Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël

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ISRAËL DÉDOMMAGE DES FAMILLES PALESTINIENNES


Chaque famille ayant subi des dommages à cause de la guerre au Liban doit recevoir, compte tenu du change, 530 FS.

Des correspondants de la presse sud-libanaise ont donné des informations sur les décisions correspondantes du centre d'entraide israélien pour la population civile du Liban.

De la même source, on apprend que les forces armées israéliennes avaient décidé de donner à chaque Libanais 20 sacs de ciment, en plus des 10 sacs autorisés, pour la reconstruction de sa maison détruite. 50 maisons préfabriquées, fournies par Israël, serviront d'écoles.

© Nouvelles d'Israël 05 / 1983

 


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LA PRESSION AMÉRICAINE FAVORISE LES LIBANAIS


Peter M. Ranke, Beyrouth

Pendant les négociations avec Israël, l'intermédiaire en chef libanais, Antoine Fattal, fait rarement l'effort d'un sourire. Il aurait pourtant suffisamment de raisons. Les Américains se rangent du côté libanais, quant au retrait des troupes israéliennes, qui devrait passer avant tous les autres «arrangements». Il est vrai que l'ambassadeur extraordinaire américain Habib aimerait arriver à ce que le Liban mette fin à l'état de guerre maintenu depuis 35 ans contre Israël, dès la première évacuation, et sans attendre le retrait total – comme le voulait Fattal. Mais la pression politique de Washington est dirigée de manière fatale et avec partialité contre Israël et sa position au cours des négociations ce qui fait le profit des Libanais.

D'autre part, les Libanais peuvent, lors des négociations, faire jouer la «pression» des États arabes, surtout de la Syrie et de l'Arabie Saoudite. Cette résistance arabe contre un accord de paix ou de sécurité avec Israël, est stipulée dans les coulisses, et renforce la délégation libanaise. Ainsi, le président syrien Assad, duquel on attend aussi le retrait de ses troupes, s'oppose à une concession libanaise, en exigeant qu'Israël ne tire aucun profit militaire ou politique de son agression.

En effet, la Syrie est loin de songer à un abandon du no man's land libanais. Assad semble avoir été encouragé dans cette attitude par le prince saoudite Abdallah. On entend aussi dire qu'il avait l'intention de traiter avec les Américains. Des observateurs politiques n'excluent pas le fait qu'il pourrait y avoir des négociations avec l'aide d'Habib, comme en été 1982. À l'époque, les Saoudites auraient payé de sept à onze milliards de dollars pour le retrait des Syriens de Beyrouth-ouest vers Damas. Cette fois encore, Assad affirme qu'un abandon du Liban par la «troupe de paix» syrienne, le priverait du soutien saoudite pour ses 30 000 hommes, et il réclame un dédommagement.

Du côté libanais, ce n'est que parmi les partis chrétiens qu'on note une opposition contre ces manoeuvres de pression arabes. Fady Frem, chef militaire des milices chrétiennes de l'armée libanaise, prit une nouvelle fois position pour un traité de paix avec Israël, afin que le Liban puisse se défendre contre «l'étreinte» syrienne et palestinienne.

Lors des négociations avec les Israéliens, les Libanais ont obtenu des succès d'estime considérables, grâce à l'intervention américaine. Ainsi, selon les dires du coordinateur des négociations Ghassan Tueni, il n'existe pas d'obstacle insurmontable entre le retrait des troupes israéliennes et les accords de sécurité ou de relations réciproques futures.

Les Libanais parlent simplement d'une «fin d'état de guerre», ce qui leur évitera de faire des concessions puisque, déjà en 1949, un cessez-le-feu avait été conclu avec Israël. Tueni intervint en faveur d'un «statut de frontière international», au lieu des conventions de sécurité bilatérales, ce qui demanderait une élaboration prolongée et permettrait le séjour des casques bleus de l'ONU (Unifil) au Sud-Liban; Israël s'y refuse.

Les négociations ont sans doute bénéficié d'un redressement grâce à la collaboration d'Habib, car il pousse avant tout Israël à se hâter. Les Israéliens s'attendent maintenant à un appel libano-américain d'engager le retrait partiel des troupes au plus tard au début mars, pour que les Syriens soient forcés de faire de même. Jusqu'à présent, Israël insistait sur un retrait simultané des troupes, même si cela devait se faire par étapes, en commençant d'abord par l'OLP au nord du Liban.

Un retrait unilatéral, partiel, aurait le désavantage pour les Israéliens de devoir abandonner l'importante route de montagne entre Beyrouth et Damas, et de ce fait, de perdre la liaison par voie de terre, avec les milices chrétiennes autour de Beyrouth. D'autre part, ils n'ont aucune garantie que les Syriens ou l'OLP n'occuperont pas immédiatement la route, vu l'impuissance de l'armée libanaise et le fait que la troupe de paix de 2400 hommes à Beyrouth n'ait pas été renforcée.

Les Libanais attendent. La délégation libanaise enregistre un succès aux négociations, sans aucun effort personnel, grâce à l'attitude d'Habib qui, en accord avec l'opinion de Beyrouth, déclara être contre les stations de contrôle radars au Sud-Liban, contre un statut spécial pour les milices d'Haddad au Sud, et contre un retrait de l'Unifil.

©  Nouvelles d'Israël 05 / 1983


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L'INTÉGRITÉ ÉLÈVE UN PEUPLE – LA COMMISSION D'ENQUÊTE DU MASSACRE PUBLIE SA CONCLUSION


De notre correspondant à Jérusalem

Les paroles d'un éminent chef religieux juif me viennent à l'esprit: «Supposons qu'autrefois le grand sanhédrin ait été dans son droit absolu en condamnant Jésus. Cependant, si le grand sanhédrin avait pu prévoir à l'avance quel malheur allait tomber sur les Juifs pendant 2000 ans, à cause de cette condamnation, ils auraient à coup sûr rendu un jugement différent! Souvent l'esprit entêté qui veut se conformer à la loi de justice fait du tort au peuple.

Depuis la publication (le 7.2.) du résultat par la commission d'enquête du massacre, Israël se trouve au bord de la guerre civile. Les commentaires bienveillants des ignorants ne servent à rien. Par exemple, Kissinger donna l'explication suivante à la télévision américaine: «Bonjour l'Amérique»,  en effet, il n'existe dans le monde aucun gouvernement duquel on pourrait admettre que, dans des circonstances aussi pénibles, il se soumettrait à une enquête officielle... Israël reste vraiment la seule démocratie dans cette région.» Oui, le ciel et la terre semblent appliquer d'autres critères aux chefs d’Israël. Le président israélien Navon souhaite que cette enquête aboutisse à un rétablissement intérieur d'Israël.

En dépit de tout cela, Israël reste le coupable de ce massacre aux yeux du monde, et il est toujours classé «parmi les malfaiteurs». À gauche, c'est précisément Arafat, le chef de l'OLP auquel on impute 100 000 victimes de la guerre civile au Liban et de nombreux attentats terroristes contre des maisons d'enfants et des écoles, qui ricane et appelle A. Sharon «un sale tueur d'enfants». À droite, ce fut d'abord le silence complet, car les phalangistes libanais – les véritables coupables du massacre – ne savent que dire. Le seul commentaire officiel du Liban était, jusqu'à présent: «Dommage que Sharon et ses officiers aient reçu des blâmes au lieu de félicitations pour avoir libéré le Liban et le monde de la terreur.»

À présent, après 58 interrogatoires et un rassemblement de 17 703 pages de documentation, la commission d'enquête a établi le fait que le ministre de la sécurité israélien Ariel Sharon s'est rendu co-responsable par sa non-intervention lors du massacre, et elle conseilla de destituer Sharon de ses fonctions de ministre. Pourtant, d'après le résultat de l'enquête, il ressort clairement – ce qui le plus souvent, est ignoré de la presse générale – «qu'Israël n'est impliqué ni directement ni indirectement dans cet acte sanglant (page 631), et que les seuls responsables de ce massacre étaient les phalangistes (milice chrétienne libérale)». Des Arabes ont tué d'autres Arabes. Mais «l'État juif, à cause de sa passivité négligente» porte seul les conséquences, car jusqu'à présent, aucun tribunal et aucune commission d'enquête internationale ne se sont préoccupés des vrais coupables.

D'éminents officiers de l'armée israélienne ont été destitués comme Sharon, car après des séances tumultueuses le cabinet décida, à raison de 16 voix contre 1, d'accepter toutes les recommandations de la commission d'enquête. Il s'avère une nouvelle fois qu'en Israël, ce ne sont pas les militaires qui donnent le ton mais bien plutôt les moralistes.

Le Premier ministre M. Begin prit congé de son ministre de la sécurité, en lui rappelant ses mérites pendant tout le temps de son ministère, et en évoquant d'autres tâches importantes prévues pour lui (Sharon). Par sa stratégie téméraire, Sharon – redouté des ennemis comme des USA – avait sauvé Israël de la défaite lors de la guerre du Yom Kipour en 1973, ce qui incita le peuple à le classer parmi les héros. Le prof. Mosche Arens, momentanément ambassadeur israélien à Washington, passe pour être le successeur probable, plein de promesses, de Sharon. On discute encore pour savoir si Sharon restera au gouvernement pour remplir les fonctions de ministre sans portefeuille, ce qui équivaudrait à un nouveau ministère pour la colonisation de la «Cisjordanie». Alors, les USA, adversaires de Sharon, tomberaient de «mal en pis». Il est à peu près sûr que des élections momentanées auraient pour résultat une majorité absolue pour Begin. L'opposition (lAP), qui perd sans cesse de sa popularité à cause de son leader assez faible, S. Peres, espérait avoir pour successeur Y. Navon après expiration de sa présidence, et être ainsi tiré du fossé – mais Navon refuse.

Ainsi, les divergences d'opinions trouvent leurs règlements dans la rue malgré les appels à la modération de Begin et de Navon. Au départ, on se bombardait de paroles dures, ensuite de pierres et la semaine dernière, la première grenade à main a tué Emil Grünzweig, partisan du mouvement «Paix maintenant», et ressortissant du Kibboutz Rewiwim. Sa mort tragique a choqué et bloqué les esprits échauffés – son sacrifice était peut-être nécessaire pour éviter une guerre civile.

Malgré tout: «Chapeau bas devant une nation que entre en jugement avec elle-même de façon aussi intransigeante!» Le chancelier ouest-allemand H. Kohl ni disait-il pas, lors du cinquantième anniversaire de la prise de pouvoir de Hitler, que «la destruction de l'Allemagne avait commencé par la dissolution des normes morales»! Israël, par contre construit son avenir docilement et malgré lui – sur les normes morales et une éthique religieuse. C'est ce qu'il faut reconnaître et avouer face aux conséquences du résultat de l'enquête.

Moshe Arens est né le 27 décembre 1925 à Kaunas (Lituanie). En 1939 il se réfugia avec sa famille aux USA, où il adhéra au mouvement sioniste. Il fut nommé commandant du groupe national Betar, ce qui motiva son immigration en Israël lorsque la guerre d'indépendance éclata. Il servait dans l'Ezel (nom populaire de l'Irgoun), dirigé par Menachem Begin. Après la fondation de l'État, il s'établit dans un moshav du Chérut, près de la frontière jordanienne. En 1953, il termina ses études aux USA et travailla, après son retour en Israël, comme professeur d'aéronautique, et comme vice-manager d'«Aircraft-industries» d'Israël. En 1971, il obtint le «Israël-defence-price», et en 1974, il devint délégué de la Knesseth (Parti Hérouth). Depuis 1975, il exerça la fonction de scientifique en chef au ministère de la Défense (avant l'arrivée au gouvernement de Begin).

Lors de la victoire du Likoud – identique au parti Hérouth – il fut nommé président des Affaires étrangères et du comité de la Défense. Il vota contre la résolution de Camp-David, raison pour laquelle il refusa la fonction de ministre de la Sécurité, après la démission de E. Weizmann. En 1982, il accepta le poste d'ambassadeur israélien aux USA. Bref:

«Moshe Arens est considéré comme risque-tout intellectuel de la droite aux côtés de Begin.»

Il est marié avec Muriel F. née Eisenberger, et il a deux fils et deux filles.

©  Nouvelles d'Israël 05 / 1983


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POURQUOI S'ÉTEND LA POPULARITÉ DE MENACHEM BEGIN


(L'article suivant a été écrit par Amas Oz, considéré comme fervent partisan du parti travailliste) Aujourd'hui, on discute constamment de politique, surtout en Israël. Mais beaucoup de gens n'ont pas leur propre opinion et ne font que répéter les choses. Dans l'article qui suit, je voudrais communiquer quelques déclarations de Juifs séfarades, sélectionnés lors d'une discussion à Beth Shemesh qui sans doute, ne resteront pas sans effet émotionnel pour certains Israéliens.

«Pourquoi le chef du parti travailliste, Shimon Peres, se rend-il aux USA pour influencer le président américain Ronald Reagan contre Israël?» Immédiatement, un partisan de Peres cherche à défendre Peres devant les participants à la discussion. «Te souviens-tu du bon fonctionnement des communications téléphoniques au temps où Peres occupait ce ministère?» D'autres participants approuvent Eli Ceva qui, comme on sait, avait quitté son poste de commandant au Liban pour manifester sa protestation.

Mais une riposte instantanée fait ressortir quelques incidents fâcheux qui s'étaient déroulés à Beth Shemesh, lorsque le parti travailliste était encore au gouvernement: «Les personnes sans carte de membre n'étaient pas admises dans les places supérieures, d'autres furent sujettes à la tromperie.

Pour le parti travailliste, une seule chose comptait: l'argent.» D'autres approuvent: «Oui, c'était du temps de Joseph Almogi.»

«Mes parents sont venus d'Afrique du Nord, soit du Maroc. Ils n'ont obtenu aucun droit ici. Des gens du parti travailliste se moquaient des rites religieux orientaux de mes parents. Ils faisaient des plaisanteries au sujet de leur croyance. Pourquoi tout cela pourquoi? Depuis que Begin est au pouvoir – croyez-moi – mes parents ont pu se redresser, ils ont de nouveau leur fierté et leur honneur! Moi-même, je ne pratique pas la religion: par contre, mes parents sont très religieux.

Ils croient en la tradition – et Begin respecte leur foi!»

«Le problème de beaucoup de partisans du parti travailliste est de ne pas vouloir accepter Begin comme Premier ministre. Depuis cinq ans, ils courent comme des insensés à travers l'État et à l'étranger, et mettent tout en oeuvre pour nuire à Begin. Que l'État d'Israël ramasse les pots cassés, ne joue aucun rôle pour eux. La seule chose qu'ambitionne le parti travailliste, est une reprise du pouvoir. Tous les moyens sont bons pour cela.» Une autre personne qui suit la discussion, pose la question: «L'opposition peut-elle se permettre d'agir au préjudice de son propre pays? Discréditer son propre pays et le déshonorer aux yeux de tout le monde? L'opposition peut-elle soutenir l'ennemi et chercher à saper l'armée comme le fait le parti travailliste? De quel droit les gens de Peres peuvent-ils influencer des membres de la Knesseth par des apports financiers? Nous en avons assez! Assez de la conduite du parti travailliste. Nous sommes pour Begin!

Au moment des élections, des gens du parti travailliste arrivent et nous obligent à voter pour eux.»

«Écoutez cette honte: le parti travailliste ne nous a pratiquement pas donné de formation, mais nous a fait faire le travail le plus sale, parce que nous sommes des Juifs orientaux.

Bref: Le parti travailliste nous a démunis de tout respect de soi. Aujourd'hui, avec Begin au pouvoir, je travaille comme chef d'équipe! Un de mes collègues étant dans la même situation que moi, du temps du parti travailliste (parce que Juif oriental lui aussi), est aujourd'hui, sous Begin, entrepreneur indépendant. Si jamais le parti travailliste devait revenir au pouvoir, ce temps serait fini pour nous, Juifs marocains. Il ne nous accorde pas même les droits dictés dans la Bible!

«Si le parti travailliste était au pouvoir aujourd'hui, ma fille qui est, bien sûr, Juive orientale, ne travaillerait pas dans une banque, mais serait femme de ménage. Cependant, aussi longtemps que Begin tiendra le gouvernail, ma fille aura sa place assurée à la banque. Vous, du parti travailliste.

Vous êtes détestés à cause de vos propos diffamatoires contre Begin et contre l'État d'Israël. À l'étranger.

Vous montrez Israël sous un faux jour.

Vous criez partout: «Begin ne doit pas gouverner! Il faut qu`il disparaisse», etc. Vous avez le contrôle sur le syndicat national Histadrut, vous avez tous les journaux de votre côté, vous avez la radio et la télévision entièrement pour vous – et pourtant, c'est toujours Begin qui est élu.» «Lorsque le parti travailliste régnait encore, Begin déclara en vue de son élection éventuelle:

«Si j'arrive au pouvoir, j'amènerai la paix!» Des chefs du parti travailliste se moquaient de lui, et essayaient même de le museler. Ils lui faisaient du tort partout où ils pouvaient. Mais l'histoire nous le prouve: Begin a été élu, et il nous a amené la paix avec l'Égypte.

Begin promit aussi qu`il n'y aurait plus de chômage tant qu`il serait au gouvernement, et qu`il n'y aurait pas d'étranglement économique. Là-dessus vous l'avez tancé et traité de démagogue. Mais regardez notre situation actuelle: Nous avons tout ce qu`il nous faut. Il n'y a pas de chômage en Israël. Chacun est satisfait.

Même les Arabes n'ont jamais vécu aussi bien que sous Begin. Vous socialistes, avez-vous jamais été à Wadi Ara et Um el-Fahm? Alors vous savez quel aspect doit avoir une belle ville, aujourd'hui. – Tous ces avantages sont à attribuer à MENACHEM BEGIN!

Begin disait: «Je ne permettrai à aucune nation arabe de produire des bombes atomiques contre Israël» en outre, il promit qu'aucun Katjuscha soit encore tiré contre la Galilée. Il promit de détruire les fusées syriennes et de construire beaucoup d'implantations en Judée et en Samarie. Il disait aussi que jamais il ne plierait le genou devant les Américains. IL A TENU SES PROMESSES DANS TOUT! ÇA C'EST BEGIN!

Comme je l'ai déjà dit: Grâce à Begin nous sommes en paix avec l'Égypte. Je crois même qu`il nous mettra en paix avec tous les États arabes. Par contre, Peres, vendrait sa propre mère et son propre fils aux Arabes! Il est prêt à abandonner une grande partie de la Judée et de la Samarie. Plus encore – il invite les Arabes à reprendre le pays sans en laisser quelque chose à Israël.

Begin, au contraire, ne céderait jamais une parcelle de la Judée et de la Samarie. Si vraiment il devait le faire, ce ne serait qu`un tout petit bout, pour parvenir à un accord de paix avec la Jordanie.» «Je vous demande, socialistes: Pourquoi n'allez-vous pas la main dans la main avec Begin, afin d'obtenir le meilleur pour Israël? Qu`avez-vous contre lui? Quel tort vous a-t-il fait? Il n'a touché ni à votre syndicat Histadrut, ni à vos Kibboutzim. Tout ce qu`il a fait, c'est d'avoir amorti les énormes dettes que vous avez accumulées pendant les nombreuses années de votre temps ministériel. S'est-il vengé pour tout ce que vous lui avez fait pendant 30 ans? Vous l'avez traité comme un chien. Mais Begin vous a pardonnés. Je me souviens du jour où Begin était venu à Beth Shemesh, pour faire un discours devant le parti travailliste. Qu'avez-vous fait? Vous lui avez coupé le courant électrique en disant: «Il faut le laisser parler dans le noir comme un chien.» Begin allait-il, comme vous aujourd'hui, chez les Américains pour leur raconter ce que vous lui aviez fait? Cherchait-il, comme vous aujourd'hui, à faire pression sur l'armée contre le gouvernement?

Provoqua-t-il des démonstrations massives contre le gouvernement?

JAMAIS DE LA VIE! Au contraire:

Begin souffrait en silence dans sa solitude, exactement comme nous souffrons en silence à cause de vous, parce que nous sommes des juifs orientaux.»

«D`ailleurs, qu'avait fait Begin lorsqu'il arrivait au pouvoir? Il fit imprimer le billet de 500 livres de l'image de Ben-Gourion. Ensuite, il fit sortir un timbre pour Golda Meir. (Tous deux étaient du parti travailliste!) Il leur a pardonné tout ce qu'ils ont fait contre lui. Il ne fermait pas les Kibboutzim, contrairement à ce que l'on disait de lui avant son élection au gouvernement. Il ne congédia pas non plus des hauts officiers du parti travailliste... Il ne rendait pas,oeil pour oeil, dent pour dent... Pourquoi Begin agissait-il de façon si exemplaire? PAR AMOUR POUR LE PEUPLE D`ISRAËL! Un jour, ici à Beth Shemesh, Begin prononça des paroles qui me semblaient venir directement de Dieu: «Le temple a été détruit par la haine des Juifs entre eux. Il sera reconstruit par l'amour des Juifs entre eux.» Voilà les paroles de Begin. Il aurait été prêt à former un gouvernement d'unité nationale avec vous, du parti travailliste. Je crois même qu'il aurait nommé Yitzhak Rabin comme ministre de la Défense, et Shimon Peres comme ambassadeur d'Israël aux États-Unis. Jusqu'à présent, pendant les cinq années de son ministère.

Begin n'a fait aucun tort aux Kibboutzim. Au contraire! Il soutient ceux du parti travailliste. La moitié du pays vous appartient, et vous voulez donner l'autre moitié aux Arabes! Begin vous a pardonné. Mais nous – nous ne vous pardonnons pas. La Bible dit:

«Celui qui ne respecte pas la dignité de son prochain, n'a lui-même pas de dignité.»Je suis prêt à tout vous pardonner, sauf le fait que vous avez gravement nuit à la réputation de mes parents, de la communauté et de moi-même. Cela, je ne pourrai vous le pardonner.»

«Dans quel autre pays du monde, un Yossi Sarid, par exemple, pourrait-il se déplacer librement pendant la guerre, et discuter avec d'autres citoyens

pour défendre la cause des ennemis de son propre pays`? En Syrie? En Russie`? En Amérique`? Jamais on a vu pareille chose. Au milieu de la guerre.

On entend des gens dire: «Ce n'est pas notre guerre, ce n'est pas notre gouvernement.» Pensons à la guerre du Yom-Kippour: A un cheveu près, Israël allait disparaître. Que serait-il advenu si Begin (à l'époque encore dans l'opposition) avait été comme vous, et avait dressé les soldats israéliens contre vous`? Sans doute, cela aurait été la fin de l'État d'Israël!» «S`il vous plaît, n'oubliez pas quelle politique d'exploitation et de corruption vous avez menée. Beaucoup de ces «gangsters» couraient librement du temps de votre gouvernement, et pouvaient agir à leur guise. Vous n'avez pas beaucoup fait honneur à l'État d'Israël, mais à vous même, aux Kibboutzim et au mouvement «Paix maintenant». Vous voyagez dans le monde entier en annonçant: «Ce n'est pas notre État, c'est l'État malpropre de Begin. Nous, nous sommes propres!» Ainsi, le monde peut penser qu'autrefois Israël avait été un bel État cultivé, et que l'arrivée au pouvoir de Menachem Begin a tout changé alors, il faut aider le parti travailliste, et destituer Begin de ses fonctions.

 

Lorsque vous, du parti travailliste, étiez au gouvernement, de nombreux juifs orientaux devaient s'implanter dans des endroits solitaires, ou dans des villes en développement. De ce fait, les touristes n'avaient pas l'occasion de nous voir... Mais depuis Begin, nous avons pu quitter nos cachettes. Vous n'avez pas encore compris tout le mal que vous avez fait.

L'État d'Israël a son origine dans la Bible et non ,dans le père du parti travailliste`. Votre temps est révolu.

Même après Begin, vous ne retournerez plus au pouvoir. Après cent ans même, vous ne reviendrez plus au gouvernement. Nous avons assez de vos manoeuvres, nous en sommes malades. Une fois, vous voulez un État de I'OLP, puis vous vous y opposez, et ensuite de nouveau pour... Une autre fois vous dites: Nous rendrons le pays – non, nous ne le rendrons pas.

Vous êtes complètement divisés entre vous.»

«Vous prétendez que Begin et son parti ne faisaient que de réclamer du territoire, cherchant à en accaparer.

Qu`a fait Begin? Il a rendu tout le Sinaï pour avoir la paix, Golda Meir,

par exemple, n'aurait jamais rendu le Sinaï pour la paix. Vous voudriez peut-être que nous rendions aussi Jérusalem aux Arabes, et Beth Shemesh, d'où je suis originaire. Pour vous, il n'y a que les Kibboutz! Voilà ce qui resterait d'Israël! C'est ça, Israël!

Et les Arabes, ont-ils à se plaindre sous le régime de Begin? Ils ont tout ce qu'ils veulent: L'éducation, le développement des villes, de nouvelles écoles, etc, Israël leur paie tout. C'est à cause de vos actions – les actions du mouvement «Paix maintenant» – que les Arabes sont entraînés à lancer des pierres, à être mécontents, et à se joindre à vous dans la rue... On ne peut pas exiger qu'ils restent calmes, si vous manifestez contre l'État d'Israël.

Les Arabes désirent fonder leur propre État en Judée et en Samarie, et Shimon Peres est d'accord de leur vendre tout l'État d'Israël. – Pourvu qu'il arrive au pouvoir.

Malheureusement il faut que je le dise:

«Peres est malade: tous les membres du parti travailliste sont malades. Les professeurs de l'extrême gauche et les chefs du mouvement Paix maintenant sont en mauvaise posture, ils sont malades de la tête.»

«Je voudrais encore dire quelque chose de très important, peut-être pouvez-vous le noter sur papier. Vous voulez savoir ce qu'est réellement, Paix maintenant»? MENACHEM BEGIN est «Paix maintenant». Pourquoi? Il a chassé l'OLP des frontières d`Israël. Il a administré une telle correction aux Syriens, qu'ils y réfléchiront encore dans dix ans. Avant cela, il a donné une leçon aux Irakiens, lorsque les avions israéliens démolirent le réacteur atomique à Bagdad. Begin était assez intelligent pour laisser l'Égypte hors de cause.

Aujourd'hui – sous Begin nous avons «Paix maintenant». Vous verrez: Si le gouvernement Begin construit encore quelques centaines d'implantations en Judée et en Samarie, ce sera bien calme là-bas. Si le parti travailliste n`avait pas tout traîné dans la boue.

Begin aurait pu signer des accords de paix avec d"autres États arabes depuis longtemps, sans leur rendre du terrain, comme vous l'auriez fait. En vous voyant, vous du parti travailliste qui ne faites que saper l'État d’Israël.

les Arabes ne pensent surtout pas à des accords de paix avec Israël. C`est vous qui l'avez sur la conscience.» «Pourquoi plusieurs d`entre vous disent-ils que les Palestiniens ont besoin d"un État? Laissez-les donc partir au Maroc dans nos maisons où vivaient mes parents. Laissez-les partir dans les nombreux États arabes, où il y a encore beaucoup de place. Dans le monde existent peut-être 10 ou 20 millions de Juifs. N'ont-ils pas droit à leur propre État? Doivent-ils partager Eretz Israël avec l'OLP? Vous aimez les Arabes autant que vous haïssez les Juifs. S'il n'y avait que 5 % des vôtres qui luttaient pour nous Juifs séfarades, comme vous le faites pour les droits des Arabes, nous n'aurions pas ce désordre en Israël aujourd'hui. Votre temps est révolu.

Tout le monde ne pense pas comme vous. ici, à Beth Shemesh. Tout le monde n'ouvre pas la bouche. Mais la majeure partie est pour Begin. Il est notre père.» Voici quelques témoignages d'Albert, de Moshe, de Simon, de Jojo, d'Avi et de beaucoup d'autres. Au temps du parti travailliste, ils n'étaient que des manoeuvres. Aujourd'hui, ils travaillent à leur propre compte. Le fils fait des études, la fille travaille à la banque, le frère fait des voyages à l'étranger. Depuis que Begin dirige les affaires de l'État, ils n'ont plus à se plaindre. Ils ne sont plus défavorisés.

©   Nouvelles d'Israël 06 / 1983


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LES USA ONT PROMIS 97 % DE LA CISJORDANIE À L'OLP


Des journaux du Koweit ont annoncé que les USA auraient promis à l'OLP de lui rendre 97 % de la Cisjordanie. Pour cette raison, Arafat aurait accepté de participer, dans deux mois, aux négociations de paix entre la Jordanie et Israël. Le journal AL KABAS communique qu'Arafat traiterait ce sujet avec Hussein. .

Des personnalités américaines comme Joseph Sisco et William Cont auraient déjà commencé à regrouper la délégation palestinienne.

© Nouvelles d'Israël 06 / 1983

 

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A – BEAN: LES RELATIONS DE L'ÉGYPTE AVEC ISRAËL NE TIENNENT PLUS QU'À UN FIL

Paris - Après une rencontre de deux heures et demie d'Abba Eban avec le ministre des affaires étrangères égyptien, Butus Ghali, le délégué du Maarakh, anciennement ministre de l'extérieur, dit qu'il a l'impression que les relations de l'Égypte avec Israël «ne tiennent plus qu'à un seul fil et sont presque rompues». Eban voulait déjà rencontrer Ghali à New York, mais les Égyptiens préférèrent s'entretenir avec lui «dans un lieu neutre».

Comme cela s'ébruite, les Égyptiens ne sont pas prêts à renvoyer l'ambassadeur Murtada en Israël, avant le règlement du conflit TABA et le retrait des troupes israéliennes du Liban. Lors de son entretien avec le président Reagan, le président Mubarak s'efforça de sauver ce qui reste des résultats de Camp David, et de rendre plus supportables les relations égypto-israéliennes, qui entre temps étaient devenues glaciales et ne restaient que formelles. Pour lui, il s'agissait aussi d'assurer la position égyptienne dans le monde arabe.

© Nouvelles d'Israël 08 / 1983

 

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DES PALESTINIENS D'ISRAËL FORMENT LEUR PROPRE PARTI

Une délégation de 60 arabes, 40 de Judée et de Samarie (Cisjordanie) et 20 de la Bande de Gaza, fondèrent à Hébron le premier «Parti de la Cisjordanie» depuis 1967, sous la présidence de Mohammed Nasser et ils assurèrent à la presse que beaucoup de milliers de palestiniens se tenaient derrière eux.

Le 12 février, lors de l'assemblée de leur fondation, ils publièrent un «plan de paix national-palestinien» comprenant 39 points. Il y est dit entre autres:

§ Refus de la résolution parue à Rabat en 1974, dans laquelle l'OLP fut désignée comme la seule représentante des palestiniens. Cette résolution serait nulle et non avenue et n'aurait apporté que la désolation aux palestiniens.

§ La reconnaissance du droit à l'existence d'Israël et du droit des Juifs à s'établir partout dans le pays.

§ Appel à des négociations directes entre Palestiniens (pas l'OLP) et Israël.

§ Appel à un vote du peuple, sous contrôle international, dans la Cisjordanie et à Gaza, afin que le vrai dirigeant des Palestiniens soit trouvé.

©  Nouvelles d'Israël 08 / 1983


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LE MINISTRE DE LA DÉFENSE MOSHE ARENS QUALIFIE L'EMBARGO D'ARMES DES USA DE TENTATIVE FLAGRANTE DE VOULOIR SAPER LA SÉCURITÉ D'ISRAËL

Jérusalem – Lors d'une séance importante du cabinet, le ministre de la Défense Moshe Arens se livra à une critique sévère et tranchante contre les États-Unis. Il disait, entre autres, qu'il était scandaleux de la part d'un pays de vouloir prescrire à un autre pays les besoins de sécurité. Arens ajouta que Washington livrait des quantités stupéfiantes aux pays arabes sans jamais avoir pris les différends politiques qu'ils ont avec eux comme motif de pression sur ces États.

Par contre, envers Israël, Washington agissait tout autrement. Dans ce cas, on exerce une pression sur le pays qui se défend contre les attaques arabes pour imposer une orientation politique inadmissible à Israël. Arens a pris ses distances à l'égard de l'embargo américain des avions F-16 promis à Israël. Le ministre des Affaires étrangères n'a pas non plus mâché ses mots pour dire que les USA n'avaient qu'un intérêt: éloigner Israël des régions de la Judée-Samarie et que, pour aboutir à une paix au Proche-Orient, Washington avait besoin du feu vert d'Arafat, ce qui témoignait de l'incapacité des USA. D'autres ministres critiquaient aussi durement les USA, en particulier Sharon qui mit en garde le cabinet contre les intentions américaines. Là-bas, dit-il, ils trouveront toujours un prétexte pour retenir les avions. Au sein de la diplomatie, on observe avec anxiété l'aggravation des relations entre Washington et Jérusalem, qui certainement s'intensifieront encore au cours des prochaines semaines.

© Nouvelles d'Israël 08 / 1983


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LE MINISTRE DE LA DÉFENSE, MOSHE ARENS, DANS UNE INTERVIEW TÉLÉVISÉE: ISRAËL EST PRÉPARÉ À DES ACTIONS HOSTILES DE LA PART DE LA SYRIE

Jérusalem – Le ministre de la Défense, Moshe Arens, déclara au cours d'une interview télévisée de «Moked», que pour l'instant, Israël est en haute préparation afin d'être armé contre une éventuelle action hostile de la part de la Syrie. Le ministre ajouta qu'il espérait que la Syrie n'avait aucune intention d'attaquer Israël; Israël ne désire pas la guerre avec la Syrie. D'un autre côté, Israël doit se préparer à l'éventualité d'un conflit armé avec la Syrie, particulièrement après l'installation des fusées SAM-S soviétiques, très modernes. Le ministre de la Défense réitéra son regret par rapport aux «graves déclarations du président Reagan» en relation avec la non-livraison des avions de combat «F-16», commandés par Israël, – aussi longtemps que Zahal se trouverait encore au Liban. Cette position obligea Israël à réestimer ses besoins d'armement, dans le but de réduire sa dépendance des livraisons d'armes étrangères.

Arens caractérisa la déclaration du président US de «sans précédent», car jusqu'ici aucun président américain n'avait encore fait dépendre la livraison de matériel d'armement de concessions de nature politique.

Lors d'une question concernant le ministre de la sécurité américain, Caspar Weinberger, Arens répliqua qu'il n'était pas déçu de Weinberger, car il n'en avait rien attendu d'autre. Il est vrai que la politique de Weinberger ne lui plaît pas, mais elle est conséquente et ne crée donc pas de déception.

Néanmoins, Israël est toujours intéressé à des relations amicales avec les États-Unis, pense Arens et, à ce sujet, il fit remarquer les progrès dans la communication avec les soldats américains stationnés au Liban.

Arens mentionna que les USA avaient l'intention de maintenir le plan Reagan; pourtant le seul fondement réel d'un règlement pour la paix resterait le traité de Camp David.

© Nouvelles d'Israël 08 / 1983

 

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LES AVANTAGES D'ISRAËL AU LIBAN

Sur le champ de bataille au Liban. Les actions d'Israël se déroulèrent simultanément avec les informations diffusées en temps voulu. L'un des grands problèmes concernant la reconnaissance du champ de bataille réside dans la transmission. Elle doit être faite au bon moment pour permettre aux commandants de fixer leurs positions d’après les dernières informations.


Progrès énormes

Il était évident que dans ce domaine les forces armées israéliennes ont fait d'énormes progrès. Les commandants du champ d'opération étaient favorisés par les transmissions quasi immédiates de la reconnaissance, ce qui facilitait leur prise de position. Il est aussi évident que les faux-bourdons de reconnaissance fabriqués par Israël depuis quelques années ont joué un grand rôle.

Cependant, le plus grand avantage qu'ont tiré les forces armées israéliennes pendant ce conflit provenait de leur supériorité aérienne. Les Syriens avaient découvert, pendant la guerre de 1973, que l'armée de l'air israélienne pouvait être incommodée par les fusées air-sol. Leurs planifications étaient alors basées sur cette constatation.

La destruction, le 9 juin, des fusées dans la plaine de la Bekaa modifia aussi leur plan d'attaque et mit en déroute le commando syrien. Dans leur désespoir, ils envoyèrent sans cesse de nouvelles escadrilles pour la lutte aérienne. Toutefois, les énormes pertes montrent que, au sein de l'état-major syrien, on cherchait une solution adéquate à l'attaque israélienne.

La victoire-éclair d'Israël obtenue grâce à sa supériorité aérienne incita certainement les Syriens à accepter un cessez-le-feu sans tarder. En effet, les Syriens acceptèrent le cessez-le-feu proposé par Israël le 11 juin.

Sans doute ce développement aérien a dû pousser les Syriens à renoncer à un élargissement du champ d"opération jusque sur les hauteurs du Golan, et à éviter des pertes dans la région de Beyrouth où ils avaient dû abandonner le reste de leur 85 éme brigade.

Cette défaite aérienne aura un effet durable sur les planifications possibles des Syriens. La Jordanie, actuellement base d'un nouveau dispositif de défense des fusées air-sol européennes et russes, se voit obligée de reconsidérer tout le concept.


Une solution

Suite aux pertes massives des forces de l'air israéliennes pendant la guerre de 1973, l'état-major d'Israël engagea des discussions – surtout au sujet des fusées air-sol syriennes. Les Syriens pensaient avoir trouvé qu'un système dense de fusées air-sol serait une réplique suffisante à la supériorité aérienne israélienne. En Israël, certains officiers ne croyaient pas non plus à l'efficacité de leur propre force contre le système syrien. Mais, à l'époque, le commandant de l'armée de l'air israélienne ne fut pas de cet avis. Le général de division, Benny Peled, avait investi de grands moyens pour trouver une solution à ce problème.

L'armée de l'air israélienne avait tiré des conclusions de ses fautes. Ses pilotes furent formés en conséquence et préparés pour l'avenir. Le nouveau commandant de l'armée de l'air, le général de division David Ivri, adjoint de Peled en 1973, était convaincu que les nouvelles méthodes des Israéliens promettaient un plein succès. Ivri est un homme de petite taille, plutôt mince, au visage marqué et à la chevelure touffue. Il est l'un de ceux qui s'occupèrent de plusieurs commandos dans l'armée de l'air israélienne. C’est une personnalité décidée qui, lorsqu'elle dirige son commando, évite tout ce qui est secondaire, ce qui dégage une atmosphère de confiance dans son entourage.


Confrontation

Si l'on estime les résultats du combat de la plaine de la Bekaa, il faut considérer qu'il ne s'agissait pas, en premier lieu, d'un combat entre avions et fusées. Il était plutôt question d'une confrontation de deux systèmes hautement développés qui pouvaient compter sur une surveillance aérienne ultra-moderne et sur les moyens de communication électroniques.

Ces deux systèmes ont été testés dans le combat, ce qui est valable aussi bien pour la destruction des fusées que pour l'une des plus grandes batailles aériennes de l'histoire moderne. Mais bien que la direction et le contrôle d'une opération aussi complexe exigent des moyens hautement qualifiés.

L'élément humain n'est pas à négliger.


La réponse russe

Une centaine d'experts et de conseillers russes arrivaient en Syrie juste après les combats aériens car, comme en 1969, lors de la guerre d'usure avec l'Égypte, le système que l'URSS devait défendre et que les forces aériennes d'Israël avait testées fut jugé insuffisant. Les Russes envisagent dans un proche avenir une réplique aux développements techniques d'Israël.

Néanmoins, les succès d'Israël dans la plaine de la Bekaa les a fait réfléchir.

Les forces de l'air israéliennes avaient réussi à combattre les têtes de troupe et à entraver les chemins de ravitaillement, comme le prouve le désordre provoqué dans la position de la 3e division de chars blindés des Syriens.

Bien que les machines américaines aient été pilotées par des israéliens, l'état-major israélien pense qu'il ne faut pas tirer de conclusions de ces combats quant à la technique des armes russes.


Erreurs des pilotes

Dans l'ensemble, on est persuadé, en Israël, que les avions soviétiques sont efficaces du point de vue technique.

L'échec des Syriens est à attribuer le plus souvent aux fautes commises par les pilotes et leurs commandants.

Israël désire formellement la démilitarisation du Sud Liban. De ce fait, un accord entre Israël et la Syrie pourrait être possible, du moins tacitement, concernant leurs intérêts au Liban.

Pour la première fois depuis sept ans, le gouvernement libanais a la possibilité de retourner dans des régions gardées par Israël. Avec les israéliens, les Libanais font de sérieux efforts pour reconstruire les villes et les régions détruites par la guerre. Dans bien des secteurs, une collaboration a commencé, qui établira la base d'une nouvelle frontière pacifique entre un pays arabe et Israël.

©  Nouvelles d'Israël 08 / 1983


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LE DÉPART DES YÉMÉNITES POUR LE PAYS D'ISRAËL

Ce communiqué, qui parle du premier exode collectif des Yéménites, a été rédigé par un Juif yéménite en 1909:

Bien que les Juifs n'eussent pas à subir une trop grande pression dans notre région, la nostalgie de Sion s'empara de nous et devint toujours plus brûlante dans nos coeurs. Ainsi, en 1907, 250 émigrants quittèrent Haidan, emportant les ustensiles de maison et accompagnés de 20 chameaux chargés du café que nous pensions vendre en Palestine. Les adieux furent déchirants. Les femmes arabes poussèrent des cris comme s'il s'agissait d'un deuil.

Elles croyaient que nous, les Juifs, partions à cause d'un malheur qui fondrait sur le Yémen et qui nous aurait été révélé.

Le troisième jour de notre voyage, nous arrivâmes dans le désert. Là, des noirs nous attaquèrent. Heureusement, nous étions munis d'épées, ce qui les effraya, les empêchant de passer aux actes. Nous pûmes continuer notre route. Arrivés dans la plaine de la côte, on nous fit arrêter et attendre huit jours jusqu'à ce que le souverain de cette région nous eût donné la permission de repartir. 17 jours après avoir quitté le Yémen nous arrivâmes au port de la ville de Midi.

Jusqu'à présent, tout le groupe avait fait le trajet à pied, excepté les femmes et les malades, qui avaient été placés sur les chameaux. Nous louâmes deux bateaux à voile pour passer à Aden. Toutefois, on nous avertit que nous n'avions pas le droit d'être armés pour aller à Aden. Alors nous vendîmes nos épées et nos fusils lorsque, tout à coup, une troupe de cavaliers munis d'armes nous assaillit. Nous n'avions plus d'armes, mais il nous restait le moyen de défense de nos pères: la prière et le shofar. À peine les agresseurs eurent-ils entendu le son du shofar qu'ils s'arrêtèrent. Deux des nôtres allaient à leur rencontre et, en leur offrant une petite somme d'argent, les incitèrent à faire demi-tour.

Au soulagement de tous, nous pûmes enfin nous embarquer. Ce fut comme dans le texte du livre de prière: «Les rachetés chantent un cantique nouveau au bord des rivages.» Cependant, notre joie fut de courte durée. Le second jour, jour du sabbat, une terrible tempête se leva et, pendant cinq jours, on se serait cru en enfer. Même les matelots perdirent courage. Au milieu de cette détresse, une femme mit un magnifique enfant au monde sans difficulté. Lorsque, enfin, nous arrivâmes à Aden, le médecin ne voulut pas nous laisser sortir du bateau. Les souffrances du voyage nous avaient transformés en de véritables cadavres ambulants. Toutefois, après 17 jours de quarantaine, il nous fut permis de continuer notre voyage sur un bateau à vapeur allemand qui nous amena enfin à Jaffa.

Nous venions de quitter le bateau.

Lorsque nous le vîmes sombrer après s'être brisé en deux.

© Nouvelles d'Israël 09 / 1983


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JÉRUSALEM DANS LA POLITIQUE – 16 RÉALITÉS


Depuis trois mille ans, le peuple juif est inséparablement lié à Jérusalem, sa capitale. Ce lien subsiste malgré les guerres, les conflits, la persécution, la dispersion et l'holocauste. Dans les moments les plus difficiles, les Juifs, le visage tourné vers Jérusalem, priaient en demandant du secours et la délivrance. Le vingtième siècle est témoin du rétablissement de l'État juif comme de la réunification de sa capitale, Jérusalem.

La signification de ces deux événements n'a pas été suffisamment comprise, et Jérusalem est devenue une pomme de discorde militaire et politique pour certaines nations pourtant très éloignées de cette ville.

Il faut considérer les points suivants:

1. Jusqu'en 1948, Jérusalem était une ville NON DIVISÉE, avec son administration, bien que proclamée sainte par certaines religions.

2. Durant des siècles, la PROTECTION DES LIEUX SAINTS était un facteur plus important aux yeux des nations que la ville même de Jérusalem. Jamais on n'avait proposé l'internationalisation de Jérusalem. Cette pensée n'a surgi qu'à la fin du mandat britannique.

3. Sous la domination ottomane et britannique, toutes les religions avaient un accès relativement facile aux Lieux saints. Mais par la suite, le régime arabe avait pris des mesures discriminatoires contre les Juifs, les chrétiens et les musulmans de nationalité israélienne.

4. En ce qui concerne l'éventuelle solution multinationale ou internationale pour Jérusalem, aucune instruction ni aucune allusion ne figurent dans les décisions de la Grande-Bretagne transmises au mandat palestinien. Par contre, ce mandat avait pour but une PATRIE NATIONALE POUR LE PEUPLE JUIF EN ERETZ ISRAËL.

5. Quand bien même le plan de partage de 1947 avait prévu un gouvernement international à Jérusalem, il ne serait resté que 10 ans, après quoi il aurait dû être soumis à un contrôle.

Pendant ce temps d'examination, la population, DONT LA MAJORITÉ ÉTAIT JUIVE, aurait eu le droit d'exprimer, par le moyen d'un référendum, ce qu'elle préférait comme solution.

6. Les États arabes s'opposèrent violemment à l'application du plan de partage. Ils chassèrent les Juifs de la vieille ville et cherchèrent à s'emparer de tout Jérusalem.

7. La Jordanie renonça à une pratique centenaire et, de plus, rompit sa promesse, faite dans l'article 8 de l'accord d'un cessez-le-feu avec Israël, en refusant aux adhérants de certaines religions un libre accès aux Lieux saints respectifs.

8. Les Nations Unies ne se souciaient guère de cette discrimination à l'égard des Juifs.

9. Selon le principe juridique «ex injuria jus non oritur» – la justice ne peut naître de l'injustice – il est clair que les exigences de la Jordanie quant aux régions à l'ouest du Jourdain sont dépourvues de tout fondement juridique. Malgré l'occupation illégale de Jérusalem-Est par la Jordanie, l'ONU semblait avoir jugé tolérable le régime jordanien et ne souhaitait nullement le droit de surveillance. Pour répondre aux agressions arabes, en 1948, contre l'État hébreu pourtant sous le protectorat de l'ONU, Israël a dû prendre des mesures de défense ce qui lui permit d'acquérir le contrôle sur Jérusalem-Ouest. De ce fait, le vacuum de la souveraineté était légitimement comblé, alors que le contrôle arabe à Jérusalem-Est resta illégal.

10. Dans les années 1949-1952, la plupart des pays occidentaux suspendirent leur soutien en faveur du projet d'internationalisation de Jérusalem. Ils craignirent plutôt l'internationalisation des Lieux saints. Entre 1952 et 1967, les Nations Unies se renfermaient dans un silence complet en ce qui concerne Jérusalem.

11. Au mois de juin 1967, la Jordanie trahit unilatéralement l'accord du cessez-le-feu et passa à l'attaque armée contre Israël, ce qui représenta UN ACTE D'AGRESSION SANS ÉQUIVOQUE.

12. L'action de défense israélienne permit à Israël de prendre possession de tout Jérusalem Qui, maintenant, est réunifiée. La Jordanie, l'occupant illégal de Jérusalem-Est, fut battu et Israël, dont les mesures de défense étaient absolument légitimes, combla la vacuum de la souveraineté à Jérusalem-Est, méconnue en 1948.

13. LES LOIS DE L'ÉTAT D'ISRAËL GARANTISSENT UNE PLEINE LIBERTÉ RELIGIEUSE ET UN LIBRE ACCÈS A TOUS LES LIEUX SAINTS.

L'expérience et les faits enregistrés ces 16 dernières années ont prouvé qu'Israël tient ses promesses. Sous le gouvernement israélien, les musulmans jouissent d'une pleine liberté religieuse ce qui n'était pas le cas pour les Juifs sous la domination jordanienne.

14. Quant à l'avenir de Jérusalem et des Lieux saints, les Nations Unies jouent un rôle très limité du point de vue juridique. L'assemblée plénière de l'ONU n'est pas autorisée à prendre des dispositions en ce qui concerne la ville de Jérusalem et elle ne peut donner aucun ordre par rapport aux Lieux saints. Le conseil de sécurité n'est pas compétent dans ces choses, car la paix n'a été ni compromise ni menacée et la réunification de Jérusalem ne représente aucun acte d'agression du côté d'Israël.

15. TOUTES LES ACTIONS DU GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN TOUCHANT JÉRUSALEM ÉTAIENT PARFAITEMENT LÉGALES ET SONT, DE CE FAIT, VALABLES.

16. En attendant qu'Israël trouve, selon ce qu'il désire depuis longtemps, une solution détaillée à la question des Lieux saints dans le cadre d'un traité de paix global, l'accès à ces endroits reste libre pour tous.

 

En conclusion on peut dire que Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis 3000 ans, depuis le règne du roi David.

De tout temps, des Juifs ont habité à Jérusalem, cette ville qui a toujours été au centre de la vie spirituelle, culturelle et nationale juive. Il est vrai que l'on y trouve des Lieux saints de grande importance pour l'islam et le christianisme, mais pour le judaïsme, elle représente la substance même de son histoire.

Le rétablissement de l'État juif et la réunification de sa capitale ont été conforme au droit international. En Israël, les minorités sont libres de pratiquer leurs religions dans les lieux considérés comme saints. LA JUSTICE ET LA MORALITÉ FONDAMENTALE D'ISRAËL DANS CES QUESTIONS MÉRITENT LE SOUTIEN DES AUTRES PEUPLES. Les démocraties occidentales, qui tiennent en haute estime les mêmes valeurs, pourraient véritablement contribuer à la cause de la paix, si elles se réjouissaient des initiatives d'Israël et si elles admettaient simplement que la ville de Jérusalem est la capitale d'Israël.

©  Nouvelles d'Israël 09 / 1983


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LES QUATRE NOUVELLES PERSONNALITÉS DIRIGEANTES D'ISRAËL


De notre correspondant à Jérusalem

Le 6 éme président d'État israélien Chaïm Herzog Le 8 mai, Chaïm Herzog est entré dans la haute fonction de président d'État israélien. Les représentants des divers partis le qualifient «d'honorable, capable et instruit». Lui-même avait déclaré qu'il défendrait «l'unité et la fraternité parmi le peuple juif». On peut lui faire confiance puisqu'il n'a jamais été un fanatique des partis, bien qu'il siège comme député à la Knesseth pour le Maarakh-IAP (l'opposition actuelle). Le peuple l'aime, car il se souvenait que, pendant les heures difficiles de la guerre des Six Jours et de celle du Yom Kippour, il exerçait à la radio et à la télévision une influence réconfortante sur le peuple, qui le considérait comme le consolateur.

Chaïm Herzog est né le 17 septembre 1918 à Belfast (Irlande) et portait le nom de Viviam Herzog. Son père, Isaac Halevi, avait été grand rabbin d'Irlande et, plus tard, grand rabbin d'Israël. À 13 ans, il devint champion de boxe du club irlandais Maccabi (Olympiade juive) au niveau des poids mouche pour montrer à son entourage antisémite que les Juifs savaient combattre. Son père l'envoya à la Merkas Jeshiva (haute école talmudique) à Jérusalem et à la Jeshiva à Hébron. Lorsqu'on lui pose des questions sur sa religiosité, il répond spontanément: «... je suis un homme croyant... notre foyer est kasher et le jour du sabbat nous allons, ma famille et moi, à la synagogue (tendance orthodoxe) que j'ai bâtie moi-même. . .» Avec une bibliothèque très fournie et seulement 4 livres sterling, la famille Herzog immigra en Eretz Israël en 1935. Là, Chaïm Herzog se joignit au mouvement clandestin de la Hagana. Il retourna en Angleterre où il étudia le droit à Cambridge. Il fit aussi des études à l'Académie militaire de Sandhurst. Pendant la Deuxième Guerre mondiale il combattit en France, en Hollande, en Belgique et en Allemagne avec les Alliés, participa à la bataille de Normandie en qualité de capitaine dans une division anglaise de chars blindés et traversa la frontière allemande près d'Arnheim. Chaïm Herzog se rappelle particulièrement la fête de Chanukka en 1944 à Aachen où il avait allumé, en compagnie d'un camarade juif, les lumières de la Chanukka au milieu des ruines de la ville complètement détruite. Il n'oublie pas non plus le moment où il passa le Rhin avec les premiers Alliés en 1945. Dans l'abri d'un pont, il fêta Pessach et récita des passages appris par coeur de l'Haggada (la libération d'Israël en Égypte).

Puis il contribua à l'arrestation de Heinrich Himmler et à la libération des internés juifs dans les camps de concentration encore existants. En 1970, la reine d'Angleterre lui décerna les titres de «SlR» et de «KNIGHT COMMANDER OF THE BRITISH EMPIRE».

Peu avant l'indépendance d'Israël, il rentra en Eretz Israël et travailla pour la planification de ladite «Burma-Road», route reliant Tel Aviv à la ville de Jérusalem et très importante pour la défense de cette dernière. Lors de la création de l'État, il fut nommé chef du service secret militaire (1948-1950 et 1959-1962). De 1950-1954, il occupa le poste d'ambassadeur israélien à Washington et ensuite celui de commandant de la brigade de Jérusalem (1954-1957). Pendant la guerre des Six Jours il eut le privilège d'annoncer au peuple la «délivrance immédiate de Jérusalem et du mont du Temple».

Juste après, il fut nommé premier gouverneur militaire de la «Cisjordanie». De 1975 à 1978, il représenta Israël comme ambassadeur devant les Nations Unies à New York et fut celui qui, lors de l'assemblée de l'ONU, déchira de manière démonstrative la résolution qui disait que «le sionisme était du racisme», ce qui lui valut de la sympathie dans le monde entier. Avec le remplacement du gouvernement par le LIKUD il se consacra, à côté de, ses fonctions de délégué, à la fondation du «Variety Club» qui aide les enfants handicapés et défavorisés. En outre, il fut président des écoles juives ORT, et est encore membre du comité directeur des universités de Bar-Ilon et Tel Aviv ainsi que de l'institut Weizmann. Il a écrit lui-même cinq livres et collaboré à un sixième. Actuellement, il travaille à son septième livre. _Ces écrits: «Days of Awe» «War of Atonement» «Who stands accused» et «Batlies of the Bible» sont mondialement connus.

Il est marié avec Aura, née le 24 décembre 1928 à Ismaïlia en Égypte, dont la soeur Suzy est l'épouse d'Abba Eban. Les Herzog ont trois fils et une fille: Yoël (33) qui vit en Suisse (Genève) et occupe un poste élevé dans l'entreprise bien connue de Nassim Gaon; Michael (30) est major dans l'armée israélienne; Yitzhak (22) étudie la jurisprudence et Ronit (19) accomplit son service militaire. On attribue à Aura Herzog le mérite de présidente de «l'association pour l'art et la culture» en faveur de l'embellissement d'Israël.

Elle est aussi co-fondatrice des Jeux bibliques internationaux. Elle est l'auteur du livre «Secrets of Entertaining and Hosting» ... elle pourra largement appliquer les secrets de l'hospitalité maintenant. Pendant ses loisirs, on trouve Chaïm Herzog au jardin on en train de faire de la voile. Dans leur maison, à la rue de Bâle de Herzlia-Pituach, on entend de la musique classique bienfaisante.

Chaïm Herzog reprend une fonction que son prédécesseur Yitzhak Navon avait remplie de façon exemplaire.

Yitzhak Navon avait gagné le respect et la vénération de tout le peuple israélien. La majorité des délégués de la Knesseth, même des partenaires de la coalition LIKUD, est sûre que Chaïm Herzog est à la hauteur de sa nouvelle tâche - be'esrat Ha'schem (avec l'aide de Dieu), sinon le résultat des votations n'aurait pas été de 61 contre 57.

Le prof. Menachem Elon (né en 1923 à Dusseldorf), relativement peu connu, était son rival.

Le nouveau chef d'état-major israélien Moshe Levi Moshe Levi, appelé aussi «Moshe Wahezi» (Moïse et un demi) à cause de sa grandeur, est né à Tel Aviv en 1936. Ses parents avaient immigré d'Irak en Eretz Israël en 1933. De ce fait. Moshe Levi est le premier chef d'état-major général d'origine sépharade – . À l'université hébraïque, il étudia l'économie et l'histoire des pays islamiques. Il y a 29 ans, il entra dans TSAHAL. On apprécie sa personnalité de chef calme et réaliste. Avant d'être nommé 12ème chef d'état-major général d'Israël, il occupa deux fois le poste de général, combattit en tant que parachutiste et fit partie de la brigade du Golan. Lors de la bataille du col du Mité dans le Sinaï ainsi que pendant la guerre du Liban «paix pour la Galilée», il remplaça le chef d'état-major général Rafael Eytan qui, actuellement a une nouvelle charge. Après être entré en fonction, il expliqua que Tsahal (l'armée israélienne) resterait pour le moment au Liban, que l'année prochaine les réservistes (jusqu'à 55 ans) devraient accomplir le service militaire pendant 45 à 60 jours et qu'une guerre venant de la Syrie serait possible au cours de ces prochains mois.

Moshe Levi est marié pour la deuxième fois, a cinq enfants et habite au Kibboutz Beth-Alfa, entre le Jourdain près Beth-Shean et la vallée d'Harmagedon.

 

Les nouveaux grands rabbins: Avraham Shapiro et Mordechaï Eliahu

«... Je n'ai pas besoin de voiture de service. Je suis né dans la pauvreté, il ne faut rien changer à cela.» Cette décision du nouveau grand rabbin askhenaze, AVRAHAM SHAPIRO caractérise sa modestie. Avraham Shapiro est né dans la vieille ville de Jérusalem, il y a 64 ans; sa famille vit en Terre Sainte depuis six générations. Sa barbe, blanche comme la neige, et ses yeux bleus témoignent d'une grande bonté paternelle. Il enseigna depuis 30 ans à la célèbre Merkas Harav Jeshiva (Rabbi Kook) et fut par la suite son directeur.

Si, une fois ou l'autre, son prédécesseur rabbi Shlomo Goren s'engagea à donner des commentaires politiques, on n'entendra, de la part d'Avraham Shapiro, que des thèses bibliques et des décisions talmudiques. En ce qui concerne sa tâche, il dit: «Dieu a délivré le peuple d'Israël de l'esclavage et l'a fait sortir du pays d'Égypte pour qu'il serve le Seigneur.»

Le grand rabbin séfarade désire atteindre le même but. MORDECHAI ELIAHU, qui porte aussi le titre de «Rishon Lezion», c'est-à-dire «Premier dans Sion», a été nommé grand rabbin pour dix ans comme Avraham Shapiro. Lui aussi est né dans le vieille ville de Jérusalem. La famille de son père est d'origine irakienne. Il a 52 ans et raconte que dans son enfance, il devait souvent aller se coucher sans avoir mangé à sa faim. Par contre, depuis son plus jeune âge, il était consacré à l'étude de l'Écriture Sainte. C'est ainsi qu'il fit ses débuts comme enseignant et jeune professeur du rabbinat (Dajjan) et exerça ensuite la fonction de Juge au tribunal du grand rabbinat. En plus de cela, il enseigne dans plusieurs Jeshivoth ce qui le fait commencer ses journées à 3 heures du matin. Lui non plus ne veut rien savoir d'une influence politique. Il se préoccupe davantage de la pureté de l'esprit, de l'âme et du corps des Juifs croyants, comme la Thora l'exige.

©  Nouvelles d'Israël 09 / 1983


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PENSÉES À L'OCCASION DE LA JOURNÉE DE L'INDÉPENDANCE À JÉRUSALEM

De notre correspondant à Jérusalem

Tristement, les drapeaux en berne se balancent sous un ciel gris et pluvieux qui semble se joindre aux mères et aux pères, aux épouses et aux enfants qui, penchés sur les tombes, pleurent leurs fils. C'est la journée de deuil national.

Les sirènes hurlent, le trafic s'arrête net, tous s'immobilisent pour penser aux victimes tombées pour la liberté et la sécurité de leur pays.

Mais soudain le soir, une immense étoile illuminée, se détachant du ciel noir, s'allume sur le mont Herzl. Reconnaissant et joyeux, on hisse les drapeaux avec leur étoile de David bleue et les deux bandes symbolisant le châle de prière. Le jour de l'indépendance, cette année sous le signe du 35e anniversaire d'Israël, a commencé.

35 ans de combat et de progrès. Un progrès n'est possible qu'en passant par des impasses – et le jeune État juif en a rencontré bien assez. Quatre guerres pour sauvegarder la survie face à la devise arabe: «Jetez-les à la mer!» ont risqué de mettre fin à l'existence d'Israël – lui permettant, cependant, de faire chaque fois un pas en avant. Il n'est donc pas étonnant que, lors de son discours à l'occasion du 35e anniversaire de l'État d'Israël, le Premier ministre Menachem Begin ait attiré l'attention sur le fait que: «... c'est une victoire de la vie sur la mort, de la justice sur la dictature, du droit sur les actes arbitraires des ennemis et une victoire des faibles sur les forts... Chacun doit reconnaître que notre ambition est dirigée vers la paix, aussi bien pour notre peuple que pour les peuples voisins. La seule condition pour obtenir la paix est la sécurité... Ainsi, nos implantations ne sont pas un obstacle à la paix mais une condition nécessaire à la sécurité.

C'est le pas décisif vers une paix durable. . .» Comme chaque année le jour de l'indépendance, un jeu biblique fut organisé.

Le Dr Joseph Burg, ministre de la religion, de la police et de l'Intérieur d'Israël, et membre du jury, rappela aux participants le fait que «la Bible est la racine et la pièce d'identité d'Israël...» Ce 35e anniversaire de l'État se trouve aussi sous le signe du 40e anniversaire de l'insurrection du ghetto de Varsovie. Par-dessus les couleurs sombres de l'holocauste se dessine, plein d'espoir le pays florissant et prospère du nouvel Israël. Plein d'espoir – en dépit des menaces de guerre extérieures? En ce jour de l'indépendance, le monde pouvait de nouveau se rendre compte, à travers l'attentat dévastateur contre l'ambassade américaine à Beyrouth, que le cordeau détonnant est allumé pour une nouvelle guerre – seulement, nous ne savons à quelle vitesse il brûle. Plein d'espoir malgré tous les problèmes internes?

C'est précisément à Naplouse, à l'endroit où Dieu avait promis ce pays à Abraham et à ses descendants que les «faucons» et les «colombes» d'Israël s'affrontent. Chacun s'imagine à sa façon comment parvenir à une paix durable.

Entre le désir et la réalité, entre la théorie et la pratique reste un fossé béant, insurmontable, que «seul le Messie pourra vaincre». Au fond, Israël est un pays plein de contradictions qui font trébucher le monde, plus peut-être qu'au commencement de l'État juif. Comment, par exemple, peut-on aujourd'hui gagner des idéalistes sans attirer en même temps des fanatiques? Mais peut-on transmettre l'enthousiasme aux indifférents sans idéalisme? N'est-ce pas justement l'idéalisme pour Israël qui choque le monde?

Cet idéalisme qui attire les uns comme un aimant et repousse les autres?

Les Israéliens semblent mieux traverser les périodes difficiles que les faciles! Ils affrontent les menaces de guerre avec beaucoup de courage, mais lorsqu'il s'agit de luttes syndicalistes pour des augmentations de salaire, ils pensent à l'émigration. Israël a survécu 35 ans. C'est peut-être grâce à ces guerres qu'il existe encore. Dans le langage du croyant on pourrait dire:

«ils avaient médité de nous faire du mal: Dieu l'a changé en bien!» (Genèse 50, 20.) ou, selon ce que disent certains: «Israël est en train d'éprouver les douleurs de l'enfantement du Messie qui doit venir – combien de temps encore?» L.S.

©  Nouvelles d'Israël 09 / 1983

 

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SYRIE-ISRAËL: LA NOUVELLE PASSE D'ARMES N'EST-ELLE PLUS QU'UNE QUESTION DE TEMPS?


De notre correspondant à Jérusalem

Une panique inhabituelle avait éclaté à Beyrouth. Les gens firent la queue devant les magasins et s'emparèrent de nourriture ou remplirent des bidons avec de l'eau. Les écoles furent fermées. Les Levantins, généralement des gens paisibles, craignaient à tout moment l'éclatement de la grande guerre entre Syrie/URSS et Israël/USA. La Syrie pensa voir une provocation derrière l'accord de retrait signé par Israël et le Liban. Au lieu de se joindre à la proposition d'un retrait simultané et de quitter le Liban comme l'espéraient les USA – elle fit une entrée démonstrative et renforça ses troupes stationnées au Liban de 40 000 hommes à 50 000. L'Union soviétique qui, selon le New York Times, «a été ridiculisée par Israël pendant la guerre du Liban», se chargea d'envoyer par express du ravitaillement en armes et des experts militaires, En outre, Moscou donna l'ordre que les avions de combat MIG-23 et les hélicoptères Ka-25-K ne soient pilotés que par des Soviétiques. Ils occupaient une centaine de bases de fusées et de stationnements de radars le long de la frontière libanaise. Ils refusèrent même l'accès aux avant-postes à leur hôtes syriens comme, par exemple, à Masse (près de Damas), où se trouve la centrale de commandement dirigée par des ordinateurs ultramodernes et liée directement au Kremlin. En même temps, la route entre Beyrouth et Damas fut barrée et la douane fermée. Nous, les journalistes, nous nous préparions, car l'alarme fut aussi donnée sur les routes d'Israël en direction du nord – en Israël aussi il y avait une concentration de troupes sans précédent.

Aussi rapidement que les Syriens étaient passés à l'attaque, aussi vite ils se retirèrent, à l'étonnement de tous, Les unités de chars blindés soviétiques T-27 s'en retournèrent à leurs bases syriennes. À Damas, on publia que «les manoeuvres s'étaient déroulées avec succès.» Quelques officiers syriens racontaient qu'il y avait «trop de risques à cause des positions israéliennes qui se trouvaient à seulement 25 km de Damas». Un autre officier syrien expliqua à un journal de Koweit que «les Israéliens avaient dérangé et effacé tous les radars syriens. Nos écrans sont soudainement devenus blancs, nous ne savions que faire, les Soviétiques non plus... les Israéliens nous ont dépassés dès le début avec leur technique». C'est assez ennuyeux pour le président Assad, qui avait promis une «grande Syrie» à son Peuple, «même s'il faut se battre pendant cent ans»!

Lorsque, en 1943, le Liban proclama son indépendance, les Syriens revendiquèrent immédiatement ce pays des cèdres car, à leur avis, «le Liban fait partie, historiquement, de la Syrie». C'est pourquoi, Damas avait toujours refusé d'installer une ambassade à Beyrouth. En 1976, ils pensèrent que le moment était venu d'envoyer des milliers de soldats au-delà de la frontière. Selon certains experts, Moscou les aurait rappelés au dernier moment. Pour le Kremlin

– la Syrie n'est pas assez contrôlable et

– la voie de ravitaillement par l'Iran et l'Irak pas assez sûre politiquement.

D'autres experts pensent qu'il ne s'agissait que d'une manoeuvre de marchandage orientale. Depuis, la Syrie s'est rendu compte de la courtoisie américaine à son égard, – ce qui rehausse sa valeur aux yeux de Moscou. Pour Israël, c'est un avantage. Les USA ont donné leur accord pour augmenter l'aide militaire à Israël en 1984 et pour passer de 300 000 millions de dollars à 550 000 millions (1,35 milliards de DM). Cela débloque aussi les livraisons promises à Israël pour 1985, soit 75 avions de combat F-16.

Il ne faut pas oublier que le président Assad, membre de la secte minoritaire des Alaouites, a de grandes difficultés en Syrie. «Les dictateurs relégués à un rang inférieur sont particulièrement dangereux!» Par souci de survivre, Assad pourrait provoquer des incidents graves. La Syrie exige, actuelle ment, un changement de gouverne ment à Beyrouth à cause du conflit intervenu au sein des dirigeants libanais. Le front des politiciens pro-syriens s'organise et fait du chantage parmi la population déjà angoissée. À vrai dire il y a longtemps que le Liban est fragmenté en deux zones d'intérêts: 1 zone israélienne et la zone syrienne Cinq armées étrangères régulières (1 Syrie, l'OLP, la Libye, l'Iran et Israël font leurs manoeuvres dans le pays des cèdres, l'ancienne Suisse ci l'Orient. Parmi les fractions minoritaires surviennent aussi de violents combats, en particulier dans les montagnes du Chouf où s'affrontent chrétiens et druses... et chacun espère pour son propre compte, bien sûr qu'Israël interviendra et rétablira le calme et la paix. Cependant, Israël ne pense pas s'en mêler pour le moment. Bien que toujours plus réservé l'égard d'Israël, le Parlement de Beyrouth a, par peur d'un bain de sang parmi les divers groupements, demandé à son voisin hébreu de ne pas se retirer à la zone des 45 km fixés par l'accord avant que l'armée libanaise ne soit en mesure d'entrer elle-même e action. L'armée d'État libanaise qui avec ses 22 000 soldats, ne sera prêt que dans deux ou trois ans et l'UNIFIL avec 5900 soldats de l'ONU venant de dix nations différentes, craignent d'être impliqués dans ces histoires fâcheuses. Les USA aussi incitèrent Israël à rester au nord de la zone de 45 km pour éviter que les Syriens, de concert avec les Soviétiques et le terrorisme de l'OLP (12 000) envahissent les territoires inoccupés.

On peut voir une nouvelle fois la futilité de ce récent accord «qui, au fond, n'est qu'une illusion». De son côté, le Parlement libanais n'a pas encore donné son autorisation pour que l'accord entre en vigueur. «La colombe de la paix a été invitée, mais elle n'est pas venue» – c'est ce que l'on dit au Liban.

Les choses restent donc comme avant, au pays des cèdres: combats entre les milices, massacres, enlèvements, attentats contre les représentants étrangers, attaques terroristes dont le nombre de 15 334 a dramatiquement augmenté depuis 1975.

Bien qu'Israël eut à enregistrer de grandes pertes humaines lors de la guerre «paix pour la Galilée» au Liban 500 victimes en une année – et que cette guerre ait provoqué une augmentation de la dette de l'État, la Knesseth a décidé par 55 voix contre 47 de rester au Liban, d'autant plus que, selon le ministre de la défense Arens, «un retrait unilatéral aurait des conséquences dangereuses pour Israël».

Pas tous les Israéliens sont d'accord avec cela. Le jour du premier anniversaire de la guerre du Liban, environ 100 000 opposants se sont réunis à Tel Aviv. On pouvait lire sur leurs transparents «Le Liban, un Vietnam israélien» ou «Quittons le bourbier libanais». Presque tous les jours on annonce des pertes, car des terroristes et francs-tireurs de l'OLP revenus au Liban et cachés dans les ruines et les plantations tirent sur les Israéliens.

Le ministre de l'extérieur Shamir menaça «qu'Israël n'attendrait pas indéfiniment le retrait des troupes syriennes et des associations de l'OLP». Malgré cela, de nouvelles unités syriennes avancent en direction de la Bekaa, c'est-à-dire d'Israël. Washington s'efforce de tranquilliser Israël en disant que «la Syrie ne recherchait que la guerre d'usure et une tension permanente» – jusqu'au jour où l'un ou l'autre s'affolera! Les annales historiques nous fournissent assez d'exemples de ce genre... En attendant, Israël observe avec beaucoup d'inquiétude les sombres nuages de guerre qui s'amoncellent – or, soit ils se dissiperont, soit l'orage éclatera.

«Je me hâterai de m'échapper loin du vent de tempête, loin de l'ouragan» (Psaume 55, 5, trad. Darby).

© Nouvelles d'Israël 10 / 1983

  

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IL EST REPARTI – COMME IL EST ARRIVÉ


Depuis quelques temps, la maison de Begin est devenue la cible des mécontents: les uns manifestent contre l'inflation toujours croissante, les autres déroulent des transparents indiquant la mort de 517 Israéliens à la guerre au Liban. D'autres encore réclament le branchement du téléphone – tous veulent avoir raison! Mais à présent, près de mille personnes se groupent autour de sa maison en s'égosillent: «Begin, roi d'Israël... !» Plusieurs d'entre eux sonnent le Schofar. Sur des affiches faites par eux-mêmes on lit: «Begin, Begin, nous avons besoin de toi!» «Begin, personne n'est capable comme toi!» Je tends à plusieurs le micro et leur demande la raison de leur affection pour Begin? «Begin est un homme fort!» «Begin s'est soucié de la sécurité d'Israël!» «Begin est resté vrai sioniste!» «Begin aime les gens pieux!» Malgré les signes de faiblesse visibles, la démission de Begin fut une surprise pour tout le monde. Le dernier sondage d'opinion révéla que Begin était toujours l'homme politique. le plus populaire d'Israël. Plus de 42% du peuple se disait satisfait de lui. Par contre, le chef de l'opposition Peres a obtenu avec peine 7% d'avis favorables. Les autobus réguliers étaient recouverts de transparents avec le slogan: «Begin – le peuple est pour toi!»

Tout le cabinet accourut, ému. Tous espéraient pouvoir l'influencer, tous cherchaient à le faire changer d'avis. Mais «le vieux» est resté inflexible. «Je ne peux travailler comme bon me semble!» Alors que les ministres discutaient encore, il écrivait son texte de démission en deux lignes. Ses amis les plus proches purent tout juste l'amener à la décision d'attendre encore avant de remettre la demande de démission au président d'État – d'attendre jusqu'à ce que la coalition revienne de sa surprise et se réorganise après avoir – trouvé un successeur. C'est une chancellerie vacante, où même le chancelier H. Kohl se serait senti inutile – c'est pourquoi, par consentement mutuel, il renvoya sa visite à plus tard.

La lutte redoutée pour la succession de Begin fut évitée. Dans une entente surprenante le Hérouth exécutif élut Yitzhak Shamir (67) comme candidat à la succession par 436 voix contre 302. Son rival David Levy (46) l'assura de son plein soutien – promesse qu'il tiendra. Depuis, on s'efforce de reconstituer la coalition. Par son retour le TAMI, opposé auparavant, assura une majorité de 64 des 120 sièges à la Knesseth. Il ne faut cependant pas ignorer que «sans Begin il reste un vide». Qu'importe la reconstitution, la coalition «sera comme un troupeau sans berger», expliqua Abraham Shapira de l'AGUDA. Ceux qui «font le roi» sont toujours les religieux: le PARTI RELIGIEUX NATIONAL, l'AGUDA ISRAEL et le TAMI constituent ensemble 12 sièges. C'est d'eux que dépend l'avenir du gouvernement – et ils font valoir leurs droits par des exigences rigoureuses comme, par exemple, la neutralisation de la loi «qui est Juif ?» etc. L'opposition le sait, car si le MAARAKH (IAP) était partenaire de la coalition, il dépendrait aussi des religieux. C'est pourquoi, S. Peres reste à l'arrière. Nombreux sont ceux qui

souhaitent de nouvelles élections le plus vite possible. Cependant, certains membres du LIKOUD ne veulent pas les publier avant que le successeur de Begin soit solidement installé, ce que l'on ne peut pas encore affirmer malgré toute la sympathie pour Y. Shamir. Le ministre de la sécurité Moshe Arens, certes un homme de grande envergure, n'entre pas en ligne de compte pour le moment, n'étant pas délégué légitime de la Knesseth. L'opposition, fatiguée des rivalités constantes, n'est pas sûre non plus d'une victoire électorale. Il lui manque les voix des Sépharades orientaux. Du temps du règne socialiste du MAARAKH, on avait éliminé ce groupe toujours plus fort du peuple, le considérant du haut de l'aristocratie ashkénaze comme un «Pleb oriental». Aujourd'hui ils récoltent ce qu'ils ont semé. Même les «sépharades de parade» figurant sur la liste du parti travailliste ne servent à rien.

Par ailleurs, la nouvelle proposition gouvernementale d'Y. Shamir est torpillée par ses propres députés. Les six, sous la direction de Bermann, plaident en faveur d'un gouvernement d'union nationale, expliquant qu'«en ces temps difficiles, Israël ne pouvait pas être dirigé autrement». Cela signifierait que le LIKOUD et le MAARAKH formeraient une large coalition et que S. Peres prétendrait aux fonctions de Premier ministre. Mais ceux des partis Hérouth et Likoud n'admettent pas une telle situation. C'est en fait un méli-mélo comme aux jours de David Ben Gurion, dont se rappelant encore les vieux Israéliens. Ben Gurion, considéré aujourd'hui comme un héros, arriva – et repartit (1949-1952), arriva – et repartit (1955-1961). À l'époque, on le qualifia de «démolisseur de l'État juif» et de «faiseur de chaos» – après quoi il se retira définitivement dans le désert... Maintenant, c'est Menachem Begin (70) qui s'est retiré.

Entre temps (le 13. 9.), Yitzhak Shamir a réussi à mettre une coalition à l'abri. Le bloc du LIKOUD et les partis de la coalition se sont mis d'accord en ce qui concerne les conditions qui n'ont pratiquement pas changé. À la question de savoir si Y. Shamir allait renoncer à l'essai d'un GOUVERNEMENT D'UNITÉ NATIONALE, il répondit qu'il «soumettra l'offre au MAARAKH selon sa promesse avant sa nomination et que tout dépendrait de leur flexibilité». Il n'y a donc de place que pour un seul au volant et, avec 64 sièges à la Knesseth, le LIKOUD ne dépend pas du MAARAKH. Il ressort des «annales de dispute» des années d'état de nécessité de 1967 à 1969 démontrent comment une grande coalition peut fonctionner ou ne pas fonctionner.

©  Nouvelles d'Israël 11 / 1983


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IMMIGRATION CROISSANTE EN ISRAËL


Pendant les six premiers mois de cette année, 6978 Juifs ont immigré en Israël, soit 22,8% de plus que l'année précédente. 4940 personnes sont arrivées des pays de l'Ouest, ce qui représente une augmentation de 40%. Le mois dernier, 41 personnes seulement ont pu quitter l'Union Soviétique. D'anciens émigrants reviennent (Jordim), préférant un poulailler en Israël à tous les avantages économiques de la RFA». C'est ce que déclara le porte-parole d'un groupe qui revenait de la République fédérale d'Allemagne. Un sondage organisé aux États-Unis par Jordim a montré que 65% des personnes interrogées votaient pour M. Begin, c'est-à-dire pour le LIKOUD, et 10% seulement pour le Maarakh (IAP).

© Nouvelles d'Israël 11 / 1983

 

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