À
PROPOS DU RETRANCHEMENT DES TERMES «REPENTANCE»,
«RÉSURRECTION» ET «ÉVANGÉLISATION» DANS LA NOUVELLE BIBLE
SEGOND. (extrait)
Réponse au pasteur Marc Muller
À Marc Muller, pasteur Bonjour, frère, dans le beau Nom du Seigneur Jésus-Christ, Notre soeur A-M vous a fait part d'une première critique parue sur le web au sujet de la NBS, la Nouvelle Bible Segond. Je suis l'auteur de cette critique, et après avoir lu votre réponse à A-M, je souhaite prendre la parole pour évoquer avec vous quelques points. Je vous remercie à l'avance de votre attention et de la patience que vous me témoignerez. Je place en bas de cette page une copie de mon article et une autre de votre réponse, pour permettre aux lecteurs éventuels de suivre le cours de cet échange. Toute votre argumentation sur la valeur littérale des termes grecs du Nouveau Testament est scientifiquement fondée. La sémantique est une science subtile. Jérémie 10:7-8 nous parle des dangers de la science sans la foi. Mais pour nous qui faisons profession de foi en Christ, usons de science au service de la foi en Christ. La NBS a fait disparaître les termes de repentance (systématiquement), d'évangélisation (systématiquement) ou encore de résurrection (en plusieurs endroits). Voici pourquoi j'ai crié au danger: – au sujet de «Métanoia» qui est formé en grec de deux mots: «changement» et «pensée, ou, être intérieur», il est traduit d'habitude par repentance et a été modifié dans la NBS par «changement radical»: ma question est: Pour réaliser cette «métanoia», quelle est l'action que le Saint-Esprit entreprend dans le coeur d'un homme pécheur? En Christ, le «changement radical de vie» commence par la repentance. Cependant, vous n'aimez pas ce mot de «repentance», car selon vous, le terme grec «métanoia» (je vous cite) «a peu à voir avec les sentiments très pieux de la pénitence de la religiosité catholique ou fondamentaliste». Si pour vous le terme «classique» de repentance n'est qu'un sentiment très pieux de pénitence, alors ne parlons plus de repentance entre nous. La «métanoia» commence quand une conscience hostile à Dieu est brisée, dans une conviction de péché devant la Sainte Majesté du Seigneur: connaissez-vous un autre terme que celui de la repentance? au sujet de mon article, vous avez dit: «L'expression utilisée par cette personne: «prêcher l'Évangile de la repentance» n'a rigoureusement aucun sens et n'est pas une formule qu'on trouve dans la Bible». Ouvrons ensemble la Bible: Luc 24:46-47: Et il leur dit: Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Marc 6:12: Ils (les Douzes apôtres) partirent, et ils prêchèrent la repentance. Luc 5:32: Je (Jésus) ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. Cher frère Marc, comme vous le dites, je passe à vos yeux pour un sectaire fondamentaliste, mais ce que je sais, c'est que dans ce monde l'Évangile est la SEULE bonne nouvelle qui commence par une mauvaise nouvelle: on est morts dans nos péchés et on doit les confesser devant Dieu. Sachez que, fidèle à la pensée de l'Évangile de Christ, sans honte et systématiquement, j'exhorte toujours à la repentance quand je témoigne à un ami de l'action de Christ dans ma vie, parce que je suis entré en Christ par la repentance (et je me repens bien souvent encore! selon Hébreux 12:10-11). – au sujet du mot grec «euanggelizo» (littéralement «bonne nouvelle»): existe-t-il dans le monde une autre «bonne nouvelle» que celle de Jésus-Christ? Le monde est rempli de «bonnes nouvelles», le tao, le Yin'king, le yoga, mais il n'y a sémantiquement dans notre vocabulaire chrétien qu'un seul mot: «L'évangile», pour nous démarquer des autres «bonnes nouvelles spirituelles» que le diable essaime. Quand j'évangélise un new-ager, il me parle lui aussi de sa bonne nouvelle: l'ère du Verseau. Je peux alors lui citer Romains 1:16-17 dans ma Bible Martin 1744: Car je n'ai point honte de l'Évangile de Christ vu qu'il est la puissance de Dieu en salut à tout croyant, au Juif premièrement, puis aussi au Grec, car la justice de Dieu se révèle en lui pleinement de foi en foi, selon qu'il est écrit: or, le juste vivra de foi. Je passe 10 minutes à lui expliquer la syntaxe du XVIIIe siècle mais je peux lui parler aussi de la personne de Christ qui est la puissance de Dieu pour son salut. Comment lui annoncerai-je Christ si je lui lisais la traduction NBS: Car je n'ai pas honte de la bonne nouvelle; elle est en effet puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d'abord, mais aussi du Grec, car en elle la justice de Dieu se révèle, en vertu de la foi et pour la foi, ainsi qu'il est écrit: celui qui est juste en vertu de la foi vivra. Mon ami New-ager me répondra qu'il est d'accord avec la NBS: OUI, sa Bonne Nouvelle existe, elle est une puissance de Dieu, mais lui, il me parlera du Verseau qui vient le transformer. – voici mon point de vue au sujet du terme résurrection et des mots grecs «egeiro» (Mt26,32) ou «anistêmi» (Ac.2,32) traduit par réveil: Si dans l'Histoire des Hommes, un seul a pu dire de lui-même «je suis la résurrection et la vie», ses disciples peuvent-ils semer le doute en prêchant le réveil d'entre les morts? Allez feuilleter pendant 20 mn des livres dans le rayon ésotérisme d'une grande librairie comme la FNAC. Vous comprendrez bien vite pourquoi il est dangereux de prêcher que Christ s'est réveillé. Les gens de ce monde refusent de penser à la mort selon ce que la Bible en dit: comme il leur est préférable de croire au sommeil, à la réincarnation ou à l'anéantissement dans le grand «TOUT». Je donne moins de 20 années à l'oecuménisme ambiant pour qu'il réussisse enfin à présenter partout Notre Seigneur «réveillé» comme un simple dépositaire de la philosophie orientale. L'esprit de l'Antichrist agit, nous le savons, mais en reconnaissons-nous la marque? Je conclue sur une déception très classique que les chrétiens attachés à la Bible reçoivent souvent de la part d'autres frères: dans tous les débats touchant à l'intégrité de la Bible, on assène à grands coups le verset que vous citez: «la lettre tue mais l'esprit vivifie». Mais là, c'est vraiment faire preuve de beaucoup de mauvaise foi que de tirer ce verset hors de son contexte. La lettre de la Loi tue, en effet, selon la démonstration que Paul fait aux Romains et qu'il rappelle ici aux Corinthiens. Mais cette pensée de Paul (et du Seigneur) concerne-t-elle la Lettre de sa Parole? Il est la Parole, faite de lettres ici-bas (Apocalypse 19:13). L'Esprit vivifie, oui, mais d'abord il commence par trancher avec puissance dans les oeuvres du péché (Hébreux 4:12). Et comment annoncerons-nous le salut si la Parole est étouffée? Tous les chrétiens diront: Mais pas d'inquiétude! le Seigneur veille sur sa Parole! Je préfèrerais qu'ils se demandent: Oui, mais moi, j'assemble ou je disperse? La NBS est le fruit d'un travail scientifique remarquable. Mais à cause de ses choix sémantiques qui manquent de respect envers l'intégrité de l'Évangile, je ne cesserai pas de prévenir mes frères sur la nécessité de garder le bon dépôt de la foi. Merci de votre patience, cher frère. Que le Seigneur nous communique, à chacun, une once de Sa miséricorde quand nous nous jugeons les uns les autres. Soyez béni en Jésus-Christ et Paix du Seigneur! ......... (Bibliorama) ajouté le 26/6/2002 © Voxdei Retour----------------------------------------------------------- |
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NBS FACE À LA NVS, UNE SECONDE MISE À JOUR DE LA BIBLE
LOUIS SEGOND EST EN COURS... Une autre traduction de la Bible Louis Segond, appelée NVS (Nouvelle Version Segond) est en cours... La Société Biblique de Genève a décidé, au cours de la réalisation de la NBS, Nouvelle Bible Segond, de ne plus travailler en collaboration avec la Société Biblique de Paris. La Société Biblique suisse a simplement invoqué (par téléphone) une «divergence d'opinions». Je ne connais pas le contenu exact de ces divergences, mais l'on peut imaginer, après avoir étudié la NBS, ce que la Société Biblique de Suisse entend par «divergence d'opinions». (lire une critique de la NBS sur www.bibliorama.com qui évoque des points précis et problématiques de cette nouvelle traduction et des notes d'étude qui l'accompagnent: manque de piété, doute, rationalisme et altération de la Parole de Dieu). Ainsi, la maison Suisse a-t-elle décidé de travailler sur une autre révision de la Bible Segond 1910 qui s'appelle désormais la NVS «Nouvelle Version Segond». Bonne nouvelle! Choix important: la Société Biblique de Genève a décidé d'adopter non pas le texte grec de Nestle-Aland, mais celui du Texte Reçu Byzantin. Les traducteurs de la Société Biblique de Genève professent en outre que les Textes Originaux à notre disposition sont dignes de confiance car Dieu a veillé sur la transmission de sa Parole. C'est une déclaration de foi importante qui diffère de celle des traducteurs de la NBS: ceux-ci ont écrit dans leur préface de l'Ancien Testament que les copistes de la Bible y ont introduites des erreurs qui rendent difficile la traduction de la Bible. L'affirmation de Dieu est donc ainsi remise en cause: Quel est donc l'avantage du Juif, ou quel est le profit de la Circoncision? Il est grand en toute manière; surtout en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. Discours de Paul dans Romains 3:1-2 (version Martin). La NVS de Suisse a déjà publié deux livres bibliques entièrement révisés qui sont donc actuellement disponibles pour les lecteurs attentifs: l'Évangile de Luc et l'Évangile de Jean. On peut se les procurer dans les librairies chrétiennes ou les commander par correspondance à faible coût. En outre la Société Biblique de Genève diffuse «Le magazine Louis Segond - NVS», une brochure périodique de nouvelles sur l'avancée et les choix des traducteurs suisses. Les brochures comportent des petits articles techniques ou théologiques pleins de bon sens et conformes à la rigueur protestante qui nous est chère. Tu peux t'y abonner gratuitement, tu seras dès lors informé à la source directe de ce projet de longue haleine. Pour la France: Société Biblique de Genève France 19 rue de tournelles 74140 Ville-la Grand
Pour la Suisse: Fondation Société Biblique de Genève Le Trési 6, CH-1028 Préverenges On peut également télécharger gratuitement toutes les parutions de ces brochures. La date de livraison de la NVS quand elle sera entièrement achevée ne nous est pas encore connue. Une seule indication: le travail sera encore très long. Que Dieu bénisse les responsables et les ouvriers de ce projet! (Bibliorama) ajouté le 16/8/2002 ©
Voxdei
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NOUVELLE BIBLE SEGOND OCCULTERAIT LA DIVINITÉ DE
JÉSUS-CHRIST! NDLR: Il peut être intéressant de noter que Didier Fougeras, le coordonateur de la NBS a été Témoin de Jéhovah... Dans la Nouvelle Bible Segond, les auteurs des deux tableaux doctrinaux ayant pour thème Jésus-Christ ont choisi d'omettre soigneusement tous les passages du NT qui affirment que Jésus-Christ est Dieu. Les auteurs de la NBS croient-ils en la déité de Jésus-Christ? Si nous consultons l'index de la NBS au nom «Jésus», on ne trouve aucun commentaire, il n'y a que quelques références bibliques succintes. Pour pouvoir étudier l'oeuvre et la personne de Jésus-Christ, la NBS renvoie le lecteur à deux tableaux doctrinaux ayant pour thème Jésus-Christ: Le premier tableau de la page 1247 est intitulé «Quelques titres et appellations de Jésus-Christ dans le Nouveau Testament». Le second tableau de la page 1520 est intitulé «Quelques formulations de la foi en Jésus-Christ dans le Nouveau Testament». On observe qu'il n'y a dans ces deux tableaux aucun verset biblique qui affirme que Jésus-Christ est Dieu. La Bible ne comporte-t-elle donc aucun verset biblique qui affirme que Jésus-Christ est Dieu? Mais si, bien sûr: il y a dans le NT au moins 6 versets INDISCUTABLES qui prouvent la déité de Jésus-Christ. Pour
lire la série de versets et la suite de l'article,
rendez-vous sur
(Bibliorama) ajouté le 12/3/2003
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L'étude qui suit est adaptée d'un article de la nouvelle édition du Nouveau Dictionnaire Biblique: Manuscrits Introduction De tous les livres de l'Antiquité, religieux et profanes, qui ont été écrits sur papyrus ou sur parchemin, aucun autographe ne nous est parvenu. La toute première rédaction, écrite de la main même de l'auteur ou de son scribe, semble irrémédiablement perdue, à moins d'une stupéfiante découverte à venir... Pour connaître cette rédaction première, les érudits doivent donc chaque fois la rétablir à partir d'un examen minutieux des copies manuscrites qu'ils possèdent. Ce travail est toujours nécessaire pour tous les écrits – des auteurs grecs et latins comme des auteurs bibliques. Évidemment, le rétablissement de la rédaction première est d'autant plus aisé que l'on possède des copies en grand nombre et que leur origine est plus ancienne. Ce grand travail de «résurrection» du texte original s'appelle critique textuelle ou basse critique, en contraste avec la haute critique qui, pour sa part, essaie de remonter aux sources et de découvrir les auteurs de l'ouvrage. Manuscrits bibliques Les manuscrits bibliques nous sont parvenus sur papyrus et sur parchemin. Moïse aurait pu éventuellement écrire ses premiers textes sur des tablettes faites d'argile, surtout le texte du Deutéronome écrit dans la vallée du Jourdain où il y avait de l'argile, (voir 1 Rois 7.46), mais les textes eux-mêmes ne nous disent pas quel type de support a pu être utilisé après Moïse. Quoi qu'il en soit, nous ne possédons aujourd'hui que des textes calligraphiés sur papyrus et parchemin. Ils sont précieusement conservés dans les grands musées et bibliothèques, publics, privés et universitaires, et sont rarement exposés au grand public en raison de leur valeur inestimable et de leur fragilité. Assurément, ils sont plus précieux que des joyaux... Depuis bientôt deux siècles, une tendance fâcheuse de la plupart des exposants de la haute critique a été de postuler que la première rédaction d'un livre biblique a été généralement faite longtemps après la période contemporaine de l'auteur supposé. Il y aurait donc, disent-ils, entre un auteur donné et le texte qui lui est attribué, une longue période de tradition orale. Les exégètes évangéliques refusent – en principe – cette hypothèse dans la mesure où un examen détaillé du texte biblique ne semble pas soutenir l'existence d'un laps de temps nécessaire à la tradition orale. Certains livres de l'Ancien Testament portent des indices d'un témoin oculaire et nomment parfois très pertinemment l'auteur du livre ou d'une partie du livre. Ces données, éléments aussi de la haute critique, doivent être prises en considération: ne pas les reconnaître serait un manque évident de sérieux et d'objectivité dans l'approche du sujet. C'est pourquoi, dans un élan plein de foi, nous acceptons les divers manuscrits comme copies de la Parole de Dieu; tout en reconnaissant que les copistes, étant humains, ont pu commettre des erreurs dans leur travail. Critique textuelle Les manuscrits de la Bible sont beaucoup plus nombreux que ceux d'autres livres antiques. De plus, un grand nombre d'entre eux sont bien plus près du temps de la rédaction première que peuvent l'être les manuscrits des ouvrages profanes. Il s'agit là d'un incroyable avantage... aussi la critique textuelle arrive-t-elle assez facilement à rétablir le texte biblique original. Évidemment, le travail de base est plus long pour la Bible puisque le nombre de manuscrits à consulter est bien plus élevé. La basse critique doit d'abord dater toutes ces multiples copies – quelque 6000 à 7000! Ensuite il lui faut les classer par «famille» ou «type de texte». Pour effectuer ce classement, la date de la copie n'entre pas nécessairement en ligne de compte. Variantes La finalité du difficile travail de la critique textuelle est de reconnaître et ensuite d'éliminer les erreurs des copistes. Il est impossible qu'un copiste ne fasse pas de temps en temps quelques fautes, et celles-ci ne peuvent malheureusement que se perpétuer dans les copies des copies. Heureusement que les copistes ont souvent tendance à faire les mêmes types d'erreurs! On les désigne par une terminologie précise: haplographie, dittographie, métathèse, fusion, fission, homophonie, homoeo-téleuton, etc. Voir pour plus de détails: Gleason Archer. Introduction à L'Ancien Testament. 1978. Emmaüs. Pages 52 – 56.. Une telle classification aide à reconnaître l'origine des variantes et à rectifier aussitôt le texte. Cependant, le nombre astronomique de toutes les variantes – n'a-t-on pas annoncé le chiffre de 200'000 pour le seul Nouveau Testament? – pourrait faire frémir. Même quand on apprend que ces variantes ne se trouvent qu'en 10'000 endroits différents du texte du Nouveau Testament, on n'est guère rassuré! Pourtant, lorsqu'on découvre que 98,33% du texte est pur, l'inquiétude disparaît. A.T. Robinson suggère que seule une millième partie de la totalité du texte néo-testamentaire pose de vrais problèmes à la basse critique, nous donnant donc des écrits justes à 99,9% C'est fantastique! Si les experts de la critique textuelle des classiques grecs pouvaient se fier avec la même certitude aux copies de la République de Platon ou de la Physique et de la Métaphysique d'Aristote... Basse critique de l'Ancien Testament Le travail des experts de la basse critique de l'Ancien Testament n'est peut-être pas aussi difficile que le travail correspondant propre au Nouveau Testament, par le fait que de prestigieux copistes juifs, les Massorètes, ont déjà fixé le texte hébreu entre le Ve et le Xe siècle après Jésus-Christ. L'activité de ces docteurs juifs consistait à ajouter au texte biblique copié toute une série de notes et de «corrections» dans les marges, appelées «massore parva», ainsi que sur le haut et le bas de chaque page, appelées «massore magna». La «massore finalis» se trouvait à la fin de chaque livre. Les massorètes y inscrivaient scrupuleusement le nombre de mots de chaque livre, ainsi que le mot du milieu du livre. Ils comptaient aussi le nombre d'occurences d'une lettre dans un livre. «Tout ce qui pouvait être compté, l'était» disait le Docteur W. Robinson. Et comme de surcroît ils avaient inventé le système des signes vocaliques, indiquant la prononciation exacte de chaque mot, les massorètes ont accompli une tâche prodigieuse de fixation de texte qui ne peut guère être surpassée. Travaux actuels Pourtant, l'étude de la basse critique de l'Ancien Testament se poursuit encore de nos jours car l'examen de nouveaux manuscrits bibliques – ceux de Qumran, par exemple, les fameux Rouleaux de la mer Morte – peuvent encore éclairer les spécialistes. Il s'est constitué tout dernièrement un nouveau comité de travail, international et interconfessionnel, qui s'y attelle, les Sociétés Bibliques ayant pris l'initiative de ce projet. Le professeur Schenker, récemment interviewé à ce sujet, a déclaré que tous les membres de cette équipe reconnaissent que «la Bible est inspirée et, dans ce sens, est Parole de Dieu». «... Nous ne nous plaçons pas au-dessus du texte, dit-il encore, nous sommes à son service». Ces paroles rassurent ainsi les évangéliques. Ils espèrent seulement que ce travail sera fait dans le respect ABSOLU du texte sacré. Nous pouvons encore prier pour ces hommes. Force nous est de constater que de toute façon la totalité de la chrétienté a toujours été dépendante de ce genre de travail spécialisé qu'il ait été fait par des juifs ou par des chrétiens de différentes confessions. Mais nous croyons aussi à la puissance inhérente de la Parole de Dieu. Elle s'imposera toujours. Basse critique du Nouveau Testament Tout au long des siècles les spécialistes de la basse critique du Nouveau Testament ont toujours été nombreux. Parmi les Pères de l'Église citons Origène et Jérôme, et aussi Eusèbe de Césarée. Celui-ci était chargé par Constantin le Grand de faire copier 50 exemplaires du Nouveau Testament tous frais payés par la trésorerie impériale. Origène et Jérôme ont, quant à eux, travaillé le texte de toute la Bible: Origène, le texte de l'Ancien Testament dans l'«Hexapla» – cinq différents types de textes grecs, en colonnes, avec le texte hébreu, mais cette oeuvre resta inachevée; et Jérôme, avec la Vulgate, la première version latine officielle, traduite directement de l'hébreu pour l'Ancien Testament et du grec pour le Nouveau Testament. Ensuite, au Moyen Âge, Alcuin de York et Théodulph d'Orléans, pendant le règne de Charlemagne, ont travaillé le texte de la Vulgate, à partir de nombreuses copies existantes. Au moment de la Renaissance et de la Réforme, un nouveau travail d'érudition était entrepris, d'abord parce que le texte original de la Vulgate s'était perdu au cours des siècles, ensuite parce que le texte hébreu et grec avait été reconnu comme bien plus sûr. Aussi, Érasme des Pays-Bas et le Cardinal Ximénès en Espagne ont publié chacun un Nouveau Testament latin-grec. Ces éditions étaient véritablement révolutionnaires car, pour Rome, le texte latin de la Vulgate, et nul autre, constituait la Bible catholique. Par la suite, Robert Estienne, Théodore de Bèze et surtout les Elzevir (oncle et neveu) ont établi le «textus receptus» – «texte reçu» grec, du Nouveau Testament, tant respecté. Ensuite et surtout au XIXe siècle, les hellénistes se sont éloignés du «texte reçu», principalement parce que d'autres manuscrits du Nouveau Testament ont été découverts: Sinaïticus, Vaticanus, etc. Une «bataille» s'est engagée par la suite, surtout parmi les chrétiens anglo-saxons, gravitant autour des versions anglaises dépendantes, soit du texte reçu soit de nouveaux textes grecs, établis par Tregelles, Westcott, Hort et d'autres, – gentille «bataille» qui se poursuit encore aujourd'hui dans certains milieux. Conclusion Pour les spécialistes, les différences entre les éditions du texte grec sont importantes et les chrétiens ne doivent pas fermer les yeux sur les vrais problèmes qui en découlent. Il serait facile de terminer avec une Bible tronquée et par conséquent hérétique – comme la version des Témoins de Jéhovah. Mais reconnaissons que la plupart des différences sont plutôt d'ordre technique et non pas d'ordre doctrinal. Les diverses leçons proposées ne viennent pas gêner la rédaction d'une Confession de Foi, même très détaillée. Mais pour ne pas rester dans l'ignorance concernant certaines difficultés – comme celle, par exemple, qui caractérise la fin de l'évangile de Marc Voir pour plus de détails: Nouveau Commentaire Biblique. 1978. Emmaüs. Page 924 – les chrétiens feront bien de se servir d'une version de la Bible, telle que celle dite de la Colombe, où bon nombre de ces problèmes textuels sont mentionnés dans des notes en bas de page. Combien nous devrions être reconnaissants aujourd'hui envers notre Dieu d'avoir veillé sur Sa Parole, (Jér 1.12), d'avoir suscité tout au long des siècles, et encore de nos jours, des érudits spécialisés qui, comprenant les langues anciennes que Dieu a employées pour nous donner la Bible, sont encore prêts à se pencher sur les textes bibliques pour en faire de meilleures traductions. C'est grâce à leurs travaux, combien précieux, que des millions de chrétiens nés de nouveau peuvent encore recevoir sans obstacle majeur, jour après jour et tout au long de leur pèlerinage terrestre, toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Pierre Wheeler
© Promesses 1993 – 4 / No 106 Retour -----------------------------------------------------------
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(Dans cet article, les abréviations suivantes ont été employées: le F.C. = la version en Français Courant; la C. = Version dite à la Colombe; la P.V. = Parole Vivante). Devant le foisonnement des versions différentes de la Bible, certains croyants restent interloqués. «Quoi», s'exclament-ils, quand sort sur le marché une traduction nouvelle, «encore une autre!». Et de se décider de l'acheter aussitôt «pour voir», même si, par la suite, sur l'étagère, elle sert plutôt de «ramasse-poussière»! De multiples versions aujourd'hui. Reconnaissons que le monde entier bénéficie de cette multitude de nouvelles traductions. Ainsi, beaucoup d'ethnies lisent pour la première fois la Parole de Dieu dans leurs langues maternelles. Au 31 décembre 1990, 318 langues possèdent la Bible entière 726 langues possèdent le N. T; 902 langues possèdent au moins un livre de la Bible. Ces 1946 langues sont des langues maternelles de 80% de l'humanité. (Chiffres donnés par «La Bible dans le monde» No 154, 1er trimestre 1991) Grâce à des missionnaires, surtout ceux de la Société Wycliffe, et à des P.C., genre desk-top solaire, l'immense travail de la création d'un alphabet pour écrire une langue «inconnue», et ensuite la traduction de la Bible dans cette langue, sont de beaucoup accélérés. Ce qui ne veut pas dire pour autant que le traducteur se dore au soleil pendant cette activité intellectuelle intense. Je connais personnellement plus d'un missionnaire qui a profité de son travail et de ses vastes connaissances de «sa nouvelle langue non-écrite», pour présenter sa thèse de doctorat d'université. Bravo! Le missionnaire restera ainsi une véritable autorité au «top» de la culture, et sera estimé du peuple qu'il a appris à aimer et à servir. Il sera aussi très apprécié du gouvernement du pays. L'historique de la traduction de la Bible Des traductions de la Bible ont été faites avant l'ère chrétienne. Vers 250 av. J.-C., des Juifs de la très grande communauté israélite d'Alexandrie en Égypte ont traduit l'A.T. en grec. Cette version s'appelle la Septante, (connue sous le sigle «LXX»), et s'est répandue dans tous les pays du bassin méditerranéen oriental où se trouvaient des communautés juives, issues de la Diaspora. La LXX était «la Parole de Dieu» de l'Église primitive, et Paul, dans ses épîtres, la cite plus fréquemment que le texte hébraïque. Il existerait d'autres versions grecques, ainsi que des Targums (sorte de paraphrase en araméen, langue proche de l'hébreu, et parlée par les Juifs de la Palestine). La Réforme et après Au moment de la Réforme, l'élément le plus important – et loin au-dessus de toute la portée sociologique de ce réveil – fut le retour à la Bible. Les traductions de celle-ci se multiplièrent alors, et au moins deux d'entre elles, – celle de Martin Luther, en allemand, et celle de la Version autorisée du King James d'Angleterre, ont jeté les bases et ont façonné toute la langue de ces peuples, tant le génie de la traduction faisait autorité. Puis, lors de la Contre-Réforme, les catholiques, à leur tour, s'y mettaient aussi. Là, la version en «vieil françois», (le N.T. en 1667; l'A.T. en 1696), de Lemaistre de Sacy – qui était d'ailleurs d'origine huguenote – a remporté une grande victoire littéraire. Le poète Jean Racine en était tant influencé que ses deux pièces, Athalie et Esther, en furent inspirées. Au XXe siècle C'est depuis la Deuxième Guerre mondiale que la traduction de la Bible en français a pris un nouvel élan. Du côté catholique, les Moines de Maredsous en Belgique, le Cardinal Liénart de Lille et l'École Biblique de Jérusalem, ont chacun sorti leur version. Elles ont été suivies plus tard par celles du chanoine Osty et de Pierre de Beaumont, et d'autres encore. Les protestants, surtout l'aile évangélique, se sont concentrés davantage sur une nouvelle forme de version, appliquant les principes de traduction de l'Américain Eugène Nida. Il s'agit de ne pas traduire littéralement (Darby), ou littérairement (Segond, la Colombe), mais de surtout rendre le texte compréhensible. Ce principe, dit de «l'équivalence dynamique», est excellent. Il permet au non-croyant et au lecteur inhabitué de toujours saisir le sens du texte hébreu et grec. Dans ces versions (le F.C., Bible du Semeur, le Livre), les hébraïsmes et hellénismes disparaissent, mais le sens des idiomes est présenté dans un langage clair et moderne. Il s'agit néanmoins d'une vraie traduction. Le principe de «l'équivalence directe» Le livret anglais «Complete Equivalence in Bible Translation» par le Dr James Price explique ce principe. 1987. Thomas Nelson Publishers, Nashville, USA Par contre, le principe de l'équivalence directe, ou complète, dans la traduction de la Parole de Dieu, est tout autant nécessaire. Autrement – oui, encore une fois – le sens exact pourrait nous échapper! Si les versions visant seulement la compréhensibilité du texte biblique se prévalaient complètement, le chrétien qui voudrait approfondir les paroles du Seigneur, pourrait se trouver lésé. Par exemple, le verset: Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu (Mat 5.9, la C.) est rendu dans le F.C., Heureux ceux qui créent la paix autour d'eux, car Dieu les appellera ses fils. Si le sens semble être clair dans le F.C., ce n'est pas vraiment ce que dit le texte original dans le grec, qu'on trouve justement dans la Colombe. La forme passive «seront appelés» inclut une autre pensée: Dieu pourrait ne pas être le seul qui les appelle ses fils. Pour la traduction de certains termes également, la différence est parfois grande. Le message de Jean-Baptiste: Repentez-vous... (dans la C.) devient: Changez de comportement (dans le F.C.). Mais le terme «repentance» signifie, dans le grec, un changement de pensée, de mentalité, ce qui produit par la suite un changement de comportement. Ce changement de comportement est reconnu nécessaire par Jean-Baptiste, qui dira aussi: Produisez donc des fruits dignes de la repentance (la C., Luc 3.8), tandis que le F.C. traduit: Accomplissez des actes qui montrent que vous avez changé de comportement. Cette traduction comporte presque un pléonasme. «Le changement de comportement» du F.C. a donc devancé la pensée du Saint-Esprit, et a occulté pour ainsi dire la source du changement qui est la pensée, la mentalité, donc la volonté de l'homme. Le terme «repentance» est certainement plus juste, mais celui qui annonce la Bible aura le devoir de l'expliquer. En même temps, une version de complète équivalence comme celle de Chouraqui, va bien trop loin et finalement obscurcit le sens de la Parole de Dieu – même si ceux qui déjà connaissent bien le texte biblique apprécient son pittoresque. Versions oecuméniques Il existe aussi plusieurs versions oecuméniques, dont la principale est certainement la TOB (Traduction Oecuménique de la Bible). Il s'agit là probablement de l'un des rares bons fruits du mouvement oecuménique, à moins que l'on y inclue l'esprit de tolérance envers les «frères séparés» que Vatican Il a engendré. La TOB, cependant sert plutôt à la communauté catholique, l'encourageant à lire davantage la Parole. Dans la TOB, les livres et chapitres apocryphes Les apocryphes: Il s'agit de livres religieux juifs écrits vers la fin de l'époque de l'A. T., et qui n'ont pas été reconnus par le peuple juif comme faisant partie du Canon de l'A.T. Cependant au XVIe siècle, le magistère de l'Église romaine, au Concile de Trente, les a acceptés dans sa Bible, la Vulgate, pour des raisons évidentes – certaines doctrines qui s'y trouvent militent contre le protestantisme. Le substantif «moderne» pour ces livres est «deutérocanoniques» – ça sonne moins faux! –, mais autrefois, au XVIIIe siècle et avant, tout le monde les appelait «apocryphes» (= cachés quant à leurs origines), sont en principe groupés ensemble et placés entre les deux Testaments, ce qui aide celui ou celle qui débute sa lecture de la Bible à les reconnaître, et... à les éviter plutôt. Mais dans les versions Maredsous, Liénart et Jérusalem, les livres apocryphes sont mélangés aux textes des livres canoniques, et par conséquent, le jeune enfant de Dieu peut tout confondre. J'ai une fois constaté qu'une chrétienne, dans une librairie évangélique a malencontreusement vendu l'édition oecuménique du F.C. contenant donc les apocryphes, à une jeune femme qui cherchait Dieu. J'avais par la suite le fâcheux problème d'expliquer à cette jeune femme que certains livres de sa nouvelle Bible n'ont pas été inspirés du Saint-Esprit! La difficulté fut grande. Et comment devrais-je dire que la soeur lui avait vendu une «mauvaise» Bible? Dans le F.C., les livres apocryphes sont quand même groupés ensemble entre les deux Testaments. Éditons annotées Autrefois la gloire des éditions protestantes de la Bible a été de les imprimer sans notes explicatives. La Parole elle-même, pensaient les réformateurs, était suffisamment claire. Par contre, celles éditées par les imprimeurs catholiques comportaient des notes, surtout celles de la Contre-Réforme. L'hiérarchie romaine craignait la clarté toute simple du texte de la Bible. Mais avec «les arguments et les réflexions» de J.-F. Ostervald, introduits dans les Bibles protestantes au début du XVIIIe siècle, les Protestants ont commencé à faire machine arrière. Aujourd'hui, les éditions telles que Scoffield et Thompson surabondent en annotations, commentaires explicatifs, introductions, vocabulaires, glossaires et schémas. Si en principe ces ajouts, tout en laissant le texte intact, aident l'étudiant de la Bible à cerner plus facilement le plan d'ensemble de la volonté de Dieu contenu dans la Bible, nous devons bien faire attention aux notes accompagnant les versions catholiques et oecuméniques. Celles qui sont archéologiques, historiques et géographiques, conviennent fort bien. Cependant, d'autres d'ordre dogmatique et ecclésiologique sont tout à fait tendancieuses et présentent aussi parfois le point de vue de la théologie libérale, critique et moderniste, tordant le sens de l'Écriture. Cette tendance de tordre le sens des Écritures existait autrefois (voir 2 Pierre 3.16): nous n'en sommes malheureusement pas exempts aujourd'hui. À propos, il serait plus sage de mettre votre version Témoin de Jéhovah au feu, si vous en avez une, à moins que vous ne la gardiez pour confondre ces «Témoins» au moment où ils frappent à votre porte. Pour certains versets, tel que Jean 3.16, le sens est bien rendu, mais pour d'autres versets le sens exact est non seulement faussé mais même carrément contredit par des paroles mensongères. Le petit livre «Les Saintes Écritures... une falsification» expose très clairement les textes de la Bible qui ont été falsifiés par les Témoins de Jéhovah. À obtenir à: Diffusion de l'Évangile, 70, Rue de la Gardiette, F – 13013 Marseille Quelle version utiliser? Tout dépend du travail que le Maître vous donne à faire! Si vous devez visiter une personne inconvertie et âgée ou encore un immigrant, ignorant toujours les nuances de la langue qu'il est en train d'apprendre, et qui de plus ne connaît pratiquement rien sur le Dieu de la Bible, surtout ne partez pas lui rendre visite avec la version de Chouraqui dans votre serviette! Servez-vous plutôt du F.C. ou de la Bible du Semeur. S'il s'agit d'un chrétien âgé ou d'un jeune enfant de Dieu, la P.V. vous sera certainement un bon outil de travail. Même quand vous partez à l'étude biblique, la P.V. s'avérera précieuse. Cependant, au moment de votre culte personnel, il nous semble que la C., la Scoffield, ou la Thompson seraient plus indiquées, car les notes pourraient vous aider dans votre méditation du texte. Sans hésitation nous proclamons que la Parole a été conçue, dans son fond et par sa forme, pour être étudiée, et c'est tout exprès que le St-Esprit a fait écrire à travers les écrivains sacrés des textes difficiles, voire obscurs, afin de nous amener à la réflexion profonde à leur sujet. L'immense champ qu'est cette Parole de Dieu ne produira beaucoup de fruits que s'il est sérieusement labouré. Les plus précieux trésors de la Parole n'apparaissent qu'après le bêchage, l'ensemencement et ensuite le mûrissement de l'esprit. Conclusion En terminant ces remarques au sujet des versions nombreuses de la Bible qui sont à notre disposition, nous ne pouvons que vous encourager à devenir des ouvriers qui n'ont pas à rougir, dispensant avec droiture la parole de la vérité (2 Tim 2.15). Toutes les versions bonnes, exactes et utiles que nous ont légués les savants capables de traduire la Bible, constituent pour nous un héritage spirituel des plus précieux. Elles contribuent grandement à ce que souhaite Paul pour son enfant spirituel Timothée, énoncé dans le verset ci-dessus. Pourvu que nous les utilisions. Pierre Wheeler © Promesses 1992 – 3 / No 101
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BIBLES
FALSIFIÉES, BIBLES CORROMPUES ... vous pervertissez les paroles du Dieu vivant, de l'Éternel des armées, notre Dieu. Jérémie 23:36 En 1993, notre soeur en Christ Gail. A. Riplinger, universitaire américaine, a publié un livre de 690 pages intitulé «New Age Bible Versions» (Le Nouvel Âge dans les Versions de la Bible), qui eut l'effet d'une bombe, surtout dans le monde dit évangélique. Ce livre démontre combien les nouvelles versions anglaises de la Bible ont été corrompues. Passages omis, approximations, ambiguités, de nombreux versets ont été falsifiés par rapport à la Version King James de 1611. Je parle en détail de ce livre dans le dernier panneau de l'exposition, consacré à la défense de la Sainte Bible. L'étude de Bibliorama repose sur ce livre. Les recherches de Gail m'ont donné des pistes pour étudier toutes les principales bibles modernes en français. Je dresse ici le constat alarmant de mes recherches. Je parle aussi, dans le 4° panneau, de la nouvelle traduction de la Bible par les éditions Bayard, livre qui a été le best-seller de l'été 2001 en France et qui est, selon nous, le type même de la bible New-Age! Cette étude n'a pu être menée à bien que grâce au concours de notre soeur en Christ Nadine Stratford, qui a traduit pour moi les recherches de Gail et qui m'a communiqué les fruits de ses deux années de travaux personnels. Je remercie donc Nadine et Gail au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le rémunérateur de notre foi en Lui. Cher lecteur, puisse cette étude biblique très approfondie te convaincre de veiller à la défense de la Sainte Bible, selon ce que le Seigneur nous a annoncé: Je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre que si quelqu'un y ajoute, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce livre; Et si quelqu'un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part du livre de vie, et de la sainte cité, et des choses qui sont écrites dans ce livre. Apocalypse 22:18-19 Dossier complet (Bibliorama) ajouté le 8/10/2001 © voxdei -----------------------------------------------------------
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RAISONS POUR LESQUELLES UTILISER LA BIBLE MARTIN 1855 Facilement disponible: La Bible de David Martin date de 1707. Depuis sa première édition, elle n'a été que très légèrement retouchée dans le langage. Nous disposons aujourd'hui de son édition de 1855, réimprimée par l'association biblique de Dallas. Cette bible est disponible facilement via internet pour une somme modique (voir le site www.bibliorama.com). Son histoire: David Martin fut un pasteur protestant de Montauban qui a servi l'église de Christ pendant les 80 ans de sa vie. Malgré les persécutions, il a oeuvré avec fidélité dans son ministère. C'est un vrai serviteur de Dieu et pour nous, chrétien du XXIe siècle, c'est un gage spirituel non négligeable. La Bible Martin repose sur le Texte Reçu: David Martin a traduit la Bible d'après le Texte Reçu hébreu et grec en vigueur au moment de la Réforme. Le Texte Reçu, c'est l'ensemble des manuscrits originaux qui ont été vérifiés et publiés par Érasme dans les années 1530. Ils proviennent des meilleurs codexs orientaux d'Antioche. La Bible française Ostervald, la Bible anglaise King James sont aussi basées sur le Texte Reçu. Les bibles modernes depuis le XIXe siècle utilisent de mauvais manuscrits: codexs Vaticanus et Sinaïticus qui fourmillent d'erreur. Il est important de comparer la Bible Martin avec les Bibles modernes pour constater les changements qui ont eu lieu! La belle langue de la Bible Martin: La langue française a atteint sa plénitude au XVIIe siècle, c'est le siècle de Racine et de Descartes. La langue utilisée par David Martin est très supérieure dans les conjugaisons des verbes et surtout dans la précision du vocabulaire. On s'en rend vraiment compte dans les Psaumes et les Proverbes! C'est important pour faire des études bibliques solides. Les références parallèles: La Bible Martin reproduit au fil du texte biblique toutes les références parallèles contenues dans la grande Bible de Genève de 1669. C'est un trésor inestimable pour une lecture croisée de la Bible, une vraie source de compréhension. NDLR: Quelle richesse que de pouvoir rompre avec le schéma habituel de lecture biblique de notre époque et se plonger dans les «connections» qu'établissaient, par le même Esprit, nos pères en la foi! La
Bible Martin sur Internet: Depuis mars 2002,
Plus
d'infos: Sur la Bible Martin, comparée avec les bibles
modernes, et sur le projet de numérisation, toutes les infos
sont sur (Bibliorama) ajouté le 12/3/2002
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LA BIBLE POSITIVE EST ARRIVÉE! rapporté par «Nicolas» Cette Bible, réalisée par Kenneth Caine a été publiée en 1998 par les éditions Avon Books de New York. On peut raisonnablement penser que 75% des Ecritures y sont tronquées. Pourtant, dans son introduction, l'auteur prétend y inclure «chaque verset qui régénère, encourage, aide, redonne espoir, inspire et construit la foi, de la Genèse à l'Apocalypse»! Cela signifie évidemment que le reste de la Bible ne possède aucune de ces vertus. Quelle audace! Qu'est-ce que l'homme pour affirmer que la sainte parole de Dieu n'est pas édifiante, puissante et inspirante en son entier? C'est cette philosophie «Rien que du positif» qui est au coeur du Néo-évangélisme. Le fait est que la vérité ne peut être continuellement positive. Les mauvaises nouvelles préparent l'annonce de la Bonne Nouvelle. Dieu est à la fois saint et aimant. Bien qu'il y ait de nombreuses choses négatives dans les Écritures, l'homme a besoin de chaque mot qui s'y trouve. «Il est écrit: l'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Matt 4 :4). (Idéa) ajouté le 11/01/2001 © Voxdei -----------------------------------------------------------
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LA
NOUVELLE BIBLE D'OXFORD ANNOTÉE ATTÉNUE LES MISES EN GARDE
CONTRE L'HOMOSEXUALITÉ Un groupe de chrétiens conservateurs critique violemment un nouveau commentaire biblique qui réinterpréterait des portions-clefs des évangiles. Cette version nierait ou atténuerait les mises en garde de la Bible contre l'homosexualité, la souveraineté du Seigneur, et la sainteté de vie. Selon l'Institut pour la Culture et la Famille (CFI) et Concerned Women of America («Les américaines soucieuses», site officiel), une nouvelle édition du commentaire de la version anglaise de la Bible «New Revised Standard Version», appelée la «New Oxford Annotated Bible» (NOAB) fait un tabac chez les activistes pro-homosexuels. Selon CFI, «la nouvelle Bible annotée, éditée en partie par des érudits pro-gay et féministes, adopte les interprétations révisionnistes des homosexuels en affirmant qu'en fait Dieu aurait détruit Sodome et Gomorrhe pour le péché d'inhospitalité, et non d'homosexualité». La plus grande église pour homosexuels du pays a déjà acclamé cette nouvelle version biblique «politiquement correcte», déclarée par le pasteur-fondateur Troy D. Perry «l'une des plus grandes percées théologiques de ces 30 dernières années». (Charisma) ajouté le 23/9/2002 © Voxdei -----------------------------------------------------------
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POLÉMIQUES
AUTOUR DE LA TNIV, LA «BIBLE DES HOMOS» NDLR: en lisant cet article, nous pouvons garder présent à l'esprit ce passage de l'Apocalypse 22: 18-19 «Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux écrits dans ce livre; si quelqu'un en retranche quelque chose, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.» La TNIV (Today New International Version), nouvelle traduction anglaise de la Bible en langage courant, défraie la chronique et oppose les érudits aux théologiens remplis de l'Esprit (NDLR: «spirit filled», ou baptisés du Saint-Esprit). Wayne A. Grudem, professeur et chercheur en théologie biblique au séminaire de Scottsdale (Arizona), réprouve cette version et lui reproche la perte du sens biblique de certains passages importants. Elle a tout simplement retiré l'emploi particulier des sexes (masculin ou féminin). Craig L. Blomberg, professeur distingué du Nouveau Testamant au séminaire de Denver (Colorado) la soutient et réplique que les nouveaux termes employés transcendent les barrières d'un langage que le lecteur pourrait trouver sexué! Il fait remarquer que seulement 7% du texte biblique est changé, et que 30% des modifications ont été faites en faveur d'un langage plus inclusif des sexes masculins et feminins. Le terme «frères» est par exemple remplacé par «frères et soeurs» quand il est évident que le texte est adressé à une assemblée mixte! Cela permettrait d'éviter que le lecteur croit l'auteur engagé dans un parti pris. Il ajoute que l'utilisation du langage inclusif permet au lecteur d'appliquer la Parole à sa vie sans rencontrer d'obstacle de compréhension. Grudem n'en démord pas, la TNIV n'est pas loin de favoriser la multiplication d'autres types de traductions changeant les «nuances bibliques» impopulaires, les détails, pour sauvegarder le «politiquement correct». À la longue, les lecteurs ne sauraient plus si ce qu'ils lisent est réellement la Parole de Dieu ou les idées transcrites des traducteurs pour atténuer ce qu'ils trouveraient choquant. En effet, à titre d'exemple, le passage de l'épître aux Hébreux 2:17 «En conséquence Il (Jésus) a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères» devient: «Il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères et soeurs» Grudem fait remarquer que c'est la porte ouverte à une mauvaise lecture et compréhension de la Parole, cette dernière n'ayant jamais suggéré que Jésus-Christ était à la fois homme et femme! (Charisma) ajouté le 18/10/2002
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LES
FRAGMENTS DE QUMRAN ET LE NOUVEAU TESTAMENT La question sentant le soufre: «Qui a écrit quoi?», ou encore: «À Qumran, a-t-on écrit des Évangiles ou bien les auteurs ont-ils écrit le Nouveau Testament qui a ensuite paru en grec?» soulève régulièrement des tourbillons parmi les scientifiques. De même, beaucoup de chercheurs sollicitent la publication de l'ensemble des textes de Qumran, promise voilà 40 ans. Parmi les textes jusqu'à présent conservés dans les tiroirs, on trouve par exemple également un fragment de texte provenant de l'Évangile de Luc 1, 32 et 35: «... il sera grand sur la Terre. 0 roi, tous les peuples feront la paix et le serviront. Il sera appelé Fils du Très-Haut (Dieu), et il sera loué en son Nom en tant que Fils de Dieu, iIs l'appelleront le Fils du Très-Haut...» © Nouvelles d'Israël
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L'ORDINATEUR
CONTRE LES CRITIQUES DE LA BIBLE On considère comme infaillible la découverte de la Haute Critique qui défend la thèse d'une multiplicité de sources (Quellenscheiclung) des cinq livres de Moïse, qui auraient été assemblés en un seul ouvrage par un habile «rédacteur». Des scientifiques juifs – dont David Hoffmann, Benno Jacob et Moshe David Cassuto – se sont opposés à cette étude critique de la Genèse, effectuée par K.H. Graf et J. Wellhausen au 19ème siècle. Ils ont combattu cette critique biblique en fournissant des preuves démontrant les fausses hypothèses et résultats erronés de cette théorie. Ainsi, Wellhausen, qui dénombrait quatre sources, était d'avis que tous les textes «secs», (c'est-à-dire, manquant d'élan, de fraîcheur et de pittoresque – la Réd.; citation de L. Gautier dans, Introduction à l'A.T. p. 160), auraient été rédigés par des prêtres. Lorsqu'il trouvait un de ces textes, il l'attribuait à la source P («Priester Codex», Code sacerdotal). Puis, il examinait le vocabulaire du texte – ses vocables, ses tournures, ses spécificités grammaticales et autres. Il utilisait les résultats ainsi obtenus pour assigner textes entiers ou versets à différentes sources. À côté de la source P, il pensait pouvoir établir les sources J, E et D. Pour J (Jahviste) et E (Elohiste), deux noms de Dieu lui servaient de directives: Jahvé et Eloïm. En ce qui concerne la source D, qui se réfère au «Deutéronomiste», il considérait, outre le vocabulaire, également des données d'ordre social. Il fallait beaucoup de virtuosité pour faire éclater les cinq livres de Moïse en particules toujours plus petites, dont chacune était attribuée à une source différente. Sûr d'avoir abouti à une solution définitive, on oubliait que le résultat n'était que le fruit d'une hypothèse. Dans un petit livre très intéressant, intitulé «Hypothèse documentaire», Cassuta affirma que la théorie de la multiplicité des sources était injustifiable. Simultanément, il parvint à démontrer que beaucoup de difficultés apparentes disparaissaient si l'on acceptait l'unité du texte provenant d'un seul et même auteur!
Le biologiste Dr Moshe Katz, et l'informaticien Dr Wiener du Technion à Haïfa, ainsi que le mathématicien Dr Rips de l'université hébraïque à Jérusalem, cherchent à démontrer l'unité des textes. «Le travail n'est pas terminé» souligna le Dr Katz lors d'une conférence de presse à Jérusalem, et «de ce fait, nous ne pouvons pas encore tirer des conclusions définitives». Cependant, le «tamisage» du contenu en vocabulaire de différents textes effectué à l'aide d'un logiciel (programme d'ordinateur), a apporté un résultat remarquable: L'unité des textes. En outre, les trois chercheurs ont découvert, grâce aux nombreux éléments déjà réunis, que certains textes bibliques renfermaient des messages codés. On les trouve en éliminant un certain nombre de lettres, selon une fréquence prédéterminée. Ainsi, dans un texte, on sélectionne une lettre tous les 26 ou 50 caractères à partir d'une certaine lettre, ce qui fera ressortir un mot jusqu'ici invisible. Dans Genèse 1, 7-9, où il est parlé de la création du monde, on trouva le nom de Dieu «Elohim» en sélectionnant à partir de «alef» des mots «et haraqia» (– Dieu forma le firmament') un caractère toutes les 26 lettres. Selon le Dr Katz, le chiffre 26 n'est pas le fruit d'un hasard, car il correspond à la valeur numérique du nom de Dieu «Haschem». Dans Genèse 1, 1-4, on découvre le mot codé de THORA (instruction, ordre divin). Le point de départ se trouve dans le «tâv» de «b'reshit» – «au commencement». À partir du «tâv», on sélectionne chaque 50ème lettre. Dans l'histoire du rêve de Jacob, où il est question de l'échelle allant jusqu'au ciel (Ge. 28), on a découvert les mots THORA et MIQDASCH (sanctuaire), en effectuant par le moyen de l'ordinateur de semblables sélections (un caractère toutes les 26 lettres). Ces mots ont une certaine importance par rapport au sanctuaire de Beth-El (Maison de Dieu). Dans l'histoire de la reine Esther – qui raconte la délivrance des Juifs persans de la main d'Haman – les lettres écrites en minuscule au chapitre 9, 7-9 (tâv, chîn, zaïn) donnent la valeur numérique de 707. En l'an 5707 (1946) des hommes animés par l'esprit d'Haman, les assassins nazis, ont été condamnés à la peine de mort par pendaison. Ils étaient dix, ce qui correspond aux dix fils de Haman qui, eux aussi, avaient été pendus. Le onzième condamné – Hermann Goering, criminel de guerre No. 1 – s'est empoisonné deux heures avant son exécution. Le Dr Katz voit dans les paroles de la reine Esther une allusion à l'exécution du jugement de Nuremberg. Elle dit au chapitre 9, 13: «... que l'on pende au bois les dix fils d'Haman». Ils étaient pourtant morts, pourquoi les «exécuter» une seconde fois? «Que l'on pende» (jitlu – on pendra) ne concerne pas, selon Katz, les propres fils d'Haman, mais les «fils ayant le même esprit». L'histoire d'Esther, d'inspiration divine (b'ruach haqodesch), anticiperait un événement d'un avenir lointain. Selon Katz, il faut simplement déchiffrer le vocabulaire. Du reste, l'exécution des nazis était tombée sur un 16 octobre, à l’époque, le jour du «Hoschana Rabba», jour de la «grande délivrance» (à la fin de la Souccoth – fête des tabernacles). Des hasards? Le Dr Katz répond par la négative. Il n'aurait pas été possible à l'homme de coder si fréquemment et subtilement la Bible que Dieu nous a laissée et qui contient la sagesse et l'instruction de Dieu jusqu'à ce jour. Chacune des lettres a son importance. Si on voulait en supprimer une seule, dit le Dr Moshe Katz, toute la structure s'effondrerait. Le travail de recherche des trois hommes n'est pas encore publié. Cependant, on peut s'attendre à une riche moisson, mais aussi à de pénibles discussions avec les représentants de la Haute Critique, En dernière analyse, il en va de la question fondamentale de savoir si seules les pensées – c'est-à-dire l'esprit de la Bible est d'origine divine, ou si Dieu a aussi inspiré la forme dans laquelle ces oracles nous sont parvenus. La question est de savoir si les textes ont été inspirés verbalement ou non. Le Dr Katz n'a fait qu'effleurer la problématique, mais on ne peut se tromper sur la véritable intention de travail de ce chercheur et de ses collègues. Dr Roland Gradwohl, Jérusalem
Ce qui frappe dans ce communiqué extraordinaire, c'est que face aux «théologiens chrétiens issus des païens» qui cherchent à se surpasser par leurs critiques de la Bible, des savants juifs, se basant sur d'excellentes études scientifiques, cherchent à mettre une halte à la théologie moderne. En effet, par leur recherche, les Israéliens renversent toutes ces misérables thèses comme, par exemple, celle des «contradictions de l'Ancien Testament» ou celle des «divers auteurs des cinq livres de Moïse» (Pentateuque), ou encore celle de la douteuse cohérence de l'histoire». Par leur découverte, ils prouvent que la Bible non seulement contient la Parole de Dieu, mais qu'elle est la Parole de Dieu! Ils confirment ainsi le texte de 2 Timothée 3,16: «Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice». On pourrait aussi citer 2 Pierre 1, 19-21. La Parole de Dieu reste la Parole de Dieu! © Nouvelles d'Israël Juin 1986
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