Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

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LA BATAILLE POUR LES HAUTEURS DU GOLAN


C'était un spectacle pratiquement surréaliste: environ 10.000 hommes, des religieux pour la plupart, perchés sur l'un des sommets du GoIan et regardant le lac de Tibériade, participaient à la célébration d'un mariage juif. Tout y était - le rabbin, qui présidait à la cérémonie, la «Ketuba» (contrat de mariage juif), par laquelle le jeune marié s'engage à protéger son épouse et à subvenir à ses besoins, les témoins, le vin, tout - à l'exception de la fiancée. Car cet acte symbolique était en fait un mariage avec la terre, le GoIan.

La cérémonie avait été organisée par le parti national religieux d'opposition, qui marquait ainsi son désaccord avec la volonté de restituer les hauteurs du GoIan à la Syrie. Parallèlement à cette cérémonie, des représentants des communes des hauteurs du GoIan menaient une grève de la faim de 18 jours devant la Knesset. Ils souhaitaient que l'opinion publique les soutienne dans leur refus de se laisser expulser de leurs habitations et de remettre les implantations aux mains des Syriens. S'est également associé à cette initiative le Likoud, qui organisait la cérémonie d'ouverture de son congrès dans la ville de Katzrin sur le GoIan. Le président du Likoud, Benjamin Natanyahu, a déclaré à cette occasion que son parti entreprendrait toutes les actions légales pour empêcher la restitution du GoIan.

Ces mouvements de protestation avaient pour origine la publication de certains articles de presse dans le courant du mois de mai. Ceux-ci stipulaient qu'Israël et la Syrie étaient sur le point de conclure un accord prévoyant que Damas garantirait une paix totale à Israël en échange d'une souveraineté sur le GoIan. Ces informations ont d'ailleurs été confirmées par le président syrien Assad lui-même. En effet, au cours d'une interview accordée à un journaliste britannique de ses familiers, le président Assad a expliqué pour la première fois que la Syrie était prête à conclure «une paix complète en échange d'un retrait total». «Nous avons franchi une étape importante», a ajouté Assad à l'attention de son interlocuteur, Patrick Seale. Étonnamment, le président syrien a également rendu hommage à feu l'ancien Premier ministre israélien, Menahem Begin, qui avait fait «un grand pas en faveur de la paix», lorsqu'il avait renoncé au rêve d'un Grand Israël et avait rendu la presqu'île du Sinaï à l'Égypte.

Ces articles ont suscité de grandes craintes au sein de la population du GoIan. Certains habitants de cette région ont affirmé qu'ils ne quitteraient jamais leur maison, ni ne vivraient sous la domination syrienne, tandis que d'autres menaçaient même d'opposer une résistance armée à toute tentative de restitution, quitte à tirer sur des Juifs si cela s'avérait nécessaire. Ces prises de position ont soulevé de vives critiques, également de la part d'autres colons des hauteurs du GoIan. Personne ne doute cependant que la bataille pour le plateau du GoIan ne fait que commencer.


© Nouvelles d'Israël 07 / 1993


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CRISE DE LA COALITION EN ISRAËL


Au moment où nous écrivons ces lignes, le gouvernement israélien se trouve au plus fort d'une crise de la coalition qui complique les affaires courantes et bloque le processus décisionnel, avec pour conséquence qu'Yitzhak Rabin est actuellement à la tête de cinq portefeuilles ministériels: la présidence du gouvernement, la défense, la religion, l'intérieur et le culte; un fardeau qui complique énormément sa fonction en tant que timonier du pays et responsable du processus de paix.

La crise a éclaté début mai lorsque le parti ultra-orthodoxe «Shas» a exigé que Shulamit Aloni, présidente du parti de gauche «Meretz», démissionne de son poste de ministre du Culte. Dans le passé, Aloni, personnage très contesté du paysage politique israélien, a déjà été plus d'une fois en butte à l'inimitié de l'opinion publique religieuse israélienne du fait de ses prises de position anti-religieuses. Celles-ci ont fourni aux cercles orthodoxes de l'opposition le prétexte qui leur a permis d'exercer sur le «Shas» des pressions non dissimulées pour qu'il quitte la coalition.

À deux reprises déjà, le «Shas» a été à l'origine de crises gouvernementales dans ce contexte. Celles-ci ont pu être aplanies après qu'Aloni ait promis de surveiller ses paroles à l'avenir. Toutefois, la presse faisait occasionnellement état de nouvelles déclarations et attitudes anti-religieuses de la part du ministre. Le «Shas» est cependant parvenu, plusieurs mois durant, à affronter et à repousser les attaques portant sur sa collaboration avec un gouvernement de gauche ayant exprimé l'intention de se retirer des territoires «occupés». Mais les pressions n'ont cessé de s'accentuer. Des parlementaires du «Shas» ont été agressés verbalement, et parfois physiquement, lors de manifestations publiques ou même à l'occasion de noces. La même atmosphère d'opprobre s'est également manifestée dans les synagogues où priaient les représentants du «Shas».

En fin de compte, les chefs de file de ce parti n'ont plus eu le choix et ont placé Rabin devant un ultimatum: soit Aloni abandonnait son poste de ministre du Culte, soit le «Shas» quittait la coalition. Cette alternative représentait un dilemme considérable pour Rabin. Le «Shas» possède six mandats, et si ceux qui les détiennent quittaient la coalition, Rabin ne dirigerait plus qu'un gouvernement minoritaire qui dépendrait de la bonne volonté des représentants arabes à la Knesset. Quant au «Meretz», il détient douze mandats et son départ du gouvernement entraînerait l'effondrement total de la coalition.

Dans ces conditions, Rabin et ses conseillers se sont mis à la recherche de solutions acceptables en procédant à un remaniement ministériel satisfaisant pour tous les interlocuteurs. Dans ce contexte, Aloni, du «Meretz», a remis à Rabin sa charge de ministre du Culte, tandis que Deri, du «Shas», faisait de même avec son portefeuille de l'Intérieur, et ce jusqu'à l'apparition d'une solution. Pour l'heure, il est toujours impossible de dire comment la crise se dénouera. Jusqu'à présent, les quelques tentatives de nouvelle répartition des charges ministérielles ont échoué. Même si une solution émerge, elle ne tiendra sans doute pas longtemps. Le fossé spirituel, politique et social entre le «Meretz» et le «Shas» est très large. Trop large, d'après certains. Car en réalité, il s'agit là d'une confrontation spirituelle entre une philosophie très judaïque et une conception du monde laïque et libérale. Avant de mettre sous presse, nous avons appris que la crise gouvernementale pourrait trouver un règlement et une solution acceptables pour toutes les parties.

© Nouvelles d'Israël 07 / 1993

 

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JOURNÉE DE JÉRUSALEM


Des milliers d'Israéliens ont envahi Jérusalem à la mi-mai, à l'occasion des festivités de commémoration de la réunification de la ville voici 26 ans.

Des parades particulières se sont déroulées dans les rues de Jérusalem; et la place du Mur des Lamentations, sur laquelle fut tenue un office religieux, était noire de monde. Des cérémonies du souvenir se sont tenues à certains endroits où l'on s'était jadis battu et particulièrement sur l'«Ammunition Hill», dont la conquête avait coûté la vie à de nombreux parachutistes.

Le point fort des festivités a été la signature de l'accord de Jérusalem, un document qui confirme l'unité de la ville ainsi que son statut de capitale éternelle et indivisible de l'État d'Israël. Les signataires étaient 1.600 représentants de centaines de communes et d'organisations juives du monde entier, venus spécialement pour cette occasion. La signature de cette convention cette année revêt une signification particulière, car elle s'est déroulée sur fond de négociations de paix à Washington. L'une des exigences palestiniennes posées à Washington veut en effet que Jérusalem-Est soit intégrée dans le projet d'autonomie palestinienne. Israël refuse catégoriquement cette demande, et cette question sera évidemment l'une des principales pierres d'achoppement lors de la poursuite des négociations.

©  Nouvelles d'Israël 07 / 1993


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LE CAUCHEMAR D'ISRAËL: DES MISSILES IRANIENS SUR TEL-AVIV

Voici quelques jours, M. Rabin, Premier ministre, a pris la parole à Tel-Aviv pour évoquer devant un cercle restreint d'interlocuteurs israéliens et étrangers le problème suivant: «L'Iran se pose comme le défenseur d'une philosophie extrémiste, qu'il propage dans l'ensemble du monde arabe et qui est plus dangereuse que ne l'était l'idéologie marxiste de l'Union soviétique à son apogée, car elle présente aux masses arabes une philosophie de vie absolue, close sur elle-même – associée à une menace nucléaire. C'est donc avec une grande inquiétude qu'Israël suit l'évolution de la situation en Égypte, où les attaques des fondamentalistes contre l'industrie touristique ont déjà provoqué d'énormes pertes financières – Rabin les chiffre à 1,5 milliard de dollars pour la seule année 1992.

Les Israéliens croient que Téhéran veut à tout prix devenir la superpuissance du Moyen-Orient dans les dix à douze années à venir. C'est avec une grande attention que l'on observe le commerce des armements qu'entretient le régime des Mollahs avec la Corée du Nord. Il semblerait que cette dernière fabrique des missiles d'une portée de 1.300 kilomètres qui, s'ils équipaient l'Iran, lui permettraient d'atteindre les centres vitaux d'Israël, Tel-Aviv et Jérusalem. En outre, l'Iran a renoué ses relations avec la Russie et la Chine afin d'accroître son arsenal conventionnel.

Il ne fait aucun doute que la récente visite en Chine de M. Shimon Peres, ministre des Affaires étrangères, devait servir à dissuader les leaders politiques de Pékin de fournir des armes – et surtout des missiles – à tout pays du Moyen-Orient en guerre avec Israël. M. Qian Qichen, ministre chinois des Affaires étrangères, a fait preuve d'une certaine bonne volonté, due sans doute en partie à des pressions occidentales. (DW)

Commentaire:

Israël et l'Iran commettent tous deux les mêmes graves erreurs si leurs spéculations ne tiennent pas compte du Dieu d'Israël! Car le Psaume 2 est là qui déclare:

«Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'Éternel et contre son oint?: Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes! Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur: C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte!» (v. 1-6).

Et un autre passage de l'Écriture ne dit-il pas qu'aucune arme ne pourra abattre Israël? Quel réconfort pour ce peuple! En outre, l'Iran (ou la Perse) compte également parmi les nations qui rejoindront Israël dans le sillage de la Russie pour y être jugées sur les montagnes et dans les champs d'Israël (voir Ezéchiel 38, 5). C.M.

© Nouvelles d'Israël 07 / 1993

 

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MANIFESTATION D'IMMIGRANTS


En raison des négociations pour la paix à Washington et des problèmes de sécurité ainsi que la crise gouvernementale en Israël, l'opinion publique avait presque perdu de vue la thématique de l'immigration.

Mais les immigrés, eux, ne l'avaient pas oubliée. Pour regagner l'attention du gouvernement et de la population, ils ont procédé en mai à la manifestation la plus importante jamais organisée dans ce cadre; celle-ci a rassemblé 15.000 personnes dont la plupart étaient originaires de Russie et de l'ex-URSS. Les manifestants ont protesté contre le fait que le gouvernement ne tient pas les promesses faites aux nouveaux arrivants. Pour cette raison, beaucoup d'entre eux seraient toujours au chômage ou exécuteraient des travaux ne correspondant en rien à leurs qualifications. Les immigrants ont en outre dénoncé les énormes difficultés d'intégration sociale ainsi que l'impossibilité de faire valoir leurs droits à l'acquisition d'un logement, les conditions nécessaires à l'obtention d'un crédit étant hors de leur portée. La manifestation a atteint son point culminant lorsque l'ancien «Prisonnier de Sion», Nathan Sharansky, a lu les promesses du gouvernement les unes après les autres et les a déchirées avant de les jeter dans une corbeille à papiers.

Sharansky a lancé un avertissement: les communiqués relatifs à la situation en Israël empêcheraient les Juifs habitant dans les États de l'ex-URSS d'y émigrer. Selon lui, la moitié des Juifs qui souhaitent quitter la CEI préfèrent d'ores et déjà l'Allemagne ou l'Amérique à Israël comme nouveau foyer. Sharansky a exhorté le gouvernement à ne pas manquer cette occasion historique et à tout mettre en oeuvre pour que la majorité des Juifs émigrent en Israël.

Selon les données communiquées par le Bureau Central des Statistiques, 60.000 Juifs environ auraient quitté la CEI pour Israël l'an dernier. Le nombre des immigrants recensés au début de 1993 ne laisse présager aucune amélioration, sauf revirement radical.

© Nouvelles d'Israël 07 / 1993

 

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LE MOSSAD CONTRE L'IRAN


Des milieux informés des services secrets occidentaux soupçonnent le renseignement israélien d'être à l'origine de la mystérieuse explosion survenue dans la société «Bio Engineering» dans une petite ville de Suisse. L'explosion a causé des dommages importants dans cette entreprise qui produit des conteneurs en forme de cruches, équipés de la technologie adaptée à la fabrication d'armes biologiques. Cet armement avait été commandé par l'Iran.

On a pu entendre dans un journal télévisé allemand que l'attentat avait été perpétré après que la direction de l'entreprise eut reçu un avertissement stipulant qu'elle ne devait conclure «aucun marché avec l'Iran». Une autre livraison composée de trois énormes conteneurs s'est volatilisée dans les airs à l'aéroport de Munich, quelques minutes seulement avant son embarquement prévu dans un avion à destination de Téhéran. Le monde occidental est très préoccupé par les tentatives iraniennes d'achat de matériel convenant à la fabrication d'armes atomiques, chimiques et biologiques.

Au mois de mai, un journal d'opposition égyptien soutenait que le chef de la CIA américaine, James WaIsley, s'était rendu en Égypte et en Israël. Le but de cette visite aurait été d'examiner les possibilités de coopération en vue de renverser le régime des ayatollahs à Téhéran. Cette hypothèse n'a évidemment reçu de confirmation officielle d'aucune part. Les experts israéliens sont persuadés qu'il n'existe aujourd'hui en Iran aucune chance réaliste de constituer une opposition significative, susceptible de prendre la relève du gouvernement en place.

© Nouvelles d'Israël 07 / 1993


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PROJET DE LIAISON FERROVIAIRE ÉGYPTE -SYRIE-ISRAËL?


Le journal jordanien «Achbar Elasboa» signale que quelques pays du Golfe auraient approuvé le financement d'un projet américano-israélien portant sur la construction d'un chemin de fer reliant l'Égypte, la Syrie et Israël. Suite aux pressions exercées depuis quelques semaines par l'administration américaine, l'Égypte et la Syrie auraient d'ores et déjà, elles aussi, donné leur accord.

Diverses sources ont précisé que la première phase du projet se limitera à la construction des tracés et à la pose des rails, destinés à relier l'«entité sioniste» à l'Égypte et à la Syrie. D'autres pays se joindraient au projet dans une deuxième phase, tandis que la troisième étape impliquerait d'autres États arabes ainsi que l'Afrique du Sud. La quatrième phase consisterait à créer des ramifications dans les pays du Golfe. Le journal «Achbar Elasboa» cite également des sources occidentales bien informées selon lesquelles les travaux liés à la première phase du projet pourraient commencer dès janvier 1994. Le gouvernement américain serait persuadé que ce projet représente une initiative capitale dans la coopération pour établir la paix. La réalisation du projet ne dépendrait pas des résultats des négociations politiques qui se déroulent à Washington. Lors des premiers contacts entre experts égyptiens, syriens et israéliens dans le cadre du projet, il aurait été décidé d'impliquer également des spécialistes américains. Les États-Unis joueraient un rôle important dans l'exécution du projet.

Les premiers entretiens pourraient avoir lieu dès juillet 1993 au Caire ou à Washington. Il convient de noter, ajoute le journal, que les USA exercent également des pressions sur les pays du Maghreb afin qu'ils acceptent une collaboration économique avec Israël sans attendre les résultats des négociations pour la paix.

Commentaire:

Quelle nouvelle encourageante! Bien entendu, en apprenant de telles informations, nos pensées se tournent vers Ésaïe 19,23-25: «En ce même temps, il y aura une route d'Égypte en Assyrie: Les Assyriens iront en Égypte, et les Égyptiens en Assyrie, et les Égyptiens avec les Assyriens serviront l'Éternel. En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l'Égypte et à l'Assyrie, et ces pays seront l'objet d'une bénédiction. L'Éternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient l'Égypte, mon peuple, et l'Assyrie, oeuvre de mes mains, et Israël, mon héritage!»

Ce communiqué n'annonce-t-il pas l'accomplissement de cette promesse biblique, qui se réalisera pleinement dans le Royaume éternel sous le règne béni de Jésus Christ (voir Ésaïe 2, 2-4 et Apoc. 20, 4)?! Notre Seigneur Jésus dit que lorsque le figuier (symbole d’Israël) sera en fleurs, notre délivrance (comprendre: notre enlèvement) sera proche (voir Matth. 24, 32 et Luc 21, 28-29). Comme de telles informations viennent confirmer la véracité de cette promesse divine! Car s'il est certain qu'Israël existe à nouveau aujourd'hui et que le figuier refleurit, il ne fait pas non plus le moindre doute que l'Éternel établira sur cette terre Son règne de paix. Mais auparavant, il nous faudra quitter ce monde. Es-tu prêt, s'Il décide de te rappeler à Lui aujourd'hui? C.M.

© Nouvelles d'Israël 07 / 1993



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SHAMIR A RENCONTRÉ LE ROI HUSSEIN EN 1987


L'ancien Premier ministre israélien, M. Yitzhak Shamir, a rencontré le roi Hussein de Jordanie à Londres lors d'un séjour simultané des deux hommes d'État dans la capitale britannique. La rencontre s'est déroulée le 18 juillet 1987 à l'initiative de Shamir dans la demeure du roi Hussein à Londres. Ce dernier a fait en sorte d'offrir à Shamir de la nourriture kasher. Les deux personnalités se sont entretenues cinq heures durant et se sont séparées avec des sentiments contradictoires. Shamir, satisfait, a souhaité une seconde rencontre. Quant au roi Hussein, il s'est montré très déçu et a déclaré que Shamir était désespérant et qu'il était impossible de poursuivre des négociations avec lui.

C'est dans le nouvel ouvrage «Sturm und Sieg» («Tempête et victoire») de l'ancien secrétaire d'État américain George Shultz que les détails de l'entretien ont été publiés pour la première fois; ce livre révèle également d'autres informations inédites concernant les relations entre Israël et les États-Unis. Shultz relate entre autres que les deux pays sont passés à deux doigts d'un affrontement militaire en haute mer. Cet événement s'est produit à l'époque de la guerre du Liban, pendant que l'OLP était évacuée de Beyrouth. Ariel Sharon, alors ministre israélien de la Défense, aurait refusé d'autoriser des navires emportant des armes de l'OLP à quitter le port de Beyrouth. MM. Shultz et Caspar Weinberger, ministre américain de la Défense à l'époque, n'ont pas voulu céder et ont ordonné aux destroyers américains de s'approcher du port. Israël s'est incliné au dernier moment, permettant ainsi d'éviter entre Israël et les États-Unis un affrontement militaire que Shultz décrit dans son livre comme «extrêmement dangereux et provoqué par une bagatelle».

© Nouvelles d'Israël 07 / 1993

  

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NÉGOCIATIONS DE PAIX – ANALYSES ET PERSPECTIVES


Les négociations israélo-arabes apparaissent sous un tout autre angle lorsqu'on les examine de près. Dans cette perspective, les intentions et opinions des interlocuteurs peuvent sembler désespérément contradictoires. Ainsi, la Syrie exige-t-elle la récupération de tout le GoIan, revendication pour laquelle il sera pratiquement impossible de trouver une majorité parmi les Israéliens. Les Palestiniens souhaiteraient une autonomie de transition pour tous les territoires (y compris Jérusalem-Est) et un parlement, ce qui reviendrait à anticiper sur la solution définitive tant désirée. Il n'y a aucune chance qu'Israël accepte un schéma de ce type.

Mais vue sous une perspective plus large, la région est véritablement mûre pour la paix. Après la faillite du communisme dans le monde, les Arabes ne bénéficient plus d'aucun soutien géopolitique. D'autre part au plan financier, tant la Syrie, la Jordanie qu'Israël ne peuvent plus se permettre de maintenir l'état de guerre. Étant donné que Syriens et Israéliens s'assoient régulièrement à la même table, les barrières psychologiques commencent à tomber. Après l'Égypte, le Koweït est le premier État arabe à avoir déclaré qu'il souhaitait mettre partiellement fin au boycott commercial frappant Israël. Depuis lors, le Premier ministre israélien, M. Rabin, déclare à qui veut l'entendre que les négociations de paix ont dépassé le «point de non-retour».

Les négociations se poursuivent depuis plus d'un an et demi avec une lenteur exaspérante, et nul ne sait ni où, ni quand aura lieu le déclic définitif. Si les négociations avec la Syrie semblent pour l'instant s'enliser, les Israéliens et les Palestiniens se sont en revanche mis d'accord il y a peu sur la répartition en groupes de travail. Les théoriciens de la négociation font remarquer que les Arabes faisaient montre de plus de flexibilité sous la pression de la politique de peuplement du Likoud et de l'immigration massive que vis-à-vis des gestes de Rabin.

Mais la pression ne peut désormais que monter. D'une part, parce que les USA y veilleront, et d'autre part parce que le compte à rebours est enclenché pour le mandat de Rabin. Les Arabes savent pertinemment qu'ils ne bénéficieront pas de sitôt d'une telle générosité de la part d'un autre gouvernement israélien.

© Nouvelles d'Israël 08 / 1993


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VISITE OFFICIELLE AUTRICHIENNE


Le chancelier autrichien, Franz Vranitzky, a passé trois jours en Israël au mois de juin. Les commentateurs politiques ont résumé cette visite en estimant qu'un nouveau chapitre s'ouvrait aujourd'hui dans les relations entre Vienne et Jérusalem.

De nombreuses années durant, l'Autriche était restée un État hostile aux yeux d'Israël. Les souvenirs du passé nazi de l'Autriche et la politique pro-palestinienne du chancelier Bruno Kreisky, qui avait entretenu des relations étroites avec le chef de l'OLP Yasser Arafat pendant les 13 années de son gouvernement (jusqu'en 1983), avaient largement contribué à cette situation. Les relations avec l'Autriche subirent une nouvelle détérioration lors qu'en 1986, Kurt Waldheim fut élu président malgré les révélations concernant son passé nazi. À la suite à cette élection, Israël réduisit sa représentation diplomatique à Vienne et les relations entre les deux États devinrent plus que froides. Après la fin du mandat de K. Waldheim, un processus de rapprochement a débuté et a eu pour point culminant la récente visite du chancelier autrichien. Par sa personnalité et ses paroles, Franz Vranitzky a réussi à devenir le premier chef d'État autrichien capable de faire passer partiellement à l'arrière-plan la vieille pomme de discorde. Au cours de sa visite, F. Vranitzky s'est à plusieurs reprises excusé pour le comportement d'une partie du peuple autrichien durant la période nazie. Ces excuses ont également constitué l'un des thèmes d'un impressionnant discours prononcé par le chancelier à l'occasion de sa nomination au titre de professeur honoris causa de l'Université hébraïque de Jérusalem.

Outre les cérémonies et les visites, la rencontre prévoyait également des entretiens à caractère politique au cours desquels l'Autriche a proposé ses services comme médiateur entre Israël et les États arabes, principalement en ce qui concerne les soldats israéliens retenus prisonniers et portés disparus. De plus, quelques accords bilatéraux touchant divers domaines ont également été signés au cours de cette visite.

©  Nouvelles d'Israël 08 / 1993


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YITZHAK RABIN: L'EUROPE DEVRAIT CONTRIBUER À ACCROÎTRE L'INDÉPENDANCE ÉCONOMIQUE DES PALESTINIENS


«J'ai été trop optimiste», a reconnu Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, qui, lors de son accession au pouvoir, avait espéré conclure dans les douze mois suivants un traité de paix avec au moins un des interlocuteurs arabes. Dans une interview accordée au magazine «DIE WELT», Y. Rabin explique qu'en matière de politique de paix, il a réalisé des compromis que le précédent gouvernement n'aurait même pas accepté d'envisager. Il n'a toutefois pas obtenu la réponse à ses attentes. «C'est pourquoi le processus dure plus longtemps, mais je ne crois pas que les négociations de paix puissent être retardées davantage». Depuis son élection voici presque un an, ce social-démocrate de 70 ans est sous les feux de l'actualité puisqu'il est entré en fonction comme l'homme de la paix et des concessions. Mais Y. Rabin a également décrété l'extradition de 400 musulmans radicaux et l'état d'urgence en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

«Ce qui m'a décidé à isoler les «territoires», c'est l'inquiétude pour la sécurité personnelle des Israéliens; après deux mois de fermeture, l'atmosphère s'est peu à peu détendue en Israël.» Israël dépendait jusqu'à un certain point des travailleurs palestiniens; d'autre part, les salaires des 120.000 Palestiniens travaillant en Israël représentaient un tiers du produit national brut. Par conséquent, Israël a décidé d'investir l'équivalent de 70 millions de dollars en travaux publics dans les «territoires». «Le temps est venu», explique le chef du gouvernement, «que les Européens, l'ONU, les États-Unis et les pays arabes aident les Palestiniens à accroître leur indépendance économique vis-à-vis des emplois qu'ils occupent en Israël.» Le fait que cette prise de position permette par ailleurs de poser la première pierre d'une indépendance politique est «une autre histoire». Traditionnellement, Israël se montre méfiant à l'encontre des Européens, et il a souhaité les maintenir à l'écart du processus des négociations. Les choses ont-elles changé? Y. Rabin précise que les pays européens ont été invités à participer aux négociations multilatérales. Ils devaient faire comprendre aux États arabes et musulmans ainsi qu'à Israël à quel point la paix pourrait contribuer au développement économique de la région. «Si la CEE octroyait chaque année un soutien de 70 millions de dollars aux Palestiniens – pour l'infrastructure, l'éducation, la santé, des projets économiques communs –, nous serions comblés.» Mais les Européens devraient également montrer clairement, signale Y. Rabin, qu'ils n'acceptent pas le boycott arabe qui équivaut à une sorte de guerre contre Israël. Dès les accords de Camp David, puis avant la Conférence de paix de Madrid, Israël a accepté de partager le contrôle avec les Palestiniens: «Les Palestiniens régleront eux-mêmes leurs affaires courantes, et nous serons responsables des Israéliens demeurant dans les «Territoires» ainsi que de la sécurité générale.» En outre, Israël entendait confier aux Palestiniens l'administration de certaines parties du pays durant la phase de transition. Le gouvernement du Likoud a refusé d'accorder cette «autonomie territoriale», par opposition à une «autonomie des personnes». «Il ne s'agit pas ici de limites territoriales – cette question relève de la solution définitive.» Sur le plateau du GoIan, Israël serait disposé à retirer ses forces armées derrière des frontières sûres et reconnues. «Mais nous ne négocierons pas l'ampleur du retrait avant de connaître la définition syrienne de la paix: s'agira-t-il d'une paix impliquant des frontières ouvertes aux personnes et aux biens, avec des relations diplomatiques fondées sur des ambassades?», demande Y. Rabin. Si un traité de paix est signé, il «tiendra solidement sur ses jambes et ne dépendra pas des résultats obtenus avec les autres interlocuteurs arabes.»


Le mandat de Rabin

La reprise des pourparlers de paix à Washington en juin ainsi que des indices de progrès dans les négociations avec les Jordaniens, les Palestiniens et surtout les Syriens suscitent une tension croissante parmi la population d'Israël. La principale question que se pose chacun concerne le prix de la paix. Que devra donner Israël à Damas en échange d'un traité de paix? Des territoires? Le retrait du plateau du GoIan? Ou – comme le pensent certains –, la paix en échange de la paix, sans renoncer à un seul millimètre de la terre d'Israël? Selon toute vraisemblance, le gouvernement israélien a d'ores et déjà fixé le principe. Les porte-parole gouvernementaux ont fait savoir plus d'une fois qu'Israël serait disposé à se retirer du GoIan et que «l'ampleur du retrait serait proportionnelle à l'ampleur de la paix». À la suite de ces déclarations, les adversaires d'un retrait – habitants des hauteurs du GoIan, de Judée, de Samarie et de la bande de Gaza – ont entamé en juin une action de protestation extra-parlementaire destinée à remettre en question la légitimité du gouvernement et son droit de renoncer au GoIan. Ces activités ont atteint leur point d'orgue lors d'une grande manifestation organisée cinq jours durant devant les bâtiments de la Knesset. Les manifestants ont dressé un camp de tentes et tenu d'innombrables meetings et manifestations sous le slogan «Rabin, tu n'as pas de mandat». Pour fonder leur point de vue, ils ont repassé sans cesse un extrait du discours prononcé par Y. Rabin en période électorale, et dans lequel il se déclarait explicitement adversaire de tout retrait du plateau du GoIan. D'après eux, ce discours explique qu'une grande partie de la population du GoIan ait voté pour Rabin lors des dernières élections. Son actuelle volonté de renoncer au GoIan serait donc une trahison en bonne et due forme. Par ailleurs, les manifestants ont exprimé le point de vue selon lequel un gouvernement dont la majorité s'appuierait sur le soutien des représentants non-juifs siégeant à la Knesset n'aurait, d'un point de vue strictement moral, aucun droit de renoncer à des parties de la terre d'Israël.

Les manifestations et les paroles prononcées au cours de celles-ci ont fortement irrité le Premier ministre et son parti. Dans un accès de rage, Y. Rabin a qualifié les manifestants de «girouettes» et fait comprendre qu'ils pouvaient bien tourner et protester jusqu'à en avoir le vertige. Mais au-delà de la colère et des déclarations blessantes, il semble bien que le gouvernement se préoccupe réellement de la possibilité d'une résistance sérieuse à toute décision de retrait. On sait notamment que le gouvernement aurait demandé au service d'information de la sécurité intérieure de le tenir au courant des activités des milieux d'opposition dans les territoires occupés. Cette nouvelle a soulevé des protestations extrêmement véhémentes parmi les colons, qui prétendent que le gouvernement n'a aucun droit d'utiliser les forces de sécurité à des fins politiques. Cette confrontation n'en est d'ailleurs qu'à ses débuts. Tous les observateurs politiques s'accordent à dire que plus le processus de paix avancera, plus Israël deviendra le théâtre de luttes acharnées entre la gauche et la droite, entre les adversaires et les partisans du retrait. Mais entre-temps, les Palestiniens ont toutefois aidé l'opinion israélienne à former un front uni. Au cours du dixième tour des négociations de paix, les délégués palestiniens ont commencé à mettre sur la table des revendications relatives à une scission de Jérusalem. Cette déclaration a suscité un accord unanime en Israël: Jérusalem ne sera pas scindée. Jamais. (DW)

©   Nouvelles d'Israël 08 / 1993


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L'ANGLETERRE A FREINÉ DES PROJETS VISANT À SAUVER DES JUIFS


Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Angleterre s'est opposée à un vaste projet des États-Unis visant à échanger des milliers de juifs des camps de concentration contre des Allemands vivant en Amérique du Sud. L'attitude de l'Angleterre se fondait sur la crainte que les juifs s'établissent en Palestine et causent des problèmes au mandat britannique. Ces faits, ainsi que d'autres informations, proviennent de documents officiels britanniques qui n'ont été révélés au public que récemment.

Ces documents, conservés dans les archives de l'État britannique, n'auraient dû être rendus publics qu'en 2021; cependant, le gouvernement travailliste a décidé de les rendre accessibles plus tôt dans le cadre de mesures visant à accroître la transparence. Ces documents révèlent qu'en 1944, le ministre britannique des Affaires étrangères Anthony Eden a rejeté une proposition consistant à renvoyer dans leur pays plusieurs milliers d'Allemands vivant en Amérique latine en échange de la libération des ressortissants juifs sud-américains détenus dans les camps nazis en Europe. Mais Eden ne craignait pas seulement de voir ces Juifs affluer en Palestine, il s'inquiétait aussi de voir de jeunes Allemands ramenant leurs expériences de l'étranger, être utiles à la machine de guerre nazie.

L'attitude britannique a suscité la colère de Washington, où étaient planifiées à l'époque les diverses opérations visant à sauver les Juifs des camps. Une action d'échange portant sur le camp de Bergen-Belsen avait permis de découvrir les conditions qui régnaient dans les camps de concentration.

Parmi les documents rendus accessibles, on trouve une lettre adressée par Eden à l'ambassadeur britannique à Washington. Il écrit: «La majorité des détenteurs de passeports latino-américains (et captifs dans les camps européens) appartiennent à la race juive et pourraient émigrer en Palestine. Dans ce contexte, il est douteux de pouvoir jamais mettre à exécution l'idée d'échange proposée par le gouvernement américain.» En même temps, Eden espérait que «le gouvernement allemand éviterait la liquidation des juifs et les maintiendrait dans des camps accessibles aux instances étrangères.»

Cette distanciation ainsi que les hésitations britanniques ont provoqué la colère des Américains. Ils ont transmis à Londres un mémorandum dans lequel ils dépeignaient les conditions dont leur avaient fait part les ex-détenus de Bergen-Belsen, en recommandant de mettre l'opération à exécution le plus rapidement possible, afin de conclure avec les Allemands un accord «tant que c'était possible».

Mais les Britanniques n'ont réagi qu'avec lenteur, et suite à l'évolution de la guerre, le projet n'a plus été considéré que comme une «affaire académique», comme le révèle un autre document.

Commentaire: Quel peuple n'est pas redevable au peuple juif? Combien de nations depuis l'époque biblique jusqu'à nos jours ont dû découvrir la vérité de l'éternelle Parole de Dieu en la Genèse 12, 3: «Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront.»

Le jugement des nations en Matthieu 25, 31ss, nous parle d'Israël, lorsque tous les peuples, rassemblés devant le Christ, seront jugés par Lui en fonction de ce qu'ils ont fait aux juifs: «Dans la mesure où vous avez fait cela à l'un de ces plus petits d'entre mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait» (v.40) CM

©  Nouvelles d'Israël 10 / 1993


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BIENTÔT LE DRAPEAU ISRAÉLIEN SUR DAMAS?


Le mois d'août s'est caractérisé par une atmosphère donnant l'impression qu'Israël et la Syrie étaient en «voyage de noces». Certes, on peut difficilement affirmer que les deux États, ou plutôt leurs chefs sont tombés dans les bras l'un de l'autre. Et pourtant: pour la première fois depuis de nombreuses années, les tambours de la guerre rythmant le pas à Damas se sont tus. La Syrie donne à entendre qu'elle pense sérieusement à conclure un traité de paix.

Des messages sont parvenus à Jérusalem, essentiellement en provenance de Jordanie, selon lesquels le président syrien a décidé de ne pas laisser passer l'occasion de signer un accord de paix, occasion offerte par le changement de gouvernement en Israël. Cette décision se remarque par plusieurs indices: la presse syrienne a pratiquement cessé toute attaque verbale contre l'État hébreu. Le président Assad déclare estimer Ehud Barak, parce que celui-ci est un «grand combattant» et un «homme très sérieux». Des sources diplomatiques ont affirmé que dans les palais de Damas, il est fortement question d'une paix globale avec Israël, même s'il ne s'agit que d'une «paix froide». On se fait à la pensée qu'un drapeau israélien pourrait flotter sur l'ambassade de l'État hébreu dans la capitale syrienne. Un autre élément qui, semble-t-il, existait déjà au temps du gouvernement Netanyahou, laisse supposer que la Syrie serait prête à autoriser, sur l'Hermon, la présence de troupes internationales. Celles-ci veilleraient sur le Golan pour qu'aucune arme ne pénètre dans cette zone qui serait démilitarisée.

Malgré ces signes absolument positifs, la véritable pierre d'achoppement semble encore être bien en place: la Syrie pose des conditions pour une reprise des négociations, à savoir notamment qu'Israël doit déclarer vouloir se retirer complètement du Golan. Il s'agit là d'un retrait sur les frontières du 4 juin 1967, c'est-à-dire revenir à la situation que connaissait cette région immédiatement avant le début de la guerre des Six Jours. Les Syriens contrôlaient alors ce territoire, en certains points jusqu'aux bords du lac de Génézareth. Si Israël est fondamentalement disposé à se retirer, il insiste sur le fait que des changements de frontières ne peuvent, en aucun cas, porter atteinte à l'autorité israélienne sur ledit lac.

Des sources diplomatiques laissent entendre que ce point sensible est également proche d'une solution.

Les habitants du Golan, naturellement fort inquiets, se préparent à s'opposer à ce retrait. Selon des bruits parvenus aux oreilles de journalistes israéliens, les habitants du Golan sont même disposés à livrer un véritable combat. Mais le président du Conseil des habitants du Golan a rejeté ceci comme étant une «idée absurde».

Commentaire:

Nous avons déjà souvent parlé de ces possibles développements. Si ces communiqués devaient se confirmer, il apparaîtrait, une fois de plus clairement, combien les choses pourraient aller vite. Le Seigneur Jésus peut revenir bientôt! CM

© Nouvelles d'Israël 10 / 1993

 

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LE CADEAU DE L'ALLEMAGNE À ISRAËL


Le sous-marin «Dolphin» est arrivé en Israël

C'est par une cérémonie et une fête impressionnantes, auxquelles ont participé le Premier ministre et ministre de la Défense Ehud Barak et la direction des institutions militaires et de renseignement que la marine israélienne a pris livraison du «Dolphin», sous-marin de construction moderne.

Le «Dolphin» est l'engin militaire le plus onéreux des forces armées israéliennes. Il vaut quelque 300 millions de dollars US et a, dans le monde entier, la réputation d'être le meilleur sous-marin conventionnel (par opposition aux sous-marins nucléaires). Venu en 28 jours des chantiers navals de Kiel, le «Dolphin» est entré dans le port de Haïfa. Le voyage s'est principalement effectué en plongée.

Le «Dolphin» est le premier de trois sous-marins construits et financés par le gouvernement allemand pour Israël suite à une décision prise par l'ancien chancelier Kohl pendant la guerre du Golfe. Cette décision avait pour but de marquer une identification avec Israël, étant donné qu'à l'époque, les missiles Scud irakiens frappaient Israël.

Le deuxième sous-marin, le «Leviathan» (baleine), se trouve actuellement en mission d'essai à proximité des eaux norvégiennes. Le troisième, le «Tkurnah» (reconstruction) est dans sa dernière phase de construction et n'a pas encore quitté son chantier naval allemand.

Ces trois submersibles, qui démultiplient la force de frappe militaire israélienne, doivent principalement servir à des missions de renseignements à proximité des eaux côtières de pays hostiles. En outre, ont précisé des sources étrangères, chacun de ces engins peut être équipé de missiles balistiques et les emporter en plongée. Ceci pourrait donner à Israël une capacité de deuxième frappe: en cas d'attaque étrangère massive, les sous-marins resteraient opérationnels, ce qui conférerait un immense avantage stratégique par rapport à l'ennemi.

Commentaire:

Israël reçoit beaucoup d'argent et d'armes des États-Unis. C'est une des raisons qui font que ce pays est béni. Mais l'Allemagne ressentira d'une façon ou d'une autre les conséquences positives pour avoir offert ces sous-marins à l'État hébreu. CM

© Nouvelles d'Israël 10 / 1993

 

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LA PLACE DU TEMPLE: OBJET DE CONTESTATIONS


Poussée plus forte vers le Temple

Ces derniers temps, la Cour suprême de justice a pris certaines décisions tendant à modifier l'interdiction globale d'autrefois et les restrictions de la police israélienne relativement aux prières juives sur le mont du Temple.

Par un jugement, la Cour suprême de justice a autorisé les prières juives sur le mont du Temple pour autant qu'elles ne revêtent pas un caractère démonstratif et ne constituent pas un danger potentiel pour l'ordre public. Cette décision a été prise en relation avec la libération d'un juif. Il s'agissait d'une accusation portée contre un adepte du mouvement «Chai VerKaijam» (Vivant et Existant), à qui il était reproché un comportement inconvenant à l'égard de l'autorité et de la résistance vis-à-vis d'un policier dans l'exercice de ses fonctions. Avraham Eitiel avait été inculpé pour avoir prononcé à haute voix, il y a quatre ans sur le mont du Temple, le Sh'ma Israël: «Écoute, Israël! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.»

Un jour avant que ne tombe cette décision, la Cour suprême de justice avait recommandé à la police de ne pas empêcher l'accès des juifs au mont du Temple pour autant qu'il n'y ait pas infraction à certaines ordonnances judiciaires. Selon ce jugement, c'est au responsable en place du lieu (le mont du Temple) qu'il incombe d'apprécier la situation. Ce n'est que sur base d'éléments concrets venant jeter le trouble qu'il peut empêcher à des juifs d'accéder à ce mont.

Jusqu'à présent, il n'existait pas de critères sur base desquels la police aurait pu former un jugement. Elle interdisait automatiquement l'accès aux juifs, quand il s'agissait de prières.

La décision de la Cour suprême de justice a été accueillie favorablement par certaines organisations s'employant au rétablissement de la souveraineté israélienne sur le mont du Temple ainsi qu'à la restauration de cet édifice religieux. Les responsables de ces organisations mettent l'accent sur la grande teneur symbolique de cette décision, tombée la veille du jour de jeûne Tisha be Av (le 9e jour du mois juif Av). Il s'agit du jour de la destruction du Temple; traditionnellement, les juifs croyants se réunissent alors au Mur des Lamentations pour prier et pour se souvenir du passé et de l'histoire de la nation.

©   Nouvelles d'Israël 10 / 1993


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SUCCÈS POUR LES SERVICES SECRETS ISRAÉLIENS


L'Iran entraîne des partisans du Hamas venus des territoires occupés

Des partisans du Hamas venus des territoires occupés sont formés à la guérilla dans les camps militaires des gardiens de la révolution à proximité de Téhéran. Après leur formation, ils sont réintroduits dans les territoires occupés afin de servir d'agents de liaison pour des attentats terroristes en Israël.

Les services secrets israéliens ont récemment capturé trois partisans du Hamas alors qu'ils tentaient de regagner les territoires occupés. Lors d'interrogatoires intensifs, ils ont fourni tous les détails sur leur formation et ont en outre expliqué comment ils avaient été réintroduits en Israël.

Le public israélien a eu connaissance des détails suite aux plaintes que le département juridique de l'armée israélienne a déposées à l'encontre de ces partisans auprès du tribunal militaire de la bande de Gaza.

Ces plaintes expliquent qu'ils ont été formés à la guérilla en Iran pendant un an, en compagnie de participants venus d'Afghanistan et de Yougoslavie. Après cet entraînement suivi d'une formation idéologico-religieuse, les trois membres du Hamas ont d'abord été emmenés dans un pays tiers qui devait permettre de camoufler leur lieu de séjour. Selon un stratagème monté de toutes pièces, ils séjournaient à l'étranger pour y faire des études universitaires. C'est seulement par la suite qu'ils sont revenus en Israël afin d'y créer des cellules souterraines et de préparer des attentats contre Israël.

Cette implication de l'Iran dans les activités du Hamas représente un changement notable. Dans le passé, certains communiqués affirmaient que l'Iran formait des membres du Hezbollah et de l'organisation terroriste du jihad islamique. Mais les relations entre l'Iran et le Hamas étaient problématiques. Le Hamas tenait à garder son autonomie et avait même essayé de se passer de l'aide financière iranienne. Mais à présent, le Hamas semble obtenir de l'aide militaire de la part de l'Iran, principalement en bénéficiant d'une formation militaire, mais qui pourrait également s'étendre à d'autres domaines.

Pour Israël, cela signifie que l'Iran est directement impliqué dans les attentats terroristes contre le pays. Ce fait pourrait avoir des conséquences importantes pour la politique de l'État d'Israël envers l'Iran. Voici un mois seulement, la presse israélienne a publié des communiqués affirmant que les dirigeants iraniens se seraient distanciés de leurs positions férocement anti-israéliennes. Suite à ces communiqués, Israël avait modéré sa classification de l'Iran en tant qu'État hostile.

© Nouvelles d'Israël 10 / 1993


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LE CHEF DU GOUVERNEMENT CHINOIS, LI PENG, SE RENDRA PROCHAINEMENT EN ISRAËL.


Il répondra ainsi à Yitzak Rabin, qui, au cours du mois d'octobre, a passé cinq jours en Chine dans le cadre d'une visite officielle.

Cette rencontre a coïncidé avec le point culminant des négociations israélo-palestiniennes. C'est d'ailleurs précisément cette question qui a constitué le principal objet des entretiens que Rabin a menés à Pékin. Il a prié ses hôtes chinois d'user de leur influence sur les États arabes et les organisations extrémistes du monde islamique pour mettre un frein au terrorisme anti-israélien et ouvrir la voie de la paix.

Au cours de cette visite, les deux États ont signé des accords portant sur le trafic aérien et l'ouverture mutuelle de consulats, ainsi que sur la poursuite de la collaboration en matière d'agronomie et de commerce, le volume des échanges commerciaux entre ces deux États étant jusqu'à présent très limité. En 1993, les importations chinoises atteignent pour l'instant 5 millions de dollars. Les exportations israéliennes sont quant à elles nettement plus élevées: 60 millions de dollars. Toutefois, le potentiel commercial est virtuellement inépuisable, et c'est précisément sur ce sujet que Rabin et sa suite se sont entretenus avec leurs hôtes chinois.

Par ailleurs, cette visite a permis de dégager des accords visant à approfondir les activités communes dans le domaine de la sécurité. Voici déjà quelque temps qu'une collaboration israélo-chinoise existe à ce niveau. Au moment où Rabin se trouvait à Pékin, des journaux américains ont rapporté qu'Israël aurait déjà vendu pour 3 milliards de dollars de technologie militaire de pointe à la Chine, provoquant l'irritation du gouvernement américain puisqu'il s'agirait d'innovations américaines mises à la disposition exclusive d'Israël. Rabin, immédiatement mis au courant de ces informations, a précisé sans ambages qu'Israël ne se livrerait jamais à de telles actions étant donné qu'il s'agit des États-Unis, qui sont le plus proche allié d'Israël. En Chine même, les Israéliens ont encore démenti l'existence de tout accord de ce type impliquant des échanges avec la Chine.

©  Nouvelles d'Israël 12 / 1993


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