JEHUDA
GIL DÉCLARÉ COUPABLE
Pendant que le Shabak, une institution qualifiée pour le service interne des renseignements, se réjouissait de la découverte de l'affaire Kaminsky, le Mossad, qui est compétent pour l'espionnage transfrontalier, fut appelé à se souvenir d'une de ses bavures particulièrement pénibles. Un tribunal spécialement convoqué a déclaré coupable l'agent Jehuda Gil pour activités particulièrement graves contre la sécurité de l'État. L'affaire Gil a été découverte en novembre 1997. Des communiqués furent publiés selon lesquels un agent du Mossad avait été arrêté pour propagation de fausses informations qui avaient presque provoqué une guerre contre la Syrie. Cet agent est Jehuda Gil, un membre de longue date du Mossad, hautement professionnel, qui passait pour être extrêmement crédible dans le monde du mensonge. Sur l'arrière-plan de son professionnalisme et de sa crédibilité, il donnait régulièrement des cours à l'«école» du Mossad sur ce sujet: «présenter le mensonge comme vérité». Gil gagna la profonde estime de ses supérieurs lorsque, dans les années 70, il parvint à recruter un très important agent syrien dans les cercles gouvernementaux de Damas. Cet homme fournit pendant dix ans, contre paiement, des informations importantes sur les intentions du Président syrien. Par la suite, il se retira de son poste et Gil eut de moins en moins de possibilités d'obtenir des informations importantes. Mais il ne voulut absolument pas renoncer à sa position, et il continua à fournir des informations. Comme il s'est avéré plus tard, elles étaient pour la plupart tout simplement inventées. Ces renseignements douteux ont influencé l'évaluation de situations par le Mossad ainsi que par le gouvernement, au moins dans un cas concret et connu. Gil transmettait des informations sur l'intention des Syriens de vouloir lancer une attaque dans la région de l'Hermon (Golan). Sur base de ces renseignements, l'armée israélienne fut mise en état d'alerte. Mais il fut finalement décidé de ne pas mobiliser des réservistes afin de ne pas aggraver la tension. Le procès contre Gil, qui dura un an et demi, se tint à huis clos devant un tribunal spécialement constitué et présidé par un juge de la Cour suprême. Cependant, le ministère public fit connaître son intention de faire appel et de traiter l'affaire directement devant la Cour suprême de justice. © Nouvelles d'Israël 05 / 1999
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LES
FEMMES DU MUR OUEST OBTIENNENT GAIN DE CAUSE
La Cour suprême de justice a consacré une audition de deux heures à la pétition du groupe «Femmes du Mur Ouest» (= Mur des Lamentations), qui veulent prier ensemble à cet endroit en portant un rouleau de la Thora et un châle de prière; c'est ce qu'on peut lire dans un communiqué du journal «Jerusalem Post». Batya Kallus, membre de la direction du groupe, a déclaré que ceci est la première fois qu'un organe officiel a accordé une audience à des femmes. «La Cour suprême de justice a prouvé une fois de plus aujourd'hui qu'elle est la seule voie à emprunter quand il s'agit, dans ce pays, de se pencher sur les droits des citoyens.» dixit Madame Kallus, qui se qualifie elle-même de Juive orthodoxe. Le groupe, qui se nomme aussi «Groupe de la Nouvelle Lune», a régulièrement tenu des réunions de prières au Mur Ouest. Kallus d'ajouter que ces réunions se sont toujours déroulées sans le moindre incident. Voici dix ans, alors que ces rencontres, encore à leur début, se tenaient dans la stricte observance de la loi, sans rouleau de la Thora et sans châle de prière, les chants en choeur des femmes n'étaient pas tolérés par les autres suppliants au Mur Ouest. Elle a cependant reconnu que les Juifs ultra-orthodoxes se montrent conciliants et qu'eux aussi pourront s'habituer à voir des femmes lire dans la Thora au Mur Ouest. Le tribunal n'a voulu, à ce sujet, ni prendre de décision, ni accorder une nouvelle audition. Cette évolution en Israël montre que le pays, sur la question du respect des lois religieuses, ne se différencie pas des autres nations. Tôt ou tard, la résistance s'affaiblira et ces lois seront libéralisées, même si cela est en opposition flagrante aux nettes directives bibliques. A.F. © Appel de Minuit 05 / 1999
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L'UNION
EUROPÉENNE SE DRESSE CONTRE JÉRUSALEM
Tous les peuples en sortiront gravement meurtris Après une longue période d'accalmie, il semble qu'Israël doive se préparer à un nouvel affrontement au sujet de sa souveraineté sur Jérusalem et de son statut de capitale réunifiée d'Israël. Ce thème fait de nouveau la une des journaux depuis la publication d'une déclaration européenne adressée au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem. Ce document entend rappeler à Israël que Jérusalem n'est pas la capitale du pays et qu'elle a statut de ville internationale. La cause de cet incident – qui a déclenché de vives tensions entre Israël et l'Union européenne (UE) – remonte en fait au mois de février, lorsque Faisal Husseini, le ministre palestinien de la Question de Jérusalem, a invité tous les ambassadeurs étrangers résidant en Israël à une rencontre à la «Maison d'Orient» dont il est le propriétaire. Ayant eu vent de cette invitation, le ministre israélien des Affaires étrangères, Ariel Sharon, et le directeur général du cabinet ministériel des Affaires étrangères, Eitan Ben-Zur, avaient immédiatement adressé un courrier à ces mêmes ambassadeurs en les enjoignant de ne pas participer à cette rencontre parce que, affirmaient-ils, elle était contraire aux accords de Wye et d'Oslo ainsi qu'à la position du gouvernement israélien. Dans sa lettre, Sharon avait même averti les ambassadeurs des États membres de L'UE qu'Israël considérerait cette rencontre comme une ingérence dans la campagne électorale israélienne. Les ambassadeurs avaient fini par accéder à la demande d'Israël et décliné l'invitation de M. Husseini. Mais peu de temps après, L'UE faisait parvenir à l'État d'Israël, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne accrédité à Jérusalem, une déclaration exprimant la position de PUE au sujet des motifs invoqués par Israël pour refuser la rencontre à la Maison d'Orient. Cette lettre – transmise par l'ambassadeur d'Allemagne, ce pays exerçant actuellement la présidence de L'UE – rappelait à l'État d'Israël «la position inchangée de L'UE quant au* statut d'entité séparée adopté pour la ville de Jérusalem». Le texte soulignait que «cette position était conforme aux dispositions du droit international et que, sur cette base, L'UE n'avait aucunement l'intention de modifier son attitude vis-à-vis des rencontres organisées à Jérusalem». La qualification de la ville de Jérusalem de «corpus separatum» fait référence à la résolution 181 de l'ONU – plus connue sous le nom de «plan de partage» – adoptée par les Nations-Unies le 29 novembre 1947. Au paragraphe 3 de cette résolution, il est stipulé que «la ville de Jérusalem est un corpus separatum. sous régime international spécial, administré par les Nations-Unies et que la gestion de la ville est confiée à un conseil de tutelle mandaté par les Nations-Unies.» Depuis cette résolution, l'expression «corpus separatum» a pris un sens particulier, à savoir, la notion publique officielle de statut international conféré à la ville de Jérusalem. L'utilisation de ce vocable par L'UE indique la non-reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur Jérusalem en raison précisément du statut international que les Nations-Unies ont donné à la ville. En outre, le fait que dans sa déclaration, L'UE ne fasse pas de distinction entre la partie Est et Ouest de Jérusalem montre qu'elle considère l'ensemble de la ville comme un territoire occupé. Le Premier ministre Netanyahou et le ministre des Affaires étrangères Sharon ont réagi publiquement à cette déclaration en rejetant catégoriquement la position de l'UE. «Jérusalem n'est pas un corpus separatum ou une entité distincte d'Israël, mais est au contraire le coeur et l'âme du peuple juif. Nous n'admettrons jamais que le statut de cette ville soit remis en cause», a déclaré Netanyahou. Le chef de l'opposition, Ehud Barak, a également adressé une lettre au ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, en lui précisant «qu'il y a consensus en Israël sur le fait que Jérusalem est et restera la capitale éternelle d'Israël, sous souveraineté de l'État d'Israël.» Dans tout ce chaos diplomatique, il est apparu que même la position des États-Unis sur cette question était loin d'être claire. D'un côté, le Congrès américain a décidé il y a quelques temps de transférer les bureaux de l'ambassade américaine vers Jérusalem afin de marquer sa reconnaissance de la souveraineté d'Israël, mais par ailleurs, on a appris en mars que le gouvernement américain avait interdit à des militaires et scientifiques américains de participer à des visites touristiques sur le Golan et dans la Vieille Ville de Jérusalem parce qu'il s'agissait de territoires occupés. Parmi ces visiteurs venus en Israël pour assister à une conférence organisée par le Centre d'études stratégiques de l'Université de Tel-Aviv, figurait notamment le directeur de l'Académie militaire américaine. Un porte-parole de l'ambassade américaine en Israël a précisé que cette interdiction n'émanait pas de l'ambassade elle-même, mais d'instances gouvernementales supérieures. Commentaire: De plus en plus, Jérusalem devient une pierre lourde à porter pour tous les peuples. Et tous ceux qui la soulèveront seront gravement meurtris (Zach. 12, 3). Car Dieu a donné Jérusalem à Son peuple. L'interdiction faite aux scientifiques et militaires américains de visiter Jérusalem-Est ou le Golan accentue une fois de plus l'antisémitisme du gouvernement Clinton. Mais même si le monde entier crie «Non!» et que Dieu dit «Oui!», ce sera Sa volonté qui triomphera. Le réformateur Martin Luther avait exprimé la même idée en disant: «Et même si le monde était plein de démons, nous réussirions!» Pour rappel, la question de Jérusalem a été abordée en détail dans notre dernière édition des «Nouvelles d'Israël». CM © Nouvelles d'Israël 05 / 1999
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PRESSION
AMÉRICAINE RENFORCÉE RESPONSABLE DU SANG VERSÉ EN ISRAËL
Les représentants pro-arabes du ministère américain des Affaires étrangères aiment se souvenir des effets de la guerre arabo-israélienne de 1956, quand le président Dwight Eisenhower se mit à exercer de la pression sur le Premier ministre David Ben Gourion pour qu'il cède à l'Égypte la totalité de la péninsule du Sinaï. Eisenhower, par exemple, brandit la menace de supprimer l'exonération fiscale pour les dons que les Américains faisaient à Israël. C'était là un réel danger pour un petit pays appauvri, qui venait d'accueillir 700.000 immigrés. Tous ceux du ministère des Affaires étrangères qui, aujourd'hui, s'occupent de la politique au Proche-Orient, voient dans la conception politique d'Eisenhower à cette époque-là un modèle à suivre dans l'actuelle politique américaine au Proche-Orient et dans celle à venir, c'est-à-dire: exercer de plus en plus de pression sur Israël, mais jamais sur le clan arabe. Mais nombreux sont ceux qui ignorent qu'Eisenhower, plus tard, a exprimé ses regrets profonds pour les mesures politiques qu'il avait prises alors. Dans une conversation privée avec Max Fisher, homme très influent dans les milieux juifs d'Amérique, Eisenhower dit en 1965: «Tu sais, Max, quand je pense à Suez, je regrette d'avoir agi de la sorte. Je n'aurais jamais dû faire pression sur Israël pour qu'il évacue le Sinaï. Richard Nixon, une connaissance de Fisher, a, lui aussi, raconté à ce dernier qu'Eisenhower lui avait confié que «dans les années soixante – j'en suis tout à fait sûr – il avait également déclaré à d'autres personnes qu'il regrettait les mesures prises à cette époque-là (concernant le Sinaï). À son avis, il avait mal agi.. Malheureusement, Eisenhower a compris trop tard. Quand le Sinaï fut de nouveau entre les mains des Égyptiens, les actes de terrorisme reprirent. L'Égypte commença par le blocus des navires israéliens dans le détroit de Tiran, et une autre guerre s'ensuivit. Si Eisenhower avait permis à Israël de rester dans le Sinaï, bien des bains de sang auraient été évités. (OUTPOST.5/1998) Un article tout à fait éloquent! Israël fait toujours tout à nouveau l'objet de pressions; par contre, du côté arabe, pratiquement jamais! Même si une grande partie de la péninsule du Sinaï ne fait pas partie de la Terre promise, le point de la négociation en faveur d'Israël a été réduit à néant par l'intervention de l'étranger. Joël a annoncé les prochains jugements par ces mots: «De Sion l'Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix. les cieux et la terre sont ébranlés. Mais l'Éternel est un refuge pour son peuple, un abri pour les enfants d'Israël. Et vous saurez que je suis l'Éternel, votre Dieu, résidant à Sion, ma sainte montagne. Jérusalem sera sainte, et les étrangers n'y passeront plus» (Joël 3, 16-17). Particulièrement importante dans ce cadre, cette proposition: « .. et les étrangers n’y passeront plus.» Israël ne sera plus alors sous la pression des USA et des autres nations. A.F
© Appel de Minuit 05 / 1999
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RETRAIT
DU LIBAN: ISRAËL VA-T-IL ÉVACUER LA ZONE DE SÉCURITÉ?
Les deux faits sanglants qui se sont produits récemment au Liban ont rempli tous les Israéliens d'une rage impuissante. Après pratiquement deux décennies de combats dans cet endroit maudit de la terre et après de nombreuses tentatives vaines de parvenir à la paix, il semble que l'on soit revenu au point de départ. La plus importante puissance militaire déployée au Proche-Orient paraît être sans effet face à des groupes de guérilleros brutaux qui, sans rencontrer de résistance de la part de la population libanaise, effectuent leurs opérations en utilisant de l'excellent matériel de renseignements, prennent pour cibles des unités d'élite israéliennes et leurs officiers supérieurs, joignent aux dommages infligés des railleries, et arrosent de leurs missiles le nord d'Israël. Si nous ripostons par des attaques aériennes visant le camp du Hezbollah installé dans la plaine de la Bekaa, ce genre d'intervention r anime pour un temps notre esprit combatif et réduit la force de frappe de l'adversaire pour un court temps là aussi, mais cela n'apporte pas de solution durable. Que faire dès lors? Faut-il s'attaquer à d'importantes cibles civiles au Liban pour contraindre son gouvernement à contrer énergiquement le Hezbollah? Faut-il mettre le siège devant Beyrouth, chasser de leurs maisons les habitants du Sud libanais par de durs bombardements pour que leurs cris d'angoisse incitent le monde entier et surtout les politiciens de Damas à enfin réagir? Nous avons tout essayé, mais, hélas, en pure perte. Nous ne pouvons et ne devons plus faire qu'une chose: faire connaître nos intentions et nous retirer derrière des frontières internationales. Nous aurions ainsi toute la population israélienne derrière nous; nous bénéficierions du soutien et de la sympathie du monde; nous enlèverions au Hezbollah le fondement idéologique de son droit à l'existence, et nous nous libérerions des chaînes encombrantes des «conventions» avec ledit Hezbollah, (un exemple sans pareil du combat sans issue contre la guérilla). Nous devrions alors informer la Syrie qui, en réalité, dirige le Liban, que nous appliquerons à la frontière avec ce pays (le Liban) les mêmes règles qu'entre Israël et elle-même (La Syrie). Cela pourrait-il conduire à un conflit armé avec Damas? Pas nécessairement! Bien que le prudent el-Assad soit passé maître dans la politique des risques extrêmes, il a, dans le passé, fait preuve de retenue quand il s'est senti entraîné vers une crise dont il n'avait pas le contrôle. Entre-temps, nous pourrions prendre notre revanche à son égard. (THE JERUSALEM POST, 3.3.1999) Cette expression «cet endroit maudit de la terre» convient très bien; en effet, la plus grande partie du Liban est un territoire israélien occupé par des Arabes, dès lors privé de la promesse de la bénédiction divine. Le développement exposé dans l'article ci-dessus prouve cependant la ferme intention d'Israël de respecter des «frontières internationales», celles-ci n'étant pas établies par des lois, des alliances ou des promesses, mais bien par des nations non juives. En acceptant cet état de fait, Israël dit, une fois de plus, en réalité: «Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur.» A.F © Appel de Minuit 05 / 1999
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L'ANTISÉMITISME
EN PROGRESSION MONDIALE
Internet: un rôle dominant L'antisémitisme a progressé dans le monde en 1998. c'est ce qui ressort du rapport annuel de l'Institut de recherche sur l'antisémitisme et le racisme de l'Université de Tel-Aviv, document publié en avril en collaboration avec le Congrès juif mondial et la «ligue anti-déformation». Le Dr Dina Porat, qui a rédigé le rapport, affirme que 1998 a été une année funeste sur le plan des incidents antisémites. Les chercheurs de l'Institut ont eu du mal à traiter le volume d'informations concernant les incidents antisémites rapportés dans la presse et les médias électroniques ainsi que sur Internet. Selon Porat, si l'on peut signaler un recul du nombre d'actes de violence motivés par l'antisémitisme (38 en 1997 contre 36 l'an dernier), ceux-ci ont par contre été plus graves. Ils ont provoqué davantage de dégâts et témoignent de l'aptitude des organisations antisémites à coopérer, tant au niveau local qu'international. L'an dernier, des incidents antisémites ont également été signalés dans des pays qui passaient pour relativement calmes, tels que la Grèce, la Serbie, l'Uruguay, 1 Afrique du Sud et les pays scandinaves; en outre, on note une croissance de l'antisémitisme politique, qui s'est tout particulièrement manifesté en Russie l'an dernier. La diffusion d'écrits antisémites sur Internet est un phénomène de plus en plus répandu et qui bénéficie d'une audience croissante. D'après le rapport annuel de l'Institut, le nombre de pages éditées sur Internet par des groupes allemands d'extrême-droite a quintuplé en cinq ans, et s'élève actuellement à quelque 200 par jour. Les manifestations d'antisémitisme se sont également renforcées dans la presse arabophone, surtout en Égypte. Pourtant, on rapporte également d'autres cas où cette même presse a fait paraître des articles relatifs à la question sous un angle objectif. En outre, plusieurs intellectuels ont publié des prises de position courageuses et critiqué l'attitude du monde arabe envers l'Holocauste. Note: Clinton a ordonné le gel d'une décision de la Chambre des représentants en vertu de laquelle l'ambassade américaine devait être transférée à Jérusalem avant la fin de l'année. © Nouvelles d'Israël 06 / 1999 ---------------------------------------------------------- |
EN
CAS D'URGENCE, PLUS DE 600,000 SOLDATS
Selon le rapport annuel «Middle East Military Balance» du Centre Jaffee pour Études stratégiques (Université de Tel-Aviv), Israël dispose d'une nouvelle fusée balistique de moyenne portée - 1.500 kilomètres – du type «Jéricho». Il y est aussi indiqué que l'État hébreu possède 613 avions de combat, sans compter les 25 avions de chasse américains F-15 achetés en 1998. À cela viennent s'ajouter 278 hélicoptères militaires, dont 140 de combat, ainsi que 15 «Black Hawk», plus 13 «Boeing 707» dont trois utilisés pour ravitailler en carburant les avions en vol. «Tsahal» possède 3.900 tanks, parmi lesquels 2.120 «de première classe», ainsi qu'il est écrit dans le communiqué AFP cité, dont 1.140 chars de production israélienne: les «Merkava». Il faut également mentionner 1.025 tanks «Centurion», etc. Pour l'ensemble des forces, il y a 187.000 hommes en service actif et 444.000 réservistes. © Nouvelles d'Israël 06 / 1999
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EHUD
BARAK, LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE ISRAÉLIEN
Après avoir battu le Premier ministre en fonction, Benjamin Netanyahou, aux élections directes, Ehud Barak va pouvoir occuper ce poste. Il a obtenu 56% des voix, 44% allant à son adversaire. La nuit même de sa victoire, Ehud Barak a participé à une gigantesque manifestation. Le discours qu'il prononça à trois heures du matin sur la Place Rabin fut étonnamment conciliant, souhaitant l'union du peuple et affirmant qu'il agira comme le Premier ministre de tous les citoyens, même de ceux qui n'ont pas voté pour lui. Quelques heures plus tard, Barak se rendit au pied du Mur des Lamentations pour y prier. Il alla ensuite se recueillir sur la tombe de Rabin, où il déclara, ému, qu'il poursuivra la voie politique du Premier ministre définit. Ehud Barak peut s'enorgueillir d'une carrière brillante: combattant d'une grande valeur, il a reçu les distinctions honorifiques les plus élevées de l'armée israélienne, dont il a été chef d'état-major. Supérieurement intelligent, il voit s'ouvrir devant lui un vaste horizon. Mentionnons, en passant, qu'il est aussi un excellent pianiste. Après son départ des forces armées, Barak fut nommé ministre de l'Intérieur par Yitzhak Rabin, qui le prit sous son aile. Après l'assassinat de ce dernier, Shimon Peres étant devenu Premier ministre, Barak obtint le poste de ministre des Affaires étrangères, occupa jusqu'aux élections de 1996. Si sa vie est bien connue, ses opinions le sont moins. Tout au long de sa campagne électorale, Barak est parvenu à garder une position floue sur tous les thèmes posant gravement problème; il a ainsi réussi à ne heurter aucun électeur. Il s'est engagé, dans la campagne, à conclure, après consultation populaire, des accords définitifs avec les Palestiniens et les Syriens – accords qui prévoient des renoncements considérables. Il a en outre promis de retirer les soldats israéliens du Liban durant les douze mois élections. Résultats des élections pour la 15ème Knesset Parallèlement aux élections directes pour le poste de Premier ministre, les citoyens ont voté pour les partis qui les représenteront à la Knesset. 15 seulement des 32 formations politiques ont pu atteindre le pourcentage minimum pour entrer à la Knesset: 1,5%; 4 de ces 15 partis sont nouveaux. 1. Le franc succès du parti shas C'est ce parti qui, sous la direction d'Arie Deris, a provoqué la plus grande surprise. Sa stratégie électorale se fondait sur l'affirmation que la condamnation de Deris pour tromperie et corruption n'avait que des motifs d'ordre racial. Le Shas, qui a vu le nombre de ses élus passer de 10 à 17, est maintenant le troisième parti en importance du pays. 2. La chute du Likoud Le deuxième plus grand parti est maintenant le Likoud avec 19 mandats. Il a dû enregistrer la perte en sièges la plus importante. Ses membres dirigeants se sont déjà penchés sur l'avenir de leur mouvement ainsi que sur la question de la succession à la direction du parti. 3. «Un Israël» Le plus important parti à occuper la Knesset sera «Un Israël» sous la direction d'Ehud Barak; le parti travailliste s'est transformé en «Un Israël». Il a obtenu 27 sièges au parlement, alors qu'il en comptait 39 précédemment: 34 du parti travailliste proprement dit ainsi que cinq du parti «Gesher». Il y a donc une perte de 13 mandats, laquelle est cependant compensée par la désignation Ehud Barak au poste de Premier ministre. 4. Le parti du centre Le parti du centre, présidé par Yitzhak Mordechaï, est un des nouveaux partis pouvant entrer au parlement. Les prévisions électorales promettaient à cette formation politique, après sa création, pas moins de 20 mandats. Elle n'en a finalement obtenu que six grandes déceptions donc pour ce parti! 5. La surprise: le «Shinui» Un phénomène tout à fait particulier de ces élections: le parti «Shinui», un parti séculier anti-orthodoxe, qui a fait sienne la peur du public séculier face à la puissance grandissante des orthodoxes. La campagne électorale de ce parti s'est caractérisée par la haine contre l'orthodoxie. Jusqu'alors, il avait deux représentants à la Knesset; il en compte maintenant six. 6. «Israël de l'Alyah» Le parti des nouveaux immigrés «Israël de l'Alyah», sous la direction de Nathan Sharansky a perdu un siège; il ne comptera plus que sept élus à la Knesset. Avigdor Liebermann, ancien directeur général du bureau du Premier ministre et ami de Netanyahou, avait aussi fondé un parti, qui visait les voix des immigrés russes. Liebermann a enregistré un certain succès: quatre mandats. 7. Partis de droite en difficulté Outre le Likoud, deux autres partis de droite ont enregistré des pertes sensibles: le «Maldal» – un parti national religieux, partenaire important de la coalition gouvernementale sous Netanyahou a perdu quatre sièges; il ne lui en reste plus que cinq. Le parti fort à droite de l'Union nationale, présidé par Benny Begin, comptait huit représentants sortis d'autres formations politiques. Il n'a, cette fois, obtenu que trois mandats. Suite à cette défaite, Begin a annoncé sa démission de la Knesset ainsi que son retrait de la vie politique. Commentaire: Même
si Barak ne dit pas précisément quels sont ses buts, il
semble qu'il se considère comme l'héritier spirituel de
Rabin; il est possible que le nouveau Premier ministre
d'Israël noue des relations qui ouvriront la porte au
royaume de l'Antichrist, rapprochant ainsi le moment de
l'enlèvement. À notre sens, ce sera le cas si Barak tient
ses promesses et conclut un accord avec la Syrie, si encore,
sous son gouvernement, un État palestinien voit le jour, un
semblant de paix s'établissant ainsi dans tout le
Proche-Orient. Naturellement, rien ne peut être avancé avec
certitude. Chose intéressante à noter cependant: des signes
très clairs proviennent tant de Jordanie que de Syrie.
Abdullah, le roi de Jordanie, a déclaré. «Je suis
enthousiasmé par la victoire de Barak.» Et la Syrie de faire
savoir par un envoyé de l'UE: «Nous considérons Barak avec
respect; avec lui, nous pouvons faire la paix.» N'oublions
pourtant pas que Barak se trouve sous la terrible pression
des USA et de l'UE pour qu'il conclue un traité de paix avec
la Syrie. Le président Clinton s'est empressé de le
féliciter – dans «l'espoir d'une paix proche». Que Barak se
trouve face à un avenir bien difficile, cela ressort du
fait, entre autres, qu'il a pris contact avec le Likoud,
maintenant dans l'opposition, pour fonder un gouvernement
d'union nationale. Plus que jamais, Israël a besoin des
ardentes prières de l'Église du Seigneur. CM
© Nouvelles d'Israël 06 / 1999
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HARO
SANS CESSE SUR ISRAËL JUSQU'AU RETOUR DE JÉSUS!
Les citations suivantes concernant Israël sont extraites de «The Jerusalem Report» du 19.3.1998. Voici ce qu'y disait Iz al-Din al-Qassam de l'aile armée du Hamas à Gaza: Nous ne resterons pas les bras croisés, quand des militaires US attaqueront le peuple irakien et ses enfants ou un quelconque Arabe ou musulman. Nous y répondrons d'une manière bien particulière: nous frapperons l'affreux être sioniste. Yasser Arafat a brandi la menace d'une nouvelle Intifada, si le processus de paix devait échouer: «Si la chose s'avère nécessaire, nous interromprons le processus de paix pour redémarrer l'Intifada.» La réponse de Benjamin Netanyahou n'a pas tardé: «Si telle est sa menace, Oslo ne sera pas seulement interrompu, mais annulé.» La dernière crise du Golfe, avec la réaction israélienne empreinte de peur, a révélé deux éléments bien durs: la population israélienne doit continuellement être prête à faire face à une attaque par fusées, et cette menace affaiblit la détermination de l'ensemble du peuple. Les ennemis ont maintenant trouvé une méthode sûre pour mettre Israël sur les genoux. C'est ainsi qu'il est encore écrit dans le même «Jerusalem Report»: Des dépenses considérables pour une guerre qui n'a pas eu lieu Une firme pharmaceutique qui a produit sans interruption des antibiotiques anti-anthrax et les usines qui fabriquent des feuilles en plastique et des bandes adhésives pour isoler les pièces des maisons en cas d'attaques par gaz toxiques ont toutes fait d'excellentes affaires grâce à la guerre du Golfe, laquelle n'a pas eu lieu. Par contre, le mois de février a été calamiteux pour les autres domaines de l'économie. Ainsi par exemple, le tourisme a connu le marasme: un effondrement radical! «Nous avions des réservations pour 320 personnes; 60 seulement sont venues», a affirmé Marc Feldman, organisateur des «Tours de Sion», à Jérusalem. Dans une autre rubrique du journal, nous pouvons lire: «De graves menaces pèsent sur les réservoirs d'eau d'Israël en cas de guerre biologique.» La peur est bien réelle sur ce point également. Ce peuple est sans cesse tenu pour coupable. Que les USA s'en prennent à un État musulman, et l'on se venge sur Israël. Voici qu'Arafat veut interrompre le processus de paix, qui a été démarré par Israël; et il brandit la menace d'une nouvelle Intifada. La production d'antibiotiques anti-anthrax a battu son plein pour que soit protégée la population israélienne, musulmans et chrétiens inclus. L'État hébreu est continuellement la cible toute désignée de paroles et de résolutions désobligeantes, d'une politique tendancieuse, de jets de pierres et du bruit des armes. Oui, une menace de tous les instants! Pourquoi en est-il ainsi? Parce qu'il est le pays et le peuple où Jésus est né comme Sauveur et où Il reviendra. L'existence de l'État juif fait inévitablement penser à Son imminent retour. C'est le peuple que Dieu s'est choisi pour apporter le salut au monde. Nul ne hait Israël plus que «le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan» (Apoc. 12, 9), qui gouverne ce monde et veut à tout prix empêcher la réalisation du plan divin. Cette situation ira s'aggravant jusqu'au retour en gloire du Seigneur Jésus, qui mettra un terme à ces activités diaboliques.
Voici un récit qu'a fait le pasteur Wilhelm Busch (1897-1966); il a pour cadre la Deuxième Guerre mondiale: Ce petit épisode en marge de la guerre s'est déroulé dans un chemin de campagne en Pologne. Des soldats allemands se trouvaient là, regardant avec curiosité un long cortège de fugitifs juifs. Sans doute plusieurs d'entre eux avaient bien envie de se moquer, mais les paroles de ricanement leur restèrent dans la gorge à la vue de toute cette misère. Certainement aussi, il s'en trouvait parmi eux qui avaient la rage et la honte au coeur, mais n'osaient pas s'exprimer; c'eût été dangereux de prendre position pour ces gens traqués. Tous gardaient le silence en regardant se traîner ces malheureux: des hommes essayant de sauver leurs misérables possessions mises dans des brouettes qu'ils poussaient, des enfants en pleurs s'accrochant à la jupe de leur mère. De temps en temps, une charrette passait, tirée péniblement par un cheval poussif. Soudain, une roue d'un de ces véhicules se rompit; l'homme qui marchait à côté du cheval ne pouvait que considérer les dégâts. Enlevant son veston, il tenta de réparer la roue. Cette besogne était manifestement beaucoup trop dure pour un seul homme; ahanant, il s'arc-bouta contre la charrette. Deux soldats vinrent alors à son secours: mon frère et un autre qui lui était inconnu. Tous deux étaient disciples de Jésus, et le commandement de Dieu était pour eux plus important que les suites possibles de leur acte. Certainement, l'information était déjà acheminée vers les autorités: deux soldats allemands étaient venus en aide à des juifs détestés. Le trio s'affaira donc en silence autour de cette charrette, tandis que les autres regardaient sans dire un mot. La chose se serait terminée ainsi, si une femme n'avait pas pris la parole tout à coup pour ouvrir une conversation qui devait rester incompréhensible pour tous ceux qui ne connaissaient pas la Bible. Cette personne âgée, couchée dans la charrette, tenait péniblement le paquetage. Elle se redressa et se mit à accuser d'une voix criarde. C'était comme si un désespoir sans fond éclatait: «Pourquoi nous, juifs, devons-nous constamment errer?! ... Toujours errer! ... Pas de patrie! ... Dès que nous en avons trouvé une, elle nous est retirée! ... Nous devons errer, errer sans fin! ... Nos ancêtres étaient pourchassés, nos pères aussi nous-mêmes.... nos fils,.... toujours errer sans patrie, ... sans arrêt, ... toujours errer! ... Quand trouverons-nous enfin une patrie? ... » Le soldat inconnu se redressa et déclara solennellement: «Ce sera quand le Seigneur vous rassemblera en Canaan, le pays de vos pères!» Et la vieille personne de dire avec agressivité: «Comment cela se fera-t-il, que notre peuple dispersé puisse être rassemblé de tous les pays?» Tranquillement et sérieusement, le soldat répondit: «Comment cela se passera? Exactement comme jadis, quand l'Éternel fit sortir les Israélites de l'esclavage en Égypte à main forte et à bras étendu! Recherchez votre Dieu et attendez-vous à Lui!» Et il reprit le travail. Les dégâts furent bientôt réparés et le véhicule put continuer. Toujours en silence, les soldats regardaient leur camarade. Ils semblaient avoir compris que ce ne sont pas les hommes qui font l'histoire du monde, mais qu'une main cachée exécute un plan secret. Le Vainqueur est du côté d'Israël. Il étendra de nouveau Sa main puissante sur le peuple de Son premier amour: c'est celle de Jésus-Christ, le Messie d'Israël. Il reviendra et la victoire sera avec Lui. Il sera dit un jour au sujet de ce peuple que Dieu a rassemblé de toutes les nations: (je te rétablirai encore, et tu seras rétablie, vierge d'Israël! Tu auras encore tes tambourins pour parure, et tu sortiras au milieu des danses joyeuses. Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie; les planteurs planteront et cueilleront les fruits. Car le jour vient où les gardes crieront sur la montagne d'Ephraïm: Levez-vous, montons à Sion, vers l'Éternel, notre Dieu! Car ainsi parle l'Éternel: Poussez des cris de joie sur Jacob, éclatez d'allégresse à la tête des nations! Élevez vos voix, chantez des louanges, et dites: éternel, délivre ton peuple, le reste d'Israël!» (Jér. 31,4-7). Et nous, nous tenons-nous muets sur le bord du chemin? Ou prenons-nous parti pour Israël en le bénissant et, conséquemment, pour Celui qui, depuis longtemps, a opté pour ce peuple? © Appel de Minuit 06 / 1999
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L'HOLOCAUSTE:
LA JOURNÉE DU SOUVENIR
Sous le signe de l'apport d'autres noms La Journée du souvenir de l'Holocauste et des Martyrs a été placée cette année sous le signe du sort de l'individu durant l'Holocauste, c'est-à-dire de chaque personne dans le nombre à peine saisissable de six millions de victimes. Le thème «Chacun a un nom» occupera Yad Vashem au cours des prochaines années. Le Mémorial national de l'Holocauste, situé à Jérusalem, a pris en charge la tâche considérable de rassembler les noms de tous ceux qui ont été tués pendant l'Holocauste. Dans le cadre de cette action, des millions de lettres ont été émises tant en Israël qu'à l'étranger. Tous les juifs du monde entier sont appelés à remplir des «feuilles de renseignements». Des informations fondamentales devraient ainsi être récoltées au sujet des victimes, de leur arrière-plan personnel et des circonstances de leur assassinat. Les feuilles de renseignements sont conservées dans la «salle des noms» à Yad Vashem. Il existe actuellement des informations sur trois millions de victimes. Les organisateurs de cette action sont certains de pouvoir alimenter la liste des noms des victimes et d'approcher le nombre de cinq millions, et cela avant que les survivants n'entrent dans la tombe avec leurs souvenirs. Commentaire: Même si toutes les identités des juifs assassinés ne pourront jamais être rassemblées, il est une chose absolument certaine: tous les noms sont bien connus de Dieu; aucun ne tombera dans l'oubli! CM © Nouvelles d'Israël 06 / 1999
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ISRAËL
ET LA YOUGOSLAVIE
Dans le pétrin? La réaction politique d'Israël face aux événements du Kosovo a été inversement proportionnelle à son action d'aide humanitaire, c'est-à-dire, très hésitante et ambivalente. On peut trouver diverses explications à cette attitude, à commencer par le fait qu'Israël se sent fondamentalement proche du peuple serbe qui, à l'époque de la lutte contre le nazisme, s'est joint aux alliés sous la conduite de Tito et donc aussi contre la persécution des juifs. Une autre explication repose sur l'affirmation que les Albanais musulmans du Kosovo partagent les conceptions du monde musulman, lequel voue de la haine à Israël. Selon ces thèses, l'armée albanaise de libération opérant au Kosovo serait un mouvement fondamentaliste soutenu par les milieux islamiques extrémistes, dont le Hezbollah. C'est pourquoi il ne faut s'attendre à aucune manifestation de soutien de la part d'Israël vis-à-vis des attaques menées par l'OTAN en Serbie et au Kosovo. Les premiers communiqués du ministre des Affaires extérieures, Ariel Sharon, donnent d'ailleurs une idée de la position politique du gouvernement israélien par rapport à ce conflit. À l'occasion d'un rassemblement privé, Ariel Sharon a exprimé son opposition aux frappes militaires de l'OTAN ainsi que sa crainte de voir le Kosovo musulman devenir une partie de la «Grande Albanie» et se transformer ensuite en base européenne de terrorisme. Sharon a également établi un parallèle intéressant entre l'exigence d'autonomie des Albanais du Kosovo et les tentatives d'autonomie des Arabes israéliens en Galilée. Il s'est déclaré inquiet par le fait qu'une ingérence dans l'affaire albanaise puisse créer un «précédent dangereux». «Que se passera-t-il», a-t-il déclaré, «si les Arabes de Galilée réclament l'autonomie et que voyant notre ferme opposition à cette revendication, ils se tournent vers l'OTAN pour obtenir son aide?» Les propos de Sharon ont été répétés à l'extérieur, publiés dans le journal populaire «Jedioth Acharonoth» et ont soulevé une vague d'indignation dans le monde entier. La Russie qui s'est clairement exprimée contre les attaques de l'OTAN a pris connaissance de ces déclarations avec une certaine satisfaction. Quant au gouvernement américain, il a réagi avec étonnement et mécontentement. Le président Clinton, la secrétaire d'État aux affaires étrangères, Madeleine Albright, et le conseiller national à la sécurité, Stanley Berger, ont en effet appuyé de tout leur poids politique et international une intervention militaire massive visant à mettre fin aux actions des Serbes. Les paroles du ministre Sharon ont donc été reçues comme une gifle. Les Américains les ont interprétées comme une stratégie élaborée par Israël pour améliorer ses relations avec Moscou au détriment du partenariat avec Washington. Ils n'ont pas non plus caché leur irritation et ont qualifié de «difficile» la rencontre organisée entre Mme Albright et M. Sharon à la résidence officielle de Mme Albright. Sharon, par contre, a réfuté cette appréciation et a estimé qu'il s'agissait d'une «très bonne» réunion. Quoi qu'il en soit, la froideur des relations entre les deux ministres fut nettement perceptible, lorsque Madeleine Albright, face aux caméras, s'est ostensiblement abstenue de serrer la main de son hôte. La presse israélienne et naturellement aussi l'opposition ont reproché au gouvernement son attitude hésitante et ambivalente par rapport à la question du Kosovo. Cette attitude est considérée comme une double erreur en ce sens qu'il s'agit, d'une part, d'une atteinte aux relations stratégiquement importantes avec les États-Unis et, d'autre part, d'un non-respect des obligations morales d'Israël. Au vu des terribles événements qui se sont déroulés au Kosovo, la politique de non-réaction du gouvernement est interprétée comme de l'indifférence et jugée immorale ainsi que contraire à «l'esprit juif». Israël Lau, grand rabbin d'Israël, a utilisé une formule très adéquate à ce sujet en déclarant: «Un peuple qui a été victime d'un holocauste ne peut rester indifférent face au massacre d'un autre peuple; il doit crier et alerter l'opinion publique mondiale». Ces réactions en Israël et plus particulièrement aux États-Unis ont fortement irrité le Premier ministre Netanyahou. Il s'est empressé d'y répondre en affirmant que les déclarations de Sharon ne reflétaient que ses opinions personnelles et non celles du gouvernement israélien. Tentant de limiter les dégâts, Netanyahou a même ajouté qu'Israël soutenait totalement les attaques de l'OTAN, qui doivent mettre rapidement fin à la tragédie qui se déroule dans cette région. Néanmoins, il semble que ces belles paroles n'aient pas été prononcées assez fort et soient arrivées beaucoup trop tardivement. Sur la scène diplomatique internationale, l'impression s'est installée qu'Israël, un allié très proche des États-Unis, ne soutenait pas leur politique inflexible en Serbie et se rangeait plutôt du côté de Moscou, le grand adversaire de Washington. L'aide israélienne aux réfugiés du Kosovo Le gouvernement israélien a certes eu besoin d'un peu de temps pour s'organiser, mais l'aide humanitaire israélienne en faveur du Kosovo s'est rapidement transformée en une action impressionnante: des avions chargés de couvertures, de sacs de couchage, de tentes, de vêtements, de médicaments, sans oublier ceci surtout: un important hôpital de campagne comprenant des équipements ultra-modernes, des médecins et des infirmières ont été envoyés en Macédoine. Vingt-quatre heures après son arrivée à proximité d'un important camp de réfugiés, l'hôpital de campagne entrait en fonction et accueillait des Albanais ayant fui le Kosovo. En outre, Israël a rejoint les États ayant proposé de prendre en charge des réfugiés du Kosovo. À ce jour, 112 personnes sont arrivées en Israël par avion grâce à l'aide de la Jewish Agency et ont bénéficié directement des avantages et allocations accordés aux nouveaux immigrants. Les réfugiés ont été hébergés par l'école d'agriculture «Alon Tavor» et «adoptés» par les membres de la Société israélienne de protection de la nature. Ils devraient rester environ six mois en Israël; après quoi, ils devront décider s'ils veulent rester en Israël ou retourner dans leur pays. Il n'y a pas que le gouvernement israélien qui a offert son aide aux réfugiés du Kosovo. La population israélienne a également réagi de façon très impressionnante: les mouvements de jeunesse ont lancé des actions de collecte et sont allés frapper à toutes les portes. Ils ont ainsi récolté des couvertures, des manteaux et des sacs de couchage qui ont été acheminés vers les réfugiés. Durant les fêtes de la Pessah, certaines administrations municipales ont ouvert des centres de collecte où les citoyens pouvaient déposer des objets utilitaires. Plusieurs organismes d'aide privés et publics ont ouvert des comptes bancaires où ont afflué des dons dont le montant n'est pas encore connu. La station de radio des forces de défense israéliennes, «Galei Tsahal», où travaillent aussi bien des militaires que des civils, s'est également associée aux efforts du pays entier. Elle a organisé une émission spéciale d'une journée au cours de laquelle trois millions de shekels ont été récoltés en faveur des réfugiés. Cette émission s'est terminée par un meeting sur la place Rabin de Tel-Aviv, auquel 40.000 citoyens ont participé. À première vue, la mobilisation quasi totale de la population israélienne en faveur des réfugiés musulmans d'origine albanaise impliqués dans un conflit ne concernant pas Israël, semble curieuse. Néanmoins, au vu des terribles images d'agressions violentes, d'exécutions et de personnes fuyant dans toutes les directions pour tenter de sauver leur vie, la réaction des Israéliens ne devrait pas tellement surprendre. S'il n'y a absolument aucun parallèle entre leurs deux histoires, il est néanmoins difficile de ne pas repenser à l'Holocauste. Il est impossible d'ignorer la souffrance de gens qui sont persécutés en raison de leur origine ethnique. Dans un tel contexte, Israël a réagi de la même façon qu'après l'Holocauste: tous les Juifs se sont dressés contre les régimes totalitaires affichant un mépris de l'être humain. Parmi les cérémonies liées à la commémoration de l'Holocauste et à ses martyrs, une manifestation a particulièrement frappé les esprits. Il s'agit de la cérémonie organisée dans le camp de réfugiés de Stankobaz, à la frontière entre le Kosovo et la Macédoine, et plus précisément dans l'hôpital de campagne installé par les forces de défense israéliennes dans le cadre de l'aide humanitaire fournie par Israël. Les soldats de la délégation israélienne se sont réunis pour une veillée d'honneur. Des bougies ont été allumées et, à côté, se tenaient les dirigeants de la communauté juive de Skopje, le commandant de l'OTAN ainsi que de nombreux correspondants étrangers qui n'ont pu manquer de ressentir l'importance symbolique de cette cérémonie. Une lettre de l'officier médecin en chef des forces de défense israéliennes, le général de brigade Ariel Eldad, a été lue publiquement à cette occasion. Cette lettre disait notamment: «Soixante ans ont passé et voici que brûlent à nouveau des villages et que s'amoncellent les décombres à l'endroit même où se trouvait la maison familiale de mes aïeux. Mais cette fois, ce n'est pas nous qui sommes les victimes. Cette fois, ce sont des soldats juifs en uniforme qui sont venus en Europe pour apporter leur aide et sauver des vies. Quel dommage que nous arrivions 60 ans trop tard! Si nous avions eu à l'époque les moyens dont nous disposons aujourd'hui, il n'y aurait pas eu six millions de Juifs assassinés.» Commentaire: Nous
vous renvoyons également à ce sujet à l'article de Fredi
Winkler en page 10, dans lequel il aborde plus en détail les
motifs du conflit en Yougoslavie et la relation avec Israël.
Même si les réactions de l'État hébreu semblent à certains
égards quelque peu différentes de celles des autres pays
occidentaux – réactions que l'on peut comprendre à la
lumière de certains faits historiques –, il est néanmoins
très impressionnant de voir la façon exemplaire dont Israël
est venu en aide aux réfugiés sur place, malgré le fait que
ces réfugiés appartiennent à des mouvements parfois proches
du Hezbollah, comme cela a été dit. Dans cette attitude,
Israël n'est-il pas une fois de plus – inconsciemment – une
expression de son plus grand Fils et Frère Jésus-Christ, qui
a prié pour Ses ennemis et qui est mort pour le monde
entier? © Nouvelles d'Israël 06 / 1999 ---------------------------------------------------------- |
ISRAËL
ET LE CONFLIT EN YOUGOSLAVIE
Depuis la dernière guerre mondiale, c'est la première fois qu'un conflit armé éclate en Europe. Chose significative: c'est dans les Balkans que le drame se déroule, là où s'était produite l'étincelle qui avait déclenché la Première Guerre mondiale. On pourrait plonger les regards davantage dans le passé et déclarer: La guerre frappe là où a été tracée la frontière entre les parties orientale et occidentale de l'Empire romain, quand il fut, après l'empereur Constantin, définitivement partagé en deux, et cela parce que l'empire était simplement trop grand pour être gouverné par Rome. Cette division se constate encore aujourd'hui dans la ligne de séparation entre l'Église catholique occidentale et l'Église orthodoxe orientale. Penchons-nous avec attention sur la prophétie biblique, qui, en Daniel, chapitres 2 et 7, nous parle de quatre royaumes, affirmant au sujet du dernier: «Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé, mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l'argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile» (Dan. 2, 41-42). Dans les régions situées le long de cette ligne de démarcation, il s'est continuellement produit, depuis jadis jusqu'à ce jour, des conflits sanglants, qui n'ont pas manqué d'affaiblir le «quatrième empire». Ce qui se passe aujourd'hui avec l'élargissement de l'UE et l'existence de l'OTAN est la tentative de faire disparaître la vieille division historique du dernier empire. Il s'avère que – comme l'exprime la prophétie – nous trouvons encore là la force du fer. L'OTAN n'a sans doute jamais réalisé une telle unanimité chez ses membres, comme c'est le cas aujourd'hui. Devant une pareille superpuissance, la Serbie devra céder en fin de compte et se plier aux exigences de l'OTAN. Que signifie tout cela pour Israël? Ce pays est manifestement sous l'influence de cette formidable puissance dominatrice. Immédiatement avant l'ouverture de la guerre, le ministre allemand des Affaires étrangères a, mandaté par l'UE et avec la bénédiction de Clinton, remis à Israël une note qui contestait à Jérusalem son statut de capitale de cette nation. Le conflit au Kosovo a fait quelque peu passer ce fait au second plan. Mais l'inquiétude de Jérusalem n'en est pas pour autant dissipée. Peut-être faut-il voir là la soudaine recherche de contact du gouvernement israélien avec celui de la Russie pour, en quelque sorte, faire se fissurer le front uni contre Jérusalem. Une chose est claire: bien qu'Israël condamne les agissements des Serbes au Kosovo, l'unité d'action de l'OTAN mène l'État hébreu un peu plus dans l'isolement. Du point de vue biblique, nous comprenons mieux pourquoi et comment le quatrième et dernier` empire – qui, selon la prophétie, existera jusqu'à l'établissement du royaume éternel de Dieu – se forme une nouvelle unité et effectue ces premières épreuves de force démonstratives afin d'inspirer de la crainte aux nations récalcitrantes. Mais pour nous, le sens en est manifestement ceci: le règne impérissable de Dieu est proche! Tenons-nous prêts et soyons attentifs à la Parole prophétique, qui nous éclairera jusqu'à la venue du plein jour! © Nouvelles d'Israël 06 / 1999
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RAPPROCHEMENT
ENTRE JÉRUSALEM ET MOSCOU
Une évolution inquiétante Ces dernières semaines ont vu se produire un surprenant rapprochement entre Israël et la Russie. Depuis les années 1950, les relations entre ces deux pays étaient marquées par une sorte d'immobilité et de froideur; suite à la rupture des relations, celles-ci sont demeurées inexistantes pendant bien des années. Aujourd'hui, la situation évolue et les relations connaissent un dégel de plus en plus visible, qui va parfois jusqu'à la franche cordialité. Au cours des derniers mois, le ministre des Affaires étrangères, Ariel Sharon, s'est rendu plusieurs fois à Moscou. Lors de sa dernière visite, qui a eu lieu début avril et était la deuxième en un mois, il a été reçu très chaleureusement par son homologue Igor Ivanov. Les Russes ont accueilli avec une évidente satisfaction la désapprobation de Sharon vis-à-vis des frappes de l'OTAN en Yougoslavie. En outre, ils se sont montrés très satisfaits de voir que l'Israélien s'abstenait de condamner les Serbes pour leurs actions au Kosovo. Dans une interview diffusée par «Kol Israël» (la Voix d'Israël), radio officielle de droite, Sharon a appelé à bâtir avec la Russie d'autres relations que par le passé. Il a souligné que si Israël se considère comme faisant partie du monde occidental libre, «il faut regarder vers l'avant et reconnaître que la Russie entame un retour au Proche-Orient.» Sharon et Netanyahou ont également évoqué une autre raison pour expliquer le rapprochement avec la Russie. De telles relations leur permettraient de juguler les transferts de technologie nucléaire russe en direction de l'Iran, et d'écarter ainsi une menace pesant sur Israël. Ce moyen de lutter contre le péril iranien constituait également le pivot de la visite de Netanyahou à Moscou fin mars, où il a reçu un accueil extrêmement chaleureux. Durant son séjour, il a rencontré le Premier ministre russe, Primakov. La presse a cité ce dernier (Primakov est juif), qui aurait déclaré que s'il était Israélien, il voterait pour Netanyahou. Si Primakov s'est beaucoup irrité de la diffusion de cette déclaration, il ne l'a pas pour autant démentie. La visite de Netanyahou, couplée aux efforts d'Ariel Sharon, a conduit la commission nationale israélienne de la défense à se prononcer pour une intensification des relations économiques avec la Russie et la reprise d'un dialogue politique au plus haut niveau. En outre, elle a fait savoir qu'Israël et la Russie envisageaient de conclure d'importantes affaires dans le domaine de l'aviation civile et militaire. Un communiqué a même précisé que ces deux pays élaboraient de concert un projet spatial commun concernant un satellite russe équipé d'une technologie unique. Ce communiqué a provoqué l'effroi des Américains, Washington ayant acquis auprès de la Russie le droit d'utiliser un satellite russe dont la construction a toutefois été abandonnée à la demande d'Israël. Le bureau du Premier ministre à Jérusalem a démenti la nouvelle portant sur une collaboration spatiale avec la Russie. Par contre, il a confirmé un autre communiqué relayé par la presse: Israël aurait bien fait parvenir aux États-Unis un message confirmant sa désapprobation vis-à-vis des sanctions considérables que le gouvernement américain envisage d'imposer à Moscou, notamment à la suite du transfert de technologie nucléaire vers l'Iran. D'après Netanyahou, Israël a proposé aux Américains de suspendre ces sanctions pour une période de six mois et, pendant ce laps de temps, de les remplacer par une surveillance minutieuse de la politique russe en matière de coopération militaire avec l'Iran. Par ailleurs, le bureau de Netanyahou a diffusé un autre communiqué: le Premier ministre israélien est intervenu auprès de la Banque mondiale en faveur d'un prêt exceptionnel à la Russie, d'un montant de 4,8 milliards de dollars, afin d'éviter un effondrement de l'économie russe. Cette évolution représente un tournant dans la politique israélienne, surtout au niveau de l'attitude du Premier ministre Netanyahou. Lorsqu'il était encore dans l'opposition, il avait en effet demandé les mesures les plus sévères pour empêcher la Russie de transférer sa technologie à l'Iran. Jusqu'à présent, c'était Israël qui avait demandé, devant le Congrès américain, une législation obligeant les États-Unis à prendre des sanctions à l'encontre de la Russie. Les avances du gouvernement israélien envers la Russie suscitent de sérieux doutes en Israël. Certains articles de la presse israélienne affirment que les services secrets du pays ont mis Netanyahou et Sharon en garde contre une collaboration trop étroite avec la Russie. Pour le Mossad, la Russie utilise Israël à ses fins propres et s'efforce d'attirer le pays dans un piège. La Russie voudrait tout connaître des détails et des griefs d'Israël au sujet du transfert de technologie à l'Iran, dans le but de mieux cerner les sources d'informations israéliennes et de mettre un terme aux assertions et aux pressions des États-Unis dans cette affaire. Commentaire: Chose hélas fort symptomatique: Israël se lie plus solidement à la Russie, un ennemi déterminé de Dieu et de Son peuple! Plus tard, un pas semblable sera fait, quand il conclura une alliance avec l'Antichrist. Israël ne devrait naturellement pas non plus compter sur l'Amérique, même s'il est notoire qu'il ne s'est jamais trouvé un pays comme les USA pour lui faire autant de bien. Les faux amis peuvent devenir très dangereux, alors qu'ils ne montrent pas (encore) ouvertement leur inimitié. Il semble qu'après les élections, cette politique israélienne changera (heureusement) de nouveau. CM © Nouvelles d'Israël 06 / 1999 ---------------------------------------------------------- |
LA
RÉVOLTE KOSCIUSZKO ET LES JUIFS DE CRACOVIE
La partie médiévale de Cracovie représentait, avant la guerre, avec ses 56.000 habitants, un quart de la population de la ville; c'était un des principaux centres juifs de l'Europe orientale. Hélas, la communauté actuelle ne compte plus que quelques centaines de membres, pour la plupart des juifs âgés. L'ancienne synagogue est un symbole muet de la culture judaïque; avec celles de Worms et Prague, elle est considérée comme un des plus précieux joyaux de l'architecture sacrée juive. Elle était probablement un haut bâtiment à halls multiples fait de pierres et de briques. Ainsi construite, la synagogue tint trois siècles. De 1904 à 1913, elle fut restaurée par le célèbre architecte de Cracovie, Zygmunt Hendel. Mais pendant la Deuxième Guerre mondiale, les nazis la détruisirent après avoir pillé ses trésors artistiques accumulés au cours de plusieurs centaines d'années. Des cérémonies de mariage se déroulaient sur le parvis de la synagogue. Les rabbins cracovites y récitaient leurs prières. C'est là qu'était élu le Kahal (la communauté de la synagogue). En 1794, Tadeusz Kosciuszko adressa dans l'ancienne synagogue un discours aux juifs, où il les appela à participer à la révolte. Le héros national polonais, qui avait combattu comme général sous les ordres de Washington dans la guerre d'Indépendance américaine, lança cet appel aux juifs également: «Le temps est venu, car la mesure des malheurs et des souffrances est pleine. Le soulèvement veut rendre à la Pologne la liberté, l'intégrité et l'indépendance.» Avec 4.000 hommes des troupes régulières et un grand nombre de paysans et de juifs, il marcha contre les Russes et les vainquit non loin de Cracovie, à Raclawice. Le 5 janvier 1796, les Autrichiens entrèrent à Cracovie; et quatre jours plus tard, les Prussiens en firent de même à Varsovie. Le fleuve Njeman séparait les Prussiens de la Russie. La Pologne avait cessé d'exister comme État. Le 10 octobre, Kosciuszko subit une sanglante défaite près de Varsovie où il fut grièvement blessé. Varsovie capitula devant les Russes. Le musée dans l'ancienne synagogue L'ancienne synagogue abrite aujourd'hui le Musée de la Culture judaïque. La remise solennelle de la synagogue au Musée eut lieu le 30 avril 1959. Il y a là des ustensiles et des objets qui ont un rapport avec les coutumes juives: des chandeliers hanukka, des couronnes de la Thora, des «signets» de la Thora, des livres et bien d'autres choses. Une section spéciale est consacrée à la culture et à l'histoire des juifs de Cracovie, sans oublier le martyre de la population d'origine juive pendant l'occupation hitlérienne. La Pologne, qui, à partir de 1386, comprenait aussi la principauté de Lituanie commença au 12e siècle déjà à accueillir des juifs. Boleslaw V le Pieux promulgua, en 1264, le très important statut de protection des juifs, qui leur garantissait l'inviolabilité de leur vie et de leurs biens dans tout le pays. Les juifs allemands, qui avaient immigré en Pologne en plusieurs vagues, y apportèrent leur langue, le yiddish, qui devint finalement la langue commune de tous les juifs polonais. Des communautés juives se formèrent partout dans le pays. La vie juive dans le royaume de Pologne s'acheva dans le cadre d'une corporation d'individus ayant une origine religieuse et ethnique commune. La religion était toute présente et toute puissante. Le début du 17ème siècle vit se constituer en Pologne une forme particulière de Kabbale. Ses principaux chefs, Samson Ben Pesa Ostrapoler et Nathan Schapira de Cracovie, sont représentés au musée. Le centre de la ville juive est devenu l'actuelle rue Szeroka. Des maisons de prières et des écoles ne tardèrent pas à paraître. Un cimetière fut aménagé un home pour vieillards fut installé, ainsi qu'un hôpital, qui a subsisté jusqu'au 19ème siècle. Kazimierz, un quartier de Cracovie, est resté comme par le passé un lieu significatif pour la population juive. Mais c'est lors de la fête Lag Baomer que régnait la plus forte animation, quand des milliers de juifs de toute la Pologne affluaient pour prier sur la tombe du grand rabbi Moses Isserles. Tout cela s'est cependant perdu durant la guerre avec le massacre par les nazis de la population d'origine juive. L'histoire des juifs est écrite avec du sang. Depuis des siècles, ils versent des torrents de larmes, et la fin n'est pas encore en vue. LE PROF MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël 06 / 1999
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TOUS
LES PEUPLES CONTRE JÉRUSALEM
Encouragements pour Jérusalem En raison des critiques internationales et de la remise en cause de la souveraineté israélienne sur Jérusalem, le gouvernement hébreu a entrepris une démarche peu courante: il a convoqué une session gouvernementale extraordinaire, à laquelle ont participé le bourgmestre de Jérusalem, Ehud Olmert, et son adjoint, pour étudier la question. Unique point à l'ordre du jour: la problématique du statut de Jérusalem. Il a été décidé d'encourager l'établissement d'immigrants dans la ville, de diminuer les coûts du logement et de réduire le fossé séparant les services fournis dans les quartiers juifs et arabes. Une prime a également été prévue pour l'administration de la ville en général: le gouvernement lui a accordé une enveloppe exceptionnelle de 75 millions de shekels. Sur le plan extérieur, cette session devait s'entendre comme une réaction à l'attitude de l'UE. Le mois dernier, l'Union avait annoncé qu'elle ne reconnaissait pas la souveraineté israélienne sur la ville à laquelle elle attribuait un statut international. Mais nonobstant la propagande électorale, la thématique de Jérusalem commence à cristalliser une crise sérieuse dans laquelle l'Europe n'est pas, loin s'en faut, la seule impliquée. Même le gouvernement américain se joint au concert – sous la direction du président Clinton, qui est pourtant, sans aucun doute, l'un des présidents les plus bienveillants envers Israël que la Maison-Blanche ait jamais hébergés. Clinton a ordonné le gel d'une décision de la Chambre des représentants en vertu de laquelle l'ambassade américaine devait être transférée à Jérusalem avant la fin de l'année. La Maison-Blanche a déclaré ne pas vouloir prendre une décision d'une telle importance dans un domaine si sensible pour les Israéliens et les Palestiniens. Selon le président Clinton, transférer l'ambassade pour l'instant compromettrait la sécurité nationale des États-Unis. Dans une tentative visant à modérer cette attitude, le sénateur Daniel Moihan, défenseur de la position israélienne dans la problématique de Jérusalem, a proposé un acte symbolique: l'installation d'une annexe de l'ambassade US à Jérusalem. Aux termes de cette proposition, soumise par écrit à la Maison-Blanche, les États-Unis ouvriraient à Jérusalem une représentation officielle «à des fins diplomatiques». La Maison-Blanche n'a pas encore fait connaître sa position sur cette proposition. Commentaire: Si la Jérusalem terrestre, équivalent de son homonyme céleste, fait l'objet de tant de luttes et de dissensions, c'est parce qu'il s'agit de la Cité de Dieu «... c'est la ville du grand roi» (Matth. 5, 35). Lutter contre Jérusalem revient donc à lutter contre Dieu et Jésus-Christ. L'univers de l'antichrist, de plus en plus puissant, se dresse contre Dieu, et c'est pourquoi il combat Jérusalem, emblème de Dieu sur terre. Cette situation atteindra son paroxysme lorsque le monde entier fera la guerre à Jérusalem et que Jésus Christ reviendra dans toute Sa puissance et Sa splendeur. C'est aussi dans cette optique qu'il faut appréhender l'antisémitisme croissant. CM Note: Clinton a ordonné le gel d'une décision de la Chambre des représentants en vertu de laquelle l'ambassade américaine devait être transférée à Jérusalem avant la fin de l'année. © Nouvelles d'Israël 06 / 1999 ---------------------------------------------------------- |
UN
ÉTAT PALESTINIEN AYANT JÉRUSALEM COMME CAPITALE
Au Caire, la Ligue arabe a discuté au début juin (1999) de la constitution d'un État palestinien ayant Jérusalem comme capitale. © Appel de Minuit 09 / 1999
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LE
«SUNDAY TIMES» AFFIRME QUE BARAK EST PRÊT À RENONCER AU
GOLAN
Une bande de sécurité démilitarisée de 25 kilomètres de large «Le chef du gouvernement israélien Ehud Barak envisage un retrait presque total du Golan. En échange, il réclame un accord de paix complet avec la Syrie.» Telle est la teneur d'un communiqué publié récemment par le «Sunday Times». Selon un plan présenté par le conseiller de Barak à la sécurité, Israël exige parallèlement une bande de sécurité démilitarisée de 25 kilomètres de large le long de la nouvelle frontière. En outre, l'hebdomadaire britannique indique que Barak pose comme autre condition qu'Israël conserve la rive orientale du lac de Génézareth. Toujours selon le «Sunday Times», des troupes américaines et peut-être européennes pourraient être envoyées comme observateurs sur le plateau du Golan afin d'assurer la sécurité d'Israël. LE GÉNÉRAL PELED CONFIRME LA POSSIBILITÉ D'UN RETRAIT MILITAIRE DU LIBAN De plus en plus de voix en faveur d'un retrait L'ancien général Jossi Peled, ex-commandant des troupes armées dans le secteur nord-israélien, a récemment déclaré à la radio de Tsahal qu'Israël pourrait bien avoir retiré totalement ses troupes du Liban d'ici un an. L'ancien chef du Mossad, le général Dany Yatom, a également déclaré à la radio qu'un tel retrait était envisageable au vu des résultats des négociations de paix avec la Syrie et le Liban
© Nouvelles d'Israël 07 / 1999
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DES
DIRECTIVES FONDÉES SUR LA «MA'ARIV» (PRIÈRE DU SOIR)
Le programme du nouveau gouvernement israélien Parmi les directives fixées par Ehud Barak pour le nouveau gouvernement devraient figurer les 10 points suivants: 1. Reprise du processus de paix sur la base des accords d'Oslo – Lutte énergique contre le terrorisme – Maintien de Jérusalem «une et indivisible» – Rejet d'une proclamation unilatérale d'un État palestinien avant la signature d'un accord sur le statut définitif des territoires – Pas de retour aux frontières d'avant la guerre des Six Jours et référendum avant la ratification d'un quelconque accord. 2. Négociations avec la Syrie sur la base du principe «Ampleur du retrait du Golan proportionnelle à l'ampleur de l'accord de paix» – Référendum sur cette question – Retrait progressif de l'armée israélienne du Liban avec stationnement de troupes libanaises et d'un contingent international dans la zone de sécurité actuelle. 3. Obligation pour les élèves d'écoles talmudiques d'effectuer leur service militaire, à l'exception d'un petit nombre de futurs scribes particulièrement doués. 4. Renforcement de l'État de droit dans tous les domaines – Protection des droits des citoyens et de l'homme – Gestion d'Israël en tant qu'État juif, sioniste et démocratique et soutien des valeurs de justice, de liberté et d'altruisme. 5. Modification des priorités budgétaires: priorité aux secteurs de l'enseignement, de la santé et de l'infrastructure – Privatisation de toutes les grandes entreprises publiques et d'une partie des services publics – Stimulation du marché des capitaux – Réforme fiscale – Vente des logements sociaux à leurs locataires – Aide aux jeunes mariés pour l'achat de leur habitation – Relèvement du niveau de vie réel et lutte contre la pauvreté et le chômage. 6. Education/scolarité gratuite pour les enfants de 3 à 4 ans – Allongement de la journée de classe – Garantie d'une formation supérieure gratuite pour les ayants droit – Promotion des formations High-Tech. 7. Offre de services de santé suffisants pour tous les citoyens et en particulier pour les retraités. 8. Encouragement de l'immigration et de l'intégration des immigrés dans les centres décisionnels de la société israélienne. 9. Égalité des chances et des salaires entre hommes et femmes – Création d'un organisme de lutte contre la violence à l'égard des femmes. 10. Égalité totale des droits et des chances pour les Israéliens arabes, bédouins et druzes en ce qui concerne l'accès à l'enseignement, l'emploi, la construction de logements, l'infrastructure et la fonction publique. © Nouvelles d'Israël 07 / 1999
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