Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

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L'ÉCONOMIE ISRAÉLIENNE EST BÉNIE – CONTRAIREMENT À CELLE DES AUTRES PAYS


Jamais, l'économie israélienne n'a été aussi florissante. C'est la conclusion à laquelle des économistes sont arrivés dans un rapport relatif aux facteurs économiques de l'année 1993.

Les chiffres sont impressionnants. Le niveau de vie s'est amélioré et le pouvoir d'achat des Israéliens s'est accru. En 1993, l'indice du coût de la vie a augmenté de 7% et la consommation par habitant de 4%. Les chaînes de distribution ont connu une progression de leur chiffre d'affaires d'environ 10% par rapport à l'année 1992. Près de 100.000 nouvelles voitures ont été vendues.

L'optimisme économique se fonde sur les chiffres de la croissance. Alors que les pays occidentaux et le Japon sont frappés de plein fouet par la récession, Israël est pratiquement le seul État à avoir enregistré, au cours du second semestre de 1993, une croissance significative de son produit national brut, soit 6%. Les exportations ont également grimpé: le taux de croissance effectif a atteint 17%, alors que les industriels prévoyaient une progression n'excédant pas les 10%.

Toutefois, ces chiffres très satisfaisants ne doivent pas occulter les graves problèmes sociaux du pays. En effet, la croissance économique n'a empêché ni la poursuite de la hausse du taux de chômage, ni l'augmentation du nombre de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté.

©  Nouvelles d'Israël 02 / 1994


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ISRAËL FOURNIT DES BATTERIES AUX FOURGONS POSTAUX ALLEMANDS


Les fourgons postaux allemands vont être équipés de moteurs électriques fonctionnant à l'aide de batteries israéliennes.

Aux dires des experts de la commission de normalisation allemande, ces batteries, qui ont été fabriquées dans l'entreprise EFL (Jérusalem), sont les meilleures du monde. Les batteries ordinaires pour véhicules électriques pèsent 900 kilos et donnent une autonomie de 50 kilomètres. Les batteries israéliennes ne pèsent que 600 kilos et ne doivent se recharger que tous les 300 kilomètres. Elles sont plus fiables et fonctionnent également à des températures extrêmement basses (jusqu'à -18 degrés).

M. Günther Tomm, directeur des Postes allemandes, a fait savoir que dans un premier temps, quelque 70 véhicules postaux seraient équipés des batteries israéliennes. Ces autos seront fournies par Mercedes. Par ailleurs, outre les postes, les télécommunications, Siemens et BMW, ainsi que les villes de Mayence, Hamm et Brème veulent elles aussi installer ces nouvelles batteries dans 15 à 20 véhicules supplémentaires.

L'an dernier, une étude du TÜV de Bavière a confirmé les qualités pratiques des batteries zinc-air. Note de la rédaction: en page 23 de notre édition d'août dernier, nous évoquions déjà dans le détail cette nouvelle source d'énergie israélienne.

© Nouvelles d'Israël 02 / 1994

 

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ROME RECONNAÎT ISRAËL


Pour l'État d'Israël, l'année 1994 commence par un accord décrit comme un «succès historique» à Jérusalem: une convention-cadre entre l'État d'Israël et l'Église catholique romaine, comprenant une série d'accords équivalant à une reconnaissance officielle d'Israël par le Vatican. Au moment où nous rédigions ces lignes, la version officielle de l'accord était signée presque en secret à Jérusalem. En vertu de celui-ci, le Vatican et Israël noueront avant le 1er juin 1994 des relations diplomatiques à part entière.

Dans les 15 paragraphes de la Convention, l'Église catholique se livre notamment à une condamnation véhémente de l'antisémitisme international. Aux termes du paragraphe 2, Israël et le «Saint-Siège» s'emploieront à lutter de concert contre toute forme d'antisémitisme, de racisme et d'intolérance religieuse.

Le Saint-Siège met cette occasion à profit pour condamner une nouvelle fois, en tous lieux et à tout moment, la haine, l'oppression et toute expression publique d'antisémitisme à l'encontre du peuple Juif, ainsi que contre les individus. Le Saint-Siège condamne tout particulièrement les agressions commises envers les Juifs impliquant la violation de synagogues ou de cimetières ainsi que les activités qui souillent la mémoire des victimes de l'Holocauste, plus particulièrement sur les lieux qui ont été témoins des événements.

Cette Convention a été négociée lors d'entretiens secrets qui, durant ces derniers mois, ont réuni d'une part le Dr. Yossi Beilin, ministre adjoint israélien des Affaires étrangères accompagné d'une petite équipe de conseillers, et de l'autre une délégation extraordinaire du Vatican. Tout comme pour les entretiens d'Oslo qui ont permis de conclure un accord avec l'OLP, ces entretiens se sont également déroulés en marge des négociations officielles (mais stériles) avec le Vatican. Parmi les représentants du Saint-Siège participant aux négociations secrètes se trouvait le Père Jager, Président du tribunal ecclésiastique de Houston (Texas). Il s'est avéré que celui-ci est un ancien Israélite. David Jager, de son vrai nom, est né à Tel-Aviv et a été éduqué dans des écoles religieuses juives jusqu'à la fin de ses études secondaires en 1972. D'abord sceptiques à son égard, les partenaires israéliens ont toutefois reconnu par la suite qu'il avait joué au cours des négociations un rôle que les anciens Israélites assument dans bon nombre de gouvernements: médiateur et authentique partisan d'une meilleure compréhension d'Israël afin de permettre à un accord de voir enfin le jour.

© Nouvelles d'Israël 02 / 1994

  

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LE SCORE ÉLECTORAL DE VLADIMIR JIRINOVSKI SUSCITE UNE GRANDE INQUIÉTUDE EN ISRAËL.


Après le score électoral étonnamment élevé remporté par le fasciste antisémite Vladimir Jirinovski, Israël se prépare à l'éventualité d'une augmentation de l'immigration juive en provenance de Russie et de la CEI.

Jirinovski, chef de file du parti d'extrême-droite libéral-démocrate de Russie, à tendance nationaliste russe, ne fait pas mystère de ses prises de position antisionistes, qui sont d'ailleurs inscrites au programme de son parti. Il prétend toutefois ne pas être antisémite, bien que cette affirmation soit incompatible avec les déclarations qu'il a émises durant la période électorale. Jirinovski s'est notamment exprimé avec véhémence contre les Juifs «qui accaparent les places des étudiants dans les universités russes tandis que les enfants de notre peuple doivent passer sous les drapeaux». À une autre occasion, il a exhorté les Juifs à quitter la Russie et à partir en Israël. À diverses reprises, il a également pris position contre le mouvement sioniste en invoquant des concepts qui rappellent l'ouvrage «Protocoles des Sages de Sion», document antisémite publié en Russie au siècle dernier et contenant des détails au sujet d'une soi-disant «conspiration juive» destinée à «faire main basse sur l'économie mondiale».

Après le succès électoral remporté par Jirinovski, la presse israélienne a révélé quelques détails saisissants sur le personnage. Il s'est avéré qu'au cours des années 1980, il était actif dans des organisations juives et ne cachait pas que son père était juif – fait qu'il conteste aujourd'hui. En 1983, Jirinovski recevait, de par son ascendance juive et à sa demande, les documents de demande d'immigration en Israël. Parmi ceux-ci figurait une «requête de regroupement familial», document israélien dont chaque Juif avait besoin à l'époque «émigration n'était pas encore libre» pour immigrer en Israël. Le document était envoyé au demandeur par les autorités israéliennes s'occupant alors des Juifs soviétiques. Mais tous les demandeurs n'utilisaient pas ces documents. Jirinovski faisait partie de ce groupe. En lieu et place, il décida de devenir actif dans des organisations juives locales. Une de celles-ci, dont il fut même membre de la présidence, s'appelait le «Mouvement Shalom». Les autorités soviétiques l'avaient fondée au printemps 1989 en tant qu'alternative aux organisations créées par des activistes sionistes. Quelques Juifs, présents à l'occasion de la cérémonie de constitution, se souviennent parfaitement de Jirinovski. Il a attiré l'attention en se levant brusquement et en tenant un discours dans lequel il faisait quelques observations quant à la composition de l'organisation et à ses objectifs.

«Ses commentaires étaient si brillants et impressionnants qu'il fut élu sur-le-champ pour participer à la présidence de l'organisation», raconte Ramon Spektor, un des participants juifs. Mais Jirinovski n'est pas resté bien longtemps membre de cette organisation: il l'a quittée avec quelques amis lorsque les tendances pro-communistes ont commencé à se renforcer. Aujourd'hui, cet incontestable fond juif n'empêche toutefois pas Jirinovski d'apparaître comme un des pires antisémites de Russie. Ses déclarations, ainsi que la position de force qu'il est parvenu à conquérir, suscitent une grande inquiétude au sein du gouvernement israélien, qui a condamné ses prises de position. Réaction identique de la part de la Communauté juive de Russie, qui a exprimé son souci vis-à-vis d'une atmosphère qui encourage les exactions antisémites. Aussi le Congrès de la Communauté juive a-t-il appelé les membres du nouveau parlement russe à condamner les propos racistes de Jirinovski.

©  Nouvelles d'Israël 02 / 1994


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SIMON WIESENTHAL, LE COMBATTANT POUR LA JUSTICE, FÊTE SES 85 ANS.


Simon Wiesenthal est un fanatique de la justice et un humaniste. Internationalement connu comme chasseur de nazis – et haï dans les milieux ad hoc –, il a conduit devant les tribunaux plus de 1.000 criminels en col blanc et sbires des sanglantes organisations national-socialistes, et a enquêté sur plus de 6000 cas.

Il est né le 31 décembre 1908 à Buczacz en Galicie. Son père, officier de réserve de l'armée autrichienne, est tombé pendant la première Guerre Mondiale. Simon Wiesenthal a étudié l'architecture et, en 1932, a ouvert sa propre entreprise à Lemberg. Peu après que l'Allemagne ait attaqué l'Union Soviétique en 1941, il est arrêté pour la première fois par des francs-tireurs ukrainiens. Il séjourne en tout dans douze camps de travaux forcés et de concentration. Il est libéré en mai 1945 à Mauthausen par des soldats américains. Munie de faux papiers, sa femme a survécu dans la clandestinité en Pologne. Le reste de sa famille – plus de 80 personnes – a trouvé la mort dans les camps d'extermination. Dans le bureau de Wiesenthal est accrochée une carte d'Europe, sur laquelle de vastes zones sont saturées de points noirs dont chacun correspond à une fosse commune.

De même, pour Wiesenthal, «chaque jour est un jour de commémoration». C'est également le titre d'un macabre calendrier qu'il a édité: pas un seul jour de l'année, au cours des siècles écoulés, où des atrocités antisémites n'ont pas été commises en l'un ou l'autre lieu d'Europe.

Dès sa libération, Wiesenthal s'est employé à la dénonciation des crimes de guerre. En 1947, il fonde à Linz le «Dokumentationszentrum», centre documentaire dont il fera, après l'avoir ultérieurement transféré à Vienne, une source mondialement reconnue d'informations sur les crimes nazis et fascistes. Mais jamais Wiesenthal n'a été partial: il abhorre et condamne également les méfaits commis dans les nombreux États fédérés de l'Empire soviétique. Aujourd'hui, âgé de 85 ans, il plaide dans le monde pour l'aide aux déshérités de Bosnie. Interrogé sur ses motifs, Wiesenthal explique avec ce qui ressemble à de la piété que depuis l'au-delà, sa famille assassinée demande à celui qui a survécu à l'Holocauste: «Qu'as-tu fait pour aider la justice à triompher?»

Il ne s'est jamais intéressé à la vengeance, mais uniquement à la justice. Ainsi, il ne s'est pas laissé entraîner dans la campagne contre Kurt Waldheim, bien qu'il n'apprécie pas le personnage. Il a également approuvé la libération de John Demjanuk, l'écorcheur des camps de concentration, faute de preuves:

«Un signe de l'indépendance de la justice en Israël!»

Partout dans le monde libre, Wiesenthal est tenu en haute estime. Helmut Kohl, qu'il a rencontré occasionnellement à Gastein, s'est même rendu spécialement à New York pour la fête organisée lors du 80ème anniversaire de Wiesenthal.

En cercle restreint, Wiesenthal, qui a écrit une douzaine de livres intéressants, s'avère être un charmant conteur. Mais ses yeux le trahissent: jamais ils ne se vident du deuil ressenti pour les millions de victimes à qui il a consacré sa vie. Ernst Cramer (DW)

© Nouvelles d'Israël 02 / 1994

 

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UNE VILLE NOMMÉE MODIIN


La quatrième ville d'Israël après Jérusalem, Tel-Aviv et Haïfa est une ville qui n'existe pas encore. Elle s'appelle Modiin et naîtra d'ici quelques années dans le centre du pays, non loin de l'aéroport Ben Gourion. C'est dans cette région que vivaient et oeuvraient les Asmonéens, ces combattants de la liberté qui, au Il ème siècle avant Jésus-Christ, avaient repris le Temple des mains de l'envahisseur hellène. La première pierre de la ville a été posée en décembre, lors de la Hanouka qui commémore la purification du Temple par les Macchabées-Asmonéens. Selon les plans, un quart de million de personnes vivront ici dans 64.000 appartements et maisons. Le peuplement devrait commencer dès septembre 1995, une fois les 2.000 premiers logements terminés. Modiin sera une ville très moderne, planifiée jusque dans le moindre détail, qui offrira à ses habitants une qualité de vie digne du XXIème siècle. Il a notamment été décidé qu'aucune maison de la nouvelle ville ne pourrait être plus haute que les arbres qui y sont plantés, soit trois étages et demi. Ses habitants pourront trouver du travail soit dans la ville proprement dite, soit dans ses environs, mais également à Tel-Aviv ou à Jérusalem, chacune de ces deux villes n'étant distante que de 30 kilomètres environ.

©  Nouvelles d'Israël 02 / 1994


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L'AVENIR DU PLATEAU DU GOLAN


Le gouvernement israélien organisera un référendum avant d'accorder des concessions territoriales substantielles sur le plateau du Golan. Cette décision a été prise par le Premier ministre Yitzhak Rabin deux jours après la rencontre au sommet de Genève entre le président américain Bill Clinton et son homologue syrien Hafez el-Assad. L'annonce de cette décision à la Knesset par Morchedai Gur, son adjoint au ministère de la Défense, a fait l'effet d'une bombe. Si ce référendum devait avoir lieu, ce serait la première fois dans l'histoire de l'État d'Israël que les citoyens auraient à répondre directement à une question lourde de conséquences pour leur destin.

Cette communication inhabituelle a suscité des réactions très diverses: les colons du plateau du Golan qui, ces derniers mois, avaient lancé une vive campagne politique contre un éventuel retrait ont déclaré qu'ils considéraient cette décision comme «une victoire importante». Ils sont convaincus que la majeure partie de la population les soutiendra et votera contre un retrait complet. En revanche, les partis d'opposition, emmenés par le Likoud, ont exprimé leur inquiétude à propos de cette décision. Selon eux, la façon dont la question est formulée ne leur laisse aucune chance d'emporter la majorité. C'est la raison pour laquelle le Likoud a invité le Premier ministre à dissoudre la Knesset et à organiser de nouvelles élections.

Les réactions furent également très partagées au sein même de la coalition. Une partie non négligeable des ministres estime en effet que la décision de monsieur Rabin nécessitait une confirmation du gouvernement et qu'il n'avait pas le droit de prendre des décisions autonomes. Selon eux, monsieur Rabin a mis en branle de sa propre autorité un processus entravant le travail du gouvernement et limitant son autorité. De l'avis des opposants, il aurait mieux valu dans ce cas organiser des élections générales sanctionnant la politique du gouvernement et ne pas s'adresser au peuple pour des questions spécifiques.

Les partisans du Premier ministre sont quant à eux très satisfaits de l'idée du référendum. D'après eux, elle coupe l'herbe sous le pied des opposants au gouvernement et affaiblit la critique publique qui entravait l'action du gouvernement. Ils affirment que le référendum devient seulement nécessaire si l'on doit prendre des décisions relatives à des concessions essentielles, c'est-à-dire sur la fin des négociations avec la Syrie.

L'organisation d'un référendum a donc été annoncée deux jours après la rencontre au sommet entre Bill Clinton et Hafez el-Assad à Genève. Les milieux politiques israéliens se disent déçus des résultats de cette rencontre. En Israël, tout le monde espérait qu'au cours de cette entrevue, Assad s'adresserait publiquement à la population israélienne dans un discours solennel, afin de la convaincre que la Syrie souhaitait effectivement la paix. Or, le prudent et rusé président syrien n'a entrepris aucune démarche officielle susceptible de dissiper les réserves israéliennes. Après ce sommet, les entretiens entre les délégations syrienne, libanaise, jordanienne et israélienne ont repris à la fin du mois de janvier à Washington. Mais ils se sont cette fois déroulés, selon les participants, dans une atmosphère pragmatique qui permettra peut-être à ces négociations complexes de progresser.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1994


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CATASTROPHE À L'ARMÉE


«Un malheur n'arrive jamais seul». Pour Israël, cette maxime s'est confirmée au matin du 11.1.1994, date à laquelle le Président devait recevoir solennellement dans son bureau le chef d'état-major de l'armée israélienne afin de le congratuler pour une prestation particulièrement remarquable: une année entière sans que l'armée ne perde un seul homme par accident. La cérémonie n'a jamais eu lieu. Quelques heures plus tôt, vers deux heures du matin, un hélicoptère de l'armée s'est écrasé non loin de Jérusalem, tuant les deux pilotes ainsi que les deux passagers. Parmi les victimes se trouvait notamment le général Nehemia Tamari, commandant responsable du centre du pays, qui était un des officiers supérieurs les plus brillants de l'armée. Le général et son équipe étaient à la recherche d'un terroriste ayant quitté la Jordanie pour revenir en territoire israélien. L'hélicoptère s'est écrasé après avoir heurté une antenne en tentant de se poser sur le périmètre du quartier général non loin de Jérusalem, où régnait un intense brouillard.

La mort du général Tamari a infligé un grand choc à l'armée et à tout le pays. Âgé de 46 ans, Tamari était un des responsables les plus brillants de l'armée. Il avait passé la majeure partie de son service militaire parmi les parachutistes et commandait notamment la principale unité secrète de commando des forces armées. Dans le cadre de cette activité, Nehemia Tamari avait également pris part à l'opération d'Entebbe ainsi qu'à de nombreuses autres missions de commando importantes. Indépendamment de ses dons militaires exceptionnels, Tamari était particulièrement apprécié pour son intégrité et sa modestie.

Cet accident d'hélicoptère n'a pas été la seule catastrophe de la journée. Quelques heures plus tard, un officier a été tué lorsque son arme s'est déclenchée pendant qu'il la nettoyait. Peu après, un autre soldat a trouvé la mort, victime d'une balle perdue à la prison militaire de Ketziot. L'accident s'est produit lorsqu'un terroriste incarcéré dans l'établissement a attaqué le soldat. Un des officiers présents a voulu tirer des coups de sommation en l'air, mais les balles ont touché accidentellement son collègue, qu'elles ont tué. Ainsi, après une année entière sans accident mortel, l'armée israélienne a perdu six soldats en une seule journée.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1994


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LA JORDANIE ET ISRAËL


Dans le contexte d'évolution positive de la conjoncture politique au Proche-Orient, s'est dessiné en janvier le rapprochement entre Israël et la Jordanie. Il semble qu'après des années de «cache-cache», le roi jordanien sorte enfin de sa réserve, se montre manifestement favorable à l'amélioration des relations entre son royaume et Israël et veuille surtout parler de l'avenir.

Le roi fit connaître sa nouvelle politique au cours d'une visite aux États-Unis, peu après la rencontre au sommet de Genève. En l'espace de deux jours, le roi Hussein a déclaré qu'il était non seulement disposé à rencontrer officiellement le Premier ministre Yitzhak Rabin, mais aussi à conclure un traité de paix avec l'État d'Israël. Dans un discours prononcé devant des personnalités juives, le souverain hachémite est même allé très loin dans sa description des possibilités de coopération entre Israël et la Jordanie. Il a parlé d'une «paix chaude», de l'éventualité d'un projet commun dans la vallée du Jourdain, ainsi que de la construction d'une route passant par Israël et reliant sa capitale Amman à la capitale égyptienne Le Caire.

Les milieux politiques israéliens se sont montrés très satisfaits des déclarations du roi et de sa volonté de rencontrer officiellement Yitzhak Rabin. Jusqu'à présent, le monarque jordanien a rencontré des centaines de fois tous les Premiers ministres israéliens (à l'exception de Menahem Begin) et d'autres hommes politiques de premier plan. Ce fait a été révélé par le roi lui-même durant une rencontre organisée fin janvier aux USA avec des personnalités juives de la société civile. Tous ces contacts étaient toutefois restés secrets. De source israélienne, le fait que le souverain jordanien se montre plus ouvert marque le début d'une nouvelle et prometteuse ère de paix au Proche-Orient.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1994


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MODERNISATION DE L'ARMÉE DE L'AIR ISRAÉLIENNE


À la fin du mois de janvier, le Premier ministre Rabin a décidé d'acquérir le plus coûteux système d'armement jamais acheté par Israël: 20 chasseurs américains du type «F-15 A». Le prix d'un avion de ce type équipé d'une technologie ultra-moderne est de 100 millions de dollars. L'ensemble de l'opération se monte donc à plus de 2 milliards de dollars.

Cette décision a été arrêtée au terme de deux ans de négociations au cours desquelles les besoins futurs de l'armée israélienne ont été étudiés. Les militaires recherchaient en effet un avion adapté au 21e siècle et une arme de pointe pour les années à venir. Le choix s'est finalement porté sur le «F-15 A», qui passe pour être le meilleur avion de chasse au monde. Ses capacités sont étonnantes: il vole à deux fois et demi la vitesse du son, peut emporter 11 tonnes de munitions et de bombes, peut être utilisé par tous les temps, est mieux équipé pour les attaques de nuit, possède une incroyable précision de tir et dispose d'un système de radar ultra-perfectionné. Il possède en outre une qualité essentielle pour Israël, à savoir son énorme rayon d'action: 4.500 km sans ravitaillement en vol. Un tel rayon d'action lui permettrait d'effectuer un vol aller-retour en Iran. Israël espère ainsi que ce chasseur constituera un élément de sa stratégie de dissuasion à l'égard de l'Iran, qui se dote en ce moment d'un nombre sans cesse croissant de missiles susceptibles de menacer Israël. Les experts militaires israéliens ont exprimé leur satisfaction à propos de cette décision d'achat, en dépit de son coût énorme. Ils ont tout particulièrement souligné le fait que jusqu'à présent, les USA s'étaient toujours refusé à vendre à n'importe quel autre pays cet avion équipé d'une technologie top secret. La décision de le vendre à Israël – et uniquement à Israël – est, selon les experts, sous-tendue par la volonté de garantir à l'avenir également la suprématie stratégique de l'armée de l'air israélienne au Proche-Orient.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1994

 

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PROJETS D'ATTENTAT SUR LA PERSONNE DE SADDAM HUSSEIN


Durant l'été 1990, des officiers supérieurs des commandos des forces armées américaines ont rencontré certains de leurs homologues des unités spéciales israéliennes pour préparer ensemble le plan détaillé d'un attentat destiné à mettre fin aux jours du maître de l'Irak.

Le spécialiste militaire du magazine «Newsweek», qui divulgue cette information dans son nouveau livre sur les commandos américains, explique que cette rencontre a eu lieu immédiatement après l'invasion du Koweït dans la base américaine de Port Bragh. Selon le plan, le commando devait abattre l'hélicoptère de Saddam Hussein lors d'un vol Bagdad-Bassorah ou l'exécuter plus tard dans sa voiture roulant vers le Koweït. Le ministre américain des Affaires étrangères Cheney ainsi que Collin Powell, commandant en chef du commando unifié, se sont intéressés au plan et ont soutenu son exécution.

En définitive, celui-ci a toutefois été abandonné après que le général Schwarzkopf, commandant en chef des forces armées combattant l'Irak, s'y soit fermement opposé.

L'ouvrage précise par ailleurs qu'Israël – au plus fort des tirs de missiles Scud – a préparé des missiles porteurs de têtes nucléaires. Un tir d'essai dans la Méditerranée aurait même eu lieu. Ce tir était un avertissement à l'intention des Américains, qui n'avaient pas manifesté jusqu'alors de zèle excessif pour faire cesser les tirs de Scud sur Israël.

Suite à cette opération, le général Schwarzkopf a fini par accepter que les unités spéciales israéliennes neutralisent les batteries de Scud dans le désert de l'ouest irakien.

Commentaire:

Si les USA avaient laissé faire les israéliens, ceux-ci auraient éliminé Saddam Hussein sans coup férir, et ne se seraient pas

contentés de s'arrêter à mi-chemin comme l'ont fait les Américains. Il en a toujours été ainsi au cours de l'histoire récente d'Israël: la victoire sur l'ennemi aurait été bien plus glorieuse et complète si les grandes puissances n'avaient pesé de tout leur poids pour arrêter les troupes israéliennes. Ainsi par exemple en 1973, lors de la Guerre du Kippour, Israël n'était qu'à quelques kilomètres de Damas, face aux Syriens paniqués qui durent appeler Moscou à la rescousse.

N'est-il pas remarquable que cette opération ait été décommandée alors «Israël voulait l'effectuer conjointement avec les Américains? Ce type de situation s'est reproduit systématiquement chaque fois qu'Israël entreprenait quelque chose seul, le Seigneur l'aidait à merveille. Mais lorsqu'il appelait d'autres nations à l'aide, l'opération échouait. Nous avons pu le constater d'une part dans l'histoire très récente & Israël lors de la crise de Suez en 1956, quand Israël se battait 1 contre les Égyptiens aux côtés des Français et des Anglais, et de l'autre pendant la Guerre du Golfe. Non pas uniquement parce que les opérations prévues contre Saddam Hussein devaient être rejetées; les choses vont bien plus loin: Israël avait à peine accueilli sur son sol les Américains avec leurs missiles Patriot qu'on voyait soudain les dégâts se multiplier avec l'arrivée des Scud. C'est là une autre leçon pour notre foi: si nous faisons confiance aux hommes, nous serons toujours déçus. Mais si nous faisons confiance à Dieu, nous serons toujours heureusement surpris de ce qu'il fait pour nous. Écoutons la parole du Seigneur dans Jérémie 17, 5:

«Maudît soit l'homme qui se confie dans l'homme, qui prend la chair pour son appui et qui détourne son coeur de l'Éternel.» C.M.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1994

 

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ARAFAT SUR LE MONT DU TEMPLE?


Israël doit-il autoriser Yasser Arafat à se rendre dans les mosquées du mont du Temple? Cette question a déchaîné les passions dans l'opinion israélienne après la publication d'une interview d'Arafat dans laquelle celui-ci exprimait le souhait de prier dans cette mosquée dès le mois de mai.

Le gouvernement semble disposé à accéder à la demande d'Arafat. Les porte-parole du gouvernement ont déclaré qu'Israël – s'il souhaite conserver une capitale unie – devait garantir le libre accès des lieux saints à tous, y compris à Yasser Arafat. «Si nous refusons cette demande», ont expliqué les milieux gouvernementaux, «nous donnerons aux Palestiniens un prétexte pour réclamer l'internationalisation de Jérusalem.» Inversement, les milieux de droite ont résolument rejeté cette idée. Selon eux, Arafat pourrait, en allant prier dans cette mosquée, inciter ses partisans à se soulever contre le gouvernement israélien et provoquer de sanglants débordements.

Ehud Olmert, maire de Jérusalem, a exprimé un avis similaire. Il a déclaré qu'il ne fallait pas autoriser Arafat à se rendre sur le mont du Temple, pas plus que les partisans du mouvement des «Fidèles du mont du Temple», qui pourraient essayer de tirer parti politiquement d'une visite de prière de Yasser Arafat sur le lieu le plus sacré du judaïsme.


COMMENTAIRE

La véritable signification de cette exigence d'Arafat est bien plus profonde encore: nous avons ici affaire à un pré-accomplissement de la venue de l'Antichrist, qui s'assoira sur le mont du Temple, en fait sur le Temple de Dieu rebâti, comme il est écrit dans la deuxième épître aux Thessaloniciens 2, 4: «L'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu.»

Dans notre dernière édition, nous écrivions qu'il n'était pas absurde de penser que le Temple serait reconstruit sous les deux témoins cités en Apocalypse 11. Nous le confirmons sur la foi d'un indice prophétique issu de l'Ancien Testament et allant dans le même sens. Le fait que le gouvernement israélien soit disposé à autoriser Arafat à se rendre dans les mosquées semble également prophétique, car il accueillera même l'Antichrist sur le mont du Temple...

©  Nouvelles d'Israël 06 / 1994


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DES ISRAÉLIENS À OMAN


Pour la première fois depuis la création de l'État d'Israël, une délégation officielle de ce pays s'est rendue dans un des Émirats du golfe Persique. Elle était présidée par Yossi Beilin, vice-ministre israélien des Relations extérieures. Cette conférence internationale consacrée aux réserves d'eau du Proche-Orient était organisée à Mascat, capitale du Sultanat d'Oman, et s'inscrivait dans le cadre des entretiens bilatéraux relatifs au processus de paix décidés à la conférence de Madrid. Les hôtes musulmans ont réservé un accueil chaleureux à la délégation, qui était accompagnée de journalistes israéliens.

Nulle délégation palestinienne n'avait jamais été reçue dans un des États du golfe Persique avant la mi-avril, date de cette visite historique. Depuis quelques années couraient certains bruits faisant état d'un accord concernant la construction d'un gazoduc d'Oman à Israël, mais ils n'avaient jamais été confirmés de source officielle. Aujourd'hui, une fois la glace brisée, les milieux diplomatiques israéliens ont exprimé leur espoir de voir les relations avec les Émirats se resserrer et atteindre une certaine normalisation comparable à celle des relations avec l'Égypte.

© Nouvelles d'Israël 06 / 1994

  

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LA FAUSSE PAIX


Israël et l'OLP signent au Caire – le retrait est déjà entamé

Début avril, un mois environ après la tuerie de Hébron et avant même que l'accord israélo-palestinien ne soit signé, l'armée a entamé l'évacuation progressive de ses positions et de ses installations dans la bande de Gaza. Cette décision est le fruit de la présomption selon laquelle l'OLP et Arafat tenteraient de se soustraire à la première phase contraignante de la signature des traités. C'est pourquoi, dès le début du mois d'avril, les premières pages des journaux ainsi que les bulletins d'informations télévisés se sont remplis d'images sur lesquelles on pouvait voir de grands camions de l'armée roulant vers la «ligne verte» dans les rues de la bande de Gaza. Images également de militaires masculins et féminins souriants, une bénédiction traditionnelle aux lèvres: «Béni soit-Il, Celui qui nous a libérés de ce châtiment». La décision d'abandonner la bande de Gaza a suscité un grand intérêt de la part des médias. De nombreuses équipes de télévision ainsi que des centaines de reporters et photographes venus de toute l'Europe et des États-Unis ont afflué en Israël pour pouvoir témoigner de ces événements en direct. Après 27 années de domination, Israël quitte la bande de Gaza et l'abandonne à l'administration autonome palestinienne. Le 4 mai, Israël et l'OLP ont signé l'accord d'autonomie Gaza-Jéricho. Deux mille cinq cents invités d'honneur venus du monde entier se sont retrouvés au Caire pour assister à la cérémonie. Les ministres américain et russe des Affaires étrangères étaient eux aussi présents. L'événement clôturait six mois de négociations extrêmement laborieuses. Lorsqu'Arafat a tout à coup refusé de signer un document – avant de finir par accepter, sur l'insistance du Président Moubarak et du secrétaire d'État américain, et en y joignant ses propres remarques manuscrites –, Rabin a expliqué: «Nous n'avons vu que la pointe de l'iceberg des problèmes vers lesquels nous allons.» L'avenir montrera dans quelle mesure il a raison. Dans la bande de Gaza vivent également 5.000 colons juifs dont la plupart ont passé cette journée en prière. Nul ne sait au juste ce qu'il adviendra d'eux. Des troupes israéliennes doivent les protéger. Une journée après la signature de l'accord d'autonomie, un comité israélo-palestinien s'est attelé à Gaza à l'élaboration d'un horaire précis pour la remise à la police palestinienne des installations militaires. Par contre, le transfert de l'administration de la bande de Gaza et de Jéricho demandera manifestement plus de temps. En effet, le chef de l'OLP, Yasser Arafat, avait souhaité étaler le retrait des soldats israéliens sur quatre semaines, car quelques-unes de ses unités n'étaient pas encore prêtes. En fait, ce retrait aurait dû se faire dans l'espace de dix jours. Le ministre des Affaires étrangères d'Israël, Shimon Peres, a déclaré à ce propos: «Les Palestiniens n'ont pas encore de gouvernement. Ils sont une organisation en exil, et ils ne possèdent pas les institutions dont nous disposons.»

Tout exigera du temps. Le général de brigade palestinien Ghasi el Dachabali a affirmé qu'Arafat s'est arrangé pour que les premiers contingents de la police n'entrent que la semaine prochaine dans la bande de Gaza et à Jéricho. En tout, 9000 policiers devront veiller à maintenir l'ordre. Dès la signature du traité, Israël a libéré des centaines de prisonniers palestiniens. 5000 autres suivront dans les prochaines semaines. Selon Shimon Peres, Israël laisse définitivement la bande de Gaza aux Palestiniens pour «ne jamais y retourner». Pour Arafat, il est tout à fait certain que les Palestiniens disposeront bientôt de leur propre État. «Le peuple palestinien, qui a déjà assisté à la fondation de plusieurs pays arabes, établira sans tarder son propre État. La première pierre de cet État est déjà posée. Le lendemain de la signature du traité de l'autonomie, des centaines de colons juifs ont manifesté à Jéricho contre cette nouvelle situation.


Extraits de l'accord

Selon les informations de la presse écrite israélienne, l'accord octroyant une autonomie restreinte à la bande de Gaza et à Jéricho compte 16 pages et se complète de 250 pages d'annexes. L'agence de presse égyptienne Mena a publié une version de l'accord avant sa signature. En voici les principaux passages:

– «Israël procédera à un retrait accéléré et planifié de ses forces armées de la bande de Gaza et de Jéricho; ce retrait commencera dès la signature et se terminera dans les trois semaines.»

– «pour prendre en considération la responsabilité d'Israël vis-à-vis de sa sécurité intérieure et extérieure ainsi que de l'ordre public relatif aux colonies juives et aux israéliens dans le cadre de ce retrait, Israël transférera ses forces armées permanentes dans les colonies et installations militaires juives conformément à la carte numéro un.»

– «La police palestinienne recevra mandat pour assumer la responsabilité de l'ordre public et de la sécurité interne des palestiniens conformément au présent accord.»

– «Israël déléguera la responsabilité, telle que décrite dans le présent accord, du gouvernement militaire israélien et de son administration civile aux autorités palestiniennes instituées par le présent accord.»

– «Israël continuera à assumer la responsabilité de la défense contre les agressions extérieures, y compris la protection de la frontière égyptienne et de la ligne de démarcation avec la Jordanie, ainsi que la responsabilité de la défense contre les menaces externes maritimes ou aériennes et la responsabilité pour la sécurité générale des Israéliens et des colonies israéliennes afin de protéger leur sécurité et l'ordre public intérieur.»

– «Israël et les autorités palestiniennes s'efforceront de promouvoir la compréhension et la tolérance mutuelles et éviteront de ce fait toute incitation hostile l'une vis-à-vis de l'autre, y compris sous forme de propagande.»

– «Israël et les autorités palestiniennes exerceront leur autorité et leurs compétences conformément aux termes du présent accord, dans le respect des normes et principes Internationalement reconnus des droits de l'homme et d'un État de droit.»

– «Israël et les autorités palestiniennes prendront des mesures destinées à instaurer la confiance, y compris la libération de prisonniers et de détenus incarcérés par les Israéliens.»

– «Le présent accord entrera en vigueur le jour de sa signature.»

Le 5 mai, 160 observateurs non armés de Norvège, d'Italie et du Danemark se sont rendus à Hébron, avec pour mission de superviser le déroulement des faits. Cela fait partie du prix élevé qu'Israël doit payer pour l'attentat commis par Baruch Goldstein contre des Arabes en prière.

©   Nouvelles d'Israël 06 / 1994


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JOUR DE L'INDÉPENDANCE


17.955: c'est le nombre des victimes israéliennes tombées depuis l'époque de la guérilla contre le gouvernement turc, puis anglais. Avant le 46e jour de l'Indépendance de l'État d'Israël, le peuple tout entier a consacré une journée à la mémoire des victimes tombées pour la patrie. La télévision israélienne a retransmis sur un de ses canaux un programme spécial d'une durée de 24 heures reprenant le nom de toutes les victimes. Cette année, le jour de l'Indépendance proprement dit était placé sous le signe de la protection de l'environnement. C'est dans ce cadre qu'ont été choisies les douze personnalités chargées d'allumer les douze feux marquant l'ouverture des festivités. Parmi les nombreuses manifestations du jour, on retiendra la démonstration des appareils de l'armée de l'air israélienne, qui a couvert l'ensemble du territoire, ainsi que la parade de la marine, qui s'est déroulée le long des côtes israéliennes.

© Nouvelles d'Israël 06 / 1994


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LA RUSSIE CONTRAINT UN APPAREIL ISRAÉLIEN À ATTERRIR


À la mi-avril, un petit avion israélien appartenant à une compagnie privée a été volontairement détourné de sa route par des avions de chasse russes et obligé d'atterrir à Sotchi, sur les côtes de la mer Noire. L'appareil de type «Goldstream 1», propriété de la société «Iru'el», se rendait de Géorgie à Tel-Aviv.

À bord de l'avion, qui fait office d'ambulance volante, se trouvait une patiente cardiaque et enceinte qui devait se rendre en Israël pour y suivre un traitement médical urgent. On a su par la suite qu'il s'agissait de l'épouse du vice-Premier ministre du Tadjikistan. Elle a été hospitalisée à Afula dès son arrivée en Israël. Avant le vol, l'équipage s'était muni de tous les documents nécessaires; toutefois, lorsque le pilote a voulu franchir la frontière entre la Géorgie et la Russie, les Russes ont envoyé trois chasseurs à sa rencontre et l'ont forcé à atterrir. Après un arrêt de deux heures, l'appareil a pu reprendre sa route vers Israël.

Israël a protesté contre cet atterrissage forcé et déclaré que la responsabilité de l'incident incombait vraisemblablement à la mauvaise coordination régnant entre les autorités aériennes russes.

©  Nouvelles d'Israël 06 / 1994


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L'EUROPE DE L'EST ET ISRAËL


Même sans juifs, l'antisémitisme continue a sévir en Europe de l'Est

Le mauvais esprit antisémite est toujours aussi virulent tant en Europe centrale qu'en Europe de l'Est. Dans de grandes parties de ces régions, la machine de destruction national-socialiste a, durant la Seconde Guerre mondiale, pratiquement effacé la vie juive auparavant si florissante. Après la fin de ce conflit ainsi qu'après la chute du communisme, de nombreux survivants ont émigré vers l'Ouest ou vers Israël. L'antisémitisme, qui était réprimé sous la domination communiste, le plus souvent par l'appareil de l'État, subsiste soit ouvertement soit sous forme larvée. Les skinheads, qui sont contre les étrangers mais aussi contre les juifs, constituent un problème dans bon nombre de pays européens. Les partis politiques et les publications ont également fait leurs des paroles antisémites. Il n'y a pas qu'en Hongrie que l'antisémitisme intellectuel est à la mode.


Une tare historique en Pologne et en Tchéquie

Moins de 10% des plus de trois millions de juifs et de Juives polonais ont survécu aux camps de concentration. La plupart d'entre eux ont émigré environ 15.000 personnes de confession juive vivent actuellement dans le pays. La relation polono-juive est aujourd'hui encore fort chargée. De nombreux Polonais étaient très hostiles aux Juifs pendant l'Holocauste.

Bien que les formes ouvertes d'antisémitisme soient rares en Bohême et en Moravie, l'aversion d'une partie de la population à l'égard des gens de croyance judaïque est manifeste. De récents sondages d'opinions indiquent que presque 20% des Tchèques (hommes et femmes) ne veulent pas de juifs pour voisins; plus de 30% des parents excluent toute idée de mariage de leurs enfants avec un Juif ou une juive. 120.000 citoyen(ne)s de confession judaïque vivaient avant la guerre en Bohême et en Moravie; on en comptait à peine 20.000 après 1945.

Aujourd'hui, ils ne sont plus que 3.000 environ. Le problème de la restitution des fortunes – «aryennisées» par les nazis en 1939 et retenues par les communistes en 1948 – des juifs tchèques n'est pas encore résolu.


Un nationalisme croissant en Roumanie et en Hongrie

La communauté juive se rétrécit sans cesse en Roumanie également. Ils étaient 800.000 avant la Deuxième Guerre mondiale; 400.000 ont survécu. La communauté juive ne compte plus maintenant que 14.000 membres environ. Bien que la Constitution roumaine interdise l'antisémitisme et le racisme, il y a plusieurs publications nationalistes qui sont ouvertement contre les Juifs.

En Hongrie, des groupuscules politiques, qui se déclarent antisémites, ne jouent qu'un rôle marginal. Par contre, bien plus importante dans ce pays est la forme subtile d'antisémitisme intellectuel, dont les ramifications pénètrent largement dans le forum démocratique au pouvoir jusqu'à présent.


Recrutement discret de juifs d'Europe orientale

Israël souhaite «la bienvenue à chacun» – Un bureau à Budapest organise des émigrations.

Après l'important changement de politique en Europe de l'Est, des dizaines de milliers de juifs ont émigré en Israël. Depuis 1990, un team du gouvernement israélien s'emploie a organiser en douceur l'émigration, et si possible, il essaye de faire comprendre à chaque juif d'Europe de l'Est qu'il sera le bienvenu en Israël.

Le quartier général de cette troupe se situe à Budapest; au cours des deux dernières années, c'est de là que s'est organisée l'émigration d'environ 170.000 Juifs de Russie et d'Ukraine, de Hongrie, de Roumanie, de Serbie, de Bosnie et d'autres pays.

La façon de faire de ce team est tout à fait discrète, par égard déjà pour les gens concernés, mais aussi peut-être par habitude. Car avant 1989, «nous étions déjà actifs, naturellement d'une autre manière», déclare un membre du groupe de Budapest. Après quelques minutes, il met fin à la conversation par crainte d'en dire trop. Lui et ses collègues parcourent constamment toute la région.

Le premier interlocuteur sur place est toujours le chef de la communauté juive, la plupart du temps un rabbi: «Chaque Juif, serait-il fortement assimilé, a quelque part un contact avec la communauté. Les mariages, les enterrements, la circoncision d'un nouveau-né – ce sont là des actes que l'on ne peut poser soi-même.»

Le rabbi sait dès lors qui, dans son entourage, est juif. C'est de lui que les représentants israéliens obtiennent les adresses et souvent aussi des indications sur ceux qui pourraient être intéressés par une émigration. Il importe ensuite d'aller consulter les familles: «Nous discutons très sérieusement de l'affaire; nous montrons les avantages et les inconvénients. Notre intention n'est pas de persuader à tout prix, mais chacun doit savoir qu'il a la possibilité de venir en Israël.»

Le gouvernement de Jérusalem offre, outre l'obtention immédiate de la citoyenneté, un soutien considérable – un cours de langue hébraïque de cinq mois avec financement complet, de l'aide aux élèves et aux étudiants, de l'aide dans la recherche d'un appartement et d'un emploi. Pour beaucoup de Juifs en Europe orientale, c'est là une offre paradisiaque, bien que les Israéliens ne cachent pas que la vie dans la Terre promise est difficile.

Mais pour des raisons historiques suffisamment connues, «chaque juif doit avoir la possibilité de trouver une patrie en Israël; il doit être au courant de cette possibilité», dixit le conseiller à l'émigration à Budapest. Les réactions sont fort diverses. «Un juif qui fuit la Bosnie ne possède strictement plus rien, et il ne pose aucune question; en Ukraine, plusieurs essaient de se faire passer pour juifs pour pouvoir échapper à leur misère; par contre, un Juif hongrois préférera premièrement visiter Israël à ses propres frais pour voir, ensuite s'il peut oser ce pas décisif. Beaucoup de juifs plus âgés, qui n'ont plus la force de commencer une nouvelle vie, envoient leurs enfants en Israël.» Le team de Budapest aide les gens dans leurs démarches auprès des autorités; ils n'ont que rarement des problèmes. Mais «par exemple en Roumanie ou en Serbie, plusieurs fonctionnaires créent des problèmes, ce qui leur permettra d'obtenir de l'argent en échange de la solution qu'ils apporteront». Les Israéliens peuvent-ils graisser la patte? «Nous savons comment faire sortir nos gens. Au revoir!», telle est la réponse. (ZO-DW)


COMMENTAIRE 

Pourquoi la situation économique est-elle mauvaise dans la plupart des pays de l'Europe de l'Est? Entre autres, à cause de leur hostilité vis-à-vis des juifs (cf. Genèse 12, 3), même si dans quelques-uns de ces pays il ne se trouve plus que quelques juifs à peine. Et qu'Israël soit en train de faire émigrer des juifs pour les amener en Eretz Israël, cela s'inscrit exactement dans la ligne prophétique. Car ce monde mûrit pour le jugement – précisément en raison de son attitude à l'égard du peuple de Dieu, Israël.
Il est très intéressant de considérer les parallèles suivants: Lorsqu'Israël sortit d'Égypte, l'antisémitisme ne disparut pas pour autant de ce pays, bien que tous les Israélites s'en fussent allés. Les Égyptiens poursuivirent Israël avec une forte armée de 600 chars (ce nombre nous fait penser à celui de l'Antichrist: 666); et ils furent juges par Dieu. Il en sera de même pour le monde des nations. Même s'il y a de moins en moins de juifs dans la diaspora, de nombreux enfants d'Israël rentrant dans leur pays, l'antisémitisme continue à sévir (ainsi que nous le voyons dans quelques pays de l'Est, où il n'y a pratiquement plus de juifs; ce qui n'empêche pas l'antisémitisme). Cette situation ne fera que s'aggraver jusqu'à ce que toutes les nations se mettent à «poursuivre» Israël pour connaître finalement Harmaguédon. Comme Dieu a jugé l'Égypte, Il jugera tous les peuples qui auront marché contre Jérusalem, comme nous le lisons en Zacharie 12, 2-3 et 12: «Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem; la ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées, la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville. L'Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille... Voici la plaie dont l'Éternel frappera tous les Peuples qui auront combattu contre Jérusalem: Leur chair tombera en pourriture tandis qu'ils seront sur leurs Pieds, leurs yeux tomberont en pourriture dans leurs orbites, et leur langue tombera en pourriture dans leur bouche.» Il y a 50 ans encore, nul ne pouvait saisir le sens de ce dernier verset; mais nous sommes bien plus éclairés aujourd'hui: la description de ce jugement divin nous fait penser aux conséquences d'une irradiation nucléaire. En vérité, la Parole de Dieu est très sûre!


© Nouvelles d'Israël 07 / 1994

 

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LES ISRAÉLIENS ATTERRISSENT EN PLEIN LIBAN, OÙ SONT STATIONNÉES D'IMPORTANTES TROUPES SYRIENNES

Au cours d'une audacieuse et brillante opération militaire menée sans la moindre perte, un commando de l'armée israélienne est parvenu à enlever en plein Liban un leader terroriste chiite impliqué dans la disparition de Ron Arad, navigateur porté disparu. Voici huit ans, Ron Arad arrivait au Liban comme prisonnier de guerre; depuis lors, à l'exception d'une lettre qu'il a envoyée à sa famille, il n'a plus donné signe de vie. Depuis lors, l'État d'Israël n'a pas ménagé sa peine pour obtenir des informations sur son compte et le faire libérer.

L'opération s'est déroulée durant la nuit du sabbat du 21 mai, à quelque 80 kilomètres derrière la frontière israélo-libanaise. À l'aide des véhicules qu'elles avaient emportés avec elles, les troupes héliportées israéliennes se sont rendues dans le petit village où habite Mustapha

Dirani, un des principaux membres de la sécurité du mouvement terroriste chiite Hezbollah. Vers trois heures du matin, les troupes d'élite ont fait irruption dans la demeure de Dirani, l'ont tiré du lit en pyjama et l'ont emmené en Israël sans blesser ni l'épouse de Dirani, ni son fils de onze ans ni son frère, qui se trouvaient également chez lui.

Âgé de 46 ans, Dirani est un musulman fanatique et un ennemi jure d'Israël. Jusqu'il y a six ans, il dirigeait le service de renseignements et de sécurité du mouvement chiite Amal. En 1988, il se sépara de cette organisation en emmenant Ron Arad, qui se trouvait à l'époque aux mains du mouvement Amal en tant que prisonnier de guerre. Peu de temps après, il «vendit» le prisonnier israélien pour 300.000 dollars aux Iraniens, avec lesquels il entretenait d'étroites relations. Selon des communiqués publiés en Israël, le commando israélien est parvenu à emporter du domicile de Dirani plusieurs documents, dont une cassette vidéo sur laquelle est enregistrée la remise de Ron Arad aux Iraniens. Ce document, ainsi que la mise en examen de Dirani sont susceptibles de fournir des informations vitales sur le sort du navigateur disparu.

L'opération a été commentée dans le monde entier. Une fois de plus, l'armée israélienne a fait preuve de sa maîtrise des opérations spéciales de commando, caractérisées par l'imagination et le talent. Envers les Arabes, cette action a été un nouveau signe du fait qu'Israël ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs et que les services secrets israéliens sont pratiquement omniprésents. Dans le cadre de ces efforts, l'armée israélienne s'est déjà, par le passé, emparée de plusieurs éléments influents du Hezbollah et des membres de leurs familles. Parmi eux se trouvent un représentant de Dirani, ainsi que le Cheik Obeid, chef du Hezbollâh au Sud-Liban, enlevé en 1989. Ces personnes, toujours détenues en Israël, seront tôt ou tard utilisées dans la lutte que mène le pays pour récupérer Ron Arad.


COMMENTAIRE

Voici une nouvelle preuve confirmant que l'armée israélienne compte parmi les meilleures du monde. Débarquer des troupes héliportées, avec leurs véhicules terrestres, en plein territoire ennemi sans se faire détecter, combien d'autres pays seraient capables d'en faire autant? Par ailleurs, n'est-il pas émouvant de voir tout ce qu'Israël met en oeuvre pour rapatrier ses soldats disparus ou prisonniers de guerre? Quelle nation au monde en ferait autant pour le salut de ses fils en détresse? L'attitude d'Israël ne montre-t-elle pas des similitudes avec Jésus-Christ, le plus grand de ses frères et de ses fils? Combien Dieu nous a cherchés, vous et moi, avant que nous ne Lui permettions de nous trouver! Le Père du fils prodigue guettait le retour de son enfant (voir Luc 15, 20). Le bon Berger laisse les 99 brebis dans le désert pour chercher celle qui s'est égarée, jusqu'à ce qu'Il la trouve (Luc 15, «Il l'a dit Lui-même: «Personne ne les arrachera de ma main!» (Jean 10, 28).

C.M.

©  Nouvelles d'Israël 07 / 1994


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