Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

 Famille

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LA VIOLENCE COMPORTEMENT APPRIS DURANT L'ENFANCE?


Ne soit pas jaloux de l'homme violent, et ne choisis aucune de ses voies

Proverbe 3:31

Permettez-moi de vous dire pourquoi je continue sur le même sujet soit la violence la raison est fort simple, c'est que j'ai eu beaucoup d'appels de chrétiens qui se sont sentis interpellés par ce sujet et j'ai voulu élaboré d'avantage pour aider les personnes qui souffre. 

L'enfance est un terrain vierge, propice à l'apprentissage de la vie. L'enfant en bas âge est comme une éponge il absorbe tout ce qu'il voit et tout ce qu'on lui dit. 

Les fondements de la formation du caractère de l'enfant se jouent entre le jour de sa naissance et six ans, on appelle ça le fondement archaïque. La parole de Dieu dit que le père doit instruire son enfant dans le chemin qui doit suivre. Dans Proverbes 4 verset 1 à 6 il est écrit: 

«Écoutez l'instruction d'un père et soyez attentifs, pour connaître l'intelligence; Car je vous donne un bon savoir: Ne rejetez pas mon enseignement. J'étais, en effet, un fils pour mon père, un fils tendre et unique auprès de ma mère. Il m'enseignait alors et me disait: Que ton coeur retienne mes paroles; Garde mes commandements, et tu vivras. Acquiers la sagesse, acquiers l'intelligence; Ne sois pas oublieux et ne dévie pas des paroles de ma bouche. Ne l'abandonne pas: elle te gardera.» 

 

Que voyons-nous dans ce texte? 

Premièrement nous voyons que Dieu dit d'écoutez l'instruction d'un père et d'être attentif. 

Comment un enfant en bas âge peut-il écouter l'instruction de son père et par la suite d'être attentif, simplement en suivant l'exemple de son père ou de sa mère?

Un enfant en bas âge est très attentif à son environnement immédiat. Si le père ou la mère crie tout le temps, l'enfant va apprendre à crier, si le père ou la mère est colérique, l'enfant se mettra facilement en colère, si le père ou la mère est impatient, l'enfant va devenir impatient, si le père ou la mère est un blasphémateur, l'enfant apprendra à blasphémer, si le père ou la mère agit avec violence pour régler ses conflits avec son épouse ou son époux ou avec les gens du dehors, l'enfant apprendra la violence comme solution pour régler ses différents avec ses frères et soeurs et par la suite avec les enfants du quartier. 

Deuxièmement Dieu dit: Car je vous donne un bon savoir. 

Le savoir s'acquiert par l'apprentissage. L'apprentissage du savoir chez l'enfant se fait par répétition. À force de voir se répéter devant lui les mêmes comportements de violence, verbale ou non verbale de la part de son entourage immédiat, l'enfant va tout simplement acquérir ce comportement. Ne vous trompez pas ont devient la personne que l'on nous a appris à devenir. 

Troisièmement il est écrit: ne rejetez pas mon enseignement et un peu plus loin, Dieu dit aussi: que ton coeur retienne mes paroles; et garde mes commandements et tu vivras. 

Satan s'est toujours servi de l'écriture à ces propres fin et ce passage de l'écriture n'en est pas exempté, voici comment. L'enfant ne rejette pas l'enseignement de ses parents, il le prend pour acquis que ce soit bon ou mauvais, car durant l'enfance c'est à dire entre la naissance et six ans, l'enfant boit à l'arbre de la connaissance parentale et croit tout ce que les parents disent. Et c'est durant cet âge que le caractère de l'enfant se forme et que le coeur (ses émotions) retienne les paroles ou si vous aimez mieux l'enseignement des parents. 

Un enfant vivant dans un milieu ou la violence prédomine, gardera les commandements ou enseignement parental dans un seul but la survie car cet enfant vit continuellement dans la terreur et dans sa vie d'adulte cet enfant reproduira le même comportement appris pour survivre émotionnellement. 

Je vais vous parler maintenant des symptômes des enfants victimes de violence pour être en mesure de mieux le discerner.

Les enfants en bas âge (de la naissance à deux ans) réagissent aux conflits entre leurs parents en manifestant un stress mesurable d'après la cadence cardiaque, leur angoisse psychologique, leurs sanglots. Le fait d'être témoin d'actes de violence familiale, jumelé aux effets négatifs sur l'aptitude de la mère de bien s'occuper de son enfant, font que les jeunes enfants éprouvent d'énormes complications à bâtir des relations et à s'épanouir. 

Sur le plan comportemental cela se manifestera par l'hypervigilance aux menaces perçues et par l'hypersensibilité (agression) lorsque le sujet s'attend à être agressé par d'autres personnes. Actuellement les recherches montrent que l'exposition à la violence a un effet très grave sur les bébés et les jeunes enfants. Ces enfants, lorsqu'ils sont témoins de discorde et de brutalité entre leurs parents, même si le conflit est relativement mineur, ces enfants d'âge préscolaire s'arrêtent de s'amuser et d'explorer, ils expriment leur désarroi, ils cherchent à se rapprocher de leur mère et ils sont très déstabilisés. Il arrive aussi que certains de ces enfants copient le comportement dont ils ont été témoins en attaquant leurs camarades de jeu et leurs frères et soeurs, ils sont aussi difficiles à maîtriser et ils expriment un état d'esprit négatif et sont anxieux. (Cummings et Davies 1994). 

Les enfants des classes élémentaires expriment devant la violence une attitude agressive ou ils se replient sur eux-mêmes. Difficulté à être vigilant en classe, ils souffrent du trouble déficitaire de l'attention, ils ont fréquemment de la difficulté dans leurs relations avec leurs pairs, ils ont une faible estime de soi. Les adolescents qui sont témoins d'actes de violence familiale, font fréquemment l'école buissonnière, renoncent à leurs études et s'enfuient de chez eux. Ils deviennent fréquemment délinquants juvéniles. Ils sont en général inaptes à faire des projets d'avenir et ils choisissent une attitude d'évitement face aux difficultés. 

La dépression et le suicide sont également envisageables à cet âge. Ils deviennent habituellement adhérents d'un groupe de pairs qui a des conséquences négatives sur eux. Les conséquence à long terme suite à l'exhibition de la violence durant l'enfance, certaines études ont démontré des difficultés d'intégration sociale (Henning et coll.,1996) et un état dépressif (Straus, 1992) à l'âge adulte. Si on regarde cela sur le plan humain c'est désastreux, mais ne vous en faites pas il y a de l'espoir, Dieu veut vous restaurer. 

 
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ÉDUCATION ET ÉDUCATION CHRÉTIENNE


Entretien avec Monsieur le Pasteur Robert Somerville (R.S.) conduit par Monsieur Bernard André (B.A.) assistés des membres de l'équipe de travail d'Ichthus: Mlle Isabelle Létienne (I.L.), M. Henri Blocher (H.B.) et M. Florian Dunkel (F.D.)


Une ou deux éducations

B.A. Faites-vous une différence entre éducation et éducation chrétienne?

R. S. L'éducation existe en dehors de la foi chrétienne et les enfants des familles chrétiennes ont les mêmes besoins sinon les mêmes réactions que les autres. On peut donc définir l'éducation en général comme l'ensemble des activités qui permettent de conduire l'enfant de la dépendance totale jusqu'à l'âge d'homme. La pleine responsabilité humaine n'est perçue que dans la communion de Dieu. Autrement-dit, en dehors de la communication à l'enfant de la Parole qui le conduit jusqu'à Dieu et pas simplement jusqu'à une autonomie humaine, il n'y a pas vraiment d'éducation complète.

Les deux éducations ont donc des points communs. Les chrétiens ont aussi affaire à des petits d'hommes qui ont des réactions psychologiques humaines, des besoins identiques à ceux de tous les enfants. Certains procédés d'éducation sont donc valables dans les deux cas.

B.A. Vous soulevez un point important dans la mesure où la distinction entre éducation et éducation chrétienne pourrait conduire des parents à adopter un mode d'éducation laïque en surimposant simplement certains principes chrétiens, mais cela conduit à dissocier la vie de la foi.

R.S. Malheureusement, c'est souvent ce qui se passe. En France, l'école, mais aussi les camarades, contribuent à l'éducation des enfants et le font en dehors de la perspective chrétienne. Ainsi, bien des familles, plus ou moins rattachées aux Eglises, mais pour lesquels l'Évangile n'est pas la force déterminante, confient leurs enfants à l'Église pour l'éducation chrétienne pendant une heure par semaine et tout le reste est en dehors. C'est une erreur à éviter.

L'éducation chrétienne doit tenir compte de la Parole de Dieu. Il ne peut y avoir d'éducation neutre. Les parents chrétiens ont la responsabilité par conséquent d'essayer de communiquer leur foi à leurs enfants, et celle aussi de corriger et de combattre un certain nombre d'idées qui sont données aux enfants par des éducateurs et un milieu non-chrétiens.

B.A. Il faudrait peut-être commencer par éduquer les parents...

R.S. L'éducation, ce n'est pas simplement certaines heures consacrées à cette tâche, mais c'est la prise en considération de la totalité de la vie et des

relations qui s'établissent entre parents et enfants. Tout adulte est héritier lui-même d'une éducation reçue – même s'il n'est pas issu d'un milieu chrétien.

Les parents doivent se laisser remettre en question par le Seigneur. La compétence d'éducateur n'est pas donnée d'avance.


Ouvrages de psychologie

B.A. Et pourtant, on devient parent assez rapidement sans apprentissage. Quel rôle donner alors aux traités de psychologie parfois vulgarisateurs face à l'Écriture, lumière et norme?

R.S. Les ouvrages de psychologie présentent un danger: celui de faire croire qu'il existe des recettes, des réponses toutes faites à des problèmes auxquels la Parole de Dieu ne donne pas non plus de solution toute faite. La Bible ne recouvre pas toutes les situations et il est souvent nécessaire de transposer ce qu'elle dit dans une situation culturelle différente de la nôtre. Les parents sont alors tentés de chercher des recettes dans des manuels de psychologie. Ces ouvrages peuvent être utiles à condition de les laisser à leur place. Qu'ils soient des aides ne commandant pas toute la vision de la tâche d'éducateur et que les parents soient bien armés pour ne pas accepter l'idéologie qu'ils véhiculent. Je proposerai un parallèle avec l'éducation physique des enfants. Il me paraît tout à fait normal et sage d'écouter des nutritionnistes ou des médecins non-chrétiens pour préserver la santé des enfants. Sur le plan psychologique, il peut ainsi être utile d'écouter des éducateurs professionnels; il est cependant dangereux d'imaginer qu'ils ont forcément la solution. Les parents chrétiens peuvent donc utiliser des données de la psychologie à condition de ne pas se laisser enfermer dans une idéologie ou un système.

Il y a tout un courant pédagogique héritier de Jean-Jacques Rousseau, pour lequel l'homme est naturellement bon et pour lequel l'éducation consiste à faire sortir ce qui est en lui. Cela est tout à fait étranger à la perspective chrétienne pour laquelle le petit homme, livré à lui-même, déraille, si bien qu'il a besoin d'une autorité pour diriger son éducation.

H. B. En même temps, il y a sans doute une parcelle de vérité à reprendre encore de cette conception de l'éducation comme actualisation des potentialités de l'être humain. L'idée qu'il y ait des pouvoirs à développer, une personnalité en germe qui doit s'épanouir, a aussi sa place dans une éducation qui se veut chrétienne.

Voulant mener à bien leur tâche, deux méthodes opposées me paraissent également fausses: pour les uns, la volonté de l'enfant doit être brisée, il faut l'obliger à obéir. Il n'est plus question là d'autorité mais d'autoritarisme. D'autres éducateurs tombent facilement dans l'extrême contraire: le laisser-aller. Il me semble que la perspective biblique évite ces deux dangers en rejetant le rigorisme: «il va falloir le dresser, ce gosse-là!» et le laisser-aller: «Faites-lui confiance, l'enfant se débrouillera bien tout seul!».

B.A. La Bible n'est pas un livre de recettes, et c'est à tort que les ouvrages d'éducation – mêmes rédigés par des croyants – proposent des réponses toutes faites.

R.S. On ne sait pas non plus exactement quand on éduque. On ne connaît pas les moments décisifs de l'éducation.


L'éducation chrétienne, définition et but

F.D Comment définissez-vous l'éducation chrétienne ou biblique? Entre le rigorisme et la liberté totale, où situez-vous l'éducation chrétienne?

R.S. L'éducation chrétienne, c'est l'activité consciente ou non qui consiste à conduire l'enfant hors de l'esclavage du péché à la foi en Jésus-Christ, à la pleine responsabilité de l'homme devant Dieu, une responsabilité acceptée et non pas contrainte. Ce verbe «conduire» implique qu'on ne laisse pas l'enfant aller à l'aventure, qu'une direction lui est proposée et dans laquelle on marche devant lui. Cela implique aussi des correctifs: on ne laisse pas l'enfant aller à l'aventure... on le remet dans le droit chemin, mais on ne le porte pas non plus, on ne fait pas l'éducation pour lui, c'est lui qui doit marcher.

Par ailleurs, on n'est pas derrière lui avec un fouet, mais plutôt devant lui même s'il faut parfois revenir en arrière pour l'accompagner.

De plus, l'éducateur chrétien sait qu'il n'est pas seul dans ce travail. Il est au service d'un éducateur, Dieu lui-même.

B.A. Notre éducation porte en elle des valeurs et une histoire que nous transmettons. Lorsqu'on dit que le but de l'éducation chrétienne est la conversion à Jésus-Christ, on introduit en plus de la transmission d'un donné vécu auquel nous adhérons, l'intention de conduire l'enfant à quelque chose.

Tout le problème de la pression psychologique surgit alors: on peut certainement faire beaucoup pour influencer un enfant, précisément pour le conduire là où on veut qu'il aille. Si le but est la conversion à Jésus-Christ, comment éviter toute pression psychologique? Le but, est-ce vraiment la conversion à Jésus-Christ? Ne serait-ce pas plutôt de donner à l'enfant les moyens par lesquels il peut prendre position, devenir capable de répondre de lui-même, de sa vie face à l'appel, au projet de Dieu?

R.S. Le but recherché est de donner à l'enfant les moyens de se situer devant Dieu, de se reconnaître en manque de Dieu, de se reconnaître pécheur, de découvrir qu'il y a en Jésus-Christ une réponse à cette situation. Cela implique la communication d'un certain nombre de valeurs qui font partie de l'éducation chrétienne dans un sens général, mais d'un autre côté, ces valeurs ne seront pleinement intégrées dans la personnalité de l'enfant qu'à partir du moment où il aura pleinement accepté l'autorité de Jésus-Christ sur sa vie. Il y a donc une étape préparatoire par les parents qui tend à redresser les valeurs du monde dans lequel ils vivent. En plus, il y a l'espoir que ces valeurs ne restent pas simplement un héritage, mais qu'elles deviennent partie intégrante de la personnalité de l'enfant. C'est là qu'intervient la conversion.

De toute façon, nous ne sommes pas en mesure de communiquer la foi en Jésus-Christ, seul l'Esprit peut accomplir une telle tâche. Nous pouvons donc donner à l'enfant les éléments nécessaires par notre enseignement, notre exemple, notre foi, notre pratique, notre partage de la Bible, notre amour.

Nous aidons l'enfant à comprendre l'appel que Dieu lui adressera un jour. Et même si l'enfant devenu adulte quitte ses parents sans s'être converti, ce qui a été semé n'est pas perdu. Les parents n'ont pas forcément manqué le but; ce qui a été donné servira.

B.A. Il reste cette tension importante entre ce désir de voir son enfant adhérer à la foi que nous professons, surtout si on est pleinement convaincu de ce que l'on a cru et vécu et ce choix qu'on lui laisse, sans exercer de pression; cela demande beaucoup de confiance en Dieu, en soi et en l'enfant. Nous n'avons pas à prendre une décision à la place de l'enfant.

R.S. Il faut beaucoup de discernement, de respect de l'enfant et en même temps beaucoup de conviction pour que l'enfant sache qu'il ne s'agit pas de quelque chose de secondaire. Quand on a voulu forcer l'enfant, on a abouti à la révolte contre les pressions subies, les longues réunions... De façon beaucoup plus subtile, il y a aussi la tentation de profiter de la faiblesse psychologique de l'enfant, de son caractère influençable. Il peut répondre à la personnalité du prédicateur plutôt qu'à Jésus lui-même. Je ne saurais dire où commence la pression psychologique... chaque enfant est différent. Il nous faut être attentif... C'est une question d'écoute, de respect... Nous devons écouter l'enfant non seulement pour vérifier ce qu'il sait, mais pour connaître ce qu'il pense.

B.A. A condition de ne pas chercher à manipuler l'enfant... cela me semble être le coeur même de l'éducation chrétienne. Par opposition à toute la technologie que nous avons aujourd'hui à disposition au point de vue psychologique, centrer l'éducation sur la relation de confiance et réaliser que l'enfant est déjà une personne à respecter me semble être véritablement au centre de cette éducation. Toute éducation qui accepte ce principe a quelque chose de chrétien même si elle n'a pas la totalité de la vérité en elle puisqu'elle ne conduit pas à Jésus-Christ. Il y a là une attitude profondément chrétienne. Par ailleurs, toute éducation fondée sur une transmission de la foi ou du savoir chrétien au détriment de cette confiance en l'enfant me paraît au contraire profondément anti-chrétienne.

H-B. J'avoue une petite gêne par la formule: confiance en l'enfant. Je ne vois pas très bien ce qu'elle veut dire dans le contexte de notre débat. Faisons-nous confiance à l'enfant pour une réponse que nous ignorons? La folie n'est-elle pas attachée au coeur de l'enfant selon la formule biblique? Ne s'agirait-il pas plutôt du respect de sa personne créée à l'image de Dieu? Il me semble que, dans le rapport avec l'enfant, l'essentiel n'est pas le choix de l'enfant, mais le choix de Dieu. À ne respecter que l'enfant et son choix, nous risquons de lui communiquer de façon inconsciente une vision où lui, l'enfant, est au centre et où Dieu a une situation d'appendice pour satisfaire ses aspirations au bonheur. Dans ce cas, nous avons dévié de l'Écriture. Il faut rappeler à l'enfant que Dieu a un droit entier sur lui, sa conversion sera une grâce divine en sa faveur.

R.S. Il ne s'agit pas d'inviter l'enfant à choisir ce qui lui permettra de s'épanouir car il n'y a pas d'épanouissement vrai en dehors de la relation de confiance, de foi et d'amour envers Dieu. L'éducation chrétienne consiste à conduire l'enfant hors de cette illusion que l'homme pourrait s'épanouir et se réaliser en lui-même. Il y a donc toujours une rupture par rapport à ce que l'enfant aurait tendance à choisir. En opposition à sa tendance à se choisir lui-même ou à choisir le monde, l'appel du Seigneur doit être clairement perçu, mais, bien sûr, dans le respect de sa personnalité.

H.B. Et éviter que Dieu apparaisse comme un moyen dont l'enfant pourrait se servir.

B.A. Oui! Et nous nous retrouvons devant la notion de modèle: «Quel est le Dieu des parents? Quelle image lui transmettent-ils?» Cela n'enlève rien à la confiance en l'enfant qui s'oppose à la défiance. On se défie de sa capacité d'appréhender l'univers ou de prendre ses responsabilités. Dans ce sens-là, je ne suis pas plus digne de confiance que lui. Ce n'est pas parce qu'il est enfant que je dois me défier de lui. Cela n'enlève rien à la notion de chute, de faillibilité et de limitation, mais je crois que cette attitude positive est indispensable à l'éducation.

H.B. Je suis d'accord pour l'expression «attitude positive». En même temps, il me semble discerner dans la Bible une prudence à l'égard de l'enfant qui différencie le rapport à l'enfant et le rapport à l'adulte. La confiance qui peut être accordée à un homme éprouvé ne peut l'être, selon la Bible, à l'enfant.

B.A. Mais bien sûr! On ne confie pas le volant à un enfant de 7 ans!

F.D. Plus l'enfant grandit, plus nous devons lui faire confiance. Il est impossible d'éduquer nos enfants – surtout nos adolescents – sans leur faire confiance. La défiance conduit à la rupture, à la révolte.

R.S. La confiance doit être limitée. Il faut conduire l'enfant vers plus ou moins de responsabilité. En grandissant il doit s'exercer de plus en plus à prendre des responsabilités. Sans la confiance, il ne peut pas vraiment devenir un homme. L'éducateur, en tant que tel, ne se justifie qu'en raison de cette responsabilité atténuée de l'enfant jusqu'au jour où il sera affranchi de l'autorité de son éducateur parce qu'il aura (idéalement) accepté l'autorité du Seigneur sur sa vie.

H.B. À propos de manipulations psychologiques, je voudrais souligner un point capital. Il est nécessaire de disjoindre la sécurité affective de l'enfant par rapport à ses parents de sa réponse à l'appel du Seigneur. L'enfant doit être entièrement persuadé que l'amour de ses parents ne dépend pas de son acceptation du Seigneur.


La question de l'autorité

B.A.  Quelle sorte d'autorité souhaitons-nous?

R.S. En fait, je vois deux questions à se poser: celle de la nature et du fondement de l'autorité, puis celle du comment de l'autorité.

L'autorité de l'éducateur chrétien lui vient du Seigneur duquel il a reçu un mandat. De plus, il se reconnaît lui-même sous autorité. Il est donc conscient de sa responsabilité dans la manière d'exercer cette autorité. Il y a là un garde-fou à la foi contre l'autoritarisme et contre l'abdication. Quant à la manière d'exercer l'autorité, je ne pense pas qu'il y ait recette, mais je vois deux éléments fondamentaux: 1. La compétence vécue des parents: qu'il y ait cohérence entre leurs paroles et leurs actes. 2. La compétence pédagogique: que les parents soient attentifs aux besoins de leurs enfants. Ceux qui mettent des enfants au monde sont des apprentis.

B.A. Cela signifie-t-il pour les parents qu'ils doivent consentir à être secoués ou remis en question?

R.S. Oui, mais sans que cela ne signifie abdication, sans que l'enfant en arrive à mener ses parents par le bout du nez. L'autorité est aussi liée à l'amour. C'est un service que l'on rend à ceux qui nous sont confiés.

B.A. En parlant d'autorité de service, on désarme les détracteurs de l'autorité. Parfois, même au nom de la foi chrétienne, des enfants ont été brimés et ont subi les séquelles d'un autoritarisme écrasant.

R.S. On voit aussi aujourd'hui beaucoup d'enfants qui gardent des séquelles du manque d'autorité. Si bien des jeunes se plaignent de l'excès d'autorité des parents, il y en a encore plus qui se plaignent de leur manque d'autorité.

F-D. Les enfants contestent l'autorité dont ils ont besoin et qu'ils recherchent.

R-S. Oui, mais l'autorité qu'ils recherchent est une autorité à laquelle ils puissent faire confiance, et ils se rendent vite compte si celui qui a l'autorité ne l'exerce pas pour lui-même. Il y a le danger de l'amour possessif, surtout dans les milieux chrétiens.

I.L. L'autorité est bonne quand elle est accompagnée d'amour, mais il me semble que l'amour des parents n'est pas naturel, c'est une grâce. Trop souvent, le sentiment des parents est possessif. Ils devraient s'interroger sur la nature véritable de leurs sentiments envers leurs enfants. Le sentiment de possession conduit à l'autoritarisme. L'amour maternel et paternel sont aussi des grâces.

R.S. Il y a des sentiments d'affection réelle dans la plupart des cas, mais le véritable amour, celui qui aide l'autre à être et à grandir, est une véritable grâce qu'on doit apprendre et recevoir du Seigneur.

Lorsque cet amour vrai n'existe pas il y a certes danger d'autoritarisme, mais il y a aussi le risque de laisser tomber. Par exemple, lorsqu'une fille est enceinte, les parents ont tellement peur de perdre la face, qu'ils n'apportent pas à leur enfant le soutien dont elle a besoin.

F.D. L'amour pour soi dépasse alors largement l'amour pour son enfant.

H.B. On peut chercher à recevoir la sécurité affective dont on manque par l'affection des enfants. Dans plusieurs cas de laxisme, les parents sont mus par la peur de ne pas être assez aimés de leurs enfants. Ils cherchent à être populaires auprès de leurs enfants, et cela est une source de conflits entre le père et la mère.

B.A. C'est le même problème dans l'enseignement. Certains maîtres veulent être aimés des élèves, ou au contraire, veulent les dominer. Dans les deux cas, quelque chose ne joue pas.

Je voudrais, à propos d'autorité, citer un responsable du tribunal des mineurs en Suisse romande. À la question de savoir si les délinquants provenaient de milieux autoritaires ou laxistes, il répondit que le facteur déterminant n'était pas là. Pour lui, le problème n'était pas tant la question de l'autorité que celle de la relation établie entre parents et enfants.

R.S. On pourrait dire que l'autorité n'est pas une question de quantité, mais de qualité.

H.B. Lorsque la Bible parle de la verge pour l'enfant, elle ne dit pas, comme on pourrait le croire, qu'elle fait toujours du bien. Elle nous dit qu'elle est nécessaire. Si elle contribue à protéger l'enfant de la folie native, il n'est pas dit qu'on peut l'administrer à n'importe quelle dose. L'apôtre recommande par exemple aux pères de ne pas aigrir leurs enfants. Il faut marquer dans l'Écriture les deux principes.

Souvent, les parents chrétiens ne lisent que le principe de la verge et ne voient pas les deux aspects de l'enseignement biblique.


La loi et la grâce dans l'éducation

R.S. J'ai noté cette remarque d'un médecin non-chrétien dans un livre sur les adolescents. Il disait: «Peu de jeunes ont pu rencontrer un témoin véridique leur proposant un authentique objet de foi. La religion a été pour la plupart un succédané de l'éducation morale». Il y a là une éducation qui n'est pas arrivée à sa fin dernière. Une éducation chrétienne doit témoigner de la grâce. Mais la loi est nécessaire comme pédagogie préparatoire à la grâce.

Dans l'éducation, la discipline est nécessaire. La loi joue un rôle important dès le début. L'enfant n'est pas le petit dieu qui a droit à la satisfaction de tous ses désirs. La phrase: «J'ai envie de...» n'est pas suffisante pour obtenir quelque chose. L'enfant doit apprendre à tenir compte des autres. L'exemple des parents qui reconnaissent leur soumission à l'autorité de Dieu et de sa Parole est fondamentale. Le père n'est pas, dans cette optique, au-dessus de l'enfant, mais avec lui, sous l'autorité du Seigneur. Le père propose à l'enfant des repères pour lui éviter la catastrophe.

B.A. Cela doit se voir chez les parents.

R.S. Bien sûr! Les parents n'ont pas le droit de punir l'enfant pour le non-respect d'une loi qu'ils transgressent eux-mêmes sans cesse. La limite à notre volonté, à notre prétention d'être Dieu est une grâce.

F.D. Les enfants sont aussi très rapides à trouver les failles de leurs parents, c'est pourquoi la grâce intervient aussi et il faut savoir demander pardon à ses enfants. La loi est au-dessus de nous et nous nous efforçons de nous conformer à ses directives, malheureusement nous la transgressons.

B.A. Si, comme l'enfant, je suis sous la loi, je bénéficie aussi, comme lui, de la grâce et du pardon.

R.S. L'enfant ne juge pas sur des cas isolés, mais sur un ensemble. Si les parents ont des failles – et c'est toujours le cas – l'enfant est aussi conscient d'une certaine cohérence.

I.L.Et pourtant certaines failles le blessent profondément!

R-S. L'éducateur chrétien me paraît avoir l'avantage, en s'appuyant sur la Parole de Dieu, d'avoir fait ce qu'il a pu et il sait qu'il y a quelqu'un derrière qui est capable de réparer ce qu'il a déchiré.

H.B. Autrefois, la grande famille au-delà du noyau familial pouvait compenser quelque peu les déficiences de l'éducation parentale, mais pour les contemporains généralement, ce correctif n'est plus disponible. Les chrétiens ont l'avantage dans la communauté de l'Église de trouver des éléments correctifs une grande famille.

B.A.Dans la pratique, cela ne fonctionne pas beaucoup.

H.B. Les activités organisées pour les enfants jouent aussi un rôle. Les moniteurs et monitrices sont aussi des éducateurs. Certains d'entre eux ont joué un rôle pour des enfants tout à fait décisif; ils ont été de véritables aiguilleurs du ciel.

R.S. C'est encore plus vrai dans les camps de jeunes ou les colonies, lorsque l'éducateur vit avec l'enfant. À cet âge, l'influence des parents n'est pas toujours décisive. Un modèle vivant donné par un éducateur peut alors être déterminant.

B.A. Loi et grâce ne sont pas chronologiques la loi jusqu'à un certain âge, la grâce ensuite...

R.S. Je suis heureux de nous l'entendre dire! Trop de chrétiens oublient que les dix commandements commencent par la grâce: «Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte, de la maison de servitude». La grâce a précédé la loi. Nous avons besoin de la loi pour nous rappeler que nous avons un Seigneur. Les parents sont témoins de la grâce et de la loi.

Une éducation fondée uniquement sur la loi est dangereuse: On en arrive à voir des gens qui ne peuvent pas croire à la grâce parce qu'ils n'ont vécu que dans une relation de donnant-donnant où tout se paie. Ils ne peuvent pas croire au don de Dieu.

H.B. L'ordre loi-grâce ne devrait pas être renversé. L'Écriture nous enseigne l'ordre luthérien: loi d'abord, grâce ensuite au moins en ce qui concerne la grâce rédemptrice. Bien sûr, tout commence par l'amour de Dieu, sa disposition favorable à l'humanité. Avant les dix commandements, il ne faut pas oublier la loi créationnelle. Ce n'est pas le principe loi qui succéderait à la grâce rédemptrice.

R.S. Sur le plan pédagogique, l'ordre est effectivement loi-grâce. L'enfant est d'abord placé devant sa responsabilité, devant le fait qu'il a des devoirs à accomplir. En même temps, il ne faut pas que la grâce n'intervienne qu'à long terme. Il n'est pas bon d'écraser l'enfant sous la loi pour enfin lui parler de la grâce.

F.D. Ne peut-on pas considérer la loi et la grâce comme simultanées? En Éden, il y a deux arbres: l'arbre de vie, symbole de grâce et celui de la connaissance du bien et du mal au milieu du jardin. En parlant de la confiance en l'enfant, nous parlons de l'amour qui prend des risques dans l'éducation.

R.S. A propos de la confiance en l'enfant, il y a des moments où l'on doit lui faire comprendre qu'on ne peut faire confiance à quelqu'un que dans la mesure où il s'en montre digne – par exemple lorsque la confiance qu'on lui faisait a été déçue. Il doit savoir qu'être responsable, c'est se montrer digne de confiance. Le but de l'éducation est de conduire l'enfant vers une plus grande responsabilité pour qu'on puisse lui faire confiance.

F.D. J'ai connu un éducateur qui faisait justement confiance à ceux qui en étaient indignes. Il a très bien réussi. Pour ma part, je refuse de dire à un enfant «Je te ferai confiance quand tu en seras digne», je préfère lui dire: «Je te fais confiance en espérant que tu ne me décevras pas! (ou plus!).

R.S. Les deux phrases ne sont pas contradictoires. Chacune peut être la plus appropriée à un moment donné.

H.B. A mon avis, l'attitude positive consiste à aller un peu au-delà des preuves données par l'enfant de sa dignité.

R.S. C'est là que la grâce intervient.

H.B. Mais ce n'est ni sans critères, ni sans limites.

R.S. La phrase «quand tu en seras digne» est sans doute malencontreuse. L'idée qui me paraît importante est qu'il faut que l'enfant sente qu'on l'appelle à être digne de confiance. Il s'agit moins de sanctionner le passé en appliquant la loi, qu'à ouvrir un avenir par l'appel de la grâce.

Quand l'enfant se montre indigne de la confiance qu'on lui a faite, on ne l'enferme pas dans son échec. La relation parent-enfant ou éducateur-enfant doit accorder un rôle prépondérant au pardon. C'est aussi une relation de gratuité, pas de donnant-donnant. L'amour des parents ne doit pas être vendu, mais donné.

B.A.Si on est aussi prompt à pardonner et à excuser qu'on l'est à se pardonner et s'excuser soi-même, alors tout va très bien.

R.S. Cela dépend. Certaines personnes ont beaucoup de peine à se pardonner elles-mêmes. Toute leur vie est empoisonnée par cette incapacité-là. Pardonner, ce n'est pas être indulgent, c'est faire comprendre aux enfants la gravité de la faute commise tout en lui reconnaissant son caractère pardonnable. L'enfant peut trouver accès auprès de son juge, c'est bien là refléter Jésus-Christ.

B.A. Le mot «confiance» reflète les deux choses simultanément d'une part, une attitude générale, d'une autre, des faits précis: «Je fais confiance pour telle ou telle chose». Attitude positive à priori, mais aussi croissance de la confiance.

H.B. Cette attitude positive me semble reposer sur trois éléments:

1. Le péché originel ne signifie pas que toute la conduite comprenne seulement de mauvaises choses.

2. La grâce commune: l'aide du Seigneur accordée à tous les hommes, même à ceux

qui ne sont pas ses enfants par adoption et plus particulièrement les ressources qu'il offre à ceux qui se tournent vers lui.

3. Le caractère dynamique de la relation. Le fait d'être appelé à une responsabilité, de se voir confier quelque chose motive farouchement l'enfant. Il s'élève ainsi au-dessus des limites qu'il avait atteintes précédemment.


Conclusions

R.S. Notre relation à Dieu éclaire notre relation à ceux qui nous sont confiés pour que nous les éduquions. L'éducateur par excellence, c'est le Seigneur. Nous avons à apprendre de lui par dessus tous. Ni des sciences humaines, ni de notre expérience, mais de lui, nous avons à apprendre l'amour qui conduit, l'amour qui éduque.

B.A. Notre rapport aux autres éclaire aussi notre relation à Dieu. Si je suis incapable d'aimer, c'est que je n'ai pas reçu ou compris l'amour que Dieu avait pour moi. Je ne fais alors que refléter ce que j'essaie de créer par moi-même.

R.S. La grâce, c'est aussi la force de libération contre cette identification qui nous empêche de répondre à l'appel de Dieu. On peut être bloqué par ce que l'on a vécu.

L'enfant peut aussi réagir négativement à un type d'éducation dont il a souffert. La vraie grâce, dans ce cas-là aussi, c'est de pouvoir retenir ce qui est bon dans ce que l'on a reçu en se plaçant soi-même devant Dieu.

©  Ichthus 1986/4 (No 137)



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RÉFLEXIONS SUR LE PROBLÈME DE L'HOMOPARENTALITÉ


Lorsque on essaie de s'exprimer sur les tares du monde dans lequel nous vivons, on ne sait plus par où commencer. Ce n'est guère aisé puisque toutes les boussoles sont déréglées et que les raisonnements qui prévalent dans ce monde sont de plus en plus biscornus! La réalité pathogène du monde païen est la norme pour la plupart des gens, par conséquent la majorité des gens ne font pas grand cas des travers du monde dans lequel nous vivons quand ne elle se complaît pas carrément dans ceux-ci. 

Les propagandes des lobbies quels qu'ils soient et notamment celles des lobbies gays au nom de combattre la discrimination des gays, aliènent beaucoup de gens. En réalité, de nos jours, tout le monde se croit en droit de satisfaire ses caprices et les lesbiennes et les gays ne font pas exception à cette règle. Tout le monde a droit à tout et surtout à choisir de courir tout droit à sa propre perte. Toute la bagarre consiste à légitimer les caprices absurdes de tout le monde. Les enfants et la famille ont déjà commencé à être les cobayes à la mode de l'homoparentalité pour satisfaire lesbiennes et gays, pendant que les hétérosexuels baissent les bras. Tout le monde a des droits, tout le monde veut se contenter le plus possible, personne ne veut assumer les pots cassés. Malgré leur égoïsme sans borne beaucoup d'adultes se comportent comme si les enfants étaient des joujoux qu'ils devaient avoir à tout prix et ils créent une démente fantasmagorie sur leur désir d'être parents. Pour obtenir ce qu'ils se croient en droit d'obtenir, les humains décident de se substituer à Dieu, en dépit du plan divin pour leur vie. Compte tenu du bas taux de natalité qui prévaut dans certaines sociétés, si on laisse libre cours à la corruption des moeurs, peut-être que si bientôt certains peuples se mettent recourir au clonage pour se reproduire, ce ne sera pas de la science-fiction É 

Dans une société atomisée où les relations soit disant amoureuses sont mercantilisées et «éphémérisées», plus besoin de se marier, de fonder une famille, le clonage c'est pour bientôt! Une telle société sombre dans une impasse, les gens se méprennent sur le sens de la liberté et de tolérance, au nom d'un relativisme qui fait de la morale un tabou et qui ne génère qu'indifférence et mépris pour l'humain. Combattre les attaques qui contribuent à démolir la famille et les conditions qui ne sont pas idéales pour élever des enfants s'avère capital.

Il déplorable que les politiciens ne fassent plus grand cas de la famille, ils souscrivent à une vision matérialiste du monde au sein de laquelle cette institution (naguère qualifiée de sacrée par certains) n'a plus d'importance. Ils ne se rendent même pas compte des dégâts que le lobby gay va imposer à la famille. Ils se fichent bien que tout le monde eux y compris, souffre du démantèlement du modèle familial constitué d'un père, d'une mère et d'enfants. Bref, comme toujours, les politiciens se bornent à nous exposer leur incapacité ou leur désintérêt lorsqu'il est question de construire une société plus juste et plus équitable, tout comme lorsqu'il est question de renforcer l'institution familiale.

Pour les politiciens auxquels nous sommes habitués, il me semble que ce qui compte réellement c'est le Produit Intérieur Brut, la compétitivité des institutions financières et des multinationales, à preuve la politique néo-libérale du parti actuellement au pouvoir au Québec. Ce gouvernement ne se soucie pas de la famille. La famille c'était important quand il y avait des champs à cultiver, quand les usines avaient besoin d'ouvriers pour produire, quand le christianisme déteignait sur les valeurs dominantes. Aujourd'hui les changements technologiques font en sorte que la main-d'oeuvre humaine est de moins en moins nécessaire. Dans ce pays des richesses peuvent être produites par une minorité plus facilement que des bébés, et on peut laisser crever de faim les trois quarts des humains de la planète. La famille ne peut être que malmenée puisque nous vivons dans un monde où règne la folie furieuse. Les bébés sont les nouveaux joujoux dont le lobby gay peut faire le moteur d'une lutte politique. L'enjeu de l'article «Les enfants d'abord»! n'est pas le droit des enfants à avoir les meilleurs parents possible mais bien la satisfaction de l'envie de pouponner des lesbiennes et des gays. Pour certains d'entre eux tous les moyens bons: l'adoption, les mères porteuses, les banques de spermes, la procréation assistée et peut-être bientôt le clonage! 

Face à ce drame l'apathie générale de la population est consternante, la balle est effectivement dans le camp des chrétiens. 

Nicole Hanffou

Éditrice

(Sagesse 2000) ajouté le 5/6/2002 

©  Voxdei


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PÈRE HORS-PAIR


Sans avoir la prétention d'être un père hors pair, ni celle de parler de choses encore jamais entendues, j'aimerais simplement aborder quelques aspects du rôle de père à travers ma pratique quotidienne. En évitant, si possible, les théories dont tant de bons livres regorgent pour insister sur le côté concret.

Il est évident pour tout le monde que le père actuel doit être présent. Être présent ne signifie pas seulement rentrer à la maison pour les repas ou passer un week-end avec la famille. Encore faut-il «prouver» qu'on est bel et bien là.

Il est clair que le rôle de père comporte un côté «autorité». Il est là pour sécuriser les enfants et leur montrer qu'ils peuvent compter sur leur papa quel que soit leur besoin. Le père est appelé à prendre des positions sur certains sujets et avoir des exigences claires et raisonnables, adaptées à l'âge de ses rejetons. Veiller à les faire respecter est aussi important, car rien n'est plus inquiétant pour un jeune qu'une consigne qui, à peine donnée, paraît déjà oubliée. IL convient donc d'être déterminé à aller au bout de ce qui est exigé.

Cette notion peut être approfondie, mais il est plus important, de souligner le complément indispensable à l'autorité (qui se distingue de l'autoritarisme), à savoir le côté affection.

L'amour paternel est appelé à se manifester non seulement dans la sévérité, mais aussi dans la tendresse, l'intérêt pour ces petites choses, insignifiantes à nos yeux, et tellement importantes pour un petit gars, une fillette ou un adolescent.

À quoi bon passer une heure à chercher de jolis cailloux dans l'allée du jardin, alors que le gazon attend d'être tondu depuis des jours? Pourquoi relire pour la 78e fois l'histoire du petit ours qui met son pyjama vert quand le journal est rempli de nouvelles passionnantes? Faut-il vraiment écouter le dernier disque de l'aîné en entier, alors que l'ordinateur est déjà prêt à avaler le rapport urgent exigé pour demain?

De nombreux exemples de ce genre pourraient encore être cités où l'homme a l'impression de perdre son temps et où l'enfant, lui, apprend qu'il est une personne intéressante, qui a de la valeur. Effet plus bénéfique encore, le jeune est entendu et fait ainsi provision de la confiance qui lui permettra d'accomplir ses prochains actes.

Il ne s'agit pas de négliger ses propres tâches. Non, un équilibre est nécessaire, et c'est à chacun selon son temps, et ses circonstances, à fournir l'effort, car c'en est un, pour le maintenir. Pourquoi ne pas réaliser certains travaux ensemble? Un exemple vécu avec un des garçons dont je me suis occupé illustre cette «méthode».

Il y avait un mètre cube de sable à décharger d'une remorque. Le petit Pierre se met en tête de participer à ce travail. Il serait évidemment plus simple de terminer soi-même cette corvée, pour jouer avec lui ensuite. Vu son insistance, une brouette et une pelle en plastique sont mises à sa disposition. Bien sûr, nous avons perdu un peu de temps (il voulait faire autant de voyages que moi et en même temps). Bien sûr que c'était énervant lorsque sa brouette s'est retournée sur le trottoir. Il a fallu maintenir l'intérêt jusqu'au bout. Mais quel apprentissage et quelle fierté pour Pierre à la fin de l'après-midi.

N'hésitons pas à vivre des moments tendres avec nos gosses. Les bisons, chatouilles et bercements ont une autre couleur quand ils sont distribués par des bras musclés. Là encore, le petit homme éprouve la solidité et la sensibilité – elle existe aussi – de son père. De plus, il prendra ainsi peu à peu conscience de la sienne.

La complicité et la communion établies dans ces heures sont bénéfiques pour bâtir l'avenir. Ils peuvent être comparés aux temps que nous vivons avec notre Père Céleste qui est et reste le modèle du père hors-pair. Il suffit de lire la Bible pour s'en convaincre et tirer les enseignements utiles.

Jean-Luc Bigler, éducateur et père de quatre enfants

©  AVÈNEMENT Novembre 1994 No 77 / P 20


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REGARDE L'AUTRE


Le petit Paul pleure. Il a mal. Très mal! La blessure à son genou lui provoque des élancements de douleur aiguë. C'est trop pénible, et il crie: «J'ai mal! Je n'veux plus mon vélo... 

Je le déteste!»

Voilà la réaction spontanée d'un enfant qui tombe de son nouveau vélo!

Trois jours plus tard, le genou est toujours bandé. Mais Paul ne parle plus de douleur. Il boîte et attend avec impatience le jour où il sera guéri. Déjà, il ne pense qu'à refaire du vélo. Oui, ce joli vélo bleu qui lui a été offert pour son septième anniversaire. Pourtant l'appréhension d'une nouvelle chute s'empare de lui au souvenir de son genou. «Un vrai grand garçon réussit toujours à bien faire du vélo!» raisonne-t-il pour s'encourager et oublier la douleur. Mais toute douleur reste à jamais profondément ancrée dans les archives de notre âme! Pour toujours! Elle a une utilité éternelle.

Ce soir, Jeannine, la maman de Paul, profite de l'occasion pour faire pénétrer dans l'esprit de son fils quelques vérités. Ce sont les réalités terrestres qui nous poussent à toucher l'éternité:

– Paul, chéri, Maman est si contente que ton petit genou ne te fasse plus mal. Tu te rappelles de la douleur quand tu es tombé? Mon coeur était brisé de te voir souffrir comme cela. Je crois que j'avais mal presque autant que toi.

– Ah, oui, Maman, c'était horrible! Ça m'a fait trop, trop mal! Et son corps fragile frissonne au souvenir encore frais de sa chute.

– Eh bien, mon trésor, continue Jeannine avec toute sa douceur maternelle. Beaucoup d'enfants vivent en permanence avec ces douleurs-là. Il y en a qui n'ont même pas de parents pour les réconforter, et ils pleurent tous les jours. C'est terrible n'est-ce pas?

– Ils ont mal tous les jours? Où ça? Où est-ce qu'ils sont, Maman? Il faut les aider!»

Dans les quinze minutes qui suivent, Paul va apprendre à avoir la compassion. Il va comprendre qu'il n'est pas seul à souffrir dans ce monde. Alors que Maman et Paul passent un moment ensemble, la chambre semble se remplir d'une lumière invisible. Dieu est présent. Les Écritures parlant de la grande compassion de Dieu, émeuvent le coeur de Paul. Et cela va le transformer. Oui, il est en train de devenir plus sensible. Il commence à être «poussé» à prier pour les autres.

Que s'est-il passé pendant ces instants privilégiés? C'est simple. Jeannine est une maman qui aime Dieu, et désire communiquer cet amour. Elle se sert donc de la «rencontre» de son fils avec la souffrance, comme d'un instrument qui va lancer dans son coeur un appel à la prière. La vraie intercession est motivée par notre capacité à nous identifier avec les autres. Il est donc logique que nos épreuves servent à nous remplir de compassion, celle-ci étant le moteur de l'intercession. Avec une saine compréhension de ces choses-là, Jeannine raconte à son fils le sort d'autres enfants dans ce monde: en Bosnie, au Rwanda et ailleurs. Ces pauvres petits qui vivent dans l'horreur quotidienne de la guerre! Et tous ces enfants qui agonisent parce qu'ils sont atteints par des maladies graves – même ici en France!

Enfin, elle lui explique qu'il y a quelque chose à faire. Il faut les aider, et cela commence en priant. Mais quelle prière est plus puissante que celle d'un enfant rempli de compassion et de sincérité? Rien ne touche autant le coeur de Dieu que ces prières-là! Paul va apprendre à porter le fardeau de Jésus. Il va prier souvent durant sa vie, pour ceux qui souffrent.

Si on apprenait aux enfants à prier pour d'autres enfants, il y aurait sans aucun doute beaucoup moins de souffrance. Nos enfants seraient moins égoïstes, plus disposes à servir le Seigneur et à donner leur propre vie pour les autres! Saisissons chaque occasion et chaque voie que la vie nous fait traverser, comme une opportunité donnée par Dieu.

Janey L. DeMéo

©  AVÈNEMENT Mai 1995 No 83 / P 19


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«VERS DES RAPPORTS PARENTS ADOLESCENTS SAINS ET HARMONIEUX»


LA VALEUR DES INSTRUCTIONS BIBLIQUES

Les chrétiens évangéliques apprécient-ils toujours à leur juste valeur les instructions, et les injonctions qu'apporte la Bible sur les rapports parents-enfants? Certes, nous savons aisément rappeler à nos enfants ce que Paul a si clairement exprimé dans:

Éphésiens 6: 1: «Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement avec une promesse)».

Colossiens 3: 20: «Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur».

«Merci Seigneur d'avoir mis cela dans la Bible!» nous sommes-nous répété bien souvent. Mais relevons-nous. . .


LA VALEUR DE TOUTES LES INSTRUCTIONS BIBLIQUES

Devenu père, je me suis surpris plus d'une fois à m'interroger sur le sens des injonctions à l'adresse des pères, à l'adresse des seuls pères.

Éphésiens 6: 4: «Et vous pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur».

Colossiens 3: 21: «Pères, n'irritez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent».

 

Avec une déconcertante aisance nous pouvons reformuler ces versets pour qu'ils soient moins offensants. Paul, n'aurais-tu pas dû écrire: «Enfants, n'irritez pas vos pères», car après tout, me suis-je surpris à penser et à dire, «ce n'est pas un père qui irrite ses enfants, mais bien plutôt ses enfants l'exaspèrent-ils, le provoquent-ils jusqu'à la colère?» 

Interrogée à ce propos, mon épouse, un léger sourire aux lèvres, m'expliqua avec toute la diplomatie dont elle est capable, que ces versets s'adressaient nommément aux pères dont j'étais et que le Seigneur ne s'exprimait jamais vainement.

Ainsi donc, des pères peuvent-ils irriter leur progéniture.


VERS DE SAINS RAPPORTS PARENTS/ENFANTS

Éphésiens 6: 1 -4: «Enfants, obéissez à vos parents. . .»

Grande la tristesse, voire la frustration des chrétiens bibliques devant la dérive profonde de la société vers des tentatives de solutions mécaniques, humanistes et égoïstes aux problèmes moraux et sociaux. Récemment encore, deux débats à la radio m'ont confirmé le marasme dans lequel glisse l'humanité occidentale en particulier. À la question comment aider la famille, seuls des placebos, des remèdes factices d'ordre financier ont été retenus. Autre station, autre débat – pour ranimer l'institution du mariage – étaient proposés: 

 

– un mariage de dix ans à l'essai

– le mariage des homosexuels

 

Sans la base biblique, la société est limitée à des chimères et à des fantasmes de plus en plus inquiétants. Il n'est guère étonnant, que dans un tel contexte, les rapports familiaux soient infectés jusque dans les milieux chrétiens bibliques. Mon message s'adresse à des hommes et des femmes nés de nouveau. J'ose espérer que les chrétiens bibliques n'ont pas besoin de l'instauration de l'année de la jeunesse pour reconnaître et respecter leurs devoirs parentaux et filiaux. Le thème que l'on m'a proposé est si vaste que j'ai jugé préférable de cibler un point particulier avec l'espoir de le rendre le plus pratique possible.



DE LA GÉNÉRALITÉ AU SPÉCIFIQUE

«Comment ai-je pu, comment un père pourrait-il bien irriter ses enfants» me suis-je alors interrogé toujours incrédule. Et sans que mon épouse n'ait eu à m'en souffler les réponses, j'ai hélas découvert que le plus compréhensif des pères pouvait exaspérer ses propres enfants, ne serait-ce que par une kyrielle de petites phrases humiliantes particulièrement dévastatrices:

«Comment peut-on être aussi stupide! Mais pourquoi est-ce que je t'ai mis au monde?» «Je pourrais être si tranquille aujourd'hui sans toi!»

Et même si certains pères ne se sentent pas disposés à officiellement admettre aujourd'hui l'utilisation de telles claques psychologiques, tout au moins reconnaîtront-ils les avoir entendues quelque part.

Or, les mots ne sont jamais neutres. Il y a ceux qui blessent et ceux qui édifient.

Jacques 3: 10: «De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, frères, qu'il en soit ainsi.»

 

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Proposition Apprenons à particulièrement maîtriser notre langue quand nous réprimandons nos enfants et nos jeunes.

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LA SPHÈRE D'APPLICATION DES VERSETS:

Le mot teknon en grec désigne de manière indifférenciée un jeune enfant ou un adolescent, voire même un adulte dans sa relation avec ses parents. Par conséquent, les passages d'Éphésiens 6:4 et Colossiens 3:21 s'appliquent à n'importe lequel de nos enfants, qu'il ait cinq ou quinze ans. Sans plus tarder, voyons comment par le simple canal de la parole un père peut provoquer l'exaspération de ses enfants. Il y a d'abord l'erreur de ce que j'appellerai:



I. LA PESANTE EXEMPLARITÉ: 

«Prends exemple sur...»

 

A. Cas

Gaétan exécute scrupuleusement toutes les consignes familiales. Il pense même à se brosser les dents. Nul besoin de le pousser à faire ses devoirs. Il fait quasiment tout correctement et spontanément. Ses parents, légitimement fiers de lui reprochent sans cesse à son rêveur de frère cadet de ne pas être à la hauteur: «Prends donc exemple sur Gaétan!»

 

B. Problème

Ces comparaisons ne résolvent rien. Elles tendent plutôt à exacerber les rivalités entre enfants. S'il fallait donner un modèle, que ce soit celui parfait de Jésus-Christ lequel, rapporte l'Évangile de Luc 2: 52: «croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.» Tout autre diapason ne saurait donner la note juste. Le cadet n'ignore aucun des défauts, peut-être dissimulés, de l'aîné et ne comprend pas que l'on puisse le lui imposer comme exemple.

 

C. Solution

Au lieu de lui donner son frère comme modèle, pourquoi ne pas expliquer à votre enfant ce que vous attendez précisément de lui et comment il doit et peut le faire. Si vous voulez qu'il range sa chambre ou qu'il se tienne convenablement à table, dites-le-lui simplement et clairement. En même temps, faites-lui prendre conscience de ce qu'il gagnera à vous obéir. 

 

«Si tu rends tes devoirs à temps, tu auras de meilleures notes et tu n'auras pas besoin de faire des sessions de rattrapage pendant les vacances scolaires.»

 

Le jeune se montrera beaucoup plus sensible et réceptif à vos remarques s'il sait qu'elles visent à modifier ce qu'il fait, non ce qu'il est. 

Dieu a toujours traité le peuple d'Israël de la sorte, l'assurant de son amour et de sa fidélité, tout en l'avertissant qu'il ne fermait pas les yeux devant les transgressions et qu'il attendait toujours conformité à Sa volonté, bonne, agréable et parfaite.

 

Mesurons-nous ce que la petite phrase «Prends exemple sur...» peut avoir d'irritant pour nos enfants?

Il y a ensuite l'erreur de la déresponsabilisation! Cette déresponsabilisation se produit quand nous taxons un jeune de:



II. LA PUÉRILITÉ:

«Tu te conduis comme un bébé!»

 

A. Cas

Au restaurant, votre fils de huit ans se tient comme un enfant de trois ans. Embarrassé, mal à l'aise, vous le tancez vertement:

«Quand cesseras-tu de faire le bébé? Tu es ridicule!»

Vexé, le gamin continue de plus belle à vider les salières. Vous venez de lui dire qu'il se comporte comme un bébé, grand le risque qu'il s'aligne de plus belle sur la puérilité. Et si vous vous y preniez autrement?

 

B. Problème

Blesser l'amour-propre de l'enfant ne vous mènera nulle part. Il n'y a absolument rien de constructif à le déresponsabiliser ainsi, à le faire passer pour un irresponsable.

 

C. Solution

Expliquez-lui plutôt que, s'il ne change pas d'attitude, il sera puni – privé de son émission de télé, privé de sortie, d'argent de poche, et châtié corporellement. Il comprendra très vite l'enjeu.

 

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Principe biblique Ne pas DÉRESPONSABILISER, mais CORRIGER? Dieu ne déresponsabilise personne. 

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Galates 6: 5: «Chacun portera sa propre charge...»

Apocalypse 22: 12: «Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son oeuvre.»

 

L'exercice de la correction s'impose à tout parent plein d'amour et conscient de ses responsabilités.

 

Proverbes 13: 24: «Celui qui ménage son bâton hait son fils.»

Proverbes 19: 18: «Châtie ton fils, car il y a encore de l'espérance...» 

Proverbes 23: 13: «N'épargne pas la correction à l'enfant...»

Proverbes 29: 15: «Le bâton et la correction donnent la sagesse, mais l'enfant livré à lui-même fait honte à sa mère.»

 

Châtier – corriger... N'est-ce pas ce que Dieu fait à l'égard de ses propres enfants spirituels:

 

Hébreux 12: 5-7: «Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend; car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas?»

Job 5: 17: «Heureux l'homme que Dieu châtie_»

Psaumes 39: 12: «Tu châties l'homme en le punissant de son iniquité.»

Proverbes 3: 12: «L'Éternel châtie celui qu'il aime.»

Jérémie 21: 14: «Je vous châtie selon le fruit de vos actions.» 

 

Ces vérités doivent être rappelées souvent car le sentimentalisme se substitue parfois au véritable amour. Qui a dit: «Moi je reprends et je châtie tous ceux que j'aime»? Jésus, homme doux et bon.

Récemment, lors d'un débat télévisé qui a suivi le début d'enquête sur le groupe TABITHA'S PLACE à Sus en Périgord, des gens bien-pensants s'élevaient contre l'anachronisme et la barbarie des châtiments corporels que la communauté infligeait aux enfants désobéissants et rebelles à l'aide d'une petite verge. Aucun sévice, aucune brutalité n'a pourtant été constatée à ce jour.

S'achemine-t-on en France vers une législation, où, au nom de la protection de l'enfance, les parents se verront privés du droit de corriger les enfants malveillants et rebelles? Dans ce même débat, l'on critiquait vertement des fondements théologiques et bibliques incontournables, notamment celui qui constate chez l'enfant une évidente nature pécheresse.

Proverbes 22: 15: «La folie est attachée au coeur de l'enfant; la verge de la correction l'éloigneront de lui.»

Les pères peuvent aussi irriter leurs enfants en déclenchant:



III. LA GUERRE DES STYLES: 

«Habille-toi convenablement!»

 

A. Cas

Un matin, votre rejeton vous arrive en jean troué et en T-shirt fluo. La guerre des styles va commencer! ! ! Elle peut se perpétuer jusqu'à l'émancipation du jeune ou votre capitulation sans condition. Estelle nécessaire et inévitable? 

 

B. Problème

Si vous critiquez sans arrêt les goûts de vos adolescents, vous allez vous heurter à une résistance de plus en plus farouche. Que veut dire convenablement? Êtes-vous obligés d'imposer votre volonté dans chaque cas?

 

C. Solution.

Si votre enfant sort avec des amis, laissez-lui un peu plus de marge de choix tout en veillant au respect des fondements de la modestie et de la propreté.

 

Si c'est vous qu'il accompagne en revanche, vous pouvez exiger de lui une tenue plus conforme à vos critères. Un jeune doit apprendre qu'il ne peut pas porter la même chose partout, à l'école, sur le terrain de sport, à l'église – et que ses parents sont en droit de le contraindre à se changer dans certaines circonstances.

 

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Principe biblique à défendre DÉCENCE, MODESTIE, ORDRE et BIENSÉANCE.

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l Timothée 2: 9-10: «Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de pertes, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu.»

Ce qui s'applique aux femmes peut être adapté aux jeunes: . décence, modestie . modération . propreté, ordre et bienséance Rien n'est plus irritant que d'être abaissé: 



IV. L'AVILISSEMENT:

«Ce que tu peux être bête!»

 

A. Cas

Il arrive à tout le monde de faire des bévues. Un gamin, un jour, glisse dans le verre de son père un petit squelette en plastique. Il s'imagine mille fois la surprise de son père à la vue du squelette. Hélas, le père boit goulûment et l'objet en question se coince dans la gorge. Je vous laisse deviner la réaction de tout l'entourage lorsqu'on parvient à retirer l'objet. «Ce que tu peux être bête pour un gamin de ton âge...» Et pendant des minutes qui lui semblent des siècles, on l'avilit, on le dénigre pour une erreur de jugement.

 

B. Problème

Si vous voulez que votre enfant ait confiance en lui plus tard, ce n'est sûrement pas en mettant son intelligence en doute chaque fois qu'il commet une erreur que vous l'y aiderez!

 

C. Solution

Montrez-lui plutôt comment se corriger et surtout, félicitez-le lorsqu'il se comporte bien et s'exécute correctement. Il s'agit d'édifier et non de mépriser, Matthieu 18: 10: «Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux.»

(à suivre)

Pasteur Bernard DODELER 


©   La Bonne Nouvelle 6/97


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