Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Etudes bibliques

----------

CRÉATION, BIOLOGIE ET LOI DIVINE


Thèses sur les fondements du bien biologique et politique.


I. Ni l'homme, ni la société, ni l'univers lui-même ne détiennent en eux-mêmes leur propre finalité, leur propre raison d'être. Toutes les créatures que contient notre univers sont contingentes et limitées; leur finalité et leur raison d'être se trouvent dans le Dieu créateur. Il est leur origine et leur fin et c'est en Lui qu'ils ont le mouvement, l'existence et l'être.


II. Le cadre dans lequel se trouve le bonheur des hommes, le bien de la société et l'équilibre de la nature a été fixé par le Créateur de toutes choses.


III. Ce cadre qui est celui de la création elle-même nous est connu par la Révélation de Dieu, la Bible. Les normes morales, sociales et politiques contenues dans les saintes Écritures, dans la Loi divine, ont été données par le Créateur pour que l'homme, la société qu'il forme avec ses semblables, ainsi que la nature entière sur laquelle il doit exercer sa domination, puissent exister dans l'ordre harmonieux voulu pour eux par le Créateur.

La juste compréhension de la Loi biblique et son application appropriée à nos circonstances présentes requiert, outre l'usage correct de notre raison, le secours du Saint-Esprit.


IV. De ces considérations il s'ensuit que les limites des actions des hommes dans tous les domaines, y compris son action politique et biologique, sont fixées dans le cadre précis défini par ces commandements. Dieu a révélé sa Loi aux hommes afin qu'en l'appliquant à tous les domaines ils puissent avoir une influence bénéfique sur la création. C'est dans le retour à Dieu par une repentance véritable et dans la foi à l'expiation rédemptrice de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, que nous pourrons à nouveau observer cette bonne Loi avec le secours du Saint-Esprit. Son application aux problèmes apparemment insolubles de notre temps pourrait nous permettre de trouver des issues heureuses et raisonnables à toutes les impasses dans lesquelles nous nous sommes fourvoyés en nous dressant contre notre Créateur et en méprisant orgueilleusement ses plans pour la création. Toute action politique, législative ou scientifique qui voudra ignorer ou s'opposer à cette Loi porteuse de santé physique, sociale et politique ne pourra qu'aggraver les difficultés dans lesquelles nous nous débattons aujourd'hui.


V. Il s'ensuit nécessairement que toute l'action, tant du législateur politique que du chercheur scientifique en vue du bien des hommes et de la nature doit obligatoirement se limiter aux prescriptions de cette Loi divine et créationnelle bienfaisante.


VI. Les saintes Écritures nous rappellent l'existence de divers ordres dans la création. Ces distinctions sont exactement corroborées par les grandes divisions qu'opère la recherche scientifique dans son étude de l'univers – ordres qu'il est indispensable de respecter si nous désirons que notre action ne soit ni frappé d'impuissance, ni nuisible. Ces ordres sont les suivants:

A) Le monde proprement matériel, celui de la nature inorganique et de ses lois chimiques et physiques.

B) Le monde de la vie biologique organique dont les composants moléculaires sont d'une complexité beaucoup plus grande que ceux de la simple matière.

C) Finalement le domaine de l'homme lui-même, appelé à dominer sur les deux ordres précédents. Ce caractère spécifique de l'homme, marqué par ces traits uniques que sont sa capacité de communion avec Dieu, l'usage de la parole et de la pensée, la conscience et la liberté etc. le situe tout à fait à part des autres ordres de la création malgré les fondements bio-chimiques qu'il partage avec le reste de l'univers et de nombreuses ressemblances physiologiques avec le monde animal. La Bible caractérise cette particularité de l'homme constaté par l'observation empirique des sciences en affirmant de lui qu'il a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu.


VII. Il est ainsi impossible de traiter la nature inanimée de n'importe quelle façon sans encourir les conséquences les plus graves: destruction des sols, déséquilibre de leur composition chimique, pollution chimique et atomique de la terre, de l'eau et de l'air.

De même nous ne pouvons abuser de la vie végétale sans conséquences catastrophiques. Ce qu'on appelle «la mort des forêts» en est une indication manifeste. Pour ce qui concerne les animaux eux-mêmes les conséquences d'abus scientifiques (mauvais traitements et cruauté expérimentale envers les animaux), et commerciaux (élevage en batteries, croissance forcée par l'usage d'hormones, etc.) ne sauraient être surestimées. La Loi de Dieu exige de nous le respect de ces créatures. Elles ne sont pas simplement des objets livrées à nos fantaisies même si nous pouvons les utiliser légitimement.

De telles considérations sont bien plus pertinentes encore en ce qui concerne les hommes. L'homme ne doit être traité ni comme un objet, ni comme un légume, ni comme un animal. La pornographie et certaines formes de publicité, par exemple, en font un simple objet. Le refus et de la volonté et de l'intelligence des enfants par certaines formes d'éducation les réduisent quasiment à un niveau végétatif. L'utilisation courante dans les écoles de méthodes d'enseignement basées sur la manipulation des réflexes conditionnés des élèves les réduisent à l'état d'animaux manipulés expérimentalement. Dans les divers ordres de la création la spécificité propre à l'homme est d'être crée à l'image et à la ressemblance de Dieu. C'est en particulier cette ressemblance de tout homme avec le Créateur qui le distingue des animaux.

La Loi de Dieu cherche à protéger les animaux et le monde végétal de la rapacité des hommes; elle condamne ceux qui détruisent la terre; mais elle est bien plus sévère encore pour ceux qui détruisent les hommes: elle exige la destruction de celui qui s'arroge le droit d'assassiner son prochain.


VIII. Bien que l'Écriture Sainte ne s'adresse pas de manière explicite à la question précise du statut propre au zygote, à l'embryon ou au foetus, son enseignement implicite constant est que l'être vivant qui se trouve en gestation dans le sein d'une mère humaine est une être pleinement humain dès sa fécondation et à tous les stades de son développement. Cet enseignement tiré de l'Écriture Sainte est pleinement corroboré par les découvertes les plus récentes de la biologie humaine. Dès sa fécondation – avec l'exception de jumeaux identiques qui peuvent parfois se former quelques jours plus tard – le zygote, l'oeuf de la femme fécondé par le sperme masculin, est un être humain à part entière. Toutes les caractéristiques de sa nature biologique propre sont déjà inscrites dans la mémoire de son code génétique. Le développement qui va de l'oeuf fécondé (le zygote), à l'embryon, au foetus, au nouveau-né, au bébé, à l'enfant, à l'adolescent, à l'adulte et pour finir au vieillard, ne connaît aucune interruption. À moins d'une interruption, qui constituerait rien de moins que la mort d'un être humain, le développement que nous venons de décrire en citant les mots qu'utilise la langue française pour parler l'être humain aux différents stades de son développement, se produira immanquablement. La destruction homicide volontaire de cet être à n'importe quel stade de sa croissance constitue un meurtre qui devrait, dans tous les cas, être réprimé par les lois en vigueur pour de tels crimes.


IX. Cette donnée fondamentale de l'unicité du parcours de l'être humain depuis sa conception jusqu'à sa mort simplifie grandement toutes les questions morales relatives à la manipulation en laboratoire de la vie humaine débutante, ceci tant en ce qui concerne la fivete (fécondation in vitro) que pour les manipulations génétiques proprement dites (remplacement de gènes sur l'ADN). Vu que cet ovule fécondé est un être humain il doit être rigoureusement traité comme tel. Comme l'enfant, l'adolescent, l'adulte ou le vieillard, le zygote, l'embryon et le foetus doivent faire l'objet de la protection normale qu'accordent les lois aux hommes et aux femmes après leur naissance. Il s'ensuit que comme toute expérimentation scientifique est interdite sur des êtres humains sans considération de leur âge, il en est de même pour cet être humain avant sa naissance. Ainsi est exclue rigoureusement toute expérimentation sur des ovules fécondées, sur des zygotes, sur des embryons ou sur des foetus entraînant des malformations et autres conséquences néfastes, Par ailleurs la science médicale interdit tout traitement qui entraînerait nécessairement la mort du patient. Ainsi est aussi exclue toute thérapie s'adressant à des ovules fécondés, à des zygotes, à des embryons et à des foetus qui entraînerait nécessairement la mort des êtres humains qu'ils sont. En conséquence, est rigoureusement interdite tant la fivete que les diverses manipulations génétiques qui aboutissent toujours à la mort de plusieurs oeufs humains fécondés, c'est-à-dire d'être humains comme vous et moi. Ces pratiques doivent être totalement proscrites car elles entraînent volontairement la mort en laboratoire d'êtres pleinement humains images du Dieu vivant. Notre indifférence face au meurtre scientifique et médical d'un nombre incalculable de ces plus petits de nos frères ne peut qu'entraîner les jugements les plus sévères et les plus fréquents de leur Créateur.


X. Pour conclure, nous devons réclamer que la définition de l'être humain, objet de loi, par notre système juridique, parte, non de la naissance, comme c'est le cas aujourd'hui, mais de sa conception. Une telle modification de la définition légale de l'être humain objet de loi accorderait sans autre à l'oeuf fécondé, au zygote, à l'embryon et au foetus le même statut légal et la même protection que nos lois accordent à leurs frères et soeurs aînés qui se nomment bébés, enfants, adolescents, adultes et vieillards et cela sans ajouter la moindre loi à nos codes déjà surchargés.

Jean-Marc Berthoud

© Promesses 1989 – 4 / No 90

Retour

-----------------------------------------------------------

LA CRÉATION ET SON DÉPLOIEMENT (PERÇUE COMME UNE «ÉVOLUTION» PAR L'HOMME)


On ne peut guère faire que des hypothèses sur les 11 premiers chapitres de la Genèse: il n'y a aucune preuve pour les étayer. Je suis souvent surpris des arguments du siècle dernier utilisés dans les milieux chrétiens pour contrer les milliers de données scientifiques accumulées! Par exemple pour le CHAPITRE 1 DE LA GENÈSE où l'on voit la création faite en 6 jours alors que les données géologiques montrent des centaines de millions d'années. 

Or, «LES 6 JOURS MIS PAR DIEU POUR FAIRE LA CRÉATION, PEUVENT ÊTRE DES CENTAINES DE MILLIONS D'ANNÉES POUR LA TERRE»! 

En effet, la théorie de la relativité qui introduit l'idée «d'espace-temps» peut donner une très bonne piste pour la résolution des contradictions entre création (biblique) et «évolution» apparente. Il suffit d'imaginer 2 «objets» se déplaçant l'un par rapport à l'autre dans l'espace-temps de notre univers. 

Supposez que l'un se déplace à une vitesse proche de celle de la lumière (ici «l'Esprit de Dieu» qui se mouvait au dessus des eaux, v.2- par exemple) et l'autre à une vitesse très petite par rapport à elle (notre terre -récemment formée- dans le cas qui nous intéresse). 

Il faut rappeler au passage que la vitesse de la lumière est une limite absolue: une constante fondamentale de notre univers. 

Pour le premier l'espace parcouru en un TEMPS TRÈS COURT va être immense: donc son temps «s'écoule lentement» pour un espace parcouru immense. Pour le second ce sera le contraire: l'espace parcouru durant la même seconde va être infime ou bien le TEMPS pour parcourir la même distance va être TRÈS GRAND. Son temps va s'écouler très vite.


IMAGE SIMPLE: si 2 jumeaux se trouvaient dans ces situations, l'un serait encore en train de finir sa première seconde alors que le second serait plus qu'un vieillard: déjà mort! 

Ainsi, tu comprends que 6 JOURS POUR DIEU en train de créer aient pu être des MILLIONS d'ANNÉES pour la terre! 

Il se serait, en quelque sorte, «projeté» hors de Lui-même – de Son Éternité- pour produire l'univers (le tout ayant été créé en Christ... «projection» du Père en quelques sorte) 

En Genèse 1, seul Dieu dans ses 3 aspects est à l'oeuvre: PAROLE «il dit»...ESPRIT «il fit»... «PÈRE» «il vit» – la conformité à son dessein –. 

Les 6 «jours» pour Dieu» peuvent donc avoir sur terre des durées qui sont comme des «ères géologiques»! Ces ères sont étendues sur des centaines de millions d'années au début, mais elles deviennent plus courtes ensuite au fur et à mesure du développement de la vie (comparaisons entre les créations de chaque «jour» de Gen.1, et les «bestioles» trouvées dans les différentes couches géologiques: a l'image de la longueur des ères, les jours raccourcissent-ils... peut-on prolonger cette tendance jusqu'a l'incarnation du Verbe sous forme humaine?). 

Ainsi les Millions d'années que le géologue peut mesurer en étudiant les terrains et le paléontologue en y dégotant ses fossiles et leurs différences, sont tout à fait réelles pour notre bonne vieille terre. 

L'évolution apparente de «la vie» peut être un simple déploiement progressif de la création voulue.


IMAGE: si tu regardes des photos de voitures centenaires, puis d'autres 40 ans plus tard, puis 20 et enfin actuelles, tu vas remarquer: «Ah! oui, çà a évolué!». 

De notre point de vue extérieur et «historique» ça peut sembler vrai, mais du point de vue des concepteurs et constructeurs, ils savent bien que cela leur a demandé inventions, nouveaux plans, remplacements d'organes par d'autres plus efficaces, etc... Il y a en fait «création» de chaque modèle! C'est idem pour le vivant je pense: on voit une «évolution» là où Dieu a créé chaque être. C'est une apparition «chronologique» de chaque modèle qui donne une impression d'évolution! 

L'embryologie appuie l'idée d'évolution: tous les embryons, de mammifères par exemple, se ressemblent d'abord et ce n'est que peu à peu qu'ils se différencient, mais cette «évolution» peut aussi se comprendre comme étant un processus commun de fabrication. Pour que tout soit cohérent, compatible et vivre ensemble, n'est-ce pas normal que les bases biologiques soient les mêmes? Il y a ici aussi, la réalité connue et élaborée par Dieu... et celle vue par nous, observateurs terrestres limités...) 

Pour l'aspect de la question concernant Adam et Ève, il suffit de continuer à raisonner dans cette double perspective. 

Ainsi, pour Dieu, «Adam est la figure de Celui qui devait venir (Christ)» (Rom.5: fin v.14). Adam était le véritable premier Homme avec un CORPS, une ÂME et surtout un ESPRIT – voir 1 Thess. 5: 23 – à l'image de celui qui devait venir: Christ). 

Mais pour les paléontologues qui ne retrouvent que des os, quelques peintures et objets des «homo-sapiens des cavernes», il est plus ancien entre 30 000 et 120 000 ans environ. 

Pourtant si l'on peut déduire des créations de cet «homo-sapiens» qu'il avait une intelligence et des sentiments développés (caractéristiques de l'âme=psychée), qu'en était-il de son «esprit», cet «organe» qui permet de saisir les choses de Dieu? L'esprit de l'homme était-il pleinement opérationnel au-dedans de lui? Dans le sens «apte à contacter les choses de Dieu?» 

Aucunes «bestioles», même pas les singes, ne montrent de désir d'adorer Dieu, mais l'homme si! La preuve? Il dresse des «autels», pour toutes sortes de dieux, partout dans le monde: ceci montre bien qu'il y a quelque chose de plus en lui! «Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit...» dit Jésus à la samaritaine, dans Jean 4: on voit bien qu'il nous faut quelque chose de même nature que Dieu pour pouvoir le contacter: notre esprit! Pour voir, n'avons-nous pas des yeux? Pour entendre des oreilles, pour digérer un estomac? Eh bien l'esprit, c'est ce que Dieu a créé de plus dans l'homme pour rendre possible la communion avec Lui! 

En ce sens le «sapien» des cavernes ne serait pas un homme? «Qurr? Aurrgh? Noooun!»? Désolé, il semble bien que non mon gars... «Nous sommes une nouvelle créature» (lorsque Dieu vient habiter effectivement dans notre esprit par la foi) dit la Parole! Ce que développe d'une autre façon, le chapitre 2 de la Genèse. On y voit, entre autres, la capacité de choix de l'Homme (les 2 arbres): Dieu ou pas c'est une nouveauté importante par rapport aux Sapiens des cavernes – dont «l'organe spirituel» devait être encore inadéquat – et probablement «trusté» par d'autres entités spirituelles! 

Toutes ces choses ne sont que des idées bien sûr, mais y a-t-il d'autres moyens pour concilier les premiers chapitres de la Genèse avec les observations scientifiques. Autrement les 2 approches s'excluent? 


ESQUISSE POUR LA SUITE DE LA GENÈSE (Chap.2 et 3 surtout): 

Au point où nous en sommes, autant continuer d'interpréter la Genèse de manière duale! 

À partir du chapitre 2, un choix s'ouvre à l'Homme. Il y a les 2 arbres: l'arbre de Vie (divine) et «de la connaissance du bien et du mal»... qui conduit à la mort (vie et mort spirituelles avant tout) Ici il y a une dualité capitale et exclusive: c'est l'un ou l'autre! 

L'Homme n'ayant pas choisi Dieu mais sa propre voie (indépendance par rapport à Dieu: il reste donc attaché à la création et non au créateur) une promesse de rachat lui est faite. 

De là 2 lignes qui parcourent toute la Bible: Celle de la promesse, Jésus, qui aboutit dans la Nouvelle Jérusalem céleste et celle de l'Homme naturel qui passe par Babel, l'Homme «déifié» (antichrist), la Grande Babylone et qui se termine dans «l'étang de feu» avec toute l'actuelle création. 

J.T. 

 

MERCI DE VENIR EN ARGUMENTER ET EN DISCUTER SUR LE FORUM...

(Forum Voxdei) ajouté le 23/1/2002

© Voxdei

Retour

-----------------------------------------------------------


HYPOTHÈSE ÉVOLUTIONNISTE THÉISTE – OU LE CRÉATIONNISME DIT «PROGRESSIF»


Une question importante ou une question secondaire?

Question:

Est-ce que l'hypothèse évolutionniste théiste – ou le créationnisme dit «progressif» – touche aux fondements bibliques de notre foi, ou s'agit-il simplement d'une question secondaire sur laquelle les avis peuvent diverger sans que l'inspiration, l'inerrance et l'autorité des Saintes Écritures soient mises en doute?

Cette question, sous une forme ou une autre, nous a été posée oralement à plusieurs reprises et de plusieurs côtés, suite à la publication de textes opposant créationnisme biblique et évolutionnisme théiste. Nous nous faisons un devoir de répondre à cette préoccupation, car il nous paraît extrêmement important d'être au clair à ce sujet. Nous démontrerons que par la mise en doute d'une seule affirmation doctrinale biblique on en ébranle beaucoup d'autres, jusqu'à jeter le discrédit sur toute l'Écriture. Nous croyons que pour connaître quelque chose de l'acte créateur de Dieu, les Saintes Écritures sont notre unique document inspiré, donc faisant autorité. Inspiration et autorité de celui qui est en même temps, et à l'origine du monde et à l'origine de la Bible.

Réponse: Remarque préalable

Selon l'hypothèse évolutionniste théiste, l'homme serait l'aboutissement d'une longue chaîne d'êtres inférieurs qui, par des interventions répétées de Dieu, aurait progressé au travers de millions d'années. L'homme ne serait donc pas le résultat d'une création directe à partir de la poussière de la terre, comme l'enseigne l'Écriture. De même, les animaux n'auraient pas été produits selon leurs espèces, puisqu'ils descendraient les uns des autres. Il suffit de relire les premières pages de la Bible (Gen 1.21, 24, 25, 27; 2.7) pour constater que l'hypothèse en question est en évidente contradiction avec ce que dit l'Écriture sur la création des êtres vivants, y compris l'homme. Ce n'est pas parce que la Bible n'est pas un manuel de science naturelle que ce qu'elle dit sur l'origine des êtres vivants doit être mis en doute, puisque non conforme aux hypothèses élaborées par les hommes. «Est-ce à Dieu qu'on enseignera la science?» (Job 21.22).


La mort avant Adam?

Les évolutionnistes, croyant que la formation des êtres vivants s'est échelonnée sur des millions, voire des milliards d'années, pensent que la mort a dû forcément exister pendant toute cette période, c'est-à-dire avant l'apparition d'Adam. Cette supposition leur est indispensable, car où et comment ces êtres, animaux et hypothétiques pré-hommes, nés pendant cet immense espace de temps, auraient-ils pu vivre en se multipliant constamment, sans jamais mourir? Les partisans de cette hypothèse invoquent en sa faveur quelques ossements fossilisés que certains datent d'avant l'apparition de l'homme, alors que d'autres contestent ces datations.

Mais que dit l'Écriture? Elle déclare formellement que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort (Rom 5.12).

Si donc la mort est entrée dans le monde par Adam, c'est qu'elle n'y fut pas avant. En entrant dans le monde, la mort s'est étendue à toute la création, qui a été ainsi «soumise à la vanité» et à la «servitude de la corruption» (Rom 8.20-21). La Bible établit en outre un rapport très direct entre l'acte de désobéissance du premier Adam qui a introduit la mort dans le monde et l'acte d'obéissance du dernier Adam, le Christ, qui procure la vie (Rom 5.15-19; 1 Cor 15.21-22). Ce parallélisme très significatif est tout simplement annulé lorsqu'on prétend que la mort a régné avant Adam.


Des implications

Voyons donc ce que l'acceptation d'une seule erreur, insignifiante aux yeux de certains, peut avoir comme conséquences sur l'ensemble de la doctrine biblique:

A. Si la mort a existé avant Adam, le point de départ de toute l'argumentation de Paul est faux et toute sa démonstration s'écroule. Il faut alors admettre qu'il n'a pas été inspiré de Dieu quand il a rédigé son enseignement sur ce sujet et qu'il s'est manifestement trompé. Mais s'il s'est trompé ici, il a pu se tromper ailleurs, et nous ne pouvons plus avoir confiance en ce qu'il écrit. Ainsi l'inspiration de «toute l'Écriture» (2 Tim 3.16) est mise en question.

B. Si la mort a existé avant Adam, elle ne saurait être le châtiment de la désobéissance du premier homme (Gen 2.17), ou le salaire du péché (Rom 6.23), et le sacrifice de Christ ne peut plus être mis en relation directe avec l'entrée de la mort dans le monde. Mais alors on porte atteinte à la doctrine de la chute, du péché et de ses conséquences, ainsi qu'au sens et à la portée de l'oeuvre expiatoire de Christ, le tout formant un ensemble indivisible de vérités bibliques fondamentales.

C. Si la mort a existé avant Adam, il faut admettre, avec les évolutionnistes, qu'elle fut introduite pour sélectionner et améliorer progressivement les êtres vivants en faisant constamment place à de nouvelles générations toujours plus développées. La mort aurait ainsi été un facteur indispensable dans le processus évolutif.

D. Si la mort a existé avant Adam, elle ne saurait plus être considérée comme un ennemi, le dernier ennemi qui sera réduit à l'impuissance (1 Cor 15.26) et jeté dans l'étang de feu (Apoc 20.14), dans lequel il partagera le sort éternel du diable, de la bête, du faux prophète (Apoc 20.10) et de tous ceux dont le nom n'est pas écrit dans le livre de vie (Apoc 20.15). Le nom d'«ennemi» donné à la mort, le sort final qui lui est réservé et la compagnie en laquelle elle est située montrent bien que la Bible ne la juge pas avantageusement comme si elle avait été la collaboratrice de Dieu dans la supposée création progressive.


Conclusion

Nous constatons que l'hypothèse évolutionniste théiste sème le doute et jette le trouble dans les esprits, parce qu'elle met implicitement en cause l'inspiration, l'inerrance Inerrance des Écritures: leur qualité d'être exemptes d'erreur et l'autorité des Écritures, et qu'elle divise les chrétiens. Elle ne met pas seulement en doute ce que dit la Bible au sujet de la création d'Adam, mais, par voie de conséquence, elle ébranle d'autres vérités bibliques fondamentales, car «l'harmonie qui lie entre elles les doctrines de la foi est si contraignante qu'une erreur commise à l'égard de l'une provoque une distorsion qui atteint toutes les autres» Boettner, dans «La Revue Réformée» No 147, septembre 1986, p. 157.

La révélation biblique forme un tout. Fragmenter les données bibliques pour en accepter certaines et en mettre d'autres en question, c'est détruire l'unité de la Bible et la rendre finalement tout entière suspecte. Nous voulons bien croire que ceux qui sont favorables à l'hypothèse évolutionniste théiste – ou qui sont tout simplement «tolérants» à son égard – ne réalisent pas forcément qu'ils jettent le discrédit sur la Parole de Dieu, aussi ne voulons-nous pas leur faire un procès d'intention. Mais le danger est d'autant plus grand qu'il n'est pas perçu, qu'il laisse indifférent le plus grand nombre et que beaucoup continuent d'affirmer leur foi en toute l'Écriture tout en n'acceptant plus tout ce qu'elle enseigne. Voilà ce qui est grave. Il s'agit donc bien d'une question importante qui touche aux fondements de notre foi, même si cela n'apparaît pas immédiatement aux yeux de chacun. Tout chrétien vraiment évangélique est concerné. Ne pas s'y intéresser et refuser de prendre position, c'est ouvrir la porte à l'erreur et faire le jeu de l'adversaire. Qu'au «Dieu a-t-il réellement dit?» (Gen 3.1) nous sachions répondre par «Il est écrit» (Mat 4.4), pour que la parole du Seigneur soit en tout et partout honorée!

Avec la permission de Jean Hoffmann

La Bonne Nouvelle – 2/1987

© Promesses 1990 – 1 / No 91

Retour

-----------------------------------------------------------

POURQUOI LA DOCTRINE BIBLIQUE DE LA CRÉATION EST-ELLE SI IMPORTANTE?


INTRODUCTION

Comment l'on esquive les débats doctrinaux les plus importants. Dans la vie des églises il existe des problèmes doctrinaux auxquels on ne veut tout simplement pas faire face. C'est le cas pour la question qui va nous préoccuper maintenant, celle des rapports entre les doctrines de la création et de l'évolution comme explication de l'origine de l'univers, de la vie et de l'homme. Ces questions ne peuvent pas indéfiniment rester dans l'ombre sous prétexte de fausse paix et de la prétendue impossibilité de connaître certains aspects de la vérité biblique. Non, la vraie paix ne peut être séparée de la vérité. Toute la révélation divine (et non pas seulement certaines de ces parties qui ne feraient pas problème) est utile pour le progrès des chrétiens et pour l'édification de l'Église de Dieu.

Au christianisme doctrinal on préférerait un christianisme sentimental. C'est ainsi que l'on travaille à l'affaiblissement de l'Église de Dieu, et cela au nom d'un amour fraternel qui n'a pas la force d'affronter les positions des uns ou des autres, d'y faire face avec amour – et surtout avec l'amour de la vérité – et d'y apporter les réponses claires et indiscutables de la Parole de Dieu. Avec l'aide de Dieu et conscient qu'il s'agit ici du début d'un immense travail de recherche biblique, théologique, philosophique et scientifique, que je laisserai volontiers à des personnes plus compétentes que moi, je voudrais aborder maintenant quatre aspects de la question: Pourquoi la doctrine biblique de la création est-elle si importante?

1. Sans la doctrine de la création telle que nous l'enseigne toute la Bible, il n'y a pas de Dieu.

2. Sans la doctrine de la création, il ne peut y avoir aucune vérité.

3. Sans la doctrine de la création, il ne peut y avoir d'interventions miraculeuses dans ce monde.

4. Sans la doctrine de la création, la rédemption elle-même est absurde.


Depuis une trentaine d'années, ce débat Création-Evolution a été renouvelé particulièrement aux États-Unis, mais aussi aujourd'hui dans de nombreuses autres parties du monde, dans des termes essentiellement scientifiques. Cet aspect des choses est de la plus grande importance, car si la Bible est vraie, elle doit l'être dans tout ce qu'elle dit, dans ses affirmations géographiques, archéologiques, historiques et scientifiques, autant que dans ce qu'elle déclare sur le plan spirituel et théologique. Si le récit miraculeux de la création n'est pas entièrement vrai, s'il ne s'agit que d'une pieuse légende ou d'une représentation mythologique d'une réalité toute autre, alors toute l'autorité surnaturelle de la révélation écrite de Dieu peut être mise en doute. Pourquoi alors croire aux autres récits d'actes miraculeux de Dieu dans l'Écriture? Pourquoi alors croire à ce miracle des miracles, l'oeuvre expiatoire et la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ? Il n'y a pas deux sortes de vérité, l'une scientifique et l'autre religieuse. Il y a une seule vérité, Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, la Parole de Dieu qui s'est incarnée au début de notre ère et qui s'est révélée par des récits infaillibles pendant plus de 1500 ans. Nos savants créationnistes ont rendu un inestimable service à l'Église et au monde lui-même en nous rappelant l'unité de la vérité et la souveraineté sans faille d'un Dieu unique, Père, Fils et Saint-Esprit, créateur des cieux et de la terre et de tout ce qu'ils contiennent.

Je voudrais voir quelles seraient les conséquences pour les fondements de notre foi d'adopter l'une ou l'autre des positions évolutionnistes. Je me limiterai à quatre points précis, qui paraîtront dans plusieurs numéros de PROMESSES, sous les titres que voici:

Voici donc le premier des quatre points.


1. SANS LA DOCTRINE DE LA CRÉATION IL N'Y A PAS DE DIEU

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Gen 1.1.

Au commencement était la parole, et la parole était avec Dieu, et la parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. Jean 1.1-3.

C'est toi, Éternel, toi seul, qui a fait les cieux, les cieux des cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qui est sur elle, les mers et tout ce qu'elles renferment. À tout cela tu donnes la vie, et l'année des cieux se prosterne devant toi. Néh 9.6.

Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles furent créées. Apoc 4.11.

Ces textes ne sauraient être plus clairs. Dieu est le créateur de tout ce qui existe hors de lui. Par opposition au monde créé, il existe de toute éternité. La création a un commencement, lui n'en a aucun.

Mais réfléchissons brièvement au choix qui se trouve devant les hommes. Nous n'avons en fait que deux possibilités:

– ou bien, au commencement, Dieu créa les cieux et la terre de rien – ex nihilo – comme on dit, et comme l'impliquent ces textes.

– ou bien, les cieux et la terre existent depuis toujours, contiennent en eux-mêmes les forces nécessaires pour la manifestation de toutes les formes que nous voyons, en fait détiennent la puissance et la sagesse de Dieu. La nature, l'univers, est alors Dieu. C'est le panthéisme: Dieu est dans tout ce qui existe.

La doctrine de la création de l'univers par Dieu, à partir de rien, affirme la différence fondamentale entre la créature et le Créateur, base de notre rapport avec Dieu. L'évolutionnisme théiste, qui accepte une forme d'évolution, dirigée par Dieu, diminue la puissance et la sagesse du Créateur pour les attribuer en partie aux lois de l'évolution contenues dans la nature. C'est un manque de foi qui conduit à défendre une telle position. Le théologien américain de la seconde moitié du 19e siècle, Robert Lewis Dabney, écrivait au sujet des penseurs chrétiens qui défendaient une vision théiste de l'évolution:

«Pourquoi donc les philosophes théistes éprouvent-ils un tel désir de repousser l'acte créateur de Dieu aux temps les plus éloignés et de réduire son action le plus possible, comme cela se fait constamment dans leurs spéculations? ... À quoi bon, à moins d'aspirer à l'athéisme?» (R.L.Dabney: Lectures in Systematic Theology, p.261.)

Le mot employé dans le premier verset de la Genèse, que nous traduisons par créer, est le mot «bara», qui a le sens non de faire, de façonner, mais de créer quelque chose de tout à fait inédit Il n'est jamais utilisé dans l'AT pour une action humaine quelconque. Dans le récit qui nous préoccupe ici, il n'est employé que pour la création de la matière et des lois qui lui sont propres (verset 1), pour les animaux (verset 21) et pour l'homme (verset 27). Cette notion de création est entièrement étrangère à la pensée des païens. Ni les mythologies anciennes, ni la pensée grecque, ni la pensée païenne moderne ne conçoivent une création d'un Dieu souverain, omniscient et tout puissant, à partir de rien. Car, comme le dit l'épître aux Romains:

Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâce; mais ils se sont égarés dans de vains raisonnements, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Rom 1.20-21.

Dans l'Antiquité et chez les peuples qui n'ont pas connu l'Évangile, ce refus de Dieu s'est manifesté par des mythologies impies et anti-créatrices. À notre époque, cette même tendance de refuser Dieu, de nier tous ses attributs, prend une forme pseudo-scientifique, cependant pas moins mythologique pour autant. Des hommes comme Darwin, Marx, Wellhausen, Bultmann et Keynes, sous une forme scientifique, véhiculent une explication de la réalité purement fictive, car ils veulent avant tout éliminer le Dieu créateur de toute leur pensée. Car il n'est pas possible de reconnaître la doctrine biblique de la création sans se soumettre personnellement au Dieu créateur de toutes choses, comme nous le dit si clairement l'épître aux Hébreux:

C'est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, de sorte que ce qu'on voit ne provient pas de ce qui est visible Héb 11.3.

Ainsi comprenons-nous peut-être mieux l'attachement des hommes pour des explications évolutionnistes, auto-créatrices, de l'univers, explications scientifiques» ou «religieuses» mythologiques qui ont cet immense avantage pour ceux qui les acceptent d'exclure de leurs pensées ce Dieu créateur auquel leur sens témoigne à tout instant Nous pouvons bien le dire: Sans la doctrine de la création il n'y a pas de Dieu.


2. SANS LA DOCTRINE DE LA CRÉATION IL NE PEUT Y AVOIR AUCUNE VÉRITÉ

La connaissance humaine de la vérité peut être définie comme étant l'équivalence de notre pensée à ce qui EST: d'abord à Dieu, l'être par excellence; à sa Parole qui est la vérité et à l'ordre que Dieu a établi dans sa création, ordre qui est le reflet de sa pensée créatrice et ordonnatrice. Pour l'homme, connaître la vérité n'est pas une oeuvre novatrice ou originale, mais simplement penser les pensées de Dieu après Lui. Si dans la nature tout évolue constamment, aucune connaissance précise n'est possible. Bien sûr que le changement est une réalité: le soleil se lève et se couche; la vie implique constamment des changements; le temps lui-même est associé de manière inexorable au changement. Mais il s'agit partout de changements situés dans un cadre qui, lui, ne change pas. Dans cette création qui change, car en elle sont la vie, le mouvement et l'être qui lui viennent de Dieu, Dieu a établi un cadre, des formes qui ne changent pas. Voici le sens profond des paroles d'encouragement que Dieu adressa à Noé après le déluge:

Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas. Gen 8.22 Le prophète Jérémie confirme ces paroles dans le contexte de bouleversements dans le domaine de l'histoire des nations, et non pas dans la création comme avec Noé.

Si je n'avais pas fait mon alliance avec le jour et la nuit, si je n'avais pas établi les lois des cieux et de la terre, alors je pourrais rejeter la descendance de Jacob et de David mon serviteur. Jér 14.25-26 Mais la théorie de l'évolution des espèces affirme que ces formes créées par Dieu ne sont pas stables. Si le changement est la loi principale de la nature, il est évident que ce que nous appelons les lois naturelles, que la science a la tâche de découvrir, peuvent elles aussi varier. Les lois de la pensée humaine sont, elles aussi instables dans cette perspective. Si l'ordre de la nature est mouvant et notre pensée elle-même n'a pas de base solide, rien n'est sûr, tout est mouvant aucune connaissance certaine n'est possible. Comme la nature est un reflet du Créateur, dans cette même perspective Dieu lui-même n'aurait aucune stabilité. Certains en sont même venu là.

Ce relativisme absolu est une des erreurs les plus graves de notre époque. Nous voyons, par exemple, le marxisme enseigner que la science est variable suivant les époques et surtout suivant la classe de celui qui l'enseigne. Nous tombons ici dans la confusion la plus absolue, dans le règne de mensonge de Satan.

Or, une des définitions que nous donne la Bible du péché et de l'impureté est celui de confusion, de mélange (cf Deut 9. 11). Ainsi les rapports sexuels entre hommes et animaux sont appelés par la Bible une confusion. Cette appellation est intéressante, car toute infraction à l'ordre que Dieu a établi dans la structure même de sa création, est le commencement de la confusion, du désordre, de l'anarchie, du chaos. Plus encore, si nous regardons la principale raison pour laquelle la Bible établit une distinction entre animaux purs et impurs, nous voyons que ces derniers ne correspondraient plus à l'ordre originellement établi par Dieu pour eux; des oiseaux qui ne peuvent voler, comme l'autruche, sont impurs; des mammifères qui vivent exclusivement dans l'eau, comme les baleines, sont déclarés impurs par la Bible. Que penser alors d'un système tel que celui de l'évolution, qui fait passer toutes les espèces au travers de toutes les autres espèces pour parvenir à leur forme actuelle, forme qui risque encore de se changer en autre chose? C'est le sommet de la confusion, le comble du mélange, une impureté à la puissance infinie, chef-d'oeuvre du père du mensonge et du chaos, le diable. Nous voyons maintenant mieux pourquoi il nous faut très sérieusement considérer la théorie de l'évolution comme une doctrine de démons et qu'elle doit être entièrement rejetée par ceux qui ne veulent pas un christianisme mêlé à l'anarchie et à la confusion de la puissance des ténèbres.

Dieu a créé l'univers selon un ordre précis, qui est celui de sa propre pensée. Cet ordre stable peut-être connu des hommes créés à l'image de Dieu, car la structure de leur intelligence, tout comme celle du langage lui-même qu'ils utilisent pour comprendre le monde, est un reflet de l'intelligence divine et correspond à l'ordre de la création. Le péché est de sortir de cet ordre pré-établi, ou d'en établir un autre d'origine humaine, ou de tomber dans la confusion d'une évolution complète. Dans le récit de la création, Dieu nous rappelle ces réalités en affirmant à plusieurs reprises, de la façon la plus solennelle, que chaque espèce ne peut se reproduire que dans le cadre de sa propre espèce, affirmation entièrement confirmée par toute l'observation scientifique des hommes. Nous comprenons maintenant pourquoi nous devons affirmer avec la plus grande vigueur: Sans la doctrine de la création, il ne peut y avoir aucune vérité.


3. SANS LA DOCTRINE DE LA CRÉATION IL NE PEUT Y AVOIR D'ACTION MIRACULEUSE DANS CE MONDE

Un caractère fondamental de la théorie de l'évolution est que les lois de la nature, telles que notre science les définit, ont une valeur absolue à toutes les époques. C'est ce qu'on appelle l'uniformisme. Les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets et, selon la foi des évolutionnistes, il n'y a jamais eu d'autres causes que celles que nous observons aujourd'hui. C'est une élimination de l'action miraculeuse de Dieu dans sa création. Les lois de la nature dont parlait Jérémie (14.25-26) expriment l'action par laquelle le Créateur, notre Seigneur Jésus-Christ, soutient toutes choses par sa parole puissante. Non seulement Dieu est le Créateur, mais c'est lui qui, à tout moment, par son action constante donne l'existence, le mouvement et l'être à toutes choses. Le miracle n'est rien d'autre que l'action ponctuelle de Dieu dans sa création, action par laquelle il suspend temporairement l'ordre qu'il a lui-même établi pour l'univers afin d'agir d'une autre manière. La question que Dieu adressait à Job est toujours d'actualité:

Où étais-tu quand je fondais la terre? Déclare-le, si tu le sais avec ton intelligence. Qui en a fixé les mesures, le sais-tu? Ou qui a étendu sur elle le cordeau? Dans quoi ses bases sont-elles enfoncées? Ou qui en a posé la pierre angulaire alors qu'ensemble les étoiles du matin éclataient en chants de triomphe? (Job 38.4-7).

Notre science peut observer les choses telles qu'elles se manifestent aujourd'hui. Elle ne peut rien nous dire de phénomènes tels celui de la création de toutes choses, où toute observation est impossible. L'origine de la matière, de la vie et de l'âme humaine lui sont totalement inaccessibles. Elle peut décrire l'ordre existant par le jeu des causes et des effets, et même ici la part de mystère reste immense pour le savant honnête et modeste; mais elle ne peut pas nous parler des causes de la matière, de l'ordre des lois de la nature, de la vie et de la connaissance humaine. C'est pour cela que toutes les théories sur les origines inventées par l'homme sont futiles, et j'ajouterais impies, car elles ne veulent pas reconnaître que c'est la toute puissance et l'omniscience de Dieu qui sont à l'origine de l'univers. C'est cela que certaines des difficultés du récit biblique de la création cherchent à nous faire comprendre.

Le professeur E.H. Andrews de l'Université de Londres termine son ouvrage DIEU, LA SCIENCE ET L'ÉVOLUTION par ces paroles très éclairantes:

«La faiblesse principale de la géologie uniformiste est qu'elle refuse d'admettre le témoignage biblique que des moyens miraculeux étaient en action lors de la formation de l'univers et de la terre.» (p. 127)

Luther, dans son commentaire sur la Genèse, constate un problème à ses yeux insoluble. Comment des jours pouvaient-ils exister avant même la création des astres établis par Dieu pour les mesurer? Ne comprenant pas avec son intelligence, il accepta l'affirmation de la Parole de Dieu sur la création par la foi. Ce problème – et bien d'autres encore dans ce récit étonnant – a été une pierre d'achoppement pour de nombreux lecteurs de la Bible ces deux derniers siècles car ils ne comprenaient pas que lors de la création les choses se passèrent très différemment qu'aujourd'hui.* L'apôtre Pierre nous parle très clairement des évolutionnistes uniformistes de notre époque:

Sachez avant tout, que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs pleins de raillerie, qui marcheront selon leurs convoitises et diront: Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme depuis le commencement de la création. En effet, ils oublient volontairement qu'il y eut, autrefois, des cieux et une terre qui, du milieu de l'eau et formée par l'eau, surgit à la parole de Dieu, et que, par les mêmes causes, le monde d'alors périt submergé par l'eau; mais par la même parole, les cieux et la terre actuels sont gardés en réserve pour le feu, en vue du jour du jugement et de la perdition des impies (2 Pi 3.3-7)

Ce que les apparentes invraisemblances scientifiques du récit infaillible de la création expriment de manière parfaitement claire – et c'est entre autre là leur but –, c'est que les lois de la nature qui prévalent aujourd'hui dans l'univers ne sont aucunement les mêmes que Dieu utilisa dans son oeuvre de création par lesquelles il établit les lois que nous connaissons. Ces lois créatrices de Dieu nous sont aujourd'hui inconnues, à part leur manifestation actuelle dans des miracles. C'est par une intervention semblable que viendra la fin de ce monde. C'est par une intervention semblable qu'est venu le déluge.

Le refus de la création est avant tout le refus du Dieu créateur dont nous parlent toutes les oeuvres de Dieu. C'est, avant tout, le refus par les hommes impies de reconnaître la souveraineté, la toute puissance et l'omniscience d'un Dieu auquel nous devrons tous rendre compte. Il est évident que sans un tel Dieu, et sans une telle doctrine de la création, il ne peut y avoir d'action miraculeuse dans ce monde. Or, sans intervention divine, quelle rédemption pourrions-nous espérer?


4. SANS LA DOCTRINE DE LA CRÉATION LA RÉDEMPTION EST ABSURDE

On pense souvent que Charles Darwin avait des problèmes avant tout avec les implications scientifiques de la vision chrétienne du monde. En fait, ce n'est pas là que se trouvait le centre des préoccupations du biologiste aux vues révolutionnaires. Écoutons-le:

«J'ai de la peine à comprendre comment qui que ce soit puisse même souhaiter que le christianisme soit vrai; car si il l'est, le langage clair du texte de la Bible semble affirmer que les hommes qui ne croient pas seront punis éternellement. Et une telle doctrine est détestable.

Ailleurs il affirmait:

«Un être si puissant et si rempli de connaissance qu'un Dieu capable de créer l'univers est, à nos esprits limités, tout puissant et omniscient. Cela révolte notre intelligence d'imaginer que sa bonté n'est pas également illimitée. Car quel avantage peut-il y avoir aux souffrances de millions d'animaux inférieurs au cours d'âges presque sans fin?»  Gertrude Himmelfarb: 'Darwin and the Darwinian Revolution", Norton, New York, 1959, p. 385

L'astronome bien connu Sir Fred Hoyle fait remarquer les innombrables souffrances des créatures qu'implique la théorie de l'évolution et demande:

«Pensez-vous que Dieu aurait adopté un tel système? Dieu ne serait-il pas capable d'inventer un système de lois qui aurait évité la souffrance?» Sir Fred. Hoyle: «Astronomy and Cosmology», p. 522

Mais Dieu a-t-il en fait créé l'univers, et particulièrement les êtres vivants, en utilisant les moyens si cruels de la souffrance et de la mort qu'exige la théorie de l'évolution? Il faut comprendre ici que Hoyle et Darwin attribuent tout simplement à Dieu les mécanismes brutaux de l'évolution des espèces: la lutte sans merci entre les espèces pour la survie des plus aptes, les souffrances des êtres vivants pendant des âges sans fin, et leur mort pendant des millions d'années. Tout cela avant même que le péché ne soit entré dans le monde. Qu'en est-il en fait?

La Bible déclare formellement que Dieu est entièrement bon et que son oeuvre créatrice reflète parfaitement cette bonté. Six fois dans le récit de la création, Dieu affirme solennellement que sa création est bonne. En parlant de la nouvelle terre et des nouveaux cieux où la justice habitera, le prophète Ésaïe nous dit:

Le loup et l'agneau auront un même pâturage, le lion, comme le boeuf, mangera de la paille, et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte, dit l'Éternel. (65.25; 11.6-9)

Dans l'épître aux Romains, Paul nous parle des souffrances de la création et de ses causes. Elles n'ont pas pour origine les créatures elles-mêmes:

Car la création a été soumise à la vanité – non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise – avec une espérance: cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. (8.20-21)

Car, nous dit Paul, la mort ne vient ni de Dieu, ni des lois de la nature, ni des créatures elles-mêmes, mais elle est la conséquence de la désobéissance du premier homme. Dieu avait averti Adam:

l'Éternel Dieu donna ce commandement à l'homme: tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. (Gen 2.16-17)

L'apôtre Paul nous explique cette affirmation quand il écrit aux Romains:

... par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché. (5.12)

Parce que l'homme est le maître de la création, sa chute a entraîné la corruption de toute la nature. Mais, pour cette même raison, la création toute entière sera entraînée dans le sillage de la restauration entière du peuple élu de Dieu lors du glorieux retour de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ce qu'il nous faut bien remarquer ici, c'est que ce fut le péché du premier homme qui introduisit la mort, non seulement dans la vie des hommes, nous dit le texte, mais dans le monde, c'est-à-dire littéralement dans le cosmos, dans l'univers. Selon la théorie de l'évolution, l'ordre en serait exactement le contraire. La mort aurait existé avant le péché. Le lien de cause à effet entre le péché et la mort, dont témoigne la Bible, est ainsi rompu. Or, si la mort ne vient pas du péché, la mort de notre Sauveur Jésus-Christ n'est plus le sacrifice expiatoire pour nos péchés, n'est plus la propitiation parfaite de l'agneau de Dieu, l'apaisement de la colère de Dieu sur notre péché. Nous voyons bien qu'en faisant de la mort un phénomène «naturel», moteur du processus de l'évolution, on nie son caractère anormal, son lien avec le péché de l'homme, et du même coup toute l'oeuvre expiatoire de Jésus-Christ. Car selon la théorie de l'évolution, la mort ne peut pas venir du péché et la Bible nous trompe dès le début sur le salut. Voyez sur ce sujet le livre de N. de Cameron: "Evolution and the Authority of the Bible", Patemoster, Exeter, 1983

Nous comprenons maintenant plus clairement à quel point cette théorie, apparemment simplement une explication «scientifique» des origines a des conséquences néfastes pour les éléments les plus importants de notre foi. Nous avons vu que c'est une doctrine de mensonge ayant pour source le père du mensonge. Nous savons également que le diable est aussi meurtrier dès le commencement, et nous voyons maintenant à quel point l'hypothèse évolutionniste est une doctrine de mort, une doctrine qui fait de la mort la source de la vie. Nous voyons aussi de quelle manière elle détruit non seulement l'oeuvre de la création, mais tout autant la recréation de toutes choses qui est le but final de l'oeuvre rédemptrice de Jésus-Christ. C'est pourquoi nous affirmons que sans la doctrine de la création la rédemption elle-même est absurde.

Or nous savons que la mort a réellement été vaincue à la croix. Nous savons qu'à la résurrection et au renouvellement de toutes choses, cette victoire sera pleinement manifestée et que la mort sera engloutie par la vie.

Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort (1 Cor 15.25-26)

Alors nous pourrons tous nous écrier avec l'apôtre Paul:

Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. 0 mort, où est ta victoire? 0 mort, où est ton aiguillon? L'aiguillon de la mort c'est le péché et la puissance du péché, c'est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, progressez toujours dans l'oeuvre du Seigneur, sachant que voire travail n'est pas vain dans le Seigneur. (1 Cor 15.54-58)

Jean-Marc BERTHOUD

* Voyez, G. NORTH: The Dominion Covenant ICE, Tyler (Texas), 1982.

© Promesses 1987 – No 79 – 80 – 81- 82



Retour

-----------------------------------------------------------

LES FÊTES DE L'ÉTERNEL LES PREMIERS PAINS 

(Lév. 23,15-22)


La quatrième fête est appelée en hébreu «Shavouoth» elle est ainsi nommée «fête des semaines», et cela parce que sept semaines s'écoulent entre la fête de la gerbe des prémices et celle des pains: 50 jours. En grec, 50 se dit «Pentäkostäs», d'où dérive le mot «Pentecôte». Cette fête sert de trait d'union entre les trois premières du printemps et les trois dernières de l'automne.

Cette fête est également en relation avec le service des sacrifices et l'agriculture; comme la troisième, elle est une fête d'actions de grâces pour la moisson. À cette période de l'année, la récolte des céréales est déjà achevée en Israël; des pains peuvent donc être faits du produit de cette nouvelle moisson. Cela ne pouvait manifestement pas se réaliser au temps du premier Temple, avant que ne fussent tournoyés comme prémices devant l'Éternel, lors de cette fête, deux pains en signe de reconnaissance pour la bénédiction de la nouvelle récolte.

Aujourd'hui, les juifs célèbrent aussi cette fête comme «fête de la loi donnée au Sinaï», et cela parce que 50 jours s'étaient écoulés entre la sortie d'Égypte et l'octroi de ladite loi. Il est écrit en Exode 19, 1-2 qu'au troisième mois après leur sortie d'Égypte, les Israélites arrivèrent au désert du Sinaï, vis-à-vis de la montagne. La sortie eut lieu le 15e jour du premier mois; avec les 30 jours du deuxième mois, cela donne 45 jours. Ils arrivèrent au mont Sinaï lors de la première semaine du troisième mois.

Le sens et l'accomplissement prophétiques pour l'Assemblée néotestamentaire sont particulièrement beaux et frappants. Avant Son ascension, Jésus recommanda à Ses disciples de ne pas s'éloigner de Jérusalem avant l'accomplissement de la promesse du Père (Actes 1, 4). Il aurait pu leur recommander: Restez à Jérusalem jusqu'à la Pentecôte; la promesse s'accomplira alors. Il ne leur dit cependant rien de précis. Avec un peu d'imagination et de logique, les disciples auraient pu comprendre que la chose promise se produirait le jour de la Pentecôte, après que se soient réalisés, au jour exact, deux faits: la mort de Jésus le soir de la Pâque et Sa résurrection, le jour de la gerbe des prémices. Cet accomplissement rigoureux et remarquable nous incite à écrire quelque chose dans l'optique de la réalisation, encore différée, des trois fêtes de l'automne, bien que Jésus ait dit au sujet des événements du temps de la fin: «Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité» (Actes 1, 7).

Les événements spectaculaires du jour de la Pentecôte, comme ils nous sont rapportés en Actes 2, s'adaptent parfaitement aux ombres de l'Ancien Testament. Les semailles du message du salut, présentées par le Seigneur Jésus comme semence de la Parole de Dieu, avaient donné les premiers fruits mûrs. Ce jour-là, après la prédication de Pierre, environ 3000 âmes furent ajoutées à l'Assemblée néotestamentaire (Actes 2, 41), comme «prémices de la nouvelle récolte». À partir de ce moment-là, on disait: «Le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés» (Actes 2, 47).

Jean 12, 24 commençait à se réaliser visiblement: «En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.» Le long chemin depuis la mise en terre du grain de blé jusqu'au pain savoureux, c'est-à-dire depuis sa mort dans le sol, sa levée et sa croissance dans la pluie et le froid, son mûrissement dans le soleil et la chaleur avec ensuite sa récolte et son battage, son tamisage et le concassage, le pétrissage et la cuisson, tout cela nous montre de manière figurée les diverses étapes de la vie de Jésus, mais il marque aussi les stations par lesquelles l'individu croyant passe dans son existence pour enfin parvenir à être agréable devant Dieu, comme le sont les pains frais bien odorants tournoyés devant l'Éternel. Effectivement, une parfaite image de la vie de sanctification de ceux qui croient en Jésus! En Jacques 1, 18, les croyants sont significativement appelés «prémices de ses créatures».

Mais le deuxième aspect de la fête, le don de la loi au Sinaï, s'est aussi parfaitement réalisé. Le jour même où Israël devait se souvenir de la loi et de l'alliance conclue au Sinaï, Dieu confirmait la nouvelle Alliance par le miracle de l'effusion de l'Esprit Saint sous forme de flammes de feu, avec le souffle du vent et les voix s'exprimant en langues étrangères, ce qui provoqua l'étonnement et l'effroi des personnes présentes. Au Sinaï, le peuple dit à Moïse: «Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions» (Ex. 20, 19). Quelque chose de semblable se produisit en Actes 2, 6-7: «Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise...» Après que Pierre, dans la puissance de l'Esprit Saint, leur eut parlé de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, de Son pouvoir divin, de Sa domination éternelle et de la rédemption, voici: «Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous?» (v. 37). Ils acceptèrent sa parole, crurent et se firent baptiser (cf. Hébr. 12, 18-24). Ainsi donc, la fête des premiers pains a eu une double réalisation prophétique merveilleuse: premièrement, par l'effusion de l'Esprit Saint, mettant le sceau sur la nouvelle Alliance en Christ; et deuxièmement, par l'apport d'une grande foule à la nouvelle Église de l'alliance. Chose remarquable: contrairement au Sinaï, de nombreuses langues étaient entendues ici. La nouvelle Alliance, avec son message scellé, vaut pour tous les peuples, langues et nations, ce qui est présenté en type par les nombreuses langues parlées le jour de la Pentecôte. Miracle étonnant: chacun pouvait entendre ce qui était dit dans sa propre langue - un signe également que, par Christ, était levée la malédiction de la confusion des langues.

Cette quatrième fête, qui se situe entre les trois premières du printemps et les trois dernières de l'automne, est comme un trait d'union entre le temps du commencement et celui de la fin; elle représente l'Assemblée, qui constitue le lien entre l'Ancienne Alliance et l'établissement du royaume de Dieu! .

FREDI WINKLER

©  Nouvelles d'Israël 07 / 1999


Retour

-----------------------------------------------------------

L’ÉTOILE DE JACOB


«Un astre sort de Jacob» (Nomb. 24, 17).

«Moi, je suis la racine et la postérité de David, l'étoile brillante du matin» (Apoc. 22, 16; version Darby).

Elles sont de nouveau là scintillantes, les étoiles de Noël, qu'elles aient été faites par les mains maladroites des enfants ou fabriquées joliment par des artisans. Les unes ne sont éclairées que par une simple bougie, les autres le sont par de puissants tubes au néon. Elles font toutes partie de la Noël. Un regard porté vers la voûte du ciel toute piquée d'étoiles nous remplit de la respectueuse pensée d'un monde céleste. La fascination du supraterrestre: qu'y a-t-il au-delà des galaxies? Quoi d'étonnant à ce que les hommes tentent depuis toujours de percer les mystères divins, que ce soit par des calculs scientifiques ou par spéculations sur l'avenir.

Et voici cette curieuse histoire d'une étoile de Noël, l'astre de Jacob. Si elle n'était pas écrite dans la Bible, nous pourrions la considérer comme un conte oriental. Mais elle nous plonge toujours tout à nouveau dans l'étonnement face à l'action souveraine pleine de sagesse de Dieu, même Ses ennemis devant Le servir. L'Éternel se moque de ceux qui veulent faire obstacle à Ses voies – «Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux), (Ps. 2, 4).

Pendant quarante longues années, Israël a marché dans le désert. Sa traversée du désert aurait pu être une voie royale directe en direction du nord par le pays de Moab. Mais Balak, le roi de ce pays, ne voulut rien savoir: il craignait les juifs, dont il avait entendu dire qu'ils possédaient un Dieu puissant. Il ne désirait donc pas se risquer à affronter militairement ce peuple de nomades. Il essaya de parvenir à ses fins par des moyens occultes et magiques: il engagea Balaam, un devin de la ville de Péthor en Mésopotamie. Ce sorcier était renommé et dangereux; Les malédictions qu'il prononçait pouvaient avoir des effets funestes. Il devait bannir les Israélites et mettre sur eux un anathème. Quelle folie de vouloir contrecarrer les plans de Dieu! Le roi Balak fit venir Balaam et lui dit: – Viens, je te prie, maudis-moi ce peuple, car il est Plus puissant que moi, peut-être ainsi pourrai-je le battre et le chasserai-je du pays, car je sais que celui que tu bénis est béni, et que celui que tu maudis est maudit» (Nomb. 22, 6). Notre confiance dans le Dieu tout-puissant est-elle aussi forte que celle que plaçait ce monarque païen en son dieu mort?

Quiconque s'en prend à Israël devrait savoir qu'il aura affaire à Dieu, le protecteur de ce peuple. Le pharaon, Haman, Nasser et Hitler, entre autres, en ont fait l'expérience. Arafat et consorts devraient se laisser enseigner par l'Histoire. Cette parole de l'Éternel est toujours valable: «... car celui qui vous touche touche la prunelle de son oeil» (Zach. 2, 8c).

Pour favoriser le dessein de Balak, Balaam fit dresser des autels sur lesquels des taureaux et des béliers furent offerts, et cela trois fois sur trois sommets de montagne. Quelle méconnaissance et quel mépris du vrai sacrifice exigé par Dieu! Satan est l'imitateur des agissements divins.

Dans la vallée se trouve le camp gigantesque des Israélites sous la main protectrice de l'Éternel. L'ordre du roi Balak au devin Balaam est tout à fait concret: «Viens, maudis-moi Jacob! Viens, sois irrité contre Israël!» (Nomb. 23, 7). Balaam, voici venue ton heure fameuse! Son regard visionnaire illuminé et d'une claire voix prophétique, il prononce ces mots: «je le vois, mais non maintenant, je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël. Il perce les flancs de Moab, et il abat tous les enfants de Seth» (Nomb. 24, 17). Et il ajoute: «Israël manifeste sa force. Celui qui sort de Jacob règne en souverain, il fait périr ceux qui s'échappent des villes» et «Hélas, qui vivra après que Dieu l'aura établi?» (Nomb. 24, 18-19.23).

Quel effroi! Le dessein de Balak est tout à fait déjoué, ruiné: c'est exactement le contraire qui est établi. En plein jour, Balaam voit prophétiquement l'étoile de Jacob. Contre sa propre volonté, le magicien doit bénir Israël de la part de Dieu au lieu de le maudire, faisant ainsi connaître le plan du salut de l'Éternel. Et cette phrase qui suit froidement: «Balaam se leva, partit et retourna chez lui; Balak s'en alla aussi de son côté» (Nomb. 24, 25).

La prophétie de Balaam concernant l'astre de Jacob commençait par ces mots: «Je le vois, mais non maintenant, je le contemple, mais non de près. (Nomb. 24, 17). Il est bien vrai que Balaam ne pouvait distinguer Celui qui ne viendrait que 1.500 ans plus tard. Il en fut de même pour Agur, qui demanda: «Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu?» (Prov. 30, 4). C'était une prophétie voilée. Seul l'accomplissement d'une prédiction constitue, dans tous les cas, la preuve de sa vérité. Mais ce que la Bible déclare relativement à l'avenir n'est jamais sujet à erreur. L'astre de Jacob est une promesse de salut d'une autorité théocratique, qui porte jusque dans le millénium: «Celui qui sort de Jacob règne en souverain» (Nomb. 24, 19).

Dans «l'évangile primitif» (= la Genèse), Dieu Lui-même promet Sa venue: le Rédempteur descendra de la semence de la femme. Et au milieu de l'histoire du salut, Il s'est effectivement présenté dans la forme d'un homme: «Mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi,) (Gal.4, 4).

C'est l'étoile de Bethléhem qui, sous la direction de Dieu, a conduit les sages venus de l'Orient jusqu'au Roi des juifs: «Nous avons vu son étoile en Orient» (Matth. 2, 2), dirent-ils au roi Hérode. Et à Bethléhem, ils trouvèrent finalement l'astre de Jacob. Ils ne furent pas déçus de voir un enfant dans une crèche; ce qui prouve qu'ils reconnurent Sa majesté par l'Esprit de Dieu. Et voici la valeur symbolique des présents faits: l'or, le métal le plus précieux, convient parfaitement aux monarques. Il est écrit en Apocalypse 19, 16: «Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit. Roi des rois et Seigneur des seigneurs» L'encens est retenu pour le service du sacrificateur. Il est dit en Hébreux 9, 11: «Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir.» La myrrhe est une plante amère qui fait penser à la mort. Nous lisons en 1 Corinthiens 15, 3: «Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures.» Si, lors du merveilleux événement de la naissance de Jésus, l'amour de Dieu s'est si magnifiquement manifesté, combien nous avons de raisons aujourd'hui de L'aimer en retour sans partage dans une grande consécration.

La joie naïve d'un enfant devant l'étoile de Bethléhem, la fascination qu'éprouvent les astronomes lors du calcul des rendez-vous planétaires, par exemple celui de Jupiter avec Saturne, etc.: petits et grands, tous devraient savoir que tout se déroule conformément au plan de Dieu!

Qui oserait se risquer à expliquer scientifiquement Matthieu 2, 9: «Et voici, l'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'au moment où, arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta.» Aucun problème: Le Seigneur de gloire, qui a conduit Israël dans le désert par une colonne tantôt de feu tantôt de nuée, eut recours à un autre moyen pour amener les mages à l'endroit précis de la naissance de Jésus. «O Profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles!» (Rom. 11, 33).

L'astre de Jacob est Jésus, le juif. Il est écrit en Apocalypse 5, 5: «Voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu...» Il dispose de toute la puissance dans le ciel et sur la terre. Il est la couronne d'Israël. Quant à nous, il est dit: «Le salut vient des Juifs.» Ce n'est pas le peuple juif qui nous a acquis le salut, mais c'est de son sein qu'est issu notre Sauveur. Quelle absurdité profonde qu'une attitude antisémite! Plus encore: c'est un péché contre Dieu, Jésus et Son peuple. Christ n'était pas un Palestinien, comme Arafat le prétend, introduisant ainsi un mensonge historique dans le monde. Ce n'est plus une étoile qui brille maintenant sur Bethléhem, mais le croissant islamique. Jésus est mort sur une croix. Aucune force des ténèbres ne peut ternir ou éteindre l'astre de Jacob! «Moi, Jésus... je suis la racine et la postérité de David, l'étoile brillante du matin» (Apoc. 22, 16). Le Fils de Dieu, ressuscité, témoigne que dans toute l'éternité, Il brillera dans le cadre du salut pour Israël et pour l'Assemblée. Avec Jésus s'est ouvert un matin clair et nouveau, celui de la grâce; Il a affirmé: «Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie» (Jean 8, 12).

Noël n'est nullement une fête d'un romantisme mièvre; ce doit être, dans nos coeurs, une nette séparation de la lumière d'avec les ténèbres. Si vous n'allez pas à la lumière avec vos ténèbres intérieures, vous resterez un pécheur perdu, même après la Noël. Quel courant d'amour sort du coeur du Père céleste: Il veut nous conduire, non à la perdition éternelle, mais à la merveilleuse lumière de la grâce! La Parole nous exhorte: «Et nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos coeurs» (2 Pierre 1, 19).

C'est dans ce sens que je vous souhaite un Noël joyeux, béni et plein de grâce!

BURKHARD VETSCH

© Nouvelles d'Israël 12 / 1997


Retour

-----------------------------------------------------------

UN DIMANCHE MATIN


Or je fus en l'Esprit un jour de dimanche. (Apocalypse, 1, 10.)

C'est un dimanche que le prophète de la nouvelle alliance fut emporté par l'esprit et vit s'ouvrir devant lui les splendeurs des cieux.

Il n'appartient pas aux chrétiens d'attendre de telles révélations; mais le dimanche est encore le jour du Seigneur, et, s'il a cessé de l'être pour nous, ce n'est pas la faute de Dieu, c'est la nôtre.

Je m'éveille ce dimanche matin, avec ce mot sur les lèvres: «Que ferai-je?» et, comme l'homme de la parabole qui se pose cette question, je voudrais pouvoir me répondre, avec une meilleure conscience que lui. «Je sais ce que je ferai.» (Luc, XVI, 4)

D'abord je me souviendrai tout le jour que ce jour appartient à Dieu et que, si Dieu me le prête, ce n'est pas pour que je le gaspille ou le profane, mais pour que je l'utilise à sa gloire et le sanctifie pour mon bien. Je ne travaillerai pas aujourd'hui. Que la boutique se ferme, que les outils chôment, que les soucis d'argent ou d'étude fassent trêve, que ceux qui dépendent de moi se reposent comme moi-même, et que mon travail unique soit de retrancher ou d'abréger le leur.

La maison de Dieu est ouverte ou va s'ouvrir. Ma conscience et mon coeur sonnent les cloches à toute volée pour m'appeler là où l'on prie, où l'on chante, où l'on écoute. je n'arriverai pas au culte un quart d'heure après le commencement; je ne ferai pas à mon Dieu l'affront d'être inexact à ses rendez-vous; je ne laisserai pas sa parole tomber sur les bancs vides, sans que moi, du moins, je sois là pour la recueillir et la dérober à cette honte.

Le culte est fini. Dieu m'a parlé, j'ai parlé à Dieu. Si, comme Saint-Jean, j'ai été dans l'esprit, je n'ai pas été trop froissé par les défauts du chant ou les faiblesses du sermon. L'homme n'a pas réussi à me cacher Dieu. Ce qui trop souvent a rendu tant de cultes inutiles pour moi, ce ne sont pas tant les lacunes du prédicateur que les miennes.

J'ai encore du temps devant moi. «Que ferai-je?» S'il y a deux services dans mon église (et pourquoi n'y en aurait-il pas deux? est-ce donc trop demander des fidèles ou trop accorder à Dieu?), s'il y en a deux, je me ferai un devoir et une joie d'y aller. Les cultes paraissent longs et fastidieux, surtout à ceux qui ne les fréquentent point.

Mais que de temps encore! vais-je condamner les miens et me condamner moi-même, pour le reste du jour, à une immobilité recueillie? Dieu m'en garde! Les enfants doivent apprendre à respecter le dimanche en l'aimant. Ils auront ce jour-là des promenades, des joies, des livres qui ne seront peut-être ni les livres ni les distractions des autres jours, mais qui auront aussi leur grain de sel divin, sans être pour cela moins aimables et moins désirés.

La famille me réclame; mais voici que la charité m'appelle aussi. Oh! la douce manière d'être dans l'esprit que de faire ce jour-là office de consolateur chez le pauvre, auprès du malade, dans l'intimité des tristes et des isolés, que d'aller chercher Dieu au temple pour l'apporter ensuite à d'autres!

«Que ferai-je de mon dimanche?» – «je sais ce que j'en ferai,» et déjà je vois accourir à moi pour m'accompagner, depuis l'aurore jusqu'au soir, des devoirs qui sont des joies, des occupations qui sont un repos, et des plaisirs sacrés dont je puis dire comme Jacob (Genèse, XXXII, 2) «C'est ici le camp de Dieu.»

Benjamin Couve 

Courtes méditations (1894)

Retour

-----------------------------------------------------------


LETTRE À L'ÉGLISE DE LAODICÉE


Ce qui m'interpelle aujourd'hui dans la lettre à l'Église de Laodicée

Lecture: Apoc 3.14-22


1. Introduction

Pour nous situer, la cité de Laodicée occupait un emplacement stratégique au confluent du Lycus et du Méandre, à 60 km environ d'Éphèse et à 15 km de Colosses.

Cette localité de Phrygie était un centre commercial particulièrement réputé pour son industrie textile, ses tapis et ses vêtements. En outre, nombreux étaient les malades qui cherchaient un soulagement par les eaux thermales de Laodicée. C'est pourquoi Laodicée était une ville extraordinairement riche et célèbre par ses opérations bancaires.

La ville a été détruite partiellement lors d'un tremblement de terre en l'an 60 environ.


2. La chrétienté apostate des derniers temps

La situation de l'église de Laodicée peut beaucoup nous interpeller aujourd'hui. La renommée de cette Église, fondée par l'apôtre Paul, fut probablement aussi glorieuse que celle des communautés d'Éphèse et de Colosses. Mais au temps de l'apôtre Jean, la situation s'était fortement dégradée. En voici les signes:

a) le refroidissement (v.15)

b) l'illusion de se croire riche (v. 17)

c) les conséquences de cette illusion (v.16b, 17b, 19)


2.1 Le refroidissement (v.15)

Le caractère de Laodicée c'est d'avoir tout, sauf le Seigneur... Comment savons-nous cela? Parce que nous lisons au verset 20 que le Seigneur se tient à la porte et frappe. Il est donc dehors... Les membres de l'Église pensent être riches et n'avoir besoin de rien et ils ne se sont pas rendus compte que le Seigneur est parti. Comme cela est triste.

Une réalité bien triste aussi pour nous aujourd'hui. Combien d'églises évangéliques ou de chrétiens évangéliques pensent avoir tout matériellement et moralement, sans se rendre compte qu'ils ignorent leurs véritables besoins spirituels?

Leur façon de vivre et de penser est tellement bien établie qu'il n'y a plus de place pour le Seigneur et pour ses remises en question.

2.2. L'illusion de se croire riche (v. 17 a); comp. Marc 8.36

Qu'en est-il de nous aujourd'hui? Serions-nous devenus tièdes? Celui qui prend des bains chauds remarquera vite combien l'abaissement de la température de l'eau est rapide... Quand avez-vous pris la température de votre vie spirituelle?

L'action de l'esprit de Dieu cherche à rallumer en nous le feu du premier amour pour le Seigneur.

N'est-ce pas notre indifférence qui fait s'éteindre le feu de l'Esprit Saint dans l'Église aujourd'hui?

L'Église de Laodicée se croyait riche, il fallait donc qu'elle soit confrontée avec les conseils de Dieu pour qu'elle découvre enfin ses erreurs et ses illusions.

2.3. Les conséquences de cette illusion (v. 16 a, 17 b, 19)

En lisant cette lettre, on ressent très fortement que l'Église de Laodicée était satisfaite d'elle-même (Je n'ai besoin de rien).

Mes chers lecteurs, si cela est votre cas, vous ne pouvez plus rien recevoir de Dieu sinon attendre son jugement (v. 16 a). Car un individu ou une église qui croit avoir tout reçu vit dans un aveuglement. Il est très dangereux de s'appuyer sur ses ressources et capacités propres. Si nous n'appliquons plus la parole de Dieu dans notre vie ou dans la vie de l'Église, nous nous berçons d'illusions sur notre véritable état!

(Un exemple: la Bible est une lettre d'amour et d'exhortation à aimer ses frères... pourtant il y a tant de croyants qui ne savent plus se pardonner ou se réconcilier entre eux).

Nous avons relativisé le message d'amour par rapport aux circonstances sociales et éthiques de notre temps. La majorité supporte une telle contradiction, mais supportez-vous d'être parmi cette minorité qui agit en conséquence de ce que la Parole de Dieu demande de nous?...


3. La chrétienté consacrée des derniers temps

3.1. La possibilité de se repentir

Le Seigneur connaît notre véritable état: tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle, nu (v. 17 b).

En réalité cette église ne possédait rien du tout. Elle était nue; impossible de couvrir ses fautes. Elle était aveugle, impossible de discerner la vérité. Elle était pauvre; impossible de changer son état malheureux.

Dieu veut que nous nous voyions nous-mêmes tels qu'il nous voit. Avons-nous encore aujourd'hui cette humilité de reconnaître devant Dieu et parfois devant l'Église que nous avons besoin d'aide?

3.2. La compassion de Dieu

Dieu ne rejette pas ceux qui crient à lui. Il veut revenir dans leur église, dans leur vie (v.20).

Et il leur conseille d'acheter de l'or éprouvé par le feu! Ceux qui l'écoutent devront en payer le prix, car il leur en coûtera de se détacher de la masse; mais leur acte d'obéissance sera la source d'un bénéfice illimité. Dieu désire que chaque église, que chaque individu demeure une colonne de la vérité. Aujourd'hui, je vois l'absence de discernement et le manque de connaissance biblique qui nous rendent vulnérables aux séductions des fausses doctrines.

L'or qu'il est conseillé d'acheter est la vie abondante dans la dépendance de Jésus-Christ, qui aura des fruits éternels (Jean 15.16), et ces fruits seront à leur tour éprouvés par le feu (l Pi 7.7).

Aujourd'hui encore, Jésus reprend, corrige et conseille ceux qui désirent se repentir. C'est l'orgueil qui conduit l'homme à se croire riche. C'est pourquoi acceptons cette menace sévère de Christ pour les pseudo-chrétiens: Je te vomirai de ma bouche (v. 15). Revenons entièrement à lui, acceptons sa compassion et portons du fruit éprouvé par l'Esprit de Dieu.

3.3. S'asseoir avec lui (v.20, 21)

Une intime communion de notre être avec notre Sauveur nous est proposée. Trois verbes nous sont donnés dans la traduction à la Colombe: j'entrerai, je souperai, je le ferai asseoir... C'est une glorieuse promesse déjà exprimée par le Seigneur dans sa dernière prière (Jean 17.21-24).

C'est le triomphe complet sur le péché et sur le monde par l'union du fidèle avec Dieu et Christ (Apoc 22.5).

À nous de choisir quel genre de richesses nous voulons...

Jan-Bert De Mooy

© Promesses 1992 - 3 / No 101


Retour

-----------------------------------------------------------


SEUL L'AGNEAU EN EST DIGNE 

Apocalypse chap. 5


Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux.

Et je vis un ange puissant, qui criait d'une voix forte: Qui est digne d'ouvrir le livre, et d'en rompre les sceaux?

Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder.

Et je pleurai beaucoup de ce que personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le livre ni de le regarder.

Et l'un des vieillards me dit: Ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.

Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.

Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône.

Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.

Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation; tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.

Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.

Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange.

Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: à celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles!

Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent. (Ap. 5).

Nous avons ici la suite de la vision de la sainteté et de la gloire divine sur le trône, décrites dans le chapitre 4 de l'Apocalypse. Même une vision de Sa gloire ne change pas, parce que Lui-même ne change pas. Pour Dieu, «il n'y a ni changement, ni ombre de variation» (Ja. 1, 17b). Il est le même éternellement. Quelle puissante consolation, dans une époque où tout chancelle et tombe en ruine!

Ici, au chapitre 5, la vision de Jean est très élargie. Une lumière comme celle d'un projecteur se dirige premièrement sur un livre, plus exactement, sur un rouleau. À l'époque, il n'y avait pas encore de livre comme de nos jours, mais des rouleaux de papyrus; c'est la raison pour laquelle certains traduisent ici «rouleau». Jean voit ce rouleau dans la main droite de celui qui est assis sur le trône.

Tout ce qui est à la droite de Dieu est en relation avec la rédemption et le salut. Un jour, Il séparera les boucs des brebis et Il dira à ceux qui sont à Sa droite: «Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume». Et à ceux qui sont à Sa gauche: «Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel» (Mt. 25, 34.4 1). Jésus-Christ Lui-même est assis à la droite de la majesté divine, car la puissance est dans Sa main droite.

Ainsi, le livre que Jean regarde est dans la main droite de Dieu. Traduit avec plus d'exactitude, il est dit: «sur» la main droite de Dieu. C'était déjà le cas au chapitre 4, pourtant, à ce moment-là, cela ne paraissait pas essentiel aux yeux de Jean. Mais le Seigneur veut nous en révéler toujours davantage au sujet de Sa gloire. Le rouleau est scellé «... de sept sceaux» et «écrit en dedans et en dehors» (v. 1). En lisant tout le chapitre, on remarque que ce rouleau scellé dans la main de Celui qui est assis sur le trône doit avoir une extrême importance. Ce rouleau est si extraordinairement important qu'il conduit l'Agneau de Dieu à agir, ce qui, à son tour, entraîne l'intonation du cantique de l'Agneau (v. 9). À l'instant même où l'Agneau étend Sa main percée pour prendre le livre de la main de Celui qui est assis sur le trône, les vingt-quatre vieillards et les quatre êtres vivants entonnent le cantique de l'Agneau. Ce rouleau est si important et tellement unique qu'aucun autre n'est digne de l'ouvrir: «Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre, ni le regarder» (v. 3). 

Ce dernier fait suffit déjà pour que nous nous posions la question: Que contient ce livre à la droite de Celui qui est assis sur le trône? Se réfère-t-il à l'histoire de la création? Non, car alors il n'y aurait aucun ordre dans la suite divine des événements qui constituent l'ensemble de la vision, car au chapitre 4, nous avons vu que Dieu était adoré en tant que créateur de toutes choses: «Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées». Si le livre était en rapport avec la création, il ne serait pas à même de nous présenter l'Agneau. Or, c'est justement de Lui qu'il est question, car l'Agneau Lui-même est la révélation, la manifestation de Dieu. «Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père nous l'a fait connaître» (Jn. 1, 18). Jésus dit Lui-même: «Celui qui m'a vu, a vu le Père» (Jn. 14, 9). Si nous supposons que ce livre se rapporte à la rédemption, il ne s'agit alors pas de la rédemption consommée à la croix de Golgotha, en d'autres termes, il ne se réfère pas à l'expérience subjective d'un croyant de la nouvelle alliance. Cette dernière se fonde sur l'acte unique et éternellement valable du Seigneur Jésus-Christ qui versa Son sang à la croix de Golgotha en tant qu'Agneau de Dieu. Ce n'est pas ce dont ce rouleau parle. Mais il traite du Jour du salut qui se trouve encore devant nous. La rédemption accomplie à la croix de Golgotha n'a pas que des répercussions sur notre situation présente. Paul dit: «Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes» (1 Co. 15, 19). Non, elle a aussi des effets pour l'éternité, et cela aussi bien pour nous que pour toute l'humanité.

D'ailleurs les enfants de Dieu ont même reçu un gage de Dieu pour ce jour futur «En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire» (Ep. 1, 13-14). Il est question ici de la rédemption future. La rédemption par Jésus-Christ est une puissance vivante et vivifiante; elle s'étend sur tout l'avenir, sur tout ce qui est encore devant nous, dont il est écrit: «Voici, je fais toutes choses nouvelles» (Ap. 21, 5). Elle a ses racines dans le passé, à la croix de Golgotha, et tous ceux qui croient sont sauvés. Mais ce fruit de la rédemption est moindre, en comparaison de celui qui sera visible lors de la révélation totale de la rédemption accomplie. Car, Comme le dit l'auteur de l'épître aux Hébreux, Il a «obtenu une rédemption éternelle» (Hé. 9,12).

Dans Son discours prophétique de Luc 21, le Seigneur Jésus se tourne d'abord vers Israël, mais tout d'un coup, Il s'adresse à tous ceux qui croient en Lui et dit: «Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche» (Luc 21, 28). Il parle ici de la rédemption à venir, et donc de cette merveilleuse rédemption dont parle le rouleau, que seul l'Agneau est digne d'ouvrir. Ce rouleau n'est pas le livre de vie dont l'Apocalypse et d'autres livres de la Bible parlent, pas plus que le livre de vie n'est le livre de vie de l'Agneau. Ce rouleau, ce document qui est à la droite de Celui qui est assis sur le trône, est le testament de Dieu et de l'Agneau. Testament signifie «dernières instructions»; c'est l'expression des dernières volontés de quelqu'un. Pour Dieu, il ne s'agit pas de cette dernière volonté en elle-même, puisqu'Il ne meurt pas et qu'Il est impérissable. Mais c'est Sa volonté pour toute l'éternité. Comment pouvons-nous savoir que ce rouleau est bien le testament de Dieu et de l'Agneau?

1. Le contenu du rouleau scellé de sept sceaux ne reste pas caché, car il est écrit en dedans et en dehors.

2. Les sept sceaux qui scellent l'écrit, indiquent catégoriquement qu'il s'agit d'un testament. Cette pratique était d'ailleurs familière à Jean, car à l'époque la loi régissant l'emploi, du droit dans l'Empire romain, était également scellée de sept sceaux. Dieu lui fait donc voir des images qu'il comprend. 3. Par ce descellement dûment accompli et par l'ouverture du rouleau, rien de nouveau n'est révélé. Il est vrai que beaucoup d'interprètes pensent le contraire, mais je ne puis me ranger à leur avis. L'ouverture des sceaux rendit simplement le testament exécutoire.

Or, nous voyons ici en Apocalypse 5 que personne ne put ouvrir le livre, c'est-à-dire le testament. Personne n'était en mesure de prendre connaissance de «l'héritage des saints», pour le dire dans les termes de Colossiens 1, 12, et encore moins de le partager, ni de lui conférer une autorité légale. Si nous lisons attentivement ce chapitre, nous sentons une certaine tension: Un ange puissant intervient et crie d'une voix forte: «Qui est digne d'ouvrir le livre, et d'en rompre les sceaux?» (v. 2b). Le moment est venu où Dieu veut mettre à exécution Son testament, Sa volonté salvatrice. Nous voulons ici regarder un instant en arrière:

Dans le paradis déjà, Dieu fit connaître à Adam Sa volonté en ce qui concerne le salut. Il est écrit dans Genèse 1, 27: «Dieu créa l'homme a son image, il le créa à l'image de Dieu». Quelle était Sa volonté au sujet du salut? Lisez l'histoire de la création, ce que Dieu dit au premier homme, lisez quelle majesté et quelle autorité Il donna à l'homme! Le Dieu vivant plaça l'homme au-dessus de toutes les choses qu'Il avait créées et au sujet desquelles Il avait dit qu'elles étaient «très bonnes». L'homme fut placé à la tête de Son merveilleux héritage, de l'héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir, comme l'exprime Pierre plus tard (1 Pi. 1, 4). Mais, tout fut perdu à cause du péché. L'homme perdit la communion avec Dieu et avec elle, la vie éternelle. Il perdit même la capacité ou plutôt l'autorisation de manger de l'arbre de vie. Il fut chassé du paradis de Dieu, et devint un vagabond: «Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie» (Es. 53, 6). Tout cela arriva à cause de l'activité du meurtrier des âmes dès le commencement, de Satan.

L'ouverture d'un testament est toujours liée à une tension. Mais ici, dans le royaume céleste, cette dernière est très justifiée. L'ange puissant qui demande d'une voix forte: «Qui est digne d'ouvrir le livre, et d'en rompre les sceaux?» devait avoir des cordes vocales très développées, car sa voix était manifestement audible partout. Mais aucune réponse ne vint: «Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre ne put ouvrir le livre ni le regarder» (v. 3). Concrètement cela signifie que personne dans le ciel – aucun ange, personne sur la terre – aucun homme, personne sous la terre – aucun démon, personne n'était digne d'ouvrir le livre et de regarder à l'intérieur! Les puissants de ce monde et le dictateur mondial qui gouvernera alors, se taisent aussi. Un grand silence règne dans le ciel et sur la terre. On n'entend qu'une chose, et c'est émouvant, ce sont les pleurs amers et les sanglots d'un homme. Jean n'a pas honte de ses larmes, mais il reconnaît franchement: «Je pleurai beaucoup» (v. 4).

Jean avait déjà vécu beaucoup de choses: Il avait traversé le pays avec le Seigneur Jésus, avait entendu Ses discours et vu Ses actions merveilleuses. Lui qui témoigna plusieurs fois que le Seigneur l'aimait, fut plus tard le seul disciple à rester au pied de la croix, et à voir le Sauveur qu'il aimait, mourir à la croix, en tant qu'Agneau de Dieu. Il affirme presque par serment en Jean 19, 35: «Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai; et il sait qu'il dit vrai». Jean avait vu comment Jésus réconcilia le monde avec Dieu; il avait vu les signes qui secouèrent la terre et il ne s'était pas enfui lorsque le soleil perdit son rayonnement. Il avait entendu le cri de Jésus à la croix. «Tout est accompli»! Mais il fut également témoin de la réalité de la résurrection de Jésus d'entre les morts et il était aussi là lorsque Jésus monta au ciel depuis la montagne des Oliviers, quarante jours après Sa résurrection. Il avait aussi entendu les paroles du Ressuscité: «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre» (Mt. 28, 18). Dans l'île de Patmos, il avait de même déjà vu des choses grandioses depuis la perspective céleste.

Suite à tout cela, il a dû s'attendre à de grandes choses lors de l'ouverture du testament. Mais voilà qu'il expérimente une déception terrible: Initialement, personne n'est digne d'ouvrir le livre et d'en rompre les sceaux. C'est comme si la suite de l'histoire du salut se bloquait, car personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre n'est digne d'ouvrir le testament et de rendre exécutoire le merveilleux héritage de Dieu et de l'Agneau. Personne? Personne d'autre que l'Agneau Lui-même! Car maintenant l'un des vieillards – un représentant de l'Église glorifiée et transfigurée, vient et parle à Jean: «Ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux» (v. 5).

Pourquoi ce vieillard doit-il consoler le prophète Jean, qui savait pourtant que Jésus avait vaincu? Parce que Jean fit ce que nous faisons si facilement. Il avait détourné le regard de la victoire de l'Agneau. Le désespoir et les larmes en sont toujours les conséquences. Combien de fois faisons-nous honte à Notre Seigneur parce que nous pleurons, nous languissons, découragés, et nous nous résignons, alors qu'Il a remporté une si merveilleuse victoire! «Ne pleure pas»! En d'autres termes: «Tu n'as aucune raison de pleurer». Il est frappant que ce vieillard ne fasse pas référence à la relation de la personne de Jean avec le Seigneur Jésus, et ne le reprenne pas dans ce sens en disant: «Tu as pourtant vu, tu devrais donc savoir qu'Il a vaincu». Non, il ne parle que du Seigneur: «Ne pleure point; voici le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux» (v. 5). Par ce blocage de l'histoire du salut, provoqué par le fait que personne n'était digne d'ouvrir le livre, Jean avait perdu la vision du Vainqueur.

Êtes-vous découragé et abattu? Alors le Seigneur vous encourage par Sa parole: «Ne pleure point!», «Prends courage, J'ai vaincu»!

Il n'est pas si étonnant que le vieillard dise: «Voici, le lion de la tribu de Juda, ... a vaincu» comme cela pourrait paraître à première vue. Le lion est un roi – Jésus-Christ est le Roi des rois et Il est de la tribu de Juda. Dans ce contexte, il est très intéressant de remarquer que des milliers d'années auparavant, Jacob (Israël) mourant qualifia déjà Juda de «jeune lion». Alors qu'il était couché sur son lit de mort, il fit venir tous ses fils afin de les bénir et de prophétiser à leur sujet. Lorsque vint le tour de Juda, le quatrième fils, il regarda au loin avec ses yeux presque aveugles et dit: «Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne: qui le fera lever? Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Schilo (celui à qui appartient le sceptre), et que les peuples lui obéissent» (Ge. 49, 9-10). Le Schilo de la tribu de Juda, c'est notre Seigneur Jésus-Christ!

Le vieillard continue: «... le rejeton de David». Le rejeton de l'éternelle royauté de David a vaincu. Cela signifie concrètement: Tout ce que le premier Adam a perdu à cause de sa désobéissance – la vie éternelle, la communion avec Dieu, le paradis – le dernier Adam, Jésus-Christ, l'a de nouveau hérité par Son obéissance. Il fut obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. Grâce à cet acte d'obéissance, un héritage est devenu disponible pour ceux qui aspirent à le recevoir: «Et c'est pour cela qu'il est le médiateur d'une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance (c'est l'Ancien Testament), ceux qui ont été appelés reçoivent l'héritage éternel qui leur a été promis. Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Un testament, en effet, n'est valable qu'en cas de mort, puisqu'il n'a aucune force tant que le testateur vit. Voilà pourquoi c'est avec du sang que même la première alliance fut inaugurée» (Hé. 9, 15-18). 

Une fois encore: Un testament n'est valable légalement que lorsque la mort du testateur est constatée. Le Fils de Dieu vint dans le monde et enleva ce qui est à l'origine de la perte de la vie éternelle – le péché. «Voici 1 Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jn. 1, 29). Jésus mourut à la croix de Golgotha. Il inclina Sa tête et expira. Il n'est pas écrit: «Il expira et inclina la tête», car Il se dépouilla volontairement de Sa vie. Personne ne la Lui prit. Maintenant l'héritage est accessible, car le testateur est mort. Et voici: Jésus ne resta pas dans la mort! Il est ressuscité et Il vit! Par conséquent, Il est le seul héritier légal et c'est la raison pour laquelle personne d'autre que Lui n'est digne d'ouvrir le livre, le testament! C'est merveilleux! Il souffrit la mort à cause de nos péchés et ainsi l'héritage fut libéré pour ses descendants. Mais ensuite, Il ressuscita, et quelque chose de merveilleux s'accomplit: Lui-même était, et Il est l'héritier de toutes choses! Romains 8, 17 dit: «Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ». En Hébreux 1, 2, il est aussi écrit que Dieu établit Son Fils héritier de toutes choses. Et nous, qui Le suivons et vainquons en Lui, nous sommes cohéritiers avec Lui!

Maintenant, les sept sceaux qui scellent le livre, que sont-ils? Beaucoup d'énigmes figurent dans l'Apocalypse, afin que nous ne lisions pas ce livre avec indifférence, mais avec attention et avec prière pour que le Seigneur puisse nous éclairer et nous le révéler. Selon ma compréhension, les sept sceaux qui scellent le testament et empêchent de le rendre exécutoire jusqu'à ce qu'ils soient descellés, sont les terribles jugements de Dieu, qui devront survenir sur la terre à cause de la méchanceté des hommes, afin qu'en vertu de cet héritage, tout puisse être renouvelé au ciel et sur la terre, «Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera» dit Pierre dans sa deuxième épître (ch. 3, 13). Ces jugements sont imminents. Déjà nous entendons gronder le tonnerre. Tant qu'ils ne sont pas accomplis, l'héritage ne peut être rendu exécutoire. Mais personne ne put rompre les sceaux, excepté l'Agneau.

Ensuite, Jean voit le vainqueur, le grand triomphateur. «Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint et Il prit le livre ...» (v. 6-7a). Ici, Jean ne voit pas le lion mais l'Agneau. Quel contraste il y a entre un lion et un agneau! Un lion est majestueux, un agneau faible et sans force. Le formidable paradoxe sur lequel se basent la rédemption, pour ne pas dire la totalité de l'Église – tout ce que le Nouveau Testament définit par le mot «croix» – est révélé à nouveau ici à l'apôtre Jean, plus profondément que jamais auparavant: Le lion en tant qu'Agneau, le Roi des rois, le prince de la vie comme holocauste. Où donc se trouve l'Agneau? Il est au centre! Nous devons prêter attention à l'expression «au milieu»: «... au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards ... ». Jésus-Christ est au centre. Nous avons vu en Apocalypse 4 que la gloire de Dieu était le centre, et cette gloire, c'est l'Agneau.

Si Jean voit l'Agneau «comme immolé» bien que l'Église soit déjà enlevée, cela démontre l'éternelle validité du salut. Le sang versé par Jésus-Christ a une efficacité infinie. Comparez Hébreux 9, 12. Puisque le jugement sur le péché du monde a déjà été exécuté en Lui, Il est seul digne de juger le monde ennemi de la croix, ce monde qui a pris position en dehors de Son oeuvre. Le Père a remis le jugement au Fils, car Il est le seul digne de rompre les sceaux du testament. Nous voyons ainsi, au travers des yeux de Jean, l'Agneau immolé, qui possède pourtant puissance et gloire, car il est écrit au verset 6b: «... il avait sept cornes ... qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre». Les sept cornes représentent la puissance victorieuse sur toutes choses.

Dans les Écritures, la corne ou les cornes représentent la force (De. 33, 17) ou un orgueil arrogant (Ps. 75, 5-6, puissance = corne, vers. Darby). Il est intéressant de noter que dans ce passage, le terme grec «arnios» qui évoque le charme, la grâce, la douceur est utilisé pour «agneau», alors que dans le Nouveau Testament, on trouve normalement le mot «Amnos» pour désigner l'Agneau. Les sept cornes montrent le caractère de l'Agneau dans sa force et sa puissance divine. Sept est le chiffre de la plénitude divine. Paul dit: «... Christ ... puissance de Dieu et sagesse de Dieu ...» (1 Co. 1, 24). Ainsi, il ne s'agit donc pas d'une puissance mécanique instinctive ou naturelle, mais bel et bien d'une puissance divine. Il continue en disant au verset 6c: «... et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre». De quelle façon merveilleuse la plénitude de Dieu se révèle ici! Ésaïe vit Dieu ainsi 800 ans auparavant. La prophétie des sept esprits est écrite en Ésaïe 11, 1-2: «Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de l'Esprit de l'Éternel reposes racines. L'Esprit sera sur lui: Esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel». Ces sept esprits de Dieu reposent sur le rejeton qui sort de la racine de David. Les sept yeux de Dieu sont les sept esprits de Dieu «envoyés par toute la terre». L'Agneau pénètre dans tous les pays.

Résumons:

Les sept cornes et les sept esprits signifient qu'Il possède une parfaite puissance spirituelle. Nous avons au sujet de l'Agneau une prophétie dans ce sens en Zacharie 3, 8-9. Si nous avons vu, dans Apocalypse 4, la position centrale de Celui qui est assis sur le trône, ici, l'Agneau se révèle comme le centre de la gloire de Dieu. Relisons le verset 6a du chapitre 5: «Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé» (trad. all. Elberfeld: «un agneau debout»). Nous n'osons pas laisser de côté le fait que l'Agneau est debout! Bien qu'Il soit immolé et mort à cause de nos péchés, l'Agneau vit. Il est ressuscité! Jésus vit, et moi avec Lui.

Au verset 7, nous voyons ensuite l'acte personnel de l'Agneau le plus souverain qui nous soit décrit dans l'Apocalypse. C'est pour cela que le cinquième chapitre a tellement d'importance: «Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône» (v. 7). Ici le blocage est rompu. Voici six mille ans que toute la création attend ardemment ce jour; les croyants de l'ancienne et de la nouvelle alliance attendirent ce jour et souffrirent aussi pour Lui. L'action de prendre le livre comprend tout ce qui sera révélé ensuite au sujet de la gloire. Par cet acte de l'Agneau de Dieu, le monde est vaincu: Babylone est jugée, l'antichrist anéanti, le dragon renversé, la mort engloutie, la malédiction enlevée et la terre renouvelée. Au moment où l'Agneau s'approche pour prendre le livre de la main droite de Celui qui est assis sur le trône, il se fait un silence de mort dans le ciel. Voici l'Agneau de Dieu qui exerce Sa victoire acquise à la croix de Golgotha. Que c'est merveilleux! Car ce que Jésus-Christ accomplit ici, c'est de reprendre possession de l'héritage qui avait été utilisé à des fins étrangères; Il revendique ainsi légitimement tout ce qu'Adam perdit. C'était dans ce but que le Fils de Dieu versa Son sang et Ses larmes. «Il vint, et Il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône» (v. 7). On ressent très distinctement comment tout le ciel observe ce geste avec révérence et silence. L'univers est un témoin tremblant qui retient sa respiration à la vue de cet acte.

L'adoration de l'Agneau

«Quand Il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau» (v.8). Nous avons déjà vu que les quatre animaux, les quatre êtres vivants, représentent les quatre traits de caractère de Dieu. Ces quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternent devant l'Agneau et entonnent un cantique qui n'a encore jamais été entendu: «Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation; tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre» (v. 9-10). Le fait que l'Agneau prenne le livre de la main droite de Celui qui est assis sur le trône, déclenche une prodigieuse louange universelle. 

Cette louange commence par les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards, qui tombent sur leur face et L'adorent en disant: «Tu es digne de prendre ...» Et aux versets 11 et 12, nous lisons comment les millions d'anges qui forment un immense cercle autour du trône, observent et commencent aussi à chanter: «Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange». Puis le cercle de ceux qui participent à la louange s'étend encore davantage: «Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: À celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles» (v. 13). 

Cela se termine par un «Amen» magistral prononcé par les quatre êtres vivants: «Et les quatre êtres vivants disaient: Amen!» (v. 14a). L'Église glorifiée, représentée par les vingt-quatre vieillards, ferme l'impressionnant cercle des adorateurs: «Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent» (v. 14b). Dans aucune autre partie de la Bible, nous ne trouvons une louange aussi puissante et universelle de l'Agneau de Dieu. Car ici s'accomplit ce que Daniel vit d'une manière condensée: «Je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours (cela veut dire: Vers l'Éternel), et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit» (Da. 7, 13-14). Jean le vit beaucoup plus clairement, parce qu'il avait vu et connu le Seigneur Jésus fait homme, dans Ses souffrances et dans Sa mort. Il faut aussi remarquer que l'unité du Père et du Fils est toujours à nouveau exprimée dans la grande louange que Jean voit et entend. Ils rendent hommage au Père et au Fils, et les adorent tous deux. Au chapitre 4, il est dit au Créateur: «Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées» (v. 11). Mais au chapitre 5, ils se prosternent devant l'Agneau et s'exclament: «Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes» (v. 9).

Dans quelle mesure sommes-nous inclus ici, nous les croyants? Nous avons vu que les vingt-quatre vieillards représentent les croyants de l'Ancien et du Nouveau Testament; c'est donc en eux que nous sommes inclus. Nous avons aussi vu qu'ils se prosternèrent devant l'Agneau et qu'ils l'adorèrent. Ils ne vinrent pas les mains vides: «... tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints» (v. 8). Les prières de tous les saints sont donc incluses, au commencement de l'adoration de l'Agneau. Car alors, le temps est venu où la prière de tous les saints est exaucée par Dieu, prière prononcée au cours des siècles depuis que Jésus l'a enseignée. De quelle prière s'agit-il? De la prière demandant la venue de Son royaume et l'accomplissement de Sa volonté: «Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel». C'est la prière prononcée des milliards de fois et qui a son origine dans l'Agneau, car: Tout a été créé par Lui, en Lui et pour Lui (cp. Ap. 4, 11 et Col. 1, 16). W.M.

P.S. Ce message est extrait du livre «Apocalypse de Jésus-Christ» de Wim Malgo, chapitres 1-5, dont nous vous recommandons la lecture. Voyez notre bulletin de commande en page 16.

© Nouvelles d'Israël Octobre 1986

Retour

---------------------------------------------------------

L'ADORATION, L'ENLÈVEMENT ET LE CANTIQUE DES 144 000 SCELLÉS


«J'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux...» Apocalypse 14,1-5:

«Je regardai, et voici, l'Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur le front. J'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre; et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leur harpe. Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l'Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau; et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irréprochables.»

Lorsque tous ceux qui font partie de l'Église de Jésus-Christ auront été «enlevés» et qu'ils seront aux cieux, alors seront aussi exaucées les innombrables prières pour la conversion du monde exprimées par les enfants de Dieu de tous les siècles et il y aura sur terre un gigantesque «réveil» comme jamais il n'y en a eu auparavant. Après l'enlèvement, les 144'000 scellés convertiront, en l'espace de trois ans et demi, une grande foule que personne ne pourra compter, «de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue» (Apocalypse 7, 9). (cf. aussi «Appel de Minuit», édition juillet 90)


Les martyrs de la grande tribulation

Cette grande foule de convertis sera sans exception exécutée par les sbires de l'antéchrist parce qu'ils refuseront d'adorer l'image de la «bête». Et ensuite, aux cieux, ils adoreront Dieu et l'Agneau, en communion avec l'Église de Jésus-Christ. Nous le lisons en Apocalypse 7, 8-15 (au verset 8 se trouve la fin de l'énumération des 144'000 scellés):

«... de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau. Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains (ils n'ont pas de «couronne» comme les membres de l'Église qui peuvent dire: «Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés»).

Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'Agneau. Et tous les anges se tenaient autour du trône, des vieillards (les représentants de l'Église de Jésus-Christ) et des quatre êtres vivants; ils se prosternèrent sur leur face devant le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen! Et l'un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus? Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'Agneau. C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux.»

En lisant ce récit de l'Apocalypse, on s'aperçoit que les martyrs de la grande tribulation ne feront pas partie de l'Église de Jésus-Christ (verset 8) mais que, ensemble avec «les vieillards», ils adoreront Dieu et l'Agneau (versets 10-11).

Dans sa vision, Jean voit cette «grande foule» devant le trône de Dieu. Mais, au préalable, ces convertis auront été exposés aux tourments et aux persécutions de la grande tribulation. La réponse de «l'un des vieillards» nous le confirme; il dit: «Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation.» (verset 14). Après l'ouverture du septième sceau, le son de la septième trompette et le versement de la septième coupe de la colère de Dieu, la «bête», montée de la mer, opprimera cette grande foule de convertis qui refusent d'adorer son image. Et, finalement, tous ces croyants mourront martyrs de leur foi.


Les deux sortes d'adorateurs

Après la période d'évangélisation de trois ans et demi, nous trouvons une délégation des 144'000 scellés réunie dans le temple, le lieu où le dévastateur commettra les choses les plus abominables. Tandis que l'humanité, incapable de se repentir, s'apprêtera à adorer l'image de la «bête», les 144'000 scellés adoreront Dieu et l'Agneau. Nous lisons en Apocalypse 13, 3b-8 ce qui, alors, se passera sur terre:

«Remplie d'admiration, la terre entière suivit la bête. Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. Il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre (ici, il est question de tous ceux qui se seront convertis par le ministère des 144'000 scellés). Il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dans le livre de vie de l'Agneau qui a été immolé dès la fondation du monde.»

Et le verset 15 nous rappelle que tout le monde devra, sous peine de mort en cas de refus, adorer l'image de la bête: «Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parle, et qu'elle fasse que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête soient tués.» Voyons concrètement ce qui va se dérouler sur la scène mondiale emplie de violence: d'une part, il y aura cette délégation des 144'000 scellés qui se réunira dans le temple à Jérusalem pour y adorer Dieu et l'Agneau et, d'autre part, il y aura une apostasie générale dont l'expression la plus abominable sera l'adoration de l'antéchrist, la «bête». L'humanité entière adorera «la bête» dont il est dit en Apocalypse 13, 14a: «Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête.» Qui sont les deux «bêtes» dont il est question au verset 14? L'une, celle «qui monte de la mer», est l'antéchrist et l'autre, celle «qui monte de la terre», est le faux prophète (le précurseur de l'antéchrist).

Et quels seront les «prodiges» que le faux prophète opérera en présence de l'antéchrist pour séduire les habitants de la terre? Ce ne sera pas seulement par le feu «qu'il fera descendre du ciel sur la terre» (cf. Apocalypse 13, 13) qu'il séduira les hommes; la principale des séductions sera la liberté absolue, voire le laisser faire illimité, qu'il accordera aux hommes dans tous les domaines: l'argent, le pouvoir, le sexe, la religion et la politique. Abus et excès qui, aujourd'hui déjà, sont manifestes sur notre planète! Et vous, qui ou quoi adorez-vous? Est-ce que, comme le feront les serviteurs réunis dans le temple à Jérusalem, vous adorez aussi uniquement Dieu et l'Agneau ou adorez-vous, comme beaucoup le font aujourd'hui, l'esprit de la «bête» qui fait de l'homme un esclave de l'argent et du sexe.

Nombreux sont les couples qui vivent en union libre. Et nombreuses sont les unions conjugales qui se soldent par un échec. Aujourd'hui, les divorces (aussi entre les membres de l'Église de Jésus-Christ) sont à l'ordre du jour. En plus, les gens sont vaniteux et cherchent l'honneur auprès des hommes en lieu et place de la chercher auprès de Dieu.


L'intercession pour les deux derniers témoins

Nous voyons cette délégation des 144'000 scellés qui se rassemblent dans le temple. Leur mission est accomplie. Durant trois ans et demi, ils ont annoncé, avec autorité, l'Évangile de Jésus-Christ et ils ont converti une «grande foule». Réunis dans le sanctuaire, ils prient pour les deux derniers témoins: Élie et Hénoch. Nous le lisons en Apocalypse 11, 1-3:

«On me donna un roseau semblable à une verge, en disant: Lève-toi, et mesure le temple de Dieu, l'autel, et ceux qui y adorent. Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le de côté, et ne le mesure pas; car il a été donné aux nations, et elles fouleront la ville sainte pendant quarante-deux mois. Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.»

Apocalypse 11 nous situe au milieu de la dernière des soixante-dix semaines de la vision de Daniel, c'est-à-dire, au début de la deuxième moitié de la grande tribulation. À l'intérieur du temple, se trouvent ceux qui adorent Dieu et l'Agneau et, à l'extérieur, ceux qui adorent la «bête». La vision de la délimitation du sanctuaire (Apocalypse 11, 1-3) est devenue réalité: «... mesure le temple de Dieu, l'autel, et ceux qui y adorent. Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le de côté, et ne le mesure pas... ». La délimitation entre les adorateurs de Dieu et les idolâtres des temps modernes s'opère aujourd'hui déjà. Apocalypse 22, 10-12 nous dit à ce sujet: «Et il me dit: Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre. Car le temps est proche. Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son oeuvre.» Et viennent s'y ajouter les paroles en 2 Corinthiens 5, 10: «Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps.»


Dieu n'a pas de petits-enfants!

Quelle confirmation avons-nous au sujet de l'enlèvement des 144'000 scellés? La «bête» n'aura aucun pouvoir contre eux, elle ne pourra pas les tuer (comme elle tuera les deux derniers témoins) et, dans le récit biblique, nous les retrouvons, soudainement, devant le trône de Dieu et de l'Agneau. Apocalypse 14, 1-5 nous dit:

«Je regardai, et voici, l'Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leur front. J'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre; et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leur harpe. Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l'Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau; et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irréprochables.»

Les 144'000 scellés ont des aïeux, mais pas au sens spirituel du terme, car l'Écriture les nomment «des prémices» pour Dieu et pour l'Agneau. Et ils n'auront point de descendance spirituelle, car le verset 4 dit à leur sujet «ils sont vierges». Cela est aussi valable pour nous, car Dieu n'a pas de petits-enfants, il a seulement des enfants. La conversion n'est pas une chose héréditaire. Le fait que votre mère ou votre père soit une personne croyante n'est pour vous personnellement aucune garantie. Enfant de Dieu est seulement celui qui accepte Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. Et, dès cet instant, le converti fait partie «des prémices» de Dieu. Êtes-vous un enfant de Dieu?

Le chapitre 11 de l'Apocalypse nous parle aussi des deux derniers témoins. Et, selon toute vraisemblance, nous nous trouvons, ici, face à une situation où deux sortes d'enlèvement se produisent simultanément:

1. L'enlèvement visible des deux témoins

L'antéchrist ordonne le meurtre des deux derniers témoins. Leurs cadavres sont exposés sur la grande place à Jérusalem. Les habitants de la terre se réjouissent et sont dans l'allégresse «parce que ces deux prophètes ont tourmenté les habitants de la terre». Et l'événement le moins attendu se produit (versets 11 - 12): «Après les trois jours et demi, un esprit de vie, venant de Dieu, entra en eux (les deux témoins), et ils se tinrent sur leurs pieds; et une grande crainte s'empara de ceux qui les voyaient. Et ils entendirent du ciel une voix qui leur disaient: Montez ici! Et ils montèrent au ciel dans la nuée; et leurs ennemis les virent.»

La résurrection d'entre les morts et l'enlèvement des deux témoins sont des événements visibles. L'Écriture dit au sujet de leur résurrection: «... et une grande crainte s'empara de ceux qui les voyaient.» Et elle dit au sujet de leur enlèvement: «... et leurs ennemis les virent.»

2. L'enlèvement invisible des 144'000 scellés

En revanche, l'enlèvement des 144'000 scellés, de toutes les tribus des fils d'Israël, n'est pas mentionné dans l'Écriture. Nous savons qu'ils ont converti une «grande foule» et, soudainement, nous les retrouvons dans la gloire des cieux où, en communion avec l'Église de Jésus-Christ, ils adorent Dieu et l'Agneau. À mon avis, la différence entre leur enlèvement et celui des deux derniers témoins vient du fait que l'enlèvement des deux témoins se déroule selon les normes de l'Ancien Testament, tandis que celui des 144'000 scellés se déroule selon celles de la nouvelle alliance: un enlèvement soudain et invisible comme le sera le nôtre. Le temple, le lieu de leur dernier rassemblement, est vide! Ainsi les 144'000 serviteurs paraissent dans la gloire, ainsi l'Église de Jésus-Christ paraîtra dans la gloire: «Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.» (Colossiens 3, 4).


Les contrastes

La lecture des chapitres 13 et 14 de l'Apocalypse fait ressortir le contraste qu'il y aura entre la lumière et les ténèbres, entre l'Agneau et l'antéchrist. Apocalypse 13, 14-18 nous donne une description du pouvoir tyrannique de l'antéchrist:

«Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image de la bête qui avait été blessée par l'épée et qui vivait. Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parle, et qu'elle fasse que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête soient tués (Le contrôle total exercé au moyen de l'ordinateur sur chaque personne.). Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est de six cent soixante-six.»

Si, après l'enlèvement, vous serez parmi ceux qui resteront sur la terre, alors vous ne pourrez plus regarder la télévision sans que l'on contrôle votre choix des émissions et la façon dont vous réagissez à leur sujet. Aux USA, ce système de contrôle est déjà appliqué: une technique qui, non seulement, permet de déterminer statistiquement le taux d'écoute des différentes émissions, mais aussi la façon dont les spectateurs réagissent à leur sujet. Cette technique est en constante progression et elle servira de moyen de contrôle au dominateur, l'antéchrist, qui exigera que tout le monde adore son image. Celui qui s'opposera à ce geste sera immédiatement arrêté et exécuté. «Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous (ceux qui seront restés), animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps.» (Apocalypse 12, 12b).

Après la domination de l'antéchrist (Apocalypse 13), un régime de terreur comme il n'y en a jamais eu auparavant et comme il n'y en aura plus jamais, nous nous trouvons dans la gloire des cieux (Apocalypse 14). Ici, les hommes portent le signe du Père et du Fils sur leur front: «Je regardai, et voici, L'Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leur front. J'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre: et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leur harpe. Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l'Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau; et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irréprochables.» (Apocalypse 14, 1-5).

La comparaison entre ces deux chapitres est vitale; elle nous incite, en cette phase des temps de la fin, à distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, afin que nous renouvelions notre engagement pour Jésus-Christ et que nous renoncions aux séductions de l'antéchrist.


Portons nos regards sur Jésus.

La foi est le seul moyen qui nous permet de comprendre la portée des événements qui se trament.

Nous la trouvons en portant nos regards sur Jésus: «... ayant les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection.» (Hébreux 12).

Je regardai, et voici, l'Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leur front.» (Apocalypse 14, 1). Ces «cent quarante-quatre mille personnes» sont sans doute les «cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël», dont il est question au chapitre 7, 3-4: «Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël.» Mais, en plus des 144'000 scellés, l'Agneau a encore une foule innombrable de rachetés: les Hébreux 12,22 dit: «Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le choeur des anges.»

Donc, ce n'est pas de la Jérusalem terrestre mais de la Jérusalem céleste dont il est question en Apocalypse 14, 1. La Jérusalem terrestre est le lieu où, pendant quarante-deux mois, régnera la «bête», tandis que la Jérusalem céleste est le lieu où l'Agneau rassemblera les 144'000 scellés et tous les rachetés. L'action des deux «bêtes» (l'antéchrist et le faux prophète) se situe dans ce monde, tandis que le rassemblement de ceux qui portent le nom de l'Agneau et le nom de son Père sur leur front se fera dans l'au-delà. Face à la débauche de l'antéchrist et de ses partisans rayonnera la pureté des 144'000 scellés.

En tant que croyants, nous sommes aussi en opposition avec l'esprit de ce monde: l'esprit de débauche. Le monde se moque de nous et nous méprise. Allons courageusement de l'avant, sachant que, comme les 144'000 scellés, nous avons été rachetés et lavés de nos fautes par le sang de l'Agneau!

Le tourment infini des adorateurs de la «bête» et la joie infinie des adorateurs de l'Agneau

Tandis que, sur la terre, les hommes obéissent aux ordres de la «bête» et adorent son image (un peuple, un empire et un «Führer» comme à l'époque nazie), les 144'000 scellés glorifient l'Agneau: «Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre.» (Apocalypse 14, 3-4). Leur chant à la louange de l'Agneau est plus fort qu'un simple cantique: c'est une véritable hymne à la gloire de l'Agneau.

Les adorateurs de la «bête» sont exposés à un tourment perpétuel: «Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom.» (Apocalypse 14, 11). Chers amis, si l'esprit de l'antéchrist (l'argent, le sexe et la vanité) domine votre coeur, alors le triste sort de ceux qui portent le signe de la «bête» (666) sera aussi le vôtre!

Les adorateurs de l'Agneau sont réunis sur la montagne de Sion et «ils suivent l'Agneau partout où il va». L'exclamation de Jean: «Je regardai, et voici, l'Agneau...» nous rappelle celle de Jean-Baptiste qui, en voyant Jésus, dit: «Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.» (Jean 1, 29). Ce dont nous avons le plus besoin aujourd'hui est un regard nouveau sur l'Agneau! L'Agneau immolé est le flambeau de la gloire de Dieu, «car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité». Lorsque nous portons nos regards sur Jésus, nous sommes libérés de nos problèmes, de nos soucis et de nos frustrations et nous pouvons dire dans la joie: «Je puis par celui qui me fortifie.» Philippiens 4, 13).


«Vous avez été scellés du Saint-Esprit.» (cf. Éphésiens 1, 13)

Ainsi tout homme né à nouveau est scellé du Saint-Esprit pour la rédemption (l'enlèvement), l'ennemi n'a aucun pouvoir contre lui, ainsi les 144'000 scellés résistent aux violences exercées par l'antéchrist. Apocalypse 14, 4b dit: «Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau.» Et ils sont «devant le trône» (cf. verset 3). Cela signifie qu'ils ont été «enlevés» comme l'auront été auparavant les croyants de la nouvelle alliance, les membres de l'Église de Jésus-Christ, le jour de leur rédemption.

«Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste.» (1 Corinthiens 15, 49)

Tout ce qui n'est pas sincère dans notre vie s'effondra le jour de notre enlèvement: «... l'oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître... ». Mais, à ce moment-là, il sera trop tard pour changer quoi que ce soit! Donc, je vous exhorte de faire maintenant votre examen de conscience devant Dieu et l'Agneau!


Analysons le comportement des 144'000 scellés:

1. Tandis que des millions d'hommes et de femmes portent le nom de la «bête» au front ou à la main droite, ils restent fidèles dans la foi.

2. «Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges.» (Apocalypse 14, 4a). En l'occurrence, il ne s'agit pas d'une question de célibat, mais du fait qu'ils renoncent à la débauche qui caractérise la domination de l'antéchrist. Notre Seigneur Jésus a comparé le royaume des cieux à dix vierges (cf. Matthieu 25). Et Paul écrit à l'Église à Corinthe: «Car je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure.» (2 Corinthiens 11, 2). Aujourd'hui déjà, la débauche domine de plus en plus notre monde!

3. Ils sont sincères et honnêtes: «... et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irréprochables.» (Apocalypse 14,5). Cela nous rappelle les paroles de Jésus: «... et la vérité vous affranchira.» (Jean 8, 32). Et, en Jean 14, 6, le Seigneur nous dit: «Je suis la vérité.» Celui qui ment s'éloigne de la personne de Jésus-Christ.

Notre Seigneur vient bientôt! Êtes-vous affranchi de la vérité, scellé du Saint-Esprit et adorateur de Dieu comme le seront les 144'000 scellés? Si vous l'êtes, alors soyez dans l'allégresse et réjouissez-vous en vue de l'enlèvement! Mais si vous êtes sous l'emprise du mensonge, alors, aujourd'hui encore, entrez dans la lumière de la vérité!

Wim Malgo

© Nouvelles d'Israël Août 1990

Retour

---------------------------------------------------------

LES LARMES DE SAINT JEAN


Et je pleurais fort, parce que personne n'était trouvé digne d'ouvrir le livre, ni de le lire, ni de le regarder. (Apocalypse, V, 4.)

Ces larmes de Jean sont sublimes. Si les anges pleurent dans le ciel, ils doivent verser des larmes semblables, alors qu'ils cherchent en vain à pénétrer jusqu'au fond du mystère rédempteur.

Comparez à cette douleur du Voyant celle d'Alexandre tant vantée comme le signe d'une généreuse ambition, et celle-ci ne vous semblera plus que le regret d'un orgueil égoïste.

Jean pleure, non point parce qu'il ne peut ouvrir le livre, mais parce qu'il ne se trouve personne pour l'ouvrir; il ne pleure pas sur lui-même, mais sur le monde tout entier, qui est privé d'un Rédempteur; il pleure sur l'humanité comme Jésus pleura sur Jérusalem, et sa compassion n'est pas émue par les douleurs matérielles de ses compagnons de route, mais par ce fait que personne ne peut répondre à l'appel des anges, parce que personne n'est «digne d'ouvrir le Livre et d'en délier les sceaux.»

Nous ne connaissons guère ces larmes désintéressées, cet amour de la vérité pour la vérité, de la justice pour la justice, et il se mêle toujours quelque considération personnelle, quelque égoïste préoccupation à nos plus généreuses ardeurs.

On trouve bien, ça et là, un savant passionné à la recherche d'une découverte, un artiste que l'impuissance de réaliser sa conception dévore, un philanthrope qui se désole de ne pouvoir faire comme il l'entend le bonheur de l'humanité. Mais, dans toutes ces nobles convoitises, le désir de nous satisfaire nous-mêmes entre pour une large part. Et cependant on n'aime bien la vérité que si on l'aime pour elle-même, en dehors de toute pensée personnelle, que si l'on souhaite de voir briser un sceau du livre, même sans nous, même malgré nous. Ce qui devrait nous attrister le plus, ce n'est pas le nombre de nos échecs, la fréquence de nos reculs, la lenteur de nos progrès, mais les échecs, les reculs, les lenteurs de la vérité elle-même. Nous ne devons pas tant chercher à être les maîtres de la vérité que ses serviteurs; notre désir doit être plutôt de contribuer à son triomphe que d'y participer, comme ces soldats qui se dévouent pour préparer une victoire qu'ils ne verront pas.

Cet amour de la vérité, qui va jusqu'à la douleur, jusqu'aux larmes, se retrouve chez tous les vrais disciples de Jésus et forme un trait essentiel de leur caractère. Le chrétien ne peut prendre son parti de savoir que la vérité existe et qu'elle n'est pas à la portée de tous, que le salut pourrait être offert à tous les hommes et qu'il y a entre eux et ce salut des sceaux à briser, des barrières à lever. Il souffre, il pleure, il prie jusqu'à ce que le Lion de Juda, le Rejeton de David ait paru pour ouvrir le livre. Il n'y a que les lâches égoïstes qui acceptent pour les autres, sans en souffrir eux-mêmes, cette exclusion de la vérité. Singuliers chrétiens, ceux qui, parvenus à la vérité, ne pleureraient pas en voyant tant d'âmes privées encore du bien qu'ils ont reçu 1 Le vrai fils de Dieu, fût-il «joyeux dans l'espérance,» devant tant d'existences qui se perdent, au sein de ces foules qui n'ont pas de berger, à la vue de tant de péchés qui souillent la terre, doit verser, à certaines heures, au plus profond de son âme, les larmes que Saint-Jean répandit dans sa vision de Patmos.

Benjamin Couve

Courtes méditations (1894)

Retour

---------------------------------------------------------

  «. . . ILS SUIVENT L'AGNEAU PARTOUT OÙ IL VA.»


Cette parole d'Apocalypse 14, 4 concerne tout d'abord les 144.000 croyants d'Israël durant la grande tribulation. Mais elle s'adresse également à nous qui vivons avant l'enlèvement. Il s'agit là d'un sujet très vaste; c'est pourquoi nous ne considérerons que deux points absolument indispensables pour une marche qui plaît au Seigneur:

- la position du croyant à l'égard du Seigneur - l'empressement à être un instrument dans Sa main.


La position du croyant à l'égard du Seigneur

En tant que chrétiens nés de nouveau, nous devons considérer toujours tout à nouveau notre position vis-à-vis du Seigneur; c'est fondamental pour une vraie marche à Sa suite.

Il y a en Jean 15, 15 cette merveilleuse parole de Jésus: «Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père.» Nous pouvons nous en réjouir de tout coeur. Il en va de ce verset biblique comme de beaucoup d'affirmations de l'Écriture: nous devons les placer dans leur contexte afin de ne pas en donner une explication trop particulière. En ce qui concerne ce passage, nous trouvons là une précieuse vérité: nous sommes appelés des «amis» de Jésus; Il l'a déclaré Lui-même. Mais il y a d'autre part ceci dont nous devons tenir compte: nous sommes les amis de Jésus-Christ à. cette condition: «Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commandée> (v. 14). Cette parole «je vous ai appelés amis» est donc catégoriquement liée à cette condition: «... si vous faites ce que je vous commande.» Ah, si, comme chrétiens, nous voulions davantage considérer cette vérité et y acquiescer pleinement! Nous comprendrions alors beaucoup mieux ce que signifie suivre l'Agneau partout où Il va.

En chaire ici et là, il est souvent affirmé avec insistance que Dieu est amour, miséricordieux et porté à pardonner - et c'est naturellement tout à fait exact. Mais ce n'est là qu'un des aspects de l'Évangile; il y a cet autre: Sa sainteté, Sa justice et Sa puissance éternelle. C'est ainsi qu'il est écrit: «Dieu est amour» (1 Jean 4, 16), mais également: «Il est saint» (Psaume 99, 9). L'accent est si peu mis de nos jours sur cette proposition: «Dieu est saint». C'est pourquoi nous trouvons, surtout actuellement, des croyants qui ne suivent pas l'Agneau en vérité partout où Il va. De tels chrétiens veulent bien servir le Seigneur, confesser Son nom, se réjouir en Lui; par contre, ils ne se montrent pas disposés à remplir pratiquement les conditions qui feraient vraiment d'eux des amis de Jésus. Autrement dit: ces enfants de Dieu ne sont pas prêts à apporter leur contribution pour qu'une relation harmonieuse s'établisse entre le Seigneur et eux, base d'une vraie marche à la suite de l'Agneau. Il est écrit en 2 Timothée 2, 13: «Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.»

Mais il arrive souvent que l'on interprète cette parole d'une façon tendancieuse. Il est certes exact que nous faisons l'expérience de la fidélité de Dieu au moment où nous ne la méritons nullement. Tel est l'Éternel. Mais cela ne signifie pas pour autant que nous puissions penser qu'Il passe à la légère sur nos errements et nos péchés. Sa fidélité consiste en ce qu'Il ne nous rejette pas; le Seigneur n'a-t-Il pas dit: «Personne ne les ravira de ma main» (Jean 10, 28)? Mais tout ce que nous faisons de mal ne manquera pas de se faire sentir, et nous devrons en répondre.

Pensons, à cet égard, à ce passage du Psaume 18, 26-27, où David écrit sous l'inspiration de l'Esprit Saint: «Avec celui qui est bon tu te montres bon, avec l'homme droit tu agis selon la droiture, avec celui qui est pur tu te montres pur, et avec le pervers tu agis selon sa perversité.» Nous sommes naturellement tout disposés à nous emparer de la première partie de ce texte: «Avec celui qui est bon tu te montres bon, avec l'homme droit tu agis selon la droiture, avec celui qui est pur tu te montres pur». Nous comprenons fort bien que Dieu agisse selon notre fidélité et notre consécration pour Lui. David, qui en était aussi conscient, a pu dire au Psaume 18, 21:

«L'Éternel m'a traité selon ma droiture, il m'a rendu selon la pureté de mes mains.» Et nous l'entendons prier au Psaume 7, 9b: «Rends-moi justice, à Éternel, selon mon droit et selon mon innocence!» Par contre, le contraire est tout aussi vrai: si nous ne nous comportons pas droitement vis-à-vis de Dieu, Son attitude à notre endroit en sera influencée:

«Avec le pervers tu agis selon sa perversité.» Quelques lecteurs se demanderont certainement En est-il réellement ainsi? Le Seigneur agit-Il vraiment de cette manière? Cela ne ressemble-t-il pas à ce principe: «Comme tu me fais, je te fais.»? Certainement pas! Il faut absolument que l'on comprenne que la grâce de Dieu ne peut être utilisée à mauvais escient; il est écrit: «Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande».

Oh, si nous pouvions saisir le sens profond de cette parole! J'aimerais poser cette question avec infiniment de sérieux: N'est-il pas temps pour nous de revoir notre position vis-à-vis du Seigneur à la lumière de Sa Parole?

Seul un véritable ami de Jésus peut suivre l'Agneau partout où Il va!


L'empressement à être un instrument dans la main du Seigneur

Pour parvenir à une marche sérieuse à la suite du Seigneur, il faut vouloir se mettre à Sa disposition, comme jadis le sacrificateur Jehojada dont l'action amena un merveilleux réveil dans le royaume de Juda: «Jehojada traita entre lui, tout le peuple et le roi, une alliance par laquelle ils devaient être le peuple de l'Éternel. Tout le peuple entra dans la maison de Baal, et ils la démolirent; ils brisèrent ses autels et ses images, et ils tuèrent devant les autels Matthan, prêtre de Baal. Jehojada remit les fonctions de la maison de l'Éternel entre les mains des sacrificateurs, des Lévites, que David avait distribués dans la maison de l'Éternel pour qu'ils offrissent des holocaustes à l'Éternel, comme il est écrit dans la loi de Moïse, au milieu des réjouissances et des chants, d'après les ordonnances de David. Il plaça les portiers aux portes de la maison de l'Éternel, afin qu'il n'entrât aucune personne souillée de quelque manière que ce fut. . . . Tout le peuple du pays se réjouissait, et la ville était tranquille» (2 Chron. 23, 16-19. 21a).

Ces versets sont une belle description d'un réveil qui s'est produit grâce au courage et à la fidélité du sacrificateur Jehojada. Il s'agissait là du troisième réveil dans le royaume de Juda, les deux autres ayant eu lieu sous le règne des rois Asa et Josaphat.

Comment ce réveil vint-il dans le royaume de Juda? La réponse est simple: parce que Jehojada était un instrument docile dans la main de l'Éternel - une merveilleuse illustration de ce que signifie suivre l'Agneau partout où Il va et de l'implication volontaire que cela réclame

Tout véritable réveil procède exclusivement de Dieu, qui est le seul à pouvoir réaliser certaines choses. Mais Il peut aussi employer des gens à cette fin. Ainsi le sacrificateur Jehojada que l'Éternel put utiliser pour amener un beau réveil en Juda.

Cet homme vivait entièrement pour Dieu, et il s'investissait énormément pour le bien de ses compatriotes. Cela aussi est indispensable pour une vraie marche à la suite de l'Agneau, où qu'Il aille. Car à quoi nous servirait-il ainsi qu'aux autres si nous nous contentions d'entrer au ciel en sauvés? Dieu veut nous employer sur le chemin à la suite de l'Agneau pour construire Son royaume. C'est pour cela, entre autres, que nous sommes sur la terre; il est écrit en Éphésiens 2, 10: «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions.»

Sur base de l'Écriture, j'affirme que Dieu utilise des gens pour des tâches bien déterminées. Plus encore: Il se rend même parfois dépendant de l'aide humaine, bien que n'en ayant nul besoin. Un exemple nous en est donné en Ezéchiel 22, 29: «Le peuple du pays se livre à la violence, commet des rapines, opprime le malheureux et l'indigent, fouie l'étranger contre toute justice.» Telle était la situation dans le pays. Il est évident que Dieu se propose toujours le salut et la guérison du pécheur. C'était le cas ici aussi: Il avait des pensées d'amour pour Son peuple; mais cela ne signifiait pas pour autant qu'Il serait seul à faire cette oeuvre de restauration nécessaire parmi les Siens. Il désirait une collaboration humaine; c'est ce que nous lisons au verset suivant: «Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas...» (v. 30a). En d'autres termes: Je suis tout disposé à témoigner de l'amour à mon peuple malgré ses péchés, mais j'ai besoin, pour ce faire, de quelqu'un que je puisse utiliser à cette fin, quelqu'un prêt à s'humilier et à intercéder avec ferveur.

Dieu voulait accomplir là une oeuvre de grâce, mais seulement avec la collaboration d'un homme. Le tragique de la situation fut qu'Il ne trouva personne! Peut-être aura-t-on pensé: «Pas de problème; l'Éternel le fera Lui-même!» Mais il faut qu'il en aille comme Dieu le veut. Seule Sa volonté est bonne et parfaite. Ici, pour l'une ou l'autre raison très valable, Il désirait que l'oeuvre se fasse par des individus.

Mais chose affreuse: Il chercha en vain quelqu'un qui serait disponible; il est écrit: «Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n'en trouve point. Je répandrai sur eux ma fureur, je les consumerai par le feu de ma colère, je ferai retomber leurs oeuvres sur leur tête, dit le Seigneur, l'Éternel.» (Ezéch. 22, 30-31). Parce qu'Il ne trouva personne disposé à être un instrument docile dans Sa main, l'oeuvre de grâce ne se fit pas et le jugement tomba.

Cela ne nous montre-t-il pas clairement que Dieu se rend parfois dépendant des humains pour faire Son oeuvre?

Nous pensons à ce grandiose événement qui se produisit sur la terre: pour accomplir Son oeuvre de rédemption sur la croix de Golgotha, Il se servit d'un homme sans péché: Son fils unique, le Seul à pouvoir être retenu à cette fin. C'est ainsi que Jésus devint homme, qu'Il accepta d'être fait péché et de porter nos iniquités en Son corps sur le bois d'infamie. La réponse du Fils de Dieu:

«Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu!» (Psaume 40, 8-9). Jésus accomplit la volonté de Son Père: en devenant homme, «Il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix» (Phil. 2, 8). Quarante jours après Sa résurrection, alors qu'Il était sur le point de remonter au ciel, Il donna cet ordre précis aux disciples: «Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création» (Marc 16, 15). C'est ainsi que, jusqu'à ce jour, Dieu emploie des gens qui sont venus à Lui par la foi, afin que soit répandue la bonne nouvelle du salut.

Ne savez-vous pas que vous aussi êtes appelé à aider pour que s'érige le royaume de Dieu sur la terre? Vous devez enfin vous mettre à la disposition du Seigneur sans la moindre restriction; Il vous indiquera ce que vous pouvez faire pour Lui. Vous suivrez ainsi l'Agneau partout où Il va. Il pourra vous employer où et quand Il le voudra.

En résumé: Voulez-vous devenir un véritable disciple de Jésus? Si oui, voyez donc premièrement quelle est votre position de croyant vis-à-vis du Seigneur! C'est-à-dire: demandez-vous si vous êtes réellement un ami de Jésus. N'oublions pas qu'Il a dit: «Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.» Seul un vrai ami peut suivre l'Agneau partout où Il va. En second lieu:

Consacrez-vous au Seigneur! Car quiconque veut être un instrument dans la main de Dieu doit aussi désirer suivre l'Agneau partout où Il va. Une telle marche avec Jésus produira immanquablement du fruit à la gloire de Dieu, du fruit qui restera éternellement!

©  Appel de Minuit janvier 1998


 Retour

---------------------------------------------------------


LA RELATION ENTRE JÉRUSALEM ET JÉRICHO


«Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate. Et son eau tarit, pour préparer la voie aux rois qui viennent de l'Orient. Je vis sortir de la gueule du dragon, de la gueule de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant. - Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voit pas sa honte! - Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon» (Apoc. 16,12-16).

Alors qu'Il se trouvait ici-bas, notre Seigneur Jésus-Christ a prononcé cette parole merveilleusement profonde: «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (Jean 14,23b).

Cela commença à se réaliser à la Pentecôte, quand l'Esprit Saint fut versé dans le coeur des disciples. Oui, par l'Esprit, le Père dans le Fils entra dans le coeur des croyants:

«... le Père, de qui toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu» (Eph. 3,15-19).

Ce miracle - que Dieu vienne habiter dans le coeur du croyant en Jésus-Christ - s'est reproduit des millions et des millions de fois, et il continue à se répéter. Mais en cette dernière phase du temps de la fin, des milliards d'individus, oui, des peuples entiers, se ferment à cette merveilleuse union organique avec le Dieu vivant en Jésus-Christ par l'Esprit Saint! Dans Sa prière sacerdotale, le Seigneur Jésus a prononcé ces mots:

«... afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - moi en eux, et loi en moi, - afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé» (Jean 17,21-23).


Celui qui se ferme à l'Esprit Saint s'ouvre aux esprits du diable

Un tel homme est au fond un individu possédé, un adversaire irréductible de toute personne remplie de l'Esprit Saint. Il y a là deux mondes qui se heurtent: la lumière et les ténèbres! Représentons-nous ce qui se passera à l'enlèvement:

«Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut Plus trouvée dans le ciel, Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui» (Apoc. 12, 7-9).

Ces esprits, ces anges déchus seront alors sur la terre avec le diable, appelé «le dragon». Ainsi se produira, d'une part, ce que nous venons de lire au verset 9 d'Apocalypse 12, et, d'autre part, la réalisation de la promesse d'Apocalypse 16,13-14:

«Je vis sortir de la gueule du dragon (I'anti-Père), de la gueule de la bête (I'anti-Fils, c'est-à-dire l'Antichrist) et de la bouche du faux prophète (I'anti-Esprit) trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant.» Ce rassemblement commence déjà à se faire de nos jours. Il suffit, pour s'en convaincre, de considérer la tendance de plus en plus marquée à la constitution de blocs.


Pourquoi les individus sont-ils aujourd'hui bien plus que par le passé, ouverts au mensonge?

Par la plume de l'apôtre Paul, le Seigneur Lui-même a répondu à cette question: «... parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité... Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge» (2 Thess, 2, 10b - 11).

L'homme naturel, qui refuse d'admettre la vérité, est ouvert à tout ce qui est mensonge. Il y a maintenant ce fait: une formidable séduction opère à l'échelle mondiale aux plans religieux, politique, militaire et économique. Nous voyons se réaliser, aujourd'hui en 1991, ce qui est écrit en 1 Timothée 4, 1-2

«Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience.»

Quand je dis que ce rassemblement, des peuples a commencé de nos jours, j'entends par là la gigantesque concentration de centaines de milliers de soldats de nombreuses nations dans les sables du désert d'Arabie! Mais, direz-vous, ce n'est quand même pas Harmaguédon dont parle Apocalypse 16, 16: «Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon.»


Vers quoi convergeront finalement toutes les armées rassemblées?

Il y a peu de temps, Saddam Hussein a déclaré être maintenant prêt à entamer de sérieux entretiens pour la paix, au cours desquels devrait prioritairement être résolu le problème palestinien. Le périodique «Die Weltwoche» a publié dernièrement l'article que voici:

Au Conseil de Sécurité, les USA ont voté deux condamnations d'Israël, lesquelles cependant n'exigeaient de l'État hébreu aucune démarche pratique et sont donc restées sans effet. Mais cette question se pose: Combien de temps encore pourra-t-on jouer à ce jeu sans que les États-Unis se voient contraints de choisir entre la solidarité avec Israël ou avec le reste du monde? Au sein de la délégation à l'ONU, on n'est pas du tout certain des conséquences d'une telle décision. «Il gemme que la coalition anti-Irak pourrait bientôt devenir me coalition anti-Israël», a déclaré un attaché de presse après le dernier vote du Conseil de Sécurité à New York.

Sous le titre «Saddam: sa première fusée visera Israël», le même journal a écrit l'article suivant

En cas d'attaque américaine, la première fusée irakienne visera Israël; c'est ce qu'a déclaré le chef de l'OLP Yasser Arafat et sa menace fut rapportée par le journal tunisien «A-Sabaa».


L'homme naturel, qui refuse la vérité, est ouvert à tout ce qui est mensonge.

Arafat s'est exprimé ainsi à son retour d'une rencontre avec le président irakien Saddam Hussein à Bagdad. Il a ajouté qu'en cas de guerre, l'Irak utiliserait des armes chimiques et biologiques. S'il en était ainsi Israël pourrait éventuellement se servir de ses bombes atomiques, c'est ce qu'a dit lors d'une interview accordée à la BBC, le professeur Gerald Stevenberg de l'Université Bar-Iran. Ce professeur, qui est physicien, fait actuellement un doctorat sur «La technologie et la politique» à l'Université Comell aux USA.

Le ministre de la Défense, M. Amis, a déclaré qu'en raison des charges actuelles, les USA devraient accroître leur aide à Israël et la faire passer de 1,8 milliard de dollars à 2,5 milliards.

Dans un reportage depuis Tel-Aviv, la BBC a affirmé qu'Israël est prêt d'une façon maximale.

Il ressort d'autres informations que les signes d'une guerre toute proche dans le Golfe se précisent; Israël regrette le temps de sa collaboration avec les USA.

L'analyste et pacifiste norvégien Johan Galtung - un savant de grande réputation également - a déclaré: «Dans le Golfe, un conflit de mille ans s'est rouvert entre l'Occident et l'Orient. L'issue en sera peut-être la fin.» À la question qui lui était posée relativement à sa position quant à Dieu dans cette affaire, l'écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt répondit: «Dieu? - Je préfère parler de choses concrètes...» De telles personnes, l'Éternel dit au Psaume 14, 1: «L'insensé dit en son coeur: Il n'y a point de Dieu!»

Nous voyons bien que tout cela finira par prendre la direction d'Harmaguédon. L'Église du Seigneur doit bientôt être enlevée; et la «bête», l'Antichrist, l'impie, se manifestera! Ce qui vient de commencer est une «pré-effusion» d'esprits diaboliques, laquelle conduira finalement à un gigantesque rassemblement de tous les rois de la terre contre Jérusalem:

«Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon» (Apoc. 16, 16)

Cela se produira après l'enlèvement de l'Église! Quand on se trouve sur le Carmel près de Muchraka, on découvre, par temps clair, la gigantesque plaine de Meguiddo, c'est-à-dire Harmaguédon. Harmaguédon est un nom composé de Har et de Meguiddo. Meguiddo était une ville royale cananéenne située sur une colline sur le territoire de la tribu d'Issacar (Jos. 12, 2 1); elle passa en partie à Manassé (Jos. 17, 11). Elle se trouve au pied du Carmel dans une vallée appelée «la plaine de Jizréel». Cette plaine, en forme de triangle, s'étend entre la montagne de Gilboa, le Carmel et d'autres monts au nord; on la parcourt dans sa longueur en 8 heures de marche d'est en ouest, et dans sa largeur en 5 heures du nord au sud. Par son étendue et sa situation, elle semble avoir été faite pour être un théâtre d'opérations militaires. Bon nombre de peuples s'y sont livré bataille pour la possession de l'Asie occidentale, versant ainsi leur sang sur ces champs fertiles. Des voies importantes s'y ouvrent aux armées entre Damas et l'Égypte.

Comme Meguiddo est située sur un affluent du Kison, on l'a appelée «l'eau de Meguiddo». Toute la plaine de Jizréel porte le nom de «Plaine ou vallée de Meguiddo»: «Mais Josias ne se détourna point de lui, et il se déguisa pour l'attaquer, sans écouter les paroles de Néco, qui venaient de la bouche de Dieu. Il s'avança pour combattre dans la vallée de Meguiddo» (2 Chron. 35, 22). Combien tout cela met en évidence l'importance de cet endroit!

«Har» signifie «montagne» Harmaguédon a donc pour sens «montagne de Meguiddo». La racine du nom «Meguiddo» contient l'idée de «abattre», «couper», «tuer». «Harmaguédon», par son premier élément «Har», désigne l'endroit, et par son second, rappelle tout ce qui s'est passé là et annonce ce qui va s'y produire: une tuerie, «un massacre dirigé d'en-haut», ou encore: «tout ce qui est élevé sera abattu». Cette double signification concorde parfaitement avec le caractère de l'événement qui aura lieu lors de la crise finale des peuples à Harmaguédon. Non seulement ce qui est élevé sera renversé, mais la chose sera commandée du «haut».

D'autres versions retiennent pour «Harmaguédon» le sens de «massacre». Quoi qu'il en soit, ce nom a une signification symbolique, et il annonce des événements qui se produiront au terme de la crise finale des peuples.

Si la plaine de Meguiddo a été le champ de bataille des peuples dans l'Antiquité, elle sera encore le lieu de rendez-vous des armées de toute la terre, que Dieu détruira «d'en haut» dès qu'elles marcheront vers Jérusalem. Remarquons bien qu'Apocalypse 16, 16 affirme que le théâtre de cette guerre ne sera pas Meguiddo, mais bien «le lieu appelé en hébreu Harmaguédon». Notre attention se trouve ainsi tout d'abord portée sur le fait que de nos jours, en Israël, l'hébreu est de nouveau parlé (cette prophétie d'Apocalypse 16 a été faite il y a presque deux mille ans!), depuis 1948, après des siècles de silence.


Dieu exige de nous une décision nette

Si, du sommet du Carmel, on tourne les regards vers Harmaguédon, on entend la voix puissante d'Élie crier à tout le peuple d'Israël:

«Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien» (1 Rois 18,21).

En pensée, on voit Élie apporter l'holocauste; on l'entend prier et on peut considérer comment, à sa supplication, le feu divin est tombé du ciel et a consumé cet holocauste:

«Et le feu de l'Éternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé. Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent: C'est l'Éternel qui est Dieu! C'est l'Éternel qui est Dieu! Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Élie; qu'aucun d'eux n'échappe! Et ils les saisirent. Élie les fit descendre au torrent de Kison, où il les égorgea» (1 Rois 18, 38-40).

Cet événement est prophétique! «Harmaguédon en miniature», car ce jugement qui frappa les 450 prophètes de Baal, ce feu consumant entièrement l'holocauste ainsi que le bois, les pierres et la terre, cela signifie Harmaguédon pour les nations. En 1 Rois 18, 22, Élie dit au peuple:

«Je suis resté seul des prophètes de l'Éternel, et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal.»

Le nombre 450 est prophétique, il signifie: «appréciation»! L'aptitude a porter un jugement sur quelque chose et à agir efficacement en conséquence jusqu'au succès, se dit en hébreu «sâkâl» - dont le sens est «sagesse ou discernement» - qui a pour valeur numérique 450. Ce nombre vaut 3 fois 150, et marque ainsi un triple achèvement pour l'esprit, l'âme et le corps. Pensons bien que Harmaguédon sera la conséquence de la triple séduction du dragon, de la bête et du faux prophète! Dans l'Ancienne Alliance, les rois et les juges tenaient leur aptitude à juger de Dieu Lui-même. C'est ainsi que nous entendons Abraham dire au 450e verset de l'Ancien Testament: «Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice?» (Gen. 18, 25). Et le 450e verset du livre des Proverbes affirme à propos du roi: «Sa bouche ne doit pas être infidèle quand il juge» (Prov. 16,10).

Ainsi que Paul l'a dit, Israël a hérité du pays après 450 ans, et Dieu lui a accordé les juges indispensables pendant 450 années jusqu'à Samuel, le prophète: «Après cela, durant quatre cent cinquante ans environ, il leur donna des juges, jusqu'au prophète Samuel» (Actes 13,20).

Dieu fera soudainement tomber le jugement final sur les peuples:

«Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu'il a résolu» (Rom. 9,28).


Qu'est-ce qui retient encore le jugement final des peuples?

Il existe encore un frein qui empêche le plein développement des événements. Paul en parle d'une façon circonstanciée dans sa seconde épître aux Thessaloniciens:

«Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il écrasera par l'éclat de son avènement. L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité, pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge» (2 Thess. 2, 6-11).

Les puissances sataniques de séduction et de méchanceté - oui, la trinité satanique - sont encore empêchées d'aller par toute la terre pour rassembler toutes les nations pour le combat à Harmaguédon.

C'est l'Esprit Saint dans l'Église - et dès lors, l'Église elle-même - qui retient le jugement. C'est la raison pour laquelle vous passez par tant d'épreuves, tant de tentations! Dans votre entreprise, dans votre profession, vous êtes, en tant que seul croyant, un élément qui freine! L'esprit de votre entourage, le «méchant», ne peut totalement opérer sa percée à cause de votre présence. La lumière de l'Évangile de la grâce brillera dans le monde aussi longtemps que l'Assemblée du Seigneur sera sur la terre. C'est toujours «le temps agréable», «le jour du salut» (2 Cor. 6, 2), celui du salut par grâce. Cela doit être dit bien haut! C'est la période de l'activité de l'Esprit Saint, au cours de laquelle «Dieu annonce à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils ont à se repentir» (Actes 17, 30).

L'insolent et cruel «homme qui se déifiera» n'a pas encore sa place en ce temps-ci. C'est toujours l'ère de la grâce! C'est pourquoi Dieu continue à éliminer tous ceux qui s'efforcent de jouer ce rôle diabolique L'heure n'a pas encore sonné où cet «homme-dieu» paraîtra. Tous ceux qui ont tenté de le faire ont dû, l'un après l'autre, renoncer tôt ou tard. Jamais et nulle part, cette idée impie d'un «surhomme» (le New Age, 666, l'Antichrist) n'a pu vraiment prendre pied. Mais un jour viendra où le changement se fera soit par évolution, soit par révolution. Nous pensons notamment au communisme. Ce mouvement anti-Dieu s'est écroulé. Mais le monde moderne, matérialiste est dans les douleurs de l'enfantement pour amener sur la scène le «fils de perdition» (2 Thess. 2, 3). Ce qui était une réalité au temps de l'apôtre Paul l'est bien davantage encore de nos jours:

«Car le mystère de l'iniquité agit déjà» (2 Thess. 2, 7). Mais le moment de l'enfantement n'est pas encore venu; il ne pourra être réalité tant que l'Église sera sur la terre, tant que ce sera le jour du salut!


Pourquoi les événements en et autour de l'Irak tardent-ils tellement à se produire?

Le cours de ces terribles événements est toujours retenu parce que, comme déjà dit, l'Assemblée de Jésus se trouve toujours ici-bas et que Satan et ses anges n'ont pas encore été précipités sur la terre. Dès lors, les deux bêtes (I'Antichrist et le faux prophète) ne peuvent pas, pour l'instant, se manifester. Quand l'Église aura été enlevée à la rencontre du Seigneur, les puissances des ténèbres, qui sont encore sous le ciel, seront jetées sur la terre par Michel et ses anges (Apoc. 12), Alors, les formidables armées du monde seront rassemblées, par la séduction antichrist satanique, en un endroit appelé en hébreu Harmaguédon.

Ainsi donc, seule l'Église, avec l'Esprit Saint, peut être la puissance qui retient et qui s'oppose à l'apparition de cet homme diabolique, de ce dominateur mondial (2 Thess. 2, 6-7). Qui pourrait empêcher un tel enfantement satanique, si ce n'est la seule Assemblée, de laquelle il est dit «que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle» (Matth. 16, 18). Aucune autre institution dans le monde ne peut endiguer cette évolution anti-Dieu vers le bas; seule peut le faire la petite minorité de croyants pieux auxquels le Seigneur Jésus-Christ a déclaré: «Vous êtes le sel de la terre... Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée» (Matth. 5, 13-14).


L'influence de l'Église se fait sentir dans le monde entier

Ce petit troupeau est effectivement la mystérieuse puissance qui freine la corruption dans le monde entier; elle ne se limite pas à quelques villes, pays ou peuples.

L'influence de l'Église, en tant que sel et lumière de la terre, est beaucoup plus grande que ce qu'on croit généralement. Sa seule présence agit constamment comme régulateur dans la vie publique, dans les domaines législatif et juridique, dans les revendications sociales, etc. En effet, Jésus-Christ a chargé Son Église d'une fonction sacerdotale pour l'ensemble de l'humanité, en ce sens qu'elle doit intercéder sans cesse en faveur de tous les hommes et leurs autorités (1 Tim. 2, 1-4). Même si personne ne prêtait aucune attention à l'Église, Dieu, à cause d'elle, userait de patience envers l'humanité et lui accorderait Sa grâce; Il différerait encore certains jugements imminents, ou, à tout le moins, Il les atténuerait. Ainsi, par exemple, si, à Sodome, il s'était trouvé dix justes seulement, l'Éternel aurait épargné la ville entière même si aucun de ses habitants n'avait cru en Lui (Gen. 18, 22-33).

Énorme, aux yeux de Dieu, est l'importance de quelques croyants vraiment pieux face à la masse considérable des incrédules et des impies! Même Jérusalem, infidèle et idolâtre, au temps de Jérémie le prophète, aurait échappé à la destruction si quelques «justes» s'étaient trouvés dans ses murs. Écoutons Dieu s'exprimer par la bouche d'Ezéchiel:

«J'ai cherché parmi eux un homme qui fermât l'enceinte, et qui se tînt à la brèche devant moi pour le pays, afin que je ne le détruisisse pas; mais je n'en ai point trouvé» (Ez. 22, 30; vers. Darby).

Si les gouvernements, les autorités et les politiciens du monde savaient de quoi ils sont redevables au petit troupeau, non apprécié, des vrais chrétiens, ils l'estimeraient et soutiendraient certainement davantage.


Malheur au monde quand l'Église n'y sera plus!

La voie sera alors ouverte à l'impiété et à son plein déploiement! Le rassemblement des puissances militaires du monde entier à Harmaguédon sera le commencement de la fin. Il est très concevable qu'Israël marquera son consentement à ce rassemblement, car il se trouvera alors sous la séduction de l'Antichrist. Une concentration stratégique des peuples arabo-islamiques remplis de haine tournée contre Israël pourrait, par exemple, en être le prétexte. Après le rassemblement de toutes les armées, le tournant politico-militaire se produira soudainement: la «bête», l'Antichrist, rompra l'alliance avec Israël:

«Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur» (Dan. 9, 27).

Du point de vue de la politique mondiale, nous pouvons réaliser combien la chose est imminente, si nous posons un instant cette hypothèse: L'Antichrist viendra de l'Amérique, celle-ci étant un allié d'Israël. Cependant, un certain froid s'est installé entre ces deux pays. Il vaut la peine de noter que, dans la version allemande de Schlachter, Daniel 9, 27 commence par ces mots «et on...» pour désigner l'Antichrist:

«Et on fera une solide alliance...»

Israël aspire beaucoup à réactiver son alliance militaire avec l'Amérique contre ses ennemis mortels. Nous pouvons donc comprendre le consentement politique d'Israël au rassemblement des armées de l'ONU à Harmaguédon sous la direction des USA. Mais soudainement, l'Amérique et toutes les nations se placeront du côté des ennemis de l'État hébreu, c'est-à-dire des Arabes!


Israël se voit actuellement exposé à de lourdes menaces

Ces menaces sont un antisémitisme croissant, surtout en Union soviétique, et un fondamentalisme islamique de plus en plus marqué dans les États situés autour de la Terre sainte, fondamentalisme idéologiquement soutenu surtout par l'Iran et aspirant à une «révolution islamique mondiale». Les fondamentalistes commencent à prendre pied partout, soit par le moyen d'élections - comme en Algérie et en Jordanie - soit par une aide militaire comme en Afghanistan ou au Liban. En Égypte, en Tunisie et au Maroc, des groupes islamiques essayent de renverser les gouvernements en place. À cela s'ajoutent 60 millions de musulmans en Union soviétique, divisés en de nombreuses fractions. Les États arabes - leur population est 32 fois plus grande que celle d'Israël, et leur superficie 660 fois supérieure - s'arment actuellement fortement. Ils veulent doubler leur puissance militaire au cours des prochaines années.

Dans une interview accordée au «Wall Street Journal», le dictateur irakien Hussein a parlé, avec un énorme sang-froid, de l'utilisation de gaz toxiques contre Israël. Le Premier ministre israélien Shamir a invité les chefs d'État irakien et syrien à participer à des entretiens sur la paix sans aucun préalable, proposition qui fut rejetée avec mépris par les pays arabes. L'ambassade d'Israël à Bonn relève tout particulièrement une interview, parue dans le STERN, avec le chef libanais de l'organisation terroriste Hezbollah (guerre sainte islamique), Hussein Mussawi (Baalbek). Dans cet entretien, il menaçait l'État et le peuple d'Israël d'une guerre impitoyable jusqu'à leur destruction. Il y justifiait également les actions terroristes palestiniennes en Israël, lesquelles entraînaient la mort de civils. La raison avancée: Il est indispensable «de s'opposer à l'occupation sioniste de la terre de Palestine». Ces derniers temps, toujours selon Mussawi, «l'État hébreu installe dans notre pays des Juifs soviétiques pour réaliser son projet d'un «Grand Israël».» Comme ce plan est soutenu par l'Occident, les Palestiniens se voient devant cette alternative: détruire Israël ou être détruits par lui. Le chef de l'Hezbollah a cité le responsable de la révolution iranienne, le défunt Khomeiny: «Israël n'a plus droit à l'existence, il doit être extirpé et supprimé.» Mussawi a fait cette constatation fondamentale, à son point de vue: «Les Juifs sont les ennemis de la race humaine, ils doivent être détruits!»

On prépare présentement de formidables armées qui marcheront vers Harmaguédon, en direction de Jérusalem, à travers la plaine jordanienne. Israël est en très grand danger! Bientôt, les forces militaires de tous les pays se rassembleront dans la vallée de Josaphat. Celle-ci est le torrent du Cédron juste devant la ville de Jérusalem. Josaphat signifie: L'Éternel a jugé, ou jugera! Les prophéties que voici s'accompliront alors:

«Voici, le jour de l'Éternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem» (Zach. 14, 1-2a).

«Car voici, en ces jours, en ce temps-là, quand je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem, je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat; là, j'entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu'elles se sont partagé. Ils ont tiré mon peuple au sort» (Joël 3, 1-3a).


La dernière phase politique du combat pour Jérusalem

La chose peut sembler étrange, mais aujourd'hui, 23 ans après la guerre des Six Jours et la libération de Jérusalem, le vrai combat pour la ville a recommencé.

Contrairement à ce qui s'est passé jadis, il n'est, aujourd'hui, pas encore question d'une guerre où des soldats s'affronteraient avec des canons et des fusils. L'explication se situe cette fois à l'ONU à New York ainsi que dans les ministères des Affaires étrangères de bon nombre de pays importants, avec les USA à leur tête.

Le nouveau et dangereux tournant de ce combat s'est amorcé en octobre, après la grave confrontation entre des soldats israéliens et des Arabes sur le mont du Temple, où 17 musulmans (et non pas 21, comme on l'avait déclaré officiellement erronément en un premier temps) ont trouvé la mort. Au cours d'une des sessions extraordinaires des Nations Unies, Israël a été sévèrement condamné pour ce sanglant incident.

Il semble que l'opinion publique opère une distinction parmi les morts. En une semaine, des gens ont été tués dans deux pays voisins. En Israël, des unités de la police et de l'armée ont tiré sur des manifestants arabes qui avaient jeté des pierres sur des Juifs en prière, faisant ainsi 17 victimes. Au Liban, on dut déplorer la mort de soldats chrétiens (entre 700 et 1000) après leur reddition: les mains liées derrière le dos, chacun d'eux fut abattu d'une balle dans la tête. Les situations étaient totalement différentes! Dans un cas, il s'est agi de légitime défense; dans l'autre, on peut parler du massacre de gens sans défense. Là, on a tiré sur des assaillants qui jetaient des pierres dans un lieu saint; ici, on a exécuté massivement des opposants qui ne présentaient pourtant plus aucun danger.

Mais quelle différence dans les réactions! Dans un cas, ce fut une protestation mondiale pour réclamer la condamnation d'Israël, une mise au pilori à laquelle même le Pape prit part, lui qui parla «d'un crime contre l'humanité». Par contre, dans le second cas, ce fut un silence général! Aucune voix ne s'est élevée, ni celle du Pape, ni celle du Conseil de Sécurité, ni celle de l'ONU, ni celle de la CE (cette dernière ayant d'ailleurs jugé le moment venu de lever les sanctions contre la Syrie). De sinistres souvenirs refont surface: se taire quand 5000 Kurdes sont massacrés; se taire quand 400 musulmans sont tués à La Mecque par la police; se taire quand des terroristes arabes font sauter un bus avec des touristes israéliens! Le cri qui réclame que justice soit faite apparaît comme une farce sur la scène politique mondiale, comme une manipulation que l'on peut doser et de laquelle on peut jouer à sa meilleure convenance, selon l'idéologie des besoins et des souffrances.

En outre, les représentants des États membres de l'ONU décidèrent d'envoyer une délégation spéciale en Israël afin de vérifier quelles mesures sont prises là pour assurer la sécurité des Palestiniens résidant sur la rive occidentale du Jourdain, dans la bande de Gaza et à Jérusalem. Le gouvernement israélien a rejeté cette décision et refusé de recevoir cette délégation. Jérusalem fait partie intégrante du territoire israélien, la ville est sous souveraineté juive; ce qui s'y passe est dès lors affaire intérieure juive, selon la Constitution de l'État hébreu. Les Américains, qui ont soutenu la décision du Conseil de Sécurité, ont exercé une forte pression sur Israël pour que ce dernier reçoive le groupe de l'ONU. À cette occasion, George Bush a même adressé au Premier ministre Shamir une lettre personnelle le priant d'accéder à l'exigence du Conseil de Sécurité afin que cette question puisse être rayée de l'ordre du jour et que le monde puisse de nouveau s'occuper de la crise du Golfe et se tourner vers l'Irak. Shamir n'a pas cédé. Il a déclaré dans un cercle d'intimes qu'il s'agit là du véritable combat pour Jérusalem. Il a ainsi parlé prophétiquement!

La guerre mondiale contre Jérusalem se prépare! Cette parole du général prussien Clausewitz va se confirmer une fois de plus: «La guerre est la continuation de la politique avec d'autres moyens!»

Quand Israël se trouvera dans la plus profonde des détresses, le Seigneur paraîtra:

En ce jour-là, je m'efforcerai de détruire «toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un Esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé» (Zach. 12, 9-10a).

À cet égard, nous trouvons cette autre promesse en Zacharie 14, 3-4a: «L'Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient.»

Nous savons que tout Israël se convertira, «quand ils verront celui qu'ils ont percé». Après le jugement des nations s'établira le merveilleux règne de paix millénaire. Ne nous faisons aucune fausse idée:

Un changement des relations mondiales n'interviendra qu'après la conversion d'Israël et son installation définitive dans la paix dans sa patrie. La bénédiction divine promise à Abraham deviendra alors réalité. Le sort des peuples sera indissolublement lié à celui d'Israël. Mais l'Église du Seigneur est l'autre organe du salut. Elle seule est actuellement porteuse de salut et de bénédictions. Israël, qui assurera la relève, est déjà là!

Tant que l'Assemblée sera sur la terre, Israël ne pourra entrer en ligne de compte pour tenir ce rôle. Son rétablissement comme messager et porteur du salut est conditionné par le parachèvement préalable de l'Église: «Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages: une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée» (Rom. 11, 25). Êtes-vous prêt dès maintenant pour l'enlèvement?

Comme déjà dit, le sort du monde des nations est lié à celui d'Israël soit en bien soit en mal. Ces deux destinées conduites par Dieu convergent. Tant qu'Israël ne connaîtra pas une ère de repos, il ne pourra être question de paix pour les peuples. Voilà pourquoi le problème juif a été de tout temps un problème mondial. Aucune autre nation de la terre n'a une importance aussi grande qu'Israël, lequel est, dans la perspective divine, le point d'ancrage de l'histoire de l'humanité.

Dieu a destiné ce peuple à être le porteur de la bénédiction et du salut, qu'on le veuille ou non. Il (Dieu) n'agit pas selon nos conceptions et notre mentalité. Sa mesure est ce qu'Il a promis à Abraham et à sa postérité: «Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Gen. 12, 2-3).

Disons-le une fois encore: Tout ce qui se passe en et autour de l'Irak est encore freiné et retenu, mais le souffle de l'enlèvement s'est levé. Êtes-vous prêt pour le moment où il se produira? Amen.

Wim Malgo

©  Nouvelles d'Israël 02 / 1991

 Retour

---------------------------------------------------------


LE «MYSTÈRE BABYLONE» ET SA PUISSANCE  


L'expression «mystère Babylone» n'apparaît qu'une fois dans la Bible, en Apocalypse 17, 5: «Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.» Il s'agit là du sommet de l'abomination, sous le pire de tous les noms. Nous savons qu'il est question là de la puissance du Méchant, qui agit au temps de la fin et est décrite dans le livre de l'Apocalypse. C'est le temps dont ont parlé les prophètes il y a bien des siècles.


Le «jour du Seigneur»

Pour une meilleure compréhension du temps terrible qui est devant nous, nous voulons nous mettre à l'écoute de ce que les prophètes de l'Ancien Testament en ont dit:

- «Le grand jour de l'Éternel est proche,

il est proche, il arrive en toute hâte; le jour de l'Éternel fait entendre sa voix, et le héros pousse des cris amers. Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d'angoisse, un jour de ravage et de destruction, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuées et de brouillards» (Soph. 1, 14-15). De quel temps le prophète Sophonie parle-t-il ici? Du jour du Seigneur, de Son retour en gloire et avec puissance pour la totale destruction de l'Antichrist et du système appelé le «nouvel ordre mondial».

- Le prophète Joël décrit ce temps particulièrement terrible par ces mots: «Devant eux la terre tremble, les cieux sont ébranlés, le soleil et la lune s'obscurcissent, et les étoiles retirent leur éclat. L'Éternel fait entendre sa voix devant son armée; car son camp est immense, et l'exécuteur de sa parole est puissant; car le jour de l'Éternel est grand. Il est terrible. qui pourra le soutenir?» (Joël 2, 10-11).

- Le prophète Jérémie insiste sur le caractère unique de ce jour dans l'histoire de l'humanité, sur le fait qu'il ne se répétera pas: «Malheur! car ce jour est grand, il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Jacob; mais il en sera délivré» (Jér. 30, 7).

- Le Seigneur Jésus confirme ces prédictions des prophètes en Matthieu 24, 21: «Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais.»

Ce passage et bon nombre d'autres situent la dernière tranche du temps de la fin à la période de la grande tribulation. Elle durera sept années et se terminera par le plus énorme bain de sang que l'humanité ait jamais connue.


L'alliance des sept années

La grande tribulation commencera par la confirmation, par l'Antichrist, d'une alliance apparemment déjà existante. Il est écrit en Daniel 9, 27: «Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande, le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.» (Dans la version Darby: «Il confirmera une alliance...»)

Les sept années que durera la grande tribulation doivent se diviser en deux moitiés. Les trois premières années et demie seront une période de départ. Le monde connaîtra la paix, le bien-être et la prospérité; c'est pourquoi les gens soutiendront inconditionnellement le nouvel ordre universel. Ce gouvernement mondial sera dirigé par un être que la Bible appelle «l'Antichrist».


La Babylone politique

Le «mystère Babylone» est présenté dans l'Apocalypse comme une femme, ensuite comme une ville: «Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre» (Apoc. 17, 18). Ainsi donc, «Babylone» ne détient pas seulement une autorité religieuse et économique, mais également politique. S'il n'en était pas ainsi, il ne serait pas écrit que les «rois de la terre», les dirigeants politiques, ont quelque chose à voir avec Babylone.

Le fait que le «mystère Babylone» pratique la «prostitution» est significatif. Si cette femme, désignée aussi comme «ville», n'avait que des relations politiques avec les présidents, les Premiers ministres et les rois, cela n'aurait rien d'exceptionnel. Mais l'union de cette femme avec les rois de la terre mène à la prostitution. C'est pourquoi elle est qualifiée de prostituée, et bien plus encore de «grande prostituée».

Le mot «prostitution» figure 36 fois dans la Bible, essentiellement en rapport avec des relations sexuelles coupables. Au sujet du «mystère Babylone», ce terme «prostitution» est employé huit fois, en rapport avec le bien-être social, comme par exemple en Apocalypse 18, 3: «... parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.»


La prostitution mondiale

Outre les «rois» - les dirigeants d'ici-bas -, les habitants de la terre seront aussi saisis par cette «prostitution»: «... c'est du vin de sa débauche que les habitants de la terre se sont enivrés» (Apoc. 17, 2). Le monde entier participera à cette débauche et il s'enivrera.

Il ne s'agit pas d'un phénomène local; il est en effet écrit: «C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à la débauche...» Le «mystère Babylone» est si puissant que les régents de ce monde s'inclineront pour pouvoir participer au grand système du gouvernement mondial couronné de succès. Ce sera l'oeuvre de la «grande prostituée» d'enivrer les habitants de cette terre, c'est-à-dire de les manipuler et de les souiller au moyen de succès aux plans religieux, politique et économique.

Il n'est nul besoin d'être un expert pour constater aujourd'hui que le monde est déjà enivré du «vin de la prostitution» de cette «femme», et cela dans une très large mesure. Ce monde pense réellement pouvoir résoudre lui-même tous les problèmes.


La Babylone «chrétienne»

Il est positivement choquant de voir comment cette confiance largement répandue ici-bas dans les capacités de l'homme, dans le potentiel humain gagne du terrain à l'intérieur de la chrétienté. Le «vin de la prostitution» porte des fruits «enivrants» même parmi les pasteurs nés de nouveau et attachés à la Bible. Même dans le domaine de la cure d'âme, la voie correcte pour résoudre un problème personnel par des conseils bibliquement fondés n'est plus considérée comme étant d'actualité. Aujourd'hui, quelqu'un qui se trouve dans la détresse est dirigé vers des psychologues ou des psychiatres chrétiens selon cette devise: Nous préférons résoudre nos problèmes par des méthodes modernes. Quand un pasteur croyant agit à l'encontre de l'esprit de ce temps et a le courage de conseiller à quelqu'un chargé de problèmes de se repentir devant Dieu de ses péchés, il se trouve confronté à une solide résistance. En Amérique, il peut arriver qu'en donnant un tel conseil, on ait affaire avec la justice.

Notre système juridique moderne n'accepte plus l'autorité spirituelle d'un responsable d'une église ou d'une assemblée. Ce n'est qu'à un conseiller «bien dans la ligne», porteur d'un diplôme de psychologie ou de psychiatrie que l'on reconnaît l'aptitude suffisante pour traiter et résoudre ces problèmes.


La psychologie répare, mais Jésus renouvelle 

Que la psychologie et la psychiatrie ainsi que d'autres genres de cure d'âme se passant de la Bible puissent aussi aider, la chose ne peut être niée. Il est évident que les psychologues chrétiens ont assisté bien des gens à résoudre leurs problèmes. Il se peut aussi qu'un entretien avec un psychologue bien formé opère des miracles. Les bouddhistes, les hindous et les musulmans consultent également leurs soi-disant «pasteurs» et ils en reçoivent du soutien.

Mais si nous allons à Jésus-Christ, crucifié et ressuscité, pour Lui confesser nos péchés et nos fautes du fond de notre coeur et dans la repentance, non seulement Il nous aidera, mais Il nous libérera complètement! Un psychologue peut certes nous aider, mais Jésus fait toutes choses nouvelles. La Bible déclare: «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres), (Jean 8,36).


Jésus libère!

Il est naturellement possible de connaître la libération d'une autre manière, notamment en ce qui concerne le tabac. Il existe plusieurs façons de se débarrasser de cette passion. On peut même y parvenir sous surveillance médicale.

Mais où est le mal si l'on va tout simplement à Jésus pour Lui dire que l'on voudrait être libéré de ce vice? Pourquoi ne pas dire au Seigneur que l'on désire être débarrassé de l'esclavage de la nicotine, de l'alcool et d'autres drogues, des pensées impures, du mensonge et du bavardage superficiel? Il suffit de s'agenouiller, de se repentir de tout son coeur et de se détourner de ces liens et de ces péchés. Faites-le donc, et vous pourrez remercier Jésus de vous avoir purifié par Son précieux sang. Il a payé le prix de vos iniquités sur la croix de Golgotha. Il peut vous libérer définitivement de toute habitude coupable et de toute forme d'asservissement!

La Parole de Dieu a une valeur éternelle, mais nous devons vouloir nous placer sous sa lumière divine. La Bible affirme: «Mais si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché» (1 Jean 1, 7). Ce verset ne parle pas de certains péchés pour un temps limité, mais il y est question de la purification de «tous les péchés». Et un peu plus loin, l'absolue garantie nous est donnée relativement au pardon et à la purification: «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifie de toute iniquité), (v. 9). 

ARNO FROESE

 © Nouvelles d'Israël Août 2000


Retour

---------------------------------------------------------

LE VOILE SE LÈVE DE DESSUS LE MYSTÈRE DE BABYLONE


Quatre critères nous aident à cerner le «mystère de Babylone».

1. Les martyrs

Nous lisons en Apocalypse 17, 6: Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement.» Dans aucune ville de la terre, le «sang des saints et des témoins de Jésus» n'a aussi affreusement coulé qu'à Rome. Les exécutions de chrétiens y étaient devenues comme un sport national. Des foules considérables jubilaient quand des chrétiens étaient déchirés par les lions. Ce premier signe distinctif, de par son caractère exceptionnel, ne peut s'appliquer qu'à peu de villes avec autant de netteté qu'à Rome.

Lorsque Jean vit le «mystère de Babylone», il fut très étonné, car il se trouvait confronté au sommet de la méchanceté du temps de la fin: «... la mère des impudiques et des abominations de la terre» (Apoc. 17, 5).


2. Les sept collines

Apocalypse 17, 9 nous présente le deuxième signe distinctif: «C'est ici l'intelligence qui a de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise.» Par le verset 18, nous savons que cette femme est une ville: «Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.» Le «mystère de Babylone» doit donc être une ville que l'on peut situer géographiquement: bâtie sur sept collines. À part Rome, nulle ville n'offre cette particularité.

En outre, l'ange insiste sur le fait que, par cette ville, l'unité mondiale deviendra une réalité: «Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête» (Apoc. 17, 13). Le verset 15 nous fournit l'explication d'Apocalypse 17, 1: «Et il me dit. Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues.» Le dernier système de domination mondiale aura donc son point de départ à Rome.


3. Les rois de la terre

Le troisième signe distinctif se trouve en Apocalypse 18, 3: «... parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.»

Il n'y a pratiquement aucune autre ville sur cette terre qui puisse se vanter d'entretenir des relations particulières avec pratiquement tous les chefs d'État. Seule Rome, avec sa ville-nation, le Vatican, répond à ce critère. L'enivrement par le «vin de la fureur de son impudicité», dont question déjà dans le journal du mois dernier, indique que toutes les nations commettront de la fornication avec cette «femme». De cette relation naîtra une forte puissance économique, qui offrira à l'humanité une vie d'abondance.


4. Une ville en feu, visible de la Méditerranée

Ce quatrième signe distinctif du «mystère de Babylone», nous le trouvons en Apocalypse 18, 5: «Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités.» Et voici quel sera le jugement divin sur cette ville: «... elle sera consumée par le feu» (v. 8). Les «rois de la terre» (l'élite politique) et «les marchands de la terre» (le système économique) ainsi que «tous les pilotes, tous ceux qui naviguent vers ce lieu, les marins, et tous ceux qui exploitent la mer, se tenaient éloignés, et ils s'écriaient, en voyant la fumée de son embrasement: Quelle ville était semblable à la grande ville?» (Apoc. 18, 17-18). Le monde entier sera ébranlé par la destruction du «mystère de Babylone», la fumée qui en résultera sera vue de la Méditerranée.

Pour mériter ce nom de «mystère de Babylone», la ville devait non seulement avoir versé le sang des martyrs, être bâtie sur sept collines, commettre de la prostitution politique et religieuse avec les dirigeants de ce monde, mais il fallait aussi qu'elle soit détruite par le feu qui serait vu de la mer. Seule Rome répond à ces quatre critères. De plus, elle est la seule ville dans laquelle existe un État reconnu par toutes les nations (par l'ONU également), à savoir le Vatican, le quartier général de l'Église catholique romaine.


La grande influence de Rome

De nos jours, nous assistons à la constitution des «États unis d'Europe», l'Union européenne (UE) qui s'appuie sur le capital des pensées de Rome.

À cet égard, il est intéressant de noter que chaque nouveau président élu dans un pays - également celui des États unis à majorité protestante - est reçu par le pape en audience au Vatican. Une audience n'est accordée qu'à des personnes de rang inférieur. En conséquence, non seulement les présidents américains, mais aussi tous les autres chefs de gouvernement ont commis la «fornication», dans le vrai sens du terme avec ce dirigeant religieux, qui se qualifie de seul vrai représentant du Christ sur la terre.

Il n'est dès lors pas étonnant qu'une publication du Vatican condamne toute interprétation «fondamentaliste» de la Bible comme étant une altération pouvant conduire au racisme. Dans ce document, on peut lire entre autres: «La lecture fondamentaliste de la Bible est dangereuse, parce qu'elle interpelle des gens qui y cherchent des solutions pratiques à leurs problèmes d'existence.» Des centaines de millions de catholiques ont été et sont abusés par des doctrines trompeuses comme, par exemple, la soi-disant infaillibilité du pape, le purgatoire, l'eucharistie, la prière du rosaire, celle pour les morts, la mariolâtrie, etc., qui sont en opposition directe à la Parole de Dieu. Étonnant combien cette tromperie peut aller loin: Ainsi qu'il ressort des «Déclarations du Siège Apostolique» (Bulle de publication du Grand jubilé de l'an 2000), des croyants catholiques romains peuvent cette année obtenir une indulgence du jubilé pour autant qu'ils remplissent certaines conditions. Cela n'est-il pas la rémission des péchés par des exercices de piété et des dons d'argent? Quel mépris à l'endroit du parfait sacrifice expiatoire de Jésus-Christ sur la croix de Golgotha (Rom. 10, 10.14-18; 1 Jean 1, 7 et 9)! Chers lecteurs et lectrices, vous trouverez, sur ce thème, d'autres explications dans l'«Appel de Minuit» de septembre dans l'article intitulé «La différence qui a toujours existé».


Toutes les religions mondiales sous l'autorité protectrice de Rome

Les efforts consentis par le pape Jean-Paul II en vue d'une réunification de toutes les religions sont bien connus.

Pour le chef du Vatican, les prières des bouddhistes, des sorciers, des spirites, etc., constituent une «énergie spirituelle fondamentale qui crée un nouveau climat pour la paix». Que se cache-t-il derrière de telles déclarations? L'Église catholique romaine veut, en fin de compte, réunir toutes les religions sous son autorité protectrice. La chose doit se faire en accomplissement de la prophétie biblique: «Et tous les habitants de la terre l'adoreront» (Apoc. 13, 8).


La puissance unificatrice de Babylone

Bien que ce ne soit pas encore le cas partout, il est indéniable que la démocratie est devenue le «dieu» de la politique. À la longue, il sera de plus en plus impossible de résister à la structure des forces démocratiques. Maintenant déjà, des nations sont punies par l'Organisation des Nations unies pour non acceptation de la démocratie. Ainsi, par exemple, les .... ne purent rejeter la NAFTA (North American Free Trade Agreement) et le GATT (General Agreement on Tarifs and Trade). Ces traités et d'autres encore portant sur le commerce futur ne sont qu'une part du processus qui mènera finalement le monde à une unité apparemment parfaite. À la fin, les gens croiront que, grâce à leur propre force et à leur libre arbitre, une paix sans pareille, la stabilité et le bien-être ont pu être établis.


La Babylone mondiale

La puissance du «mystère de Babylone», bien que spirituellement établie à Rome, ne se limitera pas géographiquement à cette ville; elle se déploiera partout dans le monde.

Après deux guerres mondiales, on a appris en Europe que l'unité ne peut se réaliser par la puissance des armes; d'où cette formidable percée vers une Europe unifiée. Alors que cette évolution n'était encore qu'une utopie il y a trente ans environ, nous sommes aujourd'hui au seuil de sa réalisation. L'Union européenne existe, et de plus en plus d'États souhaitent y entrer.


L'Europe comme future puissance mondiale

Peut-être existe-t-il encore des doutes justifiés quant à la possibilité de voir un nouvel ordre mondial généré par l'UE diriger un jour le monde entier. Mais il apparaît aujourd'hui que l'Europe a déjà supplanté les USA - du moins au plan financier.

Au cours des quatre dernières décennies, nous avons assisté à des changements spectaculaires dans les relations entre l'Europe et les États-Unis. Avant cette période-là, personne ne mettait en doute la position de force de l'Amérique; mais aujourd'hui, ce pays est de plus en plus dépendant de l'Europe. Cela s'inscrit naturellement dans l'accomplissement toujours plus net de la prophétie biblique, où il est prédit que toutes les nations de cette terre s'uniront grâce à la «puissance de la prostituée» pour former un système européen, appelé dans la Bible le mystère de Babylone».


L'avant-dernière révolte

Le Psaume 2, 1-3 place devant nous le véritable dessein du «mystère de Babylone»: «Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'Éternel et contre son oint? Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes!» Cette tendance se marque de plus en plus nettement de nos jours. Le monde s'unit pour se dresser contre le Créateur du ciel et de la terre. Un «non» définitif a été adressé à Son Fils, l'Oint, alors que c'est par Lui seul que peuvent être établis le salut éternel, la vraie paix et le bien-être.

L'union du monde entier sous l'Antichrist sera si forte et si séductrice que les hommes auront même le courage et l'audace de déclarer la guerre à l'Agneau de Dieu: «Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois; et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi», (Apoc. 17, 14).

Le «mystère de Babylone» est actuellement de plus en plus visible. Seuls ceux qui, en raison de leur relation étroite avec Jésus-Christ, ne se laissent pas griser par le «vin de la fornication» peuvent voir et comprendre que le Seigneur va se lever pour enlever Son Église. Nous faisons bien d'aimer Son apparition. Il viendra bientôt, à l'improviste, pour conduire dans la maison du Père céleste tous ceux qui croient en Lui. 

ARNO FROESE 

 © Nouvelles d'Israël Septembre 2000


Retour

---------------------------------------------------------


QUELQU'UN QUI PEUT FAIRE DU NOUVEAU


«Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles!»

(APOC. 21, 5).

Nouvel an! «Nouveau» est un mot merveilleux. C'est avec détermination que bon nombre d'entre nous disent adieu à l'année précédente et à tout ce qu'elle a apporté, pour se tourner vers la nouvelle année avec de nouvelles espérances.

Qu'apportera-t-elle? Nos voeux seront-ils exaucés – et les voeux de tous ceux qui nous ont souhaité une bonne et heureuse année? Nous, les humains, ne pouvons que souhaiter; mais dans la plupart des cas, nous ne pouvons rien y changer! Par contre, que Jésus-Christ affirme: «Voici, je fais toutes choses nouvelles!», Il le réalise, car Il peut tout. En Lui est la puissance de la vie éternelle: Il peut faire du neuf – Il a vaincu le monde. Il déclare: «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre» (Matth. 28, 18). Personne ne peut Lui résister, et nul n'est une charge pour Lui. Aucune situation n'est trop difficile pour Lui.

Vous n'avez qu'une chose à faire: tout Lui remettre! Si votre montre ne fonctionne plus, vous la portez à l'horloger. Dès que lui la tient en main, vous voilà satisfait, car vous savez qu'elle sortira comme complètement nouvelle de sa main! Vous devez agir de même à l'égard du grand Maître Jésus-Christ: ce qu'Il prend en main (vous devez le Lui donner volontairement), Il en fait du totalement neuf! Mais notre drame, c'est que nous voulons le garder solidement dans nos propres mains...

Êtes-vous prêt à vous mettre entre les mains de Jésus avec votre péché, votre faiblesse, avec toute l'impureté de vos pensées et de vos actes? Il vous dit: «Voici, je fais toutes choses nouvelles!» Il le peut! Il purifie votre coeur par Son sang. Il vient Lui-même pour habiter en vous – et là où Il est, il y a la vie, la force, la paix, la joie et la victoire.

Je sais que vous vous faites du souci également pour votre famille. Bien des choses ne vont pas; vous remuez tous ces problèmes jour et nuit. Mais cela vous a-t-il beaucoup aidé? Là précisément, Jésus veut intervenir – ne voulez-vous pas essayer avec Lui?

À vous personnellement, Il dit: «Voici, je fais toutes choses nouvelles!» «Nouveau» ne signifie pas toujours comme vous-même avez pensé, comme vous le voulez! Ce ne serait peut-être pas du tout «nouveau». Le sens en est: être transformé à Son image. Il le fait pour ceux qui sont purifiés par Son sang et en qui Dieu trouve Sa joie.

Où en suis-je? Suis-je heureux? Ai-je assez à manger? Ce ne sont pas là les questions déterminantes; la plus importante de toutes est celle-ci: Tout est-il en ordre entre Dieu et moi, et ai-je reçu la vie éternelle par Jésus?

Il est essentiel que, dans le chemin où nous sommes, même le plus difficile, nous puissions répondre par l'affirmative. Dans ce cas, toutes choses sont effectivement devenues nouvelles!

©  Appel de Minuit 01 / 2000

Retour

---------------------------------------------------------