Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

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DES SOLDATS IRAKIENS SE SONT RENDUS À UN AVION SANS PILOTE, «MADE IN ISRAËL»


De nombreux avions non habités israéliens sont intervenus dans le Golfe

Malgré le fait que l'armée israélienne n'était pas impliquée dans le conflit du Golfe, il y avait, tout de même, du matériel «Made in Israël» en grande quantité dans la région et dont l'utilisation fut un succès. Un de ces succès qui a ouvert un nouveau chapitre dans l'histoire militaire est à attribuer à un petit avion inhabité de la flotte américaine auquel un nombre assez considérable de soldats irakiens au Koweït s'est rendu. C'était la première fois dans l'histoire de la guerre qu'un engin de combat électronique faisait des prisonniers. Le «Baltimore Sun» américain révéla dans un de ses reportages de guerre que de petits avions sans pilote «Made in Israël» ont effectué de nombreuses missions couronnées de succès pendant les combats du Golfe. Lors d'une mission au Koweït, un tel avion survola un groupe de soldats irakiens. Ceux-ci ignoraient que l'avion était inhabité. Du pont d'un des navires de guerre, les contrôleurs aériens qui dirigeaient l'avion à une distance de quelques douzaines de kilomètres, purent observer, à leur grand étonnement, qu'environ 40 soldats agitaient un drap blanc en direction de l'avion tout en posant leurs armes par terre. Le journal rapporte un autre cas où un militaire irakien isolé s'est rendu à un avion télécommandé du type «Pionier». Le «Pionier» est également un produit de l'industrie de guerre israélienne. Les récits concernant les soldats irakiens qui se seraient rendus aux avions non habités télécommandés, ont été confirmés par des officiers de haut rang de la flotte aéronavale du porte-avions «Missouri», qui ont pris, entre autres, les avions inhabités pour cibles de leurs gigantesques canons. Vu les diverses opérations réussies pendant la guerre du Golfe par les avions inhabités «Made in Israël», tous les articles publiés dans les magazines scientifiques estiment que leur utilisation se répandra à l'avenir.

© Nouvelles d'Israël 05 Mai 1991


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LA GUERRE EST TERMINÉE, ISRAËL SE TROUVE MAINTENANT SOUS UNE PRESSION ÉNORME


Le jeudi 28 février fut un jour de joie dont l'aspect était double pour les citoyens de l'État d'Israël: le jour du cessez-le-feu dans le golfe Persique et la fête de Pourim que les Juifs dans le monde entier fêtent depuis plus de 2000 ans.

On ne peut passer sous silence la valeur symbolique de la coïncidence de ces événements. La fête de Pourim revêt un caractère historique: C'est par un miracle que les Juifs de l'antiquité, et surtout ceux de Perse, ont été sauvés, in extremis, de la destruction. Le méchant Haman, premier conseiller du roi Assuérus – souverain de ce pays – avait fomenté cette destruction. Pour les Juifs d'aujourd'hui et du monde entier, la version moderne de ce méchant Haman est Saddam Hussein, qui ne cacha point du tout son intention d'éliminer la nation entière d'Israël. Son échec militaire est à mettre en parallèle avec la fin du méchant Haman – d'après le récit du livre d'Esther, il fut pendu à un arbre sur ordre du roi...

Il ne fut donc pas étonnant qu'en ce jour férié, des milliers de personnes descendirent dans la rue pour faire la fête. Tous portaient des masques – mais cette fois-ci ce n'étaient pas des masques à gaz, mais de joyeux masques de Pourim que l'on porte d'habitude pour l'occasion. Une fois le carnaval et la première euphorie passés, Israël commença à évaluer d'une manière rationnelle les conséquences de la guerre sur le plan économique, militaire et diplomatique.

L'analyse du secteur économique devrait être la plus facile. Selon différentes estimations, l'État d'Israël et son économie politique ont perdu à cause de la guerre environ 3,5 milliards de dollars: la réparation des dommages causés par les missiles Scud s'élèverait à 120 millions de dollars. Le secteur du tourisme qui, depuis l'annexion du Koweït par l'Irak, était déjà quasiment paralysé, a subi une perte d'environ 600 millions de dollars. À ces pertes s'ajoutent les dépenses énormes consenties pour la défense: Le renforcement du service des réservistes et des milliers d'heures de vol d'une aviation qui était 24 heures sur 24 en alerte ont conduit à des dépenses supplémentaires qui s'élèvent à des centaines de millions de dollars.

Enfin, il ne faut pas oublier les pertes indirectes causées par la paralysie de l'économie israélienne pendant les six semaines de la guerre.

Établir un bilan au niveau militaire est déjà moins évident. Dans notre dernier numéro, nous avions évoqué le débat mené par les militaires et les politiques et parmi la population israélienne autour de la question d'une riposte par les armes aux missiles irakiens. Israël s'est donc soumis à la pression américaine et n'a réagi à aucun des 39 missiles irakiens lancés sur le territoire israélien. Ceux qui étaient partisans d'une réplique militaire musclée sans concession prétendent aujourd'hui que la retenue israélienne a été interprétée du côté arabe comme l'expression de la faiblesse d'lsraël.

D'après eux, la politique de retenue a considérablement, voire irrémédiablement porté atteinte à la politique israélienne de dissuasion qui était jusqu'alors un facteur essentiel de la défense nationale. Les défenseurs de la retenue, par contre, sont d'avis que sa capacité de dissuasion n'a pas été considérablement entamée alors que la sécurité de l'État hébreu s'est trouvée, au contraire, grandement renforcée par la guerre et la destruction de l'infrastructure militaire irakienne. De plus, la retenue intelligente et raisonnable du gouvernement Shamir face aux provocations de Saddam Hussein a intensifié la collaboration militaire entre les États-Unis et Israël. Israël a eu accès aux informations militaires par les satellites et a reçu des missiles anti-missiles Patriot ainsi que d'autres équipements militaires. Mais, toujours d'après les défenseurs de la politique de retenue israélienne, ce qui est presque plus important encore, c'est la sympathie et le soutien moral dont Israël a bénéficié de cette manière et qui a considérablement amélioré l'opinion mondiale à son endroit.

Un bilan au niveau politique et diplomatique serait, à l'heure actuelle, prématuré. Toutefois, une chose est certaine: La guerre a fortement porté préjudice au représentant de l'OLP, Yasser Arafat, voire à toute l'OLP et aux Palestiniens. La prise de position d'Arafat en faveur de Saddam Hussein fut, de sa part, une grave erreur stratégique qui a fait de lui une «persona non grata» non seulement dans le monde occidental, mais également en Arabie Saoudite et en Egypte – deux pays qui soutenaient Arafat et l'OLP avant la guerre tant politiquement que financièrement. La participation des Palestiniens aux pillages et à la destruction du Koweït a fait d'eux un sujet de haine dans le monde arabe. C'est la raison pour laquelle on entend de plus en plus de gens en Cisjordanie réclamer un changement à la direction de l'OLP et la démission d'Arafat. Cela représente évidemment une évolution importante pour Israël; reste à savoir, si changement il y a, quand il se fera et qui succédera à Arafat. En même temps et parallèlement à cette évolution, on a l'impression que l'étranglement politique d'Israël se fait de plus en plus sentir. Dès la fin de la guerre du Golfe, en Europe et aux États-Unis, des voix se sont fait entendre réclamant un nouvel ordre de paix stable dans la région du Proche-Orient. Sur cette trame, le secrétaire d'État américain, James Baker, est parti en voyage au Proche-Orient. Les détails d'un tel ordre de paix doivent encore être négociés et font partie d'un long processus. Cependant, il semble déjà évident qu'en fin de compte, Israël se trouvera sous une pression énorme, qu'il devra accepter des concessions territoriales, voire même la création d'un État palestinien. Dans cette confrontation diplomatique et politique, Israël va être seul face à une coalition arabo-américano-européenne qui a déjà fait ses preuves pendant la guerre du Golfe et qui va utiliser, pour la circonstance, sa victoire militaire sur le plan diplomatique. Cette confrontation prévisible s'annonce difficile, d'autant plus que cette fois-ci le lobby juif à Washington ne pourra pas protéger Israël contre le président Bush, ce dernier jouissant actuellement d'une si grande popularité qu'il n'a même pas besoin des voix juives pour sa réélection en tant que président. Le premier ministre Shamir a bien saisi la situation politique. Déjà au début du mois de mars, au cours de plusieurs discours prononcés en public, il a pris position face à la confrontation attendue avec Washington et il a fait remarquer qu'Israël aurait besoin de beaucoup de force intérieure s'il voulait garder pour l'avenir les territoires libérés.

© Nouvelles d'Israël 05 Mai 1991

 

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ISRAËL ENVOIE, PAR PRÉCAUTION, UN SATELLITE-ESPION DANS L'ESPACE. 


Et si un nouveau «Saddam» surgissait...

Israël a l'intention d'envoyer son propre satellite de télécommunications dans l'espace; il se positionnera au-dessus du Proche-Orient. C'est le ministre israélien de la Défense, Moshe Arens, qui a évoqué ce projet lors d'un débat à la Knesset qui avait pour sujet les conséquences politiques de la guerre du Golfe sur l'État.

Durant les semaines de la guerre du Golfe, Israël dépendait des avertissements des satellites américains qui annonçaient chaque fois et sans tarder qu'un missile Scud avait été tiré en direction d'Israël. Cette information permettait le déclenchement des sirènes cinq minutes avant sa chute sur le territoire israélien: un délai suffisant pour que la population puisse se réfugier dans les abris ou dans les pièces étanches. Les responsables israéliens de la défense étaient d'avis que dans un domaine d'une telle sensibilité, leur pays ne devrait pas être dépendant des Américains. Par conséquent, la décision a été prise d'entamer les préparatifs pour le lancement de leur propre satellite. En général, un satellite-espion est équipé de caméras et d'appareils d'écoute qui peuvent intercepter simultanément des milliers de conversations. Israël a prouvé dans le passé, par l'envoi des deux satellites «Ofek», qu'il possède la technologie nécessaire à la fabrication de ces satellites. 

©  Nouvelles d'Israël 05 Mai 1991

 

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LE MIRACLE DES MISSILES


Micky, un jeune Israélien de 30 ans, peut, à juste titre, être appelé un enfant de la chance. Dans la nuit du 12 février, à 1.30 h du matin, Micky fut réveillé par les sirènes comme tous les autres citoyens de l'État d'Israël. Il sauta de son lit, prit ses deux chiens bien-aimés et alla avec eux dans la pièce calfeutrée. Cinq minutes plus tard, une fusée tomba dans la cour de sa maison située dans un quartier résidentiel au centre du pays. «Tout d'un coup j'entendis une grande explosion et les murs s'écroulèrent. Le plafond s'effondra sur moi; toute la maison fut détruite. J'étais jusqu'au cou dans les décombres.» C'est dans cette position que les journalistes le trouvèrent coincé dans les ruines de ce qui avait été sa maison. Ils avaient accouru au lieu du point d'impact. Les photos qu'ils prirent de Micky – jusqu'au cou dans les décombres – parurent le lendemain matin en première page des journaux israéliens et de beaucoup de quotidiens étrangers. Micky a dû rester pendant une heure bloqué sous les décombres jusqu'à ce que les équipes de sauvetage pussent le libérer. Aussi incroyable que cela semble être, il en est sorti indemne – un miracle du ciel, dit-on. L'équipe de sauvetage spécialement entraînée pour cette tâche et qui, par ailleurs, a déjà servi après les tremblements de terre en Arménie et au Mexique, a cherché encore pendant six – heures les chiens dans les décombres de la maison de Micky - mais en vain. Ils ont été tués par l'effondrement de la maison.

© Nouvelles d'Israël 05 Mai 1991

 

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POURQUOI ISRAËL N'A PAS RIPOSTÉ AUX ATTAQUES DE MISSILES


N'importe quel commentateur politique ou militaire dans le monde qui aurait déclaré avant la guerre du Golfe qu'Israël serait attaqué 18 fois par 39 missiles irakiens au total sans aucune réaction militaire aurait été pris pour un fou. Et pourtant, c'est exactement ce qui s'est passé. Ce comportement a étonné et rendu curieux le monde entier.

Des articles et commentaires innombrables ont tenté de résoudre cette énigme. Aujourd'hui, après la fin de la guerre, nous savons qu'Israël songeait fortement à une intervention militaire. D'après des analyses publiées dans les journaux américains «New York Times» et «Washington Post», l'IDF (Israel Defense Force) avait plusieurs options:

1. Une contre-attaque sur Bagdad avec des missiles «Jéricho»

2. Une attaque de missiles et d'avions sur le désert dans l'ouest de l'Irak où sont stationnées des rampes de lancement de fusées;

3. Une action commando dans la même région qui aurait pour but de détruire les batteries de missiles. D'après le «New York Times», le premier ministre Shamir avait promis au président Bush qu'Israël n'attaquerait pas l'Irak par un coup préventif et ne riposterait pas à une attaque irakienne sans consulter auparavant les États-Unis.

En contre-partie, une ligne téléphonique secrète et directe a été établie entre le Pentagone et le ministère de la Défense à Tel-Aviv. C'est par cette ligne qu'Israël fut averti très tôt des tirs de missiles irakiens en direction de son territoire. La nuit de la première attaque de missiles irakienne, le 18 février, eut lieu une réunion de crise de l'état-major à la Maison-Blanche à Washington; un membre très haut placé de l'état-major y proposa de permettre à Israël une contre-attaque avec des fusées «Jéricho». Cette proposition ne fut pas retenue; Bush, par contre, promit à Shamir que les États-Unis se chargeraient personnellement d'éliminer les missiles et les rampes de lancement. D'après le «New York Times», le premier ministre Shamir garda la tête froide pendant toute la guerre et réussit à s'opposer à la pression du commandant de l'armée de l'air israélienne, le général Ben-Nun. Ce dernier était d'avis que l'armée de l'air israélienne saurait mieux résoudre le problème des missiles dans l'ouest de l'Irak que les Américains. Et le journal de continuer en affirmant que pendant toute la guerre, le ministre de la Défense, Moshe Arens, avait téléphoné au Pentagone après chaque attaque de missiles afin de recevoir les codes des avions américains dans l'ouest de l'Irak. Sans la connaissance de ces codes, les avions israéliens courraient le risque d'entrer en collision avec les avions américains en cas d'intervention en Irak. Les États-Unis s'opposèrent à une telle demande et privèrent ainsi les Israéliens de la possibilité d'agir.

Faute d'alternative, ils demandèrent alors aux États-Unis la permission de lancer une action commando dans la région d'où venaient les missiles (par ailleurs, cette mission avait été appelée «SCUDinavia»); mais les USA la refusèrent également. Les Américains envoyèrent finalement leurs propres troupes commando dans la région où se trouvaient ces fusées et détruisirent 16 rampes de lance-fusées Scud, selon les informations du «Washington Post» qui a rendu publique l'action commando américaine dans l'ouest de l'Irak. Cette action n'avait d'intérêt pour les Américains que d'empêcher Israël d'intervenir dans la région. 

© Nouvelles d'Israël 05 Mai 1991


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LA VISITE DU SECRÉTAIRE D'ÉTAT AMÉRICAIN BAKER EN ISRAËL


Le président des États-Unis, George Bush, partira mi-avril en voyage au Proche-Orient afin de profiter des avantages retirés de la guerre du Golfe pour amener un «nouvel ordre de paix» dans cette région, y compris une solution au conflit israélo-arabe. La nouvelle du voyage envisagé par George Bush au Proche-Orient – qui comprendra vraisemblablement Israël – a été rendue publique en même temps que la visite du secrétaire d'État américain James Baker à Jérusalem. La capitale israélienne était une des étapes du périple d'information de James Baker. Son but: connaître les positions des différentes parties et examiner les possibilités d'une solution de paix. La visite du secrétaire d'État Baker eut lieu à la mi-mars et lors de son départ pour Damas, on ne pouvait guère ignorer que cette visite allait entrer dans l'histoire. D'après de nombreux commentateurs politiques, les 40 heures passées par Baker en Israël ont signifié le début d'un nouveau chemin, quoique long, vers la paix au Proche-Orient. Baker était venu à Jérusalem après avoir rencontré les ministres des Affaires étrangères de huit États arabes, parmi lesquels figuraient la Syrie et l'Arabie Saoudite. Au cours de sa visite, Baker évita de faire des menaces et n'essaya pas non plus d'exercer une pression d'une quelconque manière.

Néanmoins, il lança l'avertissement que cette occasion serait peut-être la dernière pour faire la paix: «Les États-Unis ne vont pas permettre que cette occasion historique passe sans qu'elle soit exploitée, uniquement parce que les deux parties en présence dans la région ne sont pas prêtes à faire la paix», déclara-t-il. Il parla de «bourgeons d'une nouvelle base de pensées et une nouvelle disposition des pays arabes à la reconnaissance d'Israël», tout en promettant que les États-Unis n'avaient pas l'intention d'imposer un ordre de paix aux pays concernés. Au cours de sa visite, Baker rencontra la quasi-totalité de la tête du gouvernement israélien. Lors de sa rencontre avec le premier ministre Yitzhak Shamir, il a été convenu que chaque pas vers un ordre de paix devrait avoir lieu sur deux plans: le développement des relations entre Israël et les pays arabes ainsi qu'entre Israël et les Palestiniens. Bien qu'aucun détail n'ait fait objet d'une discussion pendant la visite, il est clair que les Américains attendent des concessions de toutes les parties concernées. Pour éviter tout malentendu sur ce sujet, le président Bush avait déjà souligné dans son discours devant le sénat ainsi que devant le Congrès qu'une paix dans la région doit être fondée sur les principes des résolutions de l'ONU et sur la formule «le pays pour la paix».

En guise de réponse au discours de George Bush, les hôtes israéliens montrèrent à leur visiteur Baker Israël «à vol d'oiseau». Il a donc survolé dans un hélicoptère de l'aviation israélienne ce que l'on appelle, en général, «la taille de guêpe de l'État d'Israël». Afin de renforcer cette impression, l'hélicoptère, parti de la région de Modi'in, passa ce qui était la frontière d'Israël avant la guerre des Six jours pour arriver à Herzlia, la résidence de l'ambassadeur américain en Israël. Le vol au-dessus d'Israël sur toute sa largeur ne dura que quatre minutes. Baker ne montra pas de réaction immédiate, mais il n'y a pas de doute qu'il comprit le message.

La veille et pendant la visite de Baker, les Palestiniens commirent une série d'attentats. Un groupe de six terroristes a essayé, entre autres, de pénétrer en Israël par la vallée du Jourdain, afin d'assassiner des Juifs dans une des agglomérations voisines. Le groupe a été découvert à temps et éliminé par les soldats israéliens. Cependant, l'attentat le plus terrible a été commis exactement 24 heures avant l'arrivée de Baker: Un Palestinien de la bande de Gaza a poignardé quatre femmes de Jérusalem. L'assassin, un infirmier, cria pendant son crime: «Ceci est notre réponse, celle des Palestiniens, à la visite de Baker!» Baker, choqué par ces meurtres, réagit par ces paroles, en disant qu'il y avait des hommes qui voulaient tuer la paix, mais qu'ils n'y arriveraient pas. Afin de souligner son attitude, il posa un geste ostensible en se rendant sur les tombes des quatre femmes assassinées. 

© Nouvelles d'Israël 05 Mai 1991

 

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À NOUVEAU DE LA TECHNOLOGIE ALLEMANDE POUR L'ENNEMI MORTEL D'ISRAËL


Des sociétés allemandes ont aidé la Libye dans la construction d'installations souterraines, pour la production de missiles, près de la ville de Saabha. Des détails concernant cette installation ont été publiés dans un film documentaire britannique. Il montre les armes chimiques dont dispose la Libye, et la possibilité de les tourner contre Israël. Il était mentionné dans le reportage que l'installation a été faite à 30 mètres sous terre; de cette manière Israël ne pourra pas la détruire – à l'instar du réacteur atomique irakien en 1981. Ce documentaire faisait passer une interview avec le chef de la révolution libyenne Muammar Kadhafi. Il n'a donné aucun commentaire quant aux installations secrètes. Par contre, il a reconnu que la Libye s'intéresse aux missiles d'une portée de 2'500 kilomètres. Les rédacteurs ont relevé dans leur reportage que des missiles d'une telle portée menaceraient directement Israël.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991


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L'AIDE ITALIENNE ET GRECQUE POUR RAPATRIER LES JUIFS ALBANAIS


La veille de l'anniversaire de l'Holocauste, on a publié en Israël pour la première fois que, durant les trois derniers mois, tous les Juifs albanais – environ 350 personnes – avaient été ramenés en Israël par une action secrète. Précédemment, des rumeurs avaient bien circulé à ce sujet, mais tous les communiqués avaient été retenus pour ne pas mettre en péril son bon déroulement. Selon des détails publiés, les Juifs albanais se sont envolés pour Israël par la «Jewish Agency» grâce à l'aide des gouvernements grec et italien. Sur les Juifs albanais – comme d'ailleurs sur tous les autres citoyens de ce pays – pesait l'interdiction de pratiquer leur religion dans leur ancienne patrie.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991


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L'ANNIVERSAIRE DE L'HOLOCAUSTE EN ISRAËL


Le jeudi 11 avril, une semaine avant la fête de l'Indépendance, on s'est souvenu partout en Israël des six millions de Juifs assassinés par les nazis et leurs alliés. Tous les cinémas et établissements culturels ont fermé leurs portes le mercredi soir pour 24 heures. En même temps a eu lieu une fête impressionnante au site de commémoration de l'Holocauste «Yad Vashern» à laquelle ont participé beaucoup de délégués de la Knesset, et pendant laquelle les Juifs, qui ont survécu à l'horreur nazie – pour la première fois aussi ceux d'Union soviétique – ont prié pour leurs malheureux frères et soeurs de croyance. Le lendemain matin à dix heures, les sirènes ont retenti dans tous le pays pendant deux minutes, et il a été demandé à la population de s'arrêter en un deuil silencieux dans la rue, dans les parcs, les bureaux, les écoles et les entreprises. Les sirènes ont eu, semble-t-il, un son particulièrement pénétrant après les quarante alertes à la bombe durant la guerre du Golfe.

Les noms des assassinés furent publiés dans tout le pays pour qu'aucune victime ne reste anonyme. Le Président du conseil des ministres, Shamir, a cité par exemple, les noms de ses parents ainsi que ceux de ses soeurs qui ont été assassinées avec leurs maris et leurs enfants.

Shamir a mentionné que son père qui avait pu se sauver par ses propres moyens d'un train de transport allemand pour un camp de la mort et retourner dans son village natal polonais – a été froidement abattu par des amis d'enfance. Ces faits horribles peuvent éventuellement faire comprendre au monde extérieur la peur de la mort des politiciens israéliens, laquelle lui semble parfois irrationnelle et exagérée. Les commentateurs et politiciens n'ont pas oublié non plus de rappeler le tragique destin des Kurdes en Irak, lesquels sont menacés d'un massacre alors que la communauté mondiale délibère toujours.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991

 

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L'ARABIE SAOUDITE A ACHETÉ DES MISSILES À LONGUE PORTÉE DE TECHNIQUE ISRAÉLIENNE (!)


La Chine a vendu aux Saoudiens des missiles à longue portée équipés d'un système de guidage israélien. L'hebdomadaire «Newsweek», qui a publié cette affaire, informe que les Saoudiens ont acheté en 1988 des missiles à Pékin d'une valeur d'un milliard de dollars. Il s'agit du modèle CSS-2 ayant un rayon d'action de 3000 km. Tous les missiles sont équipés de têtes pouvant porter des explosifs chimiques ou nucléaires. Ils sont pourvus d'un système de guidage spécial qui augmente de manière optimale la précision de tir. Ce système a été développé en Israël. Cela peut conduire à la situation absurde qu'à l'avenir, des missiles ennemis – grâce à la technique israélienne – pourront tomber sur Israël...

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991

 

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CHEZ (flèche) LA RÉPONSE D'ISRAËL AUX SCUD


Suite à la guerre du Golfe, le développement de missiles anti-missiles capables d'intercepter des SCUD est devenu un important challenge militaire pour l'Ouest. La réponse à ce problème est le missile «CHEZ», c'est-à-dire «flèche».

Le «CHEZ» est une production de l'industrie d'aviation israélienne, qui est soutenue par de l'argent américain. À ce jour, les Américains ont investi 158 millions de dollars dans la première phase de ce projet, qui a d'ailleurs débuté avant la guerre du Golfe, en juillet 1989. Le premier missile d'essai fut lancé en août 1980. Mais il a explosé peu après son lancement, la station au sol ayant perdu le contact avec l'engin. À la fin du mois de mars de cette année, un deuxième missile «CHEZ» a été lancé. Le lancement a eu lieu depuis la mer, et le missile est resté dans l'atmosphère pendant une minute. La première partie a fonctionné de manière parfaite, et le missile a effectué la trajectoire prévue à neuf fois la vitesse du son. Mais pendant l'essai, des problèmes de transmission des signaux sont apparus au niveau du missile. Les ingénieurs espèrent pouvoir résoudre cette difficulté en peu de temps, de manière à ce que le développement du missile ne soit pas retardé.

La deuxième phase du développement a été estimée à environ 240 millions de dollars. Deux autres essais de lancement du «CHEZ» sont prévus pour cette année; des missiles ennemis simulés devront être interceptés.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991

  

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LA COURSE AUX ARMEMENTS DANS LA RÉGION

La guerre du Golfe est terminée depuis peu, et déjà la course effrénée aux armements recommence au Proche-Orient. La Syrie a ouvert la voie. Elle a acheté plusieurs centaines de SCUD modernisés ainsi que des lance-missiles à la Corée du Nord. Ce «deal» prodigieux d'un volume d'environ un milliard de dollars-US inclut aussi l'achat des moyens technologiques pour assurer sa propre production de missiles SCUD. La Syrie finance cet achat grâce à l'énorme soutien qu'elle a reçu pour son adhésion à la coalition anti-irakienne.

Mais l'achat d'armes par la Syrie semble presque insignifiant comparé aux monstrueux armements que les Saoudiens achètent aux USA. Il est question d'un «deal» de l'ordre de 22 milliards de dollars-US. Dans cette affaire, l'Arabie Saoudite a entre-temps déjà reçu des armes d'une valeur d'environ 7 milliards de dollars-US.

Des sources bien informées à Washington estiment qu'au cours des deux années à venir l'Arabie Saoudite, l'Égypte, Israël, la Turquie, le Koweït, le Bahrein ainsi que les Émirats Arabes Unis achèteront des armes américaines d'une valeur totale d'environ 30 milliards de dollars.

Ces chiffres inquiétants ont déjà provoqué des réactions; des voix se font entendre aux Nations Unies, à la Banque mondiale ainsi qu'aux États-Unis pour réclamer une limitation du réarmement au Proche-Orient. Selon divers rapports, les USA ont, à ce sujet, entamé des négociations avec la Grande-Bretagne, la France, l'Union soviétique et la Chine. Ces pays ont, jusqu'à ce jour, livré – ensemble avec les USA – environ 90 pour cent des armes se trouvant au Proche-Orient.

En même temps, ce problème place la Maison-Blanche à Washington devant un difficile dilemme. Washington souhaiterait, d'une part, une diminution de cette course aux armements et aimerait amener un règlement de paix dans cette région. D'autre part, les USA sont eux-mêmes dans une grave crise économique.

Les commandes d'armes par le Proche-Orient représentent un revenu important pour l'industrie de l'armement américaine. Les USA souhaitent, en cas d'éventuels conflits dans la région, maintenir de bonnes relations avec les divers pays.

Le gouvernement américain hésite entre ces deux lignes de conduite, et il ressort clairement qu'il n'a pas encore pu résoudre ce dilemme. Il est probable que l'on retiendra une solution intermédiaire: une réduction des systèmes d'armes non conventionnelles, et en même temps une augmentation de la vente d'armes conventionnelles aux pays concernés. Ces armes seront considérées comme armes de défense exclusivement. Il est probable que ces négociations prendront beaucoup de temps. Mais entre-temps, l'industrie américaine pourra produire et vendre des armes conventionnelles en abondance à chaque intéressé – également aux ennemis mortels d'Israël.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991


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DE PLUS EN PLUS DE COLONIES DANS LES TERRITOIRES DE JUDÉE, DE SAMARIE ET DE LA BANDE DE GAZA


Le nombre des colons des territoires «occupés» a augmenté dans les dernières années de 10 pour cent par an. Dans cette région vivent à ce jour 225'000 Juifs, ce qui correspond à 13 pour cent de la population de l'État d'Israël. Ces chiffres sont établis par le ministère des Affaires étrangères américain et ont été soumis au congrès dans la dernière semaine du mois de mars.

Ce rapport estime qu'environ 80'000 Juifs vivent dans les territoires de Judée et Samarie, ce qui correspond à une augmentation de 10 pour cent par rapport à l'année précédente. Sur les collines du Golan vivent environ 12'000 personnes et dans la bande de Gaza 5'830. Étant donné que les Américains n'ont jamais admis l'annexion de Jérusalem-Est, ils définissent ces quartiers de territoires occupés par les Israéliens. Ces quartiers avec leurs 120'000 habitants juifs israéliens sont inclus dans ledit rapport.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991


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DES MASQUES À GAZ D'UNE MAUVAISE QUALITÉ POUR LA POPULATION D'ISRAËL?


Dans un rapport secret, que la présidente de la Cour des comptes a transmis au ministre de la Défense durant la guerre du Golfe, il est indiqué qu'environ 30 pour cent des masques à gaz, distribués à la population civile avant et pendant la guerre du Golfe, étaient défectueux.

Bon nombre de ces masques n'étaient pas hermétiques. D'autres dataient de 15 ans ou plus et avaient atteint leur durée d'utilisation maximale. Selon la présidente de la Cour des comptes, Madame Miriam Ben-Porat, environ 1,4 million de masques à gaz n'étaient pas en état de fonctionner.

La publication de diverses parties de ce rapport qui, par des voies détournées, est parvenu à la presse – a soulevé une tempête d'indignation dans la population. L'armée israélienne a expliqué dans un communiqué que les affirmations de la présidente de la Cour des comptes reposent sur de fausses informations. Le chef d'état-major de l'armée, le général de brigade Dan Shomron, a comparu, de ce fait, devant un comité spécial de la Knesset. Il a déclaré à ce comité que des experts de l'armée avaient vérifié les masques à gaz et avaient constaté qu'il n'avait été remis à la population que des appareils intacts et en état de fonctionner.

Suite aux discussions au comité de la Knesset et en raison de l'énorme intérêt que porte la population à cette affaire, il a été décidé qu'un rapport sur les masques à gaz figurerait dans la publication annuelle de la Cour des comptes.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991

 

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LA GUERRE DU GOLFE COÛTE 2,5 MILLIARDS DE DOLLARS À ISRAËL


L'économie d'Israël est en cours d'expansion, comme dès avant le début de la guerre. Selon un rapport de la banque Hapoalim concernant les répercussions du conflit du Golfe, on compte sur une augmentation du produit intérieur brut d'environ 6 pour cent et sur un accroissement des investissements de 34 pour cent. De plus, nous avons été informés que le coût total de la crise du golfe Persique s'élève pour Israël à 2,5 milliards de dollars, ce qui correspond à 5 pour cent du produit national brut. Le déficit de 500 millions de dollars dans le secteur du tourisme et les répercussions de la fluctuation du prix du pétrole durant le dernier trimestre de 1990, suite à l'entrée de l'Irak au Koweït, sont déjà inclus dans ce montant. Le ralentissement des affaires en janvier et en février a surtout été ressenti dans le domaine du tourisme, dans le secteur tertiaire, les entreprises de construction et l'industrie du vêtement; il est avant tout dû à des facteurs comme la guerre et la saison d'hiver. Les dégâts directs causés aux maisons par les Scud s'élèvent à environ 200 millions de dollars.

Le département économique du plus grand établissement financier d'Israël retient que le processus de sortie de la récession, qui a débuté en 1988, était déjà en cours depuis le deuxième semestre de l'année précédente. L'augmentation considérable des investissements et de la consommation privée a été accélérée par l'arrivée de 200'000 immigrants en 1990.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991

 

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ISRAËL ET LES KURDES


Sur la catastrophe des Kurdes en Irak, le Premier ministre Shamir d'Israël a conclu: «On ne peut pas s'attendre à de l'aide de l'extérieur dans cette région». «Si Saddam peut continuer à se défouler, alors l'ouvrage n'est pas encore terminé. Les États du monde doivent agir et faire arrêter ce massacre.» L'intérêt d'Israël à la chute du dictateur et son amitié pour les Kurdes sont relativisés par la politique appliquée au Proche-Orient. Les rumeurs selon lesquelles Israël aurait soutenu militairement la révolte, sont démenties à Jérusalem. Israël fera simplement parvenir aux réfugiés une aide humanitaire.

Les Israéliens voient par tradition dans les minorités non-musulmanes et non-Arabes de la région des alliés naturels. Les Juifs kurdes qui, au début des années cinquante, immigraient avec les Juifs irakiens en Israël, entretiennent depuis des siècles de bonnes relations avec les musulmans kurdes. Israël a soutenu, dans les années soixante et septante, les Kurdes révoltés, dirigés par Mulla Mustafa Barasani. Des conseillers militaires israéliens et des médecins ont séjourné au quartier général dans les montagnes nord-irakiennes. Depuis que le Shah a laissé tomber les Kurdes en 1975, Israël ne s'en mêle plus non plus.

Malgré toute sa sympathie pour les Kurdes, Israël est resté à l'écart puisque la Syrie et l'Iran soutiennent la dernière rébellion. Une association territoriale de ces deux puissances ennemies d'Israël dans une zone kurde libérée en Irak causerait un malaise. Une assistance ouverte apporterait plus de nuisances que d'aide aux Kurdes; de plus, Israël a fait une malheureuse expérience lors de sa coopération - qui fut un échec - avec les chrétiens libanais. (D.W.)

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991


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KAHANE CONTINUE À VIVRE


Kach, le groupe d'extrême droite du paysage politique de l'État, est en train de se diviser. Les membres dirigeants du mouvement n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la succession du dirigeant Rabbin Meir Kahane depuis son assassinat, il y a huit mois. Les graves conflits à l'intérieur du mouvement ont abouti, fin mars, à l'élection du rabbin Avraham Toledano comme nouveau chef du mouvement. Toledano a 33 ans et vient du Maroc, duquel il a émigré vers Israël en 1976. Il est ingénieur en informatique, mais ces dernières années, il a été rabbin de la Yeshiva «La pensée juive» à l'école Talmud du rabbin Kahane.

L'élection s'est effectuée contre la volonté de Benjamin Ze'ev Kahane, le fils du rabbin Kahane assassiné. Celui-ci a démissionné du parti. En même temps, il a l'intention de fonder un nouveau mouvement sous le nom de «Kahane continue à vivre». Ces luttes internes et l'absence d'un dirigeant charismatique, comme l'était le rabbin Meir Kahane, nous laissent supposer que le parti Kach, qui s'est surtout fait connaître par l'hostilité militante de ses membres à l'égard des Arabes, est appelé, tôt ou tard, à disparaître.

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991

 

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MÊME L'AUTRICHE AIDE ISRAËL – BERNE N'A PAS ENVOYÉ LE MOINDRE FRANC


Plus rien ne s'oppose à une participation de la Suisse à l'aide internationale en faveur des pays touchés par le boycott contre l'Irak: l'Égypte, la Turquie et la Jordanie. Le conseil fédéral a dernièrement voté, par 113 voix contre 6, le versement d'une somme de 100 millions de dollars. Mais de cette aide internationale, Israël ne reçoit rien.

Même si, à cause du caractère de cette action faite dans le cadre de la Banque mondiale, une aide à Israël était exclue, selon les dires du président de la commission, Edgar Oehler (CVP) est tout à fait réticent à l'endroit des États bénéficiaires. Le conseiller fédéral Otto Stich a assure que d'autres aides humanitaires suivront. Pour le peuple contrarié et les amis d'Israël au parlement, cette aide devrait venir au plus vite. Alors qu'un pays neutre comme l'Autriche a soutenu immédiatement Israël avec 2,5 millions de dollars, il n'est encore arrivé à Jérusalem aucun centime officiel de la Suisse. L'ambassadeur israélien Yehuda Horam ne veut et ne peut pas se mêler des décisions de la Suisse.

Mais pour lui, il est certain qu'Israël a été particulièrement touché par la guerre du Golfe: «Les dégâts directs aux maisons touchées par les missiles SCUD s'élèvent à 60 millions de dollars. Plus de 10'000 appartements ont été endommagés.» Et il ajoute: «L'économie a perdu 3 milliards de dollars avant et pendant la guerre du Golfe; nous avons plus souffert de ce conflit que tous les autres.» Il parle de l'aide qui est venue tout de suite de l'Allemagne, de la Norvège, des Pays-Bas, de l'Autriche, des USA et de beaucoup d'autres pays, mais rien de Berne. Même si sur la scène diplomatique on ne peut parler de beaucoup de choses, il est cependant un fait certain: l'aide financière – même si elle est contenue dans une enveloppe globale de la Banque Mondiale – à la Jordanie est mal vue par Jérusalem. La déception dans les milieux gouvernementaux, qui ont par tradition de bonnes relations avec la Suisse (en particulier avec les milieux militaires), ne peut être cachée. (I.W.) 

© Nouvelles d'Israël 06 Juin 1991

 

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