Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

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1993: ISRAËL EST OPTIMISTE


Les Israéliens envisagent l'année 1993 avec optimisme. C'est ce qui ressort d'une enquête intitulée «Bilan 1992» menée par l'Institut international Gallup. Ce sondage, réalisé dans 48 pays sur un panel de plus de 50.000 personnes, révèle que 58% de l'opinion publique israélienne est convaincue que l'année 1993 sera meilleure que l'année précédente. 16% seulement pensent que l'année 1993 sera pire. Selon Gallup, Israël figure en deuxième place après les États-Unis en ce qui concerne le degré d'optimisme de la population.

L'intuition positive des Israéliens est compréhensible, si l'on examine avec plus d'attention quelques données, publiées en 1992. Ainsi, les taux de croissance de 1991 et 1992 étaient plus élevés que ceux des autres pays industrialisés dans le monde. En 1992, le produit national brut israélien s'est accru de 6,4%, après avoir connu une hausse de 5,9% en 1991. Israël a ainsi battu les USA, le Japon, l'Allemagne, l'Espagne et d'autres pays. On a pu également enregistrer une hausse considérable du chiffre d'affaires des entreprises et de la consommation privée.

Dans le courant de l'année 1992, une autre bonne nouvelle a été communiquée aux Israéliens, à savoir l'essor du tourisme. 1992 à été une année record: 1,75 million de touristes ont visité Israël, ce qui représente un accroissement de 60% par rapport à l'année précédente. Les recettes de l'État provenant du secteur touristique ont atteint un nouveau plafond avec plus de 2 milliards de dollars. L'impression de prospérité économique repose également sur une série d'allégements fiscaux, entrés en vigueur au 1er janvier 1993. La taxe de visa de 100 dollars que tout Israélien devait acquitter à sa sortie du pays a notamment été supprimée. Quant à la TVA, elle a été diminuée de 1 % pour atteindre 17%. L'impôt des sociétés a aussi été réduit afin de donner une nouvelle impulsion à la production. En outre, la réglementation sur la suppression des tarifs douaniers aux importations en provenance de pays européens non membres de la CEE (Suède, Suisse, Norvège, Autriche, Liechtenstein, Islande et Finlande) est entrée en vigueur. (ZL)


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ARRAISONNEMENT D'UN NAVIRE CHARGÉ DE MATÉRIEL TECHNOLOGIQUE DESTINÉ À LA SYRIE


L'excellente collaboration des services secrets israéliens et occidentaux a permis à la police italienne d'arraisonner un navire, qui faisait route vers la Syrie avec à son bord une cargaison de matériel technologique destiné à améliorer la portée des missiles Scud. Le quotidien italien «Il Giornale», qui a couvert cette affaire, a communiqué que le navire, affrété par une société néerlandaise, battait pavillon estonien. Le navire avait embarqué sa cargaison à Hambourg. Le matériel technologique qui a été trouvé sur le pont se composait de produits allemands et serait destiné à faire passer la portée des Scuds syriens de 300 à 600-700 kilomètres. (ZL) 


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BIENTÔT LA LEVÉE DE L'INTERDICTION D'ÉTABLIR DES CONTACTS AVEC L'OLP


Le parlement israélien a entamé un processus législatif qui devrait conduire à une levée de l'interdiction d'établir des contacts avec des membres de l'OLP. Un projet de loi dans ce sens a été déposé par le gouvernement et est passé en première lecture à une très courte majorité. À présent, le projet de loi doit être ratifié par les parlementaires, ce qui suppose des discussions dans les différentes commissions ainsi que deux autres votes à la Knesset.

Jusqu'à présent, il était interdit aux Israéliens d'entretenir des contacts de toutes sortes avec des membres de l'OLP ou d'autres organisations terroristes. Par le passé, ceux qui ont sciemment transgressé cette loi pour manifester leur opposition ont été condamnés à des peines d'emprisonnement. Le plus connu d'entre eux est le «navigateur pour la paix» Aby Nathan, qui a passé plus de six mois dans les prisons israéliennes parce qu'il s'était entretenu avec Yasser Arafat.

L'interdiction d'entretenir des contacts avec l'OLP a été introduite quand le Likud était au gouvernement. À présent, le nouveau gouvernement projette de renverser la tendance. Cette perspective a déclenché de profondes divergences au sein de la population. Les critiques les plus acerbes viennent des politiciens du bloc de droite. Selon eux, autoriser l'établissement de contacts avec l'OLP équivaut à une «reconnaissance» de l'organisation qui a inscrit dans son programme la destruction de l'État d'Israël.

Il semble cependant que sur ce thème, l'opinion publique ne cesse d'évoluer. Début décembre, Yasser Arafat a été interviewé par deux journalistes du plus grand quotidien israélien. L'interview s'est déroulée au quartier général de l'OLP à Tunis et a fait la manchette du journal. Le quotidien «Yediot Acharonot» est connu pour sa tendance à s'adapter au consensus public et aux aspirations des masses. Il y a encore un an, les éditeurs du journal n'auraient jamais imaginé pouvoir organiser une interview avec l'homme qui, aux yeux de l'opinion publique, passe pour être l'ennemi juré de l'État d'Israël. Le quotidien semble aujourd'hui être arrivé à la conclusion qu'une telle interview n'irriterait pas ses lecteurs, mais pourrait au contraire en augmenter le nombre. (ZL)

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CINQ ANNÉES D'INTIFADA


Peut-on dire que l'Intifada est un succès? A-t-elle atteint ses objectifs? Les Palestiniens peuvent-ils affirmer que leur résistance a triomphé?

Ces questions ont beaucoup préoccupé les Israéliens le 9 décembre dernier, cinquième anniversaire de l'Intifada.

Il semble dans un certain sens que la réponse à ces questions est claire: jusqu'à présent, l'État d'Israël est gagnant. Les grandes manifestations de masse qui ont marqué les débuts de l'Intifada ont disparu. Les grèves dans les entreprises qui avaient à l'époque mobilisé toute la population ont diminué radicalement et sont à peine significatives. L'ampleur des actes de violence a également considérablement diminué. En 1992, on a enregistré 19.171 cas de jets de pierres. Un an auparavant, en 1991, on en avait relevé 25.334. Cela signifie une réduction d'environ 25% de l'action dominante de l'Intifada depuis ses débuts; cela démontre que l'Intifada subit actuellement un processus de régression. On a également pu constater un recul de l'emploi d'une arme encore dangereuse: le cocktail Molotov. Le nombre de bouteilles lancées par des Palestiniens sur des Israéliens s'est réduit à 1992, par rapport à l'année précédente, de 747 à 583. Même constat pour les grenades: on a enregistré 54 cas en 1991 et 25 l'an passé.

D'après les experts, ces chiffres révèlent que les masses palestiniennes sont de plus en plus lasses de résister. On estime qu'aujourd'hui, la grande majorité des Palestiniens ne souhaitent plus une poursuite de la guerre et espèrent que le processus politique donnera des résultats. Le découragement des masses a néanmoins conduit à un renforcement de la lutte au sein d'une minorité palestinienne militante. Il s'agit de groupes islamistes extrémistes comme l'«Hamas», ainsi que d'activistes de différentes organisations terroristes. Ceux-ci intensifient leur lutte, ce qui se manifeste par l'emploi toujours croissant d'armes à feu contre des citoyens et des soldats israéliens. En 1990, on a relevé environ 60 blessures par balles, en 1991, il y en eut déjà 140 et en 1992, 162. La violence de ces éléments se manifeste également par des actes d'intimidation et de terreur contre la population palestinienne elle-même. Selon des données du porte-parole de l'année, durant les 5 années de l'Intifada, 745 Palestiniens ont été assassinés par d'autres Palestiniens. Certains d'entre eux étaient suspectés de collaborer avec Israël, mais la plupart de ces assassinats n'ont même pas été justifiés. Les «exécutions» ont été accomplies de manière très cruelle et ont dans un certain sens atteint leur objectif, la population palestinienne modérée craint tout contact avec les Israéliens.

Malgré sa victoire apparente, on peut difficilement affirmer que la société israélienne a résisté sans dommage à l'Intifada. Dans l'opinion publique, la polarisation sur l'avenir des territoires occupés se renforce. Des voix de plus en plus nombreuses réclament un retrait d'une grande partie des territoires occupés. En revanche, d'autres voix s'élèvent pour réclamer le contraire: se débarrasser des Palestiniens, les refouler et annexer une fois pour toutes les territoires à Israël.

La critique sans cesse croissante du rôle de l'armée israélienne dans la lutte contre l'Intifada constitue un autre phénomène interne. Ici aussi, les critiques se répartissent en deux camps: les uns sont convaincus que la lutte contre les femmes et les enfants, même si ces personnes lancent des pierres, est immorale. Elle blesse les coeurs des soldats et remet en question les valeurs suivant lesquelles ils ont été éduqués. D'autres estiment que l'armée réagit de façon trop laxiste à l'égard des insurgés. Ils sont convaincus que les soldats sont gênés par les dispositions actuelles. Ils craignent d'ouvrir le feu, même lorsqu'ils sont en danger de mort, de peur de blesser des civils et de devoir comparaître devant un tribunal militaire. Les critiques ne s'entendent que sur une seule chose: l'année israélienne a suffisamment souffert de l'Intifada et les choses doivent changer. (ZL)

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COLLABORATION MILITAIRE ENTRE ISRAËL ET L'INDE


Israël et l'Inde sont sur le point de conclure un marché d'armes de plus d'un milliard de dollars. Selon un communiqué d'un mensuel américain spécialisé dans les affaires militaires, ce marché s'étendra sur les cinq prochaines années. D'après ce périodique, l'industrie militaire israélienne entretient des contacts étroits avec sa contrepartie indienne, laquelle se trouve sous l'autorité du gouvernement. Voici des propositions qu'aurait faites Israël à l'Inde:

– Développement en commun d'un modèle spécial du petit avion sans pilote «Searcher», qui sera utilisé pour la première fois cette année par l'armée de l'air israélienne.

– Modernisation de 250 avions de type MIG 21, qui ont été construits en Inde sous licence soviétique.

– Transformation des appareils Boeing de l'armée de l'air indienne en avions de ravitaillement.

– Développement en commun de systèmes de guidage très sophistiqués pour différents missiles de combat.

Cette information du mensuel américain s'inscrit dans la ligne de diverses publications parues dans le monde entier relativement à des contacts militaires entre Israël et l'Inde. Il y était question, entre autres, d'une aide israélienne apportée à l'Inde dans son combat contre le terrorisme dans les provinces du Kashmir et de Punjab. Le ministère des Affaires étrangères de l'Inde a confirmé l'information relative à la visite d'une délégation militaire israélienne en Inde en mai 1992. Cette confirmation est très inhabituelle, New Delhi, forte de son expérience, préférant garder le silence sur de telles circonstances et tenir secrets tous les contacts de technique de sécurité avec Israël, du moins dans la mesure du possible. (ZL)


Collaboration militaire entre Israël et l'Inde

Israël et l'Inde sont sur le point de conclure un marché d'armes de plus d'un milliard de dollars. Selon un communiqué d'un mensuel américain spécialisé dans les affaires militaires, ce marché s'étendra sur les cinq prochaines années. D'après ce périodique, l'industrie militaire israélienne entretient des contacts étroits avec sa contrepartie indienne, laquelle se trouve sous l'autorité du gouvernement. Voici des propositions qu'aurait faites Israël à l'Inde:

– Développement en commun d'un modèle spécial du petit avion sans pilote «Searcher», qui sera utilisé pour la première fois cette année par l'armée de l'air israélienne.

– Modernisation de 250 avions de type MIG 21, qui ont été construits en Inde sous licence soviétique.

– Transformation des appareils Boeing de l'armée de l'air indienne en avions de ravitaillement.

– Développement en commun de systèmes de guidage très sophistiqués pour différents missiles de combat.

Cette information du mensuel américain s'inscrit dans la ligne de diverses publications parues dans le monde entier relativement à des contacts militaires entre Israël et l'Inde. Il y était question, entre autres, d'une aide israélienne apportée à l'Inde dans son combat contre le terrorisme dans les provinces du Kashmir et de Punjab. Le ministère des Affaires étrangères de l'Inde a confirmé l'information relative à la visite d'une délégation militaire israélienne en Inde en mai 1992. Cette confirmation est très inhabituelle, New Delhi, forte de son expérience, préférant garder le silence sur de telles circonstances et tenir secrets tous les contacts de technique de sécurité avec Israël, du moins dans la mesure du possible. (ZL)

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ISRAËL ET LE MAROC


À la mi-décembre de l'an passé, une sombre affaire historique liée à l'immigration des Juifs marocains en Israël a connu un dénouement tragique. Lors d'une cérémonie nationale de taille modeste, les dépouilles mortelles de 22 Juifs marocains ont été ensevelies en terre israélienne. Jusqu'à aujourd'hui, ces Juifs étaient restés enterrés au Maroc après avoir perdu la vie en tentant de rejoindre Israël.

Les défunts faisaient partie d'un groupe de 43 émigrants qui avaient embarqué dans le nuit du 10 janvier 1961 sur le navire «Egoz» (mot hébreu signifiant «noisette»). Le petit navire conduit par un équipage espagnol avait été affrété par le Mossad pour passer en fraude des Juifs marocains en Israël. Quelques heures après son départ, l'«Egoz» a coulé avec tous ses passagers, y compris les représentants du Mossad. Les seuls survivants furent le capitaine et le machiniste, qui avaient abandonné le navire en détresse avec tous ses passagers. Quelques heures après l'accident, la mer rejeta les corps de 22 des passagers sur les côtes du Maroc. Ils furent enterrés dans le cimetière proche de la localité de «El Huseima», mais sans avoir été identifiés. Immédiatement après avoir appris la catastrophe, les familles se sont mises à la recherche des corps de leurs défunts. Ceux-ci devaient être transportés en Israël pour pouvoir au moins y reposer en paix. Pour les Juifs croyants, l'inhumation en terre d'Israël est une obligation religieuse. Cette tradition est attribuée à la dernière volonté de Joseph, le bras droit du pharaon égyptien, comme nous pouvons le lire à la fin de la Genèse: «Joseph fit jurer les fils d'Israël, en disant: Dieu vous visitera, et vous ferez remonter mes os d'ici» (Gen. 50, 25).

La recherche des corps des naufragés a duré près de 20 ans. Lorsqu'ils ont enfin été retrouvés, des contacts officiels et diplomatiques secrets ont été noués afin de permettre un transfert des ossements; vers Israël. De nombreuses personnalités ont participé à ces contacts, qui ont duré plus de 9 années, notamment l'ancien secrétaire général de l'ONU, Perez de Cuellar, le Premier ministre français Jacques Chirac, la Croix-Rouge internationale, le Congrès mondial juif et des membres du Congrès américain. Pendant longtemps, le roi Hassan du Maroc a refusé de satisfaire les nombreuses demandes qui lui étaient adressées. Fin 1986, il a donné l'impression de marquer son accord, mais l'a retiré alors que les préparatifs liés au transfert des corps avaient déjà commencé.

Dernièrement, le Premier ministre Yitzhak Rabin a réitéré la demande. Cette fois, le roi Hassan a acquiescé, pour des raisons humanitaires. Il a cependant demandé de garder le secret sur cette affaire jusqu'à ce que les ossements atteignent Israël. L'État hébreu a accepté cette condition ainsi que d'autres exigences du souverain marocain. Début décembre, l'opinion publique israélienne a eu la surprise d'apprendre que les dépouilles mortelles des 22 naufragés étaient arrivées en Israël. Durant deux semaines, on a tenté d'identifier les ossements, mais sans résultat. C'est pourquoi il a été décidé d'enterrer ces ossements dans une fosse commune, dans le cadre d'une cérémonie modeste, au cours de laquelle on a qualifié de miracle l'entreprise de grande envergure qu'a constitué l'immigration des Juifs marocains vers Israël.

Le naufrage du navire «Egoz» a marqué un tournant dans les relations secrètes entre Israël et le Maroc, ainsi que dans les opérations de transfert des Juifs marocains en Israël. En 1956, le Maroc a obtenu de la France son indépendance et a interdit à ses Juifs d'émigrer en Israël. Les Israéliens ont alors craint pour la sécurité des 180.000 Juifs marocains. C'est pourquoi ils ont décidé une action à deux volets: l'organisation de l'autodéfense dans les communautés ainsi que l'émigration illégale vers Israël. Les Juifs étaient passés en fraude vers Israël par la mer, mais aussi par la route, dans des caravanes qui tentaient d'atteindre l'enclave espagnole au Maroc ainsi que la ville de Tanger, qui jouissait d'un statut spécial international. C'est ainsi qu'environ 25.000 Juifs ont pu être amenés en Israël.

La tragédie de l'«Egoz» a attiré l'attention du monde entier. De nombreux pays ont alors fait pression sur le roi Hassan pour qu'il permette aux Juifs de son pays d'émigrer. Ces pressions ont été couronnées de succès puisque le roi a finalement décidé de changer sa politique. L'accord signé avec lui prévoyait que les Juifs marocains ne pouvaient pas émigrer directement vers Israël, mais qu'ils devaient d'abord passer par la France. Israël a également été prié d'arrêter ses activités illégales et de verser une indemnité au Maroc pour l'exode des Juifs. Israël a rempli toutes les conditions. Cet accord a permis à environ 80.000 Juifs d'émigrer du Maroc en Israël, lors de ce qu'on a appelé «l'action Yachin».

Les négociations avec le roi Hassan furent entreprises par le Mossad. Le chef du Mossad de l'époque, Isser Harel, a déjà laissé entendre dans ses livres que des hommes du Mossad ont entretenu des contacts avec les conseillers les plus proches du souverain marocain. D'après des publications internationales, la figure-clé des contacts avec le Mossad fut le général Mohammed Ufakir, ministre de l'Intérieur et chef des services secrets du Maroc. La presse internationale a également révélé que les relations entre les deux pays ne se sont pas limitées à l'émigration des Juifs. Le roi Hassan a aussi demandé l'aide d'Israël afin de protéger son régime menacé par des éléments radicaux du monde arabe. Le président égyptien de l'époque, Gamal Abdel Nasser, faisait partie des milieux ayant un intérêt à renverser le souverain marocain. D'après ces publications, l'acceptation par le roi Hassan de l'exode des Juifs marocains faisait partie d'un accord global, obligeant Israël à soutenir son régime. C'est dans ce contexte que le roi a invité des experts du Mossad et des services secrets israéliens. Ces experts l'ont aidé, lui et le général Ufakir, à organiser des services secrets modernes ainsi qu'une unité spéciale chargée de protéger la vie du roi.

La presse internationale affirme en outre que les hommes du Mossad ont aidé le roi Hassan et le général Ufakir lors de l'attentat perpétré sur le dirigeant de l'opposition, Mahdi Bin-Barka. Celui-ci a été assassiné fin octobre 1965 à Paris. Le général Ufakir l'aurait tué de ses propres mains, avec l'aide d'un agent du Mossad. À l'époque, l'affaire avait ébranlé l'opinion internationale et déclenché de vives discussions à la tête du Mossad. La presse internationale rapporte en outre que le roi Hassan a permis au Mossad d'opérer à partir du Maroc et d'obtenir des informations sur les États arabes et sur les organisations palestiniennes. En 1976, Yitzhak Rabin, qui occupait alors le poste de Premier ministre, s'est rendu en visite secrète au Maroc. Il a porté une perruque pour ne pas être reconnu. Après Rabin, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Begin, Moshe Dayan, est également allé dans le pays. Dayan, qui s'était aussi déguisé, a rencontré le roi Hassan, qui jouait alors le rôle de médiateur lors des premiers contacts entre Israël et l'Égypte, lesquels ont conduit à la visite de Sadate à Jérusalem. Shimon Peres s'est également rendu au Maroc en qualité de ministre des Affaires étrangères d'un gouvernement israélien. Mais cette visite était tout à fait officielle. Les nombreux journalistes qui accompagnaient Peres n'ont pas manqué d'immortaliser sa rencontre avec le souverain marocain.

Le Maroc est le seul État arabe en dehors de l'Égypte à accepter que des touristes israéliens circulent sur son territoire. (ZL)

© Nouvelles d'Israël 02 / 1993



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ISRAËL ET LE MOUVEMENT HAMAS


Le gouvernement Rabin a pris une décision grave et provocante, qui aurait même rebuté le Likoud lorsqu'il était au gouvernement, en expulsant de l'État hébreu plus de 400 Palestiniens, activistes du mouvement Hamas en Israël. L'opération expulsion a été rapidement mise en oeuvre dans le plus grand secret. Le transport des sympathisants du mouvement Hamas vers la frontière libanaise s'est effectué en autocar.

La décision d'expulser les Palestiniens a été prise à la suite d'un acte terroriste grave perpétré par une branche année du mouvement Hamas. Le Hamas est une organisation islamique fanatique, active dans les «territoires occupés». Ses sympathisants pensent que la totalité de l'État hébreu constitue la Terre sainte islamique. À leurs yeux, il est donc criminel de concéder aux Juifs la moindre parcelle de cette terre. Cette pensée dogmatique religieuse rend le Hamas hostile à la reconnaissance d'Israël. Certains sermons de leurs chefs appellent les musulmans à «ouvrir les portes des mosquées à l'aide de crânes de Juifs». Lors d'une action terroriste exécutée à la mi-décembre, un garde-frontière a été enlevé et tué à coups de poignard. Nissim Toledano a été kidnappé tôt le matin en plein coeur de la ville de Lod, alors qu'il se rendait à son travail. Les ravisseurs l'ont gardé en otage pendant quelques heures en réclamant la libération du chef du mouvement Hamas, Cheikh Ahmed Yassine. Cheikh Yassine est maintenu en captivité depuis plusieurs années, en raison de son implication dans une longue série d'attentats terroristes graves, parmi lesquels l'enlèvement et le meurtre de soldats israéliens.

Après l'expiration de l'ultimatum fixé, les ravisseurs du Hamas ont assassiné Toledano et ont transporté son corps à proximité d'une auberge «Zum guten Samariter» (au bon samaritain), non loin de Jérusalem. L'enlèvement qui a eu lieu en plein coeur du pays, dans un endroit proche de l'aéroport international d'Israël, ainsi que l'assassinat du garde-frontière ont gravement ébranlé l'opinion publique israélienne. Le gouvernement a donc décidé de prendre de vives mesures de représailles contre le mouvement Hamas. En l'espace de 24 heures à peine, 1600 personnes parmi les activistes les plus virulents du mouvement ont été arrêtées. Après une série de brefs interrogatoires, les autorités ont décidé d'en expulser plus de 400. Afin de contourner les interdictions juridiques des législations israélienne et internationale, le gouvernement a opté pour un bannissement temporaire d'une durée de deux ans. En outre, les bannis se sont vu octroyer le droit de contester, après leur expulsion, la légitimité de celle-ci devant un tribunal israélien.

Comme prévu, les prisonniers ont été acheminés de nuit par autocar vers la frontière avec le Liban. Toutefois, dans le petit pays qu'est Israël, il est difficile de garder un secret. Pendant le transport du convoi vers le nord, un recours était déposé au nom des bannis devant la Cour suprême. À quatre heures du matin, au cours d'une procédure rarissime, les juges se sont attelés à la délibération du recours. Ce drame juridique s'est poursuivi pendant des heures à la Cour suprême, période pendant laquelle l'expulsion a dû être interrompue. Les autocars emportant les bannis attendaient à proximité de la frontière. Après de longues palabres, la Cour a entériné la demande de l'année et de l'État et a autorisé l'expulsion immédiate. Les hommes ont alors pu être emmenés de l'autre côté de la frontière. Toutefois, en Israël, la procédure juridique n'est pas terminée. La Cour suprême n'a pas encore rendu son verdict sur la légitimité de l'expulsion. Les déportés sont habilités à interjeter appel contre les mesures d'expulsion prises à leur encontre. Toutes ces procédures juridiques vont encore prendre du temps. Il est dès lors plausible qu'une partie des bannis puissent rentrer en Israël. Les plaintes émanent d'un groupe d'hommes, qui, en raison de la procédure d'expulsion rapide, ont été emmenés par erreur dans les autocars qui transportaient les autres passagers hors d'Israël.

Le bannissement a reçu l'assentiment massif de l'opinion publique israélienne. Selon les sondages, 91% de la population soutient la décision gouvernementale. Par contre, la communauté internationale a vivement critiqué l'expulsion. Les protestations provenaient de tous côtés: du Conseil de Sécurité des Nations unies, de l'administration américaine, de la Communauté européenne et d'autres. Pour leur part, les pays arabes et les Palestiniens ont menacé de boycotter les négociations de paix. Le gouvernement israélien a toutefois maintenu sa décision de ne pas suspendre les ordres d'expulsion et a interdit l'acheminement de l'aide, à travers la zone occupée par Israël, au camp des expulsés. Le gouvernement avance que la responsabilité du sort des expulsés échoit au gouvernement libanais, puisque les déportés se trouvent dans la zone d'influence du Liban. Pour leur part, les Libanais refusent d'assumer cette responsabilité. Il est donc possible que les bannis demeurent dans leur camp de fortune, où ils seraient exposés aux rigueurs de l'hiver libanais. (ZL)

© Nouvelles d'Israël 02 / 1993


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ISRAËL VA SE JOINDRE AUX TROUPES DE PAIX DE L'ONU


Israël va, sans tarder, se joindre pour la première fois aux troupes de paix de l'ONU. À Jérusalem, le gouvernement a décidé de répondre favorablement à la demande du Secrétaire général de l'ONU, Boutros Ghali, en menant à la disposition des troupes de paix de l'ONU des citoyens israéliens pour des postes politiques et de relations publiques.

En un premier temps, il est question, pour les Israéliens, de huit postes prévus par le secrétariat de l'ONU; ils se situeront notamment au Cambodge, au Laos, en Somalie et en Namibie

Cet engagement d'Israéliens dans les troupes de paix de l'ONU constitue une étape supplémentaire dans le processus d'amélioration des relations entre Israël et cet organisme international. Récemment, Israël a donné son accord pour que des représentants de l'ONU participent aux négociations multilatérales. Ces dernières, qui se tiennent dans divers endroits du monde entier, s'inscrivent dans le cadre du processus de paix entamé à la Conférence de Madrid en 1991. (ZL)

© Nouvelles d'Israël 02 / 1993

 

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LE VIÊT-NAM DEMANDE L'AIDE D'ORTHOPÉDISTES ISRAÉLIENS


Le gouvernement du Vietnam a prié Israël de lui envoyer deux orthopédistes pour former les chirurgiens vietnamiens au traitement des amputés de la jambe et du bras. Cette demande a été transmise au service d'aide internationale du ministère des Affaires étrangères. Le Vietnam n'entretient pas encore de relations diplomatiques avec Israël, mais les deux États nouent des contacts depuis la fin 1992 dans le cadre de cette aide spécifique. (ZL)

© Nouvelles d'Israël 02 / 1993


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LE MOSSAD ISRAÉLIEN – LES MEILLEURS SERVICES SECRETS DU MONDE


Le Mossad israélien est le service de renseignements le plus efficace du monde – tel a été le résultat d'une enquête publiée dans le New York Times.

Le journaliste William Speyer a testé l'efficacité des services secrets sur deux critères: la récolte des informations et les actions secrètes. Speyer a attribué le quatrième rang pour le premier de ces critères et le troisième pour le second. «L'espionnage israélien est toujours très fort au Proche-Orient et en Europe, mais plus faible en Afrique», a écrit Speyer pour expliquer pourquoi le Mossad n'a pas obtenu la note la plus élevée dans le domaine des actions secrètes. Selon l'ordre des appréciations de Speyer, la CIA se situe au troisième rang pour la récolte des informations et au deuxième pour les actions secrètes.

Les services secrets russes obtiennent des cotes semblables à celles du Mossad. (ZL)

© Nouvelles d'Israël 02 / 1993


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NÉGOCIATIONS AVEC LA JORDANIE


Un rapprochement surprenant entre Israël et la Jordanie semble s'être engagé dans le cadre des négociations de paix israélo-arabes qui se déroulent à Washington. Les deux parties se sont mises d'accord sur un ordre du jour commun concernant les négociations, ce qui permettra pour la première fois de faire avancer les pourparlers.

Les pays arabes n'ont pas bien accueilli cette évolution. Ils ont accusé la Jordanie de faire cavalier seul dans le rapprochement avec l'État hébreu. Les Jordaniens ne s'en sont pas laissé compter. L'héritier du trône, le Prince Hassan, frère du roi Hussein, s'est déclaré convaincu que l'entente entre les deux États était parfaite. «Il vaut mieux réunir l'unanimité sur un ordre du jour acceptable, que pas d'unanimité du tout.», a-t-il affirmé lors d'un entretien accordé à un journal britannique. Dans une autre interview à un quotidien italien, le Prince Hassan s'est prononcé pour un règlement du conflit avec Israël, conformément au modèle des pays du Bénélux. Il a également émis le désir de se rendre à l'Université Bar-Ilan près de Tel-Aviv. Bar-Ilan est une université religieuse. Selon les propos du Prince, il s'agit par conséquent d'une université particulière, «car elle parvient à allier les sciences à la théologie». Néanmoins, l'héritier du trône a expliqué que d'un point de vue politique, le moment d'une telle visite n'était pas encore propice. (ZL)

© Nouvelles d'Israël 02 / 1993


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L'AFFAIRE DES EXPULSÉS


En janvier, l'expulsion de 415 activistes du mouvement Hamas vers le Liban a pris, pour Israël, des proportions internationales. L'affaire des Palestiniens s'était aggravée avec le refus résolu du Liban de prendre en charge les 415 hommes ou de leur faire parvenir de l'aide humanitaire. Les bannis attendent donc toujours dans leur camp de toile, dressé quelque part entre Israël et le Liban. Ce camp est devenu un but d'excursion pour les médias internationaux et s'est mué en théâtre de la propagande anti-israélienne. Les images de la télévision et les articles des quotidiens font le reste pour poser les expulsés en victimes de la barbarie israélienne. Mais on se garde bien de dire que les expulsés sont des activistes dangereux d'une organisation musulmane fondamentaliste meurtrière!

La pression des médias a provoqué l'ingérence de l'ONU dans cette affaire. Le Secrétaire général des Nations unies, M. Boutros Ghali, a dépêché deux envoyés spéciaux en Israël en vue d'obtenir une annulation du décret d'expulsion. Après l'échec de ces tentatives, M. Boutros-Ghali a déposé devant le Conseil de sécurité des Nations unies un rapport au ton agressif dirigé contre l'État juif, dans lequel il proposait l'imposition de sanctions à l'encontre d'Israël. Au dernier moment, les efforts diplomatiques conjugués d'Israël et des USA ont permis d'éviter cette mesure, par la conclusion d'un compromis. L'accord, qualifié de «package deal», prévoit de rapatrier une centaine d'expulsés et de limiter à un an la durée de bannissement des quelque trois cents autres. En guise de contre-prestation, l'administration américaine s'est engagée à prévenir toute mesure qui pourrait être prise à l'encontre d'Israël par le Conseil de sécurité. Les Américains ont également promis de s'occuper de la prise en charge des 300 proscrits restants par les pays arabes. Jusqu'à présent, ces derniers avaient rejeté cette demande. La Syrie a également participé à cet accord. En outre, elle a annoncé qu'elle était disposée à se rasseoir à la table de négociations des pourparlers bilatéraux israélo-arabes, gelés depuis le décret d'expulsion.

Au début du mois de février, le Premier ministre israélien, M. Itzhak Rabin, a communiqué les modalités de l'accord, lors d'une conférence de presse en nocturne, à Jérusalem. Il a souligné que ce compromis devrait permettre une poursuite des négociations de paix et constituait un geste de bienveillance en direction de l'administration Clinton.

M. Rabin a également signalé que l'État juif continuerait de combattre, de manière impitoyable, le terrorisme arabe.

La décision du gouvernement a été différemment accueillie par l'opinion publique israélienne. L'opposition de droite, emmenée par le Likoud, a accusé le gouvernement de capituler et de se mettre à genoux. La coalition au pouvoir a bien sûr qualifié ce compromis de solution nécessaire et équitable. Avant la conclusion de l'accord, le Likoud, comme la majorité de la population israélienne, avait soutenu l'attitude intransigeante du gouvernement. Au début, 91 % de la population approuvait l'expulsion des Palestiniens du Hamas. Au fur et à mesure que les tensions internationales se sont renforcées, on a assisté à une légère baisse du consensus national. Selon les sondages d'opinion, 76% des citoyens restent partisans de l'attitude inflexible de M. Rabin. Le soutien de la population s'est encore renforcé lorsque la Cour suprême a rejeté les pétitions déposées par diverses organisations exigeant l'annulation du décret d'expulsion.

On parlera encore longtemps de l'affaire des Palestiniens expulsés. Sur la scène internationale, cette affaire est loin d'avoir redoré le blason d'Israël. Du point de vue de la sécurité de l'État, il est indubitable que le bannissement a porté un coup dur à l'organisation structurelle du mouvement Hamas.

L'ampleur des dommages a pu être mesurée, lorsque les forces de sécurité israéliennes ont appréhendé, en janvier, trois arabes porteurs de passeports américains qui s'étaient rendus en Israël pour soutenir les activités du mouvement Hamas. Les trois hommes étaient en possession de centaines de milliers de dollars et de documents qui prouvaient que le but de leur visite était de reformer l'organisation décapitée. L'interrogatoire des prisonniers a révélé que les activités du Hamas dépassaient largement le cadre d'Israël. Ce mouvement de résistance islamique opérerait, non seulement dans les capitales arabes, mais aussi en Grande-Bretagne et aux USA. La police israélienne a encore appréhendé d'autres militants du Hamas en Israël, ce qui a permis de porter un coup fatal à cette organisation dangereuse.

©  Nouvelles d'Israël 03 / 1993

 

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ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES EN ISRAËL


Sauf surprise, c'est Ezer Weizmann qui sera élu, au mois de mars, au poste de septième président de l'État juif. M. Weizmann est le candidat du parti travailliste aux élections présidentielles. Il se présentera contre le candidat du Likoud, M. Dov Shilansky, parlementaire à la Knesset, lors d'élections qui auront lieu, à scrutin secret, à la Knesset. Selon toute vraisemblance, M. Weizmann est déjà assuré de recevoir une majorité de 61 voix. Néanmoins, le parti travailliste entreprend tous les efforts possibles et imaginables pour garantir à M. Weizmann une victoire appréciable qui doit échoir à quiconque doit incarner le consensus national.

M. Weizmann, âgé de 68 ans, a été élu avec l'aval du comité central du parti travailliste. Deux autres personnalités du même parti s'étaient également portées candidates. C'est la première fois qu'un candidat aux élections présidentielles est élu parmi d'autres à main levée lors d'un congrès de parti.

M. Weizmann est connu et apprécié tant en Israël que dans le monde entier. Il est jovial, très dynamique et célèbre pour son franc-parler qui bouleverse parfois les règles de la diplomatie. Pendant sa campagne électorale au sein du parti, il a promis de ne pas être un «président fantoche», s'il venait à être élu. Si c'était le cas, ce serait le deuxième Weizmann de la famille à exercer un mandat de président. Son oncle paternel, Chaïm Weizmann, fut le premier président de l'État hébreu.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1993


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ISRAËL RESTITUE À L'ÉGYPTE DES TROUVAILLES ARCHÉOLOGIQUES


Israël «restitue» le Sinaï pour la deuxième fois. Mais cette fois, il ne s'agit pas du territoire, mais de milliers de trouvailles archéologiques qui avaient été découvertes dans le désert du Sinaï entre les années 1967 et 1977. La restitution de ces trouvailles archéologiques s'étendra sur une période de 24 mois, commençant à partir de janvier 93. Cela est stipulé dans un accord qui a été signé ce mois-ci à Jérusalem par les autorités israéliennes compétentes en matière d'archéologie et une délégation égyptienne. Cet accord constitue un avenant au traité de paix entre les deux États. Jusqu'à la conquête du Sinaï par Israël pendant la guerre des Six Jours, les Égyptiens n'avaient pas marqué d'intérêt pour les fouilles archéologiques dans cette région. En revanche, les archéologues israéliens l'ont presque prise d'assaut. Au cours de dix périodes de fouilles, les Israéliens sont parvenus à mettre au jour sur la péninsule du Sinaï plus de 1300 anciens lieux d'habitation, villes, routes, tombes, lieux de pèlerinage et lieux saints. Les trouvailles archéologiques vont de l'époque préhistorique au Moyen-Age. Une partie d'entre elles concerne l'histoire des Juifs.

Les chercheurs ont découvert à proximité de Kuntilla un lieu saint israélite datant de l'ancienne monarchie israélite (8ème-9ème siècles avant Jésus-Christ). On a trouvé sur les lieux des écritures hébraïques qui sont d'une importance capitale pour la compréhension de la religion en Israël à l'époque de la monarchie. Mais on a également trouvé dans d'autres endroits du Sinaï des bâtiments avec des inscriptions et des monnaies hébraïques. Toutes ces trouvailles qui avaient été emmenées en Israël pour y être étudiées en détails vont à présent être restituées à l'Égypte dans le cadre de l'accord conclu. Les chercheurs israéliens espèrent seulement que ces découvertes seront exposées dans des musées du Caire et d'autres villes d'Égypte et qu'elles seront accessibles à un large public.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1993

  

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LE LIKUD – LE PARTI LE PLUS GRAND ET LE PLUS DIVISÉ D'ISRAËL.


Six mois après sa cuisante défaite électorale, le Likud est à présent le parti à la fois le plus grand et le plus divisé d'Israël. L'action d'ouverture à des nouveaux membres s'est terminée à la mi-janvier. Elle avait été organisée pour préparer l'élection d'un nouveau président de parti en lieu et place d'Yitzhak Shamir. Un dénombrement a révélé que le Likud compte actuellement environ 230.000 membres inscrits et qu'il constitue ainsi le plus grand parti d'Israël. À titre de comparaison, lors de son dernier recensement, il y a environ un an, le parti travailliste comptait quelque 140.000 adhérents. Les membres du Likud peuvent élire au suffrage direct le prochain président. Sur les cinq candidats qui se sont présentés, trois sont particulièrement intéressants: Benny Begin (le fils de l'ancien président de parti Menachem Begin), David Levy (ancien ministre des Affaires étrangères du cabinet Shamir) et Benjamin (Bibi) Netanyahu, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et ambassadeur d'Israël à l'ONU.

À la mi-janvier, Netanyahu était le candidat le mieux coté et le plus populaire. Mais ses chances d'être élu président du parti ont fondu comme neige au soleil depuis qu'on a appris qu'il a eu une liaison extra-conjugale. Netanyahu, qui est âgé de 43 ans, a lui-même révélé l'affaire. Il est passé dans une des émissions d'informations les plus populaires de la télévision israélienne et y a présenté un numéro dramatique sans précédent dans la politique israélienne, puisqu'il a reconnu cette liaison qui, selon lui, a pris fin il y a quelques mois. Netanyahu a affirmé devant la caméra qu'un membre du Likud faisant partie du camp de ses adversaires a essayé d'utiliser cette affaire pour le faire chanter et l'obliger à retirer sa candidature aux élections.

Netanyahu a ajouté qu'il n'avait pas l'intention de démissionner et qu'il voulait plutôt lutter contre cette forme de chantage politique. Il a également porté plainte à la police.

Les déclarations spectaculaires de Netanyahu ont déclenché une tempête au sein de son parti et de l'opinion publique israélienne. Des membres du Likud lui ont reproché de ne pas avoir cité de nom et qu'en agissant ainsi, il a tramé dans la boue tous ses adversaires. Une partie de ses opposants est même allée jusqu'à affirmer que Netanyahu, impliqué dans une affaire personnelle, a inventé l'histoire du chantage. D'après eux, Netanyahu, qui a introduit en Israël le style électoral américain, a essayé de copier à cette occasion le président américain Bill Clinton.

Cette polémique a en même temps déclenché un violent débat sur la question de savoir si l'on peut établir une liaison entre la vie publique et la vie privée d'un homme politique.

Cette affaire et les différentes accusations lancées ont amené le Likud au bord d'une scission. Actuellement, on ne sait toujours pas comment les choses vont évoluer, car l'enquête policière n'est pas encore clôturée. Tout dépendra de ses résultats. Une chose est en tout cas déjà sûre: si la police découvre des preuves confirmant les accusations de Netanyahu, celui-ci survivra à la crise et pourra revenir en force dans la lutte pour la direction de son parti. Par contre, s'il s'avère que les accusations qu'il a lancées et sa prestation télévisée n'étaient qu'une réaction irréfléchie à une crise personnelle, il est fort probable que cela mettra un terme soudain à la carrière brillante d'une des personnalités les plus prometteuses de la politique israélienne.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1993

  

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LA LOI INTERDISANT TOUT CONTACT ENTRE ISRAÉLIENS ET L'OLP A ÉTÉ ABROGÉE


Depuis le 20/01/1993, les contacts et le dialogue entre Israéliens et membres de l'OLP, qui étaient assimilés au crime de haute trahison ou aux relations avec des agents ennemis, ne sont plus interdits. Ce changement surprenant a été amorcé par l'adoption à la majorité par la Knesset, d'une loi extraordinaire. Cette nouvelle loi abroge la loi adoptée par le Likoud pendant son mandat, qui interdisait les contacts avec l'OLP. Cette réforme a été l'enjeu de débats houleux à la Knesset entre les parlementaires des groupes de droite et de gauche. Le Premier ministre, Itzhak Rabin, n'était pas présent au moment du vote à la Knesset. D'aucuns ont interprété son absence comme un désaccord par rapport à la réforme. Le projet de loi a été déposé par un parti de la coalition gouvernementale et a été soutenu par l'aile ultra-conservatrice du parti travailliste de Rabin.

Cette décision constitue une étape supplémentaire dans le lent processus de reconnaissance de l'OLP auprès de l'opinion publique israélienne. Il n'y a pas si longtemps, l'ancien Premier ministre d'Israël, Menahem Begin, qualifiait le chef de l'OLP, Yasser Arafat, de «bête sur deux pattes». La rencontre avec un membre de cette organisation était considérée comme une violation grave de la norme et des valeurs de la société israélienne. Les rares Israéliens qui bravaient l'interdiction étaient traduits en justice. Certains furent même condamnés à des peines d'emprisonnement. Le plus célèbre d'entre eux est Abbie Nathan, un Israélien de souche indienne, fervent défenseur des droits de l'homme.

M. Nathan, qui a déjà purgé deux peines de prison pour avoir précisément rencontré M. Yasser Arafat en public, a pris le premier avion en direction de la capitale tunisienne, le lendemain même de l'abrogation de la loi, pour y informer en personne M. Arafat, de la réforme de la législation israélienne. Pendant son séjour à Tunis, M. Nathan a tenu à interviewer le chef de l'OLP devant les caméras de la chaîne de télévision publique israélienne. Au cours de cet entretien, le premier du genre, M. Arafat a convié le Premier ministre, M. Rabin, à une entrevue «entre hommes de bonne volonté pour conclure la paix avec des hommes de bonne volonté.»

En réaction à cet entretien qui a obtenu un écho favorable en Israël comme à l'étranger, le bureau du Premier ministre a spécifié que la position du gouvernement concernant les négociations avec l'OLP restait inchangée. Selon le communiqué, le gouvernement maintient sa décision de ne négocier qu'avec la délégation palestinienne dans le cadre des pourparlers bilatéraux sur la paix. La délégation est exclusivement composée de citoyens des territoires occupés. Selon le gouvernement, rien ne justifie ni ne nécessite une négociation avec les représentants de l'OLP dont le siège se situe à Tunis.

Nombreux sont les Juifs d'Israël et du monde entier qui se rendent régulièrement à Jérusalem pour déposer des billets comportant une prière ou une demande dans les interstices des vieilles pierres du Mur des Lamentations. Les visiteurs non-Juifs suivent parfois cette coutume. Même le président de l'Ukraine, Leonid Kravtchouk, qui s'est rendu en Israël au mois de janvier, a laissé, dans le Mur des Lamentations, un feuillet de prières. Cette tradition trouve son origine dans la croyance selon laquelle la «Chechina», la présence spirituelle de Dieu, qui planait jadis au-dessus du Temple, se trouve à présent sur les pierres du Mur des Lamentations, dernier vestige de l'enceinte du Temple. Autrement dit, un feuillet inséré dans le Mur des Lamentations représente un lien direct avec Dieu.

La société de télé-communications israélienne «Bezek», qui détient le monopole sur le marché, a décidé d'appliquer des technologies modernes pour permettre à tout un chacun de déposer un feuillet sans pour autant devoir se déplacer personnellement. La société a donc créé un service de télécopie réservé à cet usage. Il suffit de composer le numéro 612222 à Jérusalem pour pouvoir envoyer son texte. Des courriers sont alors chargés d'insérer discrètement la prière dans le Mur des Lamentations où elle ira rejoindre les centaines de milliers d'autres textes placés dans les interstices des anciennes pierres.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1993

  

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L'OLP PROGRAMME L'ASSASSINAT DES PRINCIPAUX HOMMES POLITIQUES ISRAÉLIENS


Les services secrets israéliens ont découvert des plans de l'OLP visant l'assassinat d'hommes politiques israéliens. Sur la «liste noire» figuraient le nom du Premier ministre Yitzhak Rabin ainsi que ceux d'hommes politiques de droite, dont l'ancien Premier ministre Yitzhak Shamir, Ariel Sharon et d'autres.

Les assassinats devaient être exécutés par un citoyen israélien possédant déjà un passé criminel, Raffael Abraham. Celui-ci a vécu durant les cinq dernières années à l'étranger. Son interrogatoire a révélé qu'il avait rencontré à Tunis des activistes de l'OLP et que ceux-ci lui avaient remis la liste des personnes à assassiner. Ses commanditaires accordaient la priorité absolue à l'assassinat d'Ariel Sharon. Pour honorer son contrat, l'Israélien avait déjà reçu un acompte de 31.000 dollars.

Après une semaine de rencontres à Tunis, à Zurich et à Londres, Abraham s'était envolé pour Israël, où il a aussitôt été arrêté à l'aéroport. Il est maintenant accusé d'avoir violé la sécurité nationale ainsi que d'avoir projeté une haute trahison. S'il est condamné, il peut s'attendre à une peine d'emprisonnement très longue.

©  Nouvelles d'Israël 03 / 1993


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L'UKRAINE ET ISRAËL


Israël et l'Ukraine ont signé en janvier une longue série d'accords de coopération dans les domaines de la science, de la technologie, de l'agriculture et de la culture. Ces accords ont été conclus lors de la visite du président ukrainien, Leonid Kravtchuk. Le président Kravtchuk est le premier homme politique important de la CEI à se rendre en Israël. Il a été accueilli avec tous les honneurs nationaux; il a rencontré les ténors de la politique du pays et a même tenu un discours à la Knesset au cours duquel il a promis que son pays ferait tout ce qui est en son pouvoir pour faire avancer le processus de paix au Proche-Orient.

©   Nouvelles d'Israël 03 / 1993


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PREMIÈRE AMBASSADE MUSULMANE À JÉRUSALEM


Depuis sa création, l'État d'Israël lutte pour la reconnaissance internationale de Jérusalem en tant que capitale éternelle d'Israël. Un des signes de cette reconnaissance est la création d'ambassades par des États du monde entier à Jérusalem. Jusqu'à présent, le mouvement était inexistant. Seuls quelques rares pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques avaient leur ambassade à Jérusalem. La plupart des États éludaient la question de la reconnaissance de Jérusalem en installant leur ambassade à Tel-Aviv. Ce faisant, ils appliquaient la loi internationale qui permet la création d'une ambassade à quelques dizaines de kilomètres de la capitale.

Et au moment où les USA, l'allié le plus proche et le plus fidèle d'Israël, évitent toujours de prendre une décision à propos de Jérusalem, l'État musulman du Kirghizistan a à présent déclaré son intention d'ouvrir son ambassade dans cette ville. C'est ce qu'a fait savoir le président du Kirghizistan, Askar Akayev, lorsqu'il s'est rendu en Israël en janvier. Akayev, lui-même musulman, a exprimé son espoir que les États arabes et les autres États musulmans du monde n'essaient pas de boycotter sa décision. «Je crois que Jérusalem ne devrait plus jamais être divisée. Telle est la volonté de Dieu. Jérusalem n'appartient pas seulement aux Juifs, mais aussi aux musulmans et aux chrétiens», a déclaré Akayev pendant qu'il visitait les lieux saints islamiques.

Toutefois, le président Akayev a souligné en même temps que son pays fait partie du monde musulman.

Selon lui, «le peuple palestinien a droit à son indépendance. La forme de cette indépendance doit cependant aussi bien être acceptée par le gouvernement d'Israël que par le peuple palestinien».

Le Kirghizistan est une des républiques les plus orientales de la communauté des États indépendants. Elle compte environ 4,5 millions d'habitants, la plupart d'entre eux étant des nomades et des paysans. La communauté juive compte environ 5000 âmes. Le Kirghizistan, dont le territoire est environ 10 fois plus étendu que celui d'Israël, possède de nombreuses matières premières comme l'or, le plomb, le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Lors de la visite du président Akayev, les deux États ont signé plusieurs accords de coopération dans le domaine du commerce et de l'agriculture. Il a également été convenu que des sociétés israéliennes pourraient investir dans l'industrie de haute technologie du Kirghizistan.

© Nouvelles d'Israël 03 / 1993

  

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