«Ne crains rien, vermisseau de Jacob, faible reste d'Israël; je viens à ton secours, dit l'Éternel, et le Saint d'Israël est ton sauveur» (Ésaïe 41, 14). Assurément, une merveilleuse promesse! Mais, de nos jours, où, comment et quand trouver de l'aide pour Israël? En Amérique, peut-être? Non! Auprès de Dieu, qui a permis la Shoah (l'Holocauste) et maintenant l'intifada? Les ennemis écumant de rage ne reculent devant rien, même pas le sacrifice de leur propre vie, pour piétiner à mort le «vermisseau de Jacob», pour mettre sur pied la «solution finale» du peuple juif, afin de pouvoir installer l'État palestinien. Et cela en Eretz Israël! Le monde impie préfère croire un mensonge historique plutôt que la Parole éternelle de Dieu. Relisons avec attention ce que l'Éternel déclare au sujet du vermisseau qu'est Jacob: «Car tu es un peuple saint pour l'Éternel, ton Dieu; l'Éternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu sois un peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples que l'Éternel s'est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l'Éternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Égypte» (Deut. 7, 6-8). De ce vermisseau de Jacob est sorti David, le Mélec (= le roi) d'Israël, qui voulait être petit et resta humble devant Dieu. Mais de par la volonté divine, il put, comme monarque terrestre et précurseur du Roi éternel de paix, monter sur le «trône de David». Dieu ne choisit pas celui qui veut s'octroyer la puissance, un statut et de la valeur, mais «... les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes» (1 Cor. 1, 27). C'est un principe divin qui court à travers toute l'histoire du salut. La «Palestine» – c'est ainsi que bon nombre de personnes nomment Israël – est une appellation fausse, car ce nom est dérivé de pelishtim ou de Philistäa. Certes, Israël a parfois été opprimé par le «peuple de la mer» qu'étaient les Philistins; mais les lecteurs de la Bible savent que David a dû en découdre avec Goliath et qu'il a vaincu les Philistins. La terre d'Israël n'a jamais appartenu à ces derniers ou aux Palestiniens. Les habitants de ce pays étaient, au départ, des tribus de Cananéens: «Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth; et les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, les Héviens, les Arkiens, les Siniens, les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens. Ensuite, les familles des Cananéens se dispersèrent. Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du côté de Guérar, jusqu'à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d'Adma et de Tseboïm, jusqu'à Léscha» (Gen. 10, 15-19), et le pays s'appela Canaan. «Abram habita dans le pays de Canaan; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu'à Sodome» (Gen. 13, 12). Après que Lot se fut séparé d'Abraham, celui-ci reçut de nouveau de Dieu cette promesse: «Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident; car tout le pays (Canaan!) que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours» (Gen. 13, 14-15). Quand le peuple d'Israël entra en Canaan après sa longue traversée du désert, Dieu adressa cet ordre à Josué: Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays (Canaan) que je donne aux enfants d'Israël. Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse» (Josué 1, 2 – 3). Le pays de Canaan fut la patrie d'Israël pendant 1500 ans, jusqu'à la destruction du temple en 70 après Jésus-Christ. Le peuple fut alors dispersé parmi les nations – jusqu'en 1948, l'année où l'ONU rendit aux Juifs leur pays, hélas, en partage avec les Arabes. D'où vient ce nom: «Palestine»? L'empereur romain Hadrien, un ennemi des Juifs et des chrétiens, l'attribua au pays en l'an 135 après Jésus-Christ dans le but que l'on ne se souvienne plus jamais du nom de Juda-Israël». Le faux nom «Palestine» fut ainsi marqué et retenu pour passer à la postérité. Malheureusement, les sociétés bibliques l'utilisèrent pour les cartes géographiques, qui figurent dans les bibles: Palestine au lieu de Canaan. Les gens qui s'appellent actuellement les Palestiniens sont des Arabes, qu'ils soient musulmans ou chrétiens. Au fond, les différends qui opposent présentement les Arabes à Israël ne sont ni d'ordre ethnique ni politique; ils s'inscrivent dans un problème religieux. C'est pourquoi seule, la Bible peut réellement indiquer la vraie solution à apporter à ce conflit. Israël (= Jacob) est un concept et un fait, tant pour le peuple que pour le pays, qui, ensemble, forment une entité inaliénable. Et voici que maintenant le pays devrait être donné aux Palestiniens? Jamais, car Dieu Lui-même garantit son appartenance à Israël! Les nations devraient prêter attention à ce qu'Il dit au sujet du vermisseau de Jacob et comment Il le garde: «Car celui qui vous touche touche la prunelle de son oeil» (Zach. 2, 8). L'histoire tragique d'Israël montre que ce peuple est périodiquement menacé dans son existence par des puissances ennemies, qui, parfois même, envisagent de le frapper d'un «holocauste», c'est-à-dire de destruction totale: la solution finale du problème juif. Cela débuta jadis en Égypte sous Pharaon, qui voulut décimer les Hébreux. Si l'Éternel le fit alors périr avec son armée dans la mer Rouge, soyons certains qu'Il exigera aussi de très sérieux comptes des plusieurs adversaires actuels d'Israël. Depuis 1948, ce peuple a dû livrer cinq guerres desquelles il est, chaque fois, sorti victorieux. Voici que, maintenant, un de ses ennemis les plus décidés, qui se trouve dans le pays même, utilise des pierres, des poignards et des cocktails molotov de sa fabrication pour frapper Israël, des armes contre lesquelles on ne peut employer ni blindés, ni avions, ni engins atomiques. Depuis la fondation de l'État hébreu, plus de 18.000 Israéliens ont perdu la vie dans des guerres et des attaques terroristes; la paix espérée s'éloigne de plus en plus du vermisseau de Jacob. Des diplomates importants se rendent en Israël pour y donner des conseils et adresser des exhortations: les juifs devraient assumer leurs responsabilités et céder des territoires. Mais rien ni personne ne pourra annuler les promesses divines faites à Jacob: «Dieu lui dit. Ton nom est Jacob; tu ne seras plus appelé Jacob, mais ton nom sera Israël. Et il lui donna le nom d'Israël. Dieu lui dit. «Je suis le Dieu tout Puissant. Sois fécond, et multiplie: une nation et une multitude de nations naîtront de toi, et des rois sortiront de tes reins. Je te donnerai le Pays que j'ai donné à Abraham et à Isaac, et je donnerai ce pays à ta postérité après toi» (Gen 35, 10-12). Mais ni le peuple dans son ensemble ni son gouvernement ne s'accrochent à cette promesse; ils suivent, hélas, le chemin de la «détresse de Jacob» selon Jérémie 30, 7-10: «Malheur! car ce jour est grand; il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Jacob», mais alors Dieu promet: «Mais il en sera délivré. En ce jour-là, dit l'Éternel des années, je briserai son joug de dessus ton cou, je romprai tes liens, et des étrangers ne t'assujettiront plus. Ils serviront l'Éternel, leur Dieu, et David, leur roi, que je leur susciterai. Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas, dit l'Éternel; ne t'effraie Pas, Israël! Car je te délivrerai de la terre lointaine, je délivrerai ta postérité du pays où elle est captive; Jacob reviendra, il jouira du repos et de la tranquillité, et il n'y aura personne pour le troubler.» C'est ce pour quoi notre coeur brûle! Telle doit être encore et toujours notre prière: Qu'Israël se dirige bientôt vers sa destination divine! Nous avons besoin pour cela de la foi selon les Écritures et de persévérance afin de ne pas nous arrêter à ce qui est aujourd'hui visible et mal, mais au contraire, de nous accrocher aux sûres promesses de Dieu! «Le vermisseau de Jacob», c'est ainsi que Dieu l'appelle. L'Israël moderne et le «vermisseau de Jacob»: est-ce que cela cadre encore? Dieu ne devrait-Il pas y apporter un correctif? Par cette terminologie divine humiliante, nous offensons sans doute Israël. Tout au plus comme forme d'humour juif ou chez l'auteur satirique Ephraïm Kishon, cette expression pourrait être admise. Israël est fier de ses succès techniques et de ses réalisations sensationnelles dans de nombreux domaines. Ainsi, par exemple, les juifs ont créé dans le désert, en un temps record, un paradis fleuri ainsi que de magnifiques villes. Une longue liste de merveilles! Nous nous étonnons et nous réjouissons de ces accomplissements, ainsi, naturellement, que de l'issue heureuse des cinq guerres qui leur ont été imposées. Si un sixième conflit éclatait, Israël, bien armé, pourrait faire face. Mais hélas, la chose principale manque aujourd'hui à ce peuple: la confiance dans le Dieu de ses pères Abraham, Isaac et Jacob. Israël, voulant être comme toutes les autres nations, en oublie son Dieu; d'où son angoisse et sa perplexité. L'impiété et l'immoralité fleurissent là comme partout ailleurs. Personne ne se lève à la Knesset pour crier à Dieu. Et où cela conduit-il? À l'angoisse de Jacob, à la grande tribulation! «Seigneur, use de grâce envers eux et abrège le temps!», ne peut-on que supplier. Dieu Lui-même garantit à Israël la rédemption et la nouvelle naissance, que le Messie, Jésus-Christ, apportera à la fin des jours. Alors s'accomplira ce qui est écrit: «Moi, l'Éternel, je t'ai appelé pour le salut, et je te prendrai par la main; je te garderai et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations», (Ésaïe 42, 6). C'est pourquoi nous qui aimons Israël devons former une muraille de prières autour du vermisseau de Jacob! Ainsi se résoudra le problème qui se pose actuellement avec tous ses voisins hostiles: «Bénis soient l'Égypte, mon peuple, et l'Assyrie, oeuvre de mes mains, et Israël, mon héritage!» (Ésaïe 19, 25b). Le vermisseau de Jacob peut absolument compter sur l'aide de l'Éternel, car son Sauveur, le Saint d'Israël, s'est engagé personnellement par promesse: «Je serai ton fiancé pour toujours; je serai ton fiancé par la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde, je serai ton fiancé par la fidélité, et tu reconnaîtras l'Éternel» (Osée 2, 21-22). En ce temps-là, des fiançailles avaient, selon le droit judaïque, un sens plus contraignant que dans notre monde occidental. Un couple de fiancés était considéré comme légalement lié, le jeune homme ayant dû payer un certain prix lors de la cérémonie d'engagement. Ainsi était scellé l'arrangement. En quoi consiste la nature du prix divin pour Israël? C'est «la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde... la fidélité» Sur quoi se fondent donc des fiançailles? Très certainement sur l'amour! C'est sur cette base que Dieu a donné Son Fils unique. Quoi de plus Israël peut-il attendre de l'Éternel? Nous le trouvons en Romains 11, 29: «Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel» Et: «Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même» (2 Tim. 2, 13). Dieu a respecté Son serment; Il est toujours fidèle. – Et Israël? Il vint chez soi, et les siens ne l'ont pas reçu» (Jean 1, 11; version Darby). Et: «Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous» (Luc 19, 14b). Absolument tragique! Quelle terrible offense contre Dieu et Son Fils! Comme l'amour divin a dû être blessé! Écoutons cette lamentation: (J'ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple rebelle, qui marche dans une voie mauvaise, au gré de ses pensées» (Ésaïe 65, 2). La conséquence en a été et est pour Israël de longues périodes de jugements; en effet, Dieu avait dit à ce peuple par le prophète Samuel: «Mais si vous n'obéissez pas à la voix de l'Éternel, et si vous êtes rebelles à la parole de l'Éternel, la main de 1 Éternel sera contre vous, comme elle a été contre vos pères» (1 Samuel 12, 15). – «Non, la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l'empêchent de vous écouter» (Ésaïe 59, 1-2). Nous pourrions ajouter bien des menaces de jugements adressées à Israël. Est-ce là notre propos? Certainement pas! Il ne convient pas que nous le fassions. Nous nous souvenons, en effet, de cette pressante exhortation de l'apôtre Paul: «Ne t'abandonne pas à l'orgueil, mais crains, car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus» (Rom. 11, 20b-21). Nous-mêmes, sommes-nous toujours restés fidèles au Seigneur? Hélas non! Sommes-nous meilleurs que le vermisseau de Jacob? Nullement! Il est honteux de devoir constater que l'antisémitisme ne se manifeste pas seulement dans les milieux politiques, mais également chez des membres d'assemblées chrétiennes. Depuis l'élection d'Israël comme peuple de Dieu, Satan s'est toujours efforcé de détruire cette nation en se servant de meneurs politiques comme Hitler, Nasser, Kadhafi, Rafsandjani, Saddam Hussein, Assad, Arafat, ainsi que des diplomates et de la presse de gauche. L'holocauste a débuté au temps du pharaon. Lors de la traversée du désert, il y eut le roi Balak, qui se servit du fameux devin Balaam pour maudire Israël. Mais malgré plusieurs tentatives dans ce sens, cet homme versé dans les sciences occultes dut renoncer à prononcer la malédiction souhaitée; au contraire, il ne put que s'écrier: «Béni soit quiconque te bénira, et maudit soit quiconque te maudira! ... Un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël» (Nombres 24, 9b.17a). De merveilleuses paroles de bénédiction! Toute l'histoire d'Israël est faite de longues périodes tragiques. Actuellement en Suisse et dans d'autres pays, on se montre enfin disposé à réparer les dommages matériels que les victimes de l'Holocauste ont dû subir; on parle maintenant d'un travail de cicatrisation des blessures du passé. Il serait grand temps de rappeler sérieusement, dans les écoles et en chaire, l'histoire d'Israël, son origine, son avenir et les promesses dont il a été l'objet. Pour ce faire, il faudrait se pencher sur la Bible. Mais parce que celle-ci est devenue indésirable chez les nations et leurs conducteurs, on reste prisonnier de sa faute de toujours, laquelle ne peut être réparée par de quelconques biens terrestres. Nul être humain ne peut s'acquitter de sa dette envers Dieu par de l'argent ou de l'or. Aucune lettre d'indulgence n'est agréée de l'Éternel. La Parole déclare que les nations sont devenues aveugles: «Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en eux, à cause de l'endurcissement de leur coeur» (Ephés. 4,18). Un
ennemi des juifs a demandé un jour à un vieil Israélite:
«Que penses-tu qu'il arrivera à vous, juifs, si nous
continuons à vous persécuter?» La réponse: «Nous aurions
ainsi un nouveau jour férié!» «Qu'entends-tu par là? Que
signifie un jour férié en cas de persécution?» Et le
vieillard de rétorquer: «Souviens-toi, le pharaon voulait
nous détruire – et nous avons obtenu un jour férié: la
Pessah (Pâque)! Haman voulut faire pendre Mardochée et
anéantir tous les juifs – et ce fut le jour de fête du
Pourim! Antiochus, le roi des Assyriens, se proposa de faire
disparaître la race juive. Il sacrifia un porc à Jupiter
dans le temple – et ce fut la fête de la Hanouka! Hitler
voulut nous anéantir – et ce fut le Yom Haatsmaut, le jour
de l'indépendance! 19 années durant, les jordaniens
occupèrent Jérusalem-Est et nous empêchèrent de prier au
pied du Mur des Lamentations; mais en juin 1967, nos soldats
libérèrent cette partie de la ville; conséquence: chaque
année, nous célébrons le Yom Yerouchalaim, la journée de
Jérusalem! Et si l'on s'entêtait à vouloir nous détruire,
Dieu nous donnerait d'autres jours de fête», telle fut la
réponse de ce vieux juif, et il avait raison. Oui, l'histoire suivra son cours: Israël obtiendra un nouveau jour de fête; le monument est déjà érigé: c'est celui, le seul, se rapportant à un combat qui n'a pas encore été livré il se trouve à Meguiddo, où chacun peut le voir. Il y figure un texte qui rappelle que, selon Apocalypse 16, 16, Dieu rassemblera toutes les nations à Harmaguédon pour le dernier combat. Mais il y a aussi cette prophétie de Zacharie 14, 12, qui se réalisera quand les ennemis d'Israël s'en prendront à Jérusalem; et le jugement tombera: «Voici la plaie dont l'Éternel frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem: Leur chair tombera en pourriture tandis qu'ils seront sur leurs pieds, leurs yeux tomberont en pourriture dans leurs orbites, et leur langue tombera en pourriture dans leur bouche.» Le nouveau gaz que l'Irak et la Libye produisent rend tout à fait crédible cette scène apocalyptique. La Syrie dispose d'un gaz innervant, contre lequel les masques israéliens ne peuvent rien. Mais nous croyons fermement cette promesse divine: «Car je suis avec toi, dit l'Éternel, pour te délivrer; j'anéantirai toutes les nations parmi lesquelles je t'ai dispersé, mais toi, je ne t'anéantirai pas; je te châtierai avec équité, je ne puis pas te laisser impuni» (Jér. 30, 11). Dieu agit exactement de la même manière avec les Israélites en Perse. Le livre d'Esther nous rapporte une histoire merveilleuse, qui ressemble à un conte des mille et une nuits. Elle nous dépeint de façon remarquable la vie fastueuse à la cour des rois de Perse. Un important résidu d'Israël ne pouvait se résoudre à agir conformément aux paroles des prophètes Ésaïe et Jérémie, qui leur recommandaient de quitter Babylone et de rentrer dans leur pays, alors que l'ordre de l'Éternel était pourtant là, bien net: «Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Chaldéens!» (Ésaïe 48, 20a); «Sortez du milieu d'elle, mon peuple, et que chacun sauve sa vie en échappant à la colère ardente de l'Éternel!» (Jér. 51, 45). La période des 70 années d'exil était terminée, ainsi que la prophétie l'avait annoncé. Le temple devait être reconstruit à Jérusalem et le service sacerdotal rétabli. Mais les juifs restés en captivité ne manifestaient aucun empressement à rentrer dans leur patrie; ils préféraient le relatif bien-être que leur offrait cette fertile terre étrangère. De nouveau l'entêtement de la désobéissance! «Mais mon peuple n'a point écouté ma voix, Israël ne m'a point obéi. Alors je les ai livrés aux penchants de leur coeur, et ils ont suivi leurs propres conseils» (Psaume 81, 12-13). Avec cette conséquence: «Puisque j'appelle et que vous résistez, puisque j'étends ma main et que personne n'y prend garde, puisque vous rejetez tous mes conseils, et que vous n'aimez pas mes réprimandes, moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur vous saisira» (Prov. 1, 24-26). N'est-ce pas là un sérieux avertissement qui s'adresse à nous également? Quiconque s'installe dans sa prétention et dans sa propre volonté se plonge personnellement dans la détresse et le malheur. C'est en raison de Sa grande miséricorde que Dieu s'est souvenu en grâce de Son peuple afin de le sauver, à Sa propre gloire. Sa bienveillante providence a préservé le résidu de la destruction – et Il le fera jusqu'au bout. L'intention de Haman d'anéantir les Juifs et de faire pendre Mardochée avorta grâce à la courageuse intervention de Hadassa (= Esther). «Si je dois périr, je périrai» (Esth. 4, 16). Avec détermination, elle contrecarra non seulement le plan de Haman, mais aussi celui du roi, amenant même le souverain à agir en faveur des juifs. Et Haman dut constater à ses propres dépens l'exactitude de cette parole: Celui qui dresse un gibet pour Israël y sera lui-même pendu. Qui, de nos jours, ose encore se prononcer en faveur d'Israël? Pourtant, quiconque bénit ce peuple est béni en retour. En souvenir de la merveilleuse délivrance dont il a été l'objet au temps d'Haman, Israël célèbre chaque année le Pourim le 14 Adar. Mais la grande journée de réjouissance est encore à venir; en effet, Ésaïe a prédit au vermisseau de Jacob: «Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double; au lieu de l'ignominie, ils seront joyeux de leur part; ils posséderont ainsi le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle» (Ésaïe 61, 7). BURKHARD VETSCH ©
Nouvelles d'Israël 08 / 1997 et 09 / 1997 Retour ----------------------------------------------------------- |
Vous ne vous souvenez plus des choses passées, et vous ne considérez plus ce qui est arrivé autrefois. (Ésaïe, XLIII, 18.) Pour échapper au reproche que le prophète adressait au peuple d'Israël, il importe, surtout à certaines époques, comme un anniversaire ou une fin d'année, de récapituler le passé et d'en réveiller la mémoire. Naturellement oublieux, nous avons besoin de nous contraindre nous-mêmes pour évoquer les années écoulées, ces fantômes toujours fugitifs et souvent importuns. Que trouvons-nous, quand nous faisons cette revue rétrospective? D'abord des souvenirs accusateurs. Si telle journée, telle semaine, telle année sont marquées en noir, c'est que, pendant cette période, courte ou longue, un mauvais génie a hanté notre maison et notre coeur. La discorde s'était installée au foyer, la paix s'était enfuie en pleurant, on n'entendait plus le nom de Dieu, la Bible restait ensevelie dans la poussière, ou eût craint sans doute, en l'ouvrant, d'y lire ces paroles de Jésus: «La paix soit avec vous!» Et nous étions, nous, les grands, les principaux coupables, par nos explosions de colère, par nos mots amers qui traversaient l'air en sifflant, par notre égoïsme despotique. Tournons la page. - Voici un passage sombre. Qu'est-ce donc? Un jour, nous nous sommes oubliés nous-mêmes, et nous avons tout oublié. Nous avons noyé souvenirs et raison dans une ivresse qui, pour avoir été passagère, n'en était pas moins coupable. Sous cette influence, égarés, entraînés, affolés, nous avons compromis bonheur domestique, santé, fortune, honneur. Cette page est trop sombre, n'est-ce pas? Pourtant on ne peut pas la déchirer. J'ouvre ailleurs le livre du passé. Ici est racontée l'origine d'une fortune. La première pierre de l'édifice a été posée ce jour-là, mais elle reposait sur une injustice ou sur un mensonge. Triste fondement! Base vermoulue! Vous avez beau faire et refaire votre compte: il y a une erreur à votre bénéfice et au détriment d'autrui. C'est un vice de naissance, une tache d'origines. Vous avez beau tourner la page, le livre se rouvre toujours à celle-là. Chacun doit faire cet examen pour son propre compte. Le tribunal siège, et les années défilent en vêtements noirs. J'entends des voix intérieures qui plaident les circonstances atténuantes: avocats menteurs, taisez-vous! Que la conscience parle seule, qu'elle ajoute, les uns aux autres, les souvenirs accusateurs, dussent-ils se superposer pour m'écraser de leur poids. C'est trop, et cependant nous en oublions toujours. Il y a aussi, dans notre passé, les jours d'épreuve. Nos douleurs sont vite oubliées, comme nos fautes; les flots de la vie passent et repassent sur les tombeaux, ou nous dansons sur ce sol, comme si ce sol ne recouvrait pas les cadavres de tout ce que nous avons aimé. Sans doute, c'est une grâce de Dieu que les amertumes de la séparation se tempèrent par l'habitude, et que les souffrances de la première heure s'amortissent. Mais que Dieu nous préserve de l'oubli frivole qui chasse les douleurs du passé pour n'en pas écouter la leçon! Voici l'heure lugubre où, près d'un lit de mort, tu as écouté les conseils de l'épreuve, tu t'es humilié, tu as prié, tu as promis à Dieu et aux hommes ce que tu n'as pas tenu. Voici une maladie qui te devint jadis un sujet de réflexions sérieuses, une occasion de retours sur toi-même. Où sont allées tes réflexions? D'autres se souviennent, mais pour se plaindre; le passé les aigrit, mais il ne les corrige pas. Ils reviennent de cette contemplation d'autrefois, non seulement les larmes aux yeux, mais l'amertume au coeur. Si vous ne regardez les douleurs du passé que comme des douleurs, vous en serez aigris; mais si vous les considérez comme des épreuves (saisissez bien la différence), vous verrez dans ces douleurs le doigt de Dieu qui veut vous enseigner à lire le livre mystérieux, la volonté miséricordieuse qui se manifeste par ces actes mêmes de sévérité. Et non seulement l'épreuve vous apparaîtra alors comme un appel de Dieu, un assaut livré par Dieu à votre âme; mais le souvenir même de l'épreuve, en ravivant l'épreuve, en renouvellera aussi l'efficacité. S'il est une mémoire que l'homme ait moins que toutes les autres, c'est la mémoire des bienfaits. Si nous notons scrupuleusement le mal qu'on nous a fait, nous ensevelissons volontiers dans le sépulcre de l'oubli les services qu'on nous a rendus; les bénédictions de Dieu glissent sur nous, comme l'eau sur le marbre, sans laisser de traces. Que de gens calomnient la vie et la déclarent ingrate qui ont été et sont encore ingrats à son égard! Que de jours heureux ils pourraient, s'ils le voulaient, marquer d'un caillou blanc, comme disaient les anciens! On parle des affections que Dieu a brisées: on oublie celles qu'il nous a laissées; on pleure les enfants ravis, et on ne rend pas grâces pour ceux qui restent. Sans doute, il y a des existences décolorées, sur lesquelles n'a brillé presque aucun rayon; des foyers désolés, des coeurs plus désolés encore; solitude où rien ne fleurit, steppes où rien ne veut croître. Mais, Dieu soit loué! ces existences sont rares, et qui peut dire sans ingratitude: «La mienne est de cette sorte?» N'est-il pas vrai plutôt, pour la plupart d'entre nous, que les joies et les douleurs sont mêlées et comme entrelacées les unes aux autres? Qui oserait le nier et dire Ma part de joie a été nulle?» Et parmi les bienfaits que nous avons eus, nous n'oublierons pas, je pense, le plus précieux. Si Dieu s'est fait connaître, s'est révélé, s'est donné à nous, n'est-ce donc rien qu'un tel privilège, et, dans ce don du Christ, n'y a-t-il pas de quoi enrichir les plus pauvres, de quoi consoler les plus abattus, de quoi refaire une espérance aux plus déshérités? Il faut donc accorder dans nos souvenirs une place d'honneur à l'enchaînement des circonstances qui nous ont amenés vers Dieu, aux premières lueurs de piété, aux tâtonnements et aux recherches de notre foi, aux appels de Dieu, à nos résistances, enfin à la victoire de Dieu qui a été notre victoire. Quelle est la double leçon qui sort pour nous de ces souvenirs? Elle peut se résumer en deux mots: humiliation et reconnaissance, et s'exprimer par ces deux paroles de David: «J'ai péché contre toi, contre toi proprement.» (Ps. 51, 6.) «Mon âme, bénis l'Éternel.» (Ps. CIII.)
Courtes méditations (1894) -----------------------------------------------------------
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Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j'écoute comme écoutent des disciples. (Ésaïe 50.4) Pendant quarante ans, les enfants d'Israël ont mangé de la manne - le pain que l'Éternel leur donna pour nourriture. Ils en mangèrent dans le désert jusqu'à leur arrivée dans un pays habité. La manne était blanche, et avait le goût d'un gâteau au miel. Elle devait donc être à la fois excellente à manger et très nourrissante. Chacun ramassait chaque matin ce qu'il fallait pour sa nourriture de la journée. Dieu avait dit: Au matin vous vous rassasierez de pain. Et, en effet, Tous les matins, chacun ramassait ce qu'il fallait pour sa nourriture; et quand venait la chaleur du soleil, cela fondait. (Exode 16.21) Il fallait donc se lever de bonne heure, sortir hors du camp, et ramasser, jour par jour, la quantité nécessaire. (Prenons la peine de lire et de relire avec soin le chapitre 16 du livre de l'Exode). Il y a semble-t-il, dans ce récit, une grande leçon pratique pour chacun de nous aujourd'hui. Notre monde actuel est comparable à un désert où l'on ne trouve rien pour nourrir et rassasier nos âmes. Mais notre Dieu, notre Père céleste, dans Son fidèle amour, nous donne le pain du ciel qui rassasie. C'est Sa Parole, toute Sa Parole! Sachons donc chaque jour, chaque matin, en profiter largement. Oui, la Bible complète (Ancien et Nouveau Testaments) est le plus grand trésor du monde. C'est une mine inépuisable de richesses. Elle nous fortifie, nous réjouit et nous console. Ne négligeons donc jamais la lecture quotidienne de l'Écriture Sainte. Moïse, l'homme de Dieu, dans sa belle prière du Psaume 90, pouvait dire à Dieu: Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l'allégresse. (verset 14) Quant au prophète Jérémie, il connaissait bien l'immense valeur de la Parole de Dieu, et il ne possédait pas la Bible complète comme nous l'avons aujourd'hui. Il pouvait dire au Seigneur: J'ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; tes paroles ont fait la joie et l'allégresse de mon coeur. (Jérémie 15.16) Avons-nous de l'appétit pour la bonne Parole de Dieu? Si nous voulons être fortifiés dans la foi, il nous est indispensable de prendre le temps chaque jour, chaque matin, pour nourrir avec soin nos âmes de la Parole. Et quel est le résultat produit par ce pain quotidien? La joie, l'allégresse et la force! N'en vaut-il pas la peine? Chaque matin, ta charité fidèle Répand d'en haut mon pain quotidien Et quand le soir, je m'endors sous ton aile C'est Toi qui prends souci du lendemain. Jean-Raymond COULERU
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Voici, le salaire est avec lui, et les rétributions le précèdent. (Ésaïe, 62, 11.) Cette parole du prophète est répétée par le Voyant de la Nouvelle Alliance, en même temps qu'elle est placée par lui dans la bouche de Dieu même (Apocal., XXII, 12): «Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre.» Cette assurance est comme une réponse à ceux qui, éblouis et aveuglés par les apparences, ne voient pas la justice s'accomplir dans notre monde et voient au contraire ce monde livré comme une proie à l'iniquité triomphante. Il y a une Justice. En vain les vainqueurs d'un jour ou d'un siècle dissimulent aux autres et à eux-mêmes cette réalité effrayante pour eux, consolante pour les vaincus, rassurante pour toutes les consciences: Dieu vient, et «son salaire avec lui.» Mais nous avons une promesse meilleure encore. Nous n'avons pas besoin, comme le Templier mourant, d'ajourner les bourreaux à comparaître dans un an ou dans dix ans devant le tribunal suprême; les rétributions précèdent la venue de notre Dieu; le poids de la colère divine se fait sentir même avant l'heure où elle s'abattra toute-puissante sur les têtes coupables; il y a comme des sentences préliminaires, comme une exécution immédiate des jugements infaillibles. Remettez à Dieu le soin de venger dès aujourd'hui la morale outragée et la vérité profanée. Si nous pouvions lire dans toutes les consciences comme nous lisons quelquefois dans la nôtre, nous serions plus assurés que Dieu rend à chacun selon ses oeuvres. À l'heure où nous jouissons en apparence sans remords des «délices du péché,» (Hébreux, XI, 25), une sourde et poignante inquiétude nous rappelle le salaire de Dieu: c'est Dieu qui vient, ce sont ses rétributions qui le précèdent. Et cette vérité se montre à nous sous une autre face, plus lumineuse et plus consolante. Les moqueurs se plaisent à dire que les croyants se repaissent de chimères, qu'ils remettent au ciel le soin de payer les dettes de la terre, qu'ils consentent à souffrir ici-bas pour être heureux dans l'éternité et qu'ils acceptent à vrai dire un marché de dupes. Ce sont les moqueurs qui se trompent. Les chrétiens, les vrais, ne prétendent pas acheter le bonheur éternel par des souffrances transitoires, et ils savent bien que Dieu ne leur doit rien, puisqu'ils lui doivent tout. Mais ils savent aussi que Dieu donne dès à présent les arrhes du ciel: il les donne, comme il donnera le ciel, gratuitement, et sans les leur vendre; ce salaire que les travailleurs n'auront pas lieu de réclamer à la fin du jour, après des heures laborieuses et douloureuses, il leur en apporte, par sa miséricorde spontanée, de précieux acomptes qui ne diminueront en rien le total définitif. Il verse des gouttes du bonheur spirituel qu'il fera plus tard couler à flots; et il est déjà à toute heure, surtout à l'heure de la tristesse et de la tentation, il est déjà pour nous comme pour Abraham (Genèse, XV, 1) «notre très grande récompense.» Ainsi qu'il y a une malédiction dans le péché, même quand nous jouissons du péché et que nous en goûtons la joie éphémère, ainsi il y a une bénédiction dans l'accomplissement de la volonté divine, même si elle nous semble pénible: «il y a un grand salaire, dit le Psalmiste, dans l'observation des commandements de Dieu.» Servir Dieu, c'est déjà une récompense, car le servir, c'est le trouver. Ce que le fils aîné de la parabole ne comprenait pas, nous devons le comprendre mieux que lui: je veux dire le privilège d'être toujours avec Dieu et par conséquent de participer à tes grâces: «Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi.» (Luc, XV, 31 .) Aucun salaire vaut-il celui-là, et le fils peut-il se plaindre de n'être pas un serviteur qu'on paye ou un égaré qui revient? Le fils voudrait-il s'accommoder des dons de son père sans la présence du père, et ne trouve-t-il pas que le don suprême, ce n'est ni l'anneau d'or, ni le veau gras, ni les chants ni les danses, mais l'amour du Père, c'est-à-dire le Père lui-même? Il est dit (Hébreux, XI, 6) que Dieu est le rémunérateur de ceux qui le cherchent; mais il est aussi la rémunération de ceux qui retrouvent. Oui, son salaire est avec Lui, car son salaire, c'est Lui. Benjamin Couve Courtes méditations (1894) -----------------------------------------------------------
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«OH! SI TU DÉCHIRAIS LES CIEUX, ET SI TU DESCENDAIS...» C'est à la fin de sa longue vie et après avoir beaucoup souffert de la désobéissance répétée du peuple d'Israël, que le prophète adresse à l'Éternel cette requête inouïe: «Oh! si tu déchirais les cieux, et si tu descendais...» (Ésaïe 64:1). Quelle audace de la part d'un juif de dire au Créateur des cieux et de la terre de descendre, pour voir d'un peu plus près notre souffrance! De lui dire qu'en haut, dans Son sanctuaire, il ne doit pas bien distinguer la manière dont nous vivons ici-bas. Il est significatif, qu'Ésaïe pense que lorsque Dieu descendra, les montagnes s'écrouleront, l'eau des lacs et des mers se mettront à bouillir et à s'évaporer, et qu'un incendie se propagera (chapitre 65:1). Les prophètes et les rois de la Première Alliance, ont cherché à connaître quand et comment, les promesses de Dieu s'accompliraient. À ses disciples, Jésus le Messie d'Israël peut dire: «Heureux vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent! Car beaucoup de prophètes et de rois, ont désiré voir ce que vous voyez...» (Matthieu 13:16-17; cf. Luc 10:23-24). Maintenant, nous savons que Dieu est descendu parmi nous une première fois, en se dépouillant de la gloire qu'IL avait dans les cieux. IL est apparu comme un simple homme, IL s'est abaissé et rendu obéissant même jusqu'à la mort de la croix. Mais les Écritures annoncent qu'IL reviendra avec puissance et majesté, pour régner éternellement. Les promesses de Dieu données à nos pères, ont pris une forme, un corps. Marie, fille d'Israël, a porté le Fils de Dieu. Ainsi, au temps fixé, d'une femme juive, dans le territoire de Juda et la ville de Bethléhem, est descendu parmi nous l'enfant annoncé. Seulement, les montagnes ne se sont pas écroulées, les forêts ne se sont pas embrasées. Il est né dans une étable et son berceau fut une crèche où mangent les animaux. Car il n'y avait pas de place pour lui dans les maisons des notables de la ville de David, ni à l'hôtel (que d'ailleurs Joseph et Marie n'avaient peut-être pas les moyens de payer). Circoncis le huitième jour comme tout garçon juif, il fut présenté à Dieu dans le temple de Jérusalem le quarantième jour. C'est alors que Siméon, homme droit et pieux, s'écria en prenant le petit enfant dans ses bras: «Maintenant mes yeux ont vu ton Salut. Que tu as suscité en faveur de toutes les nations. Il sera la gloire d'Israël ton peuple.» (Luc 2:25,40). En cette époque de décembre, bien que nous ne sachions pas de façon précise la date exacte de la naissance de Jésus, nous voulons nous rappeler qu'IL est descendu des cieux, une première fois, pour nous racheter des graves conséquences de nos fautes (de notre péché). Et aussi, pour nous avertir qu'IL reviendra, que les cieux s'ouvriront à nouveau pour SON glorieux retour. Prenons donc garde de nous laisser entraîner par les débordements des «fêtes de fin d'année». Respectons CELUI qui a créé le ciel et la terre, la mer et les sources d'eau. Recevons l'heureuse nouvelle: IL a déchiré les cieux, IL est descendu parmi nous. Avec vous, juifs et non-juifs, nous partageons cette joie: IL est descendu, IL reviendra. Ceux qui vivent avec cette certitude, sont invités à un banquet (un repas de noces), par lequel royaume éternel de notre Messie commencera. Le prophète Ésaïe qui a vécu il y a près de 2700 ans, l'avait déjà annoncé: «L'Éternel préparera lui-même pour tous les peuples, un festin de mets succulents, arrosé de vins vieux et clarifiés. Il déchirera le voile de tristesse qui couvre toutes les nations; il fera disparaître la mort à tout jamais. Il essuiera les larmes et la honte de son peuple.» (Ésaïe 25:6-9). Si c'est en Dieu et SON Messie que nous mettons notre confiance, réjouissons-nous. Parce qu'IL a déchiré les cieux, et IL est descendu! Jacques GUGGENHEIM © Berger d'Israël -----------------------------------------------------------
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COMMENT
FAUT-IL COMPRENDRE LA VISION D'EZÉCHIEL CONCERNANT LA
FUTURE VILLE ET LE SANCTUAIRE? Les neuf derniers chapitres du livre d'Ezéchiel avec les données sur le Temple et le service lévitique, la ville, le domaine des sacrificateurs et des lévites ainsi que sur la répartition du pays ont posé de nombreux problèmes à la plupart des exégètes. N'y trouve-t-on qu'une vue de l'esprit pour Israël ou, au contraire, la vision connaîtra-t-elle un jour une véritable réalisation? Ezéchiel 43, 7 parle d'un accomplissement littéral: «Il me dit. Fils de l'homme, c'est ici le lieu de mon trône, le lieu où je poserai la plante de mes pieds, j'y habiterai éternellement au milieu des enfants d'Israël» (voir aussi Ezéch. 37, 26-28). Une
autre question est celle de la réintroduction du service des
sacrifices, car par l'offrande unique de Sa vie,
Jésus-Christ a expié pour les péchés du monde entier. Nous
pourrions comprendre les indications fournies par le texte
tout simplement comme un rappel de cette expiation réalisée
par Jésus. Mais il y a ce problème supplémentaire: les
mesures qui ne sont pas nettes. Celles utilisées sont la
coudée de 52,5 cm et la canne de 3,15 m (voir Ezéch. 40 5).
Pour les mesures du territoire des lévites et des
sacrificateurs ainsi que pour la ville en Ezéchiel 40, 1-6
et 48, 8-22, il n'est pas dit de quelle mesure il est
question, mais tout simplement qu'il doit s'agir d'un carré
de 25.000 de côté; est-il question de coudées ou de cannes?
Certaines versions bibliques retiennent la coudée et
d'autres la canne, ce qui donne une énorme différence de
grandeur, un rapport de un à six: 25.000 cannes font 78,75
km, alors que 25.000 coudées représentent 13,125 km. Le pays
d'Israël est, aux endroits en question, d'une largeur de
63-75 km à vol d'oiseau. Logiquement, la Bible ne retient
pas le principe du vol d'oiseau, mais bien la ligne
topographique. En résultera-t-il une assez grande différence
pour que les 25.000 cannes y trouvent place et, qu'à l'ouest
comme à l'est, il reste du terrain pour la terre royale, je
ne puis le dire du fait que je n'ai pas la possibilité
d'examiner la chose. En tout cas, 25.000 coudées semblent trop petites, parce que le territoire des princes serait ainsi beaucoup trop grand. Il reste donc des questions non résolues et l'esquisse faite par Abraham Meister ne revendique nullement l'authenticité. Ce qui frappe dans cette tentative d'apporter une solution, c'est que le sanctuaire ne se trouve pas là où le temple existait jadis. Mais si, lors du partage du pays, il n'est pas question de bandes de terrain de largeur égale, mais de surface égale - ce qui serait logique -, le tableau sera tout différent, et tout le district saint serait déplacé plus vers le sud, où le pays est plus large et où il y aurait plus de place. En outre, le sanctuaire se trouverait plus près de l'emplacement original à Jérusalem. Mais quelle que soit la solution envisagée, elle ne serait jamais qu'un essai. Les mesures du Temple sont cependant nettement indiquées, et elles correspondent plus ou moins à l'ordre des grandeurs des premier et deuxième Temples. La seule différence significative concerne le mur d'enceinte extérieur du sanctuaire qui, en Ezéchiel 42, 16-20, est renseigné comme étant de 500 cannes sur 500; par contre, le mur d'enceinte du premier Temple mesurait 500 coudées sur 500. Cela signifierait que le parvis extérieur aurait une superficie 35 fois plus grande que celle datant de l'époque du premier Temple. Dès lors, le Temple ne peut plus se trouver là où il était jadis, car la place manquerait à cet endroit. Par contre, ce gigantesque parvis extérieur convient fort bien au texte de Zacharie 14, 16: «Tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour adorer le roi, l'Éternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles.» Celui qui est déjà allé en voyage à Jérusalem sait combien tout y est étroit pour les nombreux visiteurs qui s'y rendent aujourd'hui. Dans les conditions actuelles, il est donc pratiquement impossible que, chaque année, des pèlerins du monde entier puissent y venir pour la fête des tabernacles. C'est avec tout autant de netteté que la pleine séparation entre la ville et le sanctuaire ressort du livre d'Ezéchiel. Le sanctuaire se trouve, séparé, au centre du territoire des sacrificateurs alors que la ville est éloignée de quelques kilomètres, à la limite de ce district isolé. Cette description est donc en nette opposition avec les données de l'actuelle Jérusalem. Les mesures de la ville donnent à penser qu'il faut retenir les cannes plutôt que les coudées; autrement, la ville serait relativement petite pour les concepts actuels. Peut-être y a-t-il même, dans la non-indication de l'unité de mesure, une intention, étant donné que ce ne sera qu'à l'accomplissement de ces choses que les dimensions définitives seront fixées. Il y a cependant ceci qui ressort clairement de l'ensemble: des bouleversements formidables vont se produire en rapport avec le retour de Jésus et l'établissement du royaume de Dieu sur la terre; des phénomènes topographiques et géologiques interviendront également (voir, par exemple, Zach. 14, 4 et suivants): ils modifieront la carte d'Israël de telle sorte que les mesures données conviendront. En tout cas, tout doit être fait nouveau, conformément à la déclaration figurant en Ésaïe 65, 17-19: «Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l'esprit. Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l'allégresse, à cause de ce que je vais créer, car je vais créer Jérusalem pour l'allégresse, et son peuple pour la joie. Je ferai de Jérusalem mon allégresse, et de mon peuple ma joie.» FREDI WINKLER © Nouvelles d'Israël Août 2000 -----------------------------------------------------------
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Préface: Ce qui suit est le résumé d'un sermon prêché par Charles G. FINNEY. Cet extrait trouve son origine dans la publication d'un pamphlet intitulé: la nouvelle mise à l'épreuve divine, de Asa Rand. Finney fit une réponse et critiqua les positions théologiques exprimées dans le pamphlet. Finney rapporta que l'action divine était d'enseigner et de persuader, et que cette influence était de type morale et non physique. Le président Edward, ainsi que monsieur Rand, tint le contraire, en prétendant que l'action divine exerçait une régénération physique et un changement de nature au lieu d'être un changement volontaire d'attitude et de préférence de l'âme. «Monsieur Rand jugea mon point de vue sur ce sujet comme hors de propos, écrivit puis fit publier un petit article très sévère alors que je m'opposais à ses vues. Il y avait également d'autres points de doctrine sur lesquels il s'étendit d'une manière critique, comme, par exemple, mon opinion sur l'aspect volontaire de la dépravation morale, et la participation active du pécheur dans la régénération». C. G FINNEY En accord avec G. Rosell et A.G. Dupuis, Finney se sentit concerné par la publication d'extraits peu clairs, écrits semble-t-il par des «preneurs de notes», qui selon lui, auraient entièrement déformé la pensée de ses sermons. Aussi, en 1834, écrivit-il une nouvelle version intitulée: «des pécheurs condamnés à changer leurs propres coeurs» (Rosell et Dupuis, Mémoires de C. Finney, édition annotée et critiquée, page 350).
«Faites-vous un coeur nouveau et un nouvel esprit; pourquoi mourriez-vous O maison d'Israël?» EZÉCHIEL chapitre 18: verset 31.
Le mot coeur a de nombreux sens dans la bible. Quelquefois le coeur est utilisé comme un synonyme de l'âme ou de l'esprit. Quelquefois il représente la pensée toute entière, quelquefois la compréhension ou encore la conscience. À quelques endroits, il rappelle cette tendance constitutionnelle qui appartient à la nature humaine, qu'elle soit sainte ou pécheresse; quelquefois le mot coeur correspond aux affections sociales ou relationnelles; souvent, il exprime toutes les affections ou l'exercice de la pensée; et en beaucoup d'endroits, on en parle comme d'une source d'où proviennent nos actes; comme «l'homme bon qui puise dans le trésor de son bon coeur,», etc. Dans de tels cas, le coeur représente la source qui régit nos actes moraux, et devrait par conséquent correspondre à nos choix de règle de vie ou aux principes qui gouvernent notre esprit. Voilà, je le pense, la signification du mot coeur, sens que l'on retrouve dans tous les passages où il est question de compréhension, de recommandations divines, et d'une manière générale, des devoirs de l'homme. Voilà le sens de ce texte, qui requière des pécheurs, et comme ils n'en ont jamais été invités auparavant, un changement radical des principes qui les gouvernent, de choisir pour leurs vies un nouvel objectif. 1. Ce que ne signifie pas ce commandement. Il n'est pas demandé au pêcheur de se faire une «nouvelle» âme ou un «nouvel» esprit; bien que le mot esprit fût employé dans ce texte, et bien que le terme coeur représente quelquefois l'âme. Chaque homme possède une âme pour pouvoir aimer et servir Dieu comme il lui est demandé. Et les chrétiens ne reçoivent pas une nouvelle âme à leur conversion; par conséquent, une «nouvelle» âme n'est pas nécessaire, et cela n'est ni requis dans ce texte, ni dans la bible. Il n'est pas demandé non plus au pécheur d'acquérir une quelconque nouvelle faculté d'âme ou d'esprit. Il n'a pas besoin d'une nouvelle faculté. Et d'ailleurs le chrétien n'en reçoit aucune, mais il consacre seulement à Dieu toutes celles qu'il avait depuis le commencement de sa vie. De même, il ne se s'agit pas d'acquérir un quelconque nouveau principe moral qui correspondrait à une modification permanente de son caractère; cela ne signifie rien d'autre qui ne soit distinct ou antérieur à l'exercice moral. Rien qui n'agisse derrière la volonté de l'homme (ou à sa place), pour lui donner la capacité de vouloir. Il ne lui est pas demandé d'avoir un nouveau goût des choses, ni de nouvelles dispositions. Cela ne devrait pas être, comme quelques-uns le prétendent, quelque chose qui appartienne à la nature d'une personne, ce qui est impossible. La nature ne peut être sainte. La nature d'Adam à sa naissance n'était pas sainte. Qu'est-ce que la sainteté? C'est une vertu, c'est l'action morale d'un être intelligent dirigée vers le bon but. Il est absurde donc de parler de sainteté ou de vertu comme une chose inhérente à sa nature. 2. Ce qui est attendu dans ce texte. Ce que l'on attend du pécheur, c'est qu'il change l'objectif, le but directeur de sa vie. Un homme résolut d'être avocat. Il dirigea tous ses efforts et planifia sa vie pour atteindre cet objectif, sans se laisser distraire par toutes les choses qui auraient pu le faire dévier du but ultime. Après un temps, il changea d'avis et voulut être marchand. Il dirigea donc tous ses efforts vers ce nouveau but terrestre, et changea son coeur ou l'objectif qui le faisait vivre. Les pécheurs, de même, ont choisi comme sens à leur vie la recherche de leur bien-être, dans leur propre intérêt, et ont vécu sans Dieu dans ce monde. Il leur est demandé de se détourner d'eux même et de choisir de servir Dieu: et quand ils s'exécutent, ils se font eux même un coeur nouveau, selon le sens que leur donnent les écritures. Dieu est infiniment saint; non pas parce que sa nature est sainte mais parce que le but de sa vie est infiniment saint ou vertueux. Il est immuablement saint parce que son objectif est infiniment fort. Il connaît également toutes choses et cela depuis toute éternité. Il ne peut donc avoir aucun autre nouvel objectif et par conséquent pas de nouvelle motivation. Pour les temps à venir, il ne peut être conduit à changer le but de sa vie. Adam ne fut fait avec une nature ni sainte ni pécheresse. Quand il commença à agir, il choisit, comme but ultime pour sa vie, de servir Dieu. Il a été, après coup, dévié de son but initial par Satan, qui lui a suggéré qu'il pourrait devenir comme Dieu. Souhaitant connaître cette position, il choisit de se faire plaisir. En faisant cela, il transgressa le commandement divin et devint un être égoïste, et par conséquent un pécheur. Ainsi résolvons-nous aisément les questions qui ont longtemps empoisonnés les théologiens: «Comment Adam, qui était saint, pu devenir un pécheur? Comment le péché a pu entrer dans l'univers, sur la terre et au paradis, alors que Dieu a fait toutes ses créatures à sa ressemblance?» Adam changea son coeur ou le but de sa vie, en passant du bien au mal. Maintenant imaginons qu’après la transgression, Dieu, lorsqu'il est venu réprimander Adam, lui est aussi intimé de se repentir et de se faire un coeur nouveau. Et qu'Adam lui ait répondu: «Je ne puis me faire un nouveau coeur». Dieu lui aurait alors dit: «Pourquoi ne pourrais-tu pas? C'est justement ce que tu viens de faire. Tu as changé ton coeur, ou le but de ta vie, en passant du but de me servir moi, à celui de satisfaire tes intérêts égoïstes. Maintenant, changes-en encore et reviens à moi». Notre capacité à ne pas changer le but de notre vie dépend de la force et de la permanence de cette intention. Les anges n'ont pas transgressé ce but, ni ne se sont révoltés, en raison de leur entière dévotion à aimer Dieu et à le servir. La nouvelle dévotion du jeune converti est bien un objectif de vie, mais elle est faible. Il sera bientôt parfait, s'il adhère complètement à cet objectif, en avançant résolument dans la vie chrétienne. Mais s'il l'abandonne cet objectif, il vivra de manière inconstante. Cela explique l'instabilité de nombreux chrétiens. Il apparaît que le changement maintenant décrit, effectué par la simple volonté du pécheur sous l'influence de ces motifs, est un changement suffisant; et c'est tout ce que la bible demande. Voilà ce qui est nécessaire pour faire d'un pécheur un chrétien. C'est là tout le changement qui peut-être fait sur un agent moral. Je garantis que le changement est très différent pour les pécheurs qui ont été habitués à attendre quelque chose d'autre, et cela conformément aux enseignements qu'ils ont pu recevoir. Ils ont attendu sans bouger, oubliant par là qu'ils avaient à changer leur coeur; ils ont attendu que Dieu vienne soudainement et fasse sur leur âme une sorte de travail merveilleux, comme un homme qui va être électrocuter pour la première fois. Il doit tenir le câble électrique et attendre avec crainte ce choc soudain et indescriptible, qui va le changer sans qu'il sache comment. Un pécheur peut ainsi attendre jusqu'à la fin des temps sans jamais être converti. Le sentiment qui conduit à un tel enseignement et à cette attente passive est ainsi calculé pour envoyer les âmes à la mort et en enfer. 3. Ce commandement est raisonnable. 1. Parce qu'il demande aux hommes d'utiliser leur force d'une manière raisonnable. S'il est juste que Dieu requière des hommes qu'ils lui obéissent, il est donc juste qu'il leur en fixe l'objectif. 2. Parce que les hommes ont actuellement le contrôle de leurs facultés mentales et morales. 3. Parce qu'ils ont constamment l'habitude de contrôler leurs facultés et parce qu'ils changent chaque jour le but et l'objectif de leurs vies. Ce qui serait très étrange alors, c'est que les raisons de ces changements soient infinies, sans que les pécheurs en aient la capacité. 4. Parce qu'il est aussi facile de se fixer comme but le bien que le mal. Et l'un, lorsqu'on y pense, infiniment plus que l'autre. Comment viens alors la pensée que les hommes n'ont pas la capacité de faire le bien? La réalité, c'est qu'il serait infiniment impossible de ne pas le faire, si les hommes ne résistaient pas sans cesse aux injonctions de vouloir le bien. 5. Parce que c'est indispensable à leur bien; et qu'il leur est demandé, en d'autre terme, d'être heureux. REMARQUES 1. Comme Adam l'a fait, les pécheurs se sont faits eux-mêmes un mauvais coeur, sans l'intervention de l'influence divine. Les enfants, quand ils commencent à agir, se font un coeur mauvais, en choisissant comme but ultime leur propre gratification. Recherchant leur propre bien-être, ils ont très tôt violé le commandement de Dieu et sont devenus pêcheurs. 2. L'idée que l'être du pécheur est passif dans sa régénération est une idée qui détruit les âmes. Elle conduit à l'absurdité suivante: une volonté passive. 3. Chaque pécheur impénitent est infiniment coupable de ne pas s'être fait un nouveau coeur. De ne pas avoir fait tout ce travail lui-même. 4. Dire «je ne peux pas aimer Dieu et me repentir» c'est se servir devant Dieu d'un péché pour excuser tous les autres. 5. Cette vue illustre de quel ordre est la dépendance du pécheur et de l'Esprit de Dieu. La seule nécessité de son aide ou de son influence se trouve dans l'obstination pernicieuse du pécheur. Et quand il convertit le pécheur, il vient seulement à bout de cette obstination. 6. L'Esprit use de moyens pour produire la conversion. Il ne vient pas et ne prend pas le contrôle du coeur pour exécuter une quelconque opération sur lui. Mais il lui présente des arguments par le moyen de la foi. L'Esprit le persuade et le pécheur se soumet à cette persuasion. Beaucoup ont supposé que l'Esprit agit par une action directe et immédiate, en agissant à la fois sur les motivations, pour leur donner de l'efficacité, ou pour faire en sorte que l'esprit de l'homme veuille ce que Dieu veut. Mais il n'y a ici aucun mystère. Chaque chrétien sait comment il a été conduit à changer de conduite, de but de vie, ou de coeur. Il a été convaincu, persuadé, et amené à donner librement et sans contrainte son coeur à Dieu. Et je ne sais pas qui est le plus grand infidèle, celui qui dénie l'action de l'Esprit lors de la conversion ou celui qui croit que Dieu a donné des moyens qui ne sont pas adaptés au but pour lequel ils sont employés. 7. Il y a un sens où les pécheurs se font vraiment un nouveau coeur. Il y un sens où c'est Dieu qui le fait. Un autre où c'est le prédicateur. Et enfin un autre où c'est la vérité ou la Parole de Dieu qui le fait. La bible, pour parler de la conversion, emploie ces quatre assertions. La conversion peut-être imputée au sujet - le pécheur - qui change son propre coeur. Ou à l'instrument - le prédicateur - qui convertit les pécheurs et sauve les âmes de la mort. Elle peut l'être également au moyen - la Parole -; les hommes sont engendrés par la parole de la vérité. Et enfin, elle peut être imputée à Dieu ou à l'Esprit. Ils sont nés de nouveau par l'Esprit. Prenons un exemple. Une personne se promène près des chutes du Niagara. Elle aperçoit devant elle un homme insouciant, perdu dans ses pensées, et qui marche vers les chutes. Sans prendre garde où ses pas le mènent, il avance directement vers le précipite, inconscient du danger. Il va pour basculer dans le vide lorsque l'autre personne, voyant le danger, lui crie «Stop!». Il sort subitement de sa rêverie, et se détourne promptement du précipice et est sauvé. La foule l'entoure, et l'homme qui vient d'être sauvé, en proie à une très grande agitation, relate l'événement. «Cette personne que voilà m'a sauvé; elle a sauvé ma vie». «Mais comment?» Oh!, elle a crié stop! au moment où j'allais passé par-dessus le parapet; et ce mot, stop, m'a arraché de la destruction. Oh! si je n'avais pas détourné mes pas à cet instant, j'aurais été mis en pièce; Oh! c'est la miséricorde de Dieu qui m'a gardée d'une mort horrible». Cela illustre l'utilisation des quatre sortes d'expressions que l'on trouve dans la bible, en rapport avec la conversion des pécheurs, avec seulement une exception. Dans le cas précédent, il n'y a eu que la voix de la personne qui donna l'alarme; mais, en ce qui concerne la conversion, il y a à la fois la voix du prédicateur et celle de l'Esprit. Le prédicateur crie «Stop» et l'Esprit crie également «stop». 8. Si les pécheurs ne se soumettent pas à la vérité, ils sont inévitablement perdus. 9. Nous voyons la pertinence d'utiliser les moyens appropriés pour la conversion des pécheurs. 10. Il est plus probable que le pécheur soit converti par le prédicateur au moment où il lui parle, qu'après un temps de réflection. Quelques uns ont supposé que presser le pécheur à se repentir sans délai serait plus difficile, et qu'il pourrait en résulter un faux espoir. Ils ont pensé qu'il valait mieux le laisser s'en retourner réfléchir et prier chez lui, pour lui laisser donner avec plus de libéralité son coeur à Dieu. Mais comment fait l'avocat, lorsqu'il s'attache à changer le coeur des jurés et qu'il veut les gagner à sa cause? Est-ce qu'il dit: «Je leur parlerai pendant une demi-heure ou trois quarts d'heure, j'exposerai la loi, les faits, les arguments, et je les renverrai dans leurs foyers pour qu'ils puissent bénéficier d'une délibération plus calme?» Non. Il portera tous ses efforts pour changer leurs coeurs pendant qu'il leur parle. Ainsi en devrait-il être des prédicateurs, lorsqu'ils plaident devant des pécheurs. 11. Quand les ministres du culte ne comprennent pas ce sujet, ils utilisent des moyens pour la conversion des pécheurs qui sont soit trop faibles, soit inadaptés. 12. Si vous vous attendez à d'autres actions, que celles qui accompagnent les moyens, vous attendez en vain. 13. Comme vous êtes capable de changer votre propre coeur, vous en portez toute la responsabilité. Changer vos coeurs vous sauvera; et rien d'autre ne le pourra. C'est sur ce point que se joue votre destiné éternelle.
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TRAVAILLEZ
JUSQU'À CE QUE JE REVIENNE
Eu égard à notre vie éternelle, notre conduite actuelle aura des effets incalculables. Grâce à la lumière du Saint-Esprit sur les prophéties concernant les événements actuels, nous savons que le retour du Seigneur est très proche. Je me permets de vous rappeler le texte de Jérémie 1, 11-12 que nous avons déjà commenté dans nos Nouvelles d'Israël du mois d'avril: «La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots: Que vois-tu, Jérémie? Je répondis: Je vois une branche d'amandier. Et l'Éternel me dit: Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l'exécuter». À ce propos, voici deux annotations différentes: L'amandier est un arbre à la floraison précoce dont le nom rappelle, en langue hébraïque, le verbe «veiller». Ainsi, entre la vision et son interprétation se trouve un jeu de mots. L'amandier – son nom signifie en hébreu «le vigilant» ou «celui qui prend confiance» – est le premier arbre à se réveiller de son sommeil hivernal, et à pousser des fleurs. Nous avions aussi relevé que précisément dans la quarantième année de l'État d'Israël, les amandiers y avaient fleuri deux mois plus tôt que d'habitude. Une allusion claire de la nature a l'accélération actuelle de l'accomplissement de la parole prophétique de Dieu. Mais la proximité du retour du Seigneur apparaît aussi dans la deuxième question du Seigneur à Jérémie: «La parole de l'Éternel me fut adressée une seconde fois, en ces mots: Que vois-tu? Je répondis: Je vois une chaudière bouillante, du côté du septentrion. Et l'Éternel me dit: C'est du septentrion que la calamité se répandra sur tous les habitants du pays. Car voici, je vais appeler tous les peuples (ou: les troupes) des royaumes du septentrion...» (Jé. 1, 13-15). Incontestablement, nous nous trouvons ici, comme dans d'autres textes, devant une double prophétie: D'abord, elle revêt un caractère sérieusement menaçant. La chaudière bouillante du septentrion est l'image saisissante des puissances de guerre ennemies venant du nord pour exécuter le jugement divin sur Jérusalem et Juda. Cette prophétie a été accomplie il y a bientôt 2'500 ans. Quant à la force ennemie du nord, la Parole ne précise pas s'il s'agit des Babyloniens. L'annonce de la catastrophe précède de loin le déroulement des événements historiques, de façon à ce que Jérémie lui-même ne pouvait présager que Dieu se servirait du roi de Babylone comme instrument de Son jugement. Il suffit de savoir que c'est le Seigneur qui suscite les «royaumes du nord». Sur Son appel, ils viennent raser ce que Lui-même a planté. Nous lisons en Jérémie 45, 4: «Dis-lui: Ainsi parle L'ÉTERNEL: Voici, ce que j'ai bâti, je le détruirai; ce que j'ai planté, je l'arracherai, savoir tout ce pays». Or, ces jugements étaient une conséquence de l'idolâtrie à laquelle s'adonnait le peuple. «Je prononcerai mes jugements contre eux, à cause de toute leur méchanceté, parce qu'ils m'ont abandonné et ont offert de l'encens à d'autres dieux, et parce qu'ils se sont prosternés devant l'ouvrage de leurs mains» (Jé. 1, 16). Jugement sur l'Union soviétique Historiquement, tout cela s'est réalisé. À présent, après des millénaires, nous attendons le dernier accomplissement, qui pourrait avoir lieu à chaque instant. Contrairement à la prophétie de Jérémie 1, 13-15 mentionnée plus haut, celle d'Ezéchiel sur le même thème donne des précisions quant aux noms des puissances septentrionales: «La parole de L'ÉTERNEL me fut adressée, en ces mots, Fils de l'homme, tourne ta face vers Gog, au pays de Magog, vers le prince de Rosch, de Méschec et de Tubal, et prophétise contre lui! Tu diras: Ainsi parle le Seigneur, L'ÉTERNEL: Voici, j'en veux à toi, Gog, prince de Rosch, de Méschec et de Tubal! Je t'entraînerai et je mettrai une boucle à tes mâchoires; je te ferai sortir, toi et toute ton armée...» (Ez. 38, 14). En outre, il ne s'agira plus, dans ce dernier accomplissement, de jugements sur Juda, c'est-à-dire Israël. Au contraire: «Et toi, fils de l'homme, prophétise contre Gog! Tu diras: Ainsi parle le Seigneur, L'ÉTERNEL: Voici, j'en veux à toi, Gog, prince de Rosch, de Méschec et de Tubal! Je t'entraînerai, je te conduirai, je te ferai monter des extrémités du septentrion, et je t'amènerai sur les montagnes d'Israël. J'abattrai l'arc de ta main gauche, et je ferai tomber les flèches de ta main droite. Tu tomberas sur les montagnes d'Israël, toi et toutes tes troupes, et les peuples qui seront avec toi; aux oiseaux de proie, à tout ce qui a des ailes, et aux bêtes des champs je te donnerai pour pâture. Tu tomberas sur la face de la terre, car j'ai parlé, dit le Seigneur, L'ÉTERNEL» (Ez. 39,1-5). Le verset 23 du chapitre 38 nous révèle la raison de l'effondrement du communisme mondial sur les montagnes d'Israël: «Je manifesterai ma grandeur et ma sainteté, je me ferai connaître aux yeux de la multitude des nations, et elles sauront que je suis L'ÉTERNEL». En soulignant au chapitre 38, 8-9 l'époque de ce dernier accomplissement, Ezéchiel confirme qu'il s'agit ici du second et dernier accomplissement de la vision de Jérémie: «Après bien des jours, tu seras à leur tête; dans la suite des années, tu marcheras contre le pays dont les habitants, échappés à l'épée, auront été rassemblés d'entre plusieurs peuples sur les montagnes d'Israël longtemps désertes; retirés du milieu des Peuples, ils seront tous en sécurité dans leurs demeures. Tu monteras, tu t'avanceras comme une tempête, tu seras comme une nuée qui va couvrir le pays, toi et toutes tes troupes, et les nombreux peuples avec toi». Cette invasion subite de l'Union soviétique et ses satellites est imminente. Depuis longtemps déjà, elle est entrée dans le domaine du possible. Peut-être sera-ce le retrait de l'Afghanistan qui provoquera la fuite en avant. Cependant, ce retrait peut aussi avoir lieu avant – qu'importe, d'une manière ou d'une autre, ils attaqueront Israël en raison de leur haine contre le Seigneur et contre Son Oint: «Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'Éternel et contre son oint? – Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes! – Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur» (Ps. 2, 25). Dans ce contexte, il est remarquable de constater que, pour l'Union soviétique, il y a toujours plus de motifs pouvant justifier une attaque d'Israël. Ces motifs sont comme des boucles à leur mâchoire (cp. Ez. 38, 4). À ce propos, voici un article récent: «Après un certain laps de temps, qui permit à Israël de fabriquer des bombes atomiques, les Israéliens ont maintenant aussi réussi la construction de fusées-porteuses correspondantes, ayant une portée de 1'500 kilomètres environ. C'est alarmant pour les Soviétiques, dont les centres industriels orientaux se trouvent actuellement dans le rayon d'action de cette arme précise. Dans ses émissions radiophoniques, le Kremlin affirme se trouver en danger de mort et parle de répercussions graves. Des connaisseurs de la politique militaire soviétique n'excluent pas un coup préventif des Soviets contre le centre nucléaire israélien (les projectiles sont fabriqués dans le désert du Néguev). Ils rappellent l'attaque-surprise israélienne, il y a 6 ans, sur le projet irakien du réacteur de recherche atomique Osirak' près de Bagdad, qui a été entièrement détruit. Depuis que les États du Golfe ont pris connaissance de l'existence des fusées-porteuses israéliennes, qui représentent pour eux également une menace, il règne aussi chez eux un climat d'alarme. On se consulte avec Moscou.» Un autre motif est la révolte des Arabes contre Israël. En effet, selon Ezéchiel 38, 13, les Arabes réagiront très positivement lorsque l'Union soviétique et ses satellites se prépareront à l'attaque contre Israël: «Séba (l'Arabie) et Dedan, les marchands de Tarsis et tous leurs lionceaux, te diront: Viens-tu pour faire du butin... ?» N'est-il pas bouleversant de vivre actuellement l'accomplissement de ces événements?! Nous en connaissons l'issue, selon ce qui est écrit, par exemple, en Joël 2, 20-21: «J'éloignerai de vous l'ennemi du nord, je le chasserai vers une terre aride et déserte, son avant-garde dans la mer orientale (la Mer morte), son arrière-garde dans la mer occidentale; et son infection se répandra, sa puanteur s'élèvera dans les airs, parce qu'il a fait de grandes choses (ou: parce qu'il s'est élevé). Terre, ne crains pas, sois dans l'allégresse et réjouis-toi, car L'ÉTERNEL fait de grandes choses!» Cela se prépare. Nous savons aussi que pendant ce laps de temps, l'enlèvement peut avoir lieu à chaque instant. Sera-ce cette année? Quelle doit alors être notre conduite? En Luc 19, 13, le Seigneur nous exhorte: «Travaillez jusqu'à ce que je revienne» (trad. allemande). Et Paul d'écrire: «Rachetez le temps, car les temps sont mauvais!» (Ep. 5, 16). Il existe deux extrêmes négatifs dans le comportement des gens face au retour subit du Seigneur. D'une part, celui décrit en Luc 12, 45-46: «Mais, si ce serviteur dit en lui-même: Mon maître tarde à venir; s'il se met à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les infidèles». Il est intéressant de constater la déchéance croissante de cet homme. C'est l'apostasie d'aujourd'hui. D'abord, l'homme dit en son coeur: «Mon maître tarde à venir». Certes, contrairement aux moqueurs, il ne nie pas que le retour du Seigneur soit une réalité. Seulement, il se dit que «cela pourra aller longtemps encore»! Là, où dans un esprit de tiédeur et de demi-mesure, l'attente persévérante de la venue proche du Seigneur s'estompe, le mal s'installe. Sans réfléchir, l'homme s'adonnera à ses penchants égoïstes, autoritaires et ambitieux. «Battre, manger, boire» sont les caractéristiques de cet enfant de Dieu qui fait ce qu'il veut, qui répand autour de lui des paroles empoisonnées, qui oublie la purification de ses anciens péchés et qui s'amasse des trésors sur cette terre. Cet homme-là sera pris à l'improviste par la subite apparition de Jésus-Christ. À ce sujet, je pense à Luc 12, 40: «... car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas». L'élément surprise fait inséparablement partie de l'enlèvement, comme d'ailleurs de la vie selon l'Esprit en général. Ainsi, par exemple, toute nouvelle naissance surprend, étonne: «Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit» (Jn. 3, 8). Les hommes ne peuvent arrêter le vent. Il souffle où il veut. De même, jamais l'oeuvre du Saint-Esprit ne peut être enfermée dans des méthodes logiques ou rationnelles. Ce n'est pas selon nos conceptions que le Seigneur se manifeste. Sinon, Il n'aurait pas dit: «Veillez». «Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas». L'apparition du Seigneur se fera à un moment absolument illogique: précisément à celui où nous L'attendrons le moins. C'est pourquoi Jean, dans sa première lettre, écrit: «Et maintenant, petits enfants, demeurez en LUI, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement, nous n'ayons pas la honte d'être éloignés de lui» (I Jn. 2, 28). Je le répète: Le Seigneur Jésus ne viendra pas au moment qui nous semblera favorable. Au contraire, Il viendra lorsque nous L'attendrons le moins. Voilà pourquoi cet appel si pressant de demeurer avec et en JÉSUS! La traduction allemande d'Albrecht l'exprime plus concrètement encore: «Et maintenant, chers enfants, demeurez en LUI! Alors, lorsqu'il paraîtra, nous aurons une joyeuse assurance, et nous ne devrons pas, lors de son avènement, nous retirer de LUI avec honte et déshonneur». Nous voilà au coeur de ce que Jésus dit Lui-même en Matthieu 7, 23: «... retirez-vous de moi!» D'autre part, il existe un autre extrême, exactement opposé au premier. En effet, beaucoup de croyants disent: «Puisque le Seigneur vient très prochainement, je ne fais plus rien». Bien que les signes de Sa venue proche soient évidents, nous devons savoir ce que pense le Seigneur d'une telle attitude intérieure face à Son retour: «Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens. Il donna cinq talents à l'un, deux à l'autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents. De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. Celui qui n'en avait reçu qu'un alla faire un creux dans la terre, et cacha l'argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. Celui qui avait reçu les cinq talents s'approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit: Seigneur, tu m'as remis cinq talents; voici, j'en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu les deux talents s'approcha aussi, et il dit: Seigneur, tu m'as remis deux talents; voici, j'en ai gagné deux autres. Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Celui qui n'avait reçu qu'un talent s'approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi. Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que j'amasse où je n'ai pas vanné il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents» (Mt. 25, 14-30). À ce propos: Que signifient les talents et les dons que Dieu nous a confiés? Nous croyons qu'il s'agit là de tous les dons naturels et surnaturels dont Dieu nous a gratifiés. Concernant les dons naturels, nous pensons aux privilèges d'une bonne santé dont dépendent notre force et la capacité de la pensée, de l'émotion et de la volonté. Conséquence: il ne suffit pas d'attendre le retour du Seigneur et Son jugement. Le croyant est appelé, pendant sa vie terrestre, à travailler et à faire valoir les dons reçus. Il n'existe pas de formation plus excellente que celle de la fidélité dans les petites choses. C'est une éducation plus élevée, meilleure, plus profonde que celle de toutes les hautes écoles du monde, de toutes les facultés de pensée. La fidélité dans la prière, dans la lecture de la parole de Dieu, dans la profession, dans le ministère spirituel, dans le travail pour Dieu – tout cela fait progresser! Le Seigneur attend de chacun de nous la fidélité jusqu'à ce qu'Il revienne! «Travaillez (vers. all. de Luther; français: Faites-les valoir) jusqu'à ce que je revienne» (Luc 19, 13)! Remarquez que la différence de la somme des talents indique la diversité des prédispositions, des facultés et des dons des serviteurs. Or, l'important n'est pas le don en lui-même, mais la façon dont le serviteur l'aura valorisé. En outre, les talents représentent aussi les biens matériels qui nous sont confiés! Le Seigneur ne demande pas à tout le monde la même chose. À l'un, Il a confié beaucoup. À l'autre moins! N'est-ce pas une injustice de la part du donateur? Nullement, car dans cette parabole, l'importance n'est pas centrée sur les dons, mais sur l'application et la réalisation de ceux-ci. Ici, la justice du Seigneur ne fait aucun doute! Jamais le Seigneur ne demandera à quelqu'un au-delà de ce qu'il est capable de faire. L'essentiel n'est pas la différence entre les deux premiers serviteurs, mais le contraste dans lequel se trouve le troisième face aux deux premiers: Les deux premiers serviteurs ont ajouté cent pour cent à ce que le Seigneur Jésus leur avait confié. Le dernier a caché son talent dans la terre, manquant ainsi l'occasion de le faire valoir. Il a sûrement pensé de temps à autre: Il faut absolument que je fasse ceci ou cela... Il avait de bonnes intentions, mais il n'agissait pas. C'est la terrible illusion dans laquelle vivent aussi tous les individualistes qui pensent être à l'abri de toute atteinte. Leur vie spirituelle intérieure fait naufrage. Par contre, se donner aux autres dans un service empreint d'amour n'affaiblit pas notre richesse spirituelle, mais au contraire l'augmente. Celui qui vit pour les autres, évite la maladie de l'égocentrisme pieux. Ainsi, le principe de la vie spirituelle et intellectuelle décrit en Luc 19, 26: «... on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a», se réalisera. Le disciple de Jésus ne possède qu'en donnant, car il n'a rien reçu pour lui-même. À celui qui ne donne rien, on prendra même ce qu'il a, parce qu'il ne donne pas. Autant cette parole touche chaque disciple personnellement, autant elle condamne tout individualisme. Le disciple de Jésus ne doit pas rester seul. Il est destiné à la communion. C'est pourquoi, cette parabole parle aussi de l'Église et de son ministère dans le monde. À cet effet, le Seigneur nous a accordé divers dons naturels, surnaturels et spirituels comme, par exemple, celui de prédicateur, de musicien, de chanteur, de pasteur, de la miséricorde ou encore du travail pratique. Celui qui n'investit pas totalement pour le Seigneur tous les dons reçus, mais ne le fait que de façon limitée ou même pas du tout, est un serviteur paresseux et infidèle. Raison pour laquelle le Seigneur exhorte avec insistance: «Travaillez jusqu'à ce que je revienne»! Cette parabole si sérieuse montre encore une fois aux disciples qui, lors du retour du Seigneur, sera élevé et qui sera rejeté, Il y a simultanéité entre la plus grande promesse et les plus terribles jugements. Ne négligeons pas le présent dans lequel nous nous trouvons, car il en va de la gloire extraordinaire de notre avenir, lors du retour du Seigneur, dont tout croyant né de nouveau peut se réjouir. Il ne faut pas, à cause de l'attente de la venue du Seigneur, oublier la fidélité dans les petites choses quotidiennes! C'est de cette attitude-là que la fausse doctrine des Adventistes est née.* Dans notre parabole, le maître, qui part pour un voyage (Mt. 25, 14-30), confie ses biens à trois serviteurs. Au premier cinq talents, au second deux talents et au troisième un seul talent. Un talent représente la somme d'environ 5'000 francs. Le maître dont parle la parabole s'absente pendant un temps assez long. Il se fait attendre. Personne ne sait quand il reviendra. Puis, il est dit avec précision: «Longtemps après, le maître... revint» (v. 19). À son arrivée, il juge le travail de ses serviteurs: Le premier a doublé ses cinq talents, ce qui fait une somme de 50'000 francs. Le deuxième aussi a su faire valoir du double ses deux talents, ce qui lui fit 20'000 francs. Le troisième serviteur n'a rien perdu, mais il n'a rien gagné non plus. Il n'a donc pas travaillé. Pour les deux premiers, le verdict fut le même. Ils peuvent «entrer dans la joie de leur maître». Par contre, la sentence du Seigneur sur le troisième serviteur est accablante. Jésus fait ressortir le fait que ce serviteur infidèle, qui avait enfoui son talent dans la terre, se justifia d'avoir manqué à son devoir par peur de la dureté de son maître. Or, seul celui qui n'a pas d'amour peut parler ainsi. L'amour pourrait-il refuser quelque chose au Seigneur? L'amour pourrait-il reprocher au Seigneur de demander trop, et que Ses commandements sont une charge? Comment être bénéficiaire de la vie et de la gloire éternelle, lors du retour de Jésus, si notre coeur fait des reproches à Dieu, si nous nous plaignons sans cesse de notre pauvreté et d'être les seuls à subir tous les malheurs? La crainte que prétexte le serviteur n'est pas vraiment de la crainte, mais du mépris impudent à l'égard du Seigneur! Car, c'est mentir que d'avoir pour excuse le fardeau et le poids du commandement de la fidélité! Jamais, le Seigneur ne demande trop à Ses disciples! C'est vous qui demandez trop au Seigneur par votre éternelle «demi-mesure», votre dévouement partiel! Quand voulez-vous enfin déterrer de votre refuge personnel les talents que le Seigneur vous a confiés, et les faire valoir? Du reste, nous voyons ici un terrible parallèle avec Acan qui, lui aussi, avait enterré ce qui appartenait au Seigneur (Jos. 7, 19-23): «Josué dit à Acan: Mon fils, donne gloire à l'Éternel, le Dieu d'Israël, et rends-lui hommage. Dis-moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point. Acan répondit à Josué, et dit: Il est vrai que j'ai péché contre l'Éternel, le Dieu d'Israël, et voici ce que j'ai fait. J'ai vu dans le butin un beau manteau de Shinear, deux cent sicles d'argent, et un lingot d'or du poids de cinquante sicles; je les ai convoités, et je les ai pris; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l’argent est dessous. Josué envoya des gens, qui coururent à la tente; et voici, les objets étaient cachés dans la tente d'Acan, et l'argent était dessous. Ils les prirent du milieu de la tente, les apportèrent à Josué et à tous les enfants d'Israël, et les déposèrent devant l'Éternel». Par quatre fois dans ce texte est mentionné le mot tente – l'abri privé d'Acan. Ces choses sont arrivées lorsque, lors de la prise de Jéricho, on commença à compter les années de Jubilé. Le Seigneur avait ordonné expressément: «Tout l'argent et tout l'or, tous les objets d'airain et de fer, seront consacrés à l'Éternel, et entreront dans le trésor de l'Éternel» (Jos. 6, 19). Acan s'était approprié les précieux objets pour en faire un usage personnel, et les avait enfouis dans sa tente, au lieu de les consacrer au Seigneur. Par cet acte, tout Israël s'est trouvé sous l'interdit. Ce qui aurait dû servir à la bénédiction et à la gloire du Seigneur, était devenu malédiction parce que, à l'exemple du serviteur infidèle dans le Nouveau Testament, Acan se l'était approprié personnellement et l'avait enterré «dans sa tente». Vous avez «enfoui sous la terre», «dans votre tente» vos merveilleux dons et talents que vous devriez consacrer au service du Seigneur. Votre vie privée a la priorité sur les affaires du Seigneur! C'est ainsi que vous volez les talents que le Seigneur vous a confiés pour Sa gloire. Vous murmurez, le temps passe et – Jésus revient bientôt! Vous n'entendez plus que très faiblement Son appel: «Travaillez jusqu'à ce que je revienne»! Et, contrairement à cet appel, vous travaillez toujours moins et vous criez toujours plus fort vos nombreuses activités. L'heure de Sa venue est très proche. Voulez-vous paraître devant le Seigneur les mains vides? Qu'avez-vous fait de vos talents, de vos mines? Si le calcul est juste, nous nous trouvons depuis l'histoire d'Acan, c'est-à-dire depuis la prise de Jéricho, dans la 70ème année de Jubilé – soit 70 fois 50 = 3'500 ans plus tard. Cette année sera peut-être la dernière. Notre Seigneur vient! Comment vous trouvera-t-Il? «Travaillez jusqu'à ce que je revienne»! En Luc 12, 43-44, Jésus déclare: «Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi! Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens»! Nous trouvons une parabole semblable en Luc 19, 11 et ss, où, au lieu des talents, le Seigneur parle de mines: «Un autre vint, et dit: Seigneur, voici ta mine, que j'ai gardée dans un linge». C'est l'autre version de l'enfouissement. Le linge (plus exactement: suaire) est une illustration des propres oeuvres – les biens du Seigneur camouflés par ses propres efforts. «Car j'avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère, – tu prends ce que tu n'as pas déposé, et tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. Il lui dit: Je te juge sur tes paroles, méchant serviteur, tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n'ai pas déposé, et moissonnant ce que je n'ai pas semé: pourquoi donc n'as-tu pas mis mon argent dans une banque, afin qu'à mon tour je le retire avec un intérêt? Puis il dit à ceux qui étaient là: ôtez-lui la mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines. Ils lui dirent: Seigneur, il a dix mines. – Je vous le dis, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a» (Luc 19, 20-26). Les trois serviteurs n'ont pas tous exécuté avec fidélité l'ordre de leur maître pendant son absence. Face aux deux serviteurs, qui représentent la classe des ouvriers fidèles, se trouve un troisième, qui avait enveloppé dans un linge, la mine que le maître lui avait confiée – il avait pris ses propres efforts plus au sérieux que ce que le Seigneur lui avait confié. Ensuite, pour se justifier, il employa la même argumentation que le troisième serviteur de Matthieu 25, 24-25, mais dans une succession de pensée renversée. Dans l'Évangile de Matthieu, le point de départ est l'intransigeance du maître. Ici, en Luc 19, la mise en dépôt inactif de l'argent provient de la crainte du serviteur qui dit avant tout autre chose: «Voici ta mine». En rendant au maître ce qui lui appartient, il confesse en même temps avoir caché la mine dans un linge. Son excuse est hypocrite dans la mesure où, à la place de sa paresse, il fait prévaloir la sévérité de son maître. Voici typiquement l'homme actuel: C'est toujours la faute de l'autre! Certes, aujourd'hui vous pouvez encore faire semblant, vous pouvez vous cacher derrière cette fleur de rhétorique: «Je n'ai pas le temps, je ne peux pas; demain, demain, mais pas aujourd'hui». Or, quand Jésus reviendra, Lui qui aujourd'hui vous dit: «Travaillez jusqu'à ce que je revienne», vous ne pourrez plus faire semblant, votre état de serviteur infidèle sera mis au jour! C'est pourquoi, n'attendez plus, consacrez-vous immédiatement au service du Seigneur. Donnez-Lui tous vos talents, avant qu'il ne soit trop tard. ......... * À l'époque, un groupe de croyants attendait le retour de Jésus-Christ pour le 22 octobre 1844. Dans cette perspective, beaucoup d'entre eux vendirent leurs biens. Mais le Seigneur ne vint pas. Alors, on trouva une solution élégante au problème: Parmi ce groupe de croyants, une femme, Mme E. G. White, eut une vision. Elle vit, dans le lieu Très-Saint, une arche en or, et les dix commandements gravés sur deux tables en pierre. «Les quatre commandements sur la première table brillaient fortement. Mais le quatrième – celui du Sabbat – brillait davantage encore. C'est pourquoi ce commandement doit être accompli pour la gloire du Saint Nom de Dieu. Un cercle lumineux entourait ce commandement». «J'ai vu que Dieu n'a pas changé le jour du Sabbat, car Lui-même ne change jamais. Non, c'est la papauté qui a mis le septième jour à la place du premier, car elle a changé les temps et la loi». «J'ai vu que le saint Sabbat forme le mur de séparation entre le vrai Israël de Dieu et les incrédules, et que le Sabbat est le point principal qui réunira les saints bien-aimés de Dieu qui attendent». Cette vision fut le moyen d'instituer le Sabbat comme le commandement central de Dieu. C'est ainsi que la doctrine des Adventistes est née. Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Mai 1988
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Un éthiopien peut-il changer sa peau, et un léopard ses taches? Le léopard possède une précieuse fourrure tachetée bien cotée dans le commerce. Si ces taches font la beauté de l'animal, il n'en est pas de même pour l'homme que les taches, c'est-à-dire le péché, enlaidissent plutôt. Est-ce que le léopard pourrait changer ses taches? Poser la question, c'est déjà y répondre. Remarquable par son agilité et sa force, le léopard ne saurait pourtant pas changer ou ôter ses taches. Elles sont indélébiles tout comme la couleur de la peau d'un éthiopien. Partant de cette constatation, le prophète établit un parallèle avec l'infidèle peuple de Juda en ajoutant: «De même vous ne pouvez faire le bien». Ce qui s'applique fondamentalement à tout homme depuis la chute en Éden. Même l'apôtre Paul disait: «J'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien, car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas» (Rom. 7:18-19).
C'est le coeur de l'homme qu'il faudrait changer, c'est lui qui est entaché par le mal, car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les débauches, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme» (Matthieu 15:19). Mais nous ne disposons d'aucun détachant ou décapant pour enlever ce genre de souillures. Dieu dit: «Quand tu te laverais avec du nitre, quand tu emploierais beaucoup de potasse, ton iniquité resterait marquée devant moi» (Jérémie 2:22). Tout au plus parviendrions-nous à recouvrir nos taches d'un vernis, qui les masquerait aux yeux des hommes, mais pas à ceux de Dieu. Aucune religion, aucune psychothérapie ou doctrine philosophique, ni aucune méthode transcendantale ne saurait nous en débarrasser. Il n'y a qu'un seul remède efficace que Dieu dans son amour nous offre: «Le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché» (1 Jean 1: 7), et l’apôtre d'ajouter: «Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner et pour nous purifier de toute iniquité» (1 Jean 1: 9). Les vrais croyants ont été rachetés par le sang de Christ, comme d'un agneau - sans défaut et sans tache (1 Pierre: 18-19).
Oui, Dieu avait promis de nous donner un coeur nouveau et de mettre en nous un esprit nouveau (Ezéchiel 36:26) dans lequel Il inscrirait Ses lois (Hébreux 10:16). La prière du Psalmiste a été exaucée: «0 Dieu! crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé». (Psaume 51:12) Cela ne veut pas dire que dorénavant nous ne pécherons plus. Il est écrit: «Nous bronchons tous de plusieurs manières» (Jacques 3:2) et Jean précise: «Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous» (1 Jean 1: 8). Mais le renouvellement de notre intelligence par l'Esprit (Eph. 4:23) a pour effet de changer nos pensées, nos désirs, nos intérêts et notre comportement. Voilà une métamorphose que Dieu seul peut opérer en ceux qui se donnent à Lui, parce qu'ils sont appelés selon Son dessein et prédestinés à être semblables à l'image de son Fils (Romains 8:28-29).
Ils forment l'Épouse de Christ et sont membres de son Corps qui est l'Église. Or, cette Église, pour laquelle il s'est livré à la mort, paraîtra un jour devant Lui sans tache (immaculée), sainte et irréprochable (Éphésiens 5:25-27). Tous ceux qui auront dès ici-bas accepté par la repentance et la foi l'effacement de leurs taches et soumis leur vie à l'autorité de leur nouveau Maître, Jésus-Christ, en feront partie. Qu'il puisse en être ainsi à la gloire de Dieu et pour le bien spirituel et éternel de tous les lecteurs de ces lignes.
© La Bonne Nouvelle No 2 / 2000 -----------------------------------------------------------
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«Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme; elles se renouvellent chaque matin.» Lamentations 3:22-23 Il existe une loi d'épuisement inscrite dans la nature, on l'appelle l'entropie. En thermodynamique c'est la fonction exprimant le principe de la dégradation constante de l'énergie. Il s'agit donc de l'énergie dépensée qui de ce fait n'est plus à notre disposition. On observe un phénomène semblable dans la nature humaine, avec cette différence que l'homme peut récupérer des forces, même si ce n'est que pour un temps. Au soir d'une journée de travail on ressent une certaine fatigue, une perte de dynamisme ou un épuisement. Il en est comme du bois qui se consume, de piles qui s'usent ou d'un moteur à court de carburant. Alors il faut refaire le plein, recharger les batteries et remettre du bois sur le feu, c'est-à-dire prendre du repos et s'alimenter pour recouvrer les forces. Il en est de même spirituellement. S'il y a déperdition d'énergie, défaillance au service ou découragement, le moment est venu d'aller se ressourcer auprès du Seigneur, car il est écrit: «Toutes mes sources sont en toi.» (Ps. 87:7). «Dieu donne la force à celui qui est fatigué et il augmente la vigueur de celui qui est à bout de ressources. Ceux qui espèrent en l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent leur vol comme les aigles; ils courent et ne se lassent pas, ils marchent et ne se fatiguent pas.» (Ésaïe 40:29, 31). Mais qu'en est-il des malades, des handicapés et des personnes âgées dont les forces ne se renouvellent pas nécessairement et pour lesquels le repos, les prières et les soins les plus appropriés ne produisent pas obligatoirement les effets escomptés? Joni Eareckson Tada, après trente années de quadraplégie passées en fauteuil roulant, avait appris a considérer son épreuve du point de vue céleste, ce qui lui a fait dire: «Oui, vous avez bien des ailes... vous possédez tout ce qui vous est nécessaire pour avoir une perspective céleste sur vos épreuves... Ce qui présente un caractère de transition, telle une douleur physique, ne durera pas, mais ce qui est durable, tel le poids éternel de gloire découlant de ces souffrances, demeurera pour l'éternité.»
Que dit l'Écriture? «C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent, produisent pour nous au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous ne regardons point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles, car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles.» (2 Cor. 4:16-18). Il n'est, certes, pas facile de considérer les diverses et grandes épreuves de la vie comme de «légères afflictions», mais dans la souffrance naît le désir d'aller auprès du Seigneur pour être définitivement délivré de tous les maux. Même dans l'épreuve les bontés de l'Éternel ne s'épuiseront jamais, elles se renouvelleront tous les matins, que nous en soyons conscients ou non, jusqu'à l'aube du jour où le Seigneur nous rappelera à Lui pour nous introduire dans l'assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, des esprits des justes parvenus à la perfection» (Héb. 12:23). Et lors de son retour sur la terre il ressuscitera aussi nos corps de misère en les rendant semblable à son corps glorieux (Phil. 3:21). Alors, reconstitués dans notre être tout entier, esprit âme et corps, nous serons pour toujours avec lui (1 Thess. 4:16-18) et nous retrouverons tous les nôtres qui nous ont précédés dans la gloire. Voilà l'espérance chrétienne qui est de nature à nous consoler de toutes nos pertes, à nous renouveler intérieurement, à nous réconforter et à nous réjouir dans l'attente de l'accomplissement parfait de toutes les promesses divines. «Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide, elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur.» (Héb. 6:19-20) Est-ce que tous nos lectrices et lecteurs possèdent déjà cette espérance revivifiante ou restauratrice, antidote à l'épuisement, à l'abattement, à la crainte et à l'amertume? Nous le souhaitons de tout coeur à chacun et à chacune! Jean Hoffmann © La bonne Nouvelle No 4 / 2001 Retour-----------------------------------------------------------
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«Pousse des cris d'allégresse et réjouis-toi, fille de Sion! Car voici, je viens, et j'habiterai au milieu de toi, dit l'Éternel» (Zach. 2, 10). Fille de Sion, réjouis-toi!, une exclamation qui retentit partout dans le pays! Qui cette expression «fille de Sion» désigne-t-elle? Il s'agit tout d'abord des habitants de Jérusalem, mais également du peuple d'Israël - ce qui est confirmé par bon nombre de passages bibliques (cf. 2 Rois 19, 2 1; Es. 14, 32; Jér. 14,17; 18,13; 31, 4.21; Lam. 1, 15, etc.). Dans l'histoire du salut, Dieu, Sion et Son peuple forment une unité bien fermée: «L'Éternel règne éternellement, ton Dieu, ô Sion, subsiste d'âge en âge. Louez l'Éternel!), (Ps. 146,10). Sion est le centre du monde, ainsi que l'écrit Ezéchiel 5, 5 et 38, 12: «Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel. C'est là cette Jérusalem que j'avais placée au milieu des nations et des pays d'alentour.» Et «... un peuple recueilli du milieu des nations... et occupant les lieux élevés du pays.» Dans une autre version: «... et ils habitent le centre du monde.» Un principe que ne prennent pas en considération les politiciens et les diplomates dans leurs soi-disant négociations pour la paix! C'est pourquoi, en ce temps de la fin, la tension entre Israël et les nations (aveugles) va croissant, et Sion est une pomme de discorde, «une coupe d'étourdissement» et «une pierre pesante» (Zach. 12, 1-3). Comme il est précieux de savoir en faveur de qui la balance finira par pencher! Puisque la parole de Dieu désigne Sion comme le centre du monde, ne devrions-nous pas, si pas extérieurement, du moins intérieurement, nous rapprocher d'elle le plus possible?! Géographiquement, Sion est la colline orientale de la ville de Jérusalem; dans l'histoire du salut, elle est «la sainte montagne», la résidence du «grand Roi»: «C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte!» (Ps. 2, 6), et au Psaume 48, 3: «Belle est la colline, joie de toute la terre, la montagne de Sion... c'est la ville du grand roi.» Sion est le lieu de Sa sainteté, du culte et de l'adoration; et dans un sens global, l'endroit où se réunissent tous ceux qui appartiennent au Messie. Sion est universellement le lieu du salut et du jugement ainsi que celui du rassemblement de l'Israël nouveau et du triomphe final. Qui peut expliquer pourquoi les juifs, dans la diaspora, ont eu, rivée au coeur, la nostalgie de Sion, leur salutation étant de tout temps: «L'an prochain à Jérusalem!»? Il semble que Dieu ait mis ce désir dans leurs gènes - et c'est là que tous, finalement, se rassembleront. S'ils ne viennent pas là volontairement, sous une poussée intérieure, sachons que Dieu dispose d'autres moyens pour les y ramener. «L'Éternel est vivant, lui qui a fait monter les enfants d'Israël du pays du septentrion et de tous les pays où il les avait chassés! je les ramènerai dans leur Pays, que j'avais donné à leurs pères. Voici, j'envoie une multitude de pêcheurs, dit l'Éternel, et ils les pêcheront; et après cela j'enverrai une multitude de chasseurs, et ils les chasseront de toutes les montagnes et de toutes les collines, et des fentes des rochers» (Jér. 16, 15-16). Quand Dieu leur ordonnera de venir, ils viendront! De grands miracles se produiront encore. Ne sommes-nous pas aujourd'hui témoins des agissements de Dieu? Des milliers et des milliers de juifs habitant dans les pays de la CEI et ailleurs attendent des permis de sortie, et cela parce qu'ils ressentent ou savent qu'Israël est leur patrie. Le rassemblement n'est pas encore achevé la fille de Sion n'est pas encore saisie d'une jubilation céleste malgré les festivités dans le cadre des 3000 ans d'existence de Jérusalem. Et le prochain 2000e anniversaire de la naissance de Jésus à Bethléhem, actuellement aux mains des Palestiniens, nous plonge aussi dans l'embarras. Le Shalom, pour lequel Israël lutte, n'est pas réalisable même avec les formules «Des territoires pour la paix» ou «La paix et la sécurité». Le problème est moins politique que religieux. Israël sait qu'il ne peut y avoir de paix avec l'islam, lequel est intolérant et aspire à dominer le monde; Allah n'est pas le Dieu saint qui s'est manifesté en Jésus-Christ. Des films vidéo de programmes de jeunesse réalisés par la télévision palestinienne ont été visionnés par la Commission de la politique étrangère de la Knesset. On y voit des enfants qui souhaitent devenir des kamikazes et des combattants de la Djihad, la «Guerre sainte». D'un côté, il y a «Shalom alechem!», et de l'autre «Allah akbar! (Allah est grand). Debout pour la guerre sainte!» – une guerre non sainte. Dès qu'Israël cédera et ouvrira largement une brèche, un pied palestinien s'y posera avec d'autres exigences. La Ligue arabe, qui dispose d'un territoire 640 fois plus grand qu'Israël, veut à tout prix s'emparer du mini-pays d'Israël dans son entièreté. Les Palestiniens établissent des cartes topographiques qui ne prévoient plus de frontières israéliennes, puisqu'ils revendiquent Israël comme leur possession. L'ONU sanctionne ce procédé. C'est dans ce champ de tensions que s'organisent, mal, les fêtes du jubilé. On fait semblant... Pour la fille de Sion, il y aura une jubilation sans pareille lors de la toute dernière phase de la grande tribulation, «l'angoisse de Jacob», quand Jésus-Christ, le Messie d'Israël, reviendra pour établir Son royaume en Israël. Dieu n'a pas promis des chimères à Ses prophètes: «Voici ce que l'Éternel proclame aux extrémités de la terre: Dites à la fille de Sion: Voici, ton sauveur arrive; voici, le salaire est avec lui, et les rétributions le précèdent. On les appellera «peuple saint» «rachetés de l'Éternel», et toi, on t'appellera «recherchée», «ville non délaissée»» (Es. 62, 11-12). Alors, tout Israël sera renouvelé pour sa nouvelle naissance et rempli de l'Esprit de Dieu en bénédiction pour l'humanité entière. Christ, le Messie promis, le Fils de Dieu et le Sauveur du monde, est né à Bethléhem: déjà alors une véritable raison pour se réjouir. C'est pourquoi nous chantons: «Fille de Sion, réjouis-toi! Voici, ton roi vient à toi!» Il est venu comme juif chez les Siens, chez Son peuple juif, mais peu l'ont reçu. «Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu» (Jean 1, 12; version Darby). C'est ainsi que tous les enfants de Dieu, qui ont accepté le Messie comme Sauveur et comme Rédempteur personnel, ont des raisons de se réjouir pour et avec Israël; il est écrit en Deutéronome 32, 43: «Nations, chantez les louanges de son peuple! Car l'Éternel venge le sang de ses serviteurs, il se venge de ses adversaires, et il fait l'expiation pour son pays, pour son peuple.» Très longtemps, Moïse a parlé exclusivement à son peuple. Mais ici à la fin de sa vie, Dieu lui a accordé de porter sur le but un regard visionnaire élargi; d'où son appel aux nations des païens: «Réjouissez-vous avec Jérusalem!» Ce que Moïse a pu distinguer au loin, Ésaïe l'a vu plus nettement: «Faites d'elle le sujet de votre allégresse, vous tous qui l'aimez; tressaillez avec elle de joie, vous tous qui menez deuil sur elle, afin que vous soyez nourris et rassasiés du lait de ses consolations, afin que vous savouriez avec bonheur la plénitude de sa gloire. Car ainsi parle l'Éternel. Voici, je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent débordé, et vous serez allaités; vous serez portés sur les bras et caressés sur les genoux» (Es. 66, 10-12). Oui, nous pouvons nous réjouir de la miséricorde de Dieu qu'Il a accordée et accordera encore à Son peuple. «Car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu» (2 Cor. 1, 20). La miséricorde de Dieu n'est pas seulement pour ce cher peuple élu, objet de Son premier amour; elle est aussi offerte en salut à toute l'humanité. Qui est compté parmi la «fille de Sion»? Tous ceux qui croient dans le nom de Jésus, qui se sont convertis à Christ et sont ainsi devenus Sa propriété, qui Le confessent comme leur Sauveur et Rédempteur. Oh, si surtout ceux qui se nomment chrétiens voulaient vraiment croire que Sion sera bientôt le centre du tout prochain royaume de paix! Sous cet éclairage, combien fautifs sont l'antisémitisme et l'antisionisme! Quiconque aime réellement Jésus doit aussi être profondément attaché à Sion. Il est triste et honteux que dans maints endroits de la chrétienté actuelle, on ignore les déclarations de la prophétie biblique ou qu'on les considère comme du fondamentalisme fanatique. L'Église perd son fondement et se discrédite en ne restant pas attachée à la vérité de l'entière Parole de Dieu contenue dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Les lignes du salut d'Israël et de l'Assemblée se rencontreront dans l'installation du prochain royaume de Christ; il est écrit en Ésaïe 2, 23: «Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s'y rendront en foule et diront. Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel.» Jésus a déclaré très nettement: J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger» (Jean 10, 16). On transformera alors les épées en socs, et il y aura paix globale: le glorieux résultat de l'oeuvre accomplie par Celui qui est né à Bethléhem, qui est mort, est ressuscité et est haut élevé par Celui qui a fait la réconciliation, par le sang de Sa croix: «... et de les réconcilier, l'un et l'autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près; car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit» (Ephés. 2, 16-18). Dans le Millénium, l'Église sera une avec le peuple, revivifié, de l'alliance de Dieu. «Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication» (Zach. 12, 10). Quelle joie Sion procurera alors à l'Agneau de Dieu! Il faut absolument que vous y participiez! BURKHARD VETSCH © Nouvelles d'Israël Décembre 1998 -----------------------------------------------------------
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Le prophète Zacharie dévoile le grand mystère de Jérusalem lorsqu'il dit: «... Jérusalem sera appelée la ville de vérité» (Zach. 8, 3, trad. Darby). C'est l'une des raisons pour lesquelles tous les peuples marcheront finalement contre elle. Aujourd'hui, déjà bien des nations font tomber leur masque en appliquant une politique mensongère à l'égard de Jérusalem. Cependant, ce que le Seigneur dit dans Matthieu 19, 30 est aussi valable ici: «Les derniers seront les premiers.» On vient d'apprendre que l'État sud-américain du Salvador, meurtri par la guerre civile, a redéménagé son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Tous les autres pays ont fait le contraire. Ils n'admettent pas que Jérusalem soit la capitale indivisible d'Israël. Déjà du temps des croisés la vraie position des nations a été manifestée. Dans mon livre «Que dit la Bible de la fin du monde» j'ai écrit à ce sujet: «Nous pouvons venir avec les meilleures intentions à Jérusalem. Toutefois, si les motifs de notre coeur ne sont pas purs, nous serons comme les croisés qui, une fois arrivés à l'intérieur de la ville de Jérusalem, sont devenus des meurtriers: Le 14 juillet 1099, la première croisade se termina avec succès. Les croisés pénétrèrent dans la ville. Au moment où ils aperçurent les murs de Jérusalem, ils s'agenouillèrent pour remercier Dieu. Seulement, que s'est-il passé après la prise de la ville? Continuèrent-ils à remercier Dieu? Étaient-ils remplis du Saint-Esprit? Ont-ils prêché l'Évangile aux juifs et aux musulmans qui étaient à Jérusalem? Non! Ils furent littéralement possédés par les démons et envahis par une indescriptible férocité. Pendant huit jours, ils ne purent faire autrement que massacrer des hommes. Musulmans et juifs, hommes et femmes, vieillards et enfants, tous furent livrés aux conquérants. Le sang coula à flot dans les rues. Les historiens estiment que 40 000 à 100 000 victimes ont perdu la vie cette semaine-là par la main des croisés. Ce fut une des plus grandes victoires de Satan car rien n'a autant nui à la diffusion de l'Évangile que ces chrétiens. Ils pensaient être une armée du Christ. Mais à Jérusalem, qui est un lieu stratégique, et où se trouvent les trônes pour le jugement, ils ont été transformés en une armée de Satan en dépit de leur nom significatif de croisés et de leurs beaux manteaux munis de la croix. Ce n'est pas le fait d'aller à Jérusalem qui est déterminant, mais ce que l'on y devient! Celui qui n'est pas attentif à la voix du Seigneur y sera accueilli par Satan et ses démons. Ce que Satan a pu faire hier au travers des croisés, il peut le faire aujourd'hui au travers des chrétiens et des missionnaires qui ne prennent pas garde à la volonté de Dieu et à Son décret à l'égard d'Israël et de Jérusalem.» En ce qui concerne Jérusalem on lit dans le Talmud: «Dix mesures de beautés sont descendues dans le monde, dont neuf ont été attribuées à Jérusalem.» Concrètement, cela signifie: celui qui n'a jamais vu la splendeur de Jérusalem n'a jamais vu une belle ville. Cependant, ce n'est pas parce que nous venons de dire que nous avons touché à toute la profondeur de la signification de Jérusalem. Cette ville est mentionnée 850 fois dans la Bible, dont 750 fois dans l'Ancien Testament. Le seul fait que les Juifs sont restés étroitement liés à Jérusalem pendant 3000 ans est une preuve que Jérusalem est la ville de vérité. Le prophète Ésaïe parle de Jérusalem comme étant une ville de justice, une ville fidèle (cf. Ésaïe 1, 26b). C'est justement à cause de cela qu'il y a tant de mensonge à l'égard de Jérusalem et de sa destinée! Ainsi, Jérusalem n'est pas la ville de trois religions - judaïsme, christianisme et islam –, mais la ville du Dieu trois fois saint: - Dieu le Père qui habita dans le temple sur la montagne de Sion, - Dieu le Fils qui réconcilia le monde avec Dieu en mourant sur la colline de Golgotha, - Dieu le Saint-Esprit, symbolisé par le mont des Oliviers, qui agit dans le secret et glorifie le Seigneur Jésus. Comme du temps des croisés, Jérusalem divise les esprits aujourd'hui. Nous venons de terminer notre 18e congrès prophétique. 430 personnes venant de dix pays différents y ont participé. Plus que jamais, la lumière a mis à nu tout ce qui n'était pas de Dieu pendant ces jours dans la ville de vérité! La parole prophétique s'est révélée à nos yeux dans toute sa clarté - des enfants de Dieu vivant dans la sainteté ont encore recherché la sanctification et ceux qui vivaient dans le péché ont persisté dans le péché (cf. Apoc. 22, 11-12). Ce que certains avaient pu cacher jusqu'à présent a été révélé dans tous les domaines: physique et spirituel. Possessions et mensonges spirituels ont été dévoilés. Des chrétiens qui semblaient avoir une vie droite devant Dieu montrèrent par leur comportement qu'ils étaient calomniateurs et critiqueurs, semant partout la zizanie. Mais, en même temps, nous avons pu réaliser la présence saisissante du Seigneur dans la ville de vérité! Jérusalem est controversée et divise les peuples parce qu'elle est la ville de vérité et que, dans cette ville, a été dévoilée la terrible réalité de la perversité humaine. Ici, Dieu a fait péché Celui qui n'avait pas péché (cf. Il Cor. 5, 21). Le Crucifié divise les humains de façon radicale. La prédication de la croix est «plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles. Elle juge les sentiments et les pensées du coeur» (cf. Hébr. 4, 12). Est-il alors étonnant que l'Église de Jésus-Christ sanctifiée - vraie partie intégrante d'Israël - s'écrie: «Que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie» (Ps. 137, 6)? Wim Malgo © Nouvelles d'Israël 10 / 1983
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«Sois transportée d'allégresse, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d'une ânesse» (Za. 9, 9). En lisant d'une manière suivie les prophètes de l'Ancienne Alliance, on est frappé de voir combien souvent et de quelle façon subite ils voyaient l'image du Messie! C'est pourquoi nous avons aujourd'hui la Bible! Le Seigneur Jésus dit: «Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jn. 5, 39). Dans notre texte, le prophète Zacharie annonce avec beaucoup de perspicacité la venue du Seigneur Jésus. Cependant, dans son message il fait aussi allusion aux Nations Unies et à Harmaguédon. On l'appelle parfois le prophète de l'espérance et de la gloire. La prophétie de ce texte est extrêmement importante puisque, dans les quatre Évangiles – Matthieu 21, Marc 11, Luc 19 et Jean 12 – nous trouvons son accomplissement. Voici quelques versets tirés de l'Évangile de Marc: «Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent près de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en leur disant: Allez au village qui est devant vous, – dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est encore assis, – détachez-le et amenez-le. Si quelqu'un vous dit: Pourquoi faites-vous cela? répondez: Le Seigneur en a besoin. Et à l'instant il le laissera venir ici. Les disciples, étant allés, trouvèrent l'ânon attaché dehors près d'une porte, ait contour du chemin, et ils le détachèrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent: Que faites-vous? Pourquoi détachez-vous cet ânon? Ils répondirent comme Jésus l'avait dit. Et on les laissa aller. Ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et Jésus s'assit dessus. Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d'autres des branches qu'ils coupèrent dans les champs. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts! Jésus entra à Jérusalem, dans le temple. Quand il eut tout considéré, comme il était déjà tard, il s'en alla à Béthanie avec les douze» (Mc. 11, 1-11). «Ils arrivèrent à Jérusalem et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons, et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple. Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs» (v. 15-17). Toutes les grandes prophéties de l'histoire du salut, dont les accomplissements sont parfois éloignés les uns des autres par des milliers d'années, sont réunies dans cette entrée du Roi à Jérusalem. Zacharie avait annoncé cet événement au moins six cents ans auparavant. À l'apparition du Roi assis sur un ânon suivit la purification du temple, qui est déjà un signe prophétique du nouveau temple. Après cela, il y eut Golgotha. «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs» (Mt. 27, 37), Celui qui a vaincu tous Ses ennemis et qui est ressuscité. Le prophète Ésaïe eut une vision extraordinaire des souffrances de Jésus, déjà 800 ans avant Sa venue sur la terre (cp. Es. 53). En regardant de plus près le texte de Zacharie 9, 9, on s'aperçoit que l'entrée du Roi est signalée par le petit mot «voici» «Voici, ton roi vient à toi»! Cela nous incite à considérer l'ensemble de la prophétie, une fois dans sa signification unitaire, ensuite dans son double accomplissement. D'abord elle concerne une seule personne: Jésus-Christ. Son double accomplissement a trait à Sa première venue dans l'humilité et à Sa seconde venue en grande puissance et gloire. Du point de vue de l'histoire du salut, c'est une seule chose, car Sa première et Sa seconde venue se confondent dans la perspective de l'éternité. «Ton roi vient à foi». Sa venue dans la souffrance a déjà eu lieu, maintenant nous l'attendons en gloire – très bientôt! C'est le Roi de Sion qui attire avant tout notre attention: «Fille de Sion... voici ton roi vient à toi». Il est précisé que ce n'est pas «un», mais «ton» Roi, Celui que tu attends depuis si longtemps. Dieu avait donné des rois à Israël. Cependant, Celui-ci est le Roi qui a été annoncé. Il est dit de Lui qu'Il est le Juste parmi les hommes, qu'Il est de la postérité de David, le Roi des rois, leur Roi et Sauveur. Son royaume renferme tous les royaumes de la terre, Il est le Seigneur des seigneurs. Nous lisons, par exemple, dans Jérémie 23, 5-6: «Voici les jours viennent, dit l'Éternel, où je susciterai à David un germe juste; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; et voici le nom dont on l'appellera: «l'Éternel notre justice» «... de par Dieu, il a été fait pour nous... justice» (l Co. 1, 30b). Oui, c'est pour maintenant! Voyons aussi Ésaïe 32, 1: «Alors le roi régnera selon la justice». Ou encore dans Psaume 2, 6 où il en est aussi fait mention: «C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte». C'est chose faite. Voilà pourquoi les nations s'agitent en vain! Toutefois, si la prophétie de Zacharie 9, 9 s'est déjà réalisée en partie, nous attendons encore l'accomplissement de celle annonçant la venue du Roi en gloire. Maintenant, allons plus loin dans l'étude de la personne du Roi et de l'accomplissement de la prophétie Le concernant. 1. Il est écrit: «Sois transportée d'allégresse fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi». Il vient à Sion, oui, en Israël! Ce Roi d'Israël est entré à Jérusalem dans la pauvreté, juste avant d'être manifesté comme l'Agneau sacrifié pour nous. Pourtant, il a été proclamé Roi: «Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur» (Mt. 21, 9)! Cependant, la même foule criera quelques jours plus tard: «Fais mourir celui-ci... Crucifie, crucifie-le» (Luc 23, 18.21)! «Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous» (Luc 19, 14)! L'être humain est terriblement capricieux! Dieu dit dans Osée 6,4: «Votre piété est comme la nuée du matin, comme la rosée qui bientôt se dissipe». Ce roi est un des leurs, sans être vraiment un des leurs. Il fait partie du peuple comme étant leur futur Roi, mais Il n'est pas considéré comme Celui qui vient à eux. En d'autres termes: En tant qu'homme, Il est né en Israël, en tant que Dieu, Il est la Parole faite chair, qui vient à eux comme à nous aussi. 2. «Ton roi vient à toi». Cette parole renferme une profonde signification. Le mot hébreu «lakh» – «à toi» – employé dans ce texte, signifie aussi «pour ta délivrance», «pour votre bien», «en ta faveur». 3. Le Sauveur, Roi de Sion, est aussi appelé «le Juste». Cela ne sous-entend pas simplement «qu'Il interviendra pour une juste cause», mais qu'Il est Lui-même le Juste, accomplissant la volonté de Son Père en toutes choses, intègre, gardant et révélant les préceptes de justice. Jésus dit: «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé» (Jn. 4, 34). Ce sont là les qualités fondamentales du Roi parfait. 4. «Ton roi vient à toi» – «ayant le salut» (trad. Darby). C'est la traduction anglaise du mot hébreu «nosha». Schlachter le traduit par «Sauveur». Ton Roi vient à toi comme un Sauveur! Cette expression est confirmée par les premiers manuscrits: «Sauveur», «Libérateur», «Rédempteur». Mais c'est là ce que les Juifs refusent car, s'Il est le Sauveur, il est aussi le Rédempteur – cela justifierait la doctrine chrétienne. Un polémiste juif qui, certainement, a énoncé les divergences les plus connues entre le judaïsme et le christianisme, reprocha aux chrétiens d'avoir falsifié ce texte. «Les Nazaréens», dit-il, «ont changé le mot «nosha» = sauvé» en moshia» = Sauveur» afin de corroborer leur foi». Cependant, cette accusation est absolument fausse, puisque dans toutes les éditions chrétiennes de la Bible hébraïque, le texte rejoint exactement celui des Bibles judaïques. On permet à cet homme de croire que ce sont les chrétiens qui ont traduit ce mot par «Sauveur» au lieu de «sauvé», comme lui-même l'aurait fait. Pourtant, les chrétiens n'avaient pas le but déloyal d'utiliser une telle traduction pour confirmer leur foi. C'est par des directives juives qu'ils en sont arrivés à la conclusion que c'est là la vraie signification du terme. Les Juifs ont traduit le texte du prophète Zacharie longtemps avant qu'existe la chrétienté. Les chrétiens l'ont adopté par la suite. Les Juifs qui voient une falsification de ce texte devraient se souvenir de la «Targum» (traduction) de Jonathan, où ce mot est aussi traduit par «Sauveur» ou «Libérateur». Jonathan n'avait certainement nullement l'intention trompeuse de favoriser les chrétiens. Cela montre que la signification de ce terme «Sauveur» est d'origine juive. Aujourd'hui il est de nouveau employé parmi eux. Nous ne devons pas oublier que les prophètes avaient déjà l'Esprit du Christ en eux. L'apôtre Paul le confirme dans 1 Corinthiens 10, 4: «... car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait et ce rocher était Christ». 5 Dans notre texte on attribue encore une autre particularité au Seigneur Jésus: «Ton roi vient à toi» «humble». Ce Roi parfait est caractérisé en hébreu par «ani» ce qui signifie «pauvre», «faible», «humble», «misérable», «tourmenté», «torturé», etc. Les mots les plus forts ne sauraient dépeindre l'extrême dépouillement du Roi des rois. Un examen minutieux de ce petit mot «pauvre» nous révèle tout ce qui est réellement pauvre, humble, misérable et tourmenté. Ces caractéristiques concernant le destin du Serviteur de Dieu sont mentionnées dans Ésaïe 53. Ceux qui discernent dans cette puissante prophétie d'Ésaïe la description de la souffrance et de la mort du Messie ne seront pas étonnés que Zacharie, à qui les écrits d'Ésaïe devaient être familiers, ait pu réunir les inspirations des anciens prophètes en un ensemble d'éléments précis, afin que l'on puisse reconnaître le Libérateur et le Roi d'Israël, Lui le plus méprisé et le plus maltraité. 6. Il est encore dit: «Ton roi vient à toi... monté sur un âne, sur le petit d'une ânesse», Cette parole précise le type d'animal sur lequel le roi devait monter. L'animal devait être jeune et il ne fallait pas que quelqu'un l'ait utilisé auparavant. Il devait être apte à suivre la mère. Le fait d'être monté sur un âne était-il un signe d'humilité du Messie ou plutôt un signe extérieur de Sa vocation de paix? Il me semble que les deux caractéristiques se rejoignent dans ce geste symbolique: «Il est notre paix» (Ep. 2, 14). D'une part, l'âne fait partie d'une race d'animaux plus sélectionnée, donc moins méprisée en Orient qu'en Occident. L'histoire ancienne juive nous rapporte que les juges et les rois se déplaçaient à dos d'âne (1 R. 18, 5) jusqu'à ce qu'on commençât à utiliser les chevaux. Depuis, monter sur un âne n'était plus conforme à la prééminence des dominateurs et des rois. Certainement qu'à l'époque de Zacharie, on considérait comme un honneur royal le fait que les rois et les princesses se servaient de chevaux et de chars. Aussi, notre texte présente-t-il le Messie monté sur un âne dans l'intention de montrer Sa pauvreté. D'autre part, l'âne était compté parmi les animaux impurs. Nous lisons dans Exode 11, 13. «Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l'âne; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque». Oui, le Seigneur était réellement assis sur un âne mais: Pourquoi, le Seigneur Jésus est-il entré à Jérusalem sur un ânon? Nous trouvons une première réponse immédiate et importante dans Matthieu 21, 4-5: «Or, ceci arriva afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: Dites à la fille de Sion: Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse». La parole de Dieu devait s'accomplir – comme elle doit s'accomplir de nos jours! Le Seigneur dit: «... Car je veille sur ma parole pour l'exécuter» (Jé. 1, 12). Mais – et c'est une deuxième réponse – l'entrée du roi à Jérusalem a une cause plus profonde encore. Bien que, selon la Parole, le peuple L'acclame: «Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!» (Mt. 21, 9), car il n'a pas compris ce qui se passait réellement. Nous lisons dans le verset suivant: «Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue et l'on disait: Qui est celui-ci?». - Lui, le Roi des rois, assis sur un ânon, suscita l'émotion de toute la ville. Tous se demandèrent qui était cet homme. Dans Son humilité absolue, qui n'était pas simplement une caractéristique de Sa personne mais le trait fondamental de Son être, le peuple ne L'a pas reconnu. Voilà Son entrée à Jérusalem, où Il devait souffrir et mourir pour le péché du monde. Cela nous conduit à la troisième raison de Son entrée à Jérusalem sur un ânon: Il était aussi l'Agneau qui devait ôter le péché du monde. En y réfléchissant nous devinons pourquoi, à la vue du Roi, le peuple était si ému et tremblant. Que pouvait voir la foule à cet instant? Elle discerna les deux traits fondamentaux du Seigneur réunis en un seul: la majesté du Roi et l'humilité de l'Agneau! Parce que tout de Sa propre personnalité avait disparu, il avait reçu cette force illimitée pour ôter le péché du monde. «Sois transportée d'allégresse, fille de Jérusalem, ton roi vient à toi»! En s'effaçant jusqu'à n'être rien, Il est devenu tout! Le principe de Dieu, c'est de faire les choses à partir de ce qui n'est pas. Voilà pourquoi une telle puissance se dégageait de la vie du Seigneur Jésus et de tout ce qu'Il disait. La vocation de l'ânon: être porteur du Seigneur Jésus Orientons-nous maintenant vers l'ânon sur lequel était assis le Seigneur Jésus. Il avait une position extrêmement importante! Cependant, tout en jouant ce rôle principal, puisqu'il portait la gloire de Jésus, son importance n'apparut point, car personne ne prit garde à lui. Tous ne virent que Jésus! L'âne, il faut le dire, n'est pas une image qui nous flatte. Elle reflète plutôt la vraie position de l'homme. Nous avons déjà mentionné que l'âne fait partie des animaux impurs. «Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l'âne; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque» (Ex. 13, 13). Si donc le premier-né d'un âne pouvait rester en vie, ce n'était que grâce à la mort d'un autre animal tué pour lui. C'est une illustration merveilleuse de l'histoire de notre salut. Nous aussi avons besoin d'être rachetés! Il n'existe qu'une possibilité pour être arraché à la perdition éternelle: L'Agneau de Dieu qui a payé le prix! Nous n'avons pas été rachetés par de l'argent ou de l'or, mais «par le sang précieux de Christ comme d'un agneau sans défaut et sans tache» (1 Pi. 1, 18-19). On dit que les ânes sont têtus et rebelles envers leurs maîtres. Cependant, l'ânesse dont il est parlé dans Nombres 22, 27 reflète une autre image: «L'ânesse vit l'ange de l'Éternel et elle s'abattit sous Balaam...». Concrètement, dans l'Ancienne Alliance, l'âne servait de bête de charge et de monture. Il devait d'abord être racheté par un animal offert en holocauste. Le propriétaire du premier-né d'un âne paya un grand prix pour avoir une bête de charge à sa disposition. Par rapport au Seigneur Jésus, cet ânon du Nouveau Testament est une image éclatante de la destination du chrétien: «En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, irrépréhensibles devant lui» (Ep. 1, 4). Voilà pourquoi Jésus a payé un si grand prix à Golgotha. Votre vocation: être porteur de la gloire de Jésus Cet ânon qui est destiné à porter la gloire du Seigneur Jésus, est un exemple qui montre comment nous risquons de manquer notre vocation. Dans Marc 11, 2, le Seigneur Jésus dit à Ses disciples: «Allez au village qui est devant vous; dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est encore assis; détachez-le, et amenez-le». Un ânon attaché! Celui qui reste attaché manque sa vocation! Jésus vous voit comme Il a vu cet ânon. Nous avons ici une triste illustration d'un enfant de Dieu qui préfère rester attaché par toutes sortes de péchés: l'avarice, l'orgueil, la colère, les désirs charnels, etc. Aussi longtemps que vous n'êtes pas libérés de certains péchés et liens, il ne vous sera pas possible de venir dans la présence du Seigneur. Votre assujettissement chronique vous rend incapable d'être porteur de Sa gloire! Le Seigneur Jésus avait donné un double ordre: «... détachez-le et amenez-le». Cette demande du Seigneur est vraiment claire! Aussi longtemps que les liens de vos péchés vous retiennent, vous n'avancerez pas. Vous resterez «dehors... au contour du chemin», là où se trouvait l'ânon (v. 4). Le Seigneur avait averti les disciples: «Si quelqu'un vous dit: Pourquoi faites-vous cela? répondez: Le Seigneur en a besoin. Et à l'instant il le laissera venir ici» (v. 3). Quelle réalité merveilleuse! Le Seigneur a besoin de vous» Le malheur de cet ânon fut de n'être pas détaché tout en étant racheté par un agneau. C'est au moment où les disciples ont commencé à défaire le noeud par lequel l'ânon était attaché que les protestations se sont élevées: «Les disciples étant allés, trouvèrent l'ânon attaché dehors, près d'une porte, au contour du chemin, et ils le détachèrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent: Que faites-vous? Pourquoi détachez-vous cet ânon?» (v. 4-5). Que faites-vous? Autrement dit: Ici il n'y a rien à changer, tout doit rester comme jusqu'à présent. C'est ainsi que l'ennemi agit à notre égard! L'adversaire, le diable, riposte aussitôt que vous avez eu le courage de revendiquer la victoire de Jésus et que vous prenez Sa parole au sérieux! Si, jusqu'à présent, vous avez reculé chaque fois devant l'ennemi, prétendant être faible, etc., il n'est pas étonnant que vous restiez lié. Le Seigneur qui pourtant a besoin de vous et qui vous attend n'a pas encore pu vous utiliser. Comment les disciples ont-ils réagi au moment décisif? Se sont-ils laissés intimider? Non, ils ont prononcé le nom de JÉSUS – «ils répondirent comme JÉSUS l'avait dit». Et voici que l'extraordinaire se produisit: «... on les laissa aller»! Derrière le nom de Jésus est caché le précieux sang de l'Agneau et derrière l'Agneau se tient le Dieu éternel. C'est ainsi que toute résistance est brisée. Nous lisons au verset 7: «Ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements et Jésus s'assit dessus». C'est là le grand changement! Depuis longtemps, le Seigneur désire faire connaître à Son peuple Sa gloire de Roi et d'Agneau tout à la fois. Il désire vous la montrer aussi, mais Il en est empêché aussi longtemps que l'outil – le porteur – fait défaut. Au moment «où ils amenèrent l'ânon à Jésus», toute l'histoire du salut s'est mise en mouvement. La prophétie de Zacharie 9, 9 devient réalité à l'instant où l'ânon est détaché! «Jésus s'assit dessus» – l'ânon devient porteur de Sa gloire! Aussitôt que vous serez détaché des liens de vos péchés, le Seigneur fera de vous un porteur de Sa gloire. Il prendra possession de vous et vous conduira jusqu'au coeur de Jérusalem, selon ce que dit la Parole: «Jésus entra à Jérusalem, dans le temple, et il considéra tout» (v. 11, trad. Luther). L'ânon était enfin disponible au service du Roi, ce qui donna l'occasion à la foule de louer le Seigneur: «Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur» (v. 9)! Ils n'ont pas acclamé l'ânon, mais Celui qui était assis dessus: «Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts» (v. 10)! Quelle signification prophétique profonde! Votre coeur n'est-il pas enflammé par le saint désir d'être porteur de la gloire de Jésus? Aujourd'hui, un nouveau chemin s'ouvre devant vous! En vous laissant libérer de tous vos liens, au nom du Seigneur Jésus, vous deviendrez porteur de Sa gloire. Il vous attire à Sa lumière, le Seigneur a besoin de vous. «Voici, ton Roi vient à toi.»! W.M. © Nouvelles d'Israël Juin 1986 -----------------------------------------------------------
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«Dieu nous a laissé la promesse que nous pourrons entrer là où nous nous reposerons avec lui...» «JE SUIS L'ÉTERNEL, TON DIEU QUI T'AI FAIT SORTIR DU PAYS D'ÉGYPTE, DE LA MAISON DE SERVITUDE». Exode 20 C'est Dieu qui parla ainsi à nos pères au Sinaï et qui nous parle aussi aujourd'hui, au XXe siècle. Aucun homme ni aucune femme ne peut rester insensible à ce préambule: «Je suis l'Éternel, ton Dieu». À moins d'endurcir son coeur délibérément, chacun de nous, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, comprend que cette Voix est celle du Maître de l'éternité. Dieu existe par lui-même et toute créature tire son existence de Lui. «En Lui nous avons la vie, le mouvement et l'être... car nous sommes aussi de sa race!» Act 17:28. Cette Voix qui nous dit «Je suis ton Dieu» implique une relation personnelle. Au XXe siècle, nous pouvons aussi être dans la servitude car il s'agit d'une loi universelle qui va bien au-delà de la seule nation d'Israël. Ne voudrions-nous pas faire partie d'un peuple libéré? ... Mais libéré de quoi? ... de ce qui s'est rendu maître de nous! Nous vivons à un rythme qui nous use, nous arrivons même à épuiser le sol, l'eau, l'air que nous polluons. Nous allons toujours de plus en plus vite afin de produire davantage, afin de consommer encore plus... Nous ne savons plus nous arrêter, même les vacances peuvent être épuisantes dans bien des cas. Ne sommes-nous pas encore esclaves? «SOUVIENS-TOI DU JOUR DU REPOS, POUR LE SANCTIFIER. TU TRAVAILLERAS SIX JOURS. ET TU FERAS TOUT TON OUVRAGE. MAIS LE SEPTIÈME JOUR EST LE JOUR DU REPOS DE L'ÉTERNEL TON DIEU: TU NE FERAS AUCUN OUVRAGE, NI TOI, NI TON FILS, NI TA FILLE, NI TON SERVITEUR, NI TA SERVANTE, NI TON BOEUF, NI TON ÂNE, NI AUCUNE DE TES BETTES, NI L'ÉTRANGER QUI EST DANS TES PORTES. CAR EN SIX JOURS L'ÉTERNEL A FAIT LES CIEUX, LA TERRE ET LA MER, ET TOUT CE QUI Y EST CONTENU, ET IL S'EST REPOSÉ LE SEPTIÈME JOUR: C'EST POURQUOI L'ÉTERNEL A BENI LE JOUR DU REPOS ET IL L'A SANCTIFIÉ.» La question du Chabbat provoque beaucoup de discussions où les disputes de mots et la violence des sentiments se substituent à une véritable réflexion. L'observation du Chabbat est, dans ce texte, caractérisée par les termes: aucun ouvrage! Il existait même une défense spéciale. d'allumer le feu, de ramasser du bois; il ne fallait pas porter de fardeaux, ni voyager, ne pas acheter et ne pas vendre, ne pas fouler le raisin au pressoir, ni rentrer les gerbes... Jér 17:21; Ex 16:29; Néh 10:30; 13:5. Plus tard, des Maîtres de la Loi établirent une liste de 39 travaux défendus et les dérivés de ces 39 travaux atteignirent le chiffre énorme de plus de 1500 actes interdits ce jour-là. Dans ces conditions, la tradition l'emporte sur le sens véritable du Chabbat. Au lieu d'être un jour de bonté, de repos et de joie, la rigueur des hommes en a fait un jour de légalisme. Un jour où le Messie traversait des champs de blé, ses disciples qui avaient faim se mirent à cueillir des épis et à en manger les grains. Quand des Maîtres de la Loi virent cela, ils dirent: «Voici, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du Chabbat». Alors Jésus leur répondit: «...N'avez-vous pas lu dans la Loi que les jours de Chabbat les Sacrificateurs en service dans le Temple de Jérusalem n'observent pas la Loi du Chabbat, et cela sans être coupables? Or, je vous le déclare, il y a ici, (dans ce champ), quelque chose de plus grand que le Temple...» Mtt 12: 1-8, Mc 2:23-28. Je voudrais souligner deux points: les Sacrificateurs en service dans le Temple ne sont pas tenus de respecter les règles du Chabbat et là où se trouve le Messie Jésus, il y a plus que le Temple puisqu'il est – Emmanuel – c'est à dire – Dieu au milieu de nous –. Si le texte du chapitre 20 de l’Exode souligne que Dieu a créé les cieux, la terre et la mer avec tout ce qui s'y trouve, et qu'il s'est reposé le septième jour, le texte parallèle qui se trouve dans le livre du Deutéronome, au chapitre 5, souligne: «TU TE SOUVIENDRAS QUE TU ASÉTÉ ESCLAVE AU PAYS D'ÉGYPTE ET QUE L'ÉTERNEL, TON DIEU, T'EN A FAIT SORTIR PAR SA MAIN PUISSANTE ET PAR SON BRAS ÉTENDU: C'EST POURQUOI L'ÉTERNEL TON DIEU T'A ORDONNE D'OBSERVER LE JOUR DU REPOS». Dans la première Alliance, seuls les fils d'Aaron pouvaient remplir les fonctions de Sacrificateurs. Mais depuis la nouvelle Alliance, tous ceux qui sont entrés dans cette Alliance sont devenus, pour Dieu, un peuple de Sacrificateurs. «.... À Celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un Royaume, des Sacrificateurs pour Dieu Son Père, à Lui la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles...» Apo 1:5-6 (comp. Ex 19:5-6, 1 Pi 2:1-10). Le Temple de Jérusalem avait une grande importance et le prophète Malachie nous annonce que Dieu a envoyé son Messager afin qu'il lui prépare le chemin. Au temps fixé, le Seigneur de l'Alliance est entré dans son Temple... Mal 3:1; Es 40:3; Ag 2:9. Le Messie Jésus est entré dans le Temple et Il a déclaré à ses disciples: «Mon Père et moi nous sommes un... celui qui m'a vu a vu le Père.» Jn 14:9. Lorsque Thomas l'incrédule put voir et toucher le ressuscité, il s'écria: «Mon Seigneur et mon Dieu.» Jn 20:28. Le Messie accepta ce qui est un acte d'adoration réservé à Dieu seul. Nous comprenons mieux l'importance de l'affirmation de Jésus: «il y a ici (dans ce champ) quelque chose de plus grand que le Temple de Jérusalem.» TU TRAVAILLERAS SIX JOURS Sachons respecter le rythme du travail et du repos, sachons consacrer à Dieu une partie du temps, des forces et des richesses qu'Il nous accorde si fidèlement. Consacrons-lui chaque jour, chaque semaine, chaque année, une partie de ce qu'il nous a si généreusement donné. Prenons du temps pour l'écouter, pour lui parler et pour lui obéir. C'est une première façon de respecter l'ordonnance de Dieu concernant le rythme du travail et du Chabbat. Le thème du Samedi ou d'un autre jour a déjà suscité des controverses douloureuses et parfois même violentes. Comment concilier les paroles du Messie: «Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes. Je suis venu non pour annuler mais pour accomplir... Celui qui violera l'un de ces pins petits commandements et enseignera aux hommes à faire de même sera appelé plus petit dans le Royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le Royaume des cieux». Matt 5:17-19, avec celles de Paul: «...«Tel croit pouvoir manger de tout, tel autre qui est faible ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange car Dieu lui a fait un bon accueil... Pour l'un, il y a des différences entre les jours; pour l’autre, ils se valent tous. Que chacun, en son jugement personnel, soit animé d'une pleine conciction. Celui qui se préoccupe des jours s'en préoccupe pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange car il remercie Dieu pour son repas... Cessons donc de nous juger les uns les autres; usez plutôt de votre jugement pour ne pas mettre devant votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute.» Rom 14:1-13. Chacun se trouve interpellé par ces textes qui nous parlent du 4e commandement concernant le Chabbat. De même que nos coeurs doivent être circoncis afin que nous soyons véritablement fils d'Abraham (Dt 10:16; Jér 4:1=4), de même aujourd'hui, si nous entendons Sa voix, n'endurcissons pas notre coeur... car nous risquons de ne pas pouvoir entrer dans le repos de Dieu. Nous n'avons pas la place, maintenant, d'étudier les chapitres 3 et 4 de la lettre aux Hébreux (dans le Nouveau Testament) mais nous vous recommandons vivement de le faire vous-même, nous reprendrons ce sujet une fois. Pour conclure, je veux citer ce texte inspiré par Dieu: «Dieu nous a laissé la promesse que nous pourrons entrer là où nous nous reposerons avec Lui. Prenons donc bien garde que personne parmi nous ne se trouve avoir manqué l’entrée de ce repos: car un repos semblable à celui de Dieu le septième jour reste offert au peuple de Dieu:.» Aujourd'hui, le repos qui compte pour nous n'est pas celui du septième jour, ni celui du premier jour de la semaine: c'est le repos que nous avons dans le Messie. Venez à Lui si vous êtes fatigués et découragés et il vous donnera du repos pour votre être tout entier. Il déchargera votre coeur du fardeau qui vous accable et vous donnera la force de le suivre avec joie. Jacques GUGGENHEIM© Le Berger d'Israël No 394 -----------------------------------------------------------
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LE
CHRÉTIEN ET LE 1er COMMANDEMENT
«Tu
n'auras pas d'autres dieux devant ma face» (Exode 20, 3).
Le premier des dix commandements divins ne tient pas en ces mots seulement; le voici dans son contexte entier: «Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face!» (v. 2-3). Par cette parole: «Je suis l'Éternel», Dieu établit Sa souveraineté suprême, et ainsi, Son plein droit sur Son peuple d'Israël. Sous cet éclairage, ce commandement: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face» est extrêmement clair. Il est une suite tout à fait logique du fait que Dieu est réellement le seul Seigneur. Et Il avance une autre raison pertinente pour laquelle il désire de Son peuple qu'il n'ait pas d'autres dieux que Lui: «Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude.» Dieu a ainsi le droit d'exiger d'Israël qu'il L'honore, Lui seul, comme tel, car c'est Lui qui l'a fait sortir, à main forte et à bras étendu, de la maison de servitude qu'était l'Égypte. Dans le contexte de cette lointaine époque, il est évident que, par «autres dieux», l'Éternel entendait les idoles des peuples du Proche-Orient. Il suffit par exemple de considérer le grand nombre de dieux que les Égyptiens adoraient pour comprendre la sérieuse mise en garde divine adressée à Israël à cet égard. Les trois principales divinités égyptiennes étaient Amon, Ptah et le dieu soleil Ré. Osiris et Homs en étaient d'autres très aimées là-bas. Les prêtres de leur important dieu Amon dominaient l'ensemble de la vie religieuse de l'Égypte. Lors des grandes fêtes, les habitants de ce pays participaient régulièrement au culte rendu à cette divinité. Et dans leur vie quotidienne, ils cherchaient de la consolation auprès de leurs petits dieux domestiques. Il n'est dès lors nullement étonnant que l'Éternel ait retenu pour les Israélites comme premier des dix commandements: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face!» Comme cet ordre était pleinement justifié! Pour s'en convaincre, il suffit de voir combien souvent Israël retournait de manière effrayante aux dieux égyptiens. Nous lisons en Exode 32, 4, ce que le peuple proclama après la construction par Aaron du veau d'or: «Israël! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d’Égypte!» Quelques siècles plus tard, le roi Jéroboam, qui régnait sur les dix tribus, se rendit coupable de la même abomination: «Après s'être consulté, le roi fit deux veaux d'or, et il dit au peuple: Assez longtemps vous êtes montés à Jérusalem; Israël! voici ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte» (1 Rois 12, 28). Dieu savait donc pourquoi Il donnait ce commandement en tout premier lieu: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face!» Quelle est pour nous, chrétiens croyants néotestamentaires, la portée de ce commandement? Elle est grande, car, en rapport avec cette parole de l'Ancien Testament, il est écrit en 1 Timothée 3, 16-17: «Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.» Dès lors, ce commandement ancien doit absolument être retenu; il doit avoir sa pleine valeur dans la vie du croyant néo-testamentaire: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.» Sachons bien qu'il y a actuellement de nombreuses idoles qui peuvent se manifester d'une façon telle dans la vie d'un chrétien qu'elles en sont devenues de faux dieux. De nos jours, nous avons même atteint un sommet dans ce domaine. Comprenez-moi bien: mon propos n'est pas de diaboliser tout ce qui nous est offert ici-bas. Bien des choses nous sont utiles; employées à bon escient, elles peuvent être fort avantageuses pour le croyant. Mais le mal commence dès que ces choses, bonnes en soi, accaparent notre coeur; c'est-à-dire quand elles deviennent pour nous des idoles! Prenons l'exemple des richesses! Est-ce un péché que d'être riche? Aucunement; sinon bon nombre de chrétiens seraient de grands pécheurs. Mais nous savons que les richesses recèlent de graves dangers. C'est pourquoi il est écrit au Psaume 62,11 : «Quand les richesses s'accroissent, n'y attachez pas votre coeur.» Autrement dit si vos biens augmentent, ne leur donnez pas dans votre coeur une place telle qu'ils en deviendraient un faux dieu. C'est exactement ce que Paul enseigne dans sa première Épître à Timothée: «Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions» (1Tim. 6, 17). Parce que les riches courent de grands risques, Jacques recommande: «Que le riche, au contraire, se glorifie de son humiliation» (Jacq. 1, 10). Les richesses et bien d'autres choses ne font pas du croyant un pécheur, mais il le deviendra si elles constituent pour lui une idole. Nous devons bien être au clair à ce sujet: tout ce que cette vie nous offre peut devenir faux dieu pour nous. L'époque actuelle est particulièrement dangereuse en ce sens qu'elle met tellement de choses à notre disposition. Si nous voulons sonder notre coeur à cet égard, il suffit que nous nous posions cette question: À quel moment quelque chose devient-il une idole pour nous? Très précisément quand la chose prend possession de notre coeur et est notre trésor; celui-ci ne se satisfait que d'un seul endroit: le coeur humain. Jésus a dit «Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur» (Luc 12, 34). Le Seigneur entend par là que ces deux choses sont inséparables: là où est notre trésor, là sera toujours aussi notre coeur; et là où est notre trésor, là aussi sera toujours notre trésor. Tout individu a, caché dans son coeur, un certain trésor. Il garde, au fond de lui-même, quelque chose qui le remplit et le domine. Mais la question est celle-ci: Qu'est-ce qui est devenu un trésor pour moi; qu'est-ce qui m'occupe le plus; qu'est-ce qui me remplit? Est-ce un objet de ce monde, ou est-ce le Seigneur? Si c'est le Seigneur, nous sommes alors libres à l'égard de toute forme d'idolâtrie, car nous servons le Dieu vivant. Nous sommes des gens qui accomplissent le commandement royal, dont parle Deutéronome 6, 5, et au sujet duquel Jésus a dit en Matthieu 22, 37: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée.» Les croyants qui le font ont le Seigneur Dieu comme trésor dans le coeur; et ils sont complètement délivrés des idoles. Mais si des chrétiens croyants n'ont pas, dans leur coeur, le Seigneur comme trésor, il s'y trouve alors quelque chose d'autre: l'idole de leur vie. Que ce soit l'argent, une auto, une maison, une entreprise, la profession, un équipement vidéo, un hobby particulier, boire, manger, ou quelque autre objet – tout devient faux dieu dès l'instant où le Seigneur doit céder la place. Chacun peut se sonder en se posant honnêtement cette question: Se trouve-t-il dans ma vie quelque chose qui a plus de valeur que Dieu? Si la réponse est, hélas, positive, l'idole est là dans le coeur. Il importe dès lors d'éloigner ce faux dieu au plus vite. Peut-être est-il maintenant indiqué de considérer comment on peut s'examiner relativement à une idole. Autrement dit Comment reconnaître qu'il y a un faux dieu dans notre vie? Hélas, bon nombre de chrétiens sont tout à fait aveugles quant à leur état intérieur. Il existe pourtant un moyen très simple pour déceler la présence d'une idole dans notre existence. Jésus a affirmé: «L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle» (Luc 6, 45). Posez-vous ces questions: Quel est le témoignage que je rends? Que montre ma marche quotidienne? Que reflète mon être intérieur? Le Seigneur a dit «Car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle.» Il y aura toujours quelque chose qui sortira de votre coeur, car il est constamment rempli de l'un ou l'autre objet. Jésus-Christ, qui ne tournait jamais autour du pot, a prononcé ces mots que tous pouvaient comprendre: «L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor.» Voilà la pierre de touche qui nous permet de savoir si nous avons une, voire plusieurs idoles dans notre coeur. Si celui-ci est rempli de la personne de Christ, nous sommes un seul esprit avec Lui; et il ne pourra en sortir que du bien, car Il ne partage la place avec rien d'autre. Lui-même l'a exprimé très clairement: «Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre; ou ils s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon» (Matth. 6, 24). Mais si notre coeur s'accroche à toutes sortes d'objets, il sera manifesté que nous tolérons des idoles dans notre vie. Nous voulons maintenant nous occuper d'une idole qui nous est présentée dans l'Écriture Sainte, mais que nous ne reconnaissons peut-être pas comme telle. La désobéissance: une idole Le roi Saül avait été chargé par l'Éternel d'en finir avec les Amalécites (1Sam. 15, 1-3). Ne l'ayant pas fait, il lui fut dit ceci par Samuel, le prophète: «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Éternel, il te rejette aussi comme roi» v. 23). Selon la version Darby: «Car la rébellion est comme le péché de divination, et l'obstination comme une idolâtrie et des théraphim...» Prêtons bien attention à ces mots: «La résistance ou l'obstination est comme une idolâtrie.» Pourquoi l'obstination est-elle considérée comme de l'idolâtrie? Non pas qu'il s'agisse ici, apparemment, d'un péché particulièrement grave; mais la désobéissance aux ordres de Dieu constitue une idole. Car que fit Saül, quand il s'opposa à la volonté divine en n'exécutant pas exactement ce que l'Éternel lui avait commandé de faire? Tout simplement ceci: il fit passer sa propre volonté avant celle de Dieu, s'inclinant ainsi devant une idole: le «moi». Dès l'instant où un croyant résiste au Seigneur d'une quelconque manière, son coeur est plus occupé de son «moi» que de l'Éternel. La porte est ainsi ouverte à l'idole qu'est le «moi», qui ne se prive pas de se montrer de plus en plus exigeant. Le péché de désobéissance, que Dieu assimile à une idole, est beaucoup plus funeste que ce que l'on pense généralement. Si quelqu'un est lié à un quelconque objet, une auto ou un hobby par exemple, et l'honore comme une idole, il est évident que d'autres croyants ne manqueront pas de le remarquer. Par contre, le «faux dieu» qu'est la désobéissance se terre au plus profond du coeur; il est dès lors, du moins en un premier temps, plus difficilement décelable. Un voleur, pris en flagrant délit, ne pourra nier longtemps ni prétendre qu'il n'est pas un voleur, l'objet dérobé qu'il tient en main témoignant contre lui. Il en est de même pour un enfant de Dieu: s'il est manifestement tombé dans un grave péché, il lui sera difficile de rejeter l'accusation portée contre lui, l'acte commis étant là comme preuve de sa faute. Il en ira différemment pour le péché de résistance à la volonté divine – l'affirmation du moi, qui est une véritable idole –, car il se loge au fond du coeur; les autres croyants ne le remarqueront pas au début. Il est tout à fait possible qu'il se trouve parmi mes lecteurs des chrétiens qui ont cette attitude intérieure, une idole qui n'est pas visible d'emblée. Celui qui est l'esclave du dieu «moi», lequel s'oppose à la volonté divine clairement exprimée dans la Bible, vit très dangereusement; un tel chrétien ne progresse plus dans sa vie de foi. Pensons au roi Saül, qui attachait davantage d'importance à sa propre gloire qu'à celle de l'Éternel. Samuel dut lui dire: «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de 1 Éternel, il te rejette aussi comme roi» (1 Sam. 15, 23). Et la vie de Saül connut ce moment particulièrement tragique: celui où Dieu cessa d'être avec lui. Cela vaut aussi pour la vie chrétienne; en effet, dès l'instant où un enfant de Dieu traîne avec lui «l'idole de la résistance», il n'est plus réceptif à l'action de l'Esprit Saint, qui, pourtant, désire oeuvrer efficacement dans chaque croyant. Si un chrétien met l'Esprit Saint sous l'éteignoir (cf. 1 Thess. 5, 19), il se produira un arrêt spirituel total dans son existence. Il est de nécessité vitale que les rachetés du Seigneur croissent intérieurement. Un chrétien rebelle empêche cette croissance par le moyen de son idole. Voici quelques versets tirés de l'Écriture qui prouvent que la croissance intérieure est un must dans la vie de tout croyant: – «... mais que, Professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ» (Ephés. 4, 15). – «... fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse» (Col. 1, 11). – «Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ» (2 Pierre 3, 18). – «Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à l'égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous» (1 Thess. 3, 12). Ces exhortations à croître quant à l'homme intérieur ne trouvent aucun écho chez les croyants qui traînent avec eux l'idole de la résistance à la volonté divine. Ils sont absolument incapables de s'y conformer en raison du fait que c'est leur moi, et non le Seigneur, qui siège dans leur coeur. Si vous ne pouvez vous soumettre à ce que Dieu exige de vous dans Sa Parole, je vous adresserai cette question avec le plus grand sérieux. Êtes-vous un chrétien qui traîne avec lui «l'idole de la désobéissance, de la résistance»? Si c'est le cas, de grâce, empressez-vous de vous en débarrasser, car ainsi parle l'Éternel: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face!» On pourrait facilement dresser toute une liste de faux dieux; notre propos n'est pas de le faire maintenant. Peut-être remarquez-vous, dans votre vie, la présence d'une idole qui veut asseoir sa place; et vous êtes disposé à lui indiquer la porte de sortie. Mais vous craignez ne pouvoir parvenir à l'éjecter définitivement. Que de fois vous avez essayé, mais sans y réussir! Il est possible que vous ayez demandé le secours de la prière, que vous ayez couru d'un pasteur à l'autre – mais sans réelle libération. Et, résigné, vous avez constaté: «D'accord, cette idole est toujours là mais je veux m'en défaire!» S'il en est ainsi, je veux vous mettre en présence d'une personne du Nouveau Testament, qui est devenue l'esclave du dieu argent mais qui en a été délivrée. Peut-être ce fait vous aidera-t-il à vous libérer d'une idole qui vous tourmente. Il s'agit du péager Zachée. Cette histoire commence par l'entrée du Seigneur Jésus dans la ville de Jéricho. Voici. «Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus; mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là. Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit. Zachée, hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. Zachée se hâta de descendre et le reçut avec joie. Voyant cela, tous murmuraient, et disaient. 11 est allé loger chez un homme pécheur. Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit. Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple» (Luc 19, 18). Comme chef des publicains, Zachée était au service des Romains, l'occupant d'alors; il possédait énormément d'argent: «Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains» (v. 2). Ces deux caractéristiques – chef des publicains et riche – suffisaient pour le rendre méprisable et haïssable aux yeux de ses concitoyens. Les péagers de l'époque étaient les hommes les plus détestés; ils appartenaient au rebut de la société. Même le Seigneur Jésus, quand Il parlait de quelqu'un refusant de se repentir, le comparait à un publicain (Matth. 18, 17). Leur manque de disposition à la repentance était si grave qu'ils étaient cités à, part des autres pécheurs. C'est ainsi qu'il est écrit en Luc 15, 1: «Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre.» Ce n'est pas en gagnant sa vie honnêtement que Zachée était devenu riche (les Romains ne payaient pas très bien les péagers), mais en s'appropriant de l'argent illégalement. Il l'a confessé lui-même à Jésus: «Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple» (Luc 19, 8). C'était quelqu'un qui était très attaché à ses biens: le Mammon de l'argent était son idole. Il devait être un homme fort malheureux qui se sentait bien seul. Le péché était sans doute visible sur les traits de son visage, car le fait d'être tellement lié à l'argent devait le marquer extérieurement. Il y eut cependant chez lui ceci de positif: il voulait voir Jésus. Ce n'était probablement pas dans l'intention première d'être débarrassé de son dieu Mammon; il n'y pensait certainement pas. Mais la rencontre avec le Seigneur allait lui apporter le salut. Vous qui lisez ces lignes et qui, quelque part, êtes lié, sachez que Jésus veut vous libérer complètement! Peut-être remarquez-vous depuis longtemps que vous êtes l'esclave d'une idole bien précise, dont vous n'avez pas encore réussi à vous affranchir. Elle est là, faisant valoir ses droits et assombrissant votre vie de foi. Il n'est d'aucune utilité que vous tentiez encore et toujours de vous libérer de ce(s) faux dieu(x) par vos propres moyens, de courir d'un pasteur à l'autre et de leur demander de prier pour vous. Faites plutôt ceci: laissez cette idole-là où elle se trouve; ne vous occupez plus d'elle. Mais dites: «je veux voir Jésus!» Et regardez à Lui avec foi! Lui seul peut vous délivrer, comme Il l'a fait avec Zachée. Il est écrit en Ésaïe 45, 22: «Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre.» C'est là qu'est votre salut. Tournez-vous vers Lui par la prière. Zachée l'a fait, et il est devenu libre. Considérons les faits dans l'ordre. Nous lisons en Luc 19, 3: Il «cherchait à voir qui était Jésus; mais il ne pouvait y parvenir à cause de la foule, car il était de petite taille.» Zachée avait probablement entendu dire que le Seigneur s'intéressait aussi aux péagers – contrairement aux autres, qui les détestaient. D'où son désir de voir Jésus! Mais il se trouvait confronté à une énorme difficulté: «Zachée cherchait à voir qui était Jésus; mais il ne pouvait y parvenir à cause de la foule, car il était de petite taille.» Où qu'il regardait, il ne voyait que des gens qui faisaient écran! Il en est exactement de même dans la vie spirituelle: que quelqu'un décide de voir Jésus, et voici les obstacles qui se dressent devant lui et qu'il faut surmonter! Si vous êtes déterminé à rompre avec cette idole qui encombre votre vie et que, vous levant, vous dites: «je veux aujourd'hui même rencontrer Jésus!», sachez que précisément alors l'Adversaire fera tout pour s'y opposer. À l'instant même où vous vous dresserez pour voir le Seigneur, sachant que Lui seul peut vous sauver, des montagnes de difficultés surgiront devant votre oeil intérieur. Croyez-moi, il en est toujours ainsi quand quelqu'un se lève pour voir Jésus sous un jour nouveau. Le diable fera en sorte de mettre devant lui des obstacles comme, par exemple, le doute, l'incrédulité, la lassitude, la paresse, l'impuissance, la doctrine ou même une impression d'absurdité. Pensez à Pierre qui, mû par une grande foi, voulait aller à Jésus en marchant sur l'eau. Mais que se passa-t-il au même moment? Voici: «Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi!» (Matth. 14, 30). Quand, du fond du coeur, nous aspirons à un renouveau, de telles épreuves sont tout à fait normales. Enfant de Dieu, désirez-vous rencontrer de nouveau Jésus? Voulez-vous Le voir avec un autre regard? Aspirez-vous à être délivré de l'idole de votre vie? Si c'est le cas, sachez que le diable s'y opposera et agira en conséquence. Mais ne renoncez pas; au contraire, faites preuve de plus de foi encore! «Marchez sur l'eau» ne portez pas les regards sur «la tempête», mais tenez les yeux fixés sur Jésus, qui peut vous libérer vraiment de tous vos liens! Zachée est un remarquable exemple de ce qu'il faut faire quand on ne peut voir Jésus à cause des obstacles. Il est écrit en Luc 19, 4. «Il courut en avant et monta sur un sycomore pour le voir.» Il ne ménagea pas ses efforts pour atteindre son but. Si seulement nous voulions comprendre aujourd'hui que nous devons nous engager personnellement pour pouvoir avoir une rencontre avec Jésus! Un nouvel entretien avec Lui doit revêtir pour nous, enfants de Dieu, énormément d'importance et de valeur; nous devons nous décider totalement dans ce sens. Si vous voulez vraiment rompre avec votre idole, si vous voulez réellement vivre Jésus tout à nouveau, ignorez tout simplement le diable qui veut s'y opposer. Zachée ne s'est pas laissé abattre par le fait qu'il ne pouvait voir Jésus. Il devança les gens qui lui cachaient le Seigneur: il «courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir.» Vous aussi, «grimpez sur un arbre»! Emparez-vous par la foi d'une promesse biblique qui vous sera d'une aide précieuse pour la réalisation de votre désir. Par exemple: – «Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira» (Matth. 7, 7). «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8, 36). – «Si vous me cherchez de tout votre coeur, je me laisserai trouver par vous, dit l'Éternel» (Jér. 29, 13b-14a). Accrochez-vous à ces paroles! Mettez-y le doigt et dites: «Seigneur, tu as dit cec,. je le fais maintenant je te cherche de tout mon coeur; je veux te trouver. Je frappe avec foi; je sais que tu m'ouvriras la porte, que tu m'écouteras et que tu me délivreras de mon idole (ou: de mes idoles) – je t'en remercie. Amen!» Ne doutez pas, et la chose se fera! Si vous cherchez le Seigneur de tout votre coeur, Il se laissera trouver et entrera chez vous. Zachée monta sur un sycomore, car il tenait absolument à voir Jésus. Que se passa-t-il? Le Seigneur, qui savait exactement ce qu'il y avait dans le coeur de ce péager, ne passa pas tout simplement devant lui; Il s'arrêta. Il nous est dit: «lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit. «Zachée, hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison» (Luc 19, 5). Représentons-nous bien la scène: entouré d'une foule nombreuse, Jésus traversait Jéricho. Tout au long de la route, à gauche et à droite, se dressaient des sycomores. Peut-être le Seigneur en avait-Il déjà dépassé une vingtaine. Mais Le voici devant l'arbre où Zachée se trouvait. Levant les yeux, Il dit: «... hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison.» Et Zachée de descendre et de conduire Jésus chez lui. Et le Seigneur laissa tous ceux qui attendaient de Lui des signes et des miracles. À cet instant même, Jésus veut s'arrêter devant «l'arbre où vous êtes monté». Car quand Il voit quelqu'un s'appuyer avec foi sur la Parole de Dieu dans le désir de Le voir, de Le rencontrer, pour être libéré de ses liens, Il ne manque pas d'entrer. Comment Zachée fut-il délivré du faux dieu Mammon? Jésus a-t-Il pointé un doigt accusateur sur l'homme en disant: «Toi, le péager avide de richesses, combien de naïfs as-tu donc roulés pour te faire une telle fortune?»? Nullement! Tout s'est déroulé différemment: Zachée a ouvert la porte de sa demeure au Seigneur, qui y est entré et s'est assis. Ayant fermé la porte sur eux, il s'est présenté tel qu'il était, convaincu soudain, dans la lumière qui émanait de Jésus, de son coupable amour de l'argent: «Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple» (Luc 19, 8). Zachée se trouvant dans la toute proximité et dans la lumière de Jésus, le dieu Mammon a dû s'éclipser. Si, animé d'un grand désir, vous lisez dans la Bible pour voir Jésus toujours tout à nouveau, et si vous levez les regards vers Lui dans la prière, toutes les idoles qui se nichent chez vous devront s'en aller. Elles ne pourront tenir dans la lumière qui procède de Christ; vous en serez complètement délivré pour pouvoir librement servir votre Seigneur. MARCEL MALGO © Nouvelles d'Israël 08-98
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