DES
SOLDATS IRAKIENS SE SONT RENDUS À UN AVION SANS PILOTE,
«MADE IN ISRAËL»
De
nombreux avions non habités israéliens sont intervenus
dans le Golfe
Malgré
le fait que l'armée israélienne n'était pas impliquée dans
le conflit du Golfe, il y avait, tout de même, du matériel
«Made in Israël» en grande quantité dans la région et dont
l'utilisation fut un succès. Un de ces succès qui a ouvert
un nouveau chapitre dans l'histoire militaire est à
attribuer à un petit avion inhabité de la flotte américaine
auquel un nombre assez considérable de soldats irakiens au
Koweït s'est rendu. C'était la première fois dans l'histoire
de la guerre qu'un engin de combat électronique faisait des
prisonniers. Le «Baltimore Sun» américain révéla dans un de
ses reportages de guerre que de petits avions sans pilote
«Made in Israël» ont effectué de nombreuses missions
couronnées de succès pendant les combats du Golfe. Lors
d'une mission au Koweït, un tel avion survola un groupe de
soldats irakiens. Ceux-ci ignoraient que l'avion était
inhabité. Du pont d'un des navires de guerre, les
contrôleurs aériens qui dirigeaient l'avion à une distance
de quelques douzaines de kilomètres, purent observer, à leur
grand étonnement, qu'environ 40 soldats agitaient un drap
blanc en direction de l'avion tout en posant leurs armes par
terre. Le journal rapporte un autre cas où un militaire
irakien isolé s'est rendu à un avion télécommandé du type
«Pionier». Le «Pionier» est également un produit de
l'industrie de guerre israélienne. Les récits concernant les
soldats irakiens qui se seraient rendus aux avions non
habités télécommandés, ont été confirmés par des officiers
de haut rang de la flotte aéronavale du porte-avions
«Missouri», qui ont pris, entre autres, les avions inhabités
pour cibles de leurs gigantesques canons. Vu les diverses
opérations réussies pendant la guerre du Golfe par les
avions inhabités «Made in Israël», tous les articles publiés
dans les magazines scientifiques estiment que leur
utilisation se répandra à l'avenir.
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Nouvelles d'Israël
05
Mai 1991
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LA
GUERRE EST TERMINÉE, ISRAËL SE TROUVE MAINTENANT
SOUS UNE PRESSION ÉNORME
Le
jeudi 28 février fut un jour de joie dont l'aspect était
double pour les citoyens de l'État d'Israël: le jour du
cessez-le-feu dans le golfe Persique et la fête de Pourim
que les Juifs dans le monde entier fêtent depuis plus de
2000 ans.
On
ne peut passer sous silence la valeur symbolique de la
coïncidence de ces événements. La fête de Pourim revêt un
caractère historique: C'est par un miracle que les Juifs de
l'antiquité, et surtout ceux de Perse, ont été sauvés, in
extremis, de la destruction. Le méchant Haman, premier
conseiller du roi Assuérus – souverain de ce pays – avait
fomenté cette destruction. Pour les Juifs d'aujourd'hui et
du monde entier, la version moderne de ce méchant Haman est
Saddam Hussein, qui ne cacha point du tout son intention
d'éliminer la nation entière d'Israël. Son échec militaire
est à mettre en parallèle avec la fin du méchant Haman –
d'après le récit du livre d'Esther, il fut pendu à un arbre
sur ordre du roi...
Il
ne fut donc pas étonnant qu'en ce jour férié, des milliers
de personnes descendirent dans la rue pour faire la fête.
Tous portaient des masques – mais cette fois-ci ce n'étaient
pas des masques à gaz, mais de joyeux masques de Pourim que
l'on porte d'habitude pour l'occasion. Une fois le carnaval
et la première euphorie passés, Israël commença à évaluer
d'une manière rationnelle les conséquences de la guerre sur
le plan économique, militaire et diplomatique.
L'analyse
du secteur économique devrait être la plus facile. Selon
différentes estimations, l'État d'Israël et son économie
politique ont perdu à cause de la guerre environ 3,5
milliards de dollars: la réparation des dommages causés par
les missiles Scud s'élèverait à 120 millions de dollars. Le
secteur du tourisme qui, depuis l'annexion du Koweït par
l'Irak, était déjà quasiment paralysé, a subi une perte
d'environ 600 millions de dollars. À ces pertes s'ajoutent
les dépenses énormes consenties pour la défense: Le
renforcement du service des réservistes et des milliers
d'heures de vol d'une aviation qui était 24 heures sur 24 en
alerte ont conduit à des dépenses supplémentaires qui
s'élèvent à des centaines de millions de dollars.
Enfin,
il ne faut pas oublier les pertes indirectes causées par la
paralysie de l'économie israélienne pendant les six semaines
de la guerre.
Établir
un bilan au niveau militaire est déjà moins évident. Dans
notre dernier numéro, nous avions évoqué le débat mené par
les militaires et les politiques et parmi la population
israélienne autour de la question d'une riposte par les
armes aux missiles irakiens. Israël s'est donc soumis à la
pression américaine et n'a réagi à aucun des 39 missiles
irakiens lancés sur le territoire israélien. Ceux qui
étaient partisans d'une réplique militaire musclée sans
concession prétendent aujourd'hui que la retenue israélienne
a été interprétée du côté arabe comme l'expression de la
faiblesse d'lsraël.
D'après
eux, la politique de retenue a considérablement, voire
irrémédiablement porté atteinte à la politique israélienne
de dissuasion qui était jusqu'alors un facteur essentiel de
la défense nationale. Les défenseurs de la retenue, par
contre, sont d'avis que sa capacité de dissuasion n'a pas
été considérablement entamée alors que la sécurité de l'État
hébreu s'est trouvée, au contraire, grandement renforcée par
la guerre et la destruction de l'infrastructure militaire
irakienne. De plus, la retenue intelligente et raisonnable
du gouvernement Shamir face aux provocations de Saddam
Hussein a intensifié la collaboration militaire entre les
États-Unis et Israël. Israël a eu accès aux informations
militaires par les satellites et a reçu des missiles
anti-missiles Patriot ainsi que d'autres équipements
militaires. Mais, toujours d'après les défenseurs de la
politique de retenue israélienne, ce qui est presque plus
important encore, c'est la sympathie et le soutien moral
dont Israël a bénéficié de cette manière et qui a
considérablement amélioré l'opinion mondiale à son endroit.
Un
bilan au niveau politique et diplomatique serait, à l'heure
actuelle, prématuré. Toutefois, une chose est certaine: La
guerre a fortement porté préjudice au représentant de l'OLP,
Yasser Arafat, voire à toute l'OLP et aux Palestiniens. La
prise de position d'Arafat en faveur de Saddam Hussein fut,
de sa part, une grave erreur stratégique qui a fait de lui
une «persona non grata» non seulement dans le monde
occidental, mais également en Arabie Saoudite et en Egypte –
deux pays qui soutenaient Arafat et l'OLP avant la guerre
tant politiquement que financièrement. La participation des
Palestiniens aux pillages et à la destruction du Koweït a
fait d'eux un sujet de haine dans le monde arabe. C'est la
raison pour laquelle on entend de plus en plus de gens en
Cisjordanie réclamer un changement à la direction de l'OLP
et la démission d'Arafat. Cela représente évidemment une
évolution importante pour Israël; reste à savoir, si
changement il y a, quand il se fera et qui succédera à
Arafat. En même temps et parallèlement à cette évolution, on
a l'impression que l'étranglement politique d'Israël se fait
de plus en plus sentir. Dès la fin de la guerre du Golfe, en
Europe et aux États-Unis, des voix se sont fait entendre
réclamant un nouvel ordre de paix stable dans la région du
Proche-Orient. Sur cette trame, le secrétaire d'État
américain, James Baker, est parti en voyage au
Proche-Orient. Les détails d'un tel ordre de paix doivent
encore être négociés et font partie d'un long processus.
Cependant, il semble déjà évident qu'en fin de compte,
Israël se trouvera sous une pression énorme, qu'il devra
accepter des concessions territoriales, voire même la
création d'un État palestinien. Dans cette confrontation
diplomatique et politique, Israël va être seul face à une
coalition arabo-américano-européenne qui a déjà fait ses
preuves pendant la guerre du Golfe et qui va utiliser, pour
la circonstance, sa victoire militaire sur le plan
diplomatique. Cette confrontation prévisible s'annonce
difficile, d'autant plus que cette fois-ci le lobby juif à
Washington ne pourra pas protéger Israël contre le président
Bush, ce dernier jouissant actuellement d'une si grande
popularité qu'il n'a même pas besoin des voix juives pour sa
réélection en tant que président. Le premier ministre Shamir
a bien saisi la situation politique. Déjà au début du mois
de mars, au cours de plusieurs discours prononcés en public,
il a pris position face à la confrontation attendue avec
Washington et il a fait remarquer qu'Israël aurait besoin de
beaucoup de force intérieure s'il voulait garder pour
l'avenir les territoires libérés.
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Nouvelles d'Israël 05 Mai 1991
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ISRAËL
ENVOIE, PAR PRÉCAUTION, UN SATELLITE-ESPION DANS
L'ESPACE.
Et
si un nouveau «Saddam» surgissait...
Israël
a l'intention d'envoyer son propre satellite de
télécommunications dans l'espace; il se positionnera
au-dessus du Proche-Orient. C'est le ministre israélien de
la Défense, Moshe Arens, qui a évoqué ce projet lors d'un
débat à la Knesset qui avait pour sujet les conséquences
politiques de la guerre du Golfe sur l'État.
Durant
les semaines de la guerre du Golfe, Israël dépendait des
avertissements des satellites américains qui annonçaient
chaque fois et sans tarder qu'un missile Scud avait été tiré
en direction d'Israël. Cette information permettait le
déclenchement des sirènes cinq minutes avant sa chute sur le
territoire israélien: un délai suffisant pour que la
population puisse se réfugier dans les abris ou dans les
pièces étanches. Les responsables israéliens de la défense
étaient d'avis que dans un domaine d'une telle sensibilité,
leur pays ne devrait pas être dépendant des Américains. Par
conséquent, la décision a été prise d'entamer les
préparatifs pour le lancement de leur propre satellite. En
général, un satellite-espion est équipé de caméras et
d'appareils d'écoute qui peuvent intercepter simultanément
des milliers de conversations. Israël a prouvé dans le
passé, par l'envoi des deux satellites «Ofek», qu'il possède
la technologie nécessaire à la fabrication de ces
satellites.
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Nouvelles d'Israël
05
Mai 1991
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LE
MIRACLE DES MISSILES
Micky,
un jeune Israélien de 30 ans, peut, à juste titre, être
appelé un enfant de la chance. Dans la nuit du 12 février, à
1.30 h du matin, Micky fut réveillé par les sirènes comme
tous les autres citoyens de l'État d'Israël. Il sauta de son
lit, prit ses deux chiens bien-aimés et alla avec eux dans
la pièce calfeutrée. Cinq minutes plus tard, une fusée tomba
dans la cour de sa maison située dans un quartier
résidentiel au centre du pays. «Tout d'un coup j'entendis
une grande explosion et les murs s'écroulèrent. Le plafond
s'effondra sur moi; toute la maison fut détruite. J'étais
jusqu'au cou dans les décombres.» C'est dans cette position
que les journalistes le trouvèrent coincé dans les ruines de
ce qui avait été sa maison. Ils avaient accouru au lieu du
point d'impact. Les photos qu'ils prirent de Micky –
jusqu'au cou dans les décombres – parurent le lendemain
matin en première page des journaux israéliens et de
beaucoup de quotidiens étrangers. Micky a dû rester pendant
une heure bloqué sous les décombres jusqu'à ce que les
équipes de sauvetage pussent le libérer. Aussi incroyable
que cela semble être, il en est sorti indemne – un miracle
du ciel, dit-on. L'équipe de sauvetage spécialement
entraînée pour cette tâche et qui, par ailleurs, a déjà
servi après les tremblements de terre en Arménie et au
Mexique, a cherché encore pendant six – heures les chiens
dans les décombres de la maison de Micky - mais en vain. Ils
ont été tués par l'effondrement de la maison.
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Nouvelles d'Israël
05
Mai 1991
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POURQUOI
ISRAËL N'A PAS RIPOSTÉ AUX ATTAQUES DE MISSILES
N'importe
quel commentateur politique ou militaire dans le monde qui
aurait déclaré avant la guerre du Golfe qu'Israël serait
attaqué 18 fois par 39 missiles irakiens au total sans
aucune réaction militaire aurait été pris pour un fou. Et
pourtant, c'est exactement ce qui s'est passé. Ce
comportement a étonné et rendu curieux le monde entier.
Des
articles et commentaires innombrables ont tenté de résoudre
cette énigme. Aujourd'hui, après la fin de la guerre, nous
savons qu'Israël songeait fortement à une intervention
militaire. D'après des analyses publiées dans les journaux
américains «New York Times» et «Washington Post», l'IDF
(Israel Defense Force) avait plusieurs options:
1.
Une contre-attaque sur Bagdad avec des missiles «Jéricho»
2.
Une attaque de missiles et d'avions sur le désert dans
l'ouest de l'Irak où sont stationnées des rampes de
lancement de fusées;
3.
Une action commando dans la même région qui aurait pour but
de détruire les batteries de missiles. D'après le «New York
Times», le premier ministre Shamir avait promis au président
Bush qu'Israël n'attaquerait pas l'Irak par un coup
préventif et ne riposterait pas à une attaque irakienne sans
consulter auparavant les États-Unis.
En
contre-partie, une ligne téléphonique secrète et directe a
été établie entre le Pentagone et le ministère de la Défense
à Tel-Aviv. C'est par cette ligne qu'Israël fut averti très
tôt des tirs de missiles irakiens en direction de son
territoire. La nuit de la première attaque de missiles
irakienne, le 18 février, eut lieu une réunion de crise de
l'état-major à la Maison-Blanche à Washington; un membre
très haut placé de l'état-major y proposa de permettre à
Israël une contre-attaque avec des fusées «Jéricho». Cette
proposition ne fut pas retenue; Bush, par contre, promit à
Shamir que les États-Unis se chargeraient personnellement
d'éliminer les missiles et les rampes de lancement. D'après
le «New York Times», le premier ministre Shamir garda la
tête froide pendant toute la guerre et réussit à s'opposer à
la pression du commandant de l'armée de l'air israélienne,
le général Ben-Nun. Ce dernier était d'avis que l'armée de
l'air israélienne saurait mieux résoudre le problème des
missiles dans l'ouest de l'Irak que les Américains. Et le
journal de continuer en affirmant que pendant toute la
guerre, le ministre de la Défense, Moshe Arens, avait
téléphoné au Pentagone après chaque attaque de missiles afin
de recevoir les codes des avions américains dans l'ouest de
l'Irak. Sans la connaissance de ces codes, les avions
israéliens courraient le risque d'entrer en collision avec
les avions américains en cas d'intervention en Irak. Les
États-Unis s'opposèrent à une telle demande et privèrent
ainsi les Israéliens de la possibilité d'agir.
Faute
d'alternative, ils demandèrent alors aux États-Unis la
permission de lancer une action commando dans la région d'où
venaient les missiles (par ailleurs, cette mission avait été
appelée «SCUDinavia»); mais les USA la refusèrent également.
Les Américains envoyèrent finalement leurs propres troupes
commando dans la région où se trouvaient ces fusées et
détruisirent 16 rampes de lance-fusées Scud, selon les
informations du «Washington Post» qui a rendu publique
l'action commando américaine dans l'ouest de l'Irak. Cette
action n'avait d'intérêt pour les Américains que d'empêcher
Israël d'intervenir dans la région.
© Nouvelles
d'Israël
05
Mai 1991
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LA
VISITE DU SECRÉTAIRE D'ÉTAT AMÉRICAIN BAKER EN ISRAËL
Le
président des États-Unis, George Bush, partira mi-avril en
voyage au Proche-Orient afin de profiter des avantages
retirés de la guerre du Golfe pour amener un «nouvel ordre
de paix» dans cette région, y compris une solution au
conflit israélo-arabe. La nouvelle du voyage envisagé par
George Bush au Proche-Orient – qui comprendra
vraisemblablement Israël – a été rendue publique en même
temps que la visite du secrétaire d'État américain James
Baker à Jérusalem. La capitale israélienne était une des
étapes du périple d'information de James Baker. Son but:
connaître les positions des différentes parties et examiner
les possibilités d'une solution de paix. La visite du
secrétaire d'État Baker eut lieu à la mi-mars et lors de son
départ pour Damas, on ne pouvait guère ignorer que cette
visite allait entrer dans l'histoire. D'après de nombreux
commentateurs politiques, les 40 heures passées par Baker en
Israël ont signifié le début d'un nouveau chemin, quoique
long, vers la paix au Proche-Orient. Baker était venu à
Jérusalem après avoir rencontré les ministres des Affaires
étrangères de huit États arabes, parmi lesquels figuraient
la Syrie et l'Arabie Saoudite. Au cours de sa visite, Baker
évita de faire des menaces et n'essaya pas non plus
d'exercer une pression d'une quelconque manière.
Néanmoins,
il lança l'avertissement que cette occasion serait peut-être
la dernière pour faire la paix: «Les États-Unis ne vont pas
permettre que cette occasion historique passe sans qu'elle
soit exploitée, uniquement parce que les deux parties en
présence dans la région ne sont pas prêtes à faire la paix»,
déclara-t-il. Il parla de «bourgeons d'une nouvelle base de
pensées et une nouvelle disposition des pays arabes à la
reconnaissance d'Israël», tout en promettant que les
États-Unis n'avaient pas l'intention d'imposer un ordre de
paix aux pays concernés. Au cours de sa visite, Baker
rencontra la quasi-totalité de la tête du gouvernement
israélien. Lors de sa rencontre avec le premier ministre
Yitzhak Shamir, il a été convenu que chaque pas vers un
ordre de paix devrait avoir lieu sur deux plans: le
développement des relations entre Israël et les pays arabes
ainsi qu'entre Israël et les Palestiniens. Bien qu'aucun
détail n'ait fait objet d'une discussion pendant la visite,
il est clair que les Américains attendent des concessions de
toutes les parties concernées. Pour éviter tout malentendu
sur ce sujet, le président Bush avait déjà souligné dans son
discours devant le sénat ainsi que devant le Congrès qu'une
paix dans la région doit être fondée sur les principes des
résolutions de l'ONU et sur la formule «le pays pour la
paix».
En
guise de réponse au discours de George Bush, les hôtes
israéliens montrèrent à leur visiteur Baker Israël «à vol
d'oiseau». Il a donc survolé dans un hélicoptère de
l'aviation israélienne ce que l'on appelle, en général, «la
taille de guêpe de l'État d'Israël». Afin de renforcer cette
impression, l'hélicoptère, parti de la région de Modi'in,
passa ce qui était la frontière d'Israël avant la guerre des
Six jours pour arriver à Herzlia, la résidence de
l'ambassadeur américain en Israël. Le vol au-dessus d'Israël
sur toute sa largeur ne dura que quatre minutes. Baker ne
montra pas de réaction immédiate, mais il n'y a pas de doute
qu'il comprit le message.
La
veille et pendant la visite de Baker, les Palestiniens
commirent une série d'attentats. Un groupe de six
terroristes a essayé, entre autres, de pénétrer en Israël
par la vallée du Jourdain, afin d'assassiner des Juifs dans
une des agglomérations voisines. Le groupe a été découvert à
temps et éliminé par les soldats israéliens. Cependant,
l'attentat le plus terrible a été commis exactement 24
heures avant l'arrivée de Baker: Un Palestinien de la bande
de Gaza a poignardé quatre femmes de Jérusalem. L'assassin,
un infirmier, cria pendant son crime: «Ceci est notre
réponse, celle des Palestiniens, à la visite de Baker!»
Baker, choqué par ces meurtres, réagit par ces paroles, en
disant qu'il y avait des hommes qui voulaient tuer la paix,
mais qu'ils n'y arriveraient pas. Afin de souligner son
attitude, il posa un geste ostensible en se rendant sur les
tombes des quatre femmes assassinées.
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Nouvelles d'Israël
05
Mai 1991
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À
NOUVEAU DE LA TECHNOLOGIE ALLEMANDE POUR L'ENNEMI MORTEL
D'ISRAËL
Des
sociétés allemandes ont aidé la Libye dans la construction
d'installations souterraines, pour la production de
missiles, près de la ville de Saabha. Des détails concernant
cette installation ont été publiés dans un film documentaire
britannique. Il montre les armes chimiques dont dispose la
Libye, et la possibilité de les tourner contre Israël. Il
était mentionné dans le reportage que l'installation a été
faite à 30 mètres sous terre; de cette manière Israël ne
pourra pas la détruire – à l'instar du réacteur atomique
irakien en 1981. Ce documentaire faisait passer une
interview avec le chef de la révolution libyenne Muammar
Kadhafi. Il n'a donné aucun commentaire quant aux
installations secrètes. Par contre, il a reconnu que la
Libye s'intéresse aux missiles d'une portée de 2'500
kilomètres. Les rédacteurs ont relevé dans leur reportage
que des missiles d'une telle portée menaceraient directement
Israël.
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d'Israël
06
Juin 1991
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L'AIDE
ITALIENNE ET GRECQUE POUR RAPATRIER LES JUIFS ALBANAIS
La
veille de l'anniversaire de l'Holocauste, on a publié en
Israël pour la première fois que, durant les trois derniers
mois, tous les Juifs albanais – environ 350 personnes –
avaient été ramenés en Israël par une action secrète.
Précédemment, des rumeurs avaient bien circulé à ce sujet,
mais tous les communiqués avaient été retenus pour ne pas
mettre en péril son bon déroulement. Selon des détails
publiés, les Juifs albanais se sont envolés pour Israël par
la «Jewish Agency» grâce à l'aide des gouvernements grec et
italien. Sur les Juifs albanais – comme d'ailleurs sur tous
les autres citoyens de ce pays – pesait l'interdiction de
pratiquer leur religion dans leur ancienne patrie.
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d'Israël
06
Juin 1991
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L'ANNIVERSAIRE
DE L'HOLOCAUSTE EN ISRAËL
Le
jeudi 11 avril, une semaine avant la fête de l'Indépendance,
on s'est souvenu partout en Israël des six millions de Juifs
assassinés par les nazis et leurs alliés. Tous les cinémas
et établissements culturels ont fermé leurs portes le
mercredi soir pour 24 heures. En même temps a eu lieu une
fête impressionnante au site de commémoration de
l'Holocauste «Yad Vashern» à laquelle ont participé beaucoup
de délégués de la Knesset, et pendant laquelle les Juifs,
qui ont survécu à l'horreur nazie – pour la première fois
aussi ceux d'Union soviétique – ont prié pour leurs
malheureux frères et soeurs de croyance. Le lendemain matin
à dix heures, les sirènes ont retenti dans tous le pays
pendant deux minutes, et il a été demandé à la population de
s'arrêter en un deuil silencieux dans la rue, dans les
parcs, les bureaux, les écoles et les entreprises. Les
sirènes ont eu, semble-t-il, un son particulièrement
pénétrant après les quarante alertes à la bombe durant la
guerre du Golfe.
Les
noms des assassinés furent publiés dans tout le pays pour
qu'aucune victime ne reste anonyme. Le Président du conseil
des ministres, Shamir, a cité par exemple, les noms de ses
parents ainsi que ceux de ses soeurs qui ont été assassinées
avec leurs maris et leurs enfants.
Shamir
a mentionné que son père qui avait pu se sauver par ses
propres moyens d'un train de transport allemand pour un camp
de la mort et retourner dans son village natal polonais – a
été froidement abattu par des amis d'enfance. Ces faits
horribles peuvent éventuellement faire comprendre au monde
extérieur la peur de la mort des politiciens israéliens,
laquelle lui semble parfois irrationnelle et exagérée. Les
commentateurs et politiciens n'ont pas oublié non plus de
rappeler le tragique destin des Kurdes en Irak, lesquels
sont menacés d'un massacre alors que la communauté mondiale
délibère toujours.
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Nouvelles d'Israël
06
Juin 1991
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L'ARABIE
SAOUDITE A ACHETÉ DES MISSILES À LONGUE PORTÉE DE TECHNIQUE
ISRAÉLIENNE (!)
La
Chine a vendu aux Saoudiens des missiles à longue portée
équipés d'un système de guidage israélien. L'hebdomadaire
«Newsweek», qui a publié cette affaire, informe que les
Saoudiens ont acheté en 1988 des missiles à Pékin d'une
valeur d'un milliard de dollars. Il s'agit du modèle CSS-2
ayant un rayon d'action de 3000 km. Tous les missiles sont
équipés de têtes pouvant porter des explosifs chimiques ou
nucléaires. Ils sont pourvus d'un système de guidage spécial
qui augmente de manière optimale la précision de tir. Ce
système a été développé en Israël. Cela peut conduire à la
situation absurde qu'à l'avenir, des missiles ennemis –
grâce à la technique israélienne – pourront tomber sur
Israël...
©
Nouvelles d'Israël
06
Juin 1991
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CHEZ
(flèche) LA RÉPONSE D'ISRAËL AUX SCUD
Suite
à la guerre du Golfe, le développement de missiles
anti-missiles capables d'intercepter des SCUD est devenu un
important challenge militaire pour l'Ouest. La réponse à ce
problème est le missile «CHEZ», c'est-à-dire «flèche».
Le
«CHEZ» est une production de l'industrie d'aviation
israélienne, qui est soutenue par de l'argent américain. À
ce jour, les Américains ont investi 158 millions de dollars
dans la première phase de ce projet, qui a d'ailleurs débuté
avant la guerre du Golfe, en juillet 1989. Le premier
missile d'essai fut lancé en août 1980. Mais il a explosé
peu après son lancement, la station au sol ayant perdu le
contact avec l'engin. À la fin du mois de mars de cette
année, un deuxième missile «CHEZ» a été lancé. Le lancement
a eu lieu depuis la mer, et le missile est resté dans
l'atmosphère pendant une minute. La première partie a
fonctionné de manière parfaite, et le missile a effectué la
trajectoire prévue à neuf fois la vitesse du son. Mais
pendant l'essai, des problèmes de transmission des signaux
sont apparus au niveau du missile. Les ingénieurs espèrent
pouvoir résoudre cette difficulté en peu de temps, de
manière à ce que le développement du missile ne soit pas
retardé.
La
deuxième phase du développement a été estimée à environ 240
millions de dollars. Deux autres essais de lancement du
«CHEZ» sont prévus pour cette année; des missiles ennemis
simulés devront être interceptés.
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Nouvelles d'Israël
06
Juin 1991
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LA
COURSE AUX ARMEMENTS DANS LA RÉGION
La
guerre du Golfe est terminée depuis peu, et déjà la course
effrénée aux armements recommence au Proche-Orient. La Syrie
a ouvert la voie. Elle a acheté plusieurs centaines de SCUD
modernisés ainsi que des lance-missiles à la Corée du Nord.
Ce «deal» prodigieux d'un volume d'environ un milliard de
dollars-US inclut aussi l'achat des moyens technologiques
pour assurer sa propre production de missiles SCUD. La Syrie
finance cet achat grâce à l'énorme soutien qu'elle a reçu
pour son adhésion à la coalition anti-irakienne.
Mais
l'achat d'armes par la Syrie semble presque insignifiant
comparé aux monstrueux armements que les Saoudiens achètent
aux USA. Il est question d'un «deal» de l'ordre de 22
milliards de dollars-US. Dans cette affaire, l'Arabie
Saoudite a entre-temps déjà reçu des armes d'une valeur
d'environ 7 milliards de dollars-US.
Des
sources bien informées à Washington estiment qu'au cours des
deux années à venir l'Arabie Saoudite, l'Égypte, Israël, la
Turquie, le Koweït, le Bahrein ainsi que les Émirats Arabes
Unis achèteront des armes américaines d'une valeur totale
d'environ 30 milliards de dollars.
Ces
chiffres inquiétants ont déjà provoqué des réactions; des
voix se font entendre aux Nations Unies, à la Banque
mondiale ainsi qu'aux États-Unis pour réclamer une
limitation du réarmement au Proche-Orient. Selon divers
rapports, les USA ont, à ce sujet, entamé des négociations
avec la Grande-Bretagne, la France, l'Union soviétique et la
Chine. Ces pays ont, jusqu'à ce jour, livré – ensemble avec
les USA – environ 90 pour cent des armes se trouvant au
Proche-Orient.
En
même temps, ce problème place la Maison-Blanche à Washington
devant un difficile dilemme. Washington souhaiterait, d'une
part, une diminution de cette course aux armements et
aimerait amener un règlement de paix dans cette région.
D'autre part, les USA sont eux-mêmes dans une grave crise
économique.
Les
commandes d'armes par le Proche-Orient représentent un
revenu important pour l'industrie de l'armement américaine.
Les USA souhaitent, en cas d'éventuels conflits dans la
région, maintenir de bonnes relations avec les divers pays.
Le
gouvernement américain hésite entre ces deux lignes de
conduite, et il ressort clairement qu'il n'a pas encore pu
résoudre ce dilemme. Il est probable que l'on retiendra une
solution intermédiaire: une réduction des systèmes d'armes
non conventionnelles, et en même temps une augmentation de
la vente d'armes conventionnelles aux pays concernés. Ces
armes seront considérées comme armes de défense
exclusivement. Il est probable que ces négociations
prendront beaucoup de temps. Mais entre-temps, l'industrie
américaine pourra produire et vendre des armes
conventionnelles en abondance à chaque intéressé – également
aux ennemis mortels d'Israël.
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d'Israël
06
Juin 1991
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DE
PLUS EN PLUS DE COLONIES DANS LES TERRITOIRES DE JUDÉE, DE
SAMARIE ET DE LA BANDE DE GAZA
Le
nombre des colons des territoires «occupés» a augmenté dans
les dernières années de 10 pour cent par an. Dans cette
région vivent à ce jour 225'000 Juifs, ce qui correspond à
13 pour cent de la population de l'État d'Israël. Ces
chiffres sont établis par le ministère des Affaires
étrangères américain et ont été soumis au congrès dans la
dernière semaine du mois de mars.
Ce
rapport estime qu'environ 80'000 Juifs vivent dans les
territoires de Judée et Samarie, ce qui correspond à une
augmentation de 10 pour cent par rapport à l'année
précédente. Sur les collines du Golan vivent environ 12'000
personnes et dans la bande de Gaza 5'830. Étant donné que
les Américains n'ont jamais admis l'annexion de
Jérusalem-Est, ils définissent ces quartiers de territoires
occupés par les Israéliens. Ces quartiers avec leurs 120'000
habitants juifs israéliens sont inclus dans ledit rapport.
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d'Israël
06
Juin 1991
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DES
MASQUES À GAZ D'UNE MAUVAISE QUALITÉ POUR LA POPULATION
D'ISRAËL?
Dans
un rapport secret, que la présidente de la Cour des comptes
a transmis au ministre de la Défense durant la guerre du
Golfe, il est indiqué qu'environ 30 pour cent des masques à
gaz, distribués à la population civile avant et pendant la
guerre du Golfe, étaient défectueux.
Bon
nombre de ces masques n'étaient pas hermétiques. D'autres
dataient de 15 ans ou plus et avaient atteint leur durée
d'utilisation maximale. Selon la présidente de la Cour des
comptes, Madame Miriam Ben-Porat, environ 1,4 million de
masques à gaz n'étaient pas en état de fonctionner.
La
publication de diverses parties de ce rapport qui, par des
voies détournées, est parvenu à la presse – a soulevé une
tempête d'indignation dans la population. L'armée
israélienne a expliqué dans un communiqué que les
affirmations de la présidente de la Cour des comptes
reposent sur de fausses informations. Le chef d'état-major
de l'armée, le général de brigade Dan Shomron, a comparu, de
ce fait, devant un comité spécial de la Knesset. Il a
déclaré à ce comité que des experts de l'armée avaient
vérifié les masques à gaz et avaient constaté qu'il n'avait
été remis à la population que des appareils intacts et en
état de fonctionner.
Suite
aux discussions au comité de la Knesset et en raison de
l'énorme intérêt que porte la population à cette affaire, il
a été décidé qu'un rapport sur les masques à gaz figurerait
dans la publication annuelle de la Cour des comptes.
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d'Israël
06
Juin 1991
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LA
GUERRE DU GOLFE COÛTE 2,5 MILLIARDS DE DOLLARS À ISRAËL
L'économie
d'Israël est en cours d'expansion, comme dès avant le début
de la guerre. Selon un rapport de la banque Hapoalim
concernant les répercussions du conflit du Golfe, on compte
sur une augmentation du produit intérieur brut d'environ 6
pour cent et sur un accroissement des investissements de 34
pour cent. De plus, nous avons été informés que le coût
total de la crise du golfe Persique s'élève pour Israël à
2,5 milliards de dollars, ce qui correspond à 5 pour cent du
produit national brut. Le déficit de 500 millions de dollars
dans le secteur du tourisme et les répercussions de la
fluctuation du prix du pétrole durant le dernier trimestre
de 1990, suite à l'entrée de l'Irak au Koweït, sont déjà
inclus dans ce montant. Le ralentissement des affaires en
janvier et en février a surtout été ressenti dans le domaine
du tourisme, dans le secteur tertiaire, les entreprises de
construction et l'industrie du vêtement; il est avant tout
dû à des facteurs comme la guerre et la saison d'hiver. Les
dégâts directs causés aux maisons par les Scud s'élèvent à
environ 200 millions de dollars.
Le
département économique du plus grand établissement financier
d'Israël retient que le processus de sortie de la récession,
qui a débuté en 1988, était déjà en cours depuis le deuxième
semestre de l'année précédente. L'augmentation considérable
des investissements et de la consommation privée a été
accélérée par l'arrivée de 200'000 immigrants en 1990.
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Nouvelles d'Israël
06
Juin 1991
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ISRAËL
ET LES KURDES
Sur
la catastrophe des Kurdes en Irak, le Premier ministre
Shamir d'Israël a conclu: «On ne peut pas s'attendre à de
l'aide de l'extérieur dans cette région». «Si Saddam peut
continuer à se défouler, alors l'ouvrage n'est pas encore
terminé. Les États du monde doivent agir et faire arrêter ce
massacre.» L'intérêt d'Israël à la chute du dictateur et son
amitié pour les Kurdes sont relativisés par la politique
appliquée au Proche-Orient. Les rumeurs selon lesquelles
Israël aurait soutenu militairement la révolte, sont
démenties à Jérusalem. Israël fera simplement parvenir aux
réfugiés une aide humanitaire.
Les
Israéliens voient par tradition dans les minorités
non-musulmanes et non-Arabes de la région des alliés
naturels. Les Juifs kurdes qui, au début des années
cinquante, immigraient avec les Juifs irakiens en Israël,
entretiennent depuis des siècles de bonnes relations avec
les musulmans kurdes. Israël a soutenu, dans les années
soixante et septante, les Kurdes révoltés, dirigés par Mulla
Mustafa Barasani. Des conseillers militaires israéliens et
des médecins ont séjourné au quartier général dans les
montagnes nord-irakiennes. Depuis que le Shah a laissé
tomber les Kurdes en 1975, Israël ne s'en mêle plus non
plus.
Malgré
toute sa sympathie pour les Kurdes, Israël est resté à
l'écart puisque la Syrie et l'Iran soutiennent la dernière
rébellion. Une association territoriale de ces deux
puissances ennemies d'Israël dans une zone kurde libérée en
Irak causerait un malaise. Une assistance ouverte
apporterait plus de nuisances que d'aide aux Kurdes; de
plus, Israël a fait une malheureuse expérience lors de sa
coopération - qui fut un échec - avec les chrétiens
libanais. (D.W.)
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d'Israël
06
Juin 1991
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KAHANE
CONTINUE À VIVRE
Kach,
le groupe d'extrême droite du paysage politique de l'État,
est en train de se diviser. Les membres dirigeants du
mouvement n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la
succession du dirigeant Rabbin Meir Kahane depuis son
assassinat, il y a huit mois. Les graves conflits à
l'intérieur du mouvement ont abouti, fin mars, à l'élection
du rabbin Avraham Toledano comme nouveau chef du mouvement.
Toledano a 33 ans et vient du Maroc, duquel il a émigré vers
Israël en 1976. Il est ingénieur en informatique, mais ces
dernières années, il a été rabbin de la Yeshiva «La pensée
juive» à l'école Talmud du rabbin Kahane.
L'élection
s'est effectuée contre la volonté de Benjamin Ze'ev Kahane,
le fils du rabbin Kahane assassiné. Celui-ci a démissionné
du parti. En même temps, il a l'intention de fonder un
nouveau mouvement sous le nom de «Kahane continue à vivre».
Ces luttes internes et l'absence d'un dirigeant
charismatique, comme l'était le rabbin Meir Kahane, nous
laissent supposer que le parti Kach, qui s'est surtout fait
connaître par l'hostilité militante de ses membres à l'égard
des Arabes, est appelé, tôt ou tard, à disparaître.
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Nouvelles d'Israël
06
Juin 1991
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MÊME
L'AUTRICHE AIDE ISRAËL – BERNE N'A PAS ENVOYÉ LE MOINDRE
FRANC
Plus
rien ne s'oppose à une participation de la Suisse à l'aide
internationale en faveur des pays touchés par le boycott
contre l'Irak: l'Égypte, la Turquie et la Jordanie. Le
conseil fédéral a dernièrement voté, par 113 voix contre 6,
le versement d'une somme de 100 millions de dollars. Mais de
cette aide internationale, Israël ne reçoit rien.
Même
si, à cause du caractère de cette action faite dans le cadre
de la Banque mondiale, une aide à Israël était exclue, selon
les dires du président de la commission, Edgar Oehler (CVP)
est tout à fait réticent à l'endroit des États
bénéficiaires. Le conseiller fédéral Otto Stich a assure que
d'autres aides humanitaires suivront. Pour le peuple
contrarié et les amis d'Israël au parlement, cette aide
devrait venir au plus vite. Alors qu'un pays neutre comme
l'Autriche a soutenu immédiatement Israël avec 2,5 millions
de dollars, il n'est encore arrivé à Jérusalem aucun centime
officiel de la Suisse. L'ambassadeur israélien Yehuda Horam
ne veut et ne peut pas se mêler des décisions de la Suisse.
Mais
pour lui, il est certain qu'Israël a été particulièrement
touché par la guerre du Golfe: «Les dégâts directs aux
maisons touchées par les missiles SCUD s'élèvent à 60
millions de dollars. Plus de 10'000 appartements ont été
endommagés.» Et il ajoute: «L'économie a perdu 3 milliards
de dollars avant et pendant la guerre du Golfe; nous avons
plus souffert de ce conflit que tous les autres.» Il parle
de l'aide qui est venue tout de suite de l'Allemagne, de la
Norvège, des Pays-Bas, de l'Autriche, des USA et de beaucoup
d'autres pays, mais rien de Berne. Même si sur la scène
diplomatique on ne peut parler de beaucoup de choses, il est
cependant un fait certain: l'aide financière – même si elle
est contenue dans une enveloppe globale de la Banque
Mondiale – à la Jordanie est mal vue par Jérusalem. La
déception dans les milieux gouvernementaux, qui ont par
tradition de bonnes relations avec la Suisse (en particulier
avec les milieux militaires), ne peut être cachée.
(I.W.)
©
Nouvelles d'Israël
06
Juin 1991
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