Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

 Famille

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AVANT LES JOURS MAUVAIS


Lire Ecc 11.9 à 12.7 (certaines versions numérotent 12.1-9)

Ce texte s'adresse à une jeune personne afin de l'avertir sur les conséquences de la vieillesse. Peut-être parce qu'aucun jeune n'aimerait être vieux mais que tous souhaitent le devenir, le passage est humoristique: il utilise l'ironie et la métaphore. Les figures de rhétorique sont courantes dans le langage de la Bible, comme dans le langage parlé, et ne présentent pas de grandes difficultés.

La métaphore est une image basée sur une ressemblance entre deux objets ou deux actes; elle attribue à l'un une partie des caractères de l'autre (pas tous). Quand le Seigneur dit qu'il est le chemin, c'est une métaphore; intuitivement on comprend quels sont les caractères dudit chemin qui le concernent, et on écarte ceux qui ne le concernent pas. On fait ainsi l'économie d'un grand nombre de phrases explicatives moins précises. Il est important de délimiter l'enseignement apporté par une métaphore, au même titre que celui d'une parabole par exemple; mais on est mieux prévenu des limites de cette dernière. 

Entre chrétiens, on parle des choses de la Bible en se servant de métaphores; c'est pratique, car en peu de mots on serre le sens biblique de près.


Ironie et solennité


Pour le jeune interlocuteur du Seigneur, le texte emploie d'abord l'ironie, procédé qui consiste à dire le contraire de ce que l'on veut faire comprendre. On l'utilise pour se moquer de quelqu'un ou de quelque chose, tout en déplorant sa bêtise plus que sa méchanceté.

Lorsqu'un enfant rentre à la maison mâchuré comme un charbonnier, sa maman lui dit: «Eh bien, tu es beau, tu es propre!» S'il ne comprend pas immédiatement, l'enfant n'a qu'à interroger un miroir et il sera confus: c'est une ironie.

Paul emploie l'ironie en disant des faux docteurs qu'ils sont des apôtres par excellence. Il se moque d'eux, et chacun comprend qu'ils sont n'importe quoi, sauf des apôtres du Seigneur (2 Cor 11.5, Scofield).

Dans cette introduction ironique, le Seigneur dit: Toi qui est jeune, profite de ta jeunesse. Sois heureux... Fais tout ce que tu désires, tout ce qui te plaît (11.9, français courant).

Si un lecteur ne prenait pas le ton très ironique de circonstance, l'auditeur pourrait être étonné d'un si mauvais conseil donné au jeune. Mais l'incompréhension ne durerait pas longtemps, parce que la seconde partie du verset change sans transition de forme et de ton, et enchaîne solennellement: Mais sache bien que pour tout cela Dieu te fera venir en jugement.

Il en résulte que si le jeune sourit à la première partie du verset parce qu'il croit avoir la bride sur le cou, la force de l'avertissement qui suit est décuplée et se grave dans sa conscience: c'est un avertissement «coup de poing».


Le conseil au jeune


Immédiatement après, au v. 10, le Seigneur conseille affectueusement, rappelant que la jeunesse passe vite et qu'il est plus sage d'éviter les causes de tristesse et de maladie. La compassion est incluse dans ce conseil parce que le détonateur du jugement est intégré dans le choix qui serait mauvais: celui qui pratiquera telle habitude néfaste s'attirera en même temps le tracas et le mal; la relation de cause à effet est automatique.

Alors, poursuit le Seigneur, pendant que tu es jeune, n'oublie pas ton créateur, souviens-toi de lui avant les jours mauvais (12.1, Darby). Plus tard il sera bien tard, parce que les jours mauvais ne facilitent rien.

Il est du reste inutile de chercher à les éviter, ils viennent dans tous les cas, pour qui meurt jeune et pour les autres: dans les deux hypothèses possibles, on subit de mauvais jours. Le verset pousse très fortement à ne pas les attendre pour faire la paix avec son Créateur.

Un de mes petits-enfants me disait qu'il ne voulait pas devenir vieux. Alors je lui ai demandé s'il était décidé à mourir jeune. Non, cela c'était le pire. Je lui ai donc dit que s'il ne voulait pas mourir jeune, c'est parce qu'il préférait devenir vieux. Il suffit aux vérités logiques d'être énoncées pour s'imposer.


Les jours mauvais de demain


Vient ensuite la partie explicative de la vieillesse, avec les jours mauvais qui lui sont propres, rendant la vie moins agréable et le retour à Dieu plus difficile. Segond et Chouraqui disent qu'à cette échéance on n'a pas de plaisir, ou pas de désir de se souvenir de son Créateur. Mais hormis la mort, tout n'arrive pas subitement, en bloc: chaque année nouvelle peut voir s'installer une nouvelle phase mauvaise. 

La forme allégorique (ensemble de plusieurs métaphores) cherche sans doute à être moins brutale, à ne pas traumatiser le jeune lecteur; jugez vous-mêmes:

Souviens-toi de ton Créateur... Avant que s'obscurscissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie (12.2). On sait que le soleil ne change pas derrière les nuages, alors on comprend que c'est notre vue qui a baissé: l'oeil voit moins et n'a plus le même plaisir à regarder la nature de Dieu. Il faut aussi lutter pour lire, les yeux sur la page, ou avec une forte loupe.

Ce jour-là les gardiens de la maison tremblent, les hommes vaillants se courbent (12.3 a). En gardant à l'esprit que l'on parle du déclin de l'homme, on comprend que la maison, c'est le corps dont les membres (les gardiens) faiblissent en même temps que lui. Ce sont les bras et les mains qui protègent en amortissant les chutes et en écartant ce qui peut nuire: ils tremblent. Quant aux hommes vaillants qui se courbent (en soutenant la maison), ce sont les jambes, et peut-être la colonne vertébrale, qui ne sont plus très fermes sous le poids du corps. 

Celles qui doivent moudre s'arrêtent parce qu'elles sont devenues peu nombreuses (12.3 b): ce sont des dents qui ne mâchent plus faute d'avoir un vis-à-vis, une autre dent sur la mâchoire en face.

Je revois l'enfant que j'étais, ouvrant les yeux comme des portes cochères devant une vieille femme qui riait de toute sa dent: je ne comprenais pas comment elle pouvait manger.

Ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis (12.3 c): ce sont les yeux. Le français courant traduit par: la femme qui cesse de paraître à sa fenêtre, et il fait penser à l'âme qui ne contemple plus le monde entre les paupières.

Les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s'abaisse le bruit de la meule (12.4 a). C'est-à-dire: les lèvres se ferment quand tarit le babil de la langue, car les vieillards parlent peu et n'éprouvent plus autant le besoin de communiquer avec les passants familiers.

On se lève au chant de l'oiseau, toutes les chanteuses s'affaiblissent (12.4 b) parce que les vieillards dorment peu, ils sont souvent aussi matinaux que les premiers oiseaux du matin; d'autre part, les cordes vocales s'affaiblissant, la voix devient chevrotante.

Quand aussi on craint ce qui est haut (12.5 a, Darby) à cause du souffle et du coeur.

Tes cheveux blanchiront comme l'aubépine en fleur (12.5b, français courant), c'est clair, comme généralement les inconvénients qui peuvent apporter une note poétique.

La sauterelle devient pesante (12.5 c). C'est le jeune qui est une sauterelle, l'enfant; infatigable, il court et il saute sans répit. Mais il deviendra pesant, lent à se mouvoir.

La câpre n'a plus d'effet (12.5 d). Ce condiment stimule l'appétit et les sens, mais l'un et l'autre s'affaibliront.

L'homme s'en va vers sa maison d'éternité, et déjà les pleureuses rôdent dans la rue (12.5 e). Pendant la jeunesse, la mort surprend, mais quand on arrive au déclin, les professionnelles de la mort savent, et elles attendent l'heure de gagner leur vie.

Le cordon d'argent se détache, le globe d'or se casse (12.6 a). Ce sont des métaux précieux dans des objets anciens et fragiles. Il est question de la valeur et de la fragilité de la vie. 

La jarre se brise sur la source, et la roue se casse sur la citerne (12.6 b). La cruche brisée et la poulie cassée ne permettent plus de puiser l'eau nécessaire à la vie: après la mort, l'air ne circule plus entre la poitrine et l'extérieur.

Avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné (12.7). Cette image est habituelle pour désigner la mort physique. La conclusion est importante; elle parle de la finalité de la vie terrestre. 

Henri Larçon


©  Promesses 1990 - 3 / No 93


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COMMENT FAIRE DE MON ENFANT UN VOYOU?


Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas. (Proverbes 22:6, LSg).

– Comment entraîner mon enfant sur des chemins tortueux?

1) Dès l'enfance, donnez à votre enfant tout ce qu'il désire 

2) Si votre enfant jure, riez, il sera convaincu d'être un original

3) Ne lui donnez aucune directive spirituelle. Attendez qu'à l'âge de 20 ans, il choisisse sa «religion»

4) Ne lui dites jamais «C'est mal», il pourrait faire un complexe de culpabilité

5) Laissez-lui tout lire. Stérilisez sa vaisselle, mais laissez son esprit se nourrir d'ordures

6) Ramassez ce qu'il laisse traîner, livres, souliers, chaussettes. Faites tout à sa place. Il prendra ainsi l'habitude de toujours imputer la responsabilité aux autres.

7) Disputez-vous toujours devant lui. Quand votre ménage craquera, il n'en sera pas choqué.

8) Donnez-lui tout ce qu'il désire comme nourriture, boissons ou confort. Soyez aux petits soins pour lui! des refus pourraient entraîner une frustration dangereuse.

9) Prenez toujours son parti contre les voisins, les professeurs, la police; ils sont tous contre votre enfant.

10) Préparez-vous à une vie sans joie; c'est ce qui, précisément vous attend!

Celui qui «éduque» son enfant de cette manière se prépare effectivement de bien pénibles années dans son foyer; il est dit en Proverbes 29: 15b: «l'enfant livré à lui-même fait honte à sa mère. » (Proverbes 29:15, LSg).

Par contre, quiconque élève son enfant selon la Parole de Dieu fera l'heureuse expérience de Proverbes 29:17: «Châtie ton fils, et il te donnera du repos, Et il procurera des délices à ton âme.» (Proverbes 29:17, LSg). 

©  Appel de Minuit Janvier 1997 / P 16


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ENTRE AMOUR ET AMERTUME


Ma fille aînée, Julie, me reproche de moins l'aimer que sa petite soeur. Il est vrai qu'elle a un caractère plus difficile, mais je fais tout pour ne pas faire de différence entre mes deux filles (je suis divorcée et vis seule avec elles). Tous mes efforts paraissent cependant vains. Julie est donc boudeuse et indépendante (elle refuse le plus souvent de venir au culte avec nous). Que puis-je faire? 

Je comprends votre préoccupation au sujet de cette enfant dont le comportement de revendication, d'agressivité ou de rivalité proviennent certainement d'un sentiment de moindre valeur et d'injustice: dans son esprit, il se peut qu'elle explique l'absence de son père par quelque chose de répréhensible qu'elle aurait fait, ou parce qu'elle n'est pas assez bien, ou bonne ou belle, il est fréquent que les enfants de couples séparés aient ces pensées; mais dans le même temps, ils estiment que c'est injuste: on leur a pris leur père, leur mère n'a pas su le garder, etc. Ils en veulent à la société et, souvent, d'une manière ou d'une autre, essayent de le lui faire payer.

Le fait qu'elle refuse de venir au culte avec vous signifie moins une opposition aux choses spirituelles qu'une manière de dire qu'elle veut agir autrement et qu'elle veut se démarquer à la fois de sa soeur et de vous pour trouver sa propre personnalité. Elle refuse, en fait, d'être un «mouton de Panurge», ou un «numéro»... même si, en tant qu'aînée, première, elle est le No 1. Nous sommes tous égaux, nous avons la même valeur pour Dieu, celle du sang du Christ versé à la croix pour nos péchés, mais nous sommes tous différents et en même temps uniques. Et c'est ce que revendique votre fille: son originalité et sa différence. Vous devriez sans doute faire des différences par rapport à sa petite soeur; pourquoi, par exemple, ne pas consacrer un moment de la journée où vous êtes seule avec elle, à parler, à faire des projets et même à partager, à son niveau, certaines de vos préoccupations. Quand elle fait quelque chose de bien, soulignez-le et marquez votre satisfaction, en lui disant que sa soeur ne pourrait pas le faire ou ne le ferait pas aussi bien, etc. Profitez-en pour la désigner en exemple à sa petite soeur toutes les fois où c'est possible. Elle retrouvera ainsi sa place d'aînée pouvant servir de modèle à sa soeur. Elle se sentira alors investie d'une responsabilité qu'elle assumera volontiers. En plus, vous aurez dans votre fille aînée une aide appréciable et précieuse sur laquelle vous pourrez compter et avec qui vous pourrez instaurer un dialogue.

Cela est d'autant plus important que le comportement de cette enfant montre qu'elle est consciente de vos difficultés à gérer seule votre famille. À travers vos difficultés, elle s'interroge sans doute sur son avenir de femme et de mère, craignant de reproduire le même schéma que le vôtre et se sentant impuissante à vous soulager dans votre tâche. D'autre part, pour pallier l'absence de son père et structurer sa personnalité féminine, il serait bon qu'elle trouve un substitut masculin qui fasse autorité et qui pourrait être un grand-père, un oncle, un responsable spirituel ou autre. Peut-être pourriez-vous confier de temps en temps votre fille à une famille amie, où se trouve un «vrai» chef de famille qui remplisse le mieux possible son rôle de mari et de père. Votre fille aurait ainsi une référence et pourrait élaborer, dans sa tête, une image de famille possible pour son avenir personnel.

Profitez du privilège que vous avez de faire partie de la famille dont Dieu est le Père (Eph. 2, 19 et 3, 15), pour vous faire aider, soutenir, écouter sans avoir honte ni de votre situation familiale, car Dieu en est le Maître et veut l'utiliser pour Sa gloire, ni de votre demande d'aide. En retour vous trouverez sans doute les occasions d'apporter votre aide à quiconque en aura besoin, car les situations difficiles développent des capacités de sensibilité, de volonté, d'ingéniosité précieuses à partager.

Dominique Dirrenberger

© AVÈNEMENT Décembre 1993 No 66 / P 28

 

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LA CONSOMMATION DE MARIJUANA À UN JEUNE ÂGE, SIGNE DE FUTURS ABUS 


WASHINGTON (AFP) – Les personnes ayant consommé de la marijuana avant l'âge de 17 ans sont deux à cinq fois plus à risque de consommer d'autres drogues et de développer une dépendance à la drogue ou à l'alcool, selon une étude américano-australienne publiée aux États-Unis. 

Les auteurs des travaux concluent que l'âge du début de consommation de la marijuana influence l'évolution ultérieure de la personne vers l'abus d'autres drogues ou d'alcool, et que cette évolution n'a pas de lien avec les antécédents familiaux ou génétiques de la personne. 

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont mené une étude sur 311 paires de jumeaux australiens du même sexe, dont l'un avait commencé à consommer de la marijuana avant l'âge de 17 ans et l'autre non. 

«En étudiant des jumeaux, nous avons pu comparer des paires d'individus du même âge, avec les mêmes antécédents familiaux, et dans le cas des vrais jumeaux, des individus dotés exactement des mêmes gènes», a expliqué Michael Lynskey, auteur principal de l'étude. 

«Mais ces jumeaux différaient d'une façon importante: l'un avait choisi de consommer du cannabis avant l'âge de 17 ans et l'autre non», selon le psychiatre, qui enseigne à la faculté de médecine de Saint-Louis (Missouri, centre) et fait partie de l'équipe de recherche de l'Institut d'études médicales de Queensland à Brisbane (Australie). 

Interrogés alors qu'ils étaient âgés d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années, les jumeaux ayant débuté la consommation de marijuana avant l'âge de 17 ans enregistraient des problèmes accrus avec d'autres drogue ou l'alcool. 46% d'entre eux ont fait état d'une dépendance au cannabis et 43% à l'alcool. 

Ils ont aussi rapporté une plus fréquente utilisation d'autres drogues dont la cocaïne (48%), l'héroïne (14%) et les hallucinogènes (35%), selon les résultats des travaux publiés dans la revue américaine The Journal of the American Medical Association (JAMA). 

(Le Figaro) ajouté le 25/1/2003

© Voxdei


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PÉNÉTRATION DE L'OCCULTE: LA SÉRIE «BUFFY ET LES VAMPIRES» INCITE LES ENFANTS À S'INTÉRESSER À L'OCCULTISME


Article de Ben Russell correspondant pour l'éducation du journal «The Independent», avril 22, 2000. 

Une association de professeurs a averti hier que les enfants sont en danger face au matériel occulte et satanique présenté sur Internet. L'association des professeurs et des conférenciers a expliqué que la popularité des programmes et des livres pour enfants présentant la sorcellerie pourrait encourager ces enfants à rechercher de funestes matériaux sur Internet. Des chercheurs pour l'association ont trouvé des sites Web encourageant le satanisme, la saignée et la sorcellerie après un sondage montrant que plus de la moitié des élèves du secondaire s'intéressent à l'occultisme. L'association a signalé que cet intérêt a été accru par l'énorme popularité des programmes de télévision tels que Buffy et les Vampires, qui raconte l'histoire d'une adolescente ayant de violentes luttes avec des forces sataniques.

Un site Web trouvé par l'association décrit en détail comment faire une saignée et boire du sang, bien qu'il comporte un avertissement de santé et conseille aux adultes d'utiliser un logiciel permettant d'empêcher des enfants d'avoir accès au matériel. Un autre site apprend comment devenir une sorcière, tandis que d'autres sites Web vendent des livres de charmes ainsi que des herbes pour des rituels occultes. Mori, une association autorisée, a interrogé 2600 enfants âgés de 11 à 16 ans et a constaté que 54% d'entre eux s'intéressaient à l'occultisme et au surnaturel. Presque un quart a dit être «très intéressé». Un sixième a avoué avoir été inquiété de ses découvertes sur le surnaturel. Les filles en particulier étaient inquiètes, pour 20% d'entre elles. 

L'association a dit que les découvertes étaient inquiétantes parce que les enfants étaient souvent plus habiles que les adultes dans l'utilisation d'Internet. L'enquête a révélé que deux enfants sur cinq estimaient qu'ils en savaient davantage sur Internet que leurs enseignants. Peter Smith, le secrétaire général de l'ATL, a dit: «les jeunes peuvent facilement visiter une panoplie d'une centaine de sites Web sur la sorcellerie, la magie, le recrutement de sorcières et les techniques de saignée, sans qu'aucun adulte puisse contrôler ce qu'ils lisent. «Cela va au-delà du fait de lire une histoire d'Harry Potter. Cela représente une tendance extrêmement inquiétante parmi les jeunes gens. Les parents et les enseignants voudront instruire les enfants et les jeunes gens des dangers de toucher au surnaturel avant qu'ils ne deviennent trop profondément impliqués.» 

Même les livres d'Harry Potter, énormément populaires, mettant en scène un garçon apprenti sorcier, ont été critiqués. Le mois dernier, ils ont été interdits de la bibliothèque de l'école de l'église anglicane de Chatham, (Kent), en partant du principe qu'ils étaient en conflit avec l'enseignement chrétien. Le souci concernant l'accès des enfants à des sites Web malvenus a augmenté et beaucoup d'écoles ont maintenant le contrôle de systèmes permettant de superviser l'accès des sites Web par les élèves. La plupart des écoles ont aussi le logiciel de filtre pour tenir la pornographie hors de portée des élèves.

(The Independent/Info-sectes.org) ajouté le 20/9/2002

© Voxdei


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LE POKÉMON EST DANGEREUX POUR LES ENFANTS.  


L'église Catholique Romaine de Mexico a décrété le Pokémon dangereux pour les enfants. Ce dessin-animé pour enfants n'est «pas aussi innocent que certains voudraient nous le faire croire», déclare l'archidiocèse de la ville de Mexico dans son hebdomadaire Desde La Fe. «Outre un scandaleux battage commercial, Pokémon incite les enfants à la violence et à la perversion sexuelle. 

(Pokémon est basé sur un jeu de près de 200 cartes, que l'enfant est invité à posséder donc à acheter, et échanger avec ses amis selon un barème variant en fonction de la puissance spirituelle du démon qui la représente – certaines cartes de démons télépathes valent deux cartes de démons psychokinésiste, etc. C'est une initiation à la magie blanche et à la hiérarchisation des castes sataniques, doublé d'un attrape-nigauds commercial scandaleux dont le leitmotiv est: «Attrapez-les tous» voxdei) 

(Religion Today) ajouté le 25/02/2000

© Voxdei


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SEXUALITÉ ENFANTINE


Notre petite fille de six ans a l'habitude de toucher ses organes génitaux, en particulier devant la télévision ou le soir au coucher. Quelle attitude faut-il avoir en tant que parents?

Il est délicat d'être parents chrétiens de nos jours: en effet, nous sommes souvent partagés entre deux attitudes. D'une part, la crainte de céder à l'esprit du monde qui, sous couvert de liberté et d'épanouissement personnels, prône la licence et le culte du corps; d'autre part, celle de placer des interdictions, des réprimandes ou des avertissements de façon inappropriée. L'équilibre est fragile, d'où l'importance de comprendre quel est l'intérêt réel de l'enfant.

D'abord, cet intérêt est d'apprendre à se tenir en société: c'est à cela que sert toute éducation. À partir du moment où l'attitude d'un enfant est gênante pour ses parents ou ses frères et soeurs, il convient de le lui signaler. Comment? En lui demandant de mieux se tenir, en l'occupant, en faisant un jeu ou une activité avec lui, car souvent c'est la manifestation qu'il s'ennuie.

Le fait de toucher ses organes génitaux, surtout en regardant la télévision ou au moment du coucher, peut aussi être l'expression d'une angoisse ou d'une crainte, soit face à des images choquantes ou difficilement assimilables pour lui, soit par rapport à la nuit. La nuit, pour un enfant, peut être peuplée de toutes sortes de monstres et autres créatures représentées dans les productions soi-disant pour enfants, face auxquels il peut se sentir impuissant et en danger de mort. Alors bien sûr, il est important de rassurer, cajoler, raconter des histoires de la Bible d'enfants qui ont pu sortir de situations difficiles, ou qui ont pu servir le Seigneur malgré leurs faibles moyens. Cette démarche est très encourageante et rassurante pour l'enfant.

Chez le bébé, la découverte de son corps passe par l'exploration de son sexe. Assez vite, elle lui révèle des endroits où le contact procure un plaisir. Ce plaisir est le même d'ailleurs, qu'il s'agisse de sucer son pouce, câliner une peluche, ou caresser ses cheveux.

À six ans, l'âge de votre petite fille, et cela vaut pour les petits garçons, l'attouchement systématique des organes sexuels peut manifester une crainte, celle de n'être pas normal. La prise de conscience de la différence sexuelle, les allusions ou les récits touchant au sexe qui circulent abondamment dans les cours de récréation (complétés parfois par des exercices pratiques avec l'aval des maîtres), ne font que désorienter et angoisser l'enfant. Une petite fille se demandera si elle est complète, s'il ne lui manque pas quelque chose, un petit garçon aura peur que cela se «casse» ou qu'on le lui enlève. C'est le moment idéal pour faire ou parfaire l'éducation sexuelle de nos enfants, en leur expliquant qu'un jour, grâce à leur sexe, caché et à l'abri pour les petites filles, extérieur et visible pour les petits garçons, ils auront la capacité de donner la vie; qu'en créant la sexualité, Dieu a trouvé que c'était très bon et a fait un cadeau merveilleux à l'homme et à la femme en permettant que leur amour leur procure du plaisir et que parfois un enfant naisse comme signe de cet amour.

Si vous parlez simplement et avec des mots vrais de la sexualité à votre enfant, il osera vous partager ses préoccupations et ses craintes. Un climat de tendresse et de dialogue favorisera la naissance d'un sentiment de sécurité et de bien-être à même de chasser toutes les images ou représentations mentales malsaines. De cette manière, vous permettrez à votre enfant de devenir petit à petit un grand, en toute confiance et assurance.

Dominique Dirrenberger

©   AVÈNEMENT Janvier 1996 No 91 / P 28


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CONSEIL DE FAMILLE


Écouter et être écouté

L'un des problèmes majeurs au sein de la famille à l'heure actuelle, est l'absence de communication! La cause principale de l'égarement des enfants de nos jours, est le manque de vrai dialogue dans la famille, ce qui est un réel sujet d'inquiétude. Les enfants ne peuvent pas savoir qu'ils sont vraiment aimés si les parents ne leur consacrent pas du temps. Mon ami le Dr. Long de Luther Rice Seminary a déclaré: «Le temps s'épèle A-M-0-U-R.» Je l'approuve et ose même ajouter avec force: «L'amour véritable rime avec temps de qualité». Les enfants ont besoin de notre temps! 

Les moments privilégiés avec notre famille doivent être planifiés. Les vacances bien sûr fournissent d'excellentes occasions pour cela. Mais, au delà du fait de passer des moments amusants en famille, les enfants ont besoin d'avoir des temps où ils peuvent faire part de leurs besoins particuliers, leurs peines, leurs joies, leurs soucis ou simplement, savoir qu'ils peuvent parler et être écoutés. Quelquefois ils ont besoin d'être compris – et de comprendre. Tout cela peut se réaliser lors d'un «conseil de famille» (ou d'un rendez-vous en famille).

Un «conseil de famille» signifie plus que de passer du temps ensemble. Cela implique d'écouter en particulier chaque membre et de permettre à chacun de s'exprimer. C'est un temps mis à part pour le dialogue, pendant lequel chaque membre de la famille a également droit à la parole pour exprimer sa pensée. De tels moments produisent l'amélioration des relations au sein de la famille, et nourrissent l'estime personnelle des enfants parce qu'ils se sentent alors importants et respectés.


Voici une bonne façon d'organiser un «conseil de famille»:

Chaque membre de la famille compose 10 questions différentes et les écrit sur des cartes (de la taille d'une carte de jeu). Ensuite l'ensemble des cartes de la famille sont mélangées et disposées sur la table face cachées. On jette un dé pour désigner le premier à lire une question. (Ou bien vous choisissez quelqu'un). La personne prend une carte et la lit tout haut. Elle doit alors essayer d'y répondre de son mieux pour le reste de la famille. Voici une autre façon de procéder: établissez une liste des questions sur une feuille pour que chacun puisse en lire une à tour de rôle. Chacun peut tout aussi bien faire part de ses peines que de ses plaintes (en faisant attention de ne pas calomnier ou blesser les autres). Le but de cela est de parler, de communiquer, dans l'espoir de s'amender dans les domaines de la vie de famille qui le nécessitent.

Janey L. DeMéo


Les questions que vous pourriez poser

Il n'y a pas de limite à un questionnaire créatif. Le but est de donner à chacun l'occasion vitale de dialoguer, de s'exprimer, de communiquer avec une audience sincère.

C'est alors qu'on peut rectifier les injustices, les incompréhensions, ou les manques de sensibilité. S'amender et s'adapter aux besoins de chaque membre de la famille commence avec l'écoute.

– Aimes-tu l'école / le travail, etc?

– Que veux-tu faire plus tard? Quels sont tes projets pour ton avenir?

– Y a-t-il quelque chose qui t'ennuie? Quoi? (faites attention de ne pas calomnier quelqu'un). Comment pouvons-nous t'aider dans ce problème?

– Quelle est ta couleur, ton jouet, ton animal, ton aliment, ton film préféré?

– Si tu pouvais établir de nouvelles règles dans l'organisation de la famille, quelles seraient-elles?

– Si tu pouvais changer une chose chez tes parents, que changerais-tu?

– En toi, que changerais-tu?

– Y a-t-il quelque chose dans la Bible ou en Dieu que tu ne comprends pas?

– Si Dieu pouvait répondre à une question à l'instant même, quelle question Lui poserais-tu?

©  AVÈNEMENT Août-septembre 1995 No 86-87 / P 28


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EMBELLIE AVEC MA BELLE-MÈRE


Ma femme et moi sommes jeunes mariés et heureux sur le plan spirituel. Mais j'ai une belle-mère «envahissante». Ma femme est fille unique; elle aussi essaie de résister, mais c'est difficile car nous vivons dans des villes proches. Jusqu'où doit aller notre indulgence chrétienne?

Il est difficile pour des jeunes mariés de quitter père et mère sans ressentir, au début, un sentiment de culpabilité à leur égard, comme s'ils les abandonnaient. Il est encore plus difficile pour les parents de laisser leurs enfants, à plus forte raison s'il est unique, se «débrouiller» seuls et faire leurs propres expériences conjugales. Les belles-mères les plus envahissantes sont souvent celles qui attendaient trop de leur propre vie de couple et en ont été déçues. Ce sont aussi celles qui, au détriment du mari, ont tout axé sur leurs enfants, oubliant qu'un jour ceux-ci doivent quitter la maison: ces femmes se retrouvent alors en face d'un conjoint devenu étranger. Grande est alors la tentation d'investir le couple des enfants pour revivre, par procuration, quelque chose qui n'a pas été vécu ou mal vécu, ou encore pour faire éviter des erreurs passées.

Peu à peu la belle-mère s'introduit entre les conjoints, influence, conseille, rend service, se rend indispensable en faisant tout «pour le bien de ces jeunes». Insidieusement, les époux redeviennent des enfants qui attendent les directives de leurs parents. Ils se retrouvent souvent en situation de frère et soeur et non plus en vis-à-vis, comme des conjoints, ce qui risque de détériorer leurs relations intimes et de générer un climat de rivalité. Face à ce problème, un couple amoureux ne se laisse pas diviser mais fait face, à deux: uni, il veut préserver son intimité et son espace de vie en exprimant de façon claire à la belle-mère qu'elle ne peut gérer leur vie personnelle. L'indulgence dont vous parlez, c'est manifester de la compréhension et pardonner, et ce n'est pas une faiblesse qui vous oblige à subir les directives. Être indulgent est au contraire une force pour encourager ceux qui en sont l'objet à progresser. Il serait ainsi souhaitable, pour mettre en valeur son désir de rendre service et d'être utile, d'orienter votre belle-mère vers des activités caritatives: nombres d'associations ont besoin de bénévoles! Dans Proverbes 25, 17, il est écrit: «mets rarement le pied dans la maison de ton prochain de peur qu'il ne soit rassasié de toi et qu'il ne te haïsse». Entre le «trop» et le «rarement», il y a une moyenne à trouver de manière à ce que l'amour du prochain, impliquant le respect de sa personne, soit pratiqué.

C'est à vous, d'un commun accord, à décider du rythme des visites ou des coups de téléphone ou des conseils à demander, etc. Sous une apparence altruiste, le comportement de votre belle-mère me semble un peu égoïste: la motivation de son comportement n'est pas seulement l'amour maternel qui donne et se donne; on peut aussi y voir la tentative de créer une dépendance et une dette active à son égard, même si c'est inconscient, afin de s'assurer une raison de vivre pour elle-même. Essayez de lui faire comprendre qu'elle a été mariée, qu'elle a eu des enfants et que maintenant, c'est à votre tour de faire ces expériences et de construire ensemble une vie de couple harmonieuse. «Que l'homme (ou la belle-mère!) ne sépare pas ce que Dieu a uni» (Matt. 19,6). Une belle-mère peut aussi se redresser, avec douceur, surtout si les deux époux agissent d'un commun accord. Votre seule responsabilité envers elle, c'est de l'assurer de votre aide et de votre soutien en cas de besoin, et, bien sûr, de votre amour, parce qu'elle est la mère de celle que vous aimez: elle lui a donné la vie, l'a élevée en faisant d'elle la personne que vous avez choisie pour partager votre vie.

Dominique Dirrenberger

©   AVÈNEMENT Septembre 1993 No 63 / P 28


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LA MÈRE PROMISE


Je suis chrétienne, heureuse épouse et maman de deux garçons. Mais une amie, mariée depuis près de dix ans, est découragée et dépressive parce qu'elle ne peut plus espérer avoir d'enfant. Tout a été essayé, au plan médical, mais sans succès. Elle se révolte ouvertement contre Dieu. Or, je voudrais tellement l'aider, pour qu'elle retrouve sa joie et se tourne, enfin, vers son Sauveur. J'ai pensé m'offrir comme «mère porteuse» et donner ainsi à ce couple un enfant qui, grâce à la médecine, sera bien à eux deux. Dois-je en parler à mon amie? Quel est votre avis?

Je constate avec plaisir que vous êtes sensible à la peine de votre amie; vous souhaitez son bonheur. Votre intention est louable mais est-elle juste? En tout cas, sachez que vous n'êtes pas la première à me demander conseil sur cette question.

Dans votre lettre, une chose m'étonne cependant: vous ne me dites rien de votre mari; or, son avis m'intéresse. Est-il consentant? Envisage-t-il votre décision avec plaisir? Ici je vous rappelle la parole de Paul: «la femme n'a pas autorité sur son propre corps mais c'est le mari» (1 Cor. 7, 4 – L'apôtre pense surtout à la vie intime du couple). Votre conjoint ne sera-t-il pas humilié de devoir expliquer que sa femme va mettre au monde un bébé pour «le compte» d'une amie? Comment expliquerez-vous à vos enfants que ce n'est pas le petit frère que vous attendez, mais un cousin éloigné?

Autre chose m'étonne; vous ne paraissez pas vous soucier de savoir s'il est dans le plan de Dieu d'accorder un enfant à votre amie? Puisque tout ce qui a été tenté sur elle par les médecins a échoué, ne devrait-on pas en déduire que telle n'est pas Sa volonté? Après tout, Dieu est souverain et ce sont ses desseins qui comptent et doivent s'accomplir, même si nous ne les comprenons pas. Sans doute a-t-il ses raisons de ne pas répondre au désir – combien légitime pour une épouse – d'être une maman comme les autres. (J'écris ces lignes sachant que c'est une bien grande épreuve pour un couple que de ne pouvoir procréer). Il n'empêche que Dieu a un plan pour chaque foyer.

Le cas de Sarah peut vous éclairer. Elle aussi est une épouse qui désespère de mettre au monde un fils (pourtant promis); insatisfaite et incrédule, elle pousse son mari dans les bras d'Agar pour avoir, par sa servante, l'enfant tant désiré. Dans son idée, elle veut faire jouer à cette femme le rôle de «mère porteuse». «Peut-être, aurais-je par elle des enfants» (Gen. 16, 2). On connaît les graves conséquences qui devaient en résulter: difficultés sans nombre dans le foyer et conflits permanents entre la descendance d'Agar et la postérité de Sarah.

Je vous propose enfin de réfléchir sur un cas, certes extrême, mais qu'il convient d'envisager. Et s'il advenait que votre amie ou son mari refusent de se charger de l'enfant parce qu'on découvre à la naissance qu'il est gravement handicapé... que feriez-vous alors? Tout est possible après tout.

Personnellement je vous déconseille vivement de réaliser votre désir d'aider ainsi votre amie.

Exprimez plutôt votre amour en priant fidèlement pour elle, avec instance, afin que le Seigneur touche son coeur et l'amène à accepter Sa volonté. Dieu l'en rendra capable et la remplira de joie si elle y consent. Pourquoi ne l'encourageriez-vous pas à adopter un enfant? Je connais plusieurs cas où, même après l'adoption d'un garçon ou d'une fille, le Dieu de bonté a accordé un enfant à celle qui était stérile. On peut être soumis et espérer cependant. Oui, le Dieu souverain veut le meilleur pour ses créatures qu'il aime quand bien même nous ne comprendrions pas ses desseins.

Que Dieu éclaire votre chemin et vous utilise alors pour la joie de votre amie.

A. Adoul

©   AVÈNEMENT Septembre 1992 No 51 / P 28


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UNE UNION QUI DIVISE


Ma fille, chrétienne, est fiancée à un jeune homme qui ne l'est pas, quoique intéressé par les choses de Dieu. Réservé, sérieux, il est encore loin de la foi, ses parents appartenant à une secte. Or, le pasteur de notre église refuse de les marier. Mon mari juge cette attitude sectaire. Le fiancé ne la comprend pas non plus, lui qui souhaiterait une cérémonie chrétienne. D'un côté, la Bible déclare: «ne vous mettez pas sous un joug étranger». D'autre part, l'amour doit nous amener à tout faire pour que ce garçon trouve le Seigneur. Qu'en pensez-vous?

Je comprends à la fois votre tristesse et les réticences de votre pasteur. En effet, peut-il appeler la bénédiction sur une union que Dieu ne peut approuver comme vous le reconnaissez vous-même en citant 2 Cor. 6, 14? L'attitude du pasteur est logique: il agit en conscience et refuse d'être une marionnette. Je le comprends d'autant plus que j'ai entendu nombre de confidences qui prouvent que l'époux chrétien, souvent freiné dans sa vie spirituelle, est rarement heureux de vivre aux côtés d'un conjoint qui ne partage pas sa foi. Il n'empêche que vos arguments sont dignes d'être considérés. Que faire alors?

Un homme de Dieu que je connais paraît avoir résolu la difficulté et trouvé le moyen de ne pas repousser le non-chrétien sans être pour autant troublé dans sa conscience. Il considère qu'il n'est pas appelé à «marier» les jeunes gens pour la simple raison qu'ils sont déjà «mari et femme» lorsqu'ils reviennent de la Mairie. Le «oui» prononcé devant l'officier d'état civil l'a été aussi devant Dieu. Lors de la cérémonie à l'église, il parlera à des époux et non à des fiancés. Voici comment il agit:

Avant le mariage, le pasteur se doit d'avertir la jeune chrétienne dans un entretien privé (ici je prends le cas de votre fille); il lui précise notamment que, n'étant pas «un dans le Seigneur» avec son futur époux, ils appartiennent à deux royaumes différents ce qui, même s'ils s'estiment beaucoup, entraînera plus tard d'inévitables difficultés dans leurs relations, leurs choix et leur vie spirituelle. Or, Dieu veut le meilleur pour le foyer, aussi recommande-t-il à ses enfants de choisir un conjoint du même royaume, c'est-à-dire «né à la vie d'en-haut».

Si la jeune fille persiste dans sa décision – l'homme de Dieu n'est pas là pour briser des fiançailles – il accueille quand même les jeunes mariés et le cortège dans l'église. Mais l'essentiel de son message vise à convaincre le jeune homme, ainsi que l'auditoire, de l'impérieuse nécessité de faire la paix avec Dieu. Et comme il le ferait dans une réunion d'évangélisation, avec autant de vigueur, il appelle ses auditeurs à recevoir le Christ comme Sauveur et Maître. Ceci ne l'empêche pas de demander au jeune marié de ne pas s'opposer à ce que sa femme médite la Parole de Dieu et assiste fidèlement au culte dominical. S'il l'accompagne, il donnera à son épouse une preuve de plus de son amour pour elle. Quant à la jeune femme, elle suivra la recommandation de l'apôtre: «femme sois soumise à ton mari incroyant afin qu'il soit gagné sans parole, par ta conduite pure et respectueuse» (selon 1 Pi. 3, 1-2).

Ce collègue a-t-il raison? Votre pasteur devrait-il l'imiter et consentir à présider la cérémonie du mariage de votre fille? Il n'appartient ni à moi ni à vous de trancher. C'est à lui de se déterminer, librement. Et s'il persiste dans son refus, surtout gardez-vous de le désapprouver, de le critiquer ou de vous aigrir contre lui. Toute conviction qui s'appuie sur une parole de l'Écriture doit être respectée. Soumettez-vous donc à l'avance, bénissez ce serviteur de Dieu, en lui conservant votre estime et faites confiance à Celui qui saura, le moment venu, parler au coeur des époux.

Que Dieu vous éclaire et dirige toute chose pour le meilleur.

André Adoul

©  AVÈNEMENT Octobre 1992 No 52 / P 28


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PÈRES PERDUS?


La place laissée a l'homme par les mouvements féministes;

C'est un monsieur qui entre dans une librairie:

«Bonjour, madame, je cherche un livre... – Oui, lequel?

– «L'homme, le sexe fort», de Pierre Dupont

– Les romans de science-fiction, c'est le rayon d'à côté!, ronchonne la vendeuse». 


Perle glanée dans les histoires drôles d'un magazine à la mode. Histoire pour rire? Un peu comme la réaction des gens si vous leur dites qu'il y a des hommes battus. Incrédulité totale et crise de rire assurée. Essayez, cela vaut la peine! Pourtant, si en restant sérieux, vous parlez de la crise d'identité de l'homme vous arriverez, peut-être, car les tabous et les idées reçues sur le sujet sont tenaces, à faire admettre que l'image de l'homme se lézarde sur le miroir de la société moderne.

L'homme, le père, semblait inattaquable depuis la nuit des temps. Et si les attaques des féministes en tous genres des 25 dernières années avaient ébranlé l'édifice, l'homme, valeur sûre, à croire les quelques rares études qui leur étaient consacrées, faisait preuve d'une adaptation remarquable. Ce n'est pas aussi sûr. Un sondage réalisé il y a quelques années en Allemagne révélait qu'il y avait plus d'hommes battus que de femmes battues. Le journaliste rigolard et «franchouillard» (selon l'expression à la mode), commentant le sondage et s'interrogeant sur la virilité de ces «hommelettes», assurait que cela n'était pas près d'arriver en France.

Un autre sondage paru dans le magazine féminin «Marie-Claire» abattait d'un seul coup le coq français en révélant que le problème était général et que toutes les basses-cours de nos sociétés modernes étaient contaminées.

L'institut Sofres avait déconseillé ce type de sondage qui recèle toujours un grand pourcentage de mensonges. La difficulté fut tournée par la réalisation d'un sondage auto-administré: le sondé répond tout seul dans son coin et rend sa copie de manière anonyme. Ni vue, ni connue, la personne interrogée se trouve face à sa conscience au lieu d'être face à l'enquêteur. Résultat? 16% des sondés ont reconnu avoir au moins une fois reçu ou donné des coups (dans le couple) et 14% refusèrent de répondre... on peut imaginer ce qu'ils auraient répondu, s'ils l'avaient fait!

À la question: «vous est-il arrivé de donner une gifle ou un coup à votre conjoint ou ami(e)?», égalité: 12% partout.

À la question: «Vous est-il arrivé de recevoir une gifle ou un coup de votre conjoint ou ami(e)?», 13% des femmes et 14% des hommes répondirent oui.

Imprégnés des oeuvres de Zola, vous pensez peut-être que les ouvriers frappent plus que les autres. Pas du tout. Ils l'avouent en tous cas moins que les cadres. -14% des industriels, cadres supérieurs ou gros commerçants ont reçu un coup et 13% en ont donné. 15% des ouvriers ont reçu un coup, et 14% en ont donné. Patrons et ouvriers presque à égalité!

Angèle, 37 ans, directrice de collection, raconte: «le non-exprimé, chez moi qui suis méditerranéenne, finit toujours par se traduire en violence. Je dois avouer que c'est toujours moi qui ai commencé. Ce qui me met en fureur, c'est la mauvaise foi, la fuite. Et Franck fait parfois preuve d'une incroyable mauvaise foi. Lui c'est la réserve, moi c'est l'outrance».

Claire, 31 ans, professeur, confirme: «quand il y avait un problème, Michel se murait dans le silence (...) Ma seule façon de rompre ce silence était de le cogner pour qu'il réagisse enfin. Tout ce que j'attendais, c'était une réponse, qu'il sorte de ses gonds, qu'il sorte de son silence... Je tape très maladroitement parce que je n'ai aucune technique»!

L'homme dépossédé de ses prérogatives, fuit, démissionne, se soumet. L'absence de réactions, de «présence» semble être à l'origine de la plupart des actions violentes des femmes. L'article se terminait par une liste de Centres pour ... femmes battues!

Depuis, presque plus rien et il n'y avait plus que les Églises pour s'inquiéter de la disparition de l'homme où l'appel de Dieu: «Je cherche un homme...» courait le risque du détournement de texte.

Aussi, la sortie du dernier livre d'Évelyne Sullerot «Quels pères? Quels fils?» (Éditions Fayard) fit l'effet d'une bombe dans le doux ronron maternant de notre société apparemment bien réglée. Elle, féministe de la première heure, co-fondatrice du Planning Familial Français, sociologue réputée de la famille, osait poser la question: «après 25 années de féminisme, quelle place notre société et les femmes réservent-elles au père de ses enfants»?

Statistiques et études à l'appui, y compris une étude biblique (dues à ses racines protestantes?) sur le rôle du père à partir de l'Ancien Testament et surtout dans le Nouveau Testament: «car le véritable père de Jésus, c'est Dieu. Voilà que l'Éternel qui a fait les cieux et la terre et créé l'homme, l'Éternel qui ne saurait être un maillon, même le premier, d'une généalogie, voilà que Dieu est Père par l'Esprit. Il manifeste sa paternité envers les hommes en envoyant parmi eux son fils pour leur annoncer la «Bonne Nouvelle»: Dieu le Père est amour, Il est miséricorde. Le coeur du Père est infini. Jésus, son Fils unique ne cesse de parler de l'immense miséricorde de ce Père qui est comme l'essence même de la paternité, la paternité à l'état pur: «si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste en donnera de bonnes à ceux qui l'en prient» (Luc 11, 13)».

Et de continuer, à partir de Galates 4, sur une comparaison entre la paternité selon la chair et celle selon l'Esprit. Cela valait la peine d'être mentionné.

De la Grèce antique au Code pénal actuel, une étude fouillée analyse le rôle et la place de l'homme, et plus précisément du père, dans la société. Et Évelyne Sullerot s'étonne de ne pas comprendre «le silence sur ce qui est advenu de la paternité, sur ce qui arrive aux pères, sur ce qui risque fort d'affecter les fils: comment se fait-il que de tels changements dans les faits, dans les lois, dans les moeurs, dans les mentalités ne trouvent pas d'écho, ou si faible? Pas de sondages ni de contre-sondages, pas d'enquêtes d'attitudes ni d'opinions, pas d'études transversales ni longitudinales, pas de séries d'articles opposant des hypothèses explicatives divergentes, lacaniennes ou économistes, pas de brillants exégètes, pas de néologismes en «isme»... Dans un épais silence des observateurs de notre société, la paternité a perdu sa superbe, s'est vu dépouillée de presque toutes ses prérogatives millénaires, blessée, bafouée, voire ignorée dans certains cas, mise en doute, remplacée, rafistolée, imitée».

En tant que féministe, Évelyne Sullerot s'étonne aussi du silence du front masculin, elle qui avait lutté pour le droit à la contraception, à l'avortement qui devait enfin libérer la femme du joug de l'homme en particulier dans son choix, et le sien seul, enfin possible, de la maternité.

L'existence d'associations de défense de l'homme, «Mouvements pour l'égalité parentale», «Les Pères résistants», «La Condition masculine – Soutien de l'enfant», «L'Enfant et son père», «S.O.S. Papa», etc. ne la rassure qu'à moitié, même si elle découvre ainsi des mouvements similaires en Suisse, Allemagne, Pays-Bas et jusqu'en Australie ou l'un d'entre eux s'appelle carrément «Men against alemonies» (Hommes contre la pension alimentaire).

Il faut dire, qu'en cas de divorce, l'homme est le grand perdant du couple, «l'intérêt de l'enfant» notion vague et fourre-tout justifiant dans la plus grande partie des cas la protection de la femme au détriment du «méchant» mari et père.

On dit d'une femme qu'elle «quitte» son mari, mais d'un homme qu'il «abandonne» sa femme. Les préjugés sexistes à l'encontre des hommes sont nombreux et souvent inconscients même s'ils ne datent pas de ces 25 dernières années. Les avancées scientifiques (bio-éthique) et la libération des moeurs ne peuvent qu'accentuer un phénomène dont on commence seulement à mesurer les conséquences sur les générations futures. Une fois de plus, l'apprenti sorcier voit se retourner contre lui ce qu'il avait considéré comme la liberté. La guerre des sexes aura-t-elle lieu?

Du matriacat totalitaire à la mariolatrie exponentielle de la tradition catholique, et à «Notre Mère – la Terre» du Nouvel Âge, l'homme aura de plus en plus de mal à trouver sa place et, après lui, les enfants, garçons et filles, qui reproduiraient à leur tour le déséquilibre parental. En France, aujourd'hui, 2 millions d'enfants sont séparés de leur père. 600 000 ne le voient plus ou ne le connaissent pas. Les statistiques sont identiques dans les pays voisins.

Joëlle Poullaouec, pédo-psychiatre chrétien, posait la question à un Congrès de l'A.S.Ev. (Action Sociale Evangélique) sur le thème: «Un père pour quoi faire»?.

«Dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme» (1 Cor. 11, 11), chacun ne disposant plus de lui-même (1 Cor. 7, 3 et 4). Si le texte a le mérite d'être clair, son application aussi dans l'Église reste plus problématique où le patriarcat est souvent de mise. Peut-être pour contrebalancer le matriarcat familial? L'Église saura-t-elle rappeler et vivre le modèle biblique. Des associations comme «Famille et Jeunesse en Action» et «Mission vie et famille» interpellent les églises. Saurons-nous construire l'Église de demain avec des hommes et des femmes selon le coeur de Dieu, un coeur de Père?

Daniel Rivaud

©   AVÈNEMENT Août 1992 No 50 / P 10


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COUPLE À RETARDEMENT


Il y a trois ans, j'ai fait connaître mes sentiments à une jeune fille chrétienne.

Et parce qu'elle répondait à mon amour, nous avons décidé de ne rien précipiter et de rechercher chacun de notre côté une confirmation venant d'En-Haut. Cette amie me plaît toujours plus et je ne lui trouve que des qualités. Nous nous rencontrons souvent et depuis quelques temps elle insiste sur sa conviction que notre mariage est dans le plan de Dieu. Hélas, je n'ai pas eu la confirmation recherchée, et je suis perplexe. Je voudrais avoir une totale assurance venant du Seigneur pour me décider. Qu'en pensez-vous?

Je vois avec plaisir que vous n'imitez pas une certaine jeunesse qui ignore le mot «attendre». Pressée, elle brûle les étapes et se précipite dans le mariage, ou le concubinage (hélas!) sans réfléchir longtemps. Tel n'est pas votre cas.

C'est bien de se montrer soucieux de connaître et de réaliser la volonté de Dieu, mais êtes-vous conscient qu'en entretenant votre perplexité vous éprouvez la jeune fille à laquelle vous vous êtes attachée? N'était-ce pas une erreur de votre part de lui avoir révélé votre amour et vos intentions avant d'être vraiment sûr d'avoir fait le bon choix? Ainsi, trop tôt, vous avez fait naître et se développer une affection que vous allez piétiner si vous n'obtenez pas le feu vert de Dieu. Est-ce l'aimer que de la faire souffrir des années durant, elle qui tous les jours pense à vous avec inquiétude. La crainte d'une rupture doit la poursuivre, l'obséder même, aussi ne soyez pas étonné si elle vous harcèle pour que vous lui proposiez – enfin! – le mariage. Si d'aventure vous la «lâchez», alors vous lui ferez un grand mal: elle aura perdu son temps à espérer et peut-être aura-t-elle manqué l'occasion de sa vie... et cela au nom du Seigneur. De quoi l'ébranler dans sa foi! On ne joue pas avec le coeur des autres. C'est pourquoi, vous devez prendre une décision au plus vite, et la lui annoncer. La laisser plus longtemps dans l'incertitude serait cruel de votre part. Il est vrai qu'on éprouve toujours une certaine perplexité lorsqu'il s'agit de passer aux actes ou de prendre une grave décision, et c'est certainement ce brin d'incertitude qui vous retient. Il faudrait recevoir un télégramme du ciel pour être sûr, à cent pour cent, de ne pas se tromper. Or, ce précieux document ne viendra pas pour la raison simple que Dieu respecte notre liberté.

Et d'abord, qu'attendez-vous pour être fixé? Ce télégramme du ciel? Un signe? Une voix venant d'En-Haut? Un ange mandé exprès pour vous souffler le nom de l'heureuse élue? Et quand il vous serait accordé un signe selon votre attente, seriez-vous pour autant sûr d'avoir reçu une réponse du ciel? Non, si j'en crois le témoignage de telle excellente chrétienne: «Mon mariage, me dit-elle, a été une vraie catastrophe et pourtant je n'y ai consenti qu'après avoir perçu le «oui» du Seigneur au travers d'un signe extraordinairement précis et on ne peut plus convaincant. Je ne comprends pas. Dieu serait-il responsable de cet échec?» Bien sûr que non! Il apparaît d'autant moins responsable qu'un peu de bon sens aurait suffit pour lui éviter ce malheur.

À vous lire, je me pose encore une question: est-ce bien le désir de plaire à Dieu qui motive vos hésitations? Ne serait-ce pas plutôt la peur d'un échec? Soyez donc raisonnable: puisque trois ans de mise à l'épreuve n'ont fait que vous révéler les qualités de la jeune fille, pourquoi hésitez-vous encore? Avez-vous un motif valable pour renoncer à l'épouser? Si vous n'en trouvez pas, il me semble que vous pouvez, dès maintenant, rassurer celle que vous aimez et vous engager avec elle devant Dieu et devant les hommes pour la vie à deux.

Que Dieu vous inspire la bonne décision et bénisse le foyer que vous fonderez sans doute bientôt.

André Adoul

©   AVÈNEMENT JANVIER 1991 No 22 / P 28


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FAMILLE ET BIBLE


Les priorités remises à l'ordre du jour

À l'occasion de l'année internationale de la famille, il est stipulé dans la charte des Nations Unies:

«La famille constitue l'unité de base de la société et, en tant que telle, elle mérite une attention particulière. Elle devrait bénéficier d'un maximum de protection et d'assistance pour pouvoir assumer pleinement ses responsabilités au sein de la communauté.»

La Bible a beaucoup à dire sur le thème de la famille. Le vieux Livre renferme de précieux enseignements pour maintenir sur orbite la cellule familiale et lui permettre un développement et un épanouissement heureux. Plusieurs éléments qui contribuent à son bonheur nous sont bien connus: fidélité, amour, respect, dialogue, etc.

Considérons ensemble quelques pensées tirées du texte sacré. Appliquées à notre vie conjugale et familiale, elles sauront donner du piment à notre quotidien familial. Trois conseils tirés de la vie des patriarches Abraham, Isaac et Jacob retiendront notre attention.


QUE NOUS APPREND ABRAHAM?

En Genèse 12, 7 nous lisons qu'arrivé à Sichem, il dresse un autel. Dans la plupart des lieux où Abraham s'arrêtait, il érigeait un autel en l'honneur de l'éternel son Dieu.

Le patriarche, sans doute, rassemblait toute sa maisonnée, les domestiques, les servantes, les enfants, pour un moment d'adoration, de méditation et d'enseignement. Ces instants mis à part pour Dieu constituaient certainement pour chaque membre de la famille une source d'inspiration et un ressourcement spirituel particulier.

Qu'en est-il de nous? Avons-nous aussi l'habitude de nous retrouver en famille pour un temps de lecture biblique, de méditation et de prière? Les bienfaits du culte de famille sont considérables. Tout d'abord en ce que les vérités bibliques qui sont sensées façonner notre raisonnement, sont exposées, méditées, discutées.

De plus, au moment du culte de famille, il est possible de parler des problèmes que rencontre tel membre de la famille. Le culte familial favorise le dialogue et il constitue une protection spirituelle indéniable. Quelqu'un a dit: une famille qui prie ensemble est indestructible.


QUE NOUS APPREND ISAAC?

À cultiver de bonnes relations entre mari et femme. En Genèse 26, 8-9, nous lisons:

Comme son séjour se prolongeait, il arriva qu'Abimélec, roi des Philistins, regardant par la fenêtre, vit Isaac qui plaisantait avec Rébecca, sa femme.

Même après plusieurs années de vie conjugale, l'amour chez Isaac et Rébecca est demeuré intact. Le couple s'organise pour avoir du bon temps, pour passer ensemble une heure agréable où la plaisanterie n'est pas absente.

Ce petit bout de verset nous interpelle, nous, gens mariés. Qu'en est-il de la qualité de nos relations conjugales?

Veillons à ce que ni le travail débordant, ni la suractivité, ni aucune autre chose ne vienne étouffer la flamme affective.


QUE VEUT NOUS DIRE JACOB?

Qu'il n'aime pas sa femme! Genèse 29, 31 nous dit: L'Éternel vit que Léa n'était pas aimée.

Maris aimez vos femmes, recommande la Sainte Écriture.

Il est vrai qu'il n'est pas évident de vivre à la hauteur des recommandations bibliques. Pour arriver à les accomplir, il nous faut la plénitude du Saint-Esprit (Eph. 5, 18). Alors l'amour de Dieu répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit (Rom. 5, 5) nous donnera la faculté d'aimer notre épouse. Car il est si facile pour les hommes de «désaimer». De donner plus de poids et de temps aux loisirs qu'à sa femme. Quand nos épouses ne sont plus aimées, souvent nous ne le remarquons même pas. Mais Dieu, Lui, le voit.

Si Dieu regarde aujourd'hui votre union conjugale, que voit-Il? Remarque-t-Il que l'épouse n'est pas aimée?

N'oublions pas qu'il est dit que celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Avec le secours de Dieu, nous y parviendrons.

Willy Geiser


©  AVÈNEMENT Juin 1994 No 72 / P 33

 

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DÉTRUIRE LA FAMILLE, LE MODÈLE SUÉDOIS


Cet article, édité dans le Washington Inquirer, a été extrait du discours d'Eric Brodin donné à la conférence annuelle du Forum d'Aigle, (Eagle Forum) Washington, D.C, le 21 Septembre, 1985.

L'article est publié ici avec la permission aimable de l'auteur et de Mme Phyllis Schlafly, avocate, chef de L'Eagle Forum – mouvement Pro-Famille depuis 1972.

Traduction : Ruby Harrold-Claesson, avocate

Il y a quelques années un journaliste Britannique a déclaré sur son retour de la Suède: – «J'ai vu le futur et cela ne fonctionne pas.» Malgré beaucoup d'évidences de la vérité de cette observation beaucoup d'Américains – particulièrement ceux dans la Sociologie et les disciplines reliées – aide à conserver la croyance dans le mythe que l'état providence de la Suède est toujours un modèle pour nous et d'autres à émuler. 

La famille est devenue la cible parce qu'elle représente la solidification et elle est l'élément le plus efficace pour perpétuer les valeurs traditionnelles qui sont souvent les seuls poteaux de la défense contre les forces totalitaires de notre société.

«La législation,» selon une directive du gouvernement, «est un des instruments les plus importants disponibles à l'état pour prévoir les désirs du peuple ou pour transformer le développement dans une nouvelle direction. 

En Suède ils ont inclus un véritable barrage de législation dans lequel les relations internes dans la famille et le rôle de la famille dans la société et vis-à-vis du gouvernement a subi un changement radical. Certains de ces plans sont les suivants:

(1) Soumettre l'enfant aux programmes éducatifs forcés dans l'éducation sexuelle, la socialisation, et la religion que l'on fait consciemment et avec une polarisation idéologique prévue pour contrecarrer les valeurs que l'enfant a dérivées des parents au sein de la famille.

(2) Refuser au parent le droit de s'instruire dans ou d'exercer contrôle sur l'enseignement et les manuels (qui ne peuvent pas être apportés à la maison). Cela vaut particulièrement pour le matériel qui s'est avéré efficace dans la clarification de valeurs ou les expériences semblables l'humanisme séculaire est une raison d'être.

(3) Refuser au parent le droit d'exercer un choix quant à l'éducation ou l'instruction de l'enfant par l'interdiction des écoles privées ou religieuses, ceci en dépit du fait que la Suède est signataire à une Déclaration de l'ONU qui garantit aux parents le droit de déterminer l'instruction qui est compatible avec les valeurs morales et religieuses que les parents souhaitent pour leurs enfants.

(4) Fournir des programmes d'études qui intentionnellement font ridicule ou qui font des tentatives de changer les rôles traditionnels masculin/féminin, garçon-fille en forçant des garçons à prendre des leçons de la couture et les filles à prendre des cours de métallurgie. 

(5) Mettre en place une législation fiscale qui pénalise la femme qui souhaite rester la maison pour s'occuper de ses enfants. La refuser une diminution de ses impôts pour la garde de ses enfants; de refuser le classement combiné d'impôts. La Suède a déjà supprimé les déductions pour des enfants que l'on garde à la maison. 

(6) Encourager la femme à travailler hors de la maison par la propagande incessante contre «les mères parasites» à la radio et la télévision qui sont sous le contrôle de l'état, bien que les enfants soient mineurs. Dans l'intérêt de l'égalité sur le marché du travail, l'état donne des gratifications en espèces aux employeurs qui donnent les travaux traditionnellement féminins aux hommes et les travaux typiquement masculins aux femmes. 

(7) Fournir les soins collectifs pour les enfants entre les âges de six mois à sept ans, de ce fait présentant un moyen de l'état d'assumer le rôle parental et de fournir un environnement neutre et un moralement sans valeurs. 

(8) Faire radicale l'instruction sexuelle en la rendant disponible aux groupes d'âge de plus en plus inférieures. Évitez de moraliser, puisque cela conserve des préjudices et faire valoir des prohibitions impossibles. Enseigner l'utilisation appropriée des contraceptifs et des méthodes d'actes sexuels que l'on veut encourager. 

(9) Le droit de la «femme» au «fruit de son corps,» – même si c'est une fille 14 ans, devrait être maintenu même si cela entraîne une décision d'une infirmière d'école que la fille peut se faire avorter sans la connaissance de ses parents ou du père éventuel. 

(10) L'état est le protecteur normal des meilleurs intérêts des enfants. Il a le droit de déterminer la convenance sociale ou morale des parents naturels pour garder leurs enfants. Il peut priver des parents de leurs enfants sans affaire en jugement ou garantie. Il peut accorder un «divorce» par une fille de 16 ans de sa famille, par exemple. 

(11) La législation concernant le mariage, le divorce, et la garde d'enfant sera changée pour prendre en considération les valeurs morales changeantes. Si un divorce est dû à l'adultère d'un des époux, en aucune circonstance, cela ne doit pas avoir n'importe quel effet sur la décision de la Cour quant au droit primaire aux enfants. 

(12) Dans le cas du manque d'un père (ou la mère) de contribuer aux dépenses pour la garde de ses enfants, l'état s'en occupera. 

(13) En Suède, l'état s'est emparé maintenant la puissance d'être le protecteur primaire de l'enfant. Il peut déterminer si une forme simple et douce de punition corporelle, un châtiment verbal ou une restriction provisoire des activités de l'enfant, constitue une infraction à la loi, par laquelle le parent devient sujet à une peine de prison. 

Le cas de la Suède devrait alors nous servir d'avertissement: c'est un modèle plutôt à éviter qu'à émuler. Sa fonction doit surtout être d'indiquer pour nous où nous en Amérique pourrions nous trouver de dix, vingt ans ou moins, à moins que nous n'apprenions de la Suède où «le futur ne fonctionne pas.» 

Eric Bodin, professeur 

(Sagesse 2000) ajouté le 18/10/2002

©  Voxdei


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IMPORTANCE DU REPAS ET DE LA PRIÈRE EN FAMILLE


Il va de soi que le moment du repas pour une famille ou pour une communauté est très important. Il n'est pas uniquement un besoin physiologique fondamental. IL représente aussi un moment de rapprochement, d'unité, de communion.

Le repas est aussi l'occasion d'un moment de dialogue, d'échange d'idées et d'enrichissement spirituel, de la lecture de la Bible; on peut reprendre les sujets bibliques proposés dans la prière avant le repas et en discuter.

Il est une anticipation ou symbole terrestre du banquet que Dieu prépare pour les siens, dans son règne. N'est-ce pas avec joie et admiration qu'un hôte s'est exclamé, en présence de Jésus qui était également invité à manger: «Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu» (Luc 14:15)

Une famille qui prie au moment du repas, exprime sa foi et s'ouvre à l'espérance; elle est unie et patiente dans l'amour. Elle donne aux enfants une éducation et un témoignage qui resteront gravés dans leur mémoire. Ils auront pris conscience de la valeur chrétienne du repas et du partage. 

©  RÉALITÉ DE LA FOI DIGEST 3 / 1994


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JE N'AI PAS LE TEMPS!


Comment préserver sa vie conjugale et familiale, lorsque le stress de la vie actuelle et les différentes activités sont si importants?

Qu'il est difficile de trouver un équilibre entre le temps réservé au travail de chacun et celui à consacrer à sa famille. Lorsque les heures actives grignotent et consomment les heures de «re-création» familiale, des conflits peuvent apparaître.

Ce constat est valable aussi bien pour la femme dont le mari rentre à des heures «impossibles» que pour le mari dont la femme continue ses activités lorsqu'il rentre à la maison. Que le travail soit rémunéré ou non, plus on est «occupé», «débordé», «pressé» et plus on entre dans le schéma de notre société actuelle, schéma de valorisation sociale par l'activité (même si elle est stérile), par un emploi du temps chargé. Le temps consacré au travail devient alors un rival dangereux, qui nous prend quelque chose, qui nous prive... d'une vie privée.

Pour légitimer ce manque de temps à réserver à sa famille, à sa femme ou à son mari, l'intérêt de chacun est mis en avant, alors que justement chacun en pâti. On se trompe soi-même quand on ne veut pas reconnaître que le but de notre investissement professionnel est la satisfaction personnelle mais souvent aussi l'occasion de fuir les désagréments familiaux, certaines contraintes qui dérangent notre confort égoïste.

La question est de s'organiser pour que ce point de rencontre qu'est la famille reste un espace privilégié et prioritaire et que chacun s'efforce d'être présent en même temps au moment des temps forts: essentiellement pour les repas. Ces temps forts servent à rétablir l'unité de la famille.

Le travail représente un cadre de vie et un lieu séparés, un «ailleurs» qui entame l'unité du couple. Il implique une autonomie par rapport au conjoint, une relation avec d'autres personnes nécessitant de gérer différemment ses affections à leur égard (sympathie, antipathie, complicité, etc.). Tout ceci peut créer un malaise si les conjoints n'en parlent pas entre eux.

Or, lorsqu'une personne est trop sollicitée par son travail, elle n'est plus disponible pour les siens. Il y a d'abord l'absence physique: on ne peut plus compter sur elle en cas de besoin, elle ne respecte plus les horaires familiaux... Ensuite, l'absence de dialogue: préoccupée par les soucis du travail, elle devient sourde aux tentatives de communication de son conjoint (moments importants ou graves de la journée). Enfin l'absence de communion: fatigue, problèmes sans cesse répétés et retour des mêmes soucis rendent les relations intimes difficiles ou même inexistantes. Il y a alors perte d'une bonne image de soi. On se sent insuffisant, dévalorisé, inutile, prisonnier, hors course, exclu. Il est alors temps de se recréer, d'organiser des moments de détente comme de loisirs qui ne soient pas des temps morts mais des moments où l'on fait autre chose, autrement et à un autre rythme, avec ceux que l'on aime.

Il est donc nécessaire de partager les moments d'activité professionnelle ou autre, de les réincorporer au sein du couple par la parole. C'est-à-dire raconter ce qui s'est passé, comment on a vécu les événements de la journée afin qu'ils soient perçus comme des expériences valorisantes et bénéfiques pour le couple.

Le dialogue permet en effet une gratification mutuelle par la reconnaissance de la valeur du travail de chacun, l'acceptation d'une certaine autonomie de chaque conjoint et aussi une simple tolérance devant un état de fait: la nécessité de travailler, à laquelle on ne peut échapper.

Ce n'est pas la quantité de temps accordé à la famille qui compte, mais la qualité de ces instants, ce qu'on y met et la manière dont on les gère. «Il y a un temps pour toutes choses» nous dit l'Ecclésiaste.

Dominique Dirrenberger Auteur du livre «Vivre en paix»

© AVÈNEMENT Mars 1995 No 81 / P 28

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MALTRAITANCE AU FOYER 


Tout seul dans un coin, Sylvain boude! Une petite larme coule sur sa joue rouge. Rouge de colère, de frustration, de sentiments d'injustice et d'incompréhension. Il vient de se faire gronder par un moniteur du club d'enfants.

«Sylvain, pourquoi pleures-tu maintenant? Tu sais très bien qu'il ne faut pas donner des coups de pied aux autres enfants. Tu sais que Jésus t'aime et qu'Il nous apprend aussi à aimer, n'est-ce-pas?»

Le petit Sylvain tourne alors le dos. Malgré sa réticence, la petite larme qui s'échappe et glisse sur une de ses baskets usées parle à sa place.

Qu'il est difficile de lui apprendre à aimer alors qu'il ne connaît que la violence chez lui: en effet, Sylvain fait partie de ces nombreux enfants qui se font battre tous les jours. Élevé par sa mère, ses soeurs aînées et leurs soi-disant «amis» qui s'installent chez eux de temps à autre, le petit fait office de bouc émissaire. Agacés par la télévision qui reste allumée en permanence, souvent livrés à l'alcool, les «invités» ne supportent pas la présence d'un enfant de 5 ans. Sylvain nous explique comment les hommes qui vivent chez lui, et parmi lesquels aucun n'est son père, le frappent, le tapent et lui donnent fréquemment des coups. Pour une toute petite bêtise d'enfant, il se prend un grand coup! Il ne comprend pas ce qui lui arrive, mais il devient de plus en plus éteint, triste et agressif: pas étonnant donc qu'il devienne à son tour violent.

Depuis l'année dernière, la violence chez les enfants a augmenté de 18 %. Ce chiffre est d'autant plus effrayant si l'on considère qu'il représente le cas de 65 000 enfants s'étant trouvés en situation dangereuse, dont 20 000 ayant subi des maltraitances très graves, et 45 000 des «négligences alarmantes et des violences psychologiques» (selon une étude de l'Odas).

Reste à savoir si la hausse révélée par des méthodes de surveillance plus vigilantes qu'autrefois indique réellement une aggravation du problème de la violence, ou s'il a toujours existé. La réponse est «normande», c'est-à-dire oui et non à la fois. Il est vrai que la prise de conscience aiguisée du phénomène de la maltraitance enfantine a abouti à des contrôles plus stricts donnant lieu à des évaluations plus fiables.

Toutefois il semble que plus la technologie avance, plus la violence éclate dans les foyers. Chaque semaine apporte son lot d'innovations en matière de communication. Malheureusement, un film qui n'est pas «hyper-choc» n'intéresse quasiment plus personne. On est habitué à voir la violence bien sanglante, la sexualité exhibée et des phénomènes paranormaux. Toutes ces images se sont infiltrées dans notre culture à tel point que sans elles, on s'ennuie devant la télévision. Mais ces stimulations sont nocives et influencent le comportement du spectateur, petit à petit calqué sur celui du héros qu'il admire sur écran.

Pour trouver d'autres explications à ce taux horrifiant d'enfants et de femmes violentés chez eux, il nous faut réfléchir sur le type de personnes s'adonnant aux sévices. Beaucoup sont d'anciennes victimes d'agressions régulières. Il faut dire que si la violence est de plus en plus présente sur les écrans et dans les médias, elle a fait son apparition il y a bien longtemps: il s'agit donc bien d'un cercle vicieux où la victime devient bourreau. Le chômage a également sa part dans cette histoire cruelle de la maltraitance: il s'avère qu'un homme sans travail a une mauvaise image propre. Or, un homme dévalorisé, désoeuvré et sans buts, passivement affalé devant sa télévision, est en proie à l'agressivité. Malgré une situation financière difficile, trop souvent les chômeurs s'enfoncent dans l'alcool ou la drogue, pourvoyeurs de violence s'il en est.

Que faire pour arrêter cette sauvagerie devenue familière? Il faut soigner les petites victimes comme les plus grandes, celles qui subissent les violences comme celles qui les engendrent. Mais avant tout, il faut que chacun se sente concerné: on ne doit pas garder les yeux fermés lorsqu'une famille est empêtrée dans des problèmes de ce type. Il faut même parfois faire intervenir les services sociaux, ce qui est souvent un pis-aller vu le peu d'affection que les enfants reçoivent en foyer d'accueil.

La Bible donne une valeur à chaque être humain. Elle lui apporte une nouvelle image de lui-même (1 Cor, 5, 7), par le fait même qu'elle le transforme progressivement à l'image de Dieu (2 Cor. 3, 18). Elle lui apprend la patience, le contrôle de soi, la tendresse et la joie, malgré les épreuves. N'oublions jamais l'aide de Celui qui, étant le Prince de paix, peut nous mener avec assurance sur le chemin de la guérison.

Janey DeMéo

©   AVÈNEMENT Décembre 1996 No 102 / P 22


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PROPOS DE TABLE 


Ce cri quotidien est remplacé par le bruit du four à micro-ondes. Nous vivons dans un monde préoccupé par la rapidité et le rôle traditionnel du repas autour de la table disparaît. On voit pourtant dans la Bible que Jésus était souvent à table avec les gens. Il lui arrivait même de faire la cuisine pour les autres (Jn 21, 9). Là, autour d'un repas, le Maître enseignait les vérités éternelles. Non seulement Il pourvoyait à la nourriture – par miracle, s'il le fallait –, mais Il était Lui-même le pain de vie (Jn 6, 41). Le repas est l'occasion idéale pour former des disciples, même les plus jeunes!

Dans Deut. 6, 7 les parents ont la responsabilité d'utiliser toutes les occasions d'instruire leurs enfants avec diligence et discipline. Nous devons les enseigner au réveil, au coucher et quand ils sont assis. Quand sont-ils assis, si ce n'est à table?

Nous trouvons un mot intéressant dans Deutéronome 6, 7. Le mot hébreu pour enseigner avec diligence est « shanan ». Ce mot signifie «faire pénétrer, percer, renforcer». Réfléchissons sur la grande responsabilité que Dieu nous a confiée d'élever nos enfants pour Lui. C'est à nous de faire pénétrer Sa pensée divine et de percer leurs coeurs avec la présence de notre Dieu. C'est notre rôle de renforcer les convictions bibliques dans leur petite conscience. Et la table est l'endroit pour faire cela!

Comment parler de Dieu à table? Ce n'est pas compliqué. La nourriture touche un domaine bien lié à notre chair et nos enfants révèlent leurs attitudes intérieures en mangeant, ou en refusant de manger. Quand Freddy s'amuse à faire voler ses petits pois, il est peut-être temps de lui apprendre l'importance des bonnes manières. C'est le moment de lui enseigner qu'il n'est pas seul dans ce monde, et que son comportement ne doit pas gêner les autres. Au contraire, quand la petite Lucy renverse son verre d'eau sans le faire exprès, ce n'est pas le moment de la discipliner.

Souvent, les enfants racontent le déroulement de leur journée autour du repas. Ils dévoilent les moments difficiles, les problèmes avec des copains ou leur peine à cause d'une situation. Écoutons-les! Après les avoir écoutés attentivement (une des plus grandes démonstrations d'amour envers notre enfant), vient le moment favorable de faire pénétrer la pensée de Jésus. Quand la famille prend le temps de manger correctement, tout cela est possible. Mais quand on mange «à la va vite», on perd ces moments éternels. Tôt ou tard, ce manque d'investissement familial va nous coûter cher.

Une dernière pensée sur la table! Invitons Jésus à notre table. Bien sûr, on rend grâce au Seigneur et on prie pour ceux qui n'ont pas à manger. C'est évident! Quand Jésus partageait les Écritures avec les deux disciples sur la route d'Emmaüs, leur coeur brûlait (Luc 24). Ils étaient touchés et voulaient en entendre davantage. Sa présence leur était précieuse! Cependant, ils ne l'avaient pas reconnu. Ce n'est qu'au moment du repas que leurs yeux se sont enfin ouverts. Dieu était à table avec eux et ils ne seraient plus jamais les mêmes. Sa présence parmi eux les avaient transformés, rendus plus semblables à Lui, plus disposés à suivre Ses traces. Invitons-Le à notre table! Donnons-Lui le meilleur siège pour qu'Il touche le coeur de nos enfants afin qu'ils puissent L'aimer et Le servir.

Janey L. De Méo

©   AVÈNEMENT Août 1994 No 74 / P 18


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SE PRIVER DE VIE PRIVÉE?


J'ai un métier, mais j'ai choisi de rester à la maison pour mon mari et mes enfants. Je suis découragée, car mon mari s'investit à fond dans son travail, au détriment de la famille. Il n'a pas d'horaires et me laisse me débrouiller seule avec les soucis domestiques. Que faire?

Je sens votre lassitude et un sentiment de dévalorisation personnelle, qui, ajouté au poids du travail familial, constitue un fardeau lourd à porter seule. Il est difficile de trouver un équilibre entre le temps réservé au travail de chacun et le temps à consacrer à la famille. C'est aussi vrai pour la femme dont le mari rentre à des heures «impossible», que pour le mari dont la femme continue ses activités, lorsqu'il rentre à la maison. La difficulté est de savoir s'organiser pour que ce point de rencontre, qu'est la famille, reste un espace privilégié et prioritaire et que chacun s'efforce d'y être présent en même temps, et au moment des temps forts: essentiellement les repas. 

Ces temps forts servent à rétablir l'unité de la famille, et à sa restauration dans tous les sens du terme. Lorsque l'homme est trop sollicité par son travail, il n'est plus disponible pour les siens et les prémices d'une cassure au sein du couple se présentent. D'abord l'absence physique: on ne peut plus compter sur lui quand il le faut, il ne respecte pas les horaires familiaux, puis l'absence de dialogue: préoccupé par les soucis du travail, ses pensées y sont restées et il devient sourd aux tentatives de communication de sa femme; enfin, l'absence de communion: la fatigue, la répétition des mêmes problèmes, le retour des mêmes soucis rendent les relations intimes difficiles. Il est temps de se recréer, d'organiser des moments de détente qui ne soit pas des temps morts mais des moments où on fait autre chose, autrement, à un autre rythme, avec ceux qu'on aime. Au lieu que le temps nous prenne ou nous asservisse, on prend le temps pour soi et pour les siens, car c'est dans la mesure où on se sent bien, que ceux qui nous entourent se sentiront bien, indépendamment du bien-être matériel, recherché dans le travail.

Que le travail soit rémunéré ou pas, plus on est «occupe», «débordé» et plus on rentre dans le schéma de notre société actuelle de valorisation sociale par l'activité (même si elle est stérile), avec un emploi du temps chargé. Le temps consacré au travail devient alors un rival dangereux qui nous prive... d'une vie privée. On se trompe soi-même quand on ne veut pas reconnaître que le but de l'investissement professionnel, c'est la satisfaction personnelle, mais aussi, souvent l'occasion de fuir des désagréments familiaux ou des contraintes qui dérangent l'égoïsme. Le travail peut non seulement être une fuite de nos responsabilités familiales mais encore justifier notre existence. Une fois le nécessaire assuré, la famille n'a besoin de rien d'autre que d'une présence. Ce n'est pas le nombre d'heures passées ensemble qui compte, la quantité de temps accordé à la famille, mais la qualité de ces instants, ce qu'on y met, comment on le gère. Il faut donc partager les temps forts de la journée, les réincorporer au sein du couple par la parole afin qu'ils soient acceptés comme des expériences valorisantes nécessaires et que le couple puisse en tirer des bénéfices. Essayez de réserver, le soir, quand les enfants sont couchés, un moment de partage avec votre mari, pour lui dire simplement, sans agressivité, votre fardeau, vos préoccupations, et donnez-lui l'occasion d'exprimer les siennes. «Il y a un temps pour toutes choses» nous dit l'Ecclésiaste (3, 17). «Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu'un infidèle» (1 Tim. 5, 8). Le travail est pour l'homme, pour le servir et lui apporter un bien-être et non l'inverse, l'homme pour le travail, et le projet de Dieu était que l'homme jouisse «du travail de ses mains» et en reçoive joie et bonheur et prospérité (Ps: 128, 2).

Dominique Dirrenberger

©  AVÈNEMENT Juin 1992 No 47 / P 27


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TÉLÉ, SON BON PLAISIR


Nous formons un couple harmonieux, essayant de vivre notre amour dans la foi. Mon mari est un bon époux, intègre et travailleur.

Le seul problème est qu'il est toujours attiré par la télévision, «parce que ça le détend» ou «parce que ça lui apprend des choses»... Je crois pour ma part que c'est du temps volé à Dieu.

Dois-je l'affronter ouvertement au risque de casser notre harmonie?

Que me conseillez-vous?

Il y a un temps pour tout, dit l'Ecclésiaste (chapitre 3). À nous de l'organiser au mieux pour le bonheur et le bien-être de nos proches. Ne dites pas que nous volons du temps à Dieu quand nous regardons la télévision. Dieu nous donne la vie et nous accorde une parcelle de Son temps, Lui qui est Éternel et qui nous intègre dans l'histoire de l'humanité. Ce temps, il faut le «racheter», le prendre et non courir après, le gérer de manière à ce que Dieu en soit glorifié. Introduits dans le temps de Dieu, nous sommes confrontés à nos limites, n'ayant aucun pouvoir sur les événements, encore moins sur les personnes.

Cette impression de «voler du temps à Dieu» en regardant la télévision ne viendrait-elle pas d'un petit sentiment de jalousie, parce que votre mari ne s'occupe pas de vous pendant ce temps et que vous ne participez pas à ce moment auquel, lui, il prend du plaisir?

Et pourquoi, de temps en temps, ne vous assiérez-vous pas près de lui pour regarder une émission avec lui? Cela pourrait vous amener à un échange sur ce que vous avez vu, puis, peu à peu, à un dialogue plus profond. Pour un couple uni, c'est peut-être le moyen de parvenir à la communion et à cette connaissance mutuelle et intime qui concerne l'esprit, l'âme et le corps.

Comme pour tout ce qui intervient dans notre façon de vivre et influence nos habitudes, l'usage de la télévision exige discipline et maîtrise de soi. Mieux vaut s'en servir que d'y être asservi.

La télévision peut être effectivement une occasion de détente ou constituer un moyen de s'informer et de s'instruire. Mais elle peut aussi être l'instrument de banalisation de la violence, de la mort, de la maladie; elle peut aussi «normaliser» la perversité et autres déviances ou être un canal popularisant les pratiques occultes.

Pas plus que n'importe quel objet, la télévision n'est ni bonne ni mauvaise en soi. C'est l'usage qu'on en fait qui est bon ou mauvais, et surtout l'esprit dans lequel on en fait l'usage. «Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile, tout m'est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit» (1 Cor. 6, 12).

Le meilleur moyen de se détendre est de pouvoir partager avec son conjoint, les temps forts d'une journée de travail.

Quand votre mari rentre après avoir supporté l'agitation et les soucis du travail, vous trouve-t-il accueillante, disponible, prête à l'écouter, ayant vous-même laissé de côté les préoccupations domestiques et personnelle pour se consacrer à lui, le temps qu'il «coupe» avec sa journée?

Après ce partage, il est possible de passer à autre chose. Si ce n'est pas le cas, la télévision peut faire défiler ses images, permettant d'échapper, sans effort intellectuel, à la réalité... qui revient en force quand le poste est éteint!

Les forces vives se récupèrent dans un climat de paix: «Mieux vaut un morceau de pain sec avec la paix qu'une maison pleine de viande avec la dispute» (Prov. 17, 1).

Vous pouvez dire à votre mari votre agacement de le voir passer des heures devant la télévision, mais sans l'accuser, en exprimant ce que vous ressentez et non pas en jugeant ce qu'il fait.

Il l'acceptera dans la mesure où il sentira que vous comprenez son besoin de détente après une journée de travail.

Dominique Dirrenberger

©   AVÈNEMENT Août 1993 No 62 / P 20


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