LA
DIVISION ENTRE L'ÂME ET L'ESPRIT
«Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit» (Hébr. 4, 12). Posons-nous tout d'abord cette question: Comment peut-on distinguer entre l'âme et l'esprit? Même si, pour bon nombre de chrétiens, la chose n'est pas aisée, il existe cependant une nette distinction entre ces deux choses; sinon, la Parole n'en aurait pas parlé: «la Parole de Dieu... âme et esprit...» Où réside cette distinction? Sur un plan général, nous pouvons dire que l'âme de l'homme est tournée vers sa vie naturelle terrestre et ce qui s'y rattache; par contre, l'esprit est orienté vers la vie spirituelle et tout ce qui est de Dieu et de Son Fils. L'âme de l'homme Que peut remarquer, ressentir et expérimenter un être humain dans sa vie naturelle terrestre? Énormément de choses. Pensons, par exemple, à ce qui a trait à la joie, au bonheur, à la bonne humeur, au courage, mais aussi à la tristesse, à la douleur, à la lassitude, au désespoir et au manque de vigueur. C'est ainsi que le psalmiste s'écrie, joyeux: «Et mon âme aura de la joie en l'Éternel, de l'allégresse en son salut» (Ps. 35, 9); par ailleurs, nous entendons Job, confronté à de grandes souffrances et une profonde détresse, prononcer ces mots: «Mon âme est dégoûtée de la vie! je donnerai cours à ma plainte, je parlerai dans l'amertume de mon âme» (Job 1 0, 1). Tous ces sentiments, qu'ils soient positifs ou négatifs, proviennent directement de l'âme. C'est elle qui s'exprime de cette manière. Mais il y a finalement là un danger qui est loin d'être négligeable; il se cache derrière le fait que l'âme se sert exclusivement des sentiments. Un croyant qui s'occupe trop des sentiments peut devenir quelqu'un de «psychique». Comment reconnaître un tel homme? D'une sensibilité extrême, il se comporte de manière déséquilibrée, dès lors, imprévisible. On ne peut se fier à lui, car il est tantôt sur un nuage de bonheur, tantôt dans un abîme de tristesse. Pourquoi? Parce que sa vie ne suit pas une ligne claire et nette. Comprenons-nous maintenant un peu mieux le texte biblique introductif qui insiste beaucoup sur ces expressions: «la Parole de Dieu... âme et esprit... S'il y a errement au niveau de la pensée, du raisonnement et.de l'action procédant de l'âme, le risque de complications au plan spirituel sera bien réel. Il est un domaine où il est particulièrement dangereux de laisser s'exprimer le mouvement psychique: c'est celui de la vie en Christ. L'esprit de l'homme En aucun cas, les enfants de Dieu ne peuvent laisser le «sentiment» prendre le dessus dans leur vie de foi, d'autant plus qu'il est écrit en Romains 8, 1 6: «L'Esprit (de Dieu) lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.» À noter qu'il n'est pas dit ici que l'Esprit saint rend témoignage à notre âme que nous sommes enfants de Dieu; non, Il le fait à «notre esprit». L'esprit est comme une antenne tournée vers Dieu, de sorte que l'individu est rendu capable de saisir et d'assimiler tout ce qui procède de Lui. C'est l'esprit que l'Éternel a soufflé dans l'homme à sa création, ainsi qu'il est écrit en Zacharie 12, 1: «Oracle, parole de l'Éternel sur Israël. Ainsi parle l'Éternel, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et qui a formé l'esprit de l'homme au-dedans de lui». L'esprit du croyant notamment retourne à Dieu après sa mort: «... que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné» (Eccl. 12, 9). Pensons à la mort de notre Seigneur: «Jésus s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira» (Luc 23, 46), ou encore à celle d'Étienne, lequel s'écria: «Seigneur Jésus, reçois mon esprit!» (Actes 7, 59). Il ressort de tout ce qui précède que les vérités spirituelles – même si elles produisent en nous une joie profonde – ne doivent jamais être reçues et exploitées par la seule âme (le sentiment). Si nous le faisons, nous ressemblons à cet homme que Jésus a décrit par ces mots: «Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c'est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie; mais il n'a pas de racines en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute» (Matth. 13, 20-21). Que le bien spirituel, comme la Parole de Dieu, produise en nous une grande joie, n'est certes pas une faute; il doit toujours en être ainsi. Mais faute il y a, quand la joie reste au seul plan psychique; il faut qu'elle ait des racines, c'est-à-dire qu'après réception du message de l'Éternel, elle pénètre profondément en nous. C'est une chose de se réjouir à l'écoute d'une parole que Dieu nous adresse – ce qui se fait par l'âme –, c'en est une autre de la recevoir au plus profond de nous-mêmes et de l'assimiler, ce qui mobilise notre esprit. Foi sensible ou spirituelle? Seul l'esprit de l'homme peut croire vraiment. Certes, l'âme peut adhérer sentimentalement, mais cela ne durera que le temps où l'on se trouve sur une hauteur psychique. Mais hélas, que vienne à changer notre humeur, et nous voici tombés de notre foi faite de sensiblerie! Par contre, la foi née de l'esprit ne doit pas sa vie et son activité à un soutien visible et tangible; non, elle s'appuie sur un fait d'une certitude absolue pour elle. Peu importe pour elle (la foi) qu'à un certain moment, tout semble se liguer contre ce que l'on croit! La foi de l'esprit est orientée vers ce qui l'a produite. Croire ainsi, c'est croire en esprit et c'est se trouver sur le terrain ferme de l'Écriture sainte, qui déclare: «Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas» (Hébr 11, 1). Nous pouvons ainsi faire nôtre ce verset de 2 Corinthiens 5, 7: «... car nous marchons par la foi et non par la vue.» Et l'apôtre Pierre a écrit au sujet d'une telle foi: «... lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse» (1 Pi. 1. 8). Comprenons-nous mieux maintenant le sens du mot introductif, selon lequel «la parole de Dieu» divise «l'âme et l'esprit»? En vérité, l'âme (les sentiments) n'est vraiment pas à sa place là où il s'agit de choses spirituelles du Seigneur Il importe qu'ici, nous nous cramponnions fermement à cette affirmation: «L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu» (Rom. 8, 16). Pourquoi y a-t-il de nos jours des chrétiens nés de nouveau qui se mettent tout à coup à douter de leur salut? N'étaient-ils donc pas habités par la conviction profonde d'être sauvés, ou auraient-ils perdu leur salut? Nullement! Mais il s'agit là d'enfants de Dieu qui mettent continuellement leur certitude du salut (qui est réel) dans une perspective purement sentimentale. On comprend alors pourquoi, certains jours, ils se réjouissent pleinement d'être sauvés, et cela parce que leur disposition intérieure du moment les y porte; mais voici que dès l'instant où celle-ci change, c'en est d'un coup fini de leur assurance du salut, bien que restant naturellement des enfants de Dieu. À cet égard, je citerai Hébreux 13, 9, où il est dit nettement:«... car il est bon que le coeur soit affermi par la grâce...» C'est une pure grâce que l'Esprit de Dieu rende témoignage à notre esprit «que nous sommes enfants de Dieu». Il faut néanmoins que nous y mettions du nôtre: nous devons sciemment exclure toute forme de sentimentalisme pour nous appuyer uniquement sur les promesses absolument sûres de la Parole de Dieu. Concrètement, le sens en est que nous ne nous devons plus nous fonder sur ce que nous ressentons, mais sur ce que nous connaissons par l'Écriture Sainte. Que le Seigneur nous accorde de saisir tout à nouveau – ou peut-être pour la première fois – cette vérité fondamentale de toute importance! Marcel Malgo © Appel de Minuit 02 / 1999
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LA
LOI DE DIEU ET LA CONSCIENCE DE L'HOMME
Vu que les commandements de Dieu sont l'ordre même de la création, et que cet ordre est un reflet de la sagesse de Dieu, et vu que l'homme lui-même a été créé à l'image de Dieu et que cette image, quoique maintenant déformée par le péché, n'a pas été abolie par la chute, nous devons affirmer que le témoignage de la loi de Dieu est inscrit dans la conscience de tout homme. Tous les hommes de toutes les époques sont placés sous la juridiction de Dieu, sont responsables de leurs actes devant le tribunal de Dieu et devront en rendre compte devant la loi de Dieu. «Comme ils (les hommes) n'ont pas jugé bon d'avoir la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à une mentalité réprouvée, pour commettre des choses indignes: ils sont remplis de toute espèce d'injustice, de méchanceté, de cupidité, de perfidie... Et, bien qu'ils connaissent le décret de Dieu, selon lequel ceux qui pratiquent de telles choses sont dignes de mort, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les pratiquent» (Rom 1.28-32). Le juste jugement de Dieu s'exercera sur les oeuvres des hommes, car tous les hommes sont responsables de leurs actions devant Dieu. La conscience que Dieu a inscrite dans leur nature leur fait clairement distinguer le bien du mal. Depuis la chute, cette conscience du bien et du mal en l'homme est partiellement obscurcie par le péché originel, qui a faussé l'exercice de toutes les facultés humaines. Néanmoins, ce témoignage de la conscience de l'homme à la loi de Dieu demeure. Par les effets néfastes sur sa conscience de ses nombreux péchés personnels, l'homme travaille constamment, et de façon progressive, à étouffer le témoignage que rend sa conscience à la loi de Dieu. Plus il pèche, plus il obscurcit cette lumière en lui. Mais, répétons-le, ce témoignage ne peut jamais être aboli, même par le pire des endurcissements. L'endurcissement du coeur des pécheurs est variable, comme nous l'indiquent les différents terrains de la parabole du semeur. Tous sont pécheurs, mais tous n'ont pas commis les mêmes péchés avec la même fréquence. Ainsi, suite au péché originel et aux péchés personnels des hommes, la conscience de l'homme ne peut être considérée comme un juge infaillible pour discerner la différence véritable entre le bien et le mal. Il lui faut une règle extérieure à lui-même. L'impératif catégorique de Kant, qui est finalement subjectif, n'est jamais suffisant pour définir ce qui est bien et ce qui est mal. (Kant entend par «impératif catégorique» le commandement absolument obligatoire de la loi morale, commandement qui est inconditionnel, donc indépendant de toute situation sociale.) La volonté de l'homme, elle aussi, a subi les conséquences du péché. Depuis la chute, les hommes séparés de Dieu sont tous esclaves de Satan. Ils appartiennent à son royaume. Mais cela ne veut pas dire que l'homme soit entièrement incapable du moindre bien. Jésus ne disait-il pas à ses disciples: «Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants...» (Mat 7.11)? Il ne niait ni la méchanceté foncière des hommes, ni leur capacité d'accomplir de bonnes actions. Mais les bonnes actions que nous pouvons tous accomplir ne sont guère suffisantes pour nous rendre justes devant Dieu. Un seul est bon, parfaitement bon: c'est Dieu (Mat 19.17). Et un seul est juste, Jésus-Christ. Fils de Dieu depuis toujours, dans son incarnation il fut pleinement homme, toutefois sans le péché (2 Cor 5.21). Le moindre péché nous rend impurs devant la sainteté de Dieu. «Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable envers tous» (Jac 2.10). Il serait cependant faux d'affirmer que l'homme pécheur, irrégénéré, sous la condamnation de Dieu, soit incapable de tout bien. Paul, qui insiste si souvent sur la culpabilité devant Dieu de tous les hommes, affirme le contraire de manière parfaitement claire dans sa lettre aux chrétiens de Rome: «Quand les païens, qui n'ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la loi - eux qui n'ont pas la loi - ils sont une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs; leur conscience en rend témoignage, et leurs raisonnements les accusent ou les défendent tour à tour» (Rom 2.14-15). Tous ont péché, toutes les facultés de l'homme sont corrompues, mais cette corruption de l'homme n'est jamais totale. Même si la créature est viciée par la chute, même si ses conceptions sont faussées, l'homme garde cependant ses facultés. Dans sa bonté, Dieu fait encore pleuvoir sur les bons et sur les méchants. Par sa parole puissante, Jésus-Christ soutient encore toutes choses (Héb 1.3). C'est Dieu qui assure à tous la vie, le mouvement et l'être (Act 17.28). Toute la création est en effet dans la main du Seigneur du ciel et de la terre. C'est pour cela que le psalmiste peut s'écrier: «Tous les animaux mettent leur espoir en toi, Pour que tu leur donnes leur nourriture en son temps. Tu la leur donnes, et ils la recueillent; Tu ouvres ta main, et ils se rassasient de biens. Tu caches ta face: ils sont épouvantés; Tu leur retires le souffle; ils expirent Et retournent à la poussière. Tu envoies ton souffle: ils sont créés, Et tu renouvelles la face du soi» (Ps 104.27-30). Mais la connaissance naturelle de la loi de Dieu, connaissance propre à tous les hommes, est par elle-même entièrement incapable de les conduire au salut. La volonté de Dieu pour nous est que nous soyons parfaits comme lui (Lév 19.2; Mat 5.48; 1 Pi 1.15-16). Cette perfection est totalement inaccessible à l'homme pécheur. En Christ, elle nous est accessible par la foi, foi qui a pour conséquence que la perfection du Seigneur nous est imputée gratuitement. Par la foi, nous avons accès à l'obéissance sans faille du Fils de Dieu fait homme pour notre salut. Et c'est par la foi que nous vivons jour après jour de cette justice que nous trouvons en Christ. Si l'homme pécheur ne peut échapper au témoignage que rend sa conscience à la différence absolue entre le bien et le mal, qu'en est-il du chrétien? Tout chrétien a reçu le Saint-Esprit (Rom 8.9; Act 5.32), qui a comme tâche de le conduire dans toute la vérité (Jean 16.13). En conséquence, la conscience du chrétien lui fera discerner la différence entre le bien et le mal bien plus clairement que celle du païen. Pour celui qui est en Jésus-Christ, la prophétie de Jérémie (31.33) est pleinement accomplie; voici comment elle est citée dans Héb 8.10: «Or voici l'alliance que j'établirai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur intelligence, Je les inscrirai aussi dans leur coeur, Je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple». Mais, bien plus encore, la volonté de l'homme pécheur, volonté qui était esclave du péché et de Satan, est maintenant renouvelée, restaurée, libérée, de sorte que l'enfant de Dieu peut désormais marcher dans la justice de Dieu en obéissant à la loi de Dieu. «En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a libéré de la toi du péché et de la mort. Car - chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force - Dieu, en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, a condamné le péché dans la chair,* et cela, pour que la justice prescrite par la loi soit accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit» (Rom 8.24). Le chrétien ne sera jamais sans péché ici-bas, et il devra toujours revenir au pied de la croix pour demander au Christ le pardon de ses péchés (1 Jean 1.8-10). La perfection ne sera son lot que lors de la résurrection du corps. Alors le chrétien sera entièrement dépouillé de cette puissance de la chair, de cette vieille nature qui continuellement l'incite à pécher. Mais, par la foi au Christ, par la puissance de l'Esprit de Dieu qui habite en lui, le chrétien peut marcher de progrès en progrès. Avançant sur le chemin de la sanctification, il peut accomplir la justice de Dieu et entrer dans ces oeuvres préparées pour lui par Dieu avant la création du monde. Jean-Marc Berthoud
© Promesses 1985 - 1 / No 72
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Discours du Sâdhou Sundar Singh, prononcé à Genève, Salle de la Réformation le dimanche 12 mars 1922, à 3 h. de l'après-midi.
I Jean -1 et 2: Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie... nous l'avons vu et nous en rendons témoignage. Faire l'expérience du salut en Christ, et non pas analyser le salut. Saint Jean a vécu avec notre Seigneur pendant plus de trois ans, aussi ce qu'il a écrit n'est pas une fiction, une nouvelle, mais ce sont des faits. C'est une inspiration qui a poussé les apôtres à écrire, et cette inspiration ne les a point trompés. Ils n'ont pas été avec le Seigneur pendant quelques jours ou quelques semaines, mais pendant trois ans entiers. Si, durant ces trois ans, ils avaient constaté chez le Maître un défaut, un péché quelconque, ils l'auraient dit. Ils vivaient tout le temps avec lui, jour et nuit. Ils l'observaient sans cesse et ils ont pu dire: «Nous l'avons contemplé, nous l'avons vu, nous l'avons entendu», puis: «Nous lui rendons témoignage et nous vous annonçons la vie éternelle». Très souvent, je répète que je ne suis pas dans ce pays pour y prêcher, mais pour rendre témoignage de ce que le Seigneur a fait pour moi, de ce qu'Il a fait, non pas depuis quelques jours ou quelques mois, mais depuis seize ans. Il est la Parole de Vie, Il est mon Sauveur, à moi personnellement; et le Sauveur du monde. Le salut ne s'obtient pas par la science, mais par la foi, en écoutant et en acceptant la Parole de Dieu. Lorsqu'un homme a soif, qu'il soit savant ou ignorant, jeune ou vieux, ce qu'il demande pour apaiser sa soif, ce n'est pas de la science, c'est de l'eau; et, avant de boire cette eau, il n'a nul besoin de savoir qu'elle contient de l'oxygène et de l'hydrogène. S'il attendait, pour boire son eau, de savoir ce que sont l'oxygène et l'hydrogène, il pourrait bien mourir de soif. Depuis les temps les plus reculés, les hommes ont étanché leur soif avec de l'eau, sans se soucier d'en connaître la composition. Nous de même, nous n'avons pas besoin d'être très instruits de ce qui concerne le dogme de la Trinité ou d'autres doctrines profondes pour recevoir l'eau vive que Jésus-Christ veut nous donner et qui peut satisfaire notre âme. Beaucoup de gens ont des doutes, des difficultés spirituelles; ils ne peuvent pas croire tout simplement que Jésus-Christ, seul, est le Sauveur. J'appelle ces doutes spirituels la souffrance de l'âme, à cause du péché et de l'attrait du péché, nos relations avec Dieu sont rompues et nous souffrons. La chose essentielle, c'est d'être en règle avec Dieu; alors toutes les souffrances s'enfuiront. Les rationalistes et les intellectualistes disent: «Commencez par expliquer toutes les difficultés, alors nos doutes disparaîtront et nous pourrons accepter votre enseignement...» Il y a cinq ans, je me trouvais avec un docteur de mes amis, lorsque nous aperçûmes un pauvre homme, un simple villageois, qui pleurait à chaudes larmes. Le docteur lui demanda: Qu'y a-t-il donc? Pourquoi pleures-tu ainsi?» «Je suis tombé et me suis cassé le bras; cela me fait mal.» «Ne crains rien, dit le docteur; dans une semaine tu seras guéri, et la douleur va disparaître quand j'aurai remis l'os en place.» «Avant de le remettre dit l'homme, commence par m'enlever la douleur; après, tu feras tout ce que tu voudras.» «Insensé, comment le pourrais-je? C'est l'os brisé qui cause la douleur. Quand il sera remis à sa place, tu n'auras plus mal.» On trouve beaucoup d'insensés pareils à cet homme. Nos doutes spirituels, la souffrance de notre âme sont causés par le péché; enlevez le péché, il n'y aura plus de souffrance. Mettez-vous en règle avec Dieu par la repentance et la foi en Lui, alors la souffrance et le doute, disparaîtront. C'est l'expérience de beaucoup qui se sont repentis et ont trouvé la paix en Dieu. Et dès que le doute a disparu de leurs coeurs, ils sont dans une plénitude de joie et de paix. J'ai fait cette expérience. J'avais tant de doutes, j'étais misérable et sans repos, mais, dès que j'allai à Jésus-Christ, tous mes doutes disparurent. Et je rends témoignage à Celui qui a fait de si grandes choses pour moi. Impuissance de la morale humaine. Les prédicateurs de morale assurent qu'ils n'ont nul besoin d'un Sauveur. Ils disent: «Faites de bonnes oeuvres, vous serez bons». Mais il se peut que nous soyons si pécheurs et si faibles que nous ne puissions pas nous sauver nous-mêmes par nos propres efforts. Le pécheur est comme un poisson dans un filet: Le poisson peut regarder entre les mailles et se croire libre, mais sitôt qu'il commence à se débattre, il réalise qu'il n'est pas libre du tout, qu'il lui est impossible de sortir, car il est pris dans le filet. Les prêcheurs de morale peuvent voir assez loin par les yeux de leur idéal, mais dès qu'ils commencent à lutter, ils s'aperçoivent qu'ils sont pris dans l'esclavage de leur péché. Nous pouvons très bien prendre la résolution de ne plus pécher désormais, mais cela ne nous sauve pas du filet. Sans doute, le filet n'est pas la mort, mais il est l'instrument qui nous mène à la mort. La vie du poisson est dans l'eau; quand il est dans le filet, il est séparé de l'eau. Le filet n'est pas lui-même la mort, mais le filet sépare le poisson de l'eau et c'est cette séparation qui est sa mort. Quand nous péchons, nous ne mourons pas tout de suite, mais le péché nous sépare de l'amour de Dieu et ainsi nous mourons. Jésus-Christ est venu pour nous affranchir de l'esclavage ou du filet, et quand nous sommes libérés, vivant dans l'océan de Son amour, nous prenons conscience des bénédictions reçues et nous devenons ses témoins.
L'expérience du salut par la prière. Beaucoup d'intellectuels n'arrivent pas à voir la beauté et la gloire du christianisme, C'est-à-dire Christ lui-même. Nous ne pouvons pas comprendre ces choses spirituelles si nous ne passons pas du temps dans la prière et la méditation. Il peut y avoir de magnifiques oiseaux dans les airs et de brillantes étoiles au ciel, mais si vous voulez des perles, vous devez plonger dans les profondeurs de l'océan pour les trouver. Il y a beaucoup de belles choses dans le monde extérieur, mais les perles ne se trouvent qu'au fond de la mer. Si nous voulons les perles de l'esprit, nous devons plonger, c'est-à-dire nous devons prier et alors nous verrons les perles précieuses. Mais les hommes sont trop occupés; ils n'ont pas de temps à donner à la prière! L'heure approche où ils devront mourir; diront-ils aussi: «Nous n'avons pas le temps de mourir»? La mort n'attendra pas qu'ils aient terminé leur travail. Ne vaut-il pas mieux prendre chaque jour le temps d'entrer dans l'intimité de Celui qui seul pourra nous aider après la mort? Il se révélera à nous dans la prière; nous connaîtrons sa grâce et nous serons sauvés, car ainsi que quelqu'un l'a dit: «Dans le profond silence de mon âme, je trouve mon Ciel et mon Dieu». Dans la mesure où nous réaliserons cette intimité, nous trouverons la paix, la joie et le Ciel sur la terre. Cela ne signifie pourtant pas que nous puissions dire comme les panthéistes «Maintenant, je suis Dieu». Voyez l'éponge plongée dans l'eau: elle est dans l'eau et l'eau est dans l'éponge. Lorsque nous consacrons du temps à la prière, nous sommes en Dieu et Dieu est en nous, mais cela ne veut pas dire que nous soyons Dieu ou que Dieu soit nous. Nous nous rendons compte qu'il est notre Créateur et que nous sommes ses créatures, qu'il est notre Père et que nous sommes ses enfants. Unis ainsi intimement à lui, nous faisons l'expérience d'une joie impossible à décrire. Méditons et prions; ne nous lassons pas de rester aux pieds du Sauveur. La prière surmonte les doutes et adoucit la croix. À vrai dire, nous trouvons dans la Bible bien des choses que nous ne pouvons pas comprendre. Un jour que j'étais dans l'Himalaya, j'avais faim et soif, et rien à manger. J'aperçus un arbre, sur lequel je grimpai aussitôt pour en cueillir le fruit. L'ayant goûté, je lui trouvai une telle amertume que je le jetai loin de moi. En descendant de l'arbre, je vis un homme qui me dit - «Pourquoi jettes-tu ce fruit? Ne le connais-tu pas? «Non, je sais seulement qu'il est affreusement amer.» «Il est très bon, au contraire, me dit-il; c'est une noix.» J'avais peine à le croire, mais lorsque j'eus enlevé l'enveloppe verte si amère, je trouvai une coque dure et, à l'intérieur, une amande délicieuse. Lorsque les gens regardent le christianisme de l'extérieur, ils voient la croix, et c'est là l'enveloppe amère: un chemin d'amertume qu'on n'aime pas à considérer de trop près. Puis il y a la dure écorce des difficultés et des doutes, et l'on, rejette le tout loin de soi... mais la prière rend tout facile: elle nous permet d'arriver jusqu'à l'amande, d'en goûter la saveur et de constater que le fruit est une réalité. Mais ce n'est possible que par la prière. Tous ceux qui ont fait cette expérience spirituelle rendent témoignage à cette douceur. Notre négligence et notre indifférence nous empêchent de faire l'expérience de la vérité du christianisme. Nous n'avons rien à dire à d'autres, aucune expérience spirituelle à leur communiquer pour les aider. Mais si nous vivons près de Christ, comme, Saint Jean a vécu pendant trois ans, alors nous Le connaîtrons tel qu'Il est. La Parole de Vie, le Sauveur vivant. Avant-hier, je parlais de mon entretien avec un homme très instruit, un psychologue, qui m'assurait que la paix merveilleuse dont j'ai fait l'expérience est un effet de mon imagination. Avant de lui répondre, je lui racontai l'histoire d'un aveugle-né qui refusait de croire à l'existence du soleil. On le fit asseoir dehors, au grand soleil, par une froide journée d'hiver et on lui demanda: «Comment te trouves-tu?» Il dit: «J'ai bien chaud.» «C'est le soleil qui te réchauffe, même si tu ne l'as pas vu, tu en as éprouvé les effets!» «Non, dit-il, c'est impossible. Cette chaleur vient de mon corps, de la circulation de mon sang. Vous ne me ferez pas croire qu'il y a, dans le ciel, une boule de feu suspendue sans une colonne pour la soutenir» - «Eh bien, demandai-je au psychologue, que pensez-vous de cet aveugle?» «c'était un fou, répondit-il.» «Et vous, lui dis-je, vous êtes un fou instruit. Vous prétendez que ma paix est un effet de mon imagination; mais moi j'en ai fait l'expérience.» Pendant longtemps, je me suis livré à la méditation, mais cette méditation ne me procura pas la paix. Par contre, quand j'ai commencé à prier, j'ai senti la présence de Dieu et les rayons du Soleil de justice dont la chaleur détruit les germes du péché et donne la vie. L'expérience d'un martyr. Nous ne comprenons pas Jésus-Christ, parce que nous n'avons jamais vécu avec Lui par la prière. Voici le témoignage d'un homme qui m'a parlé de ses expériences spirituelles: Pendant longtemps, il avait vécu dans une grotte, plongé dans la méditation des choses spirituelles, sans avoir rien trouvé qui pût l'aider dans les saints livres de l'hindouisme et du bouddhisme. «Je cherchais la vie, disait-il, et je trouvais beaucoup de choses bonnes, beaucoup de bons enseignements, mais point de vie. Et c'est de vie que j'ai besoin!» On lui donna l'Évangile de Jean. Il le lut et, au bout de quelques jours, il fit chercher le missionnaire. Il lui dit que, dans sa grotte, il n'avait pas trouvé ce qu'il cherchait, mais que lorsqu'il était sorti de la grotte et avait lu l'Évangile, il avait trouvé la vie. «J'ai lu deux fois l'Évangile, dit-il, en n'y trouvant que de bons enseignements, des pensées admirables, mais la troisième fois Christ se révéla Lui-même à moi, je ne le vis pas de mes yeux, mais je sentis Sa présence dans mon coeur.» Cet homme voulut immédiatement rendre témoignage de ce qu'il avait trouvé en Christ. Les gens déclarèrent qu'il était resté si longtemps dans la grotte qu'il y avait perdu l'esprit, et le prêtre demanda ce qu'il fallait faire: «Il a renoncé au bouddhisme et doit être lapidé, de peur que le peuple ne soit égaré et corrompu par lui». On lui dit pourtant qu'il ne courrait aucun danger s'il voulait se taire. Il répondit: «Pendant sept ans et demi, je me suis tu, parce que je n'avais rien trouvé, mais maintenant que j'ai trouvé, comment pourrais-je me taire?» On l'emmena à deux milles du village, à l'endroit où le martyr Kartar Singh avait été tué et on commença à le lapider. Tout d'abord, les pierres lui faisaient mal et il saignait, mais bientôt il put dire: «je vous remercie pour ces pierres; elles me procurent tant de joie et de paix. Ce ne sont, en réalité, pas des pierres, mais des fleurs que vous me jetez». Bien que tout son corps fut en sang, il ressentait une telle joie, une telle paix, que ses persécuteurs n'y comprenaient rien. L'un d'eux, qui cherchait la vérité, dit: «Il prie pour nous, qu'en pensez-vous?», «Il est fou!» répondit-on «Si la folie peut procurer une paix pareille, alors je veux aussi devenir fou et je ne le désire pas pour moi seulement, mais pour le monde entier». De nos jours, les hommes en tout lieu cherchent la paix, mais ils veulent la trouver en dehors du Prince de la Paix, et ne l'obtiendront jamais. Nous vivons près du Royaume de Dieu, mais nous sommes pourtant dehors; nous le désirons, mais à cause de notre ignorance nous sommes encore loin du Royaume de Dieu. La prière ouvre les trésors de Dieu. Avant de terminer, je vais vous raconter encore une histoire. Un homme du Népal, dans l'Himalaya, avait mendié pendant vingt et un ans. Il s'asseyait à une certaine place et là, il mendiait afin de devenir riche. Il mourut pauvre, et les gens S'imaginèrent qu'il avait peut-être caché son argent à l'endroit où il s'était installé pour mendier, et ils creusèrent. Ils trouvèrent un trésor qui avait appartenu à un roi mort depuis longtemps. Le mendiant, qui désirait être riche, ne savait pas qu'il était assis sur de telles richesses. C'est ainsi que les chrétiens de nom désirent le Royaume de Dieu et s'imaginent qu'en devenant riches ils seront satisfaits. Ils ne sont pas loin du Royaume, ils sont très près, mais, à cause de leur insouciance et de leur ignorance, ils sont en dehors. S'ils prient et creusent, ils trouveront de grandes richesses, le salut même. Il n'y a aucun reproche à faire à Dieu; c'est notre propre faute; nous ne sondons jamais les choses de l'esprit, nous ne savons pas prier. Les gens acquièrent une sorte d'apaisement, mais ce n'est pas la paix. Les choses de ce monde ne peuvent pas la remplacer... Que Dieu nous aide à passer du temps à prier; c'est la chose essentielle dans notre vie. Puissions-nous réaliser que la porte du Royaume est ouverte par la clef de la prière. Je ne suis pas le seul à avoir trouvé cette paix; il y en a des milliers d'autres dans tous les pays. Saisissez cette occasion; allez à Lui en silence, à Celui qui peut vous bénir, et vous trouverez le ciel sur la terre.
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Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire. (Philippiens, III, 1.) Paul ne se lasse pas d'écrire les mêmes choses; mais comme il craint sans doute qu'on ne se lasse de les entendre, il a soin d'ajouter que cette continuelle répétition est salutaire ou, comme on traduit parfois, non sans raison: «C'est votre sûreté.», L'homme se plaît à entendre de l'inédit, et, comme les Athéniens (Actes, XVII, 25), nous aimons à dire ou à écouter du nouveau. C'est en vain que les vieillards disent aux jeunes: «Lisez les livres d'autrefois; contentez-vous de la sagesse qui a reçu la consécration de la vétusté pourquoi du neuf, si le vieux est bon?» Ce que nous connaissons déjà ou ce que nous croyons connaître ne nous suffit plus. C'est là ce qui rend l'éducation si difficile. Au lieu de s'arrêter sur chaque difficulté et de ne passer outre, comme une armée en marche, qu'après la prise de chaque forteresse, de chaque redoute, l'enfant, le jeune homme, veut entamer le second chapitre sans avoir compris ou appris le premier; il se fatigue et s'ennuie de répéter les mêmes mots, d'entendre la même explication, et cependant sans cette répétition point d'instruction véritable; ce qui semble entré du premier coup dans une tête en sort au même instant; la facilité même qui rend, en apparence, inutile la répétition est l'écueil redoutable où vient se briser l'effort du maître. Il n'en va pas autrement dans l'ordre religieux. Les auditeurs de sermons se plaignent volontiers qu'on leur proche «les mêmes choses,» et ils ont souvent droit de se plaindre, à condition que leur plainte s'adresse à la forme, non au fond. Mais ils sont dans leur tort s'ils croient que la prédication puisse avec utilité se détourner de la seule chose nécessaire; il n'y a qu'un sujet, qu'une vérité, comme il n'y a qu'un Sauveur et qu'un salut. Malheur au prédicateur qui voudrait prêcher «autre chose» et qui, de peur de se répéter, s'abstiendrait de répéter cette proclamation de l'unique vérité salutaire! Malheur à ceux qui ne trouveraient pas dans cette perpétuité de l'enseignement évangélique, dans cette monotonie céleste du «Dieu a tant aimé le monde,» une raison d'avoir confiance et de se réjouir. La répétition des vérités fondamentales est indispensable pour que ceux qui ne croient pas encore soient amenés à croire; elle l'est aussi pour que les croyants se sentent affermis dans leur possession. Aux convertis comme aux inconvertis ce rappel divin est salutaire. Voilà pourquoi c'est mauvais signe quand un chrétien,au conseil de lire la bible, répond en disant qu'il l'a déjà lue et relue. Le chrétien ne peut pas plus se lasser de relire «les mêmes choses,» que Saint Paul de les écrire. Non seulement il a sans cesse de nouvelles découvertes à faire dans un domaine qu'il a exploré d'un bout à l'autre, mais cela même qu'il connaît doit lui être répété par la sagesse divine. N'est-ce pas une marque de notre tiédeur que notre répugnance à passer par les mêmes chemins, à refaire les mêmes étapes, à revivre les mêmes impressions, à entendre la même harmonie, quand nous savons pourtant que ces chemins mènent à Dieu, quand Dieu est le but où nous tendons et le maître que nous suivons, quand cette harmonie, qui est déjà un écho du ciel, chante nôtre éternelle félicité? Benjamin
Couve Courtes méditations (1894) Retour--------------------------------------------------------- |
MAIS
NOUS SOMMES CITOYENS DES CIEUX
«Mais notre cité à nous est les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de Sa gloire, par le pouvoir qu'Il a de s'assujettir toutes choses» (Philippiens 3, 20-21). Dès l'instant où le Saint-Esprit prend place dans le coeur d'un homme, Il y réalise le Salut que Jésus-Christ a accompli par Sa mort sur la croix et Sa résurrection. Ceci est la profonde signification des paroles en Jean 16, 13-15 où Jésus nous dit au sujet du Saint-Esprit: «Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, Il vous conduira dans toute la vérité car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu'Il aura entendu, et Il vous annoncera les choses à venir. Il Me glorifiera, parce qu'Il prendra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à Moi; c'est pourquoi J'ai dit qu'il prendra de ce qui est à Moi, et qu'Il vous l'annoncera.» En d'autres termes: Le Saint-Esprit vous donnera toute la vérité et par Lui vous participerez à la glorieuse victoire de Jésus-Christ. Et si le Saint-Esprit habite en vous, alors les paroles de Paul aux Romains 8, 11 deviendront pour vous une expérience réelle: «Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par Son Esprit qui habile en VOUS.» Paul ne parle pas d'une expérience qui se réalisera dans le futur mais d'une expérience qui devient réalité immédiatement. L'épître aux Éphésiens nous expose l'indescriptible et puissante action du Saint-Esprit qui agit en nous et par nous: «Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés); Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ» (2, 46). Et le verset: «... et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ.» nous confirme que nous sommes citoyens des cieux. Afin que nous puissions parvenir à ce merveilleux mystère, il faut que nous connaissions et suivions le chemin que Jésus-Christ nous a tracé. Jésus simultanément sur terre et au ciel Jésus donna cette réponse étonnante à Nicodème: «Personne n'est monté au ciel, si ce n'est Celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel» (Jean 3, 13). Par ces paroles, Jésus fait allusion à Sa double existence: Jésus qui s'est fait homme vivant sur terre et simultanément au ciel avec Son Père. La réalité de la vie céleste du Christ échappe à Son entourage. Jésus témoigne de Son unité parfaite avec le Père en annonçant: «Moi et le Père Nous sommes un» (Jean 10, 30). Jésus est depuis toujours uni avec Son Père céleste. Le Père et le Fils sont unis dans l'Esprit. Et ainsi, les puissances des ténèbres n'ont aucun pouvoir contre Lui. Jésus nous explique la réalité de Sa double existence en Jean 14, 10-11: «Ne crois-tu pas que Je suis dans le Père, et que le Père est en Moi.? Les paroles que Je vous dis, Je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en Moi, c'est Lui qui fait les oeuvres. Croyez-moi, Je suis dans le Père, et le Père est en Moi, croyez du moins à cause de ces oeuvres.» Jésus nous a tracé le chemin des cieux «... croyez du moins à cause de ces oeuvres.» Et voici ces oeuvres: Jésus a suivi le chemin du Calvaire, Il a porté Sa croix, Il est devenu «péché» pour vous et pour moi, Il s'est offert Lui-même sans tache à Dieu (Hébreux 9, 14) et Il a enlevé le péché du monde. Et à cet instant de l'agonie, se produit un événement atroce et incompréhensible: Son PÈRE se sépare de Lui, Il ne Le reconnaît plus comme Son fils mais comme le péché. Certes, Dieu hait le péché, mais Il a pitié du pêcheur! Et nous entendons ce cri désespéré de Jésus: «Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (Matth. 27, 46). Il n'est pas facile pour nous de comprendre et de saisir l'angoisse du cri de Jésus sur la croix. Et je m'empresse de préciser que ni les martyrs n'ont vécu cette angoisse, car ils savaient que Dieu ne les avait pas abandonné, et ni les missionnaires qui ont été tués ou qu'on oublie, car ils savent que le Seigneur est avec eux. Les seuls qui ont vécu une approche de cette angoisse sont les grands pêcheurs qui se sont convertis par la grâce de Dieu. Jésus-Christ a ressenti la douleur de la séparation de Dieu plus profondément que n'importe quel autre homme. Si Jésus-Christ n'avait été qu'un martyr, alors notre rédemption serait un mythe. Mais, Il est le Fils de Dieu qui s'est fait homme et qui est devenu «péché» pour sauver les hommes. Le cri de Jésus est un cri qui sort du coeur de DIEU. L'Écriture nous le confirme: «Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même» (2 Corinthiens 5, 19). Les dimensions de notre rédemption (en hauteur et en profondeur), seuls Dieu sur Son trône céleste et le Christ qui était aux abîmes des enfers peuvent les mesurer. Abandonné par Son Père, le Fils de Dieu nous a réconciliés en comblant dans le monde invisible le fossé entre Dieu et l'homme. Il nous a sortis du fossé du péché et de l'abandon de Dieu et Il nous a conduits à la gloire céleste, ainsi que nous le rappelle l'Écriture: «Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ» (Ephésiens 2, 6). Un bilan s'impose Récapitulons les faits: Jésus s'est fait homme. Il a vécu sur terre en unité parfaite avec Son Père céleste. Et depuis le jour de Son ascension dans les cieux, Il est assis à la droite du Père et Il règne avec le Saint-Esprit dans tous les croyants qui sont nés à nouveau. Et nous, où sommes-nous? La réponse est simple et claire: soit nous sommes avec Lui et en Lui ou alors, nous sommes sous l'emprise de Satan et du monde. Tirons le bilan de notre situation personnelle! Tous ceux qui ont accueilli Jésus dans leur coeur sont, tout en étant encore sur terre, déjà spirituellement avec le Christ «dans les lieux célestes». Et nous lisons encore une fois les paroles en Hébreux 2, 5-7 qui nous confirment que nous sommes en Jésus-Christ citoyens des cieux: «Nous qui étions morts par nos offenses, Il nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés), Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de Sa grâce par Sa bonté envers nous en Jésus-Christ» (Ephésiens 2, 5-7). Jésus le grand vainqueur Jésus est assis à la droite de Dieu et la gloire de Sa victoire est illimitée et incontestable! Les paroles en Ephésiens 1, 19-23 nous décrivent de façon prenante toute la puissance du Christ vainqueur: «Afin que vous sachiez... quelle est la grandeur surabondante de Sa puissance envers nous qui croyons selon l'action souveraine de Sa ,force. Il l'a mise en action dans le Christ, en Le ressuscitant d'entre les morts et en Le faisant asseoir à Sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, autorité, puissance, souveraineté, au-dessus de tout nom qui peut se nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous Ses pieds et L'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est Son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous.» Ces paroles nous éclairent et nous comprenons ce que signifie être citoyen des cieux. En quittant les Siens, Jésus leur dit: «Demeurez en Moi, et Je demeurerai en vous» (Jean 15, 4). Et en disant cela, Il fait allusion à notre propre double existence. Et Son appel s'adresse à chacun de nous: «Demeure en Moi, dans la gloire de Ma victoire absolue et illimitée!» Une victoire dont l'Écriture nous dit qu'elle est «au-dessus de toute principauté, autorité, puissance, souveraineté, au-dessus de tout nom qui peut se nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir». Si vous avez accueilli le Seigneur dans votre coeur, alors vous êtes ressuscité avec Lui et vous êtes avec Lui dans les lieux célestes. «Demeure en Moi», ces paroles du Christ victorieux doivent vous guider dans votre vie quotidienne! – Celui qui regarde le Mt-Cervin depuis Zermatt, a la nette impression que cette montagne est infranchissable. Les difficultés liées à l'ascension de ce sommet alpin sont évidentes! En revanche, celui qui survole le Mt-Cervin en avion, a la profonde conviction de se trouver au-dessus de ces difficultés. – Je suis conscient que, dans votre vie, vous rencontrez beaucoup de difficultés, que vous subissez de rudes épreuves et que vous êtes confronté à de sérieux problèmes, des obstacles apparemment infranchissables se dressent sur votre chemin! Pourquoi, ne cherchez-vous pas refuge auprès de Jésus? Et d'ores et déjà, à vous «qui étiez mort par vos offenses», Il vous donnera la vie et Il vous conduira dans les lieux célestes. Et ce qui est dit de Jésus en Hébreux (2, 8), deviendra réalité pour vous: «Tu as mis toutes ces choses sous Ses pieds. En effet, en Lui soumettant toutes choses, Dieu n'a rien laissé qui ne Lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses Lui soient soumises». Cela est le mystère de la victoire de Jésus que vous partagez en vertu de votre appartenance au Christ! Quand les puissances des ténèbres vous tourmentent, vous incitent à la déprime et qu'elles cherchent à vous induire dans le péché, alors venez vers la lumière! Tournez-vous vers Jésus! Et ce que nous venons de lire en Hébreux 2, 8 au sujet de Jésus deviendra réalité dans votre vie personnelle, car toutes choses qui Lui ont été soumises, vous seront aussi soumises! Au nom de Jésus, vous pouvez chasser de vous toutes les puissances des ténèbres. C'est une vérité que nous ne percevons pas et que nous ne ressentons pas, mais nous y croyons! Invoquez la toute puissante parole de Dieu, Lui qui vous a dit: «Voici, Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire» (Luc 10, 19). L'immense amour de Dieu En Jésus, nous sommes des grands vainqueurs! Nous le lisons en Romains 8, 35 et 37-39: «Qui nous séparera de l'amour de Christ. Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? ... Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.» Ces paroles sont une source de joie dans nos soucis et dans nos difficultés de la vie quotidienne. Et elles nous donnent l'assurance que rien ne pourra nous séparer de Jésus-Christ. Paul dit: «Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés» (Rom. 8, 37). Ici, Paul fait allusion aux «choses» qui, apparemment, auraient la tentation de s'infiltrer comme élément séparateur entre l'amour de Dieu et Ses enfants! Mais il est frappant de constater que rien ne peut s'infiltrer entre cet amour. À l'inverse, il est possible que nous soyons perturbés dans nos prières et dans nos relations avec Dieu. Mais, n'oublions pas que nous sommes ressuscités avec le Christ, que nous avons été élevés avec Lui et que nous sommes assis avec Lui dans les lieux célestes! Ce miracle non mérité de l'amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ sur la croix, est le roc de notre foi. Un amour pour lequel nous n'avons aucun mérite, un amour inexprimable dont Paul nous dit: «Nous qui étions morts par nos offenses, Il nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés); Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ» (Ephésiens 2, 5-6). «Dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs» par ce merveilleux amour de Jésus-Christ. Et notre joie ne serait pas aussi grande s'il n'y avait pas «toutes ces choses» qui, en apparence, menacent de nous accabler. Un nageur chevronné se fait un plaisir de nager à contre-courant, tandis que le nageur ordinaire craint ce genre d'exercice! Et précisément, la tribulation, l'angoisse et la persécution, des «choses» pourtant réputés pénibles, sont pour nous une joie profonde en vertu de notre appartenance à Jésus-Christ. Nous n'avons pas à combattre «toutes ces choses», car grâce à Lui nous sommes plus que vainqueurs! Nous ne le sommes pas malgré «ces choses» mais par elles. Le véritable croyant n'est pas dans la joie du Seigneur en dépit des tribulations mais à cause de celles-ci. Paul nous en témoigne en 2 Corinthiens 7, 4: «Je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations.» Cette joie inébranlable n'est pas fondée sur des propos éphémères, mais dans l'éternel amour de Dieu, un amour que rien au monde ne peut influencer et qui nous élève en Christ: «Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes». Jusqu'où, avons-nous été élevés dans les cieux? Quelles que soient les expériences de notre vie, terribles ou monotones, elles n'affectent en rien l'amour que Dieu nous manifeste en Jésus-Christ, tant que nous demeurons en Lui. Durant notre vie terrestre, nous avons cette certitude que nous donne le Seigneur: «... et Je demeurerai en vous» (Jean 15, 4). Oui, notre Seigneur Jésus est assis à la droite de Dieu, le Père de gloire, et simultanément, si vous L'avez accueilli, Il règne avec le Saint-Esprit dans votre coeur. Au sujet de ce miracle de la grâce de Jésus, nous lisons en Ephésiens 3, 17-19: «Que le Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés das l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu.» Paul vous dit aussi pour quelle raison le Christ «habite dans vos coeurs par la foi», afin que «vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur». Ce sont les quatre dimensions de l'amour de Dieu. Et à la question, jusqu'où avons-nous été élevés, nous pouvons ainsi répondre: «Il nous a ressuscités avec LUI et Il nous a fait asseoir avec LUI dans les lieux célestes!» En union avec Jésus, notre victoire est illimitée Maintenant, nous comprenons ce que signifient pour nous, qui sommes encore sur terre, les paroles: «Mais nous, nous sommes citoyens des cieux.» En disant: «Demeurez en Moi, et Je demeurerai en vous.» Jésus nous fait comprendre que l'union avec Lui est indispensable! La présence du Christ, en moi, me donne la victoire sur moi-même! Et en étant uni en Lui, le Christ réalise, par moi, Sa victoire sur les puissances des ténèbres qui m'entourent. Tous les esprits qui incitent à la dépression et au suicide, et les démons de l'impudicité et de la cupidité ont été vaincus au nom de Jésus. Et si vous demeurez en Christ, alors vous occuperez, selon les paroles en Ephésiens 1, 16-23, la même place que Lui. Les paroles de la prière de Paul nous illustrent toute la portée de la puissance victorieuse de Jésus-Christ: «Je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans Sa connaissance. Et qu'Il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de Son héritage qu'Il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de Sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de Sa force. Il l'a déployée en Christ en Le ressuscitant des morts, et en Le faisant asseoir à Sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se petit nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous Ses pieds, et Il L'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est Son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous.» Celui qui comprend ces paroles et qui les saisit dans la foi, peut se réjouir souverainement et d'un coeur joyeux de la puissance illimitée de la victoire de Jésus-Christ. – Comme un automobiliste qui actionne le démarreur pour mettre son véhicule en marche et comme une personne qui appuie sur le bouton de l'ascenseur afin d'être transporté sans utiliser sa propre force ou encore comme un pilote dans le cockpit qui dirige son avion en se servant du manche à balai, vous êtes «dans toutes les choses plus que vainqueur» en sachant que Dieu vous «a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ» et qu'Il vous a mis «au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.» Le miracle de la grâce de Jésus est plus grand que la totalité de nos péchés! «Soyez sobres, veillez!» Et effectivement, si vous vivez cette union de la foi avec le Christ, alors l'ennemi mettra tout en oeuvre pour la briser. Cette union bénie où le Christ demeure en vous et vous en Lui: Son amour est votre amour. Sa force est votre force, Sa victoire est votre victoire et Sa patience est votre patience. L'ennemi fait usage de toute sa malice et de toutes ses ruses pour dérouter les enfants de Dieu qui ne sont pas vigilants. Pierre nous met en garde: «Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde» (1 Pierre 5, 8-9). Si vous ne résistez pas à vos épreuves avec une foi ferme, alors vous commettrez le péché en pensée, en parole et par action. Et le péché engendre des troubles spirituels. À l'instar des troubles du système vasculaire qui risquent de paralyser un membre du corps humain, les troubles spirituels risquent de paralyser les relations qui découlent de votre union avec le Christ. Alors, l'abandon de votre premier amour pour Lui est proche et la ferveur de vos témoignages s'affaiblit. Ou, est-elle déjà brisée votre union avec Jésus-Christ? Alors, je comprends que votre vie vous paraît insensée! Car, Jésus nous dit en Matthieu 16, 26: «Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme?» Ces paroles du Christ expliquent la tristesse et le vide que vous ressentez. À défaut de cette union avec Jésus, tout vous écoeure, vous dégoûte et vous déçoit. Le repli sur vous-même vous décourage et le comportement des hommes vous déçoit. Mais, en vous confiant entièrement à Jésus-Christ, vous connaîtrez la vraie joie, car Lui, Il ne déçoit jamais! Jésus, qui est riche en miséricorde, vous tend la main! Lui qui a dit: «Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance.» Ou encore, pensez à ce lépreux rejeté par la société qui vivait dans l'isolement avec ses compagnons d'infortune. Il n'avait plus aucun espoir de guérison et, pourtant, il se confia à Jésus: «Un lépreux vint à Lui; et, se jetant à genoux, il Lui dit d'un ton suppliant: Si Tu le veux, Tu peux me rendre pur. Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié» (Marc 1, 40-42). Jésus, ému de compassion, accueillit cet homme désespéré et Il le guérit de sa maladie incurable. Cet homme a agi promptement, en se confiant à Jésus, suivez son exemple! L'annonce de l'enlèvement Paul nous confirme en Philippiens 3, 20: «Mais notre cité à nous est dans les cieux...» Et il nous révèle, dans ce même verset, quelle est l'espérance qui découle de cette réalité, pour nous qui sommes encore sur terre: «... d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ». Le verset 21 nous annonce notre enlèvement: «... qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de Sa gloire, par le pouvoir qu'Il a de s'assujettir toutes choses». Nous savons que, le jour de Son ascension, le Seigneur Jésus nous a pris avec Lui dans les cieux. Aucun de ceux qu'Il a rachetés par Son sang ne sera oublié, car nous sommes les membres de Son corps: oui, nous sommes le Corps du Christ! Ainsi, Paul nous déclare en Colossiens 3, 4: «Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec Lui dans la gloire!» Mes chers amis, l'événement où nous serons transformés en corps spirituel et enlevés dans les cieux est proche! Et c'est dans cet esprit que nous rédigeons chaque mois les «NOUVELLES D'ISRAËL», car le message en provenance d'Israël nous le confirme: «JÉSUS vient bientôt»! Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Août 1989
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«Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière» (1 Pi. 2, 9).
Élu, quel mot riche de sens! Il y a en jeu pour nous le ciel ou l'enfer. Car soyons bien au clair à ce sujet: il n'existe pas d'autre alternative: ce sera soit l'élection pour la gloire éternelle soit le rejet définitif. Ne nous laissons pas influencer par la proposition qui peut nous être faite de rechercher le noir/blanc. La Parole de Dieu fait nettement état de la lumière et des ténèbres. Les zones de gris ne sont ni l'un ni l'autre. Sur le chemin menant au ciel, il n'y a pas de place pour le fifty-fifty, pour le partage. Il ne peut exister aucun doute quant à l'élection ou au rejet! Suis-je certain de mon élection pour la félicité? Qui élit? Qui rejette? Ni l'élection ni le rejet ne relèvent de la compétence humaine; il appartient au seul Dieu juste, saint, omniscient et souverain de décider. Pour ce faire, Il n'a pas consulté les anges; sinon Ésaïe n'aurait pas écrit: «Qui a sondé l'Esprit de l'Éternel, et qui l'a éclairé de ses conseils?» (Es. 40, 13). La même idée est exprimée en Jérémie 23, 18. Notre élection est exclusivement dans la pensée de Dieu, dans Ses desseins et Son action; elle n'a pu procéder que de Son amour insondable pour nous, humains. Il aime Ses créatures faites à Son image. C'est pourquoi Il a donné Son Fils unique pour notre salut. Dès l'éternité, Il s'est décidé dans Sa miséricorde pour la rédemption de pécheurs perdus. Oui, Il sauve des individus qui, à cause de leur culpabilité, ne méritaient que le jugement et la condamnation. «Mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous» (Rom. 5, 8). Absolument incompréhensible: Même avant de créer le cosmos et l'homme, l'Éternel Tout-puissant avait conçu le plan du salut qui ne pouvait se réaliser que d'une seule manière: par le don de Son cher Fils, Jésus-Christ! C'est ce qu'a écrit l'apôtre Paul: «En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde...» (Eph. 1, 4). Il n'est de salut en aucun autre qu'en Jésus-Christ, dans Sa personne, Sa Parole et Son oeuvre. Il est la preuve vivante de l'amour de Dieu pour nous, pécheurs. Jésus s'est offert en sacrifice sur la croix pour moi, pour vous! Si vous avez accepté cette offre de réconciliation, sachez-le:Il vous a élu pour la félicité éternelle. C'est ainsi que Paul a écrit aux Thessaloniciens: «Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité» (2 Thess. 2, 13). Aucun être humain n'est marqué pour la perdition, sauf s'il s'exclut du salut volontairement par son incrédulité. Quiconque confesse ses péchés et accepte dans son coeur Jésus comme Sauveur et Seigneur, peut se réjouir de cette réalité: je suis élu pour la félicité éternelle! Tous les êtres humains sont-ils sauvés? La Bible n'enseigne nulle part que Dieu a destiné certains individus à la perdition; Il «veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Tim. 2, 4). Ayant donné à l'homme le libre arbitre, Il le rend pleinement responsable de la décision prise personnellement. C'est avec insistance que l'Éternel parle à Son peuple de la bénédiction et de la malédiction dans les chapitres 28-30 du Deutéronome: «Vois, je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal» (Deut. 30, 15). Et Paul adresse cette pressante exhortation: «Ainsi, mes bien-aimés... travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir» (Phil. 2, 12-13). Dieu est tout disposé à soutenir notre faible volonté dans nos décisions pour Lui. Mais nous ne pouvons nous soustraire à notre responsabilité s'il y a refus de Le croire et de Lui obéir. Nul pécheur ne pourra, devant le trône de Dieu, justifier son attitude d'incrédulité en arguant qu'il ne bénéficiait pas de l'élection. Par le rejet de la grâce divine, on se détermine pour sa propre damnation, laquelle Dieu n'a jamais voulue pour qui que ce soit; en effet, Jésus a déclaré: (Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi» (Jean 6, 37). À notre sujet, la Bible retient l'image de vases à honneur ou à déshonneur: «Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire?» (Rom. 9, 21-23). Les vases de colère formés pour la perdition sont les gens qui, par leur incrédulité, se dressent contre Dieu; que l'Éternel nous en garde! Qui élit-il? Nous connaissons l'élection d'Israël: «Car tu es un peuple saint pour l'Éternel, ton Dieu; et l'Éternel, ton Dieu, t'a choisi pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre» (Deut. 14, 2). Quels arguments particuliers Israël pouvait-il avancer? Donnait-il des raisons à Dieu d'être fier de lui? Était-il un peuple exemplaire? Nullement! Écoutons l'Éternel déclarer: «Ce
n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les
peuples que l'Éternel s'est attaché à vous et qu'il vous a
choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples»
(Deut. 7, 7). Israël est le miracle le plus incompréhensible
de l'histoire; mais le monde refuse de l'admettre. Un faible
peuple de bergers, méprisé, insulté, dont Dieu a eu
compassion: «Nul n'a porté sur toi un regard de pitié pour
te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi;
mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta
naissance, parce qu'on avait horreur de toi. Je passais près
de toi, je t'aperçus baignée dans ton sang, et je te dis:
Vis dans ton sang! Je te dis: Vis dans ton sang!» (Ezéch.
16, 5-6). Et Dieu l'a choisi pour être à Lui: «Car tu es un
peuple saint pour l'Éternel, ton Dieu; et l'Éternel, ton
Dieu, t'a choisi pour que tu fusses un peuple qui lui
appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la
terre» (Deut. 14, 2). Nous ne pouvons nous permettre de
demander à Dieu les raisons pour lesquelles Il s'est décidé
pour Israël; Il a choisi Jacob et repoussé Esaü, car Il est
absolument souverain dans Ses agissements. Notre logique est
largement dépassée. L'altière intelligence de l'homme
rejette ce qu'elle ne peut comprendre. Mais nous devons nous
incliner et admettre humblement et pleinement l'action de
l'Éternel. Serait-Il injuste? Aucunement! Paul a écrit: «Que
dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de
là! Car il dit à Moïse: je ferai miséricorde à qui je fais
miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion...
Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui
il veut» (Rom. 9, 14-15.18). Que Pharaon ait été destiné à être un vase de colère provient du fait que, ayant eu l'occasion de comprendre et de se convertir, il l'a négligée; en raison de Sa prescience, Dieu savait comment cet homme se déciderait en fin de compte. Il en fut de même pour le traître Judas que Jésus connaissait à l'avance et de qui Il dit: «Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait» (Jean 6, 64). Nous ne savons pas de quoi demain sera fait, mais Dieu possède la pré-connaissance des choses, parce que précisément Judas était connu de Lui bien avant de voir le jour. Et tragique: le traître est sorti des propres rangs du Seigneur. Il est dit de lui: «Celui-là même avec qui j'étais en paix, qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain, lève le talon contre moi» (Ps. 41, 10). Lisez également le Psaume 55, 13-15 et Zacharie 11, 10-13. Judas n'appartenait pas aux élus. Ce que Dieu laisse survenir aux hommes se fait sur base de Sa pré-connaissance, car Il sait d'avance comment chacun se décidera. N'eût-il dès lors pas été préférable que Jésus ne prenne pas Judas, qu'Il nommait ami, dans son cercle de disciples? Penser cela est insensé! Même judas obtint une chance de salut. L'amour de Christ va jusque-là! judas n'était pas destiné à la damnation dès l'éternité. Mais il constitue pour nous un avertissement: que nous reconnaissions le profond sérieux de notre responsabilité et que nous ne nous déguisions pas en simples sympathisants pieux et en hypocrites. L'apôtre Paul dévoile le merveilleux plan de Dieu concernant Israël et nous-mêmes, gens des nations: «Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire? Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens» (Rom. 9, 22-24). Nous voyons donc là qu'avec Israël, nous – vous et moi également – sommes participants de l'élection pour la gloire. Oh, le merveilleux amour de Dieu en notre Sauveur Jésus-Christ. Il est écrit en Jean 1 3, 1: «Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.» Dans la version Darby: «... ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin.» C'est dans cet amour que Jésus alla à Golgotha: «... ayant aimé les siens qui étaient dans le monde.» Son amour est si vaste qu'il englobe tous ceux qui se sont liés à Lui. Il aime et aimera Son Église jusqu'à la fin. Il la bâtit – Son corps _ sur la terre; et vous en êtes un membre élu. L'apôtre Pierre le confirme par ces mots: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis...» (1 Pierre 2, 9). Élu pour quoi? Pour quoi Israël a-t-il été élu? Dieu a confié ce secret à Abraham déjà: «... toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Gen. 12, 3). Israël, l'instrument choisi par Dieu, reçut la promesse de la bénédiction à son appel, non pas pour son propre bénéfice, mais pour répandre cette bénédiction. Sa mission était de servir en vue de l'accomplissement des desseins éternels de Dieu en sollicitant les gens de toutes les nations à se placer sous la bannière divine, car l'Éternel aime et invite tous les êtres humains à entrer dans Son royaume. Que de fois il est écrit dans l'Ancien Testament: «Ils connaîtront que je suis l'Éternel, leur Dieu!» (cf. Ex. 29, 46)! C'est pourquoi Il s'adresse en premier lieu à Israël: «Écoute, Israël! l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel» (Deut. 6, 4). Israël ne peut se débarrasser de son élection ni de son appel. Un rôle aussi élevé à remplir – choisi par Dieu comme exemple pour les nations – n'est certainement pas une mission aisée. Un Juif a dit un jour: «Comment me décharger de mon élection?» Jonas a essayé de se libérer de cette tâche quand l'Éternel l'envoya à Ninive. Malgré les multiples défaillances d'Israël, Dieu ne relève pas Son peuple de sa fonction, «car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel) (Rom. 11, 29). L'élection et l'appel d'Israël vont bien au-delà de notre époque. Le but de l'Éternel est immuable. Le règne millénaire sera en bénédiction pour le monde entier, ainsi qu'Il l'a promis à Abraham. Quelle est notre destinée en tant que race choisie et sacrificature royale, comme peuple saint? Voici: «... afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière» (1 Pierre 2, 9). Dieu choisit pour le service du témoignage. Il a élu le persécuteur des chrétiens qu'était Saul de Tarse pour en faire un vase d'élection pour Lui: «... cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël; et je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom) (Actes 9, 15-16). Il arrive souvent que Dieu mette immédiatement à Son service Ses élus. Les chrétiens sont des porte-bannières de Jésus en vue de faire connaître Son nom dans le monde; ils doivent aussi faire leurs preuves en tant que porteurs de croix. Nous ne pouvons nous esquiver. Notre Seigneur n'a que faire de paresseux; Il veut une armée de combattants. «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n'aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde» (1 Pierre 2, 91 0). Les objets de la grâce divine – porte-bannière et porte-croix – doivent servir comme témoins de Christ. Dans ce monde de ténèbres, il y a encore des âmes qui acceptent le salut. La nuit vient bientôt où personne ne pourra plus travailler. Dieu conduit Ses élus dans la purification. «Je t'ai mis au creuset, mais non pour retirer de l'argent; je t'ai éprouvé dans la fournaise de l'adversité» (Es. 48, 10). Soyons la lumière et le sel de notre entourage; confessons le beau nom de notre Sauveur et Rédempteur, même si nous devons essuyer de la moquerie! Le Seigneur Lui-même soutient Ses élus. Comme tels, impliquons-nous davantage à Son service! BURKHARD VETSCH © Appel de Minuit 11/98
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Déchargez-vous sur Dieu de tous vos soucis, car il prend soin de vous. (I Pierre, V, 7) L'apôtre ne dit pas seulement: «Déchargez-vous sur Dieu de vos grands soucis,», mais de tous. Qui peut le plus peut le moins. Si Dieu peut nous délivrer des grands péchés et des grandes douleurs, il peut aussi prendre nos petits fardeaux. Il n'est pas nécessaire d'avoir vécu bien longtemps pour savoir que les petits soucis sont lourds à porter. Il y a des coups d'épingle qui font autant de mal que des coups d'épée. Il y a des ennuis qui nous obsèdent si cruellement par la continuité et la répétition qu'ils perdent leurs proportions véritables et deviennent de réelles épreuves. Il suffit, n'est-ce pas, d'un grain de poussière entré dans notre oeil pour nous aveugler; et tous les efforts que nous faisons pour l'expulser ne servent qu'à rendre la douleur plus cuisante et la cécité plus complète. Il en est de même pour notre coeur, fatigué et souvent exaspéré par les infiniment petits de la vie quotidienne: cette déception vous semble de peu d'importance? ce malentendu n'aura pas de suites? ce contretemps sera vite oublié? Oui, par vous qui n'en souffrez pas; mais pour moi, qui sens ce chagrin, il n'est ni puéril, ni misérable; mon ciel en est obscurci, ma sérénité troublée; c'est une heure, c'est une journée, c'est une semaine peut-être perdue pour la joie et la tranquillité de l'âme; et c'est beaucoup, cela, dans une vie humaine, où les ennuis succèdent aux ennuis, les soucis aux soucis, comme un jour succède à l'autre jour. La vie n'est pas «une robe sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas.» Elle est faite de petits morceaux, dont chacun a sa place et son utilité dans l'ensemble. Ou plutôt elle est tissée de fils ténus et variés, fils de laine, fils de soie et fils d'or. Chacun de ces fils est nécessaire à la solidité et à la beauté de la trame. Et chaque fois qu'un de ces fils casse, il manque quelque chose et nous souffrons; le plus stoïcien des hommes a son point sensible et douloureux, il en a même plusieurs, et son impassibilité apparente se trouble et s'émeut, quand la vie inflige ses petites blessures. Les grandes douleurs mêmes ne nous dispensent pas des petites. Au contraire, le corps endolori frémit au moindre contact; l'âme blessée redoute le moindre attouchement; elle a tant souffert que tout la fait souffrir. Il est rare que les épreuves aient rendu notre coeur insensible aux ennuis et que, à force d'avoir porté de lourds fardeaux, nous en arrivions à ne point sentir cette imperceptible surcharge des soucis chétifs et mesquins. La moindre goutte plutôt fait déborder le vase rempli jusqu'aux bords. Le chrétien ne méprise pas les petits soucis, les petites douleurs, les petits ennuis, pas plus qu'une mère ne raille les chagrins de son enfant, sous prétexte que ce sont des chagrins d'enfant. Mais, comme l'enfant vient répandre avec confiance ses larmes dans le coeur de sa mère, parce que son oiseau s'est envolé ou parce que son jouet est cassé, de même le chrétien apporte à son père, à Celui qui a tout ensemble le coeur d'un père et le coeur d'une mère, son fardeau de petits soucis. S'il a éprouvé une déception, essuyé un échec, rencontré un obstacle; s'il craint pour demain, s'il a un désir aujourd'hui et que ce désir soit une souffrance; si la vie domestique est troublée, l'éducation laborieuse, le travail pénible, il apporte tout cela à son Dieu, sans crainte de le fatiguer et de l'importuner. Il le charge pour se décharger; il lui remet le soin de ses affaires; il l'appelle au secours et lui impose une collaboration, dont il sent le besoin et dont il ne veut pas douter. Est-ce là ce que tu fais, mon âme? Le mot de l'apôtre te dicte cette conduite, et comme il n'ignore pas ta lâcheté, à côté de l'ordre, il a placé un encouragement: - «décharge-toi de tous tes soucis,» c'est le commandement. «Dieu a soin de toi,» c'est la promesse. Benjamin
Couve Courtes méditations (1894) Retour--------------------------------------------------------- |
Les
huit survivants de l'Ancien Monde
Seules huit personnes survécurent au terrible déluge. Ce fait saisissant montre que ce n'est pas la masse qui a raison, mais ceux qui prennent la Parole de Dieu au sérieux. Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Ce qui arriva au temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé; de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra» (Matth. 24, 36-42). «S'il n'a pas épargné l'Ancien Monde, mais s'il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu'il fit venir le déluge sur un monde d'impies...» (2 Pierre 2, 5). Dans le célèbre sermon de Jésus sur le mont des Oliviers (Matth. 24; Marc 13; Luc 21), il ne s'agit pas prioritairement de l'Église, mais bien d'Israël et de la grande tribulation, laquelle débouchera sur le retour du Seigneur en gloire. Les disciples de Christ doivent manifestement être considérés comme juifs, étant donné qu'à ce moment-là, l'Église n'était pas un sujet de la révélation. Ils n'avaient jusqu'alors que des connaissances relatives au merveilleux règne futur du Messie, et non pas à la venue de Jésus pour l'enlèvement. C'est sur cela que portait la question qu'ils adressèrent au Seigneur: «... quel sera le signe de ton avènement» (= retour visible), car ils n'avaient jusqu'alors jamais parlé de rien d'autre, «et de la fin du monde?» (Matth. 24, 3), c'est-à-dire pour l'établissement du royaume messianique. De quoi s'agit-il dans l'exemple du temps de Noé? «Ce qui arriva au temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous. il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme» (Matth. 24, 37-39). 1. Il s'agit du retour de Jésus-Christ pour Israël C'est dans ce sens qu'il faut aussi considérer l'exemple cité par Jésus, concernant le temps de Noé. Selon moi, on l'assimile souvent erronément à l'enlèvement de l'Église. Il n'est pas question ici de l'enlèvement, mais d'un récit des événements de la grande tribulation, à la fin de laquelle le Fils de l'homme reviendra pour établir Son royaume. L'expression «Fils de l'homme» est essentiellement retenue en rapport avec le peuple juif: «Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire» (Matth. 24, 30). De quelle venue le Seigneur parle-t-Il? De Son retour comme Fils de l'homme pour le salut du peuple juif. Il est écrit au sujet du temps de Noé: «Ce qui arriva au temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme» (Matth. 24,37). Comme il est de nouveau question ici du Fils de l'homme, il s'agit du même retour qu'au verset 30. C'est ce que précise également Daniel (l'Église n'était pas encore révélée dans l'Ancien Testament): «Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit» (Dan. 7, 13-14). Il ressort aussi de Matthieu 10, 21-23 que Son retour comme Fils de l'homme se rapporte à Israël: «Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant, les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir, vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le dis en vérité, vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le Fils de l'homme sera venu» (voir également Apoc. 14, 14). Le retour du Fils de l'homme est toujours en rapport avec Israël: «... vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le Fils de l'homme sera venu.» Il ne peut donc pas s'agir, en Matthieu 24/25, de l'enlèvement. 2. Il s'agit de la période de la grande tribulation et de la dernière opportunité de salut Le sermon sur le mont des Oliviers interpelle les juifs qui devront passer par la grande tribulation, car ce sera alors que se décidera qui d'entre eux pourra entrer dans le règne millénaire. Immédiatement après l'enlèvement, lors de la première moitié de la dernière semaine d'années, les Juifs venus à Jésus-Christ par la foi annonceront l'Évangile du royaume ainsi que Son imminent retour. Les 144.000 d'Israël seront élus et scellés (Apoc. 7, 4ss), et les deux témoins entreront en scène (Apoc. 13, 3ss). Un résidu messianique se constituera. Les croyants juifs, face aux catastrophes menaçantes, inviteront les gens à accepter le salut en Jésus-Christ, comme le fit Noé en son temps, lui le prédicateur de la justice. Bon nombre de personnes en Israël se convertiront et entreront dans le salut de leur Messie, Jésus. Mais une partie des Juifs restera attachée à l'alliance avec l'Antichrist et acceptera son nombre, «un nombre d'homme» (Apoc. 13, 18). Beaucoup en Israël seront persécutés, se trahiront et se livreront les uns les autres (Matth. 10, 21-23). Pierre fut l'apôtre des juifs; c'est pourquoi ses deux Épîtres s'adressent à eux (1 Pierre 1, 1). À eux précisément, il rappelle: «... sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant. Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu'une terre tirée de l'eau et formée au moyen de l'eau, et que par ces choses le monde d'alors périt, submergé par l'eau» (2 Pierre 3, 3-6). Ce terme «les pères» fait manifestement référence aux pères juifs de la foi, qui regardaient prophétiquement vers la venue du Messie et Son règne. Lors de la grande tribulation, ce sujet d'espérance sera de nouveau présenté en Israël, mais beaucoup hocheront la tête avec incrédulité et se moqueront. Alors viendront comme une inondation sur Israël les jugements de la deuxième moitié du temps de la tribulation; ils frapperont aussi le monde entier. Le prophète Daniel a écrit: «... sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre» (Dan. 9, 26). 3. Il s'agit du jugement consécutif au retour de Jésus Ici sera déterminé qui pourra entrer dans le règne millénaire et qui ne le pourra pas: «Ce qui arriva au temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé; de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée» (Matth. 24, 37-41). Le
«déluge» de la grande tribulation, contrairement au temps de
Noé, n'emportera pas tous les individus; un tri s'opérera:
«Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera
pris (c'est-à-dire: fauché durant le jugement) et l'autre
laissé» (pour entrer dans le règne de mille ans). «De deux
femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise (fauchée)
et l'autre laissée» (pour entrer dans le royaume de
Jésus-Christ). L'évangéliste Luc ajoute: «En cette nuit-là,
de deux personnes qui seront dans un même lit (des époux);
l'une sera prise (fauchée) et l'autre laissée» (Luc 17, 34),
également pour entrer dans le royaume messianique. Ces
déclarations de Jésus sont en accord avec l'Ancien
Testament; déjà le prophète Sophonie avait parlé de ce
jugement: «En ce jour-là, tu n'auras plus à rougir de toutes
tes actions par lesquelles tu as péché contre moi; car alors
j'ôterai du milieu de toi ceux qui triomphaient avec
arrogance, et tu ne t'enorgueilliras plus sur ma montagne
sainte. Je laisserai au milieu de toi un peuple humble et
petit, qui trouvera son refuge dans le nom de l'Éternel. Les
restes d'Israël ne commettront point d'iniquité, ils ne
diront point de mensonges, et il ne se trouvera pas dans
leur bouche une langue trompeuse; mais ils paîtront, ils se
reposeront, et personne ne les troublera» (Soph. 3, 11-13).
L'Éternel s'est exprimé de la même manière par le prophète
Ezéchiel: «Comme je suis entré en jugement avec vos pères
dans le désert du pays d'Égypte, ainsi j'entrerai en
jugement avec vous, dit le Seigneur, l'Éternel. Je vous
ferai passer sous la verge, et je vous mettrai dans les
liens de l'alliance. Je séparerai de vous les rebelles et
ceux qui me sont infidèles; je les tirerai du pays où ils
sont étrangers, mais ils n'iront pas au pays d'Israël. Et
vous saurez que je suis l'Éternel), (Ezéch. 20, 36-38). Et le prophète Malachie d'écrire: «Alors ceux qui craignent l'Éternel se parlèrent l'un à l'autre; l'Éternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Éternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l'Éternel des armées, ils m'appartiendront, au jour que je prépare; j'aurai compassion d'eux, comme un homme à compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l'Éternel des armées; il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes; vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d'une étable» (Mal. 3,16-4,2). Le Seigneur Jésus a affirmé: «Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison» (Matth. 10, 35-36). Peut-être un père et son fils, travaillant aux champs, seront-ils séparés par le jugement. Il est également possible que belle-mère et belle-fille, occupées à la même besogne, connaîtront la même séparation. L'application au temps actuel En dépit du fait que le sermon prononcé par Jésus sur le mont des Oliviers se rapporte premièrement à Israël et à la grande tribulation, nous voulons aussi l'appliquer à notre époque, car déjà les événements futurs projettent leur ombre. Ce n'est pas sans raison qu'il est fait référence au temps de Noé dans le Nouveau Testament, tout particulièrement dans les Épîtres doctrinales, et cela en avertissement. Il en sera de même à l'enlèvement. Le Seigneur viendra soudainement pour enlever Son Église et l'introduire dans le ciel. Ce sera un événement sans pareil, avec une séparation rapide et visible s'opérant parmi les habitants des pays, des villes, des villages, en rue et dans les maisons, dans toutes les couches de la société et dans toutes les circonstances. Tout à coup, il sera révélé qui appartenait réellement à Jésus et qui pas. Si les individus peuvent se ressembler extérieurement, la différence qui a toujours existé dans les coeurs apparaîtra tragiquement. Durant des années, on a pu vivre et travailler avec d'autres personnes; mais voici que d'un coup, tout va changer radicalement. Les uns s'en iront avec Jésus dans le ciel, les autres resteront pour le jugement. Pourquoi? À cause de l'énorme différence au niveau des coeurs: les uns croyaient en Jésus et Le suivaient, les autres pas. 1. Ils vivaient sans Dieu Le Seigneur Jésus a précisé la chose par ces mots: «Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme» (Matth. 24, 38-39). Les gens d'alors n'avaient qu'un seul souci: «J'entends vivre». «Je veux profiter de la vie» - «Je désire tout avoir» - «Je veux tâter de tout». Tout tournait autour de ce qui était de la terre. Ils ne pensaient pas à la parole de Dieu, que Ses promesses se réaliseraient et que l'existence ici-bas n'est pas tout. Jésus ne mentionne pas ici les plus graves péchés du temps de Noé, bien réels sans nul doute (Cf. Gen. 6); non, mais Il fait état de ceci bien plus tragique que tout péché: l'indifférence quant à Dieu. On ne L'introduisait plus dans sa vie; on vivait sans Lui, alors que Son Esprit agissait dans les coeurs; il est écrit: «Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l'homme» (Gen. 6, 3; version Darby). Le pire de tous les péchés consiste à vivre sa vie sans penser qu'il y a un Dieu, de qui procèdent toutes choses et à qui tout est destiné. Il parle avec amour, miséricorde, un profond sérieux; mais on refuse de L'écouter: «... et ils ne se doutèrent de rien...» Le Seigneur Jésus a prié ainsi: «Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ» (Jean 17, 3). Connaître Dieu, c'est vivre; ne pas Le connaître, c'est la mort. Nous soucier de la vie éternelle devrait être notre toute grande préoccupation. On peut faire la perte de beaucoup de choses ici-bas, mais il y a infiniment plus grave encore: la perte de la vie éternelle et de la gloire éternelle au retour de Jésus. J'ai écrit que les événements de la grande tribulation projettent déjà leur ombre. Un exemple actuel: la crise de l'ESB - une énorme préoccupation, largement exposée dans les médias. Depuis le plus important politicien jusqu'au simple citoyen, nul en Europe ne reste indifférent face à cette «peste». (Lisez, dans le journal «Appel de Minuit» de mars, l'article intitulé «Crise de la vache folle: folie de notre temps ou sens d'une prophétie?») De nos jours, le souci pour la nourriture a pris des proportions considérables, ce qui a été prédit par Jésus pour le temps de la fin: «Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme» (Luc 21, 34-36). Par contre, il est écrit au sujet de Noé: «C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c'est par elle qu'il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s'obtient par la foi» (Hébr. 11, 7). Cet homme voulait survivre avec toute sa famille. Il prit au sérieux les avertissements divins et en tint compte très pratiquement. Notre vie devrait être dominée par la pensée de pouvoir paraître un jour devant le Fils de l'homme. 2. Ils ne croyaient pas à l'Évangile de Jésus-Christ Nous lisons en 1 Pierre 3, 18-20: Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l'Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l'arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c'est-à-dire huit, furent sauvées à travers Veau.» L'Esprit Saint agissait déjà chez Noé, qui fut pour sa génération «prédicateur de la justice» (2 Pierre 2, 5). Comme ils restèrent fermés à la prédication de Noé, de même le Seigneur Jésus ne fut pas cru. Ils furent désobéissants à ce qu'ils entendirent, ce qui les mena à la perdition. Le temps de Noé est aussi appelé «le monde des impies», car les gens refusaient de prêter attention à l'Esprit Saint. C'est ainsi qu'il ne resta de la population d'alors que huit personnes. 3. Il n'en resta que huit Pourquoi seulement huit? Ce nombre de personnes sauvées du déluge est mentionné six fois dans la Bible (Gen. 6, 18; 7, 7.13; 8, 18; 1 Pierre 3, 20; 2 Pierre 2, 5). a) Il apparaît clairement que seuls furent réellement sauvés ceux qui étaient entrés dans l'arche - personne d'autre. Il y avait en ce temps-là des gens affreusement impies, qui ne vivaient que pour leurs passions et leurs péchés: haineux, moqueurs et incrédules. Mais il se trouvait parmi eux d'autres personnes aussi: des vieillards qui se déplaçaient à l'aide d'une canne, des enfants qui jouaient, des jeunes sans souci qui chantaient des chansons autour d'un feu de camp, des idéologues, des pacifistes et des gens religieux. Peut-être certains éprouvaient-ils même de la sympathie pour Noé. Celui-ci avait aussi certainement de la parenté. Il y avait sûrement des gens qui avaient pitié de lui. Il s'entendait bien avec certains, moins avec d'autres. Sans doute y a-t-il eu des gens qui l'ont aidé dans son travail. Il se peut également que quelques-uns ont pris parti pour lui et l'ont défendu contre d'autres. Il vaut la peine de noter que l'on n'a pas essayé d'empêcher la construction de l'arche par la violence; on le laissa faire. Mais tous périrent. Pourquoi? Parce que, bien que se trouvant à proximité de l'arche, ils n'y sont pas entrés. Ce n'est pas la sympathie pour le christianisme qui sauve, ni le comportement social, ni la camaraderie, ni l'appartenance à une famille chrétienne, ni la participation, ni la proximité; c'est seulement le fait d'entrer. L'arche n'avait qu'une seule porte, laquelle est une image de Jésus-Christ, qui a dit: «Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé» (Jean 10, 9). L'arche de Noé est un exemple de très sérieuses conséquences et de saint radicalisme: dans l'arche, huit personnes seulement qui furent sauvées. Seul Jésus-Christ sauve! Sur ordre de Dieu, l'arche fut fermée avec de la poix. Aucune eau ne pouvait donc y entrer. J'ai appris que le terme hébreu utilisé serait venu de la racine «kapar» et signifie couvrir. Plus tard, les péchés des juifs furent couverts par le sang des agneaux et des boucs: une image du pardon par le sang de Jésus. Si vous êtes en Christ, le flot mortel du jugement ne vous engloutira pas; il ne pourra pas vous atteindre. Assurément, une formidable promesse! «Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création...» (2 Cor. 5, 17) b) Par le fait que, jadis, huit personnes seulement furent sauvées, nous comprenons que ce n'est pas le grand nombre qui compte pour Dieu. Le temps de Noé était une époque où, à travers le monde, huit personnes seulement eurent raison, toutes les autres étant dans l'erreur. Pour le monde, Noé se trompait; mais devant Dieu, il avait raison, car il se fondait sur Sa parole. Ici-bas, l'Assemblée a tort, notamment lorsqu'elle annonce l'enlèvement (1 Thess. 4, 16-18; 1 Cor. 15, 51-53). On en rit, comme on se moquait de Noé et de son arche. Pour le monde, l'enlèvement est tellement ridicule que bon nombre de chrétiens ont honte d'en parler. Et qu'en est-il du sang de Jésus, du pardon, du royaume des cieux, du retour de Jésus-Christ? Ce n'est nullement différent! Mais ce n'est pas le grand nombre qui a raison, ni les docteurs de ce monde, ni les philosophes, ni les scientifiques, ni les politiciens, ni les poètes et les penseurs. L'un d'eux a dit un jour: «Si vous pensez avoir pensé, pensez seulement que vous pensez, car penser des pensées est un penser sans pensées.» Un seul a raison: Dieu! Jésus-Christ a affirmé: «Je suis... la vérité» (Jean 14, 6). Seul celui qui se met de Son côté aura raison à la fin, et cela parce qu'il est justifié par Dieu. Peut-être êtes-vous proche de Dieu, mais pas en Lui. Ne voulez-vous pas entrer aujourd'hui même? À vous personnellement, Jésus dit maintenant: «Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé!» NORBERT LIETH © Nouvelles d'Israël mars 2001 Retour--------------------------------------------------------- |
APRÈS
GOLGOTHA: LE TOMBEAU VIDE – L'ALLÉGRESSE DE PÂQUE
«Car si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous serons également unis à lui par une résurrection semblable à la sienne» (Rom. 6, 5; français courant). La mort de Jésus nous ouvre les portes du ciel Les trois jours entre le Vendredi saint et Pâques, où se situent la mort et la résurrection de Jésus, ont été d'une importance capitale non seulement dans Sa vie, mais aussi pour l'humanité entière. Si ces événements ne s'étaient pas produits, nous serions les plus misérables des créatures sur la terre. Aucune vie éternelle pour nous dans le ciel, si nous ne remettons pas au Seigneur notre vie dès ici-bas! Mais quel échange heureux! Si vous êtes disposé à Lui abandonner votre existence de péché, Il vous donnera en retour Sa vie éternelle. C'est pour cela qu'Il a accepté de passer par cette mort infamante sur la croix. Cher lecteur, soyez bien conscient de ceci: la mort et la résurrection de Christ auront des conséquences personnelles pour votre avenir éternel. Pensez au chemin du salut que Dieu a parcouru auparavant avec Israël et qui a trouvé son accomplissement en Son Fils Jésus-Christ! Considérez bien le coût pour votre vie! Notre modèle: l'histoire écrite par Dieu avec Israël Israël fête Pessach ou Passah, quand nous célébrons le Vendredi saint. Mais, hélas, il ne veut pas encore fêter Pâques. La Passah est en souvenir de la soirée précédant la délivrance de l'esclavage en Égypte, qui dura 430 ans. Dieu ordonna aux Israélites de mettre le sang d'un agneau sur le linteau et les poteaux de la porte de leurs maisons, afin que le premier-né de chaque famille échappe à la mort. C'était le prix de la liberté. Par ce sang, Israël fut donc protégé du jugement et il fut délivré. Un événement d'une grande signification prophétique, car il constituait une figure de l'oeuvre du salut qui serait accomplie à Golgotha! Dieu commanda à Son peuple de garder le souvenir de sa libération en célébrant chaque année la fête de la Passah. Cette merveilleuse histoire nous est racontée dans le livre de l'Exode. Jésus également célébra la Passah. Il le fit la dernière fois, sachant qu'Il allait bientôt mourir en parfait agneau pascal, selon la volonté de Son Père. Comme la délivrance d'Israël s'opéra par un sacrifice sanglant, c'est au moyen du sang de Jésus que notre salut éternel se réalisa. Dieu avait dit à Son peuple: «Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel, afin qu'il servît d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait l'expiation» (Lév. 17, 11). Une vérité que vient confirmer Hébreux 9, 2 2: «sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon.» Ne l'oublions jamais: la rémission de nos péchés est toujours liée au sang de l'expiation. C'est un principe divin inébranlable et éternel! Dans l'Ancienne Alliance, les lois sur les sacrifices firent couler des torrents de sang d'animaux. Ce sang couvrait le péché, mais il ne pouvait l'effacer. D'innombrables bêtes innocentes durent laisser leur vie pour les êtres humains. Affreux, cruel et macabre! Mais aux yeux de Dieu, le péché est beaucoup plus laid, plus cruel et plus macabre! Naturellement, il devait y avoir abattage des animaux innocents. Si l'on raconte cette histoire aux enfants, immanquablement ils soulèvent cette objection: «Mais ces bêtes n'y étaient pour rien; elles nous font pitié. Exact! Mais là, précisément, réside la signification du sacrifice! C'est bien plus qu'un rituel, car seul le sang innocent peut être expiatoire. Jésus était prêt à donner Son sang saint et pur pour nous sur l'autel – pour vous et pour moi! Ce n'est que de cette façon que l'expiation a pu être opérée. Ce principe ne se trouve dans aucune autre religion: une complète délivrance du fardeau du péché. C'est ce que déclare l'Épître aux Hébreux: «Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle» (Hébr. 9, 12). La mort de Jésus ne peut laisser indifférent Effectivement, la mort de Christ ne peut laisser personne indifférent: ni les juifs ni les païens, ni vous ni moi; car, premièrement, cette mort est en rapport direct avec nos péchés; et deuxièmement, nous paraîtrons tous un jour devant Lui pour rendre compte de nos actions et de nos négligences. «En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort...» Avez-vous déjà eu l'occasion de vous recueillir près du tombeau du jardin à Jérusalem? Si oui, avez-vous levé les yeux vers Golgotha (appelé le «lieu du Crâne», où Jésus a laissé Sa vie en prononçant ces mots: ,C'est accompli»? Ce serait merveilleux si vous pouviez voir cet endroit ou le revoir. Mais une pieuse réflexion ou même pleurer sur ce brutal événement historique que fut la crucifixion de Christ ne sera que de la sensiblerie, si vous ne vous identifiez pas à cette mort infamante. Cela vaut pour tous, peu importe où l'on vit. D'autres versions bibliques retiennent une expression tirée de la biologie: «En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection» (Rom. 6, 5: version Segond). Ainsi donc, pour vous et naturellement pour moi aussi, le sens en est qu'il faut être uni à la mort de Jésus. Qu'est-ce à dire? Faudrait-il se laisser aussi crucifier? Certainement pas! Quelqu'un l'a fait à notre place. Écoutons l'apôtre Paul: «... sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fut détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché» (Rom. 6, 6). «J'ai été crucifié avec Christ» (Gal. 2, 20). Quiconque a obtenu le pardon de ses péchés et reçu, de Jésus, une vie nouvelle, éprouve le besoin de remercier son Sauveur et, plus encore, de rester étroitement uni à Lui pour l'éternité. C'est là un signe d'une vraie conversion. Quelqu'un né de nouveau sait, par l'Écriture, qu'ü a la possibilité et le devoir de remettre sa vie dans la mort de Christ. Par exemple, dans le baptême. Quand un croyant, se faisant baptiser, est plongé dans l'eau, le sens en est pour lui d'une façon figurée: Dans cette eau, je suis mis dans la tombe avec Jésus dans Sa mort; je laisse ma nature adamique pécheresse dans la mort de Christ; je me sépare de mon ancienne vie de péché et je puis maintenant sortir de l'eau dans l'assurance de la résurrection. Enseveli avec Christ – ressuscité avec Christ! La réalité du salut! La certitude de la foi! «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé» (Marc 16, 16). Mais en soi, le baptême n'est pas une puissance salvatrice; il ne nous rend pas non plus «meilleurs» seule la foi en Jésus-Christ sauve! «Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie» (Rom. 6, 4). La mort de Jésus ne peut pas laisser indifférent; elle doit être à salut dans notre vie personnelle que nous remettons tout à fait consciemment au Sauveur. «... nous serons également unis à lui par une résurrection semblable à la sienne» Regardons maintenant, depuis Golgotha, vers le tombeau du jardin! Il est ouvert, la pierre a été ôtée. On peut y entrer. Pas de cadavre, pas d'ossements: la tombe est vide. Mais l'ange prit la parole, et dit aux femmes: Pour vous, ne craignez pas; car Je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n'est point ici; il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où il était couché» (Matth. 28, 5-6). Voici Jésus apparaissant à Ses disciples angoissés; Il ne leur reproche pas d'avoir finalement manqué de fidélité à Son égard. Il les salue par ces mots: «Shalom! Paix!» Jésus, cloué sur une croix peu de temps auparavant, a fait éclater les chaînes de la mort pour sortir, triomphant, du tombeau. Il est ressuscité! Quelle formidable puissance s'est libérée là! jamais dans le cosmos, une telle énergie ne s'est manifestée: infiniment plus grande que n'importe quelle force atomique! La mort, le dernier ennemi, est vaincue. Toutes les générations issues d'Adam lui étaient assujetties; elle a fait du monde un vaste cimetière. Bien des personnes, pour l'ignorer, se précipitent dans les plaisirs les plus variés; d'autres luttent désespérément contre elle – mais tous sont tenus sous sa malédiction. Sur chaque vie humaine plane l'ombre de la mort. Les cures de rajeunissement, les rébellions et les défenses sont, en fin de compte, sans effet, car la mort frappe tout individu. «C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché...» (Rom. 5, 12). «Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement...» (Hébr. 9, 27). Jamais nous ne pourrons sonder la profondeur des souffrances à la mort de Jésus. Jamais nous ne pourrons mesurer l'intensité de la colère de Dieu contre le péché, ni le poids du jugement que Jésus a dû subir. C'est le prix qu'Il dut payer pour remporter la victoire de la résurrection. «C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété. . .» (Hébr. 5, 7). Le prophète Ésaïe a vu ceci en esprit 700 ans à l'avance. – «Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé, et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris» (Ésaïe 53, 4-5). Comme l'amour de Christ pour nous a dû être grand, qu'Il ait bu jusqu'à la lie la coupe des souffrances. C'est cela seulement qui a amené le triomphe: «Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrit la mort pour tous» (Hébr. 2, 9). Il l'a fait pour vous et pour moi! Un tel amour peut-il vous laisser insensible? Depuis Golgotha, tous les enfants de Dieu sont tirés dans le triomphe de la résurrection de notre Sauveur Jésus-Christ, «qui a réduit à l'impuissance la mort et mis en lumière la vie et l'incorruptibilité par l'Évangile» (2 Tim. 1, 10). Quiconque est né de Dieu est rendu participant de la vie de résurrection, impérissable et éternelle, dans la gloire. «En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort» (Jean 8, 51). Un être humain, quel qu'il soit, ne pourrait jamais dire cela de lui-même. Ce passage biblique est l'expression de la plus haute autorité et de la puissance de Celui qui a vaincu la mort. Cette mort ne peut plus maintenant retenir aucun des enfants de Dieu. Celui qui est devenu la propriété de Jésus et qui meurt dans la foi ne verra ni la mort ni l'enfer. Nulle part dans la Bible, il n'est question de purgatoire ou de feu de purification pour les défunts. Si cette possibilité avait existé, le Seigneur nous en aurait informés. Écoutons-Le déclarer au brigand crucifié près de Lui: «Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc 23, 43). Dès notre mort dans la foi en Jésus-Christ, nous allons auprès du Seigneur pour être pour toute l'éternité avec Lui. Mais si nous ne mourons pas dans le Seigneur, aucune prière ne pourra nous rapprocher de Lui, car un gouffre béant nous séparera de Lui. C'est ce que nous rapporte l'histoire de l'homme riche et du pauvre Lazare (Luc 16). L'allégresse de Pâques Paul, l'apôtre juif, connaissait sa demeure éternelle; il pouvait affirmer: «Nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur» (2 Cor. 5, 8). Si vous appartenez à Jésus, réjouissez-vous, car pour vous vaut cette déclaration faite par le Seigneur à Ses disciples: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. je vais vous préparer une place» (Jean 14, 1 2). Cher enfant de Dieu, ne soyez pas effrayé devant la tombe! Si vous avez vécu en Christ, vous mourrez et ressusciterez en Lui quand la trompette retentira. Votre tombeau se videra aussi. Quiconque est crucifié avec Jésus ressuscitera avec Lui: «Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur, nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement» (1 Thess. 4, 1416). C'est notre jubilation de Pâques! Les souffrances que vous connaissez encore maintenant, vivez-les avec Jésus! Le Vainqueur de la mort vous fera sortir de la tombe et vous introduira dans le ciel de gloire! La résurrection et la nouvelle naissance d'Israël A Jérusalem s'est commise la plus grave erreur judiciaire de tous les temps. Un Juif absolument innocent, le Roi d'Israël, Fils de Dieu, a été exécuté comme un criminel. Ce peuple est resté, jusqu'à ce jour, aveugle et mort dans ses péchés pour avoir rejeté son Messie. Nous regrettons vivement qu'Israël ne connaisse pas Pâques, à l'exception des juifs croyants messianiques. Mais à la fin des jours, quand cette nation se trouvera dans la pire des détresses et appellera au secours, Zacharie 12-14 s'accomplira et le voile sera ôté de leurs yeux: ils reconnaîtront et accepteront Celui qu'ils ont percé. Ce sera la conversion et la nouvelle naissance d'Israël, lequel sera dès lors en témoignage et en bénédiction pour la terre entière. Avec eux, nous entonnerons l'hymne de la jubilation pascale: Jésus vit, et je vis avec Lui! © Nouvelle d'Israël 04 / 1999
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«Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.» Romains 8: 28 Voici un magnifique verset contenant une affirmation pertinente qui laisse parfois perplexes ceux qui passent par des épreuves ou qui subissent un mal quelconque. Est-ce que le mal peut aussi contribuer au bien? Introduction: L'apôtre Paul dit: «Nous savons...» IL Y A CE QUE NOUS NE SAVONS PAS ET CE QUE NOUS SAVONS 1) Il y a bien des choses que nous ne savons pas, et même certaines qu'il est préférable d'ignorer. Mais il en est que nous ne devons pas ignorer. Jacob, lors de la vision de l'échelle (Gen. 28:16), disait en se réveillant: «L'Éternel était ici en ce lieu et moi je ne le savais pas.» Les apôtres mentionnent beaucoup de choses que leurs lecteurs ne semblaient pas savoir: «Ne savez-vous pas que...» (Rom. 6:16; 1 Cor. 3:16; 1 Cor. 5:6; 1 Cor. 6:3,15 et 19; Jacques 4:4). C'est grave d'ignorer tout cela et beaucoup d'autres choses nécessaires au Salut, à la sanctification, au combat, à la victoire, à la paix du coeur, etc. 2) Dieu ne veut pas que nous soyons dans l'ignorance. (1 Thess. 4:13). Job (19:25-26) et Paul (2 Tim. 1: 12) disaient: «Je sais...». Jean précise: «Je vous écris afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.» (1 Jean 5:13). Il est vrai que notre connaissance est partielle, mais par la Parole de Dieu nous pouvons connaître ce que Dieu a voulu que nous sachions. Encore faut-il croire à ce que nous savons, autrement notre connaissance ne nous sert à rien. Savons-nous et croyons-nous vraiment que toutes choses concourent à notre bien? I. TOUTES CHOSES? Oui, tout, mais n'est-ce pas trop absolu? a) Pensons à Joseph vendu par ses frères jaloux, calomnié, jeté en prison. Il devient par cette infortune le sauveur de ses frères et de tout le pays d'Égypte (matériellement parlant). b) L'apôtre Paul en captivité écrit: «Ce qui m'est arrivé a plutôt contribué au progrès de l'Évangile.» (Phil. 1: 12). Il eut ainsi la possibilité de rendre témoignage dans tout le prétoire romain où la justice était rendue publiquement, et où il n'aurait pas eu accès autrement. En outre, les frères qui l'ont appris ont eu plus de hardiesse pour annoncer l'Évangile. c) La persécution des chrétiens de Jérusalem les a dispersés. Mais cette dispersion a servi à répandre l'Évangile en d'autres lieux et pays. d) Toute correction qui parait d'abord un sujet de tristesse et non de joie, procure plus tard un paisible fruit de justice à ceux qu'elle a formés (Héb. 12: 11). Ainsi les diverses épreuves de notre foi produisent la patience, et la patience accomplit l'oeuvre de Dieu en nous. (Jacques 1: 4) Tous les désappointements, désillusions, déceptions et revers, les conflits de toutes sortes, les difficultés professionnelles, les maladies, les deuils, etc. ont un sens, une utilité et une valeur, si nous savons les accepter en vue de notre bien réel. «Avant d'avoir été humilié, je m'égarais... Il m'est bon d'être humilié.» (Ps. 119:67, 71). II. À UNE CONDITION FONDAMENTALE Toutes choses concourent au bien «de ceux qui aiment Dieu.» C'est à eux seulement que s'applique ce verset. Mais que veut dire «Aimer Dieu»? a) Il ne s'agit pas d'une vague religiosité, d'une piété sentimentale, d'une émotion ou dévotion quelque peu romantique, d'un attachement à des traditions, des pratiques, des liturgies... b) Aimer Dieu = aimer Sa Parole (Ps 119:127, 165) en la mettant en pratique. «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma Parole» (Jean 14:23), car «l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements» (1 Jean 5:3). Mais aimer Dieu, c'est aussi haïr le mal (Ps. 97:10) sous toutes ses formes et dans tous les domaines (doctrinal, moral). «L'amour du monde est inimitié contre Dieu.» (Jacques 4:4). c) Aimer Dieu, c'est aussi aimer son frère. «Si quelqu'un dit: J'aime Dieu et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur.» (1 Jean 4:20). III. LE VRAI BIEN C'est donc pour ceux qui aiment ainsi Dieu que TOUTES CHOSES concourent au BIEN. Le bien réel: «Pour moi, m'approcher de Dieu, c'est mon bien.» (Ps. 73:28). TOUT ce qui nous rapproche de Dieu contribue à notre bien réel. Ce bien, c'est d'abord notre salut, puis notre sanctification. C'est grandir dans la foi, marcher de progrès en progrès, être affermi et rendu inébranlable, après avoir souffert peu de temps (1 Pierre 5: 10). C'est ce que Paul appelle le perfectionnement des saints, la croissance à tous égards en celui qui est le chef, Christ (Eph. 4:12-15). Mais pour y parvenir il nous faut une nourriture solide, alors que nous nous contentons souvent du lait destiné aux enfants dans la foi (Héb. 5:12-13; 1 Cor. 3: 1 - 3). En négligeant la lecture, la méditation et l'étude de la Parole de Dieu nous sommes sous-alimentés et nous souffrons de carences ou de déficiences spirituelles. Voici ce que dit l'Écriture au sujet du BIEN accordé à ceux qui aiment Dieu: Dieu fait miséricorde à ceux qui l'aiment (Néh. 1: 5), Il les délivre (Ps. 91: 14), Il les garde (Ps. 145:20), ils sont héritiers du Royaume de Dieu (Jacques 2:5), le Seigneur leur a promis la couronne de vie (Jacques 1: 12), Il a préparé pour eux des choses que l'oeil n'a pas vues, que l'oreille n'a pas entendues et qui ne sont pas montées au coeur de l'homme (1 Cor. 2:9)... Voilà les vrais biens pour le temps et pour l'Éternité. Même le mal, ou ce que nous considérons comme tel, et les épreuves que nous subissons, contribuent ensemble à nous faire entrer en possession des vrais biens, à condition que nous aimions Dieu pratiquement, selon Sa parole, et cela même si nous ne comprenons pas toutes ses voies maintenant (Jean 13:7). Jésus nous demande aujourd'hui comme à Pierre autrefois: «M'aimes-tu? ». Si nous l'aimons vraiment, Dieu mènera toutes choses à bonne fin pour nous. (Ps. 138:8). Un témoignage contemporain: Georges Vins, rappelé à Dieu le 11 janvier 1998, a connu sous le régime communiste en Union Soviétique la plus atroce persécution. Quelques semaines avant de quitter ce monde il disait: «Dans ma vie tout ce que le Seigneur a permis était bon» (voir l'article dans «La Bonne Nouvelle» 1 / 1999 pp. 398-399 sous le titre «Tout était bon». Jean Hoffmann © La Bonne Nouvelle No 2 / 2000 Retour |
NOS
OBLIGATIONS VIS-À-VIS D'ISRAËL SELON ROMAINS 9-11
Des chrétiens arabes en Israël Philip S. Saâd, pasteur de l'Église baptiste de Haïfa et président de I'ABA (Assemblées baptistes arabes), a présenté, lors de notre congrès à Jérusalem, un très intéressant message qui a apporté un fort bon éclairage sur les relations entre les chrétiens arabes et les autres Arabes, sur celles entre les Juifs messianiques et ces mêmes chrétiens arabes, mais également sur celles entre ces derniers et les autorités israéliennes. Philip S. Saâd se penche donc ici sur le thème proposé ci-dessus: «Nos obligations vis-à-vis d'Israël» - ce qui ne peut que nous impressionner, ces paroles venant de la bouche même d'un Arabe israélien alors que plusieurs de ses concitoyens (arabes) sont opposés à l'État juif: Le 50e anniversaire de l'indépendance d'Israël est réellement un grand miracle opéré par le Dieu puissant. C'est un clair témoignage que l'Éternel rétablit Son peuple: «Dieu n'a point rejeté son peuple, qu’il a connu d'avance» (Rom. 11, 2). Ce jubilé constitue également un des signes annonciateurs les plus forts du prochain retour de Christ, ainsi qu'une preuve de la vérité de la Parole; Jésus a affirmé: «Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point» (Matth. 24, 35). À l'occasion de cet important événement, d'autres voix se firent entendre, celles d'Arabes vivant en et hors d'Israël pour rappeler que ce 50e anniversaire d'Israël est un triste souvenir pour les Palestiniens: leur holocauste. Les dirigeants politiques et religieux tentent de faire revenir cinquante années en arrière la roue de l'histoire. En ce temps, et particulièrement ces jours-ci, je me sens poussé, en tant qu'Arabe chrétien né en Israël à faire entendre ma voix, celle de la repentance pour mon peuple, les Arabes en général, et pour les chrétiens en particulier. Dans l'Ancien Testament déjà, une telle voix retentit: celle de prophètes comme Samuel, Néhémie, Daniel, etc. Comme chrétien arabe, je me sens coupable et je me repens pour mes péchés, pour ceux de mon peuple et pour ceux des églises chrétiennes arabes. Ils se sont associés au reste du monde arabe, les musulmans, pour s'opposer dans un esprit étranger et faux au rétablissement d'Israël et, dès lors, à l'accomplissement de la prophétie biblique. L'Église en Israël avec les chrétiens arabes auraient dû, voici 50 ans, saluer le retour des Juifs dans la terre promise, collaborer avec eux pour reconstruire le pays et ses villes sur leurs ruines. En cette année anniversaire de l'indépendance d'Israël, je suis pénétré de la nécessité d'apporter un message à l'Église chrétienne arabe en Israël ainsi qu'aux dirigeants de ce pays. C'est un message de repentance et d'obligation à l'adresse des Églises arabes; c'est aussi une parole d'excuse et de regret aux dirigeants du peuple d'Israël pour nos manquements dans le passé, mais aussi d'assurance que nous voulons ouvrir de nouvelles relations avec eux. En tant que chrétiens, nous désirons marcher la main dans la main avec les Juifs afin de réaliser avec eux le miracle de la reconstruction de l'État, dans l'amour pour Israël que nous voulons cultiver parmi le peuple et chez nos enfants, car nous avons une obligation vis-à-vis de ce pays (Israël) et de l'Écriture Sainte. C'est dans cet esprit et dans l'obéissance à la pensée du Seigneur que j'ai prêché le 26 avril 1998 dans notre assemblée baptiste arabe de Haïfa; le titre du message présenté était «Nos obligations vis-à-vis d'Israël», en insistant sur le fait que le plan de Dieu avec cette nation n'est pas encore achevé, car ce peuple doit, selon Romains 11, 26, être complètement sauvé et restauré. Quelle joie ce fut de constater la réaction des membres de notre église! Ils voulaient en entendre davantage, la plupart des chrétiens arabes ignorant ce «problème» (Rom. Il, 25). En tant que prédicateur arabe. J’eus également le privilège, lors d'un pique-nique, d'adresser un message de salutation à différents groupes de l'Église du Seigneur - une circonstance qui se présente annuellement à l'occasion de la Journée de l'Indépendance à laquelle participent des chrétiens juifs, arabes et en provenance de beaucoup d'autres pays. Sur le Carmel, lieu de notre rencontre, j'ai parlé de la signification de l'année du jubilé, souhaitant et espérant que celle-ci soit un temps de salut et de libération pour de nombreux Juifs et Arabes. Suite à l'appel divin que j'ai reçu, j'ai constitué une équipe de pasteurs et de laïcs de la communauté chrétienne arabe en Israël. Et dans cette conviction, j'ai visité avec ces frères des représentants du gouvernement et des ministres de l'État d'Israël pour leur présenter nos excuses pour nos graves fautes du passé, mais aussi pour leur dire notre obligation de nous tenir, au nom des Arabes chrétiens, aux côtés d'Israël. Nous avons aussi parlé de l'importance de notre service en Israël, même si nous ne sommes qu'une petite minorité, mais notre influence comme «sel et lumière de la terre» est grande (Matth. 5, 13-14). En tant qu'Arabes chrétiens, nous sommes conscients de notre grande responsabilité et de notre charge dans la prière et le travail à l'égard des dirigeants israéliens, afin de constituer un véritable pont de paix entre l'État hébreu et le monde arabe, une paix qui ne peut s'établir qu'en Jésus-Christ sur base de Son oeuvre accomplie à Golgotha (Eph. 2, 1416). J'appelle tous les chrétiens croyants, où qu'ils soient, à prier pour moi et pour l'équipe qui travaille avec moi dans cette affaire, pour que Dieu nous garde, nous donne la sagesse et la force d'accomplir cette tâche qu'Il nous a confiée, en cette période historique particulièrement difficile. Que le Seigneur vous en bénisse tous! PS © Nouvelles d'Israël 08-98
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Dans une lettre adressée aux chrétiens de Thessalonique, Paul parle d'un événement à venir qu'il appelle «le jour du Seigneur». Il écrit: «Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec Lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition.» (2 Thessaloniciens 2: 1-3). Certains théologiens croient que le «jour du Seigneur» auquel Paul fait référence ici est le Jugement Dernier. Cependant, tout comme la plupart des exégètes, je crois que Paul parle du retour de Christ. Et Paul déclare que le retour de Jésus ne se fera pas avant que deux choses ne se produisent: 1. Une grande apostasie prendra place. Beaucoup de ceux qui croient jadis en Dieu s'éloignent de la vérité de l'Évangile qu'ils ont connue. 2. L'Antéchrist, ou l'homme impie, sera «révélé.» Il paraît évident à tout chrétien aimant Jésus que l'apostasie est déjà en train de se produire. Beaucoup de croyants aujourd'hui, mais aussi des chrétiens qui le sont depuis des décennies, se sont refroidis dans leur amour pour Dieu. Ayant ceci présent à l'esprit, j'aimerais considérer cette rude affirmation de Paul: le jour du Seigneur n'arrivera pas avant que l'on ait vu paraître l'homme impie. Que veut dire exactement Paul par cette affirmation? Veut-il dire que Jésus ne reviendra pas avant que l'Antéchrist ne soit établi en leader mondial, avant que nous ne connaissions tous son identité? Je ne crois pas. Paul savait que Jésus pouvait être enlevé à n'importe quel moment. Jésus Lui-même dit qu'Il viendra quand on s'y attendra le moins, en un clin d'oeil. Je crois que nous pouvons trouver une clé au sens du mot «paraître» qu'utilise Paul. Je crois que ce que dit Paul, c'est que «Jésus ne reviendra pas avant que tout le plan et toute la stratégie de l'Antéchrist ne soient révélés, et que l'Église en soit consciente.» Bien sûr, le plan de l'Antéchrist a déjà été révélé dans la Parole. Paul déclare: «Car le mystère de l'iniquité agit déjà; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu.» (2 Thessaloniciens 2: 7) Il dit qu'une forme mystérieuse de péché, d'ailleurs déjà à l'oeuvre, va introduire l'Antéchrist. Vraisemblablement un esprit d'iniquité va envahir l'humanité perdue, et s'emparer des coeurs des gens si puissamment que l'homme impie accédera au pouvoir très vite. Cependant, il y a un autre sens à cette expression, «mystère de l'iniquité». Il y a une origine grecque pour laquelle le sens est «initiation silencieuse». Paul nous parle d'une initiation secrète au culte de l'Antéchrist, une influence subtile, démoniaque, qu'il a vue se mettre en place dès son époque. En ce moment, ce même mystérieux esprit est une puissance qui séduit pleinement, qui prépare les masses à recevoir l'homme impie. Un lavage de cerveau s'opère sur des milliers de gens chaque jour, en silence, et en secret, qui sont initiés à sa suite. Et ce travail satanique arrive si vite et de façon si efficace que l'homme impie pourrait accéder au pouvoir dans un avenir pas si lointain. Nous n'avons pas besoin de voir une révélation physique de l'Antéchrist avant que Jésus ne revienne. Son esprit satanique se manifeste déjà dans des milliers de croyants qui ont subi un «lavage de cerveau»! PAUL EXPLIQUE LE «MYSTÈRE DE L'INIQUITÉ» DE FAÇON EXHAUSTIVE Paul dit que ce mystère est tout simplement la chose suivante: Satan va séduire les masses dans les plus grandes dimensions de l'anarchie. Le mot grec que Paul utilise pour «iniquité» dans ce passage veut littéralement dire «anarchie.» Ainsi, ce mystère est l'anarchie, c'est-à-dire des multitudes qui vont agir sans lois ni restrictions. Cependant cette anarchie n'est pas seulement une rébellion contre la loi de l'homme. Il ne s'agit pas de la rébellion contre les autorités civiles, ou de commettre des vols, des viols, des meurtres. Ces choses, en effet, provoquent la colère de Dieu. Mais le mystère de l'anarchie va bien plus loin. C'est un rejet total de la vérité qui est en Christ, un abandon de la sainte Parole de Dieu et de Ses commandements. C'est la rébellion contre la sobriété recommandée dans les Saintes Écritures! Cet esprit d'anarchie sévit dans notre nation aujourd'hui. C'est la force même derrière la législation qui cherche à bannir Dieu de notre société. C'est le même esprit que Satan a utilisé pour tromper Ève. Il lui a dit par beaucoup de paroles: «Dieu est souple. Il ne va pas te punir si tu désobéis. Tu peux manger du fruit et te faire plaisir. Tu n'auras pas à en payer les conséquences!» Ce message était un message de mort venu de l'enfer. Et Satan aujourd'hui encore utilise le même mensonge à l'égard des chrétiens pour faire avancer son mystère de l'iniquité. Jour après jour, il convainc des foules de croyants qu'ils peuvent donner libre cours à leur péché sans en payer les conséquences. C'est un plan diabolique qui consiste à pervertir l'Évangile de la grâce du Christ en le transformant en un message de permissivité! C'est une tragédie et beaucoup de chrétiens attiédis succombent à cet esprit d'anarchie. Certains ont déjà été initiés au culte de l'Antéchrist. Ils sont prêts à accepter l'homme impie quand il entrera en scène, accomplissant des miracles et résolvant les problèmes. Vous pensez peut-être: «Je ne me laisserai jamais enrôler pour suivre l'Antéchrist.» Mais Paul dit que l'Antéchrist accédera au pouvoir parce que les gens seront aveuglés et trompés par leurs propres péchés: «L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés.» (2 Thessaloniciens 2: 9-10) Satan trompera une foule de gens en les convainquant au travers d'un mensonge subtil mais puissant. Que sera son mensonge? Il convaincra le monde de la même façon qu'il a convaincu Ève: «Dieu ne punit pas le péché!» Paul dit que cette tromperie apparaîtra «avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés.» Il ajoute: «Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés.» (verset 11). L'apôtre dit que ceux qui refusent d'obéir à la Parole de Dieu ou de la respecter tomberont sous l'effet d'une forte illusion. Dans un premier temps, ils fermeront les yeux sur leurs péchés. Ils le justifieront. Mais très vite, ils s'efforceront de trouver un message de la grâce à bon marché. Ils inventeront une grâce qui va au-delà de ce que Dieu a voulu. Sa grâce ne donne jamais le droit de pécher. Elle mène toujours à la repentance! NOTRE NATION EST AUJOURD'HUI SOUS L'EFFET D'UNE FORTE ILLUSION. L'Amérique, aujourd'hui, est sous l'effet de la puissance séductrice d'un mensonge satanique. Cependant, avant même que j'entre dans les détails, je vous demande de noter, s'il vous plaît, que je ne parle ici ni en tant que Démocrate, ni en tant que Républicain. Ce que j'ai à dire n'a rien à voir avec la politique, il s'agit simplement de vérité spirituelle. Le fait est que les dirigeants de notre nation ont complètement rejeté la Parole de Dieu, ne témoignant ainsi d'aucun respect pour la vérité biblique. Et voilà que le Seigneur a permis que cette illusion nous tombe dessus! Ce mensonge démoniaque dans lequel se complaît l'Amérique aujourd'hui est une fausse paix. C'est l'idée que nous pouvons faire ce que bon nous semble sans en craindre nullement les conséquences. Nous avons dépassé les bornes dans cette illusion – et maintenant le jugement est inévitable. Paul fait état de ce jugement divin dans Romains! Il parle de ceux qui jadis s'en tenaient à la vérité biblique, et qui, plus tard, ont essayé de retenir la vérité captive dans l'injustice! En résumé, ils voulaient à la fois la Parole de Dieu et leurs convoitises. Alors le Seigneur les a renversés en réprouvant leurs esprits. Ils voulaient croire à un mensonge – alors Il a envoyé une forte séduction sur eux! C'est l'état même de notre nation à ce jour. Le président a dit à tout le pays: «Je n'ai pas commis ce péché», mais par la suite, il a été trouvé coupable de l'acte même qu'il avait nommé. Aujourd'hui, 80 % des Américains ferment les yeux à la fois sur son péché et sur son mensonge, affirmant que tout cela importe peu. Comme il a été prophétisé, la vérité est tombée au grand jour. De la même façon, les Américains spéculent sur le marché boursier comme des marins ivres, et ils prospèrent. Par ailleurs, une étude indique que 65 % des étudiants trichent et sont convaincus que ce n'est pas mauvais. Des gens de tout âge prennent les lois de Dieu à la légère, en pensant: «Ce que je fais ne doit pas être mauvais, puisque je m'en sors sans problème.» Et cette façon de penser s'est infiltrée dans l'Église. Des foules de chrétiens aujourd'hui regardent des films impurs du monde, ou surfent sur Internet, s'adonnant à la pornographie. Il fut un temps où leur conscience les aurait tourmentés. Mais voilà qu'ils raisonnent: «Tous nos leaders s'en sortent sans problème. Tout le monde le fait, pourquoi pas moi?» Ils sont tombés sous l'effet d'une séduction diabolique! C'est vrai, nous entendons constamment des mensonges, des mascarades, des manipulations provenant de la capitale de notre nation. Mais la forte illusion dont est victime notre nation ne concerne pas seulement le chaos méprisable qui sévit à Washington, DC. Non, la puissance de tromperie de Satan va plus loin que les tricheries et dépravations. Son grand mensonge consiste dans le déchaînement de l'enfer contre le peuple de Dieu! Paul nous avertit: «Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables.» (2 Timothée 4: 3-4). Qui sont ces foules égarées dont parle Paul? Ce sont les chrétiens égarés! Il a écrit cette lettre à l'église de Thessalonique, à des croyants nés de nouveau! Il s'adressait à des gens qui avaient écarté l'enseignement biblique et qui connaissaient la vérité de Dieu. Pourtant, ils tenaient à garder leurs passions – et voilà qu'alors ils étaient à la recherche d'hérésies qui les conforteraient dans leurs péchés! JE CROIS QUE LES CHRÉTIENS ÉGARÉS FERONT PARTIE DE CEUX QUI S'ENGAGERONT AUX CÔTÉS DE L'ANTÉCHRIST. Les gens mauvais ont toujours été dépourvus de vérité; ils la méprisent, la piétinent, s'en moquent avec dédain. J'ai vu un exemple de cela récemment, dans le New York Post, où un écrivain déclarait avec assurance: «La science a remplacé la foi». La plus grande préoccupation de Paul était toujours ceux qui avaient connu le chemin de la vérité, avait confessé leur foi en Christ, mais qui pourtant «flirtaient» avec le péché! Paul écrivait à ceux qui essayaient de garder un semblant de vérité dans leur iniquité – un tel comportement rend Dieu furieux: «Eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen! C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature.» (Romains 1: 25-26). D'autres, prisonniers des plaisirs de la chair, et s'efforçant de trouver quand même la paix, sont devenus de faux docteurs. Ils ont fini par accepter le péché: «Mais eux, semblables à des brutes qui s'abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour être prises et détruites, ils parlent d'une manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption.» (2 Pierre 2: 1-2). Tous les messages de Paul concernant l'apostasie et l'Antéchrist étaient destinés à de tels chrétiens charnels. Ils n'étaient pas adressés aux idolâtres de Rome, aux barbares de Grèce ou autres tribus païennes. Le message de Paul était d'une importance capitale pour l'Église – et il l'a écrit afin qu'il soit lu dans les églises, aux croyants eux-mêmes! Voyez-vous, Paul exhortait le peuple de Dieu, partout dans le monde, à aimer la vérité, à la chercher, à l'étudier, à lui obéir. L'essentiel de son message peut se résumer ainsi: «Que la vérité soit votre guide! Ne vous en détournez pas. Demandez au Saint-Esprit de vous donner des yeux pour la voir, des oreilles pour l'entendre, et un coeur pour l'aimer. Autrement, vous vous exposez à être trompés, et vous finirez par croire au mensonge. Satan réussira à vous initier au culte de l'Antéchrist.» J'ai été témoin de ce genre de tromperie récemment alors que je visionnais une cassette vidéo d'une convention de l'Évangile de la Prospérité. Je pouvais à peine croire ce que je voyais. Un évangéliste disait au public: «Vous allez tous vous saouler ce soir!» Cela voulait dire, je suppose, se saouler du Saint-Esprit. Mais alors nombreux ont été ceux de l'assemblée qui se mirent à tituber de ci, de là, comme de vrais ivrognes! L'évangéliste lui-même a dû être soutenu physiquement par deux assistants qui le faisaient défiler devant l'assemblée. De temps à autre, cet homme sifflait comme un serpent. D'autres dans l'audience se roulaient par terre, braillaient comme des animaux sauvages, se tordaient d'un «saint» rire. Au un moment donné, un musicien a entonné un chant: «Courez pour l'argent» dont les paroles disaient en substance: «Si vous courez fort et assez vite, vous deviendrez très, très, très riche». Soudain, les gens se sont mis à courir comme des sauvages dans tout le bâtiment, en chantant: «Courir pour être riche!» Essayez de comprendre s'il vous plaît. Ces gens n'étaient pas des ignares. Ils étaient tous bien habillés et paraissaient intelligents. En les observant, j'ai pensé dans mon coeur: «Qui a ensorcelé ces gens? Comment ont-ils pu accepter un Évangile si insensé, si éloigné des Écritures?» J'en ai conclu que jadis, la plupart d'entre eux avaient été enseignés dans la vérité et entendu des messages convaincants. Mais de toute évidence, ils ne voulaient plus entendre parler de cet Évangile simple et clair. Et voilà qu'ils avaient acheté un mensonge. Ils avaient envie d'argent – un esprit de convoitise – et donc, ils avaient fini par trouver ce docteur de la Prospérité qui leur avait appris à servir à la foi Dieu et Mammon! Je suis convaincu que ces gens pourraient écouter une puissante prédication exposant tout leur faux système de croyance, sans en entendre un seul mot. Ils ont cru au mensonge du diable! Paul a écrit ceci à propos de ces chrétiens induits en erreur: «De même que Jannès et Jambrès s'opposèrent à Moïse, de même ces hommes s'opposent à la vérité, étant corrompus d'entendement, réprouvés en ce qui concerne la foi.» (2 Timothée 3: 8). Ils connaissaient la vérité mais ils ne voulaient pas l'accepter! Je crois que l'Antéchrist va faire son entrée comme le plus grand prédicateur de l'Évangile de la Prospérité de tous les temps. Il sera certainement une personnalité religieuse, quelqu'un qui promet la santé et la richesse. Et ceux qui en ce moment ont subi tout un bourrage de crâne par la marque des faux docteurs, se trouveront être ses partisans. Ils le considéreront comme un vrai homme de Dieu. Si vous ne croyez pas à cela, souvenez-vous tout simplement des Écritures. La Bible dit que dans les jours précédant le retour de Jésus, Satan viendra dans un flot débordant de séduction, au point même de tromper les élus de Dieu, si c'était possible. Peu importe pendant combien d'années un chrétien aura marché avec Jésus; il sera confronté à des tentations comme jamais connues auparavant. Même le croyant le plus affermi sera tenté de douter de la fidélité de Dieu et remettra en question Sa Sainte Parole. LE CROYANT RISQUANT LE PLUS D'ENTRE TROMPÉ EST CELUI QUI REÇOIT LA PAROLE DE DIEU AVEC JOIE – MAIS QUI N'Y OBÉIT PAS! Paul écrit aux Galates: «Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d'obéir à la vérité?» (Galates 5: 7) «O Galates, dépourvus de sens! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié?» (Galates 3: 1) L'apôtre disait à son troupeau: «Que vous est-il arrivé? Vous étiez dans le bon chemin. Mais maintenant, on vous a fait un lavage de cerveau!» Tout au long des Écritures, Dieu nous donne une vue claire de l'importance d'obéir à Sa Parole. Prenons un exemple parlant: la vie du roi Saül. Dieu avait donné à Saül des recommandations claires et spécifiques, par la bouche du prophète Samuel: «Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient; tu ne l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, boeufs et brebis, chameaux et ânes.» (1 Samuel 15: 3). Saül a-t-il obéi à cet ordre du Seigneur? La Parole nous dit: «Saül battit Amalek depuis Havila jusqu'à Schur, qui est en face de l'Égypte. Il prit vivant Agag, roi d'Amalek, et il dévoua par interdit tout le peuple en le passant au fil de l'épée. Mais Saül et le peuple épargnèrent Agag, et les meilleures brebis, les meilleurs boeufs, les meilleures bêtes de la seconde portée, les agneaux gras, et tout ce qu'il y avait de bon; ils ne voulurent pas le dévouer par interdit, et ils dévouèrent seulement tout ce qui était méprisable et chétif.» (1 Samuel 15: 7-9). Dieu avait donné Sa Parole à Saül en des termes aussi clairs que l'eau. Cependant, après que Saül s'est engagé dans le combat, il n'obéit au Seigneur qu'en partie. Au lieu de détruire tous les biens et toutes les personnes, il épargne le roi Agag, et il met même de côté une partie du butin conquis. Samuel a été très affligé de cela. Il dit à Saül: «L'Éternel t'avait fait partir, en disant: Va, et dévoue par interdit ces pécheurs, les Amalécites; tu leur feras la guerre jusqu'à ce que tu les aies exterminés. Pourquoi n'as-tu pas écouté la voix de l'Éternel? pourquoi t'es-tu jeté sur le butin, et as-tu fait ce qui est mal aux yeux de l'Éternel?» (1 Samuel 15: 18-19) C'est là que la Parole nous donne un message cruel et glacial: «L'Éternel adressa la parole à Samuel, et lui dit: «Je me repens d'avoir établi Saül pour roi, car il se détourne de moi et il n'observe point mes paroles. Samuel fut irrité, et il cria à l'Éternel toute la nuit. «(1 Samuel 15: 10-11) Est-ce que ces mots décrivent votre vie? Dieu vous a-t-Il clairement dit de vous débarrasser de certaines habitudes charnelles dans votre vie, et pourtant vous continuez à vous y accrocher en refusant d'y mettre fin? En ce moment même, il se peut que Son Esprit soit en train de vous parler d'une voix douce et agréable; Il vous dit: «Ta convoitise met une bannière entre nous; elle suspend notre communion. Je ne peux plus te bénir si tu persistes là dedans. Fais confiance à Mon Esprit qui va t'aider. Laisse tomber cela maintenant, Mon enfant.» Mais Il est possible qu'Il vous parle bientôt avec colère, disant: «Si tu ne cesses pas la convoitise, je l'exposerai et cela détruira ta vie!» Dieu a rejeté Saül pour sa désobéissance. Samuel dit à Saül: «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Éternel, il te rejette aussi comme roi.» (1 Samuel 15: 23) C'est à ce moment que l'Esprit de Dieu a quitté Saül. A cause de sa tiédeur à obéir, le roi s'était ouvert une porte à l'influence de Satan. Voilà qu'un mauvais esprit tourmentait Saül, et il a cherché conseil auprès d'une sorcière! Peut-être qu'à la lecture de la vie de Saül, vous exclamez-vous: «Mais Saül a essayé de faire de son mieux. Et il n'a pas échoué si gravement que ça – Pourquoi Dieu a-t-Il été si sévère à son égard? Pourquoi n'a-t-Il pas pardonné à Saül?» A tous, par ce passage, Dieu nous montre que ce qu'Il dit, Il le pense vraiment! Il nous dit: «Je vous montre ce que Je pense de votre obéissance envers Moi. Je veux tout votre coeur, tout votre amour – et non pas seulement une obéissance tiède!» Par contre, si le message du Seigneur à Saül avait été confus et peu clair, nous aurions raison de dire qu'Il aurait dû se montrer indulgent envers Saül. Mais Son ordre à Saül était si clair; il ne planait aucun doute possible dans Son message. De la même façon, de nos jours, nous n'avons aucun doute sur ce que Dieu nous a dit. Nous connaissons Ses commandements car Il nous les a révélés par Sa Parole, et par Son Esprit en nos coeurs. Vous pourriez rétorquer: «Mais tout ce que Dieu a fait à Saül s'est déroulé sous l'Ancienne Alliance, sous la loi. Nous vivons aujourd'hui sous la grâce. De toute évidence, le Seigneur ne sera pas aussi sévère envers nous qu'Il ne l'a été envers Saül quand nous désobéissons.» » Il rendra à chacun selon ses oeuvres; réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité; mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice. Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec! Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec! Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes. «(Romains 2: 6-11) Laissez-moi vous expliquer bien clairement la différence entre Saül dans l'Ancien Testament et tous les croyants de la Nouvelle Alliance. Quand une personne manifeste un désir sincère d'obéir aux ordres de Dieu, quand cette personne aime et respecte la Parole de Dieu, le Saint-Esprit pourvoit à toute la puissance et la capacité dont cette personne a besoin pour exécuter Ses ordres. Voilà la provision bénie dont il est question dans la Nouvelle Alliance. Saül n'avait pas ce type de saint désir. Mais n'importe quel croyant qui aime sincèrement le Seigneur et Sa Parole est capable de faire mourir toute convoitise, en surmontant l'emprise du péché par la puissance du Saint-Esprit en lui. Paul donne ce message d'avertissement radical au croyant: «Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu?» (Romains 2: 3) Ce qu'il dit là, c'est: «Êtes-vous en train de témoigner que vous êtes chrétien, de dire à tout le monde d'obéir aux lois de Dieu, alors que vous-mêmes vous commettez l'adultère?» » Ou méprises-tu les richesses de Sa bonté, de Sa patience et de Sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance? «(Romains 2: 4) Paul ajoute:» Pendant tout ce temps Dieu a été miséricordieux envers vous, Il s'est occupé de vous avec douceur et amour. Ne réalisez-vous pas que toute Sa bonté, Sa miséricorde et Sa grâce sont là pour vous conduire à la repentance? « QUEL EST LE BUT DE CE MESSAGE? Je veux vous dire ce qui suit plus que toute autre chose: l'Antéchrist va entrer en scène comme le plus grand prédicateur de l'Évangile de la Prospérité de toute l'histoire. Et le diable attire aujourd'hui les croyants tièdes pour les initier à son culte. Très bientôt, il n'y aura plus de restrictions dans notre société et les chrétiens seront plus vulnérables que jamais face aux séductions démoniaques. C'est cela même qui est arrivé à de nombreux chrétiens allemands à l'époque d'Hitler! Quand Hitler, qui avait une personnalité charismatique et qui promettait une vie meilleure, a pris le pouvoir, même les luthériens et les pentecôtistes tièdes l'ont accepté. Après cela, quand il a commencé son oeuvre diabolique sur la société, ils ont détourné leurs regards et rejeté la vérité de la Parole de Dieu. Bien sûr de puissantes voix en faveur de l'Évangile se sont élevées dans ces églises. Mais un nombre choquant de croyants ont fini par suivre Hitler et l'acclamaient même, en criant: «Heil, Hitler! ». Ils avaient acheté le mensonge – et Dieu leur a fait croire à l'illusion! Je vous pose la question: recevez-vous une prédication forte qui vous reprend avec amour? Dans ce cas, permettez-vous à ce message de vous convaincre? Ou bien retourneriez-vous tout droit à votre convoitise sans même pleurer sur votre péché? Si vous rejetez les avertissements du Saint-Esprit qui vous appelle à plus de retenue – si vous désobéissez délibérément à Dieu, sans avoir mal au coeur, alors, oui, vous êtes en train d'être recrutés pour le culte de l'Antéchrist. Le diable vous initie dans le silence au mystère de l'iniquité. Et quand cet Antéchrist plein de promesses et opérant des miracles apparaîtra, vous serez avalés par ses mensonges et victimes de l'illusion. Écoutez ce que Paul dit des croyants vivant dans les compromis, qui refusent d'obéir à la sainte Parole de Dieu: «afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés.» (2 Thessaloniciens 2: 12) Malheur à ceux qui connaissent la vérité au sujet de leur convoitise, mais qui ne croient pas que Dieu les jugera! L'INCRÉDULITÉ FACE À LA VÉRITÉ DE DIEU ENGENDRE LES SINISTRES CONSÉQUENCES SUIVANTES: 1. Le coeur s'endurcit à force d'être trompé par le péché. 2. Satan conduit le coeur endurci à se justifier, afin qu'il soit libéré de toute crainte du jugement. 3. Quand Dieu constate que ce coeur n'a plus aucune chance de recevoir la vérité, ni de lui obéir, Il livre cette personne à l'illusion satanique. 4. Le croyant est aveuglé par le mensonge qui dit qu'il n'y a aucun salaire pour le péché, ni aucun Jugement Dernier, et qu'il pourra s'en sortir avec ses plaisirs iniques. 5. Le croyant devient la proie de doctrines de démons, pensant que le mal est bien et le bien mal. 6. Il dérive ensuite si loin de Christ et de la vérité qu'il devient aveugle face à ce qu'est l'Antéchrist et finit pas adorer et servir ce dernier comme un dieu. 7. Au Jugement Dernier, Dieu dira à cette personne: «Retirez-vous de moi, vous, maudits qui commettez l'iniquité!» Mes bien-aimés, nous pouvons tous éviter cela. Dieu a fait une promesse d'alliance, celle de retirer toute illusion du milieu de nous et de nous donner la victoire sur le péché, par la puissance de la croix de Christ. Tout ce qu'Il nous demande, c'est que nous déclarions la guerre à notre péché, que nous disions: «Je ne vais pas me réconcilier avec cette habitude. Je refuse de m'y soumettre! Délivre-moi, Père, par Ton Esprit!» Quand Il entend cette prière, Il enverra une telle puissance du Saint-Esprit et une telle gloire d'en haut que le diable ne tentera même pas sa chance! Priez donc maintenant que Dieu mette en vous un grand respect pour Sa Parole. Demandez-Lui de vous aider à avoir plus de discipline dans votre lecture de la Bible. Et demandez au Saint-Esprit de vous aider à vraiment prendre à coeur ce que vous lisez – à vraiment croire que Dieu pense ce qu'Il dit! David
Wilkerson (Times Square Church) ajouté le 7/10/2002 © Voxdei
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LE
DERNIER PAS DE L'INCRÉDULITÉ
«Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant et qu'on ait vu paraître l'homme impie, le fils de la perdition.» 2 Thessaloniciens 2, 3
L'apostasie et la venue de l'Antichrist précéderont le retour visible de Jésus. En effet, nous lisons en 2 Thessaloniciens 2, 3: «Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant et qu'on ait vu paraître l'homme impie, le fils de la perdition.» Cette question vient se poser tout naturellement: Que faut-il entendre par «apostasie» et qui concerne-t-elle? Voici: 1. Il ne s'agit pas de l'Église, corps de Christ, constituée de tous ceux qui sont nés de nouveau. Bien des chrétiens pensent que seuls peuvent s'éloigner de Dieu et tomber dans l'apostasie ceux qui sont à Lui. Ils croient que seule la vraie chrétienté qui est sauvée peut se détourner de la foi en Jésus. À mon sens, il ne peut en être ainsi. Les enfants de Dieu, croyants nés de nouveau, peuvent certes tomber dans le péché, perdre leur premier amour pour le Seigneur et se mettre à aimer le monde. C'est là une des raisons qui rendent indispensable la séance du tribunal de Christ après l'enlèvement. Nous y serons jugés d'après nos oeuvres: nous y recevrons soit une récompense, soit nous y subirons une perte (1 Cor. 3, 11-15). C'est pourquoi des exhortations sont adressées à cet égard aux enfants de Dieu, comme, par exemple, celle-ci en 1 Jean 2, 28: «Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement nous n'ayons pas la honte d'être éloignés de lui.» Que cet éloignement possible de la personne du Seigneur ne soit pas la complète apostasie telle que Paul la décrit en 2 Thessaloniciens 2, cela nous est prouvé par 1 Jean 3, 9: «Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu.» (Voir aussi 1 Jean 4, 13.) Autrement dit: un enfant de Dieu, né de nouveau, peut certes tomber et sortir de la communion avec Jésus, notamment en tolérant le péché et en s'y attachant ou en aimant le monde (Jean 13, 8); avec, pour conséquence, que l'Esprit Saint en serait attristé ou étouffé (Eph. 4, 30; 1 Thess. 5, 19) - la chose sera manifestée devant le tribunal de Christ. Mais un vrai croyant né de nouveau ne pourra plus apostasier de la foi selon la ligne de 2 Thessaloniciens 2. Ici, il s'agit de gens qui ont toujours refusé l'amour de la vérité pour leur salut et n'ont jamais cru (v. 10. 12), et non pas de ceux qui ont vraiment accepté l'oeuvre de la rédemption mais s'en sont éloignés. L'apostasie mentionnée ici n'est pas celle de quelques croyants, mais elle est d'ordre général: totale, elle sera celle de la grande tribulation du temps de la fin, en rapport direct avec l'Antichrist. Elle ne conduira pas à l'Antichrist, elle sera liée à lui: «Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant et qu'on ait vu paraître l'homme impie, le fils de la perdition) (2 Thess. 2, 3). L'apparition de l'Antichrist, l'impie s'établissant dans le monde et attirant à lui l'humanité, voilà l'apostasie! Il ressort clairement des versets 3-4 et 8-10 que l'apostasie sera un effet de la manifestation de l'homme de péché (I'Antichrist). Le concept «apostasie» mentionné au verset 3a n'est que l'introduction à ce thème, l'apostasie elle-même avec toutes ses conséquences faisant l'objet des versets suivants (v. 4.7.9-12). Si ces passages bibliques concernaient l'Église vraiment croyante, le sens en serait qu'elle serait pratiquement totalement déchue de sa foi en Jésus pour travailler avec l'Antichrist la main dans la main, être séduite par lui et finalement être jugée avec lui. Elle ne serait dès lors plus dirigée par le Saint-Esprit; elle serait dominée par Satan. Mais chaque enfant de Dieu doit s'examiner avec sérieux. Pouvez-vous vous voir abandonnant sciemment tout ce que vous avez reçu en Jésus-Christ? Le terme «apostasie» vient du mot grec apostasia, qui signifie également «révolte». I’apostasie décrite ici donne lieu à la manifestation de l'homme impie. Les deux éléments sont liés; c'est l'oeuvre de Satan. Nous avons là la description de la dernière apostasie de l'humanité sans Dieu, la plus grave de toutes. C'est le dernier pas de l'incrédulité (v. 12) vers un rejet total et une rébellion ouverte contre tout ce qui est de Dieu, pour se tourner vers ce qui procède de l'enfer et a son origine dans le diable. Le théologien Gerhard Meier a écrit à ce sujet: «L'impiété ne se limite pas à la transgression de quelques lois, mais elle se caractérise par une rébellion totale contre Dieu.» (Edition C, «Bibelkommentar», Hânnsler)
2. À mon sens, cette dernière et très grave apostasie totale concerne une chrétienté de nom, qui n'est pas vraiment née de nouveau. Au temps de la fin, elle renoncera à une confession de foi superficielle pour placer sa confiance dans l'homme de péché. Elle se détournera du Fils de Dieu pour se tourner vers le «fils de perdition» (1 Jean 4, 1-4). En Matthieu 13, le Seigneur parle des quatre sortes de terrain, et notamment des gens qui reçoivent la parole de Dieu avec joie, mais n'ont pas de racines; ce sont qui réagissent instantanément, mais ne se tiennent pas durablement attachés à Jésus. Que surviennent des épreuves et des contraintes ou encore que leurs biens soient concernés, les voici qui prennent leurs distances (v. 20-22). Il s'agit de personnes qui n'ont jamais eu de «racines», qui n'étaient pas liées à Christ par l'Esprit Saint. Il est écrit en Galates 5, 4: «Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce.» Paul s'adresse là à ceux qui, dans l'Église, veulent être sauvés non par la foi seule, mais aussi par les oeuvres. Ils sont «déchus de la grâce». Qu'il y ait des personnes qui se donnent une apparence chrétienne et se disent «chrétiens», mais qui n'appartiennent pas à l'Assemblée du Seigneur, cela est aussi mis en évidence par 2 Timothée 3, où Paul parle tout d'abord du temps de la fin: «Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles» (v. 1), pour ensuite décrire les gens de cette époque, entre autres, par ces mots: «.. ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui enfuit la force. Éloigne-toi de ces hommes-là» (v. 5). Il s'agit d'une pure chrétienté de nom, non convertie et non renouvelée par l'Esprit Saint. La version biblique en français courant rend ce verset de cette manière: «Ils garderont les formes extérieures de notre foi, mais ils rejetteront sa véritable puissance. Détourne-toi de ces gens-là!» Et nous lisons à leur sujet au verset 7: «... apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité» (voir aussi 2 Thess. 2, 10.12). Cette chrétienté de nom se retrouve aussi bien dans les églises libres que dans celles de l'État et que dans toutes les autres dénominations chrétiennes; elles ne constituent nullement le corps de Christ, lequel sera enlevé auparavant. Mais que chacun s'éprouve soigneusement soi-même! Au cours de la période suivant l'enlèvement, l'humanité va se désolidariser de toutes les vérités divines révélées et se dresser contre toute loi édictée par Dieu. Ce sera une révolte directe contre tout ce qui procède de Dieu, une anarchie spirituelle absolue on se livrera volontairement au fils de perdition. Dans le Nouveau Testament judaïque de David Stern, «l'homme impie» (2 Thess. 2, 3) est désigné comme étant celui «qui s'éloigne de la Torah). Une chrétienté de nom restée en arrière va se coaliser pour rejeter complètement toute norme, toute morale et toute valeur chrétiennes. Elle repoussera la Parole de Dieu de toute manière possible et se livrera à une totale impiété. Elle reniera tout spécialement le Fils de Dieu. Sous l'action de Satan, les chrétiens de nom succomberont à l'imposture de l'injustice (2 Thessaloniciens 2, 9-10); ils trouveront la saine doctrine insupportable et ne voudront plus rien en entendre. «Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs» (2 Tim. 4, 3). Cette chrétienté apostate nous est présentée en Apocalypse 17 comme «Babylone, la grande prostituée». À qui d'autre pourrait-on penser si ce n'est à cette Église déchue avec les Églises libres rattachées, qui se sont mêlées à toutes les autres religions («qui est assise sur les grandes eaux» ; v.1) - un ensemble apostat qui se livrera finalement à la «bête»? Ce sera la chrétienté qui, au temps de la fin, se désolidarisera tout à fait de Dieu pour se laisser dominer par l'Antichrist. Il est donc de toute importance que nous soyons sur nos gardes à l'égard de l'Église mondiale et de l'oecuménisme.
3. Cette apostasie du temps de la fin concerne également une grande partie du peuple juif. Nous ne pouvons perdre de vue que ce seront précisément les Israélites qui concluront une alliance avec l'Antichrist (Dan. 9, 27). Les chapitres 24 à 27 du livre d'Ésaïe sont appelés «la petite Apocalypse», car ils donnent une description de la détresse de la grande tribulation, c'est-à-dire du «jour du Seigneur». Y sont dépeintes des choses qui peuvent se rapporter au temps de la fin (par exemple: Es. 24, 20-23; 25, 6-9; 26, 16.19.21; 27, 1.9.13). En Ésaïe 24, 5, il est tout d'abord question d'Israël: «Le pays était profané par ses habitants; car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, ils rompaient l'alliance éternelle.» Par contre, il est écrit en Ésaïe 28, 15: «Vous dites: Nous avons fait une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le séjour des morts; quand le fléau débordé passera, il ne nous atteindra pas, car nous avons la fausseté pour refuge et le mensonge pour abri.» Les chefs de l'État d'Israël et une bonne partie du peuple juif rompront l'alliance avec Dieu pour en conclure une avec le royaume des morts, c'est-à-dire avec l'Antichrist, qui recevra sa puissance de Satan. Ce sera, en Israël, la plus grande apostasie de tous les temps. Le Seigneur Jésus l'a annoncée en ces termes: (Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez» (Jean 5, 43). Pensons aussi à Son discours sur le mont des Oliviers, où Il a prophétisé: «Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé» (Matth. 24, 10-13). Cette apostasie dans le peuple juif commencera par l'alliance de «paix» conclue avec l'Antichrist; on s'écriera alors: «Paix, paix!» Il est écrit en 1 Thessaloniciens 5, 2-3: «Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes (Israël et le monde) diront. Paix et sûreté, alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n'échapperont point.» Le «mystère de l'iniquité» opère depuis longtemps déjà. Voici ce que Paul a écrit à ce sujet: «Car le mystère de l'iniquité agit déjà il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu» (2 Thess. 2, 7). Voici, nous voyons tous les signes du temps de la fin projeter leur ombre; il en est de même pour l'apostasie, la révolte des derniers jours. Depuis le temps des apôtres, le «mystère de l'iniquité» n'a cessé de se développer. Mais il se manifestera dans toute son ampleur au «jour du Seigneur», après l'enlèvement. Notre monde se trouve à un stade d'évolution tournée vers le bas. Nous sommes déjà en plein dans un écroulement des valeurs chrétiennes, morales et politiques. Voici ce qu'a écrit le professeur Dr Ed. Hindson dans son livre «Signes du temps de la fin»: Le vide spirituel de notre temps est maintenant comblé par les ténèbres du mal. Nous ne sommes plus une société essentiellement chrétienne. Les symboles et les signes extérieurs du christianisme subsistent, mais au coeur et à l'âme du christianisme se substitue l'aspiration séculaire à une vie sans Dieu. Il apparaît de plus en plus évident que bon nombre de gens vivant actuellement cherchent aux mauvais endroits où donner un sens et un but à leur vie. Alexandre Soljenitsyne a affirmé à ce sujet: «Les forces du mal ont commencé leur offensive décisive.» Le mot «sécularisation» est actuellement dans toutes les bouches. C'est, hélas, un terme moderne pour «apostasie». Le sens en est: «mondain», en opposition à «spirituel» il signifie aussi «mondanisation» ou «détachement». En Israël, par exemple, une sécularisation croissante s'accompagne d'un appel à la paix. Où ce chemin conduira-t-il? Presque toute l'Europe est actuellement gouvernée par des partis socialistes, ce qui entraîne une modification de notre société. C'est une situation politique semblable à celle de l'époque précédant la venue d'Hitler. Des barrières légales sont détruites. Il y a avortement de vies innocentes. Par contre, on ne peut mettre sur écoute les conversations téléphoniques des criminels. Les vols à l'étalage et d'autres «petits délits» sont banalisés. Le haschisch et la marijuana sont «décriminalisés» ils doivent pouvoir être accessibles à tous. Les couples homosexuels sont tolérés; ils sont mis sur le même pied que les mariages et les familles en ce qui concerne la protection, les assurances, les adoptions et la retraite. Il y a même maintenant sur le marché des poupées «Barbie» en couples homosexuels. Par contre, un engagement personnel pour des convictions et des principes chrétiens est diabolisé. Les communautés chrétiennes fondées sur la Bible sont de plus en plus mises de côté par les médias, elles se retrouvent dans le même sac que les fondamentalistes islamiques et les sectes. Notre monde, sous l'oeuvre de séduction de Satan, verse dans l'injustice et dans l'impiété (1 Tim. 4, 1; 2 Tim. 3, 13). De même au plan ecclésiastique, on constate depuis des années un déclin théologique et éthique sans pareil. On présente en chaire des doctrines furieusement contraires à l'enseignement biblique. Ce pour quoi les réformateurs ont lutté, souvent au prix de leur vie, est maintenant jeté par-dessus bord. On prêche de «nouvelles idoles», mais on met de côté la création et on nie l'inspiration des Saintes Écritures. On méprise les commandements divins et on mélange les religions. On remet en question la divinité et la personne de Jésus-Christ comme seule source du salut (1 Jean 4, 1-4). Que de souffrances pour les pasteurs et les chrétiens qui veulent rester fidèlement attachés à la Bible! La limite du supportable est, pour eux, largement dépassée. Après leur enlèvement, les institutions ecclésiastiques connaîtront une apostasie totale. Tout cela doit nous porter à veiller, tant ici à l'Appel de Minuit que dans toutes les autres églises libres. Le Dr Uwe Siemon Netto, théologien luthérien et journaliste, a écrit dans «Idea Spektrum» (No 44/1998): «Mon église luthérienne est comme un salami, qui se réduit par tranches... » Un hebdomadaire «Focus» rapporte que la plupart des membres des églises et des pasteurs allemands ne croient plus à la doctrine évangélique, pourtant déterminante dans la question du salut. Selon un sondage (Idea Spektrum, No 24/1997), trois quarts des paroissiens refusent d'admettre la résurrection de Jésus-Christ (le fondement du véritable christianisme); de même, un quart des pasteurs évangéliques n'y sont plus attachés. 21 % seulement des pasteurs se proposent encore le Seigneur Jésus comme exemple. Mais pour pratiquement 40%, Il n'est pas le Fils de Dieu. Voilà donc l'esprit de l'Antichrist implanté au sein de l'Église (1 Jean 4, 2-3). Le même phénomène se constate en Suisse également: 43% seulement des gens entre 10 et 35 ans croient qu'il y a un Dieu qui s'est fait connaître en Jésus-Christ. Commentaire: «La connaissance de la vérité divine plonge» («Ethos», No 6/ 1997). D'une part, l'Église évangélique allemande perd chaque année un quart de million de membres, et l'Église catholique romaine 120.000. D'autre part, on enregistre de plus en plus de passages à l'islam. Aujourd'hui, on compte déjà 1 00.000 bouddhistes allemands et 500.000 sympathisants. Le bouddhisme est actuellement désigné comme la religion à la mode. Partout où le Dalaï-lama est invité, les gens accourent par milliers. On l'appelle le «dieu-roi». Cette parole biblique de la Première Épître de Jean retient encore bien peu l'attention. «Nous savons que... le monde entier est sous la puissance du malin... Petits enfants, gardez-vous des idoles» (1 Jean 5, 19.21). Martin Luther aurait dit un jour que l'Église pourrait dégénérer en une institution satanique, si elle ne vit plus selon les normes bibliques (Apoc. 17). C'est exactement ce qu'affirme l'apôtre Paul, quand il parle de l'apostasie qui sera amenée par l'impie (I'Antichrist), dont l'apparition se fera par la puissance de Satan (2 Thess. 2, 3.9). Puisque l'apostasie est déjà tellement avancée de nos jours, nous pouvons certainement conclure que le «jour du Seigneur» est tout proche et que, dès lors, l'enlèvement ne se fera plus longtemps attendre. Le cri que l'Église de Christ adresse à son Seigneur et Sauveur se fait de plus en plus fort: «Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens!» (Apoc. 22, 17). Un solennel avertissement pour le temps de la fin Les discours des apôtres sur le temps de la fin interpellent régulièrement l'Assemblée, parce que, dans son sein, il se trouve des gens qui ne prennent pas suffisamment au sérieux la marche à la suite de Jésus. Simultanément, l'Église elle-même est exhortée à ne pas se laisser séduire. 1. Mise en garde contre les faux docteurs. Nous lisons en 2 Pierre 2, 1: «Il y a eu parmi le peuple des faux prophètes; et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine» (cf. également Rom. 16, 18). Il s'agit ici d'enseignants qui ont pris place au sein de l'Assemblée et se sont déclarés serviteurs de l'Évangile. WA. Criswell les décrit comme suit: Un tel homme est un érudit mondain, d'un commerce agréable, aimable, et qui affirme être un ami de Christ. Il prêche du haut de la chaire; il écrit des livres savants et publie des articles dans des revues chrétiennes. Il attaque le christianisme de l'intérieur. Il fait de l'Église et des instituts bibliques des endroits où se réfugient des oiseaux absolument impurs. Il fait lever le pain avec la doctrine des sadducéens. (William McDonald, «Commentaire sur le Nouveau Testament») Il faut noter que le Nouveau Testament fait la distinction entre rachetés et sauvés. Tous sont rachetés, mais tous ne sont pas sauvés. Ces derniers sont seulement ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur et se sont placés sous l'efficace de Son sang versé. Cette vérité apparaît dans 1 Jean 2, 18c-20: «C'est la dernière heure. Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu'il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres. Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance.» Et dans l'épître de Jude il est écrit: «Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies; ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels, n'ayant pas l'Esprit» (Jude 18-19). Ainsi donc, il y a au sein des assemblées des gens qui ont l'apparence de la piété, mais qui ne sont pas de vrais chrétiens. En fin de compte, ils apostasieront totalement de la foi: «Mais les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes» (2 Tim. 3, 13). 2. Mise en garde contre la séduction. Voyons cette exhortation de Paul à l'Église d'Éphèse: «Que personne ne vous séduise par de vains discours; car c'est de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. N'ayez donc aucune part avec eux») (Ephés. 5, 6-7; cf. 2 Pierre 3, 17). L'apôtre Jean également met en garde ses lecteurs: «Et la promesse qu'il nous a faite, c'est la vie éternelle. Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent. Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous... » (1 Jean 2, 25-27; cf. chap. 4, 13). Comme chrétiens, nous sommes exposés au danger de tomber dans le courant de la sécularisation et de nous perdre dans la théologie libérale ou dans une chrétienté tiède. Le superficiel ne s'arrête pas aux portes de nos assemblées. Soyons dès lors des gardes qui veillent sur eux-mêmes et sur l'Église. 3. Continuer à annoncer l'Évangile. Il est important que nous discernions les esprits, que nous prêchions correctement l'Écriture, que nous tirions les conséquences nécessaires, mais aussi que nous continuions à annoncer l'Évangile avec amour. Car Dieu peut encore aujourd'hui gagner des âmes rebelles. Voici ce que dit 2 Timothée 2, 24-26 à quiconque propage l'Évangile de Jésus-Christ, soit comme évangéliste, soit en distribuant des traités, soit en rendant témoignage, etc.: «Or, il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des querelles; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable qui s'est emparé d'eux pour les soumettre à sa volonté.» Peut-être l'occasion est-elle là pour vous aujourd'hui de sortir d'un christianisme tiède et de vous convertir pleinement à Jésus-Christ - avant qu'il ne soit trop tard! Ce que l'Éternel a crié un jour à Abram vaut aussi pour chacun de nous: «L'Éternel apparut à Abram, et lui dit. :le suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre» (Gen. 17, 1). © Appel de Minuit Mars et Avril 1999
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L'ENLÈVEMENT
DE CE QUI RETIENT ENCORE
«Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement. L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés» (2 Thess. 2, 6-12). L'Antichrist («l'homme de péché», «le fils de la perdition», 2 Thess. 2,3; «l'impie», v.8) et le mystère de l'iniquité ne pourront se manifester que quand ce qui les retient sera ôté. De quoi s'agit-il? Significatif et intéressant: la Bible parle en 2 Thessaloniciens 2, 6 de quelque chose qui retient: «... ce qui le retient...» En grec, le terme est au neutre. Mais au verset 7, il est question d'une personne: «... celui qui le retient encore ait disparu.» En grec, «celui» est au masculin. Nous pouvons donc dire qu'il s'agit d'une influence et d'une personne; à mon sens: – dans le premier cas, «ce qui le retient», c'est l'Église et son action dans ce monde; – dans le second, «celui qui le retient encore», c'est l'Esprit Saint, une personne divine qui habite dans l'Assemblée. L'Église est le «sel de la terre» (Matth. 5,13) et la «lumière du monde» (v.14) Le sel est un produit conservateur; il empêche la corruption. La lumière repousse les ténèbres. Des germes de corruption se trouvent dans toute denrée alimentaire, mais ils ne peuvent se développer tant que la quantité de sel présente est suffisante; de même, les ténèbres existantes seront éliminées par la lumière – deux images du mystère de l'iniquité (par Satan, ses démons et le péché) opérant dans ce monde, mais qui ne peut se développer pleinement en raison de la présence de l'Église sur la terre. L'Antichrist ne pourra se manifester comme «l'inique» que quand l'Assemblée, «sel de la terre» et «lumière du monde», aura été enlevée. L'Esprit Saint dans l'Église À la Pentecôte, l'Esprit Saint est descendu sur les croyants pour former l'Église. Depuis lors, Il habite constamment en elle (1 Cor. 3, 16; Jean 14, 16-17). Il est Celui qui tient le Malin en bride. La chose est déjà mentionnée en Jean 16, 7-11, où est décrite la venue de l'Esprit Saint qui convaincra le monde de péché, de justice et de jugement. 1 Jean 4, 4 Le présente comme Celui qui demeure en nous et est plus grand que «celui qui est dans le monde». Mais quand l'Esprit Saint sera enlevé de ce monde – dans le texte original, il est littéralement écrit: «... jusqu'à ce que celui qui retient se retirera lui-même du chemin» –, le mystère de l'iniquité pourra se manifester. Quand Lui, qui convainc encore maintenant le monde de péché, de justice et de jugement, s'en ira, le péché et l'injustice triompheront, mais le jugement viendra sûrement. Il faut savoir que Celui qui «retient encore» est – une personne, la troisième de la Trinité divine (Actes. 5, 3-4.9); – quelqu'un qui a une influence mondiale et qui se meut sur toutes choses; – quelqu'un qui possède le pouvoir de contenir, jusqu'à un temps déterminé, l'apostasie totale du temps de la fin, la manifestation de l'iniquité dans et par l'Antichrist et l'activité pleinement débridée de Satan. Cette puissance surnaturelle, seul Dieu la possède dans Son Saint-Esprit (Jean 16, 7-11); – quelqu'un qui est en parfaite harmonie avec la Parole de Dieu et Sa prophétie révélée. Seul l'Esprit de Dieu peut l'être, et cela procède de Son conseil (Apoc. 19, 10b). Il doit y avoir une raison logique pour laquelle Il retient l'iniquité jusqu'à ce point. L'Esprit Saint, qui proclame l'amour de la vérité divine et est appelé «l'Esprit de vérité» (Jean 14, 17), quittera cette terre et, à Sa place, Dieu enverra une énergie d'erreur pour qu'ils croient au mensonge» (2 Thess. 2, 10-12; vers. Darby).
Que dire de l'énergie d'erreur déjà présente maintenant? Il est écrit en 2 Thessaloniciens 2, 7a: «Car le mystère de l'iniquité agit déjà...» Il faut entendre par là l'aversion de plus en plus marquée, de plus en plus insolente pour tout ce qui est Jésus: le rejet toujours plus net de la vérité biblique. Dans sa version du Nouveau Testament, David Stern se sert de ces formules: «Cet éloignement de la Torah est déjà secrètement à l'oeuvre; et il agira en secret jusqu'à ce que celui qui s'y oppose s'en ira. Alors sera manifesté celui qui personnifie cet éloignement de la Torah» (2 Thess. 2, 7-8a). Il semble qu'aujourd'hui, l'éloignement de la Torah émerge pour prendre des contours de plus en plus nets. En voici quelques exemples négatifs: Cas bizarre de censure religieuse au Canada Un service religieux interconfessionnel organisé en souvenir de l'accident survenu à un avion de la Swiss-Air au large de la côte orientale du Canada a fait dernièrement les gros titres des journaux pour des raisons tout à fait inattendues. À cette importante cérémonie du 9 septembre 1998, qui s'est tenue non loin du point de chute de l'appareil et qui a été retransmise en live par la télévision canadienne, il y eut plus de 2000 participants – parmi lesquels des membres des familles des 229 victimes ainsi que de nombreux secouristes de plusieurs pays. Le Président d'alors de la Confédération helvétique, Flavio Cotti, et le Premier ministre canadien, Jean Chrétien, assistèrent à cette manifestation du souvenir. Comme on l'a appris tout récemment, toutes les confessions chrétiennes participantes durent se soumettre à une censure bizarre: supprimer toute mention du nom de Jésus et toute lecture de passages du Nouveau Testament. Un pasteur anglican déclara également que la Trinité divine était marquée d'un tabou. Tous les ecclésiastiques furent priés de soumettre le texte de leurs allocutions à l'approbation d'observateurs. Les représentants des religions non-chrétiennes durent, certes, remplir aussi cette formalité, mais ils échappèrent à la censure du contenu de leurs discours. (NZZ, 16/17.1.1999) À la question de savoir si elle était croyante, Ruth Dreifuss, présidente de la Confédération helvétique, donna cette réponse: «Non. Que Dieu existe ou non, cela ne change rien à ma vie. La question n'est pas déterminante pour moi.» («Tages-Anzeiger» du 10.12.1998). Madame Dreifuss veut assumer personnellement la grande responsabilité de son pays et de ses habitants. Nous entrerons dans l'an 2000, autonomes et indépendants... (EDU-Standpunkt, janvier 1999) Le premier commandement «Je suis l'Éternel, ton Dieu; ... tu n'auras point d'autres dieux devant ma face» est considéré par la plupart des Allemands comme le moins important des dix commandements. C'est ce qu'a révélé un sondage de l'Institut Emnid. (Idea Spektrum No14/1999) En Hollande: premier cas de condamnation de critiques à l'endroit d'homosexuels D'après «Topic», c'est le premier cas de ce genre en Europe. Un chrétien a été condamné à une amende de 1.300 florins par un tribunal néerlandais en raison de ses critiques à l'égard de l'homosexualité. Leen Van Dijke, un député chrétien hollandais, avait déclaré dans une interview accordée à un journal sur le thème «Les commandements divins et le péché»: «Pour quelle raison quelqu'un qui se livre à l'homosexualité serait-il meilleur qu'un voleur?» Cette courte remarque lui valut une plainte pour «discrimination». Dans une première réaction, Van Dijke affirma que ce jugement avait une plus grande signification que l'interview elle-même: «Ce qui est en jeu, c'est notre liberté de citer la Bible sur des thèmes de notre société!» (Topic, Février 1999) C'est un fait connu depuis longtemps: les médias de langue allemande n'ont plus que des moqueries et du mépris pour la foi chrétienne. Tant pour la TV que pour la radio, la presse quotidienne ou hebdomadaire: l'ésotérisme et la superstition sont «in» par contre, le christianisme est «ont». Celui qui croit encore en Dieu, le Créateur, passe pour un simple d'esprit; celui qui se cramponne à la résurrection de Jésus-Christ est considéré comme un homme des bois; à celui qui défend la doctrine judéo-chrétienne des dix commandements, il est reproché de rester attaché à des valeurs dépassées, vouées à l'échec à cause du refus démocratique provoqué par la majorité du peuple «qui est prépondérante et qui fait autorité». jadis on mettait les croyants gentiment de côté on les tenait pour des bigots. De même, les chrétiens établis sur la Bible sont aujourd'hui rapidement et injustement marqués du sceau de «fondamentalistes fanatiques». (EDU-Standpunkt, février 1999) Quand le barrage constitué par l'Église et l'Esprit Saint sera retiré, un flot destructeur d'impiété déferlera sur l'humanité il emportera tout avec lui. Ne voyons-nous pas clairement que ce qui retient n'est ni un gouvernement terrestre, ni l'Empire romain, ni l'État juif, ni Satan lui-même, ni un quelconque pouvoir humain basé sur la loi et l'ordre, mais c'est l'Esprit de Dieu qui habite dans Son Assemblée et qui exécute les plans divins? Si l'Assemblée devait traverser la grande tribulation, la parole du Seigneur en Matthieu 16, 18 s'expliquerait difficilement: «Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur ce roc je bâtirai mon Église et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.» Par quel moyen le Seigneur bâtit-Il Son Église? Par l'Esprit Saint! Quant à la grande tribulation et à la puissance de Satan dans l'Antichrist, il est écrit: «Il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation» (Apoc. 13, 7). L'Esprit Saint empêchera la manifestation de l'Antichrist jusqu'à ce que le temps soit accompli et que la plénitude de l'Église soit constituée pour pouvoir être enlevée (Rom. 11, 25). Voici de la plume du Dr Ed Hindsen: «En 2 Corinthiens 5, 20, les croyants sont appelés 'ambassadeurs pour Christ; leur tâche est de recommander au monde de se réconcilier avec Dieu avant qu'il ne soit trop tard. Aux temps bibliques, une nation rappelait ses ambassadeurs quand une guerre s'ouvrait avec les pays concernés.» En clair: avant la déclaration de guerre par Dieu au monde, Il fera entrer dans Son ciel, Sa demeure, Ses ambassadeurs (l'Assemblée). Avant l'ère de l'Église, l'Esprit de Dieu était déjà près de ou sur les individus croyants. Mais Il n'était pas constamment là: Il allait et venait (Ps. 51, 12; Juges 15, 14; 16, 20; 1 Sam. 10, 10; 16, 14). Le jour de la Pentecôte, l'Esprit Saint est descendu dans l'Assemblée du Seigneur; et depuis lors, Il l'édifie en maison spirituelle. Il y habite pour toujours (Jean 14, 16-17). Au moment de l'enlèvement, le contraire se produira: l'Esprit quittera ce monde avec l'Église. L'ère de la grâce et de l'Assemblée prendra alors fin. C'est alors que se manifestera le mystère de l'iniquité, et «l'homme de péché» entrera en scène avec la puissance de Satan (2 Thess. 2, 9; Apoc. 13, 4 et suiv.). Les jugements divins frapperont alors les hommes qui «n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés» (2 Thess. 2, 10-12). Cela ne signifie pourtant pas que l'Esprit Saint n'agira plus du tout. Il se fera plutôt que la situation sera semblable à celle de l'Ancien Testament, c'est-à-dire avant la période de l'Église. Pendant les jugements, Dieu offrira encore de la grâce de sorte que bon nombre d'individus seront sauvés: une «foule innombrable» (Apoc. 7, 1-3; 9, 17). Eux aussi se convertiront et seront scellés de l'Esprit, mais pas de la même manière que pour l'Assemblée; ils ne lui appartiendront pas. Qui seront-ils? Ce seront ceux qui, à cause de l'Antichrist, passeront par la mort du martyre (Apoc. 6, 9-11; 12, 11; 13, 7). Comme, selon moi, le temps de la tribulation coïncidera avec la 70ème semaine de Daniel et que les 69 premières se sont déroulées sous la loi, nous comprenons que les mêmes conditions prévaudront lors de la 70ème semaine d'années. Ainsi donc, le temps de la grâce et de l'Église doit s'achever et le service de l'Esprit Saint dans sa forme actuelle prendre fin pour que règne sur la terre une situation semblable à celle des siècles lointains. Car la 70ème semaine est inséparable des 69 précédentes. (La suite dans le prochain journal) © Nouvelles d'Israël 06 / 1999
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Discours prononcé au Temple de Morges, le lundi 6 mars 1922, à 3 heures. I Timothée 1, 15: Cette parole est certaine et digne d'être reçue avec une entière croyance, c'est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Un ennemi de Christ devient son disciple. Ce texte bien connu du Nouveau Testament a été écrit par un homme qui avait fait l'expérience du salut par Jésus-Christ. Mais nous devons nous souvenir que l'homme qui a écrit: «Jésus-Christ est venu pour sauver les pécheurs» avait été un ennemi du Christ. Il a dû le voir alors qu'il annonçait au peuple la bonne nouvelle du salut, mais à ce moment-là, il ne pouvait pas croire en Lui. Il avait bien des objections à la prédication de Christ: cependant il a peut-être senti que Christ était un grand homme et un grand docteur. Plus tard, il pensa que Christ était un faux prophète et alors il se mit à le persécuter. Puis, chose magnifique, le même homme qui avait persécuté Christ se mit à Le prêcher. La puissance du Christ vivant s'est ainsi manifestée: celui qui était un ennemi de Christ devint son ami, parce qu'il vit que Christ n'était pas mort et disparu, mais qu'il était ressuscité. Paul n'était pas un homme sans éducation, mais un juif instruit, savant dans la philosophie grecque et versé dans les Écritures des juifs. De sorte qu'il ne devait pas être facilement persuadé. Seul Christ, le Christ vivant, pouvait le convertir. Ainsi son témoignage n'est pas seulement digne d'être pris en considération, mais doit être accepté. En lisant ce témoignage, je pense à moi-même. Je ne suis pas né dans une famille chrétienne; je n'avais pas une religion chrétienne. Lorsque j'entendais parler de Jésus-Christ, je ne pouvais pas croire en Lui. Même après avoir appris davantage à son sujet, je ne pouvais pas me rapprocher de Lui. Au lieu de cela, je me suis mis à le persécuter; c'est-à-dire que je haïssais ses enfants quand ils prêchaient l'Évangile. On m'a demandé: «Comment êtes-vous devenu chrétien?» Ce n'est ni la lecture, ni les livres, c'est Christ lui-même qui m'a transformé. Lorsqu'il se révéla à moi, alors je vis sa gloire et je sus qu'il était le Christ vivant. Maintenant je comprends que c'est par son expérience personnelle que le grand apôtre Paul a aussi trouvé que Jésus-Christ est le seul Sauveur. Le salut par Christ n'est pas seulement pardon, mais vie nouvelle. Certaines gens pensent que le salut consiste dans le pardon des péchés. C'est cela jusqu'à un certain point; mais le plein salut consiste dans l'affranchissement du péché, non pas seulement dans le pardon des péchés. Jésus-Christ n'est pas venu seulement pour nous pardonner, mais pour nous affranchir du péché. Très souvent je donne, comme illustration, un arbre qui porte des fruits amers et ne peut pas en porter de doux de lui-même. Les uns disent «Faites de bonnes oeuvres et vous deviendrez bons». Un bon arbre ne produira pas des fruits amers, ni un mauvais arbre de bons fruits, à moins d'être greffé. Ce n'est que lorsqu'un arbre a été greffé que sa nature est changée. Ainsi les pécheurs ne peuvent pas produire de bonnes oeuvres s'ils n'ont pas été greffés en Christ. Ceux qui croient et se repentent de leurs péchés sont en quelque sorte greffés en Christ. Lorsqu'ils ont été greffés en Jésus-Christ, ils changent de nature, ils deviennent des hommes nouveaux. Le salut, c'est devenir un nouvel homme, une nouvelle femme, recevoir une vie nouvelle. Jésus-Christ veut nous sauver de cette façon-là; il veut non seulement pardonner, mais nous donner une nouvelle vie, non par un enseignement nouveau, mais en vivant lui-même dans nos cours. Comment pouvons-nous être sauvés? De nos jours, bien des gens ne croient pas à l'expiation parce qu'ils n'ont pas fait l'expérience du salut en Jésus-Christ. Ceux qui en ont fait l'expérience savent que la vie nouvelle en Christ est bien une réalité. Il y a environ quatre ans, je voyageais dans les montagnes de l'Himalaya. Je parlais de Jésus-Christ et du salut par sa mort. Les gens me disaient. «Il est impossible que par la mort d'un homme, les autres puissent être sauvés». Un homme s'écria: «je sais que c'est vrai, que c'est possible». je pensais qu'il était chrétien, mais il ne savait rien du tout de Jésus-Christ. Cela me surprit et je lui demandai: «Comment se fait-il que vous croyiez que, par la mort d'un homme, d'autres puissent être sauvés.» «Parce que j'en ai fait l'expérience. Il me raconta que, trois mois auparavant, comme il était en course dans la montagne, il fit une chute: «Tout mon corps était meurtri, mon sang coulait de toutes parts, j'étais sur le point de mourir. Mon père me mena chez un docteur qui dit: «je ne puis rien faire pour lui. S'il avait les os brisés, j'aurais pu les remettre, s'il avait une maladie, je lui donnerais des remèdes, mais il a perdu trop de sang. Le sang est nécessaire à la vie; si nous perdons notre sang, notre vie en est compromise et je n'ai pas de sang à lui donner». Mon père dit: «Ne peut-on rien faire pour lui?» «Il n'y a qu'une chose. Si quelqu'un est disposé à donner son sang pour lui, je pourrai le sauver.» Mon père avait un si grand amour pour son fils qu'il était tout prêt à donner son sang. On lui ouvrit donc une veine et le sang du père fut introduit dans le corps du fils. Mon père était un vieillard; il mourut, mais son fils fut sauvé et lui est reconnaissant. Mon père est mort pour moi, il m'aimait d'un amour si merveilleux qu'il donna sa vie pour sauver la mienne!» je me mis alors à lui parler du sacrifice et de la mort de Christ; il comprit. «De même que tu as fait une chute dans la montagne et as perdu ton sang, à cause de tes blessures, de même nous tombons de la montagne de la sainteté, à cause de notre péché, et nous perdons notre vie.» Nous perdons notre vie spirituelle par les blessures de notre péché, mais Christ est mort sur la croix; son sang a été répandu pour ceux qui allaient mourir. Ceux qui lui donnent leur cour reçoivent la vie spirituelle; ils savent que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs de la même manière.
La foi vient du cour et se montre par la vie; l'amour des Missions.
Chrétiens de nom et chrétiens de fait. Autrefois, je pensais «Il est mort et n'a pas pu se sauver lui-même, comment pourrait-il me sauver, moi?» Mais, après qu'il se fut manifesté à moi, je compris et il me donna la vie spirituelle. C'est ainsi que ceux qui lui ont donné leurs cours trouvent en lui tout ce dont leur âme a besoin. Il y a tant de gens, de gens instruits, qui croient, mais de leurs têtes seulement, pas de leurs cours. Ils n'ont donné que leur cerveau et ne peuvent pas comprendre la signification du sacrifice de Christ. La religion est affaire du coeur et non pas de la tête. Seuls ceux qui donnent leurs cours sont capables de comprendre la vérité de la religion. Ils connaissent la puissance du Christ vivant; ils savent qu'il est descendu du Ciel pour sauver les pécheurs. Si ce n'était pas vrai, un ennemi de Christ, comme Saint Paul, ne serait pas devenu un chrétien, ni moi non plus. Mais maintenant je sais, par expérience, que c'est une réalité; que Jésus-Christ, par sa mort, a sauvé les pécheurs. Quand ils sont sauvés, alors ils ont de l'amour pour leurs frères. Dieu est amour. Quand nous sommes sauvés, nous nous sentons pressés d'aider les autres. C'est pour cela que les enfants de Dieu, dans bien des pays, envoient des missionnaires. Je disais hier que si nous ne nous sentons pas pressés de secourir nos frères, nous ne faisons pas notre devoir. Christ est descendu du Ciel pour nous sauver. S'il était resté dans le Ciel, nous aurions été perdus. Si nous sommes égoïstes et vivons dans le confort, sans nous inquiéter des autres, nous n'avons pas appris la leçon que Jésus-Christ nous a donnée en descendant du Ciel. J'ai vu beaucoup de chrétiens, aux Indes et dans d'autres pays, qui sont toujours reconnaissants aux chrétiens de votre pays, parce qu'ils leur ont envoyé des missionnaires et ont donné de l'argent pour les évangéliser. Les uns ont donné leurs fils, leurs frères ou leurs soeurs; personne, dans ce monde, ne pourra les récompenser de ce qu'ils ont fait pour nous; Dieu seul peut le leur rendre. Je me sentais aussi reconnaissant envers les chrétiens, mais sur un certain point je me trompais, car je m'imaginais que les habitants de ces pays devaient tous être des gens admirables. Voyant l'amour de Dieu dans leur cour, faisant tout pour nous «Ils doivent être des chrétiens vivants», pensais-je. Mais, en traversant ces pays, mon opinion a changé. Je trouvai les choses tout autres que je l'avais pensé. Sans doute, il y a là de vrais serviteurs de Dieu, mais tout le pays n'est pas chrétien. Je commençai à comparer les habitants des pays païens et ceux des pays christianisés. Les premiers sont des païens qui adorent des idoles faites de main d'hommes, mais je découvre une pire espèce de paganisme dans les pays appelés chrétiens, car là, les gens s'adorent eux-mêmes. Beaucoup vont au théâtre au lieu de prier, de lire la Parole de Dieu; ils aiment la boisson et toute espèce de péchés. J'en vins à penser qu'aucun pays ne pouvait être envisagé comme chrétien, mais que partout il y a de vrais chrétiens. Où que ce soit que j'en rencontre, je me trouve heureux avec eux. Leur pays, leur langage est différent du mien, mais quand je les rencontre, je me sens au milieu de frères et de soeurs, parce qu'ils ont trouvé la vraie religion. Nous sommes un en Christ. Quand je me trouve avec des gens qui ne sont pas croyants, je me sens toujours un étranger parmi eux, car la politesse n'est pas le christianisme; c'est la vie nouvelle qui est le christianisme. L'éducation n'est pas la vie chrétienne, qui ne se trouve qu'en Christ. L'éducation seule a abouti à faire beaucoup de non-croyants. Quand Christ est en vous, alors votre vie est transformée; vous faites l'expérience de la vraie religion. Le salut en Christ, source de joie inexprimable, même dans les plus grandes difficultés. Un de mes amis, un homme très instruit, m'a raconté son expérience: «J'ai une joie si merveilleuse que je ne puis pas la faire comprendre aux autres». Je vis des larmes dans ses yeux. La joie qu'il avait reçue ne pouvait pas s'exprimer en paroles, mais seulement par le langage des pleurs. «Il n'y a pas de langage en ce monde pour exprimer votre paix et votre joie, mais au travers de vos larmes j'ai compris. Christ seul, le Prince de la paix peut donner cette paix», lui dis-je alors. Une fois, je prêchai pendant trois jours au Thibet. Tout le monde était contre moi, car les bouddhistes n'aiment pas entendre parler de Christ. Je fus chassé du village. C'était le troisième jour que je n'avais rien à manger. La nuit était très froide, j'étais à plus de 4000 mètres. Toute la nuit je grelottai, ayant faim et soif, et personne pour me venir en aide. Satan vint me tenter «Tu étais dans le confort et le luxe, à la maison, maintenant ton Christ ne peut pas te secourir». Je commençai à prier, et j'entendis ces mots «Veille et prie». Je ressentis alors une paix merveilleuse, cette paix que le monde ne peut ni donner, ni ôter. Je sortis de ma caverne et pris quelques feuilles sur un arbre. Ces feuilles étaient bien dures et rien moins que juteuses, mais je me rappelai que la présence de Christ fait toutes choses nouvelles. Ces feuilles me parurent meilleures que la nourriture délicate de la maison, et je pus dire à Satan: «Christ est ici». Il l'a promis - «je suis toujours avec vous». J'ai fait l'expérience qu'il est le Christ vivant. Bien des personnes disent: «Christ est seulement un grand homme, un prophète; Il ne peut pas venir à notre secours». Mais, en réalité, Il est toujours avec nous! Un grand homme ne peut pas dire: «je suis toujours avec vous». Il n'y a que Christ qui puisse dire: «je suis toujours avec vous, jusqu'à la fin du monde». Il est descendu du Ciel, Il n'est pas loin, Il est avec nous. Nous devons réaliser sa présence, nous devons apprendre à Le connaître Lui-même. Beaucoup de gens ont entendu parler de Lui, mais cela ne suffit pas, nous devons Le connaître, Lui, et ce n'est que par la prière que nous y arrivons. C'est vrai que Jésus-Christ vint pour nous sauver. Il sauve les pécheurs du dedans et du dehors; du dedans quand Il nous donne la vie nouvelle, du dehors en nous protégeant. Nous sommes en sécurité sous sa garde; Il nous conduira sûrement dans notre demeure céleste.
Jésus-Christ s'est fait homme pour nous sauver; parabole de l'outre pleine d'air.
Les missionnaires agissent dans le même esprit. Hommage aux missionnaires suisses. Je veux vous raconter une expérience que j'ai souvent dite ailleurs. Elle est bien simple: Une fois, je désirais traverser une rivière, mais il n'y avait là ni bateau, ni pont. Je me demandais «Comment traverserai-je cette rivière. Je n'en vois aucun moyen». Alors je vis un homme qui me dit: «Par l'air vous pouvez passer la rivière». Je me dis: «Cet homme est fou. Je puis respirer l'air, mais il ne peut pas me servir à passer du côté opposé de la rivière». Mais l'homme prit un sac de peau, souffla dedans pour le gonfler et me dit de m'asseoir dessus. J'ai dit qu'au premier moment j'avais cru cet homme fou. L'air m'entourait, mais ne pouvait pas m'aider à passer la rivière; pourtant je vis bientôt que l'air enfermé dans cette peau pouvait m'être utile et je passai la rivière. Ainsi en est-il de Dieu qui est Esprit. Comme l'air, il est partout. Il s'est fait homme pour nous sauver: «La Parole a été faite chair», ainsi le Fils de Dieu devint homme, afin de sauver les hommes. De même que nous ne pouvons pas voir l'air dans le sac de peau, de même le monde ne peut pas voir Dieu en Jésus-Christ; il ne voit en Lui qu'un homme qui a vécu en Palestine, mais ceux qui vivent avec Lui en prière savent que Dieu s'est incarné en Christ et qu'il est vrai que «Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs». Nous devons connaître notre Sauveur et ne pas nous contenter de savoir quelque chose de Lui. Alors il nous délivrera du péché et nous protégera contre les tentations. Une fois sauvés, c'est notre devoir d'aider les autres. Hier, j'ai rendu témoignage à I'oeuvre des missionnaires. Je tiens à dire que je ne suis l'agent d'aucune mission, car peut-être pensez-vous que je suis un agent et que c'est pour cela que je parle. Je désire vous dire que j'ai vu quelques-uns de vos missionnaires suisses travaillant aux Indes. Ils font une très belle oeuvre, prêchant l'Évangile et aidant spirituellement. Ils ont donné leurs vies. Ceux qui restent chez eux peuvent aider par leurs prières et par leurs dons. C'est le devoir de chaque chrétien d'aider autant qu'il le peut. Ce n'est qu'à cette condition que nous méritons d'être appelés disciples de ce Christ vivant, qui est descendu du Ciel pour nous sauver.
Acceptez le salut et travaillez au salut d'autrui.
Grands sacrifices. La Mer Morte. Souvenons-nous de deux choses. Premièrement, nous devons être sauvés et connaître personnellement Jésus-Christ, et alors, quand nous le connaissons, nous devons le faire connaître à d'autres. En février dernier, j'étais en Palestine. Je me tenais au bord du Jourdain et je pensais que cette eau fraîche, cette eau douce, coule continuellement dans la Mer Morte, mais que cette mer reste morte parce qu'elle n'envoie pas son eau plus loin pour fertiliser le pays. Il y a de même des Églises, Églises chrétiennes mourant, et aussi des chrétiens, qui sont morts. L'eau vive et abondante que Jésus-Christ nous donne leur est distribuée continuellement, et cependant ils sont morts. Pourquoi? Parce qu'ils gardent tout pour eux, sans rien donner aux autres. Que Dieu nous aide à vouloir donner aux autres. Ne pensons pas: «J'ai très peu de chose, pas assez pour partager avec d'autres», car l'eau du Jourdain coule sans cesse; elle ne s'arrête jamais. Ceci est une leçon pour vous, comme c'en fut une pour moi en Palestine. Ne soyez pas pareils à la Mer Morte; ayez la volonté de faire part aux autres des bénédictions que vous avez reçues. Employez au service de Christ votre instruction, votre éducation et votre amour, comme votre argent; alors vous recevrez des bénédictions de plus en plus grandes et Christ sera toujours avec vous. Un mot encore et j'aurai fini. Quand je suis devenu chrétien, j'ai dû tout quitter, mon frère, ma soeur et la maison paternelle. J'ai laissé un frère et une soeur, mais j'en ai trouvé mille en Christ. J'ai quitté le confort matériel, mais j'ai trouvé une joie spirituelle dont je n'avais jamais rêvé auparavant. J'ai fait l'expérience que, si nous faisons quelque chose en Christ, nous recevrons de Lui mille fois davantage. Soyons toujours prêts à travailler pour notre Sauveur et à aider notre prochain. Que Dieu nous aide à Le connaître, Lui qui est descendu du Ciel pour nous sauver, afin qu'après avoir été sauvés nous-mêmes, nous ne devenions pas comme la Mer Morte, mais que nous sachions donner aux autres à notre tour. Je vous remercie de m'avoir écouté si attentivement. J'aurais désiré pouvoir m'adresser à vous dans votre propre langue, mais le temps vient où il n'y aura plus de différence de langage. Quand nous nous retrouverons aux pieds bénis du Seigneur, dans la demeure céleste, où nous vivrons éternellement, nous pourrons parler le même langage spirituel. Mais avant d'y aller pour y vivre à toujours, nous devons remplir notre devoir dans ce monde. Que Dieu vous bénisse. Faites votre devoir, afin que vous puissiez vivre pour Sa gloire. © Source: Tripod
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«C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier, Mais j'ai obtenu miséricorde, afin que Jésus Christ fasse voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je serve d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle» (1 Tim. 1, 15 -16). Paul affirme qu'il est un «exemple» pour ceux qui, par la grâce et la miséricorde de Dieu, seraient encore sauvés. Mais pourquoi écrit-il: «... en moi le premier»? Paul était un grand pécheur, mais pas le pire de tous. Pensons, par exemple, au roi Manassé dans l'Ancien Testament (2 Rois 21, 9 et suiv.). Paul et le résidu d'Israël À mon sens, l'affirmation de l'apôtre revêt une deuxième signification: d'ordre prophétique. Il se qualifie d'exemple pour ceux qui viendraient encore à Jésus-Christ par la foi (v. 16). Certes, cela concerne tous les individus. Mais je pense en particulier, au plan prophétique, au peuple juif. Des juifs, Paul était le premier, un type du résidu d'Israël, qui se convertira à Christ. Paul écrit à son sujet en 1 Corinthiens 15, 8: «Après eux tous, il m'est aussi apparu à moi, comme à l'avorton.» Nous trouvons cette remarque dans la Bible Scofield: «Comme à l'avorton», c'est-à-dire comme à celui qui est né prématurément. Paul se considère ici comme tel, car le moment de la nouvelle naissance sur le plan national n'était pas encore arrive pour Israël. Ainsi sa conversion, lorsque le Seigneur lui apparut dans Sa gloire (Actes 9, 3-6), préfigurait la conversion future d'Israël (Ez. 20, 35-38; Osée 2, 16-19; Zach. 12, 10 à 13, 6; Rom. 11, 25-27; 1 Tim. 1, 16). Pourquoi Paul fait-il mention de son origine? En relation avec la restauration d'Israël, Paul a écrit quelque chose de particulier: «Je dis donc. Dieu a-t-il rejeté son peuple? Loin de là! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin» (Rom. 11, 1). Ici aussi, nous voyons comment l'apôtre se propose comme type du salut d'Israël encore différé, sous-entendant ainsi que ce peuple n'est pas rejeté. Mais pourquoi Paul insiste-t-il sur le fait qu'il est issu de la tribu de Benjamin? Comment s'appelait-il avant sa conversion? Saul. Ce nom est la forme grecque du nom hébreu Saül. Le Saül de l'Ancien Testament était également Benjaminite (1 Sam. 9, 1-2), et ce premier roi d'Israël fut rejeté par Dieu (chap. 15, 23- 26; voir aussi chap. 16, 7). Mais le Saul du Nouveau Testament fut accepté par Lui. Se pourrait-il que Paul, en pensant au roi Saül rejeté par Dieu, affirme qu'Israël n'est pas repoussé? On dirait que Dieu, à travers Saul de Tarse (Paul), nous montre la grâce de la restauration et de la nouvelle acceptation d'Israël. Saul est Benjaminite sous la loi, c'est pourquoi il en subit toute la dureté et la condamnation. Il est sous la loi comme type du peuple d'Israël. Il avait été dit au roi Saül: «Tu as agi en insensé, tu n'as pas observé le commandement que l'Éternel, ton Dieu, t'avait donné» (1 Sam. 13, 13). Mais Saul de Tarse était ce Benjaminite qui se trouvait sous la grâce et fut en conséquence l'objet de la miséricorde divine. C'est à ce point que Dieu renoue avec Son peuple pour le sauver. Paul a rendu ce témoignage: «Mais j'ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je serve d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle» (1 Tim. 1, 16). Il avait été dit à Saül: «... l'obéissance vaut mieux que les sacrifices...» (1 Sam. 15, 22). Et le Seigneur Jésus a enseigné: «Allez, et apprenez ce que signifie: je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs» (Matth. 9, 13). Dans la personne de Saul, la grâce triomphe de la loi. Dieu nous montre ainsi qu'Israël n'est pas rejeté comme Saül. Saul de Tarse est une figure de la grâce nouvelle à l'égard d'un Israël qui a failli sous la loi. Affirmation prophétique concernant Benjamin Avant de se faire reconnaître par ses frères en Égypte, Joseph exigea d'eux qu'ils ramènent Benjamin à tout prix (Gen.42, 15; 43, 3-5.13.29; 45, 12) - ce qui se fit. Alors qu'ils étaient à table, Benjamin reçut cinq fois plus de mets que ses frères (43, 34). Nous savons que cinq est le chiffre de la grâce. Joseph dit précisément de son jeune frère: «Est-ce là votre jeune frère, dont vous m'avez parlé? Et il ajouta: Dieu te fasse miséricorde, mon fils!» (Gen. 43, 29). Nous voyons donc, dans la personne de l'apôtre Paul, se manifester la grâce divine relativement à l'espérance future d'Israël: - La conversion de Saul devenant Paul est une image de la future conversion du peuple d'Israël (Rom. 11, 26). - Sa nouvelle naissance est un exemple de la future nouvelle naissance du peuple juif. La loi sera alors écrite dans leur coeur (Hébr. 8, 10). - L'apparition glorieuse de Jésus sur le chemin de Damas préfigure l'apparition en gloire du Christ pour Israël à Son retour (Matth. 24, 30). - Paul s'est converti suite à une manifestation directe de Jésus depuis le ciel, sans secours humain (Actes 9, 1-16). Il en sera de même pour Israël à la fin; il se tournera vers son Messie. - L'opposition première de Paul à l'égard de Jésus et de Son Église préfigurait le comportement du judaïsme actuel (Actes 7, 51). - La patience de Dieu qui s'est manifestée dans la vie de Paul est la même relativement à Israël: «Mais j'ai obtenu miséricorde, afin que Jésus Christ fasse voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je serve d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle» (1 Tim. 1, 16). Longanimité signifie «patience qui porte à supporter une provocation». Tout comme Paul avait une attitude provoquante vis-à-vis du Seigneur avant sa conversion, ainsi est Israël à l'égard de Jésus. - Mais, après sa conversion, Paul est devenu le plus grand prédicateur de l'Évangile. C'est là une image prophétique de l'activité future des juifs pendant le règne de paix millénaire. Paul a témoigné: «Va, je t'enverrai au loin vers les nations...» (Actes, 22, 21). «À moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ» (Eph. 3, 8). Et Paul d'écrire en 1 Timothée 1, 12-14 au sujet de la grâce divine à son égard: je rends grâces à celui qui m'a fortifié, à Jésus Christ notre Seigneur, de ce qu'il m'a jugé fidèle, en m'établissant dans le ministère, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j'ai obtenu miséricorde, parce que j'agissais par ignorance, dans l'incrédulité; et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en Jésus Christ.» De même, Israël s'agite aujourd'hui dans l'ignorance, c'est-à-dire dans l'incrédulité, ainsi qu'il est écrit: «Je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence» (Rom, 10, 2). La seule chose qui puisse les aider est la miséricorde de Dieu - et ils la recevront. Les juifs pieux prient chaque jour (souvent avant les repas): «Éternel, notre Dieu, aie compassion de Ton peuple Israël et de Sion, Ta ville, le lieu de Ta gloire, et du royaume de Ton Oint! Établis ce royaume. Accélère la rédemption. Fais venir l'Oint pour l'expiation des péchés de Ton peuple!» (Idea Spectrum, n° 34/2000) L'espérance d'Israël se situe dans la grande miséricorde divine et dans le retour du Messie, Jésus-Christ, pour Son peuple. NORBERT LIETH © Nouvelle d'Israël Février 2001 Retour--------------------------------------------------------- |
CELA
SIGNIFIE-T-IL LA DAMNATION ÉTERNELLE?
Question: Il est écrit en 1 Timothée 1, 20: «De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan, afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer.» Comment faut-il comprendre? Cela signifie-t-il la perdition éternelle? Et comment Satan, celui qui est à l'origine de tout mal et lui-même blasphémateur, peut-il discipliner, éduquer ces hommes? Réponse: Ce passage n'affirme pas que Paul maudit ces deux hommes et qu'il les a livrés pour toujours au diable. Seul le Dieu vivant peut prononcer un tel jugement. Il s'agit plutôt ici du fait que Paul les a laissés à Satan afin que, par leurs expériences extrêmement négatives et leurs afflictions, ils soient portés à (re) venir à Dieu. Cette expression «apprendre à ne pas blasphémer» pourrait se rendre par les termes «discipliner», «redresser», «se ressaisir». L'apôtre voit manifestement dans cette démarche, qui a et aura de lourdes conséquences pour ces deux personnes, le seul moyen encore possible pour arracher Hyménée et Alexandre aux affres de la mort éternelle. La Bible ne nous dit pas quels furent les effets de cette intervention apostolique. Nous trouvons, en 1 Corinthiens 5, 1-5, une action assez semblable où apparaît plus clairement encore la raison de ce «livrer à Satan»: «.. qu'un tel homme (= impudique) soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus» (v. 5). Nous aimerions insister sur ce point: il s'agit, dans ce genre d'action, de l'exercice d'un pouvoir apostolique. Vouloir pratiquer cette discipline aujourd'hui serait totalement présomptueux et téméraire. C'est Dieu qui le fait Lui-même! Ceux qui se sont éloignés de Lui et sont devenus blasphémateurs sont parfois, avec la permission divine, sous la discipline et conduits dans des voies très pénibles. Derrière tout cela, il y a, en fin de compte, ce dessein d'amour de Dieu: amener le fils rebelle, la fille rebelle, à une saine réflexion pour qu'il y ait, au bout, le retour à Lui dans la repentance et l'humiliation!
© Appel de Minuit 06 / 1999
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LE
COMBAT DE L'ÉGLISE POUR LA VÉRITÉ, PAR LA VIE, LA PAROLE
ET L'ÉCRIT
«Je t'écris ces choses, avec l'espérance d'aller bientôt vers toi, mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité», 1 Ti. 3:14, 15. Dans le monde profane, et même dans des milieux qui se réclament du christianisme, ceux qui veulent jeter la vérité par terre (cf. Da. 8:12) – les détracteurs de la Vérité Révélée – sont légion. À la véritable «maison» ou famille née du Père, l'Église du Dieu vivant, revient au contraire l'honneur d'être «la colonne et l'appui de la vérité»: une communauté de disciples faisant corps avec elle. Et cela est dans la logique des choses, car l'Église est entièrement redevable envers la Vérité: que ce soit «la Vérité incarnée», Jésus-Christ, qui s'est livré lui-même pour elle», Ep. 5:25, ou, la «Vérité écrite», qui nous révèle la personne et l'oeuvre du Fils pour notre salut, oeuvre grandiose accomplie dans l'histoire. Dans nos esprits, ces deux éléments conjoints de la Vérité qui sauve doivent toujours rester étroitement unis. En rédigeant cet article, je ne les sépare jamais, même si je me réfère spécifiquement à la Vérité – ou Parole – écrite. I. – La dette immense de l'Église envers la Vérité – Première affirmation: L'EXISTENCE même de l'Église est indissociable de celle de la Vérité révélée, de la proclamation de celle-ci, de l'action journalière de celle-ci sur l'intelligence, la conscience et la volonté des hommes aveuglés par le péché. – Deuxième affirmation: LA SANTÉ SPIRITUELLE de l'Église est intimement liée au maintien de la Vérité. L'Église reste «intacte» pour autant que la Vérité reçue de Dieu reste «intacte», à l'abri de toute espèce d'altération, conservée dans sa pureté. C'était le sens du combat de l'apôtre Paul en faveur des églises de Galatie menacées par un enseignement déviant de faux docteurs judaïsants: «Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l'Évangile fût maintenue parmi vous», Ga. 2:5. – Troisième affirmation: L'AVENIR DE L'ÉGLISE est suspendu au maintien de la Vérité, car celle-ci précède l'Église, qui est née à la Pentecôte de la prédication apostolique (cf. Ac. 2:14-42), inséparable elle-même de l'ensemble de la Révélation biblique (cf. Il Pi. 3:1-3). De plus, rien ne se passe de décisif dans le domaine spirituel en dehors de l'action de la Vérité. Elle seule, par l'effet de la lumière divine qu'elle projette sur les choses et qu'elle fait briller dans les coeurs, apporte la délivrance: «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.» Jn. 8:30-33; cf. v. 36. L'action puissante de la Vérité Révélée est à l'origine de toute vie divine authentique et de toute vraie manifestation spirituelle, car elle brise le carcan de l'erreur et du péché, elle dissipe les ténèbres qui retiennent l'homme dans la mort. La spiritualité contemporaine parie sur des expériences spéciales pour assurer la croissance et l'épanouissement du chrétien, et elle oublie le rôle-clé de la Vérité Révélée dans tout le processus, depuis l'engendrement de la vie divine jusqu'à la maturité en Christ. On ne peut dissocier l'oeuvre et les opérations du Saint-Esprit de son épée, de son instrument, de son agent, «la Parole de Dieu», cf. Ep. 6:17. Les deux travaillent ensemble, de concert, cf. Es. 59:21; (Calvin cite ce texte contre les «illuminés», de son temps). – Exemples du rôle décisif de la Vérité: LA FOI, indispensable au salut, procède de la connaissance et de l'action de la Vérité, et en est indissociable: «En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis...», Ep. 1 - 13. «Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ», Ro. 10:17. La foi naît d'une information divine infaillible – par l'Écriture – sur Jésus-Christ, l'objet de la foi. LA NOUVELLE NAISSANCE, sans laquelle il n'y a pas de «chrétiens» ni d'«églises chrétiennes» au sens biblique, est le fruit de l'action de la Vérité Révélée dans des coeurs préparés par Dieu: «Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures», Ja. 1: 18. Cf. 1 Pi. 1: 22-25. LA SANCTIFICATION progressive du chrétien et sa croissance en Christ sont à leur tour dues à l'opération de la Vérité dans le coeur des croyants: «Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal... Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité», Jn. 17:15 et 17. Les épîtres de Jean enseignent les chrétiens à «marcher dans la vérité», Il Jn. 4; 111 Jn. 2-4. Paul, de son côté, en vue de leur croissance en Christ, exhorte les Éphésiens à «professer la vérité dans l'amour», 4:15, ou plus exactement à «vivre la vérité dans l'amour» (litt. «véritant dans l'amour»... si ce verbe existait dans notre langue!). Il. – La responsabilité de l'Église envers la Vérité attaquée Disons-le tout net: une attitude d'indifférence, de passivité, de non-engagement, de lâcheté, devant les assauts répétés contre la Vérité Révélée – assauts du dehors ou du dedans, cf. Ac. 20:29, 30 – est tout à la fois coupable et suicidaire: – COUPABLE: L'Église n'a pas le droit de rester neutre – et elle pèche si elle le fait – quand la Vérité dont elle dépend à tous égards est sous le feu des attaques de celui qui la hait du tréfonds de son être: «Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et père du mensonge,» Jn. 8:44. Que ce soit sur le plan philosophique ou théologique, le glorieux Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ et de notre salut éternel a été, dès l'âge apostolique, sous les batteries du plus féroce ennemi de la vérité. Il suffit de mentionner l'hérésie légaliste (Galates), gnostique (Colossiens et épîtres de Jean), la négation de la résurrection corporelle (I Corinthiens), l'exploitation perverse de la doctrine de la grâce (Il Pierre et Jude). Et cet assaut n'a rien perdu de sa vigueur tout au long de l'histoire de l'Église, prenant tour à tour comme cible la Trinité, la Personne de Christ (arianisme), le salut par la grâce seule et la foi seule (romanisme), la divine et pleine inspiration de la Bible (rationalisme), l'oeuvre du Saint-Esprit (mysticisme charismatique), la véritable unité de l'Église (oecuménisme), l'unité de la foi (pluralisme), le caractère unique et exclusif de la révélation judéo-chrétienne (syncrétisme). À chaque fois, même si certains ont pactisé avec l'ennemi, il s'est trouvé de fidèles soldats de Jésus-Christ pour repousser ces assauts et maintenir la Vérité dans sa pureté. Que dirions-nous d'une attitude de passivité de la part d'enfants dont les parents sont attaqués? Nous la jugerions lâche, coupable. Mais n'est-ce pas beaucoup plus grave encore de rester passifs quand la Vérité est attaquée? À nos parents, nous devons la vie. À la Vérité Révélée, la vie éternelle (cf. Jn. 5:24; 1 Jn. 5: 13). – SUICIDAIRE: Assister passivement aux entreprises de «démolition» de la Vérité Révélée (vouées d'ailleurs à l'échec final puisque «la parole du Seigneur demeure éternellement», 1 Pi. 1: 24 , 25), c'est se faire les complices des démolisseurs. Mais c'est aussi préparer notre propre ruine et notre enterrement! J'en veux pour preuve la tolérance vis-à-vis de la critique de la Bible dans le Protestantisme abâtardi. Cette attitude démissionnaire, veule, explique l'état d'anémie, de stérilité, de mort, de ce mouvement autrefois viril, vigoureux et fécond. Le Protestantisme infidèle, par sa lâcheté a creusé sa propre tombe. Quelle affreuse tragédie! Ill. – La vocation de l'Église envers la vérité révélée Dans le plan de Dieu, l'Église est appelée à être «la colonne» et «l'appui» de la Vérité, son soutien, son rempart. Il s'agit d'un militantisme spirituel, d'un engagement sur la place publique. Comme les arcs-boutants d'une cathédrale, l'Église fait corps, cause commune – contre l'adversaire et les adversaires – avec la Vérité unique pour laquelle il n'y a aucun substitut. C'est pourquoi Jude nous presse, au nom de «notre salut commun», de «combattre pour la foi – l'ensemble de la doctrine chrétienne – qui a été transmise aux saints une fois pour toutes», v. 3. C'est en effet une question de vie ou de mort, car si ce dépôt de vérité salvatrice n'est pas préservé à tout prix, c'en est fait de l'Église, du Peuple de Dieu. La préservation de l'un assure la préservation de l'autre. a) PAR LA VIE Alors que certains professent connaître Dieu et cependant le renient par leurs oeuvres (cf. Tit. 1: 16), l'Église a pour vocation, par son témoignage conséquent face au monde, d'attester, de confirmer et de corroborer la Vérité qui l'a engendrée, d'être «le sel de la terre» et «la lumière du monde», Mt. 5:13-16. La Vérité est «écrite» sur elle (Il Co. 3:1-3), inscrite, incarnée en elle. Traduire visiblement la Vérité dans nos actes quotidiens est un impératif prioritaire qui implique un combat de tous les instants. b) PAR LA PAROLE – prédication, enseignement, témoignage – ET L'ÉCRIT (didactique, apologétique, polémique), l'Église cherche à maintenir, face à la pression des fausses doctrines, des déviations, l'intégrité et l'intégralité des doctrines de la foi. À diverses reprises, les deux épîtres à Timothée nous parlent de combat et de souffrance: 1 Ti. 1: 18; 6:12-14; Il Ti. 1: 8, 9, 12; 2-3, 8-10; 3:10-12; 4:7. On peut bien sûr se dérober au combat et aux souffrances, mais toujours au prix de l'infidélité envers Celui qui, pour notre salut, «s'est rendu obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix,» Ph. 2:8. En terminant j'aimerais citer de mémoire une réflexion sévère et incisive d'un illustre Président des États-Unis d'Amérique: «Celui qui n'est pas prêt à souffrir pour la liberté, n'est pas digne de la liberté.» À combien plus forte raison ces propos s'appliquent-ils à tous ceux qui ne sont pas prêts à souffrir pour la Vérité. Paul-André Dubois Ce message a été donné par notre frère P.-A. Dubois lors de la rencontre des collaboratrices et collaborateurs de «La Bonne Nouvelle», le 21 octobre 2000 à Bienne (Voir la B. N. 1/2001, pp 110 à 112). © La Bonne Nouvelle No 2 / 2001 Retour--------------------------------------------------------- |