Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

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L'AFFAIRE DERI


Après diverses manoeuvres dilatoires qui se sont poursuivies pendant de longs mois, le procès d'une des figures de proue de la politique israélienne s'est ouvert à Jérusalem: c'est l'affaire Arije Deri, ancien ministre de l'Intérieur aujourd'hui député du parti ultra-orthodoxe Shass à la Knesset.

Le réquisitoire fait état de corruption pour des sommes s'élevant à des centaines de milliers de dollars, d'escroquerie et d'abus de confiance perpétrés par un mandataire public. Selon ce réquisitoire, Deri se serait rendu coupable de ces chefs d'accusation à l'époque où il dirigeait le cabinet du ministère de l'Intérieur ainsi que par la suite, alors qu'il était déjà ministre de ce même département.

Deri prétend pour sa part que toutes les accusations sont des allégations malveillantes émises par la police et divers membres du ministère de la justice qui auraient décidé de «liquider» (politique ment parlant) son parti et sa personne. Selon lui, il n'aurait jamais détourné le moindre centime pour son propre compte, et aurait utilisé au profit de son parti les sommes mentionnées dans le réquisitoire – par des voies que ses homologues issus d'autres partis utilisaient eux aussi volontiers.

La procédure sera de longue haleine. Le réquisitoire dressé après plusieurs années d'enquête contient des dizaines de milliers de pages de documents et de témoignages. Pendant ce temps, Deri conserve son siège à la Knesset et reste le chef du Shass.

Dans le contexte de l'affaire Deri, on se souviendra que le Shass a quitté voici quelques mois la coalition d'Yitzhak Rabin. Toutefois, le parti ultra-orthodoxe ne se trouve pas réellement dans l'opposition, et les six députés qui le représentent à la Knesset ont continué à soutenir le gouvernement à l'occasion de plusieurs votes en échange de divers services politiques, concernant principalement des compromis sur des points d'ordre religieux.

Rabin lui-même multiplie les efforts pour que le Shass réintègre la coalition, conscient du fait que ce parti risque, dans les mois à venir, d'acquérir beaucoup de poids sur le plan parlementaire et dans l'opinion publique, lorsque la Knesset devra faire de douloureux choix politiques au sujet du plateau du Golan et de l'autonomie palestinienne. ZL

© Nouvelles d'Israël 11 / 1994


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LES BONS CITOYENS DU KIBBOUTZ EL-ROM


Les colons juifs ont du mal à accepter qu'Israël ne puisse obtenir la paix sans céder le Golan

«La grande peur vient de l'inconnu», explique calmement Carol Krugel. Au kibboutz El-Rom, les enfants dorment mal, et les parents hésitent à évoquer les «projets alternatifs» qu'ils ont déjà conçus. El-Rom se trouve tout au nord du plateau du Golan, à quelques kilomètres à peine de la ligne d'armistice et des villages druzes qu'Israël va restituer aux Syriens. Si la Syrie accepte une solution progressive et réclame, en signe de bonne volonté, l'évacuation de colonies de peuplement juives dès le début des opérations, il se pourrait que l'idyllique communauté d'El-Rom, forte de 300 âmes, soit la première à «disparaître».

Israël a proposé à la Syrie une restitution progressive. On marchande, avec la médiation des États-Unis, pour voir à quelle distance et en combien de temps – cinq ans ou moins –

Israël va se retirer et à quel moment les Syriens se déclareront prêts à normaliser les relations. Depuis des mois, les choses semblent piétiner. Mais à présent qu'Yitzhak Rabin a dépassé la moitié de son mandat et veut presque à tout prix attirer la Syrie vers la paix, la lutte israélo-israélienne pour le Golan fait rage.

Les habitants d'El-Rom sont tout sauf des nationalistes acharnés. Ils votent presque tous pour le parti travailliste. Le kibboutz a été fondé en 1971, sous un gouvernement socialiste. Pour tous les gouvernements israéliens et tous les citoyens d'Israël, il ne faisait aucun doute jusqu'il y a peu que le Golan, conquis lors d'une guerre défensive, resterait israélien pour toujours. Ceux qui s'installaient, sur ce plateau basaltique étaient des pionniers, des émissaires du mouvement des kibboutz, qui agissaient sans repousser qui que ce soit, et sans aucune arrière-pensée d'ordre financier. El-Rom produit aujourd'hui des pommes de grande qualité, des avocats et des pastèques. Le raisin des vignes qui s'étendent sur les collines bordant l'autre côté de la route est livré à une coopérative régionale qui produit les meilleurs crus d'Israël. Mais le kibboutz d'El-Rom est surtout connu pour son studio perfectionné de sous-titrage de films étrangers. Toute cette infrastructure est à présent menacée: depuis trois ans, le Golan est peu à peu devenu un objet de négociations.

En 1992, les fidèles habitants d'El-Rom ont à nouveau choisi le parti travailliste. Aujourd'hui, ils sont déçus. Ils ont en vain demandé au gouvernement de les éclairer sur leur sort dans l'avenir proche. Mais Carol Krugel, enseignante de 40 ans, assure qu'il n'y aura pas de révolte. «Nous ne sommes pas de ceux qui incendient les pneus de voiture. Ici, il n'y a que de bons citoyens».

À 40 minutes en voiture, la situation est nettement plus tendue à Gamla, localité perchée sur les hauteurs du lac de Génézareth. Depuis trois semaines, une grève de la faim organisée de manière professionnelle par les colons fonctionnaires attire d'innombrables autocars d'Israéliens inquiets, désireux de manifester leur solidarité. Plus de 200.000 personnes s'y seraient retrouvées, auraient arboré des «pin's Golan» et fait des dons. Le gouvernement s'est depuis longtemps engagé à soumettre toute concession territoriale importante concernant le Golan à un plébiscite. Mais les grévistes voudraient que celui-ci soit organisé dès maintenant afin de réduire Rabin à l'impuissance.

Les 13.000 colons du Golan pèsent à peine dans la balance, mais tous les Israéliens sont conscients du risque que cette opération représente pour la sécurité: Israël pourrait supporter la chute de 1.000 missiles sur Tel-Aviv, mais deux divisions blindées syriennes sur le Golan menaceraient son existence. En outre, contrairement à ce qui se passe dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, il n'existe ici aucune «population hostile» avec laquelle toute coexistence semblerait impossible. Dans les montagnes, on a en quelque sorte l'impression de se faire opérer sans être malade.

Ainsi, il se pourrait qu'Yitzhak Rabin voie ses propres partisans lui fermer la porte de la Syrie. Avigdor Kahalani voudrait même qu'un texte de loi prescrive une majorité des deux tiers pour renoncer au Golan. Ce général réserviste âgé de 50 ans est un héros de guerre: en 1973, quasiment seul, il a défendu le Golan contre l'assaut des blindés syriens. Aujourd'hui, il est un élu du Parti travailliste et s'oppose à Rabin. «Je suis disposé à faire la paix demain matin et à attendre 50 ans», a-t-il déclaré à Gamla. «Une fois que tout sera en ordre, je signerai pour que nous rendions le Golan après 50 autres années – un peu comme les Anglais et les Chinois vont le faire pour Hong-Kong».

La question du Golan divise les travaillistes. Les idéalistes d'El-Rom, que le Parti a jadis envoyés sur la montagne, sont aujourd'hui les premiers à payer le prix de la paix en devant renoncer à leurs foyers, à leurs fermes et à leurs champs. Mais il faut bien reconnaître qu'Israël ne peut obtenir la paix sans céder le Golan. «Peut-être notre fils devra-t-il à nouveau conquérir le Golan dans dix ans», commentent amèrement les Krugel, «mais ce sera certainement la dernière fois.» DW

©  Nouvelles d'Israël 11 / 1994

 

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CONTRE LES NAZIS


Des informations confidentielles sur les unités spéciales juives, actives contre les nazis après la Deuxième Guerre mondiale, ont été portées à la connaissance du public en septembre suite à la mort d'un de leurs chefs, Shimon Avidan.

Avidan, qui, pendant la Guerre de libération en 1948, fut l'un des principaux hommes de l'armée israélienne, est mort d'un cancer en septembre. Il y a bien des années, il a raconté à l'écrivain israélien Michaël Bar-Sohar qu'elles avaient été ses activités en Europe, en obtenant de ce dernier la promesse solennelle qu'elles resteraient secrètes jusqu'à sa mort. Avidan, qui parlait un allemand châtié, trouvait à la tête de la branche allemande de la «Palmach» (une organisation de défense juive, précurseur de l'armée défensive israélienne); pendant la guerre, il opéra dans le cadre de la Brigade juive. À la fin de ce conflit armé, il fonda immédiatement un «groupe de vengeurs», qui se donna pour but de liquider des nazis. Par exemple, ce groupe épia la femme d'Adolf Eichmann dans la ville autrichienne de Linz. Ils purent ainsi découvrir comment cette dame et quelques membres de sa famille se rendaient dans un petit village près de Salzbourg pour se glisser de là, la nuit, dans une petite chaumière où habitaient plusieurs de ces gens. Avidan et les membres de son groupe, déguisés en soldats britanniques, dressèrent un guet-apens près de la cabane et s'emparèrent d'un de ces hommes, pensant qu'il s'agissait d'Adolf Eichmann. Ils lui déclarèrent qu'au nom du peuple juif, ils avaient décidé son exécution, et ils l'abattirent. Il apparut plus tard qu'ils s'étaient trompés sur l'identité de l'individu. Dans ses entretiens avec l'écrivain Bar-Sohar, qui eurent lieu en 1966, Avidan reconnut: «J'ai tué beaucoup de nazis que je puis ni ne veux dénombrer.» Ces conversations servirent de base au roman intitulé «Frères», que Bar-Sohar a publié récemment et dans lequel Avidan est l'un des héros. ZL

© Nouvelles d'Israël 11 / 1994

  

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DÉDOMMAGEMENTS POUR LES FAMILLES DES SPORTIFS ASSASSINÉES


Munich 1972

Vingt-deux ans après l'assassinat de sportifs israéliens lors des jeux olympiques de Munich, les familles concernées réclament au gouvernement bavarois des dédommagements d'un montant de quarante millions de dollars pour sa responsabilité dans ce meurtre.

Dans cette requête, les membres de ces familles affirment que la police bavaroise est responsable de toute une série de fautes qui auraient, le 5 septembre 1972, conduit à la mort de onze sportifs israéliens qui avaient été pris en otages par des terroristes palestiniens. Selon ces familles, presque tous ces sportifs ont été abattus par des policiers allemands qui essayaient de les sauver.

Le gouvernement de la Bavière a rejeté cette réclamation en déclarant que le comportement de sa police, lors de cette fameuse journée, ne peut prêter le flanc à aucune critique. En conséquence de quoi, ces familles ont décidé d'intenter un procès qui, d'après elles, leur permettra de recevoir des dédommagements.

«Je me réjouis de ce que la plainte suit son cours», a déclaré Ilana Romano, la compagne de l'haltérophile Joseph Romano, qui fut tué durant ces Olympiades. «Toutes ces vingt-deux années, nous avons voulu introduire cette plainte, mais on nous en a toujours empêchés par des discours savants. Mais rien n'a changé pour nous depuis cette catastrophe. Cette réclamation est le seul chemin qui nous reste pour trouver les coupables. Jusqu'à ce jour, personne ne s'est jamais excusé auprès de nous et reconnu sa faute. » ZL

© Nouvelles d'Israël 11 / 1994

 

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DISCORDE ISRAÉLO-ÉGYPTIENNE


La première visite officielle en Israël de M. Moussa, ministre égyptien des Affaires extérieures, a une nouvelle fois révélé toute la profondeur de l'abîme qui sépare encore le Caire de Jérusalem, tant au niveau des mentalités que de la politique.

Depuis les accords de Camp David, signés à la fin des années 1970, aucun ministre égyptien des Affaires étrangères ne s'était plus rendu en visite officielle en Israël. La récente visite était donc censée ouvrir une nouvelle phase dans le rapprochement israélo-égyptien. Mais dans la réalité, les choses se sont déroulées autrement.

Les différends ont commencé à se manifester avant même le début de la visite. Étant donné que celle-ci avait un caractère officiel, Israël avait inscrit au programme la visite du «Yad Vashem» généralement de rigueur en de telles occasions. Mais après que le programme eut été transmis aux Égyptiens pour approbation, M. Moussa a fait savoir que par «manque de temps», il ne visiterait pas le Yad Vashem. Cette réponse a choqué ses hôtes israéliens, qui ne s'étaient encore jamais heurtés à un tel refus.

Le ministre des Relations extérieures Shimon Peres, ayant apparemment prévu ce type de scandale, a contacté à deux reprises son homologue égyptien par téléphone et s'est vainement efforcé de le convaincre de changer d'avis. Il semble que M. Moussa ait craint les réactions du monde musulman face à la diffusion d'images le montrant, coiffé de la Kippa, poser une couronne dans la «Tente du Souvenir».

La nouvelle de son refus, relayée par la presse israélienne, a déclenché une véritable levée de boucliers. Beaucoup d'Israéliens ont demandé que la visite soit annulée si l'invité persistait dans son attitude. Pourtant, M. Moussa n'a pas renoncé. À l'atterrissage de son avion en Israël, le Yad Vashem ne figurait toujours pas à son programme. Mais en se rendant à Jérusalem avec M. Peres, il s'est laissé persuader de revenir sur sa décision. Le lendemain, il a visité le Yad Vashem, mais pas la Tente du Souvenir ni le Musée historique. En lieu et place, cette visite, obtenue à l'arraché et ramenée à une durée de 20 minutes, a fait une halte devant la «Statue de l'Enfant» immortalisant le souvenir d'un demi-million d'enfants victimes de l'Holocauste.

L'affaire a laissé un arrière-goût très amer et a prouvé que malgré quinze années de «paix», les Égyptiens n'ont toujours pas réussi à comprendre la sensibilité nationale des survivants du peuple juif qui se sont établis en Israël.

Un âpre conflit politique est également venu se greffer sur ce thème sensible. Au cours de sa visite, le ministre égyptien a prié Israël de souscrire à la Charte de non-prolifération nucléaire. Israël a refusé et a fait clairement comprendre que rien ne justifierait une telle décision tant que de multiples États de la région, dont l'Irak, l'Iran et la Libye, refuseraient de prendre part au processus de paix. M. Moussa a vigoureusement stigmatisé l'attitude israélienne, déclarant qu'il était «impossible de bâtir une paix réelle sans un contrôle strict des armements», tout en concédant que l'Égypte ne signerait pas la Charte de non-prolifération chimique.

C'est sur cette note très discordante que la visite a pris fin, laissant de nombreux Israéliens persuadés qu'il aurait mieux valu qu'elle n'ait jamais eu lieu. ZL


COMMENTAIRE

Nous pensons que si Israël subit ce genre de revers avec ses voisins arabes (l'Égypte en l'occurrence), c'est que Dieu les lui envoie afin de l'ébranler et de lui faire ouvrir les yeux. Le Seigneur fait de même avec nous, Ses enfants: lorsque nous tenons trop à un frère ou à un de nos semblables, Il permet que nous soyons victimes d'une amère déception qui nous ramènera vers Dieu de manière exclusive et renforcée. De telles expériences sont salutaires et importantes pour notre vie de croyants. Combien de fois, en 45 années, Israël n'a-t-il pas été trompé et déçu par ses voisins arabes? Mais justement: c'est uniquement de cette manière qu'Israël sera conduit vers son Dieu. C'est le seul moyen pour qu'Israël et nous-mêmes cherchions le Seigneur de tout notre coeur. Combien de fois les Écritures ne nous recommandent-elles pas de ne placer notre confiance qu'en Dieu seul? Ainsi, après la plus grande des déceptions que lui infligera le faux Messie, Israël finira par se laisser conduire jusqu'au plus grand de ses fils: Jésus-Christ. Toutes les tribus du pays Le verront et L'accepteront, et le Seigneur régnera à Jérusalem. CM


©  Nouvelles d'Israël 11 / 1994


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LA GRANDE SUPERCHERIE DU TRAITÉ DE PAIX


Le 13 septembre dernier, l'État d'Israël a conclu la fin de l'année sans cérémonies particulières après que le traité de paix eût été signé avec l'OLP sur la pelouse de la Maison Blanche.

Selon les renseignements publiés dans l'État hébreu, il est clair que l'accord par lequel Arafat s'est engagé à «faire cesser les actes terroristes contre Israël» n'a pas conduit à leur diminution. Au cours de cette année, il y a eu davantage d'Israéliens assassinés ou blessés que lors de chacune des précédentes années – y compris au plus fort de l'Intifada. Voici quelques chiffres: – Tués: 60 Israéliens, parmi lesquels 10 soldats et un collaborateur des services de sécurité généraux. Durant la même période de l'année précédente: 41 Israéliens furent tués, dont 24 soldats.

– Blessés: 710, dont 451 soldats.

– Cocktails Molotov: 1263 lancés sur des soldats et des civils israéliens, contre 1004 l'année qui a précédé.

– Charges explosives: 163, contre 151.

– Grenades à main: 88, contre 64 l'année d'avant.

– Attaques au couteau: 274, idem l'année précédente.

Le jour anniversaire du traité, le chef du gouvernement, Yitzhak Rabin, s'est présenté lors d'une émission télévisée devant des dirigeants juifs aux USA; il a averti qu'Israël – au cas où le terrorisme palestinien ne serait pas refréné – envisagerait de ne pas appliquer tous les points de l'accord avec l'OLP.

Rabin a fait cette déclaration pour exprimer son inquiétude sur l'incapacité de Yasser Arafat de régler le problème posé par les terroristes du mouvement Hamas, qui se cachent surtout dans la Bande de Gaza. ZL

© Nouvelles d'Israël 11 / 1994


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GROUPUSCULES DE DROITE


Israël est en état de choc. Au cours du mois de septembre, les citoyens du pays ont dû constater qu'un groupuscule d'extrême-droite s'était à nouveau constitué parmi eux; son objectif: l'assassinat d'Arabes pour des motifs purement raciaux, dans le but de réduire à néant toute tentative de conciliation et d'entente en Israël.

C'est par les nouvelles du matin que les citoyens israéliens ont appris l'existence de ce groupuscule. Elles révélaient notamment que les services généraux de sécurité (ou «SchaBak») avaient secrètement appréhendé plusieurs habitants de Kiryat Arba soupçonnés du meurtre de plusieurs Arabes. Parmi les inculpés se trouvaient un officier de l'armée israélienne, deux rabbins et quelques autres habitants des lieux. Au cours des jours suivants, plusieurs d'entre eux ont été relâchés faute de preuves, mais d'autres arrestations ont suivi presque immédiatement: un autre officier, un autre rabbin de Kiryat Arba et plusieurs autres personnes. Selon diverses sources, le SchaBak surveillait les membres de l'organisation depuis plusieurs mois. La vague d'arrestations a débuté après que deux membres du groupe – deux frères de Kiryat Arba – aient été appréhendés à l'instant même où ils s'apprêtaient à assassiner un jeune Arabe qui roulait à vélo sur un chemin de campagne près de Jérusalem. Les deux frères, ainsi qu'un rabbin de Kiryat Arba, enseignant de son métier, sont accusés du meurtre de quatre Arabes, perpétré en deux fois l'an dernier. Les assassinats ont fait l'objet d'une préparation minutieuse, bien que les victimes aient été choisies au hasard, le simple fait de passer par là au moment où les membres du groupe attendaient leurs proies leur ayant coûté la vie.

À l'opposé, les deux officiers de l'armée israélienne incarcérés n'ont pas participé personnellement à des assassinats. Ils sont accusés d'avoir mis à la disposition de leurs complices des renseignements, des armes et des explosifs provenant des casemates de l'armée. L'arrestation des membres du groupuscule, d'abord tenue secrète, a provoqué une tempête d'indignation lorsqu'elle a été connue. Chaque jour a vu arriver son lot d'arrestations et de nouvelles révélations concernant l'organisation extrémiste de Kiryat Arba, à laquelle le sait depuis lors qu'appartenait le Dr. Baruch Goldstein, auteur du massacre de Hébron perpétré voici six mois. Les questions succèdent aux questions: Dans quelle mesure cette organisation est-elle dangereuse? Que s'est-il réellement passé? Qui sont les coupables? La tâche des tribunaux au cours des prochains mois consistera sans doute à fournir des réponses.

Entre-temps, les esprits se sont échauffés parmi les colons eux-mêmes. À la suite des arrestations, un de leurs leaders, Aharon Domb, lui-même habitant de Kiryat Arba, a publié une lettre ouverte dans laquelle il exhorte les colons de sa localité à renoncer personnellement et publiquement à toute vengeance. Selon lui, il faut revoir sur-le-champ le système d'éducation qui a permis l'apparition d'assassins agissant au mépris de toutes les lois du judaïsme. Les paroles de Domb ont trouvé un immense écho, et de nombreux extrémistes habitant Kiryat Arba s'en sont pris à lui, allant jusqu'à le menacer de mort. Mais d'autres colons juifs des «territoires occupés» l'ont applaudi pour son courage et sa droiture. ZL

© Nouvelles d'Israël 11 / 1994

 

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ISRAËL ET LE MAROC


Après de nombreuses années de relations chaleureuses au niveau informel, Israël et le Maroc ont officiellement fait connaître leur décision de nouer des liens réciproques sur le plan des bureaux d'intérêts. Ce pas a été confirmé au début septembre par le porte-parole de chacun des gouvernements à Rabat et à Jérusalem. Avant que ne soit communiquée cette décision, des pourparlers difficiles et secrets se sont tenus entre les deux États, lesquels impliquaient des visites des délégués du Roi du Maroc à Jérusalem et de ceux d'Israël au palais du monarque marocain.

L'établissement de relations entre le Maroc et Israël constitue le point culminant d'un processus d'entente entre les deux pays, processus qui s'est étendu sur une période de 25 ans. Le Roi Hassan II a sans cesse relancé des contacts avec Israël. Selon divers articles parus dans la presse mondiale, les deux nations entretiennent des relations étroites au niveau de la sûreté politique. C'est ainsi qu'entre autres, on a pu lire dans plusieurs journaux européens que le Mossad israélien a une représentation officielle au Maroc depuis quelques années déjà. Ces représentants du Mossad et ceux d'autres services de sécurité israéliens ont aidé le Roi

Hassan et le Maroc à «s'expliquer» avec différents mouvements clandestins qui menaçaient la stabilité du régime marocain.

Durant toutes ces années, le Roi Hassan a payé Israël en retour par des relations chaleureuses et de sympathie ainsi que par des activités de médiateur dans le domaine politique et dans la question des soldats israéliens disparus. En 1976 déjà, il invita le chef du gouvernement juif de l'époque, Yitzhak Rabin, à se rendre à Rabat pour discuter des moyens de résoudre le conflit arabo-israélien. En 1977, il organisa les premières rencontres entre le ministre des Affaires étrangères d'Israël, Moshe Daïan, et le conseiller du Président égyptien, Hassan Tohami. Elles aboutirent à la conclusion d'un traité de paix avec l'Égypte.

La communauté juive au Maroc ne pouvait que profiter de ces relations particulières. Les juifs de ce pays se félicitent de la liberté qui est leur et de l'attitude sympathique des autorités à leur égard. Quelques-uns des dirigeants de ladite communauté se trouvent ainsi en contact direct avec le Roi Hassan, certains d'entre eux étant même parmi ses conseillers. Il y a un an, le Roi a nommé Joseph Bradugo, un membre important de la communauté juive, au poste de ministre du Tourisme.

Les milieux politiques de Jérusalem disent que le prochain État arabe qui nouera des relations officielles avec Israël sera le Maroc. Les politiciens estiment que le processus de rapprochement aboutira dans un avenir très rapproché. ZL

© Nouvelles d'Israël 11 / 1994

 

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ISRAËL PRÉPARE UN RETRAIT DE LA JUDÉE ET DE LA SAMARIE


Lors d'une cérémonie fort discrète, qui s'est tenue à la fin août, le gouvernement israélien a remis de nouvelles compétences aux autorités palestiniennes, cette fois en dehors de Jéricho et de Gaza. Elles concernent des problèmes de la vie quotidienne dans la Bande occidentale: l'éducation, la santé, la prévoyance sociale, le tourisme et les impôts.

Selon les accords signés, les autorités palestiniennes sont responsables de ces domaines dans toutes les régions de la Judée et de la Samarie – et non pas seulement dans les petits districts de Gaza et de Jéricho. La signification pratique de ce nouveau pas réside dans l'élargissement du champ d'application de l'autonomie palestinienne et dans l'extension de la souveraineté de l'OLP à toute la Bande occidentale.

La mise en application effective des points de cet important traité dépend de l'aptitude des autorités palestiniennes à réaliser les compétences qui leur ont été attribuées et à mettre sur pied un système de levée d'impôts. À cette fin, les Palestiniens ont besoin d'énormément d'argent. Certes, les pays occidentaux leur ont déjà promis quelque 40 millions de dollars; mais ce soutien est lié au fait que des relations correctes doivent prévaloir. À ce jour, ils en sont encore fort éloignés. Arafat, qui, jusqu'à présent, pouvait souverainement disposer des fonds de l'OLP, éprouve bien des difficultés à faire un rapport sur chaque sortie financière. C'est pour cette raison que la direction palestinienne n'a toujours pas reçu l'argent promis.

Conformément aux accords signés à Oslo et au Caire, le pas suivant sera l'organisation d'élections dans les territoires de la Judée, de la Samarie et de Gaza ainsi que le retrait limité des troupes israéliennes des centres à forte densité de population qui s'y trouvent. Ainsi, tandis que, à la Knesset et dans le public, le combat politique sur l'avenir des territoires occupés se poursuit, des faits pratiques qui sont irréversibles se réalisent sur place.


COMMENTAIRE

Nous souhaitons attirer attention de nos lecteurs sur notre article paru dans la dernière édition de ce journal; il s'intitulait: «Israël a Dieu comme consolation». Si des chrétiens prient pour l'annulation de ces «accords de paix», qu'ils sachent qu'ils font erreur. Car il doit en être ainsi d'après la Parole prophétique: ces traités sont indirectement des signes que la délivrance d'Israël approche. Le temps n'est plus éloigné où Jésus reviendra vers Ses frères selon la chair. Entourons le pays et le peuple d'Israël d'une muraille de prières! Plus que jamais, Israël a besoin de l'intercession et de l'appui de l'Église. Nous savons ce que l'Ennemi se propose: la totale destruction d'Israël. Il attaque sur différents fronts – ainsi, par exemple, il s'efforce d'amener la division dans l'État hébreu. Jésus a déclaré en Matthieu 12, 25: «Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister.» Ce danger existe non seulement pour Israël, mais aussi pour l'Assemblée. Ce n'est pas sans raison que le Seigneur a demandé dans Sa prière sacerdotale en Jean 17, 11: «Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous.» Il ressort de l'article suivant de notre correspondant Zwi Lidar combien l'Adversaire s'efforce de détruire Israël par la discorde – mais il ne réussira pas dans sa funeste entreprise. CM

© Nouvelles d'Israël 11 / 1994

 

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DELAMURAZ... (Suisse) GROSSE IRRITATION EN ISRAËL


Grosse irritation en Israël à la suite des déclarations du Président de la Confédération helvétique (qualifiait de "chantage" les réclamations en dommages-intérêts introduites par les organisations juives pour l'argent des victimes de l'Holocauste.

©  NOUVELLES D'ISRAEL FEVRIER 1997


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DES ESPIONS JUIFS AUX USA


Un document interne du ministère de la Défense américain affirme qu'Israël se livre à des activités d'espionnage intensives «sous le couvert de relations ethniques» avec les communautés juives aux USA. Ce document, en s'ébruitant, a provoqué de l'émoi aux États-Unis, et entraîné une vague d'excuses à travers l'appareil de la Sécurité. Il a été stipulé dans un communiqué que ce papier ne représentait pas la position officielle du gouvernement.

Le document, établi par des fonctionnaires d'un service du ministère de la Défense, chargé de sauvegarder les secrets technologiques, a été envoyé à 250 firmes qui s'occupent, dans le district de New York, des équipements de haute sécurité. Ce papier fait mention de certains partenaires de l'Alliance, qui, aux USA, sont actifs dans l'espionnage industriel; parmi eux, il y a, entre autres, l'Italie, le Japon et l'Allemagne.

À cet égard, le chapitre israélien est particulièrement long. Il y est écrit que «l'espionnage israélien procède du désir d'être autarcique (se suffisant à lui-même)... Israël est dirigé par une puissante volonté d'exister qui détermine sa politique... Les fortes relations ethniques avec les USA, combinées aux mesures énergiques de services secrets doués, donnent de beaux résultats au niveau de l'espionnage.»

Les «relations ethniques» sont considérées dans le document comme étant un des fondements du recrutement au profit de l'espionnage israélien. Bien entendu, les attraits d'ordre financier ne manquent pas; les faiblesses personnelles d'un agent sont également exploitées. Une autre méthode consisterait à «implanter» des Israéliens dans des industries clés américaines.

Le document fait état de quelques cas d'espionnage israélien, comme celui de Pollard. Israël est accusé d'avoir volé, dans les années 80, des informations américaines sur le radar, ainsi qu'en 1994, sur un ordinateur conçu aux USA.

La publication de ce papier par un mensuel paraissant à New York a provoqué un scandale gigantesque. La ligue anti-diffamations «Bnei Brith Organisation» a protesté contre l'affirmation selon laquelle des juifs sont recrutés comme espions, ainsi que contre le ton anti-israélien du document. Les protestations ont conduit à des excuses de la part du ministère de la Défense, lequel déclara que l'auteur du papier était une petite employée, qui ne représentait nullement la position du ministère.

Tandis que les accusations portées contre des juifs tombent lentement dans l'oubli, la Cour de contrôle de l'État du Congrès américain publie un communiqué qui accuse Israël d'effectuer de l'espionnage visant les USA et les secrets militaires américains.

Le communiqué se fonde sur des sources situées dans les services secrets américains et parle «d'une campagne d'espionnage agressive contre les USA réalisée par un partenaire de l'Alliance». Le nom de ce «partenaire de l'Alliance» ne figure nulle part dans ce communiqué. Mais il ressort du texte – où le cas Pollard est mentionné – que le pays en question est, sans aucun doute, Israël.

L'État hébreu est, entre autres, accusé de se mettre à l'écoute des émissions militaires des services secrets au ministère de la Défense des USA et d'essayer de voler des informations hautement protégées concernant la technologie de l'artillerie et des missiles. Tout comme le document précédent, ce communiqué déclare Israël coupable de vouloir recueillir de nombreux renseignements sur la technologie de pointe, afin de «faire progresser sa propre industrie et de présenter ces produits sur les marchés mondiaux comme étant les siens». Le partenaire en question nouerait des relations et formerait des liens à son propre avantage. Les agents de ce pays se livreraient, aux USA, à de l'espionnage systématique et volerait des secrets.

Des autorités israéliennes en place à Washington ont rejeté les affirmations contenues dans ce communiqué. La déclaration, selon laquelle les Israéliens ont «pris possession» de l'appareil des communications du Pentagone et se mettent à son écoute, est absolument sans fondement.

Commentaire:

Il est hors de question qu'Israël fasse de l'espionnage aux USA et dans d'autres pays. Il ne faut pas perdre de vue que l'État hébreu, surtout durant les années du début mais maintenant encore, ne peut compter que sur lui-même, quand il s'agit de sa sécurité. Israël a toujours été en danger de mort; pensons à l'Irak et à l'Iran qui désirent ardemment sa destruction. D'où la nécessité pour les juifs de souvent recourir à des moyens qui ne semblent pas entièrement «kasher». Si, en 1981, ils n'avaient pas détruit le réacteur atomique en Irak, Israël n'existerait peut-être plus aujourd'hui. Il importe donc pour lui de maintenir constamment son armée au sommet de la technique militaire. Le pays s'est vu contraint de fabriquer des armes nucléaires, etc. Mais le principe énoncé au Psaume 127, 1b reste toujours absolument valable: «Si l'Eternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. » CM

©  Nouvelles d'Israël 04 / 1997


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NETANYAHOU EN RUSSIE


Les crises politiques et internationales auxquelles le gouvernement israélien a dû faire face au mois de mars n'ont pas empêché le Premier ministre Netanyahou de maintenir sa visite prévue de longue date en Russie. Elle n'a duré que trois jours, mais elle avait été préparée dans les moindres détails par Avigdor Liebermann, et elle s'est révélée exceptionnellement positive. Liebermann, directeur général du cabinet du Premier ministre, avait, quant à lui, émigré de Russie il y a 20 ans.

Netanyahou s'est entretenu avec le président Eltsine, le Premier ministre Tchernomyrdin et le ministre des Affaires étrangères Primakov. À la suite d'une rencontre avec Boris Eltsine, les deux parties ont signé une convention d'une importance gigantesque. Dans le cadre de cet accord, il est prévu que l'industrie aéronautique israélienne modernise toute une série de MIG soviétiques avec la technologie de pointe d'Israël. Le contrat prévoit de plus la révision d'autres avions civils. Les avions de chasse modernisés seront revendus à d'autres pays dans le cadre d'un accord mixte. Comme Israël est partie prenante dans les reventes d'appareils, cela pourra éviter que ceux-ci ne tombent aux mains d'États belliqueux.

Un membre important de la délégation politique de Netanyahou à Moscou a fait état d'un tournant décisif. Cette transaction commerciale gigantesque s'élève à plusieurs centaines de millions de dollars dans une première phase. «Elle aura des répercussions énormes et pour la première fois, elle présente en soi un potentiel considérable», a-t-il déclaré.

Au cours de la visite, les deux pays ont conclu un gros marché commercial dans le domaine du gaz. Le ministre de l'Agriculture israélien, Raphaël Eitan, qui accompagnait la délégation de Netanyahou, a également signé un accord de coopération dans le secteur de l'agriculture.

Dans un domaine toutefois, les efforts de Netanyahou sont restés vains. Il n'a pas réussi à empêcher la collaboration intense entre l'Iran et la Russie. Israël est particulièrement préoccupé par le projet russe de construction d'un réacteur nucléaire en Iran. Netanyahou a demandé à Eltsine de renoncer à ce projet. Le président russe a repoussé la requête israélienne. Il a clairement fait savoir que la décision de construire un réacteur nucléaire en Iran était définitive et qu'il s'agissait d'un réacteur à usage civil. Par la même occasion, la Russie prendra toutes les mesures afin de garantir que le réacteur sera effectivement utilisé à de telles fins.

La rencontre organisée avec la communauté juive à la grande synagogue de Moscou a été le rayon de soleil de la visite. Quelques centaines de Juifs, des personnes âgées et des étudiants, étaient présents. Ils ont réservé un accueil chaleureux au Premier ministre israélien. Netanyahou était très ému et ne l'a pas caché. Il a remercié les juifs de Russie d'avoir émigré en Israël et contribué au renforcement de la société israélienne.

© Nouvelles d'Israël 05 / 1997



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LES RELATIONS ISRAÉLO-JORDANIENNES SOUFFLENT LE CHAUD ET LE FROID


Si des historiens recherchent des preuves pour étayer l'affirmation selon laquelle les relations internationales sont surtout déterminées par les intérêts et non par les sympathies personnelles, ils pourront les trouver dans les relations israélo-jordaniennes de ces derniers mois.

Au mois de mars, on a assisté à de fortes oscillations dans les relations entre Israël et le royaume de Jordanie. Le début du mois a été marqué par un refroidissement sans précédent des relations. Ensuite, il y a eu l'horrible attentat terroriste à la frontière israéIo-jordanienne. La fin du mois fut par contre placée sous le signe de la réconciliation et de l'entente, chacun ayant finalement admis que les intérêts mutuels étaient supérieurs à toute chose.

Les relations ont commencé à se détériorer sur un plan strictement personnel. Deux semaines à peine après la rencontre extrêmement chaleureuse de Amman (cf. article dans notre édition précédente), Benjamin Netanyahou et le Roi Hussein ont échangé des télégrammes de nature très peu diplomatique.

La détérioration des relations avait été déclenchée par le refus de Netanyahou d'accorder à l'avion royal une autorisation d'atterrir.

Le roi voulait en fait ramener Yasser Arafat à Gaza après une visite effectuée dans la capitale jordanienne Amman. Le refus israélien s'appuyait sur de nombreux motifs de sécurité, l'argument principal étant qu'Arafat ne pouvait effectuer des atterrissages indépendants sur le territoire de l'Autonomie palestinienne sans un contrôle israélien. Selon Israël, ce point devait faire l'objet d'un accord préalable avec les Palestiniens.

Cette décision avait, semble-t-il, profondément heurté le Roi Hussein, qui avait même envisage un instant de ramener Arafat à Gaza par avion, avec ou sans autorisation israélienne.

Toutefois, l'affaire de l'avion n'est que la goutte qui a fait déborder le vase.

Depuis quelque temps, le Roi Hussein avait accumulé beaucoup de rancoeur contre Netanyahou et son comportement. Cette rancoeur était due à des différences d'opinion politique et au fait que Netanyahou avait annoncé la décision de construire un quartier juif à Har-Homar au lendemain de sa visite en Jordanie. Ce faisant, il avait donné l'impression que cette décision bénéficiait de l'approbation du Roi Hussein.

Il s'ensuivit un télégramme dont le contenu a été jugé comme extrêmement dur par les milieux politiques. Dans ce télégramme, le Roi affirmait que le Premier ministre israélien détruisait le processus de paix et indiquait qu'il n'avait plus la moindre parcelle de confiance en Netanyahou.

En un télégramme de quatre pages, Hussein ruinait les relations entre la Jordanie et Israël et les efforts de paix qui avaient été entrepris ces dernières années au Proche-Orient. Il mentionnait également sa rencontre avec Netanyahou à Washington, où il avait rencontré l'actuel Premier ministre d'Israël pour parler de la mort de Yitzhak Rabin. Le roi avait alors qualifié Rabin «d'homme droit et honnête». À la suite des déclarations du roi, les deux États sont entrés dans la plus grande crise de l'histoire de leurs relations. Hussein a même mis en doute le fait que Netanyahou veuille vraiment la paix. Dans ce télégramme, il a également mis en garde contre les conséquences funestes du projet de construction à Har-Homar, et il a supplié Netanyahou de reporter ce projet.

Le contenu de ce télégramme et sa publication ont fortement nui à l'image de Benjamin Netanyahou qui, pour sa part, a réagi par un télégramme au ton extrêmement modéré. Le contenu de ce télégramme a également été diffusé par la presse israélienne: «Je ne cherche en aucun cas à vous irriter ou à vous décevoir», écrivait Netanyahou. «Je ne comprends pas votre agressivité à mon égard... Il nous appartient de maintenir nos intérêts historiques communs. Je suis convaincu que nous pourrons réaliser cet objectif.»

Malgré sa réserve littéraire, Netanyahou n'a pas caché sa critique à l'égard de Hussein. La réaction acerbe qui a été publiée en son nom durant sa visite en Russie (voir article séparé) en témoigne: «Nous attendons une plus grande stabilité de la part de nos amis jordaniens. Selon moi, cette critique et ces accusations sont déplacées.» Ces propos ont presque déclenché un nouvel incident diplomatique, car un quotidien israélien les avait interprétés comme si Netanyahou mettait en doute la stabilité mentale du roi de Jordanie. Netanyahou a bien sûr démenti, mais le mal était fait.

Le ministre de la Défense, Yitzhak Mordechai, a pu se rendre compte lui-même lors de sa visite à Amman de l'étendue des dégâts et du profond ressentiment à l'égard de Netanyahou. Selon les communiqués de presse israéliens, Mordechai a été très chaleureusement accueilli par les responsables gouvernementaux de Jordanie et a réussi à nouer de bons contacts avec le roi. Néanmoins, le ministre de la Défense et son conseiller israélien ont dû essuyer les vives critiques émises par le Premier ministre jordanien, Abdel Karim. Celui-ci a notamment déclaré que «chacune des visites de Netanyahou en Jordanie amenait son lot de mauvaises nouvelles».

Ces paroles critiques ont été publiées par la presse jordanienne et ont manifestement laissé des traces dans les esprits de la population locale. Le royaume asmonéen (la majorité de la population, contrairement à la famille royale, n'est pas favorable à Israël) a adopté une attitude hostile à l'égard d'Israël, à la suite de ce changement d'atmosphère, les relations entre Hussein et Netanyahou ont également repris un caractère normal. Le Premier ministre israélien a accompagné le roi de Jordanie durant toute sa visite. Il s'est également rendu avec lui à l'hôpital Hadassah de Jérusalem, où il a rendu visite aux victimes blessées et au Président Weizmann, hospitalisé en raison d'une fracture de la jambe. Toutes ces visites se sont étendues sur plusieurs heures durant lesquelles Hussein et Netanyahou ont pu s'expliquer sur les motifs de leur discorde. Vues de l'extérieur en tout cas, les relations personnelles entre les deux hommes d'État qui semblaient très perturbées ont paru meilleures. En fin de journée, à l'issue d'une réunion politique, ils ont donné ensemble une conférence de presse au cours de laquelle Hussein a renouvelé ses mises en garde concernant le projet de construction à Har-Homar. Le message de cette conférence était que les relations entre Israël et la Jordanie étaient totalement rétablies, malgré les différends personnels et malgré le massacre.

Commentaire: 

Rien de neuf sous le soleil: déjà à l'époque d'Abraham, lorsque le père d'Israël vivait avec Lot, le père de la Jordanie, les difficultés furent telles qu'ils se séparèrent (cf. Genèse, 13). Il est dit en Genèse 13, 7: Il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d'Abram et les bergers des troupeaux de Lot.»

Abraham et Lot étaient bons amis, mais pas les membres des deux grandes familles. Aujourd'hui aussi, une majeure partie du peuple jordanien, comme notre correspondant Zwi Lida l'écrit, est hostile à Israël. L'inverse est vrai également: de nombreux Israéliens ne font pas confiance aux Jordaniens. Cette hostilité entre les deux peuples s'est à nouveau exprimée lorsqu'un soldat jordanien a tué sept jeunes filles israéliennes. Seule la famille royale de Jordanie s'est montrée aimable avec le peuple juif.

Les parallèles vont même plus loin: lorsque Lot et sa famille ont été faits prisonniers par l'ennemi, Abraham les a libérés, et l'ennemi a frappé (cf. Genèse 14, 1-17). Il en va de même aujourd'hui: Israël a de nouveau aidé le roi lorsqu'il était en danger (ces faits ne sont pas officiellement connus). Il y a quelques années, lorsque la Syrie a voulu attaquer la Jordanie, ce sont les Israéliens qui ont stoppé les Syriens en les menaçant de représailles militaires. Cela a véritablement sauvé Hussein, car les Syriens étaient beaucoup plus forts que lui. Cela, le roi de Jordanie ne l'a jamais oublié même s'il ne le dit pas officiellement. Quoi qu'il en soit, il y a toujours eu une relation particulière entre les deux peuples, même si la véritable paix ne s'établira que sous la souveraineté bénie du Messie. CM.


©  Nouvelles d'Israël 05 / 1997


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RELATIONS AMÉLIORÉES AVEC LA TURQUIE


Israël et la Turquie ont intensifié leurs relations. Après que l'armée turque eut réduit à néant le projet du Premier ministre Erbakan, un musulman extrémiste, de rompre les contacts militaires avec Israël, ce dernier dédommagea la Turquie et son armée.

Cette compensation vint par l'entremise du ministre de la Défense israélien, Yitzhak Mordechaï, qui, pendant son séjour à Washington, ne s'épargna aucun effort pour lever les limitations auxquelles était soumise la vente d'équipements militaires en provenance de la Turquie. Ces restrictions avaient été imposées par le gouvernement américain, qui reprochait à l'armée turque son mépris des droits de l'homme.

Le ministre Mordechaï, qui se présenta devant la commission présidentielle des organisations juives des USA, expliqua aux personnes présentes qu'Israël avait décidé d'user de son influence en faveur de l'etablishment militaire turc. Il est également ressorti de ses déclarations qu'Israël appelle les diverses organisations juives à former un lobby dans l'intérêt de la Turquie, ce qui permettrait aux chefs de l'establishment militaire à Ankara de se défendre, en Turquie même, contre les milieux fondamentalistes et contre les menaces iraniennes et syriennes.

Un autre signe de l'intensification des relations entre les deux États: la visite de deux journées du ministre des Affaires étrangères israélien, David Levy, à Istanbul et à Ankara. Il y a été très cordialement reçu par ses hâtes, la ministre des Relations extérieures, Tanzu Cziller, ainsi que le chef d'état-major général turc, qui avait visité Israël peu de temps auparavant. Même le Président turc, pourtant mal intentionné à l'égard d'Israël, s'est montré disposé à avoir un entretien avec le ministre Levy. Selon des articles parus dans la presse turque, cette rencontre n'avait été rendue possible que grâce à une forte pression de la part des militaires de Turquie.

Conséquence de la visite du ministre des Affaires étrangères israélien: le parlement turc a voté à une grosse majorité (195 oui contre 13 non) la création d'une zone de libre-échange entre les deux nations, et cela jusqu'à l'an 2000. Il faut s'attendre à ce que ce traité fasse passer le volume du commerce entre Israël et la Turquie de 500 millions actuellement à 2 milliards de dollars.


Commentaire:

La Parole de Dieu a toujours raison. Si notre pensée est correcte – que «Togarma» (cf. Ezéch. 38, 6) est la Turquie, qui, avec Gog de Magog, attaquera Israël – , la chose se réalisera pleinement. Il en est souvent ainsi: plus une prophétie biblique semble impossible, plus elle est proche de son accomplissement. Qui aurait pu imaginer après l'Holocauste que l'État d'Israël sortirait, dès 1948 déjà, des cendres des fours à gaz hitlériens d'Auschwitz? L'ennemi se sert souvent de nos circonstances difficiles pour tester notre foi relativement aux sûres promesses divines. C'est la raison pour laquelle le Seigneur Jésus recommande en Matthieu 24, 44: «C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.» CM

© Nouvelles d'Israël 06 / 1997


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LES RELATIONS ENTRE ISRAËL ET LES USA


Le Premier ministre Benjamin Netanyahou n'est pas particulièrement aimé dans le gouvernement américain. Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus la plupart des commentateurs de politique intérieure et extérieure en Israël suite à la brève visite faite début avril à Washington par Netanyahou.

En principe, Netanyahou n'était à Washington que comme hâte du congrès annuel AIPAC – le très influent lobby juif. Il y eut cependant au cours de sa visite une rencontre de deux heures avec le président Bill Clinton ainsi qu'avec sa ministre des Affaires étrangères, M. Albright. Le but de cette rencontre était, selon des sources américaines, de «sauver la paix». De son côté, Netanyahou désirait que les Américains condamnent le terrorisme palestinien, qui, quelques jours auparavant, avait frappé dans le café «Apropo», à Tel-Aviv (voir l'édition précédente). Pour atteindre ce but, le Premier Israélien montra à Bill Clinton la photo d'un blessé: celle d'un bébé de trois mois, Shani, dont la mère avait perdu la vie lors de l'explosion.

D'après la presse israélienne, le sommet avec le Président Clinton a été un échec, Netanyahou ne se montrant nullement disposé à accepter des compromis sur les problèmes de politique étrangère; de plus, il a maintenu son refus de diviser Jérusalem et de renoncer à la construction de nouveaux logements dans cette ville ainsi que dans les colonies. Et il ne manqua pas d'exprimer ses intentions sur ces thèmes dans des déclarations publiques, ce qui mit les Américains dans une situation très difficile, même si ces derniers déclarèrent ne pas vouloir mettre de pression sur Israël.

Après de telles assertions de la part des Israéliens, Clinton envoya son négociateur pour le Proche-Orient, Dennis Ross, dans cette région du monde, afin de «sauver la paix»: une entreprise, qui, selon ce diplomate, serait, cette fois, fort compliquée. Chacun des deux clans désirait des concessions de la partie adverse, tout en ne se montrant pas personnellement prêt à des compromis. C'est ainsi que Ross, peu avant les fêtes de Pâques, dut rentrer aux USA les mains vides, avec, cependant, ce message: Israël va annoncer la construction d'un nouveau quartier palestinien dans la région de Har-Homar.

Quelques jours avant Netanyahou, Yitzhak Mordechaï s'était rendu à Washington, où il avait aussi eu un entretien avec Albright, dans lequel le problème de Har-Homar avait été abordé – une discussion particulièrement ardue, semble-t-il. Par contre, la conversation avec le ministre de la Défense US, un juif, fut fort encourageante. Le ministre israélien, un traditionaliste, fut surpris de voir son collègue américain, Cohen, ouvrir le dîner par l'ancienne formule hébraïque de bénédiction pour le pain.

Au cours de leur entretien antérieur sur des problèmes concrets, la promesse avait été faite du maintien du soutien américain dans le développement de systèmes d'armement de haute technologie comme le projet Nautilus contre les missiles Katiuscha. Les Américains promirent également de garder l'avance qualitative d'Israël. Mordechaï put aussi leur arracher cette autre promesse: mettre, en cas d'urgence et aussi vite que possible, des dépôts d'armes de tous genres à la disposition de l'armée israélienne.


Commentaire: 

Au plus tard après l'enlèvement, les USA également se tourneront contre Israël, qui sera de plus en plus seul. Il en sera ainsi jusqu'à ce qu'Israël – comme le patriarche Jacob, en cette nuit mémorable – rencontre son Dieu et Lui crie: «Je ne te laisserai point aller que tu ne m'aies béni» (Gen. 32, 26). Alors se lèvera le soleil pour le peuple juif: «Le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel (J'ai vu Dieu face à face)» (v. 3 1). CM

©  Nouvelles d'Israël 06 / 1997


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CRISE DANS LES RELATIONS ENTRE ISRAËL ET LA JORDANIE


Depuis l'accession au pouvoir du gouvernement de Netanyahou, les relations israélo-jordaniennes ont connu de nombreux hauts et bas. Dans la plupart des cas, il s'agissait de tensions politiques. La politique sans compromis de Netanyahou – il a refusé de poursuivre la politique du gouvernement Rabin et Peres – a été à l'origine de tensions et de crises entre Israël et les États arabes. Le royaume de Jordanie, le plus modéré des pays arabes, a été contraint de se rallier à la position des pays arabes. Dans la plupart des crises, la Jordanie a également été le premier pays à rompre la glace vis-à-vis d'Israël et à reprendre les négociations.

Voilà pour la période antérieure à début mai, moment où les Israéliens ont appris qu'une nouvelle crise entachait les relations entre les deux États. Cette fois, le prétexte de la crise était de nature économique: les Jordaniens ont prétendu qu'Israël ne tenait pas les promesses faites dans le traité de paix sur la livraison d'eau à la Jordanie. Selon ce traité, Israël aurait dû livrer chaque année à la Jordanie 50 millions de mètres cubes d'eau potable provenant du Lac de Tibériade. En outre, les deux États devaient chercher conjointement de nouvelles sources d'eau pour la fourniture de 50 autres millions de mètres cubes. Israël permettra à la Jordanie de s'approvisionner en eau du Jourdain. Il faudra, pour ce faire, édifier le long de ce fleuve deux grands bassins et un barrage. Les investissements liés à ces projets se chiffrent à plusieurs centaines de millions de shekels. Pour permettre à la Jordanie d'utiliser l'eau du Jourdain, Israël a promis de nettoyer le bassin du fleuve. jusqu'à présent, de l'eau sale provenant des viviers de la vallée du Jourdain se déverse dans son lit. C'est la raison pour laquelle il a été convenu de construire une station d'épuration qui se chargera de traiter 20 millions de mètres cubes d'eau salée par an.

Israël n'est pas parvenu à respecter ses engagements. Le traité sur l'eau avait été signé par le gouvernement Rabin, et ce n'est qu'à contrecoeur que le gouvernement Netanyahou s'acquitte de certaines obligations, et ce pour des raisons économiques bien sûr mais surtout politiques: l'actuel gouvernement craint que la fourniture à la Jordanie de cette précieuse eau ne puisse servir de précédent en cas de signature d'un accord de paix avec la Syrie. Cette crainte ainsi que des différends concernant les sources de financement des stations d'épuration ont mis à mal une rencontre entre le ministre jordanien de l'Eau et le ministre israélien de l'Infrastructure, Ariel Sharon. La situation s'est envenimée et a débouché sur l'annulation (une de plus) de la cérémonie commémorative organisée en hommage des sept jeunes filles assassinées par un soldat jordanien. Cette cérémonie comprenait une rencontre entre le prince jordanien Hassan et le Premier ministre Netanyahou. L'annulation de cette rencontre fut prise très au sérieux et constitua une menace réelle pour les relations entre les deux pays. Comme lors des précédentes tensions, c'est le roi Hussein qui a «sauvé» la situation en téléphonant à Netanyahou pour convenir d'une rencontre à l'occasion de laquelle ils rechercheraient une entente.

© Nouvelles d'Israël 07 / 1997


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LA SYRIE PRÉPARE UNE ATTAQUE-SURPRISE


Le chef d'état-major général d'Israël, Amnon Lipkin Shachak, pose le principe que la Syrie envisage la possibilité d'une attaque-surprise contre Israël.

À la mi-juin, Shachak se rendit aux USA, où, dans un discours devant le présidium du Congrès juif à New York, il fit part de son estimation de la situation au Proche-Orient. Le lendemain, ces déclarations eurent un fort retentissement dans la presse israélienne. Shachak mettait cependant l'accent sur le fait que, selon lui, une telle offensive n'était pas pour l'immédiat: «Nous nous trouvons sur la voie d'un conflit armé. Nous constatons un changement dans l'attitude syrienne. L'atmosphère s'est modifiée. Du côté syrien, on envisage la possibilité d'une guerre. Nous ne pouvons pas ignorer de tels développements.»

Les communiqués de presse étonnèrent fortement l'appareil de sécurité israélien. C'est ainsi que le ministre de la Défense d'Israël, Yitzhak Mordechaï, adressa ce message aux Syriens lors d'un congrès sur les hauteurs du Golan: «Israël veut la paix. J'en appelle ici au Président Assad pour qu'il se joigne au processus de paix. Ce n'est que de cette façon que la peur et les échanges de tirs disparaîtront à la frontière entre nos deux pays.»

Il y eut en même temps la mise en garde du Directeur général du ministère de la Défense, Ilan Biran, à l'adresse des Syriens. Il fit allusion aux mesures de réarmement tant en Syrie qu'en Iran ainsi qu'à leurs fusées à longue portée. Mais Israël est prêt à faire face. Si Assad commettait l'erreur de vouloir résoudre le conflit au Proche-Orient ailleurs qu'autour de la table des négociations, il ne tarderait pas à connaître la défaite, avertit encore Biran.

©  Nouvelles d'Israël 08 / 1997


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CHRISTOPH MEILI EN ISRAËL


Pour bien des juifs à travers le monde, c'est un héros. Pour bien des citoyens helvétiques, un traître. Christoph Meili, ex-fonctionnaire de la sécurité de l'UBS (Union Bank of Switzerland) à Zurich, a été contraint de fuir aux États-Unis après avoir dénoncé les projets de destruction de dossiers importants. Meili s'est rendu en Israël en septembre. Étant donné que beaucoup de juifs à travers le monde le considèrent comme un héros, il a été accueilli avec des honneurs particuliers (il a même eu droit au tapis rouge).

Sa première requête à l'occasion de cette visite a été de se rendre sur la tombe d'Oskar Schindler. L'industriel allemand a reçu le titre de juste parmi les justes pour avoir, pendant l'Holocauste, sauvé plusieurs centaines de Juifs de l'extermination. Après sa mort, il fut enterré au cimetière de Sion à Jérusalem. Quelques mois avant sa visite, Meili avait adopté une position engagée dans une affaire relative à l'Holocauste, après avoir vu le film «La liste de Schindler» qui lui avait fait forte impression.

Lors d'une conférence de presse à Jérusalem, Meili a raconté comment il avait empêché les documents de passer à la broyeuse et ce que ce geste lui avait coûté par la suite: «On a menacé de nous tuer, ma femme et moi, et d'enlever nos enfants». Selon Meili, même son propre père et ses frères sont des «crypto-antisémites» qui l'ont aujourd'hui tous rejeté.

Meili vit à présent aux États-Unis, où il a obtenu l'asile politique et un permis de séjour sans limite de validité. Sa visite en Israël s'inscrivait dans le cadre d'une tentative pour retrouver les membres des familles dont les noms figuraient sur les documents sauvés de la destruction. Dans cette optique, Meili s'est rendu au Yad Vashem où il a pu, pour la première fois, prendre conscience de toute l'effrayante ampleur de l'Holocauste.

Pendant sa visite, il a également reçu une distinction spéciale pour son action, qualifiée de morale et d'extraordinairement éthique.

© Nouvelles d'Israël 11 / 1997

 

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RELATIONS ISRAÉLO-AMÉRICAINES – WEIZMANN À WASHINGTON


Parmi les phénomènes les plus étonnants dans les relations israélo-américaines, on peut citer le fait que les cercles officiels de Washington ne sont pas précisément «enthousiastes» à l'égard de Benjamin Netanyahou. On aurait pourtant pu tabler sur l'inverse: Netanyahou est jeune et parle un anglais américain irréprochable. Il connaît la politique d'outre-Atlantique, le style gouvernemental américain et ses rites les plus secrets. En toute logique, il aurait dû conquérir le coeur du juvénile gouvernement Clinton.

C'est pourtant tout le contraire. Bill Clinton et Madeleine Albright, sa secrétaire d'État, ne trouvent pas de langage commun avec Netanyahou. Le mois dernier, tous deux ont même vertement critiqué le Premier ministre israélien, qui a perdu sa crédibilité à leurs yeux.

La situation s'est tendue au point que Mme Albright a refusé de prendre une communication téléphonique de Netanyahou. Clinton ne cache pas non plus sa déception. L'attentat manqué sur le chef du Hamas en Jordanie (voir plus loin dans ces pages) n'a fait qu'empirer les choses. Clinton aurait même dit au roi de Jordanie qu'il ne supportait plus Netanyahou.

C'est dans ce contexte que le Président Ezer Weizmann a véritablement endossé un habit de médiateur pour restaurer les relations entre les deux pays. Il s'est rendu à Washington en pleine affaire Mashal. Il s'est efforcé de renouer le contact rompu entre Netanyahou et Clinton et de mettre un terme à la détérioration des relations avec le gouvernement américain.

Pendant son séjour aux États-Unis, les deux présidents se sont rencontrés à plusieurs reprises. Weizmann a essayé d'inciter Clinton à organiser un deuxième Camp David entre Netanyahou et Arafat. Sous l'égide (et la pression) des États-Unis, peut-être serait-il enfin possible de mettre au point un règlement définitif de la question palestinienne. Craignant un échec, Clinton n'a pas donné suite, se déclarant toutefois disposé à «aller jusqu'au Pôle Nord» pour faire progresser la paix. Clinton a également pris ses distances par rapport à la politique israélienne de colonisation et a exigé l'arrêt des constructions.

Lors de son entrevue avec Madeleine Albright, Weizmann n'est pas davantage parvenu à ressusciter Camp David. Pendant la rencontre, Weizmann et sa délégation ont été particulièrement frappés par le manque de communication entre Albright et Netanyahou. L'Américaine a refusé de répondre à la requête du président israélien et de recevoir Netanyahou à Washington ou même de s'entretenir avec lui par téléphone.

L'équipe de Weizmann a cité la secrétaire d'État qui, au cours d'une conversation avec ce dernier, aurait déclaré: «Pour l'instant, nous n'avons aucun sujet de conversation. Les expériences que nous avons faites avec lui sont tout sauf positives.»

En dépit de ces propos sans ambages et de l'atmosphère assez négative qui règne à Washington, Weizmann espère que sa visite contribuera à améliorer les relations entre les deux pays et à restaurer vaille que vaille l'image de marque du Premier ministre israélien dans la capitale américaine. Durant ce voyage, Weizmann a également rencontré des chefs de communautés juives. Il a reçu le doctorat honoraire de l'Université du Maryland, qui a créé une chaire pour l'étude de la paix au nom du président égyptien Anouar El-Sadate, victime d'un assassinat.

Commentaire. L'antipathie dont Clinton et Albright font montre envers Netanyahou se passe de commentaires et démontre à quel point l'accomplissement de la Parole prophétique est en cours, selon laquelle à la fin, le monde entier se tournera contre Israël (voir Zach. 12 et 14).

Clinton et Albright sont montés contre Netanyahou, parce que celui-ci veut poursuivre sa politique de colonisation. Or, Netanyahou ne fait que suivre la volonté de Dieu, qui a donné ce pays à Israël. Clinton et son ministre des Affaires étrangères s'opposent donc directement au Tout-Puissant. L'UE, elle aussi, s'en prend de plus en plus ouvertement à Israël. Nous avons entendu le discours véhément qu'a récemment tenu contre Israël Klaus Kinkel, ministre allemand des Affaires étrangères. Nous approchons de la fin des temps; Jésus vient bientôt! CM

©  Nouvelles d'Israël 12 / 1997


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