les États-Unis tentent de détourner le pape Jean-Paul II de
ses projets de voyage. Le pape ne devrait pas inclure l'Irak
dans l'itinéraire de son parcours au Proche-Orient prévu
pour le tournant du millénaire. Israël ainsi que des
organisations juives aux USA se sont joints à cette demande.
Selon un plan de voyage mis sur pied au Vatican, le
souverain pontife doit visiter en octobre prochain le lieu
de naissance du patriarche Abraham, qui se situe dans
l'actuel Irak. La décision papale de se rendre là-bas a été
perçue avec mécontentement tant à Washington qu'à Jérusalem,
même si aucune prise de position officielle n'a été
enregistrée en Israël.
Le
journal israélien «Haaretz» a révélé les projets du pape. De
cercles bien informés au Vatican, on apprend que le
Saint-Siège a dans cette affaire sa propre conception, qui
n'a rien à voir avec le conflit opposant l'Irak aux pays
occidentaux. Si Saddam Hussein se montrait disposé à
recevoir le pape, celui-ci accepterait l'invitation.
Un
porte-parole du gouvernement américain a signalé que les
projets de voyage du pape sont bien connus, mais qu'une
décision définitive en cette affaire n'est pas encore
tombée. Cet homme, Larry Schwarz, s'exprimait dans le
journal «Haaretz»: «Nous acceptons le souhait du pape
d'effectuer, au nom de la croix, un voyage à l'occasion du
tournant du millénaire. Il ne faudrait cependant pas oublier
que le régime de Saddam Hussein est une affreuse dictature.
On y pratique des tortures et des exécutions sans jugement;
les droits du peuple irakien, avec celui de la liberté de
religion, sont bafoués. Pour toute visite dans cette région,
il importe de considérer les conséquences possibles aux
plans politique et humanitaire. Nous pensons qu'une
rencontre avec Saddam Hussein, qui n'a plus rencontré de
chefs d'État importants depuis 1990, est actuellement
politiquement dénuée de sagesse.»
©
Nouvelles d'Israël
09
/ 1999
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LE
PRÉSIDENT SYRIEN A PRIS CONNAISSANCE D'UNE REQUÊTE
CONCERNANT ELI COHEN.
ASSAD
MONTRE-T-IL DES TRAITS D'HUMANITÉ?
Morris
Cohen, frère de l'agent du Mossad Eli Cohen, exécuté à 34
ans, a récemment adressé au président syrien Hafez-el-Assad
une lettre dans laquelle il lui demande l'autorisation de
pouvoir se rendre sur la tombe de son frère à Damas pour y
prier.
Cette
lettre a été remise à Assad en juillet par une importante
personnalité d'un pays occidental, lors d'une rencontre dans
sa résidence de Damas. Bien qu'il ait eu connaissance du
contenu de la lettre, le président syrien ne l'a pas
refusée. C'est manifestement la première fois qu'une demande
de la famille Cohen arrivait jusqu'au président en personne.
D'après l'émissaire, il est possible que la demande de la
famille Cohen soit prise en considération après la signature
d'un accord de paix entre la Syrie et Israël. En revanche,
un autre visiteur a souligné que Cohen est toujours
considéré comme coupable de haute trahison dans les milieux
gouvernementaux syriens, puisqu'il a transmis à Israël des
informations qui lui ont permis de conquérir et d'occuper le
plateau du Golan.
En
vertu de son travail périlleux au sein du monde arabe, Eli
Cohen reste, aujourd'hui encore, considéré comme l'agent le
plus brillant et éminent d'Israël. Cet Israélien originaire
d'Égypte travaillait pour les services secrets israéliens.
Sous la couverture d'un homme d'affaires syrien, il se
rendit ensuite à Damas où il entra rapidement en contact
avec les milieux dirigeants du pays. Il transmit à Israël
des informations top secrètes de l'état-major syrien.
Démasque en janvier 1965, il fut condamné à mort pour haute
trahison après plusieurs mois d'interrogatoires et pendu en
public le 18 mai 1965. En dépit d'importants efforts de sa
patrie, la Syrie a toujours refusé de restituer la dépouille
mortelle de Cohen à Israël.
Aujourd'hui,
l'emplacement de la tombe d'Eli Cohen n'est connu que de
rares personnes en Syrie. Il a d'abord été inhumé au
cimetière juif de Damas, mais des journaux arabes ont fait
état de tentatives pour rapatrier le corps de Cohen vers
Israël. Par la suite, il a été transféré au cimetière de la
prison centrale de Damas. Sa tombe a été recouverte d'une
couche de béton afin d'éviter toute nouvelle tentative de
vol. Récemment, ce complexe pénitentiaire a été abattu, et
la dépouille de Cohen de nouveau transférée vers un lieu
inconnu.
En
Syrie, la loi interdit d'expatrier un corps. Morris Cohen et
ses frères comptent néanmoins sur un geste humanitaire du
président Assad, et espèrent obtenir le rapatriement des
restes d'Eli Cohen en Israël.
©
Nouvelles d'Israël
09
/ 1999
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LE
PRÉSIDENT TURC EN ISRAËL
Nouvelle
ligne maritime entre Israël et la Turquie
La
possibilité d'une reprise des négociations entre Israël et
la Syrie, et d'un éventuel accord de paix entre les deux
pays, n'influencera pas les relations israélo-turques. C'est
ce qu'a déclaré le président turc Suleiman Demirel à
l'occasion d'une visite officielle en Israël. Durant son
séjour, de nombreux communiqués de presse ont été publiés à
ce sujet. La Turquie considère la Syrie comme un ennemi
héréditaire.
Le
président turc avait accepté une invitation du président
israélien Ezer Weizman. Pendant sa visite, il s'est penché
sur divers aspects des relations israélo-turques, et a
notamment inauguré une nouvelle ligne maritime entre les
deux pays. Il a été précisé que la grande compagnie maritime
turque «Turkon» avait choisi le port d'Ashdod comme point
nodal en Méditerranée; c'est jusqu'à présent Beyrouth qui
occupait cette fonction.
Parmi
les grands thèmes abordés figurait étalement la fourniture
d'eau turque, faisant suite à des discussions préalables
concernant le transport d'eau dans d'immenses
bateaux-citernes. Actuellement, on envisage toutefois de
construire sur le fond de la Méditerranée un grand
pipe-line; il permettra d'acheminer des millions de mètres
cubes d'eau de Turquie en Israël, dont les ressources en eau
se font de plus en plus chiches.
Commentaire:
Les
bonnes relations entre Israël et la Turquie doivent
s'évaluer à la même aune que, par exemple, l'accord de paix
avec l'Égypte ou, dans un proche avenir, avec la Syrie, qui
serviront superficiellement le royaume de l'Antichrist. Car
nous savons que seul Jésus-Christ apportera la véritable
paix.
Et
selon de nombreux exégètes, certaines parties de la Turquie
correspondent à Togarma et Gomer dans Ezéchiel 38 et 39,
pays qui attaqueront soudainement Israël. Il ne faut surtout
pas oublier que la Turquie est un État islamique. Les
esprits s'y enflamment dès qu'il est question d'Israël.
Lorsque Gog au pays de Magog et ses satellites attaqueront
Israël, le Seigneur interviendra puissamment en faveur de
Son peuple, comme le disent si expressément les deux
chapitres déjà cités. Cet événement n'aura vraisemblablement
lieu qu'après notre enlèvement. CM
©
Nouvelles d'Israël
09
/ 1999
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UN
ARABE À LA COMMISSION POUR LA SÉCURITÉ
Pour
la première fois dans l'histoire de l'État d'Israël, un
ressortissant de la minorité arabe fera partie d'une
commission stratégique de la Knesset: la commission pour la
sécurité étrangère et intérieure, responsable du contrôle de
la sécurité en Israël. L'armée et les autres institutions
chargées de la sécurité alimentent constamment cette
instance en renseignements, dont certains sont secrets. Une
sous-commission est directement responsable de
l'administration financière du système de sécurité du pays,
y compris les services du Mossad et du Shabak.
Jusqu'à
présent, les députés arabes de la Knesset n'avaient pas le
droit d'en faire partie. Les tentatives visant à modifier
cet état de choses s'étaient toujours heurtées au refus du
gouvernement, mais aussi des Arabes eux-mêmes, qui ne
souhaitaient pas collaborer à une commission s'en prenant
indirectement aux Arabes en Israël et à l'étranger.
Suite
aux résultats électoraux, le nouveau gouvernement a
toutefois encouragé l'admission d'un représentant arabe dans
cette instance. Le premier député qui a reçu cette mission
est Hashem Machamid, représentant du parti arabe «Ra'am»,
âgé de 54 ans. Machamid, qui est titulaire d'un diplôme de
pédagogie de l'université de Tel-Aviv, a la réputation de se
montrer critique envers la politique menée par Israël dans
la question arabe, et de défendre avec véhémence les
intérêts palestiniens.
Du
côté de l'opposition, et principalement du Likoud, la
nomination de Machamid a été accueillie avec beaucoup
d'inquiétude. Selon l'ancien ministre de la Défense Moshe
Arens, cette mesure équivaut à la fin de la participation
parlementaire au contrôle du système de sécurité. On ne peut
exiger de la part des chefs des services secrets qu'ils
présentent leurs plans à cette commission si celle-ci inclut
un membre «que l'on ne peut initier aux secrets». Arens a
même cité Machamid afin de démontrer que son attitude
compromettait la sécurité de l'État d'Israël. En revanche,
le ministre de la justice Jossi Beilin a salué la nomination
de Machamid, qu'il a décrite comme un «pas historique» et
comme la confirmation du fait que «les Arabes israéliens
sont devenus partie intégrante de notre société».
Commentaire:
Espérons
qu'Israël ne commette pas là une grave erreur. Bien entendu,
il est toujours dangereux de faire des compromis avec
l'ennemi, même si de telles personnes ont toujours un
comportement plus ou moins neutre. Jésus a prononcé des mots
décisifs qui s'appliquent également à Israël: «Celui qui
n'est pas avec moi est contre moi» (Matth. 12, 30). CM
©
Nouvelles d'Israël
09
/ 1999
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