Le passereau même a bien trouvé sa maison, et l'hirondelle son nid, où elle a mis ses petits: tes autels, ô Éternel des armées, mon Roi et mon Dieu! (Psaume LXXXIV, 4.) J'ai lu quelque part cette vieille légende scandinave: «Le roi et ses guerriers étaient assis autour d'un feu dans une vaste et sombre salle. Il faisait nuit, et c'était l'hiver. Soudain, un petit oiseau entra, en voletant, par une porte, et sortit par une autre. «Alors le roi dit: «L'homme sur la terre est semblable à cet oiseau. Il vient de l'obscurité, et c'est de nouveau vers l'obscurité qu'il s'envole. Il ne demeure qu'un instant dans la lumière et dans la chaleur.» «– Sire, répondit le plus vieux guerrier, l'oiseau n'est pas perdu dans l'obscurité: il saura bien trouver son nid.. , Ne peut-on pas appliquer cette leçon à la vie de l'homme? Son enfance est un crépuscule matinal plein d'ombres; sa vieillesse aussi est un crépuscule du soir, avant la nuit pleine de frayeurs; il passe de l'inconnu à l'inconnu. Mais si cet homme est un chrétien, «il saura bien trouver son nid,» il sait où il va; ce qu'il laisse ne vaut pas ce qui l'attend, et il s'envole avec le cri du Psalmiste sur les lèvres. Mais cette parabole ne s'applique pas seulement à l'au-delà, au monde supraterrestre qui est comme le refuge et la ressource suprême. N'est-ce pas déjà dans ce monde même, de ce côté-ci de la tombe, que s'accumulent les obscurités? Voici, nous avons traversé, en chantant, l'atmosphère chaude et lumineuse du bonheur. Nous avons goûté ce bonheur – il existe, quoi qu'on en dise. Comme il faisait bon vivre dans ce rayon! On s'épanouissait à cette flamme: ce bien-être de l'âme semblait durable, immortel. Moment fugitif! Entrés par une porte, nous avons fui bientôt par l'autre. Vivants, nous nous sentons morts au bonheur, ou le bonheur semble mort pour nous. Battus de l'aile, meurtris, affolés par le passage subit de la lumière aux ténèbres, sommes-nous donc perdus? Non, mon âme, tu n'es pas perdue dans la tristesse morne et dans la désolation sans étoiles: «tu sais où trouver ton nid.» C'est là ce qui te sépare de l'âme sans foi et sans espérance. Ton instinct te guide, ton amour t'éclaire. Quand tout te manque, Lui te reste, Lui qui t'a préparé et conservé un abri, Lui à qui le Psalmiste criait: «Tes autels!» Lui à qui, dans un sens bien plus spirituel et bien plus profond, tu peux dire et tu dois dire: «Combien sont aimables tes tabernacles,» ô Père, les tabernacles de ton coeur! Benjamin Couve Courtes méditations (1894) Retour----------------------------------------------------------- |
HEUREUX
LE PEUPLE ATTENTIF AU TEROU'A – AU SON D'APPEL DE LA
TROMPETTE! SEIGNEUR, CE PEUPLE MARCHE A LA LUMIÈRE DE TA
FACE! Psaume 89: 16
DEPUIS LA CRÉATION DU MONDE Le nouvel an Juif est tout autre chose que le simple passage d'une année à l'autre. Il est l’anniversaire de la création. Tout débute ainsi selon le calendrier au premier jour (ou plus précisément au 6°, date de la création de l'homme) de la première année. Et c'est comme si Dieu, à chaque nouvel an examinait de nouveau l'état de son oeuvre. Jour de jugement, donc, jour de récapitulation pour Dieu et de décision. Parce que l'année qui vient sera inscrite ce jour-là dans le livre. Ce qui va se produire en bien ou en mal, ceux qui naîtront et ceux qui mourront, ceux qui deviendront riches et ceux qui deviendront pauvres, tout est déjà inscrit par Dieu en ce premier jour de l’année (selon la tradition rabbinique). Pour l'homme, ce jour est par conséquent, jour de recueillement, de retour à soi et jour de repentance. Car l'Éternel n'est pas l’ordinateur impitoyable qui ne ferait que donner le juste résultat des informations reçues. Il est le Dieu plein de compassion et de miséricorde qui sonde les reins et les coeurs, c'est-à-dire qui ne connaît pas seulement la surface des choses et des hommes, mais leur intime profondeur et leur vérité. Le nouvel an est donc un jour de décision pour tout homme. Il peut changer de vie, se détourner de tout son coeur du passé et suivre la voie de l'Éternel. Lorsque retentit le Chofar, tout homme est replacé devant sa responsabilité de créature de Dieu. Le Créateur tient les livres et prend les décisions, mais sa créature doit prendre aussi les siennes et s'engager pour la nouvelle année. Ainsi, au rythme de la sonnerie du Chofar, le temps de la création se déroule irrémédiablement soutenu par le jugement et la miséricorde de Dieu. LE JOUR DU SALUT L'appel à la repentance a bien souvent retenti dans la bouche des prophètes d'Israël. Et le premier message de Jésus était: «repentez-vous car le Royaume de Dieu s'est approché ». C'est bien le message du nouvel an: Dieu est juge et nous devons changer. Dans sa miséricorde, il nous ouvre les bras et si, par le Messie, il appelle à la repentance, c'est par lui aussi qu'il montrera jusqu'où va son amour en acceptant la torture et la mort de la croix. Toute la vie du Messie Jésus est à la fois jugement et miséricorde. Appel au salut, la Bonne Nouvelle ne cesse de dire l'amour du Père et le retour possible. Mais pour celui qui se bouche les oreilles pour ne pas entendre, c'est son refus même de la parole de miséricorde qui l'enferme dans le jugement, Il nous faut entendre aujourd'hui encore l'appel du Chofar. Et l'entendre le premier jour comme tous les autres jours de l'année. Dieu est le même chaque jour. Comme le dit Paul «Dieu était dans le Messie réconciliant le monde avec lui-même sans tenir compte aux hommes de leurs fautes et il a mis en nous la parole de la réconciliation... Nous vous en supplions au nom du Messie: soyez réconciliés avec Dieu ». 2 Co 5:19-20. Car c'est chaque jour, c'est aujourd'hui, le jour du salut. «Heureux le peuple attentif au cri d'appel, ÉTERNEL, il marchera à la lumière de ta face ». Lechana tova tikkathev veté'hathem ! Soyez donc inscrits et scellés pour une lionne année!
© Le Berger d'Israël No 405 -----------------------------------------------------------
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«La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui ont le coeur droit.» Psaume 97:11 La justice peut être coûteuse pour celui qui la poursuit en toute occurrence, mais à la longue elle finit par être rémunératrice, et rapporte un grand bénéfice. Une vie sainte est une semence. Beaucoup de semence est répandue, en apparence enterrée dans le sol, pour y être complètement perdue. Nous sommes dans l'erreur si nous attendons une récolte immédiate; mais l'erreur est naturelle, car il paraît impossible d'ensevelir la lumière. Cependant «la lumière est semée», dit le texte. Elle est là cachée; personne ne peut la voir, mais elle est semée. Un jour, soyons-en sûrs, elle se manifestera. Nous avons la parfaite certitude que le Seigneur a préparé une moisson pour les semeurs qui répandent la lumière, moisson que chacun recueillera pour lui-même. Alors suivra pour lui l'allégresse: une gerbe de joie pour chaque semence de lumière. Car leur coeur était droit devant Dieu, lors même que les hommes n'avaient pas confiance en eux et les censuraient. Ils ont encore à attendre le précieux fruit de la terre; mais la lumière est semée et le Seigneur leur prépare une récolte de joie. Courage, frères, semons sans précipitation, en possédant nos âmes par notre patience, et bientôt elles seront elles-mêmes en possession de la joie et de la lumière. C.-H. Spurgeon © La Bonne Nouvelle No 1 / 2001 -----------------------------------------------------------
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«L'Éternel dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds» Le Psaume 110 est un Psaume messianique prophétique. N'est-il pas étonnant que le roi David ait eu connaissance d'une conversation qui s'est tenue dans le ciel? Cette communication n'a pu se donner que sous l'action de l'Esprit Saint. Il faut jouir par avance de grands privilèges pour obtenir ainsi des informations sur des secrets célestes. Dieu s'est toujours réservé des serviteurs sincères et humbles dans Ses conseils éternels. Écoutons ce témoignage de David au Psaume 51, 8: «Mais tu veux que la vérité soit au fond du coeur fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi!» Cette parole de Daniel va dans le même sens: «Il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets...» (Dan. 2, 28). Pour qui ces révélations sont-elles? Nous trouvons la réponse en Jérémie 33, 3: «Invoque-moi, et je te répondrai; je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas.» De même, chez le prophète Amos: «Car voici celui qui a formé les montagnes et créé le vent, et qui fait connaître à l'homme ses pensées...» (Amos 4, 13). Assurément, un précieux encouragement pour nous! Invoquez Dieu encore et toujours! Son amour recruteur désire tellement que nous Lui accordions toute notre confiance. La joie du monde ne nous accaparerait plus, si notre communion avec le Seigneur était plus étroite et notre attachement à Sa Parole plus fort. «L'Éternel dit à mon Seigneur» – qui parle ici à qui? C'est Dieu le Père (Yahvé) qui s'adresse à Son Fils. David, par l'Esprit Saint, L'appelle «mon Seigneur», même si le Messie ne devait devenir un homme sur la terre que mille ans plus tard. Il y eut également la pieuse Élisabeth qui, recevant la visite de Marie enceinte, la salua par ces mots: «Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi?» (Luc 1, 43). Sous l'action de l'Esprit Saint, Élisabeth discerne que l'enfant à naître de Marie est le Messie, et elle L'appelle «mon Seigneur». Et combien plus encore Il devrait être notre Seigneur, à nous qui Le connaissons! «L'Éternel dit à mon Seigneur» et l'Esprit Saint nous fait part de ce qui se dit là. Il s'agit de la Trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l'Esprit. Nos amis juifs, s'ils ne sont pas croyants messianiques, n'admettront pas que Dieu ait un Fils; et ils citeront la Thora en Deutéronome 6, 4: «Ecoute, Israël! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel!» L'islam aussi affirme qu'Allah n'a pas de fils. Et pour l'islam, il en est réellement ainsi. Mais voilà, Allah n'est pas Dieu! Cependant, nous trouvons la Trinité divine dès la première phrase de la Thora, la Bible, en Genèse 1, 1: «Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.» Le terme hébreu pour Dieu est Élohim, ce qui est une forme de pluriel. «Dieu est un» n'exclut certainement pas qu'Il apparaisse sous plusieurs formes, ainsi que Son être en plusieurs personnes le prouve: ainsi dans le Psaume 2, où il est question de deux personnes: «C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte! Je publierai le décret; l'Éternel m'a dit. Tu es mon fils! Je t'ai engendré aujourd'hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession» (v. 6-8). De même, le prophète Daniel a distingué deux personnes dans une vision de la nuit: «Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit» (Dan. 7, 13-14). Il ne s'agit pas ici prophétiquement du retour de Christ seulement, mais aussi de la proclamation de la puissance éternelle et de la gloire du Fils de l'homme, Jésus-Christ. «L'Éternel dit à mon Seigneur. Assieds-toi à ma droite!» Dieu s'adressait à Son Fils, que David appelait prophétiquement son Seigneur une forte allusion au Messie qui doit venir. Le siège à la droite de Dieu n'est pas seulement une place d'honneur, il symbolise également une extrême autorité. Tout pouvoir dans le ciel et sur la terre est donné au Fils; une place qui Lui est attribuée pour trois raisons: 1. en tant que Fils de Dieu, Il est l'héritier au trône; 2. Il a pleinement accompli l'oeuvre que le Père Lui avait donnée à faire; 3. le Père mettra tous Ses ennemis pour Son marchepied, c'est-à-dire qu'Il les Lui soumettra. Bien avant leurs jours, Dieu connaissait Gethsémané, le Vendredi saint, Pâques et l'Ascension, car, contrairement à nous, Il n'est pas lié au temps. C'est pourquoi notre rédemption était aussi pour Lui un éternel présent. Il voyait l'oeuvre de Son Fils longtemps à l'avance, avant le prononcé de cette parole «Tout est accompli». Le sacrifice pour nos péchés, d'une portée éternelle, s'est réalisé, et Dieu l'a agréé. Loué soit le Seigneur! C'est pourquoi Il a fait asseoir Son Fils à Sa droite. On s'assied après l'accomplissement d'une tâche. S'il était resté quelque chose à faire, Jésus n'aurait pas pu s'asseoir. Il existe de nombreux passages bibliques qui abordent ce sujet: – «Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut élevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu» (Marc 16, 19). – (Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes» (Eph. 1, 20). – «Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu» (Col. 3, 1). – «... et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts» (Hébr. 1, 3). – «... nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux» (Hébr. 8, 1). – «Lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu» (Hébr. 10, 12). «Pour toujours» signifie: jusqu'au jour du jugement. – «... ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu» (Hébr. 12,2). Une fois seulement, nous Le voyons debout: quand Il reçut dans le ciel Son fidèle témoin et martyr Étienne. «Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit. – Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu» (Actes 7, 55-56). Bien certainement, ce n'était pas lors de sa lapidation qu'Étienne regardait pour la première fois vers le ciel; non, ses pensées et toute son activité étaient centrées sur son Seigneur Jésus-Christ. Quel modèle que celui-là! Oh, s'il pouvait en être ainsi pour nous, qui aimons Jésus! Quiconque veut Le voir doit marcher les yeux tournés vers le ciel: «... ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.» Notre marche journalière doit être en témoignage crédible. Laissons-nous transformer dès maintenant, par la sanctification, à Son image; nous pourrons alors Le voir. «Pour moi, je regarderai vers l'Éternel; je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut; mon Dieu m'exaucera» (Mich. 7, 7). C'est debout que les sacrificateurs juifs devaient effectuer leur service. Dans le lieu saint, il n'y avait ni chaise ni canapé. Quand les enfants de Dieu peuvent-ils prendre leur retraite: à l'âge de 62 ou 65 ans? On obtient alors une pension bien méritée, et l'on peut satisfaire certains de ses souhaits les plus chers. Du moins, c'est ce que plusieurs pensent. Nous n'envions personne qui prend sa retraite. Mais bienheureux celui qui, pendant cette période, consacre ses loisirs, ses forces et ses dons, dans la mesure du possible, au travail dans la vigne de Dieu! Quand l'apôtre Paul a-t-il pris sa retraite? Nous savons qu'aucune souffrance et qu'aucune prison ne pouvaient l'empêcher de servir son Maître avec fidélité. Nous lisons en Actes 28, 30-31: «Paul demeura deux ans entiers dans une maison qu'il avait louée. Il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute liberté et sans obstacle.» Il put ainsi manifestement produire du fruit en abondance; en effet, en l'an 64 après Jésus-Christ, des centaines de chrétiens moururent dans l'incendie de Rome allumé par Néron. Nous pouvons penser qu'ils étaient des fruits des prédications de Paul. Même dans les chaînes en prison, il écrivait et évangélisait d'homme à homme. Cette parole adressée aux Éphésiens vaut pour nous également: «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions» (Eph. 2, 10). Puisse ce reproche ne pas nous être adressé: «Serviteur méchant et paresseux!» (Matth. 25, 26). Si quelqu'un, par faiblesse due à l'âge ou en raison d'une maladie, ne peut plus agir, qu'il aille son chemin de croix dans la soumission et dans la reconnaissance! Le Seigneur n'exige l'impossible de personne. À chacun de ses rachetés, Il dira un jour: «Je connais tes oeuvres.» Celles-ci sont-elles un service joyeux et effectué dans l'Esprit, ou ne sont-elles que pure routine? Le Seigneur jugera correctement ce qui devra être livré au feu comme «bois, foin et chaume» ou, au contraire, ce qui subsistera comme «or, argent et pierres précieuses» (cf. 1 Cor. 3, 11 et suiv.). «L'Éternel dit à mon Seigneur» Ce verset du Psaume est devenu réalité quand les temps furent accomplis. Comment le Seigneur de David peut-Il être le fils de David? Et comment le fils de David peut-il aussi être le Seigneur de David? Au plan humain, le Messie était effectivement de la descendance de David! Un jour, Jésus, s'adressant aux pharisiens rassemblés, leur demanda: «Que pensez-vous du Christ? De qui est-il fils? Ils lui répondirent. De David. Et Jésus leur dit: Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur, lorsqu'il dit (au Psaume 110, 1): le Seigneur a dit à mon Seigneur Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied?» Si donc David l'appelle Seigneur, comment est-il son fils?» (Matth. 22, 42-45). Les pharisiens savaient précisément que le Messie devait être de la postérité de David; mais voilà, ils ne voulaient pas l'accepter en face de Jésus. En effet, Il aurait pu leur poser cette question directe: «Me tenez-vous pour le Messie?» Mais Il les interrogea avec provocation et les mit à l'étroit en citant le Psaume 110, 1, ce qui les amena à se manifester ouvertement. Leur réponse aurait logiquement dû être: «Si le fils de David est aussi le Seigneur de David, Tu es dès lors les deux comme étant de la postérité de David: le fils de David et le Seigneur de David, le Messie, le Fils de Dieu.» Dans leur endurcissement, les pharisiens intelligents refusèrent cependant de confesser cela. Blessés dans leur orgueil, ils se détournèrent en silence et courroucés, car ils n'étaient pas à la hauteur de Jésus en paroles et encore moins en esprit. «Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n'osa plus lui proposer des questions» (Matth. 22, 46). Mais leur décision était prise fermement; il n'y avait qu'une seule solution: éliminer Jésus, même par la violence. À nous aussi, le Seigneur pose la plus importante des questions: «Que pensez-vous du Christ?» Une question qui appelle une réponse dont dépendront le sort du monde et, naturellement, celui de tout individu. À cause de Jésus, les esprits se divisent. Quelle réponse Lui donnez-vous? – Non, non, il ne s'agit pas d'une définition religieuse d'une image de Dieu, mais bien de votre relation personnelle avec le Christ glorifié, le Roi des Juifs, notre Sauveur, à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre. Jésus n'a jamais dit à Ses disciples qu'Il était le Fils de Dieu. Mais ils devaient en arriver à cette conclusion en L'entendant parler et en Le voyant agir. Simon Pierre l'a compris et a pu déclarer: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant!» (Matth. 16, 16). Et Thomas, jadis incrédule, s'est écrié: «Mon Seigneur et mon Dieu!» (Jean 20, 28). Bienheureux êtes-vous, cher lecteur, si vous pouvez témoigner en vérité: «Christ est le Fils de Dieu, mon Seigneur et mon Dieu!» – Est-ce votre confession également devant les hommes? Il s'agit bien plus que d'une adhésion intellectuelle et d'une déclaration faite du bout des lèvres, car il est écrit: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux» (Matth. 7, 21). «Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu» (1 Jean 4, 15). «.. jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.» Jésus-Christ va régner; tout Lui sera soumis, Dieu mettra tout à Ses pieds!», nous dit un cantique. L'Histoire se dirige très certainement vers Harmaguédon; ainsi a prophétisé David: «Les rois de la terre se lèvent, et les princes consultent ensemble contre l'Éternel et contre son Oint. «Rompons leurs liens, et jetons loin de nous leurs cordes!» Celui qui habite dans les cieux se rira d'eux, le Seigneur s'en moquera. Alors il leur parlera dans sa colère, et, dans sa fureur il les épouvantera: «Et moi, j'ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté.» Je raconterai le décret: l'Éternel m'a dit: «Tu es mon Fils; aujourd'hui je t'ai engendré» (Psaume 2, 2-7; version Darby). Jésus est vainqueur, même si, de nos jours, la puissance du mal semble triompher. Hâtons-nous d'agir pour le Seigneur, car le temps presse. Il est le Maître au-dessus de toutes les tempêtes de la vie et de l'histoire; Il exécute Ses décrets. Réjouissons-nous avec Lui! Son règne vient! «Bienheureux le peuple qui connaît le cri de joie! Ils marchent, ô Éternel, à la lumière de ta face. Ils s'égaient en ton nom tout le jour, et sont haut élevés par ta justice» (Psaume 89, 16-17; version Darby). «L'Éternel dit à mon Seigneur» Il vous parle, à vous aussi! N'entendez-vous pas Sa voix? Que Lui répondez-vous? BURKHARD VETSCH © Appel de Minuit 09 / 1999
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Si I'ÉTERNEL ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. v. l Cantique des degrés. De Salomon. La présence de ce poème familial (cf. également le Ps. 128) dans une collection de chants de pèlerinages, n'est pas si insolite. La Loi (Dt. 16: 11, 14) et l'usage (1 Sam. 1:4-8) faisaient aussi du pèlerinage une fête de famille. C'est lors du repas de fête à Silo qu'Anne ressent le plus amèrement son infortune face à sa rivale comblée d'enfants. Nous ne serons guère surpris que ce Psaume soit signé de l'auteur des Proverbes. Mais déçus, par contre, qu'il ait si peu suivi les bons conseils qu'il y a donnés. Si l'ÉTERNEL ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain; «Bâtir une maison» signifie «construire un bâtiment» ou «établir une famille». En 2 Samuel 7, Dieu exploite le double sens de l'expression: à l'intention de David, bâtir à Dieu une maison (un temple), il répond par la promesse d'une dynastie stable: «Je te bâtirai une maison» (2 Sam. 7: 11). Salomon exploite-t-il à son tour cette ambivalence? Il est trop tôt pour le dire. Le poète a pris soin d'employer un verbe qui souligne le caractère pénible du travail (amal), on pourrait traduire: «En vain peinent ceux qui la bâtissent». Si l'ÉTERNEL ne garde la ville, celui qui la garde, veille en vain. Après la maison, la cité. Après le pluriel du vers précédent: «Ceux qui bâtissent la maison» (travail collectif), le singulier du veilleur solitaire dans la nuit: «Celui qui garde la ville». Le parallélisme tend à une description globale du travail humain: maison et ville, jour et nuit, peine et veille, travail collectif et individuel. v. 2 En vain, vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard, et mangez-vous le pain de douleur. La reprise du mot shawe («en vain») au début du vers alors qu'il était jusqu'à présent tenu en suspens par la condition «si l'Éternel ne...» précipite la faillite de l'homme sans Dieu. Cf. le même procédé au Ps. 124: «sans I'ÉTERNEL qui nous protégea...» «alors...» Litt.: «Vanité à vous qui hâtez le lever, retardez le repos, mangez le pain de labeur». Le passage de la 3ème à la 2ème personne prend directement à partie l'homme dans ses efforts inutiles. Les deux verbes se lever et s'asseoir (Segond: «vous couchez-vous») marquent le début et la fin du travail. Le dernier mot (Segond: «douleur») est encore un de ces termes ambivalents qui signifient à la fois travail et souffrance (v. l). Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. Le texte a ici le singulier: – «son bien-aimé». Le mot «bien-aimé» , en hébreu yedid est-il une allusion au nom donné à Salomon par le prophète Nathan; Yédiyah, bien-aimé de Yahvé (1 Samuel 12:25)? Le sommeil dans ce cas pourrait être une allusion au songe de Gabaon où Dieu a dit au roi: «Demande-moi ce que tu veux que je te donne» (1 Rois 3 :5). Ainsi le Psaume serait plus royal que familial. La maison serait le temple; la maison du roi (ou la dynastie royale) serait la ville: Jérusalem; ceux qui se consument en labeur inutile seraient les ennemis du roi d'Israël (le bien-aimé de l'Éternel, objet de ses grâces). Le Psaume aurait ainsi une portée messianique soulignée par la voix du Père lors du baptême et de la transfiguration: «Celui-ci est mon fils bien-aimé» (Mt. 3: 17; 17:5). La traduction grecque de notre Psaume et le Nouveau Testament emploient le même mot: agapétos (malheureusement la traduction grecque a le pluriel «ses bien-aimés» au lieu du singulier de l'hébreu). La fin du Psaume est cependant plus familiale. Au v. 5, nous avons: «heureux l'homme» (et non le roi), le père et les fils parlent à la porte, ce qui convient mieux à des particuliers. Si l'on admet la dimension royale des deux premiers versets, les trois derniers étendent la bénédiction de Dieu à l'Israélite moyen qui, dans sa famille, reçoit des fils comme héritage de l'Éternel. Certains trouveront la séquence trop hardie, mais n'est-ce pas la même hardiesse chez Anne qui, pour un fils qui lui est né, à elle qui n'est pas de famille royale, proclame la victoire de l'Éternel sur ses ennemis et le voit déjà donner puissance à son roi, relever la force de son oint (1 Sam. 2: 10). Dans ce cantique d'Anne, la bénédiction familiale est le signe prophétique des bénédictions messianiques; dans le cantique de Salomon (notre Psaume), la bénédiction messianique s'étend aussi à la famille individuelle sous la forme des enfants. Dans la Nouvelle Alliance, n'est-ce pas un autre cantique d'Anne (le cantique de Marie) qui nous ouvre, à nous aussi, le trésor des bénédictions messianiques? Jésus étant notre Messie, nous avons tous reçu de sa plénitude (Jn. 1: 16).
v. 3 Voici, les fils sont un héritage de I'ÉTERNEL, le fruit des entrailles une récompense. L'héritage et le salaire (récompense) soulignent la dépendance de l'homme à l'égard de Dieu. Il ne peut à force de travail conquérir les avantages qu'il convoite. Il dépend de Dieu comme l'héritier de ses ancêtres, comme l'employé de son patron. Il n'est pas raisonnable d'affaiblir le sens du mot salaire pour en faire un don gratuit. v. 4 Comme les flèches dans la main d'un guerrier, ainsi sont les fils de la jeunesse. v. 5 Heureux l'homme qui en a rempli son carquois. À l'image économique, succède une image militaire. Les fils sont les armes de la famille. Ils ne seront pas confus, quand ils parleront avec des ennemis à la porte. Le pluriel est inattendu: «heureux l'homme... ils ne seront pas confus». Il suggère que l'homme n'est pas seul à se défendre; ses fils sont avec lui et soutiennent sa cause. La porte est le tribunal local. . En lisant ce Psaume, nous pouvons entre autres mesurer le gouffre qui se creuse entre notre société moderne et la volonté de Dieu. L'avortement, qui s'officialise, signifierait-il que l'enfant n'est plus un don de Dieu mais (parfois) un danger? qu'il n'est plus une arme pour la famille, mais une entrave parfois intolérable? L'homme veut aussi bâtir et garder la cité sans le secours de Dieu. Quand on a ôté du Psaume tous les mots qui avaient un sens, il ne reste plus que le mot vanité trois fois répété; il signifie aussi mensonge. Puissions-nous prêter l'oreille à la parole de vérité. Émile NICOLE Nous remercions la rédaction d'ICHTUS, mensuel nous apportant une solide réflexion biblique, de nous avoir autorisé d'imprimer cette étude du professeur Émile NICOLE de la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux sur Seine (France). © Le Berger d'Israël No 412
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LES QUINZE PSAUMES DES DEGRÉS et ce qu'ils nous enseignent.
Par le Pasteur Ove Falg. Dans l'Ancien Testament, la partie qui porte l'indication: «Le Livre des Psaumes» constitue en réalité le Recueil des Cantiques du culte des Juifs. Il contient 150 psaumes, dont un grand nombre ont inspiré des auteurs, hommes et femmes, à les transcrire en langue française et ainsi enrichir notre hymnologie chrétienne. Le plus long, le psaume 119, compte 176 versets; il est divisé en 22 strophes, d'après le nombre de lettres de l'alphabet hébreu... Toutes les 22 strophes furent chantées, accompagnées d'instruments à cordes et à vent. En Israël, on savait honorer et louer Dieu avec une majestueuse dignité. Ici retentissait un hommage solennel à la Parole de Dieu, juste avant l'ascension par les quinze degrés vers le sanctuaire au sommet de cet escalier monumental. «Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier», pour m'empêcher de m'égarer sur mon chemin ou de trébucher sur le sentier. Et dix fois il est répété dans ce psaume: «J'aime ta toi et tes commandements». PSAUME 120: PREMIER DEGRÉ «Dans ma détresse, c'est à l'Éternel que je crie, et il m'entend. Éternel, délivre-moi des lèvres mensongères et des langues fausses». Le Saint-Esprit commence son oeuvre dans une âme en détresse, et dévoile pour elle que l'homme a besoin d'un Sauveur qui peut nous délivrer de la puissance des ténèbres et de la domination de toutes les tromperies et faussetés inspirées du père du mensonge. Que peuvent-elles donner, ces langues trompeuses? Elles sont comparables aux traits des guerriers, aiguisées au feu des charbons ardents du genêt. Dans l'épître aux Éphésiens, l'apôtre Paul utilise le même langage en parlant du bouclier de la foi avec lequel nous pouvons éteindre tous les traits enflammés du malin (Chapitre 6. 16, 17). Lorsque nous avons été convaincus d'avoir besoin d'un Sauveur, et que le Seigneur a répondu à notre cri de détresse, nous ne sommes pas à l'aise dans un monde en révolte contre Dieu. Le pays de Méschec et les cabanes de Kédar, évoquent deux tribus habitant au nord de la Syrie; ces tribus étaient des peuples païens et de sauvages guerriers. PSAUME 121: DEUXIÈME DEGRÉ Pendant l'ascension des ces quinze degrés, la chorale des chantres et musiciens hébreux s'arrêtait à chaque degré pour chanter successivement ces quinze psaumes. Une des premières choses que le nouveau converti sent en lui, c'est qu'il a besoin du secours de Dieu. Le chrétien débutant doit apprendre l'importance de la vie de prière et s'initier à sa pratique régulière. «Je lève mes yeux vers les montagnes... d'où me viendra le secours? le secours me vient de l'Éternel qui a fait les deux et la terre». Quelle déclaration rassurante! Le Tout-Puissant, le Créateur des deux et de la terre est prêt à nous secourir dans nos combats et nos difficultés ici-bas. Tu peux compter sur lui jour et nuit, car celui qui veille sur son peuple ne sommeille ni de dort, jamais. Il te protégera aussi contre certains malaises qui peuvent venir du rayonnement du soleil et de la lune. Mais que veut dire le psalmiste par la première phrase de ce psaume? Le regard vers ces montagnes le rassurait. La Bible nous parie d'un certain nombre de montagnes sur lesquelles Dieu s'est révélé et a manifesté sa puissance et sa gloire pour faire connaître aux hommes sa volonté et pour les secourir. Les montagnes de la Bible ont toutes un enseignement important à nous donner de la part de Dieu. Quelques-unes sont généralement bien connues, comme le mont Ararat où avait échoué l'arche de Noé lorsque les eaux du déluge commençaient à se retirer. L'histoire de Noé est mentionnée par le Seigneur dans l'Évangile pour nous apprendre que le salut de Dieu est dans l'obéissance à sa parole. La deuxième montagne que nous rencontrons dans l'Ancien Testament est moins connue; c'est le mont Morija. Le patriarche Abraham reçoit la terrible leçon concernant le péché: «Le salaire du péché c'est la mort», et nous sommes tous des condamnés à mort. Abraham devait connaître l'immense douleur du coeur d'un père de voir son enfant amené à la mort, mais Dieu intervint et délivra Isaac par le substitut d'un jeune bélier dont la tête fut prise dans les branches d'un buisson d'épines. Tout ce récit est une indication prophétique qui pointe vers le mont Golgotha. L’Exode est le deuxième des cinq premiers livres de la Bible appelés le Pentateuque et dont Moïse est l'acteur inspiré. C'est dans ce livre que nos yeux sont levés vers le redoutable Mont Sinaï. Les éclairs étincelaient, le tonnerre faisait entendre un bruit étourdissant et la terre trembla lorsque la Loi de Dieu fut promulguée du sommet de cette montagne. Dieu voulait nous faire comprendre combien est grave la transgression de ses commandements. Mais la grâce ne peut annuler la loi; au contraire, elle l'accomplit en ceux qui ne marchent plus selon la chair, mais selon l'esprit (Romains 8. 1-5). Moïse devait un jour convoquer le peuple d'Israël pour lui donner l'occasion de choisir entre la vie avec la bénédiction, ou la mort et la malédiction (Deutéronome 30. 15-20). Après la conquête du pays de la promesse, Josué, le successeur de Moïse, établissait deux autels dans la province de Samarie: l'un pour la bénédiction sur le mont Garizim, c'est celle à laquelle la femme samaritaine fait allusion dans l'Évangile au cours de son entretien avec Jésus- et l'autre pour la malédiction sur le mont Ebal, afin que le peuple ait en permanence un témoignage visuel de ce que Dieu lui maintenait le droit de choisir librement entre la bénédiction et la malédiction (Deutéronome 11. 26-32, et 27. 4, 5; Josué 8. 33-35). Dans l'Ancien Testament, il faut encore mentionner le mont Carmel où Dieu, en faveur de son prophète Élie, confondit les faux prophètes de Baal et les prêtres d'Astarté par le feu qu'il fit descendre du ciel sur le sacrifice d'Élie. Deux montagnes se dressent encore devant nos yeux, mais c'est dans le Nouveau Testament que nous les trouvons. La montagne des Béatitudes (Matthieu 5. 1-12) et la montagne de la Transfiguration (Matthieu 17. 1-8). Mais c'est une petite colline près de Jérusalem, le mont Golgotha, qui est le plus important de tous; c'est le lieu où le Fils de Dieu accomplit notre salut. Il reste encore, dans les visions de l'Apocalypse, le mont Sion, avec sa foule innombrable de rachetés des deux peuples, des deux alliances. Mais cette vision concerne le monde céleste et non pas la terre qui aura disparu. La fin du psaume est une promesse de Dieu de garder et d'assurer notre départ et notre arrivée, dès le début et Jusqu'à la fin de notre pèlerinage terrestre. PSAUME 122: TROISIÈME DEGRÉ «Je suis dans la joie quand on me dit: allons à la maison de l'Éternel! Nos pieds s'arrêtent dans tes portes, Jérusalem! Jérusalem, tu es bâtie comme une ville dont les parties sont liées ensemble». Le nom de Jérusalem peut se traduire par «demeure de la paix», et dans ce sens, le nom peut être appliqué à l'Église. Toutes les églises locales doivent avoir des serviteurs compétents pour exercer avec souplesse une discipline spirituelle, pour sauvegarder la paix intérieure de la communauté, car sans elle, la joie d'aller à la maison de Dieu est mitigée. Oui, l'assemblée des croyants a besoin de son trône de justice «son siège d'autorité», et les verdicts de cette autorité sont comparables à ceux de la maison de David, le roi d'Israël. Et voici le témoignage rendu de ce roi qui fut un des meilleurs, sinon le meilleur, que le peuple de l'Ancienne Alliance ait eu: «L’Éternel choisit David, son serviteur, et il le tira des bergeries, il le prit derrière les brebis qui allaitent, pour lui faire paître Jacob, son peuple, et Israël, son héritage. Et David les dirigea avec un coeur intègre, et les conduisit avec des mains habiles» (Psaume 78. 70-72). Ce psaume insiste beaucoup pour que des prières soient faites pour la paix de Jérusalem. Les quatre derniers versets sont une véritable supplication pour la paix de la «demeure de la paix», la tranquillité dans tes palais! à cause de mes frères et de mes amis, je désire la paix dans ton sein-. Et les églises, nos demeures de la paix, n'ont-elles pas besoin d'adresser les mêmes prières pour la paix et la tranquillité au sein de nos assemblées? Faisons nôtres les voeux de bonheur du psalmiste, et pour Israël, et pour les églises. PSAUME 123: QUATRIÈME DEGRÉ Dans la maison de Dieu, il convient que tout se fasse avec ordre et bienséance (I Corinthiens 14. 40). Le Seigneur n'a que des serviteurs et servantes pour le travail de sa maison, et nous devons tous, à la place que Dieu nous a assignée, être très attentifs aux signes de sa main. Ensemble nos yeux se lèvent vers Celui qui siège aux deux. Le peuple de Dieu, qu'il s'agisse de celui de l'Ancienne Alliance ou de celui de la nouvelle, a toujours été méprisé des hautains, et l'objet des moqueries des orgueilleux, et il est important que les nouveaux convertis trouvent des bergeries où ils sont bien protégés et convenablement nourris. Durant leur voyage à travers le désert qui sépare l’Égypte du pays de la promesse, les Israélites recevaient du ciel la provision de manne qu'il fallait à chacun. Nous les chrétiens, nous avons aussi besoin de ce pain venu du ciel. Le Seigneur a établi dans l'église des serviteurs pour la distribution de ce pain de vie, sa sainte Parole; heureux le serviteur qui accomplit son service correctement et au temps convenable. Que de choses nous apprenons dans les quatre versets de ce psaume! II est salutaire pour la vie et l'avancement de nos églises qu'elles soient structurées conformément aux instructions données dans la Parole de Dieu. Elles seront ainsi mieux armées et équipées pour les temps de persécution, et, surtout, pour repousser les faux prophètes et docteurs. Nous pouvons conclure notre méditation sur ce psaume par un texte de l'épître aux Hébreux: «Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé; mais Christ l'est comme Fils sur sa maison; et sa maison, c'est nous, pourvu que nous retenions jusqu'à la fin la ferme confiance et l'espérance dont nous nous glorifions» (Hébreux 3. 5, 6). PSAUME 124: CINQUIÈME DEGRÉ «Sans l'Éternel qui nous protégea, qu'Israël le dise! sans l'Éternel qui nous protégea, quand les hommes s'élevèrent contre nous, ils nous auraient engloutis tout vivants, quand leur colère s'enflamma contre nous; alors les eaux nous auraient submergés». L’Esprit prophétique dit souvent dans le livre des Psaumes que le peuple de Dieu sera méprisé et persécuté, et le Seigneur le confirme dans les Évangiles. Cette hostilité envers Dieu, son peuple et son oeuvre devient de plus en plus violente à l'approche de la fin de la dispensation du temps de la grâce.
L’Écriture utilise souvent cette comparaison entre la masse humaine agitée avec les vagues écumantes de la mer et les flots impétueux. Or, au milieu de toutes les souffrances que l'ennemi inflige au peuple de Dieu, celui-ci s'écrie: «Béni soit l'Éternel qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents!». La persécution peut, en effet, prendre un aspect de bestialité, mais même les martyrs dans l'arène de Rome et ailleurs ont chanté la victoire au moment de mourir pour leur foi à la gloire de Dieu. Notre adversaire est aussi très rusé. Quand il n'arrive pas à ses fins, il emploie «les filets de l'oiseleur» et là il suffit d'une puissante parole du Seigneur pour nous faire échapper. «Notre secours est dans le nom de l'Éternel, qui a fait les deux et la terre». PSAUME 125: SIXIÈME DEGRÉ «Ceux qui se confient en l'Éternel sont comme la montagne de Sion: elle ne chancelle point». Les âmes qui ont traversé des tribulations et la persécution, et qui ont par le secours de la grâce de Dieu remporté la victoire, connaissent d'abord une grande reconnaissance envers le Seigneur et une profonde quiétude remplit leur coeur. «Des montagnes entourent Jérusalem, ainsi l'Éternel entoure son peuple». Mais le combat se poursuit, et la foi est affirmée et fortifiée par la promesse que le Seigneur Tout-Puissant est à côté de nous, et il ne permet pas que le sceptre de la méchanceté domine sur les justes. Emmanuel, Dieu avec nous, protégera son peuple et empêchera que nos mains soient souillées par l'iniquité, et dans nos relations avec Dieu, ses bienfaits accompagnent toujours les hommes qui lui sont agréables, parce que leurs coeurs sont droits. Mais attention! ceux qui s'engagent dans des voies détournées risquent de subir le même sort que les pécheurs qui ne se repentent pas. Le Psaume se termine par une prière pour la paix d'Israël. Que le peuple de la Nouvelle Alliance n'oublie pas de dire cette prière pour le peuple de l'Ancienne Alliance. PSAUME 126: SEPTIÈME DEGRÉ Un cantique de louange et des clameurs de joie, car le peuple d'Israël est de retour de sa captivité de Babylone. «Quand l'Éternel ramena les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui font un rêve». L'histoire du peuple d'Israël est marquée par trois événements dramatiques: la sortie du pays de servitude (l’Égypte), la longue captivité à Babylone et, après la crucifixion du Messie, le Sauveur, la dispersion dans le monde entier d'où, à l'heure de Dieu, il sera rassemblé sur la terre de leurs pères. Ici, sur le septième degré, nous entendons les voix des chantres entonner avec une joie débordante un cantique d'action de grâce. Ce qui paraissait impossible aux hommes, Dieu l'a fait, car il sait incliner les coeurs de ceux qui dirigent les nations, pour qu'ils fassent sa volonté. Quand Dieu fait des miracles, les gens du monde sont obligés de le reconnaître. «Alors on disait parmi les nations: l'Éternel a fait pour eux de grandes choses! L’Éternel a fait pour nous de grandes choses; nous sommes dans la joie». Mais il y a encore d'autres captifs à ramener, non seulement en Israël; ces multitudes retenues en captivité dans les liens du péché, elles ont besoin de semeurs qui leur apportent la semence de l'Évangile qui peut les délivrer de leur captivité. Nous ne devons pas jouir égoïstement de la libération en Jésus-Christ, mais accepter la pénible charge de semeurs, pour pouvoir un jour ramener les gerbes avec allégresse. Ensuite il y a la construction de la maison de l’Éternel. C'est le roi Salomon qui en parlera, inspiré de Dieu, dans le psaume suivant.
PSAUME 127: HUITIÈME DEGRÉ Dieu donna au roi Salomon l'honneur, la sagesse et la responsabilité de construire le premier temple de Jérusalem. «Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain; si l'Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain». Le premier sanctuaire que Dieu se donna sur la terre était une tente bien fragile, destinée seulement à la traversée du peuple d'Israël du désert qui sépare l'Égypte du pays de la promesse. On l'appela le Tabernacle, c'est-à-dire la demeure. De même que Moïse recevait toutes les instructions concernant la confection du tabernacle et de son mobilier, Salomon devait suivre exactement les ordres du Seigneur pour bâtir le temple. Dans son service pour le Seigneur, l'apôtre Paul se compare avec «un sage architecte» de Dieu. Le fondement est posé. C'est le rocher, Christ. «Sur ce rocher, je bâtirai mon église». Travailler dans l'oeuvre de Dieu est un engagement à faire tout selon son plan et ses instructions, conformément à sa Parole. L’Évangile de Marc termine avec une déclaration qui pointe dans la même direction: «Eux (les disciples) s'en allèrent prêcher partout; le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les miracles qui l'accompagnaient» (Marc 16.20). Pour ce qui est de la tranquillité et de l'ordre dans nos villes et campagnes, il nous faut des gardiens et des veilleurs qui ont le Seigneur pour les conseiller et les conduire, car sans lui ils gardent et veillent en vain. «Car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée...» (Romains 13. 4) Si tu as cette assurance dans ton coeur que ton travail et ta vie sont dans la main du Seigneur, alors tu peux dormir tranquillement, puisque tu sais qu'il prend soin de toi; ta vie de famille est bénie et Dieu confond tes adversaires. PSAUME 128: NEUVIÈME DEGRÉ Ce Psaume nous interroge sur la vie de famille heureuse. Est-ce possible de vivre heureux en famille dans un monde où le mariage est ridiculisé et foulé aux pieds? La réponse de Dieu est nette et claire: «Heureux tout homme qui craint l’Éternel et qui marche dans ses voies». Dans le sermon sur la montagne, Jésus parle de neuf cas d'hommes heureux. En général, les hommes prétendent que le bonheur sur la terre dépend des biens matériels qu'on possède. Le Seigneur corrige cette opinion et dit que le vrai bonheur est une question spirituelle, et s'adressant à ses disciples, il leur pose la question: «Qui dites-vous que je suis?» Simon Pierre répondit: «Tu es le Christ (le Messie), le Fils du Dieu vivant». Jésus, reprenant la parole, lui dit: «Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les deux». Comme dans le cas de Simon Pierre, c'est par une révélation donnée à chacun de nous par le Père céleste que nous réalisons le bonheur du salut. Ô homme qui craint Dieu: tu es heureux; «Tu jouis du travail de tes mains, tu prospères. Ta femme est comme une vigne féconde, dans l'intérieur de ta maison». La Bible a-t-elle vraiment la clé pour la solution de nos nombreuses difficultés sociales et de nos graves problèmes économiques? Répondre à une telle question n'est possible que pour ceux qui ont l'expérience de son influence puissante pour délivrer l'homme du fardeau de ses péchés. Il faut revenir à Dieu, et accepter de mettre en pratique le message de la Bible, la Parole éternelle de Dieu. Moïse donna au peuple d'Israël la liberté de choisir entre la vie et la bénédiction, et la mort et la malédiction. Dieu nous accorde la même liberté, et ce n'est pas de sa faute si nous choisissons mal. Mais revenons à la maison de l'homme qui craint l'Éternel. Il jouit pleinement du travail de ses mains; il prospère, sa vie de famille est bénie, sa femme est comme une vigne féconde à l'intérieur de sa maison; elle cultive cette vigne avec soin soucieuse d'avoir un foyer agréable pour toute la famille, pour le plus grand bien de ses enfants, qu'elle élève dans la crainte de Dieu pour les avoir un jour comme des plants d'olivier autour de la table familiale, des jeunes gens qui s'entretiennent avec leurs parents des sujets spirituels, de leurs expériences avec Dieu, de la progression de la vie de leur église, et de leur engagement dans l'activité de celle-ci. De sa montagne sainte, Dieu bénit généreusement les églises qui comptent beaucoup de familles ayant ce niveau spirituel. Nous aussi nous prions pour la paix de Jérusalem, dont nous verrons bientôt le bonheur. PSAUME 129: DIXIÈME DEGRÉ Dans l'épître aux Philippiens, nous sommes exhortés à nous réjouir toujours dans le Seigneur, et cette exhortation est répétée (Chapitre 4, verset 4). Cette joie, qui découle de notre communion continuelle avec le Seigneur, se traduit en nous par une douceur naturelle envers tous les hommes. C'est ainsi que se manifeste la vie de Jésus-Christ en nous, maintenue et soutenue par les prières et l'intercession pour les perdus, avec actions de grâce. Une profonde quiétude s'empare alors de nos âmes, et la paix qui surpasse toute intelligence, gardera nos coeurs et nos pensées en Jésus-Christ (v. 5, 6 et 7). Mais dans un tel état spirituel, nous avons besoin de nous rappeler régulièrement ce que Jésus a supporté et souffert pour nous sauver et nous faire jouir déjà sur la terre du parfait bonheur. Quand l'église se réunit pour célébrer son culte, le premier jour de la semaine, une partie de celui-ci est consacrée à la sainte cène. «Faites ceci en mémoire de moi, car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne» (I Corinthiens 11. 24-26) Les trois premiers versets de ce Psaume reprochent aux chefs religieux d'Israël le mauvais traitement qu'ils avaient infligé à leur Messie et Sauveur, mais exhortent aussi le peuple d'Israël à reconnaître «qu'il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris (Ésaïe 53. 5). «Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons. L’Éternel est juste». Comment comprendre cette exclamation dans ce contexte? Aussi incompréhensible que cela peut nous paraître, la justice de Dieu a accepté que le Juste, le Fils unique de Dieu, subisse le châtiment des injustes, et il l'a fait par amour pour le monde pécheur, comme nous venons de l'entendre par le prophète Ésaïe. Mais ce merveilleux don de l'amour et de la grâce de Dieu ne sera efficace que pour ceux qui le reçoivent humblement avec un coeur reconnaissant. Le salut en Jésus-Christ rend l'homme généreux et conscient de ce que sa foi chrétienne peut faire au niveau de la vie sociale que nous partageons avec tous ceux qui nous entourent. Le verset 6 est une allégorie de la maigre récolte que donne ce qui est semé sur le toit d'une maison; elle concerne ceux qui s'opposent à Dieu et à son oeuvre parmi les hommes. «Nous vous bénissons au nom de l'Éternel!» PSAUME 130: ONZIÈME DEGRÉ Ce que les Psaumes enseignent à Israël, ils l'enseignent aussi à l'église. Nous apprenons dans ce psaume qu'il peut arriver qu'un enfant de Dieu commette un péché; et les transgressions de la loi de Dieu ne sont pas des «bagatelles» que nous pouvons traiter à la légère. «Du fond de l'abîme, je t'invoque, ô Éternel! Seigneur, écoute ma voix! Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications!» Ce cri de détresse et les supplications venant d'un coeur dans le désespoir et la défaite prouvent la sincérité de celui à qui l'accident est arrivé. La voix du Consolateur, l'Esprit saint, ne tarde pas à se faire entendre. «Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste. Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier». Mais il faut qu'auparavant le coupable confesse son péché (I Jean 1. 9). Concernant le pardon du péché et l'exhortation à mettre notre confiance en l'Éternel – le Seigneur – et à compter sur sa miséricorde et ses promesses, les deux peuples des deux alliances sont mis au même niveau et il y a un seul Sauveur et Rédempteur pour les deux: le salut de Dieu est dans l'Agneau Immolé et la Rédemption si abondante, qu'elle est valable pour tous les peuples de la terre. Nous mettons notre confiance en l'Éternel! «Israël, mets ton espoir en l'Éternel!» PSAUME 131: DOUZIÈME DEGRÉ C'est dans le livre des Proverbes que nous trouvons les deux paroles de la sagesse divine: l'humilité précède la gloire et l'orgueil précède la chute (Proverbes 15. 33 et 16. 18). Degré par degré, nous faisons l'ascension de ce grand et large escalier qui conduit vers le sanctuaire céleste. Sur chaque degré, nous entendons les chantres chanter un message particulier. Ici, sur le douzième degré, c'est une exhortation à l'humilité que ces trois versets nous font entendre. «Éternel, je n'ai ni un coeur qui s'enfle, ni des regards hautains; je ne m'occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi». Si nous laissons pénétrer dans nos coeurs de vaines pensées, comme par exemple le fait d'être quelqu'un d'important, nous sommes sur le chemin de la chute. L'humilité est l'ornement de l'âme qui marche avec Dieu. Lorsque les disciples discutaient entre eux pour savoir qui était le plus grand parmi eux. Jésus plaça un petit enfant au milieu d'eux, et dit: «Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, comme celui-ci, me reçoit moi-même» (Matthieu 18. 3-5). Un enfant sevré a besoin d'être élevé, instruit et parfois aussi corrigé. Le laisser à lui-même et à ses caprices, c'est lui rendre le plus mauvais service. «J'ai l'âme calme et tranquille, comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère». «Israël, mets ton espoir en l'Éternel, Dès maintenant et à jamais!» PSAUME 132: TREIZIÈME DEGRÉ Nous, nous approchons du sommet de cet immense escalier qui conduit au sanctuaire de Dieu, sa demeure éternelle. C'est le roi David qui nous rappelle dans son témoignage ce que cela coûte de se mettre du côté de Dieu dans le combat contre le prince des ténèbres et toutes ses forces du mal. David était très préoccupé de trouver un lieu qui pouvait servir pour bâtir une habitation pour le Seigneur, un lieu de repos pour le puissant de Jacob. Auparavant, elle avait été prise par les Philistins dans une bataille contre Israël, et placée dans leur temple pour Dagon, le faux dieu des Philistins. Mais Dagon est tombé et s'est brisé devant l'Arche du témoignage de l'Éternel. Craignant qu'un malheur puisse arriver si l'Arche restait sur leur territoire, ils l'avaient renvoyée en Israël, et elle a été mise provisoirement dans la maison d'Obed-Edom. «Nous en avons entendu parler à Ephrata (Bethléhem), nous l'avons trouvé dans les champs de Jaar (petite forêt qui entoure Kirjat-Jéarim)» C'est là que le Seigneur avait infligé à David la sévère leçon concernant le char neuf, sur lequel il voulait transporter l'arche à Jérusalem. Dieu avait ordonné que tous les déplacements de l'arche devaient se faire sur les épaules des Lévites; David trouva «mieux» de changer l'ordre de Dieu, et il s'en suivit un accident mortel. Changer, ou simplement modifier un peu quoi que ce soit, ne se fait sans que la mort frappe et la marche de l'oeuvre de Dieu souffre d'un arrêt plus ou moins long. Dans les huit derniers versets, nous sommes exhortés à marcher et servir dignement dans la maison du Seigneur, et à obéir exactement à tous les ordres et prescriptions, afin que notre témoignage soit agréable à Dieu. «Vous serez saints, car Je suis saint» (Lévitique 11. 44 et 1 Pierre 1. 16). Vous, la race élue, le sacerdoce royal, vous devez tous être revêtus du salut, et porteurs du témoignage de l'appartenance à une nation sainte (I Pierre 2. 9, 10). Comme les dix vierges dans la parabole avaient chacune leur lampe pour aller à la rencontre de l'époux, nous aussi, nous avons reçu nos lampes pour faire briller la splendeur de l'Évangile autour de nous. Mais il faut avoir de l'huile, non seulement dans les lampes, mais aussi dans les vases, pour être prêt quand le Seigneur viendra. Alors «je revêtirai de honte ses ennemis, et sur lui brillera sa couronne». PSAUME 133: QUATORZIÈME DEGRÉ Nous sommes arrivés à l'avant-dernier degré de ces 15 psaumes des degrés de notre ascension qui se termine par l'entrée triomphale dans les portes éternelles (Psaume 24. 9. 10). Sur cette hauteur spirituelle a enfin été réalisé ce qu'aucune organisation humaine ni aucun effort oecuménique n'ont pu obtenir: l'unité de l'esprit dans les liens de la paix. C'est entièrement l'oeuvre du Saint-Esprit. Dans tous les réveils évangéliques du passé, Dieu était à l'oeuvre pour rétablir son Église, pas à pas dans son état évangélique et apostolique d'origine. «Rassemblez-moi mes fidèles qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice» (Psaume 50.5). Le souverain sacrificateur Aaron et ses successeurs dans cette fonction n'étaient que des ombres très imparfaites de notre souverain sacrificateur Jésus-Christ (Hébreux 3.1). L'huile sacrée avec ses aromates adoucissantes, guérissantes et vivifiantes, symbolisent l'action de l'Esprit dans tout le corps, dont Christ est la tête. «Voici, oh qu'il est agréable, qu'il est doux pour des frères de demeurer ensemble». Nous le savons par expérience. Dieu l'a confirmé souvent d'une manière merveilleuse. La vocation du réveil de Pentecôte est d'achever l'oeuvre de l'Esprit, pour unir en un seul corps l'Église de Jésus-Christ. Cette oeuvre se fait par les neuf dons surnaturels de l'Esprit. Parmi ceux-ci le don de discernement des esprits nous permet de distinguer le faux du vrai, car le Seigneur nous a prévenu que juste avant son retour le diable enverra des faux prophètes et docteurs, et fera des faux miracles pour séduire les élus si c'est possible. Cependant, l'huile sacrée coule depuis la tête de notre souverain sacrificateur, et couvre tout le corps. «C'est là que l'Éternel envoie la bénédiction, la vie, pour l'éternité». PSAUME 134: QUINZIÈME DEGRÉ Le but est atteint, le Roi de Gloire a conduit sa grande armée des rachetés au travers des portes aux linteaux élevés, dans le sanctuaire céleste. Dans ses deux épîtres aux Corinthiens, l'apôtre Paul parle de son enlèvement au troisième ciel, au Paradis, où il a entendu des paroles ineffables, qu'aucune langue humaine n'est capable de prononcer. «Ce qu'aucun oeil n'a vu, ce qu'aucune oreille n'a entendu et ce qui n'est monté au coeur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment» (I Corinthiens 2.9. Il Corinthiens 12. 2-4). Il nous suffit de savoir que là-haut nous lèverons nos mains, agiterons des branches de palmiers et chanterons à l'honneur de l'Agneau qui nous a rachetés par son sang précieux; et de sa sainte montagne, le Mont Sion, l'Éternel nous bénira, lui qui a fait les deux et la terre. 25/07/200
avec l'autorisation du Pasteur Ove Falg. © La Nouvelle -----------------------------------------------------------
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C'est au 6ème siècle avant Jésus-Christ, après la destruction de Jérusalem par Nebucadnetsar, que le prophète Abdias a écrit son tout petit livre d'un seul chapitre. Abdias signifie «serviteur de l'Éternel». Son message est catégorique et solennel. Il s'adresse essentiellement au peuple d'Edom, la descendance d'Esaü, le frère jumeau de Jacob. Mais comme c'est le cas pour l'ensemble des paroles bibliques, ce livre d'Abdias comporte des leçons qui doivent aussi nous interpeller, croyants de la nouvelle Alliance. En Abdias 3 et 7, nous trouvons ce que Dieu veut dire à Edom: «L'orgueil de ton coeur t'a égaré, toi qui habites le creux des rochers, qui t'assieds sur les hauteurs, et qui dis en toi-même: Qui me précipitera jusqu'à terre? ... Tous tes alliés t'ont chassé jusqu'à la frontière, tes amis t'ont joué, t'ont dominé, ceux qui mangeaient ton pain t'ont dressé des pièges, et tu n'as pas su t'en apercevoir!» Ce texte nous amène immédiatement à notre sujet; il y est clairement écrit que l'orgueil a pour conséquence inévitable la ruine. Cette vérité figure également dans le livre des Proverbes: «L'arrogance précède la ruine, et l'orgueil précède la chute» (Prov. 16, 18). Comme déjà dit, le premier passage cité (Abdias 3 et 7) a trait à la postérité d'Esaü, les Édomites. L'histoire de cet homme nous montre avec une précision effrayante ce qu'est le salaire de l'orgueil, bien plus tragique que nous pouvons le penser! Une indifférence profonde Esaü était le fils premier-né d'Isaac; de profession, il était chasseur, tandis que Jacob, son frère, était berger. En Israël, le droit d'aînesse avait et a encore une grande signification. Mais Esaü l'a méprisé: il l'a vendu pour un plat de lentilles - quelle indifférence à l'endroit de cet énorme privilège dont il s'est montré indigne! Nous lisons en Genèse 25, 29-34: «Comme Jacob faisait cuire un potage, Esaü revint des champs, accablé de fatigue. Et Esaü dit à Jacob: Laisse-moi, je te prie, manger de ce roux, de ce roux-là, carie suis fatigué. C'est pour cela qu'on a donné à Esaü le nom d'Édom. Jacob dit. Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse. Esaü répondit. Voici, je m'en vais mourir; à quoi me sert ce droit d'aînesse? Et Jacob dit.. jure-le moi d'abord. Il le lui jura, et il vendit son droit d'aînesse à Jacob. Alors Jacob donna à Esaü du pain et du potage de lentilles. Il mangea et but, puis se leva et s'en alla. C'est ainsi qu'Esaü méprisa le droit d'aînesse.» Jacob a donc usé d'un subterfuge pour s'arroger ce droit d'aînesse. Mais cela n'enlève rien au fait qu'Esaü a manifesté, dans cette affaire, une indifférence coupable qui n'était en somme qu'une affreuse forme d'orgueil. Il révéla ainsi quelle était sa disposition intérieure qui peut se traduire par ces mots: «Tout m'est égal; j'ai mes propres principes. L'opinion des autres me laisse froid, je fais ce que je veux, même si les autres doivent en souffrir.» Absolument affligeant! Quant au choix de ses femmes, nous lisons en Genèse 26, 34-35: «Esaü, âgé de quarante ans, prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d'Elon, le Héthien. Elles furent un sujet d'amertume pour le coeur d'Isaac et de Rébecca.» Ces mots «un sujet d'amertume pour le coeur d'Isaac et de Rébecca» sont révélateurs de l'attitude orgueilleuse de cet homme vis-à-vis des choses de la vie, de sa fierté démesurée, de son égocentrisme. L'Écriture nous indique nettement quel est le salaire d'une telle disposition intérieure. Il est écrit en Hébreux 12, 15-17: «Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés; à ce qu'il n'y ait ni impudique, ni profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu'il la sollicitât avec larmes; car son repentir ne put avoir aucun effet.» Une parole terrible que celle-ci: «... car il ne trouva pas lieu à la repentance, quoi qu'il l'eût recherchée avec larmes» (v. l7b, version Darby). Des conséquences désastreuses: la rétribution de son indifférence et de son orgueil! Une perte incommensurable Esaü a tout d'abord perdu son droit d'aînesse, avec pour conséquence directe la perte de la bénédiction, et ensuite il n'y eut plus pour lui de possibilité de repentance. On pourrait soulever cette objection: De toute manière, il n'aurait pas obtenu la bénédiction, puisque l'élection de la grâce divine avait désigné Jacob. D'un point de vue purement humain, il était passé à côté de cette bénédiction pour avoir sottement vendu son droit d'aînesse. Et même si elle n'avait pas été destinée à Jacob, Esaü en aurait fait la perte en raison de son comportement insensé. Il était là avec son orgueil face à ce désastre. Quelques siècles plus tard, les orgueilleux Édomites, la postérité d'Esaü, connurent la même situation, ainsi que nous l'avons déjà lu: «L'orgueil de ton coeur t'a égaré, toi qui habites le creux des rochers, qui t'assieds sur les hauteurs, et qui dis en toi-même: Qui me précipitera jusqu'à terre? ... Tous tes alliés t'ont chassé jusqu'à la frontière, tes amis t'ont joué, t'ont dominé ceux qui mangeaient ton pain t'ont dressé des pièges, et tu n'as pas su t'en apercevoir!» (Abdias 3 et 7). De graves dommages, une perte incommensurable voilà ce que décrit le tragique message du prophète Abdias. Jusqu'à quel point les Édomites se laissèrent-ils tromper par l'orgueil de leur coeur? Dans leur arrogance, ils placèrent toute leur confiance en leurs alliés, qui s'avérèrent ensuite être leurs pires ennemis et firent volte-face. «Tous tes alliés t'ont chassé jusqu'à la frontière; tes amis t'ont joué, t'ont dominé, ceux qui mangeaient ton pain t'ont dressé des pièges, et tu n'as pas su t'en apercevoir!» L'orgueil se traduit toujours de la même manière: vu de face, il paraît imposant et prometteur; mais en fin de compte, tel un scorpion, il plante son dard - douloureux et dangereux! Dans son indifférence, Esaü s'est montré hautain. Rentrant affamé et extrêmement fatigué des champs, il entendit Jacob lui proposer: «Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse», ce à quoi il répondit: «Voici, je m'en vais mourir; à quoi me sert ce droit d'aînesse?» Une attitude faite d'indifférence profonde qui lui a causé une perte considérable! Une leçon à retenir, car ce principe vaut maintenant encore pour nous aussi. Quelle que soit la forme que peut revêtir l'orgueil dans notre vie personnelle, il attire la malédiction; c'est ce que nous dit clairement la Parole de Dieu: - «Quand vient l'orgueil, la honte vient aussi» (Prov. 11, 2a; version Darby). - «L'orgueil d'un homme l'abaisse» (Prov. 29, 23a). Cette «honte» engendrée par l'orgueil et cet «abaissement» sont une mise à nu spirituelle totale. Un enfant de Dieu qui marche orgueilleusement fera la perte de sa tenue spirituelle; le sens en est que Jésus-Christ cessera d'habiter en lui. L'Église de Laodicée, imprégnée de prétention, en fit jadis la triste expérience. «Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien» (Apoc. 3, 17a), tel est le message qu'elle proclamait hautement. Cet orgueil insensé eut sa rétribution: cette assemblée fit la perte de son habit spirituel, et elle fut mise intérieurement à nu. Nous lisons à son sujet: «Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu» (Apoc. 3, 17b). Mon frère, ma soeur, saisissez-vous maintenant quel est le triste salaire de l'orgueil? Oser vivre dans une telle disposition intérieure aura pour conséquence que l'image de Jésus s'obscurcira dans le coeur et que le froid et le vide s'y installeront. Il n'est nullement étonnant qu'à Laodicée, dont l'état intérieur était tel, le Seigneur ait fait cette recommandation: «Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies» (Apoc. 3, 18). Une arme défensive de Satan Peut-être l'un ou l'autre de mes lecteurs se demandera-t-il pourquoi nous insistons tellement sur cette question de l'orgueil. La réponse est simple: c'est parce que nous sous-estimons cette arme préférée du diable. Nous oublions facilement que c'est à cause de son orgueil insensé que Satan est tombé. Ésaïe 14, 9-15 nous parle du roi déchu de Babylone, mais nous devons y voir surtout la déchéance de Satan: «Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l'aurore! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations! Tu disais en ton coeur: je monterai au ciel, j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, à l'extrémité du septentrion; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse» (v. 12-15). Quelle chute que celle de Satan, qui fut le premier à connaître le salaire de l'orgueil! C'est précisément de cette arme qu'il se sert le plus volontiers pour séduire, de nos jours surtout, bien des croyants et les faire tomber. Nous le constatons, par exemple, dans la fameuse «Bénédiction de Toronto», dont nous avons déjà parlé (septembre-octobre 1995). Un des signes de cette fausse bénédiction est l'extrême orgueil manifesté dans ce milieu, ce qui devrait donner à réfléchir aux chrétiens, qui désirent suivre Jésus fidèlement. Christ était l'homme humble par excellence; Il a pu dire en vérité:... je suis doux et humble de coeur...» (Matth. 11, 29). Où votre coeur en est-il? À la lumière de ce message, voyez si vous marchez dans l'orgueil, si vous lui accordez de la place dans votre vie. C'est aux humbles que Dieu fait grâce (1 Pierre 5, 5; Jacq. 4, 6). Un croyant orgueilleux considère les autres, chrétiens ou non, avec hauteur; et il se caractérise ainsi par la désobéissance. Philippiens 2, 3 nous adresse cette exhortation: «Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.» Le salaire de l'orgueil est bien plus grave que ce que nous pouvons penser. C'est pourquoi je vous recommande de déposer, dans la repentance, votre être orgueilleux aux pieds de Jésus, de laisser Son précieux sang vous purifier, et de faire ce qui nous est ordonné, à vous et à moi: «Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience» (Col.3, 12); et ceci aussi: «Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable» (1 Pierre 5, 6). Amen! MARCEL MALGO © Nouvelles d'Israël 06 / 1997 Retour -----------------------------------------------------------
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L'on regarde souvent le chrétien comme l'adepte irrationnel d'un mode de vie impossible, et sa foi comme une chose acquise ou non par nature. «Il est religieux», dit-on, comme s'il s'agissait d'un défaut congénital, de quelque syndrome mystique inné ou, surtout en cas de conversion spectaculaire, d'un virus qu'il aurait «attrapé»! L'homme de la rue aujourd'hui (il s'agit d'un rationaliste post-darwinien) conçoit un grand fossé entre la foi et la raison. La méthode scientifique lui tient lieu de mesure du rationnel et du raisonnable. La science «prouve» les choses. En revanche, tout le reste se contente de deviner (de «croire») sur des bases invérifiables par une investigation scientifique. La science, bien entendu, se limite aux phénomènes naturels: observables, accessibles et expérimentalement manipulables. Elle ne peut donc toucher au surnaturel, qui n'a aucun poids ni valeur pour une appréhension rationnelle de la réalité. Les limites légitimes de la science servent à définir la réalité, le raisonnable et le vrai. En conséquence, l'homme moderne rejette Dieu et sa Parole car ils n'apportent rien à sa vie ou sa compréhension du monde. L'Écriture et la vie chrétienne n'expriment plus pour lui une vérité absolue et éternelle. Elles se contentent de manifester une évolution intellectuelle de l'homme et les expressions de son désir de sécurité dans un environnement souvent hostile. La religion constitue pour notre temps une bizarrerie, d'une certaine utilité à tel ou tel individu en particulier, mais sans aucun statut fondamental ni même quelque incidence sur l'organisation, l'origine ou le destin de l'humanité. Dans une telle atmosphère, cet homme de la rue considère le messager de Dieu comme un bigot illuminé qui se délecte à appeler le feu du ciel sur un monde largement indifférent. Les absolus de la Parole de Dieu n'ont jamais été reçus comme une bonne nouvelle par notre humanité déchue. L'humanisme séculier, fondé sur le rejet scientiste et matérialiste des revendications de la révélation divine, constitue aujourd'hui l'excuse principale pour se moquer de Dieu. Dans l'Israël d'Amos, il s'agissait de l'adoption d'une religion de facilité, dont les principes permettaient toute la latitude nécessaire à l'exercice des péchés favoris de l'époque. La prospérité même de la nation démontrait l'approbation de Dieu (le Yahvé redéfini par les théologiens modernes de Dan et de Béthel) sur leurs agissements. Le Dieu démodé et fondamentaliste d'Amos était mort. Ceux qui vivaient tranquilles en Sion et se croyaient en sécurité sur la montagne de Samarie (6: 1) se regardaient sans aucun doute comme des hommes «mûrs», libérés de la morale austère du passé. Ils récoltaient les fruits de leur comportement éclairé dans la politique nationale et l'éthique personnelle. Ils avaient maintenant trouvé un «équilibre» concernant le rôle de la religion dans la vie moderne! À bas les prophètes de malheur! Un examen attentif du message divin montre cependant que le Seigneur s'adresse toujours aux hommes comme à des êtres capables de penser et de raisonner. Les Écritures ne constituent pas un pot-pourri d'invectives irréfléchies et d'émotionalisme extatique. La doctrine biblique ne fait aucune part à l'anti-intellectualisme. Dieu révèle sa Parole dans l'histoire et plaide sa cause en prêtant soigneusement attention aux faits indéniables de l'expérience humaine. Ésaïe commence sa prophétie par un plaidoyer passionné: «Venez et plaidons! dit l'Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays; mais si vous résistez et si vous êtes rebelles, vous serez dévorés par le glaive.» (1: 18-20.) «Venez et plaidons. Examinez les arguments. Réfléchissez aux propos de Dieu et voyez s'ils s'appliquent à la réalité de votre expérience.» Voici le défi du témoignage prophétique. Amos donne un exemple clair de ce dont Ésaïe parlait (3:1-8). Il appelle Israël à réfléchir et à faire face à la réalité en examinant les arguments de Dieu, l'un après l'autre. Cette démarche les convaincra de la justice et la sainteté des voies divines à l'égard de son peuple. La Parole de Dieu procède toujours ainsi. Jésus par exemple employa cette méthode avec la Samaritaine et le jeune homme riche (Jean 4:1-26; Marc 10: 17-22). Dans les deux cas, il conduisit leur raisonnement de telle manière à ne leur laisser d'autre alternative que d'admettre la vérité, l'une s'en alla tout heureuse, l'autre empli de tristesse, mais tous deux connaissaient leur position car le Seigneur en avait donné à leur esprit la démonstration irréfutable. La puissance de conviction de la Parole de Dieu ne se trouve pas dans l'émotion de son appel, mais elle tient au caractère rationnel de son argumentation. Oui, la prédication de la Parole de Dieu s'accompagne aussi de passion. Peut-on rester sans émotion à l'écoute de ses avertissements et du message de salut par la grâce souveraine de Dieu en Jésus-Christ? Il s'agit après tout d'un message de vie ou de mort, qui touche le temps et l'éternité! Mais, c'est saisi par la vérité que notre esprit s'en émeut; pour se réjouir «d'une joie merveilleuse et glorieuse» ou se «remplir de colère» (1 Pierre 1: 8; Luc 4:28). Dans un cas, l'on embrasse la vérité par la foi, dans l'autre, on la rejette dans l'incrédulité. Amos plaide sa cause de sorte à convaincre des gens doués de raison. Pour cela, il insiste à nouveau sur la responsabilité des enfants d'Israël devant Dieu (3: 1, 2), avant de continuer en posant quelques questions essentielles à propos des voies de Dieu à leur égard (3:3-6). Finalement, il tire quelques conclusions quant à leur réponse à la Parole de Dieu (3:7, 8). Gordon J. Keddie Extrait de «Moi l'Éternel» Europresse © La Bonne Nouvelle No 4 / 2000 -----------------------------------------------------------
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MESSAGE DE BABYLONE – Daniel
2: 34-35 Il y a 2.600 ans (586 avant Jésus-Christ), le peuple d'Israël fut emmené en captivité à Babylone. Le roi Nébucadnetsar avait conquis la ville de Jérusalem et soumis les habitants du pays. Il s'agissait là de l'accomplissement d'une prophétie datant de centaines d'années. Parmi les gens déportés à Babylone se trouvait Daniel, un jeune homme pieux de Juda. Lui et Nébucadnetsar ont fortement marqué cette lointaine époque. Ils ont laissé derrière eux d'importantes indications relativement aux événements mondiaux actuels. Daniel était un descendant d'Isaac, de la tribu de Juda; par contre, Nébucadnetsar était issu d'Ismaël. Différentes leurs origines comme différents furent les messages qu'ils laissèrent au monde: celui de Daniel est une clé de la révélation du retour de Christ; celui de Nébucadnetsar est une clé de la manifestation de l'Antichrist. Leur fondement: deux rêves donnés par Dieu à Nébucadnetsar et interprétés par Daniel. Le premier rêve de Nébucadnetsar Le premier rêve du monarque babylonien contient le message relatif au retour de Christ. Nébucadnetsar était couché sur son lit et pensait à l'avenir. Il s'endormit à un certain moment et eut un rêve qui l'effraya tellement qu'il se réveilla. Mais il ne pouvait se souvenir du contenu de ce songe et, bien sûr, en comprendre le sens. Aucun des personnages appelés par lui – magiciens, astrologues, enchanteurs et Chaldéens – ne put lui venir en aide, car il exigeait quelque chose que nul être humain ne pouvait réaliser: il fallait non seulement donner la signification du rêve, mais rappeler qu'elle en était la teneur. Le seul capable, avec l'aide de Dieu, de le faire, était le jeune Daniel, le prisonnier de Juda. Le rêve que Daniel a remis en mémoire au roi est exposé en Daniel 2. Nébucadnetsar avait vu une grande et brillante statue, terrible à voir. Sa tête était d'or fin, sa poitrine et ses bras en argent, son ventre et ses cuisses en airain, ses jambes de fer et ses pieds en partie de fer et en partie d'argile. Daniel lui dit: «Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mît en pièces.. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la terre» (Dan. 2, 34-35). Tel fut le rêve de Nébucadnetsar. Nous en trouvons l'explication à partir du verset 36. Il y est indiqué clairement que ce songe concerne les divers royaumes jusqu'au retour de Christ: «Après toi, il s'élèvera un autre royaume, moindre que le tien; puis un troisième royaume... Il y aura un quatrième royaume fort comme fer.. » (v. 39-40). À Babylone succéda le royaume médo-perse; puis vint l'empire grec et finalement, le quatrième: l'Empire romain. Daniel ajoute que ce dernier royaume sera en partie fort et en partie faible (le fer et l'argile). Et ensuite «une pierre se détacha sans le secours d'aucune main»... et elle brisera tout. Sur la division de l'Empire romain Mille ans environ après cette révélation, l'Empire romain se divisa en l'an 395 après Jésus-Christ en une partie orientale et une occidentale. Cette dernière, la plus faible, ne subsista que quelques années. Mais l'Empire romain d'Orient s'est avéré être plus fort. Mais il perdit au 7ème siècle après Jésus-Christ l'Égypte et la Syrie au profit de l'Islam, qui considéra cela comme une victoire sur l'Empire romain d'Orient. Celui-ci ne périt qu'après la conquête de Constantinople par les Turcs en 1453, il y a donc un peu plus de 500 ans. Mais il semble qu'il y ait maintenant un problème: L'Empire romain d'Orient a disparu; Jésus n'est pas encore revenu, et le tout appartient au passé depuis 500 ans déjà. Où en est-on? D'après la vision de Daniel, l'Empire romain d'Orient n'aurait pas dû prendre fin à cause des Turcs, mais en raison de ceci: une pierre se détacha sans le secours d'aucune main», donc par Jésus-Christ. Cette question m'a beaucoup occupé l'esprit, et j'ai alors remarqué quelque chose. Il est important de bien considérer tout ce qui s'est passé après la chute de l'Empire romain d'Orient en 1453. Et nous constatons ceci d'étonnant: – 1455, deux ans plus tard donc: l'impression de la Bible latine (la célèbre Bible de Gutenberg, dite «à quarante-deux lignes») fut achevée comme premier résultat de l'art de l'imprimerie accordé par Dieu par le moyen de Gutenberg. – 1483: naissance du réformateur allemand Martin Luther; un an plus tard, celle d'Ulrich Zwingli, le réformateur de la Suisse allemande. – 1489: naissance de Guillaume Farel et en 1509, celle de Johannes Calvin (des réformateurs de la Suisse française). – 1522: traduction par Luther du Nouveau Testament en langue allemande et en 1534, après 11 années d'un travail intensif, celle de l'Ancien Testament. Zwingli s'y attela aussi. Grâce à l'imprimerie, il devint possible de faire paraître la Parole de Dieu à de grands tirages et de la répandre dans tous les pays. La Bible et certaines de ses parties furent traduites en de nombreuses langues. – Vers 1500: découverte par C. Colomb de l'Amérique centrale et de celle du Sud. Ces pays devinrent ainsi accessibles à l'Évangile, permettant l'accomplissement de l'ordre missionnaire. Ces choses ne se sont produites qu'après la chute de l'Empire romain d'Orient. Martin Luther introduisit une Réforme globale et éveilla fortement l'aspiration à la vérité et à la Parole de Dieu. Mais aujourd'hui, 500 ans plus tard, nous vivons exactement le contraire. Nette baisse de l'intérêt pour la Parole de Dieu Il y a saturation de la faim de la vérité, de la Parole de Dieu. De nos jours, les pasteurs sont, de plus en plus souvent, remplacés par des psychologues. L'oeuvre commencée par Luther est en recul. On réclame l'oecuménisme le retour dans le giron d'une Église unique. L'Empire romain d'Orient, que l'on croyait mort, s'est réveillé à une vie nouvelle. Un des thèmes actuels les plus importants de l'Union européenne (UE) est l'élargissement vers l'Est. L'Empire romain d'Orient n'est pas vraiment tombé en ruine il y a 500 ans; il fut Simplement exposé à la grâce pour temps déterminé. Le chiffre 5 est celui de la grâce, et Dieu a multiplié par 100 cette grâce à l'égard des hommes. C'est Lui-même qui, voici 500 ans, a interrompu le déroulement de l'histoire mondiale décrite à l'avance par le prophète Daniel. Ici se pose la question: Qu'en était-il avant la première venue de Jésus? L'Ancien Testament l'a annoncée à de multiples reprises et dans les livres de Moïse et par les prophètes. Pensons à Ésaïe qui, au 8ème siècle avant Jésus-Christ, a écrit des révélations fort détaillées sur cet événement (la venue du Seigneur). Le dernier prophète: Malachie, qui a fait des allusions à Jean-Baptiste, le précurseur de Christ. Durant les 4/5 siècles qui se sont écoulés entre Malachie et la naissance de Jésus, bien des générations ont vu le jour et sont mortes sans avoir vu l'accomplissement de cette prophétie. Le silence! Contrairement aux 500 ans de notre temps, au cours desquels la grâce a été annoncée de bien des manières, le message de l'Évangile n'avait pas encore été révélé avant la première venue de Jésus; là aussi le silence! Le déroulement de la prophétie fut également «interrompu» entre le 5ème siècle avant Jésus-Christ et la naissance du Seigneur. Comment était la foi de ces gens? Combien étaient-ils à réellement attendre Jésus? je ne le sais, mais il ne devait y en avoir que quelques-uns qui, comme Pierre, pouvaient dire à Sa venue: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant» (Matth. 16, 16). Israël, le héraut du retour de Christ En ce temps présent, Dieu, par le réveil de l'Empire romain d'Orient, a repris le cours de l'histoire mondiale prophétisée par Daniel. Ce puissant Empire ne fut pas vaincu par l'Islam, comme le Coran l'affirme, ni par les Turcs, comme les livres d'histoire l'enseignent. Mais il le sera par la pierre qui se détachera sans le secours d'une main d'homme et qui «broiera les pieds de fer et d'argile de la statue», donc par le retour en gloire de Jésus-Christ, selon la prophétie de Daniel depuis Babylone. Malachie a fait allusion au précurseur du Messie à la première venue de Jésus. Le héraut de Sa deuxième venue est déjà là: depuis 1948, Israël est sur la scène de ce monde comme nation; donc quelque 500 ans après 1453, une date qui coïncide avec le réveil de l'Empire romain d'Orient. Nous sommes entrés dans la phase terminale du rêve de Nébucadnetsar. Dieu ne peut nous parler plus clairement, car ce songe s'accomplira! Le deuxième rêve de Nébucadnetsar Nébucadnetsar vit un grand arbre au milieu du pays; il était très grand et devenait de plus en plus fort. Sa cime allait jusqu'aux cieux et il s'étendait jusqu'aux extrémités de la terre. Ses branches étaient belles et portaient beaucoup de fruits. Mais voici s'approcher un veillant venant du ciel, qui cria: «Abattez l'arbre, et coupez ses branches; secouez le feuillage, et dispersez les fruits... Mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines... et sept temps passeront sur lui.» (Dan. 4, 14-16). Daniel exposa ce rêve au roi Nébucadnetsar: «Mon seigneur, que le songe soit pour tes ennemis, et son explication pour tes adversaires! L'arbre que tu as vu, qui était devenu grand et fort, dont la cime s'élevait jusqu'aux cieux, et qu'on voyait de tous les points de la terre... c'est toi, ô roi, qui es devenu grand et fort, dont la grandeur s'est accrue et s'est élevée jusqu'aux cieux, et dont la domination s'étend jusqu'aux extrémités de la terre» (v. 19-20.22). Puis Daniel continua: «Le roi a vu l'un de ceux qui veillent et qui sont saints descendre des cieux et dire: Abattez l'arbre, et détruisez-le; mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines... jusqu'à ce que sept temps soient passés sur lui. Voici l'explication, ô roi, voici le décret du Très Haut, qui s'accomplira sur mon seigneur le roi. On te chassera du milieu des hommes... L'ordre de laisser le tronc où se trouvent les racines de l'arbre signifie que ton royaume te restera quand tu reconnaîtras que celui qui domine est dans les cieux» (v. 23-26). Par ce rêve, Dieu Lui-même a révélé à Nébucadnetsar la signification de la tête d'or, le roi des rois. Il lui a montré que lui, Nébucadnetsar, serait abaissé, mais que son royaume subsisterait jusqu'à ce que sept temps soient passés. Le chiffre 7 est celui de la plénitude; il parle dans ce rêve de l'achèvement des royaumes terrestres jusqu'à la fin de l'Empire romain d'Orient. Nébucadnetsar était le roi des rois, donc quelqu'un qui devait survivre aux potentats de ce monde. Les royaumes passent, mais ce qui reste, c'est l'esprit de Nébucadnetsar. Qu'est-ce que l'esprit de Nébucadnetsar? Si nous consultons le «Lexique biblique» d'Abraham Meister, nous constatons que le nom Nébucadnetsar a plusieurs significations: «Jérémie appelle, d'après l'écriture Ath (inversion de l'alphabet, où la première lettre devient la dernière et inversement), Nébucadnetsar: «Adversaire de mon coeur» (Jér. 51, 1), pour que l'ennemi ne s'aperçoive pas qu'il était question de lui.» Un autre sens de Nébucadnetsar est «trompeur des coeurs». Après ses expériences avec Daniel, Nébucadnetsar aurait dû devenir un homme pieux. Mais ce ne fut pas le cas. Il est la preuve que la «chair» ne peut se convertir. Daniel fut le premier missionnaire qui apporta la Parole globale de Dieu à Babylone, dans le pays de la descendance d'Ismaël. Le livre de Daniel fut écrit à Babylone et en deux langues à l'origine: une partie hébraïque et une autre araméenne, la langue de la Chaldée qui était parlée dans cette région et par Nébucadnetsar. La portion allant du chapitre 2, verset 4, jusqu'au chapitre 7, verset 28, c'est-à-dire les deux rêves avec leurs interprétations, est écrite dans cette langue chaldéenne. Nébucadnetsar connaissait le message de Daniel, mais il était un «inverseur», quelqu'un issu de celui qui était «né de la chair». Le message qu'il a laissé au monde est le fondement du Coran. Je citerai trois points essentiels de ce message en me servant du Coran dans son édition allemande-arabe: «1. Page 68: «Après le 7ème siècle avant Jésus-Christ, les fils d'Isaac et ceux qui s'en tenaient à la lettre de la loi mosaïque durent quitter Canaan. Ils furent remplacés par les fils d'Ismaël qui devinrent les maîtres spirituels ... et cela pour toujours.» 2. Il est écrit à la même page: «Dieu a fait la promesse à Abraham qu'Israël resterait jusqu'au dernier jour en possession de ce pays; et cette promesse est la vérité. Le dernier jour ne peut pas, dans cette promesse divine, signifier le jour indiquant la fin du monde, mais le jour où la loi de Moïse allait être remplacée par la présentation d'une nouvelle loi pour diriger le monde.» Et là, on pense à Mahomet et au Coran. 3. Il est écrit à la page 97: «Mais cette pierre, faite sans l'aide de mains, a frappé les pieds de la statue; l'insistance mise sur les pieds a en vue l'Empire romain.» Il est ajouté: «Cette pierre ne pouvait être Jésus, car Jésus est venu longtemps avant l'Empire romain d'Orient». On pense là à la division de l'Empire romain en une partie occidentale et une orientale. «La prophétie ne s'accomplit que pour celui qui a détruit la puissance de l'Empire romain d'Orient; c'est pourquoi la prophétie ne s'applique qu'au saint prophète de l'Islam et à ses adeptes, à personne d'autre! » Le Coran a été écrit 600 ans environ après Jésus-Christ. Ces points centraux ne viennent pas de Mahomet, mais de Nébucadnetsar au temps de la captivité à Babylone, donc 600 ans avant Jésus-Christ. Les musulmans sont pleins de zèle selon l'esprit de Nébucadnetsar J'ai eu l'occasion de visiter Babylone, l'endroit où Daniel a expliqué les fameux rêves et a reçu des révélations concernant le temps de la fin. J'ai pu y voir des témoins de ce qui figure dans la Bible ainsi que les grands champs de mines où sont placés des panneaux portant des inscriptions comme: «Babylone doit s'éveiller à une nouvelle vie.» Cette nouvelle vie procède des racines du grand arbre. Je me souviens encore fort bien de la rencontre avec un uléma, un représentant islamique de l'érudition théologique et du droit. Nous sommes restés deux heures sur un banc, et cet homme s'employa avec beaucoup de zèle à me convaincre que l'islam avait raison. Je fus étonné de constater comme il connaissait bien la Bible, peut-être mieux que beaucoup de chrétiens. Il n'était pas ignorant du message de Daniel depuis Babylone ni du nom de Jésus; il s'efforça de me prouver que ce Jésus ne pouvait être Fils de Dieu ni le Prophète promis par Moïse. Il tournait tout selon l'esprit de Nébucadnetsar. L'islam connaît le message de Daniel depuis Babylone. Il sait que le puissant Empire romain d'Orient est vaincu, et il se réclame même d'être le vainqueur. L'islam sait également qu'après cette victoire, le dernier jour viendra; et il le situe au temps de la naissance de Mahomet. Il sait que l'Empire est vaincu par la «pierre qui se détacha sans le secours d'aucune main», et il prétend être cette pierre! C'est le système né de l'esprit de Nébucadnetsar, le roi des rois, qui, depuis Babylone, a survécu jusqu'à ce jour à tous les royaumes terrestres: l'arbre qui n'a cessé de grandir et de devenir puissant, dont le sommet atteint jusqu'aux cieux. C'est le même esprit dont parle Daniel au chapitre 7, où il dit qu'il ne craindra même pas de provoquer le Dieu vivant. Celui qui proclame être lui-même cette pierre faite sans l'aide de mains est animé de l'esprit de l'Antichrist. Il n'y a aucun livre qui présente aussi bien les caractères de l'Antichrist que le Coran. Le message de Nébucadnetsar depuis Babylone est la révélation de l'apparition dudit Antichrist.
N'en est-il pas aujourd'hui exactement ainsi? Les gens cherchent du secours auprès des magiciens, des astrologues et des enchanteurs – comme le fit jadis Nébucadnetsar; ce qu'ils ne peuvent apporter, mais Dieu utilise des hommes comme Daniel, qui sont «nés de nouveau». Daniel, qui était prisonnier à Babylone, devait normalement se plier aux exigences de ce monarque. Mais il y avait à la cour un serviteur bien disposé à son égard, de sorte qu'il ne dut pas se nourrir des mets du roi. À la manière de Daniel, nous sommes prisonniers dans notre chair. Nous succombons souvent à ses revendications. Mais comme Daniel, nous qui sommes nés de nouveau (cf. Jean 3, 3; 1 Pierre 1, 3.23), nous avons Quelqu'un de bien disposé à notre endroit: l'Esprit Saint (Eph. 1, 13). Il nous conduit dans toute la vérité (Jean 16, 13) et nous garde des aliments que le péché de ce monde nous offre (cf. 2 Thess. 3, 3 et 2 Cor.3, 17). WALTER MOSIMANN © Nouvelle d'Israël Avril 2001 -----------------------------------------------------------
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Thekel. Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger. (Daniel, V, 27.) Il y a des âmes si légères qu'un.souffle les emporte et que le moindre vent les fait tournoyer. Elles ne sont pas méchantes, on ne leur peut reprocher aucun tort sérieux. À vrai dire, en elles rien n'est sérieux. Leurs émotions sont sincères, mais fugitives; elles s'amusent d'un rien, un rien les fait pleurer; elles passent dans la même minute du rire aux larmes. Ce serait folie que de s'appuyer sur elles, car elles n'offrent aucune résistance; elles sont toujours campées sous la tente, et, si on leur proposait une, habitation solide, elles n'y verraient qu'une prison. Cette disposition qui les rend peut-être agréables en société et, comme on dit, faciles à vivre, mais en même temps impropres à toute délibération mûrie et à toute action continue, est désastreuse quand il s'agit de piété. Ces âmes légères ne prennent pas le péché au tragique, ni le péché du monde qui glisse sur elles, ni leur propre péché sur lequel elles glissent trop aisément. Elles ne doutent pas, car douter, c'est peser le pour et le contre, c'est chercher, sonder, réfléchir. Elles nient ou elles affirment plus volontiers encore qu'elles ne nient, car il leur est plus aisé de dire oui que de dire non. Elles n'ont pas d'angoisses morales, elles n'ont pas la vision douloureuse du mal accompli ou la vision menaçante de la tentation. Elles ne pénètrent nulle part, et rien ne pénètre chez elles. Elles ne connaissent que la superficie des choses et sont elles-mêmes tout en surface. La grande excuse de ces âmes légères, c'est leur légèreté même, où elles voient une disposition naturelle. «Elles sont faites ainsi et ne se refont pas: à vrai dire, elles n'en ont aucune envie. Comme il y a des natures profondes, où descendent de fortes racines, il y en a d'autres auxquelles il ne faut demander que ce qu'elles peuvent donner. Tous les hommes ne sont pas nés pour jouer la tragédie.» Excuse misérable pour qui voit dans la vie humaine, non un spectacle où chacun a son rôle, mais la réalité même avec ses devoirs actuels et son but futur. Il serait trop aisé de se décharger des responsabilités, en les trouvant trop lourdes, quand il est vrai de dire seulement que nous sommes trop légers pour elles. Cette prétendue nature, qui nous rend impropres aux repentirs douloureux, aux résolutions viriles, aux actions persévérantes, nous en sommes les auteurs responsables. Notre piété voltigeante et sautillante, faite de petits élans et de bonds entrecoupés, qui ne sait s'astreindre ni à la lecture, ni à la méditation, ni à la prière, ni à l'activité charitable, ne trouve pas une excuse vraie dans la légèreté naturelle; car cette légèreté même est notre ouvrage. «On ne se refait pas,» dites-vous. C'est vrai. Mais Dieu nous refait, quand, au lieu de nous complaire dans notre imperfection, nous souhaitons la transformation de notre nature, quand, loin de cultiver la légèreté de notre âme comme une grâce mondaine, nous soupirons après le sérieux de la vie, qui est une grâce divine. Benjamin Couve Courtes méditations (1894) Retour -----------------------------------------------------------
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Le début de la 70 ème semaine d'années de Daniel coïncidera avec la manifestation de l'Antichrist et la signature de son traité de paix de sept ans. Mais, selon Daniel 9, 27b, au milieu de cette période, le traité sera déchiré et alors commencera la grande tribulation de 1260 jours. Il est aussi écrit au chapitre 12 du même livre: «Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours» (v. 12). Pourquoi cette différence? S'agit-il là d'un mystère? À notre sens, ce seront les 75 derniers jours. «Et j'entendis l'homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d'un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée. J'entendis, mais je ne compris pas; et je dis: Mon seigneur, quelle sera l'issue de ces choses? Il répondit: Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin. Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront. Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination dit dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours!» (Daniel 12, 7-12) Avant d'entrer dans les détails de cette prophétie, j'aimerais vous poser quelques questions et vous donner certaines explications: – Êtes-vous d'accord avec nous quand nous affirmons que nous vivons au temps de la fin et que le retour de Jésus est imminent? – Pensez-vous que tout ce que la Bible avance au plan prophétique doit être connu, notamment à propos de l'enlèvement? – Le but de votre vie est-il Jésus-Christ, Son Évangile et Sa venue? – Il faut admettre que certaines questions prophétiques peuvent s'interpréter de diverses façons et que notre compréhension de ces choses n'est que partielle. Plusieurs de nos chers lecteurs peuvent être d'un autre avis que nous. La Bible dit: «Que chacun ait en son esprit une pleine conviction» (Rom. 14, 5b), et: «C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps...» (I Cor. 4,5a), et encore: «Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon» (I Thess. 5, 21). Certains croyants situent l'enlèvement à la fin de la grande tribulation, d'autres au coeur même de ces épreuves, et d'autres enfin (vraisemblablement la majorité) avant la 70 ème semaine de Daniel (= 7 années), qui verra paraître l'Antichrist sur la scène. Personnellement, nous appartenons à cette dernière catégorie. Nous y reviendrons plus tard. Jésus revient très bientôt! À la seule dernière page de la Bible, le Seigneur dit Lui-même à trois reprises: – «Et voici, je viens bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre!» (Apoc. 22, 7); – «Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son oeuvre» (V. 12); – «Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus!» (v. 20). La réponse de l'Église doit toujours être: «Amen! Viens, Seigneur Jésus!» Penser ou agir différemment, c'est ne pas se conformer à l'Esprit de Dieu.
En ce qui concerne l'imminent retour de Jésus, tous les signes sont «au rouge». Nous pouvons actuellement observer dans la chrétienté deux phénomènes marquants propres au temps de la fin: d'une part, de plus en plus de croyants et de prédicateurs reconnaissent que Jésus vient bientôt, et ils le proclament hautement; ils y sont contraints par l'Esprit Saint, selon Apocalypse 22, 17. D'autre part, nous constatons que surtout dans les systèmes religieux du monde entier, l'imminent retour du Seigneur est de moins en moins annoncé devenu adepte de la théologie libérale, on trouve toutes sortes d'arguments pour le mettre en doute. Pour reprendre des expressions bibliques, on peut dire que les uns donnent «de la nourriture en son temps» (Ps. 145, 15), mais que les autres vivent selon la devise: «... mon maître tarde à venir» et ils se mettent à battre leurs compagnons, à manger et à boire avec les ivrognes – en d'autres termes: ils s'adaptent et versent dans le libéralisme (cf. Matth. 24,45-51). Nous voulons rester aux côtés des serviteurs fidèles et sages qui affirment: Le Seigneur vient bientôt! Ce double phénomène trouve son expression dans de nombreux écrits: – Il y a actuellement en Suisse un livre en circulation intitulé «Le paradis peut attendre» autrement dit: Il ne faut pas que Jésus revienne maintenant! Cessez donc avec votre «Jésus vient bientôt!» Et l'auteur s'ingénie à trouver toutes sortes d'arguments dans ce sens; pratiquement tous les milieux évangéliques y sont pris à partie. La première édition de ce livre a surtout été envoyée aux enseignants du canton de Zurich; la seconde devrait être épuisée sous peu. – En même temps, j'ai reçu un livre qui parle beaucoup du retour du Seigneur. Il porte le titre: «Pourquoi attendre encore...?» Tous les signes sont réalisés: Jésus vient sans tarder! – Le pasteur Dr David Jaffin écrit entre autres: «Nous vivons actuellement à la fin des jours, l'horloge de Dieu... a pratiquement atteint le point <zéro>...» – Le dernier livre de Wim Malgo «Endzeitliches Wetterleuchten» (= «Phénomènes inquiétants de la fin des temps» non traduit en français) est prêt à l'expédition. – H.P. Mederna écrit: «Nous vivons à une époque angoissante, mais également fascinante. Angoissante, parce que les jugements divins se profilent à l'horizon; fascinante, parce qu'ils annoncent la venue de Jésus. C'est là une merveilleuse perspective pour tous ceux qui ont été saisis par l'Homme de Galilée, mais qui est en même temps le Christ de Dieu. Ils aiment Son avènement (2 Tim. 4, 8); ils appellent de tout leur coeur le moment où le nom de Jésus ne sera plus un objet de blasphème, mais bien de vénération, «le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse...» (Phil. 2,9). Dans un monde de plus en plus enténébré, ils tiennent à vivre dans la lumière du royaume qui vient.» – John F. Walvoord, un exégète de Dallas (Texas), dit à propos de la prophétie et de notre époque: «Jamais auparavant il n'y a eu autant de raisons pour que l'Église attende le tout proche retour du Seigneur.» Walvoord considère l'enlèvement de l'Assemblée comme très imminent; il se produira avant que ne se réalisent bon nombre d'événements du temps de la fin (la grande tribulation). Que l'on trouve en ce temps de la fin des serviteurs veillants et d'autres indifférents, cela s'inscrit dans la ligne du texte de Daniel 12 cité au début de cet article: «Plusieurs seront purifiés, blanchis et éprouvés; les méchants feront le mal, et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront» (v. 10). À quelle catégorie voulons-nous appartenir? Une décision personnelle est de toute importance face à ce choix. Où en sommes-nous réellement aujourd'hui dans l'accomplissement de la prophétie? À mon sens, la réponse doit être: I. Dans le champ de force immédiat du rétablissement de l'Empire romain Peu de gens semblent se rendre compte de ce qui s'est réellement passé au début de cette année. Les douze États membres de la Communauté européenne ont démarré l'entreprise la plus téméraire de leur histoire: un grand marché commun. Le monde y songeait depuis deux mille ans déjà. J.F. Walvoord a écrit à cet égard: «C'est au vingtième siècle (il s'adresse à la Communauté européenne; éditeur) que, pour la première fois dans l'histoire du monde, s'ouvre la possibilité d'un empire mondial, de sorte qu'un gouvernement universel pourrait maintenant se former.» L'Empire romain doit renaître! Il y a à cela au moins trois raisons très valables: 1. Nous devons partir du principe que les prophètes ont toujours vu comme un seul fait la première et la seconde venue de Jésus. Christ s'est manifesté la première fois sur la terre alors que Rome était le quatrième empire gentil. Cette même puissance romaine devra donc être présente ici-bas quand Il reviendra, car elle sera celle qu'Il devra vaincre pour délivrer Israël de sa mortelle inimitié. 2. La vision de Nebucadnetsar (Daniel 2), avec cette impressionnante statue représentant les quatre empires gentils, montre, sans le moindre doute, le déroulement de l'histoire du salut et de celle du monde jusqu'au retour en gloire du Seigneur: – la tête d'or de la statue: l'empire babylonien, – la poitrine et les bras d'argent: l'empire Médo-Perse, – le ventre et les cuisses d'airain: l'empire grec, – les jambes de fer, les pieds en partie de fer et en partie d'argile: l'Empire romain. Daniel 2, 34 et suivants nous parle d'une «pierre» qui se détache sans le secours d'aucune main et qui frappe les pieds de la statue et la met en pièces, la pierre elle-même devenant une grande montagne remplissant la terre; combien cela fait référence au retour de Jésus, Lequel détruira l'Empire romain reconstitué. Tandis que les prophéties relatives aux trois premiers empires se sont toutes complètement accomplies, ce n'est pas le cas pour celles concernant l'Empire romain, celui-ci ne s'étant jamais vraiment terminé de la manière indiquée par la Bible. Sa fin coïncidera avec le retour de Jésus. Cela signifie donc que le dernier chapitre de l'histoire de cet Empire romain n'est pas encore clos, le Seigneur n'étant, en effet, toujours pas revenu. Le but de Sa première venue n'était pas de détruire la puissance romaine alors sur la scène, mais bien de régler la question du péché. C'est pourquoi nous-mêmes et d'autres exégètes croyons au rétablissement de l'Empire romain, qui, au départ de la zone méditerranéenne, exercera son influence sur le monde entier. Aux chapitres 2 et 7 du livre de Daniel, il apparaît clairement que la totale et définitive destruction de l'Empire romain ne s'est pas encore produite et qu'elle ne se réalisera qu'à la seconde venue de Jésus. Le quatrième empire, en partie de fer et en partie d'argile (Empire romain), sera anéanti par la pierre qui se détachera «sans le secours d'aucune main», qui détruira la statue et la réduira en miettes (Dan. 2, 34-35.44-45), c'est-à-dire par l'apparition en gloire du Messie et par l'établissement de Son règne de paix. Ce qui vient d'être dit de la statue peut l'être de la quatrième bête de Daniel 7 (v. 7 et suiv.), laquelle bête représente l'Empire romain antichrist (les dix cornes): elle sera détruite par l'apparition en gloire du Fils de l'homme (Dan. 7, 13-14). Il est manifeste que la chose ne s'est pas encore accomplie. 3. Il est question, en Apocalypse 17, d'un endroit et d'une puissance semblable à une bête se tenant sur sept montagnes. Il en sortira une autre «bête», qui sera l'Antichrist. Voici ce que la Bible nous dit de ce lieu: «La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra. C'est ici l'intelligence qui a de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise» (Apoc.17, 8-9). Les choses se passeront dans cet ordre: – Il y aura la femme qui sera assise sur la bête. – Cette bête, sur laquelle sera assise la femme, est installée sur sept montagnes (c'est-à-dire Rome). Dans les temps anciens, les Romains appelaient déjà leur capitale «la ville aux sept collines». – De cette bête, tout d'abord désignée comme empire, sortira la «bête», le dernier dictateur mondial, qui sera le huitième issu des sept, et qui trouvera son absolue identité dans ce dernier empire (v. 10-13). Ce qu'il y a d'étonnant à tout cela, c'est qu'il s'agit d'un empire qui était, qui n'est plus et qui sera: le rétablissement de l'Empire romain. Nous pensons que, dans un proche avenir, notre monde aura encore bien des raisons de s'étonner à la vue, des événements qui se produiront dans la CE. En 1955 déjà, un partisan de l'Europe unie, E. Lousse, a affirmé (dans un écrit sur l'unification européenne): «Il en est en réalité ainsi: Il n'est nul besoin de créer l'Europe, l'unité européenne; il suffit simplement de la reconstituer.» À notre sens, la chose s'est réalisée le 1er janvier 1993. Ce que nous vivons aujourd'hui, on l'attendait depuis des siècles; et voici que cela s'est accompli de nos jours. Les trois empires d'Allemagne (sous Otto I, Guillaume I et II, et Hitler) ainsi que la France sous Napoléon s'étaient proposé d'atteindre ce but grandiose. Et voici que ces deux pays (la France et l'Allemagne) jouent de nouveau un rôle décisif dans cette direction. Franz A. Blankart a affirmé: «Un saint Empire romain de la nation européenne doit être construit.» Ni l'Antichrist ni les dix rois mentionnés dans le livre de l'Apocalypse ne sont en scène. Ces derniers ne recevront la puissance qu'avec lui; c'est alors que sera constitué le véritable empire antichrist. Ce à quoi nous assistons aujourd'hui, c'est à la reconstitution de l'empire de l'Antichrist dans lequel il n'aura plus qu'à faire son entrée (Apoc. 17, 7-13). Voici, à notre connaissance, les événements que verra ce monde dans un avenir proche: – L'Europe, dans la forme de la CE, s'étendra considérablement. Alors se produira ce que la Bible nous dit en Daniel 7, 23 à propos du quatrième empire reconstitué: Il «sera différent de tous les royaumes, et dévorera toute la terre, et la foulera aux pieds et l'écrasera» (version Darby). L'ancien Empire romain était déjà en son temps le plus grand; il dominait tout l'espace méditerranéen, y compris l'Afrique du Nord et la partie occidentale de l'Asie, plus le nord de l'Europe. Mais le futur Empire romain reconstitué – à la naissance duquel nous assistons maintenant, et qui, selon Daniel 7, est décrit comme l'empire qui verra le retour du Fils de l'homme – «dévorera toute la terre... ». Il débordera donc largement des frontières de l'ancien Empire romain. Tout nous indique que le marché intérieur de l'Europe occidentale soudera ses États pour en faire un géant économique puissant et prospère. – Quand, vraisemblablement en juillet prochain, la zone de libre échange de la EEE entrera en vigueur, l'espace économique européen détiendra 40% du commerce mondial. Les espoirs placés dans le marché intérieur se sont déjà réalisés. Malgré le coût élevé de la réunification, en dépit de la guerre du Golfe et d'une récession mondiale, les investissements étrangers en Europe ont augmenté de 275% au cours des cinq dernières années. Le commerce entre les pays de la CE a vu une croissance de 50%. Aucun autre pays ne peut rivaliser... Par la mention de toutes ces données, nous voulons une fois de plus mettre en évidence que les prophéties bibliques se réaliseront exactement: ainsi, celle des chapitres 13 et 18 annonçant que cet empire sera un gigantesque «supermarché» où il sera abondamment question d'acheter et de vendre de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, des perles, etc. (Apoc. 13, 17; 18, 12). Voilà précisément ce vers quoi tend l'Europe. Jacques Delors a dit un jour: «Le grand marché à la constitution duquel nous travaillons est une révolution tranquille...» On parle même d'une «dictature mondiale du marché» (Debray: À demain de Gaulle, Paris 1990). Et Molnar d'écrire: «Toute la civilisation occidentale risque d'être submergée par la pensée de ce supermarché. Un danger menace l'Europe: la disparition de son identité multinationale et multiculturelle au profit d'une sorte de désert où l'économie jouerait le rôle principal et où les valeurs spirituelles seraient plus encore repoussées à l'arrière-plan que présentement. ( ... ) Sous prétexte de maintenir la paix et de répandre le bien-être, il y a menace de voir s'établir une société homogène depuis l'océan Atlantique jusqu'à l'Oural. En réalité, une Europe unie favorisera le matérialisme sur toute la surface d'un paysage culturel où se déploieront les manifestations grandioses de l'esprit humain.» Tout cela, qui se construit actuellement, n'est rien d'autre qu'un empire antichrist qui porte en soi l'esprit babylonien. C'est l'ambitieuse tentative satanique de posséder un royaume comparable à celui de Christ. Souvenons-nous de ce que le diable a fait miroiter à Jésus lors de la tentation sur la montagne! Il Lui a montré les royaumes de ce monde et leur gloire en Lui disant: «Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores» (Matth. 4, 8-9). Le Seigneur a évidemment refusé (v. 10). Mais dans un proche avenir, un autre s'empressera d'accepter cette proposition satanique: l'Antichrist. – Cet Empire romain, qui se reconstitue, comptera dix rois (des ministres de la CE?), qui «recevront autorité pendant une heure avec la bête» (Apoc. 17, 12-13). – Au cours de la seconde moitié de la dernière semaine de Daniel (la grande tribulation), tout l'empire «supermarché» s'écroulera. Les rois et les marchands pleureront et se lamenteront sur cette ruine amenée par le jugement divin s'abattant «en une heure» sur cet empire (Cf. Apoc. 18, 8-19). Revenons-en au présent: Parce que nous nous trouvons aujourd'hui en plein dans le champ de force de la reconstitution de l'Empire romain, la réunion de l'Église avec son Seigneur et Sauveur est toute proche. II. Dans le rayon immédiat de l'enlèvement Comme nous l'avons écrit au début de cet article, l'enlèvement doit, à mon sens, se produire avant les jugements apocalyptiques qui dureront sept années. Voici les deux arguments à la base de cette prise de position: 1. Il s'agit de la dernière des septante semaines d'années (sept ans), dont question en Daniel 9. Il ressort clairement du verset 24 de ce chapitre que ces 70 semaines concernent exclusivement Israël; en effet, il y est dit au Juif Daniel: «Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple...» Entre la 69 ème et la 70 ème semaine se situe le temps de la grâce, qui était un «mystère». Mais quand débutera la 70 ème semaine (les sept dernières années), Israël sera de nouveau seul concerné. Voilà pourquoi l'Église doit être enlevée auparavant. 2. L'Antichrist ne pourra se manifester qu'après l'enlèvement de l'Assemblée; nous lisons en 2 Thessaloniciens 2, 6-8: «Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu'il soit révélé en son propre temps. Car le mystère d'iniquité opère déjà seulement celui qui retient maintenant le fera jusqu'à ce qu'il soit loin. Et alors sera révélé l'inique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu'il anéantira par l'apparition de sa venue» (version Darby). Le texte original utilise au verset 6 le mot «chose» il s'agit de l'Église «qui retient» encore. Par contre, au verset 7, il est question d'une «personne»: «... celui qui retient...» C'est l'Esprit Saint qui habite dans l'Assemblée. Il est descendu sur cette terre il y a quelque deux mille ans (à la Pentecôte). C'est alors que naquit l'Église, Israël, à cause de nous, étant mis de côté. Quand l'Esprit Saint retournera au ciel, l'Assemblée l'accompagnera: ce sera l'enlèvement. La période qui suivra verra les jugements s'abattre sur le monde; et Israël, à travers la grande tribulation, sera restauré. Après l'enlèvement, «l'inique» pourra se manifester pleinement. Nous croyons que l'Assemblée sera enlevée – théoriquement – un, deux ou trois ans avant la révélation de la «bête», donc avant les sept dernières années. III. Les sept dernières années Après l'enlèvement, notre monde se dirigera vers l'ultime phase de son histoire, les sept dernières années avec la grande tribulation. Lisons une fois encore Daniel 12, 11-12: «Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours!» Quatre nombres sont donnés relativement à cette toute dernière période qui précédera l'établissement du règne de notre Seigneur Jésus-Christ; voici: 1. Sept années = la dernière des 70 semaines d'années de Daniel 9. Cette époque débutera quand l'Antichrist, après l'enlèvement de l'Église, paraîtra sur la scène de ce monde et conclura avec Israël une alliance de sept ans (alliance de paix): «Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine» (Dan. 9, 27a); il s'agit là d'une semaine d'années, d'une durée de sept ans. Cet événement se situera au temps de 1 Thessaloniciens 5, 3: «Quand les hommes diront: Paix et sûreté! ... » Cette exclamation sera poussée lors de la première moitié de la dernière semaine d'années. 2. Trois ans et demi (également: 42 mois ou 1260 jours). Il s'agit du temps de la grande tribulation, lorsque l'Antichrist rompra l'alliance de sept années. Il est écrit en Daniel 9, 27b: «... et au milieu de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.» Ainsi, au milieu des sept années, donc après trois ans et demi, le traité de paix sera rompu. Pourquoi? Parce que l'Antichrist s'assiéra dans le temple et se présentera comme Dieu. Le temple sera vraisemblablement reconstruit au cours des trois premières années et demie. Aujourd'hui, les matériaux pour le rebâtir ainsi que les vêtements des sacrificateurs et des lévites sont prêts. On élève même déjà la «génisse rousse» (Nombres 19, 2) dans un kibboutz. L'Antichrist rejettera le vrai Dieu des cieux pour se présenter comme objet d'adoration: «... le fils de perdition, qui s'oppose et s'élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s'assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu» (2 Thess. 2, 4; version Darby). Mais le résidu fidèle d'Israël refusera de l'adorer, et c'est alors que commencera la grande tribulation, «l'angoisse de Jacob» (Jér. 30, 7). Israël connaîtra la plus terrible persécution de toute son histoire. Auparavant, sur base du traité de paix de sept ans, on s'était écrié: «Paix et sûreté!» Mais c'est justement alors «qu'une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n'échapperont point» (1 Thess. 5, 3; version Darby). Il est dit de ce temps: – Daniel 9, 27: «... au milieu de la semaine...» (c'est-à-dire au milieu de la dernière semaine = après trois ans et demi). – Apocalypse 12, 14: «... un temps, des temps, et la moitié d'un temps...» (voir aussi Daniel 12, 7). – Apocalypse 11, 2 = 42 mois. – Apocalypse 11, 3 = 1260 jours. Il s'agit chaque fois de trois ans et demi. Ensuite se produira le retour de Jésus avec puissance et en gloire. 3. Le troisième nombre indiqué va par delà les trois dernières années et demie: 1290 jours (Dan. 12, 11), donc 30 jours de plus que les 1260 jours (1260 + 30 = 1290). Ainsi, le règne de paix millénaire du Seigneur Jésus-Christ ne débutera pas directement à Son retour. 4. À cela viendront encore s'ajouter 45 jours; en tout: 1335 jours (Dan. 12, 12); donc depuis la fin de la grande tribulation (1260 jours), 75 jours (30 + 45 = 75), qui se situeront entre le retour de Jésus et l'établissement de Son règne millénaire. Que se passera-t-il durant les 30 premiers jours qui suivront le retour du Seigneur avec puissance et en gloire? Il est écrit en Daniel 12, 11: «Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours.» La profanation du temple par l'Antichrist fera encore sentir ses effets durant 30 jours au-delà de la fin de la grande tribulation (qui, rappelons-le, durera 1260 jours). Au cours de ces 30 jours, le temple bâti par l'Antichrist sera détruit et «l'abomination du dévastateur» sera ôtée. À cet égard, nous lisons en Daniel 9, 24 et 27: «Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l'iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints... Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur» La raison pour laquelle le Seigneur s'accorde 30 jours est un mystère. Peut-être le nombre 30 en contient-il la clé! Son sens biblique est «soleil», un type de Jésus, qui est «le soleil de justice». Il est écrit en Juges 5, 31: «Périssent ainsi tous tes ennemis, ô Éternel! Ceux qui l'aiment sont comme le soleil, quand il paraît dans sa force.» C'est ainsi qu'apparaîtra le Seigneur Jésus; et durant 30 jours, Il brillera d'un éclat de plus en plus vif, dissipant conséquemment les ombres qu'aura laissées l'Antichrist. Ce sera comme un lever de soleil: à l'horizon encore enténébré se montre tout à coup cet astre; il éclaire toujours davantage, chassant ainsi les ombres. Un jour nouveau est né! Après la terrible grande tribulation, la terre retrouvera le repos durant ces 30 journées; et tous les individus se souviendront du Fils de l'homme: Jésus-Christ. C'est peut-être au cours de cette période que le règne millénaire se préparera pour une espèce de nouvelle création – mais il ne commencera pas alors. Que se passera-t-il au cours des 45 jours suivants, jusqu'au début du règne millénaire? Il est écrit en Daniel 12, 12: «Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours!» (1290 + 45 = 1335). La signification biblique du nombre 45 est «terrestre». Cette période sera celle où il sera décidé, par jugement, qui entrera dans le règne de paix et qui en sera exclu. Comme la parole de 1 Jean 2, 17 est solennelle: «Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.» Voyons ensemble ce que le Seigneur accomplira sur cette terre durant ces 45 jours: 1. L'Antichrist et le faux prophète, qui auront été détruits au retour de Jésus (2 Thess. 2, 8), seront ressuscités pour être jetés vivants dans l'étang de feu et de soufre (Apoc. 19,20). 2. Satan sera lie par un ange de Dieu et jeté dans l'abîme pour mille ans (Apoc. 20, 1-3). 3. Le jugement des peuples se fera alors. Nous lisons en Matthieu 25, 31-33: «Or, quand le fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s'assiéra sur le trône de sa gloire, et toutes les nations seront assemblées devant lui; et il séparera les uns d'avec les autres, comme un berger sépare les brebis d'avec les chèvres; et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche» (version Darby). De quoi sera-t-il question lors de ce jugement? Jésus Lui-même le dit: «... toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites» (Matth. 25,40). Joël 3,2-3 nous parle également des nations: «... je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat, et là j'entrerai en jugement avec elles au sujet de mon peuple et de mon héritage, Israël, ...» (version Darby). Que tous les antisémites et tous ceux qui ne nourrissent aucune sympathie pour Israël se le disent: Ce jugement portera sur la question de savoir si l'on est ami ou ennemi des Juifs, si l'on est sioniste ou antisémite, et cela dans des choses tout à fait pratiques. Il est écrit en Matthieu 25, 34-46: «Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Les justes lui répondront: Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vêtu? Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi? Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. Ils répondront aussi: Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté? Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.» Les «plus petits de ses frères» sont les Juifs: «En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères...» (Hébr. 2, 17). Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est né Juif, jamais Il n'a renié Sa nationalité. Il est le grand Frère d'Israël! Redisons en conclusion: Quiconque aura aidé les Juifs avant et pendant la grande tribulation entrera dans le règne millénaire (Matth. 25, 34). Par contre, celui qui aura trahi ou persécuté Israël aura pour part les tourments éternels (v. 41.46a). 4. Durant ces 45 derniers jours, les croyants qui auront péri lors de la grande tribulation à cause de leur foi en Jésus-Christ ressusciteront et régneront mille ans avec Lui (Apoc. 20, 4-6). Ils atteindront tous le 1335e jour: «Heureux celui qui attendra et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours!» Ce sera le 75e jour après la grande tribulation. Ensuite s'ouvrira le millénium. IV. Un événement d'une importance capitale: le retour de Christ! F. Hubmer a dit un jour: «Le processus du jugement de la terre et de ses peuples débouchera sur la solennité éternelle du jugement dernier.» Un écrivain inconnu s'est exprimé en ces termes: «Tout au long des siècles qui ont suivi la naissance de Jésus, il n'y aura qu'un seul événement d'une importance absolument capitale: le retour de Christ.» Le monde n'a aucun autre avenir que celui annoncé dans la Parole de Dieu. S'il veut en rire – et ce lui est facile de le faire – il ne fait que rire de son propre futur. Mais la foi est certaine de cet avenir, parce qu'elle sait que Dieu en est le garant. Le monde n'est que l'objet où la volonté divine opère (F Hubmer). Pour le monde, son propre triomphe est toujours manifeste, alors que sa défaite est encore cachée. Inversement, si, pour les enfants de Dieu, leur défaite semble évidente, leur victoire est encore cachée. Mais les vrais croyants triompheront quand leur Sauveur Jésus-Christ paraîtra comme Roi. Ainsi donc: – Si vous n'êtes pas encore un enfant du Père céleste, parce que vos péchés ne sont toujours pas pardonnés, tournez-vous vers Dieu pour accepter Sa grâce en Jésus-Christ! – Si vous appartenez déjà à Jésus, restez fermement attaché à la grâce du Seigneur! Un cantique nous recommande: «Que tout chancelle, que tout se brise, ne perdez jamais courage!» Une fois encore, cher ami lecteur, je vous rappellerai ce verset de Daniel 12: «Plusieurs seront purifiés, blanchis et éprouvés; les méchants feront le mal, et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront» (v. 10). F.Hubmer pose cette question: «Avez-vous déjà réfléchi à ceci: ce ne sera pas l'Antichrist qui viendra rendre le monde antichrist, mais il viendra dans un monde devenu antichrist et sera placé à la tête de tout ce système tourné contre le Seigneur?» Ne voulez-vous pas vous demander aujourd'hui même alors que la venue de Jésus est imminente: Dans quelle disposition d'esprit est-ce que je me trouve, je vis et je marche? Par qui est-ce que, pratiquement, je me laisse dominer: l'esprit de ce monde ou l'Esprit de Jésus-Christ? Suis-je un chrétien charnel ou spirituel? Je vais vous donner un moyen de vous sonder: Vous êtes un chrétien charnel si vous vous posez cette question: «Jusqu'où puis-je m'approcher du péché (du monde) sans être souillé?» Par contre, vous êtes certainement un chrétien spirituel si vous vous demandez: «De combien dois-je me distancier du péché pour être le plus près possible de Jésus?» Daniel cherchait l'Éternel. Il avait arrêté dans son coeur: «Je ne me souillerai pas!» Et en raison de sa communion avec Dieu, il lui fut communiqué de très importantes prophéties, et il put ainsi faire connaître le programme des projets divins. Dieu cherche des gens qui s'impliquent dans Son plan de salut. Nous venons de lire ces mots: «... ceux qui auront de l'intelligence comprendront.» D'après l'Écriture Sainte, n'est pas intelligent celui qui comprend avec son propre intellect. Non, aux yeux de Dieu, est intelligent celui qui s'engage à Sa parole et dit «oui» à Jésus. Dieu cherche des gens qui Le comprennent. Au paradis terrestre déjà, Il a été mal compris, et il en sera de même à la fin des jours. Personne ne s'est donné autant de peine que le Seigneur pour sauver des âmes et pour leur accorder Son pardon. Nul ne s'impose autant de peine que la Bible pour présenter l'amour de Dieu et le moyen d'échapper à la perdition éternelle. Il nous a tout révélé en Jésus-Christ. Exception faite de ceux qui ont saisi la grâce divine en Jésus, personne ne pourra échapper au jugement dernier. Faire partie de l'Église et, donc, avoir une relation vitale avec le céleste Époux, voilà la sûre promesse d'un bonheur sans limite dans la gloire. Je terminerai par ce poème (traduit de l'allemand): «Vous ne pouvez, dans la vie, éviter Jésus, que ce soit maintenant ou plus tard, avant l'enlèvement ou devant le trône du jugement; où que vous vous tourniez, vous ne pouvez L'éviter! Vous ne pouvez, dans la vie, éviter Jésus; même après la mort, vous devrez Le rencontrer: vous ressusciterez, car L'Écriture l'affirme; où que vous alliez, vous ne pourrez L'éviter! Vous ne pouvez, dans la vie, éviter Jésus; venez à Lui aujourd'hui: Il libère. Si vous L'avez laissé passer, Il ne vous connaîtra pas; venez donc à cet instant même: vous ne pouvez L'éviter!» Jésus a dit: «Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi!» Amen!
Norbert Lieth © Nouvelles d'Israël 03 / 1993
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SION
SERA SAUVÉE PAR LA DROITURE
«Sion sera sauvée par la droiture, et ceux qui s'y convertiront seront sauvés par la justice» (Ésaïe 1, 27). Dieu s'est choisi des prophètes parmi Son peuple de l'alliance, et cela parce qu'Il avait besoin de «poteaux indicateurs»: «Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein; heureux s'il observe la loi!» (Prov. 29, 18). Ce principe vaut encore pour notre époque! C'était assurément un honneur d'être prophète, mais exercer cette fonction n'était pas chose aisée. Les prophètes étaient souvent des hommes qui connaissaient la solitude et bien des souffrances, du fait qu'ils avaient pour mission de rappeler aux gens les commandements divins. Qui aime recevoir des exhortations et des réprimandes?! Jésus en savait quelque chose: que ne dût-Il souffrir pour la justice? Quand Il nourrissait des foules et guérissait des malades, Il recevait des marques d'estime; par contre, en tant que vérité en personne et quand Il proclamait cette vérité, Il était en scandale pour les scribes et les pharisiens hypocrites. Il en était exactement comme Il le disait: «Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison» (Matth. 13, 57). Et: «Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés!» (Matth. 23, 37). C'est pourquoi Il dut dire à Ses disciples qu'eux aussi souffriraient pour Son nom; mais Il les consola par cette parole: «Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous» (Matth. 5, 11-12). Quiconque travaille aux affaires de Jésus doit être prêt à risquer sa vie dans certaines circonstances, comme c'est le cas aujourd'hui encore dans des pays dominés par l'islam. Les prophètes ne se laissaient ni influencer par l'opinion populaire ni manipuler par des autorités impies. En tant que serviteurs de Dieu, ils devaient faire connaître au peuple la volonté et le plan de l'Éternel relativement à la grâce et au jugement, que cela soit commode ou non. Ils devaient être des oracles de Dieu. Leurs oreilles devaient constamment être à l'écoute de ce qu'Il disait: «Voici ce que m'a révélé l'Éternel des années...» (Es. 5, 9) et «Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j'écoute comme écoutent des disciples. Le Seigneur, l'Éternel, m'a ouvert l'oreille» (Es. 50, 4-5). Il devrait également en être ainsi pour nous, chrétiens! Examinons-nous sérieusement à cet égard! Écoutons-nous comme les disciples le faisaient? Nous laissons-nous conduire par l'Esprit Saint ou par l'esprit du temps ou par l'opinion des gens? Notre oreille intérieure est-elle ouverte à la Parole de Dieu? Les prophètes étaient aussi appelés des voyants, et cela parce que Dieu leur donnait de voir à l'avance. Alors que le jeune Saül était à la recherche des ânesses de son père, il consulta Samuel le voyant qui put lui venir en aide: «Ne t'inquiète pas des ânesses que tu as perdues il y a trois jours, car elles sont retrouvées» (1 Sam. 9, 20). Parce qu'ils pouvaient annoncer l'avenir, les voyants purent également proclamer le plus important des messages joyeux: la venue du Messie, Jésus-Christ, ainsi que l'établissement du royaume de Dieu. Nous lisons: «Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort, une lumière resplendit» (Es. 9, 1). – «Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix» (Es. 9, 5). – «Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui. Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel» (Es. 11, 1-2). – Mais Ésaïe put aussi voir et annoncer ceci: «Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance... Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé, et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous» (Es. 53, 3-6). Et il lui fût même donné de considérer ce qui serait par-delà notre temps et le règne millénaire: «Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre, on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l'esprit» (Es. 65, 17). Et: «Car, comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je vais créer subsisteront devant moi, dit l'Éternel, ainsi subsisteront votre postérité et votre nom» (Es. 66, 22). Des peuples et des cultures ont disparu, mais Israël a subsisté! «Sion sera sauvée par la droiture» L'histoire d'Abraham déjà indique la direction vers Jérusalem. Dieu lui dit. «Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit» (Gen. 22, 2-3). Assurément un commandement bien difficile à comprendre de la part de Celui qui a ordonné: «Tu ne tueras point» Morija fut retenu plus tard pour être le mont du Temple: «Salomon commença à bâtir la maison de l'Éternel à Jérusalem, sur la montagne de Morija, qui avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé par David sur l'aire d'Oman, le Jébusien» (2 Chron. 3, 1). À l'âge de trente ans, David fut oint comme roi à Hébron; et c'est là qu'il régna sur le peuple pendant sept ans et demi. Il décida alors de s'emparer de la ville forte des Jébusiens, Jérusalem, et d'en faire la capitale du pays. Les Jébusiens arrogants méprisèrent David en affirmant qu'il ne prendrait pas la ville: des aveugles et des paralytiques l'en empêcheraient. Mais ils se trompaient lourdement: «Mais David s'empara de la forteresse de Sion: c'est la cité de David» (2 Sam. 5, 7). – On appela Sion la colline située à l'est, où se trouve le mont du Temple, jusqu'au mont Sion actuel. Là était le quartier des Esséniens. Marie y habitait également, et c'est en ce même lieu que se trouvait la salle de la sainte Cène. Sion ne tarda pas à prendre une bien plus grande signification. Le nom de Sion devint le symbole de la ville de Dieu et de la «ville du grand roi». C'est le sens spirituel de l'habitation de Dieu, du sanctuaire de Dieu: aussi Jérusalem. Ses habitants sont appelés «filles de Sion». Le peuple d'Israël dans son entièreté est également désigné par ce terme: Sion. On pourrait donc nommer «sionistes» les membres de cette nation sans la moindre implication politique. Dieu Lui-même a mis dans le coeur de chaque juif la nostalgie de Sion (cf. Ps. 2, 6; 9, 12; 48, 2-3; Joël 2, 1; Zach. 8, 3.9). Aujourd'hui encore, tout juif pieux prie chaque jour pour le rétablissement du royaume de David. Aucune puissance au monde, ni Satan, ni l'Antichrist ne pourront empêcher la Trinité divine de réaliser Son plan et d'accomplir Sa volonté. Dieu se montre zélé pour Sion, car elle est Sa ville. Ce n'est pas Rome qui sera Sa résidence, mais c'est à Sion que le Fils de David établira le trône de David. C'est pourquoi Arafat n'a aucun droit à y faire valoir. Sion, centre du monde, est appelée ville fidèle, ville de la vérité, ville de la droiture. C'est là que le Messie installera Son règne de paix, et c'est de là qu'Il gouvernera. Un dessein qui fait écumer Satan de rage! Ne soyons donc pas dans l'étonnement, mais bien plutôt pensons que nous sommes témoins de l'accomplissement de Zacharie 12, 2: «Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement pour tous les peuples d'alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem.» En Apocalypse 14, 1 et 21, 2, Sion est la quintessence de la ville éternelle de Dieu et de la Jérusalem céleste: «Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.» – «Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux.» L'Église néotestamentaire du Seigneur, qui vit dans la sainteté, a, comme épouse, droit de cité à Sion. Quelle merveilleuse promesse! «Sion sera sauvée par la droiture» Dieu Lui-même s'en porte garant: Sion ne peut être détruite. Elle est et reste dans le plan divin, même si elle devra traverser l'«angoisse de Jacob», le plus dur des jugements. Sion sera sauvée! Déjà dans le passé, il y a 3500 ans, le peuple de Sion a connu la délivrance lors de la sortie d'Égypte. Ce fat une libération physique, qui reposa sur quatre éléments: premièrement, opérée par Dieu, qui eut pitié d'Israël; deuxièmement, par la personne de Moïse; troisièmement, par le sang d'un agneau, qui devait être répandu sur les maisons; quatrièmement, par la force, c'est-à-dire par le bras étendu de Dieu. Mais Dieu désire plus que l'existence physique d'Israël et la nôtre; Il veut notre délivrance spirituelle et notre nouvelle naissance! À quoi servent la santé et tous les biens de la terre, si l'âme va à la perdition? C'est pourquoi Dieu a envoyé Son Fils, l'Agneau. divin, qui a donné Son sang pour notre rédemption. Le salut néotestamentaire repose sur les quatre mêmes éléments: premièrement, sur Dieu, qui a compassion de nous et veut nous sauver; deuxièmement, sur Jésus comme Dieu et Fils de l'homme; troisièmement, sur le sang comme substance de la rédemption; quatrièmement, sur la puissance l'Esprit Saint dans la nouvelle naissance. Il est merveilleux de savoir cela – mais ce ne nous sera d'aucune utilité, si nous n'acceptons pas par la foi ce salut, c'est-à-dire le Sauveur. Depuis l'élection d'Israël, son salut était dans le plan de Dieu, c'est ce que nous lisons en Zacharie 8, 7-8; 9, 9. Mais Israël a rejeté son Messie, en qui étaient et sont réunis les quatre éléments de la rédemption: Jésus est Dieu. juif, Il fut le Fils de l'homme. Il a versé Son sang pour nous. Il donne l'Esprit Saint à la nouvelle naissance. Cette unité ne se laisse pas partager. Comment Sion est-elle sauvée? Écoutons le prophète Ésaïe: «Ils crieront à l'Éternel à cause des oppresseurs, et il leur enverra un sauveur et un défenseur pour les délivrer» (Es. 19, 20). Mais voilà, ils L'ont rejeté. Celui qui refuse la grâce rédemptrice en Jésus tombe sous la justice de Dieu. Il n'existe que deux possibilités: la grâce et la justice, celle-ci signifiant jugement; car devant Dieu, il n'y a pas un seul juste. Un des deux brigands crucifiés reconnut que Dieu agissait justement; en effet, il dit au sujet de sa propre condamnation à mort: «Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes, mais celui-ci n'a rien fait de mal» (Luc 23, 41). Chaque pécheur pourrait et devrait le confesser! Chacun reçoit selon ses actes. Mais sur cette base-là (les actes), jamais nous ne mériterons le ciel – ni avec l'amnistie papale. La grâce et la justice s'excluent réciproquement. Parce qu'Israël a rejeté son Messie et Sauveur, Dieu l'a fait passer par le chemin de la justice: 2000 ans absolument tragiques, le creuset du jugement, de la purification. Mais nous avons au Psaume 85, 11 cette mystérieuse parole prophétique: «La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la pair s'embrassent.» Ainsi donc, Dieu ouvre à Israël un chemin où la grâce et la justice s'unissent! En conséquence, un salut est prêt pour Israël: «La délivrance viendra pour Sion quand elle respectera le droit, et pour ses habitants repentis quand ils pratiqueront la loyauté), (Es. 1, 27; franç. courant). Ce sera le résidu fidèle d'Israël, dont Paul parle en Romains 9, 27. Et à propos du merveilleux plan du salut de Dieu, il est écrit en Romains 11, 29: «Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel» Et au sujet de la seconde venue de Jésus-Christ, le même apôtre écrit en Romains 11, 25-27: «Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une Partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit (en Es. 59, 20-21): Le libérateur viendra de Sion et il détournera de Jacob les impiétés, et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j'ôterai leurs péchés.» La mention des 144.000 des douze tribus (en Apocalypse 7, 4-8 et 14, 13), sauvés et suivant l'Agneau, constitue la preuve de la rédemption d'Israël! Pourquoi le salut pour Israël? Toutes ces promesses se réaliseront, quand Jésus reviendra avec puissance et en gloire: «Sion sera sauvée par la droiture, et ceux qui s'y convertiront seront sauvés par la justice.» Et au sujet de la conversion d'Israël: «Alors, je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né), (Zach. 12, 10). Ce sera la conversion spirituelle d'Israël, sa rédemption et sa nouvelle naissance! Ce peuple sera alors «la lumière des nations» (Es. 49, 6; Actes, 13, 47), en bénédiction pour le monde entier! L'Éternel avait déjà fait cette promesse à Abraham: «... et toutes les familles de la terre seront bénies en toi), (Gen. 12, 3). Aujourd'hui, de plus en plus de juifs trouvent en Jésus leur Messie et leur Sauveur. La lignée de notre frère aîné Israël et celle de l'Église du Seigneur se rencontreront. Ce sera un seul troupeau sous un seul Berger, – Jésus-Christ le Messie! BURKHARD VETSCH © Nouvelles d'Israël Avril 2000 -----------------------------------------------------------
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QUI LE VOILE EST-IL ÉTENDU? QUESTION: Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer la relation entre Ésaïe 25, 7-8 et Zacharie 12-14! Selon notre compréhension de l'Écriture, il est dit en Ésaïe que tous les peuples sont recouverts d'un voile, tandis que, manifestement, vous pensez que le voile (selon Zach. 12-14) n'est que sur Israël. Réponse: Reproduisons cette parole d'Ésaïe 25, 7-8, dont vous faites mention: «Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui est sur tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations; il anéantit la mort pour toujours; le Seigneur, l'Éternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple; car l'Éternel a parlé.» Depuis la chute de l'humanité dans le péché en Genèse 3, un voile repose sur tous les peuples. Le sens en est que l'homme naturel ne peut, de lui-même, reconnaître Dieu; la chose ne peut lui être donnée que par l'Esprit Saint. Cependant, Dieu a mis parmi les nations un peuple qu'Il a éclairé d'une manière spéciale et à qui Il s'est révélé: Israël. Celui-ci n'était donc pas recouvert d'un voile, étant le seul peuple auquel l'Éternel donna les prophéties relatives à l'histoire du salut. Mais après qu'Israël eut rejeté son Messie, un voile fut aussi placé sur lui, cette nation, comme ensemble, étant mise pour un certain temps sur le même pied que les autres; c'est la raison pour laquelle la manifestation de la présence de Dieu manque en Israël durant la présente période du salut par grâce: ce peuple n'a plus ni temple ni roi. Aujourd'hui encore, un Juif doit être éclairé par l'Esprit Saint pour reconnaître Jésus-Christ et être sauvé par Lui. Sans Jésus, nul ne parvient au salut, qu'il soit juif ou païen. Mais quand, selon Romains 11, la totalité des nations sera entrée, Dieu enlèvera le voile de dessus Son peuple (Israël) pour se manifester de nouveau à lui, et le résidu d'Israël sera sauvé. Le Seigneur Jésus-Christ reviendra alors avec puissance et en gloire sur la terre, exactement en Israël, pour y établir Son règne de paix millénaire. Sous Son autorité, il n'y aura plus de voile sur les nations; le sens en est que chacun pourra alors reconnaître Dieu, puisque Jésus régnera alors visiblement à Jérusalem. © Appel de Minuit 11 / 1999
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«VOICI, J'AI MIS POUR FONDEMENT EN SION, UNE PIERRE DE GRANIT, UNE PIERRE ANGULAIRE PRÉCIEUSE, SOLIDEMENT POSÉE, CELUI QUI S'APPUIERA SUR ELLE NE SERA PAS RÉDUIT À S'ENFUIR!»
Il y avait, parmi les pharisiens, un homme appelé Nicodème; il était l'une des personnalités dirigeantes de la nation juive, un membre du Grand-Conseil, une nuit, il vient trouver Jésus. Il le salua en ces termes: – Rabbi, nous savons que Dieu t'a envoyé pour nous enseigner, car de toute évidence, personne ne saurait accomplir les miracles que tu fais si Dieu n'est pas avec lui. Jésus lui répondit: – Vraiment, je te l'assure: celui qui ne passe pas par une nouvelle naissance, ne saurait voir le règne de Dieu. – comment un homme déjà vieux pourrait-il naître une seconde fois? s'exclame Nicodème. Il ne peut tout de même pas retourner dans le sein de sa mère pour renaître! – vraiment, je te l'assure, reprend Jésus, à moins de renaître d'eau et d'esprit, personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. La naissance naturelle ne transmet que la vie humaine naturelle. Seule une naissance spirituelle peut transmettre la vie de l'Esprit. Ne sois donc pas surpris si je t'ai dit: Il vous faut tous passer par cette nouvelle naissance... Et comment est-il possible que tu ne comprennes pas ce langage? ... Dans le désert, Moïse a dressé le serpent d'airain sur un poteau. C'est ainsi que le Fils de l'homme doit, lui aussi, être dressé pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui vivent éternellement. Qui, Dieu a tant aimé les hommes qu'Il a donné son Fils, son unique, pour qu'aucun de ceux qui se confient en lui ne soit perdu, mais que chacun accède à la vie éternelle. En effet, Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner les hommes, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui place sa confiance en Lui n'aura pas à subir la condamnation, Jean 3:3-18 dans la transcription moderne faite par A . Kuen – «Parole Vivante».
NEHUSTAN: LE MORCEAU D'AIRAIN. Nehustan: pour la plupart d'entre vous, je suppose que ce nom n'a aucune signification. C'était aussi mon cas avant que je n'ouvre un dictionnaire biblique. Ce nom hébreu veut dire: morceau d'airain. APRÈS PESSAH' Dans le désert, le peuple s'impatienta sur le chemin. Il perdit courage, il parla contre Dieu et contre Moïse en disant; «– Pourquoi nous as-tu tait sortir du pays d'Égypte? Pourquoi nous taire mourir dans ce désert? Car il n'y a point d'eau et notre âme est dégoûtée, nous sommes excédés de trouver seulement cette misérable nourriture: la manne». Nb 21;4-5. Alors l'Éternel, le Dieu d'Israël, envoya contre le peuple les serpents brûlants qui les mordirent et il mourut beaucoup d'hommes et de femmes. Nous lisons, dans le livre des Nombres, au chapitre 21, comment le peuple s'adressa à Moïse: «nous avons péché en parlant contre l'Éternel et contre toi, intercède, prie afin que Dieu détourne de nous ces serpents!» Et Moïse intercéda, alors Dieu lui dit: «Fais toi-même un serpent d'airain et place-le en haut d'une perche; quiconque aura été mordu, qu'il le regarde et il conservera la vie». Moïse fit un serpent d'airain, le fixa sur un haut bâton et si quelqu'un était mordu, il pouvait lever les yeux vers ce serpent de métal et il était sauvé. Ces malheurs sont arrivés à notre peuple et doivent nous servir d'avertissements. Ils ont été écrits dans la Tora – les livres de Moïse – pour nous instruire, Nous devons prendre garde de murmurer et de désobéir au plan que Dieu a pour chacun de nous. L'Écriture dit ailleurs; Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber!» Mais nous tombons tous d'une manière ou d'une autre. Dans un Psaume, le roi David affirme, guidé par l'Esprit Saint: «Dieu regarde les hommes... tous ont dévié, tous ont dévié, ensemble ils sont pervertis, il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul...» et encore: «aucun ne peut sauver son frère ni donner à Dieu le prix de son rachat». Ps 53:3, 4; 49:7-9 IL y eut dans le désert – Nehustan – ce serpent d'airain que Moïse dressa sur une perche. Tous ceux qui, mordus, levaient les yeux vers ce serpent de métal étaient sauvés. . UN GRAND RABBIN EN ISRAËL Nicodème était l'un des grands rabbins en Israël, faisait partie du Sanhédrin, il était un pharisien accompli. Venu de nuit voir le Messie Jésus, il l'entendit lui dire: «De même que Moïse éleva le serpent d'airain sur une perche dans le désert, de même le Fils de l'homme doit être élevé afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas mais qu'il ait la vie éternelle. En effet, Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui». Jn 3: 14-17 Ces paroles de notre Messie s'adressent à nous, Juifs, premièrement, et aussi aux hommes et aux femmes de tous peuples, de toutes races, de toutes langues... jusqu'aux extrémités de la terre et jusqu'aux îles les plus lointaines. C'est cela, la Bonne Nouvelle: celui qui croit au Fils de Dieu n'est pas condamné, il est sauvé, libéré de la puissance du mal. Celui qui met sa confiance en lui est sauvé de la mort, conséquence de la désobéissance à la loi de Dieu. Ce serpent d'airain a donc eu, à un certain moment de la marche du peuple d'Israël dans le désert, une grande importance. Par la suite il reçut ce nom: Nehustan. – le morceau d'airain – et fut gardé soigneusement en souvenir de la délivrance que Dieu accorda au peuple en rébellion. Hélas, il ne tarda pas à devenir un objet d'idolâtrie, car il nous est rapporté que l'on brûlait des parfums en offrande devant Nehustan le serpent d'airain. AUJOURD'HUI AUSSI Des choses les meilleures, l'homme peut se faire des idoles. Nul n'a connu l'emplacement exact où Moïse est mort... Les objets du Temple de Jérusalem ont disparu: nous ne savons pas où se trouvent l'arche de l'Alliance, le chandelier... Il ne reste qu'un mur dont les pierres ont été bouleversées par les envahisseurs successifs. Du passage du Messie lui-même, il ne nous reste que les textes contenus dans le livre de la Nouvelle Alliance et le témoignage lumineux de ceux qui sont réellement ses disciples. Je ne veux pas m'étendre sur les soi-disant morceaux de bois de «la vraie croix», il paraît que l'on pourrait construire une grande maison avec ceux-ci! ni les douzaines de clous que l'on affirme être authentiques. C'est de la superstition, de l'idolâtrie... et finalement cela conduit à la magie qui a été, et qui est encore aujourd'hui, formellement interdite par Dieu. Il nous reste des textes inspirés par l'Esprit de Dieu et en les lisant, dans les livres de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance, nous sommes saisis par la révélation de notre misère, de nos égarements. Mais nous pouvons aussi découvrir et connaître la dimension de l'amour de Dieu. De même que Moïse éleva le serpent d'airain sur un bois dans le désert, de même Jésus, le Fils de l'homme – qui est en même temps le Fils de Dieu – a été cloué sur une croix afin que quiconque regarde à lui puisse être pardonné et sauvé. C'est ce que les prophètes, les Psaumes et la Tora avaient exactement annoncé au sujet du Messie: «ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il a été chargé, alors que nous le prenions pour un malheureux atteint, frappé par Dieu, humilié. Mais il a été meurtri pour nos péchés, à cause de nos fautes il a été écrasé. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et c'est sa blessure qui nous donne le pouvoir d'être sauvés...» Ésaïe 53:4-5. Gardons-nous de nous faire des idoles des choses qui nous entourent. La famille, notre conjoint, nos enfants, la patrie, le travail, le sport, la science sont des choses bonnes en elles-mêmes, mais elles deviennent des idoles lorsqu'elles prennent la première place, celle qui revient à l'éternel seul. Il faut aussi nommer la tradition qui, souvent, transforme les Paroles données par Dieu et les interprète en tordant leur sens véritable. La tradition est souvent comparée à une citerne pourrissante tandis que la Bible est une source d'eau pure qui jaillit sans se tarir jamais. Jér 2:13; 17:13 Il nous est rapporté que le roi Ezéchias fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. C'est lui qui fit disparaître les «hauts lieux», qui brisa les statues des idoles et qui mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait. Jusqu'à cette époque, les enfants d'Israël offraient de l'encens, brûlaient des parfums devant ce morceau d'airain; on l'appelait Nehustan. «Ezéchias mit entièrement sa confiance en l'Éternel le Dieu d'Israël. Il demeura fidèle et Dieu fut avec lui». 2 Rois 18:1-8. À DIEU SEUL L'histoire de ce serpent – Nehustan – nous apprend que nous devons regarder à Dieu seul. Et afin d'entendre ce que Dieu veut nous apprendre, lisons sa Parole transmise par ceux qui ont écrit la Bible. Ne laissons pas la tradition nous arrêter sur le chemin qui mène à la vie, à la réconciliation avec notre Dieu. Le Temple de Jérusalem a disparu mais nous avons aujourd'hui plus que le Temple, plus que les sacrifices. Nous avons celui qui a été élevé sur le bois, cloué sur une croix romaine, subissant à notre place le châtiment que nous méritons. Aujourd'hui, tant que nous pouvons dire – aujourd'hui –, les promesses de Dieu nous affirment: celui qui place sa confiance dans le Fils possède la vie éternelle. Celui qui refuse d'écouter le Fils et de se fier à lui ne verra jamais la vie mais la colère de Dieu reste suspendue au-dessus de sa tête». Jn 3:36 (A.K.). Nous sommes, dispersés à travers les nations, un nombre important de Juifs qui avons reconnu en Yeshoua – nom hébreu de Jésus – le Messie tant espéré par Israël. Il est notre Goël, celui qui a payé la rançon de notre salut. Comme Moïse éleva le serpent d'airain dans le désert pour que nos pères soient sauvés, ne voulez-vous pas mettre votre confiance en celui que Dieu a envoyé? «Heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance». Psaume 2: 12 Jacques Guggenheim © Le Berger d'Israël No 390
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Le désert et le pays aride se réjouiront; la solitude s'égayera et fleurira comme un narcisse. (Ésaïe, XXXV, 1.) «Il y a longtemps, raconte un écrivain contemporain, par une nuit claire et bleue des pays tropicaux, pendant que les dix-sept étoiles de la Croix du Sud éclataient à l'horizon austral, je dressai l'oreille à un bruit imperceptible qui passait sur le désert. C'était plus qu'un soupir, c'était moins qu'un sanglot. N'était-ce que le vent qui murmurait en frôlant les sables? Le Nubien qui me servait de guide me dit alors: «Écoute le désert! entends-tu comme il pleure? Il a soif; il se lamente parce qu'il voudrait être une prairie!» - Cette plainte de la solitude et de l'aridité, ma mémoire me l'a répétée bien souvent. Tous, en effet, nous portons en nous-mêmes un désert qui voudrait être une prairie...» Cela est vrai. C'est là tout ensemble la noblesse et la tristesse de l'homme. Porter en soi le désert et ne s'en point contenter, sentir au dedans de l'âme de vastes espaces inoccupés et improductifs, mais ne pas se résigner à cette stérilité et à cette aridité, voilà notre vocation. Quel est l'homme le plus distrait, le plus frivole, qui n'ait entendu à un moment donné, fût-ce une minute, la plainte de ce désert qui veut fleurir? Quel est le chrétien, même le plus rapproché du ciel, qui n'ait connu cette glorieuse misère? Chez l'homme mondain, qu'emporte et que dévore la passion du plaisir, de l'ambition ou de la cupidité, il est heureux que le vide se fasse sentir, que la plaine brûlée dise: «J'ai soif,» que tout paraisse un pur néant et que cette stérilité même appelle une transformation totale; sinon, il n'y aurait jamais dégoût du passé et aspiration vers l'avenir, sortie de l'Égypte et entrée en Canaan, haine du péché et joie du salut. Bénissez Dieu, vous qui tout à coup, au milieu des paradis artificiels que le monde vous a préparés, avez vu s'étendre à perte de vue l'immensité du désert, qui avez senti sous vos pieds le sable, sur vos fronts le soleil, et qui avez crié, en dépit de tous les philtres enivrants, de tous les breuvages doux et forts où l'on prétendait noyer vos regrets: «J'ai soif;» bénissez Dieu, car le désert peut fleurir, mais il ne fleurira que s'il est lassé d'être un désert. Chez le chrétien, il y a toujours des coins de désert, il reste des steppes et des friches où la charrue de Dieu n'a pas passé et, à certaines heures, nous nous sentons intérieurement desséchés; il semble que le désert se reforme en nous, que nous ayons perdu la joie de vivre et le bonheur de fleurir. Nous traversons une période de découragement et de stérilité. Ce qui nous reste, c'est comme une oasis dans le désert, tandis qu'auparavant l'oasis était la règle et le désert l'exception. Mais si c'est là une tristesse réelle, cette tristesse même prouve notre vocation véritable; car nous ne nous accommodons pas aisément de cette aridité spirituelle. Nous sommes faits pour mieux que cela; nous ne voulons pas du désert pour notre coeur; mourir de soif quand on croit en Celui qui a dit «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive,» ce n'est pas possible. «Le désert fleurira,» il faut qu'il fleurisse, il doit fleurir. La floraison totale, c'est le paradis céleste. Mais le désert doit reculer sans cesse devant les conquêtes de Dieu. Plus Dieu sera maître de notre âme, plus seront rares les heures de sécheresse; plus les splendeurs du royaume de Dieu se découvriront devant nous, plus les plantes de Dieu s'épanouiront là même où le doute avait soufflé comme un simoun et où la vie semblait pour jamais éteinte.
Courtes méditations (1894) -----------------------------------------------------------
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J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. (Ésaïe, XXXVIII, 5) C'est Dieu qui parle; c'est la Puissance souveraine qui dit à un malade: «J'ai vu tes larmes.» Pourtant, si digne de sympathie que fût le roi Ezéchias, il n'y avait eu dans sa douleur rien que de très humain et même de très personnel. Si Ezéchias avait versé «d'abondantes larmes,» c'est que la vie lui semblait meilleure que la mort, c'est qu'il frémissait devant la mort et regrettait la vie. Et cependant Dieu lui dit «J'ai vu tes larmes.» Il semble qu'il y ait un abîme entre la majesté divine et l'infirmité humaine, et que l'une ne puisse aisément venir jusqu'à l'autre. Si je souffre, si je pleure sous l'étreinte d'une souffrance réelle, mais terrestre, Dieu peut-il voir mes larmes, c'est-à-dire s'y intéresser, s'en occuper, s'en émouvoir? Non, me dit la sagesse égoïste. Oui, me dit la Miséricorde éternelle. C'est la Miséricorde qui a raison. Quand un homme observe et secourt d'autres hommes, il ne peut le faire que partiellement, limité qu'il est dans le temps et dans l'espace, borné de toutes parts soit par l'imperfection de sa connaissance, soit par l'insuffisance de ses ressources. Il ne peut voir qu'une partie chétive des douleurs humaines, et il ne veut pas en voir davantage, parce qu'il se sent impuissant et incapable devint l'immensité des souffrances. Mais Dieu, qui voit mes larmes, quelle qu'en soit la source, qui les voit, c'est-à-dire qui en a pitié et qui les veut essuyer et tarir, Dieu a des compassions dont l'intensité est indéfinie et dont les ressources sont inépuisables. Je sais des gens qui ont la douleur bruyante et communicative. Il leur faut s'épancher au-dehors et réclamer des sympathies. Mais les sympathies humaines sont des roseaux qui plient quand ils ne cassent pas. On y peut recourir, mais il n'y faut pas trop compter. Si vous avez besoin d'un confident assuré qui soit en même temps un consolateur, voici l'ami d'Ézéchias qui vous dit: «J'ai vu tes larmes,» et qui, s'il en éprouve la sincérité, en prépare l'apaisement. Je sais d'autres âmes qui ont la douleur sauvage et renfermée. Elles s'indigneraient contre celui qui leur dirait: «J'ai vu tes larmes.» Elles ne veulent pas être vues, et elles éprouvent une âpre jouissance à parler tête à tête et à lutter corps à corps avec leur douleur. Elles mettent une pudeur farouche à cacher ce qu'elles sentent et elles veulent être toutes seules à célébrer sur un autel invisible le sacrifice sanglant. Mais à ces solitaires, chez qui cette réserve peut dégénérer en orgueil, Dieu dit aussi: «J'ai vu tes larmes.» Il les tire de cet isolement qui pourrait devenir funeste, il intervient comme médiateur entre l'homme et sa douleur, il réconcilie le triste avec sa tristesse, et il met celle-ci aux ordres et au service de celui-là. Je sais enfin des douleurs ou factices, ou exagérées, nées d'un malentendu, écloses d'une rêverie sombre, sorties de notre imagination ou démesurément grossies par elle, et sur lesquelles ce mot divin: «J'ai vu tes larmes,» ressemble à une condamnation. Le regard de Dieu, en s'arrêtant sur ces larmes, nous en montre la vanité. Il ramène toutes choses à leur vraie valeur et place nos tristesses mêmes dans une lumière divine, pour les dissoudre si elles doivent disparaître, pour les consoler si elles sont vraies, pour les sanctifier si elles sont saintes, pour les glorifier s'il y a en elles une place destinée à la gloire de Dieu.
Benjamin Couve
Courtes méditations (1894)
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