Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

----------

L'ÉTAT PALESTINIEN VERRA BIENTÔT LE JOUR


Dans les manuels d'histoire qu'écrira un jour le peuple palestinien, le 14 décembre 1998 sera une date historique: le jour où le président américain a dûment soutenu la souveraineté palestinienne et a pratiquement consacré la proclamation future d'un État palestinien.

De fait, ce fut une bien étonnante visite. Rares sont les pays qui peuvent se targuer du grand honneur d'avoir accueilli sur leur territoire le chef de la première puissance mondiale. À titre de comparaison, après son indépendance, l'État d'Israël a dû attendre douze longues années avant qu'un président américain se montre enfin disposé à rencontrer le Premier ministre israélien. Quatorze autres années se sont écoulées, soit vingt-six ans après l'indépendance, avant que Jérusalem ne reçoive la visite d'un président des États-Unis en exercice. Les Palestiniens ont pu accueillir un président américain avant même d'avoir un État officiel. Il leur a rendu visite, s'est montré amical avec leur chef Yasser Arafat, et a même prononcé un discours devant une nombreuse assemblée composée notamment des Palestiniens.

Ce discours, qu'apprendront les écoliers de la future Palestine, fut tout aussi étonnant. Clinton a tiré un parallèle entre les souffrances des Palestiniens et celles des Israéliens. Il a comparé les terreurs et les peurs des deux côtés, et les a identifiées aux aspirations de chacun. Un passage de son discours, manifestement dû à une erreur d'un de ses collaborateurs, fut particulièrement maladroit: le président américain a établi une comparaison entre les enfants palestiniens, dont les parents séjournent dans les prisons israéliennes – parfois pour des crimes terroristes – et les enfants israéliens qui ont perdu leurs parents dans des attentats.

Du point de vue des Israéliens, ce passage était plus qu'une regrettable maladresse. Pour les Palestiniens c'était un discours glorieux. Quelqu'un l'a même comparé à l'allocution de Lord Balfour en 1917, dans laquelle il annonçait que les Juifs avaient le droit de créer leur propre nation en Eretz Israël. Clinton a toutefois évité de recourir à de tels concepts. Pourtant, c'était précisément le message qui se dissimulait entre les lignes, et derrière sa visite tout entière.

Les États-Unis d'Amérique, première puissance du monde occidental, étroitement liée à l'État d'Israël et amie de celui-ci, tendent la main aux Palestiniens et les hissent, sur le plan national, pratique et moral, au même niveau que les Israéliens.

L'objectif principal de la visite de Clinton à Gaza était son intervention devant l'assemblée du Conseil national palestinien, qu'il a exhorté à rayer les passages de sa charte appelant à la destruction de l'État d'Israël. Cette intervention avait été décidée entre Netanyahou et le président américain dans le cadre des accords de Wye. La visite du président était censée être un catalyseur pour que le Conseil national palestinien et les parlementaires suppriment ces passages de la charte.

Clinton a rempli ses engagements. Il s'est rendu au Proche-Orient et a pris la parole devant le parlement palestinien. Toutefois, auparavant, il a été reçu en Israël. D'innombrables manifestations et cérémonies ont eu lieu: Ü s'est rendu sur la tombe de son ami Yitzhak Rabin, a rencontré des jeunes, a allumé une bougie de Hanukka dans la résidence du président, et a visité, en compagnie de Netanyahou, la très symbolique Massada, fief des Zélotes juifs qui se dressèrent jadis contre l'occupant romain. Le volet politique de cette visite fut restreint et peu fructueux. Le président invité avait espéré pouvoir quitter Israël sur un grand succès: l'application des accords de Wye, en vertu desquels Israël devrait se retirer d'une grande partie de la Judée et de la Samarie. Mais force lui a été de rentrer chez lui les mains vides... et très en colère contre le gouvernement israélien.

Commentaire.

Ces méthodes de Clinton, qui frôlent la trahison de l'État juif, ont dû beaucoup heurter Israël. N'est-ce pas à l'image de l'Antichrist qui abandonnera lui aussi soudainement Israël après trois ans et demi? On pourrait même presque dire que la visite de Clinton est un dernier présage annonçant la venue de cet Antichrist, qui se rendra lui aussi au Proche-Orient pour faire partout la paix. Quelle que soit l'issue de la procédure de destitution du président, ces difficultés ne sont-elles pas notamment une réaction divine à sa conduite envers Israël? CM

©  Nouvelle d'Israël 02 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------


L'ONU CONTRE ISRAËL


Tous les peuples contre Israël

Les Nations-Unies ne reconnaissent toujours pas Jérusalem comme capitale de l'État hébreu.

En décembre 1998, le Conseil des Nations-Unies a adopté une série de requêtes anti-israéliennes. La plus dure du point de vue israélien a trait à la loi sur la juridiction concernant l'administration de Jérusalem, qui a été déclarée illégale. Il est aussi écrit dans cette résolution que les activités d'Israël qui concernent toutes les parties de la ville, y compris la partie orientale, sont illégales et donc nulles et non valables.

La résolution exprime également le regret que des ambassades étrangères soient présentes à Jérusalem – celles de Costa-Rica et d'El Salvador –, ce qui signifie pratiquement reconnaître à Jérusalem son statut de capitale de l'État hébreu.

Cette résolution du Conseil des Nations-Unies a été adoptée à une écrasante majorité. 149 votes favorables; seul Israël a voté contre. Sept pays se sont abstenus, parmi eux les USA.

Commentaire:

Zacharie 12, 2-3 devient de plus en plus une réalité tangible: «Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement pour tous les peuples d'alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem. En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris; et toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle.» Mais cela ne sera pas la fin, car Jésus-Christ reviendra en gloire et avec puissance vers Son peuple, et tout le résidu d'Israël sera sauvé. CM

©  Nouvelle d'Israël 02 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
PLUSIEURS CANDIDATS AU POSTE DE PREMIER MINISTRE


Le gouvernement Netanyahou entame sa dernière ligne droite. Au terme de la semaine où Clinton s'est rendu en Israël et à quelques heures à peine du raid américain sur Bagdad, Benjamin Netanyahou a annoncé son intention d'organiser des élections.

Dans un discours prononcé dans la «forteresse de Ze'ev,» devant les vétérans du mouvement Hérouth, noyau central et originel du Likoud,

Netanyahou et Ariel Sharon, le ministre des Affaires étrangères, ont déclaré que l'actuelle coalition n'était plus fonctionnelle, et, par conséquent, plus en état de gouverner. «Il est devenu impossible de gaspiller notre temps à courir derrière chaque ministre et député de la Knesset, chaque troisième scission ou quatrième parti », a déclaré Sharon dans une allocution très agressive. Celle-ci devait être organisées dans les soixante jours suivant la chute d'un gouvernement ou la démission d'un Premier ministre. Mais les partis ne sont pas prêts pour un délai aussi bref. Dans un accord conclu avec tous les partis représentés au Parlement, la Knesset a donc voté une loi électorale spéciale aux termes de laquelle les élections auront lieu le 17 mai prochain, autrement dit après Pessah et les cérémonies de l'indépendance.

Dans les 48 heures qui ont suivi le communiqué du Premier ministre, plusieurs personnalités connues de la vie publique ont déjà réussi à faire connaître leurs projets politiques. Les regards se focalisent surtout sur les activités liées à la constitution d'un parti centriste. À l'heure actuelle, quatre courants distincts entendent s'arroger ce courant politique en Israël. Le principal d'entre eux est représenté par Amnon Shahak, ancien chef d'état-major général. Shahak, qui est actuellement en disponibilité après sa démission, est toujours considéré comme étant au service de l'armée, ce qui lui évite toute prise de position. Certains de ses proches ont toutefois laissé entendre qu'il aurait l'intention d'abréger ce congé, d'abandonner l’uniforme et de créer un parti centriste qui participerait aux élections parlementaires. Il envisagerait en outre de se porter candidat au poste de Premier ministre.

Dan Meridor est un autre concurrent très en vue. Sous le gouvernement Netanyahou, ü occupait le poste des Finances; et dans la politique israélienne, il a une réputation d'homme propre. Selon diverses sources, il aurait lui aussi l'intention d'être candidat au poste de Premier ministre en tant que président d'un parti centriste.

Outre ces deux hommes, Roni Milo, ancien maire de Tel-Aviv, semble également s'impliquer dans la course. Ce mois-ci, il a ouvert la centrale d'un nouveau parti, qui a déjà fait campagne pour un soutien financier de Milo.

L'évolution notable du parti travailliste est également un phénomène très intéressant. Certains de ses membres s'organisent, notamment Avraham Burg, le président de la Jewish Agency, ainsi que Chaïm Ramon, qui compte parmi les actuels dirigeants du parti. Les commentateurs politiques pensent que ces deux hommes (auxquels vont sans doute se joindre d'autres membres du parti) vont faire sécession de leur mouvement et se préparent à créer un troisième parti centriste.

Toutefois, il ne fait aucun doute que le centre politique israélien est loin d'avoir suffisamment d'ampleur face à un tel afflux de candidats. C'est pourquoi, dans les semaines qui viennent, on verra sans doute se regrouper plusieurs d'entre eux afin de former un front uni. Les sondages ont démontré qu'Amnon Shahak est le plus populaire d'entre eux. Pour les élections au poste de Premier ministre, il éclipserait actuellement tous ses concurrents, y compris Benjamin Netanyahou.

Commentaire:

C'est Dieu qui fait et défait les gouvernements. Si Netanyahou n'est pas réélu, c'est que pour Dieu, il aura fait son temps.

Mais qui que soit le prochain Premier ministre israélien, il est possible que ce soit sous son gouvernement que l'Antichrist conclue la fameuse alliance de paix. Tout semble aujourd'hui s'accélérer en ce sens. Il est évident que dans cette optique, la délivrance est proche. CM

© Nouvelle d'Israël 02 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
LE PREMIER MINISTRE SORTANT S'EST MIS DANS UN CUL-DE-SAC


La chute du gouvernement Netanyahou était inévitable. Au cours de ces quelques derniers mois, surtout après les négociations menées par Netanyahou à Wye-Plantation, le gouvernement s'est désagrégé en composantes disparates et divergentes, tirant chaque membre du gouvernement à hue et à dia, tant au niveau de la politique nationale que des principes sociaux et économiques. Cette situation ne pouvait naturellement que conduire à l'incapacité du gouvernement à prendre des décisions et, partant, à la paralysie totale de tout le système politique.

Le budget national représente un des exemples les plus marquants de cette situation. Selon la loi en vigueur, le gouvernement doit voter le budget avant le 31 décembre. Le gouvernement Netanyahou n'y est pas parvenu. Il a été impossible de le voter, car les partis de la coalition étaient mécontents et chacun réclamait des subventions selon ses secteurs de prédilection. Celles-ci s'élevaient à des milliards de shekels, une somme qui menaçait la stabilité économique.

Suite à cette incapacité à voter un plan budgétaire, et personnellement déçu par Netanyahou, le ministre des Finances Jaakov Neeman a présenté sa démission. Neeman, un ami très proche de Netanyahou, aurait joué les intermédiaires entre ce dernier et son épouse à l'époque où son couple était en crise, à la veille des élections du conseil municipal. Son départ a porté un coup personnel très rude à Netanyahou – la légendaire goutte faisant déborder le vase – et lui a fait prendre conscience qu'il n'avait plus d'autre choix que la démission.

Avant le départ de Neeman, Netanyahou avait été contraint d'investir une grosse partie de son temps dans des luttes d'influence politique au lieu de pouvoir se consacrer aux affaires courantes. C'était d'autant plus flagrant, y compris dans le domaine des affaires étrangères, que le gouvernement – et donc aussi la coalition – s'était mis dans une situation inextricable rendant plus manifeste que jamais le fossé entre l'idéologie proclamée et les contraintes objectives. Lorsqu'il s'est agi de faire ratifier les accords de Wye-Plantation par la Knesset, la situation de Netanyahou est tombée dans l'absurde. Il a promis aux partis de droite de ne pas appliquer les accords et de ne pas procéder à d'autres retraits d'Eretz Israël, tandis qu'il s'engageait, vis-à-vis des partis de gauche et des représentants des partis arabes, à respecter intégralement les accords et à procéder au retrait des troupes comme convenu. Signalons au passage qu'il a fait ces deux promesses le même jour... Au vu d'une situation politique aussi confuse, humiliante et contradictoire, il n'avait pratiquement pas d'autre choix que de renoncer à son portefeuille de Premier ministre, six mois avant la fin prévue de la législature.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Netanyahou, voici trente six mois, son gouvernement a dû surmonter une série presque ininterrompue de crises. Chaque fois, les commentateurs politiques s'accordaient à dire qu'il s'agissait d'une crise plus que sérieuse, qui menaçait à tout instant de provoquer la chute du gouvernement et de son chef. Ce cadet des Premiers ministres de l'État d'Israël devrait faire son balluchon et s'en aller.

Mais ces prévisions ne se sont jamais réalisées. Netanyahou s'est révélé être un homme politique au profil très particulier, qui est parvenu à maîtriser des crises que l'on croyait sans issue, à les surmonter et même à en sortir grandi.

Netanyahou a survécu à la signature des accords de Hébron, par lesquels il renonçait pour la première fois à des territoires d'Eretz Israël situés dans cette ville. Il a également maîtrisé l'enquête judiciaire de la crise connue sous le nom de «l'affaire Hébron-Bar-On», ainsi que le camouflet qu'a représenté pour lui l'attentat manqué sur le leader du Hamas, commandité par le Mossad.

Au vu de tout cela, Netanyahou s'est bâti une réputation d'«insubmersible» abonné au succès. Certains l'ont même nommé le «magicien» inébranlable.

Mais la dure réalité politique a contraint ce «magicien» et ce «veinard», comme d'autres le surnommait, à jeter l'éponge. Il convient cependant d'ajouter que Netanyahou est lui-même fermement convaincu qu'il sera réélu aux prochaines élections et qu'il formera le futur gouvernement. Les gens de son parti en sont nettement moins sûrs. Quelques jours à peine après l'annonce des élections anticipées, la presse israélienne a fait savoir qu'il se formait, au sein du Likoud, une opposition dont le but avoué était l'exclusion de Netanyahou. Cette opposition veut présenter un candidat attrayant tant comme chef du parti que comme porte-parole de la campagne qui pourrait mener le Likoud à une victoire électorale.

Les crises du passé ont démontré qu'il ne faut pas prophétiser quant à l'avenir de Netanyahou. Cette fois, néanmoins, il est clair que le gouvernement ne sortira pas indemne de cette crise résultant des accords de Wye. La signature de ces accords et les premiers retraits de troupes ont valu à Netanyahou des problèmes avec sa droite. Celle-ci a menacé de voter contre le gouvernement dans un vote de confiance. Pour écarter cette menace et consolider son équipe, Netanyahou a invoqué l'aide du centre et de la gauche. Il a tenté de s'assurer le soutien du leader du parti Gesher, David Levy, lui promettant le portefeuille des Finances ou de l'infrastructure. Levy, qui avait démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères onze mois plus tôt (non sans critiquer vertement Netanyahou), a accepté l'offre. Mais les négociations ont capoté lorsqu'il est apparu que Netanyahou n'avait aucunement l'intention de céder aux desiderata de Levy.

En même temps, le Premier ministre a tenté de s'opposer à un projet de loi visant à organiser des élections anticipées, et introduit par quelques membres du parti travailliste. À cette fin, ses émissaires ont fourni des efforts héroïques pour récupérer la moindre voix: le ministre de l'Intérieur, Ariel Sharon, s'est engagé auprès des représentants du groupe arabe à respecter les retraits prévus dans les accords de Wye-Plantation, leur faisant en outre miroiter de l'aide et un soutien financier pour le secteur arabe.

Tandis qu'il faisait ces promesses, Netanyahou convoquait plusieurs importants représentants de la droite pour leur signifier qu'il gèlerait les traités avec les Palestiniens et suspendrait les retraits.

Ces promesses contradictoires se sont évidemment ébruitées, et Netanyahou s'est retrouvé assis entre deux chaises. Deux semaines avant la visite de Clinton, son gouvernement affrontait la défaite face à la Knesset. On annonça l'exercice parlementaire de la dissolution, procurant ainsi un répit provisoire à Netanyahou.

Pendant ce temps, la pression montait au sein du gouvernement. La presse israélienne faisait état de critiques mordantes et d'échanges vigoureux entre Netanyahou et nombre de ses ministres, dont certains passaient jadis pour ses fidèles acolytes: Limor Livnat et Silvan Shalom, respectivement ministres des Communications et de la Politique scientifique.

Toutes les dissensions internes ont été mises de côté pendant la visite de Clinton. Netanyahou, entièrement consacré à cette visite, était avant tout occupé à essayer de garder la tête hors de l'eau sur le plan de la politique intérieure. Mais en constatant que la gauche ne l'aiderait pas à s'en sortir, il a durci sa position et refusé de poursuivre le retrait des troupes tel que le prévoyait le traité, provoquant de ce fait une confrontation inouïe avec son invité, le président des États-Unis.

Après le départ de Clinton, il est apparu que l'estrade politique restait branlante. Jaakov Neeman, ministre des Finances, que l'on croyait être le plus proche de Netanyahou parmi tous les membres du gouvernement, a annoncé sa démission. Cette démission, deux semaines avant la fin de l'année et à un moment où aucun budget n'était prêt, a porté à Netanyahou un coup d'autant plus rude queue s'est accompagnée de critiques farouches de l'entourage du ministre des Finances. Selon ces derniers, le départ de Neeman était fondé sur l'absence d'appui de la part du Premier ministre.

Mais le pire restait à venir: un journal israélien a publié un article fondé sur les déclarations de collaborateurs anonymes du ministre de la Défense. On pouvait y lire que Yitzhak Mordechai était extrêmement courroucé par l'intransigeance de Netanyahou et le gel des accords de Wye, et qu'il s'était prononcé en faveur d'élections anticipées.

Commentaire:

Notre Seigneur Jésus disait déjà qu'un royaume divisé en son sein ne peut exister. C'est pourquoi le gouvernement Netanyahou devait tomber. Mais les méthodes de Netanyahou ne sont-elles pas aussi à l'image de certains chrétiens qui, par amour de la paix, ne veulent léser personne et ne sont plus disposés à défendre fermement leur position et à rester entièrement aux côtés de Jésus? Comme Netanyahou, bien des chrétiens se tiennent eux aussi dans le mensonge.

Car on ne peut servir plusieurs maîtres. Aujourd'hui, ü s'agit de défendre de toutes nos forces la cause de notre Seigneur. Bien entendu, cela nous vaudra des ennemis. Mais il faut que nous, chrétiens, adoptions une attitude claire à cette époque où tout est permis. Qui est encore prêt à nager à contre-courant, et ce, coûte que coûte? CM

©  Nouvelle d'Israël 02 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
UN DEUIL INTENSE ENTOURE LES VICTIMES


Nous en parlions déjà dans notre précédente édition: les deux dernières semaines de novembre ont été des journées difficiles pour l'État d'Israël. Au cours de cette période, des embuscades minutieusement préparées par le Hezbollah ont coûté la vie à sept soldats des forces israéliennes au Liban et ont fait de nombreux blessés, dont certains très grièvement. Les photos des victimes, l'histoire des familles, la douleur et le deuil sont poignants. Comme toujours en Israël, ce petit pays où tout le monde se connaît, le deuil et le sentiment de perte touchent non seulement les familles concernées, mais s'étendent à chacun.

Le nombre élevé des victimes en si peu de temps et les titres de la presse répercutant la douleur ont eu des conséquences immédiates. Le débat public sur l'utilité et la logique de stationner des forces armées israéliennes dans la zone de sécurité du Sud-Liban s'est relancé. Les appels à un retrait unilatéral se sont à nouveau fait entendre, de même que l'affirmation selon laquelle le sang des soldats israéliens aurait été versé en vain.

Dans la douleur et les lamentations, personne n'a prêté attention au fait que ces dernières années, l'armée israélienne a enregistré d'importants succès dans la lutte contre le Hezbollah. Le nombre des soldats tombés au Sud-Liban est passé de 39 en 1997 à 21 jusqu'au début décembre 1998), et ce bien que le nombre d'incidents pratiquement doublé. L'an dernier, on en a compté 110 contre 651 en 1997. Mais cette réalité n'a rien changé l'exhortation à un retrait du Liban s'est fait clairement en tendre.

Cette exhortation n'est ce pendant pas un phénomène nouveau. En Israël, il existe depuis quelques années une organisation qui se nomme «Les Quatre Mères». Elle s'est donnée pour but, au nom de mères dont les fils sont stationnés au Liban, de protester contre la présence des forces de défense israéliennes au Liban. Depuis un certain temps, les femmes actives dans cette organisation manifestent chaque semaine en des lieux clés partout dans le pays afin de secouer l'opinion publique et de faire pression sur le gouvernement. La pression publique a semblé atteindre un paroxysme début décembre avec la publication détaillée de l'histoire d'une mère de Kiriat Shmonah qui, apprenant que son cadet devait être stationné au Liban dans le cadre de son service militaire, avait tenté de mettre fin à ses jours.

C'est dans ce contexte que s'est réuni le cabinet pour la sécurité du gouvernement israélien, afin de délibérer de l'avenir de la présence israélienne au Sud-Liban. Les membres du cabinet ont d'emblée dû traiter une situation compliquée. Les activités du Hezbollah dans le sud du Liban sont soutenues tant par la Syrie que par l'Iran, qui leur fournissent tous deux un soutien logistique. Conformément à des informations collectées par les services de renseignements en Israël, deux avions venant de Téhéran atterrissent chaque jour à l'aéroport de Damas, chargés d'équipements militaires pour le Hezbollah. Pour sa part, la Syrie fait parvenir à ces combattants une importante aide logistique. De la sorte, l'armée israélienne se bat à la fois contre une petite organisation de guérilla, mais aussi contre deux grands adversaires qui font parvenir à cette dernière toute l'aide possible. Les activités du Hezbollah ne cesseront que lorsque le Président Assad en décidera ainsi. Mais ces activités sont d'un grand intérêt pour ce dernier. De son point de vue, elles lui permettent d'exercer une pression afin d'obtenir un accord global avec Israël; un des éléments de ce type d'accord prévoirait le retrait israélien du plateau du Golan.

Cette option – une reprise des négociations avec la Syrie concernant un accord de paix global, réglant simultanément le problème du Golan et celui du Sud-Liban – est une des alternatives face auxquelles se trouve le gouvernement israélien. Le retrait unilatéral du Liban représente une autre option. Il faudrait alors persuader tant le Hezbollah que la Syrie que les forces armées israéliennes répliqueraient par une contre-attaque massive en cas d'agression sur la frontière nord d'Israël à partir du Sud-Liban après le retrait israélien. Le ministre des Affaires étrangères, Ariel Sharon, est un des partisans de cette solution. Le ministre de la Défense ainsi que le commandement militaire, par contre, la rejettent catégoriquement. Ils estiment qu'un retrait sans accords de sécurité globaux préalables constituerait une aventure très périlleuse.

Une autre option consisterait à s'engager dans une ligne extrêmement dure vis-à-vis de la Syrie. Les partisans de cette option soulignent qu'il est temps de changer de stratégie. Depuis des années, les Israéliens font preuve d'une grande prudence vis-à-vis du Président Assad, et ont évité – par crainte de réactions violentes de sa part – de le provoquer ou d'entrer en conflit avec lui. Mais ils estiment qu'à présent, Jérusalem doit envoyer un avertissement à Damas: si d'autres soldats israéliens sont tués au Liban à cause du soutien accordé au mouvement Hezbollah, l'armée israélienne procédera à une attaque massive contre les forces syriennes.

Les partisans de cette option donnent l'exemple de la dernière crise entre la Turquie et la Syrie. En octobre 1998, les deux pays ont signé un accord dans le cadre duquel la Syrie reconnaissait le PKK kurde comme une organisation terroriste. La Syrie s'engageait à ne lui accorder aucun soutien, à fermer les camps d'entraînement du PKK sur le territoire syrien, à emprisonner les activistes et à extrader le chef du PKK, Abdullah Ocalan.

Le PKK est une organisation terroriste kurde qui menace l'intégrité territoriale et la stabilité interne de la Turquie depuis 1984, date où elle a repris ses activités. La Syrie, qui est en conflit avec la Turquie pour des questions de litiges territoriaux et le partage des eaux de l'Euphrate, soutenait le PKK et l'utilisait pour faire pression sur les Turcs. De cette façon, la Syrie voulait pousser la Turquie au renoncement. Mais celle-ci a tenu bon. Elle a résolument combattu le PKK sur son propre territoire et, en octobre dernier, a concentré des unités de son armée à la frontière syrienne. La Turquie a menacé de franchir la frontière pour agir contre les terroristes du PKK séjournant au-delà. Cette menace a porté ses fruits, et Damas a plié, presque sans conditions.

Même si Assad – le mot arabe pour lion – s'est comporté comme le roi des animaux durant cette crise, c'est en ayant perdu beaucoup de son mordant. Comme nous l'avons dit, certains en Israël souhaitent tirer les conclusions qui s'imposent suite à cette affaire, qui rappelle de très près le scénario libanais. Un journaliste israélien l'a exprimé en ces termes: «Peut-être, après des années de détente et de mots apaisants, est-il temps de parler turc à Assad.»

Commentaire.

La Bible nous dit, d'une part, que le malheur viendra du Nord (cf. Jér. 1, 14; Joël 2, 20 etc.). En outre, l'Iran (la Perse), qui équipe et soutient ces terroristes, est décrit dans Ezéchiel 38,5 comme un des pays-satellites de «Gog du pays de Magog», qui attaquera Israël et sera jugé en Israël et devant celui-ci. D'autre part, les Écritures nous apprennent également sans équivoque qu'au nord de l'actuelle frontière, d'importants territoires appartiennent également à Israël, tel que le Liban (voir p. ex. Jos 1, 4). Il est difficile de prévoir le moment où cela s'accomplira; sera-ce quand le royaume de paix de mille ans sera instauré ou dans un futur prévisible, si Israël libère par les armes des contrées qui viendront s'ajouter à son territoire. Peut-être est-il tout aussi bien qu'Assad de Syrie, sous la pression militaire d'Israël, rappelle les terroristes et qu'une espèce d'accord soit signé avec la Syrie. D'après notre connaissance de la Parole prophétique, l'Antichrist installera une fausse paix dans tout le Proche-Orient avant que le monde entier ne se retourne contre Israël et qu'à la fin, Jésus-Christ, dans Sa puissance et Sa gloire, revienne pour établir Son royaume de paix en Israël. Mais quoi qu'il arrive prochainement dans le Nord, nous devons absolument prier pour qu'il n'y ait plus de soldats israéliens tués au Sud-Liban. CM

©  Nouvelle d'Israël 02 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
L'AMBASSADEUR D'ÉGYPTE: ASSAD VEUT LA PAIX AVEC ISRAËL


Selon des documents: le Président syrien est très sérieux à ce sujet.

L'ambassadeur égyptien en Israël, Mohammed Bassiouny, a déclaré dans un discours prononcé à Herzlija le 28 janvier lors d'un symposium, qu'il est sûr à 100% que le président Assad de Syrie désire conclure un traité de paix complet avec Israël. Bassiouny a précisé qu'il pouvait prouver ses dires en avançant des assurances écrites de Assad: «je suis certain que le président Assad, que je connais personnellement fort bien, est prêt à conclure une paix totale avec Israël, avec échange d'ambassadeurs, ouverture d'ambassades et frontières ouvertes.»

Itamar Rabinovitch, qui conduisait la délégation israélienne lors des négociations en 1995 avec la Syrie, a affirmé au sujet du communiqué de l'ambassadeur égyptien en Israël que les assurances écrites du président Assad constituent un pas considérable en avant, mais qu'il importe pourtant de s'assurer si Assad veut réellement la paix avec Israël. Rabinovitch littéralement: «C'est un papier significatif et une borne importante dans les longues relations délicates entre Israël et la Syrie. Mais cela ne fournit pas encore la preuve des véritables intentions de Assad.» Ce disant, il mettait l'accent sur le fait que le papier était prioritairement de nature technique.

Commentaire:

Ce communiqué souligne ce que nous avons écrit précédemment dans le commentaire relatif à l'évaluation des biens israéliens sur le Golan. Sans tenir compte du fait que ce développement s'inscrit tout à fait dans la ligne de la Parole prophétique – nous en avons déjà écrit à plusieurs reprises –, les Syriens, qui sont parmi les pires ennemis d'Israël, ont compris qu'ils ne pourront récupérer le Golan que par un soi-disant traité de paix avec Israël, ce dernier étant une superpuissance militaire. Si Israël signe un traité avec la Syrie, il se mettra ainsi en paix avec tous ses voisins: l'Égypte, la Jordanie et la Syrie, le Liban s'y ajoutant automatiquement. Tôt ou tard, on en viendra aussi à un accord avec les Palestiniens.

La situation sera alors pratiquement celle décrite par Paul en 1 Thessaloniciens 5, 3: «Quand les hommes diront: Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte ...» Les circonstances seront telles qu'alors pourra se produire l'attaque de «Gog au pays de Magog» contre Israël; il est écrit en Ezéchiel 38, 8 et 11: «Dans la suite des années, tu marcheras contre le pays dont les habitants, échappés à l'épée, auront été rassemblés d'entre plusieurs peuples sur les montagnes d'Israël longtemps désertes; retirés du milieu des peuples, ils seront tous en sécurité dans leurs demeures ... Tu diras: je monterai contre un pays ouvert, je fondrai sur des hommes tranquilles, en sécurité dans leurs demeures, tous dans des habitations sans murailles, et n'ayant ni verrous ni portes.» Par cette paix avec tous ses voisins, Israël s'estimera en sécurité et pourra pratiquement se passer de murailles (l'armée, etc.). L'Église sera alors près du Seigneur, mais Israël sera plongé dans la grande tribulation sous l'Antichrist. Cependant, au plus fort de la détresse de Son peuple, Jésus reviendra pour le délivrer de tous ses ennemis. Israël se convertira alors à son Messie, qui, depuis Jérusalem, établira Son règne de paix millénaire. CM

© Nouvelles d'Israël 03 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
ATTITUDE DOUTEUSE DE LA PART DES AUTORITÉS NORVÉGIENNES


Les noms hébreux et notamment bibliques sont très populaires dans le monde entier, surtout dans les milieux chrétiens. Toutefois, il est très rare que des personnes portant un nom hébreu ou en ayant donné un à leur enfant aient dû payer un prix aussi fort que Christi Larson, une Norvégienne de 46 ans.

Cette femme a été arrêtée le mois dernier en Norvège parce qu'elle avait donné le nom de «Gesher» à son fils. Christi est en fait accusée de n'avoir pas respecté la loi norvégienne sur l'attribution des noms et prénoms qui limite le choix de ceux pouvant être donnés aux enfants.

Christi Larson affirme avoir choisi ce nom pour son fils à la suite d'un rêve sur Gesher qu'elle avait fait durant sa grossesse. En cherchant le sens de son rêve dans des dictionnaires, elle a découvert qu'il s'agissait d'un nom hébreu et comme il lui a plu immédiatement, elle a décidé d'appeler son fils «Gesher».

Mais les autorités norvégiennes n'ont pas du tout apprécié ce prénom inhabituel et ont traduit la mère en justice. Celle-ci a refusé de renoncer à son choix et, à l'issue d'un long litige, le tribunal a décidé que Mme Larson avait le choix entre payer une amende d'environ 200 dollars US ou passer deux jours en prison. Décidée à poursuivre son combat, Christi Larson a choisi la seconde option. «J'ai voulu montrer à ces bureaucrates sans coeur que j'étais déterminée», a-t-elle déclaré.

Un porte-parole du ministère norvégien de la justice a expliqué que c'était la première fois qu'un citoyen norvégien se retrouvait en prison en vertu de la loi sur l'attribution des noms et prénoms. L'enfant, qui vient de fêter son quatrième anniversaire, porte toujours fièrement son nom hébreu de Gesher.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
LE GOLAN À LA SYRIE?


Depuis trois ans, le gouvernement israélien réalise une action tenue secrète pour procéder à une évaluation des propriétés juives sur les hauteurs du Golan. Le but de cette action, au nom de couverture «Mango», est la préparation à des dédommagements possibles, au cas où Israël devrait se retirer de cette région dans le cadre d'un traité de paix avec la Syrie. L'action «Mango» a débuté sous le gouvernement de Yitzhak Rabin suite à une initiative du ministère des Finances. Elle s'est poursuivie avec Peres et Netanyahou comme Premiers ministres. L'action s'est effectuée en collaboration avec le président d'une des colonies du Golan, Jehuda Wollmann. Celui-ci compta durant des années parmi les porte-parole influents dans la lutte contre un retrait du Golan. E a aidé les experts à établir une évaluation des biens dans toutes les régions du Golan. Ce travail estime trop chichement les propriétés dans trente colonies du Golan, à l'exception de la ville de Katzrin: environ dix milliards de shekels, ce qui correspond à deux milliards et demi de dollars US.


Le ministre des Finances de l'époque, Avraham Shochat, qui démarra cette action durant son mandat, a déclaré s'être décidé dans ce sens après avoir pris connaissance du plan de retrait du Sinaï, sous le gouvernement de Menahem Begin. «De cela, nous avons retenu que le gouvernement était mal préparé à cette action, ce qui a entraîné une perte de fonds et un mauvais traitement de différents thèmes. Il n'est pas bon que la chose se répète. En outre, chacun sait que, si un accord avec les Syriens doit voir le jour, il sera lié à un retrait israélien», dixit Shochat.

La révélation de cette action, longtemps tenue secrète, par le journal populaire «Jedioth Acharonot» a plongé les habitants du Golan dans un état de choc. Le front politique d'Israël a réagi avec irritation, tout particulièrement le parti «La Troisième Voie», qui s'était formé en vue d'empêcher un retrait. Son président, Avigdor Kahahalani (ministre de la Sécurité intérieure), a déclaré que les négociations sur des dédommagements étaient des actes extrêmement sérieux. «Les colonies et la sécurité ne s'achètent pas avec de l'argent. Les hauteurs du Golan ne sont pas seulement pour les habitants de la région concernée; elles sont aussi pour tout l'État d'Israël un bien très précieux.»

En réaction immédiate, le parti «La Troisième Voie» a décidé de soumettre au vote à la Knesset une loi relative aux hauteurs du Golan. Elle stipule que toute décision concernant le retrait d'une région faisant partie du territoire national devrait obtenir une majorité spéciale d'au moins 61 voix des membres de la Knesset.

Commentaire:

Pour douloureuse et choquante que soit cette information, nous avons souvent affirmé dans ce journal que, d'après notre intelligence de l'Écriture, une fausse paix sera aussi conclue avec la Syrie, avec, selon toute probabilité, un abandon du Golan, et tout cela pour que l'Antichrist puisse établir son règne. Nous tenons à préciser une fois de plus que toute connaissance humaine est nécessairement partielle. C'est pourquoi nous tenons à souligner cette expression que nous avons utilisée: «d'après notre intelligence de l'Écriture». Il arrive souvent qu'au cours des années, Dieu apporte des élargissements de la vision des choses ainsi que des correctifs. À cet égard, notre très réel désir est de nous conformer à 2 Pierre 1, 19 dans une totale obéissance. CM

© Nouvelles d'Israël 03 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
QUI SERA LE FUTUR PREMIER MINISTRE D'ISRAËL?


Élections captivantes prévues pour le 17 mai prochain

L'élection de la Knesset et celle du Premier ministre auront lieu en Israël le 17 mai prochain, soit environ 23 mois avant le terme officiel de la législature du gouvernement Netanyahou.

Cette décision qui a été votée à une majorité de 85 voix par la Knesset au début du mois de janvier clôture un chapitre politique important de l'histoire de l'État d'Israël et marque le lancement d'une nouvelle campagne électorale.

La décision d'organiser des élections anticipées a provoqué un véritable séisme politique en Israël. Les partis israéliens ont reçu la nouvelle comme une douche froide, car ils n'y étaient absolument pas préparés. Cela ne les a pas empêchés de s'organiser rapidement en vue de ces élections, ce qui s'est traduit dans un premier temps par l'établissement de leur programme électoral, la mise sur pied accélérée de l'infrastructure interne nécessaire et la préparation des listes de candidats pour l'élection de la 15, Knesset.

Parallèlement, les préparatifs fébriles en vue de l'élection directe du Premier ministre qui dirigera le prochain gouvernement ont également démarré. Outre Benjamin Netanyahou (Likoud) et Ehoud Barak (Parti travailliste), deux autres personnes ont déjà annoncé leur intention de se porter candidat pour ce poste. Selon les estimations actuelles, aucun des candidats cités jusqu'ici n'a la moindre chance de remporter ces élections au premier tour. Il s'agira donc probablement de la première élection de l'histoire de l'État d'Israël où un second tour sera nécessaire. Conformément à la législation en la matière, ce deuxième tour doit avoir lieu 14 jours après le premier, soit, dans ce cas-ci, au mois de juin. Ne subsisteront pour ce second tour que les deux candidats qui auront obtenu le plus de voix au premier. L'élection se fera alors à la majorité simple.


Séisme au Likoud

L'annonce de l'organisation d'élections anticipées a véritablement ouvert la «boîte de Pandore», provoquant des divisions et des conflits lourds de conséquences au sein de la droite israélienne.

Le premier à faire connaître son opposition à Netanyahou a été l'ancien ministre des Finances, Dan Meridor. Au cours d'une conférence de presse très fréquentée organisée par ses soins, Meridor a annoncé qu'il quittait le Likoud et qu'il avait l'intention de fonder un Parti du Centre dans le cadre duquel il se porterait candidat à la fonction de Premier ministre.

Quelques jours plus tard, le fils de l'un des fondateurs du Likoud, le député Benjamin Begin, a suivi la même voie. Begin a reproché à Netanyahou d'avoir cédé des territoires aux Palestiniens et a annoncé son intention de créer un nouveau parti qui, en termes de tendance politique, rejoindra l'extrême droite qui rejette catégoriquement les accords d'Oslo. Moins de 24 heures plus tard, Begin était déjà rejoint par un ancien chef d'État, Yitzhak Shamir, qui n'a pas non plus hésité à critiquer Netanyahou en le qualifiant «d'ange de la destruction».

Mais le plus violent et avec le recul – le plus important séisme qui a secoué le Likoud a été la démission du ministre de la Défense Yitzhak Mordechaï et son ralliement au Parti du Centre.

À la surprise générale, une autre figure centrale du Likoud s'est décidée à se battre contre Netanyahou pour la direction du parti. Il s'agit de Moshe Arens, qui fut ministre des Affaires étrangères et de la Défense sous le gouvernement Shamir jusqu'à présent, Arens passait pourtant pour être le protecteur de Benjamin Netanyahou.

Vu l'opposition d'un nombre aussi important de membres du parti – qui plus est, toutes des personnalités –, Netanyahou ne pourra plus compter que sur le soutien d'un seul ministre, Ariel Sharon. Ce dernier, qui venait d'être nommé ministre des Affaires étrangères, a fait savoir que pour des «raisons particulières» qu'il n'a pas détaillées, il ne se porterait pas candidat pour l'élection de Premier ministre. Soutenu par un noyau dur de fidèles partisans de la centrale du Likoud, Netanyahou va donc affronter bien des adversaires qui veulent lui barrer la route vers une nouvelle législature en tant que Premier ministre.


Séisme au Parti travailliste – Parti du Centre.

Le Parti travailliste n'a pas non plus réussi à sortir intact de la fièvre électorale qui s'est emparée de tout l'État d'Israël.

Quelques jours après l'annonce des élections anticipées, un conflit a éclaté au sein du parti quant à la composition de la liste des candidats. Le chef du parti, Ehud Barak, envisageait de réserver une place sur cette liste au président du Parti Gesher, David Levy, qui fut ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement de Netanyahou. Cela faisait d'ailleurs plus d'un mois que Barak menait des négociations secrètes avec Levy à ce sujet.

Finalement, ayant renforcé sa position interne, Ehoud Barak s'est lancé dans la campagne électorale.

Sauf nouvelle surprise d'envergure, l'électeur israélien ne se trouvera plus pour la première fois – devant un choix entre les deux traditionnels partis de droite et de gauche puisqu'un troisième parti, le Parti du Centre, figurera sur son bulletin de vote. Ce groupe sera notamment mené par deux candidats importants: Dan Meridor, dissident du Likoud, et Amnon Lipkin Shachak, chef de l'état-major actuellement démis de ses fonctions.


Yitzhak Mordechaï contre Benjamin Netanyahou

La vie politique israélienne est truffée de surprises, mais aussi de revirements, abus de confiance et autres alliances parfois très brèves. Ainsi, personne n'aurait pu prédire il y a encore un mois qu'un violent affrontement allait éclater entre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yitzhak Mordechaï qui, lors des élections précédentes, s'étaient battus ensemble avec succès contre Shimon Peres.

Il y a trois ans, Yitzhak Mordechaï, général en retraite des forces armées israéliennes, cherchait à se faire une place dans la politique israélienne. Netanyahou, à l'époque candidat du Likoud pour le poste de Premier ministre, le prit immédiatement sous son aile, car il avait très vite vu que Mordechaï pouvait représenter un grand potentiel d'électeurs dans la mesure où il était à la fois général d'armée, séfarade (Mordechaï est issu du groupe ethnique des Kurdes) et homme populaire. Les deux compères s'étaient donc associés, avaient conquis la population israélienne et remporté les élections.

Pour le remercier, Netanyahou l'avait nommé ministre des Affaires étrangères au terme de quelques conflits internes. Mais cette idylle ne devait pas durer longtemps. Netanyahou, qui exerçait sa fonction de manière concentrée et autoritaire, se mit à dévaloriser la compétence professionnelle de Mordechaï. Il ne cessait de l'attaquer et ne lui témoignait pas vraiment beaucoup d'estime. Bien que Mordechaï ait obtenu les meilleurs résultats lors d'élections au sein du Likoud, Netanyahou lui préféra Ariel Sharon. Profondément blessé, Mordechaï s'abstint pourtant de toute réaction et conserva ses fonctions. Sa popularité s'accrût aussi bien en Israël qu'à l'étranger. Pour Clinton, Moubarak et Hussein, qui avaient pratiquement rompu tout contact avec Netanyahou, Mordechaï était l'homme grâce auquel ils maintenaient des relations avec l'État d'Israël.

À l'instar de Benjamin Begin et de Dan Meridor, Mordechaï avait perdu toute confiance en Netanyahou et n'avait plus aucun point commun avec lui, ce qui l'a décidé à passer dans le camp de ses opposants.

Néanmoins, contrairement à Begin et à Meridor, Mordechaï ne s'est pas empressé de quitter le parti malgré ses nombreuses attaques contre Netanyahou et sa manière d'exercer le pouvoir, eu égard en particulier aux négociations avec les Palestiniens. De l'avis du ministre de la Défense, le Premier ministre aurait dû satisfaire toutes les exigences des accords.

Lorsque Netanyahou s'est aperçu que Mordechaï rencontrait ouvertement les dirigeants du Parti du Centre et négociait avec eux, il a riposté en le démettant de ses fonctions.

Cette démission a été communiquée à Mordechaï le 23 janvier, à la fin du shabbat, alors qu'il séjournait dans sa maison au village de Motza près de Jérusalem, où il était justement en train de discuter avec le leader du Parti du Centre des conditions de son adhésion. Netanyahou, passé maître dans l'art des relations publiques et spécialiste des apparitions dramatiques à la télévision, a annoncé la démission de Mordechaï au cours d'une émission en direct, au moment même où un coursier remettait la lettre de licenciement au domicile de Mordechaï.

La lettre fut donc lue devant les caméras de télévision. Netanyahou y expliquait qu'il avait dû se résigner à démettre Mordechaï de ses fonctions parce que ce dernier menait des pourparlers avec l'opposition tout en revendiquant – au cas où le prochain gouvernement serait à nouveau formé par le Likoud – une deuxième place sur la liste du parti ainsi qu'une nomination au poste de ministre de la Défense. «Il m'a bien fallu admettre», poursuivait Netanyahou, «que ses ambitions personnelles étaient plus fortes que toute autre considération. Quelqu'un qui se moque ainsi de la confiance des électeurs qui ont voté pour lui n'est pas digne de rester dans nos rangs ni d'assumer une fonction en notre nom.»

Mordechaï n'a pas tardé à réagir à cette annonce et, quinze minutes à peine après le communiqué de Netanyahou, il se présentait devant les caméras de télévision installées devant chez lui. D'une voix tremblante de colère, il a déclaré: «Le Premier ministre Netanyahou m'a adressé une lettre pleine de mensonges et d'erreurs, une lettre comme on peut en attendre d'un politicien médiocre. Cela me fait de la peine de devoir constater que le gouvernement était dirigé par un homme qui n'est plus digne de ma confiance ni de celle du peuple israélien.»

Cette démission a précipité l'adhésion de Mordechaï au Parti du Centre. Cette nuit-là, il fut annoncé que l'ancien ministre de la Défense allait rejoindre ce parti et briguerait en son nom le poste de Premier ministre. Les deux hommes, qui avaient vaincu Shimon Peres aux dernières élections il y a trois ans, se retrouvent donc opposés l'un à l'autre et vont se combattre pour décrocher le poste de Premier ministre.


Le Parti du Centre

L'adhésion de Yitzhak Mordechaï a donné une nouvelle impulsion au Parti du Centre dont la fondation avait été proclamée avec force par le chef de l'état-major en retraite et général de corps d'armée de réserve, Amnon Lipkin-Shachak.

L'un des premiers à rejoindre ce parti a été l'ancien maire de Tel-Aviv, Roni Milo, qui, ces derniers temps, avait perdu beaucoup de son aura. Un peu plus tard, Dan Meridor avait aussi adhéré au Parti du Centre. Toutefois, la dynamique politique du parti n'étant pas très clairement définie, il avait soudain cessé de paraître aussi attrayant mais, comme on dit, le vent a tourné à la suite des événements surprenants de l'affaire Mordechaï. Après en avoir discuté avec ce dernier, Lipkin-Shachak, Meridor et Milo ont décidé de s'épauler. Abandonnant tout objectif politique personnel, ils combattront ensemble sous la houlette du candidat qui aura le plus de chances de battre Netanyahou.

Commentaire:

En tant que chrétiens, nous sommes aux côtés d'Israël. Dans ce chaos, nous sommes plus que jamais invités à prier pour ce peuple et pour que Dieu dirige les choses selon Sa volonté sacrée lors des prochaines élections. Le Seigneur parle souvent contre les bergers infidèles et rappelle que Jésus-Christ est le seul grand Berger qui conduira Son troupeau. Ainsi, nous pouvons lire dans Zacharie 10, 34: «Ma colère s'est embrasée contre les bergers, et je punirai les boucs; car l'Éternel des armées a visité son troupeau, la maison de Juda, et il en a fait son cheval de gloire dans la bataille. De lui est la pierre angulaire (Jésus-Christ), de lui le clou, de lui l'arc de guerre, de lui sortent tous les dominateurs ensemble» (version Darby).

Mais il n'y a dans tout cela rien de nouveau sous le soleil. Aux temps bibliques, notamment dans le Second livre des Rois, il y avait déjà des querelles incessantes entre les divers candidats au trône. Quoi qu'il en soit, il en sera lors des élections du 17 mai prochain comme il en a toujours été: l'homme pense, mais c'est le Seigneur qui commande. CM

© Nouvelles d'Israël 03 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
CHANGEMENT DE GOUVERNEMENT EN JORDANIE


Inquiétude en Israël

La mort du Roi Hussein de Jordanie a provoqué un émoi profond et de l'abattement en Israël. Les Israéliens appréciaient le «petit roi» de la rive orientale du Jourdain, comme ils l'appelaient souvent. Après qu'il ait signé, le 26 octobre 1994, le traité de paix israélo-jordanien, c'est d'une véritable affection que s'étaient teintés les rapports. La chaleur, la rectitude et la culture qui émanaient de cet homme interpellaient tout Israël. On n'oubliera jamais, entre autres, son attitude extraordinaire lors du terrible incident du pont Bnoth Jaacov, au cours duquel un soldat jordanien avait abattu sept écolières israéliennes qui se trouvaient en excursion scolaire. Le roi n'avait pas hésité. Il était venu en Israël pour rendre visite aux parents des jeunes filles assassinées durant la traditionnelle semaine de deuil pour leur faire part de ses condoléances. Chaque Israélien se souvient de ces images où l'on voit le Roi Hussein s'agenouiller devant les parents, assis à même le sol comme il se doit en cas de deuil.

Il n'est donc pas étonnant que durant ses derniers jours, le monarque ait fait l'objet de l'attention de tout l'État d'Israël. La presse a manifesté un immense intérêt pour ses ultimes heures ainsi que pour ses funérailles. Hormis Yitzhak Rabin, dont l'assassinat avait profondément choqué le public israélien, le pays ne se souvient d'aucun chef d'État ou de gouvernement dont la mort ait suscité autant d'intérêt dans la presse israélienne.

Au-delà de l'intérêt humain et émotionnel, la mort du Roi Hussein revêt une importance capitale pour la politique de tout le Moyen-Orient.

Même si le traité de paix avec la Jordanie n'est signé que depuis quelques années, la frontière orientale d'Israël avec la Jordanie a été calme et sûre pendant la majeure partie des 46 années de règne du Roi Hussein, surtout depuis le début des années 1970. Il existait l'équivalent d'un accord réciproque entre les deux pays. La Jordanie constituait un tampon de sécurité entre Israël et les pays arabes hostiles à l'Est. En contrepartie, c'était comme si Israël aidait la Jordanie à conserver une certaine indépendance vis-à-vis des «pays frères» arabes, surtout l'Irak et la Syrie, ainsi que l'Égypte à l'époque où celle-ci menaçait d'annexer le petit royaume hachémite.

Avec le temps, les relations secrètes entre les deux pays se sont intensifiées, principalement au niveau de la politique de sécurité. Les services secrets israéliens ont évité au moins dix attentats visant la vie du Roi Hussein. En contrepartie, à la veille de la guerre du Kippour, ce dernier a prévenu Golda Meir que l'Égypte et la Syrie avaient l'intention d'attaquer Israël par surprise. À l'époque, Hussein n'était pas intervenu dans le conflit, évitant sans doute une catastrophe pire encore, car on peut se demander si l'armée israélienne aurait pu résister à une attaque menée sur trois fronts simultanés.

Actuellement, la mort du Roi Hussein suscite en Israël une certaine incertitude concernant l'avenir des relations avec la Jordanie, qui se trouve désormais sous la gouverne d'Abdallah. Une importante délégation arabe assistait aux funérailles. Même le président syrien Hafez el-Assad, dont les relations avec la Jordanie restent plus que fraîches, était présent. Cette présence annonce une nouvelle ère dans la politique extérieure jordanienne. Il est sûr que la Jordanie maintiendra ses relations formelles avec Israël ainsi que le traité de paix, en vertu de motifs d'ordre militaire et stratégique. Mais on peut se demander si ces relations formelles resteront marquées de la même chaleur et de la même intensité qu'à l'époque du Roi Hussein.

 

Commentaire:

La Bible parle souvent de la Jordanie, autrement dit des enfants de Moab et d'Ammon. Même si la Jordanie se voit menacer de nombreux jugements, tout comme les autres voisins d'Israël, elle occupe une position particulière au temps de la fin: ce petit pays échappera à l'emprise de l'Antichrist (voir Dan 11, 41 ss.). On ignore pourquoi il en est ainsi, mais certains exégètes expliquent cela par le fait qu'une grande partie du peuple d'Israël se réfugiera sur le territoire jordanien pendant les temps de frayeur, durant la grande tribulation, après avoir reconnu l'Antichrist comme traître et s'être converti au véritable Messie, Jésus. Ces Israéliens fidèles au Christ y resteront 1260 jours afin d'être à l'abri de la volonté destructrice de l'Antichrist. On peut lire à ce sujet en Apocalypse 12, au verset 6: «Et la femme (= Israël) s'enfuit dans le désert (comme déjà dit plus haut: selon plusieurs exégètes, la Jordanie), où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.»

On ne peut oublier que sous le règne de feu le Roi Hussein, la Jordanie a été le seul pays arabe ayant cherché à établir des relations franchement amicales avec Israël et ayant tenté d'aider Israël lorsqu'elle le pouvait, surtout depuis les années 1970. Cela, Dieu l'a vu; c'est aussi pourquoi Hussein est parvenu à transformer un pays très pauvre comme la Jordanie en un État relativement avancé. Qui soutient Israël est toujours béni! CM

©   Nouvelles d'Israël 04 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------

ESPION RUSSE ARRÊTÉ APRÈS DES ANNÉES


UNE AFFAIRE D'ESPIONNAGE

Un nouveau chapitre de l'histoire de l'espionnage du KGB a été révélé au mois de mars en Israël: un espion russe, qui, pendant 16 ans, avait fait passer à Moscou des informations parmi lesquelles des secrets militaires, a enfin été arrêté.

Valery Kaminsky avait été recruté en 1975 par le KGB, deux ans avant son émigration pour Israël. Il demeurait alors à Riga où il reçut la mission de transmettre à ses employeurs des renseignements sur la communauté juive sur place. Ils portaient sur les activités dans le domaine de l'immigration ainsi que sur les activistes et les meneurs qui organisaient des manifestations et des grèves de la faim dans le cercle des personnes qui voulaient aller s'établir en Israël. En récompense pour ses services, Kaminsky recevait un traitement mensuel fixe. Peu avant son départ pour Israël, il dut se rendre à Moscou pour y recevoir une formation en matière de méthodes secrètes de communications. Il apprit en outre comment on pouvait résister aux interrogatoires et aux enquêtes effectuées par les forces de sécurité israéliennes.

Immigré en Israël, Kaminsky continua à travailler pour le KGB. Au début, il fournissait des renseignements sur la communauté des nouveaux immigrés, ce qui permettait aux autorités moscovites d'exercer une pression sur les membres des familles concernées. Peu de temps après, cet espion trouva un emploi de technicien d'instruments de vol dans une caserne de l'armée de l'air israélienne. Il put ainsi se procurer de nombreuses informations secrètes qu'il faisait parvenir au KGB à Moscou selon le système de communications convenu.

Les membres de la famille Kaminsky ignoraient tout de sa double vie. Ils s'étaient intégrés en Israël, où ils vivaient et travaillaient comme des immigrés tout à fait normaux. Son fils, entré à l'armée, servait dans une unité s'occupant de la préservation des secrets. D'après l'acte d'accusation dressé contre Kaminsky, ce jeune homme mettait son père au courant d'une partie de ses activités, lesquelles étaient ensuite communiquées à Moscou à l'insu du fils.

Après l'effondrement de l'URSS, Kaminsky continua à travailler pour le nouveau service secret qui fat installé à la place du KGB. Tout ce temps, il était considéré comme le plus important agent russe opérant en Israël. Ses relations avec ses employeurs cessèrent il y a six ans.

Bien des détails en rapport avec cette affaire d'espionnage n'ont pas été portés à la connaissance du public pour des raisons de sécurité de même, on s'est gardé de révéler l'ampleur des dégâts en matière de sécurité politique. Aucune information n'est non plus fournie sur la manière dont les services secrets israéliens ont trouvé la piste de cet homme.

L'affaire Kaminsky n'est que la partie visible de l'iceberg qu'est ce phénomène sévissant depuis bien des années: les services de renseignements russes se sont toujours servis de l'immigration en Israël pour développer leur espionnage dans ce pays. Il a débuté alors que l'URSS existait encore; il s'est poursuivi après l'effondrement de l'Union soviétique. Pendant toute cette période, Israël représentait pour les Russes une terre d'espionnage privilégiée. La façon de procéder était toujours la même: il y avait tout d'abord le recrutement de quelqu'un pour des missions à l'intérieur de l'URSS comme, par exemple, la pêche de renseignements sur les communautés juives, les délégués de la Jewish Agency ou des membres de l'ambassade israélienne. Il y avait ensuite l'envoi de l'espion en Israël.

Au cours des années, les Russes ont essayé d'infiltrer des centaines de tels agents en Israël. Bon nombre d'entre eux, dès leur arrivée dans l'État hébreu, se livraient aux autorités. Ils communiquaient tout ce qu'ils savaient et s'intégraient comme immigrants tout à fait normaux. D'autres, par contre, effectuaient de l'espionnage. Les services de renseignements israéliens purent repérer quelques-uns d'entre eux, mais d'autres continuèrent leur travail en faveur de Moscou.

© Nouvelles d'Israël 05 / 1999

 

Retour


----------------------------------------------------------
ISRAËL ET L'ARRESTATION DU CHEF DU PKK. OCALAN


Jérusalem dément son Implication.

Les ambassades israéliennes du monde entier, mais surtout en Europe occidentale, ont été mises en état d'alerte accentuée par crainte d'attentats du mouvement clandestin kurde PKK. Cet état d'alerte a été déclenché par une attaque d'activistes du PKK contre le consulat israélien à Berlin. Cette attaque a fait trois tués chez les manifestants kurdes et de nombreux blessés. Les services de sécurité israéliens estiment juste la réaction des gardes israéliens du consulat: ils se sont vus obligés d'ouvrir le feu lorsque quelques manifestants, ayant franchi les barrières de la police locale et étant entrés dans le bâtiment du consulat, menaçaient de l'occuper.

L'attaque contre le consulat israélien fut le sommet des réactions hostiles des Kurdes, ceux-ci reprochant au Mossad (service secret israélien) d'être impliqué dans l'arrestation et le transfert en Turquie du chef du PKK, Ocalan.

Le consulat général israélien à Berlin après l'attaque des activistes du PKK Israël s'est employé à démentir son implication dans cette affaire. Un cas sans précédent: la parution dans la presse d'une lettre que le chef du Mossad, Ephraïm Halevy, a envoyée à ses collaborateurs partout dans le monde. Il y insistait sur le fait que ni le Mossad ni aucun des services secrets israéliens n'avaient participé d'une quelconque manière à l'arrestation et au transfert d'Ocalan. Même démenti de la part du Premier ministre Netanyahou et du porte-parole du ministère des Affaires étrangères!

Les accusations ont été portées contre Israël en raison d'une étroite collaboration entre les services secrets et de renseignements d'Israël et de Turquie d'une part, et d'Israël et du Kenya d'autre part. Ocalan avait été arrêté au Kenya puis transféré en Turquie.

Selon diverses publications, les services secrets israéliens auraient aidé à l'observation d'Ocalan au cours des mois précédant son arrestation. Il y était affirmé que les services secrets israéliens avaient utilisé des appareils électroniques pour épier les faits et gestes d'Ocalan, surtout après sa tentative, vaine, de trouver asile en Italie et son départ subséquent pour une destination inconnue. Les données obtenues ainsi par lesdits services devaient être transmises à la Turquie.

Et la presse internationale d'ajouter que les services secrets israéliens, qui entretiennent de très étroites relations avec le gouvernement kenyan, auraient conseillé à ce dernier de livrer Ocalan à la Turquie. Et d'autres communiqués qu'elle fait paraître font état d'une étroite collaboration entre les services secrets israéliens et turcs depuis la fin des années 50. Cette coopération englobait aussi des directives israéliennes pour la lutte contre le terrorisme, afin de mieux armer la Turquie dans son combat contre le PKK. Entre autres mesures, ce pays a installé dans ses régions limitrophes de l'Irak, de la Syrie et des territoires contrôlés par le PKK un système de sécurité qui est utilisé aux frontières israéliennes: des grillages et des détecteurs électroniques, des patrouilles années, des mines, etc.

Ces communiqués affirment encore que le Mossad et l'Aman (branche militaire des services de renseignements) ont aidé à rassembler des informations sur les organisations kurdes et à les transmettre à la Turquie. En contrepartie, Israël a bénéficié du soutien turc dans son combat contre la Syrie. Cette aide consistait, entre autres, dans l'installation d'une station d'écoute sur le territoire turc afin de capter des transmissions syriennes, et dans l'autorisation accordée à l'armée de l'air israélienne d'effectuer des vols de manoeuvre dans l'espace turc et de survoler le territoire syrien pour des prises de photos.

Par le passé, des personnages de haut rang des services secrets israéliens, bien renseignés sur toutes les affaires du Proche-Orient, ont affirmé: «Les communiqués relatifs à une aide israélienne en faveur de la Turquie dans sa lutte contre le terrorisme kurde sont inexacts.» Selon ses dires, Israël a toujours été très attentif à ne pas se laisser impliquer dans le combat opposant les Kurdes aux Turcs. Les conseils donnés à ces derniers par Israël ne concernent que l'aspect logistique et technique de la sécurité aux frontières. En outre, des experts déclarent que l'État hébreu a un intérêt évident à rester en dehors d'un conflit avec les Kurdes: ne pas ouvrir un nouveau front. Et de déclarer encore que «les services secrets turcs étaient tout à fait capables de réussir dans cette affaire sans l'aide d'Israël».

© Nouvelle d'Israël 04 / 1999

  

Retour


----------------------------------------------------------
L'AMÉRIQUE COUPE LES VIVRES À L'ÉTAT D'ISRAËL


L'aide financière accordée à l'Autorité palestinienne est par contre maintenue.

Les tensions qui existaient déjà dans les relations entre Israël et les États-Unis sont montées d'un cran depuis que le gouvernement Clinton a décidé de suspendre le versement de l'aide spéciale de 1,2 milliard de dollars US promise à Israël lors de la signature de l'accord de Wye en octobre de l'année dernière. Les Américains justifient leur décision par l'annonce d'Israël de reporter la mise en oeuvre de l'accord de Wye.

Par contre, l'Autorité palestinienne va recevoir l'allocation annuelle de 400 millions de dollars US qui lui avait été promise lors de la conclusion de ce même accord (elle recevait avant cela une aide annuelle de 100 millions de dollars US).

Le secrétaire d'État américain aux Affaires économiques, Stuart Eizenstat, a de nouveau abordé cette question lors de sa récente visite en Israël. Eizenstat a notamment rencontré le ministre israélien de la Défense, Moshe Arens, et a profité de cette occasion pour annoncer que les allocations complémentaires spéciales prévues pour les Palestiniens – qui, selon Washington, ont respecté leurs engagements inscrits dans cet accord – ont été officiellement approuvées et transférées à l'Autorité palestinienne.

Questionné sur le motif pour lequel les États-Unis décidaient de bloquer l'aide spéciale prévue pour Israël, Eizenstat a répété le contenu d'une déclaration du secrétariat américain aux Affaires étrangères affirmant que les Palestiniens avaient satisfait aux obligations de l'accord de Wye, ce qui n'était pas le cas des Israéliens.

Lorsqu'il a été objecté qu'Israël avait déjà effectué l'un des trois retraits de troupes israéliennes de Cisjordanie prévus dans cet accord et avait donc droit à une partie de cette aide spéciale, Eizenstat a rétorqué que cela n'était pas possible et qu'Israël devait respecter tous ses engagements pour obtenir cette aide financière.

Initialement, Israël avait demandé une aide de 2,3 milliards de dollars US pour couvrir les frais liés à la mise en oeuvre de l'accord de Wye, mais avait dû finalement se contenter d'une allocation de 1,2 milliard de dollars. La moitié de cette somme était destinée à financer le stationnement de troupes pour le retrait de Cisjordanie prévu en trois phases, et le reste devait servir notamment au renforcement des forces militaires israéliennes pour la lutte contre le terrorisme.

D'ici le mois de juillet, il n'y aura pas de débat sur le déblocage de l'aide financière (une aide dont bénéficie aussi la Jordanie) au Congrès. En Israël, on espère d'ici là réussir à convaincre les députés pro-israéliens du Congrès et du Sénat d'essayer d'obtenir l'annulation de cette décision. Les chances d'y parvenir sont cependant pratiquement nulles, si le prochain gouvernement israélien – qui sera nommé en mai à l'issue des élections – maintient les décisions politiques de l'actuel gouvernement. Tout au plus, Israël pourrait peut-être obtenir un report du versement des aides financières aux Palestiniens.

La mise en oeuvre de l'accord de Wye a été indirectement gelée par Israël lorsque le gouvernement a déclaré qu'il ne respecterait ses engagements que si les Palestiniens respectaient les leurs. Néanmoins, le gouvernement israélien a ajouté une nouvelle condition qui ne figure pas dans l'accord de Wye, à savoir, que l'Autorité palestinienne renonce à son projet de proclamation unilatérale d'un État palestinien avec Jérusalem pour capitale.

Commentaire:

Il est frappant de voir que les Américains retiennent de l'argent dû à Israël et soutiennent ainsi les ennemis d'Israël. Il faut de toute façon que cela se produise tôt ou tard. Cela dit, les États-Unis vont certainement ressentir les effets de cette décision, comme il est écrit dans la Genèse (12,3). Leur situation économique restera-t-elle toujours aussi florissante qu'aujourd'hui? CM

 ©  Nouvelles d'Israël 05 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
L'INIMITIÉ À L'ÉGARD D'ISRAËL PRESQUE OMNIPRÉSENTE OCALAN


Par rapport à l'année précédente, 1998 a enregistré partout dans le monde une hausse d'antisémitisme avec sa propagande et sa violence. C'est ce qui ressort du rapport annuel, publié régulièrement par le gouvernement depuis 1986, concernant l'expansion de l'antisémitisme.

Le rapport relève tout particulièrement le fait que, si 1997 ne dut pas enregistrer de dures attaques contre des institutions juives, en 1998, par contre, on dut déplorer toute une série de telles attaques. Notamment:

En Russie: déclarations antisémites de la part de membres influents du parti communiste; dommages et tentatives d'incendier des synagogues.

En Ukraine: incendie d'une synagogue.

En Lettonie: attaque par explosifs d'une synagogue du mouvement Chabad, à Riga. En Allemagne: profanation de cimetières juifs; double attentat à l'explosif contre le tombeau de l'ancien président de la communauté juive de Berlin, Heinz Galinski. En Angleterre: aggravation des déclarations antisémites de la part d'organisations islamiques.

En Grèce: dommages causés au bâtiment de la communauté juive d'Athènes.

En Turquie: publication d'articles qui nient l'Holocauste. En Afrique du Sud: attaques contre des institutions juives du Cap.

En Uruguay: des synagogues prises pour cibles de cocktails Molotov; attentat par explosifs contre un restaurant à Montevideo, dont les propriétaires sont des juifs. Au Chili: attaques par cocktails Molotov contre des synagogues à Santiago.

En Argentine: réactions antisémites suite au crash de deux banques ayant des juifs pour propriétaires.

En Irak: attaque contre un bâtiment de la communauté juive à Bagdad; deux de ses membres ont été abattus.

Le rapport fait également mention d'événements importants, qui ont provoqué un regain d'antisémitisme:

– la crise politique et économique en Russie (propagande antisémite renforcée dans le pays);

– la crise thématique autour des avoirs juifs déposés dans des banques suisses ainsi que l'intérêt croissant porté au thème des biens juifs et de leur dépôt au temps de l'Holocauste relativement à d'autres pays et institutions; – le 50ème anniversaire de la fondation de l'État d'Israël; – les crises dans le golfe Persique entre les USA et l'Irak; – la crise économique qui cette année, a frappé le marché mondial et a amené de très graves problèmes financiers et économiques dans de nombreux pays.

© Nouvelles d'Israël 04 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
LA QUESTION LIBANAISE: UN THÈME ÉLECTORAL


Pour la première fois depuis la «Paix pour la Galilée» (la guerre contre le Liban en 1982), la présence des forces armées israéliennes au Liban constitue une question-clé de la campagne électorale en Israël.

C'est Ehud Barak, président du Parti travailliste, qui a donné le ton. Lors d'une interview télévisée, il s'est engagé à ramener les soldats israéliens au pays, ajoutant que s'il devenait Premier ministre, tous les soldats israéliens présents au Liban seraient rapatriés pour juin 2000. À peine quelques heures plus tard, le Premier ministre Netanyahou faisait savoir que ce retrait était «une possibilité à envisager». Ces mots sont tombés à la fin d'une semaine difficile, au cours de laquelle deux incidents sur le sol libanais ont coûté la vie à sept soldats et un civil.

Pour soutenir l'opinion publique et restaurer légèrement le moral, le Premier ministre et le chef de l'État-major ont signalé lors d'une conférence de presse nocturne organisée au ministère de la Défense à Tel-Aviv que la lutte contre le Hezbollah serait intensifiée, et que des avions de combat seraient mis en oeuvre pour bombarder les points d'appui et les camps d'entraînement de l'organisation terroriste.

Ce bombardement a apporté des résultats mitigés: les cibles ont bien été détruites, mais les terroristes, qui s'attendaient à l'intervention, n'ont pratiquement subi aucun dommage.


L'armée critique la classe politique

Dans une démarche très inhabituelle, des officiers supérieurs des forces armées israéliennes se sont adressés à la presse israélienne pour critiquer les candidats aux fonctions gouvernementales qui, à leur avis, exploitent les pertes essuyées par l'armée au Liban et tentent de les récupérer sur le plan politique. Les officiers, qui s'exprimaient sous le couvert de l'anonymat, ont exprimé leur crainte de voir le débat sur un retrait unilatéral de l'armée israélienne devenir le thème principal de la campagne électorale. Ils redoutent en outre que les promesses politiques concernant un retrait endéans l'année influencent de manière très durable la résistance des soldats stationnés au Liban, et affaiblissent la position israélienne face au Hezbollah. Ces officiers pensent qu'un retrait du Liban préservant la sécurité des habitants du Nord d'Israël n'est possible que moyennant des négociations officielles sérieuses avec la Syrie. «Dans les circonstances actuelles, une décision en la matière n'aurait aucun fondement et ne serait qu'une manifestation de faiblesse», ont commenté les officiers.


Le Habad abandonne Netanyahou

Le tribunal rabbinique du Habad a décidé de ne pas participer à la campagne électorale cette année, préférant se concentrer sur des «actions» favorables à la diffusion de la foi judaïque.

Cette décision devrait mettre fin à une pénible confrontation qui a donné lieu à plusieurs échanges de propos disgracieux entre diverses personnalités du mouvement du Habad. Tout tourne autour de la légitimité du soutien accordé à Benjamin Netanyahou au cours de la dernière campagne électorale. Le soutien du Habad à l'ex-leader de l'opposition et la campagne électorale massive lancée sous la devise «Netanyahou, un plus pour les Juifs» comptent parmi les facteurs décisifs – voire le facteur essentiel – qui ont donné à Netanyahou un mince avantage sur Shimon Peres.


Publicité pour le Shas

La lutte pour le soutien du chef du mouvement Shas, le rabbin Ovadia Josef, est de plus en plus frénétique à mesure que les élections approchent. Dans cet affrontement, les parties ne ménagent pas leurs efforts et élaborent des tactiques très sophistiquées, comme l'a appris à ses dépens Yitzhak Mordechaï, dirigeant du Parti du Centre et candidat au poste de Premier ministre. En février, il a suscité l'étonnement du public israélien en se faisant photographier tandis qu'il embrassait la barbe du rabbin à l'occasion d'une visite qu'il rendait à ce dernier (voir l'article dans notre précédente édition).

Il s'agit d'une coutume courante dans la communauté kurde, dont fait partie Mordechaï. Ce geste lui a également permis d'obtenir le soutien des rabbins du mouvement Shas, qui ont même l'habitude d'embrasser les pieds du rabbin Josef. Sur ces entrefaites, Netanyahou n'a pas hésité et s'est à son tour employé à récupérer le soutien des électeurs du Shas. Pour ce faire, il a choisi la fête du Pourim, et a décidé de rendre visite au rabbin chez lui après la prière, accompagné de sa femme et de ses fils.


«Un seul Israël»

En mars, la politique israélienne a assisté à un phénomène unique: des politiciens de longue date, d'anciens partisans du Likoud, membres du mouvement «Gesher», se sont associés avec des «colombes», autrement dit des membres du Parti travailliste et du mouvement religieux modéré «Mimad», dans le but de créer un nouveau mouvement dénommé «Un seul Israël» se présentant aux prochaines élections.

Ce nouveau mouvement est dirigé par Ehud Barak, député à la Knesset et président du Parti travailliste. Son partenaire au sein du mouvement «Un seul Israël» est David Levy, ancien ministre des Affaires étrangères des gouvernements Netanyahou et Shamir. Il apporte également la présence du Professeur Avi Ravitzky, membre du parti «Gesher» et dirigeant du «Mimad». Ravitzky et ses partisans se sont détachés du parti national religieux Mafdal voici quelques années, lorsque celui-ci s'est de plus en plus rapproché des orthodoxes et a souscrit à leurs objectifs.

Pour Ehud Barak, susceptible d'être élu au poste de Premier ministre, la fondation du nouveau mouvement est d'une grande importance stratégique, surtout au vu de son alliance avec David Levy.

Commentaire:

Quel que soit le résultat des élections en Israël, notre Seigneur sait déjà qui sera le prochain Premier ministre israélien. C'est Lui qui nommera le nouveau gouvernement, et c'est Lui qui contrôle tout l'imbroglio israélien. Soyons-en convaincus! CM

©  Nouvelles d'Israël 05 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
«RENCONTRE AVEC LE DIABLE»


Le Président israélien brise la glace

Un chef d'État israélien peut-il serrer la main du chef d'une organisation terroriste arabe responsable de la mort d'innombrables Israéliens? Peuvent-ils avoir un entretien approfondi au sujet du processus de paix?

C'est la question qui a préoccupé l'opinion israélienne à l'occasion des funérailles du Roi Hussein. À cette occasion, le président israélien Ezer Weizmann a rencontré Naif Hawatmeh, le chef du «Front démocratique pour la libération de la Palestine. Ils ont échangé une poignée de main et ont conversé ensemble.

La rencontre a eu lieu dans un salon d'un des châteaux de la dynastie jordanienne, alors que les deux hommes, en compagnie de nombreux autres hôtes de marque, attendaient la cérémonie funèbre. On ne sait pas au juste lequel des deux s'est dirigé vers l'autre et a pris l'initiative, mais tous ont vu Weizmann et Hawatmeh se serrer la main et parler ensemble.

Le Premier ministre Netanyahou et Ariel Sharon, ministre des Affaires étrangères, qui étaient également présents à cette occasion, ont évité d'adresser la parole à Hawatmeh. Ils ont violemment critiqué le président. Selon eux, il est inconvenant que le président israélien devise longuement avec l'homme qui est responsable de quelques-uns des pires attentats commis en Israël. Parmi ces attentats, on compte notamment celui de Maaloth, dans le nord du pays, qui avait provoqué la mort de 24 civils et soldats le 15 mai 1974.

Mais face à ceux qui le critiquaient, Weizmann n'a pas mâché ses mots. Il leur a rappelé que Yasser Arafat n'avait pas été un «enfant de choeur», lui non plus. Netanyahou l'a pourtant rencontré à plusieurs reprises et lui a serré la main. Arafat, lui aussi, a le sang de victimes juives innocentes sur les mains. Netanyahou a répliqué que Hawatmeh continuait à revendiquer l'assassinat de juifs. Weizmann lui a rétorqué qu'il avait justement parlé du processus de paix avec Hawatmeh. Il a en outre cité l'ancien chef du mouvement révisionniste, Zeev Jabotinsky, qui a proclamé voici de nombreuses années: «Pour le bien du peuple juif, je suis même disposé à rencontrer le diable en personne». D'après Weizmann, «toutes les parties devront finir par communiquer pour faire réellement la paix.»

Hawatmeh vit depuis quelques années à Damas et s'est élevé avec véhémence contre les accords d'Oslo. Son organisation, forte d'un millier de membres, fait partie du «Front du Refus», qui rassemble toutes les organisations catégoriquement opposées à des négociations avec Israël. Signalons en passant que les chefs du «Front du Refus», ont pour leur part attaqué violemment Hawatmeh pour son attitude et le fait qu'il se soit entretenu avec le président de «l'ennemi sioniste».

Commentaire:

Weizmann a raison. Car Arafat ne vaut pas mieux que ce Hawatmeh. Mais Arafat est peut-être suffisamment intelligent pour rechercher la paix avec Israël de manière à provoquer ainsi la chute de «l'ennemi héréditaire sioniste». Au fond de son coeur, Arafat ne pense pas autrement que Hawatmeh. Nous imaginons très bien, à la lecture de la Parole prophétique, qu'un consensus finira tôt ou tard par apparaître avec le «Front du Refus» de Hawatmeh, tout comme avec la Syrie. Nous en parlions dans notre dernière édition. Peut-être Weizmann a-t-il fait le premier pas en ce sens. Et quand il cite le chef sioniste Zeev Jabotinsky: «Pour le bien du peuple juif, je suis même disposé à rencontrer le diable en personne», c'est là une effrayante et inquiétante prophétie quant à ce que fera Israël: conclure une alliance avec l'Antichrist avant de reconnaître sa profonde erreur et de se convertir à Jésus Christ, le véritable Messie. Voilà ce que nous enseigne la Parole prophétique. Jésus l'a exprimé par ces mots: «Si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez» (Jean 5, 43). Tout s'accomplit. Jésus revient. CM

© Nouvelles d'Israël 04 / 1999

 

Retour


----------------------------------------------------------
ARIE DERI DÉCLARÉ COUPABLE


Deri ne renonce pas encore

Le chef du mouvement Shas, Arie Deri, le prodige et l'étoile montante de la politique israélienne, a été déclaré coupable par un tribunal de Jérusalem pour faits de corruption graves, de tromperies et d'abus de confiance. Le jugement a été annoncé à la mi-mars. La procédure judiciaire contre Arie Deri fut la plus longue et la plus volumineuse dans l'histoire de la justice israélienne.

Des griefs furent formulés pour la première fois contre lui il y a neuf ans. Il était alors directeur général du ministère de l'Intérieur et devint ensuite ministre de ce même département. Il était soupçonné d'avoir accepté un pot-de-vin de 170.000 dollars US ainsi que d'autres «dons» personnels; en contrepartie desquels il faisait parvenir de l'argent à plusieurs organisations orthodoxes et à des individus en relation avec lesdites organisations.

Durant les années qui s'étaient écoulées depuis ces accusations, Deri et ses avocats ont employé la tactique de se dérober pour retarder la procédure juridique. Apparemment, ils espéraient que serait trouvé un accord politique, dans le cadre duquel les accusations ne seraient pas maintenues.

Toutes ces années, Deri lui-même s'est prévalu de son droit pour refuser de témoigner, et cela alors que l'on attendait de lui, étant donné sa position de ministre du gouvernement, une entière coopération avec les responsables de l'enquête. Mais en raison de la pression exercée par l'opinion publique et la presse durant toute l'affaire, Deri n'a pas pu écarter une procédure judiciaire. Finalement, il renonça à son droit de refuser de témoigner et il fit des dépositions détaillées. Assis sur le banc des accusés, Deri fit en sorte de laisser croire que l'accusation ne le visait pas personnellement, mais qu'elle était plutôt une espèce de persécution dirigée contre l'ensemble de la communauté séfarade. Tel un joueur d'échecs, par petits coups, il est parvenu à convaincre ses adeptes au sein de son parti qu'il était la victime d'une société qui ne peut accepter la réussite de la communauté séfarade.

La procédure judiciaire s'est ouverte il y a un peu plus de quatre ans pour se poursuivre avec une forte intensité, même si, par diverses tactiques de défense, on a essayé d'en ralentir la marche. Dans leur prononcé du jugement, les juges ont insisté sur le fait que Deri a tout mis en oeuvre pour voiler la vérité et entraver systématiquement la procédure. Au cours de plus de 400 jours de session, les juges ont entendu plus de 150 témoins de l'accusation et de la défense. Les protocoles établis durant ces séances ont nécessité plus de 40.000 pages.

Lors des journées du prononcé du jugement, Shas a lancé une ample campagne bien orchestrée psychologiquement visant à mettre sous pression tant l'opinion publique que les juges concernés.

La sentence maximale pour le genre de corruption dont Deri est tenu pour coupable est sept ans de prison. Selon la loi israélienne, il ne pourra pas, après avoir purgé sa peine, occuper pendant dix ans de poste ministériel au sein d'un gouvernement.

Mais tout cela est encore lointain. Deri a l'intention d'en appeler à la Cour suprême après le prononcé de la sentence. Il nourrit l'espoir d'obtenir un verdict d'acquittement, ce qui est impensable. Une telle procédure pourrait de nouveau durer quelques années. Entre-temps, tout peut se produire, même une grâce personnelle accordée par le Président de l'État. Dès les premiers jours qui ont suivi le prononcé du jugement, quelques personnalités publiques se sont manifestées dans ce sens. Elles recommandent une telle solution pour le problème de ce jeune politicien orthodoxe, qui, en son temps, n'a pas su faire la distinction entre les biens publics et privés. Pendant toute la période de l'appel, Deri continuera à présider le Shas et à le conduire dans la campagne électorale de cette année. Le leader spirituel de ce mouvement (Shas), Rabbi Ovadia Josef, croit toujours en Deri et en son innocence; et il a déjà annoncé que «Arie Deri dirigera le mouvement Shas jusqu'à la venue du Messie».

©  Nouvelles d'Israël 05 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------
DES FORCES DE SÉCURITÉ ISRAÉLIENNES TUENT DES MANIFESTANTS KURDES


Les forces de sécurité du consulat israélien à Berlin ont ouvert le feu sur des manifestants kurdes, quand l'un d'eux a essayé de s'emparer des armes d'un garde; c'est ce qu'a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Celui-ci a insisté sur le fait qu'Israël n'avait joué aucun rôle dans l'arrestation du leader kurde Abdullah Ocalan. Il a ajouté que la mort est «toujours quelque chose de tragique», mais que «d'autre part, nous sommes obligés de protéger les citoyens israéliens partout où ils se trouvent, et d'assurer la sécurité des institutions israéliennes partout dans le monde.»

Netanyahou a aussi fait remarquer que les forces de sécurité des représentations diplomatiques israéliennes ont reçu l'ordre de faire avorter toute tentative de prise d'otage «en ayant recours à la violence et, en cas de nécessité, par l'usage d'armes à feu». Une femme, Ruth Ya'alkov, qui avait été prise en otage par les manifestants, fut relâchée après que les Israéliens eurent demandé aux autorités allemandes d'intervenir.

Après une enquête rapide faite par le service de sécurité israélien, la décision, prise à Berlin, d'ouvrir le feu sur les manifestants se justifiait. La radio israélienne a annoncé que, suite à l'application de mesures de sécurité accentuées, les représentations diplomatiques israéliennes en Europe seraient de nouveau ouvertes.

Le journal israélien Jediot Acharonot écrit que l'attaque visant le consulat juif à Berlin est la 25e du genre dans l'histoire de l'État hébreu, et que, pour cette raison, des troupes de sécurité vigilantes et promptes à réagir sont d'une importance capitale. Parmi les attentats précédents contre des représentations diplomatiques, nous mentionnerons, par exemple, celui qui détruisit, par une bombe, l'ambassade israélienne à Buenos Aires (Argentine). Son triste bilan: 28 tués et quelque 300 blessés. Rappelons aussi l'attaque dont a été victime, le 4 juin 1982, l'ambassadeur israélien en Grande-Bretagne, Shlomo Argov, grièvement blessé à la tête par des balles de revolver, alors qu'il sortait d'un établissement du centre de Londres. Le 28 mai 1971, le consul israélien en Turquie fut mortellement blessé lors d'un attentat à Istanbul.

(ISRAEL LINE, 18.2,1999)

Israël ne peut se permettre de faire preuve de négligence dans les questions de sécurité. Tandis que les manifestants à Berlin maîtrisaient rapidement quelque 50 hommes des forces de sécurité allemandes, leur tentative contre les Israéliens s'avéra mortelle. L'avenir d'Israël, qui a déjà commencé, est décrit par ces mots en Jérémie 51, 20: «Tu as été pour moi un marteau, un instrument de guerre. J'ai brisé par toi des nations; par toi, j'ai détruit des royaumes.»

© Appel de Minuit 05 / 1999


Retour


----------------------------------------------------------