L'ÉTAT
PALESTINIEN VERRA BIENTÔT LE JOUR
Dans
les manuels d'histoire qu'écrira un jour le peuple
palestinien, le 14 décembre 1998 sera une date historique:
le jour où le président américain a dûment soutenu la
souveraineté palestinienne et a pratiquement consacré la
proclamation future d'un État palestinien.
De
fait, ce fut une bien étonnante visite. Rares sont les pays
qui peuvent se targuer du grand honneur d'avoir accueilli
sur leur territoire le chef de la première puissance
mondiale. À titre de comparaison, après son indépendance,
l'État d'Israël a dû attendre douze longues années avant
qu'un président américain se montre enfin disposé à
rencontrer le Premier ministre israélien. Quatorze autres
années se sont écoulées, soit vingt-six ans après
l'indépendance, avant que Jérusalem ne reçoive la visite
d'un président des États-Unis en exercice. Les Palestiniens
ont pu accueillir un président américain avant même d'avoir
un État officiel. Il leur a rendu visite, s'est montré
amical avec leur chef Yasser Arafat, et a même prononcé un
discours devant une nombreuse assemblée composée notamment
des Palestiniens.
Ce
discours, qu'apprendront les écoliers de la future
Palestine, fut tout aussi étonnant. Clinton a tiré un
parallèle entre les souffrances des Palestiniens et celles
des Israéliens. Il a comparé les terreurs et les peurs des
deux côtés, et les a identifiées aux aspirations de chacun.
Un passage de son discours, manifestement dû à une erreur
d'un de ses collaborateurs, fut particulièrement maladroit:
le président américain a établi une comparaison entre les
enfants palestiniens, dont les parents séjournent dans les
prisons israéliennes – parfois pour des crimes terroristes –
et les enfants israéliens qui ont perdu leurs parents dans
des attentats.
Du
point de vue des Israéliens, ce passage était plus qu'une
regrettable maladresse. Pour les Palestiniens c'était un
discours glorieux. Quelqu'un l'a même comparé à l'allocution
de Lord Balfour en 1917, dans laquelle il annonçait que les
Juifs avaient le droit de créer leur propre nation en Eretz
Israël. Clinton a toutefois évité de recourir à de tels
concepts. Pourtant, c'était précisément le message qui se
dissimulait entre les lignes, et derrière sa visite tout
entière.
Les
États-Unis d'Amérique, première puissance du monde
occidental, étroitement liée à l'État d'Israël et amie de
celui-ci, tendent la main aux Palestiniens et les hissent,
sur le plan national, pratique et moral, au même niveau que
les Israéliens.
L'objectif
principal de la visite de Clinton à Gaza était son
intervention devant l'assemblée du Conseil national
palestinien, qu'il a exhorté à rayer les passages de sa
charte appelant à la destruction de l'État d'Israël. Cette
intervention avait été décidée entre Netanyahou et le
président américain dans le cadre des accords de Wye. La
visite du président était censée être un catalyseur pour que
le Conseil national palestinien et les parlementaires
suppriment ces passages de la charte.
Clinton
a rempli ses engagements. Il s'est rendu au Proche-Orient et
a pris la parole devant le parlement palestinien. Toutefois,
auparavant, il a été reçu en Israël. D'innombrables
manifestations et cérémonies ont eu lieu: Ü s'est rendu sur
la tombe de son ami Yitzhak Rabin, a rencontré des jeunes, a
allumé une bougie de Hanukka dans la résidence du président,
et a visité, en compagnie de Netanyahou, la très symbolique
Massada, fief des Zélotes juifs qui se dressèrent jadis
contre l'occupant romain. Le volet politique de cette visite
fut restreint et peu fructueux. Le président invité avait
espéré pouvoir quitter Israël sur un grand succès:
l'application des accords de Wye, en vertu desquels Israël
devrait se retirer d'une grande partie de la Judée et de la
Samarie. Mais force lui a été de rentrer chez lui les mains
vides... et très en colère contre le gouvernement israélien.
Commentaire.
Ces
méthodes de Clinton, qui frôlent la trahison de l'État juif,
ont dû beaucoup heurter Israël. N'est-ce pas à l'image de
l'Antichrist qui abandonnera lui aussi soudainement Israël
après trois ans et demi? On pourrait même presque dire que
la visite de Clinton est un dernier présage annonçant la
venue de cet Antichrist, qui se rendra lui aussi au
Proche-Orient pour faire partout la paix. Quelle que soit
l'issue de la procédure de destitution du président, ces
difficultés ne sont-elles pas notamment une réaction divine
à sa conduite envers Israël? CM
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Nouvelle d'Israël 02 / 1999
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L'ONU
CONTRE ISRAËL
Tous
les peuples contre Israël
Les
Nations-Unies ne reconnaissent toujours pas Jérusalem comme
capitale de l'État hébreu.
En
décembre 1998, le Conseil des Nations-Unies a adopté une
série de requêtes anti-israéliennes. La plus dure du point
de vue israélien a trait à la loi sur la juridiction
concernant l'administration de Jérusalem, qui a été déclarée
illégale. Il est aussi écrit dans cette résolution que les
activités d'Israël qui concernent toutes les parties de la
ville, y compris la partie orientale, sont illégales et donc
nulles et non valables.
La
résolution exprime également le regret que des ambassades
étrangères soient présentes à Jérusalem – celles de
Costa-Rica et d'El Salvador –, ce qui signifie pratiquement
reconnaître à Jérusalem son statut de capitale de l'État
hébreu.
Cette
résolution du Conseil des Nations-Unies a été adoptée à une
écrasante majorité. 149 votes favorables; seul Israël a voté
contre. Sept pays se sont abstenus, parmi eux les USA.
Commentaire:
Zacharie
12, 2-3 devient de plus en plus une réalité tangible:
«Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement
pour tous les peuples d'alentour, et aussi pour Juda dans le
siège de Jérusalem. En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une
pierre pesante pour tous les peuples; tous ceux qui la
soulèveront seront meurtris; et toutes les nations de la
terre s'assembleront contre elle.» Mais cela ne sera pas la
fin, car Jésus-Christ reviendra en gloire et avec puissance
vers Son peuple, et tout le résidu d'Israël sera sauvé. CM
©
Nouvelle
d'Israël
02
/ 1999
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PLUSIEURS
CANDIDATS AU POSTE DE PREMIER MINISTRE
Le
gouvernement Netanyahou entame sa dernière ligne droite. Au
terme de la semaine où Clinton s'est rendu en Israël et à
quelques heures à peine du raid américain sur Bagdad,
Benjamin Netanyahou a annoncé son intention d'organiser des
élections.
Dans
un discours prononcé dans la «forteresse de Ze'ev,» devant
les vétérans du mouvement Hérouth, noyau central et originel
du Likoud,
Netanyahou
et Ariel Sharon, le ministre des Affaires étrangères, ont
déclaré que l'actuelle coalition n'était plus fonctionnelle,
et, par conséquent, plus en état de gouverner. «Il est
devenu impossible de gaspiller notre temps à courir derrière
chaque ministre et député de la Knesset, chaque troisième
scission ou quatrième parti », a déclaré Sharon dans une
allocution très agressive. Celle-ci devait être
organisées dans les soixante jours suivant la chute d'un
gouvernement ou la démission d'un Premier ministre. Mais les
partis ne sont pas prêts pour un délai aussi bref. Dans un
accord conclu avec tous les partis représentés au Parlement,
la Knesset a donc voté une loi électorale spéciale aux
termes de laquelle les élections auront lieu le 17 mai
prochain, autrement dit après Pessah et les cérémonies de
l'indépendance.
Dans
les 48 heures qui ont suivi le communiqué du Premier
ministre, plusieurs personnalités connues de la vie publique
ont déjà réussi à faire connaître leurs projets politiques.
Les regards se focalisent surtout sur les activités liées à
la constitution d'un parti centriste. À l'heure actuelle,
quatre courants distincts entendent s'arroger ce courant
politique en Israël. Le principal d'entre eux est représenté
par Amnon Shahak, ancien chef d'état-major général. Shahak,
qui est actuellement en disponibilité après sa démission,
est toujours considéré comme étant au service de l'armée, ce
qui lui évite toute prise de position. Certains de ses
proches ont toutefois laissé entendre qu'il aurait
l'intention d'abréger ce congé, d'abandonner l’uniforme et
de créer un parti centriste qui participerait aux élections
parlementaires. Il envisagerait en outre de se porter
candidat au poste de Premier ministre.
Dan
Meridor est un autre concurrent très en vue. Sous le
gouvernement Netanyahou, ü occupait le poste des Finances;
et dans la politique israélienne, il a une réputation
d'homme propre. Selon diverses sources, il aurait lui aussi
l'intention d'être candidat au poste de Premier ministre en
tant que président d'un parti centriste.
Outre
ces deux hommes, Roni Milo, ancien maire de Tel-Aviv, semble
également s'impliquer dans la course. Ce mois-ci, il a
ouvert la centrale d'un nouveau parti, qui a déjà fait
campagne pour un soutien financier de Milo.
L'évolution
notable du parti travailliste est également un phénomène
très intéressant. Certains de ses membres s'organisent,
notamment Avraham Burg, le président de la Jewish Agency,
ainsi que Chaïm Ramon, qui compte parmi les actuels
dirigeants du parti. Les commentateurs politiques pensent
que ces deux hommes (auxquels vont sans doute se joindre
d'autres membres du parti) vont faire sécession de leur
mouvement et se préparent à créer un troisième parti
centriste.
Toutefois,
il ne fait aucun doute que le centre politique israélien est
loin d'avoir suffisamment d'ampleur face à un tel afflux de
candidats. C'est pourquoi, dans les semaines qui viennent,
on verra sans doute se regrouper plusieurs d'entre eux afin
de former un front uni. Les sondages ont démontré qu'Amnon
Shahak est le plus populaire d'entre eux. Pour les élections
au poste de Premier ministre, il éclipserait actuellement
tous ses concurrents, y compris Benjamin Netanyahou.
Commentaire:
C'est
Dieu qui fait et défait les gouvernements. Si Netanyahou
n'est pas réélu, c'est que pour Dieu, il aura fait son
temps.
Mais
qui que soit le prochain Premier ministre israélien, il est
possible que ce soit sous son gouvernement que l'Antichrist
conclue la fameuse alliance de paix. Tout semble aujourd'hui
s'accélérer en ce sens. Il est évident que dans cette
optique, la délivrance est proche. CM
© Nouvelle
d'Israël
02
/ 1999
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LE
PREMIER MINISTRE SORTANT S'EST MIS DANS UN CUL-DE-SAC
La
chute du gouvernement Netanyahou était inévitable. Au cours
de ces quelques derniers mois, surtout après les
négociations menées par Netanyahou à Wye-Plantation, le
gouvernement s'est désagrégé en composantes disparates et
divergentes, tirant chaque membre du gouvernement à hue et à
dia, tant au niveau de la politique nationale que des
principes sociaux et économiques. Cette situation ne pouvait
naturellement que conduire à l'incapacité du gouvernement à
prendre des décisions et, partant, à la paralysie totale de
tout le système politique.
Le
budget national représente un des exemples les plus
marquants de cette situation. Selon la loi en vigueur, le
gouvernement doit voter le budget avant le 31 décembre. Le
gouvernement Netanyahou n'y est pas parvenu. Il a été
impossible de le voter, car les partis de la coalition
étaient mécontents et chacun réclamait des subventions selon
ses secteurs de prédilection. Celles-ci s'élevaient à des
milliards de shekels, une somme qui menaçait la stabilité
économique.
Suite
à cette incapacité à voter un plan budgétaire, et
personnellement déçu par Netanyahou, le ministre des
Finances Jaakov Neeman a présenté sa démission. Neeman, un
ami très proche de Netanyahou, aurait joué les
intermédiaires entre ce dernier et son épouse à l'époque où
son couple était en crise, à la veille des élections du
conseil municipal. Son départ a porté un coup personnel très
rude à Netanyahou – la légendaire goutte faisant déborder le
vase – et lui a fait prendre conscience qu'il n'avait plus
d'autre choix que la démission.
Avant
le départ de Neeman, Netanyahou avait été contraint
d'investir une grosse partie de son temps dans des luttes
d'influence politique au lieu de pouvoir se consacrer aux
affaires courantes. C'était d'autant plus flagrant, y
compris dans le domaine des affaires étrangères, que le
gouvernement – et donc aussi la coalition – s'était mis dans
une situation inextricable rendant plus manifeste que jamais
le fossé entre l'idéologie proclamée et les contraintes
objectives. Lorsqu'il s'est agi de faire ratifier les
accords de Wye-Plantation par la Knesset, la situation de
Netanyahou est tombée dans l'absurde. Il a promis aux partis
de droite de ne pas appliquer les accords et de ne pas
procéder à d'autres retraits d'Eretz Israël, tandis qu'il
s'engageait, vis-à-vis des partis de gauche et des
représentants des partis arabes, à respecter intégralement
les accords et à procéder au retrait des troupes comme
convenu. Signalons au passage qu'il a fait ces deux
promesses le même jour... Au vu d'une situation politique
aussi confuse, humiliante et contradictoire, il n'avait
pratiquement pas d'autre choix que de renoncer à son
portefeuille de Premier ministre, six mois avant la fin
prévue de la législature.
Depuis
l'arrivée au pouvoir de Netanyahou, voici trente six mois,
son gouvernement a dû surmonter une série presque
ininterrompue de crises. Chaque fois, les commentateurs
politiques s'accordaient à dire qu'il s'agissait d'une crise
plus que sérieuse, qui menaçait à tout instant de provoquer
la chute du gouvernement et de son chef. Ce cadet des
Premiers ministres de l'État d'Israël devrait faire son
balluchon et s'en aller.
Mais
ces prévisions ne se sont jamais réalisées. Netanyahou s'est
révélé être un homme politique au profil très particulier,
qui est parvenu à maîtriser des crises que l'on croyait sans
issue, à les surmonter et même à en sortir grandi.
Netanyahou
a survécu à la signature des accords de Hébron, par lesquels
il renonçait pour la première fois à des territoires d'Eretz
Israël situés dans cette ville. Il a également maîtrisé
l'enquête judiciaire de la crise connue sous le nom de
«l'affaire Hébron-Bar-On», ainsi que le camouflet qu'a
représenté pour lui l'attentat manqué sur le leader du
Hamas, commandité par le Mossad.
Au
vu de tout cela, Netanyahou s'est bâti une réputation
d'«insubmersible» abonné au succès. Certains l'ont même
nommé le «magicien» inébranlable.
Mais
la dure réalité politique a contraint ce «magicien» et ce
«veinard», comme d'autres le surnommait, à jeter l'éponge.
Il convient cependant d'ajouter que Netanyahou est lui-même
fermement convaincu qu'il sera réélu aux prochaines
élections et qu'il formera le futur gouvernement. Les gens
de son parti en sont nettement moins sûrs. Quelques jours à
peine après l'annonce des élections anticipées, la presse
israélienne a fait savoir qu'il se formait, au sein du
Likoud, une opposition dont le but avoué était l'exclusion
de Netanyahou. Cette opposition veut présenter un candidat
attrayant tant comme chef du parti que comme porte-parole de
la campagne qui pourrait mener le Likoud à une victoire
électorale.
Les
crises du passé ont démontré qu'il ne faut pas prophétiser
quant à l'avenir de Netanyahou. Cette fois, néanmoins, il
est clair que le gouvernement ne sortira pas indemne de
cette crise résultant des accords de Wye. La signature de
ces accords et les premiers retraits de troupes ont valu à
Netanyahou des problèmes avec sa droite. Celle-ci a menacé
de voter contre le gouvernement dans un vote de confiance.
Pour écarter cette menace et consolider son équipe,
Netanyahou a invoqué l'aide du centre et de la gauche. Il a
tenté de s'assurer le soutien du leader du parti Gesher,
David Levy, lui promettant le portefeuille des Finances ou
de l'infrastructure. Levy, qui avait démissionné de son
poste de ministre des Affaires étrangères onze mois plus tôt
(non sans critiquer vertement Netanyahou), a accepté
l'offre. Mais les négociations ont capoté lorsqu'il est
apparu que Netanyahou n'avait aucunement l'intention de
céder aux desiderata de Levy.
En
même temps, le Premier ministre a tenté de s'opposer à un
projet de loi visant à organiser des élections anticipées,
et introduit par quelques membres du parti travailliste. À
cette fin, ses émissaires ont fourni des efforts héroïques
pour récupérer la moindre voix: le ministre de l'Intérieur,
Ariel Sharon, s'est engagé auprès des représentants du
groupe arabe à respecter les retraits prévus dans les
accords de Wye-Plantation, leur faisant en outre miroiter de
l'aide et un soutien financier pour le secteur arabe.
Tandis
qu'il faisait ces promesses, Netanyahou convoquait plusieurs
importants représentants de la droite pour leur signifier
qu'il gèlerait les traités avec les Palestiniens et
suspendrait les retraits.
Ces
promesses contradictoires se sont évidemment ébruitées, et
Netanyahou s'est retrouvé assis entre deux chaises. Deux
semaines avant la visite de Clinton, son gouvernement
affrontait la défaite face à la Knesset. On annonça
l'exercice parlementaire de la dissolution, procurant ainsi
un répit provisoire à Netanyahou.
Pendant
ce temps, la pression montait au sein du gouvernement. La
presse israélienne faisait état de critiques mordantes et
d'échanges vigoureux entre Netanyahou et nombre de ses
ministres, dont certains passaient jadis pour ses fidèles
acolytes: Limor Livnat et Silvan Shalom, respectivement
ministres des Communications et de la Politique
scientifique.
Toutes
les dissensions internes ont été mises de côté pendant la
visite de Clinton. Netanyahou, entièrement consacré à cette
visite, était avant tout occupé à essayer de garder la tête
hors de l'eau sur le plan de la politique intérieure. Mais
en constatant que la gauche ne l'aiderait pas à s'en sortir,
il a durci sa position et refusé de poursuivre le retrait
des troupes tel que le prévoyait le traité, provoquant de ce
fait une confrontation inouïe avec son invité, le président
des États-Unis.
Après
le départ de Clinton, il est apparu que l'estrade politique
restait branlante. Jaakov Neeman, ministre des Finances, que
l'on croyait être le plus proche de Netanyahou parmi tous
les membres du gouvernement, a annoncé sa démission. Cette
démission, deux semaines avant la fin de l'année et à un
moment où aucun budget n'était prêt, a porté à Netanyahou un
coup d'autant plus rude queue s'est accompagnée de critiques
farouches de l'entourage du ministre des Finances. Selon ces
derniers, le départ de Neeman était fondé sur l'absence
d'appui de la part du Premier ministre.
Mais
le pire restait à venir: un journal israélien a publié un
article fondé sur les déclarations de collaborateurs
anonymes du ministre de la Défense. On pouvait y lire que
Yitzhak Mordechai était extrêmement courroucé par
l'intransigeance de Netanyahou et le gel des accords de Wye,
et qu'il s'était prononcé en faveur d'élections anticipées.
Commentaire:
Notre
Seigneur Jésus disait déjà qu'un royaume divisé en son sein
ne peut exister. C'est pourquoi le gouvernement Netanyahou
devait tomber. Mais les méthodes de Netanyahou ne sont-elles
pas aussi à l'image de certains chrétiens qui, par amour de
la paix, ne veulent léser personne et ne sont plus disposés
à défendre fermement leur position et à rester entièrement
aux côtés de Jésus? Comme Netanyahou, bien des chrétiens se
tiennent eux aussi dans le mensonge.
Car
on ne peut servir plusieurs maîtres. Aujourd'hui, ü s'agit
de défendre de toutes nos forces la cause de notre Seigneur.
Bien entendu, cela nous vaudra des ennemis. Mais il faut que
nous, chrétiens, adoptions une attitude claire à cette
époque où tout est permis. Qui est encore prêt à nager à
contre-courant, et ce, coûte que coûte? CM
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Nouvelle d'Israël 02 / 1999
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UN
DEUIL INTENSE ENTOURE LES VICTIMES
Nous
en parlions déjà dans notre précédente édition: les deux
dernières semaines de novembre ont été des journées
difficiles pour l'État d'Israël. Au cours de cette période,
des embuscades minutieusement préparées par le Hezbollah ont
coûté la vie à sept soldats des forces israéliennes au Liban
et ont fait de nombreux blessés, dont certains très
grièvement. Les photos des victimes, l'histoire des
familles, la douleur et le deuil sont poignants. Comme
toujours en Israël, ce petit pays où tout le monde se
connaît, le deuil et le sentiment de perte touchent non
seulement les familles concernées, mais s'étendent à chacun.
Le
nombre élevé des victimes en si peu de temps et les titres
de la presse répercutant la douleur ont eu des conséquences
immédiates. Le débat public sur l'utilité et la logique de
stationner des forces armées israéliennes dans la zone de
sécurité du Sud-Liban s'est relancé. Les appels à un retrait
unilatéral se sont à nouveau fait entendre, de même que
l'affirmation selon laquelle le sang des soldats israéliens
aurait été versé en vain.
Dans
la douleur et les lamentations, personne n'a prêté attention
au fait que ces dernières années, l'armée israélienne a
enregistré d'importants succès dans la lutte contre le
Hezbollah. Le nombre des soldats tombés au Sud-Liban est
passé de 39 en 1997 à 21 jusqu'au début décembre 1998), et
ce bien que le nombre d'incidents pratiquement doublé. L'an
dernier, on en a compté 110 contre 651 en 1997. Mais cette
réalité n'a rien changé l'exhortation à un retrait du Liban
s'est fait clairement en tendre.
Cette
exhortation n'est ce pendant pas un phénomène nouveau. En
Israël, il existe depuis quelques années une organisation
qui se nomme «Les Quatre Mères». Elle s'est donnée pour but,
au nom de mères dont les fils sont stationnés au Liban, de
protester contre la présence des forces de défense
israéliennes au Liban. Depuis un certain temps, les femmes
actives dans cette organisation manifestent chaque semaine
en des lieux clés partout dans le pays afin de secouer
l'opinion publique et de faire pression sur le gouvernement.
La pression publique a semblé atteindre un paroxysme début
décembre avec la publication détaillée de l'histoire d'une
mère de Kiriat Shmonah qui, apprenant que son cadet devait
être stationné au Liban dans le cadre de son service
militaire, avait tenté de mettre fin à ses jours.
C'est
dans ce contexte que s'est réuni le cabinet pour la sécurité
du gouvernement israélien, afin de délibérer de l'avenir de
la présence israélienne au Sud-Liban. Les membres du cabinet
ont d'emblée dû traiter une situation compliquée. Les
activités du Hezbollah dans le sud du Liban sont soutenues
tant par la Syrie que par l'Iran, qui leur fournissent tous
deux un soutien logistique. Conformément à des informations
collectées par les services de renseignements en Israël,
deux avions venant de Téhéran atterrissent chaque jour à
l'aéroport de Damas, chargés d'équipements militaires pour
le Hezbollah. Pour sa part, la Syrie fait parvenir à ces
combattants une importante aide logistique. De la sorte,
l'armée israélienne se bat à la fois contre une petite
organisation de guérilla, mais aussi contre deux grands
adversaires qui font parvenir à cette dernière toute l'aide
possible. Les activités du Hezbollah ne cesseront que
lorsque le Président Assad en décidera ainsi. Mais ces
activités sont d'un grand intérêt pour ce dernier. De son
point de vue, elles lui permettent d'exercer une pression
afin d'obtenir un accord global avec Israël; un des éléments
de ce type d'accord prévoirait le retrait israélien du
plateau du Golan.
Cette
option – une reprise des négociations avec la Syrie
concernant un accord de paix global, réglant simultanément
le problème du Golan et celui du Sud-Liban – est une des
alternatives face auxquelles se trouve le gouvernement
israélien. Le retrait unilatéral du Liban représente une
autre option. Il faudrait alors persuader tant le Hezbollah
que la Syrie que les forces armées israéliennes
répliqueraient par une contre-attaque massive en cas
d'agression sur la frontière nord d'Israël à partir du
Sud-Liban après le retrait israélien. Le ministre des
Affaires étrangères, Ariel Sharon, est un des partisans de
cette solution. Le ministre de la Défense ainsi que le
commandement militaire, par contre, la rejettent
catégoriquement. Ils estiment qu'un retrait sans accords de
sécurité globaux préalables constituerait une aventure très
périlleuse.
Une
autre option consisterait à s'engager dans une ligne
extrêmement dure vis-à-vis de la Syrie. Les partisans de
cette option soulignent qu'il est temps de changer de
stratégie. Depuis des années, les Israéliens font preuve
d'une grande prudence vis-à-vis du Président Assad, et ont
évité – par crainte de réactions violentes de sa part – de
le provoquer ou d'entrer en conflit avec lui. Mais ils
estiment qu'à présent, Jérusalem doit envoyer un
avertissement à Damas: si d'autres soldats israéliens sont
tués au Liban à cause du soutien accordé au mouvement
Hezbollah, l'armée israélienne procédera à une attaque
massive contre les forces syriennes.
Les
partisans de cette option donnent l'exemple de la dernière
crise entre la Turquie et la Syrie. En octobre 1998, les
deux pays ont signé un accord dans le cadre duquel la Syrie
reconnaissait le PKK kurde comme une organisation
terroriste. La Syrie s'engageait à ne lui accorder aucun
soutien, à fermer les camps d'entraînement du PKK sur le
territoire syrien, à emprisonner les activistes et à
extrader le chef du PKK, Abdullah Ocalan.
Le
PKK est une organisation terroriste kurde qui menace
l'intégrité territoriale et la stabilité interne de la
Turquie depuis 1984, date où elle a repris ses activités. La
Syrie, qui est en conflit avec la Turquie pour des questions
de litiges territoriaux et le partage des eaux de
l'Euphrate, soutenait le PKK et l'utilisait pour faire
pression sur les Turcs. De cette façon, la Syrie voulait
pousser la Turquie au renoncement. Mais celle-ci a tenu bon.
Elle a résolument combattu le PKK sur son propre territoire
et, en octobre dernier, a concentré des unités de son armée
à la frontière syrienne. La Turquie a menacé de franchir la
frontière pour agir contre les terroristes du PKK séjournant
au-delà. Cette menace a porté ses fruits, et Damas a plié,
presque sans conditions.
Même
si Assad – le mot arabe pour lion – s'est comporté comme le
roi des animaux durant cette crise, c'est en ayant perdu
beaucoup de son mordant. Comme nous l'avons dit, certains en
Israël souhaitent tirer les conclusions qui s'imposent suite
à cette affaire, qui rappelle de très près le scénario
libanais. Un journaliste israélien l'a exprimé en ces
termes: «Peut-être, après des années de détente et de mots
apaisants, est-il temps de parler turc à Assad.»
Commentaire.
La
Bible nous dit, d'une part, que le malheur viendra du Nord
(cf. Jér. 1, 14; Joël 2, 20 etc.). En outre, l'Iran (la
Perse), qui équipe et soutient ces terroristes, est décrit
dans Ezéchiel 38,5 comme un des pays-satellites de «Gog du
pays de Magog», qui attaquera Israël et sera jugé en Israël
et devant celui-ci. D'autre part, les Écritures nous
apprennent également sans équivoque qu'au nord de l'actuelle
frontière, d'importants territoires appartiennent également
à Israël, tel que le Liban (voir p. ex. Jos 1, 4). Il est
difficile de prévoir le moment où cela s'accomplira; sera-ce
quand le royaume de paix de mille ans sera instauré ou dans
un futur prévisible, si Israël libère par les armes des
contrées qui viendront s'ajouter à son territoire. Peut-être
est-il tout aussi bien qu'Assad de Syrie, sous la pression
militaire d'Israël, rappelle les terroristes et qu'une
espèce d'accord soit signé avec la Syrie. D'après notre
connaissance de la Parole prophétique, l'Antichrist
installera une fausse paix dans tout le Proche-Orient avant
que le monde entier ne se retourne contre Israël et qu'à la
fin, Jésus-Christ, dans Sa puissance et Sa gloire, revienne
pour établir Son royaume de paix en Israël. Mais quoi qu'il
arrive prochainement dans le Nord, nous devons absolument
prier pour qu'il n'y ait plus de soldats israéliens tués au
Sud-Liban. CM
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Nouvelle d'Israël 02 / 1999
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L'AMBASSADEUR
D'ÉGYPTE: ASSAD VEUT LA PAIX AVEC ISRAËL
Selon
des documents: le Président syrien est très sérieux à ce
sujet.
L'ambassadeur
égyptien en Israël, Mohammed Bassiouny, a déclaré dans un
discours prononcé à Herzlija le 28 janvier lors d'un
symposium, qu'il est sûr à 100% que le président Assad de
Syrie désire conclure un traité de paix complet avec Israël.
Bassiouny a précisé qu'il pouvait prouver ses dires en
avançant des assurances écrites de Assad: «je suis certain
que le président Assad, que je connais personnellement fort
bien, est prêt à conclure une paix totale avec Israël, avec
échange d'ambassadeurs, ouverture d'ambassades et frontières
ouvertes.»
Itamar
Rabinovitch, qui conduisait la délégation israélienne lors
des négociations en 1995 avec la Syrie, a affirmé au sujet
du communiqué de l'ambassadeur égyptien en Israël que les
assurances écrites du président Assad constituent un pas
considérable en avant, mais qu'il importe pourtant de
s'assurer si Assad veut réellement la paix avec Israël.
Rabinovitch littéralement: «C'est un papier significatif et
une borne importante dans les longues relations délicates
entre Israël et la Syrie. Mais cela ne fournit pas encore la
preuve des véritables intentions de Assad.» Ce disant, il
mettait l'accent sur le fait que le papier était
prioritairement de nature technique.
Commentaire:
Ce
communiqué souligne ce que nous avons écrit précédemment
dans le commentaire relatif à l'évaluation des biens
israéliens sur le Golan. Sans tenir compte du fait que ce
développement s'inscrit tout à fait dans la ligne de la
Parole prophétique – nous en avons déjà écrit à plusieurs
reprises –, les Syriens, qui sont parmi les pires ennemis
d'Israël, ont compris qu'ils ne pourront récupérer le Golan
que par un soi-disant traité de paix avec Israël, ce dernier
étant une superpuissance militaire. Si Israël signe un
traité avec la Syrie, il se mettra ainsi en paix avec tous
ses voisins: l'Égypte, la Jordanie et la Syrie, le Liban s'y
ajoutant automatiquement. Tôt ou tard, on en viendra aussi à
un accord avec les Palestiniens.
La
situation sera alors pratiquement celle décrite par Paul en
1 Thessaloniciens 5, 3: «Quand les hommes diront: Paix et
sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les
douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte ...»
Les circonstances seront telles qu'alors pourra se produire
l'attaque de «Gog au pays de Magog» contre Israël; il est
écrit en Ezéchiel 38, 8 et 11: «Dans la suite des années, tu
marcheras contre le pays dont les habitants, échappés à
l'épée, auront été rassemblés d'entre plusieurs peuples sur
les montagnes d'Israël longtemps désertes; retirés du milieu
des peuples, ils seront tous en sécurité dans leurs demeures
... Tu diras: je monterai contre un pays ouvert, je fondrai
sur des hommes tranquilles, en sécurité dans leurs demeures,
tous dans des habitations sans murailles, et n'ayant ni
verrous ni portes.» Par cette paix avec tous ses voisins,
Israël s'estimera en sécurité et pourra pratiquement se
passer de murailles (l'armée, etc.). L'Église sera alors
près du Seigneur, mais Israël sera plongé dans la grande
tribulation sous l'Antichrist. Cependant, au plus fort de la
détresse de Son peuple, Jésus reviendra pour le délivrer de
tous ses ennemis. Israël se convertira alors à son Messie,
qui, depuis Jérusalem, établira Son règne de paix
millénaire. CM
© Nouvelles
d'Israël
03
/ 1999
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ATTITUDE
DOUTEUSE DE LA PART DES AUTORITÉS NORVÉGIENNES
Les
noms hébreux et notamment bibliques sont très populaires
dans le monde entier, surtout dans les milieux chrétiens.
Toutefois, il est très rare que des personnes portant un nom
hébreu ou en ayant donné un à leur enfant aient dû payer un
prix aussi fort que Christi Larson, une Norvégienne de 46
ans.
Cette
femme a été arrêtée le mois dernier en Norvège parce qu'elle
avait donné le nom de «Gesher» à son fils. Christi est en
fait accusée de n'avoir pas respecté la loi norvégienne sur
l'attribution des noms et prénoms qui limite le choix de
ceux pouvant être donnés aux enfants.
Christi
Larson affirme avoir choisi ce nom pour son fils à la suite
d'un rêve sur Gesher qu'elle avait fait durant sa grossesse.
En cherchant le sens de son rêve dans des dictionnaires,
elle a découvert qu'il s'agissait d'un nom hébreu et comme
il lui a plu immédiatement, elle a décidé d'appeler son fils
«Gesher».
Mais
les autorités norvégiennes n'ont pas du tout apprécié ce
prénom inhabituel et ont traduit la mère en justice.
Celle-ci a refusé de renoncer à son choix et, à l'issue d'un
long litige, le tribunal a décidé que Mme Larson avait le
choix entre payer une amende d'environ 200 dollars US ou
passer deux jours en prison. Décidée à poursuivre son
combat, Christi Larson a choisi la seconde option. «J'ai
voulu montrer à ces bureaucrates sans coeur que j'étais
déterminée», a-t-elle déclaré.
Un
porte-parole du ministère norvégien de la justice a expliqué
que c'était la première fois qu'un citoyen norvégien se
retrouvait en prison en vertu de la loi sur l'attribution
des noms et prénoms. L'enfant, qui vient de fêter son
quatrième anniversaire, porte toujours fièrement son nom
hébreu de Gesher.
© Nouvelles
d'Israël
03
/ 1999
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LE
GOLAN À LA SYRIE?
Depuis
trois ans, le gouvernement israélien réalise une action
tenue secrète pour procéder à une évaluation des propriétés
juives sur les hauteurs du Golan. Le but de cette action, au
nom de couverture «Mango», est la préparation à des
dédommagements possibles, au cas où Israël devrait se
retirer de cette région dans le cadre d'un traité de paix
avec la Syrie. L'action «Mango» a débuté sous le
gouvernement de Yitzhak Rabin suite à une initiative du
ministère des Finances. Elle s'est poursuivie avec Peres et
Netanyahou comme Premiers ministres. L'action s'est
effectuée en collaboration avec le président d'une des
colonies du Golan, Jehuda Wollmann. Celui-ci compta durant
des années parmi les porte-parole influents dans la lutte
contre un retrait du Golan. E a aidé les experts à établir
une évaluation des biens dans toutes les régions du Golan.
Ce travail estime trop chichement les propriétés dans trente
colonies du Golan, à l'exception de la ville de Katzrin:
environ dix milliards de shekels, ce qui correspond à deux
milliards et demi de dollars US.
Le
ministre des Finances de l'époque, Avraham Shochat, qui
démarra cette action durant son mandat, a déclaré s'être
décidé dans ce sens après avoir pris connaissance du plan de
retrait du Sinaï, sous le gouvernement de Menahem Begin. «De
cela, nous avons retenu que le gouvernement était mal
préparé à cette action, ce qui a entraîné une perte de fonds
et un mauvais traitement de différents thèmes. Il n'est pas
bon que la chose se répète. En outre, chacun sait que, si un
accord avec les Syriens doit voir le jour, il sera lié à un
retrait israélien», dixit Shochat.
La
révélation de cette action, longtemps tenue secrète, par le
journal populaire «Jedioth Acharonot» a plongé les habitants
du Golan dans un état de choc. Le front politique d'Israël a
réagi avec irritation, tout particulièrement le parti «La
Troisième Voie», qui s'était formé en vue d'empêcher un
retrait. Son président, Avigdor Kahahalani (ministre de la
Sécurité intérieure), a déclaré que les négociations sur des
dédommagements étaient des actes extrêmement sérieux. «Les
colonies et la sécurité ne s'achètent pas avec de l'argent.
Les hauteurs du Golan ne sont pas seulement pour les
habitants de la région concernée; elles sont aussi pour tout
l'État d'Israël un bien très précieux.»
En
réaction immédiate, le parti «La Troisième Voie» a décidé de
soumettre au vote à la Knesset une loi relative aux hauteurs
du Golan. Elle stipule que toute décision concernant le
retrait d'une région faisant partie du territoire national
devrait obtenir une majorité spéciale d'au moins 61 voix des
membres de la Knesset.
Commentaire:
Pour
douloureuse et choquante que soit cette information, nous
avons souvent affirmé dans ce journal que, d'après notre
intelligence de l'Écriture, une fausse paix sera aussi
conclue avec la Syrie, avec, selon toute probabilité, un
abandon du Golan, et tout cela pour que l'Antichrist puisse
établir son règne. Nous tenons à préciser une fois de plus
que toute connaissance humaine est nécessairement partielle.
C'est pourquoi nous tenons à souligner cette expression que
nous avons utilisée: «d'après notre intelligence de
l'Écriture». Il arrive souvent qu'au cours des années, Dieu
apporte des élargissements de la vision des choses ainsi que
des correctifs. À cet égard, notre très réel désir est de
nous conformer à 2 Pierre 1, 19 dans une totale obéissance.
CM
© Nouvelles
d'Israël
03
/ 1999
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QUI
SERA LE FUTUR PREMIER MINISTRE D'ISRAËL?
Élections
captivantes prévues pour le 17 mai prochain
L'élection
de la Knesset et celle du Premier ministre auront lieu en
Israël le 17 mai prochain, soit environ 23 mois avant le
terme officiel de la législature du gouvernement Netanyahou.
Cette
décision qui a été votée à une majorité de 85 voix par la
Knesset au début du mois de janvier clôture un chapitre
politique important de l'histoire de l'État d'Israël et
marque le lancement d'une nouvelle campagne électorale.
La
décision d'organiser des élections anticipées a provoqué un
véritable séisme politique en Israël. Les partis israéliens
ont reçu la nouvelle comme une douche froide, car ils n'y
étaient absolument pas préparés. Cela ne les a pas empêchés
de s'organiser rapidement en vue de ces élections, ce qui
s'est traduit dans un premier temps par l'établissement de
leur programme électoral, la mise sur pied accélérée de
l'infrastructure interne nécessaire et la préparation des
listes de candidats pour l'élection de la 15, Knesset.
Parallèlement,
les préparatifs fébriles en vue de l'élection directe du
Premier ministre qui dirigera le prochain gouvernement ont
également démarré. Outre Benjamin Netanyahou (Likoud) et
Ehoud Barak (Parti travailliste), deux autres personnes ont
déjà annoncé leur intention de se porter candidat pour ce
poste. Selon les estimations actuelles, aucun des candidats
cités jusqu'ici n'a la moindre chance de remporter ces
élections au premier tour. Il s'agira donc probablement de
la première élection de l'histoire de l'État d'Israël où un
second tour sera nécessaire. Conformément à la législation
en la matière, ce deuxième tour doit avoir lieu 14 jours
après le premier, soit, dans ce cas-ci, au mois de juin. Ne
subsisteront pour ce second tour que les deux candidats qui
auront obtenu le plus de voix au premier. L'élection se fera
alors à la majorité simple.
Séisme
au Likoud
L'annonce
de l'organisation d'élections anticipées a véritablement
ouvert la «boîte de Pandore», provoquant des divisions et
des conflits lourds de conséquences au sein de la droite
israélienne.
Le
premier à faire connaître son opposition à Netanyahou a été
l'ancien ministre des Finances, Dan Meridor. Au cours d'une
conférence de presse très fréquentée organisée par ses
soins, Meridor a annoncé qu'il quittait le Likoud et qu'il
avait l'intention de fonder un Parti du Centre dans le cadre
duquel il se porterait candidat à la fonction de Premier
ministre.
Quelques
jours plus tard, le fils de l'un des fondateurs du Likoud,
le député Benjamin Begin, a suivi la même voie. Begin a
reproché à Netanyahou d'avoir cédé des territoires aux
Palestiniens et a annoncé son intention de créer un nouveau
parti qui, en termes de tendance politique, rejoindra
l'extrême droite qui rejette catégoriquement les accords
d'Oslo. Moins de 24 heures plus tard, Begin était déjà
rejoint par un ancien chef d'État, Yitzhak Shamir, qui n'a
pas non plus hésité à critiquer Netanyahou en le qualifiant
«d'ange de la destruction».
Mais
le plus violent et avec le recul – le plus important séisme
qui a secoué le Likoud a été la démission du ministre de la
Défense Yitzhak Mordechaï et son ralliement au Parti du
Centre.
À
la surprise générale, une autre figure centrale du Likoud
s'est décidée à se battre contre Netanyahou pour la
direction du parti. Il s'agit de Moshe Arens, qui fut
ministre des Affaires étrangères et de la Défense sous le
gouvernement Shamir jusqu'à présent, Arens passait pourtant
pour être le protecteur de Benjamin Netanyahou.
Vu
l'opposition d'un nombre aussi important de membres du parti
– qui plus est, toutes des personnalités –, Netanyahou ne
pourra plus compter que sur le soutien d'un seul ministre,
Ariel Sharon. Ce dernier, qui venait d'être nommé ministre
des Affaires étrangères, a fait savoir que pour des «raisons
particulières» qu'il n'a pas détaillées, il ne se porterait
pas candidat pour l'élection de Premier ministre. Soutenu
par un noyau dur de fidèles partisans de la centrale du
Likoud, Netanyahou va donc affronter bien des adversaires
qui veulent lui barrer la route vers une nouvelle
législature en tant que Premier ministre.
Séisme
au Parti travailliste – Parti du Centre.
Le
Parti travailliste n'a pas non plus réussi à sortir intact
de la fièvre électorale qui s'est emparée de tout l'État
d'Israël.
Quelques
jours après l'annonce des élections anticipées, un conflit a
éclaté au sein du parti quant à la composition de la liste
des candidats. Le chef du parti, Ehud Barak, envisageait de
réserver une place sur cette liste au président du Parti
Gesher, David Levy, qui fut ministre des Affaires étrangères
sous le gouvernement de Netanyahou. Cela faisait d'ailleurs
plus d'un mois que Barak menait des négociations secrètes
avec Levy à ce sujet.
Finalement,
ayant renforcé sa position interne, Ehoud Barak s'est lancé
dans la campagne électorale.
Sauf
nouvelle surprise d'envergure, l'électeur israélien ne se
trouvera plus pour la première fois – devant un choix entre
les deux traditionnels partis de droite et de gauche
puisqu'un troisième parti, le Parti du Centre, figurera sur
son bulletin de vote. Ce groupe sera notamment mené par deux
candidats importants: Dan Meridor, dissident du Likoud, et
Amnon Lipkin Shachak, chef de l'état-major actuellement
démis de ses fonctions.
Yitzhak
Mordechaï contre Benjamin Netanyahou
La
vie politique israélienne est truffée de surprises, mais
aussi de revirements, abus de confiance et autres alliances
parfois très brèves. Ainsi, personne n'aurait pu prédire il
y a encore un mois qu'un violent affrontement allait éclater
entre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre
de la Défense Yitzhak Mordechaï qui, lors des élections
précédentes, s'étaient battus ensemble avec succès contre
Shimon Peres.
Il
y a trois ans, Yitzhak Mordechaï, général en retraite des
forces armées israéliennes, cherchait à se faire une place
dans la politique israélienne. Netanyahou, à l'époque
candidat du Likoud pour le poste de Premier ministre, le
prit immédiatement sous son aile, car il avait très vite vu
que Mordechaï pouvait représenter un grand potentiel
d'électeurs dans la mesure où il était à la fois général
d'armée, séfarade (Mordechaï est issu du groupe ethnique des
Kurdes) et homme populaire. Les deux compères s'étaient donc
associés, avaient conquis la population israélienne et
remporté les élections.
Pour
le remercier, Netanyahou l'avait nommé ministre des Affaires
étrangères au terme de quelques conflits internes. Mais
cette idylle ne devait pas durer longtemps. Netanyahou, qui
exerçait sa fonction de manière concentrée et autoritaire,
se mit à dévaloriser la compétence professionnelle de
Mordechaï. Il ne cessait de l'attaquer et ne lui témoignait
pas vraiment beaucoup d'estime. Bien que Mordechaï ait
obtenu les meilleurs résultats lors d'élections au sein du
Likoud, Netanyahou lui préféra Ariel Sharon. Profondément
blessé, Mordechaï s'abstint pourtant de toute réaction et
conserva ses fonctions. Sa popularité s'accrût aussi bien en
Israël qu'à l'étranger. Pour Clinton, Moubarak et Hussein,
qui avaient pratiquement rompu tout contact avec Netanyahou,
Mordechaï était l'homme grâce auquel ils maintenaient des
relations avec l'État d'Israël.
À
l'instar de Benjamin Begin et de Dan Meridor, Mordechaï
avait perdu toute confiance en Netanyahou et n'avait plus
aucun point commun avec lui, ce qui l'a décidé à passer dans
le camp de ses opposants.
Néanmoins,
contrairement à Begin et à Meridor, Mordechaï ne s'est pas
empressé de quitter le parti malgré ses nombreuses attaques
contre Netanyahou et sa manière d'exercer le pouvoir, eu
égard en particulier aux négociations avec les Palestiniens.
De l'avis du ministre de la Défense, le Premier ministre
aurait dû satisfaire toutes les exigences des accords.
Lorsque
Netanyahou s'est aperçu que Mordechaï rencontrait
ouvertement les dirigeants du Parti du Centre et négociait
avec eux, il a riposté en le démettant de ses fonctions.
Cette
démission a été communiquée à Mordechaï le 23 janvier, à la
fin du shabbat, alors qu'il séjournait dans sa maison au
village de Motza près de Jérusalem, où il était justement en
train de discuter avec le leader du Parti du Centre des
conditions de son adhésion. Netanyahou, passé maître dans
l'art des relations publiques et spécialiste des apparitions
dramatiques à la télévision, a annoncé la démission de
Mordechaï au cours d'une émission en direct, au moment même
où un coursier remettait la lettre de licenciement au
domicile de Mordechaï.
La
lettre fut donc lue devant les caméras de télévision.
Netanyahou y expliquait qu'il avait dû se résigner à
démettre Mordechaï de ses fonctions parce que ce dernier
menait des pourparlers avec l'opposition tout en
revendiquant – au cas où le prochain gouvernement serait à
nouveau formé par le Likoud – une deuxième place sur la
liste du parti ainsi qu'une nomination au poste de ministre
de la Défense. «Il m'a bien fallu admettre», poursuivait
Netanyahou, «que ses ambitions personnelles étaient plus
fortes que toute autre considération. Quelqu'un qui se moque
ainsi de la confiance des électeurs qui ont voté pour lui
n'est pas digne de rester dans nos rangs ni d'assumer une
fonction en notre nom.»
Mordechaï
n'a pas tardé à réagir à cette annonce et, quinze minutes à
peine après le communiqué de Netanyahou, il se présentait
devant les caméras de télévision installées devant chez lui.
D'une voix tremblante de colère, il a déclaré: «Le Premier
ministre Netanyahou m'a adressé une lettre pleine de
mensonges et d'erreurs, une lettre comme on peut en attendre
d'un politicien médiocre. Cela me fait de la peine de devoir
constater que le gouvernement était dirigé par un homme qui
n'est plus digne de ma confiance ni de celle du peuple
israélien.»
Cette
démission a précipité l'adhésion de Mordechaï au Parti du
Centre. Cette nuit-là, il fut annoncé que l'ancien ministre
de la Défense allait rejoindre ce parti et briguerait en son
nom le poste de Premier ministre. Les deux hommes, qui
avaient vaincu Shimon Peres aux dernières élections il y a
trois ans, se retrouvent donc opposés l'un à l'autre et vont
se combattre pour décrocher le poste de Premier ministre.
Le
Parti du Centre
L'adhésion
de Yitzhak Mordechaï a donné une nouvelle impulsion au Parti
du Centre dont la fondation avait été proclamée avec force
par le chef de l'état-major en retraite et général de corps
d'armée de réserve, Amnon Lipkin-Shachak.
L'un
des premiers à rejoindre ce parti a été l'ancien maire de
Tel-Aviv, Roni Milo, qui, ces derniers temps, avait perdu
beaucoup de son aura. Un peu plus tard, Dan Meridor avait
aussi adhéré au Parti du Centre. Toutefois, la dynamique
politique du parti n'étant pas très clairement définie, il
avait soudain cessé de paraître aussi attrayant mais, comme
on dit, le vent a tourné à la suite des événements
surprenants de l'affaire Mordechaï. Après en avoir discuté
avec ce dernier, Lipkin-Shachak, Meridor et Milo ont décidé
de s'épauler. Abandonnant tout objectif politique personnel,
ils combattront ensemble sous la houlette du candidat qui
aura le plus de chances de battre Netanyahou.
Commentaire:
En
tant que chrétiens, nous sommes aux côtés d'Israël. Dans ce
chaos, nous sommes plus que jamais invités à prier pour ce
peuple et pour que Dieu dirige les choses selon Sa volonté
sacrée lors des prochaines élections. Le Seigneur parle
souvent contre les bergers infidèles et rappelle que
Jésus-Christ est le seul grand Berger qui conduira Son
troupeau. Ainsi, nous pouvons lire dans Zacharie 10, 34: «Ma
colère s'est embrasée contre les bergers, et je punirai les
boucs; car l'Éternel des armées a visité son troupeau, la
maison de Juda, et il en a fait son cheval de gloire dans la
bataille. De lui est la pierre angulaire (Jésus-Christ), de
lui le clou, de lui l'arc de guerre, de lui sortent tous les
dominateurs ensemble» (version Darby).
Mais
il n'y a dans tout cela rien de nouveau sous le soleil. Aux
temps bibliques, notamment dans le Second livre des Rois, il
y avait déjà des querelles incessantes entre les divers
candidats au trône. Quoi qu'il en soit, il en sera lors des
élections du 17 mai prochain comme il en a toujours été:
l'homme pense, mais c'est le Seigneur qui commande. CM
© Nouvelles
d'Israël 03 / 1999
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CHANGEMENT
DE GOUVERNEMENT EN JORDANIE
Inquiétude
en Israël
La
mort du Roi Hussein de Jordanie a provoqué un émoi profond
et de l'abattement en Israël. Les Israéliens appréciaient le
«petit roi» de la rive orientale du Jourdain, comme ils
l'appelaient souvent. Après qu'il ait signé, le 26 octobre
1994, le traité de paix israélo-jordanien, c'est d'une
véritable affection que s'étaient teintés les rapports. La
chaleur, la rectitude et la culture qui émanaient de cet
homme interpellaient tout Israël. On n'oubliera jamais,
entre autres, son attitude extraordinaire lors du terrible
incident du pont Bnoth Jaacov, au cours duquel un soldat
jordanien avait abattu sept écolières israéliennes qui se
trouvaient en excursion scolaire. Le roi n'avait pas hésité.
Il était venu en Israël pour rendre visite aux parents des
jeunes filles assassinées durant la traditionnelle semaine
de deuil pour leur faire part de ses condoléances. Chaque
Israélien se souvient de ces images où l'on voit le Roi
Hussein s'agenouiller devant les parents, assis à même le
sol comme il se doit en cas de deuil.
Il
n'est donc pas étonnant que durant ses derniers jours, le
monarque ait fait l'objet de l'attention de tout l'État
d'Israël. La presse a manifesté un immense intérêt pour ses
ultimes heures ainsi que pour ses funérailles. Hormis
Yitzhak Rabin, dont l'assassinat avait profondément choqué
le public israélien, le pays ne se souvient d'aucun chef
d'État ou de gouvernement dont la mort ait suscité autant
d'intérêt dans la presse israélienne.
Au-delà
de l'intérêt humain et émotionnel, la mort du Roi Hussein
revêt une importance capitale pour la politique de tout le
Moyen-Orient.
Même
si le traité de paix avec la Jordanie n'est signé que depuis
quelques années, la frontière orientale d'Israël avec la
Jordanie a été calme et sûre pendant la majeure partie des
46 années de règne du Roi Hussein, surtout depuis le début
des années 1970. Il existait l'équivalent d'un accord
réciproque entre les deux pays. La Jordanie constituait un
tampon de sécurité entre Israël et les pays arabes hostiles
à l'Est. En contrepartie, c'était comme si Israël aidait la
Jordanie à conserver une certaine indépendance vis-à-vis des
«pays frères» arabes, surtout l'Irak et la Syrie, ainsi que
l'Égypte à l'époque où celle-ci menaçait d'annexer le petit
royaume hachémite.
Avec
le temps, les relations secrètes entre les deux pays se sont
intensifiées, principalement au niveau de la politique de
sécurité. Les services secrets israéliens ont évité au moins
dix attentats visant la vie du Roi Hussein. En contrepartie,
à la veille de la guerre du Kippour, ce dernier a prévenu
Golda Meir que l'Égypte et la Syrie avaient l'intention
d'attaquer Israël par surprise. À l'époque, Hussein n'était
pas intervenu dans le conflit, évitant sans doute une
catastrophe pire encore, car on peut se demander si l'armée
israélienne aurait pu résister à une attaque menée sur trois
fronts simultanés.
Actuellement,
la mort du Roi Hussein suscite en Israël une certaine
incertitude concernant l'avenir des relations avec la
Jordanie, qui se trouve désormais sous la gouverne
d'Abdallah. Une importante délégation arabe assistait aux
funérailles. Même le président syrien Hafez el-Assad, dont
les relations avec la Jordanie restent plus que fraîches,
était présent. Cette présence annonce une nouvelle ère dans
la politique extérieure jordanienne. Il est sûr que la
Jordanie maintiendra ses relations formelles avec Israël
ainsi que le traité de paix, en vertu de motifs d'ordre
militaire et stratégique. Mais on peut se demander si ces
relations formelles resteront marquées de la même chaleur et
de la même intensité qu'à l'époque du Roi Hussein.
Commentaire:
La
Bible parle souvent de la Jordanie, autrement dit des
enfants de Moab et d'Ammon. Même si la Jordanie se voit
menacer de nombreux jugements, tout comme les autres voisins
d'Israël, elle occupe une position particulière au temps de
la fin: ce petit pays échappera à l'emprise de l'Antichrist
(voir Dan 11, 41 ss.). On ignore pourquoi il en est ainsi,
mais certains exégètes expliquent cela par le fait qu'une
grande partie du peuple d'Israël se réfugiera sur le
territoire jordanien pendant les temps de frayeur, durant la
grande tribulation, après avoir reconnu l'Antichrist comme
traître et s'être converti au véritable Messie, Jésus. Ces
Israéliens fidèles au Christ y resteront 1260 jours afin
d'être à l'abri de la volonté destructrice de l'Antichrist.
On peut lire à ce sujet en Apocalypse 12, au verset 6: «Et
la femme (= Israël) s'enfuit dans le désert (comme déjà dit
plus haut: selon plusieurs exégètes, la Jordanie), où elle
avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie
pendant mille deux cent soixante jours.»
On
ne peut oublier que sous le règne de feu le Roi Hussein, la
Jordanie a été le seul pays arabe ayant cherché à établir
des relations franchement amicales avec Israël et ayant
tenté d'aider Israël lorsqu'elle le pouvait, surtout depuis
les années 1970. Cela, Dieu l'a vu; c'est aussi pourquoi
Hussein est parvenu à transformer un pays très pauvre comme
la Jordanie en un État relativement avancé. Qui soutient
Israël est toujours béni! CM
©
Nouvelles
d'Israël 04 / 1999
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ESPION
RUSSE ARRÊTÉ APRÈS DES ANNÉES
UNE
AFFAIRE D'ESPIONNAGE
Un
nouveau chapitre de l'histoire de l'espionnage du KGB a été
révélé au mois de mars en Israël: un espion russe, qui,
pendant 16 ans, avait fait passer à Moscou des informations
parmi lesquelles des secrets militaires, a enfin été arrêté.
Valery
Kaminsky avait été recruté en 1975 par le KGB, deux ans
avant son émigration pour Israël. Il demeurait alors à Riga
où il reçut la mission de transmettre à ses employeurs des
renseignements sur la communauté juive sur place. Ils
portaient sur les activités dans le domaine de l'immigration
ainsi que sur les activistes et les meneurs qui organisaient
des manifestations et des grèves de la faim dans le cercle
des personnes qui voulaient aller s'établir en Israël. En
récompense pour ses services, Kaminsky recevait un
traitement mensuel fixe. Peu avant son départ pour Israël,
il dut se rendre à Moscou pour y recevoir une formation en
matière de méthodes secrètes de communications. Il apprit en
outre comment on pouvait résister aux interrogatoires et aux
enquêtes effectuées par les forces de sécurité israéliennes.
Immigré
en Israël, Kaminsky continua à travailler pour le KGB. Au
début, il fournissait des renseignements sur la communauté
des nouveaux immigrés, ce qui permettait aux autorités
moscovites d'exercer une pression sur les membres des
familles concernées. Peu de temps après, cet espion trouva
un emploi de technicien d'instruments de vol dans une
caserne de l'armée de l'air israélienne. Il put ainsi se
procurer de nombreuses informations secrètes qu'il faisait
parvenir au KGB à Moscou selon le système de communications
convenu.
Les
membres de la famille Kaminsky ignoraient tout de sa double
vie. Ils s'étaient intégrés en Israël, où ils vivaient et
travaillaient comme des immigrés tout à fait normaux. Son
fils, entré à l'armée, servait dans une unité s'occupant de
la préservation des secrets. D'après l'acte d'accusation
dressé contre Kaminsky, ce jeune homme mettait son père au
courant d'une partie de ses activités, lesquelles étaient
ensuite communiquées à Moscou à l'insu du fils.
Après
l'effondrement de l'URSS, Kaminsky continua à travailler
pour le nouveau service secret qui fat installé à la place
du KGB. Tout ce temps, il était considéré comme le plus
important agent russe opérant en Israël. Ses relations avec
ses employeurs cessèrent il y a six ans.
Bien
des détails en rapport avec cette affaire d'espionnage n'ont
pas été portés à la connaissance du public pour des raisons
de sécurité de même, on s'est gardé de révéler l'ampleur des
dégâts en matière de sécurité politique. Aucune information
n'est non plus fournie sur la manière dont les services
secrets israéliens ont trouvé la piste de cet homme.
L'affaire
Kaminsky n'est que la partie visible de l'iceberg qu'est ce
phénomène sévissant depuis bien des années: les services de
renseignements russes se sont toujours servis de
l'immigration en Israël pour développer leur espionnage dans
ce pays. Il a débuté alors que l'URSS existait encore; il
s'est poursuivi après l'effondrement de l'Union soviétique.
Pendant toute cette période, Israël représentait pour les
Russes une terre d'espionnage privilégiée. La façon de
procéder était toujours la même: il y avait tout d'abord le
recrutement de quelqu'un pour des missions à l'intérieur de
l'URSS comme, par exemple, la pêche de renseignements sur
les communautés juives, les délégués de la Jewish Agency ou
des membres de l'ambassade israélienne. Il y avait ensuite
l'envoi de l'espion en Israël.
Au
cours des années, les Russes ont essayé d'infiltrer des
centaines de tels agents en Israël. Bon nombre d'entre eux,
dès leur arrivée dans l'État hébreu, se livraient aux
autorités. Ils communiquaient tout ce qu'ils savaient et
s'intégraient comme immigrants tout à fait normaux.
D'autres, par contre, effectuaient de l'espionnage. Les
services de renseignements israéliens purent repérer
quelques-uns d'entre eux, mais d'autres continuèrent leur
travail en faveur de Moscou.
©
Nouvelles d'Israël
05
/ 1999
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ISRAËL
ET L'ARRESTATION DU CHEF DU PKK. OCALAN
Jérusalem
dément son Implication.
Les
ambassades israéliennes du monde entier, mais surtout en
Europe occidentale, ont été mises en état d'alerte accentuée
par crainte d'attentats du mouvement clandestin kurde PKK.
Cet état d'alerte a été déclenché par une attaque
d'activistes du PKK contre le consulat israélien à Berlin.
Cette attaque a fait trois tués chez les manifestants kurdes
et de nombreux blessés. Les services de sécurité israéliens
estiment juste la réaction des gardes israéliens du
consulat: ils se sont vus obligés d'ouvrir le feu lorsque
quelques manifestants, ayant franchi les barrières de la
police locale et étant entrés dans le bâtiment du consulat,
menaçaient de l'occuper.
L'attaque
contre le consulat israélien fut le sommet des réactions
hostiles des Kurdes, ceux-ci reprochant au Mossad (service
secret israélien) d'être impliqué dans l'arrestation et le
transfert en Turquie du chef du PKK, Ocalan.
Le
consulat général israélien à Berlin après l'attaque des
activistes du PKK Israël s'est employé à démentir son
implication dans cette affaire. Un cas sans précédent: la
parution dans la presse d'une lettre que le chef du Mossad,
Ephraïm Halevy, a envoyée à ses collaborateurs partout dans
le monde. Il y insistait sur le fait que ni le Mossad ni
aucun des services secrets israéliens n'avaient participé
d'une quelconque manière à l'arrestation et au transfert
d'Ocalan. Même démenti de la part du Premier ministre
Netanyahou et du porte-parole du ministère des Affaires
étrangères!
Les
accusations ont été portées contre Israël en raison d'une
étroite collaboration entre les services secrets et de
renseignements d'Israël et de Turquie d'une part, et
d'Israël et du Kenya d'autre part. Ocalan avait été arrêté
au Kenya puis transféré en Turquie.
Selon
diverses publications, les services secrets israéliens
auraient aidé à l'observation d'Ocalan au cours des mois
précédant son arrestation. Il y était affirmé que les
services secrets israéliens avaient utilisé des appareils
électroniques pour épier les faits et gestes d'Ocalan,
surtout après sa tentative, vaine, de trouver asile en
Italie et son départ subséquent pour une destination
inconnue. Les données obtenues ainsi par lesdits services
devaient être transmises à la Turquie.
Et
la presse internationale d'ajouter que les services secrets
israéliens, qui entretiennent de très étroites relations
avec le gouvernement kenyan, auraient conseillé à ce dernier
de livrer Ocalan à la Turquie. Et d'autres communiqués
qu'elle fait paraître font état d'une étroite collaboration
entre les services secrets israéliens et turcs depuis la fin
des années 50. Cette coopération englobait aussi des
directives israéliennes pour la lutte contre le terrorisme,
afin de mieux armer la Turquie dans son combat contre le
PKK. Entre autres mesures, ce pays a installé dans ses
régions limitrophes de l'Irak, de la Syrie et des
territoires contrôlés par le PKK un système de sécurité qui
est utilisé aux frontières israéliennes: des grillages et
des détecteurs électroniques, des patrouilles années, des
mines, etc.
Ces
communiqués affirment encore que le Mossad et l'Aman
(branche militaire des services de renseignements) ont aidé
à rassembler des informations sur les organisations kurdes
et à les transmettre à la Turquie. En contrepartie, Israël a
bénéficié du soutien turc dans son combat contre la Syrie.
Cette aide consistait, entre autres, dans l'installation
d'une station d'écoute sur le territoire turc afin de capter
des transmissions syriennes, et dans l'autorisation accordée
à l'armée de l'air israélienne d'effectuer des vols de
manoeuvre dans l'espace turc et de survoler le territoire
syrien pour des prises de photos.
Par
le passé, des personnages de haut rang des services secrets
israéliens, bien renseignés sur toutes les affaires du
Proche-Orient, ont affirmé: «Les communiqués relatifs à une
aide israélienne en faveur de la Turquie dans sa lutte
contre le terrorisme kurde sont inexacts.» Selon ses dires,
Israël a toujours été très attentif à ne pas se laisser
impliquer dans le combat opposant les Kurdes aux Turcs. Les
conseils donnés à ces derniers par Israël ne concernent que
l'aspect logistique et technique de la sécurité aux
frontières. En outre, des experts déclarent que l'État
hébreu a un intérêt évident à rester en dehors d'un conflit
avec les Kurdes: ne pas ouvrir un nouveau front. Et de
déclarer encore que «les services secrets turcs étaient tout
à fait capables de réussir dans cette affaire sans l'aide
d'Israël».
©
Nouvelle d'Israël 04 / 1999
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L'AMÉRIQUE
COUPE LES VIVRES À L'ÉTAT D'ISRAËL
L'aide
financière accordée à l'Autorité palestinienne est par
contre maintenue.
Les
tensions qui existaient déjà dans les relations entre Israël
et les États-Unis sont montées d'un cran depuis que le
gouvernement Clinton a décidé de suspendre le versement de
l'aide spéciale de 1,2 milliard de dollars US promise à
Israël lors de la signature de l'accord de Wye en octobre de
l'année dernière. Les Américains justifient leur décision
par l'annonce d'Israël de reporter la mise en oeuvre de
l'accord de Wye.
Par
contre, l'Autorité palestinienne va recevoir l'allocation
annuelle de 400 millions de dollars US qui lui avait été
promise lors de la conclusion de ce même accord (elle
recevait avant cela une aide annuelle de 100 millions de
dollars US).
Le
secrétaire d'État américain aux Affaires économiques, Stuart
Eizenstat, a de nouveau abordé cette question lors de sa
récente visite en Israël. Eizenstat a notamment rencontré le
ministre israélien de la Défense, Moshe Arens, et a profité
de cette occasion pour annoncer que les allocations
complémentaires spéciales prévues pour les Palestiniens –
qui, selon Washington, ont respecté leurs engagements
inscrits dans cet accord – ont été officiellement approuvées
et transférées à l'Autorité palestinienne.
Questionné
sur le motif pour lequel les États-Unis décidaient de
bloquer l'aide spéciale prévue pour Israël, Eizenstat a
répété le contenu d'une déclaration du secrétariat américain
aux Affaires étrangères affirmant que les Palestiniens
avaient satisfait aux obligations de l'accord de Wye, ce qui
n'était pas le cas des Israéliens.
Lorsqu'il
a été objecté qu'Israël avait déjà effectué l'un des trois
retraits de troupes israéliennes de Cisjordanie prévus dans
cet accord et avait donc droit à une partie de cette aide
spéciale, Eizenstat a rétorqué que cela n'était pas possible
et qu'Israël devait respecter tous ses engagements pour
obtenir cette aide financière.
Initialement,
Israël avait demandé une aide de 2,3 milliards de dollars US
pour couvrir les frais liés à la mise en oeuvre de l'accord
de Wye, mais avait dû finalement se contenter d'une
allocation de 1,2 milliard de dollars. La moitié de cette
somme était destinée à financer le stationnement de troupes
pour le retrait de Cisjordanie prévu en trois phases, et le
reste devait servir notamment au renforcement des forces
militaires israéliennes pour la lutte contre le terrorisme.
D'ici
le mois de juillet, il n'y aura pas de débat sur le
déblocage de l'aide financière (une aide dont bénéficie
aussi la Jordanie) au Congrès. En Israël, on espère d'ici là
réussir à convaincre les députés pro-israéliens du Congrès
et du Sénat d'essayer d'obtenir l'annulation de cette
décision. Les chances d'y parvenir sont cependant
pratiquement nulles, si le prochain gouvernement israélien –
qui sera nommé en mai à l'issue des élections – maintient
les décisions politiques de l'actuel gouvernement. Tout au
plus, Israël pourrait peut-être obtenir un report du
versement des aides financières aux Palestiniens.
La
mise en oeuvre de l'accord de Wye a été indirectement gelée
par Israël lorsque le gouvernement a déclaré qu'il ne
respecterait ses engagements que si les Palestiniens
respectaient les leurs. Néanmoins, le gouvernement israélien
a ajouté une nouvelle condition qui ne figure pas dans
l'accord de Wye, à savoir, que l'Autorité palestinienne
renonce à son projet de proclamation unilatérale d'un État
palestinien avec Jérusalem pour capitale.
Commentaire:
Il
est frappant de voir que les Américains retiennent de
l'argent dû à Israël et soutiennent ainsi les ennemis
d'Israël. Il faut de toute façon que cela se produise tôt ou
tard. Cela dit, les États-Unis vont certainement ressentir
les effets de cette décision, comme il est écrit dans la
Genèse (12,3). Leur situation économique restera-t-elle
toujours aussi florissante qu'aujourd'hui? CM
©
Nouvelles d'Israël 05 / 1999
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L'INIMITIÉ
À L'ÉGARD D'ISRAËL PRESQUE OMNIPRÉSENTE OCALAN
Par
rapport à l'année précédente, 1998 a enregistré partout dans
le monde une hausse d'antisémitisme avec sa propagande et sa
violence. C'est ce qui ressort du rapport annuel, publié
régulièrement par le gouvernement depuis 1986, concernant
l'expansion de l'antisémitisme.
Le
rapport relève tout particulièrement le fait que, si 1997 ne
dut pas enregistrer de dures attaques contre des
institutions juives, en 1998, par contre, on dut déplorer
toute une série de telles attaques. Notamment:
En
Russie: déclarations antisémites de la part de membres
influents du parti communiste; dommages et tentatives
d'incendier des synagogues.
En
Ukraine: incendie d'une synagogue.
En
Lettonie: attaque par explosifs d'une synagogue du
mouvement Chabad, à Riga. En Allemagne: profanation de
cimetières juifs; double attentat à l'explosif contre le
tombeau de l'ancien président de la communauté juive de
Berlin, Heinz Galinski. En Angleterre: aggravation des
déclarations antisémites de la part d'organisations
islamiques.
En
Grèce: dommages causés au bâtiment de la communauté
juive d'Athènes.
En
Turquie: publication d'articles qui nient
l'Holocauste. En Afrique du Sud: attaques contre des
institutions juives du Cap.
En
Uruguay: des synagogues prises pour cibles de
cocktails Molotov; attentat par explosifs contre un
restaurant à Montevideo, dont les propriétaires sont des
juifs. Au Chili: attaques par cocktails Molotov contre des
synagogues à Santiago.
En
Argentine: réactions antisémites suite au crash de
deux banques ayant des juifs pour propriétaires.
En
Irak: attaque contre un bâtiment de la communauté
juive à Bagdad; deux de ses membres ont été abattus.
Le
rapport fait également mention d'événements importants, qui
ont provoqué un regain d'antisémitisme:
–
la crise politique et économique en Russie (propagande
antisémite renforcée dans le pays);
–
la crise thématique autour des avoirs juifs déposés dans des
banques suisses ainsi que l'intérêt croissant porté au thème
des biens juifs et de leur dépôt au temps de l'Holocauste
relativement à d'autres pays et institutions; – le 50ème
anniversaire de la fondation de l'État d'Israël; – les
crises dans le golfe Persique entre les USA et l'Irak; – la
crise économique qui cette année, a frappé le marché mondial
et a amené de très graves problèmes financiers et
économiques dans de nombreux pays.
© Nouvelles
d'Israël
04
/ 1999
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LA
QUESTION LIBANAISE: UN THÈME ÉLECTORAL
Pour
la première fois depuis la «Paix pour la Galilée» (la guerre
contre le Liban en 1982), la présence des forces armées
israéliennes au Liban constitue une question-clé de la
campagne électorale en Israël.
C'est
Ehud Barak, président du Parti travailliste, qui a donné le
ton. Lors d'une interview télévisée, il s'est engagé à
ramener les soldats israéliens au pays, ajoutant que s'il
devenait Premier ministre, tous les soldats israéliens
présents au Liban seraient rapatriés pour juin 2000. À peine
quelques heures plus tard, le Premier ministre Netanyahou
faisait savoir que ce retrait était «une possibilité à
envisager». Ces mots sont tombés à la fin d'une semaine
difficile, au cours de laquelle deux incidents sur le sol
libanais ont coûté la vie à sept soldats et un civil.
Pour
soutenir l'opinion publique et restaurer légèrement le
moral, le Premier ministre et le chef de l'État-major ont
signalé lors d'une conférence de presse nocturne organisée
au ministère de la Défense à Tel-Aviv que la lutte contre le
Hezbollah serait intensifiée, et que des avions de combat
seraient mis en oeuvre pour bombarder les points d'appui et
les camps d'entraînement de l'organisation terroriste.
Ce
bombardement a apporté des résultats mitigés: les cibles ont
bien été détruites, mais les terroristes, qui s'attendaient
à l'intervention, n'ont pratiquement subi aucun dommage.
L'armée
critique la classe politique
Dans
une démarche très inhabituelle, des officiers supérieurs des
forces armées israéliennes se sont adressés à la presse
israélienne pour critiquer les candidats aux fonctions
gouvernementales qui, à leur avis, exploitent les pertes
essuyées par l'armée au Liban et tentent de les récupérer
sur le plan politique. Les officiers, qui s'exprimaient sous
le couvert de l'anonymat, ont exprimé leur crainte de voir
le débat sur un retrait unilatéral de l'armée israélienne
devenir le thème principal de la campagne électorale. Ils
redoutent en outre que les promesses politiques concernant
un retrait endéans l'année influencent de manière très
durable la résistance des soldats stationnés au Liban, et
affaiblissent la position israélienne face au Hezbollah. Ces
officiers pensent qu'un retrait du Liban préservant la
sécurité des habitants du Nord d'Israël n'est possible que
moyennant des négociations officielles sérieuses avec la
Syrie. «Dans les circonstances actuelles, une décision en la
matière n'aurait aucun fondement et ne serait qu'une
manifestation de faiblesse», ont commenté les officiers.
Le
Habad abandonne Netanyahou
Le
tribunal rabbinique du Habad a décidé de ne pas participer à
la campagne électorale cette année, préférant se concentrer
sur des «actions» favorables à la diffusion de la foi
judaïque.
Cette
décision devrait mettre fin à une pénible confrontation qui
a donné lieu à plusieurs échanges de propos disgracieux
entre diverses personnalités du mouvement du Habad. Tout
tourne autour de la légitimité du soutien accordé à Benjamin
Netanyahou au cours de la dernière campagne électorale. Le
soutien du Habad à l'ex-leader de l'opposition et la
campagne électorale massive lancée sous la devise
«Netanyahou, un plus pour les Juifs» comptent parmi les
facteurs décisifs – voire le facteur essentiel – qui ont
donné à Netanyahou un mince avantage sur Shimon Peres.
Publicité
pour le Shas
La
lutte pour le soutien du chef du mouvement Shas, le rabbin
Ovadia Josef, est de plus en plus frénétique à mesure que
les élections approchent. Dans cet affrontement, les parties
ne ménagent pas leurs efforts et élaborent des tactiques
très sophistiquées, comme l'a appris à ses dépens Yitzhak
Mordechaï, dirigeant du Parti du Centre et candidat au poste
de Premier ministre. En février, il a suscité l'étonnement
du public israélien en se faisant photographier tandis qu'il
embrassait la barbe du rabbin à l'occasion d'une visite
qu'il rendait à ce dernier (voir l'article dans notre
précédente édition).
Il
s'agit d'une coutume courante dans la communauté kurde, dont
fait partie Mordechaï. Ce geste lui a également permis
d'obtenir le soutien des rabbins du mouvement Shas, qui ont
même l'habitude d'embrasser les pieds du rabbin Josef. Sur
ces entrefaites, Netanyahou n'a pas hésité et s'est à son
tour employé à récupérer le soutien des électeurs du Shas.
Pour ce faire, il a choisi la fête du Pourim, et a décidé de
rendre visite au rabbin chez lui après la prière, accompagné
de sa femme et de ses fils.
«Un
seul Israël»
En
mars, la politique israélienne a assisté à un phénomène
unique: des politiciens de longue date, d'anciens partisans
du Likoud, membres du mouvement «Gesher», se sont associés
avec des «colombes», autrement dit des membres du Parti
travailliste et du mouvement religieux modéré «Mimad», dans
le but de créer un nouveau mouvement dénommé «Un seul
Israël» se présentant aux prochaines élections.
Ce
nouveau mouvement est dirigé par Ehud Barak, député à la
Knesset et président du Parti travailliste. Son partenaire
au sein du mouvement «Un seul Israël» est David Levy, ancien
ministre des Affaires étrangères des gouvernements
Netanyahou et Shamir. Il apporte également la présence du
Professeur Avi Ravitzky, membre du parti «Gesher» et
dirigeant du «Mimad». Ravitzky et ses partisans se sont
détachés du parti national religieux Mafdal voici quelques
années, lorsque celui-ci s'est de plus en plus rapproché des
orthodoxes et a souscrit à leurs objectifs.
Pour
Ehud Barak, susceptible d'être élu au poste de Premier
ministre, la fondation du nouveau mouvement est d'une grande
importance stratégique, surtout au vu de son alliance avec
David Levy.
Commentaire:
Quel
que soit le résultat des élections en Israël, notre Seigneur
sait déjà qui sera le prochain Premier ministre israélien.
C'est Lui qui nommera le nouveau gouvernement, et c'est Lui
qui contrôle tout l'imbroglio israélien. Soyons-en
convaincus! CM
©
Nouvelles d'Israël 05 / 1999
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«RENCONTRE
AVEC LE DIABLE»
Le
Président israélien brise la glace
Un
chef d'État israélien peut-il serrer la main du chef d'une
organisation terroriste arabe responsable de la mort
d'innombrables Israéliens? Peuvent-ils avoir un entretien
approfondi au sujet du processus de paix?
C'est
la question qui a préoccupé l'opinion israélienne à
l'occasion des funérailles du Roi Hussein. À cette occasion,
le président israélien Ezer Weizmann a rencontré Naif
Hawatmeh, le chef du «Front démocratique pour la libération
de la Palestine. Ils ont échangé une poignée de main et ont
conversé ensemble.
La
rencontre a eu lieu dans un salon d'un des châteaux de la
dynastie jordanienne, alors que les deux hommes, en
compagnie de nombreux autres hôtes de marque, attendaient la
cérémonie funèbre. On ne sait pas au juste lequel des deux
s'est dirigé vers l'autre et a pris l'initiative, mais tous
ont vu Weizmann et Hawatmeh se serrer la main et parler
ensemble.
Le
Premier ministre Netanyahou et Ariel Sharon, ministre des
Affaires étrangères, qui étaient également présents à cette
occasion, ont évité d'adresser la parole à Hawatmeh. Ils ont
violemment critiqué le président. Selon eux, il est
inconvenant que le président israélien devise longuement
avec l'homme qui est responsable de quelques-uns des pires
attentats commis en Israël. Parmi ces attentats, on compte
notamment celui de Maaloth, dans le nord du pays, qui avait
provoqué la mort de 24 civils et soldats le 15 mai 1974.
Mais
face à ceux qui le critiquaient, Weizmann n'a pas mâché ses
mots. Il leur a rappelé que Yasser Arafat n'avait pas été un
«enfant de choeur», lui non plus. Netanyahou l'a pourtant
rencontré à plusieurs reprises et lui a serré la main.
Arafat, lui aussi, a le sang de victimes juives innocentes
sur les mains. Netanyahou a répliqué que Hawatmeh continuait
à revendiquer l'assassinat de juifs. Weizmann lui a rétorqué
qu'il avait justement parlé du processus de paix avec
Hawatmeh. Il a en outre cité l'ancien chef du mouvement
révisionniste, Zeev Jabotinsky, qui a proclamé voici de
nombreuses années: «Pour le bien du peuple juif, je suis
même disposé à rencontrer le diable en personne». D'après
Weizmann, «toutes les parties devront finir par communiquer
pour faire réellement la paix.»
Hawatmeh
vit depuis quelques années à Damas et s'est élevé avec
véhémence contre les accords d'Oslo. Son organisation, forte
d'un millier de membres, fait partie du «Front du Refus»,
qui rassemble toutes les organisations catégoriquement
opposées à des négociations avec Israël. Signalons en
passant que les chefs du «Front du Refus», ont pour leur
part attaqué violemment Hawatmeh pour son attitude et le
fait qu'il se soit entretenu avec le président de «l'ennemi
sioniste».
Commentaire:
Weizmann
a raison. Car Arafat ne vaut pas mieux que ce Hawatmeh. Mais
Arafat est peut-être suffisamment intelligent pour
rechercher la paix avec Israël de manière à provoquer ainsi
la chute de «l'ennemi héréditaire sioniste». Au fond de son
coeur, Arafat ne pense pas autrement que Hawatmeh. Nous
imaginons très bien, à la lecture de la Parole prophétique,
qu'un consensus finira tôt ou tard par apparaître avec le
«Front du Refus» de Hawatmeh, tout comme avec la Syrie. Nous
en parlions dans notre dernière édition. Peut-être Weizmann
a-t-il fait le premier pas en ce sens. Et quand il cite le
chef sioniste Zeev Jabotinsky: «Pour le bien du peuple juif,
je suis même disposé à rencontrer le diable en personne»,
c'est là une effrayante et inquiétante prophétie quant à ce
que fera Israël: conclure une alliance avec l'Antichrist
avant de reconnaître sa profonde erreur et de se convertir à
Jésus Christ, le véritable Messie. Voilà ce que nous
enseigne la Parole prophétique. Jésus l'a exprimé par ces
mots: «Si un autre vient en son propre nom, vous le
recevrez» (Jean 5, 43). Tout s'accomplit. Jésus revient. CM
©
Nouvelles d'Israël
04
/ 1999
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ARIE
DERI DÉCLARÉ COUPABLE
Deri
ne renonce pas encore
Le
chef du mouvement Shas, Arie Deri, le prodige et l'étoile
montante de la politique israélienne, a été déclaré coupable
par un tribunal de Jérusalem pour faits de corruption
graves, de tromperies et d'abus de confiance. Le jugement a
été annoncé à la mi-mars. La procédure judiciaire contre
Arie Deri fut la plus longue et la plus volumineuse dans
l'histoire de la justice israélienne.
Des
griefs furent formulés pour la première fois contre lui il y
a neuf ans. Il était alors directeur général du ministère de
l'Intérieur et devint ensuite ministre de ce même
département. Il était soupçonné d'avoir accepté un
pot-de-vin de 170.000 dollars US ainsi que d'autres «dons»
personnels; en contrepartie desquels il faisait parvenir de
l'argent à plusieurs organisations orthodoxes et à des
individus en relation avec lesdites organisations.
Durant
les années qui s'étaient écoulées depuis ces accusations,
Deri et ses avocats ont employé la tactique de se dérober
pour retarder la procédure juridique. Apparemment, ils
espéraient que serait trouvé un accord politique, dans le
cadre duquel les accusations ne seraient pas maintenues.
Toutes
ces années, Deri lui-même s'est prévalu de son droit pour
refuser de témoigner, et cela alors que l'on attendait de
lui, étant donné sa position de ministre du gouvernement,
une entière coopération avec les responsables de l'enquête.
Mais en raison de la pression exercée par l'opinion publique
et la presse durant toute l'affaire, Deri n'a pas pu écarter
une procédure judiciaire. Finalement, il renonça à son droit
de refuser de témoigner et il fit des dépositions
détaillées. Assis sur le banc des accusés, Deri fit en sorte
de laisser croire que l'accusation ne le visait pas
personnellement, mais qu'elle était plutôt une espèce de
persécution dirigée contre l'ensemble de la communauté
séfarade. Tel un joueur d'échecs, par petits coups, il est
parvenu à convaincre ses adeptes au sein de son parti qu'il
était la victime d'une société qui ne peut accepter la
réussite de la communauté séfarade.
La
procédure judiciaire s'est ouverte il y a un peu plus de
quatre ans pour se poursuivre avec une forte intensité, même
si, par diverses tactiques de défense, on a essayé d'en
ralentir la marche. Dans leur prononcé du jugement, les
juges ont insisté sur le fait que Deri a tout mis en oeuvre
pour voiler la vérité et entraver systématiquement la
procédure. Au cours de plus de 400 jours de session, les
juges ont entendu plus de 150 témoins de l'accusation et de
la défense. Les protocoles établis durant ces séances ont
nécessité plus de 40.000 pages.
Lors
des journées du prononcé du jugement, Shas a lancé une ample
campagne bien orchestrée psychologiquement visant à mettre
sous pression tant l'opinion publique que les juges
concernés.
La
sentence maximale pour le genre de corruption dont Deri est
tenu pour coupable est sept ans de prison. Selon la loi
israélienne, il ne pourra pas, après avoir purgé sa peine,
occuper pendant dix ans de poste ministériel au sein d'un
gouvernement.
Mais
tout cela est encore lointain. Deri a l'intention d'en
appeler à la Cour suprême après le prononcé de la sentence.
Il nourrit l'espoir d'obtenir un verdict d'acquittement, ce
qui est impensable. Une telle procédure pourrait de nouveau
durer quelques années. Entre-temps, tout peut se produire,
même une grâce personnelle accordée par le Président de
l'État. Dès les premiers jours qui ont suivi le prononcé du
jugement, quelques personnalités publiques se sont
manifestées dans ce sens. Elles recommandent une telle
solution pour le problème de ce jeune politicien orthodoxe,
qui, en son temps, n'a pas su faire la distinction entre les
biens publics et privés. Pendant toute la période de
l'appel, Deri continuera à présider le Shas et à le conduire
dans la campagne électorale de cette année. Le leader
spirituel de ce mouvement (Shas), Rabbi Ovadia Josef, croit
toujours en Deri et en son innocence; et il a déjà annoncé
que «Arie Deri dirigera le mouvement Shas jusqu'à la venue
du Messie».
©
Nouvelles d'Israël 05 / 1999
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DES
FORCES DE SÉCURITÉ ISRAÉLIENNES TUENT DES MANIFESTANTS
KURDES
Les
forces de sécurité du consulat israélien à Berlin ont ouvert
le feu sur des manifestants kurdes, quand l'un d'eux a
essayé de s'emparer des armes d'un garde; c'est ce qu'a
déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Celui-ci a
insisté sur le fait qu'Israël n'avait joué aucun rôle dans
l'arrestation du leader kurde Abdullah Ocalan. Il a ajouté
que la mort est «toujours quelque chose de tragique», mais
que «d'autre part, nous sommes obligés de protéger les
citoyens israéliens partout où ils se trouvent, et d'assurer
la sécurité des institutions israéliennes partout dans le
monde.»
Netanyahou
a aussi fait remarquer que les forces de sécurité des
représentations diplomatiques israéliennes ont reçu l'ordre
de faire avorter toute tentative de prise d'otage «en ayant
recours à la violence et, en cas de nécessité, par l'usage
d'armes à feu». Une femme, Ruth Ya'alkov, qui avait été
prise en otage par les manifestants, fut relâchée après que
les Israéliens eurent demandé aux autorités allemandes
d'intervenir.
Après
une enquête rapide faite par le service de sécurité
israélien, la décision, prise à Berlin, d'ouvrir le feu sur
les manifestants se justifiait. La radio israélienne a
annoncé que, suite à l'application de mesures de sécurité
accentuées, les représentations diplomatiques israéliennes
en Europe seraient de nouveau ouvertes.
Le
journal israélien Jediot Acharonot écrit que l'attaque
visant le consulat juif à Berlin est la 25e du genre dans
l'histoire de l'État hébreu, et que, pour cette raison, des
troupes de sécurité vigilantes et promptes à réagir sont
d'une importance capitale. Parmi les attentats précédents
contre des représentations diplomatiques, nous
mentionnerons, par exemple, celui qui détruisit, par une
bombe, l'ambassade israélienne à Buenos Aires (Argentine).
Son triste bilan: 28 tués et quelque 300 blessés. Rappelons
aussi l'attaque dont a été victime, le 4 juin 1982,
l'ambassadeur israélien en Grande-Bretagne, Shlomo Argov,
grièvement blessé à la tête par des balles de revolver,
alors qu'il sortait d'un établissement du centre de Londres.
Le 28 mai 1971, le consul israélien en Turquie fut
mortellement blessé lors d'un attentat à Istanbul.
(ISRAEL
LINE, 18.2,1999)
Israël
ne peut se permettre de faire preuve de négligence dans les
questions de sécurité. Tandis que les manifestants à Berlin
maîtrisaient rapidement quelque 50 hommes des forces de
sécurité allemandes, leur tentative contre les Israéliens
s'avéra mortelle. L'avenir d'Israël, qui a déjà commencé,
est décrit par ces mots en Jérémie 51, 20: «Tu as été pour
moi un marteau, un instrument de guerre. J'ai brisé par toi
des nations; par toi, j'ai détruit des royaumes.»
© Appel
de Minuit
05
/ 1999
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