LA
BATAILLE POUR LES HAUTEURS DU GOLAN
C'était
un spectacle pratiquement surréaliste: environ 10.000
hommes, des religieux pour la plupart, perchés sur l'un des
sommets du GoIan et regardant le lac de Tibériade,
participaient à la célébration d'un mariage juif. Tout y
était - le rabbin, qui présidait à la cérémonie, la «Ketuba»
(contrat de mariage juif), par laquelle le jeune marié
s'engage à protéger son épouse et à subvenir à ses besoins,
les témoins, le vin, tout - à l'exception de la fiancée. Car
cet acte symbolique était en fait un mariage avec la terre,
le GoIan.
La
cérémonie avait été organisée par le parti national
religieux d'opposition, qui marquait ainsi son désaccord
avec la volonté de restituer les hauteurs du GoIan à la
Syrie. Parallèlement à cette cérémonie, des représentants
des communes des hauteurs du GoIan menaient une grève de la
faim de 18 jours devant la Knesset. Ils souhaitaient que
l'opinion publique les soutienne dans leur refus de se
laisser expulser de leurs habitations et de remettre les
implantations aux mains des Syriens. S'est également associé
à cette initiative le Likoud, qui organisait la cérémonie
d'ouverture de son congrès dans la ville de Katzrin sur le
GoIan. Le président du Likoud, Benjamin Natanyahu, a déclaré
à cette occasion que son parti entreprendrait toutes les
actions légales pour empêcher la restitution du GoIan.
Ces
mouvements de protestation avaient pour origine la
publication de certains articles de presse dans le courant
du mois de mai. Ceux-ci stipulaient qu'Israël et la Syrie
étaient sur le point de conclure un accord prévoyant que
Damas garantirait une paix totale à Israël en échange d'une
souveraineté sur le GoIan. Ces informations ont d'ailleurs
été confirmées par le président syrien Assad lui-même. En
effet, au cours d'une interview accordée à un journaliste
britannique de ses familiers, le président Assad a expliqué
pour la première fois que la Syrie était prête à conclure
«une paix complète en échange d'un retrait total». «Nous
avons franchi une étape importante», a ajouté Assad à
l'attention de son interlocuteur, Patrick Seale.
Étonnamment, le président syrien a également rendu hommage à
feu l'ancien Premier ministre israélien, Menahem Begin, qui
avait fait «un grand pas en faveur de la paix», lorsqu'il
avait renoncé au rêve d'un Grand Israël et avait rendu la
presqu'île du Sinaï à l'Égypte.
Ces
articles ont suscité de grandes craintes au sein de la
population du GoIan. Certains habitants de cette région ont
affirmé qu'ils ne quitteraient jamais leur maison, ni ne
vivraient sous la domination syrienne, tandis que d'autres
menaçaient même d'opposer une résistance armée à toute
tentative de restitution, quitte à tirer sur des Juifs si
cela s'avérait nécessaire. Ces prises de position ont
soulevé de vives critiques, également de la part d'autres
colons des hauteurs du GoIan. Personne ne doute cependant
que la bataille pour le plateau du GoIan ne fait que
commencer.
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Nouvelles d'Israël
07
/ 1993
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CRISE
DE LA COALITION EN ISRAËL
Au
moment où nous écrivons ces lignes, le gouvernement
israélien se trouve au plus fort d'une crise de la coalition
qui complique les affaires courantes et bloque le processus
décisionnel, avec pour conséquence qu'Yitzhak Rabin est
actuellement à la tête de cinq portefeuilles ministériels:
la présidence du gouvernement, la défense, la religion,
l'intérieur et le culte; un fardeau qui complique énormément
sa fonction en tant que timonier du pays et responsable du
processus de paix.
La
crise a éclaté début mai lorsque le parti ultra-orthodoxe
«Shas» a exigé que Shulamit Aloni, présidente du parti de
gauche «Meretz», démissionne de son poste de ministre du
Culte. Dans le passé, Aloni, personnage très contesté du
paysage politique israélien, a déjà été plus d'une fois en
butte à l'inimitié de l'opinion publique religieuse
israélienne du fait de ses prises de position
anti-religieuses. Celles-ci ont fourni aux cercles
orthodoxes de l'opposition le prétexte qui leur a permis
d'exercer sur le «Shas» des pressions non dissimulées pour
qu'il quitte la coalition.
À
deux reprises déjà, le «Shas» a été à l'origine de crises
gouvernementales dans ce contexte. Celles-ci ont pu être
aplanies après qu'Aloni ait promis de surveiller ses paroles
à l'avenir. Toutefois, la presse faisait occasionnellement
état de nouvelles déclarations et attitudes anti-religieuses
de la part du ministre. Le «Shas» est cependant parvenu,
plusieurs mois durant, à affronter et à repousser les
attaques portant sur sa collaboration avec un gouvernement
de gauche ayant exprimé l'intention de se retirer des
territoires «occupés». Mais les pressions n'ont cessé de
s'accentuer. Des parlementaires du «Shas» ont été agressés
verbalement, et parfois physiquement, lors de manifestations
publiques ou même à l'occasion de noces. La même atmosphère
d'opprobre s'est également manifestée dans les synagogues où
priaient les représentants du «Shas».
En
fin de compte, les chefs de file de ce parti n'ont plus eu
le choix et ont placé Rabin devant un ultimatum: soit Aloni
abandonnait son poste de ministre du Culte, soit le «Shas»
quittait la coalition. Cette alternative représentait un
dilemme considérable pour Rabin. Le «Shas» possède six
mandats, et si ceux qui les détiennent quittaient la
coalition, Rabin ne dirigerait plus qu'un gouvernement
minoritaire qui dépendrait de la bonne volonté des
représentants arabes à la Knesset. Quant au «Meretz», il
détient douze mandats et son départ du gouvernement
entraînerait l'effondrement total de la coalition.
Dans
ces conditions, Rabin et ses conseillers se sont mis à la
recherche de solutions acceptables en procédant à un
remaniement ministériel satisfaisant pour tous les
interlocuteurs. Dans ce contexte, Aloni, du «Meretz», a
remis à Rabin sa charge de ministre du Culte, tandis que
Deri, du «Shas», faisait de même avec son portefeuille de
l'Intérieur, et ce jusqu'à l'apparition d'une solution. Pour
l'heure, il est toujours impossible de dire comment la crise
se dénouera. Jusqu'à présent, les quelques tentatives de
nouvelle répartition des charges ministérielles ont échoué.
Même si une solution émerge, elle ne tiendra sans doute pas
longtemps. Le fossé spirituel, politique et social entre le
«Meretz» et le «Shas» est très large. Trop large, d'après
certains. Car en réalité, il s'agit là d'une confrontation
spirituelle entre une philosophie très judaïque et une
conception du monde laïque et libérale. Avant de mettre sous
presse, nous avons appris que la crise gouvernementale
pourrait trouver un règlement et une solution acceptables
pour toutes les parties.
© Nouvelles
d'Israël
07
/ 1993
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JOURNÉE
DE JÉRUSALEM
Des
milliers d'Israéliens ont envahi Jérusalem à la mi-mai, à
l'occasion des festivités de commémoration de la
réunification de la ville voici 26 ans.
Des
parades particulières se sont déroulées dans les rues de
Jérusalem; et la place du Mur des Lamentations, sur laquelle
fut tenue un office religieux, était noire de monde. Des
cérémonies du souvenir se sont tenues à certains endroits où
l'on s'était jadis battu et particulièrement sur
l'«Ammunition Hill», dont la conquête avait coûté la vie à
de nombreux parachutistes.
Le
point fort des festivités a été la signature de l'accord de
Jérusalem, un document qui confirme l'unité de la ville
ainsi que son statut de capitale éternelle et indivisible de
l'État d'Israël. Les signataires étaient 1.600 représentants
de centaines de communes et d'organisations juives du monde
entier, venus spécialement pour cette occasion. La signature
de cette convention cette année revêt une signification
particulière, car elle s'est déroulée sur fond de
négociations de paix à Washington. L'une des exigences
palestiniennes posées à Washington veut en effet que
Jérusalem-Est soit intégrée dans le projet d'autonomie
palestinienne. Israël refuse catégoriquement cette demande,
et cette question sera évidemment l'une des principales
pierres d'achoppement lors de la poursuite des négociations.
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Nouvelles
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07
/ 1993
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LE
CAUCHEMAR D'ISRAËL: DES MISSILES IRANIENS SUR TEL-AVIV
Voici
quelques jours, M. Rabin, Premier ministre, a pris la parole
à Tel-Aviv pour évoquer devant un cercle restreint
d'interlocuteurs israéliens et étrangers le problème
suivant: «L'Iran se pose comme le défenseur d'une
philosophie extrémiste, qu'il propage dans l'ensemble du
monde arabe et qui est plus dangereuse que ne l'était
l'idéologie marxiste de l'Union soviétique à son apogée, car
elle présente aux masses arabes une philosophie de vie
absolue, close sur elle-même – associée à une menace
nucléaire. C'est donc avec une grande inquiétude qu'Israël
suit l'évolution de la situation en Égypte, où les attaques
des fondamentalistes contre l'industrie touristique ont déjà
provoqué d'énormes pertes financières – Rabin les chiffre à
1,5 milliard de dollars pour la seule année 1992.
Les
Israéliens croient que Téhéran veut à tout prix devenir la
superpuissance du Moyen-Orient dans les dix à douze années à
venir. C'est avec une grande attention que l'on observe le
commerce des armements qu'entretient le régime des Mollahs
avec la Corée du Nord. Il semblerait que cette dernière
fabrique des missiles d'une portée de 1.300 kilomètres qui,
s'ils équipaient l'Iran, lui permettraient d'atteindre les
centres vitaux d'Israël, Tel-Aviv et Jérusalem. En outre,
l'Iran a renoué ses relations avec la Russie et la Chine
afin d'accroître son arsenal conventionnel.
Il
ne fait aucun doute que la récente visite en Chine de M.
Shimon Peres, ministre des Affaires étrangères, devait
servir à dissuader les leaders politiques de Pékin de
fournir des armes – et surtout des missiles – à tout pays du
Moyen-Orient en guerre avec Israël. M. Qian Qichen, ministre
chinois des Affaires étrangères, a fait preuve d'une
certaine bonne volonté, due sans doute en partie à des
pressions occidentales. (DW)
Commentaire:
Israël
et l'Iran commettent tous deux les mêmes graves erreurs si
leurs spéculations ne tiennent pas compte du Dieu d'Israël!
Car le Psaume 2 est là qui déclare:
«Pourquoi
ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les
peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et
les princes se liguent-ils avec eux contre l'Éternel et
contre son oint?: Brisons leurs liens, délivrons-nous de
leurs chaînes! Celui qui siège dans les cieux rit, le
Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère,
il les épouvante dans sa fureur: C'est moi qui ai oint mon
roi sur Sion, ma montagne sainte!» (v. 1-6).
Et
un autre passage de l'Écriture ne dit-il pas qu'aucune arme
ne pourra abattre Israël? Quel réconfort pour ce peuple! En
outre, l'Iran (ou la Perse) compte également parmi les
nations qui rejoindront Israël dans le sillage de la Russie
pour y être jugées sur les montagnes et dans les champs
d'Israël (voir Ezéchiel 38, 5). C.M.
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Nouvelles d'Israël
07
/ 1993
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MANIFESTATION
D'IMMIGRANTS
En
raison des négociations pour la paix à Washington et des
problèmes de sécurité ainsi que la crise gouvernementale en
Israël, l'opinion publique avait presque perdu de vue la
thématique de l'immigration.
Mais
les immigrés, eux, ne l'avaient pas oubliée. Pour regagner
l'attention du gouvernement et de la population, ils ont
procédé en mai à la manifestation la plus importante jamais
organisée dans ce cadre; celle-ci a rassemblé 15.000
personnes dont la plupart étaient originaires de Russie et
de l'ex-URSS. Les manifestants ont protesté contre le fait
que le gouvernement ne tient pas les promesses faites aux
nouveaux arrivants. Pour cette raison, beaucoup d'entre eux
seraient toujours au chômage ou exécuteraient des travaux ne
correspondant en rien à leurs qualifications. Les immigrants
ont en outre dénoncé les énormes difficultés d'intégration
sociale ainsi que l'impossibilité de faire valoir leurs
droits à l'acquisition d'un logement, les conditions
nécessaires à l'obtention d'un crédit étant hors de leur
portée. La manifestation a atteint son point culminant
lorsque l'ancien «Prisonnier de Sion», Nathan Sharansky, a
lu les promesses du gouvernement les unes après les autres
et les a déchirées avant de les jeter dans une corbeille à
papiers.
Sharansky
a lancé un avertissement: les communiqués relatifs à la
situation en Israël empêcheraient les Juifs habitant dans
les États de l'ex-URSS d'y émigrer. Selon lui, la moitié des
Juifs qui souhaitent quitter la CEI préfèrent d'ores et déjà
l'Allemagne ou l'Amérique à Israël comme nouveau foyer.
Sharansky a exhorté le gouvernement à ne pas manquer cette
occasion historique et à tout mettre en oeuvre pour que la
majorité des Juifs émigrent en Israël.
Selon
les données communiquées par le Bureau Central des
Statistiques, 60.000 Juifs environ auraient quitté la CEI
pour Israël l'an dernier. Le nombre des immigrants recensés
au début de 1993 ne laisse présager aucune amélioration,
sauf revirement radical.
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07
/ 1993
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LE
MOSSAD CONTRE L'IRAN
Des
milieux informés des services secrets occidentaux
soupçonnent le renseignement israélien d'être à l'origine de
la mystérieuse explosion survenue dans la société «Bio
Engineering» dans une petite ville de Suisse. L'explosion a
causé des dommages importants dans cette entreprise qui
produit des conteneurs en forme de cruches, équipés de la
technologie adaptée à la fabrication d'armes biologiques.
Cet armement avait été commandé par l'Iran.
On
a pu entendre dans un journal télévisé allemand que
l'attentat avait été perpétré après que la direction de
l'entreprise eut reçu un avertissement stipulant qu'elle ne
devait conclure «aucun marché avec l'Iran». Une autre
livraison composée de trois énormes conteneurs s'est
volatilisée dans les airs à l'aéroport de Munich, quelques
minutes seulement avant son embarquement prévu dans un avion
à destination de Téhéran. Le monde occidental est très
préoccupé par les tentatives iraniennes d'achat de matériel
convenant à la fabrication d'armes atomiques, chimiques et
biologiques.
Au
mois de mai, un journal d'opposition égyptien soutenait que
le chef de la CIA américaine, James WaIsley, s'était rendu
en Égypte et en Israël. Le but de cette visite aurait été
d'examiner les possibilités de coopération en vue de
renverser le régime des ayatollahs à Téhéran. Cette
hypothèse n'a évidemment reçu de confirmation officielle
d'aucune part. Les experts israéliens sont persuadés qu'il
n'existe aujourd'hui en Iran aucune chance réaliste de
constituer une opposition significative, susceptible de
prendre la relève du gouvernement en place.
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Nouvelles d'Israël
07
/ 1993
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PROJET
DE LIAISON FERROVIAIRE ÉGYPTE -SYRIE-ISRAËL?
Le
journal jordanien «Achbar Elasboa» signale que quelques pays
du Golfe auraient approuvé le financement d'un projet
américano-israélien portant sur la construction d'un chemin
de fer reliant l'Égypte, la Syrie et Israël. Suite aux
pressions exercées depuis quelques semaines par
l'administration américaine, l'Égypte et la Syrie auraient
d'ores et déjà, elles aussi, donné leur accord.
Diverses
sources ont précisé que la première phase du projet se
limitera à la construction des tracés et à la pose des
rails, destinés à relier l'«entité sioniste» à l'Égypte et à
la Syrie. D'autres pays se joindraient au projet dans une
deuxième phase, tandis que la troisième étape impliquerait
d'autres États arabes ainsi que l'Afrique du Sud. La
quatrième phase consisterait à créer des ramifications dans
les pays du Golfe. Le journal «Achbar Elasboa» cite
également des sources occidentales bien informées selon
lesquelles les travaux liés à la première phase du projet
pourraient commencer dès janvier 1994. Le gouvernement
américain serait persuadé que ce projet représente une
initiative capitale dans la coopération pour établir la
paix. La réalisation du projet ne dépendrait pas des
résultats des négociations politiques qui se déroulent à
Washington. Lors des premiers contacts entre experts
égyptiens, syriens et israéliens dans le cadre du projet, il
aurait été décidé d'impliquer également des spécialistes
américains. Les États-Unis joueraient un rôle important dans
l'exécution du projet.
Les
premiers entretiens pourraient avoir lieu dès juillet 1993
au Caire ou à Washington. Il convient de noter, ajoute le
journal, que les USA exercent également des pressions sur
les pays du Maghreb afin qu'ils acceptent une collaboration
économique avec Israël sans attendre les résultats des
négociations pour la paix.
Commentaire:
Quelle
nouvelle encourageante! Bien entendu, en apprenant de telles
informations, nos pensées se tournent vers Ésaïe 19,23-25:
«En ce même temps, il y aura une route d'Égypte en Assyrie:
Les Assyriens iront en Égypte, et les Égyptiens en Assyrie,
et les Égyptiens avec les Assyriens serviront l'Éternel. En
ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l'Égypte et
à l'Assyrie, et ces pays seront l'objet d'une bénédiction.
L'Éternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient
l'Égypte, mon peuple, et l'Assyrie, oeuvre de mes mains, et
Israël, mon héritage!»
Ce
communiqué n'annonce-t-il pas l'accomplissement de cette
promesse biblique, qui se réalisera pleinement dans le
Royaume éternel sous le règne béni de Jésus Christ (voir
Ésaïe 2, 2-4 et Apoc. 20, 4)?! Notre Seigneur Jésus dit que
lorsque le figuier (symbole d’Israël) sera en fleurs, notre
délivrance (comprendre: notre enlèvement) sera proche (voir
Matth. 24, 32 et Luc 21, 28-29). Comme de telles
informations viennent confirmer la véracité de cette
promesse divine! Car s'il est certain qu'Israël existe à
nouveau aujourd'hui et que le figuier refleurit, il ne fait
pas non plus le moindre doute que l'Éternel établira sur
cette terre Son règne de paix. Mais auparavant, il nous
faudra quitter ce monde. Es-tu prêt, s'Il décide de te
rappeler à Lui aujourd'hui? C.M.
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07
/ 1993
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SHAMIR
A RENCONTRÉ LE ROI HUSSEIN EN 1987
L'ancien
Premier ministre israélien, M. Yitzhak Shamir, a rencontré
le roi Hussein de Jordanie à Londres lors d'un séjour
simultané des deux hommes d'État dans la capitale
britannique. La rencontre s'est déroulée le 18 juillet 1987
à l'initiative de Shamir dans la demeure du roi Hussein à
Londres. Ce dernier a fait en sorte d'offrir à Shamir de la
nourriture kasher. Les deux personnalités se sont
entretenues cinq heures durant et se sont séparées avec des
sentiments contradictoires. Shamir, satisfait, a souhaité
une seconde rencontre. Quant au roi Hussein, il s'est montré
très déçu et a déclaré que Shamir était désespérant et qu'il
était impossible de poursuivre des négociations avec lui.
C'est
dans le nouvel ouvrage «Sturm und Sieg» («Tempête et
victoire») de l'ancien secrétaire d'État américain George
Shultz que les détails de l'entretien ont été publiés pour
la première fois; ce livre révèle également d'autres
informations inédites concernant les relations entre Israël
et les États-Unis. Shultz relate entre autres que les deux
pays sont passés à deux doigts d'un affrontement militaire
en haute mer. Cet événement s'est produit à l'époque de la
guerre du Liban, pendant que l'OLP était évacuée de
Beyrouth. Ariel Sharon, alors ministre israélien de la
Défense, aurait refusé d'autoriser des navires emportant des
armes de l'OLP à quitter le port de Beyrouth. MM. Shultz et
Caspar Weinberger, ministre américain de la Défense à
l'époque, n'ont pas voulu céder et ont ordonné aux
destroyers américains de s'approcher du port. Israël s'est
incliné au dernier moment, permettant ainsi d'éviter entre
Israël et les États-Unis un affrontement militaire que
Shultz décrit dans son livre comme «extrêmement dangereux et
provoqué par une bagatelle».
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Nouvelles d'Israël
07
/ 1993
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NÉGOCIATIONS
DE PAIX – ANALYSES ET PERSPECTIVES
Les
négociations israélo-arabes apparaissent sous un tout autre
angle lorsqu'on les examine de près. Dans cette perspective,
les intentions et opinions des interlocuteurs peuvent
sembler désespérément contradictoires. Ainsi, la Syrie
exige-t-elle la récupération de tout le GoIan, revendication
pour laquelle il sera pratiquement impossible de trouver une
majorité parmi les Israéliens. Les Palestiniens
souhaiteraient une autonomie de transition pour tous les
territoires (y compris Jérusalem-Est) et un parlement, ce
qui reviendrait à anticiper sur la solution définitive tant
désirée. Il n'y a aucune chance qu'Israël accepte un schéma
de ce type.
Mais
vue sous une perspective plus large, la région est
véritablement mûre pour la paix. Après la faillite du
communisme dans le monde, les Arabes ne bénéficient plus
d'aucun soutien géopolitique. D'autre part au plan
financier, tant la Syrie, la Jordanie qu'Israël ne peuvent
plus se permettre de maintenir l'état de guerre. Étant donné
que Syriens et Israéliens s'assoient régulièrement à la même
table, les barrières psychologiques commencent à tomber.
Après l'Égypte, le Koweït est le premier État arabe à avoir
déclaré qu'il souhaitait mettre partiellement fin au boycott
commercial frappant Israël. Depuis lors, le Premier ministre
israélien, M. Rabin, déclare à qui veut l'entendre que les
négociations de paix ont dépassé le «point de non-retour».
Les
négociations se poursuivent depuis plus d'un an et demi avec
une lenteur exaspérante, et nul ne sait ni où, ni quand aura
lieu le déclic définitif. Si les négociations avec la Syrie
semblent pour l'instant s'enliser, les Israéliens et les
Palestiniens se sont en revanche mis d'accord il y a peu sur
la répartition en groupes de travail. Les théoriciens de la
négociation font remarquer que les Arabes faisaient montre
de plus de flexibilité sous la pression de la politique de
peuplement du Likoud et de l'immigration massive que
vis-à-vis des gestes de Rabin.
Mais
la pression ne peut désormais que monter. D'une part, parce
que les USA y veilleront, et d'autre part parce que le
compte à rebours est enclenché pour le mandat de Rabin. Les
Arabes savent pertinemment qu'ils ne bénéficieront pas de
sitôt d'une telle générosité de la part d'un autre
gouvernement israélien.
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d'Israël
08
/ 1993
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VISITE
OFFICIELLE AUTRICHIENNE
Le
chancelier autrichien, Franz Vranitzky, a passé trois jours
en Israël au mois de juin. Les commentateurs politiques ont
résumé cette visite en estimant qu'un nouveau chapitre
s'ouvrait aujourd'hui dans les relations entre Vienne et
Jérusalem.
De
nombreuses années durant, l'Autriche était restée un État
hostile aux yeux d'Israël. Les souvenirs du passé nazi de
l'Autriche et la politique pro-palestinienne du chancelier
Bruno Kreisky, qui avait entretenu des relations étroites
avec le chef de l'OLP Yasser Arafat pendant les 13 années de
son gouvernement (jusqu'en 1983), avaient largement
contribué à cette situation. Les relations avec l'Autriche
subirent une nouvelle détérioration lors qu'en 1986, Kurt
Waldheim fut élu président malgré les révélations concernant
son passé nazi. À la suite à cette élection, Israël réduisit
sa représentation diplomatique à Vienne et les relations
entre les deux États devinrent plus que froides. Après la
fin du mandat de K. Waldheim, un processus de rapprochement
a débuté et a eu pour point culminant la récente visite du
chancelier autrichien. Par sa personnalité et ses paroles,
Franz Vranitzky a réussi à devenir le premier chef d'État
autrichien capable de faire passer partiellement à
l'arrière-plan la vieille pomme de discorde. Au cours de sa
visite, F. Vranitzky s'est à plusieurs reprises excusé pour
le comportement d'une partie du peuple autrichien durant la
période nazie. Ces excuses ont également constitué l'un des
thèmes d'un impressionnant discours prononcé par le
chancelier à l'occasion de sa nomination au titre de
professeur honoris causa de l'Université hébraïque de
Jérusalem.
Outre
les cérémonies et les visites, la rencontre prévoyait
également des entretiens à caractère politique au cours
desquels l'Autriche a proposé ses services comme médiateur
entre Israël et les États arabes, principalement en ce qui
concerne les soldats israéliens retenus prisonniers et
portés disparus. De plus, quelques accords bilatéraux
touchant divers domaines ont également été signés au cours
de cette visite.
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Nouvelles d'Israël
08
/ 1993
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YITZHAK
RABIN: L'EUROPE DEVRAIT CONTRIBUER À ACCROÎTRE
L'INDÉPENDANCE ÉCONOMIQUE DES PALESTINIENS
«J'ai
été trop optimiste», a reconnu Yitzhak Rabin, Premier
ministre israélien, qui, lors de son accession au pouvoir,
avait espéré conclure dans les douze mois suivants un traité
de paix avec au moins un des interlocuteurs arabes. Dans une
interview accordée au magazine «DIE WELT», Y. Rabin explique
qu'en matière de politique de paix, il a réalisé des
compromis que le précédent gouvernement n'aurait même pas
accepté d'envisager. Il n'a toutefois pas obtenu la réponse
à ses attentes. «C'est pourquoi le processus dure plus
longtemps, mais je ne crois pas que les négociations de paix
puissent être retardées davantage». Depuis son élection
voici presque un an, ce social-démocrate de 70 ans est sous
les feux de l'actualité puisqu'il est entré en fonction
comme l'homme de la paix et des concessions. Mais Y. Rabin a
également décrété l'extradition de 400 musulmans radicaux et
l'état d'urgence en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
«Ce
qui m'a décidé à isoler les «territoires», c'est
l'inquiétude pour la sécurité personnelle des Israéliens;
après deux mois de fermeture, l'atmosphère s'est peu à peu
détendue en Israël.» Israël dépendait jusqu'à un certain
point des travailleurs palestiniens; d'autre part, les
salaires des 120.000 Palestiniens travaillant en Israël
représentaient un tiers du produit national brut. Par
conséquent, Israël a décidé d'investir l'équivalent de 70
millions de dollars en travaux publics dans les
«territoires». «Le temps est venu», explique le chef du
gouvernement, «que les Européens, l'ONU, les États-Unis et
les pays arabes aident les Palestiniens à accroître leur
indépendance économique vis-à-vis des emplois qu'ils
occupent en Israël.» Le fait que cette prise de position
permette par ailleurs de poser la première pierre d'une
indépendance politique est «une autre histoire».
Traditionnellement, Israël se montre méfiant à l'encontre
des Européens, et il a souhaité les maintenir à l'écart du
processus des négociations. Les choses ont-elles changé? Y.
Rabin précise que les pays européens ont été invités à
participer aux négociations multilatérales. Ils devaient
faire comprendre aux États arabes et musulmans ainsi qu'à
Israël à quel point la paix pourrait contribuer au
développement économique de la région. «Si la CEE octroyait
chaque année un soutien de 70 millions de dollars aux
Palestiniens – pour l'infrastructure, l'éducation, la santé,
des projets économiques communs –, nous serions comblés.»
Mais les Européens devraient également montrer clairement,
signale Y. Rabin, qu'ils n'acceptent pas le boycott arabe
qui équivaut à une sorte de guerre contre Israël. Dès les
accords de Camp David, puis avant la Conférence de paix de
Madrid, Israël a accepté de partager le contrôle avec les
Palestiniens: «Les Palestiniens régleront eux-mêmes leurs
affaires courantes, et nous serons responsables des
Israéliens demeurant dans les «Territoires» ainsi que de la
sécurité générale.» En outre, Israël entendait confier aux
Palestiniens l'administration de certaines parties du pays
durant la phase de transition. Le gouvernement du Likoud a
refusé d'accorder cette «autonomie territoriale», par
opposition à une «autonomie des personnes». «Il ne s'agit
pas ici de limites territoriales – cette question relève de
la solution définitive.» Sur le plateau du GoIan, Israël
serait disposé à retirer ses forces armées derrière des
frontières sûres et reconnues. «Mais nous ne négocierons pas
l'ampleur du retrait avant de connaître la définition
syrienne de la paix: s'agira-t-il d'une paix impliquant des
frontières ouvertes aux personnes et aux biens, avec des
relations diplomatiques fondées sur des ambassades?»,
demande Y. Rabin. Si un traité de paix est signé, il
«tiendra solidement sur ses jambes et ne dépendra pas des
résultats obtenus avec les autres interlocuteurs arabes.»
Le
mandat de Rabin
La
reprise des pourparlers de paix à Washington en juin ainsi
que des indices de progrès dans les négociations avec les
Jordaniens, les Palestiniens et surtout les Syriens
suscitent une tension croissante parmi la population
d'Israël. La principale question que se pose chacun concerne
le prix de la paix. Que devra donner Israël à Damas en
échange d'un traité de paix? Des territoires? Le retrait du
plateau du GoIan? Ou – comme le pensent certains –, la paix
en échange de la paix, sans renoncer à un seul millimètre de
la terre d'Israël? Selon toute vraisemblance, le
gouvernement israélien a d'ores et déjà fixé le principe.
Les porte-parole gouvernementaux ont fait savoir plus d'une
fois qu'Israël serait disposé à se retirer du GoIan et que
«l'ampleur du retrait serait proportionnelle à l'ampleur de
la paix». À la suite de ces déclarations, les adversaires
d'un retrait – habitants des hauteurs du GoIan, de Judée, de
Samarie et de la bande de Gaza – ont entamé en juin une
action de protestation extra-parlementaire destinée à
remettre en question la légitimité du gouvernement et son
droit de renoncer au GoIan. Ces activités ont atteint leur
point d'orgue lors d'une grande manifestation organisée cinq
jours durant devant les bâtiments de la Knesset. Les
manifestants ont dressé un camp de tentes et tenu
d'innombrables meetings et manifestations sous le slogan
«Rabin, tu n'as pas de mandat». Pour fonder leur point de
vue, ils ont repassé sans cesse un extrait du discours
prononcé par Y. Rabin en période électorale, et dans lequel
il se déclarait explicitement adversaire de tout retrait du
plateau du GoIan. D'après eux, ce discours explique qu'une
grande partie de la population du GoIan ait voté pour Rabin
lors des dernières élections. Son actuelle volonté de
renoncer au GoIan serait donc une trahison en bonne et due
forme. Par ailleurs, les manifestants ont exprimé le point
de vue selon lequel un gouvernement dont la majorité
s'appuierait sur le soutien des représentants non-juifs
siégeant à la Knesset n'aurait, d'un point de vue
strictement moral, aucun droit de renoncer à des parties de
la terre d'Israël.
Les
manifestations et les paroles prononcées au cours de
celles-ci ont fortement irrité le Premier ministre et son
parti. Dans un accès de rage, Y. Rabin a qualifié les
manifestants de «girouettes» et fait comprendre qu'ils
pouvaient bien tourner et protester jusqu'à en avoir le
vertige. Mais au-delà de la colère et des déclarations
blessantes, il semble bien que le gouvernement se préoccupe
réellement de la possibilité d'une résistance sérieuse à
toute décision de retrait. On sait notamment que le
gouvernement aurait demandé au service d'information de la
sécurité intérieure de le tenir au courant des activités des
milieux d'opposition dans les territoires occupés. Cette
nouvelle a soulevé des protestations extrêmement véhémentes
parmi les colons, qui prétendent que le gouvernement n'a
aucun droit d'utiliser les forces de sécurité à des fins
politiques. Cette confrontation n'en est d'ailleurs qu'à ses
débuts. Tous les observateurs politiques s'accordent à dire
que plus le processus de paix avancera, plus Israël
deviendra le théâtre de luttes acharnées entre la gauche et
la droite, entre les adversaires et les partisans du
retrait. Mais entre-temps, les Palestiniens ont toutefois
aidé l'opinion israélienne à former un front uni. Au cours
du dixième tour des négociations de paix, les délégués
palestiniens ont commencé à mettre sur la table des
revendications relatives à une scission de Jérusalem. Cette
déclaration a suscité un accord unanime en Israël: Jérusalem
ne sera pas scindée. Jamais. (DW)
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Nouvelles
d'Israël 08 / 1993
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L'ANGLETERRE
A FREINÉ DES PROJETS VISANT À SAUVER DES JUIFS
Pendant
la Seconde Guerre mondiale, l'Angleterre s'est opposée à un
vaste projet des États-Unis visant à échanger des milliers
de juifs des camps de concentration contre des Allemands
vivant en Amérique du Sud. L'attitude de l'Angleterre se
fondait sur la crainte que les juifs s'établissent en
Palestine et causent des problèmes au mandat britannique.
Ces faits, ainsi que d'autres informations, proviennent de
documents officiels britanniques qui n'ont été révélés au
public que récemment.
Ces
documents, conservés dans les archives de l'État
britannique, n'auraient dû être rendus publics qu'en 2021;
cependant, le gouvernement travailliste a décidé de les
rendre accessibles plus tôt dans le cadre de mesures visant
à accroître la transparence. Ces documents révèlent qu'en
1944, le ministre britannique des Affaires étrangères
Anthony Eden a rejeté une proposition consistant à renvoyer
dans leur pays plusieurs milliers d'Allemands vivant en
Amérique latine en échange de la libération des
ressortissants juifs sud-américains détenus dans les camps
nazis en Europe. Mais Eden ne craignait pas seulement de
voir ces Juifs affluer en Palestine, il s'inquiétait aussi
de voir de jeunes Allemands ramenant leurs expériences de
l'étranger, être utiles à la machine de guerre nazie.
L'attitude
britannique a suscité la colère de Washington, où étaient
planifiées à l'époque les diverses opérations visant à
sauver les Juifs des camps. Une action d'échange portant sur
le camp de Bergen-Belsen avait permis de découvrir les
conditions qui régnaient dans les camps de concentration.
Parmi
les documents rendus accessibles, on trouve une lettre
adressée par Eden à l'ambassadeur britannique à Washington.
Il écrit: «La majorité des détenteurs de passeports
latino-américains (et captifs dans les camps européens)
appartiennent à la race juive et pourraient émigrer en
Palestine. Dans ce contexte, il est douteux de pouvoir
jamais mettre à exécution l'idée d'échange proposée par le
gouvernement américain.» En même temps, Eden espérait que
«le gouvernement allemand éviterait la liquidation des juifs
et les maintiendrait dans des camps accessibles aux
instances étrangères.»
Cette
distanciation ainsi que les hésitations britanniques ont
provoqué la colère des Américains. Ils ont transmis à
Londres un mémorandum dans lequel ils dépeignaient les
conditions dont leur avaient fait part les ex-détenus de
Bergen-Belsen, en recommandant de mettre l'opération à
exécution le plus rapidement possible, afin de conclure avec
les Allemands un accord «tant que c'était possible».
Mais
les Britanniques n'ont réagi qu'avec lenteur, et suite à
l'évolution de la guerre, le projet n'a plus été considéré
que comme une «affaire académique», comme le révèle un autre
document.
Commentaire:
Quel peuple n'est pas redevable au peuple juif? Combien de
nations depuis l'époque biblique jusqu'à nos jours ont dû
découvrir la vérité de l'éternelle Parole de Dieu en la
Genèse 12, 3: «Je bénirai ceux qui te béniront, et je
maudirai ceux qui te maudiront.»
Le
jugement des nations en Matthieu 25, 31ss, nous parle
d'Israël, lorsque tous les peuples, rassemblés devant le
Christ, seront jugés par Lui en fonction de ce qu'ils ont
fait aux juifs: «Dans la mesure où vous avez fait cela à
l'un de ces plus petits d'entre mes frères, c'est à moi que
vous l'avez fait» (v.40) CM
©
Nouvelles d'Israël
10
/ 1993
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BIENTÔT
LE DRAPEAU ISRAÉLIEN SUR DAMAS?
Le
mois d'août s'est caractérisé par une atmosphère donnant
l'impression qu'Israël et la Syrie étaient en «voyage de
noces». Certes, on peut difficilement affirmer que les deux
États, ou plutôt leurs chefs sont tombés dans les bras l'un
de l'autre. Et pourtant: pour la première fois depuis de
nombreuses années, les tambours de la guerre rythmant le pas
à Damas se sont tus. La Syrie donne à entendre qu'elle pense
sérieusement à conclure un traité de paix.
Des
messages sont parvenus à Jérusalem, essentiellement en
provenance de Jordanie, selon lesquels le président syrien a
décidé de ne pas laisser passer l'occasion de signer un
accord de paix, occasion offerte par le changement de
gouvernement en Israël. Cette décision se remarque par
plusieurs indices: la presse syrienne a pratiquement cessé
toute attaque verbale contre l'État hébreu. Le président
Assad déclare estimer Ehud Barak, parce que celui-ci est un
«grand combattant» et un «homme très sérieux». Des sources
diplomatiques ont affirmé que dans les palais de Damas, il
est fortement question d'une paix globale avec Israël, même
s'il ne s'agit que d'une «paix froide». On se fait à la
pensée qu'un drapeau israélien pourrait flotter sur
l'ambassade de l'État hébreu dans la capitale syrienne. Un
autre élément qui, semble-t-il, existait déjà au temps du
gouvernement Netanyahou, laisse supposer que la Syrie serait
prête à autoriser, sur l'Hermon, la présence de troupes
internationales. Celles-ci veilleraient sur le Golan pour
qu'aucune arme ne pénètre dans cette zone qui serait
démilitarisée.
Malgré
ces signes absolument positifs, la véritable pierre
d'achoppement semble encore être bien en place: la Syrie
pose des conditions pour une reprise des négociations, à
savoir notamment qu'Israël doit déclarer vouloir se retirer
complètement du Golan. Il s'agit là d'un retrait sur les
frontières du 4 juin 1967, c'est-à-dire revenir à la
situation que connaissait cette région immédiatement avant
le début de la guerre des Six Jours. Les Syriens
contrôlaient alors ce territoire, en certains points
jusqu'aux bords du lac de Génézareth. Si Israël est
fondamentalement disposé à se retirer, il insiste sur le
fait que des changements de frontières ne peuvent, en aucun
cas, porter atteinte à l'autorité israélienne sur ledit lac.
Des
sources diplomatiques laissent entendre que ce point
sensible est également proche d'une solution.
Les
habitants du Golan, naturellement fort inquiets, se
préparent à s'opposer à ce retrait. Selon des bruits
parvenus aux oreilles de journalistes israéliens, les
habitants du Golan sont même disposés à livrer un véritable
combat. Mais le président du Conseil des habitants du Golan
a rejeté ceci comme étant une «idée absurde».
Commentaire:
Nous
avons déjà souvent parlé de ces possibles développements. Si
ces communiqués devaient se confirmer, il apparaîtrait, une
fois de plus clairement, combien les choses pourraient aller
vite. Le Seigneur Jésus peut revenir bientôt! CM
© Nouvelles
d'Israël
10
/ 1993
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LE
CADEAU DE L'ALLEMAGNE À ISRAËL
Le
sous-marin «Dolphin» est arrivé en Israël
C'est
par une cérémonie et une fête impressionnantes, auxquelles
ont participé le Premier ministre et ministre de la Défense
Ehud Barak et la direction des institutions militaires et de
renseignement que la marine israélienne a pris livraison du
«Dolphin», sous-marin de construction moderne.
Le
«Dolphin» est l'engin militaire le plus onéreux des forces
armées israéliennes. Il vaut quelque 300 millions de dollars
US et a, dans le monde entier, la réputation d'être le
meilleur sous-marin conventionnel (par opposition aux
sous-marins nucléaires). Venu en 28 jours des chantiers
navals de Kiel, le «Dolphin» est entré dans le port de
Haïfa. Le voyage s'est principalement effectué en plongée.
Le
«Dolphin» est le premier de trois sous-marins construits et
financés par le gouvernement allemand pour Israël suite à
une décision prise par l'ancien chancelier Kohl pendant la
guerre du Golfe. Cette décision avait pour but de marquer
une identification avec Israël, étant donné qu'à l'époque,
les missiles Scud irakiens frappaient Israël.
Le
deuxième sous-marin, le «Leviathan» (baleine), se trouve
actuellement en mission d'essai à proximité des eaux
norvégiennes. Le troisième, le «Tkurnah» (reconstruction)
est dans sa dernière phase de construction et n'a pas encore
quitté son chantier naval allemand.
Ces
trois submersibles, qui démultiplient la force de frappe
militaire israélienne, doivent principalement servir à des
missions de renseignements à proximité des eaux côtières de
pays hostiles. En outre, ont précisé des sources étrangères,
chacun de ces engins peut être équipé de missiles
balistiques et les emporter en plongée. Ceci pourrait donner
à Israël une capacité de deuxième frappe: en cas d'attaque
étrangère massive, les sous-marins resteraient
opérationnels, ce qui conférerait un immense avantage
stratégique par rapport à l'ennemi.
Commentaire:
Israël
reçoit beaucoup d'argent et d'armes des États-Unis. C'est
une des raisons qui font que ce pays est béni. Mais
l'Allemagne ressentira d'une façon ou d'une autre les
conséquences positives pour avoir offert ces sous-marins à
l'État hébreu. CM
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Nouvelles d'Israël
10
/ 1993
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LA
PLACE DU TEMPLE: OBJET DE CONTESTATIONS
Poussée
plus forte vers le Temple
Ces
derniers temps, la Cour suprême de justice a pris certaines
décisions tendant à modifier l'interdiction globale
d'autrefois et les restrictions de la police israélienne
relativement aux prières juives sur le mont du Temple.
Par
un jugement, la Cour suprême de justice a autorisé les
prières juives sur le mont du Temple pour autant qu'elles ne
revêtent pas un caractère démonstratif et ne constituent pas
un danger potentiel pour l'ordre public. Cette décision a
été prise en relation avec la libération d'un juif. Il
s'agissait d'une accusation portée contre un adepte du
mouvement «Chai VerKaijam» (Vivant et Existant), à qui il
était reproché un comportement inconvenant à l'égard de
l'autorité et de la résistance vis-à-vis d'un policier dans
l'exercice de ses fonctions. Avraham Eitiel avait été
inculpé pour avoir prononcé à haute voix, il y a quatre ans
sur le mont du Temple, le Sh'ma Israël: «Écoute, Israël!
L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.»
Un
jour avant que ne tombe cette décision, la Cour suprême de
justice avait recommandé à la police de ne pas empêcher
l'accès des juifs au mont du Temple pour autant qu'il n'y
ait pas infraction à certaines ordonnances judiciaires.
Selon ce jugement, c'est au responsable en place du lieu (le
mont du Temple) qu'il incombe d'apprécier la situation. Ce
n'est que sur base d'éléments concrets venant jeter le
trouble qu'il peut empêcher à des juifs d'accéder à ce mont.
Jusqu'à
présent, il n'existait pas de critères sur base desquels la
police aurait pu former un jugement. Elle interdisait
automatiquement l'accès aux juifs, quand il s'agissait de
prières.
La
décision de la Cour suprême de justice a été accueillie
favorablement par certaines organisations s'employant au
rétablissement de la souveraineté israélienne sur le mont du
Temple ainsi qu'à la restauration de cet édifice religieux.
Les responsables de ces organisations mettent l'accent sur
la grande teneur symbolique de cette décision, tombée la
veille du jour de jeûne Tisha be Av (le 9e jour du mois juif
Av). Il s'agit du jour de la destruction du Temple;
traditionnellement, les juifs croyants se réunissent alors
au Mur des Lamentations pour prier et pour se souvenir du
passé et de l'histoire de la nation.
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Nouvelles
d'Israël
10
/ 1993
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SUCCÈS
POUR LES SERVICES SECRETS ISRAÉLIENS
L'Iran
entraîne des partisans du Hamas venus des territoires
occupés
Des
partisans du Hamas venus des territoires occupés sont formés
à la guérilla dans les camps militaires des gardiens de la
révolution à proximité de Téhéran. Après leur formation, ils
sont réintroduits dans les territoires occupés afin de
servir d'agents de liaison pour des attentats terroristes en
Israël.
Les
services secrets israéliens ont récemment capturé trois
partisans du Hamas alors qu'ils tentaient de regagner les
territoires occupés. Lors d'interrogatoires intensifs, ils
ont fourni tous les détails sur leur formation et ont en
outre expliqué comment ils avaient été réintroduits en
Israël.
Le
public israélien a eu connaissance des détails suite aux
plaintes que le département juridique de l'armée israélienne
a déposées à l'encontre de ces partisans auprès du tribunal
militaire de la bande de Gaza.
Ces
plaintes expliquent qu'ils ont été formés à la guérilla en
Iran pendant un an, en compagnie de participants venus
d'Afghanistan et de Yougoslavie. Après cet entraînement
suivi d'une formation idéologico-religieuse, les trois
membres du Hamas ont d'abord été emmenés dans un pays tiers
qui devait permettre de camoufler leur lieu de séjour. Selon
un stratagème monté de toutes pièces, ils séjournaient à
l'étranger pour y faire des études universitaires. C'est
seulement par la suite qu'ils sont revenus en Israël afin
d'y créer des cellules souterraines et de préparer des
attentats contre Israël.
Cette
implication de l'Iran dans les activités du Hamas représente
un changement notable. Dans le passé, certains communiqués
affirmaient que l'Iran formait des membres du Hezbollah et
de l'organisation terroriste du jihad islamique. Mais les
relations entre l'Iran et le Hamas étaient problématiques.
Le Hamas tenait à garder son autonomie et avait même essayé
de se passer de l'aide financière iranienne. Mais à présent,
le Hamas semble obtenir de l'aide militaire de la part de
l'Iran, principalement en bénéficiant d'une formation
militaire, mais qui pourrait également s'étendre à d'autres
domaines.
Pour
Israël, cela signifie que l'Iran est directement impliqué
dans les attentats terroristes contre le pays. Ce fait
pourrait avoir des conséquences importantes pour la
politique de l'État d'Israël envers l'Iran. Voici un mois
seulement, la presse israélienne a publié des communiqués
affirmant que les dirigeants iraniens se seraient distanciés
de leurs positions férocement anti-israéliennes. Suite à ces
communiqués, Israël avait modéré sa classification de l'Iran
en tant qu'État hostile.
© Nouvelles
d'Israël
10
/ 1993
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LE
CHEF DU GOUVERNEMENT CHINOIS, LI PENG, SE RENDRA
PROCHAINEMENT EN ISRAËL.
Il
répondra ainsi à Yitzak Rabin, qui, au cours du mois
d'octobre, a passé cinq jours en Chine dans le cadre d'une
visite officielle.
Cette
rencontre a coïncidé avec le point culminant des
négociations israélo-palestiniennes. C'est d'ailleurs
précisément cette question qui a constitué le principal
objet des entretiens que Rabin a menés à Pékin. Il a prié
ses hôtes chinois d'user de leur influence sur les États
arabes et les organisations extrémistes du monde islamique
pour mettre un frein au terrorisme anti-israélien et ouvrir
la voie de la paix.
Au
cours de cette visite, les deux États ont signé des accords
portant sur le trafic aérien et l'ouverture mutuelle de
consulats, ainsi que sur la poursuite de la collaboration en
matière d'agronomie et de commerce, le volume des échanges
commerciaux entre ces deux États étant jusqu'à présent très
limité. En 1993, les importations chinoises atteignent pour
l'instant 5 millions de dollars. Les exportations
israéliennes sont quant à elles nettement plus élevées: 60
millions de dollars. Toutefois, le potentiel commercial est
virtuellement inépuisable, et c'est précisément sur ce sujet
que Rabin et sa suite se sont entretenus avec leurs hôtes
chinois.
Par
ailleurs, cette visite a permis de dégager des accords
visant à approfondir les activités communes dans le domaine
de la sécurité. Voici déjà quelque temps qu'une
collaboration israélo-chinoise existe à ce niveau. Au moment
où Rabin se trouvait à Pékin, des journaux américains ont
rapporté qu'Israël aurait déjà vendu pour 3 milliards de
dollars de technologie militaire de pointe à la Chine,
provoquant l'irritation du gouvernement américain puisqu'il
s'agirait d'innovations américaines mises à la disposition
exclusive d'Israël. Rabin, immédiatement mis au courant de
ces informations, a précisé sans ambages qu'Israël ne se
livrerait jamais à de telles actions étant donné qu'il
s'agit des États-Unis, qui sont le plus proche allié
d'Israël. En Chine même, les Israéliens ont encore démenti
l'existence de tout accord de ce type impliquant des
échanges avec la Chine.
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d'Israël
12
/ 1993
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