Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

----------

COMME TOUJOURS: ON EST CONTRE ISRAËL (Président Bush)


C'est avec des sentiments mêlés qu'Israël a réagi aux projets du Président Bush sur le contrôle des armements au Proche-Orient. Les plans que Bush a soumis contiennent trois éléments:

1. Réduction de l'exportation d'armes conventionnelles au Proche-Orient;

2. Limitation du développement et de l'achat d'armes chimiques et biologiques et gel complet des armes nucléaires;

3. Geler le développement ou l'achat de missiles balistiques, et, ultérieurement, détruire toutes ces armes dans la région du Proche-Orient. Le programme de Bush a été discuté en Israël lors de la visite du ministre de la Défense américain Dick Cheney. Lors de ces discussions, les Israéliens ont insisté sur le fait que les Arabes sont sept fois supérieurs à Israël au plan des armes conventionnelles. C'est pour cette raison qu'une supériorité d'Israël en armes non conventionnelles est vitale, mais cela entraîne des problèmes avec le plan Bush. Même la Syrie, qui entretient le plus grand arsenal d'armes dans la région, est contre ce plan. À Damas, on estime que geler le développement des armes nucléaires avantagerait Israël, qui possède déjà, selon l'estimation arabe, environ 100 ogives à têtes nucléaires. Durant les discussions en Israël le ministre Cheney a révélé publiquement que 10 avions de combat du type F-15 seront livrés à Israël. De plus, les USA se sont déclarés d'accord pour soutenir à 72% le programme de développement du missile anti-missile israélien «Chez».

© Nouvelles d'Israël Août 1991


Retour


----------------------------------------------------------


DÉCLARATION OPPORTUNE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU: SIONISME – PAS DE RACISME


Après 16 longues années d'efforts politiques, Israël a enfin pu entendre, ces jours-ci, la condamnation de la résolution «sionisme-racisme» des Nations Unies, par le secrétaire général de l'ONU, Peres de Cuellar. De Cuellar commente ainsi la résolution 3379 des Nations Unies: «Dès le début et jusqu'à ce jour, ma position a toujours été claire: cette décision était erronée». Cette décision a été votée lors d'une assemblée plénière de l'ONU le 10 novembre 1975. Selon de Cuellar, «la décision représente une conception erronée de ce qu'est réellement le sionisme, c'est-à-dire, en premier lieu, l'expression du droit légitime d'une identité nationale dans le cadre d'un propre État. Il est absurde de lier la recherche de sa propre identité, en tant qu'État, au racisme».

À Jérusalem, on interprète cette explication comme une tentative pour atténuer les ressentiments d'Israël quant à la participation des Nations Unies à la Conférence de paix pour le Proche-Orient, déjà planifiée. Même de Cuellar n'a pas caché cette intention. Lors d'interviews, il a fait mention de son espoir que de telles déclarations pourraient éventuellement faire disparaître l'hostilité prédominante d'Israël vis-à-vis des Nations Unies. Dans le même but, les USA ont entamé une initiative diplomatique pour obtenir un soutien international à l'abrogation de cette résolution. Des délégués à Washington ont maintenant déclaré que cette résolution «sionisme-racisme» pourra déjà être abolie lors de la prochaine séance de l'assemblée plénière de l'ONU en septembre. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Août 1991

  

Retour


----------------------------------------------------------

DES ISRAÉLIENS AUX MAINS DU HEZBOLLAH


L'organisation Hezbollah a fait savoir dernièrement au gouvernement israélien qu'elle détenait un prisonnier israélien ainsi que les cadavres de deux soldats israéliens. Ces derniers ont été blessés lors de leur emprisonnement et ont succombé à leurs blessures. Au mois de mai, la presse arabe et internationale a informé que, suite à des contacts intensifs entre le Hezbollah et Israël, un échange de prisonniers devient possible. Dans le cadre d'un tel échange, Israël devra libérer des prisonniers chiites et surtout le Cheik Abdel Karim Obeid contre le soldat prisonnier et les deux cadavres. Ledit soldat avait été enlevé à Zahal dans sa maison au Liban il y a plus d'un an. (ZL) 

© Nouvelles d'Israël Août 1991


Retour


----------------------------------------------------------

DES MILITAIRES CHINOIS DE HAUT RANG EN ISRAËL!


Des informations sur les relations de plus en plus importantes entre la Chine et Israël ont fait la une des journaux durant le mois de mai. L'agence de presse «UPI», par exemple, a informé qu'une délégation de militaires de haut rang s'était rendue en Israël pour négocier l'achat de la technologie très développée de l'armée de l'air israélienne. Les Chinois ont été très impressionnés par l'efficacité de la technologie américaine durant la guerre du Golfe. La Chine, restée fidèle jusqu'à ce jour à la technologie soviétique, aimerait avoir accès à la technologie de l'armement de l'Ouest. Une première adresse est Israël avec sa technologie qui compte parmi les plus modernes du monde. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Août 1991


Retour


----------------------------------------------------------

LES EXPORTATIONS ISRAÉLIENNES VERS L'IRAN AUGMENTENT CONSTAMMENT


Israël exporte dans des pays du tiers-monde comme la Malaisie, l'Iran, l'Indonésie et autres. Dans ce domaine, Israël a pu réaliser une augmentation de ses exportations de quelque cent pour cent durant le premier trimestre. Le volume de l'exportation vers l'Indonésie, par exemple, est passé de 109'000 dollars durant le premier trimestre 1990 à 4,6 millions de dollars dans le même laps de temps, cette année. L'exportation vers l'Iran jusqu'en avril était de 585'000 dollars, par rapport à 133'000 dollars au cours de la période correspondante de 1990. Cette augmentation des exportations vers des pays avec lesquels Israël n'entretient pas de relations diplomatiques frappe surtout en raison de la mauvaise situation économique de l'État depuis le début de la guerre du Golfe. Selon le Centre des statistiques, l'exportation israélienne a baissé de quatre pour cent depuis le début de l'année et se monte à 3,6 milliards de dollars. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Août 1991


Retour


----------------------------------------------------------

ISRAËL REFUSE LE COMPROMIS DU PRÉSIDENT BUSH


Les lettres de Shamir contre une participation de l'ONU à la Conférence

Israël refuse la proposition de compromis du Président américain George Bush en ce qui concerne la question de la Conférence de paix au Proche-Orient. Dans une lettre à Bush, le Premier ministre israélien Yitzhak Shamir aurait refusé pratiquement toutes les propositions de compromis quant au concept et à la composition d'une telle conférence, et aurait insisté que les négociations bilatérales avec chaque État arabe, suite à une courte conférence d'ouverture avec tous les participants, sont la seule manière acceptable. Bush avait proposé, pour faire bonne figure vis-à-vis de la Syrie, la participation d'un délégué «muet» de l'ONU ainsi qu'une rencontre semestrielle de tous les participants. Le gouvernement de Damas souhaite une participation intégrale de l'ONU à cette Conférence.

Le gouvernement égyptien a entre-temps bien accueilli la déclaration de Shamir selon laquelle on pourrait négocier l'avenir de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, occupées depuis 1967. Le ministre des Affaires étrangères Mussa parla «d'un pas dans la bonne direction». Jusqu'à ce jour, Shamir a qualifié la Cisjordanie de partie non négociable d'Israël.

L'ambassadeur américain Ryan Crocker, à Beyrouth, a dernièrement certifié aux dirigeants libanais que son gouvernement ne croit pas à une mainmise d'Israël sur le Sud-Liban. Selon les journaux de Beyrouth, les ambassadeurs libanais à Washington et New York ont été priés par le gouvernement américain de ne pas réclamer une séance du Conseil de sécurité de l'ONU. Un tel pas a été pris en considération par le Président libanais Hawri, soutenu par la Syrie, pour pouvoir déposer une plainte contre les attaques aériennes israéliennes au Sud-Liban. Lors de ces attaques – les plus graves depuis 1982 – quelque 20 personnes ont été tuées et 50 blessées.

Le chef de l'OLP, Arafat, disait, il y a quelque jours, qu'il craignait un raid des forces terrestres israéliennes jusqu'au nord de Sidon. Dans cette région où le gouvernement Hawri n'arrive pas à imposer son autorité, se trouvent des camps palestiniens, ainsi que leurs camps paramilitaires Amal et le Hezbollah.

Israël domine déjà «l'armée libanaise» dans la partie la plus méridionale du Liban. Celle-ci a dernièrement de nouveau attaqué, avec l'artillerie, des bases palestiniennes et le Hezbollah. Des observateurs militaires au Liban déclarent improbable un raid, parce que les attaques aériennes auraient prouvé qu'Israël pouvait ainsi, avec des risques moindres, contrer des menaces pesant sur sa sécurité. (DW)

© Nouvelles d'Israël Août 1991

 

Retour


----------------------------------------------------------

JÉRUSALEM – UNE PIERRE PESANTE POUR TOUS LES PEUPLES!


Les employés de la ville de Jérusalem, qui ont pour tâche de hisser les pavillons dans les rues principales lors des fêtes ou des visites officielles, ont eu beaucoup à faire durant le mois de mai de cette année. À part les jours fériés habituels, par exemple: le jour de l'Indépendance, le jour de Jérusalem, beaucoup de politiciens de renom sont venus. Ce qui a résulté en un incessant ballet de pavillons de divers pays.

Le ministre des Affaires étrangères soviétique, Alexander Bessmertnych, venu pour quelques heures dans la ville, a ouvert le bal. Deux jours plus tard est arrivé le Premier ministre hongrois Joseff Anatel. Il a été suivi immédiatement par le ministre des Affaires étrangères hollandais. Celui-ci aura la présidence du Conseil des ministres européen durant la période à venir. Les pavillons hongrois et hollandais n'étaient pas encore remisés que le ministre des Affaires étrangères américain, James Baker, s'est rendu pour la quatrième fois à Jérusalem. Baker y est resté deux jours et est rentré ensuite à Washington. Après trois jours de répit, les préposés ont pu hisser le pavillon blanc et rouge de la Pologne pour la visite du Président Lech Walesa. Durant la visite de Lech Walesa, d'autres pavillons ont dû être hissés à Jérusalem, par exemple pour la première visite du ministre des Affaires étrangères portugais. Celui-ci a été envoyé en Israël pour discuter de l'approfondissement des relations diplomatiques entre les deux États. Les vétérans de la ville affirment ne jamais avoir vu autant d'activité diplomatique à Jérusalem depuis sa création. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Août 1991


Retour


----------------------------------------------------------

LECH WALESA EN ISRAËL: BEAUCOUP DE MÉFIANCE


Le mois de mai a amené une vague d'hôtes illustres en Israël. La visite la plus retentissante est certainement celle du Président Lech Walesa. Sans doute une visite historique, moins par ce qui a été discuté ou ce qui en est résulté, mais plutôt par le fait qu'elle a eu lieu. Walesa fut accueilli en Israël avec les plus grands honneurs, mais aussi avec une certaine retenue. Les Israéliens ne peuvent et ne veulent pas oublier les relations compliquées du dernier millénaire entre les Juifs et le peuple polonais.

Ces relations ont été marquées de beaucoup de différends, mais ce qui reste collectivement et fortement dans la mémoire des Juifs, ce sont les pogromes, l'antisémitisme et, enfin, le silence du peuple polonais alors que la machine à détruire allemande assassinait 3 à 3,3 millions de Juifs polonais.

L'image antisémite de la Pologne et de son peuple s'est encore accentuée lorsqu’il s'est avéré que Walesa lui-même s'était fait remarquer par des propos antisémites lors de sa campagne présidentielle, il y a un an. Les Israéliens n'oublient pas des propos comme: «Je suis à 100 pour cent polonais», visant son adversaire Tadeus Maruselski qui aurait, soi-disant, des ancêtres juifs. C'est sur un tel arrière-plan que Lech Walesa est venu en Israël le 20 mai 199 1; il a tout entrepris pour dédramatiser les rapports tendus. Ses efforts pour créer et développer de nouvelles relations ont atteint leur point culminant lors de son allocution devant la Knesset israélienne, quand il a demandé pardon au peuple juif pour le silence de son peuple durant l'holocauste. Walesa a dit: «Il y avait des criminels parmi nous. Ici, en Israël, le pays natal de votre culture et de votre renaissance politique, je vous demande pardon.» Les députés, les ministres et les nombreux invités ont écouté son message, les larmes aux yeux.

Cette demande de pardon a convaincu de nombreux Israéliens de la sincérité de celui qui s'est fait le porte-parole de son peuple. Sa popularité a encore augmenté lorsque, quelques jours plus tard, il déclara qu'il annulerait la vente de blindés de son pays à la Syrie. Cette décision entraînera une perte substantielle pour l'économie polonaise. Le gouvernement israélien fut très impressionné de voir Walesa prendre sur lui une telle mesure. Durant cette visite de trois jours, quelques contrats bilatéraux entre Israël et la Pologne ont été conclus. Il peut être significatif que l'un d'eux porte uniquement sur le domaine de l'éducation. Les Polonais s'engagent à combattre l'antisémitisme dans leur pays à travers l'éducation. Dans ce cadre seront introduits des programmes qui exposeront la contribution importante des Juifs à la culture polonaise. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Août 1991

 

Retour


----------------------------------------------------------

LA MENACE DE LA SYRIE SE PRÉCISE POUR ISRAËL


Le Président syrien Hafez el Assad a réussi son premier pas vers la réalisation de son rêve d'une «Grande-Syrie» avec l'annexion de facto du Liban le 22 mai 1991. Le traité qui a été conclu ce jour-là, lors d'une cérémonie pompeuse, ne parle que «d'une convention de fraternité» entre la Syrie et le Liban. Mais personne des deux côtés n'a de doute à ce sujet; en signant cet accord, le Président libanais a accepté l'annexion de facto du Liban à la Syrie. Le Liban est maintenant pratiquement une province de la Syrie.

Les Israéliens ont accueilli cette convention avec des sentiments mêlés. Lors d'une déclaration formelle, le ministre de la Défense, Moshe Arens, a fait part de son inquiétude quant à la prise de pouvoir par la Syrie dans un État indépendant et voisin d'Israël. Le ministre de la Construction Ariel Sharon – il fut «l'architecte» de l'occupation israélienne au Liban en 1982 – voit dans cette nouvelle situation une menace directe pour Israël. La raison de ses soucis est l'estimation pure et simple que la Syrie, en cas de guerre, peut ouvrir un deuxième front au nord d'Israël.

Face à un tel point de vue pessimiste s'élèvent les voix des commentateurs et des représentants militaires qui voient, au contraire, dans la convention entre la Syrie et le Liban une chance réelle pour le maintien de la frontière actuelle au nord d'Israël. Ces personnes voient dans l'absence d'un pouvoir central au Liban ces dernières années la raison principale de l'insécurité de la frontière nord: la Syrie en tant que «nouveau maître de maison» est responsable de l'ordre au Liban, alors que l'instabilité y régnait. Cela avait favorisé des activités terroristes. Les Syriens, de leur côté, connaissent les règles du jeu et, on peut le présumer, veilleront à ce que la frontière avec Israël reste tranquille. Malgré les interprétations différentes de la nouvelle situation, on est d'accord en Israël sur ce point: la prise du pouvoir par les Syriens au Liban a rendu la zone de sécurité entre les deux pays doublement primordiale. En d'autres mots: Israël ne se retirera pas de la zone de sécurité et continuera à soutenir l'armée sud-libanaise. Celle-ci est composée d'habitants locaux qui se dressent contre les organisations terroristes des Palestiniens se trouvant au Liban, ainsi que contre l'influence syrienne sur le pays. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Août 1991


Retour


----------------------------------------------------------

OPÉRATION «SHLOMO» (SALOMON)


Ces derniers jours, 14'087 Juifs ont été évacués vers Israël, au cours d'une action unique et réellement historique. Cette opération constitue la preuve qu'Israël entend bien être le pays refuge de tous les Juifs du monde. L'action a été baptisée «Opération Shlomo» (Salomon), et elle a rappelé à beaucoup de Juifs l'exode légendaire des enfants d'Israël de l'Égypte. Tous les éléments de l'histoire sont réapparus: Le méchant pharaon – de nos jours, le souverain de l'Éthiopie, Mengistu; les dix fléaux – les coups que le régime Mengistu a dû encaisser de la part des rebelles; et, bien sûr, les enfants d'Israël qui durent quitter le pays au milieu de la nuit et en toute hâte; la mer Rouge qui a été franchie par des douzaines d'avions; et Moïse, ici Uri Lubrani, diplomate et mandataire spécial israélien. Durant les derniers mois, il s'est rendu plusieurs fois à la résidence de Mengistu, avec la volonté de convaincre celui-ci de la vérité de la prophétie biblique qui dit: «Laisse partir mon peuple».

L'opération a duré en tout et pour tout 36 heures. Elle a débuté le vendredi matin, 24 mai 1991, et s'est terminée le samedi suivant au cours de l'après-midi. Zahal a réalisé cette action sous la direction d'Amnon Shachak, chef adjoint de l'état-major général. Il se trouvait lui-même à Addis Abeba. Le chef de l'armée de l'air, le général Avihu Ben Nun, y était également. Il dirigea l'opération aéroportée, à laquelle des douzaines d'avions militaires participèrent, aux côtés d'avions d'EL AL et d'autres avions loués.

Les Juifs éthiopiens à Addis Abeba, qui vivaient aux environs de l'ambassade israélienne, ont été rassemblés sur le territoire de l'ambassade durant la nuit du vendredi. Là, ils ont été répartis en groupes et emmenés à l'aéroport dans des bus numérotés. Un record mondial a même été une fois battu, lorsque 1'087 Juifs éthiopiens ont trouvé place dans un Jumbo d'EL AL. Les constructeurs du Jumbo ne se sont certainement jamais imaginés qu'un jour, autant de passagers trouveraient place dans cet avion. 40 vols ont eu lieu en tout, avec parfois 28 avions dans les airs en même temps, faisant le trajet Tel-Aviv – Addis Abeba.

Cette opération représente la plus grande évacuation par les airs de l'histoire. En comparaison: lors de l'opération Moïse en 1984, 7'000 Juifs éthiopiens ont été évacués en six semaines. L'opération Salomon s'est effectuée avec efficacité, rapidité et sans aucun incident. Neuf enfants sont nés durant l'action; quatre d'entre eux durant le vol même. Les naissances ont eu lieu sans le moindre problème, sous la surveillance des médecins présents durant toute l'action. Deux tiers des OLIM sont des enfants. Environ 4'500 d'entre eux avaient fréquenté une école juive l'année précédente. Cette école a été aménagée sur le terrain de l'ambassade israélienne à Addis Abeba par la Jewish Agency. Cet établissement scolaire, le plus grand du monde, a été fermé définitivement le jour de l'opération Salomon. Même l'ambassade, qui, l'année passée, était la plus grande ambassade d'Israël au monde, ne compte de nouveau que quatre personnes.

L'opération a été précédée de négociations diplomatiques auxquelles les USA ont participé. Ces négociations avaient débuté quelques mois auparavant, lors de la visite secrète du chef d'État éthiopien Mengistu Haile Mariam en Israël pour rencontrer le Premier ministre Yitzhak Shamir. Lors de discussions à Jérusalem, Mengistu a exigé qu'Israël livre des armes pour combattre les rebelles en Éthiopie en contrepartie de l'exode des Juifs. Israël a refusé cette exigence, ce qui a entraîné pour les Juifs l'interdiction de quitter l'Éthiopie.

Après quelques mois, et avec le soutien des USA, il a pu être établi une convention selon laquelle le gouvernement Mengistu recevrait un soutien financier et agronomique d'Israël ainsi que son accord pour des investissements en Éthiopie – contre le consentement de permettre de nouveau aux Juifs de quitter le pays. Mais avant que ce traité n'entre en vigueur, le gouvernement Mengistu s'est écroulé suite à l'encerclement de la capitale par les troupes des rebelles éthiopiens. Ce fait constitue un nouveau danger pour les Juifs d'Addis Abeba. Israël se vit de nouveau obligé de faire appel à l'entremise américaine.

Les Américains ont convaincu les rebelles de ne pas entrer dans la ville avant l'achèvement de l'opération afin de ne pas mettre en péril le pont aérien. En même temps, le Président Bush a envoyé une lettre au nouveau chef d'État – Mengistu avait déjà pris la fuite – pour le prier, lui aussi, de ne pas entraver l'opération. Au tout dernier moment, le gouvernement éthiopien a exigé une somme de 35 millions de dollars en espèces. Dès que cet argent fut remis, les avions israéliens ont repris leur navette. 14'000 Juifs éthiopiens ont rejoint Israël – sans aucun bagage. Il ne leur avait même pas été permis d'emporter une seule valise. À leur arrivée, ils furent placés dans 100 hôtels, auberges de jeunesse et autres lieux aménagés en centres d'immigration par la Jewish Agency. Dès le premier jour des équipes de médecins, instituteurs, employés sociaux et psychologues se sont occupés d'eux. Les mêmes personnes les entoureront durant les premiers mois, afin de permettre à ces OLIM une intégration rapide.

Selon le responsable du département des finances de la Jewish Agency, les frais de l'opération Salomon ainsi que ceux de la première année des OLIM au pays s'élèveront à 100 millions de dollars. Israël essayera de couvrir ces dépenses en faisant appel aux dons au monde entier. L'opération Salomon elle-même a provoqué des réactions et la plus grande admiration partout ici-bas. Même en Israël, on a éprouvé une fierté particulière et un sentiment de solidarité: cette opération a permis la réalisation du sens et du but du sionisme, c'est-à-dire offrir la protection et le salut au peuple juif. Comme l'a dit le Président Chaïm Herzog: «Nous avons vu, de nos propres yeux, l'accomplissement du premier et plus haut but du sionisme. Pour réaliser ce devoir sacré, l'État juif a été de nouveau fondé.» Par l'opération Salomon, presque tous les Juifs éthiopiens ont été ramenés chez eux. 17'000 Juifs de ce pays ont été emmenés en Israël entre 1955 et aujourd'hui. Environ 1'500 Juifs sont restés dans la région de Gondar, loin d'Addis Abeba. Lors d'une allocution prononcée à la fin de l'opération Salomon, le Premier ministre Shamir a promis de faire tout ce qui est humainement possible pour également ramener le reste des Juifs en Israël. Un problème non encore résolu: les groupes de Juifs d'Éthiopie qui ont, sous la pression de l'extérieur, embrassé le christianisme, mais gardé substantiellement la tradition juive. Rien qu'à Addis Abeba vivent 3'000 personnes de ce groupe, qui n'ont pas été rapatriées en Israël. On parle d'un total de 20'000 Juifs baptisés qui aimeraient immigrer en Israël. Leur sort est encore indéfini. On exerce une grande pression sur Israël – surtout de la part des Juifs éthiopiens – pour ramener également en Israël les frères restés en arrière et baptisés et les reconnaître comme citoyens à part entière. D'autres groupes font part de leur réserve quant à l'idée de ramener des «non-juifs» au pays. À l'arrière-plan de ce dilemme il a été maintenant décrété qu'une délégation du conseil des grands rabbins se rende en Éthiopie, si les circonstances politiques le permettent, pour décider sur place ce que sera le sort des Juifs baptisés de ce pays. (ZL)


Les actions de sauvetage d'Israël depuis sa fondation

L'opération Salomon, durant laquelle une grande partie des Juifs d'Éthiopie ont été ramenés en Israël, fut la dernière action d'une longue série d'opérations pour rapatrier les Juifs du monde entier dans le pays depuis sa fondation:

– Le Yémen: Dans le cadre de l'opération «tapis volant», 45'000 Juifs ont été ramenés en Israël entre 1948 et 1950. Quelques milliers sont encore au Yémen.

– L'Iran: Environ 25'000 Juifs ont été évacués entre 1949 et 1950. 2'000 autres Juifs sont venus immédiatement après la prise du pouvoir par Khomeyni. Des milliers de Juifs ont préféré émigrer dans d'autres pays. Un nombre considérable y reste.

– Le Kurdistan: 7'000 Juifs entre 1949 et 1950

– L'Afghanistan: 4'000 Juifs entre 1949 et 1950

– L'Irak: Plus de 110'000 Juifs sont venus en Israël entre 1948 et 1950 par 2'000 vols directs de Bagdad à Lod ou via Nicosie.

– La Libye: 32'000 Juifs rentrent par mer entre 1949 et 1951.

– La Turquie: 35'000 Juifs viennent surtout par mer jusqu'en 1953. Un grand nombre est resté en Turquie.

– L'Égypte: Environ 10'000 Juifs ont été ramenés en Israël, jusqu'en 1953, durant l'opération «Goshen». Des milliers ont émigré dans d'autres pays. 12'000 autres ont été ramenés au cours d'une action rapide dans le cadre de la campagne de Suez en 1956; parmi eux, 4'000 Juifs caraïtes.

– Rapatriement d'un certain nombre des 4'000 Juifs de Syrie en Israël via le Liban; d'autres sont partis en Europe. La sortie des Juifs de la Syrie se fait au compte-gouttes et avec danger de mort.

– Kothin: La plupart des 2'500 Juifs de ce port indien ont été évacués en 1951. Durant les années 50, environ 12'000 Juifs des «enfants d'Israël» sont venus de toute l'Inde.

– Le Maghreb: La plupart des Juifs de Tunisie et d'Algérie sont venus en Israël. Le Mossad a sorti environ 250'000 Juifs du Maroc dans le cadre de l'opération «Yachin» entre 1959 et 1965. Beaucoup sont restés au Maroc.

– L'Éthiopie: La première brèche s'est faite sous Menahem Begin, qui s'est rallié entièrement au projet. Le transport s'est réalisé par petits pas, avec beaucoup d'actions secrètes et avec l'aide des USA. Le voyage était surtout effectué par avion. L'action de sauvetage la plus connue jusqu'à présent a été l'opération «Moïse» en 1985.

– L'Albanie: Durant une action éclair, il y a un mois, la communauté juive albanaise a été évacuée.

– L'URSS: L'Alija de l'URSS suit son cours. Presque chaque action de sauvetage a sa propre histoire dramatique. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Août 1991


Retour


----------------------------------------------------------


RÉDUCTIONS BUDGÉTAIRES DANS L'ARMÉE ISRAÉLIENNE


Le nouveau chef d'état-major de l'armée israélienne, le général de corps d'armée Ehud Barak, commence sa nouvelle fonction par un «orage». Il veut complètement réorganiser Zahal. Dans ce sens, presque tous les journaux et gazettes internes de l'armée ont dû fermer leurs portes. Des unités non combattantes, comme celle de l'éducation de l'année ou le bureau pour l'éducation prémilitaire, doivent essuyer des réductions tant au niveau du personnel que du budget. Il a l'intention, durant les quatre années à venir, de supprimer 4'000 postes au sein de l'année. Outre les réductions de personnel, des gaspillages inutiles en électricité, eau, nourriture et téléphone doivent disparaître. Les voyages de formation pour les officiers, ainsi qu'un certain nombre de postes d'attaché militaire ont été supprimés. Les suppressions susmentionnées sont une partie d'un programme de travail à long terme, sur lequel l'armée base son organisation future. Dans ce cadre, le nombre des blindés et avions sera aussi diminué.

Les sommes ainsi économisées et libérées seront investies dans des systèmes de guidage d'armes ayant une excellente précision. De l'avis général, ces systèmes ont été décisifs durant la guerre du Golfe. (ZL) 

© Nouvelles d'Israël Août 1991

  

Retour


----------------------------------------------------------

SE PRÉOCCUPER DES «TERRITOIRES»


Les implantations juives sont au coeur d'une éventuelle conférence de paix. Avant ou pendant celle-ci.

«Les implantations dans les territoires sont un des plus grands obstacles à la paix» déclara en mai dernier le Secrétaire d'État américain James Baker.

«Qu'Israël stoppe sa politique d'implantation et nous mettons fin à l'embargo arabe contre les compagnies et les sociétés commerçant avec Israël» proposent tour à tour l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Syrie, la Jordanie, adoptant ainsi l'idée, avancée par les Américains au Sommet des sept nations industrialisées à Londres, de lier le gel des implantations juives à la cessation de 46 années de boycottage économique arabe contre Israël.

«Quelle excellente idée!» clament en choeur les médias internationaux. Pourquoi les Israéliens et leur gouvernement s'entêtent-ils dans une politique colonialiste désuète et ne saisissent-ils pas la perche qui leur est tendue? Et la gauche israélienne d'emboîter le pas: dans une lettre adressée le 21 juillet à Itzhak Shamir, Yossi Sarid, du parti Ratss, et Amnon Rubinstein, du parti Shinouï, écrivent: «Ce serait regrettable que quelques misérables roulottes fassent échouer cette occasion historique de parvenir à la paix».

Quelques misérables roulottes, implantations, colonialisme, obstacle à la paix, fin de l'embargo arabe: devant la confusion des notions, essayons de remettre un peu d'ordre dans les idées. Jusque vers 1850, ce qui était alors la Palestine turque était une province pauvre, arriérée, oubliée du monde et fort peu peuplée avec quelques petites villes: Hébron, Jérusalem, Yaffa, Naplouse, Haïfa, Safed, Tibériade, un certain nombre de villages, et de grandes régions désertiques ou marécageuses. Des récits de voyages, des esquisses, des cartes, nous dépeignent un pays privé de ses habitants. Combien y en avait-il alors?

À défaut de statistiques exactes, on en estime le nombre entre 100 mille et 200 mille. Des photos aériennes prises par les Allemands, alors alliés des Turcs, durant la Première Guerre mondiale, nous montrent un pays quasiment vide, dépourvu d'une grande partie des villages et des villes qui le couvrent aujourd'hui. À partir du milieu du siècle dernier, suite à toute une série de circonstances, la région sort lentement de son sommeil et plusieurs groupes ethniques viennent la coloniser et la développer:

– des musulmans marocains viennent s'établir, entre autres villes, à Jérusalem, près du Mur des Lamentations,

– des Bosniens et des Macédoniens musulmans, fuyant la reconquête «chrétienne» des Balkans, s'installent à différents endroits du pays.

– des Caucasiens musulmans et des musulmans de l'est de la Caspienne, fuyant l'expansion de l'empire russe, créent plusieurs villages en Galilée (les Tcherkess).

– des chrétiens évangéliques allemands (les Templiers) bâtissent de nouveaux quartiers à Jérusalem et à Haïfa.

– et puis, bien sûr, plusieurs vagues d'immigration juive bien modestes encore, viennent consolider la population juive des villes ou sont à l'origine de nouvelles localités et de nouveaux villages. De nouvelles places de travail se créent, ce qui, de nouveau, attire de la main-d'oeuvre arabe des pays avoisinants. Des noms de famille arabes, tels que AI-masri («l'Égyptien») nous indiquent leur origine géographique. Dans les années 1880 arrive un groupe important de Juifs yéménites; ces derniers fonderont notamment le village de Silouane (Siloé, sur le flanc sud-ouest du Mont des Oliviers). Vers les années 20 de ce siècle, à la suite d'émeutes arabes anti-juives, ces Juifs yéménites abandonnent le village de Silouane – dès lors occupé par des Arabes – et vont habiter d'autres quartiers de Jérusalem.

Avec la fin de la Première Guerre mondiale et l'instauration du mandat britannique, le processus de colonisation et de développement s'accélère: des Juifs en grand nombre – mais aussi des Arabes de Syrie, du Liban, d'Irak, d'Égypte – viennent s'établir en Palestine; les villes s'étendent, de nombreuses localités nouvelles apparaissent également du côté arabe. En fait, il n'y a pas un «côté arabe» et un «côté juif»: les populations sont mêlées, villages arabes et villages juifs se côtoyant; la plupart des villes sont mixtes. Une série d'émeutes et de pogromes chassent les Juifs de certaines villes (Hébron, par exemple) ou de certains quartiers, qui deviennent alors purement arabes – tandis que des Arabes continuent de vivre dans des quartiers juifs, et cela jusqu'à aujourd'hui. Le racisme et la terreur sont à sens unique: on ne trouvera plus désormais de population juive dispersée parmi une population arabe, tandis que le contraire (des Arabes parmi des Juifs) se voit à Jérusalem, à Ramleh, à Lod, à Tel-Aviv, à Haïfa, à Akko, etc... La déclaration Balfour promettait aux juifs un foyer en Palestine, laquelle en 1917 couvrait, en plus d'Israël, tout le territoire de la Jordanie actuelle (alors inexistante politiquement), une partie du Sinaï et le sud de la Syrie et du Liban; ces deux dernières parties furent données à la France, tandis que tous les territoires situés à l'est du Jourdain furent détachés de la Palestine pour constituer le royaume de Transjordanie (premier partage de la Palestine, 1922). Désormais seul un tiers de la Palestine originelle était attribué aux Juifs, le Jourdain et la Mer Morte constituant la frontière orientale du foyer national juif.

Après la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale et les émeutes qui suivirent, un nouveau partage de la Palestine eut lieu en novembre 1947, qui mena à la guerre d'indépendance et aux accords d'armistice de Rhodes en 1949. Les lignes de démarcation alors établies étaient des lignes de cessez-le-feu, et non des frontières Internationalement reconnues. En fait, les nations arabes refusèrent de reconnaître ou d'accepter l'idée même de l'existence de l'État d'Israël. La guerre des Six jours, en juin 1967, redonna aux Juifs l'accès à tout le territoire de la «petite» Palestine de 1922, de la Méditerranée au Jourdain. Arrêtons-nous un instant:

Les implantations juives en «Cisjordanie», pour parler le langage des médias occidentaux, ont-elles été la cause de la guerre des Six jours? Ou celle de l'embargo arabe depuis 1948? Le ridicule de la question tient lieu de réponse. Dans un article précédent est décrit le refus arabe systématique de faire la paix avec Israël. Ce que l'Occident appelle la Cisjordanie, ou la «West-Bank», constitue, pour les Juifs, la Judée et la Samarie; et le pays compris entre la Méditerranée et le Jourdain ne forme qu'un tiers du foyer national promis au peuple juif en 1917.

Devant le refus opiniâtre de ses voisins d'envisager la paix, Israël fit en Judée, en Samarie, dans la bande de Gaza et dans le Golan, ce que les Arabes et les Druzes avaient fait avant eux et continuent de faire jusqu'à ce jour: ils développèrent les villes existantes et implantèrent des localités nouvelles, défrichèrent et cultivèrent des régions jusqu'alors désertiques.

À noter qu'aucun Arabe ni aucun Bédouin n'a été dépossédé de ses terres par cette activité colonisatrice. Dans une entière liberté, les Arabes ont fait de même et un nombre non négligeable d'entre eux sont même venus s'installer dans des quartiers juifs (comme Neveh Ya'akov à Jérusalem ou Natsrate Ilite à Nazareth). Les chancelleries occidentales ont-elles alors émis une protestation? Les musulmans ont pratiquement conquis le quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem et y constituent la majorité de la population. L'ONU les a-t-elle condamnés pour autant? Mais que quelques caravanes d'Israéliens viennent se parquer sur une colline déserte, ou que quelques Juifs viennent habiter dans le quartier chrétien de Jérusalem, et c'est le scandale international.

 

Une double morale et une mauvaise foi évidente régissent les relations entre États. Pourquoi une attitude aussi systématiquement anti-juive continue-t-elle d'inspirer l'âme du monde occidental, dans sa réflexion, dans ses médias, dans sa politique? Pour être irrationnel dans son essence, l'antisémitisme n'en est que plus coriace dans sa réalité tout à la fois fuyante et impérieuse.

La lutte arabe, persévérante et intelligente – apparemment convaincante pour beaucoup – contre toute politique juive de peuplement et de développement d'une partie de sa terre, semble bien devoir être comprise comme un élément parmi d'autres d'une lutte globale menée contre la présence même du peuple juif en terre d'Israël. Le but demeure le même pour les nations arabes – et même peut-être pour l'Égypte également –, mais les moyens varient. Le moment n'est pas venu de détruire Israël manu militari, les nations arabes n'en ayant pas la possibilité d'autre part l'obstination de l'administration Bush-Baker à vouloir résoudre les problèmes de la région par un retrait israélien plus ou moins total des «territoires» ne peut être qu'appréciée dans les capitales arabes. La Jordanie, l'Arabie saoudite et la Syrie n'ont rien à craindre d'un «processus de paix», l'Égypte a déjà prouvé qu'elle avait tout gagné, sans pour autant avoir de relations normales avec Israël (aucun touriste égyptien ne vient visiter Israël; les rapports commerciaux entre les deux pays sont réduits au strict minimum; les forces égyptiennes, armées jusqu'aux dents, restent sur le pied de guerre). Le perdant sera de toute façon Israël – en territoires, en sécurité – dans le cas d'un «traité de paix» toujours bien fragile dans le contexte du Proche-Orient.

La Syrie de Hafez El Assad, qui a pratiquement annexé le Liban, est en train d'acquérir l'équipement le plus sophistiqué de l'arsenal soviétique, avec l'argent saoudien et koweïtien. La commande comprend: 300 tanks T-74, nouveaux venus au Moyen-Orient; 50 Mig 29, parmi les meilleurs avions de combat soviétiques; les missiles sol-air les plus récents SA-11, SA- 13 et SA16 avec leurs systèmes d'alerte, de commande et de contrôle. D'autre part la Syrie projette d'acheter en Tchécoslovaquie, en Yougoslavie et en Roumanie 300 à 500 tanks T-72.

Avec de telles informations, les Juifs ont quelque peine à croire que la construction de maisons en Judée, en Samarie et à Gaza constitue la principale menace à la paix au Proche-Orient.

De Jérusalem, Henri-Léon Vaucher

©  AVÈNEMENT Août 1991 No 29 / P 11


Retour


----------------------------------------------------------

TOUJOURS DES REMOUS AUTOUR DES SERVICES SECRETS ISRAÉLIENS, LE MOSSAD


Les quatre Israéliens qui ont été arrêtés le 23 avril alors qu'ils essayaient de mettre sur table d'écoute les lignes téléphoniques de l'ambassade iranienne à Nicosie ont été libérés et sont déjà retournés en Israël. Les quatre accusés, qui, selon la presse internationale, sont des agents du Mossad ont été condamnés à une amende de 1'300.- Frs. chacun, après qu'ils aient reconnu être fautifs de «franchissement de la frontière». En contrepartie, l'État de Chypre a renoncé sur huit autres points d'accusation, sur la base desquels les quatre auraient été condamnés à l'emprisonnement.

Parallèlement à cette affaire, on était informé en Israël que l'agent renégat du Mossad et auteur d'un livre sur le même Mossad, s'est acheté une villa au Canada avec les bénéfices de son livre. À la question de savoir s'il ne craignait pas les réactions du Mossad, Ostrovski affirma à un journal israélien s'être préparé à une telle éventualité. S'il est assassiné, une photo de groupe de son cours préparatoire au travail au Mossad sera publiée. Plusieurs agents israéliens seraient ainsi démasqués. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Août 1991

 

Retour


----------------------------------------------------------

400'000 PERSONNES DOIVENT COLONISER LE NÉGUEV


Un comité spécial, qui a été nommé par le ministre des Finances, a conseillé de coloniser le Néguev par 400'000 personnes durant les cinq ans à venin Ce programme grandiose coûtera environ 13 milliards de dollars; il inclut, entre autres, le développement de la région du Nevatim où doit être construit un aéroport.

Déjà plusieurs programmes ont été établis, depuis que le premier chef de gouvernement, David Ben Gourion, a eu la vision du développement et du défrichage du Néguev, mais seulement quelques-uns ont été, en partie, exécutés. Par contre, il semble maintenant que ce nouveau plan a trouvé un large soutien et il correspond à la conviction que les nouveaux immigrants doivent s'établir sur tout le territoire israélien. (ZL)

©  Nouvelles d'Israël Septembre 1991


Retour


----------------------------------------------------------

ANTISÉMITISME DANGEREUX EN ROUMANIE


Le grand rabbin des Juifs roumains, Moshe Rosen, disait en juin qu'il est temps d'établir un pont aérien afin de rapatrier tous les Juifs roumains pour qu'ils puissent échapper aux excès antisémites. «Bucarest est plus près d'Israël qu'Addis Abeba» trouve le rabbin en pensant à l'action de sauvetage des Juifs éthiopiens.

Selon les mots du rabbin Rosen, les journaux roumains ont accusé, ces derniers temps, les Juifs de diriger l'État. Certains articles affirment même que l'Holocauste n'a jamais eu lieu et qu'il s'agit simplement d'une invention juive. En Roumanie vivent encore environ 18'000 Juifs, surtout de l'ancienne génération. Jadis, la communauté juive comptait 800'000 personnes. Bien la moitié a été assassinée par les nazis et par le gouvernement roumain sous la direction du Maréchal Jon Antunescu. (ZL) 

© Nouvelles d'Israël Septembre 1991


Retour


----------------------------------------------------------

APRÈS 500 ANS, L'ESPAGNE ABROGE L'ORDRE D'EXPULSION DES JUIFS


Le 31 mars 1492 représente une date inoubliable dans l'histoire du peuple juif. Ce jour-là, la Reine d'Espagne, Isabelle de Castille, a signé l'ordre d'expulser tous les Juifs du Royaume. De par ce fait, toute une époque prospère en économie, culture et religion pour les Juifs a trouvé une fin subite et, partant, le cauchemar de la migration et de l'exil. Pour tous ceux, restés en Espagne, qui ont, pour l'apparence, embrassé le christianisme, ce fut le début de l'épouvante de l'inquisition et des poursuites, des tortures et des autodafés.

Depuis, presque 500 ans ont passé, mais le peuple juif n'a pas oublié ces événements traumatisants; les Espagnols non plus. Ces événements historiques et symboliquement importants ont été un des sujets de l'entretien du ministre des Affaires étrangères israélien, David Levi, avec le Roi d'Espagne, Juan Carlos, qui a eu lieu en juin de cette année. David Levi a rencontré le Roi Juan Carlos pour des entretiens et lui a rappelé que cet ordre de la Reine Isabelle n'était toujours pas abrogé officiellement. Durant les discussions, ils ont convenu que cet ordre, qui n'a de toute façon plus de signification, serait annulé. De plus, le Roi Juan Carlos visitera Jérusalem le jour du 500ème anniversaire de l'expulsion, donc le 31 mars 1992, pour marquer la fin de ce conflit historique entre ces deux pays. La visite du Roi d'Espagne à Jérusalem n'est qu'un événement entre beaucoup d'autres prévus pour le 500ème anniversaire de l'expulsion des Juifs d'Espagne. Un grand nombre de comités et organisations ont été fondés l'année dernière en Israël, aux USA et en Europe; ils ont pour but de commémorer ce jour exceptionnel. Ceci doit avoir lieu sous forme de symposiums, de cérémonies, de livres et de manifestations musicales. Un comité central – l'ancien Président d'Israël Yitzhak Navon en a la présidence – coordonne la plupart de ces organisations. (ZL)

© Nouvelles d'Israël Septembre 1991

 

Retour


----------------------------------------------------------

LA CIA ET LE MOSSAD


«Israël a ramené des USA 100 kg d'uranium enrichi par le biais de la contrebande.» Ceci est affirmé dans un livre nouvellement édité aux USA. Ce livre comprend 416 pages et contient des révélations surprenantes sur les relations israélo-américaines, sur l'activité du Mossad aux États-Unis et sur le potentiel nucléaire d'Israël. Il a été écrit par un couple qui a pour réputation d'être sérieux, Andrew et Leslie Cookbom. Durant la préparation de ce document, les deux ont fait des recherches, pendant des années, aux USA, en Israël, en Amérique du Sud, en Afrique du Sud et au Proche-Orient.

Dans le livre, ils affirment que la collaboration entre le Mossad et la CIA est tellement étroite que les services israéliens ont participé à divers travaux dans le tiers monde, ainsi qu'aux projets qui sont en relation avec le système électoral américain. Selon les indications des auteurs, ces relations ont beaucoup diminué sous le gouvernement actuel, surtout à cause de la position distancée de Baker vis-à-vis d'Israël.

D'autres révélations faites dans ce livre:

– Le gouvernement américain a plusieurs fois empêché Israël d'envoyer ses troupes en Irak durant la guerre du Golfe.

– Israël possède des mines nucléaires sur les collines du Golan et le chef du gouvernement a les pleins pouvoirs pour les activer. L'ancien ministre de la Défense, Ariel Sharon, a demandé, durant la guerre avec le Liban «Shalom Hagalil», l'autorisation d'utiliser ces mines selon ses propres considérations. Sa demande a été catégoriquement refusée par le chef du gouvernement, Menahem Begin.

– Israël espionne les États-Unis dans le domaine de l'énergie nucléaire. Cinq gouvernements en ont été avisés et se sont tus. Ces mêmes gouvernements ont aidé Israël à cacher ses plans d'armes nucléaires. – Un espion israélien est à la pointe des services secrets américains. Il peut ainsi écouter toutes les émissions et informations entrant à la Maison-Blanche, pour le compte d'Israël.

Au moment de la parution de ce livre le «Washington Times» informa qu'Israël possédait au moins 60 bombes nucléaires. Le journal se base sur les rapports secrets que les services secrets ont soumis au Président Bush, et affirme qu'Israël est le seul État au Proche-Orient à posséder des armes nucléaires de ce niveau. Il sait en plus qu'Israël possède des avions de combat pouvant transporter des bombes nucléaires ainsi que des missiles air-sol balistiques du type «Jéricho», qui sont fabriqués en Israël. Ils sont conçus de telle manière qu'ils peuvent porter des têtes nucléaires. (ZL) 

©  Nouvelles d'Israël Septembre 1991


Retour


----------------------------------------------------------

DES MIG 31 POUR ISRAËL?


Le salon de l'aviation annuel, qui a eu lieu cette année au Bourget dans la banlieue parisienne, a réservé beaucoup de surprises. En premier lieu, le ministre de l'Industrie aéronautique, Apollon Siszov, a proposé au ministre de la Défense israélien, Moshe Arens, de lui vendre le MIG 31, un avion de combat russe très sophistiqué. Durant les négociations, le ministre soviétique a dit: «Trois de ces avions, et l'espace aérien israélien tout entier est surveillé et protégé»

Cette nouvelle a été diffusée par la majorité des médias. Le ministre israélien l'a tout de suite démentie par la déclaration que cette nouvelle était un simple chiffon de journaliste.

Mais les journalistes qui travaillent au salon affirment avoir entendu que le ministre avait offert ses avions à Israël «dès que les relations diplomatiques entre les deux pays seront reprises».

Entre-temps, une autre surprenante nouvelle, concernant une collaboration dans le domaine du trafic aérien, entre Israël et l'URSS, a été publiée. Les journaux israéliens ont écrit que l'industrie aéronautique israélienne et le bureau de la planification soviétique «Mikuian», qui produit entre autres les MIG, vont conclure un contrat en vue de planifier et de produire ensemble un avion de direction du type «Astro 4». (ZL)

© Nouvelles d'Israël Septembre 1991

 

Retour


----------------------------------------------------------