L'ÉCONOMIE
ISRAÉLIENNE EST BÉNIE – CONTRAIREMENT À CELLE DES AUTRES
PAYS
Jamais,
l'économie israélienne n'a été aussi florissante. C'est la
conclusion à laquelle des économistes sont arrivés dans un
rapport relatif aux facteurs économiques de l'année 1993.
Les
chiffres sont impressionnants. Le niveau de vie s'est
amélioré et le pouvoir d'achat des Israéliens s'est accru.
En 1993, l'indice du coût de la vie a augmenté de 7% et la
consommation par habitant de 4%. Les chaînes de distribution
ont connu une progression de leur chiffre d'affaires
d'environ 10% par rapport à l'année 1992. Près de 100.000
nouvelles voitures ont été vendues.
L'optimisme
économique se fonde sur les chiffres de la croissance. Alors
que les pays occidentaux et le Japon sont frappés de plein
fouet par la récession, Israël est pratiquement le seul État
à avoir enregistré, au cours du second semestre de 1993, une
croissance significative de son produit national brut, soit
6%. Les exportations ont également grimpé: le taux de
croissance effectif a atteint 17%, alors que les industriels
prévoyaient une progression n'excédant pas les 10%.
Toutefois,
ces chiffres très satisfaisants ne doivent pas occulter les
graves problèmes sociaux du pays. En effet, la croissance
économique n'a empêché ni la poursuite de la hausse du taux
de chômage, ni l'augmentation du nombre de familles vivant
en dessous du seuil de pauvreté.
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Nouvelles d'Israël
02
/ 1994
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ISRAËL
FOURNIT DES BATTERIES AUX FOURGONS POSTAUX ALLEMANDS
Les
fourgons postaux allemands vont être équipés de moteurs
électriques fonctionnant à l'aide de batteries israéliennes.
Aux
dires des experts de la commission de normalisation
allemande, ces batteries, qui ont été fabriquées dans
l'entreprise EFL (Jérusalem), sont les meilleures du monde.
Les batteries ordinaires pour véhicules électriques pèsent
900 kilos et donnent une autonomie de 50 kilomètres. Les
batteries israéliennes ne pèsent que 600 kilos et ne doivent
se recharger que tous les 300 kilomètres. Elles sont plus
fiables et fonctionnent également à des températures
extrêmement basses (jusqu'à -18 degrés).
M.
Günther Tomm, directeur des Postes allemandes, a fait savoir
que dans un premier temps, quelque 70 véhicules postaux
seraient équipés des batteries israéliennes. Ces autos
seront fournies par Mercedes. Par ailleurs, outre les
postes, les télécommunications, Siemens et BMW, ainsi que
les villes de Mayence, Hamm et Brème veulent elles aussi
installer ces nouvelles batteries dans 15 à 20 véhicules
supplémentaires.
L'an
dernier, une étude du TÜV de Bavière a confirmé les qualités
pratiques des batteries zinc-air. Note de la rédaction: en
page 23 de notre édition d'août dernier, nous évoquions déjà
dans le détail cette nouvelle source d'énergie israélienne.
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ROME
RECONNAÎT ISRAËL
Pour
l'État d'Israël, l'année 1994 commence par un accord décrit
comme un «succès historique» à Jérusalem: une
convention-cadre entre l'État d'Israël et l'Église
catholique romaine, comprenant une série d'accords
équivalant à une reconnaissance officielle d'Israël par le
Vatican. Au moment où nous rédigions ces lignes, la version
officielle de l'accord était signée presque en secret à
Jérusalem. En vertu de celui-ci, le Vatican et Israël
noueront avant le 1er juin 1994 des relations diplomatiques
à part entière.
Dans
les 15 paragraphes de la Convention, l'Église catholique se
livre notamment à une condamnation véhémente de
l'antisémitisme international. Aux termes du paragraphe 2,
Israël et le «Saint-Siège» s'emploieront à lutter de concert
contre toute forme d'antisémitisme, de racisme et
d'intolérance religieuse.
Le
Saint-Siège met cette occasion à profit pour condamner une
nouvelle fois, en tous lieux et à tout moment, la haine,
l'oppression et toute expression publique d'antisémitisme à
l'encontre du peuple Juif, ainsi que contre les individus.
Le Saint-Siège condamne tout particulièrement les agressions
commises envers les Juifs impliquant la violation de
synagogues ou de cimetières ainsi que les activités qui
souillent la mémoire des victimes de l'Holocauste, plus
particulièrement sur les lieux qui ont été témoins des
événements.
Cette
Convention a été négociée lors d'entretiens secrets qui,
durant ces derniers mois, ont réuni d'une part le Dr. Yossi
Beilin, ministre adjoint israélien des Affaires étrangères
accompagné d'une petite équipe de conseillers, et de l'autre
une délégation extraordinaire du Vatican. Tout comme pour
les entretiens d'Oslo qui ont permis de conclure un accord
avec l'OLP, ces entretiens se sont également déroulés en
marge des négociations officielles (mais stériles) avec le
Vatican. Parmi les représentants du Saint-Siège participant
aux négociations secrètes se trouvait le Père Jager,
Président du tribunal ecclésiastique de Houston (Texas). Il
s'est avéré que celui-ci est un ancien Israélite. David
Jager, de son vrai nom, est né à Tel-Aviv et a été éduqué
dans des écoles religieuses juives jusqu'à la fin de ses
études secondaires en 1972. D'abord sceptiques à son égard,
les partenaires israéliens ont toutefois reconnu par la
suite qu'il avait joué au cours des négociations un rôle que
les anciens Israélites assument dans bon nombre de
gouvernements: médiateur et authentique partisan d'une
meilleure compréhension d'Israël afin de permettre à un
accord de voir enfin le jour.
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LE
SCORE ÉLECTORAL DE VLADIMIR JIRINOVSKI SUSCITE UNE GRANDE
INQUIÉTUDE EN ISRAËL.
Après
le score électoral étonnamment élevé remporté par le
fasciste antisémite Vladimir Jirinovski, Israël se prépare à
l'éventualité d'une augmentation de l'immigration juive en
provenance de Russie et de la CEI.
Jirinovski,
chef de file du parti d'extrême-droite libéral-démocrate de
Russie, à tendance nationaliste russe, ne fait pas mystère
de ses prises de position antisionistes, qui sont d'ailleurs
inscrites au programme de son parti. Il prétend toutefois ne
pas être antisémite, bien que cette affirmation soit
incompatible avec les déclarations qu'il a émises durant la
période électorale. Jirinovski s'est notamment exprimé avec
véhémence contre les Juifs «qui accaparent les places des
étudiants dans les universités russes tandis que les enfants
de notre peuple doivent passer sous les drapeaux». À une
autre occasion, il a exhorté les Juifs à quitter la Russie
et à partir en Israël. À diverses reprises, il a également
pris position contre le mouvement sioniste en invoquant des
concepts qui rappellent l'ouvrage «Protocoles des Sages de
Sion», document antisémite publié en Russie au siècle
dernier et contenant des détails au sujet d'une soi-disant
«conspiration juive» destinée à «faire main basse sur
l'économie mondiale».
Après
le succès électoral remporté par Jirinovski, la presse
israélienne a révélé quelques détails saisissants sur le
personnage. Il s'est avéré qu'au cours des années 1980, il
était actif dans des organisations juives et ne cachait pas
que son père était juif – fait qu'il conteste aujourd'hui.
En 1983, Jirinovski recevait, de par son ascendance juive et
à sa demande, les documents de demande d'immigration en
Israël. Parmi ceux-ci figurait une «requête de regroupement
familial», document israélien dont chaque Juif avait besoin
à l'époque «émigration n'était pas encore libre» pour
immigrer en Israël. Le document était envoyé au demandeur
par les autorités israéliennes s'occupant alors des Juifs
soviétiques. Mais tous les demandeurs n'utilisaient pas ces
documents. Jirinovski faisait partie de ce groupe. En lieu
et place, il décida de devenir actif dans des organisations
juives locales. Une de celles-ci, dont il fut même membre de
la présidence, s'appelait le «Mouvement Shalom». Les
autorités soviétiques l'avaient fondée au printemps 1989 en
tant qu'alternative aux organisations créées par des
activistes sionistes. Quelques Juifs, présents à l'occasion
de la cérémonie de constitution, se souviennent parfaitement
de Jirinovski. Il a attiré l'attention en se levant
brusquement et en tenant un discours dans lequel il faisait
quelques observations quant à la composition de
l'organisation et à ses objectifs.
«Ses
commentaires étaient si brillants et impressionnants qu'il
fut élu sur-le-champ pour participer à la présidence de
l'organisation», raconte Ramon Spektor, un des participants
juifs. Mais Jirinovski n'est pas resté bien longtemps membre
de cette organisation: il l'a quittée avec quelques amis
lorsque les tendances pro-communistes ont commencé à se
renforcer. Aujourd'hui, cet incontestable fond juif
n'empêche toutefois pas Jirinovski d'apparaître comme un des
pires antisémites de Russie. Ses déclarations, ainsi que la
position de force qu'il est parvenu à conquérir, suscitent
une grande inquiétude au sein du gouvernement israélien, qui
a condamné ses prises de position. Réaction identique de la
part de la Communauté juive de Russie, qui a exprimé son
souci vis-à-vis d'une atmosphère qui encourage les exactions
antisémites. Aussi le Congrès de la Communauté juive a-t-il
appelé les membres du nouveau parlement russe à condamner
les propos racistes de Jirinovski.
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SIMON
WIESENTHAL, LE COMBATTANT POUR LA JUSTICE, FÊTE SES 85 ANS.
Simon
Wiesenthal est un fanatique de la justice et un humaniste.
Internationalement connu comme chasseur de nazis – et haï
dans les milieux ad hoc –, il a conduit devant les tribunaux
plus de 1.000 criminels en col blanc et sbires des
sanglantes organisations national-socialistes, et a enquêté
sur plus de 6000 cas.
Il
est né le 31 décembre 1908 à Buczacz en Galicie. Son père,
officier de réserve de l'armée autrichienne, est tombé
pendant la première Guerre Mondiale. Simon Wiesenthal a
étudié l'architecture et, en 1932, a ouvert sa propre
entreprise à Lemberg. Peu après que l'Allemagne ait attaqué
l'Union Soviétique en 1941, il est arrêté pour la première
fois par des francs-tireurs ukrainiens. Il séjourne en tout
dans douze camps de travaux forcés et de concentration. Il
est libéré en mai 1945 à Mauthausen par des soldats
américains. Munie de faux papiers, sa femme a survécu dans
la clandestinité en Pologne. Le reste de sa famille – plus
de 80 personnes – a trouvé la mort dans les camps
d'extermination. Dans le bureau de Wiesenthal est accrochée
une carte d'Europe, sur laquelle de vastes zones sont
saturées de points noirs dont chacun correspond à une fosse
commune.
De
même, pour Wiesenthal, «chaque jour est un jour de
commémoration». C'est également le titre d'un macabre
calendrier qu'il a édité: pas un seul jour de l'année, au
cours des siècles écoulés, où des atrocités antisémites
n'ont pas été commises en l'un ou l'autre lieu d'Europe.
Dès
sa libération, Wiesenthal s'est employé à la dénonciation
des crimes de guerre. En 1947, il fonde à Linz le
«Dokumentationszentrum», centre documentaire dont il fera,
après l'avoir ultérieurement transféré à Vienne, une source
mondialement reconnue d'informations sur les crimes nazis et
fascistes. Mais jamais Wiesenthal n'a été partial: il
abhorre et condamne également les méfaits commis dans les
nombreux États fédérés de l'Empire soviétique. Aujourd'hui,
âgé de 85 ans, il plaide dans le monde pour l'aide aux
déshérités de Bosnie. Interrogé sur ses motifs, Wiesenthal
explique avec ce qui ressemble à de la piété que depuis
l'au-delà, sa famille assassinée demande à celui qui a
survécu à l'Holocauste: «Qu'as-tu fait pour aider la justice
à triompher?»
Il
ne s'est jamais intéressé à la vengeance, mais uniquement à
la justice. Ainsi, il ne s'est pas laissé entraîner dans la
campagne contre Kurt Waldheim, bien qu'il n'apprécie pas le
personnage. Il a également approuvé la libération de John
Demjanuk, l'écorcheur des camps de concentration, faute de
preuves:
«Un
signe de l'indépendance de la justice en Israël!»
Partout
dans le monde libre, Wiesenthal est tenu en haute estime.
Helmut Kohl, qu'il a rencontré occasionnellement à Gastein,
s'est même rendu spécialement à New York pour la fête
organisée lors du 80ème anniversaire de Wiesenthal.
En
cercle restreint, Wiesenthal, qui a écrit une douzaine de
livres intéressants, s'avère être un charmant conteur. Mais
ses yeux le trahissent: jamais ils ne se vident du deuil
ressenti pour les millions de victimes à qui il a consacré
sa vie. Ernst Cramer (DW)
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02
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UNE
VILLE NOMMÉE MODIIN
La
quatrième ville d'Israël après Jérusalem, Tel-Aviv et Haïfa
est une ville qui n'existe pas encore. Elle s'appelle Modiin
et naîtra d'ici quelques années dans le centre du pays, non
loin de l'aéroport Ben Gourion. C'est dans cette région que
vivaient et oeuvraient les Asmonéens, ces combattants de la
liberté qui, au Il ème siècle avant Jésus-Christ, avaient
repris le Temple des mains de l'envahisseur hellène. La
première pierre de la ville a été posée en décembre, lors de
la Hanouka qui commémore la purification du Temple par les
Macchabées-Asmonéens. Selon les plans, un quart de million
de personnes vivront ici dans 64.000 appartements et
maisons. Le peuplement devrait commencer dès septembre 1995,
une fois les 2.000 premiers logements terminés. Modiin sera
une ville très moderne, planifiée jusque dans le moindre
détail, qui offrira à ses habitants une qualité de vie digne
du XXIème siècle. Il a notamment été décidé qu'aucune maison
de la nouvelle ville ne pourrait être plus haute que les
arbres qui y sont plantés, soit trois étages et demi. Ses
habitants pourront trouver du travail soit dans la ville
proprement dite, soit dans ses environs, mais également à
Tel-Aviv ou à Jérusalem, chacune de ces deux villes n'étant
distante que de 30 kilomètres environ.
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02
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L'AVENIR
DU PLATEAU DU GOLAN
Le
gouvernement israélien organisera un référendum avant
d'accorder des concessions territoriales substantielles sur
le plateau du Golan. Cette décision a été prise par le
Premier ministre Yitzhak Rabin deux jours après la rencontre
au sommet de Genève entre le président américain Bill
Clinton et son homologue syrien Hafez el-Assad. L'annonce de
cette décision à la Knesset par Morchedai Gur, son adjoint
au ministère de la Défense, a fait l'effet d'une bombe. Si
ce référendum devait avoir lieu, ce serait la première fois
dans l'histoire de l'État d'Israël que les citoyens auraient
à répondre directement à une question lourde de conséquences
pour leur destin.
Cette
communication inhabituelle a suscité des réactions très
diverses: les colons du plateau du Golan qui, ces derniers
mois, avaient lancé une vive campagne politique contre un
éventuel retrait ont déclaré qu'ils considéraient cette
décision comme «une victoire importante». Ils sont
convaincus que la majeure partie de la population les
soutiendra et votera contre un retrait complet. En revanche,
les partis d'opposition, emmenés par le Likoud, ont exprimé
leur inquiétude à propos de cette décision. Selon eux, la
façon dont la question est formulée ne leur laisse aucune
chance d'emporter la majorité. C'est la raison pour laquelle
le Likoud a invité le Premier ministre à dissoudre la
Knesset et à organiser de nouvelles élections.
Les
réactions furent également très partagées au sein même de la
coalition. Une partie non négligeable des ministres estime
en effet que la décision de monsieur Rabin nécessitait une
confirmation du gouvernement et qu'il n'avait pas le droit
de prendre des décisions autonomes. Selon eux, monsieur
Rabin a mis en branle de sa propre autorité un processus
entravant le travail du gouvernement et limitant son
autorité. De l'avis des opposants, il aurait mieux valu dans
ce cas organiser des élections générales sanctionnant la
politique du gouvernement et ne pas s'adresser au peuple
pour des questions spécifiques.
Les
partisans du Premier ministre sont quant à eux très
satisfaits de l'idée du référendum. D'après eux, elle coupe
l'herbe sous le pied des opposants au gouvernement et
affaiblit la critique publique qui entravait l'action du
gouvernement. Ils affirment que le référendum devient
seulement nécessaire si l'on doit prendre des décisions
relatives à des concessions essentielles, c'est-à-dire sur
la fin des négociations avec la Syrie.
L'organisation
d'un référendum a donc été annoncée deux jours après la
rencontre au sommet entre Bill Clinton et Hafez el-Assad à
Genève. Les milieux politiques israéliens se disent déçus
des résultats de cette rencontre. En Israël, tout le monde
espérait qu'au cours de cette entrevue, Assad s'adresserait
publiquement à la population israélienne dans un discours
solennel, afin de la convaincre que la Syrie souhaitait
effectivement la paix. Or, le prudent et rusé président
syrien n'a entrepris aucune démarche officielle susceptible
de dissiper les réserves israéliennes. Après ce sommet, les
entretiens entre les délégations syrienne, libanaise,
jordanienne et israélienne ont repris à la fin du mois de
janvier à Washington. Mais ils se sont cette fois déroulés,
selon les participants, dans une atmosphère pragmatique qui
permettra peut-être à ces négociations complexes de
progresser.
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03
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CATASTROPHE
À L'ARMÉE
«Un
malheur n'arrive jamais seul». Pour Israël, cette maxime
s'est confirmée au matin du 11.1.1994, date à laquelle le
Président devait recevoir solennellement dans son bureau le
chef d'état-major de l'armée israélienne afin de le
congratuler pour une prestation particulièrement
remarquable: une année entière sans que l'armée ne perde un
seul homme par accident. La cérémonie n'a jamais eu lieu.
Quelques heures plus tôt, vers deux heures du matin, un
hélicoptère de l'armée s'est écrasé non loin de Jérusalem,
tuant les deux pilotes ainsi que les deux passagers. Parmi
les victimes se trouvait notamment le général Nehemia
Tamari, commandant responsable du centre du pays, qui était
un des officiers supérieurs les plus brillants de l'armée.
Le général et son équipe étaient à la recherche d'un
terroriste ayant quitté la Jordanie pour revenir en
territoire israélien. L'hélicoptère s'est écrasé après avoir
heurté une antenne en tentant de se poser sur le périmètre
du quartier général non loin de Jérusalem, où régnait un
intense brouillard.
La
mort du général Tamari a infligé un grand choc à l'armée et
à tout le pays. Âgé de 46 ans, Tamari était un des
responsables les plus brillants de l'armée. Il avait passé
la majeure partie de son service militaire parmi les
parachutistes et commandait notamment la principale unité
secrète de commando des forces armées. Dans le cadre de
cette activité, Nehemia Tamari avait également pris part à
l'opération d'Entebbe ainsi qu'à de nombreuses autres
missions de commando importantes. Indépendamment de ses dons
militaires exceptionnels, Tamari était particulièrement
apprécié pour son intégrité et sa modestie.
Cet
accident d'hélicoptère n'a pas été la seule catastrophe de
la journée. Quelques heures plus tard, un officier a été tué
lorsque son arme s'est déclenchée pendant qu'il la
nettoyait. Peu après, un autre soldat a trouvé la mort,
victime d'une balle perdue à la prison militaire de Ketziot.
L'accident s'est produit lorsqu'un terroriste incarcéré dans
l'établissement a attaqué le soldat. Un des officiers
présents a voulu tirer des coups de sommation en l'air, mais
les balles ont touché accidentellement son collègue,
qu'elles ont tué. Ainsi, après une année entière sans
accident mortel, l'armée israélienne a perdu six soldats en
une seule journée.
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LA
JORDANIE ET ISRAËL
Dans
le contexte d'évolution positive de la conjoncture politique
au Proche-Orient, s'est dessiné en janvier le rapprochement
entre Israël et la Jordanie. Il semble qu'après des années
de «cache-cache», le roi jordanien sorte enfin de sa
réserve, se montre manifestement favorable à l'amélioration
des relations entre son royaume et Israël et veuille surtout
parler de l'avenir.
Le
roi fit connaître sa nouvelle politique au cours d'une
visite aux États-Unis, peu après la rencontre au sommet de
Genève. En l'espace de deux jours, le roi Hussein a déclaré
qu'il était non seulement disposé à rencontrer
officiellement le Premier ministre Yitzhak Rabin, mais aussi
à conclure un traité de paix avec l'État d'Israël. Dans un
discours prononcé devant des personnalités juives, le
souverain hachémite est même allé très loin dans sa
description des possibilités de coopération entre Israël et
la Jordanie. Il a parlé d'une «paix chaude», de
l'éventualité d'un projet commun dans la vallée du Jourdain,
ainsi que de la construction d'une route passant par Israël
et reliant sa capitale Amman à la capitale égyptienne Le
Caire.
Les
milieux politiques israéliens se sont montrés très
satisfaits des déclarations du roi et de sa volonté de
rencontrer officiellement Yitzhak Rabin. Jusqu'à présent, le
monarque jordanien a rencontré des centaines de fois tous
les Premiers ministres israéliens (à l'exception de Menahem
Begin) et d'autres hommes politiques de premier plan. Ce
fait a été révélé par le roi lui-même durant une rencontre
organisée fin janvier aux USA avec des personnalités juives
de la société civile. Tous ces contacts étaient toutefois
restés secrets. De source israélienne, le fait que le
souverain jordanien se montre plus ouvert marque le début
d'une nouvelle et prometteuse ère de paix au Proche-Orient.
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03
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MODERNISATION
DE L'ARMÉE DE L'AIR ISRAÉLIENNE
À
la fin du mois de janvier, le Premier ministre Rabin a
décidé d'acquérir le plus coûteux système d'armement jamais
acheté par Israël: 20 chasseurs américains du type «F-15 A».
Le prix d'un avion de ce type équipé d'une technologie
ultra-moderne est de 100 millions de dollars. L'ensemble de
l'opération se monte donc à plus de 2 milliards de dollars.
Cette
décision a été arrêtée au terme de deux ans de négociations
au cours desquelles les besoins futurs de l'armée
israélienne ont été étudiés. Les militaires recherchaient en
effet un avion adapté au 21e siècle et une arme de pointe
pour les années à venir. Le choix s'est finalement porté sur
le «F-15 A», qui passe pour être le meilleur avion de chasse
au monde. Ses capacités sont étonnantes: il vole à deux fois
et demi la vitesse du son, peut emporter 11 tonnes de
munitions et de bombes, peut être utilisé par tous les
temps, est mieux équipé pour les attaques de nuit, possède
une incroyable précision de tir et dispose d'un système de
radar ultra-perfectionné. Il possède en outre une qualité
essentielle pour Israël, à savoir son énorme rayon d'action:
4.500 km sans ravitaillement en vol. Un tel rayon d'action
lui permettrait d'effectuer un vol aller-retour en Iran.
Israël espère ainsi que ce chasseur constituera un élément
de sa stratégie de dissuasion à l'égard de l'Iran, qui se
dote en ce moment d'un nombre sans cesse croissant de
missiles susceptibles de menacer Israël. Les experts
militaires israéliens ont exprimé leur satisfaction à propos
de cette décision d'achat, en dépit de son coût énorme. Ils
ont tout particulièrement souligné le fait que jusqu'à
présent, les USA s'étaient toujours refusé à vendre à
n'importe quel autre pays cet avion équipé d'une technologie
top secret. La décision de le vendre à Israël – et
uniquement à Israël – est, selon les experts, sous-tendue
par la volonté de garantir à l'avenir également la
suprématie stratégique de l'armée de l'air israélienne au
Proche-Orient.
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PROJETS
D'ATTENTAT SUR LA PERSONNE DE SADDAM HUSSEIN
Durant
l'été 1990, des officiers supérieurs des commandos des
forces armées américaines ont rencontré certains de leurs
homologues des unités spéciales israéliennes pour préparer
ensemble le plan détaillé d'un attentat destiné à mettre fin
aux jours du maître de l'Irak.
Le
spécialiste militaire du magazine «Newsweek», qui divulgue
cette information dans son nouveau livre sur les commandos
américains, explique que cette rencontre a eu lieu
immédiatement après l'invasion du Koweït dans la base
américaine de Port Bragh. Selon le plan, le commando devait
abattre l'hélicoptère de Saddam Hussein lors d'un vol
Bagdad-Bassorah ou l'exécuter plus tard dans sa voiture
roulant vers le Koweït. Le ministre américain des Affaires
étrangères Cheney ainsi que Collin Powell, commandant en
chef du commando unifié, se sont intéressés au plan et ont
soutenu son exécution.
En
définitive, celui-ci a toutefois été abandonné après que le
général Schwarzkopf, commandant en chef des forces armées
combattant l'Irak, s'y soit fermement opposé.
L'ouvrage
précise par ailleurs qu'Israël – au plus fort des tirs de
missiles Scud – a préparé des missiles porteurs de têtes
nucléaires. Un tir d'essai dans la Méditerranée aurait même
eu lieu. Ce tir était un avertissement à l'intention des
Américains, qui n'avaient pas manifesté jusqu'alors de zèle
excessif pour faire cesser les tirs de Scud sur Israël.
Suite
à cette opération, le général Schwarzkopf a fini par
accepter que les unités spéciales israéliennes neutralisent
les batteries de Scud dans le désert de l'ouest irakien.
Commentaire:
Si
les USA avaient laissé faire les israéliens, ceux-ci
auraient éliminé Saddam Hussein sans coup férir, et ne se
seraient pas
contentés
de s'arrêter à mi-chemin comme l'ont fait les Américains. Il
en a toujours été ainsi au cours de l'histoire récente
d'Israël: la victoire sur l'ennemi aurait été bien plus
glorieuse et complète si les grandes puissances n'avaient
pesé de tout leur poids pour arrêter les troupes
israéliennes. Ainsi par exemple en 1973, lors de la Guerre
du Kippour, Israël n'était qu'à quelques kilomètres de
Damas, face aux Syriens paniqués qui durent appeler Moscou à
la rescousse.
N'est-il
pas remarquable que cette opération ait été décommandée
alors «Israël voulait l'effectuer conjointement avec les
Américains? Ce type de situation s'est reproduit
systématiquement chaque fois qu'Israël entreprenait quelque
chose seul, le Seigneur l'aidait à merveille. Mais lorsqu'il
appelait d'autres nations à l'aide, l'opération échouait.
Nous avons pu le constater d'une part dans l'histoire très
récente & Israël lors de la crise de Suez en 1956, quand
Israël se battait 1 contre les Égyptiens aux côtés des
Français et des Anglais, et de l'autre pendant la Guerre du
Golfe. Non pas uniquement parce que les opérations prévues
contre Saddam Hussein devaient être rejetées; les choses
vont bien plus loin: Israël avait à peine accueilli sur son
sol les Américains avec leurs missiles Patriot qu'on voyait
soudain les dégâts se multiplier avec l'arrivée des Scud.
C'est là une autre leçon pour notre foi: si nous faisons
confiance aux hommes, nous serons toujours déçus. Mais si
nous faisons confiance à Dieu, nous serons toujours
heureusement surpris de ce qu'il fait pour nous. Écoutons la
parole du Seigneur dans Jérémie 17, 5:
«Maudît
soit l'homme qui se confie dans l'homme, qui prend la chair
pour son appui et qui détourne son coeur de l'Éternel.» C.M.
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03
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ARAFAT
SUR LE MONT DU TEMPLE?
Israël
doit-il autoriser Yasser Arafat à se rendre dans les
mosquées du mont du Temple? Cette question a déchaîné les
passions dans l'opinion israélienne après la publication
d'une interview d'Arafat dans laquelle celui-ci exprimait le
souhait de prier dans cette mosquée dès le mois de mai.
Le
gouvernement semble disposé à accéder à la demande d'Arafat.
Les porte-parole du gouvernement ont déclaré qu'Israël –
s'il souhaite conserver une capitale unie – devait garantir
le libre accès des lieux saints à tous, y compris à Yasser
Arafat. «Si nous refusons cette demande», ont expliqué les
milieux gouvernementaux, «nous donnerons aux Palestiniens un
prétexte pour réclamer l'internationalisation de Jérusalem.»
Inversement, les milieux de droite ont résolument rejeté
cette idée. Selon eux, Arafat pourrait, en allant prier dans
cette mosquée, inciter ses partisans à se soulever contre le
gouvernement israélien et provoquer de sanglants
débordements.
Ehud
Olmert, maire de Jérusalem, a exprimé un avis similaire. Il
a déclaré qu'il ne fallait pas autoriser Arafat à se rendre
sur le mont du Temple, pas plus que les partisans du
mouvement des «Fidèles du mont du Temple», qui pourraient
essayer de tirer parti politiquement d'une visite de prière
de Yasser Arafat sur le lieu le plus sacré du judaïsme.
COMMENTAIRE
La
véritable signification de cette exigence d'Arafat est bien
plus profonde encore: nous avons ici affaire à un
pré-accomplissement de la venue de l'Antichrist, qui
s'assoira sur le mont du Temple, en fait sur le Temple de
Dieu rebâti, comme il est écrit dans la deuxième épître aux
Thessaloniciens 2, 4: «L'adversaire qui s'élève au-dessus de
tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à
s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même
Dieu.»
Dans
notre dernière édition, nous écrivions qu'il n'était pas
absurde de penser que le Temple serait reconstruit sous les
deux témoins cités en Apocalypse 11. Nous le confirmons sur
la foi d'un indice prophétique issu de l'Ancien Testament et
allant dans le même sens. Le fait que le gouvernement
israélien soit disposé à autoriser Arafat à se rendre dans
les mosquées semble également prophétique, car il
accueillera même l'Antichrist sur le mont du Temple...
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Nouvelles
d'Israël
06
/ 1994
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DES
ISRAÉLIENS À OMAN
Pour
la première fois depuis la création de l'État d'Israël, une
délégation officielle de ce pays s'est rendue dans un des
Émirats du golfe Persique. Elle était présidée par Yossi
Beilin, vice-ministre israélien des Relations extérieures.
Cette conférence internationale consacrée aux réserves d'eau
du Proche-Orient était organisée à Mascat, capitale du
Sultanat d'Oman, et s'inscrivait dans le cadre des
entretiens bilatéraux relatifs au processus de paix décidés
à la conférence de Madrid. Les hôtes musulmans ont réservé
un accueil chaleureux à la délégation, qui était accompagnée
de journalistes israéliens.
Nulle
délégation palestinienne n'avait jamais été reçue dans un
des États du golfe Persique avant la mi-avril, date de cette
visite historique. Depuis quelques années couraient certains
bruits faisant état d'un accord concernant la construction
d'un gazoduc d'Oman à Israël, mais ils n'avaient jamais été
confirmés de source officielle. Aujourd'hui, une fois la
glace brisée, les milieux diplomatiques israéliens ont
exprimé leur espoir de voir les relations avec les Émirats
se resserrer et atteindre une certaine normalisation
comparable à celle des relations avec l'Égypte.
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Nouvelles d'Israël
06
/ 1994
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LA
FAUSSE PAIX
Israël
et l'OLP signent au Caire – le retrait est déjà entamé
Début
avril, un mois environ après la tuerie de Hébron et avant
même que l'accord israélo-palestinien ne soit signé, l'armée
a entamé l'évacuation progressive de ses positions et de ses
installations dans la bande de Gaza. Cette décision est le
fruit de la présomption selon laquelle l'OLP et Arafat
tenteraient de se soustraire à la première phase
contraignante de la signature des traités. C'est pourquoi,
dès le début du mois d'avril, les premières pages des
journaux ainsi que les bulletins d'informations télévisés se
sont remplis d'images sur lesquelles on pouvait voir de
grands camions de l'armée roulant vers la «ligne verte» dans
les rues de la bande de Gaza. Images également de militaires
masculins et féminins souriants, une bénédiction
traditionnelle aux lèvres: «Béni soit-Il, Celui qui nous a
libérés de ce châtiment». La décision d'abandonner la bande
de Gaza a suscité un grand intérêt de la part des médias. De
nombreuses équipes de télévision ainsi que des centaines de
reporters et photographes venus de toute l'Europe et des
États-Unis ont afflué en Israël pour pouvoir témoigner de
ces événements en direct. Après 27 années de domination,
Israël quitte la bande de Gaza et l'abandonne à
l'administration autonome palestinienne. Le 4 mai, Israël et
l'OLP ont signé l'accord d'autonomie Gaza-Jéricho. Deux
mille cinq cents invités d'honneur venus du monde entier se
sont retrouvés au Caire pour assister à la cérémonie. Les
ministres américain et russe des Affaires étrangères étaient
eux aussi présents. L'événement clôturait six mois de
négociations extrêmement laborieuses. Lorsqu'Arafat a tout à
coup refusé de signer un document – avant de finir par
accepter, sur l'insistance du Président Moubarak et du
secrétaire d'État américain, et en y joignant ses propres
remarques manuscrites –, Rabin a expliqué: «Nous n'avons vu
que la pointe de l'iceberg des problèmes vers lesquels nous
allons.» L'avenir montrera dans quelle mesure il a raison.
Dans la bande de Gaza vivent également 5.000 colons juifs
dont la plupart ont passé cette journée en prière. Nul ne
sait au juste ce qu'il adviendra d'eux. Des troupes
israéliennes doivent les protéger. Une journée après la
signature de l'accord d'autonomie, un comité
israélo-palestinien s'est attelé à Gaza à l'élaboration d'un
horaire précis pour la remise à la police palestinienne des
installations militaires. Par contre, le transfert de
l'administration de la bande de Gaza et de Jéricho demandera
manifestement plus de temps. En effet, le chef de l'OLP,
Yasser Arafat, avait souhaité étaler le retrait des soldats
israéliens sur quatre semaines, car quelques-unes de ses
unités n'étaient pas encore prêtes. En fait, ce retrait
aurait dû se faire dans l'espace de dix jours. Le ministre
des Affaires étrangères d'Israël, Shimon Peres, a déclaré à
ce propos: «Les Palestiniens n'ont pas encore de
gouvernement. Ils sont une organisation en exil, et ils ne
possèdent pas les institutions dont nous disposons.»
Tout
exigera du temps. Le général de brigade palestinien Ghasi el
Dachabali a affirmé qu'Arafat s'est arrangé pour que les
premiers contingents de la police n'entrent que la semaine
prochaine dans la bande de Gaza et à Jéricho. En tout, 9000
policiers devront veiller à maintenir l'ordre. Dès la
signature du traité, Israël a libéré des centaines de
prisonniers palestiniens. 5000 autres suivront dans les
prochaines semaines. Selon Shimon Peres, Israël laisse
définitivement la bande de Gaza aux Palestiniens pour «ne
jamais y retourner». Pour Arafat, il est tout à fait certain
que les Palestiniens disposeront bientôt de leur propre
État. «Le peuple palestinien, qui a déjà assisté à la
fondation de plusieurs pays arabes, établira sans tarder son
propre État. La première pierre de cet État est déjà posée.
Le lendemain de la signature du traité de l'autonomie, des
centaines de colons juifs ont manifesté à Jéricho contre
cette nouvelle situation.
Extraits
de l'accord
Selon
les informations de la presse écrite israélienne, l'accord
octroyant une autonomie restreinte à la bande de Gaza et à
Jéricho compte 16 pages et se complète de 250 pages
d'annexes. L'agence de presse égyptienne Mena a publié une
version de l'accord avant sa signature. En voici les
principaux passages:
–
«Israël procédera à un retrait accéléré et planifié de ses
forces armées de la bande de Gaza et de Jéricho; ce retrait
commencera dès la signature et se terminera dans les trois
semaines.»
–
«pour prendre en considération la responsabilité d'Israël
vis-à-vis de sa sécurité intérieure et extérieure ainsi que
de l'ordre public relatif aux colonies juives et aux
israéliens dans le cadre de ce retrait, Israël transférera
ses forces armées permanentes dans les colonies et
installations militaires juives conformément à la carte
numéro un.»
–
«La police palestinienne recevra mandat pour assumer la
responsabilité de l'ordre public et de la sécurité interne
des palestiniens conformément au présent accord.»
–
«Israël déléguera la responsabilité, telle que décrite dans
le présent accord, du gouvernement militaire israélien et de
son administration civile aux autorités palestiniennes
instituées par le présent accord.»
–
«Israël continuera à assumer la responsabilité de la défense
contre les agressions extérieures, y compris la protection
de la frontière égyptienne et de la ligne de démarcation
avec la Jordanie, ainsi que la responsabilité de la défense
contre les menaces externes maritimes ou aériennes et la
responsabilité pour la sécurité générale des Israéliens et
des colonies israéliennes afin de protéger leur sécurité et
l'ordre public intérieur.»
–
«Israël et les autorités palestiniennes s'efforceront de
promouvoir la compréhension et la tolérance mutuelles et
éviteront de ce fait toute incitation hostile l'une
vis-à-vis de l'autre, y compris sous forme de propagande.»
–
«Israël et les autorités palestiniennes exerceront leur
autorité et leurs compétences conformément aux termes du
présent accord, dans le respect des normes et principes
Internationalement reconnus des droits de l'homme et d'un
État de droit.»
–
«Israël et les autorités palestiniennes prendront des
mesures destinées à instaurer la confiance, y compris la
libération de prisonniers et de détenus incarcérés par les
Israéliens.»
–
«Le présent accord entrera en vigueur le jour de sa
signature.»
Le
5 mai, 160 observateurs non armés de Norvège, d'Italie et du
Danemark se sont rendus à Hébron, avec pour mission de
superviser le déroulement des faits. Cela fait partie du
prix élevé qu'Israël doit payer pour l'attentat commis par
Baruch Goldstein contre des Arabes en prière.
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Nouvelles
d'Israël 06 / 1994
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JOUR
DE L'INDÉPENDANCE
17.955:
c'est le nombre des victimes israéliennes tombées depuis
l'époque de la guérilla contre le gouvernement turc, puis
anglais. Avant le 46e jour de l'Indépendance de l'État
d'Israël, le peuple tout entier a consacré une journée à la
mémoire des victimes tombées pour la patrie. La télévision
israélienne a retransmis sur un de ses canaux un programme
spécial d'une durée de 24 heures reprenant le nom de toutes
les victimes. Cette année, le jour de l'Indépendance
proprement dit était placé sous le signe de la protection de
l'environnement. C'est dans ce cadre qu'ont été choisies les
douze personnalités chargées d'allumer les douze feux
marquant l'ouverture des festivités. Parmi les nombreuses
manifestations du jour, on retiendra la démonstration des
appareils de l'armée de l'air israélienne, qui a couvert
l'ensemble du territoire, ainsi que la parade de la marine,
qui s'est déroulée le long des côtes israéliennes.
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d'Israël
06
/ 1994
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LA
RUSSIE CONTRAINT UN APPAREIL ISRAÉLIEN À ATTERRIR
À
la mi-avril, un petit avion israélien appartenant à une
compagnie privée a été volontairement détourné de sa route
par des avions de chasse russes et obligé d'atterrir à
Sotchi, sur les côtes de la mer Noire. L'appareil de type
«Goldstream 1», propriété de la société «Iru'el», se rendait
de Géorgie à Tel-Aviv.
À
bord de l'avion, qui fait office d'ambulance volante, se
trouvait une patiente cardiaque et enceinte qui devait se
rendre en Israël pour y suivre un traitement médical urgent.
On a su par la suite qu'il s'agissait de l'épouse du
vice-Premier ministre du Tadjikistan. Elle a été
hospitalisée à Afula dès son arrivée en Israël. Avant le
vol, l'équipage s'était muni de tous les documents
nécessaires; toutefois, lorsque le pilote a voulu franchir
la frontière entre la Géorgie et la Russie, les Russes ont
envoyé trois chasseurs à sa rencontre et l'ont forcé à
atterrir. Après un arrêt de deux heures, l'appareil a pu
reprendre sa route vers Israël.
Israël
a protesté contre cet atterrissage forcé et déclaré que la
responsabilité de l'incident incombait vraisemblablement à
la mauvaise coordination régnant entre les autorités
aériennes russes.
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Nouvelles d'Israël
06
/ 1994
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L'EUROPE
DE L'EST ET ISRAËL
Même
sans juifs, l'antisémitisme continue a sévir en Europe de
l'Est
Le
mauvais esprit antisémite est toujours aussi virulent tant
en Europe centrale qu'en Europe de l'Est. Dans de grandes
parties de ces régions, la machine de destruction
national-socialiste a, durant la Seconde Guerre mondiale,
pratiquement effacé la vie juive auparavant si florissante.
Après la fin de ce conflit ainsi qu'après la chute du
communisme, de nombreux survivants ont émigré vers l'Ouest
ou vers Israël. L'antisémitisme, qui était réprimé sous la
domination communiste, le plus souvent par l'appareil de
l'État, subsiste soit ouvertement soit sous forme larvée.
Les skinheads, qui sont contre les étrangers mais aussi
contre les juifs, constituent un problème dans bon nombre de
pays européens. Les partis politiques et les publications
ont également fait leurs des paroles antisémites. Il n'y a
pas qu'en Hongrie que l'antisémitisme intellectuel est à la
mode.
Une
tare historique en Pologne et en Tchéquie
Moins
de 10% des plus de trois millions de juifs et de Juives
polonais ont survécu aux camps de concentration. La plupart
d'entre eux ont émigré environ 15.000 personnes de
confession juive vivent actuellement dans le pays. La
relation polono-juive est aujourd'hui encore fort chargée.
De nombreux Polonais étaient très hostiles aux Juifs pendant
l'Holocauste.
Bien
que les formes ouvertes d'antisémitisme soient rares en
Bohême et en Moravie, l'aversion d'une partie de la
population à l'égard des gens de croyance judaïque est
manifeste. De récents sondages d'opinions indiquent que
presque 20% des Tchèques (hommes et femmes) ne veulent pas
de juifs pour voisins; plus de 30% des parents excluent
toute idée de mariage de leurs enfants avec un Juif ou une
juive. 120.000 citoyen(ne)s de confession judaïque vivaient
avant la guerre en Bohême et en Moravie; on en comptait à
peine 20.000 après 1945.
Aujourd'hui,
ils ne sont plus que 3.000 environ. Le problème de la
restitution des fortunes – «aryennisées» par les nazis en
1939 et retenues par les communistes en 1948 – des juifs
tchèques n'est pas encore résolu.
Un
nationalisme croissant en Roumanie et en Hongrie
La
communauté juive se rétrécit sans cesse en Roumanie
également. Ils étaient 800.000 avant la Deuxième Guerre
mondiale; 400.000 ont survécu. La communauté juive ne compte
plus maintenant que 14.000 membres environ. Bien que la
Constitution roumaine interdise l'antisémitisme et le
racisme, il y a plusieurs publications nationalistes qui
sont ouvertement contre les Juifs.
En
Hongrie, des groupuscules politiques, qui se déclarent
antisémites, ne jouent qu'un rôle marginal. Par contre, bien
plus importante dans ce pays est la forme subtile
d'antisémitisme intellectuel, dont les ramifications
pénètrent largement dans le forum démocratique au pouvoir
jusqu'à présent.
Recrutement
discret de juifs d'Europe orientale
Israël
souhaite «la bienvenue à chacun» – Un bureau à Budapest
organise des émigrations.
Après
l'important changement de politique en Europe de l'Est, des
dizaines de milliers de juifs ont émigré en Israël. Depuis
1990, un team du gouvernement israélien s'emploie a
organiser en douceur l'émigration, et si possible, il essaye
de faire comprendre à chaque juif d'Europe de l'Est qu'il
sera le bienvenu en Israël.
Le
quartier général de cette troupe se situe à Budapest; au
cours des deux dernières années, c'est de là que s'est
organisée l'émigration d'environ 170.000 Juifs de Russie et
d'Ukraine, de Hongrie, de Roumanie, de Serbie, de Bosnie et
d'autres pays.
La
façon de faire de ce team est tout à fait discrète, par
égard déjà pour les gens concernés, mais aussi peut-être par
habitude. Car avant 1989, «nous étions déjà actifs,
naturellement d'une autre manière», déclare un membre du
groupe de Budapest. Après quelques minutes, il met fin à la
conversation par crainte d'en dire trop. Lui et ses
collègues parcourent constamment toute la région.
Le
premier interlocuteur sur place est toujours le chef de la
communauté juive, la plupart du temps un rabbi: «Chaque
Juif, serait-il fortement assimilé, a quelque part un
contact avec la communauté. Les mariages, les enterrements,
la circoncision d'un nouveau-né – ce sont là des actes que
l'on ne peut poser soi-même.»
Le
rabbi sait dès lors qui, dans son entourage, est juif. C'est
de lui que les représentants israéliens obtiennent les
adresses et souvent aussi des indications sur ceux qui
pourraient être intéressés par une émigration. Il importe
ensuite d'aller consulter les familles: «Nous discutons très
sérieusement de l'affaire; nous montrons les avantages et
les inconvénients. Notre intention n'est pas de persuader à
tout prix, mais chacun doit savoir qu'il a la possibilité de
venir en Israël.»
Le
gouvernement de Jérusalem offre, outre l'obtention immédiate
de la citoyenneté, un soutien considérable – un cours de
langue hébraïque de cinq mois avec financement complet, de
l'aide aux élèves et aux étudiants, de l'aide dans la
recherche d'un appartement et d'un emploi. Pour beaucoup de
Juifs en Europe orientale, c'est là une offre paradisiaque,
bien que les Israéliens ne cachent pas que la vie dans la
Terre promise est difficile.
Mais
pour des raisons historiques suffisamment connues, «chaque
juif doit avoir la possibilité de trouver une patrie en
Israël; il doit être au courant de cette possibilité», dixit
le conseiller à l'émigration à Budapest. Les réactions sont
fort diverses. «Un juif qui fuit la Bosnie ne possède
strictement plus rien, et il ne pose aucune question; en
Ukraine, plusieurs essaient de se faire passer pour juifs
pour pouvoir échapper à leur misère; par contre, un Juif
hongrois préférera premièrement visiter Israël à ses propres
frais pour voir, ensuite s'il peut oser ce pas décisif.
Beaucoup de juifs plus âgés, qui n'ont plus la force de
commencer une nouvelle vie, envoient leurs enfants en
Israël.» Le team de Budapest aide les gens dans leurs
démarches auprès des autorités; ils n'ont que rarement des
problèmes. Mais «par exemple en Roumanie ou en Serbie,
plusieurs fonctionnaires créent des problèmes, ce qui leur
permettra d'obtenir de l'argent en échange de la solution
qu'ils apporteront». Les Israéliens peuvent-ils graisser la
patte? «Nous savons comment faire sortir nos gens. Au
revoir!», telle est la réponse. (ZO-DW)
COMMENTAIRE
Pourquoi
la situation économique est-elle mauvaise dans la plupart
des pays de l'Europe de l'Est? Entre autres, à cause de leur
hostilité vis-à-vis des juifs (cf. Genèse 12, 3), même si
dans quelques-uns de ces pays il ne se trouve plus que
quelques juifs à peine. Et qu'Israël soit en train de faire
émigrer des juifs pour les amener en Eretz Israël, cela
s'inscrit exactement dans la ligne prophétique. Car ce monde
mûrit pour le jugement – précisément en raison de son
attitude à l'égard du peuple de Dieu, Israël.
Il est très intéressant de considérer les parallèles
suivants: Lorsqu'Israël sortit d'Égypte, l'antisémitisme ne
disparut pas pour autant de ce pays, bien que tous les
Israélites s'en fussent allés. Les Égyptiens poursuivirent
Israël avec une forte armée de 600 chars (ce nombre nous
fait penser à celui de l'Antichrist: 666); et ils furent
juges par Dieu. Il en sera de même pour le monde des
nations. Même s'il y a de moins en moins de juifs dans la
diaspora, de nombreux enfants d'Israël rentrant dans leur
pays, l'antisémitisme continue à sévir (ainsi que nous le
voyons dans quelques pays de l'Est, où il n'y a pratiquement
plus de juifs; ce qui n'empêche pas l'antisémitisme). Cette
situation ne fera que s'aggraver jusqu'à ce que toutes les
nations se mettent à «poursuivre» Israël pour connaître
finalement Harmaguédon. Comme Dieu a jugé l'Égypte, Il
jugera tous les peuples qui auront marché contre Jérusalem,
comme nous le lisons en Zacharie 12, 2-3 et 12: «Je
rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent
Jérusalem; la ville sera prise, les maisons seront pillées,
et les femmes violées, la moitié de la ville ira en
captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de
la ville. L'Éternel paraîtra, et il combattra ces nations,
comme il combat au jour de la bataille... Voici la plaie
dont l'Éternel frappera tous les Peuples qui auront combattu
contre Jérusalem: Leur chair tombera en pourriture tandis
qu'ils seront sur leurs Pieds, leurs yeux tomberont en
pourriture dans leurs orbites, et leur langue tombera en
pourriture dans leur bouche.» Il y a 50 ans encore, nul ne
pouvait saisir le sens de ce dernier verset; mais nous
sommes bien plus éclairés aujourd'hui: la description de ce
jugement divin nous fait penser aux conséquences d'une
irradiation nucléaire. En vérité, la Parole de Dieu est très
sûre!
©
Nouvelles d'Israël 07 / 1994
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LES
ISRAÉLIENS ATTERRISSENT EN PLEIN LIBAN, OÙ SONT STATIONNÉES
D'IMPORTANTES TROUPES SYRIENNES
Au
cours d'une audacieuse et brillante opération militaire
menée sans la moindre perte, un commando de l'armée
israélienne est parvenu à enlever en plein Liban un leader
terroriste chiite impliqué dans la disparition de Ron Arad,
navigateur porté disparu. Voici huit ans, Ron Arad arrivait
au Liban comme prisonnier de guerre; depuis lors, à
l'exception d'une lettre qu'il a envoyée à sa famille, il
n'a plus donné signe de vie. Depuis lors, l'État d'Israël
n'a pas ménagé sa peine pour obtenir des informations sur
son compte et le faire libérer.
L'opération
s'est déroulée durant la nuit du sabbat du 21 mai, à quelque
80 kilomètres derrière la frontière israélo-libanaise. À
l'aide des véhicules qu'elles avaient emportés avec elles,
les troupes héliportées israéliennes se sont rendues dans le
petit village où habite Mustapha
Dirani,
un des principaux membres de la sécurité du mouvement
terroriste chiite Hezbollah. Vers trois heures du matin, les
troupes d'élite ont fait irruption dans la demeure de
Dirani, l'ont tiré du lit en pyjama et l'ont emmené en
Israël sans blesser ni l'épouse de Dirani, ni son fils de
onze ans ni son frère, qui se trouvaient également chez lui.
Âgé
de 46 ans, Dirani est un musulman fanatique et un ennemi
jure d'Israël. Jusqu'il y a six ans, il dirigeait le service
de renseignements et de sécurité du mouvement chiite Amal.
En 1988, il se sépara de cette organisation en emmenant Ron
Arad, qui se trouvait à l'époque aux mains du mouvement Amal
en tant que prisonnier de guerre. Peu de temps après, il
«vendit» le prisonnier israélien pour 300.000 dollars aux
Iraniens, avec lesquels il entretenait d'étroites relations.
Selon des communiqués publiés en Israël, le commando
israélien est parvenu à emporter du domicile de Dirani
plusieurs documents, dont une cassette vidéo sur laquelle
est enregistrée la remise de Ron Arad aux Iraniens. Ce
document, ainsi que la mise en examen de Dirani sont
susceptibles de fournir des informations vitales sur le sort
du navigateur disparu.
L'opération
a été commentée dans le monde entier. Une fois de plus,
l'armée israélienne a fait preuve de sa maîtrise des
opérations spéciales de commando, caractérisées par
l'imagination et le talent. Envers les Arabes, cette action
a été un nouveau signe du fait qu'Israël ne recule devant
rien pour atteindre ses objectifs et que les services
secrets israéliens sont pratiquement omniprésents. Dans le
cadre de ces efforts, l'armée israélienne s'est déjà, par le
passé, emparée de plusieurs éléments influents du Hezbollah
et des membres de leurs familles. Parmi eux se trouvent un
représentant de Dirani, ainsi que le Cheik Obeid, chef du
Hezbollâh au Sud-Liban, enlevé en 1989. Ces personnes,
toujours détenues en Israël, seront tôt ou tard utilisées
dans la lutte que mène le pays pour récupérer Ron Arad.
COMMENTAIRE
Voici
une nouvelle preuve confirmant que l'armée israélienne
compte parmi les meilleures du monde. Débarquer des troupes
héliportées, avec leurs véhicules terrestres, en plein
territoire ennemi sans se faire détecter, combien d'autres
pays seraient capables d'en faire autant? Par ailleurs,
n'est-il pas émouvant de voir tout ce qu'Israël met en
oeuvre pour rapatrier ses soldats disparus ou prisonniers de
guerre? Quelle nation au monde en ferait autant pour le
salut de ses fils en détresse? L'attitude d'Israël ne
montre-t-elle pas des similitudes avec Jésus-Christ, le plus
grand de ses frères et de ses fils? Combien Dieu nous a
cherchés, vous et moi, avant que nous ne Lui permettions de
nous trouver! Le Père du fils prodigue guettait le retour de
son enfant (voir Luc 15, 20). Le bon Berger laisse les 99
brebis dans le désert pour chercher celle qui s'est égarée,
jusqu'à ce qu'Il la trouve (Luc 15, «Il l'a dit Lui-même:
«Personne ne les arrachera de ma main!» (Jean 10, 28).
C.M.
©
Nouvelles d'Israël 07 / 1994
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