FOI
ET RÉALITÉ EN ISRAËL
Conférence du professeur B. Uffenheimer Avant tout, il faut que je dise combien je fus impressionné par le dernier livre du Dr Malgo: «Atomares Feuer in Nahost» (en traduction). Ce livre a été écrit par un chrétien qui a réellement la foi. Cependant, cette foi est appuyée par des considérations rationnelles, lucides, informatives et politiques. Le sujet que je vous propose touche aux problèmes réels d'Israël. Toutefois, je ne suis pas en mesure d'en donner la signification religieuse. Permettez-moi de commencer par quelques réflexions personnelles, utiles pour éclairer l'arrière-plan spirituel de l'analyse qui va suivre. Il y a peu de temps, Israël a accompagné son héros national, Moshe Dayan, à sa dernière demeure à Nahalal. Nahalal est une implantation ouvrière, située au coeur de la vallée de Jizreel qui s'étend de Haïfa vers l'Est jusqu'au bassin du Jourdain. Alors que Dégania, dont j'avais parlé l'année dernière dans mon discours, est la première implantation communale, le premier Kiboutz d'Israël, Nahalal a la réputation d'être la première implantation coopérative, le premier dit «Moshav Ovdim». La différence entre ces deux formes de société, réside dans le fait que dans un Moshav, chaque famille cultive son propre domaine et possède sa maison. Cependant, toute la production et la vente des produits sont effectuées par la coopérative pour éviter une lutte de concurrence. Nahalal, qui fête cette année ses 60 ans, a été fondé en 1921. Les parents de Moshe Dayan, Shmuel et Debora Dayan, comptent parmi les fondateurs, les porte-parole et réalisateurs de cette nouvelle forme de société. Nahalal et la vallée de Jizreel ont été les sillons de la jeunesse de Moshe Dayan. C'est là qu'il désira être enterré, près de ses parents, de son frère tombé pendant la guerre, et de sa soeur.
Permettez-moi de faire des personnalités ici. En 1947, lorsque j'étais enseignant et éducateur à l'école d'agriculture de Nahalal, j'avais le privilège de participer à l'éducation et à la nouvelle formation des nombreux enfants et adolescents orphelins, qui avaient échappé à l'enfer d'Auschwitz, de Maidenek, de Sovibor et d'autres camps meurtriers. La différence d'âge entre moi et ces jeunes gens qui, parfois, diminuèrent leur nombre d'années pour bénéficier d'un peu plus de jeunesse – et nous ne leur en voulions pas – ne fut que de quelques années. Cependant, leur expérience de la vie fut supérieure à la mienne, au point de me mettre dans l'embarras lorsque nous lisions un chapitre de la Bible où il est question du Dieu vivant qui parle à chacun de nous. Comment était-il possible de susciter l'intérêt pour la Parole vivante de Dieu parmi ces jeunes, alors qu'ils n'étaient habitués qu'aux aboiements des chiens SS, aux pétarades des mitrailleuses, aux cris de ceux qui furent battus et aux derniers râles des assassinés? Ce fut une lutte quotidienne dans laquelle les mots n'avaient plus d'efficacité, car dans ces moments-là, la force persuasive des paroles a des limites définies. Ce sont des choses qui imposent le silence même à l'éducateur. Son autorité est diminuée devant les faits. Pourtant ici, une atmosphère nouvelle permit à leurs coeurs de s'ouvrir. À l'origine de cette ambiance bienfaisante se trouvent les pionniers de la renaissance juive qui, avec beaucoup d'effort, poussèrent leurs charrues pour arracher cette merveilleuse vallée de Jizreel, aux marécages empoisonnés par la malaria, et la rendre comme un paradis terrestre à Israël. L'exemple quotidien de ces pionniers dévoués, pleins d'abnégation, avares de paroles, mais capables de sentiments profonds, s'identifiant par chaque mouvement et chaque parole au destin de ces jeunes gens, réussit à transformer rapidement ces réfugiés désespérés en des pionniers pleins d'espoir, des bâtisseurs d'Israël pleins de foi. Je me plais à mentionner un autre moment, dans la même lignée d'événements, celui des leçons bibliques qui se limitaient d'abord aux Livres de Josué, des Juges et de quelques chapitres des deux Livres de Samuel. On y trouve les récits des premiers combats d'Israël dans son pays, et de l'institution de la royauté.
La vallée de Jizreel, les montagnes méridionales de la Galilée, le Carmel, le pays montagneux de Manassé et d'Ephraïm, ce sont là les montagnes de Samarie où s'élèvent les «Derniers-nés» des implantations israéliennes – là se trouve le véritable arrière-plan de mes récits, c'est l'environnement proche de Nahalal. Lors de nos excursions pour ainsi dire hebdomadaires à En-Harod, sur le Tabor et le Carmel, dans les montagnes de la Galilée, etc..., les combats des juges, de Josué, de Gédéon, de Débora, de Jephté devinrent une réalité vivante. Cette région d'Israël, empreinte du souvenir des héros, où chaque chemin, chaque sentier regorge de souvenirs bibliques a su bouleverser ces jeunes gens et les convaincre de la vérité fondamentale de la Parole de Dieu. On pourrait dire, sans exagérer, que ces jeunes passaient par une certaine nouvelle naissance. Beaucoup d'entre eux ont pu trouver la réponse aux terribles questions qui chargeaient et tourmentaient encore leur âme. Non pas que les chemins de Dieu, tracés à travers les profondes ténèbres de la guerre, pouvaient être plus compréhensibles pour eux. Mais ils ont acquis une conviction: «C'est ici que je suis à la maison, je suis revenu dans ma patrie. Ici, je ne serai plus jamais une victime impuissante, soumise à des tyrans sanguinaires et aux foules déchaînées et remplies d'une haine implacable. Ici, personne n'aura besoin de me subir. Je n'aurai plus besoin de m'excuser d'être là. Une lumière céleste sur cette terre éclaira les épaisses ténèbres de ces âmes torturées et leur rendit leur jeunesse, leur foi et leur dignité humaine. Je mentionne tout cela à cause d'un événement. C'était le II du mois d'Adar. Comme vous le savez, l'année juive correspond à l'année lunaire. Adar est le onzième mois qui tombe à peu près entre novembre et décembre. Le 11 du mois d'Adar se situe au début de décembre. Depuis 1921, ce jour est un jour d'anniversaire pour le nouvel Israël, car c'est alors que leur héros légendaire. Joseph Trumpeldor, tomba. Il avait immigré avec la vague des pionniers venant de la Russie en 1905. Comme officier, il avait perdu un bras lors de la guerre entre la Russie et le Japon, mais commença une nouvelle vie en tant que pionnier en Israël. Ensemble avec ses camarades et des amis, il fonda l'implantation de Tel-Chai, un poste avancé au nord du pays, très proche de la frontière libanaise. Au cours de cette année 1921, le pays fut victime d'un soulèvement arabe. Des bandes meurtrières, qui avaient comme chef «spirituel» le grand Mufti de Jérusalem d'alors, ravagèrent les montagnes de la Galilée. Des bandits venant de la Syrie attaquèrent ces implantations solitaires, qui n'avaient que peu de pionniers pour leur défense. Le gouvernement mandataire français au Liban cherchait à jouer le rôle d'intermédiaire entre les meurtriers et les pionniers, et invita Trumpeldor à évacuer les lieux. Mais ce dernier répondit: «C'est ici que je vis et, s'il le faut, j'y mourrai!» Il défendit cette implantation jusqu'à son dernier souffle. Ainsi, il est devenu pour la jeunesse le symbole d'un nouveau pacte entre le peuple et le pays, la charrue et l'épée. Chaque année, des organisations de jeunesse entreprennent des pèlerinages à Tel-Chai pour visiter son monument. Lorsqu'en 1947, il m'incomba, en qualité d'enseignant et d'éducateur à Nahalal, d'organiser ce jour commémoratif, on me suggéra d'inviter Moshe Dayan comme orateur principal. Ce fut ma première rencontre avec lui. Je l'ai trouvé derrière la charrue, mais il ne put satisfaire à ma demande et me renvoya à son père, Shmuel Dayan. Ce dernier accepta et fit une brève allocution devant les élèves, allocution que je n'oublierai jamais. Le voilà devant nous, ce pionnier avare de paroles, mais assez précis pour exprimer en peu de mots la vérité qu'il ressentait au fond de son coeur: «Nos ennemis cherchent à nous anéantir. Chacun de nous doit être prêt, non seulement à vivre pour ce sol, pour cette motte de terre, mais aussi à mourir.» C'est ainsi que pariait le vieux Dayan. Environ deux mois plus tard, juste avant mon affectation au service militaire, Shmuel Dayan a dû payer cher la douloureuse addition de cette affirmation. Les combats sanglants de la guerre de libération avaient déjà commencé. Un des premiers tués fut son plus jeune fils, Sohar Dayan, le frère de Moshe. Nous l'avons tous accompagné à sa dernière demeure. Silencieux et sombres, nous suivions le cercueil; les Jeunes, ressortissants des camps des nazis d'Europe, qui participaient à l'ensevelissement, comprirent pour la première fois l'immense différence entre la victime impuissante et humiliée de l'horreur nazie, et le combattant pour la liberté qui a rayé le mot «peur» de son vocabulaire. Voilà l'esprit duquel est né le nouvel Israël. Cet Israël qui rebâtit son pays et qui, jusqu'à ce jour, sortit victorieux de toutes les guerres contre les Arabes enragés. Le dernier exploit, né de cette mentalité, a été l'anéantissement des crématoires 1981 , projetés par les élèves d'Hitler. Je veux dire par là, le bombardement du réacteur nucléaire irakien à Bagdad, effectué par les Forces aériennes d'Israël. L'anéantissement de cette oeuvre de Satan n'a pas seulement préservé Israël d'un flot atomique, qui aurait sans doute déclenché une guerre mondiale, mais aussi tout le Moyen-Orient. Pourtant, avec cette destruction, on est loin d'avoir écarté tous les dangers. Kadhafi met tout en oeuvre pour se procurer une bombe atomique dans l'espoir, après avoir mérité le titre de «démolisseur d'Israël», d'être accueilli au paradis éternel des musulmans. Il faut ajouter que le Pakistan sera bientôt en mesure de fabriquer des bombes atomiques, La première bombe atomique «islamique», selon la vantardise de ses chefs. Il n'y a aucun doute: tout cela est dirigé contre Israël. Mais Celui qui garde Israël ne sommeille ni ne dort! Et Israël se tient sur ses gardes. Ce sera le point de départ de mes analyses, qui tourneront autour d'une question: Quels ont été les événements qui, au cours de l'année écoulée – c'est-à-dire depuis octobre 1980, lorsque je me trouvais devant vous – ont influencé Israël et le monde? J'en citerai plusieurs. D'abord le plus important et le plus frappant: Le changement du gouvernement aux États-Unis, où l'administration Reagan remplaça celle de Carter. Un deuxième fait, moins important, mais à ne pas sous-estimer, c'est le changement du gouvernement en France où Giscard d'Estaing, hostile à Israël, fut remplacé par le socialiste Mitterrand.qui, depuis de nombreuses années, avait enfin accordé un sourire à Israël. On verra avec le temps ce que signifie ce sourire. Malgré tout, toute l'atmosphère a subi une transformation. Troisièmement, l'attaque de la Libye contre le Tchad, qui est aussi une menace sérieuse contre le Soudan et l'Égypte. Comprenons: Ce n'est pas la Libye, mais l'Union soviétique qui, à l'aide de Kadhafi cherche à se frayer un chemin jusqu'en Afrique. C'est un pas très dangereux. Quatrièmement, la mort d'Anouar El Sadate, son meurtre le jour du huitième anniversaire de son attaque contre Israël, à la même heure où il avait lancé son flambeau de guerre contre notre peuple, à 14 heures trente! Quelles influences peuvent avoir ces événements, relativement à la destinée d'Israël, et quelles sont les démarches nécessaires et possibles qu'Israël devra entreprendre pour affronter ces problèmes essentiels? Comme déjà mentionné, l'élection du président américain Reagan est sans doute l'affaire qui pèse le plus lourd dans la balance. Pour l'Ouest, cela signifie le début d'une politique américaine extérieure dynamique pour endiguer les désirs d'expansion de l'impérialisme soviétique. Cet impérialisme se livre depuis des années à une exploitation abusive dans ses pays satellites, pour nourrir son immense machine de guerre au détriment de tous ces peuples et sujets. La crise économique et la famine en Pologne, qui font l'arrière-plan du grand mouvement de résistance «Solidarité», peuvent être considérées comme une manifestation significative de ce système. Voilà comment cette crise profonde s'explique au sein du bloc soviétique! Elle met, en outre, les puissants du Kremlin sous tension, et avec raison! De l'autre côté, se trouve le président Reagan avec son grand budget d'armement et sa décision de retenir la ruine de l'Ouest et l'expansion de la tyrannie soviétique. Le Moyen-Orient, avec son accès aux sources du pétrole près du Golfe Persique, tient simplement la position-clé dans cette lutte entre les deux grandes puissances. Dans ce contexte, l'administration américaine reconnaît pour la première fois depuis longtemps, la signification stratégique d'Israël. C'est ce qui ressort des remarques de Reagan et de son ministre des Affaires étrangères Haig. On changea de ton, et l'on commença à sympathiser avec Israël. L'attitude anti-israélienne très prononcée de l'administration Carter, associée à de violentes manoeuvres de chantage a disparu. Comme on le sait, le faîte de ces manoeuvres a été le prétendu accord de Camp David que l'on qualifia d'accord de paix, ce qui est un euphémisme, ou pour dire mieux: D'un commencement de processus de paix qui devra aboutir à une soi-disant paix globale et juste – «Compréhensive and just peace» –. Maintenant, la question reste ouverte: Que restera-t-il d'Israël après cette «just peace», après cette présumée «juste paix»? Dans la première phase de ce processus, Israël a été contraint au retrait du Sinaï et de ses champs pétrolifères, qui auraient déjà permis à Israël d'être fournisseur de pétrole. Actuellement, on exige l'abandon des terrains d'aviation au nord du Sinaï, dont les spécialistes américains affirment qu'ils sont les meilleurs du monde, et dont on reconnaissait l'intérêt vital pour Israël, lors de la guerre du Yom Kipour. Dans ce même ordre des choses, Israël a dû s'engager à évacuer, jusqu'au mois d'avril, au profit des Égyptiens, seize implantations agricoles florissantes, y compris la ville de Yamit qui sortit littéralement du sable au cours de ces six dernières années. C'est au nom de la paix que tout cela devrait se faire, pour purifier des Juifs la prétendue «terre sainte arabe» qui n'a jamais été arabe. Cette paix-là s'appelle Moloch, et Israël lui sera sacrifié. Mais cela ne sera qu'un début. Dans le deuxième acte se déroulent les négociations pour l'autonomie, imposées à Israël par l'Égypte et les États-Unis. Ces négociations concernent les Palestiniens à qui l'on veut rendre une patrie. Les Palestiniens refusent de participer à ces pourparlers, ne reconnaissant ni l'accord de Camp David, ni l'existence d'Israël. Cependant, on veut nous forcer à renoncer à tous nos droits fondamentaux en tant que gouvernement en Judée, en Samarie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza, pour donner naissance à un État palestinien à l'ouest du Jourdain. C'est le but officiel des Égyptiens et celui, quoique inavoué, des Américains. Le président Carter, aussi bien que son ex-conseiller, avait déclaré récemment qu'il considérait ces faits comme le but des négociations pour l'autonomie. Néanmoins, le nom d'État palestinien n'a jamais figuré dans l'accord de Camp David, ni dans le traité de paix avec l'Égypte. C'est plutôt une nouvelle interprétation égyptienne, franchement approuvée par l'administration Carter. Pour comble, on cherche à imposer des pourparlers à Israël avec le chef des terroristes, Arafat, qui rejette l'existence d'Israël et prétend à un État palestinien. Le programme de l'OLP, fixé lors de la convention palestinienne en 1965, renferme la démolition d'Israël et exige l'établissement d'un État palestinien. Nous connaissons tous l'OLP. Élie s'est déjà manifesté. Il n'y a pas longtemps que nous avons appris l'attentat à la bombe contre la synagogue d'Anvers, où 94 personnes ont été blessées, dont six mortellement. En outre, nous nous souvenons des événements récents à Vienne et à Paris, rue Copernic. Cette organisation ne combat pas seulement Israël, mais chaque Juif, dans quel coin du monde qu'il se trouve. Elle est en étroite liaison avec les néo-nazis et les néo-fascistes d'Allemagne, de France, d'Angleterre et d'Italie. Je me permets de vous lire quelques phrases centrales de cette soit-disant convention palestinienne:
Article 2: «La Palestine, dans les limites du mandat britannique, est une unité indivisible, territoriale.» La Jordanie fit partie de la Palestine. En 1922, les Anglais séparèrent la Jordanie de la Palestine qui, après la déclaration Balfour, fut destinée au peuple juif, et ils y établirent un émirat qui s'est transformée en royaume. L'OLP ne reconnaît pas ce plan de division, car pour eux, Israël fait partie de cette région du mandat. Mais dans quelles intentions? «Le peuple palestinien a droit à sa patrie et le droit de décider lui-même de son sort après l'obtention de la liberté, et de gouverner son pays à sa convenance.» Il s'agit ici d'un peuple palestinien qui devra dominer sur ces deux États. En ce qui concerne les Juifs, nous lisons dans l'article 6: «Les Juifs qui ont habité, en principe, en Palestine jusqu'à l'invasion sioniste, sont considérés comme Palestiniens.» À quel moment cette invasion sioniste a-t-elle eu lieu? C'est l'article 20 qui y répond: «La déclaration Balfour, le mandat pour la Palestine et tout ce qui s'y rattache, n'a aucune validité. Des revendications historiques ou des liens religieux entre les Juifs et la Palestine ne peuvent tout simplement pas être conjugués avec les facteurs historiques et une vraie conception d'homme d'État. Le judaïsme est une religion et ne peut pas être reconnu comme une nation indépendante. Les Juifs n'existent nulle part comme nation et n'ont nulle part leur propre identité nationale. Ils sont citoyens des États dans lesquels ils habitent.» Nous avons ici une définition toute nouvelle du judaïsme, qui met l'accent sur la théorie que l'expression «le peuple juif» tient à une falsification des faits historiques. Ici, il s'agirait d'une religion. Les adhérents d'une religion ne pourront jamais prétendre à un pays. Ils sont tolérés partout, sans plus. Toujours est-il que cette invasion sioniste a commencé en 1917, à la suite de la déclaration Balfour. C'est-à-dire: L'OLP regarde tous les Juifs immigrés après 1917, comme des étrangers méritant d'être expulsés ou exterminés. Celui qui tient compte du fait que le terrorisme de l'OLP se dresse contre les Juifs comme tels – et nous en avons la preuve à Paris, Vienne et Anvers – ne devrait jamais dissimuler la réalité que ce mouvement est un mouvement terroriste hitlérien néo-nazi, auquel il ne faut, à aucun prix, accorder le droit d'existence. Il faut absolument insister sur cette nécessité morale, notamment de nos jours, pour réfuter ce manque d'information éhonté au sujet de cette racaille. Dans un autre article de ladite convention palestinienne, il ressort nettement que l'OLP cherche à combattre le sionisme et l'impérialisme. Ces deux mots, employés simultanément, ont été inculqués à l'OLP par ses mentors russo-soviétiques. C'est en Russie que leurs terroristes reçoivent une formation, dans des camps militaires spéciaux. Ce sont les Soviétiques qui leur fournissent le plus gros des armes et leur prêtent un secours politique sans réserve. Très récemment, Arafat fut reçu par Brejnev, car l'OLP se flatte d'un statu quo diplomatique officiel à Moscou. Lors de la résolution de Venise en 1979, le marché commun européen avait aussi qualifié l'OLP de seul représentant légitime du peuple palestinien, en dépit de son programme nazi, lui octroyant le droit de créer un État dans l'ouest de la Palestine, et invita Israël à se retirer jusqu'aux frontières de 1967. Je voudrais éviter les répétitions. Il me semble pourtant important de mettre l'accent sur quelques vérités fondamentales que l'on oublie trop facilement. Celui qui se dit ami d'Israël, attendant de nous que_ nous favorisions un État palestinien, ou que nous le tolérions, ne connaît pas ces facteurs capitaux. Un tel État, ayant Arafat à sa tête, serait un danger de mort pour Israël. Ce serait une. légitimation de droit national du terrorisme et des intentions d'extermination du peuple juif, comme je l'ai déjà dit, l'administration Reagan s'est montrée défavorable à l'égard de l'OLP et à la fondation d'un État palestinien, ce qui ne signifie pas encore l'abandon de ces tentatives, approuvées et réclamées si intensément par Carter. Pourtant, il faut se réjouir de ce revirement. Entre-temps, le gouvernement israélien actuel a profité de cette période transitoire en intensifiant les projets d'implantations en Judée et en Samarie, car seuls les points d'implantations massifs, seule une présence massive des Israéliens, pourront faire échouer ce plan. Comme déjà mentionné, l'administration Reagan s'est prononcée avec beaucoup de réserve à l'égard de ces plans. Lors de la dernière visite de Begin aux États-Unis, Reagan déclara qu'Israël représentait pour l'Amérique et l'Ouest un «actif», un avantage stratégique. Il alla jusqu'à révéler ses intentions de coopération stratégique avec Israël dans la lutte contre les désirs d'expansion des Soviets. Mais il fallait bien se rendre à l'évidence que cette collaboration était réfrénée, pour le moment, par des groupes politiques et économiques opposés. L'accord stratégique, établi en attendant, a, en réalité, très peu de valeur, car il ne contient pas d'éléments nouveaux. L'influence de ces milieux sur le président semble être très sérieuse. Les contrastes politiques entre les États-Unis et Israël se sont fait jour au cours de ces derniers mois. . J'aimerais tracer en quelques mots deux de ces incidents. D'abord, je vous rappelle le comportement du gouvernement américain face aux actions d'Israël au Liban et en Irak. Ensuite l'affaire des AWAC. La réaction américaine lors de la destruction du réacteur atomique de Bagdad fut violente. On ordonna la suspension immédiate des livraisons d'avions de combat, arrivées à échéance. Cet acte arbitraire, semblable à la rupture d'un accord, a été rétracté peu après, lors de la visite de Begin. Mais ce qui est grave, c'est la couverture de l'arrière que les Américains accordent à l'armée d'occupation syrienne et à l'OLP au Liban. Peu après l'élection de Reagan, les Syriens passèrent hâtivement à une attaque générale contre les milieux chrétiens au nord de la Syrie. Par de terribles bombardements, ils terrorisèrent d'abord la ville chrétienne de Zahlé, où des centaines de personnes furent assassinées – enfants, femmes et vieillards. Là-bas, il n'y avait pas de points de base militaire. Israël avertit les Syriens par un langage qui ne pouvait tromper. C'est-à-dire qu'ils abattirent immédiatement deux avions. La tentative de revanche des Syriens leur coûta encore deux autres avions de combat modernes «MIG». Mais, encouragés par les conseillers soviétiques, les Syriens répliquèrent tout de suite avec l'installation de six fusées «SAM» qui, jusqu'à ce jour, menacent dangereusement le nord d'Israël. De même, ils sont un empêchement sérieux pour les vols de reconnaissance de notre armée de l'air au-dessus du Liban. C'est là que les Américains nous retiennent, ou plutôt Begin s'est laissé retenir à une opération contre ces fusées. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pu, jusqu'à ce jour, éliminer ce foyer dangereux. Ils nous ont retenus en envoyant Philipp Habib, diplomate américain d'origine libanaise, pour des négociations en vue d'une solution pacifique. L'issue de ces négociations avec l'homme au pouvoir syrien pro-soviétique, était à prévoir. Mais la préoccupation principale des Américains était de contacter Assad pour l'attirer éventuellement hors des mains des Soviétiques, ce qui, bien sûr, devra être payé avec de la monnaie israélienne. Dans ce cas, ils lui auraient promis le Golan. Comme on le sait, Assad dirige son gouvernement avec la baïonnette. On entend parler régulièrement de divers actes de terrorisme de la fraternité musulmane, desquels beaucoup d'officiers et de soldats syriens ont déjà été victimes. On
ne sait jamais exactement ce qui se passe. Cependant, au
moment où l'OLP pouvait se sentir en sécurité à l'ombre des
fusées syriennes «SAM», elle ouvrit le feu sur
Kirjath-Shmona à la frontière libanaise, la ville la plus au
nord d'Israël. La riposte immédiate des Israéliens fut la
démolition des positions de l'OLP au coeur de la ville de
Beyrouth et la destruction du territoire militaire de cette
organisation. Mais au moment précis où Israël s'est permis
cette auto-défense, la conscience mondiale s'est manifestée
dans toute sa «splendeur morale». La presse du monde entier,
l'ONU, toutes les démocraties soumises à cette morale, et
surtout mes collègues intellectuels, ont accusé Israël
d'avoir bombardé sans scrupules des citoyens innocents. Mais
comme on le sait, cette conscience fut au repos lorsque les
Syriens attaquèrent la ville chrétienne sans défense, et
lancèrent leurs bombes de la façon la plus meurtrière. Cette
conscience dort depuis de longues années et reste sourde aux
cris désespérés des 10 millions de réfugiés en Éthiopie, en
Somalie, au Cambodge et en Afghanistan, qui sont
littéralement voués à la mort. Cette conscience n'a pas vu le bain de sang en Afrique du Nord, au Yémen, en Afghanistan et partout ailleurs. Mais quand Israël a pris des dispositions d'auto-défense contre l'organisation terroriste la plus meurtrière de toutes qui vise les enfants, les vieillards et les femmes juifs – en Israël comme dans le monde entier – l'indignation soi-disant morale éclata subitement et se traduisit en une haine violente contre Israël. Cette morale sélective plonge ses racines idéologiques – je dirais «religieuses» – dans les dollars du pétrole, par lesquels la presse universelle se laisse stipendier. Par expérience personnelle, en Amérique comme en Europe, j'ai malheureusement eu confirmation du fait que certains journaux ne publient aucun article condamnant la politique mensongère arabe, même lorsqu'il s'agit de simples rectifications des faits. C'en est fini avec ce genre de presse, car elle s'est vendue aux dollars du pétrole. À l'époque, les Américains nous avaient retenus au dernier moment par des menaces, pour ne pas administrer à Beyrouth le coup mortel à l'OLP déjà grièvement blessée. Lorsque l'armée de l'air israélienne commença à bombarder les centres du terrorisme international qui est soutenu par l'Union soviétique. «L'ange de paix» américain, Habib, apparut pour imposer un prétendu cessez-le-feu avec l'aide de l'Arabie Saoudite, qui inonda ses «frères» de l'OLP avec des livraisons d'armes presque illimitées. Mais et c'est le coup de théâtre! – le gouvernement américain replaça les Saoudiens, qui redressent l'OLP ensanglantée, avec de l'argent et des armes, dans le cadre d'un État modéré ayant droit au processus de paix, c'est-à-dire à l'obtention d'une partie de Jérusalem-Est. Là commence le second acte des tensions israélo-américaines. Après avoir soutenu et favorisé, au nom de la paix, le terrorisme de l'OLP et la tyrannie syrienne au Liban, l'Amérique voulait aussi récompenser l'Arabie Saoudite. Reagan fit savoir que les États-Unis fourniraient cinq avions de reconnaissances super-modernes, équipés de la technologie électronique la plus moderne, les «AWAC» – une affaire qui rapporterait 7,5 milliards de dollars à la grande industrie des États-Unis. On donna comme prétexte officiel la nécessité vitale de ces avions pour l'intérêt américain au Golfe Persique. Le fait est qu'aujourd'hui déjà, quatre ou cinq de ces avions, manoeuvrés par un équipage américain, surveillent toute l'Arabie Saoudite et le golfe Persique. Il faut tout de même préciser en passant que les avions israéliens qui avaient démoli la pile atomique, avaient échappé à la surveillance de ces «anges gardiens». Israël protesta immédiatement, et souligne encore aujourd'hui son opposition à l'égard de cette affaire, sachant qu'avec cela, tout notre territoire serait assujetti aux regards vigilants de nos ennemis. Chaque mouvement militaire, chaque avion qui décollerait arriverait instantanément à portée de nos ennemis. Cela ébranlerait l'équilibre militaire entre Israël et les États arabes, équilibre auquel s'est engagée l'Amérique, lorsqu'elle incita Israël à ses renonciations catastrophiques à Camp David. Ce serait une rupture de contrat éclatante. L'Arabie Saoudite, dont le prince Fahd a fait appel à la «guerre sainte» contre Israël deux fois l'an passé, et qui soutient l'OLP par des sommes fabuleuses et des livraisons d'armes, n'hésiterait certainement pas un instant à informer rapidement les autres États arabes de tous les mouvements et secrets militaires d'Israël. Voilà comment se présente cette affaire «AWAC» pour les Israéliens. Actuellement, on est en train de vider cette querelle avec rigueur au Sénat à Washington. Au début, la majorité des sénateurs refusèrent cette affaire, la qualifiant de très dangereuse pour les intérêts américains car, selon eux, le premier revirement politique en Arabie Saoudite occasionnerait une remise immédiate de ce produit de qualité de la technologie américaine entre les mains des Russes. Entre-temps, le congrès a adopté l'affaire. Cependant, une révolution de la gauche est à prévoir tôt ou tard en Arabie Saoudite. Cet État féodal du Moyen Âge est gouverné par les deux à trois mille membres de la famille royale, qui encaissent pour eux-mêmes les milliards provenant de l'industrie pétrolière, et qui mènent une vie dépensière sans limites dans leurs palais. Tout près d'eux se trouvent quatre à cinq millions d'analphabètes, des Bédouins primitifs qui, partiellement, sont influencés par des spécialistes étrangers de la gauche, surtout par ceux qui travaillent pour l'industrie pétrolière. D'autre part, il ne faut pas oublier que la classe des officiers de ce royaume, qui a joui d'une formation dans l'Ouest, est sans cesse sur le point d'éliminer la maison royale. Ainsi, je dois malheureusement constater que la collaboration stratégique entre «Amérique et Israël est encore au stade du verbiage vide de sens, surtout compte tenu du fait que l'Amérique cherche à manoeuvrer avec l'Égypte et non avec Israël. J'en arrive maintenant à parler de l'Égypte, que l'Amérique tient à gagner pour avoir un support à côté de l'Arabie Saoudite contre l'Union soviétique. Qu'en est-il? Comme mentionné plus haut, le meurtre récent du président Sadate est une preuve de non-stabilité à l'intérieur du pays. Le revirement subit de Sadate au profit de la politique de l'Ouest est remis en question, car on ignore encore le cheminement de la politique de Monsieur Moubarak. Malgré tout, l'Amérique soutient en ce moment l'économie ruinée de l'Égypte avec des millions, car dans ce pays existent réellement des millions de chômeurs affamés. Mais ce qui est le plus grave: L'Amérique inonde aussi l'Égypte avec les produits de plus haute qualité de sa technologie militaire, sans se rendre compte de la portée de ses démarches. Ce support est, pour l'instant, dirigé contre le tributaire soviétique Kadhafi qui conquit, il y a quelques temps, tout. le territoire du Tchad, et menace aujourd'hui le sud du Soudan et l'Égypte. Des milliers de chars blindés soviétiques tout neufs attendent d'être actionnés à chaque instant, à l'aide de troupes arrivées par voie aérienne. En effet, les tensions entre la Libye et l'Égypte sont énormes. Il y a des intérêts objectifs, des contrastes entre la bande du désert regorgeant de sources de pétrole, avec ses 2, 5 millions d'habitants libyens, et les 36 millions de fellahs égyptiens souffrant de la faim, n'ayant aucune richesse du sol à leur disposition. Mais les armes livrées aujourd'hui à l'Égypte peuvent être dirigées demain contre Israël. Car, au lieu de combattre les terribles problèmes sociaux qui ravagent l'Égypte depuis des années, ses dirigeants ne pensent qu'à recueillir depuis trente ans des lauriers dans la guerre contre Israël et non contre la Libye. Le résultat fut, comme on le sait, la conquête de la péninsule du Sinaï par Israël, sol qui n'apporte rien à l'Égypte au point de vue économique et qui représente environ cinq pour cent de tout le désert égyptien. L'Égypte n'a qu'un but: En (aire un tremplin contre Israël. En effet, il y a un an, peu après la ratification de la paix avec Israël, Sadate fit construire un canal souterrain reliant l'Égypte au Sinaï. Lors de l'inauguration de ce canal, il déclara: «Nous pourrons acheminer mille chars blindés en peu de temps jusqu'au Sinaï.» Voilà une indication, une preuve de ses intentions de paix! Le plus dramatique dans cette situation est la diplomatie américaine, qui n'a jamais voulu comprendre que le Sinaï, entre les mains d'Israël, représente le point de base de l'Ouest le plus sûr au Moyen-Orient, qui contrebalancera toutes les coalitions militaires sur le papier avec l'Arabie Saoudite et l'Égypte. Il faut que je fasse allusion ici aux dangers qui nous guettent dès le mois d'avril prochain, au cas où nous rendrions la région nord du Sinaï, y compris la zone de Rafiah,à l'Égypte. Le sud du pays, protégé jusqu'à présent par la profondeur stratégique du Sinaï, serait de nouveau à découvert. C'est une réalité qui tentera chaque aventurier arabe – nous ne connaissons pas encore Moubarak – d'attaquer Israël une nouvelle fois. Certes, Moubarak s'est déclaré, à plusieurs reprises, bien décidé de poursuivre l'accord de Camp David. Mais que signifie cette promesse? Que signifie ce processus de paix selon la conception égyptienne, dont Sadate avait déjà fait étalage dans son discours à la Knesset? Il signifie – voilà son explication – l'évacuation de la Judée, la Samarie et la bande de Gaza, et l'établissement d'un État palestinien avec, comme capitale, Jérusalem-Est. Ce fut aussi la déclaration formelle de Moubarak, qui précisa qu'avant la restitution de cette partie de Jérusalem, la paix ne pouvait être durable. Au cas où la nouvelle administration américaine donnerait son accord à cette conception, qui a déjà été proclamée comme initiative de paix du marché commun européen, la ruine d'Israël serait arrêtée. L'établissement d'un État palestinien faciliterait considérablement aux Soviétiques la prise du Golfe Persique. Mais j'ai la conviction que même ce soi-disant traité de paix pernicieux, auquel Moubarak a consenti, et qui représente l'extermination progressive d'Israël, sera remplacé par des hostilités ouvertes après le retrait complet du Sinaï. Il y a quelques jours seulement, Moubarak a déclaré devant ses «frères» arabes que l'isolement de l'Égypte ne durera que le temps du processus de paix. Cela signifie concrètement: «Attendez fin avril, quand le nord du Sinaï sera entre nos mains, alors nous nous mettrons d'accord. L'Égypte reprendra ouvertement la direction dans le camp arabe contre Israël. Les relations de paix avec Israël arriveront à leur terme pour obliger ce peuple à rendre momentanément la Samarie, la Judée et Jérusalem-Est.» En cela, Moubarak n'a rien d'original, il ne fait que prendre la succession de son maître Sadate, pour réaliser les plans que ce dernier lui a légués. Il m'est avantageux de ne m'exprimer que très prudemment au sujet des projets de paix de l'Égypte. Le fait est que les Égyptiens n'ont jamais dissimulé leurs vraies intentions. Le Dr Ghali ne se lassait jamais de répéter que leurs préférences iraient aux obligations des Égyptiens vis-à-vis des Arabes plutôt qu'à celles du traité de paix avec Israël, en cas de conflit entre Israël et les Arabes. Avant de terminer cet exposé, il faut que je parie d'un événement auquel jamais personne ne fait allusion! Le 19 décembre 1980, deux hôtes ont été reçus à l'université de Tel-Aviv: Le Dr Mustafa Khalil, à l'époque Premier ministre d'Égypte – il n'est plus au gouvernement actuellement – et le ministre des Affaires étrangères, le Dr Bruto Ghali. Ces deux honorables invités participèrent à une table ronde avec les professeurs pour parler de la paix, de son développement etc. . . . Nous voilà donc installés autour de la table ronde où le Dr Mustafa Khalil prononça un long discours. Un de mes collègues, un fanatique de l'extrême-gauche, avait accueilli ce très honoré invité avec beaucoup d'enthousiasme. Pourtant, lui-même raconta: «J'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois en Égypte. J'avais alors profité de fouiller les librairies, mais je ne pouvais pas trouver un seul livre qui présente Israël avec objectivité rien que de la littérature bassement antisémite. comment cela se fait-il?» Cet homme soutient avec passion la paix avec l'Égypte. un autre collègue, aussi de l'extrême-gauche dit: «J'ai été à l'université Ein Shams, l'université la plus progressiste d'Égypte. Je n'osais presque pas me montrer, car tous les professeurs et étudiants refusent strictement le traité de paix.» Un troisième ajouta: «Je suis spécialiste dans l'éducation, et j'ai lu les livres d'études. Je ne vois aucune différence entre les livres de la Syrie ou de l'Arabie Saoudite, où le judaïsme est présenté au monde comme le cancer, et où les Juifs sont qualifiés de sous-développés tout cela au nom du saint Coran? Cela veut donc dire que jusqu'à ce jour, trois ans après le soi-disant traité de paix, la jeunesse estudiantine et les enfants égyptiens sont nourris de ces redoutables lectures antisémites concernant Israël, où l'inimitié traditionnelle de l'Islam envers les Juifs leur est enseignée, mêlée au poison nazi.» Plus tard, Mr Khalil prononça un long discours au cours duquel «J'appris» beaucoup de choses sur l'histoire juive. La thèse qui nous fut présentée se résume comme suit: «Quand nous parions en Égypte de Juifs, c'est toujours en dehors de la conception d'une unité nationale, à cause de leur religion. À notre point de vue, un Juif peut être un Juif égyptien, un Juif allemand, ou un Juif français. La religion juive n'est qu'une religion et nullement le symbole d'une unité nationale.» Tous mes collègues furent littéralement atterrés et protestèrent. La signification politique de cette méthode oratoire effrontée est que les Juifs n'ont aucun droit national dans ce pays-ci, puisqu'ils ne sont qu'une religion. Bref, cela signifie le refus de la légitimité de l'État juif comme symbole de sa nationalité, le refus d'Israël en tant qu'unité politique légitime exactement selon les prescriptions de la convention palestinienne de l'OLP déjà mentionnée. C'est évidemment une rupture flagrante de l'accord de Camp David qui, après le retrait du Sinaï, se manifestera ouvertement dans l'attitude des Égyptiens. D'une part, l'exigence d'un retrait total d'Israël jusqu'aux frontières de 1967, en vue d'un État palestinien avec Arafat à la tête du gouvernement, d'autre part la dénégation de la légitimité de l'existence juive, d'Israël. Quelles conclusions les Israéliens ont-ils à tirer de ces événements cités plus haut? À mon avis, il existe deux possibilités. La première, c'est le peuplement intensif de la Judée et de la Samarie, ce que le gouvernement a déjà plus ou moins commencé à faire – Dieu merci. La deuxième, c'est une révision du traité de paix qui nous a été imposé avec l'Égypte et qui, là-bas, est considéré comme le début d'un processus de dégradation d'Israël. Cette révision doit révoquer la renonciation au nord du Sinaï. Les Égyptiens ont trahi l'accord de Camp David pratiquement tous les jours par la parole et les actions – j'avais parié, l'année dernière, avec plus de détails de leurs actions. La paix ne peut être établie que si les Américains renoncent définitivement à leur politique d'affaiblissement d'Israël au profit de ses voisins ennemis, et qu'ils reconnaissent l'autorité d'Israël sur tout Israël à l'ouest du Jourdain. Aussi longtemps que l'Amérique n'y consent pas, nous devons combattre! Les Palestiniens n'ont pas besoin d'une espèce d'avorton d'État. C'est une chose impossible du point de vue économique, social et militaire. L'État actuel, constitué de 99% de Palestiniens, c'est la Jordanie qui est deux fois plus grande que l'Israël aujourd'hui. C'est un pays pratiquement inoccupé avec ses 2,5 millions d'habitants. Un pays avec de vastes étendues riches en eau, qui ne demande qu'à être peuplé. Le roi Hussein craint tellement ses autres frères palestiniens, qu'il ne permet qu'aux Hindous et aux Pakistanais de passer. Là-bas, il y a bien plus de place que pour les 700 000 Palestiniens à l'ouest de la Jordanie. Ceux-ci pourront y établir leur État. Si le problème palestinien devait revêtir un aspect politique, ce serait la seule solution humanitaire favorisant la paix, tenant compte aussi du droit d'existence du peuple juif Il n'y a rien à (aire, nous devons lutter contre un droit d'existence des Palestiniens qui compromettrait celui d'Israël. Je crois que c'est un consensus international, malgré les nombreuses discussions dans lesquelles nous avons été entraînés pendant ces dernières années. J'espère et je crois que nous atteindrons ce but avec l'aide de Dieu. © Nouvelles d'Israël 04/82
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J'ACCUSE
– REMARQUES AU SUJET D'UNE CITATION D'AXEL SPRINGER
Il a fallu beaucoup de temps jusqu'à ce que justice soit rendue au capitaine juif Dreyfus en France. En 1894, on engagea une procédure absolument illégale contre lui, sous prétexte qu'il aurait livré des secrets militaires à l'Allemagne. Ce n'est qu'en 1906 que la Cour de cassation annula ce jugement criminel et promut Dreyfus au grade de major. Que l'affaire Dreyfus ait soulevé une révolte parmi tout le peuple, parle pour le passé de notre pays voisin. La lettre ouverte «J'accuse» d'Émile Zola, adressée au président de l'État français de l'époque, est entrée dans la littérature mondiale. Il n'appartient pas au moqueur de discerner que l'homme n'apprend de l'histoire que le fait qu'il n'apprend rien. Autrement, comment expliquer que le peuple juif, après 2000 ans d'histoire douloureuse et faite de si nombreuses persécutions, retourne dans son pays sans y trouver du repos? Comment aussi est-il possible que ces gens récoltent toujours, surtout de la part de ceux qui leur avaient fait le plus grand mal, de l'incompréhension, de la haine et de l'antisémitisme camouflé sous l'antisionisme? Tout cela sans tenir compte du fait qu'Israël est contraint de vivre en état de guerre avec les pays arabes, depuis la création de son État en 1948, et d'avoir transformé le désert, malgré les dangers constants, en un pays fertile et florissant, que l'OLP voulait détruire. Que diraient les Allemands, par exemple, si l'OLP avait assailli non le Liban – la «Suisse du Proche-Orient», mais nos fidèles voisins, la véritable Suisse, pour lancer des fusées contre les villes et les villages allemands? Le 30 mai 1970, Jacques Ellul, de Bordeaux, avait lancé une mise en garde dans un article intitulé: «Israël devant l'appel de Beyrouth», paru dans le journal «Réforme». On retrouve cet article dans le livre de Rudolf Pfisterer «Von A bis Z. Quellen zu Fragen um Juden und Christen», paru dans «Schriftenmission-Verlag, Gladbeck». On ne peut qu'approuver le professeur et Dr en théologie Heinz Kremers, qui s'est chargé de l'avant-propos et qui affirme que l'oeuvre de Pfisterer est un «livre courageux dans un temps où l'Allemagne refuse de se préoccuper de la question du judaïsme et de l'antisémitisme». Combien souvent j'ai dû entendre dans ma maison, située rue de Jérusalem à Berlin, de la part même de jeunes professeurs «progressistes», des phrases comme celle-ci: «Respect pour vos efforts en faveur d'Israël, mais, entre nous soit dit, ce sont des fascistes!» Ma réponse, en principe, après la première surprise, fut «Ah! Vous êtes de ceux qui pensent que les Juifs n'ont pas le droit de répliquer? Ne pas répliquer au cours de quatre guerres qui sont destinées à l'anéantissement de l'existence d'Israël!» Dernièrement, un journal paraissant à Tel-Aviv, le «Israël Nachrichten», exprima le désir que quelqu'un se lève pour lancer un nouveau «J'accuse» dans le monde. Jacques Ellul l'a fait. Citons ce qu'il a écrit, il y a 12 ans, et qui est valable hier comme aujourd'hui: «... Je suis stupéfait de l'hypocrisie qui, d'une part, condamne l'État d'Israël, et de l'autre, se crée une bonne conscience en condamnant l'antisémitisme. Bien sûr qu'on aime les Juifs. Mais les bons Juifs, c'est-à-dire, ceux qui se laissent massacrer, déporter et abattre. Là, la conscience de certains chrétiens s'indigne et juge les oppresseurs. Mais il y a aussi les mauvais Juifs. Ce sont ceux qui se défendent. Associé à la critique contre l'État d'Israël, l'amour pour les Juifs montre son vrai visage... L'argument qui reste déterminant pour moi en faveur d'Israël est celui-ci: «Tous les États arabes ont la possibilité de survivre après leurs défaites. Par contre, si Israël était vaincu, il disparaîtrait totalement. Les Palestiniens seront reçus sans difficultés dans de nombreux États arabes. Les Juifs, nulle part. Israël est encerclé par des forces ennemies desquelles aucun ne risque son existence. Mais l'existence d'Israël est menacée. Israël est le seul pays du monde qui se batte le dos contre le mur. Il est le seul État qui se trouve dans le vrai sens du terme, devant la question de vie ou de mort. Malgré sa force militaire, c'est lui qui est vraiment à plaindre face aux États arabes.» A.S. Des officiers de I'UNIFIL ont livré des secrets militaires Il ressort des documents de l'OLP saisis par Israël, que des officiers de I'UNIFIL, libres de circuler entre le Liban et Israël, et à cause de leur immunité, collaboraient avec le centre de l'OLP – parfois uniquement pour de la drogue ou pour leur propre sécurité – et communiquaient à l'OLP des informations militaires au sujet des installations et du mouvement des troupes de Tsahal. Jusqu'à présent, seul le ministère des Affaires étrangères norvégien s'est excusé officiellement pour de tels délits. © Nouvelles d'Israël 12 / 1982 -----------------------------------------------------------
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LE
PROBLÈME DU PROCHE-ORIENT TEL QU'IL SE PRÉSENTE RÉELLEMENT
À la lecture des journaux, en écoutant les informations à la télévision et les délibérations des politiciens d'Europe et d'Amérique, on en vient à la conclusion que la paix pourrait être depuis longtemps une réalité, si le Premier ministre israélien, Menachem Begin, ne faisait pas obstinément obstacle au progrès dans cette direction. On prétend qu'Israël joue la comédie pendant les négociations en vue d'un retrait du Liban, afin d'avoir le temps de construire sans interruption de nouvelles implantations en Cisjordanie, et de mettre le reste du monde devant un fait accompli. Il est sans cesse question du chef de l'OLP, Yasser Arafat, qui aurait accepté la réforme et n'aurait plus à convaincre que quelques groupements clandestins pour pouvoir rendre officiel son accord au droit à l'existence d'Israël. On ignore volontairement que c'est le même homme qui tient à maintenir le combat contre Israël, et à intensifier l'activité terroriste. On apprend aussi que le roi Hussein de Jordanie parle d'une fédération entre son pays et l'État palestinien projeté, et rêve de retourner à Jérusalem-Est. On lit que Saddam Hussein, le président irakien, déclare qu'il n'existe plus aucun homme d'État qui désirerait l'élimination de l'État d'Israël. Cependant, de nouveaux terroristes palestiniens sont formés dans un camp à proximité de Bagdad. Le Caire flatte l'OLP, et exige d'Israël une évacuation totale des régions encore occupées depuis le retrait du Sinaï. Parallèlement, on entend que le président Reagan maintient son plan de paix pour le Proche-Orient, plan qui prévoit la remise de la Judée et de la Samarie à la Jordanie. Le gouvernement américain se montre irrité, parce que les efforts pour la paix au Proche-Orient ne marquent aucun progrès, et il charge les Israéliens de cette responsabilité. En même temps, le parlement européen à Strasbourg dépasse largement les résolutions prises jusqu'à présent et exige – d'une façon autre que le conseil des ministres de la CEE – la création d'un État palestinien, toutefois en ajoutant pieusement qu'Israël a droit à l'existence et qu'il faut garantir la sécurité de ce pays. Malheureusement, on est loin de la réalité. Il est un fait invariable que, jusqu'à présent, – à l'exception de l'Égypte – aucun pays arabe n'a fait un seul pas vers une réelle reconnaissance de l'État juif. Même le gouvernement du Caire se range du côté des nombreux adversaires de l'accord de Camp David, en s'écartant toujours plus des conventions faites avec la participation du président Jimmy Carter. Un autre fait est que le président libanais Amin Gemayel n'osera pas vraiment négocier en vue d'une normalisation des relations avec Israël. Sinon les régimes arabes «modérés» lui refuseraient l'appui financier très urgent pour son pays. En dépit des négociations sur le retrait d'environ trente mille soldats israéliens du Liban, Gemayel sait qu'il n'a aucune influence sur le retrait simultané des soixante-dix mille soldats syriens et des plus de neuf mille unités de l'OLP, à nouveau installées dans le nord du pays, comme le demande Jérusalem. La réalité la plus évidente est la réapparition renforcée des Soviets au Proche-Orient. Les fusées du type Sam-S qui, actuellement, sont installées entre Damas et la frontière libanaise, en sont une preuve symbolique. L'été dernier, des fusées semblables, mais à moins grande portée, ont été détruites par les Israéliens dans la vallée libanaise de la Bekaa. Une des premières décisions stratégiques globales, prise par le nouveau secrétaire général de l'URSS, Youri Andropov, était de ne pas seulement remplacer – selon la promesse de Leonid Brejnev – les diverses armes soviétiques fournies aux Syriens, et démolies par les troupes israéliennes, mais plutôt de manifester la présence soviétique en Syrie. Jusqu'à présent, les fusées Sam-S (d'une portée de 200 km) n'étaient installées qu'en URSS, en Mongolie et en RDA. Par l'installation de ces armes en dehors de leur propre rayon d'action, les Soviets cherchent à bloquer la paix sous la direction bureaucratique américaine au Proche-Orient. La Syrie dépend davantage de Moscou. Le gouvernement d'Hafez el Assad a reçu entre autres, l'ordre d'empêcher à tout prix une politique plus modérée au sein de l'OLP. Cet engagement soviétique renforcé ne menace pas seulement Israël, mais tous les pays de la région qui refusent d'être des vassaux du Kremlin et, de ce fait, toute la stratégie américaine au Proche-Orient est touchée. Au lieu d'exhorter Jérusalem à fléchir, les hommes d'État occidentaux feraient mieux d'employer une politique plus intelligente et souhaitable pour convaincre les gouvernements arabes modérés à faire la paix avec Israël. Alors – mais seulement alors – les problèmes actuellement insolubles, comme par exemple celui de l'avenir de la Cisjordanie, pourraient être pris en main avec plus de facilité. Alors il n'y aurait plus de Premier ministre israélien «obstiné». Ernest Cramer © Nouvelles d'Israël 06 / 1983
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SAVIEZ-VOUS
... que les Juifs qui ont immigré en Israël proviennent de 103 nations différentes? ... que la superficie des pays arabes hostile à Israël est 640 fois plus grande que celle de l'État hébreu? ... qu'il y a en Israël environ 2800 Juifs chrétiens répartis en 27 communautés? ... que depuis 1969, 842 Juifs ont été victimes d'actes terroristes perpétrés par l'OLP et que depuis le début de l'Intifada, 381 Palestiniens ont été tués? ... que l'existence d'Israël ne peut s'expliquer qu'en relation avec la Bible? ... que la population israélienne (4,5 millions) consomme uniquement 39% de ses produits agricoles et que 61% de ces produits sont destinés à l’exportation? ... que les actuelles émeutes de l'Intifada sont définies dans le Talmud comme «les douleurs qui annoncent la venue du Messie»? ... qu'il y a en Israël 85 communautés juives différentes, 62 communautés musulmanes différentes et 511 communautés chrétiennes différentes? ... qu'en cas de guerre au Proche-Orient, les forces arabes auraient, par rapport à Israël, un grand avantage en hommes (1...) et en armes (12,...)? ... que Jérusalem n'est pas citée nommément dans le Coran? ... que l'OLP dépense 40% de son budget (en 1988: 282 millions de dollars US) pour les mass media? ... que les Juifs de l'Ancien Testament parlaient de deux Messies: le premier est le Messie Ben-Joseph qui est le Messie des nations et le deuxième est le Messie Ben-David qui est, exclusivement, le Messie des Juifs ... qu'en Israël, i... 2,9 médecins pour 11'000 citoyens (en CH: 1,67 et en RFA: 2,4)? ... que les habitants des Kibboutzim représentent seulement 2,8% de la population israélienne? ... que les chrétiens, jusqu'en l'an 325, se tournaient en direction de Jérusalem pour prier? ... qu'il y a dans le monde encore 11 millions de Juifs qui ne vivent pas en Israël? © Nouvelles d'Israël Août 1989
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ISRAËL:
PREMIER FOURNISSEUR DE DIAMANTS AU MONDE
La boum de Tel-Aviv compte 2.500 membres – une simple poignée de main pour conclure un marché Dans l'Ancien Testament, les paroles prophétiques à propos des diamants s'appliquaient à Jérusalem. Aujourd'hui, elles pourraient également concerner Ramat Gan, une cité voisine de Tel-Aviv. Les quatre tours de bureaux comprenant toutes plus de 30 étages donnent l'impression d'un corps étranger en cet endroit plutôt laid. Elles apportent pourtant de façon évidente la preuve de l'existence d'un secteur économique certes restreint, mais néanmoins très important: l'industrie diamantaire israélienne, qui représente plus de 10% des exportations de ce pays. Les quatre immeubles reliés les uns aux autres tant au-dessus qu'en dessous de la terre portent des noms tels «Samson», «Maccabi» ou «Noam» et abritent la bourse aux diamants israélienne, fondée en 1936 et aujourd'hui la plus importante au monde. Plus de 10.000 personnes du monde entier y entrent et en sortent chaque jour, sauf le samedi: des importateurs, des tailleurs, des contrôleurs, des joailliers, des exportateurs, des experts en sécurité et en qualité, des spécialistes des questions de finances et d'assurances et pas moins de 200 courtiers. Par l'intermédiaire de la Central Selling Organization (CSO) du groupe De-Beers, ils importent des diamants bruts en provenance de tous les pays du monde, les contrôlent, les achètent et les taillent, les vendent à des joailliers à la bourse ou les réexportent, souvent montés sur des bijoux d'or, d'argent et de platine.
Israël: le premier fournisseur de diamants du monde Les 2.500 membres de la bourse aux diamants travaillent dans quelque 1100 bureaux, souvent beaucoup trop exigus, et quelques-uns se sont même installés dans la gigantesque salle de la bourse. Contrairement à ce qui se passe dans les bourses d'actions, on parle ici à voix basse. De petites enveloppes de papier, dont le contenu vaut couramment plusieurs centaines de milliers de dollars, sont ouvertes pour les intéressés, leur contenu est examiné à la loupe, et elles font rarement l'objet d'une vérification supplémentaire. Il suffit en effet d'une poignée de main et du «Mazal wrocha – Bonheur et bénédiction» – pour sceller le marché. Tous les services requis se concentrent sous un seul et même toit: de la balance officielle aux laboratoires de contrôle en passant par les banques et les assurances; mais on y trouve aussi des cabinets médicaux, des centres de fitness, des restaurants et une synagogue. «De la sorte, nul n'est obligé de quitter l'établissement au cours de la journée, ce qui constitue un facteur de sécurité non négligeable», déclare à ce propos Moshe Persky, secrétaire général de la bourse. Des sas individuels, des gardiens en armes, des caméras électroniques et des écrans de contrôle donnent l'impression qu'il s'agit d'un bâtiment de haute sécurité. Chaim Naveh, directeur général de la bourse, ajoute à cet égard: «La rapidité sert également à la sécurité.» Un système de communication électronique reliant les bureaux au parquet de la bourse et aux courtiers permet en effet aux matières d'être cédées en l'espace de quelques minutes. En tant que membre de la Fédération mondiale des 20 bourses de diamants, la Bourse israélienne applique un code déontologique sévère. Les membres de la bourse doivent respecter des principes éthiques et professionnels stricts. Pour Chaim Naveh, les avantages de l'importation de matières brutes et de diamants taillés, exonérée de droits de douane pour les membres, ainsi que l'absence d'entraves aux échanges pèsent plus lourd que la situation de la bourse à l'écart des principaux marchés. Ironie de l'histoire: L'occupation allemande des principaux centres diamantaires européens pendant la Seconde guerre mondiale a favorisé l'industrie israélienne du diamant (commentaire: nous voyons ici aussi comment Dieu transforme les malédictions antisémites en bénédictions pour Son peuple). Les spécialistes juifs ont fondé en Israël une industrie jusqu'alors inconnue. Même si ce pays ne possédait pas de gisements de diamants propres, il est devenu le premier fournisseur de diamants dans le monde libre. La fin de la guerre amena une récession, car la Belgique et les Pays-Bas remirent sur pied leur industrie. L'industrie diamantaire exsangue d'Israël engagea quant à elle la plupart des immigrants au chômage, mais la CSO mit plus de 20 ans à fournir suffisamment de matières brutes à Israël. Aujourd'hui, le pays absorbe plus de 40% des matières brutes de la CSO. En tant que tailleurs et négociants, les Israéliens ont depuis longtemps reconquis leur trône de leader face au centre européen d'Anvers. Uri Schwartz, président de la Fédération de l'industrie diamantaire israélienne, considère que les atouts de ce pays résident dans le grand savoir-faire de sa main-d'oeuvre et dans la technologie qu'il a développée. Depuis longtemps, l'artisan tailleur a cédé le pas aux machines totalement automatiques et à commande numérique. «La technique du laser pour une taille et un polissage précis économisant la matière doit préserver l'avantage technologique face aux concurrents des centres à fort coefficient de main-d'oeuvre du Moyen-Orient et de l'Extrême-Orient», déclare à ce propos Uri Schwartz. Les coûteux programmes de formation professionnelle et de perfectionnement y contribuent également. Ce secteur – première industrie d'exportation israélienne et principale source de rentrées de devises – constitue le principal fournisseur de matières Melee, de brillants taillés de 1 carat et plus; il est le leader mondial dans le domaine des bijoux fantaisie et dans celui de la taille et du commerce d'émeraudes de qualité supérieure. L'évolution vers une coexistence pacifique entre Israéliens et Arabes au Proche-Orient ainsi que la démocratisation et l'ouverture des frontières en Europe de l'Est confèrent à l'industrie diamantaire israélienne de bonnes perspectives d'avenir. Recherche de nouveaux créneaux: l'industrie de la joaillerie s'efforce d'accroître ses débouchés en Europe L'industrie de la joaillerie israélienne est à la recherche de nouveaux marchés. Ce secteur qui, au cours des quinze dernières années, est passé du stade de l'artisanat à celui de l'industrie de haute technicité, ne veut plus se cantonner essentiellement au traditionnel marché américain, mais cherche à s'implanter aussi au Japon et en Europe. Selon Nava Schâffer-Tadmor, directrice du département Bijouterie de l'Institut israélien d'exportation, les USA, qui représentaient en 1992 près des trois quarts des exportations israéliennes qui avaient atteint 400 millions de dollars (contre 326 l'année précédente), «ne devraient plus tenir cette position très longtemps». Israël exporte près de 85% de sa production aux États-Unis. En revanche, l'industrie nationale doit devenir moins sensible aux récessions sévissant dans les pays où elle exporte. Et Nava Tadmor de préciser à ce propos: «Nous savons que l'offre de nos 350 entreprises – pour la plupart des PME – avec leurs quelque 5.000 employés correspond aux goûts des consommateurs européens et aux prix attendus par ceux-ci. Nous souhaitons profiter de cette opportunité.» Facteur important: les accords de libre-échange entre Israël et l'Union européenne permettent une importation exempte de droits de douane et de quotas. La multiplication des efforts déployés par Israël pour trouver des créneaux sur les marchés européens s'accompagne d'un accroissement de l'offre sur les principales foires de joaillerie. À Bâle, Vincence et Munich (Inhorgenta), plus de 100 entreprises ont ainsi proposé des bijoux en or et en argent. Elles les ont également présentés en combinaison avec des diamants et des pierres précieuses ou semi-précieuses ainsi que comme bijoux en or creux, une technique de fabrication spéciale, permettant un design sophistiqué. L'Europe (Allemagne, France, Grande-Bretagne et Suisse) constitue le deuxième principal débouché après les USA. Elle a représenté un cinquième des exportations (84 millions de dollars), dont 40 (37) millions de DM ont été vendus en Allemagne sous la forme de bijoux en or avec diamants et pierres précieuses, de chaînes et de bijoux en or et en argent. Une grande partie de ces importations a été écoulée via des sociétés de vente par correspondance (Quelle, Wenz, Klingel). Selon Bryan G. Newman, président de la Fédération de l'industrie israélienne de joaillerie, les prix sont davantage en concurrence avec ceux pratiqués en Thaïlande et en Inde, en raison des coûts de main-d'oeuvre inférieurs de 15 à 20% et de la forte mécanisation, et moins avec ceux pratiqués par les joailliers européens. La concentration du secteur est très importante: 60% des exportations. Toutefois, la souplesse et la créativité des petites entreprises ne sont pas perdues. Et M. Newman de conclure: «Les immigrants russes et éthiopiens notamment ont une excellente réputation dans ce domaine.» (DW) © Nouvelles d'Israël 03 / 1994 ----------------------------------------------------------- |
PROPHÉTIE
ET ÉVÉNEMENTS
«David rassembla encore toute l'élite d'Israël, au nombre de trente mille hommes. Et David, avec tout le peuple qui était auprès de lui, se mit en marche depuis Baalé Juda, pour faire monter de là l'arche de Dieu, devant laquelle est invoque le nom de l'Éternel des années qui réside entre les chérubins au-dessus de l'arche. Ils mirent sur un char neuf l'arche de Dieu, et l'emportèrent de la maison d'Abinadab sur la colline; Uzza et Achjo, fils d'Abinadab, conduisaient le char neuf. Ils l'emportèrent donc de la maison d'Abinadab sur la colline; Uzza marchait à côté de l'arche de Dieu, et Achjo allait devant l'arche. David et toute la maison d'Israël jouaient devant l'Éternel de toutes sortes d'instruments de bois de cyprès, des harpes, des luths, des tambourins, des sistres et des cymbales. Lorsqu'ils furent arrivés à l'aire de Nacon, Uzza étendit la main vers l'arche de Dieu et la saisit, parce que les boeufs la faisaient pencher La colère de l'Éternel s'enflamma contre Uzza, et Dieu le frappa sur place a cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu. David fut irrité de ce que l'Éternel avait frappe Uzza d'un tel châtiment. Et ce lieu a été appelé jusqu'à ce jour 'Pèrets Uzza' David eut peur de l'Éternel en ce jour-là, et il dit. Comment l'arche de l'Éternel entrerait-elle chez moi?» (2 SAM. 6, 1-9.)
Le baron von der Ropp, un ingénieur et géologue qui a beaucoup voyagé en Afrique, a dit un jour: Cette parole: «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel comme sur la terre» m'a incité à me pencher sur toute l'histoire du monde, depuis les Égyptiens jusqu'à ce jour... Un fait s'impose: Jésus-Christ est de loin la personnalité la plus influente. Mon étude m'a conduit à cette conclusion: les temps anciens et les nouveaux trouvent effectivement leur sens en Lui, Lui seul étant la clef du déroulement de l'histoire, qui, sans Lui, n'a aucune signification évidente. En 1948, l'année où l'État d'Israël fat fondé, Ben Gourion, le Premier ministre, accorda une interview: «Croyez-le ou non», dit-il, «notre peuple revient en Palestine pour préparer la venue de son Messie! Nous vivons actuellement aux jours du Messie.» Le but essentiel du Programme de Bâle étant maintenant atteint, il proposa à l'Organisation sioniste de se transformer en une société biblique judaïque mondiale. Ben Gourion pensait que la mission principale des sionistes dans le monde entier consistait dorénavant à donner au peuple juif la connaissance et la langue de la Bible. L'Organisation sioniste, dit-il, a besoin d'un nouveau but; elle devrait se concentrer sur ce point: sensibiliser les juifs à la Parole prophétique. (Petrus Huigens: «Israël, pays de la Bible et de l'avenir», p. 74 et 75) Dans une autre interview accordée par la suite, Ben Gourion, encore Premier ministre, s'entendit poser cette question: «Pensez-vous que l'État d'Israël actuel constitue un accomplissement de la prophétie?» Ben Gourion donna l'impression d'éprouver de la peine à formuler une réponse, manifestement non pas par manque de connaissance, mais parce qu'il était tellement rempli de ses opinions qu'il cherchait les mots capables de les exprimer avec précision. Et il répondit enfin: «L'État n'aurait pas vu le jour. Je ne puis concevoir comment il aurait pu naître autrement – des Juifs venant d'Irak, de l'ancienne Babylone, de l'Inde, du Yémen, du monde entier. Comment sont-ils venus? Qu'est-ce qui les a incités à venir? La réponse: le Livre! Ce fut le premier facteur, absolument essentiel.» «Avez-vous étudié l'Ancien Testament sous l'angle prophétique?» «La Bible a été le premier livre que j'ai appris à connaître. Elle est le livre, par lequel ma formation a débuté et je l'étudie aujourd'hui encore.» (Même source, p. 76 et 77) Ben Gourion savait qu'Israël n'était pas un produit du hasard, mais bien un solide élément de la Parole prophétique de Dieu; et il considérait constamment les événements se produisant dans son pays sous l'angle de la prophétie. Il insistait sur le fait qu'Israël est l'aiguille de l'horloge divine du monde. Extrêmement important, cela; car si nous voulons savoir où nous en sommes aujourd'hui, il faut que nous regardions à Israël. 1. L'arche de l'alliance dans le passé Avant de décider d'amener l'arche de l'alliance à Jérusalem, David s'était emparé de cette ville, qu'il déclara capitale éternelle d'Israël. Elle devint le siège de son gouvernement. Il est écrit en 2 Samuel 5, 7 et 9: «Mais David s'empara de la forteresse de Sion: c'est la cité de David... David s'établit dans la forteresse, qu'il appela cité de David. Il fit de tous côtés des constructions, en dehors et en dedans de Millo.» Et voici que 3.000 ans plus tard, Jérusalem est de nouveau aux mains des Israéliens, essentiellement pour cette raison: Jésus-Christ, le céleste David, entrera bientôt dans la ville pour faire d'elle Sa ville. Nous sommes aujourd'hui à la veille de la réalisation de ce que les anges avaient déclaré aux bergers, à Bethléhem: «C'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur» (Luc 2,11). Peu de temps après qu'il eut pris Jérusalem et en eut chassé les Jébusiens, les Philistins se levèrent pour faire la guerre à David et à la ville: «Les Philistins apprirent qu'on avait oint David pour roi sur Israël, et ils montèrent tous à sa recherche. David, qui en fut informé, descendit à la forteresse» (2 Sam. 5, 17). David fit là quelque chose de tout à fait merveilleux: David consulta l'Éternel, en disant Monterai-je contre les Philistins? Les livreras-tu entre mes mains? Et l'Éternel dit à David. Monte, car je livrerai les Philistins entre tes mains» (v. 19). David ne s'engagea pas dans des discussions avec les Philistins; non, il s'informa auprès de l'Éternel, et remporta la victoire. Les Philistins s'étant une fois encore mobilisés contre lui, David réagit de la même manière: «David fit ce que l'Éternel lui avait ordonné, et il battit les Philistins depuis Guéba jusqu'à Guézer» (v. 25). Le secret d'une vie triomphante réside dans notre dépendance de Dieu. Israël a toujours remporté la victoire, quand, dans ses combats contre ses ennemis, il interrogeait l'Éternel et se confiait en Lui, même au début de son histoire. Mais dès qu'il s'asseyait avec eux à la table des négociations, la défaite s'ensuivait. C'est encore le cas de nos jours. Alors que David avait fait de Jérusalem la capitale du pays et y avait établi le siège de son gouvernement, il voulait maintenant couronner cette oeuvre en y transférant l'arche de l'alliance. Il est écrit en 1 Chroniques 13, 1-3: «David tint conseil avec les chefs de milliers et de centaines, avec tous les princes. Et David dit à toute l'assemblée d'Israël. Si vous le trouvez bon, et si cela vient de l'Éternel, notre Dieu, envoyons de tous côtés vers nos frères qui restent dans toutes les contrées d'Israël, et aussi vers les sacrificateurs et les Lévites dans les villes où sont leurs banlieues, afin qu'ils se réunissent à nous, et ramenons auprès de nous l'arche de notre Dieu, car nous ne nous en sommes pas occupés du temps de Saül.» Il ressort de ces versets que David établit soudainement, avec le peuple, un régime démocratique. Il envisagea, sur ce principe, de ramener l'arche à Jérusalem; et l'Éternel qui, jusque-là, avait toujours été à la première place, fut relégué au second rang – Il ne fut pas consulté! Le plus important événement de la vie de David fut certainement le fait de ramener l'arche à Jérusalem (1 Sam. 6), laquelle était tombée aux mains des Philistins lors d'un combat précédent (1 Sam. 4). L'arche de l'alliance devait rentrer dans la ville conquise par lui. Vu prophétiquement, cela constitue une belle image du retour de Jésus-Christ à Jérusalem en puissance et avec gloire. Il est manifeste que Yahvé voulait établir Sa demeure sur le mont Sion. Quelle est la signification de l'arche de l'alliance? – Le nom de l'Éternel était là où elle se trouvait; Il était là personnellement avec Sa gloire. Tant qu'elle n'était pas à Sion, Il n'y était pas non plus. Bien que Jérusalem eût été prise et fût devenue la capitale du pays et le siège du gouvernement, Dieu n'y demeurait pas en l'absence de l'arche. – Elle constituait le signe de l'alliance de Dieu avec Son peuple Israël. – Elle était le garant du «salut», de la «miséricorde» et de la «grâce». Elle était d'ailleurs appelée le «propitiatoire». Son sens symbolique était: «être parvenu au but», «avoir trouvé le repos». – Elle représentait la victoire de Dieu avec Son peuple sur tous les ennemis. – Elle garantissait la paix en Israël. – On répandait sur elle le sang de l'expiation; au grand jour du Yom Kippour, le peuple recevait le pardon de ses péchés. – Elle symbolise prophétiquement le temps des nations. La ramener et l'installer à Jérusalem était le grand but de David et de tout citoyen de la ville; cela signifiait la fin du temps des païens (Philistins), qui, comme déjà dit, avaient pris l'arche pour un temps. – Elle est un type merveilleux du Seigneur Jésus-Christ, le Messie d'Israël. Quand les temps furent accomplis, Dieu envoya Son Fils, pour ainsi dire l'arche de l'alliance personnifiée. Sa croix est le propitiatoire, Son sang celui de l'expiation. C'est en Lui qu'est l'espérance d'Israël. Paul a écrit à Son égard: «C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience» (Rom. 3, 25). Pour Israël et les nations, Jésus est, dans Sa personne, tout ce que l'arche de l'alliance symbolise. Nous lisons en Hébreux 4, 16: «Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.» Lorsque l'apôtre Jean reçut la fameuse révélation sur l'île de Patmos, il put jeter un regard dans le ciel où il vit l'arche de l'alliance; ce fut le signe visible que le Seigneur reviendrait pour Israël, le temps des nations allant à sa fin: «Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts... Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle» (Apoc. 11, 18-19). C'est par cette arche de l'alliance, qui symbolise le retour de Jésus, que le salut définitif doit venir sur Israël, pour qu'il trouve la grâce, le repos et la paix de Dieu. Oui, l'alliance de l'Éternel avec son peuple doit avoir son parfait accomplissement dans le Messie. Revenons-en à David! Lui qui avait toujours demandé l'avis de Dieu en toutes choses, voulait ramener l'arche de l'alliance à Jérusalem pour un motif certainement pur. Ce faisant, il commit deux fautes tragiques: 1. Il fit transporter l'arche sur un chariot: «Ils mirent sur un char neuf l'arche de Dieu» (2 Sam. 6,3a), une chose interdite par la loi divine! Elle devait être portée par des lévites au moyen de barres prévues à cet effet (cf. Nomb. 4, 15; 1 Chron. 15, 2.13-15.26). 2. David se servit des moyens de transport des Philistins. Deux hommes conduisirent le chariot: Ils mirent sur un char neuf l'arche de Dieu, qu'ils emportèrent de la maison d'Abinadab: Uzza et Achjo conduisaient le char» (1 Chron, 13, 7). Cela marcha un certain temps. La plupart des gens se réjouirent et dansèrent même. Mais sur l'aire de Nacon, les boeufs glissèrent et l'arche faillit tomber. Uzza tendit la main, et il mourut à l'instant même: «Lorsqu'ils furent arrivés à l'aire de Nacon, Uzza étendit la main vers l'arche de Dieu et la saisit, parce que les boeufs la faisaient pencher. La colère de l'Éternel s'enflamma contre Uzza, et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu» (2 Sam. 6, 6-7). Cet incident effraya tellement David qu'il appela ce lieu Pérets-Uzza, ce qui signifie «brèche», parce que Uzza avait été retranché par Dieu; et il se demanda s'il fallait continuer. Il est écrit: «David fut irrité de ce que l'Éternel avait frappé Uzza d'un tel châtiment. Et ce lieu a été appelé jusqu'à ce jour 'Pèrets Uzza'. David eut peur de l'Éternel en ce jour-là, et il dit. Comment l'arche de l'Éternel entrerait-elle chez moi?» (v. 8-9). Tout avait été si parfaitement pensé et organisé et le but de l'opération était merveilleux: avoir enfin Dieu à Jérusalem. L'effroi provoqué par cette déchirure fut à la base de l'entrée triomphale, trois mois plus tard, de l'arche à Jérusalem, mais cette fois de la manière correcte. Le gouvernement de David et le peuple n'étaient-ils pas animés de bonnes intentions? Peut-il être reproché à Uzza d'avoir voulu retenir l'arche, quand elle menaça de tomber? Il est dit de cet homme: «Uzza mourut là, devant Dieu» (1 Chron. 13, 10). Pourquoi l'arche glissa-t-elle? Pourquoi ce revers et la mort d'Uzza? Humainement parlant, ce comportement pouvait s'expliquer. Il ne nous est pas permis de porter un jugement! Ces gens faisaient pourtant quelque chose de bien. Oui, mais ils eurent recours à de mauvais moyens, sans Dieu, et non pas de la façon indiquée par Lui: ils étaient en contradiction avec la parole de l'Éternel. Le «bien» n'est pas nécessairement bien, en ce sens que ce qui nous paraît bon est parfois loin de l'être aux yeux du Seigneur. Ils voulaient établir la paix d'une manière qui ne plaisait pas à Dieu, Lequel était exclu de leurs agissements. Auparavant, «David consulta l'Éternel» et «David fit ce que l'Éternel lui avait ordonné» (2 Sam. 5, 19.25); mais ce ne fut pas le cas ici, car il agit de façon démocratique – sans Dieu. La conséquence en fut: «La colère de l'Éternel s'enflamma contre Uzza, et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute» (2 Sam.6, 7). Et en 1 Chroniques 15, 13 et 15, David dit, lorsqu'il fit amener l'arche à Jérusalem, mais cette fois, de la bonne manière: «Parce que vous (les Lévites) n'y étiez pas la Première fois, l'Éternel, notre Dieu, nous a frappés; car nous ne l'avons pas cherché selon la loi... Les fils des Lévites portèrent l'arche de Dieu sur leurs épaules avec des barres, comme Moïse l'avait ordonné d'après la parole de l'Éternel.»
II. Les événements actuels W.J. Ouweneel écrit dans son livre «L'avenir de la ville du grand Roi», à la page 22: Les principes que nous trouvons dans les livres de Samuel jusqu'aux Chroniques sont fondamentaux et généraux; ils parlent très clairement de l'avenir, Dieu nous donnant ainsi une esquisse frappante des événements futurs. Léa Rabin, la veuve du Premier ministre assassiné, a déclaré dans un communiqué CNN au sujet de la mort de son mari: «Seuls les juifs pourraient comprendre que certaines choses spirituelles devraient se matérialiser.» Nous ne savons pas ce qu'elle entendait par là, mais il est exact que des vérités spirituelles se réalisent dans la vie, et que l'histoire se répète souvent. Comme nous sommes aujourd'hui en plein dans l'accomplissement de la prophétie biblique, le Prof. Dr Werner Gitt a déclaré dernièrement: «Nous vivons aujourd'hui la prophétie en direct» il se pourrait que 2 Samüel 6 (concernant l'arche de l'alliance) se répète dans les récents événements survenus dans le cadre du processus de paix en Israël. Dans la feuille d'informations «Chrétiens pour Israël» (CPI), de décembre 1995, on a pu lire ceci: Yigal Amir exécuta finalement l'attentat. Ses coreligionnaires l'approuvèrent. Ce faisant, ils abandonnèrent non seulement le terrain de l'humanité, mais ils firent aussi un mauvais usage de la Parole de Dieu pour justifier leur acte insensé. . . . Israël est le peuple de Dieu. Rien ne lui arrive qui soit contre les desseins divins. Il a permis ce geste atroce. Cela ne devrait-il pas constituer un avertissement pour les politiciens d'Israël quant à la voie qu'ils suivent présentement? Quel est l'aspect de l'histoire actuelle? Il y a 30 ans environ, les Israéliens ont vaincu les Arabes et pris Jérusalem, dont ils ont fait, comme jadis, leur capitale éternelle. Après que la chose se fut réalisée, les Palestiniens (Philistins) s'engagèrent résolument dans un combat pour reconquérir la ville. Mais le peuple d'Israël, dans les premières années qui suivirent la fondation de l'État, s'appuyait sur son Dieu. Pas de discussions avec les adversaires! Lorsque, au cours de la guerre des Six jours, Jérusalem fut reprise, Rabin et Dayan se rendirent près du Mur des Lamentations. Dayan écrivit sur un billet les mots que voici: «Que la paix soit sur tout Israël!» Que veut Israël aujourd'hui? Malgré toutes les démarches que font les dirigeants de ce pays, il est une chose que nous ne pouvons pas oublier: Israël est le peuple de la Bible, un peuple prophétique. C'est pourquoi, consciemment ou pas, il parviendra au grand but ultime que l'Éternel s'est fixé: le retour de Son Messie et la paix en Israël. Les Israéliens veulent ramener «l'arche de l'alliance» à Jérusalem. Ils désirent arriver au but, mais, malheureusement, sans Dieu. Celui-ci a lié le salut et la paix d'Israël et de Jérusalem à la Parole, qui établit pour l'éternité les promesses faites à Abraham, aux pères, aux prophètes et à leur postérité. Cette rédemption se trouve en une personne, celle du Seigneur Jésus-Christ. Israël veut atteindre le but, la paix, mais par une voie autre que celle de Dieu et «sur un mauvais chariot». La nation juive commet ainsi actuellement les mêmes erreurs que par le passé. David avait fait transporter l'arche de la mauvaise manière et par des moyens utilisés par des Philistins. C'est exactement ce qui se produit aujourd'hui. Israël a conclu un traité avec les Palestiniens; il se sert du chariot avancé par Arafat, l'OLP et les Syriens; et il y charge sa paix. Bethléhem, Hébron, Jéricho, la Cisjordanie et, peut-être bientôt, les hauteurs du Golan – des territoires en échange de la paix? Deux hommes conduisaient le chariot: Uzza et son frère. Ce prénom signifie «force». Actuellement, deux hommes tirent le «chariot de la paix»: Rabin et Peres. Ils ont, tous deux, obtenu le prix Nobel de la paix; Rabin symbolisait la puissance. C'est lui qui, à l'extérieur, a réalisé la paix. Cela alla même fort bien tout un temps. Nombreux furent ceux qui se réjouirent. La force de Rabin (Uzza) semblait avoir le dessus. Il est écrit: «David et tout Israël dansaient devant Dieu de toute leur force» (1 Chron. 13, 8). La dernière grande manifestation pour la paix, à Tel-Aviv, se déroula devant la chambre du Conseil sur la «Place des rois». Elle devait être un triomphe. Des centaines de milliers d'individus se réjouirent avec Rabin. À l'unisson, ils crièrent: «La paix maintenant!» Sur une banderole géante, figurait ce slogan: «Oui à la paix! Non à la violence!» (CPI.) Rabin, lui-même, a déclaré que ce jour-là était le plus heureux de sa vie. Mais ce fut celui de sa mort. «L'aire de Nacon» signifie «l'aire préparée» ou aussi «l'aire du javelot». Tout Israël et, avec lui, le monde entier furent aussi effrayés par l'assassinat de Rabin que David jadis, et les Israéliens se demandèrent comme alors: «Comment l'arche de l'Éternel entrerait-elle chez moi?» (2 Sam. 6, 9). Que faut-il faire maintenant du processus de paix? Voici ce que nous pouvons lire dans un autre communiqué du CPI: Israël est comme paralysé après le lâche assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin. Une tristesse profonde et la stupéfaction marquent les individus. Le député religieux au Parlement Zevulun Hammer a qualifié l'attentat de traumatisme à la mesure de la guerre du Yom-Kippour, en 1973. Le côté particulièrement intéressant de la chose est que David appela le lieu où Uzza mourut: «Pérets-Uzza» – brêche d'Uzza (cf. 2 Sam. 6, 8). Il s'est passé exactement la même chose sur la Place des rois: Rabin y fut retranché, et Peres est resté. Il continue après la mort de Rabin. Un porte-parole du Hamas a dit que l'attentat montre combien la société israélienne est divisée. Et CPI d'écrire encore: La déchirure et la confrontation en Israël – l'acceptation ou le rejet de cette politique – ne font que s'accentuer. Nous nous demandons ceci: Le gouvernement d'Israël n'est-il pas animé de bonnes intentions? Rabin n'était-il pas sincère dans ses efforts pour la paix? Etait-il juste de lui souhaiter la mort? Certainement pas! Il était réellement un grand pacifiste, et c'est avec raison qu'il avait obtenu le prix Nobel de la paix. Il était prêt à assumer beaucoup de choses pour la paix au Proche-Orient. Du point de vue humain, nous pouvons comprendre son comportement. Mais pourquoi ce douloureux revers? Pourquoi cette déchirure et l'effroi qu'elle provoque dans le monde entier? Oui, pourquoi? La réponse: Parce qu'il y a réellement un Dieu vivant, et que l'on ne peut traiter avec négligence Sa Parole vivante. Rabin ne croyait pas en cette Parole. Voici ce qu'écrit Ludwig Schneider: La nuit du grand débat à la Knesset (le 6 octobre 1995) sur le second Accord d'Oslo, débat qui fut suivi d'un vote dont le résultat fut de 61 voix en faveur du traité, le chef de l'opposition, Benjamin Netanjahu, attaqua le Premier ministre Rabin par ces mots: «Toi, Rabin, tu as déclaré que la Bible n'était plus le livre sur lequel il faut se fonder pour diriger le pays. Mais moi, je te dis: la parole des prophètes valait jadis; elle reste valable aujourd'hui et il en sera ainsi toute l'éternité, que cela te plaise ou non!» Israël s'efforce d'établir un royaume de paix, mais en se passant du Messie. Les dirigeants de la nation chargent «l'arche de la paix» sur le «chariot» des Palestiniens. Ce n'est pas qu'ils ne soient pas animés de bonnes intentions. Ils désirent réellement la paix, le règne millénaire. Mais ils veulent l'établir sur une base humaine, sans tenir compte des Écritures. On dirait qu'Israël s'est égaré. Le prophète Jérémie de se plaindre: «Oui, le bruit qui vient des collines et des montagnes n'est que mensonge; oui, c'est en l'Éternel, notre Dieu, qu'est le salut d'Israël» (Jér. 3, 23). L'accord avec la Syrie ne peut se faire qu'en cédant le Golan. Décidément, cette «paix» n'en est pas une. Dans son livre «Jérusalem – obstacle pour la paix mondiale?», Roger Liebi écrit (p. 147): Les discours sur la «paix et la sécurité» Les négociations fréquentes et surprenantes sur la paix – en l'absence du Prince de paix – recèlent un danger. Il est écrit en 1 Thessaloniciens 5, 3 à propos des événements du temps de la fin: «Quand ils diront 'Pair et sûreté!' alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n'échapperont point» (version Darby). Cette proposition «Quand ils diront» pourrait se traduire, au départ du texte grec original, par: «Quand ils diront toujours tout à nouveau...» L'époque où surviendra la plus grande catastrophe du temps de la fin sera marquée par des négociations sur la paix. Même si elles devaient aboutir à un excellent résultat, il ne s'agirait en fin de compte que d'un semblant de paix. Mais plus dramatique encore: les nombreux entretiens sur la paix et la sécurité avec les accords sur lesquels ils débouchent sont autant de pas qui rapprochent les hommes de la catastrophe finale! Il semble que, depuis l'éternité, Dieu veuille lancer un appel pressant à Israël par les prophètes, alors que Son peuple est plongé dans la politique. Il est dit au Psaume 95, 10: «... ils ne connaissent pas mes voies», et à la fin du Psaume 96: «Car il vient, car il vient pour juger la terre; il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa fidélité» (v. 13). Cette année 1996 nous rapproche de l'heure où Dieu, par les ultimes événements, jugera les nations. La Parole prophétique nous dit ce qui doit encore se produire dans un proche avenir en Israël et dans le monde entier, avant que le Seigneur n'établisse Son règne de paix. Le problème de Jérusalem va être mis, en 1996, sur la table des négociations; cette parole du prophète Zacharie va bientôt prendre tout son sens: «Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement pour tous les peuples d'alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem. En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une Pierre Pesante pour tous les peuples; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris; et toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle» (Zach. 12, 2-3). Nous ne pouvons avancer aucune date, car nous ne savons quand Jésus viendra. Mais nous pouvons observer les signes du temps. Trois choses méritent d'être relevées dans les événements actuels. 1. La paix avec la Syrie pourrait entraîner la marche vers Israël de «Gog, du pays de Magog». La Syrie se montre disposée à discuter de la paix depuis la mort de Rabin. Le journal «Die Welt» nous rapporte quelques propos tenus par le Président Bill Clinton; voici, entre autres: Le martyre de Rabin a créé une nouvelle réalité fondamentale: «Pour triste que cela soit, je pense que le Président syrien et son peuple voient maintenant quel prix extraordinaire l'ancien Premier ministre Rabin et l'actuel Premier Peres étaient prêts à payer dans leur recherche de la paix... Comme nous l'avons déjà dit, l'abandon du plateau du Golan constitue un préalable à la paix. Dans toute l'histoire d'Israël, l'ennemi du nord a toujours été la Syrie, c'est-à-dire l'Assyrie. Mais la Parole de Dieu ne laisse subsister aucun doute à cet égard: derrière cet adversaire, il s'en trouve un autre, bien plus redoutable – «Gog, au pays de Magog» (la Russie). Si Israël concluait la paix avec la Syrie en rendant les hauteurs du Golan, nous entrerions dans une phase particulièrement dangereuse, celle décrite en Ezéchiel 38 et 39. Il est dit en Ezéchiel 38, 8-11: Ils (Israël) seront tous en sécurité dans leurs demeures. Tu (Gog) monteras, tu t'avanceras comme une tempête... Tu diras: je monterai contre un pays ouvert, je fondrai sur des hommes tranquilles, en sécurité dans leurs demeures, tous dans des habitations sans murailles, et n'ayant ni verrous ni portes.» Et Ezéchiel 36, 2: «Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel. Parce que l'ennemi a dit sur vous: 'Ah! ah!' ces hauteurs éternelles (du Golan?) sont devenues notre propriété!» Ezéchiel 39, 2 annonce clairement que Dieu amènera Gog sur les montagnes d'Israël. En considérant les prochaines échéances à l'Est – des élections en Russie avec les communistes et les nationalistes à l'avant-plan – nous comprenons que les médias parlent d'un vote lourd de conséquences, du fait que les réformateurs ont essuyé un échec cuisant en décembre dernier; et ils affirment que, pour l'Ouest, la situation ne fera que s'aggraver. Nous nous trouvons présentement dans la période symbolisée par le «fer et l'argile» se séparant, dans la statue que présente le prophète Daniel au chapitre 2. L'Est s'est réveillé du jour au lendemain et s'est allié à l'Occident; mais après quelques années, voici que tout semble s'écrouler. La Russie et la Pologne sont redevenues communistes, et la Turquie islamiste. Gog s'établit. Mais selon Daniel, le moment vient où la pierre se détachera du ciel sans le secours d'aucune main et détruira l'édifice des nations (Dan. 2, 33-34). Ce prophète a déclaré au roi Nébucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours (cf. Dan. 2, 28). 2. L'Ouest également se rapproche de la situation annoncée par la Parole prophétique. Nous lisons, entre autres, dans «Die Welt» du 04.12.95: L'UE et les USA consolident leur partenariat L'Union européenne (UE) et les USA ont signé un programme d'action global pour une collaboration plus étroite. . . . Gonzalez a qualifié ces décisions de «nouveau pas en avant». . . . Santer a parlé d'un «moment historique dans les relations transatlantiques». Ces accords prouvent que l'Europe et les USA «ont les moyens et la volonté d'établir une direction commune, dont le monde a si grandement besoin». Et Clinton a déclaré: «Aujourd'hui, nous passons du stade des discours à celui de l'action.» Au programme figure une action concertée dans de nombreux domaines: la diplomatie de la paix au plan international avec les points névralgiques actuels que sont la Bosnie, la politique de sécurité européenne, la lutte contre les crimes internationaux, le terrorisme et la drogue, une réforme des Nations-Unies et le problème de la protection de l'environnement au niveau mondial. Un élément essentiel est aussi l'intention de développer «un nouveau marché transatlantique» par des possibilités élargies de commerce et d'investissement.... À Madrid, les hâtes de Washington ont loué les aptitudes du nouveau Secrétaire général de l'OTAN, Javier Solana; et ils ont couvert de lauriers le ministre des Affaires étrangères de l'Espagne. Clinton a déclaré que Solana sera «la main décidée et la voix forte» de l'OTAN. Cet Espagnol de 53 ans est, à ses yeux, «une des personnalités les plus remarquables de l'Europe». Le ministre des Affaires étrangères US, Warren Christopher, a, lui aussi, dit sa pleine confiance en Solana. Tout progresse à pas très rapides vers la réalisation de cette parole d'Apocalypse 17, 17: «Car Dieu a mis dans leurs coeurs d'exécuter son dessein et d'exécuter un même dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.» Il est frappant que l'Europe et les USA aspirent à trouver un homme fort à qui ils remettront le pouvoir. La Bible affirme: Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête» (Apoc. 17, 13). Gorbatchev s'investit toujours plus dans la défense et la paix de l'Europe. Au temps de la Noël, il reçut de l'Église de la nativité (de Jésus) la «flamme de la paix» pour ses efforts dans ce domaine. L'UE a déjà décidé de supprimer le droit de véto, afin qu'un seul pays ne puisse plus faire opposition à tous les autres. 3. Cette marche la main dans la main, dans les domaines politique et économique, vers l'établissement du dernier Empire romain se constate également au plan religieux. Nous lisons dans un communiqué: L'heure décisive de l'oecuménisme L'association des deux grandes Églises nationales ne va plus tarder, elle se fera vraisemblablement en 1997, en tous cas, avant l'an 2000. Sur ce point, les représentants de l'Église catholique romaine et ceux de l'Église protestante sont d'accord. Le vrai problème qui se pose encore aux représentants évangéliques tient en ces mots: «Comment le dire à mon enfant?» Voici ce que nous apprenons d'un communiqué d'une agence de presse ecclésiastique, paru dans des journaux le 28.10.1995: «Une 'heure décisive de l'oecuménisme', voilà ce qu'attend, pour 1997, le rapporteur oecuménique de la Direction de l'Église catholique de Rottenburg, Hubert Bour. Devant le synode évangélique, il a affirmé à Stuttgart que la déclaration catholique-luthérienne, rédigée en commun, montre une entente si large et si fondamentale que les différences subsistantes ne peuvent plus séparer les Églises. Bour a exhorté l'Église évangélique de Württenberg à s'engager à publier la déclaration telle qu'elle est, ce qui sera suivi d'autres démarches dans la voie d'une complète union entre les Églises. Le point crucial se situe là depuis la Réformation. (Cri de minuit, No 12/95) Que cela plaise ou non, c'est une évolution prophétique qui doit se faire avant le retour de Jésus: une Église apostate qui devient une «prostituée» et s'assied sur beaucoup d'eaux; elle commet des impuretés avec les rois de la terre et «s'assied sur la bête». Par la suite, elle s'enivrera aussi du sang des saints (cf. Apoc. 17,1-6). Nous constatons comment la prophétie s'accomplit actuellement et combien nettement les contours des événements apocalyptiques se dessinent. Mais les espoirs de paix pour Israël et pour le monde entier reposent uniquement sur Dieu et Ses promesses. Après que David eut échoué à sa première tentative de ramener l'arche de l'alliance à Jérusalem, la Bible nous dit qu'à sa seconde, l'Éternel Lui-même était avec lui; nous lisons en 1 Chroniques 15, 15: «Les fils des Lévites portèrent l'arche de Dieu sur leurs épaules avec des barres, comme Moïse l'avait ordonné d'après la parole de l'Éternel.» Et au verset 26: «Ce fut avec l'assistance de Dieu que les Lévites portèrent l'arche de l'alliance de l'Éternel...» Alors que l'arche rentrait à Jérusalem, Dieu dit en 2 Samuel 7, 10: «J'ai donné une demeure à mon peuple, à Israël, et je l'ai planté pour qu'il y soit fixé et ne soit Plus agité, pour que les méchants ne l'oppriment plus comme auparavant.» Et nous lisons au verset il: «Je t'ai accordé du repos en te délivrant de tous tes ennemis. Et l'Éternel t'annonce qu'il te créera une maison.) Israël possède une magnifique espérance. Nous voyons en Ezéchiel 37, 26-28 comment, bientôt, l'«arche de l'alliance» s'installera en Israël dans la personne du Messie: «Je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura une alliance éternelle avec eux; je les établirai, je les multiplierai, et je placerai mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours. Ma demeure sera parmi eux, je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que je suis l'Éternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d'eux.» Le Seigneur Jésus-Christ vient; Il ne tarde pas! Et tout sera alors bien! Nous lisons dans le CPI du 12/95: Ne pas calculer le temps, mais observer les signes du temps de la fin Un proverbe juif dit: «Le Messie viendra, quand le peuple d'Israël sera très bon et pieux, ou quand il sera extrêmement mauvais.» De ce point de départ, les autorités rabbiniques parlent des événements qui précéderont la venue du Messie: – Quand la détresse, les souffrances et le mal prendront des dimensions catastrophiques: «Dans la génération qui verra le Fils de David (le Messie) revenir, il y aura une misère indescriptible et des lois iniques. Une forme de mal nouvelle se manifestera dès avant la fin de la précédente.» ... «L'arrogance augmentera, la connaissance dégénérera, la foi en Dieu sera méprisée, la vérité deviendra introuvable, la jeunesse sera éhontée, et les ennemis d'un homme seront les membres de sa propre famille.» – Quand le 7e jour, le grand sabbat de Dieu débutera: Le rabbin Eliayuh Avichail (Jérusalem) a dit: «Je pense que ce jour s'ouvrira bientôt. Il est écrit dans le Talmud que nous devons comprendre ce monde selon les sept jours de la création et comment il faut calculer. Le 6e jour est encore de ce monde, mais le 7e est déjà celui du monde futur. Nous nous trouvons présentement dans l'après-midi du 6e jour. Quand vient l'après-midi du 6e jour pour les juifs, ils s'attellent aux préparatifs du sabbat. C'est précisément là que nous sommes aujourd'hui. Le Messie va donc venir bientôt, car Son retour se situe avant le commencement du monde futur. Nous ne savons quand ce sera exactement, mais la chose est imminente.» III. La signification des événements actuels pour nous Bien des coeurs sont déchirés et inquiets, et cela parce que l'on cherche la paix ailleurs que dans le Seigneur. Toute paix humaine doit «glisser» si on la charge sur un mauvais «chariot». Tout ce qui semble bien n'est pas nécessairement bon. L'hindouisme se caractérise par la fidélité à des principes et à des règles, le chintoïsme par la soumission aux forces de la nature, le confucianisme par l'attachement à la tradition. L'islam exige un profond respect à l'égard de tout un ensemble de lois, sans certitude du salut. Le sectarisme implique de dures contraintes. L'Église doit accomplir de bonnes oeuvres. Seul le christianisme se fonde sur le sang, la mort et la résurrection du Seigneur. On ne peut rien reprocher aux gens véridiques. De nombreux humanistes font preuve de sérieux; certainement aussi, la majorité des pacifistes. Les adeptes de religions, d'idéologies et de philosophies aspirent, au fond de leur coeur, au ciel. Mais le «chariot» est mauvais. Il est écrit dans la Bible: «Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés» (Actes 4, 12). Et ceci aussi: «Jésus lui dit. Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi» (Jean 14, 6). Pensons à cette femme, qui avait une perte de sang; elle avait consulté beaucoup de médecins, sans succès. Elle avait dépensé tout son argent. Et elle se dit au plus profond d'elle-même: Ah, si je pouvais m'approcher de Jésus et Le toucher! C'est ce qu'elle fit, et à l'instant même, elle fut guérie. Il y a aussi ce paralytique, qui se trouvait depuis plus de trente ans près de la piscine de Béthesda. Jésus s'approcha de lui et lui demanda: «Veux-tu être guéri?» Il ne put que répondre: «Seigneur, je n'ai personne...» (Jean 5, 6-7). Le Seigneur lui dit: «Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. Aussitôt cet homme fut guéri, il prit son lit, et marcha» (Jean 5, 8-9). Le vrai homme, mais aussi véritablement Dieu, lui vint en aide. Vous devez retirer votre vie, vos aspirations et vos efforts du mauvais «chariot» pour les placer sur et en Jésus. Il vous fait une offre, que nul ne peut vous présenter. Il est écrit en Michée 7, 18: «Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l'iniquité?» Nous avons en Jésus non seulement un ami capable de nous secourir, mais aussi quelqu'un qui a pris sur Lui notre culpabilité. Nul autre ne peut le faire. L'être humain peut tout au plus consoler et soutenir, mais il ne pourra jamais ôter le péché. Prétendre que tous les chemins mènent à Dieu est faux; par contre, de nombreuses voies, en ignorant Christ, conduisent en enfer. Israël nous montre que faire peu de cas de la Parole de Dieu – même pour de véritables chrétiens – provoque un déchirement des coeurs. L'histoire entière ne nous dit-elle pas que cette Parole a finalement toujours raison? La consécration à Jésus, voilà le secret de la victoire! La cause de la défaite se situe dans le fait que l'on ne s'enquiert plus de la pensée de Dieu, préférant prendre, soi-même, sa vie en mains. Mical, la femme de David, – qui méprisa son époux dans son coeur, quand elle le vit danser devant l'arche qu'il ramenait pour la seconde fois à Jérusalem (2 Sam. 6, 16) – n'est-elle pas un type de la chrétienté qui mésestime le Seigneur et repousse la pensée de Son retour? Le résultat en fut pour Mical qu'elle resta stérile jusqu'à sa mort. Ne voulez-vous pas retirer votre vie du mauvais «chariot» et dire à Jésus à cet instant même: «Seigneur, je te la livre»? Pour David, il y eut ceci de merveilleux: sur un nouveau chemin, un nouveau commencement. Ce sera le cas pour Israël en un temps futur. Cela vaut pour vous et pour moi également! Il y a tant de voies dans ce monde égaré mais une seule, ouverte à tous pour le salut: Golgotha! Un homme a toujours trouvé, bien que profondément perdu. Jésus l'a délivré de sa dette – à Golgotha! Et pour qui s'est égaré, il est un bon Berger, qui est allé le chercher sur la croix de Golgotha! Quiconque peut donc venir; il y a salut pour lui, il peut trouver la vie, là, à Golgotha! Amen! NORBERT LIETH © Nouvelles d'Israël 04 Avril 1997 ----------------------------------------------------------- |
DANS
LES PAYS OCCIDENTAUX, MAIS AUSSI EN RUSSIE DES
POSTES À TRÈS HAUTE RESPONSABILITÉ SONT OCCUPÉS PAR
DES JUIFS
Primakov s'appelait autrefois Finkelstein. La Russie est le fief traditionnel des antisémites. Pourtant, il y a toujours eu des juifs qui ont assumé de hautes fonctions gouvernementales dans ce pays. Et c'est encore le cas aujourd'hui. Ainsi, le nouveau Premier ministre Evgueni Primakov est juif. Il s'appelait autrefois Finkelstein. Ce nom trahissait ses origines juives et il en a changé parce qu'il souhaitait faire carrière. Primakov a été correspondant au Moyen-Orient pour la «Pravda» et à ce titre, il écrivait presque chaque jour dans l'organe central du parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) ayant le plus gros tirage du pays (16 millions d'exemplaires). Avant son élection au poste de Premier ministre, cet homme âgé aujourd'hui de 68 ans était ministre des Affaires étrangères. À l'issue de sa mission de correspondant pour la «Pravda», Evgueni Primakov a été nommé chef de l'espionnage russe. Lors d'une rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères, il y avait d'ailleurs fait ouvertement allusion, ce que Kinkel n'avait pas semblé apprécier. En Allemagne, le chef des services d'espionnage a en effet gardé une certaine image de «007» James Bond, l'agent qui avait un permis de tuer délivré par l'État). En Russie, le chef des services secrets est manifestement une personne honorable. Primakov s'est d'ailleurs rendu plusieurs fois en Israël, parfois dans des circonstances ultra-secrètes. En ukrainien, Primakov signifie «beau-fils». Nikita Khrouchtchev a également un nom d'origine ukrainienne, «Chroucht» signifiant «hanneton». Evgueni Primakov est né à Kiev (Ukraine) en 1929 et a grandi dans la capitale de la Géorgie, Tbilissi (anciennement Tiflis), où il a suivi des études de journalisme et d'orientalisme. Il compte d'ailleurs de nombreux amis dans le monde arabe. À Moscou, il a été le directeur de plusieurs écoles politiques. En Russie, il est difficile pour les juifs de se réclamer publiquement de leur origine à cause de l'antisémitisme latent et persistant. Lors de la dernière campagne électorale pour la présidence de la Fédération de Russie, le réformateur et chef du Parti Iabloko, Grigori Iavlinsld, a déclaré, en faisant référence à l'homme politique d'extrême-droite Vladimir Jirinovski: «Nous sommes tous deux à moitié juifs. La différence est que moi je me réclame de cette origine alors que Jirinovski la dissimule...» Iavlinksi et Jirinovski ne sont pas les seuls hommes politiques en Russie à revendiquer ou à cacher leur origine juive. Le conseiller et argentier d'Eltsine, Anatoli Tchoubais, figure également dans «L'Encyclopédie juive de Russie», de même que Boris Beresovski, ce nouveau riche qui a fait fortune dans le commerce de voitures et le pétrole et qui intervient de plus en plus dans les affaires politiques du Kremlin. Boris Beresovski devait avoir pris la nationalité israélienne il y a cinq ans. Son adversaire, Boris Nemtsov, gouverneur de Nijni-Novgorod (ex-Gorki) a également des ancêtres juifs. Sergei Kirienko, le prédécesseur de Primakov au poste de Premier ministre de Russie qui a dû quitter son poste après cinq mois, a lui aussi des origines juives. Le très populaire maire de Moscou – cité également parmi les candidats à l'élection de Premier ministre – ne serait quant à lui pas juif. Mais il est intéressant de constater qu'il se rend régulièrement à la synagogue de Moscou et qu'il y porte la Kippa. Selon certaines sources, 300.000 Juifs vivraient aujourd'hui à Moscou. Vladimir Gginsld, puissant éditeur et magnat de la presse, est le président du «Congrès de Russie». Les médecins de l'horrible dictateur Staline étaient aussi juifs alors que Staline lui-même n'avait aucune sympathie pour eux. S'il n'était pas mort en 1953, tous ses médecins juifs auraient peut-être été condamnés à mort, car, avec l'âge, Staline a commencé à souffrir de délire de persécution. Peut-être aurait-il fait assassiner des centaines de milliers de juifs russes si la mort n'était pas venue le cueillir. Mais Staline a aussi eu un certain temps un ministre des Affaires étrangères! Son nom: Finkelstein. Celui-ci fut démis de ses fonctions lorsque Staline scella au Kremlin le «pacte de non-agression» avec le ministre des Affaires étrangères du Troisième Reich, Joachim von Ribbentrop. Commentaire. Comme il est intéressant de voir que des juifs occupent de hautes positions dans le monde entier! Aux États-Unis, par exemple, les secrétaires d'État aux Affaires étrangères et à la Défense, Albright et Cohen, sont d'origine juive. En Suisse, nous avons le membre du Conseil fédéral Dreyfuss. Et cette liste pourrait se continuer à l'infini. Mais il n'y a pas que le monde politique. Le monde scientifique compte également beaucoup de grands esprits juifs. Dans pratiquement tous les domaines, des juifs occupent des postes de tête. Quand on pense pourtant qu'il n'y a qu'environ 15 millions de juifs dans le monde et qu'un grand nombre d'entre eux ont des fonctions à responsabilité élevée, les choses semblent parler d'elles-mêmes. Ne faut-il pas chercher la cause de tout cela dans le fait que Dieu a particulièrement béni Son peuple? Car, on peut le constater aisément, les juifs sont beaucoup plus intelligents que d'autres peuples. Le fait qu'Eltsine ne fasse apparemment plus confiance qu'à des juifs pour résoudre la situation chaotique en Russie en est une preuve évidente. Naturellement, nous ne voulons pas dire par là que tout ce que font les juifs dans le monde répond à la volonté de Dieu, au contraire. Ici comme partout, il y a des bons et des mauvais. Mais une chose est certaine: bien que la dispersion du peuple d'Israël à travers le monde soit une conséquence de sa désobéissance, ce peuple est justement devenu, à cause de cela, une bénédiction pour le monde entier. En effet, c'est grâce à la diaspora du peuple d'Israël que l'Évangile est parvenu jusqu'à nous les païens (cf Rom. 11, 11 et suiv.). On peut même dire que les peuples des nations ont reçu énormément des juifs! Pour preuve: la Parole de Dieu en Genèse 22, 17-18: «je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.» CM © Nouvelles d'Israël 11 / 1998
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DES
BIENS JUIFS AU FOND DE LA MER?
Découverte d'un sous-marin coulé. Un sous-marin allemand coulé, découvert au large des Bahamas, pourrait livrer des renseignements sur les secrets des avoirs juifs dérobés en masse et que les nazis essayèrent de mettre en sécurité en Amérique du Sud à la fin de la guerre. Le sous-marin fut récemment découvert par un plongeur professionnel, qui s'adressa aux autorités locales pour qu'elles lui permettent de ramener le bateau à la surface. La chose lui fut refusée, la raison avancée étant qu'il s'agissait d'une affaire extrêmement délicate. En effet, les gouvernements allemand et britannique étaient impliqués du fait que ces îles appartenaient pendant la guerre à ces deux pays. Le plongeur ne renonça pas pour autant. Il s'adressa à une firme spécialisée dans la récupération des trésors reposant au fond de la mer. Il se tourna également vers le ministère israélien des Affaires étrangères et demanda l'aide du gouvernement hébreu. Il offrit même de laisser à l'État d'Israël les biens juifs censés être dans le sous-marin, si les droits sur le film tourné lors de la récupération ainsi que sur l'histoire de l'événement lui étaient assurés. De son côté, le ministère des Affaires étrangères s'adressa au département de l'archéologie sous-marine des autorités israéliennes chargées des antiquités, avec la demande de mobiliser l'organisme pour la restitution des biens juifs dans ce genre d'affaires. Ledit département prit alors contact avec le plongeur. Sur la carcasse du navire, qui reposait sur un récif corallien par 27 mètres de fond, on pouvait lire ces mots: «Hamburg, Deutschland, Gesandtschaft, 1944» (= Hambourg, Allemagne, Légation, 1944). Un examen plus approfondi en Allemagne révéla que ce sous-marin, par sa construction, ressemblait aux submersibles de combat des nazis qui furent transformés pour des transports. L'intention était de faire plus facilement sortir d'Allemagne, à la fin du conflit, des objets, des documents et des criminels de guerre. Les dirigeants de l'organisme chargé de la restitution des biens juifs s'occupèrent de cette affaire. Ils adressèrent aux autorités des Bahamas une demande pour que le sous-marin puisse être ramené à la surface. Dans ladite organisation, on nourrit l'espoir de trouver des documents et des indices sur les criminels de guerre nazis de haut rang qui voulaient se réfugier en Amérique au Sud. On espère également découvrir des pièces apportant des révélations sur les biens volés, notamment sur les avoirs juifs, que les nazis envisageaient de mettre à l'abri à l'étranger. Commentaire: Tout
est mis en lumière: si ce n'est ici-bas, ce sera très
certainement dans l'éternité. En lisant un tel récit, nous
pensons à cette parole du Seigneur Jésus-Christ: «Il n'y a
rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui
ne doive être connu), (Matth. 10, 26). CM © Nouvelle d'Israël 05 / 1999
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LA
PROTECTION DIVINE CONTRE LE TERRORISME
Des détails dignes d'être relevés. Les deux charges explosives qui ont sauté au début septembre à Tibériade et Haïfa (voyez nos articles dans notre édition précédente) auraient dû éclater dans des bus de la compagnie israélienne «Egged» sur la route de Jérusalem; c'est ce qui ressort des enquêtes effectuées par les services de renseignements et de sécurité, desquelles on eut des échos un bon mois après les attaques. Ces attaques devaient être exécutées par quatre Arabes israéliens, membres actifs du Hamas. Leur intention était de faire déposer, le 5 septembre, des charges explosives dans les bagages de deux bus à la gare centrale des villes de Tibériade et de Haïfa. Deux personnes devaient prendre place à bord de ces bus avec de grands sacs remplis d'explosifs. Selon le plan prévu, un des terroristes devait monter dans un bus en direction de Jérusalem après avoir placé son sac dans le coffre à bagages du véhicule. Il serait descendu à une station à proximité de la gare centrale. Une voiture devait l'attendre là avec le second terroriste. Ce n'est qu'après que la charge aurait dû exploser. Comme nous l'avons déjà dit, c'est en raison d'une mauvaise coordination de temps que la détonation se produisit avant que l'explosif ne fût déposé dans les autobus. Trois des quatre terroristes perdirent la vie. Celui qui survécut le dut au fait d'être descendu de l'auto une minute avant l'explosion pour aller se procurer des boissons pour lui-même et ses compagnons. L'enquête permit de retrouver ce quatrième terroriste et de l'arrêter quelques jours seulement après cet attentat manqué. Lors d'un interrogatoire, il parla du contact qu'avait son groupe avec le Hamas et de son appartenance au Mouvement islamique des Arabes israéliens. Il fournit également des renseignements sur le programme intensif de formation qu'ils avaient suivi dans un camp d'entraînement situé dans les territoires occupés. Il fit aussi mention de visites et de contacts en Jordanie avec le mouvement Hamas sur place. L'obtention de ces renseignements doit être considérée comme un énorme succès des enquêteurs. Cependant, les services de sécurité israéliens se font maintenant beaucoup de souci en raison de la coopération soutenue des Arabes israéliens et du fait que la chose soit restée cachée aux autorités du pays Commentaire: Il est encourageant de constater comment Dieu a empêché cet attentat; cela ne peut que nous inciter à persévérer dans la prière en faveur d'Israël! Si le fait que quelques Arabes israéliens ont cause commune avec le Hamas a échappé aux services de sécurité de la nation, le Seigneur ne l'ignorait pas. Oui, notre Dieu est un Dieu qui exauce les supplications!
© Nouvelles d'Israël Novembre 1999 ----------------------------------------------------------- |
DES
JUIFS CÉLÈBRES – Albert Einstein (1879-1955)
Albert Einstein s'est surtout fait connaître par la théorie de la relativité, qui est considérée comme le fondement de l'ensemble des sciences physiques modernes. Tout a commencé à Ulm, où il est né le 14 mars 1879. Il a passé son enfance à Munich. Il décrocha son baccalauréat à l'âge de 17 ans à l'école cantonale d'Aarau (Suisse); et il poursuivit ses études à l'École technique supérieure de Zurich (ETH). Il travailla ensuite à l'Office des brevets d'invention à Berne. En 1903, il épousa Mileva Maric, qui lui donna deux fils. En 1905, il découvrit la théorie de la relativité spéciale. De 1909 à 1914, il fut professeur à l'ETH de Zurich, où il fit la découverte en 1910 de la théorie générale de la relativité. De 1914 à 1933, il enseigna à l'université de Berlin; et il fut, là sur place, directeur de l'Institut de l'Empereur Guillaume pour la physique. En 1921, il obtint le prix Nobel pour sa contribution à la théorie des quanta. En 1929, il découvrit la théorie du champ unitaire. Appel de l'Amérique Répondant à un appel en provenance de l'université de Princeton pour un poste de professeur, Albert Einstein émigra en 1933 aux USA. Il travailla là jusqu'à la fin de sa vie en 1955. En 1939, il adressa une lettre au Président US Roosevelt, lettre dans laquelle il exposait les résultats de la recherche nucléaire comme point de départ de nouvelles sources d'énergie et où il recommandait en même temps de prendre les mesures nécessaires pour la fabrication d'une bombe atomique. Il y faisait aussi allusion au danger que représentait l'Allemagne dans cette affaire. Einstein reconnaissait l'équivalence de la masse et de l'énergie et que toutes les transformations d'énergie dans les atomes ont un caractère quantitatif. L'Allemagne sans Juifs? Énorme ce que les juifs allemands ont apporté dans tous les domaines de l'art. Il faut aussi classer des juifs allemands parmi les plus importants mathématiciens, ingénieurs et physiciens. Le plus célèbre d'entre eux fut le professeur Albert Einstein, qui ne se rattacha à aucun parti politique. Comme citoyen du monde, il désirait servir l'humanité entière; il considérait la science comme une unité sans frontières politiques. C'est pourquoi il s'impliqua dans chaque genre de collaboration intellectuelle. Albert Einstein s'est consacré essentiellement à la recherche d'une nouvelle théorie, qui, d'un point de vue unitaire, pourrait expliquer tous les phénomènes ayant un rapport avec la gravitation, le champ électromagnétique et d'autres champs de force. Faire entendre sa voix pour le sionisme La famille Einstein n'était juive que de nom. Son père avouait être un libre penseur; et le jeune Albert rejeta la pratique formelle de la foi judaïque, même s'il se sentait obligé vis-à-vis des critères de valeur judéo-chrétiens. Einstein reconnut la difficulté de poser un signe, à la vue duquel l'âme de ses frères juifs pourrait être guérie, avec pour conséquence que le monde non juif pourrait éprouver un sentiment d'estime à leur égard. La fondation de l'État d'Israël sur le sol historique de l'ancienne Palestine pourrait être un tel signe. Et lui, Einstein, était conscient que, sur base de la célébrité qui était devenue sienne, il était habilité et tenu à faire entendre sa voix pour la cause des sionistes. C'est ainsi qu'il s'engagea dans l'arène politique et qu'un demi-tour n'était plus possible. Le comportement d'Einstein ne fut pas compris par les professeurs allemands – juifs comme non juifs. Un axiome soigneusement observé parmi les savants allemands affirme que la politique et la science devraient toujours rester séparées. Quant aux questions de la vie publique quotidienne, le silence était observé. Seuls des sionistes passionnés ou des antisémites ont rompu ce silence. Après la création de l'État d'Israël, on proposa à Albert Einstein la présidence du jeune État. Il déclina l'offre, sachant fort bien qu'il ne pourrait pas éliminer ainsi les ombres politiques du moment. Opposant à toute violence, il était un pacifiste convaincu. Des ennemis de trois camps Trois groupes d'individus se sont dressés contre Einstein. Le plus primitif fut «La révolution de droite», à qui il suffisait de savoir qu'Einstein était juif, pacifiste et fort bien considéré dans l'ancien pays ennemi qu'était l'Angleterre. Le deuxième était d'ordre idéologique. Parmi les physiciens, il s'en trouvait qui donnaient à la recherche expérimentale l'absolue priorité. Pour eux, le défi était pour un physicien de tenter d'établir des théories d'une vaste portée avec les seuls moyens de la pensée. Dans la renommée d'Einstein, il leur semblait voir la démission du travailleur honnête en faveur d'un inventeur étourdi. Le troisième groupe ne s'occupait que d'hypothèses. Ils avaient mal compris la théorie de la relativité et opposaient à son contenu supposé métaphysique leurs propres pensées philosophiques.
Témoignage pour Jésus-Christ Albert Einstein a dit un jour: «Je suis juif, mais l'image rayonnante du Nazaréen a fait sur moi une impression formidable. Nul ne s'est divinement exprimé comme Lui. Il n'est réellement qu'un seul endroit au monde où nous ne voyons aucune ombre. C'est la personne de Christ. C'est en Lui que Dieu s'est le plus clairement montré à nous.» LE PROFESSEUR MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël Mars 2000 Retour ----------------------------------------------------------- |
DES
JUIFS CÉLÈBRES – ALFRED
DREYFUS (1859-1935)
Qui était cet homme, dont le destin a laissé des traces déterminantes dans la vie politique et sociale de la France? Alfred Dreyfus est né en 1859 dans la ville alsacienne de Mulhouse, d'une famille d'industriels juifs. En 1882, il commença sa formation dans la fameuse École polytechnique et décida ensuite de faire une carrière militaire, le seul, contrairement à ses quatre frères, à s'engager dans cette voie. Par une consécration supérieure à la moyenne, il parvint au rang de capitaine pour être finalement nommé au ministère de la Guerre. En octobre 1894, il fut arrêté sous l'accusation de haute trahison. On lui reprochait d'avoir vendu des renseignements secrets à l'attaché militaire allemand. Les événements suivirent leur cours pour déboucher sur ce qui est connu dans l'Histoire comme «l'Affaire Dreyfus». Au moment de son arrestation, Dreyfus décrivit sa situation par ces mots: «J'avais devant moi une brillante carrière, et l'avenir était prometteur.» L'ouverture d'un procès contre lui fit éclater son monde comme une bulle de savon. Les reproches dont il était l'objet lui étaient incompréhensibles; c'est en vain qu'il clama son innocence. Au tenue d'une brève procédure bâtie exclusivement sur des indices, le jugement fut prononcé: «Au nom du peuple français! Aujourd'hui, 22 décembre 1894, le premier Conseil de guerre permanent auprès du gouvernement militaire de Paris... a, en séance publique, prononcé un jugement qui tient en ces termes: Une seule question a été posée aux membres du tribunal: Le capitaine Alfred Dreyfus s'est-il rendu coupable en 1894, à Paris, d'avoir transmis à une puissance étrangère ou à ses agents un certain nombre de documents secrets ou confidentiels qui concernent la Défense nationale; et est-il en conséquence coupable d'avoir agi en accord avec cette puissance ou ses agents pour livrer à ladite puissance les moyens de commettre des actes d'hostilité ou même de faire la guerre à la France? Et le tribunal de déclarer à l'unanimité: 'Oui, l'accusé est coupable.» L'issue de toute cette action fut absolument incompréhensible pour Dreyfus, sa famille et son avocat. Ce dernier, serrant son client dans ses bras, lui dit: «Mon fils, votre condamnation est la toute grande infamie de ce siècle.» Cependant, l'opinion publique en France ainsi que la presse de ce pays, conduites par un clan nettement antisémite, saluèrent favorablement cette décision du tribunal et la sentence qui condamnait Dreyfus à l'exil à perpétuité dans la fameuse colonie pénitentiaire de l'île du Diable. Un journal français tout particulièrement présenta Dreyfus comme le symbole des juifs adversaires de l'État. Les durs débats tournant autour de la culpabilité ou de l'innocence de l'officier juif menèrent à une grave crise économique et politique. Des écrivains célèbres comme Émile Zola se mirent du côté d'Alfred Dreyfus. De nombreuses années passèrent avant que la vérité ne se fît jour et que les vrais coupables ne fussent démasqués. Ce n'est qu'en 1906 que furent prononcées la libération et la réhabilitation de Dreyfus, qui put réintégrer l'armée en ayant obtenu la croix de la légion d'honneur. Peu de temps après, il fut promu au grade de major; mais il ne tarda pas à se retirer comme réserviste. Pendant la Première Guerre mondiale, il reprit du service actif comme commandant d'une unité de ravitaillement. Le conflit terminé, il mena une vie à l'écart et survécut à la plupart de ses ennemis. Alfred Dreyfus mourut à Paris le 12 juillet 1935 – cinq ans seulement avant l'invasion des armées hitlériennes. L'Affaire Dreyfus marqua un tournant significatif dans l'histoire moderne de la France. Le soulèvement populaire s'y rattachant conduisit à une polarisation renforcée des forces sociales et politiques du pays. Ces empoignades produisirent des changements décisifs comme, par exemple, la séparation de l'Église et de l'État en 1905, ainsi qu'un approfondissement du fossé entre les nationalistes de droite et les antimilitaristes de gauche, ce qui marqua la vie publique en France jusqu'à l'éclatement de la Première Guerre mondiale et bien au-delà encore. Cependant, l'Affaire Dreyfus a finalement permis des développements positifs, car la prise de position décidée des grands cercles de la population non juive contre l'injustice commise à l'égard d'un juif peut être qualifiée d'exemplaire. LE PROFESSEUR MARC ZONIS © Nouvelles d'Israël Novembre 2000 ----------------------------------------------------------- |
DES
JUIFS CÉLÈBRES – GOLDA
MEIR (1898-1978)
Née le 3 mai 1898 à Kiev (Ukraine), Golda Mabowitz s'est retrouvée aux États-Unis en 1906. La famille s'installa à Milwaukee, où Golda passa son enfance, sa jeunesse et son temps d'études. En 1915, elle s'affilia au mouvement sioniste-socialiste «Paole Zion». En 1917, elle épousa Morris Myerson avec qui elle se rendit en Palestine en 1921. Après plusieurs années passées dans le kibboutz Merchavia, elle partit pour Tel-Aviv et ensuite pour Jérusalem, où ses deux enfants naquirent. Sous le gouvernement de Moshe Sharell, Golda Myerson devint chef du département politique de la Jewish Agency à Jérusalem. Immédiatement avant la fondation de l'État, elle rencontra secrètement, déguisée en Arabe, le roi Abdullah I en Jordanie, où elle tenta de le convaincre de ne pas participer à l'attaque prévue des pays arabes contre Israël. Après la fondation de l'État en 1948, Golda Myerson fut nommée ambassadrice à Moscou. En 1949, après les premières élections en Israël, elle entra au gouvernement comme ministre du Travail. Elle devint ministre des Affaires étrangères en 1956. Elle changea alors son nom pour lui donner la forme hébraïque «Meir». En 1965, elle quitta ce ministère pour devenir secrétaire du parti travailliste. En mars 1969, après la mort du Premier ministre Levi Eshkol, elle lui succéda à ce poste. Des discussions portant sur l'exercice de sa fonction pendant la guerre du Yom Kippour en 1973 l'incitèrent à se retirer. Ben Gourion fit, devant 14 «Council of Jewish Federations» réuni à Chicago le 21 janvier 1948, cette déclaration concernant le succès de la mission de Golda Meir: «Si notre histoire est écrite un jour, il y sera stipulé que ce; fut une femme juive qui fournit l'argent qui permit a cet État d'être.» Golda Meir à Moscou En août 1948, Golda Meir présenta ses lettres de créance comme ambassadrice en Union soviétique. Le 7 novembre, le jour anniversaire de la Révolution russe, le ministre des Affaires étrangères Molotov donna une grande réception à laquelle fut également invitée l'ambassadrice d'Israël. Entrée dans la salle, Madame Molotov se tourna vers Golda Meir et lui dit à haute voix qu'elle aussi parlait le Yiddish. L'épouse de Molotov, paraissant très émue de cette rencontre, s'intéressa beaucoup à de nombreux détails relatifs à l'État juif. Cependant, l'enthousiasme pour la représentante de l'État d'Israël ne fut pas de longue durée. Le 20 avril 1949 déjà, Golda Meir quittait Moscou pour se consacrer dorénavant à sa tâche de ministre du Travail dans son propre pays. Le 24 octobre 1956, l'Égypte, la Syrie et la Jordanie proclamèrent la création d'un commandement unitaire chargé de la mission de détruire Israël. Mais l'État juif put se défendre et même frapper durement en retour. Au bout de six jours seulement, l'armée israélienne avait conquis le Sinaï et Gaza. Les bases égyptiennes étaient anéanties. Israël avait fait des milliers de prisonniers et mis la main sur d'importants dépôts de munitions. Attentat visant la Knesset Un an après la guerre du Sinaï, le 29 octobre 1957, un fou jeta, depuis la tribune de la Knesset, une grenade sur la table des membres du gouvernement. Ben Gourion et plusieurs ministres furent gravement blessés. Golda Meir, également touchée à la jambe, dut rester alitée bon nombre de semaines. En tant que ministre des Affaires étrangères, Golda Meir veilla à rétablir des relations diplomatiques et amicales avec toute une série d'États africains. Au terme d'une activité de dix années, elle renonça à la fonction de ministre des Relations extérieures. Son successeur fut Abba Eban. Le 6 octobre 1973, la grande journée juive des Expiations (le Yom Kippour), les troupes égyptiennes traversèrent le Canal de Suez en direction d'Israël. Ce fut l'occasion pour l'armée israélienne de remporter une de ses plus éclatantes victoires.
«Mère Courage» d'Israël Le journaliste allemand Dietrich Strothmann qualifia Golda Meir de «femme comme du granit», du fait qu'elle lutta pour la paix au sein même des engagements guerriers. Comme elle ne connut ni la peur ni le découragement et ne capitula devant aucun ennemi, elle fut souvent comparée à la juge et prophétesse Débora. Elle ne céda, jamais devant les menaces arabes. Mais elle affirma sans cesse sa forte volonté de paix; elle manifesta à plusieurs reprises sa disposition à tendre la main en vue de ladite paix. «Le seul véritable homme» au cabinet Golda Meir passa toujours pour être «la dame de fer». Bien avant d'être chef du gouvernement israélien, elle était, selon une formule devenue célèbre prononcée par David Ben Gourion, «le seul véritable homme» du cabinet du Premier ministre israélien. Golda Meir n'était pas disposée à un échange des «territoires occupés» contre une solution de paix avec les Palestiniens et les pays arabes voisins, alors que bon nombre d'activistes de la paix le réclamaient. Ses avis sur le conflit israélo-arabe étaient considérés comme trop simples et rigides. C'est ainsi que Golda Meir négligea pendant plus de vingt ans de mener Israël sur la voie d'un processus de paix stable. Les Palestiniens s'insurgent aujourd'hui encore contre cette fameuse parole prononcée un jour par Golda Meir: «il n'y a pas du tout de peuple palestinien.» Le 8 décembre 1978, elle mourait à Jérusalem. LE PROFESSEUR MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël Juin 2000 ----------------------------------------------------------- |
DES
JUIFS CÉLÈBRES – HEINRICH
HEINE (1797-1856)
Quand je pense, la nuit, à l'Allemagne, je perds le sommeil. Un nouveau chant, un meilleur chant, voilà, amis, ce que je veux composer! Ici-bas sur la terre, nous voulons déjà établir le royaume des cieux.
Ces
vers sont de la plume du poète Heinrich Heine, qui, avec
Goethe et Schiller fut une figure marquante du romantisme
allemand, mais aussi de la langue allemande en général.
Heine est né le 13 décembre 1797 à Düsseldorf de parents
juifs. Après des études commerciales, il retourna en 1819
dans sa ville natale, où il se mit à étudier le droit, une
occupation qu'il poursuivit à Göttingen et à Berlin. Mais il
assista également à des cours d'histoire et de philologie.
En 1824, il rendit visite à Goethe à Weimar; en 1925 il
reçut son doctorat et passa de la foi judaïque au
christianisme, non pas par conviction religieuse, mais en
raison de la situation problématique des juifs en Allemagne.
Déjà durant ses études, il débuta son activité d'écrivain;
c'est son livre «Die Reisebilder» («Images de voyages»),
écrit en 1826-27, qui connut un grand succès en raison de
son alternance de prose pleine d'esprit et d'insertions
lyriques, avec son style aisé et élégant, une nouveauté à
l'époque, ce qui permit à Heine de travailler comme écrivain
indépendant. En 1831, il se rendit à Paris comme
correspondant du journal d'Augsbourg «Allgemeine Zeitung»;
il ne revit plus l'Allemagne que lors de deux brèves visites
en 1843 et 1844. En
France, il rencontra des sommités littéraires de l'époque
comme, par exemple, Honoré de Balzac, Victor Hugo et George
Sand. Comme poète, il aspirait à servir d'intermédiaire
entre l'Allemagne et la France: en faisant connaître, d'une
part, la culture et la libéralité françaises en Allemagne
et, d'autre part, la littérature et la philosophie
allemandes en France. Son activité littéraire glissa du
romantisme vers le réalisme. Après une rencontre avec Karl
Marx à Hambourg (en 1843) et une amitié qui en découla, les
idées politiques entrèrent de plus en plus dans sa poésie.
Il s'orienta ainsi vers les aspirations de la révolution
française à la liberté et à l'égalité de tous les individus.
En
raison d'une activité de plus en plus nette en politique et
de sa critique mordante de la situation en Allemagne, il eut
des conflits avec la censure. Lorsque son livre «De
l'histoire de la religion et de la philosophie en Allemagne»
parut, ses écrits furent définitivement interdits par le
parlement allemand. Il était entouré de mouchards de la
police, et son exil en France librement choisi prit
conséquemment un caractère de contrainte. Il y fit la
connaissance de sa future femme, une simple commerçante,
qu'il épousa en 1841. Les durs affrontements avec les divers
clans politiques d'Allemagne ainsi que ses problèmes
familiaux entamèrent sa santé. Un mal inconnu le cloua au
lit à partir de 1848. Bien que souffrant de paralysies, de douleurs névralgiques et d'une partielle perte de la vue, il ne renonça pas à son activité littéraire; et il retourna au romantisme. Il renonça à sa foi dans la nature divine de l'être humain pour se tourner vers un Dieu personnel avec qui il s'entretint de l'injustice criante prévalant dans le monde. Son troisième recueil de poèmes «Romanzero» contient des plaintes déchirantes et des commentaires bien sombres sur les individus. Bon nombre de ses poèmes tardifs comptent parmi ses chefs d'oeuvre. Au terme de pratiquement huit années de grandes souffrances corporelles et psychologiques, Heinrich Heine mourut à Paris le 17 février 1856. Le don particulier du poète d'irriter, mais aussi d'enchanter ses lecteurs fit de lui un des écrivains les plus contestés d'Allemagne. Ses satires agressives, mais aussi son attitude radicale à l'égard de nombreux thèmes le rendirent suspect aux yeux de beaucoup de ses concitoyens. L'antisémitisme croissant du 19e siècle se fit également sentir sur sa personne. Quand, à la fin du 19e siècle et au début du 20e, on voulut lui élever des statues en Allemagne, il y eut de violentes contestations. Durant l'ère du national-socialisme, ses poèmes, en raison de sa grande popularité, furent rassemblés dans des recueils, avec cependant cette note: «Auteur inconnu». Des dizaines d'années durant, ses oeuvres furent nettement plus appréciées en France, en Angleterre et en Amérique que dans son propre pays. jusqu'aux dernières années 80 du 20e siècle, son rôle politique et ses relations avec le marxisme furent un constant point de contestation entre l'Est et l'Ouest. Heine s'est toujours considéré comme cosmopolite; l'influence que son oeuvre eut sur la culture et la langue en Europe, mais aussi en Allemagne, est incontestable; elle est perceptible jusqu'à ce jour. © Nouvelles d'Israël Décembre 2000
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DES
JUIFS CÉLÈBRES – HENRY
KISSINGER
L'ancien ministre des Affaires étrangères US, Henry Kissinger, est né le 27 mai 1923 comme fils d'un professeur, à Fürth (Allemagne). En 1938, la famille juive Kissinger a fui les nazis et s'est réfugiée à New York. Le jeune Henry travaillait le jour dans une fabrique de blaireaux et suivait des cours le soir. Il devint professeur de sciences politiques à la célèbre université d'Harvard. Kissinger fut conseiller sous les gouvernements de John F. Kennedy et Lyndon B. Johnson. En 1969, il devint, chose étonnante, conseiller pour la sécurité du président Richard Nixon; il fut nommé plus tard ministre des Affaires étrangères, le premier immigrant à remplir cette fonction (1973-1977). Ses mérites en matière de politique étrangère sont considérables. Il a contribué de manière importante à la détente dans les relations entre les USA et l'ancienne Union soviétique. Bien qu'étant parmi les partisans de la guerre du Vietnam, il conclut en 1973 un accord sur le retrait des troupes américaines. Pour son engagement, il reçut la même année, conjointement avec Le Duc Tho, le prix Nobel de la paix. Henry Kissinger s'est également employé à trouver une solution au conflit du Proche-Orient. C'est grâce à lui que les relations diplomatiques entre l'Amérique et l'Égypte ont été reprises. Il était célèbre pour sa «diplomatie de petits pas», par laquelle il posa la base du traité de paix entre Israël et l'Égypte. Après le retrait de Richard Nixon, Kissinger fonctionna comme conseiller de son successeur, le président Gerald Ford. Les USA et le processus de paix au Proche-Orient «Dans les débats sur l'avenir du Proche-Orient», a dit Kissinger, «l'accent devrait être mis sur des propositions concrètes. Les thèmes suivants doivent être soumis à des discussions: 1. Quelle concession territoriale est compatible avec la sécurité d'Israël et le maintien du pays comme État? 2. Quelles concessions concrètes attend-on du côté arabe? 3. Est-il possible de trouver une solution au problème de Jérusalem, une solution qui répondrait au souhait d'Israël de conserver cette ville non partagée, mais qui tiendrait aussi compte des sentiments des musulmans? 4. Faut-il vouloir parvenir à un accord global ou passer par une série de pas intermédiaires?» L'ancien conseiller à la sécurité et ministre des Affaires étrangères avait le talent et l'ambition nécessaires pour une carrière étonnante. À l'âge de 76 ans, cet homme – écrivain apprécié dans tous les domaines de la politique mondiale, conseiller et maître de conférences – est loin de penser au repos. Son avis est toujours très recherché, quand il s'agit en Amérique des problèmes internationaux PROFESSEUR MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël
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DES
JUIFS CÉLÈBRES – MARC
CHAGALL (1887-1985) UN GÉNIE AUX TALENTS MULTIPLES
Plus qu'aucun autre artiste du 20ème siècle, Chagall s'entendait à harmoniser ce qui était apparemment inconciliable. Il jeta des ponts sur des différences bâties au cours de plusieurs siècles entre des philosophies et aussi surtout entre des idéologies artistiques. En tant que juif et fils d'une famille pauvre et nombreuse, Chagall était une espèce de marcheur entre les mondes. Profondément religieux et attaché à sa patrie, il a produit une oeuvre qui est peut-être le plus pressant appel à la tolérance et au respect. La nature peinte par l'instinct créateur de Chagall est originale; hommes et bêtes y vivent ensemble en bonne entente sous le regard de Dieu on aussi sous une pleine lune, comme lors de la création du monde. Pour lui, le type originel de l'animal est l'âne – comme on le sait, la bête qui a servi au Messie. Sur ses peintures sur toile, toute frontière entre le ciel et la terre, entre l'homme et le cosmos est effacée. Parallèlement aux portraits de la femme aimée ou à ceux de famille, certaines oeuvres témoignent d'une tout autre inspiration. Ce sont les représentations de soldats, de blessés et de secouristes, de figures et de scènes qui ont joué un rôle important dans les premières oeuvres de Chagall. Depuis 1957, Marc Chagall avait réalisé des chefs-d'oeuvre de peinture sur verre sur des thèmes bibliques. Depuis Rembrandt, aucun artiste n'avait produit en peinture des messages bibliques aussi nombreux et aussi expressifs que Marc Chagall. «Dès ma prime jeunesse, la Bible m'a attiré», se plaisait à répéter l'artiste. Chagall, qui était né à Witebsk (Russie), vécut en France. Il voyagea en Israël et en Grèce, mais il revint dans son atelier à Vence, dans le Sud de la France. Il ne cessait de peindre. Chaque image était pour lui comme toute une vie. Certes, le peintre avait délaissé Paris; mais en 1952, il y retourna et y fit beaucoup de tableaux: «La danse», «Le cirque», «Le passage de la mer Rouge», «Le concert», etc. Dans les premières années à Saint-Paul, il y eut les cartons des vitraux pour la synagogue de Jérusalem, la cathédrale «Fraumünster» de Zurich et celle de Metz; également les cartons pour les coupoles de l'Opéra de Paris et celui de New York, et bien d'autres réalisations encore. Les céramiques de Chagall sont entièrement originales, tant dans leurs formes que dans leurs tons. «L'art ne se fait pas avec des théories», disait-il. On trouve dans ses oeuvres la pensée du Seigneur crucifié et ressuscité. Ses couleurs et ses formes ont un langage plus clair et plus direct que toutes ses paroles. Il peignait avec sensibilité les souffrances du peuple sous les horreurs de la guerre. Plus tard dans sa vie, il y eut comme oeuvres, outre quelques lithographies comme de célèbres illustrations bibliques, surtout des peintures murales monumentales, des mosaïques, des tapisseries et des vitraux à Tokyo, Tel-Aviv, au parlement à Jérusalem ainsi qu'au Musée Chagall à Nice. Jusqu'aux dernières années de sa vie, il y eut, à côté de la Bible, les paysages et la nature, les mythes et les contes, les villes et les hommes pour lui fournir des thèmes pour ses oeuvres. L'image épurée que reflètent les sculptures de son art témoigne d'une façon admirable de la vitalité et de l'équilibre de Marc Chagall. PROF MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël Mai 2000 Retour ----------------------------------------------------------- |
DES
JUIFS CÉLÈBRES – PAUL
EHRLICH – UN CHERCHEUR JUIF
Paul Ehrlich est né le 14 mars 1854 dans la petite ville de Strehlen, en Silésie. Son père (un fabricant de liqueurs) et sa mère étaient des citoyens juifs très considérés et fort aisés. Il fréquenta l'école primaire de sa ville natale pendant quatre années, et il fit ses humanités à Breslau. Il poursuivit ses études à Fribourg (en Allemagne) et à Leipzig, où, au cours de l'été 1878, il rédigea un mémoire intitulé «Apports à la théorie et à la pratique de la coloration histologique». Sa première réalisation scientifique consista dans la découverte des cellules grainées dans le sang. Peu de temps après sa promotion, Paul Ehrlich obtint le poste de médecin-chef à la Charité de Berlin. Là, il mit au point la technique des préparations au sang séché, qui servit de base à ses travaux sur la structure des globules blancs et rouges, ouvrant ainsi une nouvelle étape de l'hématologie En 1883, il épousa Hedwig Pinkus, la fille d'un industriel en textiles. De ce mariage naquirent deux filles: Stéphanie (1884) et Marianne (1886). En 1890, il obtint du travail à l'«Institut pour maladies infectieuses» de Robert Koch. C'est là que commença la série de ses apports fondamentaux à l'immunologie. En 1889, Ehrlich reçut le titre de professeur; et en 1896, il fut nommé directeur de l'«Institut pour la recherche sur le sérum». Plus tard, il vint à Francfort où il reprit le célèbre «Institut prussien pour la thérapie expérimentale». Cofondateur de l'immunologie La grande période de Paul Ehrlich sur les expériences avec l'arsenic commença alors. Elle atteignit, par la préparation 606, son premier point culminant avec le «Salvarsan», grâce auquel de nombreuses épidémies ont pu être enrayées. C'est ainsi que fut découverte la «chimiothérapie», qui, par des substances chimiques, tue des bactéries et d'autres germes de maladies dans l'homme, sans nuire à celui-ci. Quand Ehrlich commença à s'occuper du domaine de l'immunité, Paris et Berlin étaient les centres de la recherche sur la nature et les effets des poisons bactériens. Les collaborateurs de Louis Pasteur, Émile Roux et Alexandre Yersin, avaient, en 1989, élucidé le mécanisme de la diphtérie et du tétanos. Un an plus tard, le collaborateur de Koch, Emil von Behring, découvrit les antidotes. Une formidable série de victoires s'ouvrait alors. Le germanin triompha de la maladie du sommeil. L'aterbrin et le pasmochin vainquirent la malaria. Des chimiothérapies nouvelles ou des «billes miraculeuses d'Ehrlich» virent ainsi le jour. Par la suite, on se mit à utiliser les sulfamides pour combattre toutes les maladies bactériennes. Un jour, Paul Ehrlich dit à son assistant japonais, le Dr Sachahiro Hata, avec qui il avait mis au point le «Salvarsan». Vous savez, Hata, mon but suprême est de trouver une substance chimique qui ne fait rien à l'homme même, mais qui tue les petits ennemis qui se nichent dans son sang et dans ses tissus!» En 1909 s'ouvrit la «Maison Georg Speyer», tout près de l'Institut pour la thérapie expérimentale. Franziska Speyer, la veuve d'un banquier de Francfort, l'avait installée à la suggestion de son beau-frère, Ludwig Darmstädter, pour Paul Ehrlich. Les instituts d'Ehrlich se trouvaient dans la Sandhofstrasse à Sachsenhausen, qui, en 1910, fut rebaptisée «Paul Ehrlichstrasse» (Rue Paul Ehrlich). Déjà avant la découverte du «Salvarsan» comme traitement contre la syphilis, Paul Ehrlich était un chercheur mondialement connu. Des voyages le conduisirent en France, en Angleterre et aux USA. Des scientifiques de nombreux pays visitèrent ses instituts à Francfort. Un chercheur pour la cause de la vie Un des plus grands hommes de Francfort est assurément le savant Paul Ehrlich, médecin et prix Nobel. Par sa préparation «salvarsan», il réussit à endiguer l'épidémie séculaire de la syphilis. Il a montré à des générations de chercheurs des voies nouvelles pour combattre les maladies. Il a développé la sérothérapie et apporté bien des éléments précieux à l'immunologie et à la recherche sur le cancer. Mais avant tout, il a fait de Francfort le lieu de naissance de la chimiothérapie. Quand, le 8 novembre 1899, Paul Ehrlich fut fait citoyen de la ville de Francfort, il n'était pas un inconnu dans le monde scientifique. Par ses écrits fondamentaux et ses travaux globaux en laboratoire, il a apporté quelque chose de décisif pour l'évolution de la bactériologie, de l'immunologie et de la sérothérapie; et cela à une époque où les germes des grandes épidémies et les premiers remèdes pour les combattre commençaient à être découverts. En 1908, Ehrlich reçut le prix Nobel, avec Ilia Metchnikov, pour «mérites impérissables autour de la recherche médicale et biologique». Paul Ehrlich est mort le 20 août 1915, ayant obtenu des honneurs absolument insurpassables. Il est enterré dans le cimetière juif de Francfort. Aujourd'hui, les Allemands peuvent payer avec de nouveaux billets de banque; celui de 200 marks fait référence à Paul Ehrlich. Au recto, il est fait allusion à l'oeuvre du personnage représenté au verso. Le prix annuel de la Fondation Paul Ehrlich est considéré comme un des prix allemands les plus importants pour la science; il existe en mémoire de ce grand homme qui fut prix Nobel, immunologiste et l'inventeur du «salvarsan». LE PROFESSEUR MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël février 2000 ----------------------------------------------------------- |
DES
JUIFS CÉLÈBRES – JEAN-MARIE
LUSTIGER, ARCHEVÊQUE ET CARDINAL DE PARIS
Fils d'un commerçant juif polonais en textiles, Jean-Marie est né à Paris en 1926. Il est passé au catholicisme à l'âge de 14 ans. Devenu prêtre en 1954, il fut évêque d'Orléans en 1979, archevêque de Paris en 1981 et cardinal en 1983. Il affirma un jour: «Devenir chrétien ne signifie pas, selon moi, se dégager du judaïsme. Le Nouveau Testament serait incompréhensible, S'il ne s'appuyait pas sur la vocation des juifs, celle d'Israël et celle de Christ en rapport avec les païens.» Enfant, pendant ses vacances scolaires, il séjourna deux fois en Allemagne: en 1936 à Ziegelhausen près de Heidelberg, et en 1937 à Fribourg-en-Brisgau. C'est ainsi que, de visu, il apprit à connaître l'antisémitisme nazi. Arrêtée lors d'une rafle à Paris, sa mère fut emmenée à Auschwitz, où elle perdit la vie en 1943, ce qui toucha profondément le jeune homme alors âgé de 17 ans. Certains arguments pour justifier l'antisémitisme furent tirés de la tradition chrétienne du Moyen Âge. Même le luthérisme allemand se plaça sous cette mauvaise influence. Des écrits tardifs de Martin Luther, particulièrement ceux sur «Les juifs et leurs mensonges», procédèrent d'une étrange haine manifestement maladive de tout ce qui était juif, haine liée à celle à l'égard du pape. Il est facile d'accuser exclusivement l'Église. Dans ses livres, le cardinal Lustiger pose des questions: «Mais où étaient donc les professeurs d'université allemands de cette époque-là? Quels professeurs allemands ont protesté alors? Où se trouvaient soudain les libéraux, les démocrates? Qu'en fut-il des partis de gauche pendant les dernières années de la République de Weimar?» Le cardinal Lustiger pense que l'attitude du pape Pie XII (1939-1958) à l'égard de la politique d'Hitler concernant les Juifs a été jugée d'une manière très ambiguë. À partir de 1942, Pie XII reçut des informations fort détaillées sur la mise à mort massive des Juifs dans les camps de concentration. Mais dans plusieurs de ses discours, il ne s'est jamais exprimé clairement sur ce qui arrivait aux déportés juifs. Cependant, en 1943 à Rome, lorsque les autorités allemandes exigèrent de la communauté juive 50 kilos d'or, le Vatican intervint financièrement. De plus, des Juifs romains trouvèrent refuge dans des monastères et des institutions chrétiens; et pour certains d'entre eux, au Vatican même, quand les Juifs romains devaient être déportés dans les camps de la mort. Bon nombre de juifs eurent la vie sauve grâce à Angelo Giuseppe Roncalli (qui devait devenir plus tard le pape jean XXIII). Pie XII se dressa véhémentement contre la fondation de l'État d'Israël, lequel ne fut jamais reconnu par le Vatican et avec lequel, dès lors, il n'entretint pas de relations diplomatiques. Dans ce cadre, le cardinal Jean-Marie Lustiger a, un jour, cité la prière de contrition du pape Jean XIII, qu'il avait adressée au Tout-Puissant peu de temps avant sa mort: «Nous confessons maintenant que de nombreux siècles d'aveuglement ont recouvert nos yeux de sorte que nous ne voyons plus la beauté de Ton peuple élu et, que dans son visage, nous ne reconnaissons plus les traits de notre frère premier-né. Nous confessons que le signe de Caïn est sur notre front. Des siècles durant, Abel s'est trouvé là gisant dans son sang et ses larmes, et cela parce que nous oubliions Ton amour. Pardonne-nous la malédiction que nous avons prononcée injustement sur le nom des juifs. Pardonne-nous de T'avoir crucifié une seconde fois dans leur chair. Nous ne savions pas ce que nous faisions...» C'est par cette formule. «Juste parmi les peuples» que le mémorial de l'Holocauste, Yad Vashem, a honoré à titre posthume le cardinal français Jules Saliège. Durant la période nazie, il était venu en aide à de nombreux juifs et avait critiqué ouvertement la politique raciale des nazis et du régime de Vichy. Il aurait, entre autres, rendu possible la faite de devant les nazis de l'actuel cardinal parisien Jean-Marie Lustiger, alors âgé de 18 ans. En faveur d'un programme de rapprochement entre chrétiens et juifs, le cardinal Lustiger a déclaré: «La mission du judaïsme est de veiller sur la justice. Pour cela, Dieu a donné les commandements au peuple juif. Le christianisme en a hérité, mais pas au sens propre du terme. Nous sommes aujourd'hui confrontés à un paganisme, qui conduit au rejet de l'être humain. Mais Dieu a créé le monde dont Il est le seul maître. Il a aussi fait l'homme à Son image et à Sa ressemblance. De notre origine commune, nous avons appris à lutter contre le malheur. Dieu nous a donné les bénédictions, la foi sous la forme des béatitudes. Nous ne devrions jamais nous en contenter. Nous n'avons rien à perdre à continuer ensemble notre combat.» LE PROFESSEUR MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël Avril 2000
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DES
JUIFS CÉLÈBRES – WALTHER
RATHENAU (1867-1922)
Ce très important politicien juif actif entre les deux Guerres mondiales est né à Berlin comme fils de l'industriel Emil Rathenau (1838-1915), fondateur de la Société générale d'électricité (AEG). Ses études terminées, le Dr Walther Rathenau occupa tout d'abord des postes de direction dans diverses entreprises industrielles pour reprendre ensuite, au début de la Première Guerre mondiale, le leadership de l'AEG, marchant ainsi sur les traces de son père. Fort de son esprit pionnier et de son talent d'organisateur, il comprit très vite que, pendant ce conflit, l'utilisation des matières premières se trouvant dans le pays devait être coordonnée par des services officiels. C'est ainsi que le ministère de la Guerre lui confia l'installation d'un secteur adéquat, qu'il dirigea de 1914 à 1915. Ensuite, il se consacra de nouveau à ses activités dans le domaine de l'économie et dans celui de l'écriture. Patriotisme et haine des Juifs Le patriotisme fervent de Rathenau s'exprima après la guerre par son soutien sans réserve à la République de Weimar. Il fut l'un des fondateurs du DDP (le Parti démocratique allemand) et le défenseur d'une alliance politique avec les sociaux-démocrates sous Friedrich Ebert. Mais il se fit aussi remarquer lors de la préparation des négociations de paix et également comme expert à la Conférence de Spa en 1918. Il joua aussi un rôle déterminant dans les travaux préparatoires à la Conférence de la réparation, de Londres. Quand, en 1921, il entra comme ministre au gouvernement de Karl Joseph Wirth, il comptait parmi les défenseurs du respect des obligations prévues par le traité de Versailles, et cela en tant qu'élément d'un plan européen global pour la reconstruction des pays ayant subi des dommages de guerre. Durant les cinq mois de son activité comme ministre des Affaires étrangères, il obtint des résultats remarquables, en particulier dans la conclusion du traité de Rapallo, un accord signé en 1922 avec l'Union soviétique. Ce document établit la normalisation des relations diplomatiques ainsi qu'une collaboration économique renforcée entre l'Allemagne et la Russie, deux pays qui, après la Première Guerre mondiale, avaient été exclus de l'Alliance des puissances européennes. À l'époque de la République de Weimar, les personnes de croyance juive obtinrent, pour la première fois devant la loi, l'égalité des droits; mais ce progrès fut entravé par un sombre antisémitisme, soutenu surtout par des cercles radicaux de droite, un antisémitisme qui, finalement, atteignit un affreux sommet dans les horreurs de la dictature hitlérienne. Walther Rathenau écrivit dans une lettre datant de 1917: «... si moi et mes ancêtres avons servi notre pays du mieux de nos forces, je suis quand même, ainsi que vous pouvez le savoir, citoyen de deuxième classe, parce que Juif.» Il rejeta la solution du baptême choisie par de nombreux juifs de l'époque: «Je suis resté dans la communauté de culture juive, parce que je ne voulais échapper à aucun reproche et à aucune charge; et jusqu'à ce jour, j'ai connu pleinement les uns et les autres.» Les efforts couronnés de succès de Walther Rathenau pour une amélioration de la triste situation dans laquelle l'Allemagne se trouvait après la défaite de 1918 ne lui valurent nullement la reconnaissance des milieux nationalistes allemands et des radicaux de droite. On le calomnia et le menaça en le qualifiant de «politicien de la réalisation juive». De plus, il était le symbole de l'ensemble du système de l'après-guerre, profondément détesté par l'extrême-droite. On lui reprochait la conclusion du traité avec l'Union soviétique, qui était considéré comme une alliance avec le bolchevisme qui constituait une menace. L'attentat et ses suites En 1922, les murs des maisons à Berlin portaient des inscriptions de ce genre: «Descendez Walther Rathenau – ce damné salaud de Juif!» Bien que sachant que ces mots devaient être pris avec le plus grand sérieux, Rathenau ne se laissa pas intimider, et il refusa toutes les mesures de protection à son égard. Le 24 juin 1922, alors qu'il se rendait à son ministère des Affaires étrangères, il fut abattu par des anciens officiers et membres d'un corps franc. L'attentat déclencha dans le public une tempête d'indignation qui, finalement, amena la mise en place de «l’ordonnance du président du Reich pour le soutien de la république». Cette loi conférait au gouvernement des pouvoirs considérables pour contenir les groupes extrémistes; mais elle fut essentiellement utilisée contre l'extrême-gauche. L'attitude tolérante du gouvernement vis-à-vis des activités des cercles radicaux de droite permit, en fin de compte, la montée du national-socialisme et la dictature d'Hitler. À classer parmi les mérites de Walther Rathenau, il y eut, outre ses succès dans le domaine politique, surtout son esprit de pionnier au plan des théories économiques. Déjà dès après la Première Guerre mondiale, il était persuadé que le temps du capitalisme absolu était passé. Dans le journal Die neue Wirtschaft (La nouvelle économie) édité par lui, il publiait, en 1928 déjà, des idées d'avant-garde sur un système économique, très proche de l'actuelle «économie sociale de marché». PROF. MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël Septembre 2000
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DES
JUIFS CÉLÈBRES – LA
FAMILLE ROTHSCHILD
Le nom Rothschild est, aujourd'hui encore, lié à l'origine du système bancaire international, des richesses fabuleuses, de la croissance sociale et de la montée sans pareille des entreprises ainsi qu'à un style de vie servant de critère. Les débuts de cet empire familial ne sont connus que de peu de personnes. Le nom de cette famille se rattache au fait que la maison de leurs ancêtres portait une plaque rouge dans le ghetto de l'époque. Lorsque naquit, le 23 février 1744, le fondateur de la dynastie des banques, Mayer Amschel Rothschild, dans une petite maison étroite de la ruelle des juifs à Francfort, son parcours professionnel était tracé. Il devait devenir rabbin. Mais la mort prématurée de ses parents l'obligea à recevoir une formation dans une banque. Sa carrière comme banquier de la haute noblesse européenne commença par ses relations d'affaires avec le futur Prince Électeur Guillaume 1er de Hesse-Kassel: en tant qu'agent principal de ses services, il obtint le monopole du financement du budget princier. Au cours de cette activité, Mayer Amschel posa les fondements de la réussite ultérieure de sa dynastie, celle-ci s'appuyant premièrement sur les relations d'affaires avec des maisons de souverains européens choisis et, deuxièmement, sur la fondation d'une grande famille comptant le plus possible de fils, qui devraient veiller à l'expansion internationale de l'entreprise bancaire. Les «cinq Francfortois» En 1785, Mayer Amschel acquit, dans la ruelle des juifs à Francfort, la maison «À l'enseigne verte», qui, par la suite, passa pour être la demeure ancestrale de la famille. Il fonda la banque «Mayer Amschel Rothschild et Fils», également connue sous ce nom: «Les cinq Francfortois». Au départ d'un petit commencement, notamment par le commerce d'articles de luxe, de monnaies et de papiers de commerce, se développa finalement une banque opérationnelle de grandeur européenne, pour laquelle les conflits de la Révolution française ainsi que les campagnes napoléoniennes furent une véritable aubaine. Le fondateur et son fils aîné, Amschel Mayer (1773-1855), étaient responsables de l'expansion des affaires à Francfort; Nathan Mayer (1777-1836) établit en 1804 une filiale à Londres; Jakob Mayer (1792-1868) suivit en 1811 avec une installation à Paris, tandis que Salomon (1774-1855) et Karl (1788-1855) Mayer ouvrirent en 1820 des bureaux à Vienne et à Naples. La montée de l'empire familial Quand, durant le dernier quart du 19ème siècle, le groupe Rothschild dut céder son rôle de meneur dans les affaires bancaires européennes à d'autres trusts internationaux d'Europe et d'Amérique, il put, malgré toutes sortes de contrariétés, résister aux tempêtes de l'histoire, ce que peu d'autres ont pu faire. Ce fondement solide, les générations suivantes de la famille Rothschild le durent aux deux lignes directrices de l'activité de l'empire, que le fondateur de l'entreprise avait tracées et qui devinrent finalement la tradition de la famille: premièrement, toutes les importantes décisions d'affaires devaient être prises par l'ensemble des membres de la famille actifs dans l'entreprise et, deuxièmement, le désir de réaliser des gains exagérément élevés ne pouvait jamais prévaloir lors de la conclusion d'affaires. La montée sans égale de la famille Rothschild est naturellement à attribuer, entre autres, aux développements sociaux et politiques particuliers de la fin du 18e siècle et du début du 19e comme, par exemple, le rationalisme et la Révolution française. Étroitement liés à tout cela, il y a eu les changements dans la position sociale des juifs dans l'Europe entière. À cette époque-là, la ville de Francfort a joué un rôle important comme centre juif; et des noms comme Ludwig Bürne, les familles Speyer, Merton et Casella représentent quelque chose aujourd'hui encore. Ainsi, par exemple, Arthur Pfungst a fondé l'Union Naxos et Abraham Colin la société métallurgique. Des institutions juives ont rendu possible la construction de l'université de Francfort. C'est sur cet arrière-plan qu'il faut voir le développement d'une banque juive vers un empire bancaire international. On ne peut sous-estimer, à côté de l'influence économique et politique de la famille Rothschild, son impact au plan social et à celui de l'histoire spirituelle; elle s'est impliquée, entre autres, dans la lutte pour l'égalité juridique des juifs en Europe ainsi que pour les colonies juives dans la Palestine d'alors. La puissance des Rothschild a eu des effets sur les destinées économiques et politiques dans leurs patries respectives. C'est ainsi qu'Alphonse, le dirigeant du syndicat international des banques de l'époque, lequel a accordé deux grands crédits à l'État français en 1871 et 1872 après la défaite dans la guerre contre les Prussiens, a pu se vanter, sans la moindre exagération, du fait que son influence a gardé de la chute le gouvernement français d'alors. À l'automne 1875, Lionel Rothschild, qui, depuis 1858, était membre de la chambre basse anglaise, put, en quelques heures, mettre à la disposition du gouvernement de Londres la somme, formidable à l'époque, de quatre millions de livres, dont il avait besoin pour devenir l'actionnaire principal de la société chargée de la construction du canal de Suez. L'influence économique, tangible dans l'Europe entière, de la famille Rothschild eut donc des effets aux plans social et politique. Pour leurs mérites, les cinq fils de Mayer Amschel furent faits barons de l'empire autrichien. Un membre de la branche anglaise de la famille fut le premier député juif de la chambre basse britannique; un autre Rothschild vivant là fut le premier juif à être anobli. Le chef de la famille des Rothschild anglais est encore considéré aujourd'hui comme dirigeant non officiel de la communauté juive sur place. En France et en Angleterre, les Rothschild – après l'anéantissement de la «colonie» autrichienne par les troupes du national-socialisme – sont encore les seuls à activer des banques, mais aussi à se faire un nom comme scientifiques ainsi que comme promoteurs d'institutions de bienfaisance. PROF. MARK ZONIS © Nouvelles d'Israël Août 2000 ----------------------------------------------------------- |
DES
JUIFS CÉLÈBRES – SIMON
WIESENTHAL
Chaque fois que Simon Wiesenthal a réussi à faire passer devant la justice un des comparses de Hitler, la presse mondiale le qualifiait de «chasseur de nazis» ou de «vengeur des Juifs». Mais son but était plutôt de maintenir dans la mémoire des gens le souvenir des atrocités de la tyrannie. Il ne voulait ni attiser la haine ni exercer la vengeance, mais il désirait que justice soit rendue aux victimes. Il fut le seul membre de sa grande famille à survivre à la machine de destruction nazie. Sa survie était pour lui comme une mission qui consisterait à mettre au jour le terrible passé. Simon Wiesenthal, né le 31 décembre 1908 en Galicie qui appartenait alors à l'Autriche-Hongrie, étudia l'architecture à Prague. En 1932, il termina ses études et travailla jusqu'en 1939 comme architecte en Pologne. Durant la Deuxième Guerre mondiale, sa vie fut souvent en danger. À la fin du national-socialisme et à sa libération du camp de concentration de Mauthausen le 5 mai 1945 par des troupes américaines, commença pour lui une nouvelle tranche de vie avec son engagement tout particulier contre l'oubli. Au cours de la même année (1945), Simon Wiesenthal ouvrit dans la ville autrichienne de Linz un centre de documentation sur la persécution des juifs. Un de ses principaux objectifs était de retrouver les responsables de la destruction de Juifs et de les amener devant la justice. C'est ainsi qu'il contribua de façon déterminante à la localisation d'Adolf Eichmann, qui fut capturé en 1960 en Argentine. Parmi d'autres actions spectaculaires, il faut citer l'arrestation de Franz Stangl, le commandant du camp de la mort de Treblinka. Sur base des recherches effectuées par Wiesenthal, Stangl fut condamné en 1979 en Allemagne pour avoir aidé à l'élimination de 400.000 personnes. Il est mort en prison. Wiesenthal permit de retrouver à New York Hermine Ryan Braunsteiner, la meurtrière des enfants à Maydanek. En 1973, elle fut livrée à l'Allemagne et condamnée à une peine de prison à perpétuité. La découverte des responsables de la destruction massive des juifs a éveillé l'attention particulière des médias; elle n'est cependant qu'une partie du travail de dizaines d'années, pour lequel Wiesenthal a recueilli plusieurs distinctions. Il se pencha également sur des thèmes comme l'antisémitisme et le néo-nazisme; et il se consacra à la restitution – fort discutée aujourd'hui – à leurs propriétaires d'oeuvres d'art volées. Son activité inlassable contre l'oubli et la négation du passe a eu un écho à l'échelle mondiale, lequel s'est traduit par la fondation du Centre Wiesenthal à Los Angeles (1977), plus tard à Jérusalem et à Paris. LE
PROFESSEUR MARC ZONIS ©
Nouvelles d'Israël mars 2001 |