ISRAËL
DÉDOMMAGE DES FAMILLES PALESTINIENNES
Chaque
famille ayant subi des dommages à cause de la guerre au
Liban doit recevoir, compte tenu du change, 530 FS.
Des
correspondants de la presse sud-libanaise ont donné des
informations sur les décisions correspondantes du centre
d'entraide israélien pour la population civile du Liban.
De
la même source, on apprend que les forces armées
israéliennes avaient décidé de donner à chaque Libanais 20
sacs de ciment, en plus des 10 sacs autorisés, pour la
reconstruction de sa maison détruite. 50 maisons
préfabriquées, fournies par Israël, serviront d'écoles.
©
Nouvelles d'Israël
05
/ 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
LA
PRESSION AMÉRICAINE FAVORISE LES LIBANAIS
Peter
M. Ranke, Beyrouth
Pendant
les négociations avec Israël, l'intermédiaire en chef
libanais, Antoine Fattal, fait rarement l'effort d'un
sourire. Il aurait pourtant suffisamment de raisons. Les
Américains se rangent du côté libanais, quant au retrait des
troupes israéliennes, qui devrait passer avant tous les
autres «arrangements». Il est vrai que l'ambassadeur
extraordinaire américain Habib aimerait arriver à ce que le
Liban mette fin à l'état de guerre maintenu depuis 35 ans
contre Israël, dès la première évacuation, et sans attendre
le retrait total – comme le voulait Fattal. Mais la pression
politique de Washington est dirigée de manière fatale et
avec partialité contre Israël et sa position au cours des
négociations ce qui fait le profit des Libanais.
D'autre
part, les Libanais peuvent, lors des négociations, faire
jouer la «pression» des États arabes, surtout de la Syrie et
de l'Arabie Saoudite. Cette résistance arabe contre un
accord de paix ou de sécurité avec Israël, est stipulée dans
les coulisses, et renforce la délégation libanaise. Ainsi,
le président syrien Assad, duquel on attend aussi le retrait
de ses troupes, s'oppose à une concession libanaise, en
exigeant qu'Israël ne tire aucun profit militaire ou
politique de son agression.
En
effet, la Syrie est loin de songer à un abandon du no man's
land libanais. Assad semble avoir été encouragé dans cette
attitude par le prince saoudite Abdallah. On entend aussi
dire qu'il avait l'intention de traiter avec les Américains.
Des observateurs politiques n'excluent pas le fait qu'il
pourrait y avoir des négociations avec l'aide d'Habib, comme
en été 1982. À l'époque, les Saoudites auraient payé de sept
à onze milliards de dollars pour le retrait des Syriens de
Beyrouth-ouest vers Damas. Cette fois encore, Assad affirme
qu'un abandon du Liban par la «troupe de paix» syrienne, le
priverait du soutien saoudite pour ses 30 000 hommes, et il
réclame un dédommagement.
Du
côté libanais, ce n'est que parmi les partis chrétiens qu'on
note une opposition contre ces manoeuvres de pression
arabes. Fady Frem, chef militaire des milices chrétiennes de
l'armée libanaise, prit une nouvelle fois position pour un
traité de paix avec Israël, afin que le Liban puisse se
défendre contre «l'étreinte» syrienne et palestinienne.
Lors
des négociations avec les Israéliens, les Libanais ont
obtenu des succès d'estime considérables, grâce à
l'intervention américaine. Ainsi, selon les dires du
coordinateur des négociations Ghassan Tueni, il n'existe pas
d'obstacle insurmontable entre le retrait des troupes
israéliennes et les accords de sécurité ou de relations
réciproques futures.
Les
Libanais parlent simplement d'une «fin d'état de guerre», ce
qui leur évitera de faire des concessions puisque, déjà en
1949, un cessez-le-feu avait été conclu avec Israël. Tueni
intervint en faveur d'un «statut de frontière
international», au lieu des conventions de sécurité
bilatérales, ce qui demanderait une élaboration prolongée et
permettrait le séjour des casques bleus de l'ONU (Unifil) au
Sud-Liban; Israël s'y refuse.
Les
négociations ont sans doute bénéficié d'un redressement
grâce à la collaboration d'Habib, car il pousse avant tout
Israël à se hâter. Les Israéliens s'attendent maintenant à
un appel libano-américain d'engager le retrait partiel des
troupes au plus tard au début mars, pour que les Syriens
soient forcés de faire de même. Jusqu'à présent, Israël
insistait sur un retrait simultané des troupes, même si cela
devait se faire par étapes, en commençant d'abord par l'OLP
au nord du Liban.
Un
retrait unilatéral, partiel, aurait le désavantage pour les
Israéliens de devoir abandonner l'importante route de
montagne entre Beyrouth et Damas, et de ce fait, de perdre
la liaison par voie de terre, avec les milices chrétiennes
autour de Beyrouth. D'autre part, ils n'ont aucune garantie
que les Syriens ou l'OLP n'occuperont pas immédiatement la
route, vu l'impuissance de l'armée libanaise et le fait que
la troupe de paix de 2400 hommes à Beyrouth n'ait pas été
renforcée.
Les
Libanais attendent. La délégation libanaise enregistre un
succès aux négociations, sans aucun effort personnel, grâce
à l'attitude d'Habib qui, en accord avec l'opinion de
Beyrouth, déclara être contre les stations de contrôle
radars au Sud-Liban, contre un statut spécial pour les
milices d'Haddad au Sud, et contre un retrait de l'Unifil.
©
Nouvelles d'Israël 05 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
L'INTÉGRITÉ
ÉLÈVE UN PEUPLE – LA COMMISSION D'ENQUÊTE DU MASSACRE PUBLIE
SA CONCLUSION
De
notre correspondant à Jérusalem
Les
paroles d'un éminent chef religieux juif me viennent à
l'esprit: «Supposons qu'autrefois le grand sanhédrin ait été
dans son droit absolu en condamnant Jésus. Cependant, si le
grand sanhédrin avait pu prévoir à l'avance quel malheur
allait tomber sur les Juifs pendant 2000 ans, à cause de
cette condamnation, ils auraient à coup sûr rendu un
jugement différent! Souvent l'esprit entêté qui veut se
conformer à la loi de justice fait du tort au peuple.
Depuis
la publication (le 7.2.) du résultat par la commission
d'enquête du massacre, Israël se trouve au bord de la guerre
civile. Les commentaires bienveillants des ignorants ne
servent à rien. Par exemple, Kissinger donna l'explication
suivante à la télévision américaine: «Bonjour l'Amérique»,
en effet, il n'existe dans le monde aucun
gouvernement duquel on pourrait admettre que, dans des
circonstances aussi pénibles, il se soumettrait à une
enquête officielle... Israël reste vraiment la seule
démocratie dans cette région.» Oui, le ciel et la terre
semblent appliquer d'autres critères aux chefs d’Israël. Le
président israélien Navon souhaite que cette enquête
aboutisse à un rétablissement intérieur d'Israël.
En
dépit de tout cela, Israël reste le coupable de ce massacre
aux yeux du monde, et il est toujours classé «parmi les
malfaiteurs». À gauche, c'est précisément Arafat, le chef de
l'OLP auquel on impute 100 000 victimes de la guerre civile
au Liban et de nombreux attentats terroristes contre des
maisons d'enfants et des écoles, qui ricane et appelle A.
Sharon «un sale tueur d'enfants». À droite, ce fut d'abord
le silence complet, car les phalangistes libanais – les
véritables coupables du massacre – ne savent que dire. Le
seul commentaire officiel du Liban était, jusqu'à présent:
«Dommage que Sharon et ses officiers aient reçu des blâmes
au lieu de félicitations pour avoir libéré le Liban et le
monde de la terreur.»
À
présent, après 58 interrogatoires et un rassemblement de 17
703 pages de documentation, la commission d'enquête a établi
le fait que le ministre de la sécurité israélien Ariel
Sharon s'est rendu co-responsable par sa non-intervention
lors du massacre, et elle conseilla de destituer Sharon de
ses fonctions de ministre. Pourtant, d'après le résultat de
l'enquête, il ressort clairement – ce qui le plus souvent,
est ignoré de la presse générale – «qu'Israël n'est impliqué
ni directement ni indirectement dans cet acte sanglant (page
631), et que les seuls responsables de ce massacre étaient
les phalangistes (milice chrétienne libérale)». Des Arabes
ont tué d'autres Arabes. Mais «l'État juif, à cause de sa
passivité négligente» porte seul les conséquences, car
jusqu'à présent, aucun tribunal et aucune commission
d'enquête internationale ne se sont préoccupés des vrais
coupables.
D'éminents
officiers de l'armée israélienne ont été destitués comme
Sharon, car après des séances tumultueuses le cabinet
décida, à raison de 16 voix contre 1, d'accepter toutes les
recommandations de la commission d'enquête. Il s'avère une
nouvelle fois qu'en Israël, ce ne sont pas les militaires
qui donnent le ton mais bien plutôt les moralistes.
Le
Premier ministre M. Begin prit congé de son ministre de la
sécurité, en lui rappelant ses mérites pendant tout le temps
de son ministère, et en évoquant d'autres tâches importantes
prévues pour lui (Sharon). Par sa stratégie téméraire,
Sharon – redouté des ennemis comme des USA – avait sauvé
Israël de la défaite lors de la guerre du Yom Kipour en
1973, ce qui incita le peuple à le classer parmi les héros.
Le prof. Mosche Arens, momentanément ambassadeur israélien à
Washington, passe pour être le successeur probable, plein de
promesses, de Sharon. On discute encore pour savoir si
Sharon restera au gouvernement pour remplir les fonctions de
ministre sans portefeuille, ce qui équivaudrait à un nouveau
ministère pour la colonisation de la «Cisjordanie». Alors,
les USA, adversaires de Sharon, tomberaient de «mal en pis».
Il est à peu près sûr que des élections momentanées auraient
pour résultat une majorité absolue pour Begin. L'opposition
(lAP), qui perd sans cesse de sa popularité à cause de son
leader assez faible, S. Peres, espérait avoir pour
successeur Y. Navon après expiration de sa présidence, et
être ainsi tiré du fossé – mais Navon refuse.
Ainsi,
les divergences d'opinions trouvent leurs règlements dans la
rue malgré les appels à la modération de Begin et de Navon.
Au départ, on se bombardait de paroles dures, ensuite de
pierres et la semaine dernière, la première grenade à main a
tué Emil Grünzweig, partisan du mouvement «Paix maintenant»,
et ressortissant du Kibboutz Rewiwim. Sa mort tragique a
choqué et bloqué les esprits échauffés – son sacrifice était
peut-être nécessaire pour éviter une guerre civile.
Malgré
tout: «Chapeau bas devant une nation que entre en jugement
avec elle-même de façon aussi intransigeante!» Le chancelier
ouest-allemand H. Kohl ni disait-il pas, lors du
cinquantième anniversaire de la prise de pouvoir de Hitler,
que «la destruction de l'Allemagne avait commencé par la
dissolution des normes morales»! Israël, par contre
construit son avenir docilement et malgré lui – sur les
normes morales et une éthique religieuse. C'est ce qu'il
faut reconnaître et avouer face aux conséquences du résultat
de l'enquête.
Moshe
Arens est né le 27 décembre 1925 à Kaunas (Lituanie). En
1939 il se réfugia avec sa famille aux USA, où il adhéra au
mouvement sioniste. Il fut nommé commandant du groupe
national Betar, ce qui motiva son immigration en Israël
lorsque la guerre d'indépendance éclata. Il servait dans
l'Ezel (nom populaire de l'Irgoun), dirigé par Menachem
Begin. Après la fondation de l'État, il s'établit dans un
moshav du Chérut, près de la frontière jordanienne. En 1953,
il termina ses études aux USA et travailla, après son retour
en Israël, comme professeur d'aéronautique, et comme
vice-manager d'«Aircraft-industries» d'Israël. En 1971, il
obtint le «Israël-defence-price», et en 1974, il devint
délégué de la Knesseth (Parti Hérouth). Depuis 1975, il
exerça la fonction de scientifique en chef au ministère de
la Défense (avant l'arrivée au gouvernement de Begin).
Lors
de la victoire du Likoud – identique au parti Hérouth – il
fut nommé président des Affaires étrangères et du comité de
la Défense. Il vota contre la résolution de Camp-David,
raison pour laquelle il refusa la fonction de ministre de la
Sécurité, après la démission de E. Weizmann. En 1982, il
accepta le poste d'ambassadeur israélien aux USA. Bref:
«Moshe
Arens est considéré comme risque-tout intellectuel de la
droite aux côtés de Begin.»
Il
est marié avec Muriel F. née Eisenberger, et il a deux fils
et deux filles.
©
Nouvelles d'Israël 05 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
POURQUOI
S'ÉTEND LA POPULARITÉ DE MENACHEM BEGIN
(L'article
suivant a été écrit par Amas Oz, considéré comme fervent
partisan du parti travailliste) Aujourd'hui, on discute
constamment de politique, surtout en Israël. Mais beaucoup
de gens n'ont pas leur propre opinion et ne font que répéter
les choses. Dans l'article qui suit, je voudrais communiquer
quelques déclarations de Juifs séfarades, sélectionnés lors
d'une discussion à Beth Shemesh qui sans doute, ne resteront
pas sans effet émotionnel pour certains Israéliens.
«Pourquoi
le chef du parti travailliste, Shimon Peres, se rend-il aux
USA pour influencer le président américain Ronald Reagan
contre Israël?» Immédiatement, un partisan de Peres cherche
à défendre Peres devant les participants à la discussion.
«Te souviens-tu du bon fonctionnement des communications
téléphoniques au temps où Peres occupait ce ministère?»
D'autres participants approuvent Eli Ceva qui, comme on
sait, avait quitté son poste de commandant au Liban pour
manifester sa protestation.
Mais
une riposte instantanée fait ressortir quelques incidents
fâcheux qui s'étaient déroulés à Beth Shemesh, lorsque le
parti travailliste était encore au gouvernement: «Les
personnes sans carte de membre n'étaient pas admises dans
les places supérieures, d'autres furent sujettes à la
tromperie.
Pour
le parti travailliste, une seule chose comptait: l'argent.»
D'autres approuvent: «Oui, c'était du temps de Joseph
Almogi.»
«Mes
parents sont venus d'Afrique du Nord, soit du Maroc. Ils
n'ont obtenu aucun droit ici. Des gens du parti travailliste
se moquaient des rites religieux orientaux de mes parents.
Ils faisaient des plaisanteries au sujet de leur croyance.
Pourquoi tout cela pourquoi? Depuis que Begin est au pouvoir
– croyez-moi – mes parents ont pu se redresser, ils ont de
nouveau leur fierté et leur honneur! Moi-même, je ne
pratique pas la religion: par contre, mes parents sont très
religieux.
Ils
croient en la tradition – et Begin respecte leur foi!»
«Le
problème de beaucoup de partisans du parti travailliste est
de ne pas vouloir accepter Begin comme Premier ministre.
Depuis cinq ans, ils courent comme des insensés à travers
l'État et à l'étranger, et mettent tout en oeuvre pour nuire
à Begin. Que l'État d'Israël ramasse les pots cassés, ne
joue aucun rôle pour eux. La seule chose qu'ambitionne le
parti travailliste, est une reprise du pouvoir. Tous les
moyens sont bons pour cela.» Une autre personne qui suit la
discussion, pose la question: «L'opposition peut-elle se
permettre d'agir au préjudice de son propre pays?
Discréditer son propre pays et le déshonorer aux yeux de
tout le monde? L'opposition peut-elle soutenir l'ennemi et
chercher à saper l'armée comme le fait le parti
travailliste? De quel droit les gens de Peres peuvent-ils
influencer des membres de la Knesseth par des apports
financiers? Nous en avons assez! Assez de la conduite du
parti travailliste. Nous sommes pour Begin!
Au
moment des élections, des gens du parti travailliste
arrivent et nous obligent à voter pour eux.»
«Écoutez
cette honte: le parti travailliste ne nous a pratiquement
pas donné de formation, mais nous a fait faire le travail le
plus sale, parce que nous sommes des Juifs orientaux.
Bref:
Le parti travailliste nous a démunis de tout respect de soi.
Aujourd'hui, avec Begin au pouvoir, je travaille comme chef
d'équipe! Un de mes collègues étant dans la même situation
que moi, du temps du parti travailliste (parce que Juif
oriental lui aussi), est aujourd'hui, sous Begin,
entrepreneur indépendant. Si jamais le parti travailliste
devait revenir au pouvoir, ce temps serait fini pour nous,
Juifs marocains. Il ne nous accorde pas même les droits
dictés dans la Bible!
«Si
le parti travailliste était au pouvoir aujourd'hui, ma fille
qui est, bien sûr, Juive orientale, ne travaillerait pas
dans une banque, mais serait femme de ménage. Cependant,
aussi longtemps que Begin tiendra le gouvernail, ma fille
aura sa place assurée à la banque. Vous, du parti
travailliste.
Vous
êtes détestés à cause de vos propos diffamatoires contre
Begin et contre l'État d'Israël. À l'étranger.
Vous
montrez Israël sous un faux jour.
Vous
criez partout: «Begin ne doit pas gouverner! Il faut qu`il
disparaisse», etc. Vous avez le contrôle sur le syndicat
national Histadrut, vous avez tous les journaux de votre
côté, vous avez la radio et la télévision entièrement pour
vous – et pourtant, c'est toujours Begin qui est élu.»
«Lorsque le parti travailliste régnait encore, Begin déclara
en vue de son élection éventuelle:
«Si
j'arrive au pouvoir, j'amènerai la paix!» Des chefs du parti
travailliste se moquaient de lui, et essayaient même de le
museler. Ils lui faisaient du tort partout où ils pouvaient.
Mais l'histoire nous le prouve: Begin a été élu, et il nous
a amené la paix avec l'Égypte.
Begin
promit aussi qu`il n'y aurait plus de chômage tant qu`il
serait au gouvernement, et qu`il n'y aurait pas
d'étranglement économique. Là-dessus vous l'avez tancé et
traité de démagogue. Mais regardez notre situation actuelle:
Nous avons tout ce qu`il nous faut. Il n'y a pas de chômage
en Israël. Chacun est satisfait.
Même
les Arabes n'ont jamais vécu aussi bien que sous Begin. Vous
socialistes, avez-vous jamais été à Wadi Ara et Um el-Fahm?
Alors vous savez quel aspect doit avoir une belle ville,
aujourd'hui. – Tous ces avantages sont à attribuer à
MENACHEM BEGIN!
Begin
disait: «Je ne permettrai à aucune nation arabe de produire
des bombes atomiques contre Israël» en outre, il promit
qu'aucun Katjuscha soit encore tiré contre la Galilée. Il
promit de détruire les fusées syriennes et de construire
beaucoup d'implantations en Judée et en Samarie. Il disait
aussi que jamais il ne plierait le genou devant les
Américains. IL A TENU SES PROMESSES DANS TOUT! ÇA C'EST
BEGIN!
Comme
je l'ai déjà dit: Grâce à Begin nous sommes en paix avec
l'Égypte. Je crois même qu`il nous mettra en paix avec tous
les États arabes. Par contre, Peres, vendrait sa propre mère
et son propre fils aux Arabes! Il est prêt à abandonner une
grande partie de la Judée et de la Samarie. Plus encore – il
invite les Arabes à reprendre le pays sans en laisser
quelque chose à Israël.
Begin,
au contraire, ne céderait jamais une parcelle de la Judée et
de la Samarie. Si vraiment il devait le faire, ce ne serait
qu`un tout petit bout, pour parvenir à un accord de paix
avec la Jordanie.» «Je vous demande, socialistes: Pourquoi
n'allez-vous pas la main dans la main avec Begin, afin
d'obtenir le meilleur pour Israël? Qu`avez-vous contre lui?
Quel tort vous a-t-il fait? Il n'a touché ni à votre
syndicat Histadrut, ni à vos Kibboutzim. Tout ce qu`il a
fait, c'est d'avoir amorti les énormes dettes que vous avez
accumulées pendant les nombreuses années de votre temps
ministériel. S'est-il vengé pour tout ce que vous lui avez
fait pendant 30 ans? Vous l'avez traité comme un chien. Mais
Begin vous a pardonnés. Je me souviens du jour où Begin
était venu à Beth Shemesh, pour faire un discours devant le
parti travailliste. Qu'avez-vous fait? Vous lui avez coupé
le courant électrique en disant: «Il faut le laisser parler
dans le noir comme un chien.» Begin allait-il, comme vous
aujourd'hui, chez les Américains pour leur raconter ce que
vous lui aviez fait? Cherchait-il, comme vous aujourd'hui, à
faire pression sur l'armée contre le gouvernement?
Provoqua-t-il
des démonstrations massives contre le gouvernement?
JAMAIS
DE LA VIE! Au contraire:
Begin
souffrait en silence dans sa solitude, exactement comme nous
souffrons en silence à cause de vous, parce que nous sommes
des juifs orientaux.»
«D`ailleurs,
qu'avait fait Begin lorsqu'il arrivait au pouvoir? Il fit
imprimer le billet de 500 livres de l'image de Ben-Gourion.
Ensuite, il fit sortir un timbre pour Golda Meir. (Tous deux
étaient du parti travailliste!) Il leur a pardonné tout ce
qu'ils ont fait contre lui. Il ne fermait pas les
Kibboutzim, contrairement à ce que l'on disait de lui avant
son élection au gouvernement. Il ne congédia pas non plus
des hauts officiers du parti travailliste... Il ne rendait
pas,oeil pour oeil, dent pour dent... Pourquoi Begin
agissait-il de façon si exemplaire? PAR AMOUR POUR LE PEUPLE
D`ISRAËL! Un jour, ici à Beth Shemesh, Begin prononça des
paroles qui me semblaient venir directement de Dieu: «Le
temple a été détruit par la haine des Juifs entre eux. Il
sera reconstruit par l'amour des Juifs entre eux.» Voilà les
paroles de Begin. Il aurait été prêt à former un
gouvernement d'unité nationale avec vous, du parti
travailliste. Je crois même qu'il aurait nommé Yitzhak Rabin
comme ministre de la Défense, et Shimon Peres comme
ambassadeur d'Israël aux États-Unis. Jusqu'à présent,
pendant les cinq années de son ministère.
Begin
n'a fait aucun tort aux Kibboutzim. Au contraire! Il
soutient ceux du parti travailliste. La moitié du pays vous
appartient, et vous voulez donner l'autre moitié aux Arabes!
Begin vous a pardonné. Mais nous – nous ne vous pardonnons
pas. La Bible dit:
«Celui
qui ne respecte pas la dignité de son prochain, n'a lui-même
pas de dignité.»Je suis prêt à tout vous pardonner, sauf le
fait que vous avez gravement nuit à la réputation de mes
parents, de la communauté et de moi-même. Cela, je ne
pourrai vous le pardonner.»
«Dans
quel autre pays du monde, un Yossi Sarid, par exemple,
pourrait-il se déplacer librement pendant la guerre, et
discuter avec d'autres citoyens
pour
défendre la cause des ennemis de son propre pays`? En Syrie?
En Russie`? En Amérique`? Jamais on a vu pareille chose. Au
milieu de la guerre.
On
entend des gens dire: «Ce n'est pas notre guerre, ce n'est
pas notre gouvernement.» Pensons à la guerre du Yom-Kippour:
A un cheveu près, Israël allait disparaître. Que serait-il
advenu si Begin (à l'époque encore dans l'opposition) avait
été comme vous, et avait dressé les soldats israéliens
contre vous`? Sans doute, cela aurait été la fin de l'État
d'Israël!» «S`il vous plaît, n'oubliez pas quelle politique
d'exploitation et de corruption vous avez menée. Beaucoup de
ces «gangsters» couraient librement du temps de votre
gouvernement, et pouvaient agir à leur guise. Vous n'avez
pas beaucoup fait honneur à l'État d'Israël, mais à vous
même, aux Kibboutzim et au mouvement «Paix maintenant». Vous
voyagez dans le monde entier en annonçant: «Ce n'est pas
notre État, c'est l'État malpropre de Begin. Nous, nous
sommes propres!» Ainsi, le monde peut penser qu'autrefois
Israël avait été un bel État cultivé, et que l'arrivée au
pouvoir de Menachem Begin a tout changé alors, il faut aider
le parti travailliste, et destituer Begin de ses fonctions.
Lorsque
vous, du parti travailliste, étiez au gouvernement, de
nombreux juifs orientaux devaient s'implanter dans des
endroits solitaires, ou dans des villes en développement. De
ce fait, les touristes n'avaient pas l'occasion de nous
voir... Mais depuis Begin, nous avons pu quitter nos
cachettes. Vous n'avez pas encore compris tout le mal que
vous avez fait.
L'État
d'Israël a son origine dans la Bible et non ,dans le père du
parti travailliste`. Votre temps est révolu.
Même
après Begin, vous ne retournerez plus au pouvoir. Après cent
ans même, vous ne reviendrez plus au gouvernement. Nous
avons assez de vos manoeuvres, nous en sommes malades. Une
fois, vous voulez un État de I'OLP, puis vous vous y
opposez, et ensuite de nouveau pour... Une autre fois vous
dites: Nous rendrons le pays – non, nous ne le rendrons pas.
Vous
êtes complètement divisés entre vous.»
«Vous
prétendez que Begin et son parti ne faisaient que de
réclamer du territoire, cherchant à en accaparer.
Qu`a
fait Begin? Il a rendu tout le Sinaï pour avoir la paix,
Golda Meir,
par
exemple, n'aurait jamais rendu le Sinaï pour la paix. Vous
voudriez peut-être que nous rendions aussi Jérusalem aux
Arabes, et Beth Shemesh, d'où je suis originaire. Pour vous,
il n'y a que les Kibboutz! Voilà ce qui resterait d'Israël!
C'est ça, Israël!
Et
les Arabes, ont-ils à se plaindre sous le régime de Begin?
Ils ont tout ce qu'ils veulent: L'éducation, le
développement des villes, de nouvelles écoles, etc, Israël
leur paie tout. C'est à cause de vos actions – les actions
du mouvement «Paix maintenant» – que les Arabes sont
entraînés à lancer des pierres, à être mécontents, et à se
joindre à vous dans la rue... On ne peut pas exiger qu'ils
restent calmes, si vous manifestez contre l'État d'Israël.
Les
Arabes désirent fonder leur propre État en Judée et en
Samarie, et Shimon Peres est d'accord de leur vendre tout
l'État d'Israël. – Pourvu qu'il arrive au pouvoir.
Malheureusement
il faut que je le dise:
«Peres
est malade: tous les membres du parti travailliste sont
malades. Les professeurs de l'extrême gauche et les chefs du
mouvement Paix maintenant sont en mauvaise posture, ils sont
malades de la tête.»
«Je
voudrais encore dire quelque chose de très important,
peut-être pouvez-vous le noter sur papier. Vous voulez
savoir ce qu'est réellement, Paix maintenant»? MENACHEM
BEGIN est «Paix maintenant». Pourquoi? Il a chassé l'OLP des
frontières d`Israël. Il a administré une telle correction
aux Syriens, qu'ils y réfléchiront encore dans dix ans.
Avant cela, il a donné une leçon aux Irakiens, lorsque les
avions israéliens démolirent le réacteur atomique à Bagdad.
Begin était assez intelligent pour laisser l'Égypte hors de
cause.
Aujourd'hui
– sous Begin nous avons «Paix maintenant». Vous verrez: Si
le gouvernement Begin construit encore quelques centaines
d'implantations en Judée et en Samarie, ce sera bien calme
là-bas. Si le parti travailliste n`avait pas tout traîné
dans la boue.
Begin
aurait pu signer des accords de paix avec d"autres États
arabes depuis longtemps, sans leur rendre du terrain, comme
vous l'auriez fait. En vous voyant, vous du parti
travailliste qui ne faites que saper l'État d’Israël.
les
Arabes ne pensent surtout pas à des accords de paix avec
Israël. C`est vous qui l'avez sur la conscience.» «Pourquoi
plusieurs d`entre vous disent-ils que les Palestiniens ont
besoin d"un État? Laissez-les donc partir au Maroc dans nos
maisons où vivaient mes parents. Laissez-les partir dans les
nombreux États arabes, où il y a encore beaucoup de place.
Dans le monde existent peut-être 10 ou 20 millions de Juifs.
N'ont-ils pas droit à leur propre État? Doivent-ils partager
Eretz Israël avec l'OLP? Vous aimez les Arabes autant que
vous haïssez les Juifs. S'il n'y avait que 5 % des vôtres
qui luttaient pour nous Juifs séfarades, comme vous le
faites pour les droits des Arabes, nous n'aurions pas ce
désordre en Israël aujourd'hui. Votre temps est révolu.
Tout
le monde ne pense pas comme vous. ici, à Beth Shemesh. Tout
le monde n'ouvre pas la bouche. Mais la majeure partie est
pour Begin. Il est notre père.» Voici quelques témoignages
d'Albert, de Moshe, de Simon, de Jojo, d'Avi et de beaucoup
d'autres. Au temps du parti travailliste, ils n'étaient que
des manoeuvres. Aujourd'hui, ils travaillent à leur propre
compte. Le fils fait des études, la fille travaille à la
banque, le frère fait des voyages à l'étranger. Depuis que
Begin dirige les affaires de l'État, ils n'ont plus à se
plaindre. Ils ne sont plus défavorisés.
©
Nouvelles
d'Israël 06 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
LES
USA ONT PROMIS 97 % DE LA CISJORDANIE À L'OLP
Des
journaux du Koweit ont annoncé que les USA auraient promis à
l'OLP de lui rendre 97 % de la Cisjordanie. Pour cette
raison, Arafat aurait accepté de participer, dans deux mois,
aux négociations de paix entre la Jordanie et Israël. Le
journal AL KABAS communique qu'Arafat traiterait ce sujet
avec Hussein. .
Des
personnalités américaines comme Joseph Sisco et William Cont
auraient déjà commencé à regrouper la délégation
palestinienne.
©
Nouvelles d'Israël
06
/ 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
A
– BEAN: LES RELATIONS DE L'ÉGYPTE AVEC ISRAËL NE TIENNENT
PLUS QU'À UN FIL
Paris
- Après une rencontre de deux heures et demie d'Abba Eban
avec le ministre des affaires étrangères égyptien, Butus
Ghali, le délégué du Maarakh, anciennement ministre de
l'extérieur, dit qu'il a l'impression que les relations de
l'Égypte avec Israël «ne tiennent plus qu'à un seul fil et
sont presque rompues». Eban voulait déjà rencontrer Ghali à
New York, mais les Égyptiens préférèrent s'entretenir avec
lui «dans un lieu neutre».
Comme
cela s'ébruite, les Égyptiens ne sont pas prêts à renvoyer
l'ambassadeur Murtada en Israël, avant le règlement du
conflit TABA et le retrait des troupes israéliennes du
Liban. Lors de son entretien avec le président Reagan, le
président Mubarak s'efforça de sauver ce qui reste des
résultats de Camp David, et de rendre plus supportables les
relations égypto-israéliennes, qui entre temps étaient
devenues glaciales et ne restaient que formelles. Pour lui,
il s'agissait aussi d'assurer la position égyptienne dans le
monde arabe.
©
Nouvelles d'Israël
08
/ 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
DES
PALESTINIENS D'ISRAËL FORMENT LEUR PROPRE PARTI
Une
délégation de 60 arabes, 40 de Judée et de Samarie
(Cisjordanie) et 20 de la Bande de Gaza, fondèrent à Hébron
le premier «Parti de la Cisjordanie» depuis 1967, sous la
présidence de Mohammed Nasser et ils assurèrent à la presse
que beaucoup de milliers de palestiniens se tenaient
derrière eux.
Le
12 février, lors de l'assemblée de leur fondation, ils
publièrent un «plan de paix national-palestinien» comprenant
39 points. Il y est dit entre autres:
§
Refus de la résolution parue à Rabat en 1974, dans laquelle
l'OLP fut désignée comme la seule représentante des
palestiniens. Cette résolution serait nulle et non avenue et
n'aurait apporté que la désolation aux palestiniens.
§
La reconnaissance du droit à l'existence d'Israël et du
droit des Juifs à s'établir partout dans le pays.
§
Appel à des négociations directes entre Palestiniens (pas
l'OLP) et Israël.
§
Appel à un vote du peuple, sous contrôle international, dans
la Cisjordanie et à Gaza, afin que le vrai dirigeant des
Palestiniens soit trouvé.
©
Nouvelles d'Israël
08
/ 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
LE
MINISTRE DE LA DÉFENSE MOSHE ARENS QUALIFIE L'EMBARGO
D'ARMES DES USA DE TENTATIVE FLAGRANTE DE VOULOIR SAPER LA
SÉCURITÉ D'ISRAËL
Jérusalem
– Lors d'une séance importante du cabinet, le ministre de la
Défense Moshe Arens se livra à une critique sévère et
tranchante contre les États-Unis. Il disait, entre autres,
qu'il était scandaleux de la part d'un pays de vouloir
prescrire à un autre pays les besoins de sécurité. Arens
ajouta que Washington livrait des quantités stupéfiantes aux
pays arabes sans jamais avoir pris les différends politiques
qu'ils ont avec eux comme motif de pression sur ces États.
Par
contre, envers Israël, Washington agissait tout autrement.
Dans ce cas, on exerce une pression sur le pays qui se
défend contre les attaques arabes pour imposer une
orientation politique inadmissible à Israël. Arens a pris
ses distances à l'égard de l'embargo américain des avions
F-16 promis à Israël. Le ministre des Affaires étrangères
n'a pas non plus mâché ses mots pour dire que les USA
n'avaient qu'un intérêt: éloigner Israël des régions de la
Judée-Samarie et que, pour aboutir à une paix au
Proche-Orient, Washington avait besoin du feu vert d'Arafat,
ce qui témoignait de l'incapacité des USA. D'autres
ministres critiquaient aussi durement les USA, en
particulier Sharon qui mit en garde le cabinet contre les
intentions américaines. Là-bas, dit-il, ils trouveront
toujours un prétexte pour retenir les avions. Au sein de la
diplomatie, on observe avec anxiété l'aggravation des
relations entre Washington et Jérusalem, qui certainement
s'intensifieront encore au cours des prochaines semaines.
© Nouvelles
d'Israël
08
/ 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
LE
MINISTRE DE LA DÉFENSE, MOSHE ARENS, DANS UNE INTERVIEW
TÉLÉVISÉE: ISRAËL EST PRÉPARÉ À DES ACTIONS HOSTILES DE LA
PART DE LA SYRIE
Jérusalem
– Le ministre de la Défense, Moshe Arens, déclara au cours
d'une interview télévisée de «Moked», que pour l'instant,
Israël est en haute préparation afin d'être armé contre une
éventuelle action hostile de la part de la Syrie. Le
ministre ajouta qu'il espérait que la Syrie n'avait aucune
intention d'attaquer Israël; Israël ne désire pas la guerre
avec la Syrie. D'un autre côté, Israël doit se préparer à
l'éventualité d'un conflit armé avec la Syrie,
particulièrement après l'installation des fusées SAM-S
soviétiques, très modernes. Le ministre de la Défense
réitéra son regret par rapport aux «graves déclarations du
président Reagan» en relation avec la non-livraison des
avions de combat «F-16», commandés par Israël, – aussi
longtemps que Zahal se trouverait encore au Liban. Cette
position obligea Israël à réestimer ses besoins d'armement,
dans le but de réduire sa dépendance des livraisons d'armes
étrangères.
Arens
caractérisa la déclaration du président US de «sans
précédent», car jusqu'ici aucun président américain n'avait
encore fait dépendre la livraison de matériel d'armement de
concessions de nature politique.
Lors
d'une question concernant le ministre de la sécurité
américain, Caspar Weinberger, Arens répliqua qu'il n'était
pas déçu de Weinberger, car il n'en avait rien attendu
d'autre. Il est vrai que la politique de Weinberger ne lui
plaît pas, mais elle est conséquente et ne crée donc pas de
déception.
Néanmoins,
Israël est toujours intéressé à des relations amicales avec
les États-Unis, pense Arens et, à ce sujet, il fit remarquer
les progrès dans la communication avec les soldats
américains stationnés au Liban.
Arens
mentionna que les USA avaient l'intention de maintenir le
plan Reagan; pourtant le seul fondement réel d'un règlement
pour la paix resterait le traité de Camp David.
©
Nouvelles d'Israël
08
/ 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
LES
AVANTAGES D'ISRAËL AU LIBAN
Sur
le champ de bataille au Liban. Les actions d'Israël se
déroulèrent simultanément avec les informations diffusées en
temps voulu. L'un des grands problèmes concernant la
reconnaissance du champ de bataille réside dans la
transmission. Elle doit être faite au bon moment pour
permettre aux commandants de fixer leurs positions d’après
les dernières informations.
Progrès
énormes
Il
était évident que dans ce domaine les forces armées
israéliennes ont fait d'énormes progrès. Les commandants du
champ d'opération étaient favorisés par les transmissions
quasi immédiates de la reconnaissance, ce qui facilitait
leur prise de position. Il est aussi évident que les
faux-bourdons de reconnaissance fabriqués par Israël depuis
quelques années ont joué un grand rôle.
Cependant,
le plus grand avantage qu'ont tiré les forces armées
israéliennes pendant ce conflit provenait de leur
supériorité aérienne. Les Syriens avaient découvert, pendant
la guerre de 1973, que l'armée de l'air israélienne pouvait
être incommodée par les fusées air-sol. Leurs planifications
étaient alors basées sur cette constatation.
La
destruction, le 9 juin, des fusées dans la plaine de la
Bekaa modifia aussi leur plan d'attaque et mit en déroute le
commando syrien. Dans leur désespoir, ils envoyèrent sans
cesse de nouvelles escadrilles pour la lutte aérienne.
Toutefois, les énormes pertes montrent que, au sein de
l'état-major syrien, on cherchait une solution adéquate à
l'attaque israélienne.
La
victoire-éclair d'Israël obtenue grâce à sa supériorité
aérienne incita certainement les Syriens à accepter un
cessez-le-feu sans tarder. En effet, les Syriens acceptèrent
le cessez-le-feu proposé par Israël le 11 juin.
Sans
doute ce développement aérien a dû pousser les Syriens à
renoncer à un élargissement du champ d"opération jusque sur
les hauteurs du Golan, et à éviter des pertes dans la région
de Beyrouth où ils avaient dû abandonner le reste de leur 85
éme brigade.
Cette
défaite aérienne aura un effet durable sur les
planifications possibles des Syriens. La Jordanie,
actuellement base d'un nouveau dispositif de défense des
fusées air-sol européennes et russes, se voit obligée de
reconsidérer tout le concept.
Une
solution
Suite
aux pertes massives des forces de l'air israéliennes pendant
la guerre de 1973, l'état-major d'Israël engagea des
discussions – surtout au sujet des fusées air-sol syriennes.
Les Syriens pensaient avoir trouvé qu'un système dense de
fusées air-sol serait une réplique suffisante à la
supériorité aérienne israélienne. En Israël, certains
officiers ne croyaient pas non plus à l'efficacité de leur
propre force contre le système syrien. Mais, à l'époque, le
commandant de l'armée de l'air israélienne ne fut pas de cet
avis. Le général de division, Benny Peled, avait investi de
grands moyens pour trouver une solution à ce problème.
L'armée
de l'air israélienne avait tiré des conclusions de ses
fautes. Ses pilotes furent formés en conséquence et préparés
pour l'avenir. Le nouveau commandant de l'armée de l'air, le
général de division David Ivri, adjoint de Peled en 1973,
était convaincu que les nouvelles méthodes des Israéliens
promettaient un plein succès. Ivri est un homme de petite
taille, plutôt mince, au visage marqué et à la chevelure
touffue. Il est l'un de ceux qui s'occupèrent de plusieurs
commandos dans l'armée de l'air israélienne. C’est une
personnalité décidée qui, lorsqu'elle dirige son commando,
évite tout ce qui est secondaire, ce qui dégage une
atmosphère de confiance dans son entourage.
Confrontation
Si
l'on estime les résultats du combat de la plaine de la
Bekaa, il faut considérer qu'il ne s'agissait pas, en
premier lieu, d'un combat entre avions et fusées. Il était
plutôt question d'une confrontation de deux systèmes
hautement développés qui pouvaient compter sur une
surveillance aérienne ultra-moderne et sur les moyens de
communication électroniques.
Ces
deux systèmes ont été testés dans le combat, ce qui est
valable aussi bien pour la destruction des fusées que pour
l'une des plus grandes batailles aériennes de l'histoire
moderne. Mais bien que la direction et le contrôle d'une
opération aussi complexe exigent des moyens hautement
qualifiés.
L'élément
humain n'est pas à négliger.
La
réponse russe
Une
centaine d'experts et de conseillers russes arrivaient en
Syrie juste après les combats aériens car, comme en 1969,
lors de la guerre d'usure avec l'Égypte, le système que
l'URSS devait défendre et que les forces aériennes d'Israël
avait testées fut jugé insuffisant. Les Russes envisagent
dans un proche avenir une réplique aux développements
techniques d'Israël.
Néanmoins,
les succès d'Israël dans la plaine de la Bekaa les a fait
réfléchir.
Les
forces de l'air israéliennes avaient réussi à combattre les
têtes de troupe et à entraver les chemins de ravitaillement,
comme le prouve le désordre provoqué dans la position de la
3e division de chars blindés des Syriens.
Bien
que les machines américaines aient été pilotées par des
israéliens, l'état-major israélien pense qu'il ne faut pas
tirer de conclusions de ces combats quant à la technique des
armes russes.
Erreurs
des pilotes
Dans
l'ensemble, on est persuadé, en Israël, que les avions
soviétiques sont efficaces du point de vue technique.
L'échec
des Syriens est à attribuer le plus souvent aux fautes
commises par les pilotes et leurs commandants.
Israël
désire formellement la démilitarisation du Sud Liban. De ce
fait, un accord entre Israël et la Syrie pourrait être
possible, du moins tacitement, concernant leurs intérêts au
Liban.
Pour
la première fois depuis sept ans, le gouvernement libanais a
la possibilité de retourner dans des régions gardées par
Israël. Avec les israéliens, les Libanais font de sérieux
efforts pour reconstruire les villes et les régions
détruites par la guerre. Dans bien des secteurs, une
collaboration a commencé, qui établira la base d'une
nouvelle frontière pacifique entre un pays arabe et Israël.
©
Nouvelles d'Israël 08 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
LE
DÉPART DES YÉMÉNITES POUR LE PAYS D'ISRAËL
Ce
communiqué, qui parle du premier exode collectif des
Yéménites, a été rédigé par un Juif yéménite en 1909:
Bien
que les Juifs n'eussent pas à subir une trop grande pression
dans notre région, la nostalgie de Sion s'empara de nous et
devint toujours plus brûlante dans nos coeurs. Ainsi, en
1907, 250 émigrants quittèrent Haidan, emportant les
ustensiles de maison et accompagnés de 20 chameaux chargés
du café que nous pensions vendre en Palestine. Les adieux
furent déchirants. Les femmes arabes poussèrent des cris
comme s'il s'agissait d'un deuil.
Elles
croyaient que nous, les Juifs, partions à cause d'un malheur
qui fondrait sur le Yémen et qui nous aurait été révélé.
Le
troisième jour de notre voyage, nous arrivâmes dans le
désert. Là, des noirs nous attaquèrent. Heureusement, nous
étions munis d'épées, ce qui les effraya, les empêchant de
passer aux actes. Nous pûmes continuer notre route. Arrivés
dans la plaine de la côte, on nous fit arrêter et attendre
huit jours jusqu'à ce que le souverain de cette région nous
eût donné la permission de repartir. 17 jours après avoir
quitté le Yémen nous arrivâmes au port de la ville de Midi.
Jusqu'à
présent, tout le groupe avait fait le trajet à pied, excepté
les femmes et les malades, qui avaient été placés sur les
chameaux. Nous louâmes deux bateaux à voile pour passer à
Aden. Toutefois, on nous avertit que nous n'avions pas le
droit d'être armés pour aller à Aden. Alors nous vendîmes
nos épées et nos fusils lorsque, tout à coup, une troupe de
cavaliers munis d'armes nous assaillit. Nous n'avions plus
d'armes, mais il nous restait le moyen de défense de nos
pères: la prière et le shofar. À peine les agresseurs
eurent-ils entendu le son du shofar qu'ils s'arrêtèrent.
Deux des nôtres allaient à leur rencontre et, en leur
offrant une petite somme d'argent, les incitèrent à faire
demi-tour.
Au
soulagement de tous, nous pûmes enfin nous embarquer. Ce fut
comme dans le texte du livre de prière: «Les rachetés
chantent un cantique nouveau au bord des rivages.»
Cependant, notre joie fut de courte durée. Le second jour,
jour du sabbat, une terrible tempête se leva et, pendant
cinq jours, on se serait cru en enfer. Même les matelots
perdirent courage. Au milieu de cette détresse, une femme
mit un magnifique enfant au monde sans difficulté. Lorsque,
enfin, nous arrivâmes à Aden, le médecin ne voulut pas nous
laisser sortir du bateau. Les souffrances du voyage nous
avaient transformés en de véritables cadavres ambulants.
Toutefois, après 17 jours de quarantaine, il nous fut permis
de continuer notre voyage sur un bateau à vapeur allemand
qui nous amena enfin à Jaffa.
Nous
venions de quitter le bateau.
Lorsque
nous le vîmes sombrer après s'être brisé en deux.
© Nouvelles
d'Israël
09
/ 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
JÉRUSALEM
DANS LA POLITIQUE – 16 RÉALITÉS
Depuis
trois mille ans, le peuple juif est inséparablement lié à
Jérusalem, sa capitale. Ce lien subsiste malgré les guerres,
les conflits, la persécution, la dispersion et l'holocauste.
Dans les moments les plus difficiles, les Juifs, le visage
tourné vers Jérusalem, priaient en demandant du secours et
la délivrance. Le vingtième siècle est témoin du
rétablissement de l'État juif comme de la réunification de
sa capitale, Jérusalem.
La
signification de ces deux événements n'a pas été
suffisamment comprise, et Jérusalem est devenue une pomme de
discorde militaire et politique pour certaines nations
pourtant très éloignées de cette ville.
Il
faut considérer les points suivants:
1.
Jusqu'en 1948, Jérusalem était une ville NON DIVISÉE, avec
son administration, bien que proclamée sainte par certaines
religions.
2.
Durant des siècles, la PROTECTION DES LIEUX SAINTS était un
facteur plus important aux yeux des nations que la ville
même de Jérusalem. Jamais on n'avait proposé
l'internationalisation de Jérusalem. Cette pensée n'a surgi
qu'à la fin du mandat britannique.
3.
Sous la domination ottomane et britannique, toutes les
religions avaient un accès relativement facile aux Lieux
saints. Mais par la suite, le régime arabe avait pris des
mesures discriminatoires contre les Juifs, les chrétiens et
les musulmans de nationalité israélienne.
4.
En ce qui concerne l'éventuelle solution multinationale ou
internationale pour Jérusalem, aucune instruction ni aucune
allusion ne figurent dans les décisions de la
Grande-Bretagne transmises au mandat palestinien. Par
contre, ce mandat avait pour but une PATRIE NATIONALE POUR
LE PEUPLE JUIF EN ERETZ ISRAËL.
5.
Quand bien même le plan de partage de 1947 avait prévu un
gouvernement international à Jérusalem, il ne serait resté
que 10 ans, après quoi il aurait dû être soumis à un
contrôle.
Pendant
ce temps d'examination, la population, DONT LA MAJORITÉ
ÉTAIT JUIVE, aurait eu le droit d'exprimer, par le moyen
d'un référendum, ce qu'elle préférait comme solution.
6.
Les États arabes s'opposèrent violemment à l'application du
plan de partage. Ils chassèrent les Juifs de la vieille
ville et cherchèrent à s'emparer de tout Jérusalem.
7.
La Jordanie renonça à une pratique centenaire et, de plus,
rompit sa promesse, faite dans l'article 8 de l'accord d'un
cessez-le-feu avec Israël, en refusant aux adhérants de
certaines religions un libre accès aux Lieux saints
respectifs.
8.
Les Nations Unies ne se souciaient guère de cette
discrimination à l'égard des Juifs.
9.
Selon le principe juridique «ex injuria jus non oritur» – la
justice ne peut naître de l'injustice – il est clair que les
exigences de la Jordanie quant aux régions à l'ouest du
Jourdain sont dépourvues de tout fondement juridique. Malgré
l'occupation illégale de Jérusalem-Est par la Jordanie,
l'ONU semblait avoir jugé tolérable le régime jordanien et
ne souhaitait nullement le droit de surveillance. Pour
répondre aux agressions arabes, en 1948, contre l'État
hébreu pourtant sous le protectorat de l'ONU, Israël a dû
prendre des mesures de défense ce qui lui permit d'acquérir
le contrôle sur Jérusalem-Ouest. De ce fait, le vacuum de la
souveraineté était légitimement comblé, alors que le
contrôle arabe à Jérusalem-Est resta illégal.
10.
Dans les années 1949-1952, la plupart des pays occidentaux
suspendirent leur soutien en faveur du projet
d'internationalisation de Jérusalem. Ils craignirent plutôt
l'internationalisation des Lieux saints. Entre 1952 et 1967,
les Nations Unies se renfermaient dans un silence complet en
ce qui concerne Jérusalem.
11.
Au mois de juin 1967, la Jordanie trahit unilatéralement
l'accord du cessez-le-feu et passa à l'attaque armée contre
Israël, ce qui représenta UN ACTE D'AGRESSION SANS
ÉQUIVOQUE.
12.
L'action de défense israélienne permit à Israël de prendre
possession de tout Jérusalem Qui, maintenant, est réunifiée.
La Jordanie, l'occupant illégal de Jérusalem-Est, fut battu
et Israël, dont les mesures de défense étaient absolument
légitimes, combla la vacuum de la souveraineté à
Jérusalem-Est, méconnue en 1948.
13.
LES LOIS DE L'ÉTAT D'ISRAËL GARANTISSENT UNE PLEINE LIBERTÉ
RELIGIEUSE ET UN LIBRE ACCÈS A TOUS LES LIEUX SAINTS.
L'expérience
et les faits enregistrés ces 16 dernières années ont prouvé
qu'Israël tient ses promesses. Sous le gouvernement
israélien, les musulmans jouissent d'une pleine liberté
religieuse ce qui n'était pas le cas pour les Juifs sous la
domination jordanienne.
14.
Quant à l'avenir de Jérusalem et des Lieux saints, les
Nations Unies jouent un rôle très limité du point de vue
juridique. L'assemblée plénière de l'ONU n'est pas autorisée
à prendre des dispositions en ce qui concerne la ville de
Jérusalem et elle ne peut donner aucun ordre par rapport aux
Lieux saints. Le conseil de sécurité n'est pas compétent
dans ces choses, car la paix n'a été ni compromise ni
menacée et la réunification de Jérusalem ne représente aucun
acte d'agression du côté d'Israël.
15.
TOUTES LES ACTIONS DU GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN TOUCHANT
JÉRUSALEM ÉTAIENT PARFAITEMENT LÉGALES ET SONT, DE CE FAIT,
VALABLES.
16.
En attendant qu'Israël trouve, selon ce qu'il désire depuis
longtemps, une solution détaillée à la question des Lieux
saints dans le cadre d'un traité de paix global, l'accès à
ces endroits reste libre pour tous.
En
conclusion on peut dire que Jérusalem est la capitale du
peuple juif depuis 3000 ans, depuis le règne du roi David.
De
tout temps, des Juifs ont habité à Jérusalem, cette ville
qui a toujours été au centre de la vie spirituelle,
culturelle et nationale juive. Il est vrai que l'on y trouve
des Lieux saints de grande importance pour l'islam et le
christianisme, mais pour le judaïsme, elle représente la
substance même de son histoire.
Le
rétablissement de l'État juif et la réunification de sa
capitale ont été conforme au droit international. En Israël,
les minorités sont libres de pratiquer leurs religions dans
les lieux considérés comme saints. LA JUSTICE ET LA MORALITÉ
FONDAMENTALE D'ISRAËL DANS CES QUESTIONS MÉRITENT LE SOUTIEN
DES AUTRES PEUPLES. Les démocraties occidentales, qui
tiennent en haute estime les mêmes valeurs, pourraient
véritablement contribuer à la cause de la paix, si elles se
réjouissaient des initiatives d'Israël et si elles
admettaient simplement que la ville de Jérusalem est la
capitale d'Israël.
©
Nouvelles d'Israël 09 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
LES
QUATRE NOUVELLES PERSONNALITÉS DIRIGEANTES D'ISRAËL
De
notre correspondant à Jérusalem
Le
6 éme président d'État israélien Chaïm Herzog Le 8 mai,
Chaïm Herzog est entré dans la haute fonction de président
d'État israélien. Les représentants des divers partis le
qualifient «d'honorable, capable et instruit». Lui-même
avait déclaré qu'il défendrait «l'unité et la fraternité
parmi le peuple juif». On peut lui faire confiance puisqu'il
n'a jamais été un fanatique des partis, bien qu'il siège
comme député à la Knesseth pour le Maarakh-IAP (l'opposition
actuelle). Le peuple l'aime, car il se souvenait que,
pendant les heures difficiles de la guerre des Six Jours et
de celle du Yom Kippour, il exerçait à la radio et à la
télévision une influence réconfortante sur le peuple, qui le
considérait comme le consolateur.
Chaïm
Herzog est né le 17 septembre 1918 à Belfast (Irlande) et
portait le nom de Viviam Herzog. Son père, Isaac Halevi,
avait été grand rabbin d'Irlande et, plus tard, grand rabbin
d'Israël. À 13 ans, il devint champion de boxe du club
irlandais Maccabi (Olympiade juive) au niveau des poids
mouche pour montrer à son entourage antisémite que les Juifs
savaient combattre. Son père l'envoya à la Merkas Jeshiva
(haute école talmudique) à Jérusalem et à la Jeshiva à
Hébron. Lorsqu'on lui pose des questions sur sa religiosité,
il répond spontanément: «... je suis un homme croyant...
notre foyer est kasher et le jour du sabbat nous allons, ma
famille et moi, à la synagogue (tendance orthodoxe) que j'ai
bâtie moi-même. . .» Avec une bibliothèque très fournie et
seulement 4 livres sterling, la famille Herzog immigra en
Eretz Israël en 1935. Là, Chaïm Herzog se joignit au
mouvement clandestin de la Hagana. Il retourna en Angleterre
où il étudia le droit à Cambridge. Il fit aussi des études à
l'Académie militaire de Sandhurst. Pendant la Deuxième
Guerre mondiale il combattit en France, en Hollande, en
Belgique et en Allemagne avec les Alliés, participa à la
bataille de Normandie en qualité de capitaine dans une
division anglaise de chars blindés et traversa la frontière
allemande près d'Arnheim. Chaïm Herzog se rappelle
particulièrement la fête de Chanukka en 1944 à Aachen où il
avait allumé, en compagnie d'un camarade juif, les lumières
de la Chanukka au milieu des ruines de la ville complètement
détruite. Il n'oublie pas non plus le moment où il passa le
Rhin avec les premiers Alliés en 1945. Dans l'abri d'un
pont, il fêta Pessach et récita des passages appris par
coeur de l'Haggada (la libération d'Israël en Égypte).
Puis
il contribua à l'arrestation de Heinrich Himmler et à la
libération des internés juifs dans les camps de
concentration encore existants. En 1970, la reine
d'Angleterre lui décerna les titres de «SlR» et de «KNIGHT
COMMANDER OF THE BRITISH EMPIRE».
Peu
avant l'indépendance d'Israël, il rentra en Eretz Israël et
travailla pour la planification de ladite «Burma-Road»,
route reliant Tel Aviv à la ville de Jérusalem et très
importante pour la défense de cette dernière. Lors de la
création de l'État, il fut nommé chef du service secret
militaire (1948-1950 et 1959-1962). De 1950-1954, il occupa
le poste d'ambassadeur israélien à Washington et ensuite
celui de commandant de la brigade de Jérusalem (1954-1957).
Pendant la guerre des Six Jours il eut le privilège
d'annoncer au peuple la «délivrance immédiate de Jérusalem
et du mont du Temple».
Juste
après, il fut nommé premier gouverneur militaire de la
«Cisjordanie». De 1975 à 1978, il représenta Israël comme
ambassadeur devant les Nations Unies à New York et fut celui
qui, lors de l'assemblée de l'ONU, déchira de manière
démonstrative la résolution qui disait que «le sionisme
était du racisme», ce qui lui valut de la sympathie dans le
monde entier. Avec le remplacement du gouvernement par le
LIKUD il se consacra, à côté de, ses fonctions de délégué, à
la fondation du «Variety Club» qui aide les enfants
handicapés et défavorisés. En outre, il fut président des
écoles juives ORT, et est encore membre du comité directeur
des universités de Bar-Ilon et Tel Aviv ainsi que de
l'institut Weizmann. Il a écrit lui-même cinq livres et
collaboré à un sixième. Actuellement, il travaille à son
septième livre. _Ces écrits: «Days of Awe» «War of
Atonement» «Who stands accused» et «Batlies of the Bible»
sont mondialement connus.
Il
est marié avec Aura, née le 24 décembre 1928 à Ismaïlia en
Égypte, dont la soeur Suzy est l'épouse d'Abba Eban. Les
Herzog ont trois fils et une fille: Yoël (33) qui vit en
Suisse (Genève) et occupe un poste élevé dans l'entreprise
bien connue de Nassim Gaon; Michael (30) est major dans
l'armée israélienne; Yitzhak (22) étudie la jurisprudence et
Ronit (19) accomplit son service militaire. On attribue à
Aura Herzog le mérite de présidente de «l'association pour
l'art et la culture» en faveur de l'embellissement d'Israël.
Elle
est aussi co-fondatrice des Jeux bibliques internationaux.
Elle est l'auteur du livre «Secrets of Entertaining and
Hosting» ... elle pourra largement appliquer les secrets de
l'hospitalité maintenant. Pendant ses loisirs, on trouve
Chaïm Herzog au jardin on en train de faire de la voile.
Dans leur maison, à la rue de Bâle de Herzlia-Pituach, on
entend de la musique classique bienfaisante.
Chaïm
Herzog reprend une fonction que son prédécesseur Yitzhak
Navon avait remplie de façon exemplaire.
Yitzhak
Navon avait gagné le respect et la vénération de tout le
peuple israélien. La majorité des délégués de la Knesseth,
même des partenaires de la coalition LIKUD, est sûre que
Chaïm Herzog est à la hauteur de sa nouvelle tâche -
be'esrat Ha'schem (avec l'aide de Dieu), sinon le résultat
des votations n'aurait pas été de 61 contre 57.
Le
prof. Menachem Elon (né en 1923 à Dusseldorf), relativement
peu connu, était son rival.
Le
nouveau chef d'état-major israélien Moshe Levi Moshe Levi,
appelé aussi «Moshe Wahezi» (Moïse et un demi) à cause de sa
grandeur, est né à Tel Aviv en 1936. Ses parents avaient
immigré d'Irak en Eretz Israël en 1933. De ce fait. Moshe
Levi est le premier chef d'état-major général d'origine
sépharade – . À l'université hébraïque, il étudia l'économie
et l'histoire des pays islamiques. Il y a 29 ans, il entra
dans TSAHAL. On apprécie sa personnalité de chef calme et
réaliste. Avant d'être nommé 12ème chef d'état-major général
d'Israël, il occupa deux fois le poste de général, combattit
en tant que parachutiste et fit partie de la brigade du
Golan. Lors de la bataille du col du Mité dans le Sinaï
ainsi que pendant la guerre du Liban «paix pour la Galilée»,
il remplaça le chef d'état-major général Rafael Eytan qui,
actuellement a une nouvelle charge. Après être entré en
fonction, il expliqua que Tsahal (l'armée israélienne)
resterait pour le moment au Liban, que l'année prochaine les
réservistes (jusqu'à 55 ans) devraient accomplir le service
militaire pendant 45 à 60 jours et qu'une guerre venant de
la Syrie serait possible au cours de ces prochains mois.
Moshe
Levi est marié pour la deuxième fois, a cinq enfants et
habite au Kibboutz Beth-Alfa, entre le Jourdain près
Beth-Shean et la vallée d'Harmagedon.
Les
nouveaux grands rabbins: Avraham Shapiro et Mordechaï Eliahu
«...
Je n'ai pas besoin de voiture de service. Je suis né dans la
pauvreté, il ne faut rien changer à cela.» Cette décision du
nouveau grand rabbin askhenaze, AVRAHAM SHAPIRO caractérise
sa modestie. Avraham Shapiro est né dans la vieille ville de
Jérusalem, il y a 64 ans; sa famille vit en Terre Sainte
depuis six générations. Sa barbe, blanche comme la neige, et
ses yeux bleus témoignent d'une grande bonté paternelle. Il
enseigna depuis 30 ans à la célèbre Merkas Harav Jeshiva
(Rabbi Kook) et fut par la suite son directeur.
Si,
une fois ou l'autre, son prédécesseur rabbi Shlomo Goren
s'engagea à donner des commentaires politiques, on
n'entendra, de la part d'Avraham Shapiro, que des thèses
bibliques et des décisions talmudiques. En ce qui concerne
sa tâche, il dit: «Dieu a délivré le peuple d'Israël de
l'esclavage et l'a fait sortir du pays d'Égypte pour qu'il
serve le Seigneur.»
Le
grand rabbin séfarade désire atteindre le même but.
MORDECHAI ELIAHU, qui porte aussi le titre de «Rishon
Lezion», c'est-à-dire «Premier dans Sion», a été nommé grand
rabbin pour dix ans comme Avraham Shapiro. Lui aussi est né
dans le vieille ville de Jérusalem. La famille de son père
est d'origine irakienne. Il a 52 ans et raconte que dans son
enfance, il devait souvent aller se coucher sans avoir mangé
à sa faim. Par contre, depuis son plus jeune âge, il était
consacré à l'étude de l'Écriture Sainte. C'est ainsi qu'il
fit ses débuts comme enseignant et jeune professeur du
rabbinat (Dajjan) et exerça ensuite la fonction de Juge au
tribunal du grand rabbinat. En plus de cela, il enseigne
dans plusieurs Jeshivoth ce qui le fait commencer ses
journées à 3 heures du matin. Lui non plus ne veut rien
savoir d'une influence politique. Il se préoccupe davantage
de la pureté de l'esprit, de l'âme et du corps des Juifs
croyants, comme la Thora l'exige.
©
Nouvelles d'Israël 09 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
PENSÉES
À L'OCCASION DE LA JOURNÉE DE L'INDÉPENDANCE À JÉRUSALEM
De
notre correspondant à Jérusalem
Tristement,
les drapeaux en berne se balancent sous un ciel gris et
pluvieux qui semble se joindre aux mères et aux pères, aux
épouses et aux enfants qui, penchés sur les tombes, pleurent
leurs fils. C'est la journée de deuil national.
Les
sirènes hurlent, le trafic s'arrête net, tous s'immobilisent
pour penser aux victimes tombées pour la liberté et la
sécurité de leur pays.
Mais
soudain le soir, une immense étoile illuminée, se détachant
du ciel noir, s'allume sur le mont Herzl. Reconnaissant et
joyeux, on hisse les drapeaux avec leur étoile de David
bleue et les deux bandes symbolisant le châle de prière. Le
jour de l'indépendance, cette année sous le signe du 35e
anniversaire d'Israël, a commencé.
35
ans de combat et de progrès. Un progrès n'est possible qu'en
passant par des impasses – et le jeune État juif en a
rencontré bien assez. Quatre guerres pour sauvegarder la
survie face à la devise arabe: «Jetez-les à la mer!» ont
risqué de mettre fin à l'existence d'Israël – lui
permettant, cependant, de faire chaque fois un pas en avant.
Il n'est donc pas étonnant que, lors de son discours à
l'occasion du 35e anniversaire de l'État d'Israël, le
Premier ministre Menachem Begin ait attiré l'attention sur
le fait que: «... c'est une victoire de la vie sur la mort,
de la justice sur la dictature, du droit sur les actes
arbitraires des ennemis et une victoire des faibles sur les
forts... Chacun doit reconnaître que notre ambition est
dirigée vers la paix, aussi bien pour notre peuple que pour
les peuples voisins. La seule condition pour obtenir la paix
est la sécurité... Ainsi, nos implantations ne sont pas un
obstacle à la paix mais une condition nécessaire à la
sécurité.
C'est
le pas décisif vers une paix durable. . .» Comme chaque
année le jour de l'indépendance, un jeu biblique fut
organisé.
Le
Dr Joseph Burg, ministre de la religion, de la police et de
l'Intérieur d'Israël, et membre du jury, rappela aux
participants le fait que «la Bible est la racine et la pièce
d'identité d'Israël...» Ce 35e anniversaire de l'État se
trouve aussi sous le signe du 40e anniversaire de
l'insurrection du ghetto de Varsovie. Par-dessus les
couleurs sombres de l'holocauste se dessine, plein d'espoir
le pays florissant et prospère du nouvel Israël. Plein
d'espoir – en dépit des menaces de guerre extérieures? En ce
jour de l'indépendance, le monde pouvait de nouveau se
rendre compte, à travers l'attentat dévastateur contre
l'ambassade américaine à Beyrouth, que le cordeau détonnant
est allumé pour une nouvelle guerre – seulement, nous ne
savons à quelle vitesse il brûle. Plein d'espoir malgré tous
les problèmes internes?
C'est
précisément à Naplouse, à l'endroit où Dieu avait promis ce
pays à Abraham et à ses descendants que les «faucons» et les
«colombes» d'Israël s'affrontent. Chacun s'imagine à sa
façon comment parvenir à une paix durable.
Entre
le désir et la réalité, entre la théorie et la pratique
reste un fossé béant, insurmontable, que «seul le Messie
pourra vaincre». Au fond, Israël est un pays plein de
contradictions qui font trébucher le monde, plus peut-être
qu'au commencement de l'État juif. Comment, par exemple,
peut-on aujourd'hui gagner des idéalistes sans attirer en
même temps des fanatiques? Mais peut-on transmettre
l'enthousiasme aux indifférents sans idéalisme? N'est-ce pas
justement l'idéalisme pour Israël qui choque le monde?
Cet
idéalisme qui attire les uns comme un aimant et repousse les
autres?
Les
Israéliens semblent mieux traverser les périodes difficiles
que les faciles! Ils affrontent les menaces de guerre avec
beaucoup de courage, mais lorsqu'il s'agit de luttes
syndicalistes pour des augmentations de salaire, ils pensent
à l'émigration. Israël a survécu 35 ans. C'est peut-être
grâce à ces guerres qu'il existe encore. Dans le langage du
croyant on pourrait dire:
«ils
avaient médité de nous faire du mal: Dieu l'a changé en
bien!» (Genèse 50, 20.) ou, selon ce que disent certains:
«Israël est en train d'éprouver les douleurs de
l'enfantement du Messie qui doit venir – combien de temps
encore?» L.S.
©
Nouvelles d'Israël 09 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
SYRIE-ISRAËL:
LA NOUVELLE PASSE D'ARMES N'EST-ELLE PLUS QU'UNE QUESTION
DE TEMPS?
De
notre correspondant à Jérusalem
Une
panique inhabituelle avait éclaté à Beyrouth. Les gens
firent la queue devant les magasins et s'emparèrent de
nourriture ou remplirent des bidons avec de l'eau. Les
écoles furent fermées. Les Levantins, généralement des gens
paisibles, craignaient à tout moment l'éclatement de la
grande guerre entre Syrie/URSS et Israël/USA. La Syrie pensa
voir une provocation derrière l'accord de retrait signé par
Israël et le Liban. Au lieu de se joindre à la proposition
d'un retrait simultané et de quitter le Liban comme
l'espéraient les USA – elle fit une entrée démonstrative et
renforça ses troupes stationnées au Liban de 40 000 hommes à
50 000. L'Union soviétique qui, selon le New York Times, «a
été ridiculisée par Israël pendant la guerre du Liban», se
chargea d'envoyer par express du ravitaillement en armes et
des experts militaires, En outre, Moscou donna l'ordre que
les avions de combat MIG-23 et les hélicoptères Ka-25-K ne
soient pilotés que par des Soviétiques. Ils occupaient une
centaine de bases de fusées et de stationnements de radars
le long de la frontière libanaise. Ils refusèrent même
l'accès aux avant-postes à leur hôtes syriens comme, par
exemple, à Masse (près de Damas), où se trouve la centrale
de commandement dirigée par des ordinateurs ultramodernes et
liée directement au Kremlin. En même temps, la route entre
Beyrouth et Damas fut barrée et la douane fermée. Nous, les
journalistes, nous nous préparions, car l'alarme fut aussi
donnée sur les routes d'Israël en direction du nord – en
Israël aussi il y avait une concentration de troupes sans
précédent.
Aussi
rapidement que les Syriens étaient passés à l'attaque, aussi
vite ils se retirèrent, à l'étonnement de tous, Les unités
de chars blindés soviétiques T-27 s'en retournèrent à leurs
bases syriennes. À Damas, on publia que «les manoeuvres
s'étaient déroulées avec succès.» Quelques officiers syriens
racontaient qu'il y avait «trop de risques à cause des
positions israéliennes qui se trouvaient à seulement 25 km
de Damas». Un autre officier syrien expliqua à un journal de
Koweit que «les Israéliens avaient dérangé et effacé tous
les radars syriens. Nos écrans sont soudainement devenus
blancs, nous ne savions que faire, les Soviétiques non
plus... les Israéliens nous ont dépassés dès le début avec
leur technique». C'est assez ennuyeux pour le président
Assad, qui avait promis une «grande Syrie» à son Peuple,
«même s'il faut se battre pendant cent ans»!
Lorsque,
en 1943, le Liban proclama son indépendance, les Syriens
revendiquèrent immédiatement ce pays des cèdres car, à leur
avis, «le Liban fait partie, historiquement, de la Syrie».
C'est pourquoi, Damas avait toujours refusé d'installer une
ambassade à Beyrouth. En 1976, ils pensèrent que le moment
était venu d'envoyer des milliers de soldats au-delà de la
frontière. Selon certains experts, Moscou les aurait
rappelés au dernier moment. Pour le Kremlin
–
la Syrie n'est pas assez contrôlable et
–
la voie de ravitaillement par l'Iran et l'Irak pas assez
sûre politiquement.
D'autres
experts pensent qu'il ne s'agissait que d'une manoeuvre de
marchandage orientale. Depuis, la Syrie s'est rendu compte
de la courtoisie américaine à son égard, – ce qui rehausse
sa valeur aux yeux de Moscou. Pour Israël, c'est un
avantage. Les USA ont donné leur accord pour augmenter
l'aide militaire à Israël en 1984 et pour passer de 300 000
millions de dollars à 550 000 millions (1,35 milliards de
DM). Cela débloque aussi les livraisons promises à Israël
pour 1985, soit 75 avions de combat F-16.
Il
ne faut pas oublier que le président Assad, membre de la
secte minoritaire des Alaouites, a de grandes difficultés en
Syrie. «Les dictateurs relégués à un rang inférieur sont
particulièrement dangereux!» Par souci de survivre, Assad
pourrait provoquer des incidents graves. La Syrie exige,
actuelle ment, un changement de gouverne ment à Beyrouth à
cause du conflit intervenu au sein des dirigeants libanais.
Le front des politiciens pro-syriens s'organise et fait du
chantage parmi la population déjà angoissée. À vrai dire il
y a longtemps que le Liban est fragmenté en deux zones
d'intérêts: 1 zone israélienne et la zone syrienne Cinq
armées étrangères régulières (1 Syrie, l'OLP, la Libye,
l'Iran et Israël font leurs manoeuvres dans le pays des
cèdres, l'ancienne Suisse ci l'Orient. Parmi les fractions
minoritaires surviennent aussi de violents combats, en
particulier dans les montagnes du Chouf où s'affrontent
chrétiens et druses... et chacun espère pour son propre
compte, bien sûr qu'Israël interviendra et rétablira le
calme et la paix. Cependant, Israël ne pense pas s'en mêler
pour le moment. Bien que toujours plus réservé l'égard
d'Israël, le Parlement de Beyrouth a, par peur d'un bain de
sang parmi les divers groupements, demandé à son voisin
hébreu de ne pas se retirer à la zone des 45 km fixés par
l'accord avant que l'armée libanaise ne soit en mesure
d'entrer elle-même e action. L'armée d'État libanaise qui
avec ses 22 000 soldats, ne sera prêt que dans deux ou trois
ans et l'UNIFIL avec 5900 soldats de l'ONU venant de dix
nations différentes, craignent d'être impliqués dans ces
histoires fâcheuses. Les USA aussi incitèrent Israël à
rester au nord de la zone de 45 km pour éviter que les
Syriens, de concert avec les Soviétiques et le terrorisme de
l'OLP (12 000) envahissent les territoires inoccupés.
On
peut voir une nouvelle fois la futilité de ce récent accord
«qui, au fond, n'est qu'une illusion». De son côté, le
Parlement libanais n'a pas encore donné son autorisation
pour que l'accord entre en vigueur. «La colombe de la paix a
été invitée, mais elle n'est pas venue» – c'est ce que l'on
dit au Liban.
Les
choses restent donc comme avant, au pays des cèdres: combats
entre les milices, massacres, enlèvements, attentats contre
les représentants étrangers, attaques terroristes dont le
nombre de 15 334 a dramatiquement augmenté depuis 1975.
Bien
qu'Israël eut à enregistrer de grandes pertes humaines lors
de la guerre «paix pour la Galilée» au Liban 500 victimes en
une année – et que cette guerre ait provoqué une
augmentation de la dette de l'État, la Knesseth a décidé par
55 voix contre 47 de rester au Liban, d'autant plus que,
selon le ministre de la défense Arens, «un retrait
unilatéral aurait des conséquences dangereuses pour Israël».
Pas
tous les Israéliens sont d'accord avec cela. Le jour du
premier anniversaire de la guerre du Liban, environ 100 000
opposants se sont réunis à Tel Aviv. On pouvait lire sur
leurs transparents «Le Liban, un Vietnam israélien» ou
«Quittons le bourbier libanais». Presque tous les jours on
annonce des pertes, car des terroristes et francs-tireurs de
l'OLP revenus au Liban et cachés dans les ruines et les
plantations tirent sur les Israéliens.
Le
ministre de l'extérieur Shamir menaça «qu'Israël
n'attendrait pas indéfiniment le retrait des troupes
syriennes et des associations de l'OLP». Malgré cela, de
nouvelles unités syriennes avancent en direction de la
Bekaa, c'est-à-dire d'Israël. Washington s'efforce de
tranquilliser Israël en disant que «la Syrie ne recherchait
que la guerre d'usure et une tension permanente» – jusqu'au
jour où l'un ou l'autre s'affolera! Les annales historiques
nous fournissent assez d'exemples de ce genre... En
attendant, Israël observe avec beaucoup d'inquiétude les
sombres nuages de guerre qui s'amoncellent – or, soit ils se
dissiperont, soit l'orage éclatera.
«Je
me hâterai de m'échapper loin du vent de tempête, loin de
l'ouragan» (Psaume 55, 5, trad. Darby).
©
Nouvelles d'Israël 10 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
IL
EST REPARTI – COMME IL EST ARRIVÉ
Depuis
quelques temps, la maison de Begin est devenue la cible des
mécontents: les uns manifestent contre l'inflation toujours
croissante, les autres déroulent des transparents indiquant
la mort de 517 Israéliens à la guerre au Liban. D'autres
encore réclament le branchement du téléphone – tous veulent
avoir raison! Mais à présent, près de mille personnes se
groupent autour de sa maison en s'égosillent: «Begin, roi
d'Israël... !» Plusieurs d'entre eux sonnent le Schofar. Sur
des affiches faites par eux-mêmes on lit: «Begin, Begin,
nous avons besoin de toi!» «Begin, personne n'est capable
comme toi!» Je tends à plusieurs le micro et leur demande la
raison de leur affection pour Begin? «Begin est un homme
fort!» «Begin s'est soucié de la sécurité d'Israël!» «Begin
est resté vrai sioniste!» «Begin aime les gens pieux!»
Malgré les signes de faiblesse visibles, la démission de
Begin fut une surprise pour tout le monde. Le dernier
sondage d'opinion révéla que Begin était toujours l'homme
politique. le plus populaire d'Israël. Plus de 42% du peuple
se disait satisfait de lui. Par contre, le chef de
l'opposition Peres a obtenu avec peine 7% d'avis favorables.
Les autobus réguliers étaient recouverts de transparents
avec le slogan: «Begin – le peuple est pour toi!»
Tout
le cabinet accourut, ému. Tous espéraient pouvoir
l'influencer, tous cherchaient à le faire changer d'avis.
Mais «le vieux» est resté inflexible. «Je ne peux travailler
comme bon me semble!» Alors que les ministres discutaient
encore, il écrivait son texte de démission en deux lignes.
Ses amis les plus proches purent tout juste l'amener à la
décision d'attendre encore avant de remettre la demande de
démission au président d'État – d'attendre jusqu'à ce que la
coalition revienne de sa surprise et se réorganise après
avoir – trouvé un successeur. C'est une chancellerie
vacante, où même le chancelier H. Kohl se serait senti
inutile – c'est pourquoi, par consentement mutuel, il
renvoya sa visite à plus tard.
La
lutte redoutée pour la succession de Begin fut évitée. Dans
une entente surprenante le Hérouth exécutif élut Yitzhak
Shamir (67) comme candidat à la succession par 436 voix
contre 302. Son rival David Levy (46) l'assura de son plein
soutien – promesse qu'il tiendra. Depuis, on s'efforce de
reconstituer la coalition. Par son retour le TAMI, opposé
auparavant, assura une majorité de 64 des 120 sièges à la
Knesseth. Il ne faut cependant pas ignorer que «sans Begin
il reste un vide». Qu'importe la reconstitution, la
coalition «sera comme un troupeau sans berger», expliqua
Abraham Shapira de l'AGUDA. Ceux qui «font le roi» sont
toujours les religieux: le PARTI RELIGIEUX NATIONAL, l'AGUDA
ISRAEL et le TAMI constituent ensemble 12 sièges. C'est
d'eux que dépend l'avenir du gouvernement – et ils font
valoir leurs droits par des exigences rigoureuses comme, par
exemple, la neutralisation de la loi «qui est Juif ?» etc.
L'opposition le sait, car si le MAARAKH (IAP) était
partenaire de la coalition, il dépendrait aussi des
religieux. C'est pourquoi, S. Peres reste à l'arrière.
Nombreux sont ceux qui
souhaitent
de nouvelles élections le plus vite possible. Cependant,
certains membres du LIKOUD ne veulent pas les publier avant
que le successeur de Begin soit solidement installé, ce que
l'on ne peut pas encore affirmer malgré toute la sympathie
pour Y. Shamir. Le ministre de la sécurité Moshe Arens,
certes un homme de grande envergure, n'entre pas en ligne de
compte pour le moment, n'étant pas délégué légitime de la
Knesseth. L'opposition, fatiguée des rivalités constantes,
n'est pas sûre non plus d'une victoire électorale. Il lui
manque les voix des Sépharades orientaux. Du temps du règne
socialiste du MAARAKH, on avait éliminé ce groupe toujours
plus fort du peuple, le considérant du haut de
l'aristocratie ashkénaze comme un «Pleb oriental».
Aujourd'hui ils récoltent ce qu'ils ont semé. Même les
«sépharades de parade» figurant sur la liste du parti
travailliste ne servent à rien.
Par
ailleurs, la nouvelle proposition gouvernementale d'Y.
Shamir est torpillée par ses propres députés. Les six, sous
la direction de Bermann, plaident en faveur d'un
gouvernement d'union nationale, expliquant qu'«en ces temps
difficiles, Israël ne pouvait pas être dirigé autrement».
Cela signifierait que le LIKOUD et le MAARAKH formeraient
une large coalition et que S. Peres prétendrait aux
fonctions de Premier ministre. Mais ceux des partis Hérouth
et Likoud n'admettent pas une telle situation. C'est en fait
un méli-mélo comme aux jours de David Ben Gurion, dont se
rappelant encore les vieux Israéliens. Ben Gurion, considéré
aujourd'hui comme un héros, arriva – et repartit
(1949-1952), arriva – et repartit (1955-1961). À l'époque,
on le qualifia de «démolisseur de l'État juif» et de
«faiseur de chaos» – après quoi il se retira définitivement
dans le désert... Maintenant, c'est Menachem Begin (70) qui
s'est retiré.
Entre
temps (le 13. 9.), Yitzhak Shamir a réussi à mettre une
coalition à l'abri. Le bloc du LIKOUD et les partis de la
coalition se sont mis d'accord en ce qui concerne les
conditions qui n'ont pratiquement pas changé. À la question
de savoir si Y. Shamir allait renoncer à l'essai d'un
GOUVERNEMENT D'UNITÉ NATIONALE, il répondit qu'il «soumettra
l'offre au MAARAKH selon sa promesse avant sa nomination et
que tout dépendrait de leur flexibilité». Il n'y a donc de
place que pour un seul au volant et, avec 64 sièges à la
Knesseth, le LIKOUD ne dépend pas du MAARAKH. Il ressort des
«annales de dispute» des années d'état de nécessité de 1967
à 1969 démontrent comment une grande coalition peut
fonctionner ou ne pas fonctionner.
©
Nouvelles d'Israël 11 / 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|
IMMIGRATION
CROISSANTE EN ISRAËL
Pendant
les six premiers mois de cette année, 6978 Juifs ont immigré
en Israël, soit 22,8% de plus que l'année précédente. 4940
personnes sont arrivées des pays de l'Ouest, ce qui
représente une augmentation de 40%. Le mois dernier, 41
personnes seulement ont pu quitter l'Union Soviétique.
D'anciens émigrants reviennent (Jordim), préférant un
poulailler en Israël à tous les avantages économiques de la
RFA». C'est ce que déclara le porte-parole d'un groupe qui
revenait de la République fédérale d'Allemagne. Un sondage
organisé aux États-Unis par Jordim a montré que 65% des
personnes interrogées votaient pour M. Begin, c'est-à-dire
pour le LIKOUD, et 10% seulement pour le Maarakh (IAP).
© Nouvelles
d'Israël
11
/ 1983
Retour
-----------------------------------------------------------
|