Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

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DES ISRAÉLIENS PRISONNIERS AUX INDES SE SONT DÉFENDUS HÉROÏQUEMENT


Cinq jeunes touristes israéliens ont pu sauver leur vie au Cachemire (Inde), grâce à leur courage extraordinaire et à leur présence d'esprit. Ils se sont défendus héroïquement contre des terroristes qui essayaient de les enlever. Le sixième Israélien du groupe, Eres Cahane, est décédé lors de cette attaque.

L'attentat a eu lieu à Serinagar (Cachemire) au début de la soirée du 27 juin. Huit personnes, toutes membres du mouvement clandestin islamique qui se bat pour la libération du Cachemire, sont entrées par force dans la maison sur pilotis – au bord du lac Dahl et ont enlevé les huit habitants – deux femmes et six jeunes hommes israéliens. Les prisonniers ont été emmenés, sous la menace des armes, sur des bateaux au bout du lac. Les femmes ont été libérées, les hommes ont été ligotés et mis contre un mur pour être fusillés. Les ravisseurs leur disaient: «Dites-vous Shalom, car c'est votre dernière conversation.»

Les Israéliens, sortant tous depuis peu des unités tactiques de l'année israélienne, ont profité de l'occasion de pouvoir échanger quelques mots. Au lieu de se dire adieu, ils ont rapidement convenu d'un plan d'action. Quelques secondes avant leur exécution, ils se sont jetés sur les terroristes. Au cours de cette mêlée, l'un des Israéliens, Chagai Caspi, âgé de 22 ans, a pu attraper l'arme d'un des terroristes, le tuer et en blesser un autre. Les autres terroristes ont pris la fuite, mais, ils ont pu, auparavant, tuer Eres Cahane et blesser trois de ses compagnons. Ils ont pu emmener l'un d'eux, Yair Itzchaki. Yair a pu fuir ultérieurement. Dans sa fuite, il s'est perdu dans les rues de Serinagar, et s'est fait enlever par des membres d'un autre groupe de terroristes islamiques qui l'ont gardé en otage. Une semaine plus tard seulement et suite à des négociations internationales sous le patronage de l'ONU, Yair Itzchaki a été libéré et a pu retourner en Israël. Après sa libération, il dit qu'il était fier d'appartenir au peuple qui apprend à ses fils à se battre, à ne pas renoncer et à ne pas se laisser conduire à l'abattoir comme un agneau.

L'armée indienne se bat depuis de nombreuses années contre les intentions séparatistes du Cachemire, qui est principalement islamique et qui aspire à l'indépendance ou à l'annexion au Pakistan. Les actes terroristes dans la région ont augmenté de telle manière l'année dernière que le gouvernement indien déconseille aux touristes de visiter le Cachemire. Seuls les touristes israéliens n'ont apparemment pas peur du terrorisme et ne consentent pas, pour l'instant, à renoncer aux paysages merveilleux du Cachemire. Au moment de l'attaque, environ 80 Israéliens se trouvaient dans ces hôtels sur pilotis à Serinagar.

Les investigations de la police indienne ont prouvé que les terroristes islamiques savaient parfaitement qui ils enlevaient. Selon des témoins israéliens, les ravisseurs leur auraient dit qu'ils les assassineraient parce qu'ils étaient des Juifs. L'affaire a été exposée de manière détaillée dans les médias indiens. Les Indiens n'ont presque pas pu se remettre de l'initiative et de la présence d'esprit des Israéliens. Dans tous les journaux, on pouvait lire que c'était la première fois de l'histoire de l'Inde que des otages non armés avaient pu vaincre des terroristes et les empêcher d'exécuter leurs intentions.

La presse pakistanaise, qui soutient le séparatisme et le terrorisme du Cachemire, a eu, par contre, toutes les peines du monde à digérer cette défaite. Pour cette raison, les journaux ont affirmé que les Israéliens étaient en fait des «agents des troupes d'élite israéliennes» déguisés en touristes. De plus, on pouvait lire que les Israéliens voulaient attaquer le réacteur nucléaire principal du Pakistan, qui se trouve à 20 km seulement de la frontière du Cachemire. (ZL)

©  Nouvelles d'Israël Septembre 1991



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DES PROBLÈMES AVEC LES COLONIES ET LES IMMIGRANTS


En Israël, on craint de plus en plus que la vague d'immigration depuis l'URSS ralentisse considérablement durant ces prochains mois. Il y a assez de raisons pour se faire du souci: D'une part, la nouvelle «loi du passeport» en URSS est entrée en vigueur le 1er juillet 1991; d'autre part, les problèmes d'intégration et de travail pour les nouveaux immigrés ne sont toujours pas résolus.

La «loi du passeport» interdit à tout Russe de quitter le pays sans ce document. Avant la mise en vigueur de cette loi, les immigrants avaient pu quitter l'URSS grâce à un laissez-passer spécial. Ceci signifie que des centaines de milliers de Juifs qui veulent émigrer en Israël et qui en ont même les autorisations nécessaires sont maintenant obligés de se soumettre à une procédure bureaucratique longue et compliquée en vue d'obtenir un passeport. Bien que l'URSS ait promis de tout faire pour éviter du retard dans l'émigration, il est évident que l'on ne pourra empêcher un certain ralentissement. L'appréhension des conséquences de la nouvelle loi a eu pour effet que durant le dernier week-end du mois de juin, 7'000 Juifs sont arrivés en Israël. Le nombre des nouveaux immigrants s'élève ainsi à 300'000 personnes depuis le début de cette vague en janvier 1990.

Mais la «loi du passeport» ne représente pas le seul obstacle à franchir. À la fin juin, le président du forum sioniste des Juifs russes, Natan Scharansky, a fait part de ses craintes quant aux problèmes d'intégration et de travail, qui pourraient amener l'immigration au point zéro d'ici la fin de l'année. Le gouvernement consent des efforts considérables afin de trouver des appartements, de la nourriture et du travail pour les nouveaux immigrants, mais ces dépenses sont déjà trop importantes pour le budget israélien, qui s'effondre sous les charges des dépenses pour la Défense. Selon des estimations, le financement de cette intégration nécessite environ 20 milliards de dollars.

À Jérusalem, on espère que cette somme pourra être retirée en grande partie d'emprunts internationaux, sous la garantie des États-Unis. Israël veut soumettre la demande de cette garantie à Washington au début septembre. Mais plus nous approchons de cette date, plus il est improbable que les USA accepteront d'accorder cette garantie sans autre. Apparemment, les USA profiteront de cette recherche désespérée de garantie pour obtenir des concessions politiques de la part de Jérusalem. Durant le mois de juin, plusieurs personnes du gouvernement américain ont exigé que cette garantie soit liée à la promesse d'Israël de geler la colonisation de la Judée, de la Samarie et de Gaza. De tels propos venaient même du Vice-Président Dan Quail, qui a pourtant la réputation d'être pro-israélien. Tout le monde est certain que le ministre des Affaires étrangères, James Baker, est à la base de cette pression. Il avait ressenti l'établissement de nouvelles colonies dans ces régions, durant sa visite en Israël, comme des offenses personnelles. Pour lui, c'était comme s'il avait reçu une gifle. Cette pression sur Israël semble être sa réaction à ces offenses contre lui-même et le Président Bush.

Jérusalem rejette tout lien entre la garantie et les colonies. Le Premier ministre Yitzhak Shamir a déclaré dans divers interviews qu'il estime incroyable que les Américains, qui ont pourtant aidé à sortir les Juifs de l'URSS, veuillent maintenant leur nuire économiquement. Il ne voit aucun lien entre une affaire humanitaire concernant l'immigration et la colonisation. Le ministre de la Construction Ariel Sharon rejette aussi un tel lien et estime qu'Israël a déjà fait suffisamment de concessions en promettant aux Américains qu'aucun nouvel immigré ne s'établira dans ces régions. Mais le gouvernement américain ne semble pas vouloir assouplir sa position. Apparemment, Israël devra décider ce qui est le plus important entre l'immigration et les colonies. Le ministre de l'Économie israélien, Yitzhak Modai, a annoncé entre-temps que son ministère se prépare à l'éventualité que les USA ne soutiendront pas l'intégration des nouveaux immigrants. Modai donne à entendre qu'il existe un «programme tiroir», mais celui-ci forcera les Israéliens à vider leurs pécules. Le niveau de vie en Israël baissera forcément en faveur de l'intégration des nouveaux immigrants. (ZL) 

© Nouvelles d'Israël Septembre 1991


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L'ESPOIR DES JUIFS


– Le coup d'État en URSS vu de Jérusalem

Les événements de la fin août nous ont montré à quel point l'équilibre des forces était précaire dans le plus grand pays du monde (en superficie).

Je me retiens d'ironiser sur les déclarations et les prévisions d'experts politiques de tous genres. Dieu merci, les avis et les commentaires des experts en soviétologie ne nous ont pas fait défaut depuis le 19 août avec leur diversité et leurs affirmations souvent contradictoires. Comme toujours en histoire, il est aisé de décrire après coup le cours «rationnel» des événements qui ont eu lieu; quant à ceux qui doivent encore se passer, un proverbe danois délimite dans sa concision sarcastique l'envergure de notre vision prophétique: «il est difficile de prédire, surtout l'avenir»!

En fait, malgré les signes annonciateurs de l'orage et les avertissements d'un Chevardnadze, nous avons été surpris à notre réveil, le 19 août, comme nous avons été surpris ensuite par le déroulement des événements et comme nous avons été surpris, ces deux dernières années, par le cortège de coups de théâtre historiques qui a défilé sous nos yeux. Si une chose est devenue claire, c'est que l'histoire est désespérément imprévisible!

La fin de l'année 1989 a surpris l'État d'Israël par l'ouverture des frontières de l'URSS et l'arrivée d'un flot d'immigrants juifs en provenance de ce pays. 200 000 sont arrivés en 1990; 125 000 ont suivi de janvier à août cette année. Cette immigration massive n'est pas allée sans ennuis: en plus du choc culturel et de la difficulté d'apprendre l'hébreu, les immigrants russes ont été confrontés aux problèmes du chômage et du manque de logements. Ces difficultés croissantes, décrites en détail dans les lettres souvent amères envoyées d'Israël par des immigrants déçus à leurs familles restées en URSS, ont provoqué un ralentissement sensible de l'immigration, ces derniers mois. Puis vint le choc du 19 août.

Les juifs d'URSS se sont sentis comme pris dans un piège qui venait de se refermer sur eux. Pour eux, c'était la panique; pour tous l'angoisse et l'incertitude. Parallèlement les juifs russes installés en Israël se félicitaient d'être partis à temps et s'inquiétaient du sort de leurs proches restés en terre d'exil. Les quelque 60 000 juifs d'URSS qui avaient déjà reçu leur permis de sortie et leur visa pour Israël se mordaient les doigts d'avoir hésité et retardé leur départ. Et plusieurs, en Israël, avaient des remords d'avoir envoyé des lettres trop négatives aux familles demeurées en Russie et d'avoir peut-être ainsi causé un malheur irréparable.

Le jour même du coup d'État, et le jour suivant, un certain nombre de juifs, déjà en possession du visa et des autres documents nécessaires pour émigrer, se sont adressés au consulat israélien de Moscou pour avancer autant que possible la date de leur départ. Des délégués de l'agence juive en URSS rapportent que certains, dans leur désarroi, suppliaient les autorités israéliennes d'organiser une opération de sauvetage semblable à l'opération Salomon, au cours de laquelle près de 15 000 juifs ont été transportés par avion d'Éthiopie en Israël.

En Israël également, on envisageait l'avenir de l'immigration avec une certaine angoisse: les nouveaux maîtres de l'URSS allaient-ils continuer de permettre aux juifs de quitter le pays?

Le ministre de la construction, Ariel Sharon, convoquait le 20 août à une réunion urgente les responsables de divers départements, afin de planifier l'accueil immédiat d'une vague éventuelle de 100 000 immigrants. Par la même occasion, il lançait aux juifs d'URSS un appel dramatique, les exhortant à tout lâcher et à partir sans délai pour Israël.

Entre-temps, la situation évoluait et le consulat israélien de Moscou, ainsi que les responsables de l'agence juive, émettaient des propos rassurants, en tout cas pour l'immédiat. La panique faisait place à une attente tendue parmi les juifs de Russie et le consulat israélien de Moscou ne notait qu'une légère augmentation des demandes de visas et de billets d'avion.

Avec l'avortement de la conjuration des partisans de la ligne dure, un certain nombre de questions se posent aux juifs soviétiques et aux autorités israéliennes.

Et tout d'abord: est-ce que l'Union soviétique est rentrée dans l'ordre, ou bien n'avons-nous assisté qu'au début d'une nouvelle période d'instabilité et de crises? Et qu'en est-il de la liberté d'émigrer: un gouvernement plus libéral voudra-t-il conserver les juifs (qui représentent une bonne partie de l'intelligentsia) afin de développer et peut-être de regagner la faveur des Arabes? Ou bien maintiendra-t-il la liberté de mouvement entre nations?

Il est évident que l'URSS d'après la tentative de coup d'État n'est plus la même qu'avant. Les espoirs d'amélioration et de progrès se mêlent au spectre de calamités nouvelles.

Paradoxalement, la vague de libéralisation qu'a connue l'URSS ces dernières années a libéré les vieux démons du nationalisme, des préjugés ethniques et de l'antisémitisme. Des pogroms – d'envergure encore limitée (quelques morts seulement en 1990 et quelques dizaines de maisons juives brûlées) – ont poussé des juifs à chercher une sécurité nouvelle sous d'autres cieux et à émigrer (dans d'autres endroits de Russie, en Israël ou dans d'autres pays du monde libre). Pour l'instant, la démocratie semble avoir triomphé en Union soviétique.

Des témoignages de Juifs russes nous parviennent, disant qu'ils veulent rester au pays, afin de le bâtir avec les autres membres des forces progressistes.

D'autres, au contraire, témoignent de leurs inquiétudes face à un avenir incertain, dans un pays en plein marasme économique, en pleine désorganisation, dans lequel l'antisémitisme n'est pas mort; et ils se préparent à émigrer en Israël.

Là encore l'avenir est imprévisible et il est difficile d'établir quelle tendance l'emportera dans le judaïsme russe, au cours des mois qui viennent. Mille choses peuvent encore se passer, ou ne pas se passer! L'impression générale ici est pourtant que le coup d'État manqué était une sonnerie d'alarme pour les juifs d'URSS et un appel à se préparer au départ.

Au-delà de tous ces événements, au travers et au-dessus de ce bouillonnement de l'histoire, la foi discerne le dessein d'un Dieu souverain qui a décidé de ramener de nos jours le peuple d'Israël dans son pays, après un exil plusieurs fois millénaire.

Si tel est bien le cas, on comprend que ce phénomène du retour, dans ses diverses phases, soit surprenant et imprévisible; il échappe à l'expertise d'une analyse rationnelle et confond l'homme qui ne s'incline pas dans l'adoration d'un Dieu souverain, tandis que la foi proclame: l'Éternel règne!

De Jérusalem, Henri-Léon Vaucher

© AVÈNEMENT Septembre 1991 No 30 


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LE GRAND ILLUSIONNISTE: JAMES BAKER


James Baker n'en finit pas de préparer la conférence de paix en multipliant les promesses aux uns et aux autres

PRÉVUE POUR LE MOIS D'OCTOBRE, LA CONFÉRENCE DE PAIX SUR LE PROCHE-ORIENT SERA SANS DOUTE REPORTÉE. CE NOUVEAU DÉLAI, DÛ ESSENTIELLEMENT AUX CHANGEMENTS EN URSS, PERMET AUSSI AU SECRÉTAIRE D'ÉTAT AMÉRICAIN, JAMES BAKER, D'AFFINER LA PRÉPARATION DE CETTE RÉUNION ENCORE FLOUE.

Il y a quelques mois, dans la rue piétonne de Ben Yehouda, les badauds de Jérusalem s'extasiaient, ébahis, devant les tours de passe-passe d'un prestidigitateur britannique. Il était vraiment impressionnant: des feuilles de papier se transformaient, entre ses mains, en foulards desquels sortait une bougie allumée; des cerceaux se crochaient mystérieusement entre eux. Ébahi devant tant de numéros stupéfiants, je commençai à me demander si je n'avais pas, en face de moi, un authentique sorcier doué de pouvoirs occultes, lorsque le prestidigitateur décida de nous révéler une partie de ses trucs: il enleva sa veste, descendit ses pantalons pour nous montrer tout un système d'anneaux, de lanières, de boucles, de cordons et de pinces qui couvraient son corps des mollets jusqu'aux poignets, à l'aide desquels il faisait ses tours! Nous étions rassurés: rien d'occulte, tout n'est qu'illusion, nous avons affaire à un professionnel particulièrement doué de la prestidigitation. Nous ne pouvons qu'admirer son adresse et sa dextérité acquises au cours de nombreuses heures de travail.

Sur la scène internationale, un acteur intelligent, habile, infatigable dans ses efforts, nous offre un spectacle encore plus étonnant. Des dizaines de millions d'individus applaudissent à ses tours. Il concilie l'inconciliable. Le Secrétaire d'État américain, James Baker puisque c'est de lui qu'il s'agit – semble, avec aisance, réaliser la quadrature du cercle. Tel un pickpocket de cirque, il dépossède avec habileté un certain nombre de cobayes des objets – ou des sujets! – qui leur sont les plus chers. Avec dextérité. Mais aussi avec toute la force de persuasion – ou de dissuasion! – d'un aimable lion de cirque ou d'un ours dressé qui, au dire de son maître, ne fait de mal à personne et dont on ne doit pas avoir peur. Légère crainte cependant chez les sujets d'expérience: vont-ils retrouver leurs biens subtilisés lorsque le spectacle sera terminé?

Quels sont ces biens dont les propriétaires peuvent craindre la subtilisation?

Pour Israël: c'est le droit à des négociations de paix directes avec ses voisins, sans l'intervention «médiatrice» d'un tiers (grandes puissances ou instance internationale);

le droit de refuser de parler avec une organisation terroriste dont le programme officiel, encore aujourd'hui, est la destruction de I'État d'Israël (voir la charte palestinienne);

le droit d'habiter et de vivre en paix dans des provinces constituant le coeur même de la patrie israélite historique (Judée, Samarie);

le droit d'accès à tous les quartiers de Jérusalem, capitale trois fois millénaire du peuple juif;

le droit de développer et de peupler les zones inhabitées de la terre d'Israël historique (sans porter ainsi préjudice à quelque autre population que ce soit, puisqu'il est question de zones inhabitées et non cultivées);

le droit à des frontières sûres, assurant un minimum de profondeur stratégique;

le droit à un traité de paix en bonne et due forme avec ses voisins, stipulant que les frontières doivent être ouvertes à la libre circulation dans les deux sens pour les transports de biens et de personnes, ainsi que pour les échanges commerciaux, touristiques et culturels.

Et, pour les gouvernements arabes et leurs mouvements terroristes, quels sont les sujets chers dont ils risquent d'être dépossédés? Dans les grandes lignes, c'est le droit de dénier à Israël tous les droits qui viennent d'être mentionnés.

James Baker semble réussir le tour de force d'unir les contraires et de réduire les oppositions logiques, distribuant à l'entour des apparences de promesses pour le moins difficilement conciliables. Nous nous limiterons à l'examen de quelques points seulement, dans le cadre limité de cet article.


JÉRUSALEM

Cette ville est incontestablement au coeur du conflit israélo-arabe. Les Palestiniens la réclament tout entière comme capitale d'un nouvel État arabe, quitte à autoriser un nombre limité de Juifs à demeurer (dans quelles conditions de sécurité?) dans certains quartiers. Nous avons déjà vu la position israélienne. Face à ces deux antithèses, quelle synthèse Baker a-t-il imaginé? Un nouveau partage de la ville, inacceptable pour les deux partenaires en présence? Une internationalisation de la ville: quel État a jamais accepté que sa capitale soit «internationalisée»?

Quelle promesse Baker a-t-il faite? Aux Arabes: que la question de Jérusalem, capitale unie d'Israël, est encore négociable. Aux Israéliens: qu'un nouveau partage de la ville est invraisemblable. Arabes et Israéliens se méfient: que faut-il croire? Par ailleurs Baker exerce une pression constante sur Israël pour amener ce dernier à accepter une délégation palestinienne comprenant au moins un délégué des quartiers arabes de Jérusalem.


LA PARTICIPATION DE L'OLP

Pendant des années, les États-Unis ont accepté la position israélienne selon laquelle on ne négocie pas avec une organisation terroriste qui ne vise pas moins que la destruction de votre État. Mais il y a plus de deux ans déjà que les Américains ont abandonné cette position et entretiennent un dialogue intermittent avec Yasser Arafat et ses gens. Durant ses visites à Jérusalem, Baker a eu de longues heures d'entretien avec Faiçal Husseini et d'autres personnalités palestiniennes, ouvertement considérées comme les hommes de main d'Arafat. D'autre part aucun Arabe palestinien n'osera risquer sa vie et négocier avec Israël au nom du «peuple palestinien» sans l'autorisation express des représentants locaux de l'OLP (on meurt vite dans ce coin du monde, à la suite d'un léger faux pas. . . ). Comment Baker envisage-t-il l'ouverture de pourparlers entre Israël et les représentants, aussi indirects soient-ils, d'une organisation qui prône la liquidation de l'État d'Israël? Quel peut être le moyen terme entre deux pôles si opposés pour Israël: être ou ne pas être?

Le lecteur de ces lignes s'étonnera peut-être: est-ce vraiment là le programme de l'OLP? Les Palestiniens ne parlent-ils pas simplement de la création d'un nouvel État – un petit État – dans les «territoires», aux côtés d'Israël? Pour évaluer aussi justement que possible la situation, il faut savoir que l'OLP parle un double langage; face au monde, elle adopte un style modéré pour des revendications limitées: la Cisjordanie avec Jérusalem (tout entière ou en partie); dans les déclarations et les textes rédigés en arabe et à usage interne, le programme du début n'a pas changé d'un iota: tout le territoire d'Israël est convoité, et la création éventuelle d'un mini-État palestinien est clairement conçue et décrite comme une première phase dans la lutte du peuple palestinien pour la «libération» de toute «sa terre». Nous pouvons conseiller la lecture de la «charte palestinienne» qui existe dans une traduction française.


LA SYRIE

À quoi Israël et la Syrie ont-ils dit «oui» dans leurs réponses à James Baker? Israël a dit «oui» à des négociations directes menant à un traité de paix avec son voisin du nord. La Syrie a dit «oui» à des négociations aussi indirectes que possible aboutissant à une récupération du Golan et à une démilitarisation de la Galilée – et cela dans le cadre d'un «accord général» qu'on se garde bien d'appeler «accord de paix» et qui n'oblige pas la Syrie à entretenir de relations diplomatiques avec Israël ni à ouvrir sa frontière sud. D'ores et déjà, la Syrie a fait savoir qu'elle ne participerait pas à la conférence sur les problèmes hydrologiques du Proche-Orient, qui aura lieu en novembre en Turquie, si Israël y est invité également...

Et l'on pourrait multiplier les exemples d'opposition irréductible entre les exigences minimales d'Israël et les exigences minimales de ses voisins arabes: avenir de la Judée-Samarie et des Juifs qui y habitent; interprétation des résolutions 242 et 338 de l'ONU; conception de la «paix», etc.

Le problème, en fait, se trouve ailleurs: aucun dirigeant arabe et musulman ne peut, au nom de l'Islam, accepter l'existence d'un État juif dans une zone considérée comme faisant partie du «dar al-islam», du monde islamique. Même le plus laïc parmi les dirigeants arabes se sent moralement lié au principe de l'expansion de l'Islam: il est impensable et inacceptable, dans la pensée islamique, qu'un territoire qui a été, une fois, soumis à la religion du prophète, sorte du domaine de cette religion et retourne au «dar alharb», au domaine de la guerre.

James Baker a certainement, parmi ses conseillers, des orientalistes spécialistes en matière d'Islam et de culture arabe; mais comprend-il bien leurs analyses? Saisit-il réellement de quel monde il s'agit? Tout nous pousse à en douter. Que reste-t-il donc à faire au Secrétaire d'État américain – un homme intelligent, infatigable et investi d'une redoutable autorité, homme d'État équipé de tous les anneaux, de toutes les lanières, de toutes les boucles, de toutes les pinces et de tous les cordons cachés de la diplomatie d'une nation puissante?

Il lui reste à continuer son jeu de prestidigitateur, à prolonger un spectacle dont Israël risque malheureusement de payer la plus grande part. Le drame, c'est que le spectacle n'est pas drôle du tout, que la plupart des spectateurs connaissent l'attirail sous les habits du magicien, que tout Le monde – ou presque – est conscient du bluff. Mais l'illusionniste est puissant, il faut le respecter, même si l'on sait pertinemment que les papiers ne se changent pas en foulards et que le lapin n'est pas réellement sorti du chapeau.

Jusqu'à quand durera le spectacle? Dieu seul le sait, Lui qui peut faire qu'un anneau se détache soudainement et qu'un cordon se rompe et paralyse ainsi l'attirail sophistiqué du grand illusionniste.

De Jérusalem, Henri-Léon Vaucher

©  AVENEMENT Septembre 1991 No 30


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LE PRÉSIDENT CHAÏM HERZOG EN EUROPE ORIENTALE


Le Président de l'État d'Israël, Chaïm Herzog, a fait parler de lui en juin, lorsqu'il a traversé l'ancien «rideau de fer», en tant que premier Président israélien, dans le cadre de deux visites officielles.

Les visites en Hongrie et en Bulgarie, deux États qui ont compté parmi les pires ennemis d'Israël jusqu'à la chute du régime communiste, ont été marquées par des cérémonies extrêmement émouvantes et historiques. Le Président israélien était à un tel point ému qu'il fut par deux fois au moins, au bord des larmes.

Le premier moment fort se produisit en Hongrie, le premier jour de la visite du Président Herzog, lors de l'accueil officiel sur la Grand-place devant le parlement à Budapest. Le Président Herzog déclara, après l'accueil, qu'au moment où l'hymne israélien était joué, il avait essayé de s'imaginer ce qu'auraient dit, en voyant une telle cérémonie, les centaines de milliers de Juifs hongrois, qui s'étaient trouvés une nuit dans cette région il y a seulement quelques décennies pour être emmenés à la mort par les nazis et leurs complices hongrois. Le Président éprouva des sentiments semblables quand ils déposèrent une couronne devant le monument commémorant l'holocauste des Juifs hongrois.

En Bulgarie, son émotion fut grande quand on lui demanda de faire un discours devant la communauté juive de Sofia. Même les personnes qui l'accompagnaient ne purent cacher leurs sentiments lorsque le choeur d'enfants de l'unique école juive chanta «Jérusalem en or» et «Hatikva» (= L'espoir, l'hymne national israélien) en hébreu.

Les manifestations juives ont pris une part importante lors de son voyage, mais certainement pas la principale. Le public des deux États, surtout celui de la Bulgarie, n'a pu entendre, jusqu'il y a peu, que de la propagande arabe.

Les gouvernements communistes des deux États ont collaboré avec les Arabes. La Bulgarie a même soutenu le terrorisme arabe contre Israël. Le Président Herzog a profité de l'intérêt des médias et du public pour exposer, une fois pour toutes, la position israélienne par rapport au conflit avec les Arabes. Il a pu s'exprimer sur la situation réelle d'Israël lors de nombreux interviews aux journaux, à la radio et à la télévision. En Bulgarie, il a profité de l'occasion pour faire un discours devant le parlement. Herzog a longuement parlé de l'histoire antique et moderne des Juifs. Son discours a été intégralement transmis en direct à la radio et à la télévision; il a été bien perçu si l'on en juge par les réactions. De l'avis de ses hôtes, l'aspect économique a été le point le plus important de sa visite. Les Hongrois comme les Bulgares ne cachent pas qu'ils attendent d'Israël de faire valoir son influence et ses bonnes relations avec les hommes d'affaires juifs du monde, pour les convaincre d'investir dans ces deux pays, afin de sauver leur économie ruinée. Herzog était accompagné de plusieurs millionnaires juifs et a déjà pu donner suite à quelques-unes des espérances. Selon les informations, même Israël participera aux affaires avec la Hongrie et la Bulgarie afin de soutenir l'économie des deux pays.

Le Président Herzog a été étroitement gardé par de nombreux agents de la Sûreté durant sa visite de neuf jours. Ces mesures de sécurité ont été encore renforcées en Hongrie, lorsque l'on fut informé qu'un groupe de terroristes, sous la direction d'un terroriste libyen connu, projetait un attentat contre le Président. Lorsqu'ils naviguèrent pendant deux heures sur le Danube, le Président était escorté par quatre bateaux de la police, une vedette lance-missile, un hélicoptère ainsi que des hommes-grenouilles qui vérifièrent qu'aucune bombe n'avait été placée dans l'eau. Cette croisière ainsi que tous les déplacements se sont passés en paix et tous les participants ont qualifié cette visite de grand succès. (ZL) 

© Nouvelles d'Israël Septembre 1991

 

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LE ROI DES ZOULOUS EN ISRAËL


Israël a été honoré, à la fin juin, d'une visite royale hors du commun: Le Roi Goodwill Zulitini Kakazulu, qui règne sur la tribu des Zoulous en Afrique australe, est venu à Jérusalem pour demander le soutien pour son agriculture, le développement de ses usines hydrauliques, sa science et sa technologie. Il a rencontré le Premier ministre Yitzhak Shamir et le ministre des Affaires étrangères, David Levi. Les deux lui ont promis d'aider la tribu des Zoulous dans la mesure du possible. (ZL)

©  Nouvelles d'Israël Septembre 1991


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L'ALBANIE VEUT ENGAGER DES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC ISRAËL


Jusqu'il y a six mois, l'Albanie était le pays le plus isolé du monde. Ils aimeraient bientôt entamer des relations diplomatiques avec Israël. L'établissement de ces relations devrait avoir lieu durant la visite du ministre des Affaires étrangères albanais à Jérusalem.

Israël et l'Albanie n'ont jamais entretenu de relations diplomatiques, bien que ce dernier ait déjà reconnu Israël en tant qu'État en 1949. La politique albanaise est, par la suite, devenue de plus en plus hostile envers Israël. Suite au processus de démocratisation qui s'est aussi ouvert dans ce pays, le besoin d'une collaboration économique et agronomique avec Israël s'y est fait sentir. L'association d'amitié israélo-albanaise a été dernièrement fondée dans la capitale Tirana. Les membres souhaitent continuer les relations entre les deux pays, qui auraient débuté il y a 2'000 ans, alors que des esclaves hébreux avaient été envoyés sur un bateau en Albanie suite à la répression de la révolte de Bar-Kochba. Aujourd'hui il n'y a plus de résidents juifs en Albanie. Les derniers membres de cette communauté ont immigré, par bateau, cette année en Israël. (ZL)

©  Nouvelles d'Israël Octobre 1991


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L'ARMÉE DE L'AIR ISRAÉLIENNE VA AVOIR UN NOUVEAU COMMANDANT


Le nouveau commandant de l'armée de l'air israélienne, le général Herzl Bodinger, entrera en fonction le 1er janvier 1992. Bodinger sert déjà depuis 28 ans dans l'armée de l'air. Ses succès: quatre avions de combat MIG abattus, deux pendant la guerre du Kippour et deux MIG 23 syriens en novembre 1985 au Liban. Il a aussi participé à plusieurs bombardements; parmi ceux-là: le bombardement d'un aéroport irakien durant la guerre des Six-Jours, suite auquel l'engagement irakien dans cette guerre a radicalement diminué pour atteindre le point zéro peu de temps après.

Bodinger commence sa fonction de commandant de l'armée de l'air israélienne en des temps difficiles; d'une part, on se prépare pour le nouveau millénaire; d'autre part, le budget réduit handicapera son développement. Ses supérieurs l'estiment un bon commandant qui a du sang-froid et est franc. De plus, ils sont d'avis qu'il est l'homme le plus à même de mener cette tâche difficile. (ZL)

©   Nouvelles d'Israël Octobre 1991


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LE BUT DE SHARON: POUR CHAQUE NOUVEL IMMIGRANT, UN TOIT AU-DESSUS DE SA TÊTE


Plus de 115'000 nouveaux immigrants sont déjà arrivés cette année en Israël

Israël a pu résoudre, grâce à d'énormes efforts, le problème du logement pour les nouveaux résidents. Grâce au travail intensif du ministre des Constructions, Ariel Sharon, et de ses collaborateurs, des dizaines de milliers d'appartements, certains provisoires, d'autres définitifs ont été créés l'année dernière. Bientôt, presque tous les nouveaux arrivés qui se sont installés l'an passé auront un toit au-dessus de leur tête. Le résultat de ce travail est un trou, non prévu, de deux milliards de dollars dans le budget du ministère des Constructions. Le gouvernement recherche maintenant le moyen de combler ce déficit.

Mais le plus grand problème, toujours pas résolu, est le chômage. Les experts économiques craignent le pire dans ce domaine. Selon les estimations, il y aura 175'000 chômeurs en Israël d'ici la fin de 1991, un chiffre inquiétant. Déjà en juin il y avait 135'700 sans-travail, ce qui correspond à une augmentation de presque huit pour cent par rapport au mois précédent.

Parmi les chômeurs se trouvent beaucoup de nouveaux immigrants. Une expertise de l'administration centrale des statistiques démontre qu'environ vingt-neuf pour cent des personnes, arrivées durant le premier semestre 1990, sont sans travail. Le quota des chômeurs entre les scientifiques et académiciens de l'Union soviétique, qui ont émigré dans le même laps de temps, est encore plus important et s'élève à trente-sept pour cent. Il a été démontré, que plus haute est la formation d'un nouveau résident, plus grave est sa situation pour l'obtention d'un travail.

Ces facteurs sont la raison pour laquelle le nombre des personnes venant de l'URSS a diminué. Une enquête parmi les immigrants montre que plus d'un tiers parmi eux conseillent à leurs parents et amis restés en URSS de reporter leur départ pour Israël. Ces conseils ainsi que la nouvelle loi sur l'émigration ont considérablement diminué le flot des arrivants. Durant le mois de juin, seulement 120 nouveaux immigrants arrivèrent chaque jour en Israël, contrairement aux prévisions qui disaient qu'environ 1'000 personnes arriveraient quotidiennement. La situation s'était sensiblement améliorée en juillet et la moyenne journalière s'élevait à environ 220 personnes. Depuis le début de l'année, plus de 115'000 immigrants russes sont arrivés en Israël. Malgré le ralentissement, les experts sont convaincus que cette vague augmentera à nouveau considérablement d'ici quelques mois. (ZL)

©  Nouvelles d'Israël Octobre 1991


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ISRAËL NE CRAINT PAS SEULEMENT POUR LE VIN DU GOLAN PRIMÉ


Le Golan, plateau montagneux entre l'Israël d'aujourd'hui et la Syrie, pour lequel l'on s'est déjà battu aux temps bibliques et romains, sera une partie de la «masse des négociations» de la conférence du Proche-Orient. Une visite chez les colons juifs et la population druze laisse supposer que l'on se battra durement pour ce territoire, stratégiquement tellement important.

Si l'on traverse la Cisjordanie dans la direction nord-ouest et qu'on franchit le cours chétif du Jourdain sur les lattes craquelantes du «Pont des filles de Jacob», on se trouve alors devant le Golan – une forteresse en basalte, créée par la nature, 70 kilomètres de large et une profondeur stratégique de 25 kilomètres. Ce haut plateau est stérile et laissé dans son état primitif sur de grandes parties. Les marchands druzes, les agriculteurs juifs, les touristes couverts de poussière et les soldats faisant leur service de réserve dégagent une impression de paresse. Mais le conflit territorial sur le Golan presque oublié est devenu une actualité aiguë par ce qui semblait impossible: la perspective concrète des négociations entre Israël et son ennemi juré, la Syrie.

De 1948 à 1967, le Golan n'était qu'un avant-poste militaire pour les Syriens. Ils ont bombardé, avec de l'artillerie lourde, les colonies agronomiques israéliennes, situées en Galilée dans la fertile vallée Huleh, au bord du lac de Génézareth, comme depuis un affût perché. On a laissé un canon syrien à moitié rouillé, il vise le kibboutz de pêche En Gev au bord est du lac. Des constructions en pierre échelonnées, dans lesquelles se trouvaient les blindés syriens, sont maintenant en ruines. Aujourd'hui encore, on peut se faufiler dans certains de ces abris antiaériens. Ce fut Eli Cohen, l'espion israélien qui avait accès aux hautes sphères syriennes et qui fut pendu en public à Damas en 1965, qui aurait suggéré les plantations de grands arbres pour que les soldats puissent être à l'ombre. Les arbres signalaient aux Israéliens où les Syriens se trouvaient.

Les Syriens ont intensifié le bombardement des villages durant la guerre des Six Jours en 1967. Des soldats israéliens ont escaladé les pentes sous un feu ininterrompu et ont conquis les collines du Golan en 20 heures. Par la suite, les Syriens ont encore une fois effectué un raid durant la guerre du Kippour en 1973, mais ils ont été vaincus durant cette intense bataille. En une semaine, ils ont perdu 1'200 blindés.

L'ancien chef de l'état-major général, le ministre Motta Gur, appartient au parti du travail, lequel préconise la formule «paix contre territoires». Mais, pour des raisons militaires, il est strictement contre la restitution des collines du Golan. Gur commente: «Les Syriens peuvent dominer tout Israël depuis ce promontoire. Depuis la guerre du Golfe, nous savons ce que peuvent faire les armes modernes. S'ils implantent de telles armes sur le Golan, nous serons à leur merci.» Même un retrait partiel jusqu'à une mince bande de sécurité mettrait les troupes israéliennes dans une position intenable, selon le général.

Les Israéliens ont développé le Golan, qui est une partie de l'Erez biblique, aux plans agronomique et industriel. Un mois seulement après la conquête, le premier kibboutz, Merom Hagolan, a été fondé. La région est, du nord au sud, implantée de 32 colonies. Aux environs de la seule petite ville de Katzrin, se trouvent les belles cultures de vigne du Golan. Cette jeune branche professionnelle est déjà couronnée de succès. Les vins du Golan sont les meilleurs du pays et ont été primés au niveau international. Certains Israéliens blaguent amèrement; à l'étranger, on ne comprend pas les raisons stratégiques, mais qu'Israël ne puisse renoncer au vin, cela chacun le comprend.

Que le Golan appartienne «pour toujours» à Israël fait, depuis 24 ans, l'inébranlable consensus israélien. À ce sujet, rien n'a changé pour Eli Malka, le président du «Conseil des colonies du Golan». Le paysan barbu de 33 ans explique: «Je me suis établi ici il y a 11 ans – moins pour des raisons idéologiques, mais parce que le Golan est la plus belle région du pays. Maintenant, on parle beaucoup, mais aucun gouvernement israélien ne renoncera au Golan du fait que nous sommes ici à la maison, et surtout pour des raisons de sécurité, d'autant plus que 30 pour cent de l'eau nous parvient d'ici.»

Mais alors, comment faire la paix avec la Syrie? «Les Syriens peuvent avoir la paix, des relations économiques, des frontières ouvertes – mais pourquoi ont-ils besoin du Golan?» Malka et beaucoup d'autres Israéliens du Golan se montrent insouciants; mais justement parce que la région est redevenue un sujet de discussion, le «Conseil des colonies du Golan» a été réactivé en tant que mouvement et groupe de pression politique. Lors de la fête des 14 ans de Katzrin, un choeur de petites filles a chanté en frappant énergiquement des pieds: «Nous resterons ici, sur le Golan!» Les maçons et peintres de la capitale sont occupés plus que jamais: 600 appartements sont en construction, 1'200 autres sont fermement prévus. Quelques centaines de Juifs soviétiques se sont établis sur le Golan. «Ici c'est beau et pas cher», dit un ancien de l'année rouge de Leningrad, qui habite, depuis un an, à Katzrin avec son épouse et son enfant. Il ne se prononce pas sur la problématique politique: «Ceci doit être décidé par le gouvernement, je ne suis que depuis peu dans le pays.»

Pendant la guerre du Yom Kippour les Syriens ont perdu 1200 blindés.

Le fantôme de Jamit continue à faire ici son apparition. Jamit était cette colonie juive du Sinaï de laquelle l'armée israélienne fut obligée de déporter de force les habitants suite à la paix avec l'Égypte en 1982. L'un d'eux qui y a perdu son foyer est Chanan Gilman. Aujourd'hui, il travaille dans l'entreprise d'eau minérale Éden dans le quartier industriel de Katzrin. «J'ai déjà vécu ce cauchemar», dit-il sérieusement. «Mais pour une paix réelle je suis prêt à renoncer au Golan. J'y suis déjà préparé moralement.»

À l'instar de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, la souveraineté d'Israël au Golan n'a jamais été reconnue au niveau international. Contrairement à d'autres régions, Israël a annexé formellement en 1981 ce chemin d'altitude, et une Intifada est ici impensable. Ceci est dû en partie à l'infime densité de la population: Avec les 111'000 Juifs vivent ici 16'000 Druzes. Les Druzes sont un peuple arabophone ayant une religion secrète, qui s'était détaché de l'Islam au 11ème siècle. Les quelque 55'000 Druzes israéliens sont loyaux vis-à-vis du pays et servent dans l'armée.

Les Druzes du Golan ont des relations familiales étroites avec les Druzes d'Israël et de Syrie. Ils ont une attitude ambiguë envers les deux pays. Certains ont déchiré démonstrativement les pièces d'identité israéliennes après l'annexion. Ils se rendent presque quotidiennement à la frontière pour parler, à l'aide d'un mégaphone, avec leurs parents de l'autre côté. Mais maintenant que le retour éventuel à la Syrie devient sérieux, pour un grand nombre cette situation s'est envenimée.

Selon le Cheikh Atschi, la «majorité silencieuse» préférait rester avec Israël. Cheikh Atschi est Druze et un ancien délégué du parti libéral israélien Schinui. En tant que «membre fier de l'État israélien, du peuple arabe et de la religion druze», il est l'intermédiaire idéal. Il s'était employé à défendre les intérêts israéliens auprès du dirigeant druze libanais, Walid Dchumblat, et pour les Druzes du Golan auprès du Premier ministre israélien Menahem Begin. Ceux-ci ont été désavantagés par les autorités israéliennes, selon Cheikh Atschi: «Pourquoi ne leur a-t-on pas permis des réunions de familles à l'instar des Palestiniens?» Dans les villages druzes, les avis sont partagés. Quatre villages se trouvent sur le Golan, le plus grand s'appelle Midschdal Schams, «tour du soleil». Beaucoup d'hommes gardent leurs coutumes vestimentaires traditionnelles: moustaches épaisses, coiffes blanches et pantalons bouffants noirs.

C'est une race d'hommes aimables et bons. L'étranger accueilli reçoit immédiatement leur traditionnel café amer. La place du village reflète une prospérité modeste. L'école moderne, qui fait ici une impression déplacée, la banque israélienne, la caisse maladie et la maison syndicale sont les signes visibles de l'annexion. Les Druzes construisent les maisons pour les colons juifs, à l'instar des Palestiniens en Cisjordanie. L'un de ces ouvriers du bâtiment – qui a, avec ses 24 ans, l'âge de l'annexion – reconnaît tout à fait que pour les Druzes, ça se passe bien en ce qui concerne le travail, l'économie, la santé et l'éducation. Mais il dit: «Malgré tout, nous voulons retourner en Syrie, car là-bas vivent nos parents.» D'autres par contre, estiment que «probablement 90 pour cent» des Druzes veulent rester avec Israël mais n'osent pas le dire. Par exemple, Mehsen Abusaleh, le maire du village Massadi, s'était déclaré pro-israélien, mais il a probablement reçu une douche froide, et on ne peut plus lui en parler. Quelqu'un qui n'a pas froid aux yeux, c'est ce propriétaire d'un restaurant de 60 ans, Selim Schufi. Il est petit, à des moustaches blanches et des sourcils épais.

Non seulement il est fier de ressembler au Premier ministre Shamir, mais il a même mis son portrait au mur, aux côtés du Président Herzog et des insignes de diverses armes. Il a reçu ces insignes de soldats ayant mangé chez lui. «Après 24 ans, nous faisons partie d'Israël», dit-il. «Je ne peux m'imaginer de vivre sous le régime non démocratique et arriéré de la Syrie.» Une tout autre situation apparaît avec les photos étalées dans le salon de Mahmud Safadi, le chef de l'une des deux familles druzes les plus considérées, la plus marquante étant celle du dictateur Gamal Nasser. Le jour du retour des Syriens sera un «jour de fête» pour lui. Il ne sait pas si le niveau de vie baissera. Mais la Syrie est pour lui «le foyer, la mère». Le Druze Safadi et l'Israélien Malka ont un même rêve: pouvoir un jour «boire tranquillement un café ensemble à Damas», que le Golan appartienne à qui que ce soit. (BS)

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ISRAËL RESTE INFLEXIBLE EN CE QUI CONCERNE LES PALESTINIENS


Le ministre des Affaires étrangères américain James Baker exultait à Jérusalem: «C'est le Oui, que nous avons espéré de la part des Israéliens.» Mais l'assentiment que le Premier ministre Yitzhak Shamir s'était fait arracher sur le tapis rouge était tout à fait restrictif. Par la suite, Shamir a précisé nettement à la télévision que le problème de la délégation palestinienne était tellement important qu'une proposition inacceptable à ce sujet changerait immédiatement la situation. Un des plus difficiles obstacles avant la conférence de paix n'a donc toujours pas pu être éliminé. Et les conditions sous lesquelles Israël est prêt à donner son assentiment tiennent toujours.

Ces derniers jours, il ressort clairement que George Bush et James Baker ont mis énergiquement la vitesse supérieure. La fixation de la date – en octobre – de la conférence de paix par le Président américain, le vol direct de Moscou à Jérusalem de son ministre des Affaires étrangères et son bref entretien avec Yitzhak Shamir: tout cela a amené Shamir, qui d'habitude se montre très prudent, à s'engager fort loin. Les Américains peuvent espérer que Shamir ne puisse plus faire marche arrière. Son assentiment sémantique devrait aussi en être un dans le contenu. Shamir lui-même estime qu'après tous les efforts des USA, avec le soutien des Soviétiques, il y aura probablement des négociations. Il peut avancer quelques points sur lesquels il s'est assoupli. Il a donné son consentement à une conférence au Proche-Orient; théoriquement, elle peut avoir lieu plusieurs fois, les Européens peuvent y participer et l'ONU y reçoit «un rôle».

Yitzhak Shamir peut démontrer, devant le camp national, qu'il s'est tenu aux principes essentiels. La conférence n'est qu'une cérémonie d'introduction, de «maximum un jour et demi», aux négociations directes avec ses voisins qu'Israël exige depuis des décennies. La reconvocation de la conférence peut être annulée par un veto. L'Europe n'est même pas «co-sponsor». Et le délégué de l'ONU doit rester un simple spectateur.

Le succès le plus important pour Shamir est, par contre, que l'OLP reste à l'écart et que les Palestiniens de Jérusalem, du moins selon la dernière position, ne peuvent pas participer aux négociations. Israël se repose, dans ce domaine, sur les garanties données par les USA. De plus, le Premier ministre a apaisé la droite qui devenait inquiète: Il n'a certainement pas l'intention de renoncer à quelque territoire que ce soit.

L'un ou l'autre des petits partis nationaux pourrait perdre confiance en Shamir. Mais le gouvernement n'est pas en danger puisque l'opposition de gauche a félicité Shamir pour son «Oui» et veut le soutenir tant qu'il continuera à aller dans le sens du processus de paix. À l'instar de l'OLP à Tunis, le porte-parole local des Palestiniens, Feisal Husseini, qui a rencontré Baker dernièrement, persévère dans l'exigence de la présence d'un délégué de Jérusalem. Mais les Palestiniens sont au pied du mur depuis que les États arabes voisins acceptent de négocier avec Israël. Un journal de Jérusalem-Est a soupçonné la Syrie de laisser tomber les Palestiniens et de ne vouloir négocier que pour le Golan et le sud du Liban. Le chef de l'OLP, Yasser Arafat, a exprimé des craintes semblables. Le Premier ministre jordanien, Taher el Masri, a expliqué que, à la rigueur, l'OLP ne pourra jouer un rôle que dans une phase ultérieure. Les négociations entre Israël et la délégation jordano-palestinienne doivent se concentrer, en premier lieu, sur une autonomie intérimaire de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. De ce fait, une issue possible consiste en une promesse aux Palestiniens qu'un Arabe de Jérusalem sera autorisé à participer aux négociations sur le statut définitif des «territoires» dans trois ans. Une autre alternative serait d'y inclure un Jordanien de Jérusalem.

Malgré la faiblesse de l'OLP, il est probable qu'aucun Palestinien ne participera à la conférence sans sa bénédiction. La question la plus intéressante en ce moment concerne ce qui se passera si aucun accord pour une participation palestinienne ne peut être trouvé ou obtenu de force. (BS)

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MÊME LE CONGO CHERCHE À SE RAPPROCHER D'ISRAËL


Israël et le Congo ont établi des relations diplomatiques à la mi-juillet. Une convention pour la reprise des relations a été signée à Paris par le ministre des Affaires étrangères congolais et l'Ambassadeur israélien en France. Après la signature, le chef du gouvernement du Congo, Andrej Milango, a publié un communiqué, dans lequel il souligne que les deux pays vont approfondir leurs relations amicales et leur collaboration. Le Congo, qui a reçu son indépendance de la France en 1960, a pu se libérer, ces dernières années, d'une dictature marxiste. Le pays se trouve dans de sérieuses difficultés économiques et espère qu'Israël pourrait le soutenir lors du passage à l'économie de marché libre.

Le Congo est le neuvième pays africain à avoir repris des relations diplomatiques avec Israël. Les huit autres pays sont: la Côte d'Ivoire, le Zaïre, le Caméroun, La République centrafricaine, l'Éthiopie, le Kenya, le Libéria et le Togo. (ZL)

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LES PHILIPPINES VEULENT ACHETER DES AVIONS DE COMBAT ISRAÉLIENS


L'armée de l'air philippine est intéressée à l'achat de l'avion de combat israélien le «Kfir». Un porte-parole de l'armée a publié fin juillet à Manille que le commandant de l'armée de l'air, le général de brigade Luban Abadieh, s'était rendu en Israël afin d'examiner l'exécution du «Kfir». Les Philippines s'intéressent à cet avion surtout pour son rapport qualité-prix. (ZL) 

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PROCESSUS POLITIQUES


Durant son existence de 43 ans, Israël a vécu plusieurs moments historiques qui annonçaient un changement dramatique ou un tournant de son histoire. La population a vécu un tel moment à la mi-juin, lorsque, un matin à son réveil, elle a pu entendre les informations précisant que la Syrie se déclarait prête à se mettre à la table des négociations et à parler de la paix avec Israël. Cette nouvelle, venant de l'ennemi No 1 de l'État, a surpris les politiciens du pays. À cet effet de surprise s'est joint un deuxième étonnement, lorsque presque tous les États arabes se sont déclarés prêts à lever immédiatement le boycott, à condition qu'Israël gèle la colonisation des régions pendant une période déterminée. Le ministre des Affaires étrangères américain, James Baker, était arrivé à Jérusalem, muni de ces deux déclarations, et a exigé du gouvernement israélien d'accepter l'invitation américaine et d'adhérer au processus de paix.

Au vu de cette évolution, les réactions en Israël ont été partagées. D'une part, on pouvait déjà rencontrer des partisans enthousiastes qui parlaient d'une invitation unique et historique. Certains allaient même plus loin en parlant de l'arrivée du Messie et de la prophétie d'Ésaïe «Un loup vit avec un mouton.» D'autre part, on rencontrait autant de personnes redoutant un piège de la Syrie, afin de récupérer le Golan et d'entamer une guerre contre Israël. La réaction du gouvernement israélien fut équilibrée. Une première communication de Jérusalem a rejeté toute relation entre les colonies et le boycott arabe. En ce qui concerne les négociations avec la Syrie, le Premier ministre Shamir a déclaré qu'Israël n'a pas l'intention de discuter paix en cédant le Golan, mais paix contre paix. De propos semblables ont également été tenus par les dirigeants de l'opposition, Shimon Peres et Yitzhak Rabin, pour lesquels un abandon des collines du Golan aux Syriens est hors de question. Yitzhak Shamir s'est laissé convaincre, au vu de la situation actuelle, que les Syriens ont principalement changé leur position et que, pour la première fois de l'histoire, ils sont prêts à reconnaître Israël en tant qu'entité existante au Proche-Orient.

Selon quelques journaux américains, le Premier ministre israélien est arrivé à cette conclusion suite aux écoutes, par le Mossad, de plusieurs discussions entre le Président syrien, Hafez el-Assad et l'armée. Entre-temps, le ministre des Affaires étrangères israélien, David Levi, a été invité à visiter l'Égypte afin d'amener Israël à changer d'avis. Levi est le premier ministre à être invité en Égypte depuis 1989. La visite a eu lieu le 31 juillet; il a eu deux longues discussions avec le Président égyptien Mubarak, dans le but de préparer une rencontre entre Mubarak et Shamir.

La conférence régionale et les négociations suivantes auront lieu à la fin septembre ou au début octobre. Mais jusque-là, beaucoup de problèmes doivent encore être résolus. L'un d'eux concerne la délégation palestinienne qui devrait participer à la conférence. Il est extrêmement important pour le gouvernement israélien qu'aucun Palestinien de Jérusalem-Est n'y participe en tant que «représentation palestino-jordanienne». L'acceptation d'un tel délégué signifierait qu'Israël admet que la réunification de Jérusalem puisse constituer un sujet de négociations. Ceci n'est qu'un exemple de tous les problèmes qui peuvent surgir avant et durant ces discussions. L'assentiment des Syriens de se mettre à la table des négociations avec Israël est une nouvelle ouverture; mais jusqu'à ce que quelque chose de concret en ressorte, un chemin long, très complexe et parsemé d'obstacles attend tous les partenaires. (ZL)

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SEPT SOLDATS ISRAÉLIENS SONT PORTÉS DISPARUS AU LIBAN


Le gouvernement israélien a reçu des informations sûres selon lesquelles Ron Arad, le copilote israélien qui est porté disparu depuis 1986, est encore vivant et retenu prisonnier par «la garde révolutionnaire iranienne».

Ces indications ont été données, en juillet, par l'épouse de Ron, Tami Arad, au moment d'entreprendre, en éclaireur, un voyage aux USA pour essayer de gagner le soutien du public mondial dans le but de pouvoir, éventuellement, mettre en route la libération de son époux.

L'avion d'Arad a été abattu sur le Liban durant un vol éclair. Lui-même et le pilote ont réussi à s'éjecter de l'avion, mais ils ont été capturés par des paysans libanais qui les ont maltraités; le pilote en est mort. À la télévision, on a pu voir Ron Arad vivant se faisant emmener par des miliciens inconnus. Depuis lors, il est porté disparu. Les Iraniens nient l'avoir en leurs mains; pour cette raison, les droits de la Convention de Genève pour les prisonniers de guerre ne s'appliquent pas pour lui.

Madame Arad a annoncé, durant une conférence de presse à New York, que son mari est, pour autant que l'on puisse le savoir, en mauvais état de santé. Les dirigeants des organisations juives aux États-Unis lui ont promis de tout entreprendre pour sa libération. Ils veulent, entre autres, rencontrer les représentants officiels iraniens aux USA.

Arad est l'un des sept Israéliens qui se trouvent aujourd'hui aux mains ennemies; la plupart dans la région du Liban. Israël entreprend des efforts soutenus afin de les libérer. Pour ce faire, il existe une section spéciale au sein du ministère de la Défense. Durant les dernières semaines, plusieurs nouvelles ont été publiées annonçant un prochain échange de prisonniers: Israël libérera des milliers de prisonniers palestiniens contre plusieurs Juifs. Mais à ce jour, à la mi-août, rien ne s'est encore passé. (ZL)

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LES SERVICES SECRETS ISRAÉLIENS SOUTIENNENT L'ESPAGNE


L'Espagne est soutenue par les services secrets israéliens dans sa préparation des jeux Olympiques, qui auront lieu en 1992, à Barcelone. Afin de parer à d'éventuelles attaques terroristes durant ces jeux, le gouverneur civil de Barcelone a affirmé, en parlant des mesures de sécurité à prendre durant l'Olympiade, que son pays recevait l'aide des experts de sécurité des villes ayant déjà hébergé les JO. «Mais la plupart des informations des services secrets nous parviennent d'Israël et des USA.» Les mesures adéquates à prendre pour l'Olympiade coûteront au gouvernement espagnol environ 550 millions de dollars. (ZL)

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«LA SOLUTION FINALE» ÉTAIT AUSSI PROGRAMMÉE EN PALESTINE


Dernièrement un document, jusqu'à présent secret, a été découvert qui prouve, qu'au temps de l'Holocauste, le dirigeant palestinien le grand Mufti de Jérusalem, Hai Amin El-Husseini, avait convenu avec les Nazis de supprimer les Juifs en Israël et au Proche-Orient. Ce document a été découvert dans les archives des criminels de guerre au centre de l'ONU à New York. Il porte le titre de: «Déclaration officielle des gouvernements de l'Allemagne et de l'Italie concernant les États arabes». Le paragraphe sur «la solution finale» déclare: «I'Allemagne et l'Italie ont reconnu l'illégalité d'une patrie juive en Palestine. Ils accordent aux Palestiniens et aux États arabes le droit de résoudre la question juive, au mieux des intérêts arabes et selon la méthode utilisée par les Allemands.» Ce document est rédigé en français et contient des commentaires en arabe qui y ont été ajoutés manuellement par le Mufti. Il a été signé le 6 novembre 1941, lors de la rencontre d'Hai Amin El-Husseini avec Hitler en Allemagne. (ZL)

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