COMMENT
ATTRAPER LES PETITS RENARDS?
«Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur» (Cant. 2, 15). Quand il se mit à écrire le Cantique des cantiques, le roi Salomon ne se doutait pas qu'il allait se trouver sous la direction de l'Esprit Saint pour le rédiger. Car cette oeuvre présente de manière unique les relations de l'épouse avec son Époux, c'est-à-dire, sous l'angle prophétique, celles, entre autres, de l'Église avec le Seigneur Jésus-Christ. Si nous plaçons ce verset biblique dans son contexte, nous constatons combien importante est cette déclaration. Car le chapitre 2 de ce livre nous montre prophétiquement, d'une façon très concise, l'oeuvre du salut réalisée par Jésus-Christ et les signes de Son retour. Au Cantique des cantiques 2, 8a, nous entendons l'épouse s'écrier: «C'est la voix de mon bien-aimé.» Nous avons là la perspective de la première venue du Seigneur. «Quel ami fidèle est Jésus-Christ!», chantons-nous dans un cantique. Pourquoi cette femme put-elle entendre la voix de son époux? Parce qu'elle lui était attachée de tout son coeur. Le Seigneur Jésus a exprimé cette pensée plus tard en ces termes: «Quiconque est de la vérité écoute ma voix» (Jean 18, 37). L'épouse décrit ensuite comment son époux est venu: «Le voici, il vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines» (Cant. 2, 8b). C'est comme si elle voulait dire: Il a surmonté tous les obstacles! Il est venu vers nous en se hâtant et tout à fait conscient du but à atteindre; mais que de difficultés le Seigneur Jésus a dû surmonter pour parvenir à notre coeur, Son but! Il affirme en Apocalypse 3, 20: «Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voie et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui) et lui avec moi.» Nous lisons quelque chose de semblable au Cantique 2, 10: «Mon bien-aimé parle et me dit: Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens.'» Les versets suivants mentionnent prophétiquement les signes du temps, qui annoncent la seconde venue de l'Ami, donc Son retour en gloire: «Car voici, l'hiver est passé la pluie a cessé, elle s'en est allée. Les fleurs paraissent sur la terre, le temps de chanter est arrivé, et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. Le figuier embaume par ses fruits» (Cant.2, 11-13a). N'entendons-nous pas là la voix de Jésus qui nous recommande: «Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier Dès que ses branches deviennent tendre et que les feuilles poussent, vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte» (Matth. 24, 32-33) ? Le Seigneur vient! Trois «petits renards» Dans le Cantique des cantiques, l'époux continue et se met à parler avec la fiancée des préparatifs du mariage. Suit alors immédiatement l'exhortation du chapitre 2 citée en introduction: «Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent nos vignes, car nos vignes sont en fleur!» Quel en est le sens pour nous? Chers frères et soeurs, il s'agit de petites choses insignifiantes qui abîment toute notre vigne; des riens> apparemment sans importance. Un péché mignon en passant – et déjà la «vigne», le lieu de la communion avec le Seigneur Jésus, est endommagée! Je me suis bien penché sur la question des «petits renards» qui veulent ravager notre vigne, et je les ai classés en trois catégories:
Le premier «petit renard»: le commérage
Il arrive parfois que des remarques apparemment inoffensives soient glissées dans une conversation; pourtant, elles peuvent incendier toute une forêt (Jacq. 3, 5). Dernièrement, j'ai été sensibilisé par le fait que nous pouvons nous comporter à la légère en raison de la force destructrice des mots que nous prononçons. Ce sont là des «petits renards» qui ravagent la vigne! Des paroles inconsidérées, dites à la va-vite, interrompent la communion avec le céleste Époux et mettent du trouble sur celle qui doit lier les croyants entre eux. Le bavardage déchire le lien de l'union interne des chrétiens, car il se transforme toujours en calomnie. Il est écrit en Proverbes 10, 19: «Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher», et ceci aussi: «... le rapporteur divise les amis» (Prov. 16, 28).
Le deuxième «petit renard»: les mauvaises herbes qui foisonnent dans le coeur Cette exhortation nous est adressée en Hébreux 12, 15: «Veillez à... ce qu'aucune racine d'amertume (dans le coeur), poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés». Quelle puissance nous aurions dans la prière, en tant qu'assemblée, si tous les coeurs étaient en ordre devant Dieu, s'il ne s'y trouvait pas d'amertume, de rancune, de souillure, s'ils étaient entièrement purifiés par le précieux sang de Christ! Mais dans le cas contraire> si nous laissons pousser sauvagement en nous des racines d'amertume et si nous les tolérons dans l'église, beaucoup de chrétiens en deviendront impurs et l'atmosphère parmi les croyants sera viciée. Ce ne sera sans doute pas palpable, mais on le ressentira soudain lors d'une prédication, dans une réunion de prières ou dans une quelconque rencontre chrétienne: quelque chose ne va pas là. Certes, on reste aimable les uns vis-à-vis des autres, on prononce de bonnes paroles, on parle positivement mais il y a une racine d'amertume cachée, un «petit renard» qui peut ravager toute la vigne.
Le troisième «petit renard»: un amour hypocrite Il existe un amour fraternel sincère, spontané il est impossible de ne pas le remarquer. Paul a écrit à ce sujet: – «Mais nous nous recommandons à tous égards comme serviteurs de Dieu... par un amour sincère» (2 Cor. 6, 4)! – «... nous recommandant comme serviteurs de Dieu... par un amour sans hypocrisie» (version Darby). – «Que l'amour soit sans hypocrisie... (Rom. 1 2, 9). Mais il y a des sourires derrière lesquels se cache un coeur de glace. Un tel «amour» hypocrite vis-à-vis des frères et des soeurs procède de l'amour de soi, du moi; ici aussi, il s'agit de «petits renards». Ils ne restent pas toujours petits; ils croissent pour devenir des bêtes sauvages et transforment les chrétiens en antichrists. Le véritable amour fraternel est le plus élevé qui puisse se trouver parmi les croyants en Christ. Paul l'exprime avec fermeté: «L'amour ne fait point de mal au prochain: L'amour est donc l'accomplissement de la loi» (Rom. 13, 10), et ceci en 1 Corinthiens 13, 1-3: «Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité (l'amour), je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. Si je n'ai pas cet amour brûlant pour mon prochain, pour mon frère et ma soeur, le chrétien que je suis devient un antichrist. D'où ce commandement: Prenez les «petits renards»! Nous devons absolument attraper ces «petits renards» qui ravagent la vigne. Celui qui ne les prend pas et les laisse agir, reste certes dans la vigne il appartient toujours, parce que né de nouveau, à l'Église du Seigneur; mais sa piété s'atrophie, elle devient fausse. À cet égard, j'ai lu un verset biblique qui m'a profondément touché. Je ne sais comment vous vous penchez sur le Saint Livre. On peut y lire énormément, hélas souvent superficiellement; mais voici que soudain, on est saisi par un verset, un seul! Il en fut ainsi pour moi à la lecture de Proverbes 20, 6: «Beaucoup de gens proclament leur bonté mais un homme fidèle, qui le trouvera?» Si je laisse les «petits renards» gambader dans ma vigne, je continuerai peut.être à passer pour pieux, mais aux yeux de Dieu, je ne serai pas droit: ma piété sera fausse. Cette parole pourrait se rendre de cette façon: «Qui trouvera un homme pieux, qui agit droitement dans le royaume de Dieu?» Je suis troublé par ce que j'ai observé ces derniers temps. Pour employer un terme moderne, on peut être «super-pieux»: aller aux réunions la Bible sous le bras, faire fidèlement silence, jeûner, prier, renoncer, rendre témoignage, distribuer des traités, etc., mais en même temps avoir une attitude intérieure antichrist. Oui, c'est possible! Il s'agit d'une piété charnelle qui laisse de la place dans le coeur aux «petits renards» et permet à la langue de fonctionner sans retenue. Que signifie «prendre les petits renards», qui ravagent la vigne? Au point de vue du Nouveau Testament, ceci qui figure en Colossiens 4, 6: «Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel . . .» Pourquoi se sert-on du sel? Par exemple pour la viande: pas seulement pour lui donner du goût, mais pour la préserver de la corruption. En voici le sens spirituel: je ne dois dire à mon frère, à ma soeur, quoi que ce soit qui puisse corrompre, mais bien plutôt énoncer ce qui empêche cette corruption afin que mon prochain en reçoive de la bénédiction. Un enfant de Dieu ne doit jamais se risquer à parler négativement d'un croyant, d'un serviteur ou d'une servante du Seigneur en son absence. «Que votre parole soit toujours . . . assaisonnée de sel.» Nos paroles doivent empêcher la corruption et être vie.
C'est ainsi que les «petits renards» peuvent être chassés de la vigne. Les bourgeons pourront alors se développer normalement, et les fruits que le Seigneur produira en et par nous seront sains et pleins. À Sa venue, Il nous dira: «C'est bien, bon et fidèle serviteur (bonne et fidèle servante); tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître» (Matth. 25, 21). © Appel de Minuit Août 1998 ----------------------------------------------------------- |
«LÈVE-TOI; AQUILON! VIENS, AUTANT! SOUFFLEZ SUR MON JARDIN...» «Lève-toi, aquilon! viens, autant! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu'il mange de ses fruits excellents!» (Cantique 4, 16). Quand le vent de l'Esprit souffle sur le jardin alors les parfums en exhalent et les fruits deviennent excellents! Le vent du Nord «l'aquilon», symbolise le Saint-Esprit et «le bien-aimé» de la fiancée est Jésus-Christ, l'action du Saint-Esprit consiste à glorifier le Fils de Dieu. L'événement et le message de la Pentecôte «Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.» (Actes 2, 1-4). Et, inspirés par le Saint-Esprit, ils proclamèrent: «Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.» (Actes 2, 36). La première prophétie de l'Ancien Testament au sujet de la Pentecôte «Parle aux enfants d'Israël, et tu leur diras: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson. Il agitera de côté et d'autre la gerbe devant l'Éternel, afin qu'elle soit agréée; le sacrificateur l'agitera de côté et d'autre, le lendemain du sabbat.» (Lévitique 23, 10-11). La fête des prémices nous rappelle la Pâque, la résurrection de notre Seigneur Jésus: «Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts» Et l'Éternel dit à Moïse: «Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe qui sera agitée de côté et d'autre, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat; et vous ferez à l'Éternel une offrande nouvelle. Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour qu'ils soient agités de côté et d'autre; ils seront fait avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain: ce sont les prémices à l'Éternel.» (Lévitique 23, 15-17). Les deux pains cuits avec du levain sont une image de l'Église de Jésus-Christ qui se compose de Juifs et de païens. Cette fête juive, jour d'action de grâce après la première récolte, est la première prophétie de l'Écriture au sujet de la Pentecôte (événement biblique de l'Histoire du peuple d'Israël). Deuxième prophétie de l'Ancien Testament au sujet de la Pentecôte «Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et les servantes, dans ces jours-là, je répandrai mon Esprit. Je ferai paraître mes prodiges dans les cieux et sur la terre, du sang, du feu, et des colonnes de fumée; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l'arrivée du jour de l'Éternel, de ce jour grand et terrible. Alors quiconque invoquera le nom de l'Éternel sera sauvé le salut sera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, comme a dit l'Éternel, et parmi les réchappés que l'Éternel appellera.» (Joël 2, 28-32). Cette prophétie date probablement du neuvième siècle avant Jésus-Christ et elle se rapporte à la dernière Pentecôte, celle qui aura lieu lorsque les Juifs dispersés parmi les nations seront tous rassemblés en Israël. Jésus-Christ apparaîtra à son peuple Le Seigneur apparaîtra à son peuple à l'instant où le Saint-Esprit sera répandu sur toute la maison d'Israël: «En ce jour-là, je m'efforcerai de détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique. Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né.» (Zacharie 12, 9-10). La première prophétie de l'Ancien Testament au sujet de la Pentecôte (événement biblique de l'Histoire du peuple d'Israël) s'est accomplie le jour de la naissance de l'Église de Jésus-Christ: «Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples augmenta d'environ trois mille âmes.» (Actes 2,41). Ces trois mille baptisés sont des Juifs (le premier des deux pains cuits avec du levain); ils sont la base de l'Église naissante. Entre l'accomplissement des deux prophéties (première et dernière Pentecôte) se trouve le temps de l'Église (composée de Juifs et de païens). La période de la dernière Pentecôte (repentance nationale d'Israël) a commencé le jour de la naissance de l'Église de Jésus-Christ. Et, dans son discours, Pierre se réfère au prophète Joël (chapitre 2): «Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes: Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci et prêtez l'oreille à mes paroles! Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c'est la troisième heure du jour, Mais c'est ici qui a été dit par le prophète Joël: Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes.» (Actes 2, 14-17). Les deux volets de la prophétie en Joël 2 s'accompliront simultanément: le jour où l'Éternel répandra le Saint-Esprit sur toute la maison d'Israël (dernière Pentecôte) sera aussi le jour où il jugera les nations: le «grand et terrible jour» de l'Éternel. Toutes les nations qui s'opposent à l'action du Saint-Esprit et qui rejettent Jésus-Christ, le Sauveur, seront anéanties. Chaque fois que les hommes se moquent du Père et du Fils, Dieu intervient! Paul nous met en garde: «Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.» (Galates 6, 7-8). Chers amis, quelle est la place que vous réservez au Saint-Esprit dans votre vie? Êtes-vous réellement remplis du Saint-Esprit, afin de pouvoir porter les fruits de l'Esprit de Dieu? Ou êtes-vous de ceux qui s'opposent à l'action du Saint-Esprit et qui sèment pour leur chair? Celui qui sème pour sa chair se moque de Dieu! Personne ne sait si la fête de la Pentecôte de l'année 1990 a été la dernière Pentecôte de l'Histoire de l'Église de Jésus-Christ. En revanche, nous savons ce que Pierre a dit, il y a bientôt deux mille ans, le jour de la première Pentecôte: «Dans les derniers jours, dit Dieu je répandrai mon Esprit sur toute chair...» (Actes 2, 17a). Et Pierre a cité ensuite le deuxième volet de la prophétie en Joël 2: «Je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terre, du sang, du feu, et une vapeur de fumée; Le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, Avant l'arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand et glorieux. Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.» (Actes 2, 19-2 1). Ce deuxième volet apocalyptique de la prophétie en Joël 2, 30-32 commence à s'accomplir de nos jours! Une grande peur s'empare des hommes des temps modernes Les hommes sont inquiets; ils se demandent si notre planète conduira l'humanité saine et sauve à travers le 21ème siècle comme ce fut le cas pour les siècles précédents. Il y a cinquante ans, les scientifiques répondaient à ce genre de question avec un «oui» inconditionnel. Aujourd'hui, les propos des savants à ce sujet sont plus prudents et leurs réponses plus nuancées. Le monde scientifique a découvert que la Terre est un agrégat d'éléments sensibles aux variations de tout genre. La nature reprend, à intervalles réguliers, le dessus du cours des événements; elle détruit d'anciennes choses et en crée de nouvelles. Des civilisations et des espèces animales disparaissent, sans que l'homme, ni la science, ni la technique et ni le haut niveau de la culture ne puissent s'y opposer. Le seul domaine où la science a progressé est celui de l'évaluation des menaces potentielles. Les scientifiques savent que les perturbations qui se dessinent au niveau du rythme de la rotation terrestre entraîneront des répercussions de nature géophysique, climatique et biologique. Nous avons d'une part des mers qui, jusqu'à présent recouvertes de glaces et de nuit polaires, se trouvent soudainement exposées à la chaleur solaire et des quantités d'eau qui s'évaporent par ce processus retombent sous forme de pluies diluviennes sur la Terre. Les scientifiques se demandent si les changements géophysiques et climatiques, les nouvelles éruptions de volcans éteints, la progression de violents séismes et l'affaiblissement du magnétisme terrestre sont les signes précurseurs de catastrophes naturelles qui se produiront sur notre planète. L'inquiétude des hommes est-elle à mettre en relation avec le bouillonnement qui se dégage à l'intérieur de la Terre? À la lumière de l'Écriture, nous pouvons répondre par l'affirmative, en disant oui. Car, de nos jours, s'accomplissent les paroles en Hébreux 1, 10-12: «Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains; ils périront, mais tu subsistes; ils vieilliront tous comme un vêtement, tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés; mais toi, tu restes le même, et tes années ne finiront point.» Avant le déluge, l'Éternel dit à Noé: «Mon Esprit ne restera pas toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair.» (Genèse 6, 3a). Et, aujourd'hui, «la fin de toutes choses est proche». (I Pierre 4,7). Le temps du jugement est là le Saint-Esprit, l'Esprit de vie, se retire et se détourne des hommes! Notre époque est comparable à celle qui a précédé le déluge, époque où l'Esprit de Dieu s'est détourné des hommes pour se tourner vers Noé et sa famille. Aujourd'hui, le Saint-Esprit se détourne des nations et se tourne vers le peuple d'Israël: «Il me dit: Prophétise, et parle à l'esprit! Prophétise, fils de l'homme, et dis à l'esprit: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent! Je prophétisai, selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds; c'était une armée nombreuse, très nombreuse.» (Ezéchiel 37, 9-10). L'endurcissement croissant des coeurs et la progression des catastrophes naturelles sont le signe que le Saint-Esprit se retire des nations pour souffler sur «ces morts», c'est-à-dire, sur le peuple d'Israël qui rassemble. Il y a eu ces derniers temps des séismes en Amérique Centrale, en Amérique du Sud et en Europe. Les pays qui ont été le plus touchés par ces tremblements de terre sont le Pérou, le Mexique, la Roumanie, l'Union Soviétique et la Bulgarie (sans oublier le violent séisme en Iran). Les pestilences sont à nouveau en progression, ces derniers mois, par exemple, les cas de choléra ont augmenté de 30%. Ces événements annoncent l'accomplissement du deuxième volet de la prophétie en Joël 2, 30-32: le grand et terrible jour de l'Éternel. La troisième prophétie de l'Ancien Testament au sujet de la Pentecôte L'appel de la fiancée en Cantique 4, 16 est un appel prophétique: «Lève-toi, aquilon! viens, autan! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu'il mange de ses fruits excellents!» «J'entre dans mon jardin, ma soeur, ma fiancée; je cueille ma myrrhe avec mes aromates, je mange mon rayon de miel avec mon miel, je bois mon vin avec mon lait... Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d'amour!» (Cantique 4, 16 et 5, 1). Et le fiancé dit au sujet de sa bien-aimée: «Tu es un jardin fermé, ma soeur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, avec les fruits les plus excellents, les troènes avec le nard; le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, avec tous les arbres qui donnent l'encens; la myrrhe et l'aloès, avec tous les principaux aromates; une fontaine des jardins, une source d'eaux vives, des ruisseaux du Liban.» (Cantique 4, 12-15). Mais, la fiancée est «un jardin fermé», «une source fermée» et «une fontaine scellée»! Toutes les sources de bénédiction se trouvent en elle, mais elle est «une fontaine scellée»! Paul dit à notre sujet: «Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ!» (Éphésiens 1, 3). Les bénédictions spirituelles que nous recevons devraient profiter à notre entourage, mais souvent elles restent «des sources fermées» et «des fontaines scellées». Et, pourtant, Dieu n'a pas seulement dit à Abraham: «Je te bénirai...», mais il lui a aussi dit: «... et tu seras une source de bénédiction!» (Genèse 12,2). Et le Seigneur dit à la Samaritaine: «Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.» (Jean 4, 13-14). L'eau du Seigneur est source de vie! Les fleuves d'eau vive doivent se répandre partout! Et Jésus dit: «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore (c.-à-d. pas encore répandu comme cela eut lieu à la Pentecôte), parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié.» (Jean 7, 38-39). «Le nombre des personnes réunies étant d'environ cent vingt» Dans le langage biblique, le chiffre 120 signifie «quantité». Il est mentionné douze fois dans l'Écriture dont une fois dans le Nouveau Testament: «Le nombre des personnes réunies était d'environ cent vingt.» (Actes 1, 15). Ces 120 personnes réunies à Jérusalem avaient vu et entendu le Christ ressuscité, mais leurs coeurs étaient encore fermés et scellés. Le grand changement s'est produit le jour où ils ont reçu le Saint-Esprit: le jour de la Pentecôte! «Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.» (Actes 1, 14). La prière des personnes réunies le matin de la Pentecôte était la même que celle prononcée par la fiancée en Cantique 4, 16... : «Lève-toi, aquilon! viens, autan! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu'il mange de ses fruits excellents!» «J'entre dans mon jardin, ma soeur, ma fiancée.» Quant à nous, chers amis, ne dissocions jamais le Saint-Esprit de la personne de Jésus-Christ. Le Saint-Esprit est celui qui, en nous, glorifie le Seigneur ressuscité! La signification du vent du nord L'aquilon, ce vent du nord froid et violent qui réveille les consciences, symbolise le Saint-Esprit dont Jésus dit: «Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi: la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.» (Jean 16, 8-11). L'oeuvre de Jésus-Christ est glorifiée en tout homme qui se laisse guider par le Saint-Esprit. «Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il a entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera.» (Jean 16, 13-15). Les paroles du Seigneur sont claires et précises; seul celui qui se convertit et qui accepte l'action du Saint-Esprit peut comprendre la portée de l'oeuvre de Jésus-Christ. L'aquilon, symbole du Saint-Esprit, est un vent vivifiant qui descend du ciel comme est descendu du ciel le vent de la Pentecôte: «Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.» (Actes 2, 2). La signification du vent d'orient Le vent d'orient symbolise le jugement et la défaite. Le vent d'orient symbole du châtiment: «Dans les temps à venir, Jacob prendra racine, Israël poussera des fleurs et des rejetons, et il remplira le monde de ses fruits. L'Éternel l'a-t-il frappé comme il a frappé ceux qui le frappaient? L'a-t-il tué comme il a tué ceux qui le tuaient. C'est avec mesure que tu l'as châtié par l'exil, en l'emportant par le souffle impétueux du vent d'orient. Ainsi le crime de Jacob a été expié.» (Ésaïe 27, 6-9a). Et au sujet de l'endurcissement de Juda l'Écriture dit: «Pareil au vent d'orient, je les disperserai devant l'ennemi: je leur tournerai le dos, je ne les regarderai pas au jour de leur détresse.» (Jérémie 18, 17). Le vent d'orient est le «Khamsin», un vent de sable, que les Israéliens craignent. Le vent d'orient a été le symbole de la défaite pour les troupes d'élite de Pharaon qui, après l'exode, poursuivaient le peuple juif pour l'anéantir: «Moïse étendit sa main sur la mer. Et l'Éternel refoula la mer par un vent d'orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche.» (Exode 14, 21-22). Voici encore un autre exemple où le vent d'occident a dissipé le jugement (la plaie) amené par le vent d'orient: «Moïse étendit sa verge sur le pays d'Égypte; et l'Éternel fit souffler un vent d'orient sur le pays toute cette journée et toute la nuit. Quand ce fui le matin, le vent d'orient avait apporté les sauterelles. Les sauterelles montèrent sur le pays d'Égypte, et se posèrent dans toute l'étendue de l'Égypte; elles étaient en si grande quantité qu'il n'y avait jamais eu et qu'il n'y aura jamais rien de semblable. Elles couvrirent la surface de toute la terre, et la terre, fut dans l'obscurité elles dévorèrent toute l'herbe de la terre et tout le fruit des arbres, tout ce que la grêle avait laissé et il ne resta aucune verdure aux arbres ni à l'herbe des champs, dans tout le pays d'Égypte. Aussitôt Pharaon appela Moïse et Aaron, et dit: J'ai péché contre l'Éternel, votre Dieu, et contre vous. Mais pardonne mon péché pour cette fois seulement; et priez l'Éternel; votre Dieu, afin qu'il éloigne de moi encore cette plaie mortelle. Moïse sortit de chez Pharaon et il pria l'Éternel. L'Éternel fit souffler un vent d'occident très fort, qui emporta les sauterelles, et les précipita dans la mer Rouge; il ne resta pas une seule sauterelle dans toute l'étendue de l'Égypte.» (Exode 10 13-19). Ces jugements de Dieu nous servent d'avertissement! Si vous vous opposez au souffle du vent du nord, au souffle du Saint-Esprit, alors le vent de l'orient, le vent du désert et de la sécheresse, envahira votre coeur! Et si vous attristez le Saint-Esprit de Dieu, le vent céleste, en lui refusant votre coeur, alors les vents du jugement (le vent de l'orient et celui du midi) s'allieront contre vous. Le vent du midi est un vent de chaleur sèche dont Jésus dit:«Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites: Il fera chaud. Et cela arrive.» (Luc 12, 55). Le Saint-Esprit devient notre ennemi si nous ne l'acceptons pas dans notre coeur: «Dans toutes leurs détresses ils n'ont pas été sans secours, et l'ange qui est devant sa face les a sauvés; il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, et constamment ils les a soutenus et portés, aux anciens jours. Mais ils ont été rebelles, ils on attristé son Esprit saint; et il est devenu leur ennemi, il a combattu contre eux.» (Ésaïe 63,9-10). Le Seigneur doit-il combattre contre vous? Quand enfin appellerez-vous du fond de votre coeur le Saint-Esprit, en lui disant: «Lève-toi, aquilon! viens, autan! Soufflez sur mon jardin, et les parfums s'en exhalent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu'il mange de ses fruits excellents!» Alors vous l'entendrez vous dire: «J'entre dans mon jardin, ma soeur, ma fiancée.» (Cantique 4, 16 et 5, 1a). Et quand accepterez-vous le Saint-Esprit de Dieu dans votre coeur? Tout est sens dessus dessous dans votre vie. Votre coeur est comme un désert. Vous vous sentez seul. Pourquoi? Parce que vous avez attristé le Saint-Esprit de Dieu. Et ce faisant, vous vous êtes éloigné de l'Époux céleste. Vous vous trouvez dans une situation comparable à celle de la fiancée abandonnée en Cantique 5, 6: «J'ai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s'en était allé, il avait disparu. J'avais le souffle coupé, quand il me parlait. Je l'ai cherché, et je ne l'ai point trouvé je l'ai appelé, et il ne m'a point répondu.» Mais aujourd'hui le Seigneur est proche de vous! Il vous tend sa main percée. Répondez-lui, en lui disant: Viens Seigneur Jésus, viens dans mon coeur! Amen. Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Septembre 1990
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J'ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m'a déplu. (Ecclésiaste, II, 17) Aucun misanthrope, aucun pessimiste n'a trouvé des accents plus amers pour exprimer son dégoût de la vie. Est-il besoin de longues méditations pour comprendre l'erreur coupable qui dicte une telle parole? Et cependant quel est l'homme qui n'a pas été tenté, ne fût-ce qu'une fois, de répéter cette parole? C'est une tentation, en effet: Satan nous montre, sous un rayon de la lumière infernale, non pas comme au Christ tous les royaumes du monde et leur gloire, mais la vie et ses laideurs, la vie et ses hontes, et un grand dégoût nous saisit. Vaut-il vraiment la peine de vivre? À quoi bon piétiner dans cette boue et joindre sa voix de lamentation à ce concert discordant de tant de colères et tant de douleurs? C'est un thème favori des poètes de notre temps qui vont même jusqu'à appeler, jusqu'à bénir la mort: 0 Mort, prends en pitié mon amère rancoeur.... Je ne cherche pas ce qu'il y a de sincérité dans ce dégoût. Je dis seulement qu'il n'a rien de commun avec la conception chrétienne de la vie. Le chrétien doit aimer la vie et non la haïr. Il la trouve imparfaite et même cruelle à ses heures; mais elle est bonne, car elle est une école où l'on apprend quelque chose si l'on a la docilité qui se laisse instruire; elle est un champ clos où l'on combat pour la vérité contre le mensonge et pour Dieu contre le mal; elle est un trésor qu'on dilapide souvent, qu'on gaspille et par trop d'avarice et par trop de prodigalité, mais qu'on a reçu des mains de Dieu et qu'on doit lui rendre après l'avoir utilisé elle est une terre où tombent les orages qui dévastent, mais aussi les pluies qui fertilisent. Elle est enfin, et sous quelque aspect que je la regarde, un don de Dieu. Je n'ai pas le droit de la maudire: «Comment maudirais-je ce que Dieu n'a point maudit?» Pour aimer la vie, il ne faut pas chercher ce qu'elle nous a donné ou ce qu'elle nous donne, mais ce que nous devons lui donner nous-mêmes. On aime les hommes non en proportion du bien qu'ils nous ont fait, mais de celui que nous leur voulons faire. Il en est de même de la vie; ce ne sont pas ses bienfaits qui nous attachent à elle, quoiqu'elle en ait aussi dans ses mains avares, mais nos devoirs. Veux-tu aimer la vie, mon âme? Considère ce que tu peux y faire d'utile aux autres et à toi-même. Y a-t-il une seule heure où tu aies le droit de la trouver ennuyeuse et vide? Ce serait donc que, pendant cette heure, tu n'aurais eu aucun travail à accomplir pour enrichir ton esprit, pour sonder ta conscience, pour combattre tes défauts, pour te repentir et pour croire? Ou encore ce serait que, pendant cette heure maudite, tu n'aurais trouvé sur ta route personne à aimer, à secourir, à consoler, à ramener vers ton Dieu; ou encore ce serait que, le ciel et la terre fermés à la foi, tu te sentisses tout seul et comme perdu dans l'univers. Mais cela ne peut être. La vie est bonne et non mauvaise; elle est féconde et non stérile; ce n'est pas le ciel sans doute, mais c'en est la route, et parfois Dieu nous y prépare comme un vestibule sacré de son palais. Et de ce palais, ô merveille! encore invisible et inaccessible, s'échappent à flots, pour embellir et pour sanctifier la vie, des lueurs qui sont des rayons et des accents qui sont des cantiques. Benjamin Couve Courtes méditations (1894) Retour-----------------------------------------------------------
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Lire Ecc 11.9 à 12.7 Ce texte s'adresse à une jeune personne afin de l'avertir sur les conséquences de la vieillesse. Peut-être parce qu'aucun jeune n'aimerait être vieux mais que tous souhaitent le devenir, le passage est humoristique: il utilise l'ironie et la métaphore. Les figures de rhétorique sont courantes dans le langage de la Bible, comme dans le langage parlé, et ne présentent pas de grandes difficultés. La métaphore est une image basée sur une ressemblance entre deux objets ou deux actes; elle attribue à l'un une partie des caractères de l'autre (pas tous). Quand le Seigneur dit qu'il est le chemin, c'est une métaphore; intuitivement on comprend quels sont les caractères dudit chemin qui le concernent, et on écarte ceux qui ne le concernent pas. On fait ainsi l'économie d'un grand nombre de phrases explicatives moins précises. Il est important de délimiter l'enseignement apporté par une métaphore, au même titre que celui d'une parabole par exemple; mais on est mieux prévenu des limites de cette dernière. Entre chrétiens, on parle des choses de la Bible en se servant de métaphores; c'est pratique, car en peu de mots on serre le sens biblique de près. Ironie et solennité Pour le jeune interlocuteur du Seigneur, le texte emploie d'abord l'ironie, procédé qui consiste à dire le contraire de ce que l'on veut faire comprendre. On l'utilise pour se moquer de quelqu'un ou de quelque chose, tout en déplorant sa bêtise plus que sa méchanceté. Lorsqu'un enfant rentre à la maison mâchuré comme un charbonnier, sa maman lui dit: «Eh bien, tu es beau, tu es propre!» S'il ne comprend pas immédiatement, l'enfant n'a qu'à interroger un miroir et il sera confus: c'est une ironie. Paul emploie l'ironie en disant des faux docteurs qu'ils sont des apôtres par excellence. Il se moque d'eux, et chacun comprend qu'ils sont n'importe quoi, sauf des apôtres du Seigneur (2 Cor 11.5, Scofield). Dans cette introduction ironique, le Seigneur dit: Toi qui est jeune, profite de ta jeunesse. Sois heureux... Fais tout ce que tu désires, tout ce qui te plaît (11.9, français courant). Si un lecteur ne prenait pas le ton très ironique de circonstance, l'auditeur pourrait être étonné d'un si mauvais conseil donné au jeune. Mais l'incompréhension ne durerait pas longtemps, parce que la seconde partie du verset change sans transition de forme et de ton, et enchaîne solennellement: Mais sache bien que pour tout cela Dieu te fera venir en jugement. Il en résulte que si le jeune sourit à la première partie du verset parce qu'il croit avoir la bride sur le cou, la force de l'avertissement qui suit est décuplée et se grave dans sa conscience: c'est un avertissement «coup de poing». Le conseil au jeune Immédiatement après, au v. 10, le Seigneur conseille affectueusement, rappelant que la jeunesse passe vite et qu'il est plus sage d'éviter les causes de tristesse et de maladie. La compassion est incluse dans ce conseil parce que le détonateur du jugement est intégré dans le choix qui serait mauvais: celui qui pratiquera telle habitude néfaste s'attirera en même temps le tracas et le mal; la relation de cause à effet est automatique. Alors, poursuit le Seigneur, pendant que tu es jeune, n'oublie pas ton créateur, souviens-toi de lui avant les jours mauvais (12.1, Darby). Plus tard il sera bien tard, parce que les jours mauvais ne facilitent rien. Il est du reste inutile de chercher à les éviter, ils viennent dans tous les cas, pour qui meurt jeune et pour les autres: dans les deux hypothèses possibles, on subit de mauvais jours. Le verset pousse très fortement à ne pas les attendre pour faire la paix avec son Créateur. Un de mes petits-enfants me disait qu'il ne voulait pas devenir vieux. Alors je lui ai demandé s'il était décidé à mourir jeune. Non, cela c'était le pire. Je lui ai donc dit que s'il ne voulait pas mourir jeune, c'est parce qu'il préférait devenir vieux. Il suffit aux vérités logiques d'être énoncées pour s'imposer. Les jours mauvais de demain Vient ensuite la partie explicative de la vieillesse, avec les jours mauvais qui lui sont propres, rendant la vie moins agréable et le retour à Dieu plus difficile. Segond et Chouraqui disent qu'à cette échéance on n'a pas de plaisir, ou pas de désir de se souvenir de son Créateur. Mais hormis la mort, tout n'arrive pas subitement, en bloc: chaque année nouvelle peut voir s'installer une nouvelle phase mauvaise. La forme allégorique (ensemble de plusieurs métaphores) cherche sans doute à être moins brutale, à ne pas traumatiser le jeune lecteur; jugez vous-mêmes: Souviens-toi de ton Créateur... Avant que s'obscurscissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie (12.2). On sait que le soleil ne change pas derrière les nuages, alors on comprend que c'est notre vue qui a baissé: l'oeil voit moins et n'a plus le même plaisir à regarder la nature de Dieu. Il faut aussi lutter pour lire, les yeux sur la page, ou avec une forte loupe. Ce jour-là les gardiens de la maison tremblent, les hommes vaillants se courbent (12.3 a). En gardant à l'esprit que l'on parle du déclin de l'homme, on comprend que la maison, c'est le corps dont les membres (les gardiens) faiblissent en même temps que lui. Ce sont les bras et les mains qui protègent en amortissant les chutes et en écartant ce qui peut nuire: ils tremblent. Quant aux hommes vaillants qui se courbent (en soutenant la maison), ce sont les jambes, et peut-être la colonne vertébrale, qui ne sont plus très fermes sous le poids du corps. Celles qui doivent moudre s'arrêtent parce qu'elles sont devenues peu nombreuses (12.3 b): ce sont des dents qui ne mâchent plus faute d'avoir un vis-à-vis, une autre dent sur la mâchoire en face. Je revois l'enfant que j'étais, ouvrant les yeux comme des portes cochères devant une vieille femme qui riait de toute sa dent: je ne comprenais pas comment elle pouvait manger. Ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis (12.3 c): ce sont les yeux. Le français courant traduit par: la femme qui cesse de paraître à sa fenêtre, et il fait penser à l'âme qui ne contemple plus le monde entre les paupières. Les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s'abaisse le bruit de la meule (12.4 a). C'est-à-dire: les lèvres se ferment quand tarit le babil de la langue, car les vieillards parlent peu et n'éprouvent plus autant le besoin de communiquer avec les passants familiers. On se lève au chant de l'oiseau, toutes les chanteuses s'affaiblissent (12.4 b) parce que les vieillards dorment peu, ils sont souvent aussi matinaux que les premiers oiseaux du matin; d'autre part, les cordes vocales s'affaiblissant, la voix devient chevrotante. Quand aussi on craint ce qui est haut (12.5 a, Darby) à cause du souffle et du coeur. Tes cheveux blanchiront comme l'aubépine en fleur (12.5b, français courant), c'est clair, comme généralement les inconvénients qui peuvent apporter une note poétique. La sauterelle devient pesante (12.5 c). C'est le jeune qui est une sauterelle, l'enfant; infatigable, il court et il saute sans répit. Mais il deviendra pesant, lent à se mouvoir. La câpre n'a plus d'effet (12.5 d). Ce condiment stimule l'appétit et les sens, mais l'un et l'autre s'affaibliront. L'homme s'en va vers sa maison d'éternité, et déjà les pleureuses rôdent dans la rue (12.5 e). Pendant la jeunesse, la mort surprend, mais quand on arrive au déclin, les professionnelles de la mort savent, et elles attendent l'heure de gagner leur vie. Le cordon d'argent se détache, le globe d'or se casse (12.6 a). Ce sont des métaux précieux dans des objets anciens et fragiles. Il est question de la valeur et de la fragilité de la vie. La jarre se brise sur la source, et la roue se casse sur la citerne (12.6 b). La cruche brisée et la poulie cassée ne permettent plus de puiser l'eau nécessaire à la vie: après la mort, l'air ne circule plus entre la poitrine et l'extérieur. Avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné (12.7). Cette image est habituelle pour désigner la mort physique. La conclusion est importante; elle parle de la finalité de la vie terrestre. Henri Larçon © Promesses 1990 - 3 / No 93 -----------------------------------------------------------
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L'homme né de la femme! Sa vie est courte, toujours agitée. (Job, XIV, I.) Ce que le poète écrivait il y a des milliers d'années est vrai, plus vrai que jamais, dans notre société moderne. Jamais la vie n'a été aussi fiévreuse, aussi emportée, aussi agitée que de nos jours. Les uns ont réellement beaucoup à faire, les autres sont atteints par la maladie régnante sans avoir les mêmes excuses à fournir. Personne n'a le temps de respirer. On est haletant, essoufflé et si cette disposition est plus visible dans nos grandes villes, elle sévit ailleurs. On la constate partout: on la devine à l'écriture hâtive et confuse qui a supplanté la calligraphie lisible et soignée de nos pères, à la foule des billets rapides qui ont remplacé les lettres développées, paisibles, lentes d'autrefois, au style télégraphique qui envahit les correspondances, à la multiplicité des voyages et à leur précipitation, au goût toujours plus marqué pour les lectures faciles, pour les journaux au détriment des livres, pour les conférences comme moyen sommaire d'instruction; et, dans l'Église même, pour les cultes courts, les sermons abrégés, les entreprises hâtivement conçues et promptement réalisées. La société moderne n'obéit pas seulement au mot célèbre: «marche! marche!» elle veut courir, et le plus paisible des hommes est entraîné dans cette course folle; il a peine à se ressaisir et à se retrouver. Le chrétien doit pourtant s'efforcer de dérober son âme à ce tourbillon; cela n'est point aisé, car les âmes aussi sont roulées, comme des feuilles sèches, par ce vent qui les soulève et les disperse. Plus l'existence est enfiévrée, plus il importe au chrétien de se ménager des retraites et des haltes. Nous serions bien à plaindre – et aussi bien à blâmer – si nous étions toujours agités, et si nous ne connaissions pas le recueillement qui consiste précisément à rappeler à soi toutes les pensées vagabondes, à concentrer toutes les énergies éparses, à passer de temps à autre la revue exacte des forces dont nous disposons. Nous les gaspillons, hélas! si follement, faute de cette concentration nécessaire, et nous vivons si bien au-dehors que la vie intérieure s'épuise et tarit. «C'est la faute de la société, dites-vous. Nous ne sommes pas des coupables, mais des victimes.» Peut-être bien, mais il y a des victimes volontaires: n'en sommes-nous pas? Comme les idolâtres qui donnaient leurs enfants à Moloch, ne livrons-nous pas à cette divinité brûlante comme une fournaise, le monde ou l'opinion, ce que nous avons de meilleur et de plus sacré? Et à force d'immoler nos pensées et nos sentiments à cette exigeante idole, ne nous arrive-t-il pas de nous trouver dépouillés et vides? Le chrétien devrait être actif, mais non agité les soubresauts de la fièvre ne ressemblent pas aux mouvements souples et variés de l'activité saine; on arrive plus vite et mieux à son but par une marche régulière, entrecoupée de repos, que par une course désordonnée – il faut à la vie morale une discipline qui calme, un recueillement qui restaure. Âme pressée, affairée, surmenée, tu n'es pas assujettie à la règle divine; tu n'as pas enrégimenté tes forces sous la bannière du grand Capitaine ; arrête-toi pour t'examiner toi-même ; calme-toi pour te posséder; fais trêve à l'agitation qui ne te laisse ni la sérénité de la méditation, ni la clarté de la décision, ni la tranquillité, de l'obéissance.
Courtes méditations (1894) -----------------------------------------------------------
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L'ISSUE
DE NOTRE VIE Job 14: 10-14
L'homme meurt... l'homme expire, et où est-il? Si un homme meurt, revivra-t-il? (Job 14, 10, 14). Telles sont les questions que se posait le patriarche Job il y a plus de 4000 ans. Au sein de ses souffrances et face à la mort, il se questionnait, il cherchait un espoir. Les temps ont changé, mais les hommes posent encore les mêmes questions, et ils continueront à les poser aussi longtemps que la mort existera. Qu'y a-t-il après la mort? Beaucoup de spéculations entourent cette question. Et ce ne sont pas les opinions qui manquent. Certains soutiennent qu'après la mort c'est le néant. Pour eux, tout s'arrête six pieds sous terre ou dans un petit contenant de cendre. L'homme est un simple produit biologique et chimique qui s'éteint avec son souffle. Cette pensée est d'abord celle des athées, tel le philosophe Bertrand Russell, qui a dit: «Quand je mourrai, je pourrirai, et rien de mon moi ne survivra.» Ou encore Madeleine Delbrêl qui, dans son traité Dieu est mort, vive la mort, écrit: «Peut-on dire à un mourant sans manquer de tact: bonjour ou bonsoir? Alors on lui dit au revoir ou adieu, tant qu'on aura pas appris comment dire à nulle part, à rien du tout.» Pourtant, ils sont encore bien nombreux, ceux qui se refusent un tel sort. Comme Job dans l'antiquité, ils recherchent une meilleure espérance. Tel le regretté comédien québécois, Doris Lussier, qui a dit: «Il m'apparaît irrationnel, absurde, illogique, injuste, contradictoire et intellectuellement inacceptable que la vie humaine ne soit qu'un insignifiant passage de quelques centaines de jours sur une terre ingrate et somptueuse.» Puis, il y a ceux qui croient qu'après la mort, débute une autre vie à travers la réincarnation. Que l'existence est une succession d'expériences de vie, de mort et de réincarnations qui peut se répéter des milliers, des centaines de milliers de fois. Pourtant la Bible est sans équivoque sur cette question. La réincarnation n'existe pas! Elle dit: «Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement» (Héb. 9, 27). Puis il y a ceux qui pensent qu'après la mort, ce sera le ciel pour tout le monde. Pour ceux-ci, un bon Dieu serait incapable d'envoyer quiconque en enfer. L'enfer serait incompatible avec un Dieu d'amour. Alors on dit que tout le monde sera au ciel, peu importe quoi et peu importe qui! Qu'y a-t-il après la mort? Que nous réserve l'au-delà? Hormis toutes les opinions, quelle est la vérité? Qui est venu de l'au-delà pour nous le dire? Certains diront personne! Mais la Bible dit oui, le Christ est venu: «Il était au commencement, il était avec Dieu et il était Dieu. Toutes choses ont été faites par lui et rien de ce qui a été n'a été fait sans lui... Il s'est fait chair et il a habité parmi nous» (Jean 1, 1-14). Et qu'a dit le Christ concernant l'au-delà? «Si tes membres sont pour toi une occasion de chute, coupe-les; mieux vaut pour toi entrer au ciel ou dans la vie manchot, boiteux ou n'ayant qu'un oeil, que d'être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point» (Marc 9, 42-48). Jésus nous a décrit comme ayant une âme immortelle habitant dans un corps mortel. Il a affirmé qu'après la mort, il n'y a que deux destinées possible: un lieu magnifique où Dieu habite et où nous sommes tous invités à habiter un jour, le ciel; et un autre lieu moins agréable, un lieu à éviter à tout prix, où règne l'agonie et le désespoir: l'enfer. Nous entendons aujourd'hui de nombreux témoignages de personnes disant avoir entrevu l'au-delà. Plusieurs livres ont été écrits sur ce sujet au cours des dernières années, dont l'un par le médecin et cardiologue américain, le Dr Maurice Rawlings. Dans son livre intitulé au-delà des portes de la mort, il écrit: «De plus en plus de mes patients qui survivent à la mort clinique me disent qu'il y a une vie après la mort.» Puis racontant une expérience bouleversante vécue dans sa clinique en 1977, il conclut: «J'avais toujours eu contact avec la mort par routine dans ma pratique médicale, la considérant comme une simple extinction sans besoin d'appréhension ni remords. Maintenant tous mes concepts doivent être révisés. J'ai dû reconsidérer ma propre destinée et ce que j'ai trouvé n'est pas si rassurant. Il ne peut pas être sécurisant de mourir. Je suis maintenant convaincu qu'il y a une vie après la mort et que cette vie n'est pas toujours bonne. Il y a un ciel et il y a un enfer.» Où serez-vous dans l'éternité? Que faire pour aller au ciel et comment en être sûr? Un seul moyen, nous dit la Bible: Jésus-Christ! Jésus est mort sur la croix afin de souffrir l'enfer à notre place. Son sacrifice ultime a pourvu au plein pardon de nos fautes et au rachat total de nos âmes. Jésus a fait cette précieuse promesse à tous ceux qui croiraient en Lui: «Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais» (Jean 11, 25-26). Cette promesse s'adresse à tous. Elle est pour vous. À vous de la saisir! À vous de croire! Jacques Marcoux © AVENEMENT Août 1994 No 74 Retour -----------------------------------------------------------
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LA
MALADIE ET LES «CONSOLATEURS FÂCHEUX».
Job 16:2
Question: J'ai subi de nombreuses opérations, et je suis aux prises avec bien des problèmes de santé. Voici qu'une soeur en Christ me dit que Dieu ne veut pas que je sois malade et qu'il y ait tant de choses négatives dans ma famille. (Mes deux enfants, âgés de plus de 40 ans) sont croyants; ils souffrent de rhumatisme et sont sans travail.) Malgré tout cela, nous nous accrochons à Jésus et sommes fidèles dans la lecture de Sa Parole ainsi que dans la prière. Réponse: Pour répondre à votre question, nous partons du fait que vous avez adopté intérieurement l'attitude de David au Psaume 139, 23-24: «Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité!» Cela mène à l'examen de soi-même, ce qui est d'une nécessité absolue tant lorsqu'on est bien portant qu'en période de maladie, et cela afin que nous ne nous leurrions pas et ne nous égarions pas. Il arrive très souvent qu'un temps de maladie soit particulièrement béni, en ce sens que, retiré de l'activité trépidante de la vie quotidienne, on perçoit mieux la voix du Seigneur. À la lecture de votre lettre, on remarque que vous connaissez l'Écriture et savez employer l'épée de l'Esprit; vous êtes ainsi à même de classer comme il se doit la déclaration de cette soeur. Il est effarant de constater comment des «chers frères et soeurs» peuvent parfois décourager des malades par leur irréflexion, leur méconnaissance des vérités bibliques fondamentales et leur pieux zèle intempestif. Par des paroles comme «Dieu ne veut pas que vous soyez malade» ou «Peut-être êtes-vous malade, parce que vous êtes encore chargé» et d'autres remarques semblables, on ajoute un fardeau sur la personne atteinte dans sa santé. Ils ne sont pas rares les enfants de Dieu souffrants à être ainsi plongés dans une profonde détresse spirituelle et dans le doute. Des questions comme «Dieu m'aurait-Il abandonné, voire même rejeté?» ou «Ne serais-je pas du tout Son enfant?» ou encore «Le diable n'aurait-il pas encore des droits sur moi?», etc., assaillent et martyrisent l'âme du malade. Les «consolateurs fâcheux», que l'on pourrait qualifier de bavards superficiels, feraient beaucoup mieux de réfléchir à ce que la Bible enseigne. Le Saint Livre a-t-il quelque part promis «du soleil pour chaque jour» sans problèmes d'ordre physique? L’apôtre Paul était-il donc encore «chargé» qu'il ait gardé une «écharde dans la chair»? Et Timothée? Qu'est-ce qui «clochait» chez lui qu'il ait eu tant de problèmes d'estomac? Et Lazare? Avait-il été rejeté par l'Éternel qu'il fût resté si pauvre et couvert d'ulcères? Il devait même mendier pour pouvoir se soigner quelque peu, mais si peu que des chiens venaient lécher ses plaies. Réellement suspect! Mais le Seigneur Jésus dit de cet homme manifestement blessé par la vie: «Le pauvre mourut, et fut porté par les anges dans le sein d'Abraham) (Luc 16, 22). Formidable! Ici-bas, gravement malade, désespérément pauvre, mais intérieurement démesurément riche et prêt pour la gloire! L'affirmation «Dieu ne veut pas que vous soyez malade» ignore le fait incontournable que depuis la chute dans le péché, l'être humain ne peut vivre éternellement, qu'il doit mourir un jour – «Car le salaire du péché, c'est la mort» (Rom. 6, 23) – et que la maladie est un germe de mort que nous portons en nous dès la première minute de notre existence! Dieu permet la maladie et d'autres épreuves dans la vie de Ses enfants, mais Il ne les laisse pas seuls – même s'ils ne perçoivent plus Sa présence. Rien ni personne ne peuvent les arracher de Sa main: – (Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père» (Jean 10, 28-29). – (je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point» (Hébr. 13, 5). – «Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation, il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter» (1 Cor. 10, 13). – «Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Matth. 28. 20). – «... le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!» (2 Cor. 1, 3-4). Il y aurait encore beaucoup à écrire sur ce thème, mais notre propos est ici de mettre instamment en garde contre toute déclaration susceptible d'augmenter à la légère les épreuves que traversent les malades par des paroles peu sages et non bibliques. Car ce que vous avez vécu se produit, hélas bien plus souvent que généralement supposé! © Appel de Minuit 05 / 1999
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«Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie» (Pr. 4, 23). Notre inclination de coeur est déterminante pour ce qui est de notre capacité spirituelle de suivre Jésus. D'où cette exhortation en Proverbes 4, 23: «Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie». On pourrait tout aussi bien dire: Sanctifiez votre coeur pour le Seigneur, car Il est le véritable siège, la source de votre vie. C'est en effet dans le coeur que se trouve l'origine de toutes choses, bonnes ou mauvaises. En voici quelques exemples: Parler selon la vérité et agir selon elle est l'affaire du coeur. À la question: «0 Éternel! qui séjournera dans ta tente? Qui séjournera sur ta montagne sainte?» (Ps. 15, 1), le psalmiste donne lui-même la réponse: «Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son coeur» (Ps. 15, 2). Le prophète Jérémie met en garde contre l'illusion qu'on se donne soi-même: «Ta présomption, l'orgueil de ton coeur t'a égaré» (Jé. 49, 16a). Celui qui ne sait tenir sa langue en bride trompe son propre coeur. Nous lisons en Jacques 1, 26: «Si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine». L'abus du coeur provoque l'inquiétude du coeur, une inquiétude inexplicable, pouvant conduire à la dépression; le psalmiste l'exprimait ainsi en Psaumes 38, 9: «Je suis sans force, entièrement brisé le trouble de mon coeur m'arrache des gémissements». Qu'aujourd'hui, non seulement vous puissiez reconnaître la véritable cause de votre agitation intérieure, mais encore vous puissiez la confesser devant le Seigneur! Vous serez alors à même d'appliquer ce qui est écrit en 1 Pierre 3, 15-16: «Mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous, et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion». En d'autres termes: laissez régner le SEIGNEUR. Vous ne vous soucierez plus alors du qu'en-dira-t-on, sachant que le Seigneur combattra pour vous. Votre coeur restera calme, selon ce que nous lisons en Exode 14, 14: «L'Éternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence». Plusieurs de mes lecteurs éprouvent peut-être en ce moment les mêmes difficultés que le psalmiste lorsque, par trois fois, il s'écria: «Pourquoi t'abats-tu mon âme, et gémis-tu au-dedans de moi?» (Ps. 42, 6). Lui aussi ressentit dans son coeur cette indéfinissable inquiétude. Pourtant il n'avait apparemment pas péché, puisqu'il poursuit en prenant par la foi fermement position contre ce trouble: «Espère en Dieu, car je le louerai encore; il est mon salut et mon Dieu» (Ps. 42,6 b). Cependant, il existe une inquiétude provoquée par le fait que le coeur n'est pas seulement la source du bien, mais aussi celle de tout mal, de tout péché. C'est en effet là qu'il faut chercher la cause des troubles de nombreux enfants de Dieu, même s'ils ne sont pas conscients de certains péchés dans leur vie. Cependant, en Marc 7, 20-23 le Seigneur Jésus déclare: «... ce qui sort de l'homme, c'est ce qui souille l'homme. Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les débauches, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l'homme». La position victorieuse du coeur Face au mal, il n'est possible de prendre une position victorieuse que par la présence et le règne de Jésus-Christ dans notre coeur. Christ en vous - voilà ce qui garantit la victoire dans la vie quotidienne! La certitude de la présence du Seigneur en vous donne l'assurance de la victoire sur tout sentiment mauvais qui pourrait monter dans votre coeur! On peut voir aisément si Jésus-Christ habite et règne dans un coeur, ou si c'est le péché, voire Satan, qui en occupe la place. Le Seigneur Jésus dit en Luc 6, 45: «L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle». C'est pourquoi, cette exhortation de Pierre mentionnée plus haut: «... sanctifiez dans vos coeurs Christ, le Seigneur» (l Pi. 3, 15) est si importante! Pourquoi tant de croyants, qui connaissent pourtant ces choses jusque dans les moindres détails, ne sanctifient-ils pas le Seigneur dans leur coeur? La réponse est aussi multiple que tragique car, selon 2 Pierre 2, 14, ils ont: «... les yeux pleins d'adultère et, insatiables de péché, ils amorcent les âmes mal affermies; ils ont le coeur exercé à la cupidité ce sont des enfants de malédiction». Cela signifie qu'ils sont tombés dans le piège des péchés de leur propre coeur. Un texte biblique nous dit que l'amour de l'argent est la racine de tous les maux (l Ti. 6, 10). L'avarice peut revêtir un habit pieux, très correct. Cependant, l'apôtre Paul avertit très sérieusement les enfants de Dieu, qui le portent, du risque encouru de la perte de l'héritage de Christ. En Éphésiens 5, 5, il exhorte: «Car, sachez-le bien, aucun débauché, ou impur, ou cupide, c'est-à-dire idolâtre, n'a d'héritage dans le royaume de Christ et de Dieu». Ou, en 1 Corinthiens 6, 9-10: «Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs n'hériteront le royaume de Dieu». Il ne s'agit pas ici de vie ou de condamnation éternelles, mais de l'héritage qui ne nous sera accordé que si Jésus-Christ vit en nous, et à condition que nous restions fidèles et que nous laissions la Parole de Dieu juger notre coeur. Il est vrai que le Seigneur veut nous accorder, par la foi en Lui, la vie éternelle. Mais Il désire aussi faire de nous des cohéritiers. C'est pourquoi, Il permet dans notre vie une certaine mesure de souffrance, afin que nous nous détournions de ces péchés qui résident au fond de notre coeur. Je pense au texte de Romains 8, 17: «Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui». Ou 1 Pierre 4, 1: «Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché». Le Seigneur regarde au coeur Votre entourage vous estime selon ce qu'il voit et ce que vous semblez être. Ce n'est pas ainsi que juge le Seigneur. C'est votre coeur qui l'intéresse. En 1 Samuel 16, 7, nous lisons: «Et l'Éternel dit à Samuel: Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au coeur». À cette lumière, il est aisé de saisir l'importance de notre texte d'introduction. Maintenant, la question se pose: Comment vivre ces choses pratiquement?
1. En recevant Sa Parole avec détermination. Nous lisons en Proverbes 4, 4: «Il m'instruisait alors, et il me disait: Que ton coeur retienne mes paroles; observe mes préceptes, et tu vivras». 2. En recevant Sa Parole avec douceur. Non pas avec un esprit de rébellion, mais avec l'Esprit de Christ. Il est écrit en Jacques 1, 21: «C'est pourquoi, rejetant toute souillure et tout débordement de méchanceté, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes». 3. En gardant la Parole dans votre coeur, selon ce que nous lisons en Psaumes 119, 11: «Je serre ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi». Jésus exprime la même pensée en Luc 8, 15: «Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un coeur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec persévérance». Or serrer la Parole dans son coeur, c'est-à-dire l'approfondir, signifie: 4. Permettre à la Parole d'agir telle une épée à deux tranchants. «Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur» (Hé. 4, 12). Ce n'est que de cette manière-là que cessera toute confusion en vous et que votre attitude envers le Seigneur et envers vos frères et soeurs en Lui sera sans équivoque. La clarté du coeur La clarté du coeur est identique à sa véracité. Un homme en qui la Parole n'a pas «partagé âme et esprit» porte en lui l'ambiguïté. Son coeur est partagé. Cependant, le Seigneur dit en 2 Chroniques 16, 9a: «Car l'Éternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le coeur est tout entier à lui». Celui ou celle dont le coeur n'est pas entièrement au Seigneur ne peut pas non plus aimer ses frères et soeurs de tout son coeur. L'homme au coeur partagé est animé, non pas d'amour, mais de sympathie ou d'antipathie (cf. 2 Pi. 1, 7-8). Il ou elle est un homme ou une femme qui divise, qui provoque la désunion spirituelle au lieu de favoriser, de par son intégrité, l'unité de l'Esprit. À l'instar de Son Père, notre Seigneur Jésus-Christ ne faisait pas de différences entre les hommes. En effet «Dieu ne fait point acception de personnes» (cf. De. 10, 17; Ac. 10, 34; Ro. 2, 11; Ga. 2, 6; Ep. 6, 9; Col. 3, 25). Et pourquoi cela? Parce que Jésus en personne est toute la vérité. Et Sa Parole aussi est vraie. Or la vérité est indivisible. Elle ignore les demi-mesures. Dans ce domaine également, celui donc qui fait des différences ne laisse agir que partiellement la Parole de vérité. C'est pourquoi Jacques écrit: «Mes frères, ne mêlez pas à des considérations de personnes votre foi en notre Seigneur de gloire, Jésus-Christ» (Ja. 2, 1; vers. Colombe). L'apôtre donne cette exhortation tout en sachant que les deux notions - la foi en Jésus-Christ, qui est sans restriction, et «l'amour sélectif» de certains croyants qui, par là, excluent d'autres frères et soeurs - sont incompatibles. Si nous faisons du favoritisme, nous sommes des falsificateurs de l'amour de Dieu en nous et à travers nous, car Dieu aime tout un chacun. C'est pourquoi Jacques continue en demandant: «... ne faites-vous pas en vous-même une distinction, et n'êtes-vous pas des juges aux pensées mauvaises?» (Ja. 2, 4). En d'autres termes: sous l'inspiration de pensées égocentriques. Une traduction allemande l'exprime ainsi: «Mes frères, si vous avez vraiment la foi manifestée et accomplie par notre Seigneur Jésus-Christ glorifié, soyez exempts de toute acception de personne» (v. 1). Puis, au verset 4: «... n'êtes-vous pas en contradiction avec vous-mêmes, apparaissant ainsi comme des juges aux pensées mauvaises?» Ces pensées mauvaises viennent d'un coeur qui n'a pas su se garder, et qui n'a pas accepté l'action purificatrice de toute la Parole de Dieu. La clarté intérieure s'est changée en ambiguïté. De tels croyants au coeur partagé sont des personnes à deux visages, qui parlent deux sortes de langage, ce qui ne les rend pas crédibles. Par leur duplicité, ils méprisent la parole de Jésus en Matthieu 5, 37: «Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin». On a souvent accusé l'apôtre Paul d'ambiguïté. Cependant sa loyauté et son intégrité lui permirent de réfuter énergiquement de telles conjectures. Il écrit, en 2 Corinthiens 1, 17-20: «Est-ce que, en voulant cela, j'ai donc usé de légèreté? Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair, de sorte qu'il y ait en moi le oui et le non? Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a pas été oui et non. Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, par Silvain, et par Timothée, n'a pas été oui et non, mais c'est oui qui a été en lui; car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu». Ne voulez-vous pas aujourd'hui vous soumettre à un examen en profondeur par le Seigneur? À ce sujet, je pense à Psaume 7, 10b: «... toi qui sondes les coeurs et les reins, Dieu juste!». Ou à 1 Chroniques 28, 9: «Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le d'un coeur dévoué et d'une âme bien disposée, car l'Éternel sonde tous les coeurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi; mais si tu l'abandonnes, il te rejettera pour toujours». L'homme selon le coeur de Dieu Le Seigneur est toujours en quête d'hommes et de femmes dont le coeur s'accorde au Sien. 1 Samuel 13, 14: «... et maintenant ton règne ne durera point. L'Éternel s'est choisi un homme selon son coeur, et l'Éternel l'a destiné à être le chef de son peuple ...» Plus précis encore est le texte d'Actes 13, 22b: «J'ai trouvé David, fils d'Isaï, homme selon mon coeur, qui accomplira toutes mes volontés». David était un homme intègre. Il pouvait dire: J'ai choisi la voie de la vérité! - Le Seigneur examine et sonde aussi votre coeur. S'il devait y avoir de la duplicité, ne pensez pas pouvoir vous en tirer avec de belles paroles! Un coeur brûlant En Proverbes 24, 11-12, nous lisons: «Délivre ceux qu'on traîne à la mort, ceux qu'on va égorger, sauve-les! Si tu dis: Ah! nous ne savions pas!... Celui qui pèse les coeurs ne le voit-il pas? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses oeuvres?» Nous devrons tous rendre compte à ce sujet. Notre grand devoir est de sauver ceux «qu'on va égorger»! Cependant, seuls ceux dont le coeur appartient tout entier au Seigneur seront en mesure d'aider les autres. Concrètement, cela signifie: seul un coeur dans lequel le premier amour pour le Seigneur brûle encore sera capable d'aider les perdus jusqu'à les sortir de leur misère. En Osée 10, 2, le Seigneur constate avec tristesse: «Leur coeur est partagé ils vont en porter la peine». Et en Osée 5, 4, Il dit: «Leurs oeuvres ne leur permettent pas de revenir à leur Dieu, parce que l'esprit de prostitution est au milieu d'eux, et parce qu'ils ne connaissent pas l'ÉTERNEL». Dieu parle de Son peuple. Pourquoi ce constat d'impuissance? La réponse se trouve encore en Osée: «Ils ne crient pas vers moi dans leur coeur ... Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent» (Os. 7, 14. 16; autre traduction: «Ils se convertissent, mais pas entièrement»). Voilà le résultat d'un coeur partagé. C'est pourquoi, je vous exhorte maintenant à répondre enfin à l'appel que le Seigneur vous adresse par la bouche du prophète Joël: «Maintenant encore, dit l'Éternel, revenez a moi de tout votre coeur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations! Déchirez vos coeurs et non vos vêtements, et revenez à l'Éternel, votre Dieu; car il est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu'il envoie» (Joël 29 12-14). En Matthieu 5, 8, le Seigneur affirme: «Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu!» Faites donc vôtre la prière de Psaume 51, 12: «0 Dieu! crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé». Or la pureté du coeur implique une attitude claire et nette envers le Seigneur! Conséquences d'un coeur partagé Lorsque le roi Salomon avança en âge, l'intégrité de sa jeunesse envers le Seigneur s'effrita! En 1 Rois 11, 4 et 9, nous lisons des choses tragiques au sujet de son inclination de coeur: «À l'époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son coeur vers d'autres dieux; et son coeur ne fut point tout entier à l'Éternel, son Dieu, comme l'avait été le coeur de David, son père ... L'Éternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son coeur de l'Éternel, le Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois». À cause de l'ambiguïté du coeur de Salomon, Israël fut déchiré en dix et deux tribus. - Si, aujourd'hui, vous vous demandez: Pourquoi cette discorde dans ma vie de couple, de famille, etc., rentrez en vous-même, considérez votre coeur déchiré et partagé à l'égard du Seigneur, votre duplicité, votre façon de clocher des deux côtés! - En ce qui concerne le petit-fils de Salomon, Abijam, devenu roi plus tard, nous lisons en 1 Rois 15, 3: «Il se livra à tous les péchés que son père avait commis avant lui; et son coeur ne fut point tout entier à l'Éternel, son Dieu, comme l'avait été le coeur de David, son père». Après trois ans de règne seulement, à cause de son coeur partagé, Abijam fut arraché à la vie. Au sujet de son père, le fils de Salomon, Roboam, 2 Chroniques 12, 14 nous dit: «Il fit le mal, parce qu'il n'appliqua pas son coeur à chercher l'ÉTERNEL». Lui aussi, à cause de sa désobéissance, ne régna que dix-sept ans, un temps de grâce que Dieu lui avait accordé et qui maintenant touchait à son terme. Le temps de grâce achevé Dans la Bible, le nombre dix-sept signifie achever. Du temps de Noé Dieu avait aussi accordé un temps de grâce, avant le déluge: «Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre. L'an six cents de la vie de Noé, le deuxième mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s'ouvrirent. La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. Ce même jour entrèrent dans l'arche Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils avec eux: eux, et tous les animaux selon leur espèce, tout le bétail selon son espèce, tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon leur espèce, tous les petits oiseaux, tout ce qui a des ailes. Ils entrèrent dans l'arche auprès de Noé, deux à deux, de toute chair ayant souffle de vie. Il en entra, mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu l'avait ordonné à Noé. Puis l'Éternel ferma la porte sur lui» (Ge. 7, 10-16). Il m'arrive souvent, ces derniers temps, de penser à cette porte fermée, qui met un terme à ce temps de grâce. Alors, toute supplication sera vaine. Au temps de Noé, cela arriva le dix-septième jour! Le 14 mai dernier, l'État d'Israël a fêté son 40e anniversaire, et se trouve actuellement dans sa 41e année. Lorsque le roi Roboam fut âgé de 41 ans, il devint roi et régna dix-sept ans; puis le temps de grâce qui lui était imparti s'acheva. - Combien de temps vous reste-t-il encore pour vous tourner résolument vers Celui qui vous aime? Pour aller vers Celui dont l'Esprit vous cherche inlassablement, aussi longtemps que ce temps de grâce dure? Dix-sept ans? Dix-sept jours ... ? Le nombre dix-sept apparaît souvent dans la Bible. Dix-sept fois le Seigneur se donne le nom de «Dieu de Jacob». Joseph, le fils préféré de Jacob, vécut dix-sept ans dans la maison de son père puis, après une longue séparation, encore dix-sept ans avec son père en Égypte. D'abord, nous lisons en Genèse 37, 1-2: «Jacob demeura dans le pays de Canaan, où avait séjourné son père. Voici la postérité de Jacob. Joseph âgé de dix - sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères ...» Ce fut un temps de grâce pour les frères de Joseph, afin qu'ils le reconnaissent. Cependant, ce temps ayant passé, ils l'ont rejeté. Plus tard, nous lisons par rapport à Jacob, appelé aussi Israël: «Jacob vécut dix-sept ans dans le pays d'Égypte; et les jours des années de la vie de Jacob furent de cent quarante-sept ans. Lorsque Israël approcha du moment de sa mort, il appela son fils Joseph, et lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse et use envers moi de bonté et de fidélité: ne m'enterre pas en Égypte! Quand je serai couché avec mes pères, tu me transporteras hors de l'Égypte, et tu m'enterreras dans leur sépulcre. Joseph répondit: Je ferai selon ta parole. Jacob dit: Jure-le moi. Et Joseph le lui jura. Puis Israël se prosterna sur le chevet de son lit» (Ge. 47, 28-3 1). Pour ce vieillard, Israël, les dix-sept ans avec son fils lui furent donnés afin qu'il puisse reconnaître que Joseph était établi par Dieu comme seigneur et sauveur du pays d'Égypte. Il sut mettre à profit ce temps. Ainsi le patriarche parvint-il à son accomplissement. Prier et faire le mal Chose curieuse, il y avait dans le royaume des dix tribus un roi, Joachaz, qui, lui aussi, avait le coeur partagé. Car d'une part nous lisons que le Seigneur exauça ses supplications au sujet des tribus d'Israël en grande difficulté: «Joachaz implora l'Éternel. L'Éternel l'exauça, car il vit l'oppression sous laquelle le roi de Syrie tenait Israël et l'Éternel donna un libérateur à Israël. Les enfants d'Israël échappèrent aux mains des Syriens, et ils habitèrent dans leurs tentes comme auparavant» (2 R. 13, 4-5). Joachaz devait implorer le Seigneur avec une ferveur toute particulière puisque, dans une autre traduction, nous lisons: «Joachaz apaisa la face de l'Éternel, et l'Éternel l'exauça ...» Mais, d'autre part, on sait que ce roi ne marcha pas avec Dieu de tout son coeur: «Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, il commit les mêmes péchés que Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël, et il ne s'en détourna point» (2 R. 13,2). Il avait le coeur partagé! Or voyez le temps de grâce que Dieu lui accorda: Il régna dix-sept ans à Samarie. Nous lisons, en 2 Rois 13, 1: «La vingt-troisième année de Joas, fils d'Achazia, roi de Juda, Joachaz, fils de Jéhu, régna sur Israël à Samarie. Il régna dix-sept ans». Au bout de dix-sept ans, Dieu l'enleva parce que, malgré ses prières, il ne se détourna pas du mal. Il clochait des deux côtés! L'Esprit de Dieu désire vous sortir de votre ambiguïté mortelle, de votre duplicité, afin de ne pas devoir vous enlever rapidement. Par la bouche d'Élie, Il vous adresse cet appel: «Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien» (l R. 18, 21). Nous ne connaissons pas le délai de Dieu. Mais nous voyons, au travers d'Israël, que la porte de la grâce, ouverte jusqu'à présent, est en train de se fermer. Aujourd'hui, si vous entendez Sa voix, n'endurcissez pas votre coeur partagé, permettez maintenant au Seigneur de le purifier! Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Août 1988
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«Hommes, c'est à vous que je crie, et ma voix s'adresse aux fils de l'homme. Stupides, apprenez le discernement; insensés, ayez des coeurs intelligents» Proverbes 8: 4-5 Le Capitole est l'une des sept collines de Rome dont l'un des sommets portait le temple de Jupiter. Les oies du Capitole étaient des oies dites «sacrées» qui, au IVe siècle avant Jésus-Christ, sauvèrent Rome en criaillant et en cacardant, prévenant ainsi le consul romain Manlius Torquatus de l'attaque nocturne des Gaulois. L'ennemi agit souvent de nuit pour surprendre celui qu'il suppose être endormi. Jésus le confirme dans sa parabole de l'ivraie et du bon grain. Pendant que les gens dormaient, l'ennemi sema de l'ivraie parmi le blé (Mat. 13: 25). Jésus disait aussi: «Si le maître savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison» (Mat. 24: 43). La Bible nous apprend que Satan rôde comme un lion rugissant cherchant qui il dévorera (1 Pierre 5: 8). Ce sont là ces attaques surprises violentes dont ont été - et dont sont encore - victimes les chrétiens persécutés et les martyrs. Mais la Bible nous dit aussi que pour séduire, l'adversaire se déguise en ange de lumière, et ses agents en ministres de la justice (II Cor. 11: 14-15). L'apôtre Paul parle à ce sujet des manoeuvres ou des ruses du diable (Eph. 6: 11) et de l'astuce d'hommes qui fourvoient d'autres hommes (Eph. 4: 14). C'est ainsi que, subtilement, des hérésies, des modes en vogue et des pratiques divertissantes, exaltantes et excitantes sont introduites dans les églises, créant la fausse impression d'un renouveau spirituel, alors qu'il s'agit plutôt de regrettables déviations et régressions. C'est pourquoi la vigilance est toujours de mise. Soyons d'autant plus sur nos gardes que l'obscurantisme spirituel règne en bien des lieux où miroitent des lueurs trompeuses produisant un faux sentiment de vitalité et de sécurité. Tirons la sonnette d'alarme - ou poussons des «cris» - lorsque nous prenons conscience des dangers que courent les églises. Si tous ceux qui pressentent ces menaces unissaient leurs voix pour les dénoncer ils réveilleraient les consciences endormies et les chrétiens attentifs et sérieux ne seraient ainsi pris au dépourvu, ni par les attaques «nocturnes», ni par les actions sournoises de l'ennemi. Mais si sous l'effet de la somnolence, de l'indifférence, de l'inconscience ou de la lâcheté on néglige de veiller et de réagir, l'adversaire des âmes aura beau jeu pour s'infiltrer et se répandre dans le camp des enfants de Dieu. Son infiltration est d'ailleurs facilitée par la complicité de ceux qui trahissent la cause de la Vérité révélée en s'associant avec ses détracteurs. Or, nous n'ignorons pas les desseins de Satan (II Cor. 2: 11). Le voleur vient pour dérober, égorger et détruire (Jean 10: 10). Résistons-lui avec une foi ferme! II Pierre 5: 9). L'histoire des oies du Capitole pourrait nous servir de leçon et son application spirituelle être salutaire à beaucoup. Veillons donc et prions, informons, prévenons et proclamons la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ pour le Salut et la sauvegarde de son peuple. Et que ceux qui partagent ce même souci entrent en contact les uns avec les autres, unissent leurs prières, leurs efforts et leurs «cris», en sortant de la confusion et des situations de compromission pour offrir au monde un témoignage transparent, exempt d'ambiguïté. Que le Seigneur nous soit en aide!
J. Hoffmann «Va,
et crie. . .» Jérémie 2: 2 «Élève avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle. Élève avec force ta voix, ne crains point... !» Ésaïe 40: 9
© La Bonne Nouvelle 2/96 -----------------------------------------------------------
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LES
INTENTIONS MÉCONNUES DE DIEU
«L'Éternel a tout fait pour un but» (Prov. 16, 4). «L'Éternel a tout fait pour lui-même» (vers. Darby). Tout ce que le Seigneur a déjà fait, tout ce qu'Il fait aujourd'hui et tout ce qu'Il fera encore correspondent à Ses intentions. Toutes ces choses ont leur fondement dans la volonté de Dieu et sont faites pour un but précis. Rien n'arrive de façon arbitraire ou insensée. Derrière chaque événement, le Tout-Puissant agit selon Ses intentions d'amour et de grâce. En Matthieu 10, 29-31, Jésus sait de quoi Il parle lorsqu'Il dit: «Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou? Cependant il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de mon Père. Et même vos cheveux sont tous comptés. Ne craignez donc point; vous valez plus que beaucoup de passereaux». Puisque Dieu prend soin avec tant de tendresse de chacune de ces petites créatures sans défense, ne valez-vous pas plus – dit Jésus – que beaucoup de ces passereaux? Il n'y a pas de circonstance dans votre vie que Dieu ne tienne dans Sa forte main. En mettant votre confiance en Lui, votre avenir n'est pas incertain. Au contraire, selon Éphésiens 2, 10: «... nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions». Si vous êtes vraiment «son ouvrage», si vous l'avez accepté comme votre Sauveur personnel, si vous êtes son enfant, croyez-vous qu'Il vous laissera tomber intérieurement et extérieurement? Même lorsque vous avez le sentiment d'arriver «au bout», Il ne vous abandonne pas. Au contraire! Par deux fois, Jésus affirme Lui-même, en Jean 10: «Nul ne les ravira de ma main». «Personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un» (v. 28-30). Qu'importe l'épreuve qui vous touchera, aucune n'arrivera sans avoir passé d'abord par Lui. Chaque événement de votre vie est inclus dans Son projet de bénédiction pour vous. Voilà comment il nous faut considérer en Romains 8, 28: «Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein». Les choses qui vous semblent les plus paradoxales concourent à votre plus grand bien! Vos expériences désagréables, vos déceptions douloureuses, vos épreuves difficiles sont toutes permises et prévues par le Seigneur parce qu'Il vous aime. Nous lisons: «Car le Seigneur ne rejette pas à toujours. Mais, lorsqu'il afflige, il a compassion selon sa grande miséricorde. Car ce n'est pas volontiers qu'il humilie et qu'il afflige les enfants des hommes» (Lament. 3, 31-33). «Il a compassion selon sa grande miséricorde» Celui qui aura réalisé que les projets de Dieu sont des projets de paix et non de malheur, motivés par Son immense amour, sera débarrassé de ses soucis. Il restera paisible et sa vie sera caractérisée par la sainteté. Sa sérénité le rendra libre intérieurement, de sorte qu'il pourra chanter avec le psalmiste: «Que tes oeuvres sont grandes, ô Éternel, que tes pensées sont profondes» (Ps. 92,6). Les décrets de Dieu sont aussi merveilleux que Ses oeuvres, Ses pensées aussi profondes que Ses actions toutes ensemble. C'est ce qu'exprime ici le psalmiste. La création est infinie, la sagesse manifestée en elle insondable. Nous autres humains sommes tellement limités! Certes, si plusieurs sont pleins de bonnes idées, sans toutefois pouvoir les exécuter, d'autres vivent comme des robots sans réfléchir. Mais quand Dieu a un projet, Il l'exécute, exactement selon l'affirmation d'Ésaïe 46, 11b: «Je l'ai dit et je le réaliserai; je l'ai conçu et je l'exécuterai». Voilà l'action intarissable de la providence divine. Le Psaume 92 parle de gens qui ne discernent pas les pensées de Dieu. Voici ce qu'il dit: «Que tes oeuvres sont grandes, ô Éternel! Que tes pensées sont profondes! L'homme stupide n'y connaît rien, et l'insensé n'y prend point garde» (v. 6-7). Cela signifie que l'homme animal ne peut reconnaître les merveilles de Dieu et que l'insensé n'y comprend rien. Par certaines contradictions, la vérité de ce Psaume est encore soulignée. Car quelle chute d'un verset à l'autre! Du Dieu saint à l'homme animal, de l'adorateur au stupide, du psalmiste à l'insensé! Il existe malheureusement beaucoup de personnes auxquelles s'applique cette description, car elles ne discernent ni la pensée ni l'oeuvre de Dieu dans la nature – sans parler des projets de Dieu pour leur vie. Dieu, dans Sa grâce, n'a-t-Il pas souvent répondu à vos besoins? Alors, le premier souci dans votre vie doit être celui de ne pas pécher contre Lui, de ne pas Le fuir! Les menaces des puissances des ténèbres Il existe beaucoup de gens tourmentés, menacés, dépressifs et terrorisés. Or c'est précisément à eux que j'adresse cette parole d'Exode 14, 14: «L'Éternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence». Je ne nie pas le fait que nous subissions souvent la haine et les attaques des puissances ténébreuses. Ce n'est certes pas une utopie, puisqu'il est écrit, en Éphésiens 6, 12: «Car nous n'avons Pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes». Mais Dieu n'a-t-Il pas pourvu justement dans ce domaine-là par le moyen de JÉSUS-CHRIST MORT À LA CROIX DE GOLGOTHA? N'est-ce pas LUI qui a vaincu toute cette hiérarchie de l'enfer? N'est-il pas écrit de LUI, en Colossiens 2, 15: «Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix»? Or si cette victoire absolue de Jésus sur toutes les puissances est une réalité en vous et autour de vous, pourquoi ne pas en faire usage au moment où ces esprits de ténèbres et de neurasthénie vous tourmentent et cherchent à vous nuire? En vertu de son extraordinaire victoire, Jésus-Christ a mis à notre disposition toute l'armure nécessaire (cf. Rom. 13, 12). Il dit en Luc 10, 19: «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire». Dieu donne l'autorité pour la victoire Revenons à notre exemple très parlant du policier. Lorsque celui-ci, usant de l'autorité de la loi au milieu du trafic routier, lève la main et réussit à stopper les voitures, ce n'est qu'en vertu de l'uniforme qu'il porte. Si, habillé en civil il voulait arrêter le trafic, il se ferait renverser, car personne ne le prendrait au sérieux. C'est exactement ce qui se passe dans notre vie spirituelle! La volonté de Dieu, c'est que nous soyons victorieux face à toutes les puissances ennemies. Surtout, n'essayons pas en «civil», c'est-à-dire par la faiblesse qui nous est propre, sinon le diable même ne nous prendrait pas au sérieux. Il se moquerait de nous; nous serions renversés, nous passerions sous les roues. C'est pourquoi, être conscient de la vérité d'Éphésiens 6, 12, et simultanément écarter cette connaissance de l'ensemble du contexte relève de l'imprudence. Il faut relire le verset 12: «Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes». Ce n'est pas parce que je connais cette réalité que j'ai la victoire! Non, cette affirmation sérieuse et si importante se trouve lotie entre les versets précédents et ceux qui suivent. Lisons, aux versets 10-11: «Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable». Ensuite, au verset 13, nous lisons: «C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté». C'est cela «l'uniforme» spirituel de la victoire illimitée de Jésus-Christ. Ce n'est qu'en étant revêtu de toutes les armes de Dieu que la puissance de Satan reculera devant vous. Malheur à vous si vous prenez le risque d'affronter l'ennemi en «civil», c'est-à-dire revêtu de votre nature pécheresse! Le résultat d'une telle situation est décrit en Actes 19, 11-16: «Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu'on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d'invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus en disant: Je vous conjure par Jésus que Paul prêche! Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l'un des principaux sacrificateurs. L'esprit malin leur répondit: Je connais, et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous? Et l'homme dans lequel était l'esprit malin s'élança sur eux, se rendit maître de deux d'entre eux, et les maltraita de telle sorte qu'ils s'enfuirent de cette maison nus et blessés». Comme mentionné, voilà le sort de ceux qui affrontent l'ennemi sans être revêtus de toutes les armes de Dieu. La signification substantielle de «toutes les armes de Dieu» Cette «armure de Dieu», dont il nous faut être revêtus comme d'un uniforme est d'autant plus importante que Dieu veut vraiment notre victoire sur l'ennemi pendant notre court pèlerinage sur cette terre. Plus encore, le désir de Dieu est que nous soyons la preuve tangible de la victoire de Jésus à la croix de Golgotha. La signification réelle de l'armure de Dieu nous est décrite en Éphésiens 6, 13-17: «C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu». Cette armure divine, composée de cinq armes spécifiques, nous rend invincibles intérieurement et extérieurement. Avoir la vérité pour ceinture La première arme de Dieu est la vérité. «Ayez à vos reins la vérité pour ceinture» lisons-nous. Être ceint signifiait autrefois être prêt pour le voyage, être prêt à avancer. L'authenticité de la délivrance d'Israël de l'esclavage égyptien fut manifestée la nuit de Pessah par la façon dont Israël devait manger l'agneau: «... vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds et votre bâton à la main; et vous mangerez à la hâte; c'est la Pâque de l'Éternel» (Ex. 12, 11). Donc, Israël devait d'abord «avoir toute la vérité pour ceinture, la vérité de la pleine et authentique délivrance! Je suis persuadé que plusieurs de mes lecteurs luttent depuis longtemps, désespérément, contre les puissances ténébreuses qui rendent leur vie quotidienne difficile. Peut-être êtes-vous en train de passer sous les roues? Peut-être êtes-vous sur le point d'être englouti par les puissances de l'abîme? Est-ce là la pensée de Dieu pour vous? Est-ce là Son projet? Nullement! Alors, pourquoi n'écoute-t-Il pas vos cris et vos supplications? C'est qu'il vous manque la ceinture de la vérité! Vous pouvez alors combattre, les reins ceints», c'est-à-dire avoir prié et lutté, le menteur de tous les temps, le serpent, a trouvé dans votre vie une possibilité d'attaque à cause de votre vie dissipée, de votre manque de droiture. Cependant j'aimerais vous dire aujourd'hui que tout pouvoir de triompher, toute l'autorité de Jésus-Christ, est à votre disposition! Être revêtu de la cuirasse de la justice Le Seigneur a donné à tout enfant de Dieu né de nouveau un pouvoir sans limites. Il dit, en Luc 10, 19: «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l'ennemi et rien ne pourra vous nuire». Or en vous revêtant de toutes les armes de Dieu, c'est-à-dire premièrement de «... la vérité» puis, deuxièmement de «... la cuirasse de la justice» vous revêtez la seule justice valable devant Dieu, celle qui est acquise par le sang de Jésus. «C'est lui que Dieu a destiné à être par son sang – pour ceux qui croiraient – victime propitiatoire...» (Rom. 3, 25). Cette justice doit se manifester dans votre vie par votre humilité. Elle est le contraire de la justice propre qui n'est qu'une forme d'orgueil pieux. La justice propre et l'orgueil ouvrent la porte à l'ennemi. Peut-être est-ce là la cause des troubles dans votre vie de famille et de couple. Cependant ce n'est pas ce que Dieu veut. La misère dans laquelle vous vous trouvez en ce moment ne fait nullement partie du projet de Dieu pour vous. N'est-il pas affligeant pour vous de ne pas reconnaître les pensées et les projets de Dieu à votre égard? Écoutez ce que dit le prophète Jérémie au chapitre 29, 11 – 14: «Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Vous m'invoquerez, et vous partirez; vous me prierez et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur. Je me laisserai trouver par vous, dit l'Éternel...» Vous avez une fausse idée du Seigneur qui, Lui n'a que des projets et des pensées de salut et de paix pour vous! Tout lui appartient, Il dispose de tous les moyens nécessaires pour intervenir. Par exemple, Il a donné l'ordre aux corbeaux de nourrir Élie, son fidèle serviteur, au milieu de la famine. Cependant l'intervention merveilleuse de Dieu a toujours pour effet simultané l'effondrement humiliant de vos propres pensées ou projets. C'est ce qui arriva à Élie. Nous lisons en 1 Rois 17, 2-6: «Et la parole de l'Éternel fut adressée à Élie, en ces mots: Pars d'ici, dirige-toi vers l'orient et cache-toi Près du torrent de Kerith, qui est en face du Jourdain. Tu boiras de l'eau du torrent et j'ai ordonné aux corbeaux de te nourrir là. Il partit et fit selon la parole de l'Éternel, et il alla s'établir près du torrent de Kerith qui est en face du Jourdain. Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin et du pain et de la viande le soir, et il buvait de l'eau du torrent». Pour Élie, ce secours représentait d'un côté un grand miracle, mais de l'autre une profonde humiliation. En tant que serviteur de Dieu, il défendit avec ferveur la loi de Dieu, ce qui lui fit garder certains principes. Ainsi, jamais il n'aurait touché à quelque chose d'impur, du moins le pensait-il. Cependant, au milieu de la famine et du manque d'eau, le Seigneur le nourrit merveilleusement de pain, de viande et d'eau. L'idée personnelle d'Élie – les corbeaux font partie des animaux impurs – était justement ce qui le retenait jusqu'au fond de lui-même. Et à ce miracle profondément humiliant, Élie répond sans discuter: «Oui, Seigneur»! Aussi Dieu put-Il accomplir à travers lui Ses projets pour Israël. C'est pourquoi Dieu l'a élevé. Si aujourd'hui vous vouliez dire «oui, Seigneur», oui à l'humiliation de votre pieux orgueil, Dieu agirait à travers vous en faveur des autres. Cependant vous êtes encore tellement éloigné de Lui! Vous connaissez si peu Ses pensées à votre égard! Or en Ésaïe 55, 8, Il nous dit: «Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel». En voulant faire triompher sans cesse vos propres pensées, de façon à résister aux projets du Seigneur, vous allez d'échec en échec. Combien avez-vous gaspillé vos forces, votre temps et votre énergie en faisant ce qui n'était pas le plan de Dieu pour votre vie! Ce n'est pas votre faiblesse qui vous fait échouer, mais c'est votre refus de revêtir toute l'armure de Dieu. Peut-être, après avoir été volé, après avoir subi beaucoup de torts avez-vous porté plainte. Puis malgré votre avocat, n'avez-vous pas obtenu gain de cause? Si vous aviez demandé au Seigneur, si vous aviez cherché à discerner Ses projets, tout se serait passé différemment! Peut-être n'êtes-vous pas un enfant de Dieu, n'avez-vous pas accepté le Seigneur Jésus comme votre Sauveur personnel? Alors, vous avez de toute façon manqué le chemin de votre vie, vous êtes, selon l'expression d'Ésaïe, sur une mauvaise voie. Dieu a des projets de salut merveilleux En effet, nous lisons en Ésaïe 53, 6: «Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous». Tous ceux qui erraient ça et là, le Seigneur les a ramenés par Lui-même sur Son chemin. C'est précisément ce chapitre 53 d'Ésaïe qu'Israël passe actuellement sous silence, car jusqu'à ce jour le peuple élu de Dieu ignore les projets de salut merveilleux de Dieu, et cela à cause de nous. Oh, si je pouvais trouver les mots pour vous dire maintenant combien il est important de vous humilier devant votre Dieu de votre orgueil, de votre opiniâtreté, de votre caractère mensonger et de votre désobéissance! Soyez donc honnête: n'avez-vous pas réagi à la Parole de Dieu comme Israël autrefois: «L'Éternel fit avertir Israël et Juda par tous ses prophètes, par tous les voyants, et leur dit: Revenez de vos mauvaises voies, et observez mes commandements et mes ordonnances, en suivant entièrement la loi que j'ai prescrite à vos pères et que je vous ai envoyée par mes serviteurs les prophètes. Mais ils n'écoutèrent point et ils raidirent leur cou, comme leurs pères, qui n'avaient pas cru en l'Éternel, leur Dieu. Ils rejetèrent Ses lois, l'alliance qu'il avait faite avec leurs pères, et les avertissements qu'il leur avait adressés. Ils allèrent après des choses de néant et ne furent eux-mêmes que néant, et après les nations qui les entouraient et que l'Éternel leur avait défendu d'imiter» (2 Rois 17, 13-15). C'est là la corde sensible dans votre vie. Ce sont vos pensées de néant, vos pensées ambitieuses, orgueilleuses et pleines de vantardise qui vous rendent néant vous-même. Vous ne vivez plus une vie de prière intense, vous ne vous préoccupez plus des projets de Dieu pour votre vie, pour votre couple, pour votre famille, pour votre travail. Le prophète désobéissant, Jonas, a dû descendre jusque dans le ventre noir et gluant d'un poisson avant de reconnaître enfin ces choses et de s'écrier: «Ceux qui s'attachent à de vaines idoles éloignent d'eux la miséricorde» (Jonas 2, 9). Lâchez les choses de néant Cependant si aujourd'hui vous vous tournez dans la repentance et l'humilité, vers le Seigneur, si vous Lui abandonnez toute votre misère, toutes ces choses de néant auxquelles vous vous êtes attaché, vous verrez que tout votre être et toute votre vie quotidienne seront renouvelés à fond. Vous verrez avec toujours plus de netteté les plans de Dieu pour votre vie, et comment le Seigneur Lui-même combattra pour vous dans les plus petites choses qui, cependant, vous semblent si importantes. Récemment j'ai lu le récit touchant d'une ménagère: cette femme possédait un perroquet, auquel elle était très attachée. Un colporteur se saisit de la cage avec l'oiseau et l'emporta. La femme le rattrapa et réclama son bien. Mais le colporteur insista dans son affirmation que le perroquet lui appartenait. Voici le communiqué de la presse: «Le perroquet Cocca aura été le premier volatile à entrer dans l'histoire judiciaire italienne, après avoir été convoqué par le tribunal ordinaire en vue du jugement. L'oiseau de couleur fut amené par un juge de première instance à Vérone à cause d'une ménagère de 55 ans et d'un colporteur de 44 ans qui se disputaient la possession de l'animal. Le juge fit voler l'oiseau qui aussitôt se posa sur l'épaule de la dame. Lorsque, par de violents coups de bec le perroquet refusa toute tentative d'approche du colporteur, l'affaire fut réglée... ». Par là j'aimerais simplement donner une illustration de l'intervention du Seigneur jusque dans les moindres choses, qui pour d'autres semblent sans importance, mais qui pour vous sont essentielles. Si vous venez à Lui de tout votre coeur, par le Saint-Esprit, vous pénétrerez toujours plus dans Ses merveilleux projets et pensées pour vous. Vous vous écrierez alors avec étonnement et émerveillement comme le psalmiste: «Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables! Que le nombre en est grand! Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m'éveille et je suis encore avec toi» (Ps. 139, 17-18). Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Février 1989
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Psaume 8
Le Titre Les titres des Psaumes ont souvent posé des problèmes. Comment comprendre l'expression hébraïque habituellement traduite «Psaume de David»? On pourrait traduire «pour David» ou comprendre «qui appartient au recueil de David». Il est néanmoins préférable d'y voir une indication de l'auteur du poème. Selon la tradition biblique, David fut un grand poète et musicien. Il a contribué à l'élaboration du culte du 1er temple. Il est donc normal que le recueil des Psaumes ait conservé un nombre important de ses oeuvres. Par ailleurs, l'expression «sur la guittith» soulève une difficulté. Le terme «guittith» désigne peut-être un instrument musical, «la harpe de Gat», ou «un air de chant», ou encore «un festival», une cérémonie particulière. Le genre et la forme Ce Psaume est un hymne de louange. David y célèbre le créateur de l'univers et de l'homme en particulier. Loin d'être une notion tardive, la doctrine de la création est attestée très tôt dans tout le Proche-Orient et occupe une position centrale dans la vision du monde que nous donne l'Écriture. Ce poème possède une structure cohérente. Il commence et se termine par l'exaltation du nom et de la majesté du Seigneur (2, 10). Tout converge ensuite vers la création de l'homme, chef d'oeuvre du créateur (6). On peut le diviser en quatre parties: la majesté et la puissance divines (2, 3); l'insignifiance de l'homme (4, 5); la vocation de l'homme (6, 9); une louange renouvelée (10). La majesté et la puissance divines (2-3) Le psalmiste commence par célébrer Dieu. Il le désigne par son nom propre, YHWH suivi d'un titre, notre Seigneur, notre gouverneur C'est le Dieu de l'alliance qui est ainsi identifié, celui qui est fidèle à ses promesses, qui se fait connaître et qui révèle à son peuple le chemin du salut. C'est la gloire du Seigneur que David exalte. En faisant connaître son Nom, Dieu se présente, se dévoile et se manifeste. Sa majesté resplendit dans l'univers tout entier. (2) Lorsque Jésus entra à Jérusalem et fit le ménage dans le Temple, les chefs religieux s'indignèrent à la vue des «enfants» qui le louaient. Le maître leur répondit en citant le début de ce Psaume (Mat 21.1-16). Le poète établit un contraste entre les enfants et les nourrissons et l'ennemi et le vindicatif. Dans un monde marqué par la réalité de la faute et du péché, chacun se situe par rapport à Dieu. «Les enfants et les nourrissons» représentent la fragilité humaine, les humbles qui mettent leur confiance dans le Seigneur et confessent devant les hommes la grandeur de son nom. «L'ennemi et le vindicatif» représentent la puissance humaine, les arrogants qui méprisent et rejettent le Nom et la révélation du Seigneur. Or, face à ses adversaires, Dieu manifeste sa puissance victorieuse par la bouche de ces «petits». Là où l'hébreu a «puissance», la traduction grecque a «louange» (suivi par le N.T.). Cela n'est pas contradictoire. N'est-ce pas la louange des enfants qui révèle la puissance du Seigneur. D'ailleurs dans plusieurs Psaumes où s'exprime la louange, on impute à Dieu majesté et (ou) puissance (Ps 29.1; 59.17; 68.35 et 96.7). L'insignifiance de l'homme (4-5) Grâce à la conquête de l'espace, nos contemporains mesurent mieux l'immensité du macrocosme. Comme pour souligner la grandeur de Dieu, le poète compare le créateur à un artiste qui modèle l'univers avec ses doigts! Face au Seigneur, les cieux ne soutiennent pas la comparaison; à combien plus forte raison, la créature humaine. Il n'est rien, ou comme le souligne la genèse, il n'est que poussière. Poussière parce que créature (Gen 2.7), poussière parce que pécheur (Gen 3.19). Le mot hébreu «homme» (5) évoque l'idée de fragilité, de petitesse. C'est une constante de la pensée biblique. Le fils d'Adam est comparé à un souffle, une ombre (Ps 144.3, 4) ou à une fleur qui se fane (Es 40.6-7). L'éphémère de la fumée, voilà ce qui le caractérise. La pensée orientale l'a fort bien compris lorsqu'elle compare l'homme à une pierre qui pénètre l'eau et ne provoque aucun remous. O insignifiance de l'homme devant la grandeur de la création et la majesté du créateur! La vocation de l'homme (6, 9) Mais à la différence de l'Orient, le psalmiste ne s'arrête pas là. Dieu a laissé son empreinte dans cet être de poussière. Cette idée est présentée en deux temps: a) L'homme est décrit selon sa nature, son essence. Il est créé à l'image du Seigneur. La dignité et la grandeur du terrien sont exprimés par l'exclamation émerveillée: Qu'est-ce que l'homme... (5). Mais elles sont aussi évoquées par le vocabulaire de l'intronisation (6). La notion d'image souligne le caractère unique de l'homme: - Elle signifie effigie, idole, représentation. Pour les anciens, une image participe de certaines vertus, qualités de l'objet ou de la personne. Il s'agit d'une image ressemblante. La créature se définit par rapport à son créateur. Comme Dieu, l'homme est un être personnel. Il pense, il aime et il agit. - Elle exprime ensuite l'idée de filiation. On la retrouve dans la généalogie de Jésus: Adam est déclaré fils de Dieu (Luc 3.38); Paul va dans le même sens lorsqu'il déclare à Athènes: Nous sommes tous de sa race (Act 17.28). - Elle décrit enfin un rapport de vis-à-vis. L'être humain est créé en vue d'une relation personnelle, d'une intimité avec le Seigneur dans laquelle la communication, la communion et l'amour ont un sens. b) L'homme est décrit dans sa fonction. Sa vocation est de dominer la création tout entière. Ce Psaume fait écho au mandat créationnel (Gen 1.26-28). Cet être fragile, de poussière est placé devant une destinée extraordinaire. Cet être personnel a pour vocation d'exercer la royauté au nom de Dieu. Il est sous-gouverneur, gérant, économe du Seigneur au sein de son oeuvre, et il doit y manifester la même bienveillante loyauté que le créateur témoigne envers ses créatures. Lorsque Dieu «se souvient» n'est-ce pas pour «visiter», intervenir auprès des humains (5)? Prolongements dans le Nouveau Testament Comme il y a eu révolte adamique, malédiction du sol, rupture et aliénation au coeur même de l'oeuvre divine (Gen 3), cette domination ne va pas de soi. Elle est marquée par la violence, l'oppression et la destruction. L'ombre de la mort, conséquence de la faute, plane sur toutes les entreprises humaines, même les meilleures. C'est pour cette raison que Paul et l'auteur de l'épître aux Hébreux appliquent ce passage à Jésus, le nouvel Adam (Héb 2.5-7). Lui seul reflète parfaitement l'image de Dieu en l'homme. Lui seul vit parfaitement la vocation de l'homme. Lui seul accomplit le salut qui apporte délivrance de l'esclavage du péché et redonne au terrien toute sa dignité. C'est pour cette raison que le Christ est le modèle de toute vie chrétienne, d'une humanité renouvelée. (Rom 8.28 et 29) C'est la vocation du chrétien, par la puissance et la sagesse du St Esprit, d'imiter ce modèle. L'image de Dieu doit resplendir en l'homme. Lorsque celui-ci est touché par la grâce et qu'il est réconcilié avec son créateur et Père, le fils d'Adam devient une nouvelle créature dont la vie revêt une qualité et une dignité toute particulière. (Col 3.9 à 11; Eph 4.17 à 24) C'en est fini des pseudo-humanismes matérialistes, idéalistes et idéologiques! Timothée est un bel exemple de cet homme nouveau. Paul dit de lui, qu'il ne cherche pas ses intérêts, mais ceux du Christ. Il se soucie des Philippiens. Il est libre, en Jésus-Christ, de voir son prochain et de lui manifester sa sollicitude, de laisser resplendir l'image que Dieu a renouvelée en lui, et ce, en attendant la gloire à venir. (Phil 2.19-23) Une louange renouvelée (10) Comment ne pas s'émerveiller avec le psalmiste de la bonté et de la bienveillance de ce Dieu majestueux et saint, envers cet homme de poussière, une ombre qui passe. Dans sa cantate, «Un combat commença», J. S. Bach l'évoque avec profondeur et émotion: «Qu'est-ce donc le pauvre homme, l'enfant de la terre? Un ver, un pauvre pécheur. Voyez comme le Seigneur lui-même le prend en affection au point de ne pas le considérer comme trop humble et de lui envoyer les enfants du ciel, l'armée des séraphins, pour sa garde et sa défense, et pour sa protection.» Questions 1) Comparer le Ps 8 avec les Ps 19 et 104. 2) Quels sont les points communs entre le Ps 8 et Gen 1.26 à 29, 2.7 et 3.19? 3) Indiquer la progression de la pensée du psalmiste dans cet hymne de louange. 4) Comment Jésus cite-t-il le début de ce Psaume, lorsqu'il est interpellé par les principaux sacrificateurs et les scribes (Mat 21.12 à 16)? 5) Méditer la façon dont Paul et l'auteur de l'épître aux Hébreux ont approfondi l'idée centrale de ce Psaume dans leurs écrits. 6) Comment ce Psaume vous aide-t-il à mieux accomplir votre vocation d'homme créé à l'image de Dieu? Pierre Berthoud © Promesses 1990 - 2 / No 92 -----------------------------------------------------------
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Il conduit les humbles dans la justice. Aux humbles, Il enseignera Sa voie. (Ps. 25:9) L'homme nouveau-né dans la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ est rempli de joie, car il a reçu dans son coeur une douce assurance que ses péchés sont pardonnés. C'est un don qui vient directement de Dieu. C'est une preuve que Dieu existe. Dieu a répondu à une (ou à plusieurs) prière(s), et c'est la joie dans le coeur. Une joie qui va durer! Or, dans la vie chrétienne, vous allez lire le livre de Dieu. Peut-être ne possédez-vous qu'un ou deux évangiles, ou le Nouveau Testament, ou mieux encore toute la Bible. Lisez ce que vous avez entre les mains. Si vous ne possédez qu'un évangile, lisez-le. Apprenez-le par coeur. C'est une nourriture pour votre être intime, pour votre coeur, pour votre intelligence. Vous commencerez à connaître Dieu, le Créateur, ainsi que Jésus-Christ, le Sauveur. Vous lirez donc un évangile, puis un autre, et les Actes des Apôtres. C'est très intéressant. Si vous êtes jeune dans la foi, vous ne comprendrez pas tout, c'est souvent le cas. Dites, en vous adressant à Dieu: «0 Dieu, je n'ai pas compris cette phrase, alors je lis plus loin». Car Dieu voit cela, Il sait tout. Une autre fois, en lisant les mêmes lignes, vous saisirez mieux. Car, de jour en jour, Dieu vous donnera de comprendre. C'est une nourriture qui vient de Dieu, sa Parole. C'est comme à l'école: la classe primaire, puis secondaire, puis supérieure. On ne fait pas d'emblée des enjambées d'éléphant. Dieu nous instruit, peu à peu, par sa Parole. Il connaît nos possibilités, Il sait ce que nous pouvons saisir. «Il vous fera marcher» Il vous conduira parce que vous êtes à Lui. Il prendra soin de vous, selon vos faibles forces. C'est la raison du choix de ce verset: «Il conduira les humbles... dans la justice». C'est ce qu'apprennent tous les croyants lors de l'entrée dans la famille de Dieu; c'est une famille où règne la justice. Il vous rappellera, mais pas tout en un seul jour, vos péchés, vos manquements, vos mensonges. Il vous demandera de les mettre au net, en ordre, de les régler. Un exemple: si vous avez volé, peu ou beaucoup, il vous faudra aller chez celui à qui vous avez volé... il faudra rendre, et présenter vos excuses. Ce qui veut dire qu'il vous faudra vous humilier devant l'homme et devant Dieu. Cela fait, vous direz à Dieu: J'ai rendu ce que j'avais volé! Lorsque vous aurez réglé une affaire, Dieu vous donnera de la joie dans votre coeur. Puis Il vous conduira, en vous aimant. Dans la justice! Ayant appris à faire un pas dans Sa justice, dans l'atmosphère de Sa maison, Dieu vous enseignera sa vole, ses voles. Puis Dieu vous enseignera à marcher dans ses chemins, le long de ses sentiers, selon ses règles. C'est grand, cela, de marcher selon ce que désire Dieu, le Tout-Puissant, le Créateur des cieux et de la terre. Là aussi, il vous conduira... COMMENT? Dieu nous parle par sa Parole, les évangiles, le Nouveau Testament, et enfin toute la Bible. Nous sommes devenus ses enfants, ses adorateurs, nous Lui parlons par la prière. Dieu nous entend, même lorsque nos prières sont dites dans le silence de notre coeur. C'est pourquoi, lisez la Parole, apprenez par coeur la Parole. Ce sera votre richesse, la nourriture pour votre vie intime, votre vie cachée en Christ, ce qui nourrira vos prières. Car il vous sera donné d'apprendre à lui adresser vos prières, vos remerciements. L'ATTENTE Lorsque vous parlerez à Dieu dans votre prière, lui demandant ses directives, vous Lui présenterez vos requêtes, votre désir. Mais vous ne Lui suggérerez pas une manière de faire, de répondre, car Il choisira lui-même comment Il agira! Souvent, Il fait attendre. Souvent, Il ne répond pas comme l'on pense. Comme Il connaît tout, Il répond pour le bien de son enfant. Il aime à varier dans son appréciation. Dieu est supérieur aux hommes; Il est glorifié en faisant ce que les hommes ne peuvent pas faire! Non seulement Dieu est honoré en agissant de la sorte, mais le chrétien est encouragé, sa foi est augmentée, sa paix est assurée, en considérant la réponse de Dieu. Il grandit en grâce et se développe. Il deviendra un serviteur bien équipé pour toute bonne oeuvre. L'IMPRÉVU Celui qui prie et lit la Parole entre dans un domaine spirituel. Il ne s'en rend pas toujours compte. Si Dieu conduit, il est engagé dans un chemin spirituel, il est conduit par l'Esprit de Dieu. Les moyens que Dieu employera seront d'En-haut. Le chrétien peut s'attendre, doit s'attendre à l'imprévu, à l'inattendu. CRÉÉS PAR DIEU Avant d'aller plus loin, nous croyons bien de donner une explication concernant la constitution de l'homme. Créé à l'image de Dieu, il est formé d'un esprit, d'une âme et d'un corps. Tout vient de Dieu. L'âme est l'élément le plus important, quoi qu'il soit, comme l'esprit (de l'homme) invisible, impalpable (qu'on ne peut toucher). Il forme le centre de notre être. Mais l'esprit est le plus précieux. LA CONVERSION Le Saint-Esprit de Dieu entre en relation avec l'esprit de l'homme (Act. 1:8; 2:3, 4). «L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu» (Ro. 8:16). * (Notice: Il est donné au Saint-Esprit de pouvoir parler, de se faire entendre à l'esprit de l'homme naturel – (donc non converti) – et de le secouer afin de l'amener à croire au Fils de Dieu. Hélas, souvent, l'homme refuse ce témoignage spirituel). C'est la marque du vrai chrétien. Pour vous chrétiens, vous ne vivez plus selon la «chair» (selon l'esprit de Satan, qui domine le corps = la chair), mais selon l'Esprit (l'Esprit de Dieu), si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous (Ro. 8:9). C'est pourquoi, (comme nous l'avons écrit plus haut), le chrétien, ayant en lui l'Esprit de Dieu (l'assurance parfaite du salut), entre dans une famille où règne la justice, la justice qui vient de Dieu. «Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas» (Rom. 8:9). L'habitation de l'Esprit de Christ est «un gage de notre héritage (de notre appartenance) à Dieu et à Christ» (Eph. 1:13, 14). «En Christ, nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce» (Eph. 1:7). SCELLÉS DU SAINT-ESPRIT Créé par Dieu, l'homme – Adam – est tombé sous la dépendance de Satan. Si en se repentant et s'humiliant, il revient à Dieu, Dieu répond en envoyant son Saint-Esprit, «survenant sur vous» (Ac. 1:8) pour faire de vous ses enfants, vous «scellant» par l'habitation en vous de son Saint-Esprit. * (Notice: L'explication qui précède nous conduit à préciser que notre message de ce jour est destiné au chrétien scellé par le Saint-Esprit. Il sera donc peu accessible à celui qui ne l'est pas encore. Mais nous souhaitons à tout lecteur de ces pages que ce message lui soit révélé). L'ÂME Chez l'homme devenu chrétien, l'esprit domine (ou: devrait dominer) l'âme; l'esprit et l'âme dominent le corps. Comme nous l'avons écrit, l'âme a une place importante dans notre être, dans notre vie. Elle comprend l'intelligence, la conscience, l'amour, la haine, la foi, l'incrédulité, la patience, la maîtrise de soi, les sens, toute notre vie intellectuelle et sentimentale. LA CONSCIENCE Comme la vie elle-même, c'est un don du Créateur. Un don, mais aussi une responsabilité. La conscience est très proche parente de l'intelligence. Elle peut être délicate, fine, subtile, étouffée, reléguée dans un coin, volontairement ignorée. C'est une faculté que possède l'homme; elle lui permet de s'estimer, de se juger. C'est la première faculté de l'homme dont nous entretient la Bible: «Ayant péché, l'homme et la femme reconnurent qu'ils étaient nus». Ils entendirent le bruit des pas de l'Eternel-Dieu dans le jardin et ils se cachèrent. Leur conscience avait réagi; elle avait parlé! La conscience est plus ou moins développée; elle dépend du degré de l'instruction, des coutumes, des civilisations. C'est pourquoi elle n'est pas un guide sûr. La conscience d'un chrétien lui permet de faire ce que la conscience d'un autre chrétien ne lui permet pas ou lui interdit. Elle est adaptée aux moeurs de la tribu, du pays, des lois, etc. Ce que nous désirons préciser, c'est qu'elle ne peut pas préciser ce qui est juste ou faux: elle n'est pas là pour juger! Elle avertit. Adam et Ève venaient de recevoir un avertissement: «Tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal». La conscience parla: ils eurent peur LE JUGE C'est le juge qui apprécie le cas, qui décide selon la loi. Puis l'officier de police applique la loi, selon l'ordre du juge. Votre conscience n'est pas la loi, et elle ne fait pas LOI. DROITURE De même, la sincérité, la droiture, le sérieux, l'application ne sont pas un guide. On peut faire tous les efforts possibles pour marcher sur le bon chemin, mais, dit la Parole: «il y a tel chemin qui mène à la perdition». Et l'homme ne le sait pas QUI CONDUIRA? DIEU? C'est à ce propos que de nombreux chrétiens font faillite, qu'ils se trompent. Pourquoi? Parce qu'ils sont trop pressés. Déjà Ève avait fait cette faute! Ils demandent, demandent, et disent: «Dieu ne peut que nous donner... si nous demandons selon sa Parole, car alors Il ne permettra pas que nous recevions autre chose, d'une autre main?» Ils sont pressés de recevoir, de voir leurs voeux s'accomplir, leurs oeuvres réussir! Au fond de leur coeur, ils craignent qu'un Autre intervienne et leur donne? L'ENTHOUSIASME L'enthousiasme, l'élan de la nouveauté, de la jeunesse, la volonté propre, l'emballement irréfléchi font souvent dévier de la route et sont l'occasion de fautes sérieuses. Or la vie du chrétien est trop précieuse pour risquer de tels faux pas. Il fera marcher les humbles dans la justice, Aux humbles il enseignera sa vole (Ps. 25:9). Si vous êtes prêt, si votre décision est ferme de suivre Dieu, sachez que vous êtes mis en face d'un devoir qui sera vôtre durant votre vie, un devoir d'humilité. Il y a dans le verset ci-dessus une double leçon et une promesse: Il nous apprendra à marcher, Il nous enseignera la justice, il nous montrera l'humilité. ADAM L'humilité n'est pas naturelle à l'homme; au contraire, il doit l'acquérir. En Éden, l'Éternel-Dieu appela l'homme, et il répondit: «J'ai entendu ta voix». Adam a su qu'il avait agi contre la volonté de son Créateur. Il fit un choix en connaissance de cause CAÏN Caïn, son fils, continua dans la même vole. Pourtant, Dieu l'avait averti à temps, et lui ouvrit une porte: «SI tu avais agi comme il fallait, ton offrande n'aurait-elle pas été agréée? Si tu n'as pas bien agi, c'est que le mal est déjà à la porte de ton coeur, qu'il tend à dominer. Mais toi, sache t'en rendre vainqueur» (Ge. 3 - 8-11). SACHE c'est un verbe à l'impératif, c'est donc un ordre. Il nous faut, nous chrétiens, mettre notre volonté en oeuvre pour «nous rendre vainqueurs».
IL CONDUIT LES HUMBLES DANS LA JUSTICE À quelles conditions? L'humilité. Il semble que le sentiment préféré du Créateur pour sa créature est celui de l'humilité. Cette faculté est la condition pour marcher dans le chemin de la justice, ainsi que pour «connaître ses voies, ses chemins». Là où ce sentiment est cultivé, le chrétien tout entier est si ouvert à la pensée divine que, presque sans autre, la volonté de Dieu est reconnue, comprise. Dieu guide, non par signes, mais en formant le jugement, notre capacité de juger, d'estimer. S'attendre à Lui, soupeser le pour et le contre, être préparé à accepter Sa volonté, est un état d'esprit et de coeur permanent, qui permet au chrétien attentif de se laisser guider. Dieu touche les plateaux de la balance et montre Sa volonté. Mais nos mains ne doivent pas toucher ces plateaux! Simplement et humblement, pour reprendre un exemple de l'Ancien Testament, nos yeux doivent être fixés sur la nuée ou sur la colonne de feu, comme Israël au désert. «Je t'instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre. Je te conseillerai et j'aurai le regard sur toi» (Ps. 32:8). C'est ainsi que nous savons que le Créateur a l'oeil sur sa créature, qu'Il conduira l'homme qui a la foi, et cela jusqu'au but qu'il s'est assigné. Dieu guide, si l'homme veut et est disposé à se laisser guider. L'APÔTRE Paul, lors d'un discours qu'il prononça devant quelques dignitaires romains à Césarée, présenta les motifs de sa conduite, alors qu'il n'était pas encore chrétien. «Pour moi, j'avais cru devoir (j'avais pensé en moi-même, litt.) agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth». Par ces mots, il expliquait le pourquoi de ses actes, car il jugeait qu'à ce moment-là, sa manière de faire était la meilleure (Act. 26:9). Il pensait bien faire; il pensait servir Dieu. Mais il se dirigeait lui-même, sans référence à Dieu, et en conséquence, il ne savait pas qu'il était sur un mauvais chemin. Heureusement, il n'en est pas resté là. Il ajoute, à l'intention de ses auditeurs: «Je n'ai point résisté à la vision céleste... j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu». Paul avait changé de Maître! CONNAÎTRE Mon peuple (Israël) est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance, Puisque tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce. Puisque tu as oublié la Loi de ton Dieu, J'oublierai aussi tes enfants! (Osée 4-6). À huitante ans, Moïse dut apprendre à oeuvrer pour l'Éternel. Il avait la charge de conduire un peuple nombreux, Israël, qui venait d'être libéré de sa servitude. Sa responsabilité était immense. Il s'en rendait compte. S'adressant à Dieu, il exprimait sa perplexité: «Si j'ai trouvé grâces à tes yeux, fais-moi connaître tes voles, alors je te connaîtrai» (Ex. 33:13). Comment connaître aujourd'hui les voles de Dieu? Afin de Le connaître Lui-même? Moïse se rendait compte que Le connaître, Lui, serait le meilleur des moyens pour savoir conduire ce peuple. Retournant quelques pages en arrière, vous trouverez qu'un chemin vous a déjà été présenté: lisez, lisez, efforcez-vous de comprendre la portion de la Bible que vous possédez. Le Saint-Esprit vous aidera. Lisez plusieurs fois la même page. Lire la Bible, c'est être en compagnie de Dieu, de Jésus-Christ, son bien-aimé Fils. Moïse éprouvait le besoin de la compagnie de Dieu. Il désirait connaître Ses pensées afin de suivre Son chemin. L'Éternel dit à Moïse: «Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos» (Ex. 33:14). Votre lecture de la Bible vous amènera à un résultat auquel vous ne vous attendez pas: sans effort de votre part, cette lecture aura une influence sur votre manière d'être envers ceux qui vous entourent. Même vos pensées seront touchées, changées: ce qui est juste ou faux, ce qui est bien ou mal, ce qui est vérité ou mensonge, tout cela sera plus clair. Dieu vous donnera d'aimer les choses de Dieu. Dieu vous accordera de discerner les pensées de Dieu. Vous ne chercherez pas en vain. Fais-moi connaître TES voies, Alors, je TE connaîtrai! Lire la Parole de Dieu aura un autre effet: petit à petit et sans vous en apercevoir, vous grandirez dans la foi en Dieu et dans sa Parole. Cela est très important parce que le monde non-croyant est à votre porte. Vous allez le rencontrer tous les jours. Dieu conduira, oui, mais... LES COMMANDEMENTS DE BASE Les commandements de Dieu sont des règles de base: vol, convoitise, rancune, adultère, doivent être exclus de la vie du vrai chrétien. De même, de nombreux problèmes qui concernent la jeunesse seront résolus en obéissant au commandement: «Honore ton père et ta mère». À l'heure où nous vivons, la jeunesse du monde entier s'applique à résister aux conseils et aux ordres des parents. C'est un courant qui dépasse toutes les frontières. Par esprit d'imitation les jeunes chrétiens y succombent facilement. Cette tendance se reporte sur les valeurs spirituelles, dont ils tiennent de moins en moins compte. D'autre part, ils introduisent dans l'église les usages ou coutumes de la vie politique, de la cité. On n'a plus le temps d'attendre que le Saint-Esprit indique le chemin; on décide à mains levées. Et l'on se félicite du silence de la minorité! DANS LA COMMUNAUTÉ Dans les groupements d'enfants de Dieu, les principes que donne le Nouveau Testament doivent être suivis. Un chrétien est invité à se joindre à une église. S'il reste seul, il devient un arbre sec. L'ordre que donne le Seigneur: «Faites ceci en mémoire de moi» est simple. Il n'y a pas à attendre une indication supplémentaire. Il en est de même pour le baptême. Le rôle du chrétien La situation du chrétien sur la terre, par rapport à son Maître dans les cieux, est sérieuse. Ce n'est pas en vain que Dieu parle. C'est ainsi que Paul et Barnabas, s'adressant aux Juifs d'Antioche de Pisidie (Act. 13:14-52) leur dirent avec assurance: «C'est à vous premièrement que la Parole de Dieu devait être annoncée (Ésaïe 49: 6), mais puisque vous la repoussez... nous nous tournons vers les païens. Car c'est ainsi que nous l'a ordonné le Seigneur: Je t'ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu'aux extrémités de la terre» (Act. 13:46-47). Le rôle du chrétien et du christianisme est donc de toute importance: apporter lumière et salut à l'homme. Par conséquent, nous faisons bien d'obéir aux règles qu'il nous a fixées et premièrement à celles qui ont rapport à notre présentation au monde... Or, que voit le monde? Qu'entend-il? Que voient et qu'entendent les «dominations, les autorités, les princes de ce monde, les esprits méchants»? Toutes ces forces qui des lieux célestes nous observent? Les Juifs «se sont jugés indignes de la vie éternelle» (Act. 13:46). Et maintenant, la proclamation du salut a été confiée aux chrétiens; c'est donc eux que l'on considère, ou que l'on critique. Or, ils ont beaucoup de peine à se faire entendre. «L'église au milieu du village», comme cela a été proclamé, ne rallie plus qu'un bien faible troupeau. QUELQUES RÈGLES Il est donc nécessaire que les vrais chrétiens se présentent – dans la rue et dans leurs lieux de culte – comme le demande la Parole. «Marchez comme des enfants de lumière» (Eph. 5:8). «Vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie». (Eph. 4:17, 18). La Parole de Dieu demande à l'homme devenu chrétien de se présenter tête nue devant Dieu, lorsqu'il se réunit avec ses frères dans la foi pour l'adoration et le service. À la femme, il est prescrit de se couvrir la tête (à cause des anges, selon 1 Co. 11:10). À l'homme, il est recommandé, s'il en a le don, d'enseigner dans l'église. À la femme de ne pas enseigner l'homme. Cet ordre lui laisse cependant le privilège d'enseigner les femmes, les jeunes filles et les enfants – ce qui est une très belle et pleine part. À ce propos, dans le cadre de la cure d'âme parmi les soeurs en Christ, il faut préciser que c'est premièrement la soeur instruite de ces conditions qui est appelée à apporter son aide, ses prières et ses consolations. «Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite par notre ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant... sur des tables de chair, sur les coeurs» (2 Co. 3:3). DANS LE MONDE DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES «Confie-toi en l'Éternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse» (Pr. 3:5). De nouveau, nous recommandons: «Lisez la Parole de Dieu». «Heureux ceux qui placent en TOI (en Dieu) leur appui. Ils trouvent dans leur coeur des chemins tout tracés (littéralement tout pavés)». Le chrétien, qui éprouve la nécessité de rechercher la présence de Dieu et ses voies, ne le fera pas en vain. Moïse chercha et obtint ce qu'il cherchait. Une remarque importante nous est fournie par le Ps. 103:7 «Dieu a fait connaître ses voies à Moïse ses couvres aux enfants d'Israël». Moïse a saisi le pourquoi de la volonté de Dieu; Il en a compris le sens. Le peuple, par contre, a vu ses oeuvres, mais il n'en discerna pas la raison, le but. «Ils mirent en oubli ses oeuvres, ses merveilles qu'il leur avait fait voir!» (Ps. 78:11). «Lorsqu'un homme écoute la Parole du royaume (des cieux) et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son coeur!» (Mt. 13:19). «Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, disait Moïse à Dieu, fais-moi connaître tes voies, alors je TE connaîtra!» (Exode 33:13). C'est une question importante: Comment, aujourd'hui, connaître Ses voies, et ne point les oublier? Il est toujours bien entendu que nous écrivons à ceux qui ont cru en Dieu et en son Fils Jésus-Christ, à ceux que Dieu a scellés par le don de l'Esprit-Saint. Ceux-là ont besoin d'une nourriture spirituelle aussi bien que d'une nourriture matérielle. C'est la Bible qui nous l'apporte. Alors, si nous apprenons à connaître SES pensées, SES buts, nous entrerons en communion, en coopération de travail avec Dieu Lui-même. Dans le travail, dans le brouhaha des affaires, vous remarquerez bientôt que votre vie, baignée dans la Parole de Dieu, sera harmonieuse, reposante, basée sur une force tranquille, sur la paix que donne le Fils de Dieu. «Tribulations, angoisse, persécution, péril, épée, dans toutes ces choses, le chrétien instruit des voies de Dieu, sera vainqueur – (voir Ro. 8:37). DIEU CONDUIRA... CERTES Dieu se révèle par l'abondance et la variété de Ses actes. Il faut s'attendre à voir le doigt de Dieu, la main du Tout-Puissant. Car Dieu veut être honoré par Ses actes. Par cela même, le chrétien, qui s'en rend compte, est fortifié dans sa foi et son assurance. La vie, placée sous le regard de Dieu, s'élève au-dessus de la moyenne, de la grisaille de tous les jours. Il faut s'attendre à l'imprévu, à l'inattendu! Dieu répond, donne, mais quand Il veut, quand Il le trouve bon. Le chrétien doit demander avec foi et s'attendre à être conduit. GUIDÉ PAR LES CIRCONSTANCES «Nous savons que pour ceux qui aiment Dieu, Dieu fait concourir toutes choses pour le bien de ceux qui sont appelés selon son propos (ou intention ou résolution)» (litt. Ro. 8:28). Notre Dieu, le Tout-Puissant, surveille les hommes qu'Il a créés et les suit dans le cours de leur vie. C'est ainsi que les circonstances (toutes choses) dans lesquelles ils se trouvent placés peuvent devenir une indication de Sa volonté. Le chrétien, pour sa part, est invité à être attentif aux circonstances qui forment le tissu de sa vie. Dieu sait ce qu'il peut demander de chacun, jeune ou avancé dans la foi, comme dans la connaissance des Écritures. Des circonstances difficiles se présentent aujourd'hui comme hier, et demandent une décision rapide. Souvent, dans nos pays en mai de bouleversements, une situation nouvelle se présente. «Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans l'autre» (Mt. 10:23). Que faire? Des milliers ont quitté leur pays. D'autres ont dû partir... D'autres ont payé de leur vie, en restant. Le chrétien cherche à obéir à Dieu. Il aime sa famille, il aime son pays... il se placera devant Dieu, cherchant avec prières le discernement nécessaire. «Dieu conduira celui qui en LUI cherche son appui». «Fais-moi connaître tes voies» (Ps. 25:4). Dieu conduit celui qui marche humblement devant Lui, pour lui apprendre à prendre de sages décisions. Cela demande de considérer tous les facteurs, c'est-à-dire toutes les possibilités, tous les éléments qui entrent en compte. Si possible avoir une vue complète de la situation. Lorsque cet examen est fait honnêtement, avec soin, avec prière, Dieu incline le coeur du chrétien à accepter Sa volonté. Cette disposition du coeur est souvent acquise à la simple lecture de la Parole. Une solution en accord avec la sainteté de Dieu rend possible de régler quantité de problèmes. Cette manière de faire est tout à fait éloignée de l'habitude qu'ont certains chrétiens d'obéir à la première impulsion qui se présente à la pensée, la prenant pour la volonté de Dieu! Au contraire, le juge prend soin de baser son verdict sur des faits réels et des arguments valables. DIEU PARLA À L'HOMME «Ainsi parle l'Éternel, le Créateur des cieux... et de la terre... qui l'a créée pour qu'elle ne soit pas déserte... mais pour qu'elle soit habitée!» (Ésaïe 45:18). «Ma Parole ne sera point révoquée» (v. 23). «Dieu créa les cieux et la terre», «Dieu créa l'homme et la femme. Dieu les bénit et leur parla» (Gen. 1:1, 27, 28). Dès le commencement de la création, Dieu parla à l'homme fait à Son image. Car, dès le premier jour la créature comprit ce que le Créateur voulait lui enseigner. Dieu parla à Adam, à Abel, à Caïn, à Seth, à Hénoc, à Noé et à ses fils. Il parla aussi à Abraham. Puis à Moïse, aux juges, aux prophètes. Dieu n'a pas créé une terre pour qu'elle soit déserte. Non! Il a placé là un être, un homme à Sa ressemblance, afin qu'Il puisse lui parler, l'aimer... Comment Dieu a-t-Il parlé à l'homme? Comment a-t-Il conduit les juges, les rois, les prophètes et autres messagers? Il a parlé. Tous ceux-là ont écouté, ont rapporté, ont écrit. Avec Moïse, Dieu a parlé de bouche à bouche. D'autres ont entendu une voix venant du ciel, ou s'exprimant à leur oreille (voir Samuel, ch. 3). Un exemple intéressant nous est donné dans le livre des Juges, ch. 6. Gédéon, le «plus petit dans la maison de son père» , est interpellé par un inconnu. Gédéon est très surpris: «Ma famille est la plus pauvre en Manassé». Que puis-je bien faire? se dit Gédéon; mais il est obéissant. Il demande une preuve de la part de celui qui parle: «Je veux t'apporter une offrande», ce qui pour nous correspondrait à demander une preuve. Et l'inconnu, du bout de son bâton, met le feu à l'offrande, donnant la preuve qu'il venait de la part de Dieu. Dans la nuit suivante, Gédéon réveillé par l'Éternel prend deux taureaux de son père et les sacrifie à Dieu. Il rassemble ensuite les hommes de cinq des tribus d'Israël. Mais Gédéon, le plus petit, – celui qui s'attendait le moins à être désigné comme chef de l'armée – n'est pas encore certain de l'ordre reçu. Il demande à Dieu une double preuve avec une toison de laine (une peau de mouton). C'est ainsi que nous pouvons considérer la bonté de Dieu à l'égard de l'homme: Dieu lui accorde ce qu'il demande, et le confirme dans son choix. Résultat: une victoire éclatante fut l'oeuvre de la main de l'Éternel, apportant à tout Israël la preuve de Sa présence.
Autre exemple des temps modernes: Pierre M. K., mineur de son métier, se convertit à Dieu et à Christ, et apprît rapidement à lire la Bible. Un dimanche, deux chrétiens de sa région avaient été priés de donner leur témoignage et de présenter la Parole dans une chapelle. Cheminant ensemble, ils s'avouèrent l'un à l'autre qu'ils n'avaient aucun message à apporter. Chacun avait compté sur son compagnon! Là-dessus, l'un des deux fit la proposition suivante: «Allons demander à Pierre de venir et de prêcher à notre place!» Ils frappèrent à la porte, et Pierre répondit qu'il n'avait jamais prêché, mais qu'il allait présenter cette demande à son Père céleste. Il alla donc dans sa chambre et pria. La réponse qui lui vint à la pensée fut qu'il la trouverait dans Actes 10:19-20. Seule la référence lui était donnée, et il n'avait aucune idée du texte. Et comme Pierre priait et réfléchissait, il ouvrit la Bible à la place indiquée et lut: «Voici trois hommes te demandent, lève-toi, descends et pars avec eux sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés . Il va sans dire que Pierre M. K. n'hésita pas. Dieu veuille permettre que tous ceux qui portent le nom de chrétien comprennent qu'il y a dans les cieux un ÊTRE qui règne au-dessus de l'homme... qui les voit et, de même, les envoie! Comment Dieu conduit-Il l'homme qui croit et se confie en Lui? Par Sa Parole. Lire la Parole, réfléchir, prier, parler à Dieu, lequel répond par Sa Parole. Cependant, il y eut un temps où il n'y avait pas de Parole, rien d'écrit. Alors Dieu a parlé à Ses serviteurs, à Ses scribes, à ceux qui ont voulu Lui obéir. Dieu parla à Moïse et aux prophètes, Il parla aussi à l'apôtre Paul et aux disciples de Jésus-Christ: «La Parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé!». «Le Consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout ce que je vous ai dit» (Jn. 14:24, 26). Celui qui devint l'apôtre Paul n'entendit, sauf erreur, aucune des paroles que prononça le Seigneur Jésus, si l'on met à part sa conversion (Ac., ch. 9) et son enlèvement au troisième ciel, au paradis (2 Co. 12-2-4). Ainsi, ce qu'il devait apprendre par la suite, lui fut-il donné d'En-haut: «Je vous déclare, frères, que l'évangile qui a été annoncé par moi, n'est pas de l'homme, car je ne l'ai ni reçu, ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ» (Gal. 1: 11, 12). Paul, le jeune homme, l'étudiant, «plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de son âge et de sa nation, étant animé d'un zèle excessif pour les traditions de ses pères» (Gal. 1-14), devenu l'apôtre Paul, dut passer par une réforme complète de sa manière de penser. Ce fut l'oeuvre expresse de Jésus-Christ et du Saint-Esprit. Dieu (ou Son Fils, ou le Saint-Esprit) parle, et l'homme comprend dans sa propre langue, dans sa langue maternelle, dans son dialecte, dans son patois! Car «Il nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ... pour célébrer la gloire de sa grâce. En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d'intelligence» (Eph. 1:5-8). Il n'y a aucune difficulté à penser que Dieu comprend les prières qui lui sont adressées dans toutes les langues des hommes. Il n'est pas davantage difficile d'admettre qu'Il réponde dans la langue de chacun. Ce miracle est l'affaire de Dieu et non de l'homme. Dieu ne parlerait-Il pas avec Sa créature? C'est ce qu'Il a démontré avec éclat au jour de la Pentecôte. Il le fit ce jour-là par l'intermédiaire des apôtres et des premiers croyants. Que dirent-ils? «Des merveilles de Dieu». Ils ont annoncé, glorifié Dieu! La multitude, la foule des juifs pieux, les prosélytes et les étrangers rassemblés pour la fête à Jérusalem, tous étaient dans «l'étonnement et la surprise... Car les disciples élevèrent la voix, et chacun les entendait parler dans sa propre langue, dans son propre dialecte (litt.). LE MIRACLE «Les disciples furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer» (lire Actes 2:1-13). Certainement les disciples eux-mêmes n'ont pas compris ce qu'ils ont proclamé. Mais Dieu leur a donné la joie sur les lèvres, la joie dans le coeur, en annonçant les merveilles de Dieu. Dieu a voulu démontrer que tous les hommes, toutes les langues, auraient part à la bonne nouvelle qui allait être annoncée. Revenons à l'apôtre Paul qui passa quatorze années «au désert», à l'écart, en divers endroits, jusqu'au moment où l'apôtre Barnabas alla le trouver. Que fit-il sinon chercher à comprendre, à saisir ce qui lui fut confié au cours de ces heures de réflexion, d'attente. En effet, ce qu'il veut nous montrer et préciser, c'est qu'il n'a pas reçu de la part des hommes, mais de la part de Jésus-Christ, tout ce qu'il nous a laissé plus tard dans ses nombreuses épîtres. Alors même qu'il n'avait pas été un des disciples de Jésus, il est apparu que Paul et les disciples de Jésus avaient reçu et compris un même enseignement. Venu de la même source! Paul précise ce fait en Galates 2:6 et 9: «Ceux qui sont les plus considérés ne m'imposèrent rien de plus... ils nous donnèrent la main d'association.» Comment l'apôtre Paul a-t-il reçu cette révélation? Par Jésus-Christ Lui-même, par Sa Parole, par l'étude des Écritures, de l'Ancien Testament en particulier. Comme nous l'avons vu plus haut, ce fut l'oeuvre de plusieurs années. Ce ne fut pas une révélation subite, mais au cours de longues études, Jésus-Christ lui donna la clé de nombreux mystères, que par la suite il nous a expliqués. «J'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné» (1 Co. 11:23). «Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en «une» langue plus que vous tous» (Il Co. 14:18). Cela nous est facile à accepter. Si dans notre ère chrétienne, un serviteur de Dieu a beaucoup parlé, conversé avec Jésus-Christ, il s'agit bien de Paul, l'apôtre! Dieu parla maintes fois à Moïse; il écrivit ce que Dieu lui ordonna d'écrire. Paul fit de même. Et nous savons bien qu'ils ne furent pas seuls. Le chrétien est invité à chercher les voies du Seigneur premièrement dans sa Parole: «Il est écrit». Dieu aura soin de vous. Si vous êtes des petits enfants en Christ, Il le sait et vous confiera ce que vous pouvez comprendre. Si vous êtes plus avancés dans la course de la foi, comprenant davantage, Dieu vous confiera davantage. Et si vous êtes devenus «majeurs» en Christ, par l'oeuvre de la Parole écrite et par celle de l'Esprit, vous deviendrez capable de vous conduire selon la Parole et d'en conduire d'autres: «NON avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles» (1 Co. 2:13). Le Seigneur Jésus nous a encouragés à être conduits par Sa Parole et par l'Esprit: «A combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-Il du Saint-Esprit à ceux qui le Lui demandent» (litt. «du Saint-Esprit» et non pas «le»). Dans le cas spécial de persécutions, il est promis que «ce ne sera pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous» (Mt. 10:20). Cela ne veut pas dire que le chrétien sera omniscient (sachant tout), mais qu'il recevra, d'En-haut ce que Dieu veut accorder à l'homme, selon le besoin du moment; il recevra la parole nécessaire pour sa défense. La leçon pour tous est que celui qui désire être conduit par l'Esprit doit être du même Esprit que Jésus, l'homme qui était doux, humble de coeur, joyeux dans l'obéissance à Dieu le Père, selon Sa volonté. Dieu fait honneur à la foi du chrétien, non à ses préférences ou à ses convenances. En général, faire la volonté de Dieu apporte la paix dans le coeur. L'Esprit qui domine l'enfant de Dieu est content, lorsque le chrétien a choisi la bonne voie. Il donne à notre esprit une entière tranquillité. Mettre sa vie, son avenir entre les mains du Tout-Puissant nous assure la paix: «Il nous conduit près des eaux paisibles» (Ps. 23:2). Il faut bien noter que Dieu met la foi à l'épreuve, ce qui la fortifie. Il montre le Chemin, pas après pas. Il choisit Lui-même le chemin, car Il a Ses raisons. Il conduit, guidé par Son amour, Sa sagesse, Sa justice. «Heureux ceux qui placent en Toi leur appui! ils trouvent dans leurs coeurs des chemins tout tracés» (Ps. 84). Dieu aurait-Il changé? Non. Dieu parle encore de différentes manières et à différentes reprises. Il y a encore des visions, de vraies guérisons. Mais ces manifestations sont peu nombreuses (nous ne savons pas tout!) ou moins spectaculaires qu'au premier temps de l'église. Il faut cependant faire remarquer un fait qui semble constant: pendant ces dernières décennies, on a pu observer un renouveau de visions, de songes, de guérisons, de miracles divers, davantage qu'en d'autres temps. Cela s'est produit lorsque l'évangile a été annoncé parmi des tribus, des peuples qui, jusqu'ici n'avaient pas été ouverts à l'évangile. Dieu veut, semble-t-il, «hâter le jour»! Quel jour? Le jour où il enverra à nouveau son Fils dans les nuées de notre ciel, afin d'enlever les derniers croyants de cette génération: l'enlèvement de l'église, dans les airs, à Sa rencontre. C'est donc un signe précis que cet événement est à la porte! De nombreux groupes d'hommes ne possèdent pas la Parole. Quelquefois de très petits groupes. La société Wycliffe s'ingénie à envoyer ses hommes dans le but d'apprendre des langues encore inconnues. Le Créateur a dit Lui-même que des hommes de tous peuples, tribus, langues et nations seraient présents parmi les rachetés du Fils de Dieu. Il n'est donc point étonnant que Dieu les cherche. Même les plus petits groupes auront des représentants dans la présence du Créateur. Mais dans les pays dits christianisés, dans ceux où circulent les Écritures divines, et où lire est l'affaire de chacun, les dons spectaculaires ne sont plus une nécessité. On peut se demander pourquoi? Dans des circonstances similaires, Jésus-Christ a répondu: «ils ont Moïse et les prophètes, qu'ils les écoutent!» (Abraham, l'homme riche et Lazare, Luc 16:29). Est-il besoin d'une autre réponse? Dieu n'a pas changé. Que Dieu veuille encore diriger des hommes, et des chrétiens en particulier, que ce soit par des visions, des songes, des avertissements, est chose certaine. Nous l'avons écrit ci-dessus. Dieu est le même et l'homme demeure Sa créature. De son trône, Il le voit. Il le surveille avec amour, le détournant du mal, de l'orgueil. Mieux que jamais, les hommes de ce monde ont la connaissance. Les «perfections invisibles de Dieu», les merveilles de la création sont sous leurs yeux. Mais, se laisser conduire par Dieu, par le Créateur, de cela ils ne veulent plus Et pourtant, ils connaissent le jugement de Dieu (Ro. 2:1-3; 11, 12 15, 16) Quant au chrétien, Dieu veut conduire celui qui se laisse diriger.
© Promesses 1983 – 3 / No 67
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INVOQUE-MOI AU JOUR DE TA DÉTRESSE; JE T'EN DÉLIVRERAI ET TU ME GLORIFIERAS.
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Invoque-moi, lorsque ton coeur se serre, Glacé d'effroi. Je suis ton Dieu, ton Sauveur et ton Père Invoque-moi.
Enfant perdu, tu fuis loin de mon aile, Loin de ma loi. Veux-tu revoir la maison paternelle? Invoque-moi.
Lorsqu'un ciel noir te fait ployer la tête Et que sur toi Passe en sifflant un grand bruit de tempête Invoque-moi.
Lorsque Satan, sur la pente du doute, T'attire à soi, Quand il voudrait t'écarter de ma route, Invoque-moi.
Jamais en vain du sein de poussière L'oeil de la foi Ne se tourna vers la croix du Calvaire Invoque-moi
Même la mort connaît ma main puissante: Dans ton émoi, D'un coeur tremblant, d'une voix défaillante, Invoque-moi.
Mais n'attends pas le ciel pour rendre gloire À ton saint roi... Dès ici-bas la foi, c'est la victoire: Invoque-moi.
P. VALLOTTON. ----------------------------------------------------------- |
Il les a conduits, de jour, par la nuée, et toute la nuit, par une lumière de feu. (Psaume LXXVIII, 14.) Bien des hommes ne savent ni se conduire eux-mêmes, ni se laisser conduire. Incapables de trouver leur chemin, et surtout de le suivre, inhabiles à se décider, et même, une fois décidés, à pousser jusqu'au bout l'exécution de leur dessein si péniblement conçu, ils n'ont pas davantage l'humilité qui réclame les directions ou la docilité qui les accepte. C'est là un grand mal dans l'ordre humain. S'il est bon de chercher en soi des résolutions viriles et de ne pas dépendre servilement d'autrui, il est encore plus nécessaire et plus rare de savoir obéir. Ce qu'il faut dans la famille, dans la société, dans l'Église, ce ne sont pas tant des soldats qui combattent à leur fantaisie, des francs tireurs qui fassent isolément leur coup de feu; ce sont des soldats disciplinés qui sachent écouter, comprendre et suivre les ordres. La discipline est une condition de prospérité, et même d'existence, pour toute organisation humaine. Confondre l'obéissance avec la servilité, et le respect de la règle avec un formalisme méprisable, c'est faire fausse route, c'est tourner le dos à la victoire. Il en est de même dans notre vie intérieure. Pour un chrétien, il s'agit moins de se bien conduire que de se laisser bien conduire. Notre volonté gagne à accepter une direction plutôt qu'à en choisir une, et les meilleurs chemins pour notre âme sont ceux qu'elle n'a pas tracés. . C'est là une dure expérience contre laquelle s'insurge notre sot orgueil. Combien de détours, de faux pas, de tâtonnements, de chutes, avant que nous ayons abdiqué le privilège onéreux d'être nos propres conducteurs! L'éducation rigoureuse de la vie nous conduit, bien lentement d'ordinaire, à redevenir «comme des enfants,» c'est-à-dire à nous abandonner entre des mains plus sages et plus fortes que les nôtres. Mûrir, pour le chrétien, c'est retourner à l'obéissance du petit enfant, à sa confiance illimitée, à l'effacement de la volonté propre devant la Volonté Souveraine. Mais cette Volonté Suprême n'est pas toujours visible? – Il est vrai, et la vie serait trop aisée, si nous voyions toujours clair devant nous. Cette volonté est souvent enveloppée d'obscurité, et, bien qu'à n'en pas douter elle marche devant nous, elle se dérobe derrière le nuage. Mais elle est là, et à certaines heures, s'il le faut, elle deviendra comme un feu. Nous pouvons – c'est notre droit, et nous en usons pour notre malheur, – nous pouvons regimber contre cette direction: à la fois incapables et révoltés, faibles quand il faudrait être forts, ou forts en apparence quand nous nous sentons faibles en réalité, nous pouvons faire les maîtres pour ne point paraître serviteurs. Mais cela ne change rien à la nature des choses ni au devoir de l'homme. La vérité, c'est que, si Dieu ne nous conduit pas, il ne nous restera que le nuage vide, un nuage où Dieu ne sera plus. Nous aurons toujours et plus que jamais les obscurités: nous n'aurons plus Celui qui les éclaire. Est-ce donc là, mon âme, ce qu'il te faut? Conduis-moi, Sagesse et Amour suprême, fût-ce à travers la nuée, fût-ce pas à pas, fût-ce par les chemins du désert, fût-ce en passant par Mara, où les eaux sont amères, ou par Réphidim, où il n'y a point d'eau à boire. Conduis-moi: «la nuit est sombre, et je suis loin de la maison;» tu sais conduire, oh! si seulement je savais me laisser conduire!
Courtes méditations (1894) -----------------------------------------------------------
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LES
TROIS CRITÈRES DANS L'AVENIR D'ISRAËL
«O Dieu, ne reste pas dans le silence! Ne te tais pas, et ne te repose pas, ô Dieu! Car voici, tes ennemis s'agitent, ceux qui te haïssent lèvent la tête. Ils forment contre ton peuple des projets pleins de ruse, et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël! ils se concertent tous d'un même coeur, ils font une alliance contre toi» (Ps. 83, 1-6). L'un des miracles de la prophétie, c'est la description très précise dans ce verset de la situation actuelle d'Israël! En effet, les «projets pleins de ruse» contre ce peuple et son pays semblent réussir. C'est comme si Dieu gardait le silence! En considérant aujourd'hui la situation du peuple élu avec objectivité, on pourrait s'inquiéter du fait que ses ennemis internes et externes parviennent finalement à la réussite de leur projet fixé depuis des millénaires, c'est-à-dire: «Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël!» (Verset 5.) Au cours de l'histoire, Satan n'a pas cessé de prendre son élan pour atteindre cet objectif. Cependant, que ce soit Pharaon, l'Égyptien, qui fit jeter tous les garçons israélites nouveau-nés dans le Nil, où Haman, le Perse, qui pensait à la solution finale, ou encore Hitler qui avait formé les mêmes projets, et maintenant l'Union Soviétique avec ses bases atomiques souterraines au Liban, tous ont été battus! Malgré les désaccords chroniques des peuples arabes et occidentaux, le verset 6 s'accomplit: «Ils se concertent tous d'un même coeur, ils font une alliance contre toi.» Le silence que Dieu garde encore n'est qu'apparent, car en fait, Il parle par la présence même d'Israël! De nos jours, Dieu manifeste son action par le rétablissement d'Israël, qui est l'accomplissement de nombreuses prophéties des Saintes Écritures. Cependant dans son inconscience, l'homme moderne ne comprend pas le langage de Dieu! À cause de leur aveuglement, les politiciens du monde passent à côté de l'originalité d'Israël portant l'empreinte du Dieu éternel! Ils ne sont pas capables de saisir la parole que Moïse avait prononcée: «Que tu es heureux, Israël! Qui est comme toi» (Deut. 33, 29). La grandeur d'Israël Moïse parle en détail de cette grandeur incomparable d'Israël: «Car l'Éternel, ton Dieu, est un Dieu de miséricorde qui ne t'abandonnera point et ne te détruira point: il n'oubliera pas l'alliance de tes pères qu'il leur a jurée. Interroge les temps anciens qui t'ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l'homme sur la terre, et d'une extrémité du ciel à l'autre: y eut-il jamais si grand événement, et a-t-on jamais ouï chose semblable? Fut-il jamais un peuple qui entendit la voix de Dieu parlant du milieu du feu, comme tu l'as entendue, et qui soit demeure vivant?» (Deut. 4, 31-33). La grandeur d'Israël ne réside cependant pas dans le peuple lui-même, mais dans le décret insondable de Dieu et dans Son grand amour envers ce peuple! Leur originalité prouve déjà leur élection d'entre tous les peuples! C'est écrit dans Exode 19, 5: «Vous m'appartiendrez entre tous les peuples.» Que signifie en réalité ce mot «élection»? Une élection n'est autre qu'un libre choix préférentiel d'une personne ou d'une cause pour une fonction précise. Prenons des exemples de la société humaine: L'élection d'un maire, d'un ambassadeur, d'un secrétaire, d'un président, etc. Du point de vue biblique, l'élection se rapporte à un choix divin. Il y a par exemple l'élection de l'homme individuel pour la vie éternelle en Jésus-Christ, selon ce qui est écrit: «En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui» (Eph. 1, 4). Il s'agit ici de l'élection spirituelle de l'individu, décidant du destin de son âme. Le Seigneur Jésus le dit expressément: «Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis» (Jean 15, 16). L'élection d'Israël est un choix divin et touche d'abord le domaine temporel – terrestre. C'est le peuple de Dieu terrestre, la nation élue. Lors d'une élection nationale, bien souvent les mauvais sujets ont part aux bénédictions terrestres des justes, et vice versa, les justes doivent souvent partager le malheur des injustes. C'est aujourd'hui le cas en Israël. Les descendants des douze fils de Jacob, appelé Israël, étaient choisis par Dieu pour un but précis, selon l'infinie sagesse de Celui qui agit en toutes choses selon le décret de la propre volonté et qui déclare: «Le peuple que je me suis formé publiera mes louanges» (Ésaïe 43, 21). Cette élection divine du peuple d'Israël était et reste inconditionnelle! S'il n'en était pas ainsi, Israël ne serait pas seulement voué à un malheur national temporaire, après avoir péché en tant que nation, mais à une extermination et un anéantissement complets. Cette élection le garantit de toutes les éventualités négatives et positives, car «Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel» (Rom. Il, 29). Le pays qui a été donné au peuple d'Israël fait partie du «don et de l'appel» de Dieu! Inconditionnellement – non pas parce qu'il est grand en nombre, mais: «Car tu es un peuple saint pour l'Éternel, ton Dieu; l'Éternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l'Éternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais parce que l'Éternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères, l'Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Égypte» (Deut. 7, 6-8). Inconditionnellement – non pas à cause de sa justice, mais: «Lorsque l'Éternel, ton Dieu, les chassera devant toi, ne dis pas en ton coeur: c'est à cause de ma justice que l'Éternel me fait entrer en possession de ce pays. Car c'est à cause de la méchanceté de ces nations que l'Éternel les chasse devant toi. Non, ce n'est pas à cause de ta justice et de la droiture de ton coeur que tu entres en possession de leur pays; mais c'est à cause de la méchanceté de ces nations que l'Éternel, ton Dieu, les chasse devant toi et c'est pour confirmer la parole que l'Éternel a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob» (Deut. 9, 4-5). C'est une alliance divine incompréhensible, opposée à notre intelligence humaine. D'une part le jugement des peuples à cause de leur péché – d'autre part, le dégagement du serment que Dieu a fait à Abraham, Isaac et Jacob malgré l'affirmation de Deut. 9, 6: «Sache donc que ce n'est point à cause de ta justice que l'Éternel ton Dieu, te donne ce bon pays pour que tu le possèdes; car tu es un peuple au cou roide.» Ainsi, comme autrefois l'élection du peuple et la possession du pays n'étaient liées à aucune condition, le rétablissement et la bénédiction de la nation d'Israël sont accordés aujourd'hui sans condition. «C'est pourquoi dis à la maison d'Israël: ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: ce n'est pas à cause de vous que j'agis de la sorte, maison d'Israël; c'est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés» (Ez. 36, 22). «Ce n'est pas à cause de vous que j'agis de la sorte dit le Seigneur, l'Éternel, sachez-le! Ayez honte et rougissez de votre conduite, maison d'Israël» (Ez.36, 32). En conséquence, la grandeur du peuple d'Israël a son essence dans la grandeur de la miséricorde de Dieu: «Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifies, il les a aussi glorifiés» (Rom. 8, 30). Voyez-vous, cher lecteur, vous êtes grand aux yeux de Dieu! Non pas à cause de vous – car vous êtes obstiné, récalcitrant et désobéissant en accumulant vos péchés. Mais vous êtes grand par la grâce de Dieu: «C'est lui... qui vous couronne de bonté et de miséricorde» (Ps. 103, 4). – À condition que vous acceptiez la grâce de Dieu (cf. I Pierre 1, 13)! Le peuple d'Israël devient encore plus grand à nos yeux si nous reconnaissons ce à quoi il est destiné. Dieu désire bénir ce monde! Il veut guérir l'humanité des suites de la chute et remplir la terre de Sa gloire. Cette intention est clairement exprimée dans Sa parole: «La terre sera remplie de la connaissance de l'Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent» (Ésaïe 11, 9). Et Son but: «Alors la gloire de l'Éternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra; car la bouche de l'Éternel a parlé» (Ésaïe 40, 5). «Son nom subsistera toujours aussi longtemps que le soleil, son nom se perpétuera; par lui on se bénira mutuellement, et toutes les nations le diront heureux» (Ps. 72, 17). Dieu, qui veut que Son dessein s'accomplisse pleinement, Se porte garant de ce que la bénédiction universelle devienne réalité. Il est vrai que les puissances du Malin se réunissent pour empêcher ces bénédictions, pour des raisons qui échappent à notre raison humaine. Mais elles sont incapables d'entraver l'accomplissement final. C'est actuellement visible dans les événements à l’intérieur et autour d'Israël! Cette même certitude est valable quant aux moyens utilisés par Dieu et aux instruments dont Il se sert pour répandre une telle bénédiction. C'est en Lui qu'est fondée l'élection inconditionnelle d'Abraham et du peuple dont Il est la source, selon ce qui est écrit: «L'Éternel dit: Va-t'en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Genèse 12, 1-3). Dieu avait dit ces paroles à Abraham juste après la banqueroute des nations de l'époque. La promesse «je te bénirai» n'est pas non plus liée à des conditions. Il en est de même pour les paroles «tu seras une source de bénédiction». Cependant, tout change lorsque Dieu dit: «je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront.» L'amour pour les descendants d'Abraham apporte à coup sûr la bénédiction – mais le manque d'amour envers le peuple d'Israël entraîne la malédiction.
Si nous réfléchissions à la grandeur d'Israël dans le sens biblique, notre regard est attiré bien plus encore sur Celui dont l'Écriture dit «... et quelle est envers nous qui croyons, l'infinie grandeur de sa puissance» (Eph. 1, 19). Il faut donc appliquer l'expression «grandeur d'Israël» au Dieu d'Israël qui avait déjà dit à Abraham: «Je ferai de toi une grande nation; je rendrai ton nom grand.» L'amour persévérant de Dieu envers Israël est un vrai miracle! C'est cet amour qui fait la grandeur d'Israël. Il s'exprime dans la parole divine: «Je serai ton fiancé pour toujours» (Osée 2, 21). On «Je t'aime d'un amour éternel; c'est pourquoi je te conserve ma bonté» (Jér. 31, 3). Ces promesses ne sont pas valables pour une partie seulement, mais pour la totalité de peuple d'Israël! Dieu a de l'amour non seulement pour les justes parmi le peuple, mais pour tous les descendants d'Abraham. S'il en était autrement, la douleur à cause de l'infidélité de la fiancée serait incompréhensible (cf. Osée 6). Le prophète Ezéchiel décrit par ces mots émouvants l'alliance d'amour de Dieu avec Jérusalem qu'il a recueillie comme un nourrisson abandonné, pour l'élever et l'épouser. La tragédie de cette histoire d'amour divine avec Israël ne cache pas que ce peuple a foulé aux pieds Son amour pour fréquenter d'autres amants en se mettant à genoux devant les dieux des peuples environnants. C'est là que commença sa défaite (cf. Ez. 16). Mais le Seigneur n'a jamais abandonné Son peuple et Il ne le fera jamais! Cette élection est éternelle, elle a été confirmée et pour le peuple et pour son pays. Le Seigneur permettrait plutôt que tout l'univers s'écroule que de laisser tomber Son peuple. Il l'a déclaré en des termes formels: «Ainsi parle l'Éternel qui a fait le soleil pour éclairer le jour, qui a destiné la lune et les étoiles à éclairer la nuit, qui soulève la mer et fait mugir ses flots, Lui dont le nom est l'Éternel des armées: si ces lois viennent à cesser devant moi, dit l'Éternel, la race d'Israël aussi cessera pour toujours d'être une nation devant moi» (Jér. 31, 36). «Ainsi parle l'Éternel: si je n'ai pas fait mon alliance avec le jour et avec la nuit, si je n'ai pas établi les lois des cieux et de la terre, alors aussi je rejetterai la postérité de Jacob et de David, mon serviteur, et je ne prendrai plus dans sa postérité ceux qui domineront sur les descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob» (Jér. 33, 25-26). Israël a été frappé et subit encore de terribles jugements – et une affliction indescriptible l'attend. Mais tout Israël sera amené à une repentance et une conversion nationales lorsque le Messie viendra, selon ce qui est annoncé dans les prophéties. Aujourd'hui déjà on en voit les signes se multiplier. Le célèbre professeur juif, David Flusser, spécialiste du Nouveau Testament, disait entre autres: «Lorsque j'enseigne au sujet du second temple, c'est-à-dire, du temps de Jésus de Nazareth, l'auditoire est toujours plein d'étudiants!» D'innombrables Juifs ont été tués au cours des décennies. Pensons à la tragédie des six millions de Juifs du temps des nazis! Le reste, cependant, sera sauvé car il sera parvenu à la repentance selon ce qui est écrit: «En ce temps-là, le germe de l'Éternel aura de la magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de l'éclat et de la beauté pour les réchappés d'Israël. Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem, seront appelés saints, quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants après que le Seigneur aura lavé les ordures des filles de Sion, et purifié Jérusalem du sang qui est au milieu d'elle par le souffle de la justice et par le souffle de la destruction» (Ésaïe 4, 2-4). «En ce jour-là, le reste d'Israël et les réchappés de la maison de Jacob cesseront de s'appuyer sur celui qui les frappait; ils s'appuieront avec confiance sur l'Éternel, le Saint d'Israël. Le reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu puissant» (Ésaïe 10, 20-21). «Car ainsi parle l'Éternel; poussez des cris de joie sur Jacob, éclatez d'allégresse à la tête des nations! Élevez vos voix, chantez des louanges, et dites: Éternel, délivre ton peuple, le reste d'Israël! Voici, je les ramène du pays du septentrion, je les rassemble des extrémités de la terre; parmi eux sont l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle en travail, c'est une grande multitude, qui revient ici. Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications» (Jér. 31, 7-9). Ce ne sera donc pas la grandeur du peuple d'Israël qui importera finalement, mais sa qualité. «En ce jour, l'Éternel des armées sera une couronne éclatante et une parure magnifique pour le reste de son peuple» (Ésaïe 28, 5). Israël remportera le prix parmi toutes les nations de la terre! La race juive sera une sainte postérité parmi le reste des peuples de la terre – voilà le rétablissement imminent d'Israël! Les frontières d'Israël sont le thème général du monde entier. Cependant, ce ne sont pas des opinions politiques internationales qui font autorité quant aux frontières assurées d'Israël, mais la parole de Dieu! C'est d'abord à Abraham que le Seigneur en a parlé: «Car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours; je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre» (Genèse 13, 15-16a). Quand bien même des siècles de jugement et de bannissement ont déferlé sur ce peuple, rien ne peut changer ce que le Seigneur a dit«J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations: ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi. Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu» (Genèse 17, 7-8). Ce que Dieu promet, Il l'accomplit! Il a même consolidé Ses promesses par un serment: «Je le jure par moi-même, parole de l'Éternel!» (Genèse 22, 16.) Et: «...ne pouvant jurer un plus grand que lui, il jura par lui-même» (Hébr. 6, 13). Nous devons comprendre que le pays et le peuple sont inséparables. Sa dispersion n'était que temporaire, mais la réunification entre le pays et le peuple est éternelle. Il est écrit que ces enfants d'Israël seront considérés comme peuple: «C'est pourquoi dis aux enfants d'Israël: je suis l'Éternel, je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Égyptiens, je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c'est moi, l'Éternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac, et à Jacob; je vous le donnerai en possession, moi l'Éternel» (Exode 6, 6-8). Israël est aujourd'hui un peuple libre politiquement. En tant que propriété de Dieu, il devra être séparé de tous les autres peuples: «Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l'Éternel; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi» (Lév. 20, 26). Bien qu'Israël cherche encore du secours auprès d'autres nations, Dieu est assez puissant pour que Son peuple ne soit plus dépendant de la faveur des autres peuples. Sa séparation est garantie par la parole de Dieu: «Je le vois... c'est un peuple qui a sa demeure à part, et qui ne fait point partie des nations» (Nombres 23, 9). De même, quant à la renommée et la gloire, il dépassera toutes les nations: «Car tu es un peuple saint pour l'Éternel, ton Dieu; et l'Éternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre» (Deut. 14, 2). En dépit de sa situation misérable, Israël est un peuple racheté et appartient pour toujours en tant que tel à Dieu: «Est-il sur la terre une seule nation qui soit comme ton peuple, comme Israël, que Dieu est venu racheter pour en former son peuple, pour se faire un nom, et pour accomplir en sa faveur, en faveur de ton pays, des miracles et des prodiges, en chassant devant ton peuple, que tu as racheté d'Égypte, des nations et leurs dieux.? Tu as affermi ton peuple à toujours; et toi, Éternel, tu es devenu son Dieu» (II Sam. 7, 23-24). Dieu, qui a donné le pays en héritage au peuple, a aussi adopté Son peuple comme héritier. Nous lisons dans Nombres 34, 1-15: «L'Éternel parla à Moïse, et dit: donne cet ordre aux enfants d'Israël, et dis-leur: quand vous serez entrés dans le pays de Canaan, ce pays deviendra votre héritage, le pays de Canaan, dont voici les limites. Le côté du midi commencera au désert de Tsin près d'Edom. Ainsi, votre limite méridionale partira de l'extrémité de la mer Salée, vers l'Orient; elle tournera au sud de la montée d'Akrabbim, passera par Tsin, et s'étendra jusqu'au midi de Kadès-Barnéa; elle continuera par Hatsar-Addar, et passera vers Atsmon; depuis Atsmon, elle tournera jusqu'au torrent d'Égypte, pour aboutir à la mer. Votre limite occidentale sera la grande mer: ce sera votre limite à l'occident. Voici quelle sera votre limite septentrionale: à partir de la grande mer, vous la tracerez jusqu'à la montagne de Hor depuis la montagne de Hor, vous la ferez passer par Hamath, et arriver à Tsedad; elle continuera par Ziphron, pour aboutir à Hatsar-Enan: ce sera votre limite au septentrion. Vous tracerez votre limite orientale de Hatsar-Enan à Schepham; elle descendra de Schepham vers Ribla, à l'orient d'Aïn; elle descendra, et s'étendra le long de la mer de Kinnéreth, à l'orient; elle descendra encore vers le Jourdain, pour aboutir à la mer Salée. Tel sera votre pays, avec ses limites tout autour. Moïse transmit cet ordre aux enfants d'Israël et dit: c'est là le pays que vous partagerez par le sort, et que l'Éternel a résolu de donner aux neuf tribus et à la demi-tribu. Car la tribu des fils de Ruben et la tribu des fils de Gad ont pris leur héritage, selon les maisons de leurs pères; la demi-tribu de Manassé a aussi pris son héritage. Ces deux tribus et la demi-tribu ont pris leur héritage en deçà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, du côté de l'orient.» Ce pays – autrefois appelé faussement la Palestine, aujourd'hui à juste titre Eretz Israël – est ceinturé par des frontières naturelles: à l'occident par la Méditerranée, à l'est et au sud par le désert. La frontière la plus sûre est la mer. Aussi longtemps que la Transjordanie était habitée, le désert servait de limite à l'ouest. Mais lorsque cette région à l'est de la mer Morte, où la tribu de Ruben et la demi-tribu de Manassé avaient habité, était devenue inculte et utilisée comme pâturage par les nomades du désert, c'est la plaine du Jourdain et la mer Morte qui formaient la limite. La frontière du désert n'est pas nette et ininterrompue comme celle de la mer à l'ouest. Elle n'est pas seulement différente par son genre, elle se modifie aussi de génération en génération selon la capacité d'extension des populations. Dans l'histoire, l'expansion la plus au sud des populations n'était pas considérée comme limite pour cette région-là, puisque les villes frontalières occupaient de larges contrées du Negev. Ici, la limite exacte n'était pas déterminée mais déplacée de quelques milles vers le nord ou le sud suivant les circonstances dominantes de l'époque. Cependant, la limite géographique la plus naturelle pour le sud est le grand Ouadi el Arish, aussi appelé le torrent d'Égypte. Dans Exode 23, 27-30, le Seigneur répond, entre autres, à la question concernant la manière dont Israël parviendra à ses frontières bibliques: «J'enverrai ma terreur devant toi, je mettrai en déroute tous les peuples chez lesquels tu arriveras, et je ferai tourner le dos devant toi à tous tes ennemis. J'enverrai les frelons devant toi, et ils chasseront loin de ta face les Héviens, les Cananéens et les Hétiens. Je ne les chasserai pas en une année loin de ta face, de peur que le pays ne devienne un désert et que les bêtes des champs ne se multiplient contre toi. Je les chasserai peu à peu loin de ta face, jusqu'à ce que tu augmentes en nombre et que tu puisses prendre possession du pays.» En d'autres termes: «... jusqu'à ce que tous les Juifs soient rentrés et aient pris le pays!» Les conflits quant aux frontières d'Israël résident dans le fait que 3 millions de Juifs seulement habitent en Israël, alors que 12 millions vivent encore dispersés dans le monde! Le problème des frontières sera résolu à la mesure du nombre des Juifs qui rentrent au pays d'Israël! Du point de vue spirituel c'est aussi applicable à nous, croyants de la Nouvelle Alliance! Nous sommes bénis «de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes»(Eph. 1, 3). Mais il faut encore gagner beaucoup de terrain qui reste à défricher! Que de choses pourrions-nous faire par la foi si un grand nombre parmi nous n'était plus dans la «diaspora»! C'est-à-dire: en partie pour le monde, en partie pour le Seigneur! Voilà le drame de l'apostasie. Dans le chapitre 47, 13-23 du livre d'Ezéchiel, le prophète trace la ligne des frontières du règne de mille ans: «Ainsi parle le Seigneur l'Éternel: voici les limites du pays que vous distribuerez en héritage aux douze tribus d'Israël. Joseph aura deux parts. Vous en aurez la possession l'un comme l'autre; car j'ai juré, la main levée, de le donner à vos pères. Ce pays vous tombera donc en partage. Voici les limites du pays. Du côté septentrional, depuis la grande mer, le chemin de Hethlon jusqu'à Tsedad, Hamath, Bérotha, Sibraïm, entre la frontière de Damas, et la frontière de Hamath, Hatzer-Hathicon, vers la frontière de Havran; ainsi la limite sera, depuis la mer, Hatsar-Enon, la frontière de Damas, Tsaphon au nord, et la frontière de Hamath: ce sera le côté septentrional. Le côté oriental sera le Jourdain, entre Havran, Damas et Galaad, et le pays d'Israël; vous mesurerez depuis la limite septentrionale jusqu'à la limite orientale: ce sera le côté oriental. Le côté méridional, au midi, ira depuis Thamar jusqu'aux eaux de Mériba à Kadès, jusqu'au torrent vers la grande mer; ce sera le côté méridional. Le côté occidental sera la grande mer, depuis la limite jusqu'à vis-à-vis de Hamath: ce sera le côté occidental. Vous partagerez ce pays entre vous, selon les tribus d'Israël. Vous le diviserez en héritage par le sort pour vous et pour les étrangers qui séjourneront au milieu de vous qui engendreront des enfants au milieu de vous; vous les regarderez comme indigènes parmi les enfants d'Israël; ils partageront au sort de l'héritage avec vous parmi les tribus d'Israël. Vous donnerez <§ l'étranger son héritage dans la tribu où ils séjournera, dit le Seigneur.» Pendant le règne de mille ans la frontière sud d'Israël sera le torrent d'Égypte, resp. le Ouadi el Arish qui se jette environ à 30 milles au sud de Raffiach dans le mer. Ce torrent draine la partie nord de la péninsule du Sinaï. Pendant les quelques jours de pluie, le lit du torrent se remplit à grands flots. Avec le désert, il est le seul obstacle géographique dans cette région, ce qui donna l'occasion de le considérer comme frontière naturelle entre l'Égypte et Israël. Son nom ne se trouve pas seulement dans la Bible mais aussi dans des mémoires assyriens sous la spécification «Nahal mussor» faisant allusion à cette frontière. Lors du retour du seigneur, ce torrent d'Égypte sera la frontière sud et Hamath la frontière nord (cf. Ez. 47, 16). – L'Etat d'Israël sera relativement petit. Cependant, les incitations que donnent Ezéchiel 47 et Nombres 34 semblent être en contradiction avec Genèse 15, 18 où il est dit: «En ce jour-là, l'Éternel fit alliance avec Abraham, et dit: je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate.» C'est une région beaucoup plus étendue: du Nil jusqu'à l'Euphrate! La solution se trouve dans la parole du Seigneur à Abraham: «... Je donne ce pays à ta postérité...», c'est-à-dire aux huit fils d'Abraham. À la mort de Sara il avait deux fils: Isaac, le fils de la promesse avec lequel le Seigneur avait fait Son alliance, et Ismaël. Mais «Abraham prit encore une femme, nommée Ketura. Elle lui enfanta Zimran, Jokschan, Medan, Madian, Jischbak et Schuach» (Gen. 25, 1-2). Plus loin nous lisons: «Abraham donna tous ses biens à Isaac. Il fit des dons aux fils de ces concubines; et, tandis qu'il vivait encore il les envoya loin de son fils Isaac du côté de l'orient, dans le pays d'Orient» (v. 5-6). C'est donc à ces descendants d'Abraham, les Arabes, que revient la promesse du pays élargi! C'est pourquoi, le Seigneur ne dit pas dans Genèse 15, 18 «torrent d'Égypte» comme Il le dit dans Nombres 34, 5 et Ezéchiel 47, 19, mais «fleuve», resp. «fleuve d'Égypte» – ce qui ne peut être que le Nil! Voilà l'explication du texte original. Ainsi il est possible de comprendre Ésaïe 19, 24-25: «En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l'Égypte et à l'Assyrie, et ces pays seront l'objet d'une bénédiction. L'Éternel des armées les bénira en disant: Bénis soient l'Égypte, mon peuple, et l'Assyrie, oeuvre de mes mains, et Israël, mon héritage!» A la lumière de la parole prophétique, le problème insoluble de la frontière nord d'Israël devient d'une actualité brûlante. À cette lumière, nous comprenons mieux la guerre du Liban. Bien qu'Israël ne se soit pas laissé diriger par ces motivations-là, le Seigneur le conduit dans cette direction! Le Liban et une grande partie de la Syrie reviendront à Israël, selon ce qui est écrit. La situation au Liban est extrêmement tendue – pour des raisons stratégiques, Israël ne veut pas se retirer aussi longtemps que les Syriens y stationnent. Mais la guerre du Liban fut le début de la réalisation d'Ezéchiel 28: la prophétie contre Tyr et Sidon ainsi que l'éloignement des épines et des ronces autour d'Israël. Du point de vue politique ce n'est pas favorable, mais c'est la prophétie divine! La question se pose – après que la prophétie ait commencé à s'accomplir de façon accélérée et qu'Israël se soit trouvé au Liban – pourquoi cet arrêt, voire ces graves échecs pour Israël? Réponse: on peut comparer l'accomplissement de la parole prophétique avec celui de la prière. Parfois, il arrive le contraire de ce que l'on demande. Au lieu de voir la délivrance, on voit s'ajouter une autre affliction. Mais ceux qui connaissent leur Dieu ne se laisseront pas troubler car ils savent que, malgré l'apparence du contraire, c'est justement le début de l'exaucement! Même si les ennemis d'Israël se moquent de lui en ce moment, la promesse du Seigneur dans Malachie 1, 5 se réalisera bientôt: «Grand est l'Éternel par delà les frontières d'Israël!» (Mal. 1, 5). La parole de Dieu ne trompe jamais! Là où les hommes se dressent contre le Dieu vivant, une terrible chute les attend. Bien des amitiés superficielles à l'égard d'Israël subissent un brisement à travers le monde, plus encore, elles se transforment en adversités contre Israël. Il faut se méfier d'une sympathie envers Israël qui n'est pas ancrée dans la profondeur de la vie spirituelle. Tout philo-sémitisme, aussi bien intentionné qu'il soit, devient un tremplin pour l'antisémitisme. Nous ne pouvons pas exprimer notre solidarité avec le peuple juif et l'Etat d'Israël en le menaçant du poing, mais en offrant une main tendue à nos amis juifs. L'Église de Jésus-Christ dans l'avenir d'Israël 1. Notre avenir est étroitement lié à Israël parce que nous avons la même origine. Abraham est appelé «père du peuple d'Israël», mais aussi «père de tous les croyants» (cf. Rom. 4). Il est le Rocher d'où nous avons été taillés (Ésaïe 51, 1). 2. La présence de notre foi est inséparablement liée à Israël par une personne: Le Messie d'Israël et notre Sauveur Jésus-Christ. Notre position dans l'histoire du salut fait ressortir avec clarté la position de l'Église de Jésus-Christ dans l'avenir d'Israël! En ce qui concerne le temps de grâce pour nous en tant qu'Église, il se trouve exactement entre le rejet temporaire et le rétablissement d'Israël en tant que nation. Comme Israël qui en un jour est redevenu une nation selon l'exclamation d'Ésaïe: «Un pays peut-il naître en un jour?» (Ésaïe 66, 8) – l'Église de Jésus-Christ sera enlevée en un instant (cf. I Cor. 15, 51-52). 3. Notre mission: «Vous êtes la lumière du monde» (Matth. 5, 14), est limitée et située – au figuré – entre le moment de l'extinction de la Menorah et le moment de son rallumage. Jusque-là, nous sommes en tant qu'Église, des lumières ici bas. Cependant, l'emblème de l'Etat d'Israël, la Menorah, nous dit que l'heure de l'enlèvement approche! Bientôt, Israël sera de nouveau la lumière des nations! Selon la parole de Dieu, nous sommes «comme les étoiles du ciel» (Gen. 22, 17), c'est la postérité spirituelle d'Abraham, c'est-à-dire le peuple de Dieu céleste. Mais lorsque Jésus paraîtra, les étoiles disparaîtront parce que l'Église sera auprès du Seigneur, Lui, le «soleil de la justice» (Mal. 4, 2). 4. L'accomplissement concernant l'Église de Jésus-Christ, se situe exactement entre la destruction du second temple et la construction du troisième à Jérusalem. Le temple sera l'habitation de Dieu, entre-temps a lieu l'édification du temple spirituel et nous en sommes «les pierres vivantes, édifiées sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire» (Eph. 2, 20). 5. Le temps de l'Église est situé entre la destruction et la reconstruction de la ville de Jérusalem. Ce cercle se ferme aujourd'hui. L'Évangile était sorti de Jérusalem pour se répandre dans le monde entier. Aujourd'hui l'Église retourne à son point de départ – Jérusalem. 6. La période de notre accomplissement touche à sa fin. Du point de vue de l'histoire du salut, elle se situe entre deux époques: celle où, il y a bientôt deux mille ans, humilié, Jésus était assis sur la montagne des Oliviers pour pleurer sur Sa ville celle où Il reviendra bientôt en grande puissance et en gloire, et où «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers... et l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui» (Zach. 14, 4-5). Ce sera le moment où le Messie reviendra en Israël, accompagné de Son Épouse qui est l'Église, et de tous les anges. 7. Lors du retour du Messie sur la montagne des Oliviers, Israël et l'Église de Jésus-Christ se réuniront. Ce sera alors le tribunal de Dieu car Il viendra avec Son armée de vainqueurs pour juger les nations et Israël évangélisera le monde, car de Jérusalem sortira la parole du Seigneur (cf. Es. 2, 3)! Il établira Son règne de paix, l'Église régnera avec Christ et fera partie de la «communauté du travail» de l'Israël converti! Pendant le règne de mille ans, c'est Israël qui effectuera l'évangélisation mondiale! (cf. Es. 66, 19-20). Alors que nous vivons encore dans la période du Saint-Esprit, une question extrêmement importante se pose: est-ce que vous permettez à l'Esprit de vous transformer en l'image de Jésus? C'est pour cela que nous sommes sur la terre selon ce qui est écrit: «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformes en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit» (II Cor. 3, 18). Israël est revenu dans son pays et les frontières bibliques se dessinent toujours plus clairement! Le temps de l'Église va vers sa fin. Dites, avez-vous perdu le premier amour? «Revenez, enfants rebelles, je pardonnerai vos infidélités. Nous voici, nous allons à toi, car tu es l'Éternel, notre Dieu» (Jér. 3, 22). W.M. © Nouvelles d'Israël 05 / 1983 -----------------------------------------------------------
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