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Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Etudes bibliques

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PEUT-ON AJOUTER À LA BIBLE?


Ces dernières années un intérêt renouvelé pour le Saint-Esprit et pour les dons spirituels a créé dans beaucoup d'églises un renouveau passionnant. Dieu semble se révéler et révéler sa puissance de façon merveilleuse. Absorbés par tout ce qui se passe, nous avons parfois du mal à voir la différence entre ce que Dieu dit et fait aujourd'hui et ce qu'il a dit et fait à l'époque où l'Écriture était en train d'être rédigée. Existe-t-il une différence entre la Parole donnée par Dieu à cette époque et celle qu'il communique à, et par des croyants aujourd'hui? À mon avis, il existe une différence majeure, et nous devons nous en souvenir, sous peine de porter atteinte à l'autorité et à l'infaillibilité de la Bible.


La réponse des auteurs de l'Écriture

Si vous aviez été l'auteur d'un livre de la Bible, comment auriez-vous considéré votre travail? Comme le produit de votre propre intelligence, ou comme une révélation de la part de Dieu?

Le meilleur moyen de répondre à cette question est d'examiner ce que les auteurs de l'Écriture déclarent à ce sujet.

Comme nous le savons, plus de quarante auteurs ont rédigé la Bible sur une durée d'environ 1500 ans. Vivant à des époques différentes et dans des lieux différents, ils n'ont guère pu collaborer entre eux. Néanmoins un trait étonnant caractérise chacun, de Moïse (auteur des cinq premiers livres de la Bible) à l'apôtre Jean (auteur de l'Apocalypse qui clôt le canon du Nouveau Testament). Tous ces auteurs présentent ce que l'on pourrait appeler un air d'infaillibilité. Pourtant beaucoup d'entre eux étaient des hommes simples ayant bénéficié de peu d'instruction. Certes, quelques-uns étaient instruits et cultivés (dans l'Ancien Testament: Moïse et Salomon; dans le Nouveau Testament: Paul, Jacques et Luc, un médecin). Cependant, les autres étaient de simples agriculteurs, bergers, soldats et pêcheurs. Cependant, tous – instruits ou pas – affirment avec une certitude absolue que ce qu'ils écrivent est la Parole de Dieu!

À maintes reprises, avec assurance et sans la moindre gêne, les auteurs bibliques affirment écrire la Parole de Dieu. Selon un spécialiste, l'Ancien Testament compte à lui seul plus de 2 600 affirmations de ce type, dont 682 dans le Pentateuque, 1307 dans les livres prophétiques, 418 dans les livres historiques et 195 dans les livres poétiques Henry M. Morris, Many Infaillible Proofs (San Diego, Creation-Life Publishers, 1974), p. 157.

Moïse en est un bon exemple. Lorsqu'au buisson ardent il refuse catégoriquement de retourner en Égypte pour s'adresser à Pharaon, Dieu répond: «Qui a fait la bouche de l'homme? Et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle? N'est-ce pas moi, l'Éternel? Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire.» (Exode 4: 11 – 12)

Les autres prophètes et auteurs des Écritures étaient également convaincus du caractère unique de leur message. 1 Sam. 3:19 rapporte la façon dont Dieu a appelé le jeune Samuel et lui a révélé sa parole, puis ajoute: «L'Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles.»

Jérémie commence sa prophétie en affirmant: «Et l'Éternel me dit...» (Jér. 1: 14)

En décrivant la mission dont Dieu l'a chargé, Ezéchiel rapporte que Dieu lui a ordonné d'écouter avec soin toutes les paroles qu'il lui adressait et de les prendre à coeur. Il devait se rendre auprès de ses compatriotes en exil et annoncer: «Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel». (Ezéch. 3: 11)

Aucun prophète de l'Ancien Testament n'exprime le caractère particulier de sa mission plus clairement qu'Amos qui avoue n'être ni un prophète de métier, ni un membre d'une confrérie de prophètes, mais un simple berger

et cultivateur de sycomores: «L'Éternel m'a pris derrière le troupeau, et l'Éternel m'a dit, va, prophétise à mon peuple d'Israël.» Amos 7:15

Qu'en est-il des auteurs du Nouveau Testament? Croient-ils que les auteurs de l'Ancien Testament ont écrit la Parole de Dieu? Croient-ils écrire eux-mêmes la Parole de Dieu?

Tout d'abord, voyons ce que les auteurs du Nouveau Testament affirment au sujet des auteurs de l'Ancien Testament. Le Nouveau Testament contient au moins 320 citations de l'Ancien Testament  ibid, p. 159.et y fait allusion environ 1000 fois. Sans conteste, les auteurs du Nouveau Testament considèrent l'Ancien Testament comme une révélation divine, la Parole inspirée de Dieu.

Par exemple, l'apôtre Paul écrit: «Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance.» (Rom. 15:4). Il va jusqu'à attribuer les paroles de Dieu lui-même aux Écritures de l'Ancien Testament: «Aussi l'Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham. Toutes les nations seront bénies en toi!» (Gal. 3:8)

Ensuite, voyons si un auteur du Nouveau Testament affirme qu'un autre auteur du Nouveau Testament est inspiré. Comme nous l'avons vu au chapitre 4, c'est le cas de l'apôtre Pierre qui parle de Paul: «C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irréprochables dans la paix. Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit selon la sagesse qui lui a été donnée. C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.» (2 Pierre 3:14-16, italiques de l'auteur),

Que dit Pierre? Premièrement, que Paul a écrit d'une certaine manière dans toutes ses épîtres, et deuxièmement, que ses écrits font partie des Écritures. Ainsi Pierre déclare que les épîtres de Paul sont inspirées et, par conséquent, la Parole de Dieu.

À maintes reprises, l'apôtre Paul affirme communiquer par inspiration une révélation reçue directement de la part de Dieu.

Voici un premier exemple: «Je vous déclare, frères, que l'Évangile qui a été annoncé par moi n'est pas de l'homme: car je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ.» (Gal. 1: 11-12)

Voici une autre affirmation du caractère inspiré de son message: – C'est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu'en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l'avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu'elle l'est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez.» (1 Thess. 2:13). Paul n'aurait pu déclarer plus clairement qu'il croyait enseigner et écrire la Parole de Dieu même. Par conséquent, ou bien Paul faisait preuve d'un orgueil monstrueux, ou bien il déclarait tout simplement la vérité.

Du début de la Bible à la fin, ses auteurs sont totalement convaincus de communiquer les paroles mêmes de Dieu. Leurs écrits revendiquent une inspiration et une autorité divines qui ne sont propres à aucun autre écrit antérieur ou ultérieur.


Le Canon est clos définitivement

Revenons à la question posée au début de ce chapitre: existe-t-il une nette différence entre la façon dont Dieu a parlé autrefois par les prophètes et les apôtres et sa manière de nous parler aujourd'hui? Dieu accomplit certes des merveilles à notre époque: par son Saint-Esprit, il guide et fortifie ses enfants afin qu'ils témoignent, écrivent et agissent avec un impact et une puissance extraordinaires. En revanche, Dieu n'inspire aucune nouvelle révélation destinée à être ajoutée à l'Écriture. En un mot, le Canon de l'Écriture est clos.

Le mot «Canon» exige un peu d'explications. En effet, lorsque l'on mentionne le «Canon» de l'Écriture, la perplexité se lit sur le visage de certains croyants, Ils savent que la Parole de Dieu est comparée à une épée à deux tranchants (Héb. 4:12), mais ils ne se souviennent d'aucun passage qui la compare à une arme à feu!

En réalité, le mot «canon» est à la fois une métaphore et un jeu de mots. Il vient du mot grec, kanon, qui signifie «une baguette ou une barre... une règle (pour mesurer), un critère, une limite». G. Abbot-Smith, Manuel Greek Lexicon of the La racine du mot kanon provenait à l'origine d'un mot qui signifiait «un roseau» (cf. notre «canne»). À l'époque de la Bible, les Israélites utilisaient un roseau comme une unité de mesure. Ainsi, ce mot a fini par signifier au sens figuré «étalon» ou «norme».

Ce terme était employé dans de nombreux domaines: en grammaire, pour une règle; en chronologie, pour un tableau de dates; en littérature, pour une liste de livres attribués à un auteur donné. Enfin, le mot Canon a été utilisé pour désigner la liste complète des livres inspirés et reçus de Dieu. En 250 après J.C., Athanase, évêque d'Alexandrie, appellera «Canon» l'ensemble du Nouveau Testament. B. F. Westcott, A General Survey of the History of the Canon of the New Testament (Londres: Macmillan Publishing Co., 1875), p. 516 Par ce terme, il indique que les vingt-sept livres employés dans les Églises sont l'achèvement de la révélation que Dieu avait commencé à donner dans les livres de l'Ancien Testament.

Quelques livres du Nouveau Testament ont certes été contestés pendant un temps par certains, néanmoins la liste de livres retenus par Athanase et par d'autres Pères de l'Église des premiers siècles a été universellement approuvée ensuite. Aujourd'hui, l'expression de «Canon de l'Écriture» implique que la Bible est complète. Dieu nous a communiqué sa révélation une fois pour toutes. Désormais la Bible – Parole de Dieu irrévocable, efficace, suffisante, infaillible, inerrante et revêtue de l'autorité divine – est l'unique étalon qui nous permet de jauger la valeur de toute idée et de tout autre écrit.

Cependant, si connaître la signification du mot «Canon» est certes utile, une question-clé demeure: Comment les Pères de l'Église ont-ils décidé quels livres devaient être reconnus comme «canoniques»?


La formation du Canon de l'Ancien Testament

Le mot «Canon» n'a pas été employé pour les Écritures à l'époque de l'Ancien Testament. En revanche, les trente-neuf livres de notre Ancien Testament étaient reconnus comme formant un recueil unique d'écrits sacrés.

Deux critères ont servi pour reconnaître un livre comme faisant partie de ce recueil: il devait être écrit par un prophète ou par quelqu'un ayant le don de prophétie et donc inspiré par Dieu; il devait être reçu, conservé et lu par les Israélites, le peuple de Dieu.

Certains auteurs de l'Ancien Testament n'étaient pas connus officiellement comme des prophètes. Par exemple, Daniel était en fait un Juif devenu haut fonctionnaire pendant la captivité à Babylone. David et Salomon étaient deux des rois d'Israël. Néhémie était l'échanson du roi Artaxerxès lorsqu'il était en exil à Babylone avant de devenir gouverneur de la ville restaurée de Jérusalem. Cependant, tous ces hommes étaient considérés comme ayant des dons prophétiques et ont été employés par Dieu pour écrire et parler de sa part.

Le dernier livre de l'Ancien Testament à être reconnu comme la Parole de Dieu a été rédigé vers 425 avant J.C. par le prophète Malachie. Savoir quels livres étaient inspirés par Dieu ne posait aucun problème. D'une part, leurs auteurs affirmaient être inspirés (comme nous l'avons vu plus haut); d'autre part, quand le peuple de Dieu a vérifié ces écrits, ils n'y ont décelé aucune erreur, d'ordre historique, géographique ou théologique qui puisse mettre en doute leur inspiration.

La tradition juive soutient que les derniers compilateurs du Canon de l'Ancien Testament appartenaient à la Grande Synagogue, cette école de scribes fondée par Esdras après le retour des Juifs de la captivité à Babylone. Fait intéressant, tout comme à cette époque, à plusieurs reprises on a essayé d'ajouter aux Écritures de l'Ancien Testament une quinzaine de livres non canoniques appelés aujourd'hui les Apocryphes (du grec apokrupha, caché). Ils comprennent 1 et 2 Esdras, Tobie, Judith, des Additions au livre d'Esther, la Sagesse de Salomon, l'Ecclésiastique, Baruch (avec la Lettre de Jérémie), des Additions au livre de Daniel (le Cantique des Trois Jeunes Gens, la Prière d'Azarias, l'histoire de Suzanne, Bel et le Dragon), la Prière de Manassé et 1 et 2 Maccabées.

Les Juifs n'ont jamais ajouté les livres apocryphes au Canon de l'Ancien Testament car: rédigés fort longtemps après l'achèvement du Canon vers 400 avant J.C., ils ne possèdent aucun souffle prophétique propre aux Écritures inspirées. La formation du Canon de l'Ancien-Testament est traitée de façon très complète par Norman L. Geisler et William E. Nix dans: From God to Us: How We Got Our Bible (Chicago: Moody Press, 1974) Aucun de leurs auteurs n'affirme être divinement inspiré, et certains même le nient. New Testament (Edinburgh: T. and T. Clark, 1921), p. 230 Ils contiennent des erreurs de fait et des enseignements éthiques et doctrinaux en contradiction avec le Canon hébraïque. Par exemple, ils justifient le suicide et l'assassinat, et enseignent aussi la prière pour les morts. (Fait intéressant, au Concile de Trente (1546) l'Église catholique a accepté les livres apocryphes, décision confirmée par le Concile du Vatican (1870). Toutefois, la Bible de Jérusalem reconnaît ces livres comme «deutérocanoniques» car absents de la Bible hébraïque.)


Le choix des livres du Nouveau-Testament

Les critères employés par l'Église primitive pour reconnaître les Écritures du Nouveau Testament étaient à peu près les mêmes que ceux utilisés par les Juifs pour les livres de l'Ancien Testament.

Le livre a-t-il été écrit par un apôtre ou par quelqu'un étroitement associé à un apôtre? Une fois encore, la question-clé était l'inspiration du livre, mais pour être inspiré un livre devait avoir été écrit par un apôtre ou par un proche collaborateur d'un apôtre, ou encore par quelqu'un ayant connu personnellement le Seigneur. Par exemple, Marc n'était pas un apôtre, mais il était un intime de Pierre. Luc, le seul auteur non-juif du Nouveau Testament, n'était pas non plus un apôtre, mais il a collaboré étroitement avec Paul, devenu apôtre suite à son expérience particulière sur le chemin de Damas.

Jésus a promis de rendre les apôtres capables de rédiger l'Écriture inspirée quand il leur a annoncé dans la Chambre Haute: «... le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit» (Jean 14:26). Le Seigneur n'a pas fait cette promesse aux croyants de tous les siècles mais spécifiquement à ses apôtres et ils le savaient. En effet, comme nous l'avons déjà vu dans ce chapitre, ils affirment eux-mêmes être inspirés et ils confirment l'inspiration des autres apôtres. Sans conteste, le critère essentiel de l'inspiration des écrits du Nouveau Testament est l'autorité apostolique.

Un autre critère appliqué par l'Église primitive concerne le contenu des livres. Les écrits en question s'accordent-ils avec la doctrine des apôtres? Dans les premières années de l'Église, les Gnostiques et d'autres hérétiques ont tenté d'introduire de faux livres, mais en vain: s'ils ne s'accordaient pas avec la doctrine apostolique, ils n'avaient aucune chance d'être acceptés. Or, les aberrations doctrinales étaient faciles à reconnaître.

Un troisième critère consistait à demander si le livre était lu et utilisé dans les Églises. Le peuple de Dieu l'acceptait-il, le lisait-il dans les cultes publics, et mettait-il son enseignement en pratique?

Le critère final concerne la reconnaissance et l'emploi des livres par les générations immédiatement postérieures aux apôtres et surtout par les Pères apostoliques. Les Pères de l'Église (comme Polycarpe. Justin Martyr, Tertullien, Origène, Eusèbe, Athanase, Jérôme et Augustin) utilisaient et approuvaient les écrits apostoliques. Fait important, ces Pères n'ont pas imposé à l'Église des livres choisis par eux. Aucun homme ni aucun groupe d'hommes n'a déclaré canonique un seul livre.

C'est Dieu qui a décidé du Canon en inspirant certains livres et pas d'autres. Ensuite, les hommes ont reconnu leur inspiration en les lisant régulièrement pendant une longue période. Le Canon a finalement fait l'objet d'un consensus tant chez les dirigeants de l'Église que chez les fidèles, les uns et les autres étant guidés par le Saint-Esprit.

Comme avec l'Ancien Testament, un nombre impressionnant de livres apocryphes du Nouveau Testament ont également surgi. Ils comprennent l'épître de Barnabé, l'Apocalypse de Pierre, l'Évangile de Nicodème, le Berger d'Hermas et aussi les «Évangiles» d'André, de Bartolomé, de Thomas et de Philippe. Mais tous ces livres ont été écartés du Canon du Nouveau Testament car leur caractère apostolique n'a pu être démontré à l'aide des critères d'authenticité déjà mentionnés.

Le Canon des livres inspirés du Nouveau Testament s'est constitué de façon lente et graduelle sans qu'aucun concile l'ait jamais décrété officiellement. En revanche, plusieurs conciles ont reconnu le consensus existant déjà parmi les croyants concernant les livres considérés comme inspirés. À la fin du quatrième siècle l'unanimité sur le Canon était totale: les 27 livres de notre Nouveau Testament étaient reconnus partout. Voir l'article « The Canon of Scripture» par Donald Guthrie dans The New International Dictionary of the Christian Church (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 19-74), pp. 189-190.


Peut-on ajouter «une nouvelle révélation»?

Les faux livres apocryphes de l'Ancien et du Nouveau Testaments (appelés aussi les pseudepigrapha) constituaient seulement les premières tentatives à ajouter «de nouvelles révélations» à l'Écriture. Les livres apocryphes sont bien traités par Norman L. Geisler et William E. Nix dans A General Introduction to the Bible (Chicago, Moody Press, 1968), op. 162-207 Au cours des siècles, et encore à notre époque, divers individus ou groupes ont revendiqué pour leurs écrits une inspiration et une autorité égales à celles de la Bible, avec toujours la même conséquence, l'erreur et le chaos spirituel. Pour preuve, il suffit de considérer les affirmations des principales sectes en marge du vrai christianisme.

Les Mormons ont mis sur le même plan que l'Écriture trois oeuvres: La Doctrine et les Alliances, la Perle de grand prix, et le Livre de Mormon. Par exemple, le Livre de l'Alma (5:45-46) déclare: «Ne supposez-vous pas que je connais moi-même ces choses? Écoutez, je peux vous affirmer que je sais que ce que j'écris est vrai. Comment croyez-vous que je le sache avec certitude? Parce que le Saint-Esprit de Dieu me l'a révélé... c'est l'esprit de révélation qui est en moi.» Alma 5: 45-46. The Book of Mormon, (Salt Lake City: The Church of Jesus-Christ of Latter-Day Saints, 1950), p. 208

La Science chrétienne a élevé La Science et la Santé, et Clé des Écritures au même niveau que l'Écriture. L'un de leurs documents affirme: «Parce qu'il ne s'agit pas d'une philosophie humaine, mais d'une révélation divine, la raison et la logique divines de la Science Chrétienne la met à part de tout autre système.» The Christian Science journal 3:7 (juillet 1975), p. 362 Mary Baker Eddy, prétendue «révélatrice de vérité pour cette génération», ibid p. 361 a écrit: «Je rougirais de me croire le seul auteur, sans Dieu, de La Science et la Santé, et Clé des Écritures. Je n'ai été qu'un scribe.» The First Church of Christ Scientist and Miscellany (Boston, 1941), p. 115

Les Témoins de Jéhovah commettent la même erreur quand ils prétendent: «La Tour de Garde est une revue sans égal sur terre, car Dieu en est l'auteur.» The Watchtower (avril 15.1943), p. 127

David Berg, le leader des Enfants de Dieu pense lui aussi avoir reçu de nouvelles révélations de la part de Dieu. Se prenant à la fois pour Moïse, pour un prophète des derniers jours et pour David, le roi d'Israël, Berg a écrit environ cinq cents lettres en cinq ans. Selon un rapport paru dans Christianirv Today, Berg (à qui l'on attribue plusieurs concubines) affirme que ses lettres sont «la Parole de Dieu pour aujourd'hui» qui remplace la Bible, <la Parole de Dieu pour hier.»Christianity Today 21: 10 (18 février, 1977), p. 18

Ce ne sont que quelques exemples parmi un grand nombre. Néanmoins, ils illustrent un fait essentiel tout aussi vrai aujourd'hui que lors de la formation du Canon: quiconque critique et conteste, retranche ou ajoute à la Parole inspirée de Dieu finit par rejeter l'autorité divine du Seigneur Jésus-Christ lui-même et par transférer son autorité suprême à l'homme. En un mot, il substitue la créature au Créateur.


En résumé

Les auteurs de l'Écriture s'expriment avec une conviction et une autorité uniques qui ne peuvent venir que de Dieu lui-même. Ils n'emploient jamais des expressions comme: «Je crois avoir raison» ou: «Vous ne serez sans doute pas d'accord, mais moi, je pense...» Au contraire, ils répètent à maintes reprises et de diverses manières: «Ainsi parle l'Éternel» ou encore: «Dieu a mis ses paroles dans ma bouche». Ils ne supposent pas que leurs écrits sont inspirés de Dieu, ils le savent.

Tout chrétien devrait connaître et bien comprendre l'expression «le Canon de l'Écriture». Le Canon désigne les soixante-six livres reconnus comme règle infaillible de foi et de pratique pour l'Église de tous les temps. Depuis l'achèvement du Canon du Nouveau Testament au quatrième siècle, certains se sont demandé si l'on ne devrait pas y ajouter d'autres livres; après tout, affirment-ils, Dieu a continué à agir et à parler par le Saint-Esprit tout au long des siècles. Cependant, Apocalypse 22:18 insiste sans ambiguïté: «Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre, si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre.»

Vous pouvez toujours prétendre que cet avertissement ne s'applique pas à la Bible tout entière mais au seul livre de l'Apocalypse. Cependant, avant de vous féliciter de cette trouvaille, souvenez-vous que l'Apocalypse, à la fois par son contenu et par la décision de ceux qui ont arrêté le Canon, constitue le dernier livre de la Bible. Par conséquent, ajouter à l'Apocalypse revient à ajouter à la Bible et expose celui qui agit ainsi à subir la malédiction prononcée dans Apoc. 22: 18.

Certes, on doit admettre que des plaies littérales ne se sont pas forcément abattues sur ceux qui ont ajouté à l'Écriture. Cependant certains d'entre eux ont connu un destin tragique, voire terrible. Par ailleurs, il se peut que Dieu retienne parfois la plénitude de la malédiction d'Apocalypse 22:18 jusqu'au jour du Jugement dernier. Une chose est certaine: Christ a mis le sceau de sa propre autorité sur l'Écriture, et l'Église, guidée par le Saint-Esprit, a discerné quels livres ont été inspirés par Dieu. Par conséquent, admettre que quiconque puisse annoncer une révélation de la part de Dieu revient à payer un prix beaucoup trop élevé. En effet, nier, voire simplement négliger, le fait que les Saintes Écritures constituent l'unique Parole de Dieu inspirée ouvre la porte à n'importe quelle innovation et déviation.

John F. MacArthur, Jr.

Extrait (chapitre 8) de «La passion du Livre», avec l'aimable autorisation des «Editeurs de Littérature Biblique», 479, chaussée de Tubize BE-1420 Braine-L'alleud

© La Bonne Nouvelle No 3 /2002


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LA BIBLE, RÉVÉLATION, INSPIRATION ET AUTORITÉ DIVINES


Woody Allen, cinéaste et acteur célèbre, disait que «la souffrance de l'humanité reste sans solution aussi longtemps que nous n'avons pas trouvé qui nous sommes, quel est le but de la création et ce qu'il y aura après la mort; nous sommes prisonniers jusqu'à ce que nous ayons une réponse» «Handbuch des chrisflichen Glaubens», Brockhaus Verlag, Wuppertal ; divers auteurs, page 14. La conception du monde chrétienne a une réponse positive pour l'homme, alors que celle de l'humanisme aboutit au néant. Le cosmos n'a pas toujours existé et n'existera pas toujours dans sa forme actuelle. Il n'est pas l'effet d'un hasard. Créé par un Dieu personnel et infini, ce cosmos «raconte la gloire de Dieu» et «l'oeuvre de ses mains» (Ps 19.2-7). Cette révélation générale de Dieu à travers sa création devrait déjà en elle-même nous ouvrir les yeux au sujet de la toute-puissance et de l'omniscience du Créateur.

Chef-d'oeuvre sorti des mains de son Créateur, l'homme, par sa chute, a rompu le contact avec lui et se trouve plongé dans les ténèbres, dans la mort spirituelle (Gen 2.17; Eph 2.1-5; Rom 1.21). Désorienté et incapable par lui-même de trouver un sens à sa vie, l'homme avait besoin d'une révélation spéciale. Il a donc fallu que Dieu lui révèle sa Personne, ses pensées et ses intentions culminant dans l'oeuvre rédemptrice de son Fils. Tout ce qu'il fallait faire connaître à l'homme créé à son image, Dieu le lui a révélé dans sa Parole (Deut 29.28). «Que connaîtrions-nous des lumières reçues, des expériences faites, des actes rédempteurs accomplis, s'ils n'avaient pris dans un livre inspiré une forme définitive? Tout d'abord la loi fut rédigée par le peuple appelé à recevoir les oracles de Dieu. Puis les prophètes mirent par écrit leurs paroles enflammées. Enfin, ce fut le tour de l'enseignement du Christ et des apôtres».  René Pache dans «L'inspiration et l'autorité de la Bible» Ed. Emmaüs, CH 1806 St-Légier, page 22 Il est merveilleux de savoir que nous avons été comblés de tout ce qui est nécessaire «pour vivre par la foi», à savoir la Bible, Parole de Dieu. (Rom 1.17; Jean 14.6; 6.63).

Cette révélation est complète et suffisante pour nous; elle comprend «Moïse, les prophètes et les Psaumes» (Luc 24.44) quant à l'Ancien Testament, et le témoignage des évangélistes et des apôtres quant au Nouveau Testament (Rom 16.25-27). Ajouter ou retrancher des paroles de cette révélation complète fait tomber sous le jugement de Dieu (Apo 22.18-19). Toute révélation en dehors des Écritures est sujette à une vérification à la lumière de la Parole de Dieu, la Bible (1 Jean 4.1-3; 1 Cor 14.26-37).

La révélation divine contenue dans la Bible suppose en toute logique une inspiration divine. Le Saint-Esprit a inspiré les 66 livres canoniques qui constituent cette bibliothèque divine, dont 39 se trouvent dans l'Ancien Testament et 27 dans le Nouveau Testament, à l'exclusion des livres deutéro-canoniques. Cette action précise du Saint-Esprit à travers les quelque 40 écrivains revêt un caractère d'autorité divine absolue. Car il s'agit de l'inspiration verbale plénière, infaillible, inerrante et illimitée de toute la Bible. Nous approuvons pleinement la déclaration de Chicago de 1978 qui dit, entre autres: «Nous affirmons que l'Écriture dans sa totalité est inerrante, exempte de toute fausseté, fraude ou tromperie. Nous rejetons le point de vue selon lequel l'infaillibilité et l'inerrance bibliques ne vaudraient que pour les thèmes spirituels, religieux ou relatifs à la rédemption, et non pour les affirmations qui touchent aux domaines historique et scientifique. Nous nions aussi que l'on puisse légitimement faire usage d'hypothèses scientifiques sur l'histoire de la terre pour démolir l'enseignement de l'Écriture au sujet de la création et du déluge».  «La perfection de la Bible» par Charles C. Ryrie, éd. La Maison de la Bible, Genève-Paris, page 115. Il s'agit du douzième article de la «Déclaration de Chicago» citée en annexe,

malheureusement le Dictionnaire Universel Desclée de L. Monloubou et FM. Du Buit sorti en 1984 a pris le chemin d'une théologie libérale et donne un sens restrictif au terme «inerrance» (pages 338-339). Mais notre but ici n'est pas de développer la doctrine de l'inspiration de la Bible ou de la défendre par des textes bibliques qui attestent formellement l'inspiration divine plénière, tels que 2 Tim 3.16; 2 Pi 1. 19-21; Mat 5.17-19. Non, «nous acceptons la Bible comme Parole de Dieu... à cause de tout ce qu'elle dit, Elle parle de Dieu qui marche avec son peuple, de péchés et d'infidélités, de guerres et de délivrances, de jugements et de renouveaux spirituels magnifiques, d'hommes pieux qui connaissent Dieu et attendent, ou saluent, le Sauveur. La réalité glorieuse de Dieu imprègne le tout. Son autorité souveraine est perceptible à toutes les pages. Seule l'insensibilité spirituelle peut nous empêcher de le voir» P. Wells dans «Quand la Bible parle de la Bible», Ed. Kérygma, Aix-en-Provence, pages 10-11 Du reste, on ne peut pas plus expliquer rationnellement la trinité que l'inspiration verbale. La Bible témoigne par elle-même de son origine divine.

C'est la raison pour laquelle la Bible est notre suprême autorité. Ni la tradition, ni l'Église, ni les crédos ne peuvent revendiquer logiquement une autorité égale ou même parallèle aux Écritures. Il en découle logiquement que l'Église a comme seule norme de foi et de conduite la Bible, car puisque Dieu parle par elle, elle revêt un caractère d'autorité absolue, de fiabilité à toute épreuve. La chute du premier couple a été provoquée par la désobéissance à la Parole de Dieu. La faiblesse du peuple de Dieu aujourd'hui provient en partie de sa désobéissance à la Parole de Dieu. Nous ne livrons pas «nos membres» (= nous-mêmes) à Dieu, car nous désirons garder une certaine autonomie sur nos vies (Rom 6.13-14). Si nous reconnaissions l'autorité de Dieu à travers les Écritures, notre vie toute entière lui serait livrée pour connaître sa volonté et pour marcher dans ses voies (Col. 1. 9-14).

Connaître Dieu, l'aimer et le suivre, tel est notre devise. Sa seigneurie sur nous doit être entière, et sur nos activités «spirituelles» et sur nos activités «séculières».

Par l'Esprit de Dieu qui nous a régénérés et qui habite en nous, nous comprenons les Écritures. Notre intelligence sanctifiée saisit ses pensées et notre volonté se soumet à l'autorité de sa Parole. Le même Esprit qui a inspiré les écrivains sacrés nous illumine et nous donne aussi la force d'appliquer cette Parole à toute notre vie. Dieu a parlé par son Fils et les Écritures. Sommes-nous prêts à l'écouter et à lui obéir sans poser de conditions

Henri LÜSCHER

Nous recommandons également les ouvrages suivants à nos lecteurs:

– «Quand Dieu a parlé aux hommes» par P.Wells (Ed. L.L.B. Guebwiller), un des meilleurs ouvrages qui vient de sortir et qui défend avec une grande clarté la révélation, l'inspiration et l'autorité divines de la Bible.

– «La pleine inspiration des Saintes Écritures» ou Théopneustie, par L. Gaussen, réimpression PERLE (Ed. Emmaüs, CH 1806 St-Légier), ouvrage le plus complet sur l'inspiration plénière des Ecritures. Publié en 1842, il fait autorité encore aujourd'hui.

– «Dieu parle». Etudes en hommage à Pierre Courthial, Ed. Kerygma, Aix-en-Provence.

©  Promesses 1986 – 3 / No 77

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«CAR DE SION SORTIRA LA LOI, ET DE JÉRUSALEM LA PAROLE DE L'ÉTERNEL»

(Ésaïe 2, 3b; Michée 4, 2b).


Cette parole prophétique s'est-elle déjà réalisée ou attend-elle encore son accomplissement? La montagne de Sion à Jérusalem est ainsi appelée aujourd'hui, parce que les apôtres et l'Église primitive situaient là le lieu de cet accomplissement. Auparavant, c'était le mont Morija, où se dressait le temple, qui portait ce nom (cf. Ps. 74, 2; 76, 3). Pour la première fois, ce nom a été utilisé pour désigner la forteresse qui a été construite pour protéger la ville des Jébusiens du côté nord, où la montagne prend de la hauteur. Cette forteresse passait pour être imprenable (2 Sam. 5, 6-7). Par la suite, ce nom «Sion» fut employé dans un sens poétique et proverbial pour la ville, le peuple et tout le pays. Il est intéressant de voir comment la colline au sud-ouest de Jérusalem, qui, au temps de David se situait encore en dehors des murailles de la cité, prit le nom de Sion.

La partie sud-ouest de la ville haute s'est retrouvée sous l'éclairage de l'histoire biblique après la mort et la résurrection de Jésus et suite à l'installation par les apôtres et la jeune assemblée de leur siège à l'intérieur des murs de Jérusalem. Selon les Évangiles, Jésus n'a jamais passé la nuit dans la ville de Jérusalem, en raison du fait que les chefs religieux voulaient Le faire arrêter. Chose frappante: immédiatement après la mort de Christ, les disciples prirent leurs quartiers à Jérusalem. OU était-ce et chez qui? Manifestement là où la dernière cène s'était tenue et où l'effusion de l'Esprit avait eu lieu (Actes 2, 2). Cette maison appartenait certainement à des amis tout disposés à mettre plusieurs de ses locaux à la disposition des disciples; une maison qui devait être fort grande, car il nous est dit qu'il y avait une grande salle à l'étage supérieur (Luc 22, 11-12; Actes 1, 13). Cet endroit devint donc le siège des apôtres et de la nouvelle assemblée. C'est là que Jésus apparut et donna l'ordre de mission (Marc 16, 14-18). Ce lieu resta le siège de l'Église judéo-chrétienne jusqu'au 6e siècle environ.

Géographiquement, le point zéro d'où est parti l'Évangile pour se répandre dans le monde entier se situe sur l'actuelle montagne de Sion. L'historien religieux Eusebius (260 à 340 après Jésus-Christ) – il connaissait fort bien Jérusalem et habitait Césarée au bord de la mer – écrivit, en l'an 312 environ, un livre intitulé «Demonstratio Evangelica». En voici un court extrait, qui commence par Ésaïe 2, 3:

«Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel Des peuples s'y rendront en foule, et diront.- Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, a la maison du Dieu de Jacob» (v. 3c et 3a). Quelle est cette loi qui sort de Sion? Elle est différente de celle qui fut donnée à Moïse sur le mont Sinaï. Il s'agit de l'Évangile issu de notre Sauveur Jésus-Christ et répandu par Ses apôtres depuis Sion pour gagner tous les peuples. Oui, il est sorti de Jérusalem et de la colline de Sion avoisinante, où notre Seigneur et Rédempteur a posé bien des actes et dispensé bien des enseignements.

Les écrits de Meliton de Sardes, datant de la moitié du 2e siècle après Jésus-Christ, vont dans la même ligne; ce qui prouve que, dès le début de l'ère chrétienne, Ésaïe 2, 3 a pesé sur la désignation de Sion comme siège de l'Église primitive. Meliton décrit le passage de l'ancienne à la nouvelle Alliance; se référant à ce passage d'Ésaïe, il affirme: «Car la loi est devenue logos (l'Évangile); l'ancien est devenu nouveau, qui est sorti simultanément de Sion et de Jérusalem. – Plus évident encore cet écrit d'Origène (185-254 après Jésus-Christ), un ami de l'évêque de Jérusalem:

En provenance de tous les peuples, nous gravissons ces derniers jours cette haute montagne et nous nous encourageons réciproquement à louer Dieu, une louange que Christ a allumée. Car «cette loi» est issue de ceux qui habitaient sur le mont Sion et est venue spiritualisée jusqu'à nous. De plus, «la parole de l'Éternel est sortie de cette Jérusalem pour se propager partout.

Comment put-il se faire qu'en relativement peu de temps l'Évangile se soit répandu dans l'Empire romain et de là ailleurs encore? Une préparation inestimable s'était réalisée par la traduction de l'Ancien Testament en grec, travail qui commença en Égypte sous Ptolémée II (285-246 avant Jésus-Christ) par le Pentateuque et s'acheva en l'an 130 après Christ. Grâce aux conquêtes d'Alexandre le Grand, le grec est devenu la «langue mondiale». C'est ainsi que l'Ancien Testament en grec connut une très large diffusion: la Septuaginta, c'est-à-dire la version des LXX (70). Elle est devenue, surtout à l'extérieur d'Israël, l'Écriture Sainte des juifs et des païens pieux. Le trésorier de la reine d'Éthiopie lisait le prophète Ésaïe vraisemblablement dans le texte des LXX (Actes 8, 30-33).

La jeune mission put s'appuyer sur la connaissance de la révélation de Dieu à Israël, transmise aux païens par cette traduction. La version des LXX est devenue la Bible de l'Église primitive. Et du fait que les juifs furent dispersés dans tout l'Empire romain et au-delà où ils fondèrent des assemblées avec des synagogues, ils favorisèrent la propagation de l'Évangile. Où Paul se rendait-il en premier lieu lors de ses arrêts dans des villes au cours de ses voyages missionnaires? Dans la synagogue! Il y trouvait des juifs et des païens pieux (cf. Actes 13, 4249; 17,1-4). Bien que la dispersion des juifs fût un jugement de Dieu en raison de leur désobéissance, l'Éternel, dans Sa sagesse et dans Sa grâce, a transformé la malédiction en bénédiction. Par la fondation de synagogues et l'introduction de l'Écriture Sainte, ils devinrent des messagers et des témoins du vrai Dieu, Créateur du ciel et de la terre, au milieu d'un monde païen et idolâtre. On peut difficilement mesurer le rayonnement et la force d'attraction de la foi juive en ce temps-là. On estime que dans l'Empire romain, 10% environ de la population étaient des sympathisants du judaïsme. Oui, les voies de Dieu sont insondables! Bien qu'Israël, en tant que nation, n'ait pas été fidèle à sa mission d'être en bénédiction pour tous les peuples, l'Éternel s'est servi de bon nombre de juifs pour servir Sa cause. Il posa ainsi le fondement nécessaire pour la propagation de l'Évangile; et ce qui était à peine concevable se produisit: la jeune foi s'étendit en quelques décennies dans tout l'Empire romain et au-delà (Actes 17, 6).

Au temps du deuxième Temple, le judaïsme se livrait au prosélytisme, ce qui ne peut être ignoré. Écoutons le Seigneur Jésus dire à cet égard en Matthieu 23,15: «Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte...» L'expression «la mer et la terre» montre clairement que cette mission était de grande envergure. Selon moi, y participaient les membres des tribus perdues d'Israël en Éthiopie, en Inde, en Chine, au Pakistan, etc., dont on apprend régulièrement des nouvelles et qui comptent des millions d'individus, qui ne sont pas des Israélites de pure race, mais bien un résidu de la mission jadis pleine de zèle. Le trésorier de la reine d'Éthiopie était un de ces prosélytes, que nous rencontrons souvent dans le Nouveau Testament, par exemple en Actes 2, 11, le jour de la Pentecôte à Jérusalem, lors de la descente de l'Esprit Saint sur les disciples qui se mirent alors à prêcher dans diverses langues, tous les assistants pouvant ainsi les comprendre. Les versets 7 à 12 nous rapportent de quels pays étaient originaires tous ces pèlerins qui étaient montés à Jérusalem pour la fête; selon le verset 11, il s'agissait de juifs et de prosélytes, ce qui nous permet d'affirmer qu'Ésaïe 2, 4 a eu ici un début d'accomplissement: beaucoup sont montés à la montagne de l'Éternel et à la maison du Dieu de Jacob! Zacharie 8, 23 s'est ainsi partiellement réalisé: «Ainsi parle l'Éternel des armées: En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement et diront. Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous.» Quant aux Grecs qui souhaitaient voir Jésus (Jean 12, 20-22), c'étaient des prosélytes qui étaient venus à Jérusalem pour la fête de Pâques. Parmi les sept diacres retenus en Actes 6, 5, il y avait un prosélyte d'Antioche: Nicolas. Sans doute peut-on en déduire qu'il y avait de nombreux prosélytes à Antioche, d'autant plus que cette ville abritait une forte colonie juive. C'est probablement la raison pour laquelle est née là une grande assemblée chrétienne (Actes 11, 19-26). Luc, dont on affirme qu'il était le seul non-juif à avoir écrit un Évangile, était certainement un prosélyte.

Pour servir le but élevé que se proposait l'Éternel – répandre la Parole et les commandements divins par l'Évangile de Jésus-Christ parmi les païens – il y eut non seulement la dispersion des juifs, mais aussi les grandes puissances comme la Grèce et Rome. Alexandre le Grand donna au monde une écriture et une langue pour communiquer: le grec. L'apport de Rome fut des voies sûres par terre et par mer ainsi qu'un empire aux frontières ouvertes s'étendant de l'Arabie à l'Écosse. Le droit de citoyen romain sauva Paul de maintes situations embarrassantes. Cent ans auparavant, ces conditions favorables n'existaient pas. Elles permirent une éclosion et une préparation du travail missionnaire mondial. L'infrastructure nécessaire pour ce faire atteignit son point culminant quand Dieu, ayant envoyé Son Fils, la parole de l'Évangile fut prête à être portée partout ici-bas.

Actuellement, la Bible entière (l'Ancien et le Nouveau Testament) est traduite en 319 langues; le Nouveau Testament en 845 langues et certaines de ses parties en 1629 idiomes. La Bible est le livre le plus traduit dans le monde.

Aujourd'hui, nous pouvons établir des parallèles évidents entre le temps de l'Empire romain qui vit la première venue de Jésus sur la terre et la période actuelle qui vivra Son retour. Nous disposons de moyens de communication ultra-rapides non plus seulement par terre et par mer, mais aussi et surtout dans les airs. Il y a également le téléphone, le fax, l'Internet, la radio, la télévision, etc. L'anglais est devenu la langue universelle. Les frontières ne cessent de disparaître. Le monde entier aspire à l'unité.

Tout cela ne doit-il pas servir au grand but divin: la propagation de l'Évangile partout dans le monde pour que la fin vienne? «Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin» (Matth. 24, 14). je pense que les croyants sont aujourd'hui exhortés à fournir le «sprint final», animés du zèle de Paul et des autres messagers de l'Évangile, en utilisant tous les moyens mis à leur disposition pour prêcher la Bonne Nouvelle du salut parmi tous les peuples jusqu'à la venue de Jésus!

Il y a, pour finir, l'affirmation selon laquelle la montagne sur laquelle est établie la maison de Dieu sera ferme, plus élevée que toutes les collines et les montagnes (cf. Michée 4, 1). Il ne faut pas toujours prendre de telles expressions au pied de la lettre; elles sont parfois employées au sens figuré comme, par exemple, Michée 3, 2-3. Par métaphore, on peut réellement dire que le mont du Temple à Jérusalem avec ce merveilleux édifice construit par Hérode était effectivement devenu «la montagne la plus élevée». Cela ne ressort-il pas des mots adressés par les disciples à Jésus: «... quelles pierres... quelles constructions...» (Marc 13, 1-2)? Il est écrit à ce sujet dans le Talmud: «Celui qui n'a pas vu le Temple à Jérusalem n'a jamais vu un beau bâtiment.» Dans son livre d'histoire sur cette époque, Josephus Flavius magnifie la beauté de cet édifice, et il écrit que lors des importants jours de fête comme Pâques, jusqu'à un million de pèlerins du monde entier visitaient Jérusalem et son Temple. Où pouvait-on en trouver un semblable ici-bas? Oui, vraiment, la montagne où se trouve la maison de l'Éternel est plus haute et plus noble que tous les «monts du temple» du monde. Les temples païens se dressaient généralement sur des collines (par exemple, l'Acropole à Athènes). Sous cet éclairage, nous pouvons dire: Tout est accompli! Nous nous situons maintenant entre Ésaïe 2, 4 et Michée 4, 3 «Il sera le juge d'un grand nombre de peuples, l'arbitre de nations puissantes, lointaines.» Mais notre espérance est dans la seconde moitié de ce verset: «De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes; une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, et l'on n'apprendra plus la guerre.»

Mais présentement, nous devons continuer à accomplir la mission de répandre l'Évangile de paix, afin que de nombreux coeurs s'ouvrent à Jésus et à Sa Parole: «Mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix» (Eph. 6, 15). Que le Seigneur vous en fasse la grâce et vous en donne la sagesse!

FREDI WINKLER

© Nouvelles Israël 09-98

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CE LIVRE N'EST PAS À «LIRE» IL FAUT «L'HABITER»


Ce dernier des livres de toute la Bible fait peur. Tout au moins il déconcerte, on ne s'y reconnaît pas. Certes la Bible entière est insolite, mais ce livre-ci est le comble de l'insolite. On le regarde comme on regardait les monuments célèbres et familiers, – l'Arc de Triomphe, Notre-Dame de Paris – au temps de leur ravalement, tout hérissés de merveilleux échafaudages, comme si tous ces monuments s'étaient tout à coup inscrits à l'intérieur d'une grille savante de mots croisés, mots extraits d'une langue inconnue. L’Apocalypse est le paradis des exégètes et des experts. Mais on a parfois l'impression qu'ils se sont surtout occupés des échafaudages, plutôt que du monument lui-même.

Dieu sait que la Bible fourmille de poésie. Certains de ses livres sont même poésie à l'état pur: le Cantique des cantiques, les Psaumes, les Prophètes ou les paraboles de l'Évangile. Comme il y a des conglomérats de cristaux, l'Apocalypse est un conglomérat de poèmes.

L'erreur irréparable serait de lire l'Apocalypse comme de la prose descriptive ou explicative. L’Apocalypse n'explique rien, ne décrit rien. Elle suggère, et – à la manière dont on devine un paysage en pleine nuit au cours d'un orage à travers les éclairs, – elle fait sortir de l'ombre d'immenses panoramas frissonnants, et les y replonge aussitôt.

Il ne faut pas «lire» l'Apocalypse, il faut vivre avec ce livre, dans ce livre, l'habiter. Alors, et pour peu qu'il soit né lui-même poète, il arrive au lecteur ce qui advint au jeune Valéry après la fréquentation assidue de l'oeuvre de Mallarmé: «En me répétant involontairement ces vers si difficiles à comprendre, je constatais que les énigmes s'atténuaient, la compréhension se dessinait, le poète se justifiait. La répétition faisait tendre mon esprit vers une limite, vers un sens défini.»

L'auteur de l'Apocalypse est un visionnaire. Une vision prophétique, c'est l'effraction de l'éternité dans le temps. Quand un bâton droit est plongé dans l'eau, il a l'air cassé, parce qu'il traverse deux milieux optiques différents: l'Apocalypse est pleine de ces phénomènes de réfraction.

«La difficulté qu'on éprouvait d'abord à comprendre, écrit encore Valéry, provenait d'une contraction extrême des figures, d'une fusion des métaphores, de la rapide transmutation d'images extrêmement serrées, soumises à une sorte de discipline de densité, que s’était imposée le poète...» C'est encore écrit à propos de Mallarmé, mais vraiment nul ne peut mieux définir le style de l'Apocalypse,


«La rosée de l'Histoire»

À force de méditer l'Apocalypse, on en vient aux mêmes définitions de formes littéraires, pour exprimer des réalités télescopées dans la vision simple du Prophète: contractions de figures, fusions de métaphores, transmutations d'images, et surtout, surtout, discipline d'extrême densité ce dernier mot de densité entendu dans son sens fort et physique: quotient de la masse par le volume. L’Apocalypse condense en un volume visionnaire extrêmement réduit une masse énorme de faits historiquement disparates, dispersés immensément dans le temps. L'Apocalypse est la rosée de l'histoire: elle précipite sur les prairies du langage humain d'énormes événements distants les uns des autres, mais condensés dans l'éternité.

On peut rêver de faire un film sur l'Apocalypse qui serait la transposition moderne de la Tapisserie d'Angers. Il faudrait patiemment déplier ce tissu serré d'images et de figures, les mettre à plat sur l'écran, les animer en leur gardant ce halo de mystère et de brusquerie dans l'événement, la trame mêlée de deux rêves, celui de Dieu et celui de l'homme, qui pensent à leur réconciliation définitive.

par le R. P. BRUCKBERGER, o. p.

© En ce temps-là, la Bible No 94



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CODE DE LA BIBLE: PSYCHOSE DU TERRORISME DANS LES SERVICES SECRETS FRANÇAIS, LE CODE DE LA BIBLE


01°) Introduction: 

Pourquoi règne-t-il une telle frénésie du terrorisme dans les services secrets?

Pourquoi sont-ils tous en alerte? 

Pourquoi plusieurs personnalités politiques sont intervenus pour affirmer qu'il n'y avait qu'une seule alternative au Moyen-Orient, la raison est simple, l'autre choix possible est l'anéantissement mutuel. 

Il y a eu Clinton, Chirac, le cardinal Michel Sabah en cette fin d'année pour affirmer que la seule alternative possible pour le Moyen-Orient est la paix. Si le discours est différent de l'un à l'autre, il n'y a en revanche qu'un seul choix possible. 

Beaucoup de personnalités et pas les moindre, pense que la bible est un texte prophétique, un texte qui prédit l'avenir. Ce mysticisme à fortement augmenté depuis que certains spécialistes ont décelé ou cru déceler un code dans la bible. Le problème, c'est que mathématiquement parlant, leur affirmation est irréfutable, il existe bien des occurrences ou fréquences de récurrence entre des lettres ou des mots qui peuvent être lus comme dans une grille de mots croisés, non pas seulement à l'horizontale et à la verticale, mais aussi en diagonal. Mais à mon avis ce texte pourrait être aussi lu en plusieurs dimensions, et je ne serai pas surpris que le code réponde aux lois de la mécanique quantique, où passé présent et avenir se confondent. 

On a affirmé à une époque, que les services de sécurités israéliens avaient été informés que Yzaak Rabin allait être assassiné, ce qui est vrai. Mais aujourd'hui n'importe quel individu peut prédire que tel ou tel président peut être assassiné, mais le fait qu'un président va être assassiné reste à prouver, à moins de disposer d'une machine qui permette de voyager dans le temps et de connaître l'avenir, et surtout la date à l'avance, mais ce n'est pas le cas. Il est par contre facile de prédire pour n'importe qui que demain il y aura un ou plusieurs accidents de voitures sur Rennes, Bordeaux, Lyon, ou Marseille, mais il n'y a nullement besoins d'être prophète pour le prévoir et le dire. Le nombre de voitures est tel et le nombre de mauvais conducteurs élevés, qu'il est facile de prévoir qu'il y aura des accidents sans pour autant être prophète.

Dans la Torah, ou code de la bible, où cela se corse, c'est que des événements, croisent des lieux, des dates ou encore des noms. Pour les mathématiciens qui ont travaillé sur le code de la bible, le nom du premier ministre Rabin croisait une date et était proche du nom de son assassin. Cette information découverte un an avant a été rapportée par le journaliste Michael Drosnin, nom que je remplacerai par ses initiales, pour plus de facilité. Il n'a cessé depuis de travailler sur le sujet, et l'information avait été transmise aux services concernés et à l'intéressé. Personne n'y a cru, mais c'est arrivé. Depuis, des services de décryptage sont à la recherche des prédictions de mauvaise augure dans le code. On comprendra à la fin de cette page ce qui inquiète les services spéciaux et hauts dirigeants politiques, pourquoi il existe une telle fébrilité du terrorisme dans tous les services? Ce n'est pas seulement le terrorisme conventionnel en lui même qui inquiète, mais celui non conventionnel ou d'un nouvel holocauste, qui inquiète et qu'on préfère cacher à la population pour ne pas l'affoler. 

Voilà pourquoi peu après l'attentat, on a affirmé que les services secrets israéliens savaient que Rabin allait être assassiné, mais le public ignore tout de cet épisode qui avait conduit à imaginer le pire. Aucun média radio ou télé n'a révélé cette information qui paraissait farfelue, et il faut admettre, qu'on doit rester les pieds sur terre. Cependant, depuis la donne a changé. Plusieurs autres événements se sont produits, dont le 11 septembre et beaucoup d'autres, dont les spécialistes semblent les déceler dans ce fameux code. Les services secrets se sont penchés sur le sujet, au motif qu'on ne peut négliger aucune piste, et ce texte est actuellement décortiqué par leurs ordinateurs, à la recherche de clés, ou codes secrets. Je rappelle pour ceux qui n'ont pas eu le temps de lire les pages de mon site, que les services secrets notamment américains ont déjà et font toujours appel encore aujourd'hui à des médiums, pour détecter les événements ou catastrophes à venir. Je ne rentrerai pas plus dans le détail car c'est un autre sujet. Pour en revenir à ce code de la Torah, ce qui inquiète tous nos services spéciaux et qui les rend aussi fébriles en cette période de fête, c'est que depuis un moment leurs analystes sont arrivés à la conclusion déjà depuis plusieurs années que le terrorisme nucléaire allait devenir une possibilité. Mais plus grave, leurs déductions ont déjà été corroborées depuis longtemps par le code de la Bible. Et pour ne rien arranger, ce qui déclenche une certaine psychose, c'est que dans le texte il est mentionné que nous sommes «au début de la fin des jours». Je n'ai pas parlé de fin du monde, mais plus précisément au début de la période qui peut conduire à un holocauste pour une région, dont les cibles principales sont actuellement connues. Elles figurent non pas seulement dans la bible, mais aussi dans un rapport américain, bien officiel celui-là. On comprend mieux maintenant la fébrilité qui règne dans le renseignement.

Dans l'hébreu que je ne connais pas, il y a juste un problème, c'est que les mêmes mots peuvent avoir une interprétation différente, quand une lettre n'est pas un mot, ce qui laisse la porte ouverte à toutes les fantaisies et interprétation inimaginable. Je m'explique, si je prends le mot «été», il peut signifier la saison qui se trouve juste après le printemps, ou encore le verbe être au passé. Les mots, «les», l'article, «lait» de la vache, «laid» comme la laideur, s'il se prononce et s'écrive phonétiquement de la même façon, on pourtant des significations. C'est comme pour la lettre «à» qui peut vouloir dire aller «à» la pêche ou il «a» un sac, mais ici dans le sens du verbe avoir bien que la différence entre les deux se fasse par un accent. 

En revanche ce qui ne peut être nié dans le code la bible, c'est que l'espace équidistant entre les lettres fait bien apparaître d'autres mots dans le texte, et aussi bien à l'horizontale, à la verticale, qu'en diagonal, et nul ne peut le nier. Pour arriver à une telle sophistication de ce cryptogramme qui a plus de 3000 ans, il faudrait un de nos ordinateurs les plus sophistiqués, système qui n'existait pourtant pas il y a 3000 ans. Beaucoup se posent donc des questions. 


02°) L'origine de la découverte du code: 

Eliyahu Rips, mathématicien juif d'origine russe qui a émigré en Israël en 1970 après avoir été libéré des geôles soviétiques, sous la pression internationale. C'est un expert mondial de la théorie des groupes, lié à la mécanique quantique. À ce jour, personne n'a pu réfuter son étude sur le code de la bible ou Torah. 

TORAH: Texte de 304.805 caractères hébreu. Il a supprimé les espaces entre les mots, et répartis le texte en 40 lignes de 7551 colonnes, ce qui a fait apparaître un cryptogramme. 

Ou encore 64 lignes de 4772 lettres laissent apparaître d'autres mots ou expressions. 31 

Dans les années 50, H.M.D. Weissmandel, un rabbin de Prague découvre que le mot Torah apparaît tous les 50 lettres dans le texte de la Genèse. La même séquence alternée épelait le même mot dans le livre de l'Exode, des Nombres, du Deutéronome.) Un livre en série limité sera réalisé en 1958 sur ses recherches sur la Torah. 

John Maynard Keynes devient directeur de Cambridge découvre en 1955 une malle de documents qu'Isaac Newton a emballé en 1696. Il cherchait un code dans le texte de la bible. 

Eliyahu Rips a trouvé ce code grâce à un ordinateur. 

Des mathématiciens réputés de Yale ou Harvard, et Harold Gans, statisticien cryptographe de la National Security Agency (26), en voulant prouver qu'il s'agissait d'un canular comme d'autres, découvre après 404 heures de calcul informatique que le code de la bible est réel. Alors que ce texte remonte à plus de 3000 ans, Rips affirme avoir trouvé les noms des 32 rabbins codés avec leurs dates de naissance et décès, et Gans trouva en plus les noms de leur ville et 34 autres noms supplémentaires. Ces noms avaient été choisis par le Pr Shlomo Z. Havlin, le plus important expert en bibliographie rabbinique (330), en raison des risques de différence entre l'orthographe hébreu d'il y a 3000 ans avec celle d'aujourd'hui. Pour l'australien Brendan McKay, après avoir trouvé des résultats positifs confirmant ceux de Rips et Gans de la NSA, il a changé le mode d'expérimentation dans le but de nier l'évidence du code. C'est comme si vous chiffrez un texte, ou que vous mettez une serrure sur votre porte, et pour prouver que vous ne pouvez pas l'ouvrir, vous utilisez volontairement la mauvaise clef. Ridicule n'est ce pas? On se demande pourquoi un australien aussi peu concerné par ce qui se passe au Moyen-Orient a dépensé autant d'énergie pour nier l'existence d'un code. Ce n'est pas clair. Si les noms peuvent être trouvé dans le texte originel en hébreu, ils ne peuvent pas être trouvés dans une traduction, comme le texte «Guerre et Paix» utilisé par McKay. 


03°) La chronologie des interventions:

DATE ÉVÉNEMENTS 

04/12/1926 Einstein écrit une lettre à Max Born et émet une opinion sur le principe de la mécanique quantique

1947 Découverte dans les grottes de Qumran des manuscrits de la Mer Morte 

21/03/1955 Einstein écrivait dans une lettre à Michele Besso, «la distinction entre passé, présent et futur n'est qu'une illusion» 

xx/xx/1988 Kazhdan et Piatetski-Shapiro de Yale signe une déclaration conjointe sur un code possible dans la bible 

xx/xx/1989 Stephen Hawkings dans son livre «Une brève histoire du temps» émet une opinion sur le principe d'indétermination. 

07/05/1990 Perci Diaconis, Statisticien de Harvard écrivait dans une lettre de cette date; «pour la publication d'une telle affirmation, je pense qu'il faut exiger un critère de signification égal ou supérieur à un sur 1000»; et il recommande dès cette époque une publication dans la revue «Statistical Science». 

18/01/1991 Début de la guerre du Golfe. Un premier missile Scud est lancé par l'Irak sur Israël. 

xx/06/1992 vient interviewer le général Uri Saguy, chef du contre-espionnage, et un jeune officier (Yossi Kooperwasser) lui conseille de rencontrer Rips, qui avait découvert à l'époque la date à laquelle devait commencer la guerre du Golfe. 

25/01/1993 interviewe Harold Ganss de la National Seurity Agency (NSA) à propos du code dans la bible. 

Il déclare que ses résultats corroborent ceux de Rips, Rosenberg et Witztum. 

1993 Premier attentat WTC 

13/09/1993 Poignée de main entre le premier ministre Rabin et Yasser Arafat à la Maison Blanche. 

22/03/1994 rencontre Rips dans le bureau de Kazhdan à Harvard. De dernier déclara qu'il estimait le code de la bible véridique. 

16/07/1994 La comète Shoe-Maker-Ley entre en collision avec Jupiter. À partir de 1995, la NASA recherche les comètes ou astéroïdes susceptibles d'entrer en collision avec la terre. 

xx/08/1994 rencontre Rips à l'université de Colombia de New-York et l'informe d'un risque pour Rabin. 

xx/08/1994 La revue «Statistical Science» publie une étude sur le code de la bible: «Equidistant Letter Sequences in the Book of Genesis». 

31/08/1994 remet un rapport au général Isaac Ben Israël, chef de la section scientifique du ministère de la Défense, signalant que Rabin risquait d'être assassiné. 

01/09/1994 se rend en Israël pour rencontrer le poète Chaim Guri à qui il remet une lettre, pour qu'il donne celle-ci à son ami le Premier Ministre Yitzhak Rabin. Elle signale qu'il risque d'être assassiné. 

xx/11/1994 rencontre Piatetski-Shapiro à l'Institute for Advanced Studies de Princeton, qui lui déclare: «Il est théoriquement possible de croire au code de la bible sans croire en Dieu. Mais si vous admettez que Dieu existe, vous n'avez plus à répondre à la question: Qui peut prédire le futur?» 

Toujours est-il que bon nombre de services secrets se penchent et semblent tenir compte du code de la bible, ce qui est un paradoxe. 

xx/11/1994 rencontre Sidney Coleman, Président du Département de Physique de Harvard, et Alan Guth, physicien du MIT qui est aussi un des meilleurs experts sur les origines de l'univers. Ils admettent qu'il peut exister une cinquième dimension plus petite que l'atome. Le livre de la création dit que nous vivons dans 5 dimensions, 3 dimensions sont dans l'espace, la 4ème est temporelle, et la 5ème est spirituelle.

30/09/1995 adresse une lettre au collaborateur de Rabin qui est aux USA pour rencontrer Clinton, pour l'informer d'un risque d'assassinat. 

31/10/1995 Déclaration sur les Dangers d'une Guerre Nucléaire, du Sénateur Sann Nunn, vice-président de la sous-commission permanente du sénat sur les enquêtes, rapport de session du sénat repris dans le rapport final de la commission: «Global Proliferation of Weapons of Mass Destruction», Sen. Hrg. 

Les cibles potentielles notifiées dans ce rapport en cas de conflit nucléaire sont: 

Jérusalem, Ramallah, Washington, New-York, Londres, Paris, Tokyo, Beijing, Moscou, Tel Aviv.

04/11/1995 Le Premier Ministre Yitzhak Rabin est assassiné par Yigal Amir 

09/11/1995 adresse une lettre à Shimon Peres qui lui sera remise par son ami travailliste Elhanan Yishai, pour lui signaler que la mort de Rabin était inscrite sous la forme d'un code dans la bible. 

xx/11/1995 contacte téléphoniquement le général Jacod Amidror, directeur adjoint d'Aman, le contre-espionnage militaire israélien. 

10/12/1995 rencontre à New-York Eliza Goren, attaché de presse de Shimon Peres, et lui remet une lettre qu'il avait adressée au premier ministre, sur la déclaration du sénateur Sam Nunn sur les risques d'une guerre nucléaire et son rapport du 31/10/1995. 

18/12/1995 Le général Danny Yatom adresse une lettre à et ils se rencontrent la première semaine de janvier 1996 à propos de la lettre du 10/12/95. Une rencontre sera organisée par la suite avec Peres. 

xx/01/1996 Rapport sur: «La réalité de la menace de la contrebande nucléaire» de Phil Williams et Paul Woessner.

25/01/1996 rencontre Robert J. Aumman mathématicien à l'Université de Jérusalem qui a supervisé l'expérience de Rips, et lui explique que le code de la bible est un fait établit, reconnu par l'académie des sciences israéliennes. 

26/01/1996 rencontre Shimon Peres en présence de Goren à Jérusalem pour lui parler du code de la bible de la Libye mais aussi du risque d'un holocauste nucléaire. 

27/01/1996 Le président libyen Mohammar Kadhafi incite publiquement les pays arabes à se doter de l'arme nucléaire.

28/01/1996 rencontre le général Danny Yatom, chef de l'espionnage du Mossad, qui lui avait permis de rencontrer Shimon Peres. 

30/01/1996 Shimon Peres déclare que le plus grand danger vient du fait que des irresponsables puissent se procurer l'arme nucléaire. 

25/02/1996 Un palestinien fait sauter un bus à Jérusalem. Début des actes terroristes. 

19/03/1996 Le Pr Robert J.Aumann, mathématicien réputé, déclare à l'académie des sciences d'Israël que le code de la bible est un fait irréfutable. 

30/04/1996 rencontre le général Danny Yatom qui vient d'être nommé patron du Mossad, à l'ambassade d'Israël à Washington après la rencontre entre Shimon Peres et le Président Clinton. 

28/05/1996 appelle Rips et lui signale qu'il a trouvé Netanyahu codé dans la bible mais ne croit pas à son élection. 

29/05/1996 Benjamin Netanyahu est nommé premier ministre d'Israël. 

03/06/1996 entre en contact téléphonique avec Ben-Zion Netanyahu, père de Benjamin Netanyahu, et lui adresse une lettre datée du 29 mai. 

09/06/1996 recontacte téléphoniquement Ben-Zion Netanyahu qui lui confirme avoir reçu sa lettre, et transmise à son fils. 

31/07/1996 se rend chez Rips qui confirme par téléphone à Ben-Zion Netanyahu que le code de la bible est un fait scientifiquement prouvé et que les termes d'holocauste nucléaire et d'Israël y sont présents. rencontre le jour même Ben-Zion Netanyahu. 

01/08/1966 revoit en soirée Ben-Zion Netanyahu. 

03/08/1996 et Ben-Zion Netanyahu se retéléphone. 

20/08/1996 Ben-Zion Netanyahu remet une lettre de à son fils, premier ministre d'Israël. 

10/09/1996 rencontre à New-York Dore Gold, conseiller du premier ministre pour la sécurité nationale. 

11/09/1996 adresse une lettre à Danny Yatom, chef du Mossad, qui lui répond que les services de sécurité sont en état d'alerte. 

13/09/1996 et Rips pensaient qu'il existait un important risque de la destruction d'Israël pour cette date. 

16/09/1996 adresse un fax à Danny Yatom. 

21/10/1996 Armand Bartos, architecte du sanctuaire, révèle par Téléphone, que le tambour d'exposition du rouleau d'Isaïe est conçu pour descendre sous terre et être recouvert de plaque d'acier en cas de guerre nucléaire. 

xx/12/1996 Le Dr Shlomo z. Havlin, confirme à depuis Jérusalem que c'est lui qui a décidé de l'orthographe des noms des 32 sages qui devaient être trouvés dans le code de la bible par Rips et Rosenberg. Diaconis de Harvard et Harold Gans analyste en cryptographie de la NSA, ont fait la même expérience et obtenu les mêmes résultats. Il y a bien un code dans la bible qui révèle des événements contemporains, ce qui est, inutile de le préciser, inexplicable. Les résultats ont un facteur de 4/1 million après révision suite à une polémique, ils passent à 2/10 millions, soit une amélioration par 20, et ensuite à 1/10 millions. Par une autre méthode on passe de 5/100 millions. Rips prolongea l'étude sur 432 noms et 64 dates. 

17/05/1998 expédie une lettre à Ehoud Barak, et l'informe qu'il sera certainement le prochain Premier Ministre. 

17/08/1998 Confession Clinton, affaire Monica 

xx/10/1998 remet à son avocat une lettre scellée qui ne devra pas être ouverte avant 2002. 

Il y prévoit un effondrement économique en 2002, le terrorisme, et une risque pour 2006.

12/02/1999 Mise en accusation de Clinton par le sénat 

17/05/1999 Ehoud Barak est nommé Premier Ministre. 

xx/06/1999 expédie un fax au général Isaac Ben Israël, Directeur Scientifique du Ministère de la Défense. 

04/06/2000 Le Président Clinton réussit à convaincre Yasser Arafat et Ehoud Barak de le rejoindre à Camp David pour les pourparlers de paix. 

04/07/2000 expédie le code de la bible au Président Clinton

xx/08/2000 Isaac Herzog, secrétaire à la sécurité d'Ehoud Barak, convoque le chef de la police de Jérusalem, pour l'informer des risques d'une menace, contre la colline du temple. 

10/08/2000 rencontre Isaac Herzog, secrétaire à la sécurité d'Ehoud Barak, pour lui remettre une lettre. Barak met en alerte les forces de sécurité.

13/08/2000 rencontre Abou Ala, président du parlement palestinien, pour l'informer de l'existence d'un code dans la bible, et de plusieurs prophéties. Il répond qu'il en existe aussi dans le Coran, et décide d'informer Yasser Arafat le jour même alors qu'il est en visite en Chine. 

xx/09/2000 Alors que les pourparlers de paix sont dans l'impasse, expédie une note à John Prodesta, Directeur de Cabinet du Président Clinton. Il déclare qu'à défaut d'une solution politique rationnelle, la solution pourrait se trouer dans la religion et le code de la bible. John Podesta acceptera de rencontrer 

28/09/2000 Ariel Sharon se rend sur l'esplanade des Mosquées, en haut de la colline du temple 

29/09/2000 Vendredi après la prière, début de l'insurrection palestinienne, 4 palestiniens sont abattus.

05/10/2000 s'envole pour Amman en Jordanie, pour y rencontrer l'ambassadeur des USA, William Burns. L'objectif était d'obtenir une autorisation auprès du roi Abd Allah, pour monter une expédition archéologique sur les rives de la Mer Morte. 

11/10/2000 rencontre le ministre des affaires étrangères palestinien, Nabil Sha'ath, pour l'informer des prophéties du code de la bible. Le secrétaire général de l'ONU arrive en Israël, ainsi que le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Ivanov 

13/10/2000 s'adresse à Doron Cohen, beau-frère du premier ministre israélien, Ehoud Barak, pour qu'il lui remette une lettre. Il reçoit à ce moment un appel téléphonique de Barak qui l'informe que 2 soldats israéliens ont été lynchés à Ramallah. 

Le quartier général de l'autorité palestinienne de Ramallah et de Gaza est rasé par un hélicoptère. 

16/10/2000 rencontre à la Maison Blanche, John Podesta, Directeur de Cabinet du Président Clinton, pour l'informer de l'existence d'un code dans la bible montre qu'un passage sur «la fin des jours» croise les mots Arafat et Barak, et terreur est entrelacé avec paix. Il précise aussi que la troisième guerre mondiale pourrait débuter par un acte terroriste (depuis il y a eu le 11 septembre 2001 – coïncidence?). 

Trois expressions figurent côte à côte, «guerre mondiale», «holocauste nucléaire», «2006» et Jérusalem. Clinton rencontre pendant ce temps Barak et Arafat en Égypte. 

John Prodesta est croyant et prend le code de la bible au sérieux. 

12/12/2000 a 22h00, la Cour suprême des USA après le recomptage des voix en Floride, déclare Al Gore comme le perdant des élections présidentielles et Bush vainqueur par erreur dirons nous. 

06/02/2001 Ariel Sharon devient premier ministre d'Israël 

xx/04/2001 rencontre le général Isaac Ben Israël, physicien, Directeur Scientifique du Ministère de la Défense et déclare: «Bien sûr, vous pouvez vaincre militairement Arafat. Cependant si vous faites cela, le monde entier vous condamnera, et les fanatiques islamistes, qui disposent de missiles et d'armes de destruction massives vous attaquerons.» 

Ben Israël répond: «Je ne pense pas que le monde nous condamnera. Pas si cela fait suite à un attentat terroriste majeur.» 

rappelle le code de la bible et montre une grille où figure «peste», «14700 morts» et «Arafat». Il répond, «Nous survivrons à une attaque chimique. Nous y avons déjà pensé. Il y aura peut être une dizaine de milliers de morts. Ce serait tragique, mais pas fatal.» demande: «Et dans le cas d'une attaque nucléaire?» Le général répond: «ça, ça pourrait être fatal.» 

demande par qui il pourrait entrer en contact avec Ariel Sharon. Ben Israël répond par le biais du Général Meïr Dagan susceptible de devenir le prochain chef du Mossad (service secret israélien) le rencontrera par la suite à Rosh Pina.

13/04/2001 à 09h00 se rend au QG palestinien pour rencontrer et informer Yasser Arafat, qu'après Rabin, il est peut être la prochaine cible. Saeb Erekat effectuait la traduction. Arafat croit aux prophéties et destin. «La fin des jours» dans la Torah se dit de la même façon en arabe. Plusieurs caractères dans la grille qui est un cryptogramme ont été entourés par, ce qui a fait apparaître les noms d'Arafat, Barak, Sharon, Bush, croisant la fin des jours. Il montre une autre grille dans laquelle figure «holocauste nucléaire», «guerre mondiale» et «5766», ce qui correspond en réalité à 2006. Il n'y a qu'une chance sur 100.000 pour que cela soit un hasard, et la probabilité fortuite de la présence des 4 noms est inférieure à 1 sur un million. Arafat déclare à qu'on trouve des choses similaires dans le coran. 

17/04/2001 rencontre dans le patio du King David Hotel à Jérusalem, Omri Sharon, fils d'Ariel Sharon, émissaire officieux auprès d'Arafat, alors que Shimon Peres est ministre des affaires étrangères. Ariel Sharon est terrien, non croyant et ne croit pas à l'abstrait. informe Omri sharon des avertissements de la bible qu'il a communiqué le 13/04 à Arafat et remet une lettre pour Ariel Sharon. 

xx/05/2001 Flambée de violence au Proche-Orient. écrit une lettre à Collin Powell à son domicile en Virginie, avant qu'il n'aille rencontrer Yasser Arafat et lui soulève les risques d'une nouvelle guerre mondiale ou nucléaire.

03/08/2001 écrit au Président Georges Bush pour lui signaler le risque d'une nouvelle guerre mondiale ou nucléaire. La lettre est arrivée chez Andrew Card, le directeur de cabinet de Bush à la Maison Blanche qui transmettra celle-ci à Condoleezza Rice, conseillère du président pour la sécurité nationale. 

xx/09/2001 appelle la Maison Blanche pour vérifier si le Président Bush a bien reçu sa lettre dans laquelle il lui signale un risque de troisième guerre mondiale durant son mandat. 

xx/09/2001 Le général Meïr Dagan est nommé chef du Mossad (service secret israélien) par Ariel Sharon..

10/09/2001 Retour de Bush à Washington, appelle son directeur de cabinet, Card, et obtient son adjoint qui l'informe que la lettre a été lue par les plus importants membres du cabinet dont Rice. 

La NSA intercepte un message en arabe, mais qui ne sera traduit que le 12 septembre. 

11/09/2001 ATTENTAT 

17/09/2001 L'indice Dow Jones perd 684 points. 

01/10/2001 réexpédie une lettre à Andrew Card et Condoleezza Rice pour leur signaler des risques en 2006 

07/10/2001 Les USA attaquent les talibans de Ben Laden en Afghanistan.

xx/12/2001 rencontre et montre plusieurs grilles au Général Meïr Dagan qui vient d'être nommé à la tête de la délégation israélienne pour la négociation d'un cessez-le-feu avec les palestiniens sous l'égide du général américain, Anthonny Zinni, émissaire américain. Meïr Dagan répond à : «vous avez raison, nous n'avons pas le choix, nous ne pouvons négliger aucun avertissement.» Bien que Dagan soit un dur non-croyant, il croit au surnaturel et accepte de tenter de faire entrer en contact avec Ariel Sharon tout en précisant que ce dernier refusera certainement.

29/03/2002 Vendredi Saint des chrétiens et de la pâque juive. Ariel Sharon donne l'ordre à 60 chars, 200 blindés, 2500 soldats d'encercler et de détruire la Mouqataa, le QG de Yasser Arafat à Ramallah. 

15/04/2002 rencontre le Général Yossi Kooperwasser au QG de Kirya à Tel-Aviv, responsable de l'exploitation du renseignement 

04/09/2002 Ariel Sharon déclare que la Libye devient un pays plus dangereux que nous le pensions. 

16/12/2002 Al Gore qui s'était présenté lors des élections présidentielles US contre George Bush, se retire de la politique (France Info). 


04°) Le destin a géométrie variable: 

Shimon Peres : «Puisque c'est prédit, qu'est ce qu'on peut y faire» 

Yasser Arafat: «Puisque c'est écrit, qu'est ce qu'on peut y faire» 

Les arabes croient que tout est écrit à l'avance. C'est le destin. 

Certains pensent qu'à partir des informations ou avertissements communiqués, il est possible de modifier le destin. L'expression «la fin des jours» est le terme qui aujourd'hui inquiète le plus les autorités. D'autant que certains affirment que si l'État Israélien refuse la création d'un nouvel état arabe, c'est tout simplement parce que cela signifierait la fin d'Israël.

Pour et les personnalités qu'il a rencontré, le choix est limité à deux options possibles, la paix, ou l'anéantissement des deux peuples. C'est ce que pense l'ex-Président Clinton, et il est intéressant de signaler que le Président Chirac avait déclaré en novembre 2002 que le problème israélien/palestinien ne pouvait se résoudre que par la paix. 

En se basant sur le code de la bible, avait découvert ou prédit la mort de Rabin, mais il est aussi vrai que n'importe qui peut affirmer qu'un Président ou Premier Ministre peut être la cible d'un déséquilibré. Il a aussi prédit les événements qui suivent: 

2002: effondrement économique.

2005: Variole – cibles possibles: Jérusalem/New-York – estimation, 14.700 morts. 

2006: Guerre nucléaire – menace prise au sérieux par le Général Kooperwasser.

Les deux derniers points sont ceux qui inquiètent le plus. L'utilisation d'une arme nucléaire contre Israël, ne ferait pas que détruire les territoires et leurs populations, mais rendrait aussi toute cette région inexploitable, ce qui ne serait pas non plus sans conséquence sur les champs pétrolifères. L'économie internationale serait alors totalement déstabilisée.


05°) Les certitudes irréfutables: 

  • 1) Ce qui est certain, c'est que la bible contient bien un code. C'est une certitude. Il n'y a aucun doute sur l'existence d'un cryptogramme.  2) On y trouve bien des noms et dates.
    3) Rabin a bien été assassiné. D'autres événements sont bien présents

En revanche, pour le reste, il est difficile de croire qu'un texte de plusieurs millénaires puisse contenir des faits actuels, ou noms de personnalité d'aujourd'hui. 

Pour Stephen Haking, un éminent scientifique, le voyage dans le temps devrait être possible dans le futur. 


06°) Le 12/02/2001(03:12) Quand un ex-espion, une légende, un mythe parle: 

Qui se rappelle de l'intervention en février 2001 lors d'une conférence de presse, de cet ex-espion connu plutôt du milieu des spécialistes de l'ombre. John le Carré de son vrai nom David Cordwell, un ex-grand espion à l'élégance discrète d'un diplomate qui est désormais à la retraite. Mais cet homme aujourd'hui sous les projecteurs a été un diplomate de l'ombre entre 1958 et 1963. 40 ans séparent ces images, entre la naissance et la disparition du mur de Berlin, 40 ans et la fin d'un autre monde, celui de la Guerre Froide. Aujourd'hui il faut s'armer de patience pour retrouver quelques mètres de ce mur qui coupa l'Allemagne en deux, et au pied duquel il écrivit son livre, «La rage au coeur». C'est surtout un espion qui venait du froid, témoignage désespéré sur la guerre du même nom immortalisée par Richard Burton et qui le fit connaître dans le monde entier. 

«La réunification de l'Allemagne est celle de Berlin. Je trouve évidemment que c'est extraordinaire de me retrouver ici dans ces circonstances.»

Il a réalisé 17 romans dont 14 sur la guerre froide, dont certains passages ne sont pas aussi éloignés de la réalité qu'on pourrait le penser. Ses héros sont des anti Jems Bond, escrocs légaux ou naïfs dont je rajouterai qu'ils peuvent être manipulés par la hiérarchie des services secrets ou les politiques. Comme il le dit lui-même, de leur combat souvent sordide il ne reste rien qu'un goût amer. Avec le canal de Panama, dont on peut se demander s'il n'est pas sous contrôle de la Chine au travers de certaines sociétés, et une charge contre l'interventionnisme en Amérique centrale, notamment la Colombie. Il déclare: 

«Le monde n'est pas meilleur depuis que l'URSS a disparu... Ce livre reflète ma propre déception. Il n'y a pas eu de véritable volonté de construire un monde nouveau à la fin de la guerre froide. Au contraire, nous nous sommes embourbés dans un matérialisme et un égoïsme que je trouve totalement dépriment. Nous qui nous nous sommes engagés dans cette guerre froide, nous avons le droit de nous sentir trahit par ce qui s'est passé après. Ces guerres d'aujourd'hui ne sont ni froides ni idéologiques. Il m'est difficile de prévoir l'avenir mais j'ai peur pour ce monde dirigé par des Poutine, des Georges Bush et des Sharon.» 

Il est intéressant de noter que déjà il faisait peu confiance à ces 3 dirigeants politiques pour que la situation du monde aille en s'améliorant. Pour que cette légende de l'espionnage s'exprime ainsi en février 2001, c'est qu'il savait très certainement à partir d'informations en sa possession ce qui allait se passer dans un avenir proche. Seuls ceux qui ont la connaissance de l'existence des réseaux occultes d'échange de services d'intérêts financiers internationaux que je qualifierai de mafieux, savent exactement de quoi il en retourne. C'est en réalité depuis un siècle, les mêmes clans, ou individus du clan qui dirigent la politique mondiale, internationale, et qui choisissent les continents où doivent se déclarer les guerres. Les objectifs, ils sont en réalité limpide, il s'agit de prendre le contrôle des ressources naturelles, par des délocalisations forcées des populations, mais aussi de limiter la progression démographique, par des guerres et des génocides.


07° ) Intervention du Vatican du 24/12/2002, France 2: 

Au Proche-Orient ce Noël 2002 ressemble tristement à celui de l'an dernier. La situation est même peut être plus tendue qu'en 2001. Il n'y a quasiment pas de pèlerins autour de la basilique de la nativité, Bethléem, le village natal du Christ, même si les forces israéliennes ont desserrées temporairement leur étau. Quant à Yasser Arafat, il a une nouvelle fois été interdit de messe de minuit.

Noël avant Noël pour Yasser Arafat. Dans son QG de Ramallah, avec de hauts dignitaires chrétiens, en particulier Michel Sabah, le patriarche latin sur la gauche. Une petite célébration avant l'heure, parce que pour la deuxième année consécutive, le Président Palestinien est interdit de séjour à Bethléem par les israéliens. 

Yasser Arafat: 

«Nous espérions pourtant participer à cette fête du monde chrétien, dans l'église de la nativité, pour la paix à Bethléem, à Bethléem, à Bethléem». 

À Bethléem, Noël se prépare malgré tout, mais presque sans pèlerins et sans touristes. L'armée israélienne se fait discrète pour l'occasion, et s'est repliée dans les faubourgs de la ville, mais l'atmosphère reste très tendue. 

Michel Sabah, chef de l'Église catholique. 

«Notre message au monde, est de ramener la paix à Bethléem et dans tous les territoires palestiniens.» 

Cet après-midi une manifestation de pacifiques a eu lieu dans le centre-ville, et quelques dizaines de juifs et arabes israéliens sont venus dénoncer la guerre et l'occupation de Bethléem pas Shaal depuis plus d'un mois. 

Présentateur du journal: 

Alors arrêtons-nous maintenant sur le portrait d'un homme d'église, mais donc la parole à du poids politiquement parlant au Moyen-Orient, il s'agit du patriarche latin de Jérusalem, chef de l'église catholique en terre Sainte, Monseigneur Michel Sabah. On l'a vu dans le reportage il y a quelques instants au côté de Yasser Arafat. Ils exhortent les dirigeants des deux bords à faire la paix ou à démissionner. Charles Anderlin l'a rencontré. 

Cette église est la seule de la bande de Gaza où parmi un million 200 000 musulmans, ne vit que 5000 catholiques. Dimanche dernier, Michel Sabah le patriarche latin de Jérusalem, est venu en personne dire la messe. Une cérémonie accompagnée aussi d'un message politique. 

Michel Sabah, chef de l'Église catholique. 

«Nous vivons une situation très difficile, une situation de mort, de démolition, de siège, de couvre-feu, et une situation inhumaine, et de cette situation inhumaine nous disons au monde entier, paix et justice.» 

Les prises de position de Michel Sabah sont d'autant plus remarquées, étant lui-même palestinien, il est très populaire en Cisjordanie et à Gaza. Ici au cours d'une visite dans un hôpital de Bethléem, il n'a pas hésité à critiqué la militarisation de l'intifada. 

Michel Sabah, chef de l'Église catholique. 

«La fin de l'occupation, la paix, la justice, on peut y arriver également par des moyens non violents, les moyens pacifiques de la branche de l'ONU. Nous croyons en l'efficacité de la branche de l'ONU, qui paralyse l'appareil militaire israélien.» 

Michel Sabah a lancé un appel aux dirigeants israéliens et palestiniens, si vous ne pouvez pas faire la paix a-t-il dit, quittez le pouvoir et laisser la place à d'autres. 

Présentateur du journal télé. 

«Charles Anderlin, est avec nous en directe, alors comme l'an dernier Charles, Yasser Arafat est privé par les israéliens de messe de minuit, une mesure critiquée notamment par le ministère français des affaires étrangères». 

Charle Anderlin. 

«Tout à fait, les responsables palestiniens de Bethléem abondent dans leur sens. Pendant la messe, dans l'église de la nativité, la chaise du Président palestinien restera vide avec dessus le keffier, la coiffe traditionnelle de Yasser Arafat. Devant la Basilique, sur la place de la Mangeoire, derrière moi, la place est vide, il n'y a pas de pèlerins, pas de touristes, et pour la première fois dans l'histoire, cette place est transformée en parking. Un commerçant m'a raconté qu'en général à Noël nous vendons près de 2000 pellicules photos par jour, aujourd'hui il en a vendu 3. Noël à Bethléem, c'est un Noël de misère, 70 % de la population est au chômage, et de nombreuses familles chrétiennes et catholiques on tout simplement renoncé à l'arbre de Noël.» 

Présentateur du journal télé. 

«Charle Anderlin en direct de Bethléem, merci Charles. Direction Rome maintenant où l'on attend ce soir un nouveau message de paix du Pape à l'occasion de la messe de minuit. Il est a noter que la diplomatie du Vatican est particulièrement acide et critique à l'égard même des États-Unis. Isabelle Fess et Dominique Merlin ont rencontré Monseigneur Tauran, un français qui est le ministre des Affaires étrangères de Jean-Paul II.» 

Devant ses cardinaux lundi dernier, Jean Paul II exprimait son désespoir et sa détermination face aux conflits qui ensanglantent le monde. 

«L'Église n'a de cesse de faire entendre sa voix.» 

Et le Pape condamne l'idée d'une guerre préventive contre l'Irak. Il l'a écrit à George Bush, c'est que nous confiait ce matin au Vatican, son ministre des affaires étrangères. «La position du Saint Siège face à Washington est claire» 

«Le concept de guerre préventive, c'est souvent utilisé par Washington, c'est un concept qui n'appartient pas au langage juridique des Nations Unies. Déjà c'est un élément qui engendre une perplexité. Je pense qu'ils sont à la limite, dans la limite de ce qui est légale justement au niveau du droit international... Il y a une grande réaction de préoccupation, par ce que la guerre n'est pas un moyen comme un autre, la guerre n'est pas une fatalité, donc je crois qu'il faut s'en tenir aux résolutions des Nations Unies, au droit international, qui fourmille, disons je dirai tous les moyens pour résoudre pacifiquement des différences.» 

Vous dites non à la guerre préventive, mais est-ce qu'il y a un concept de guerre juste? 

«Oui il y a une tradition catholique dans le concept des guerres justes, mais il faut le voir vraiment avec les éléments que nous avons à notre disposition, mais une guerre juste à de telle conséquence qu'on peut se demander s'il est encore possible de faire la guerre pour résoudre un problème. Je pense qu'il faut d'abord éradiquer les causes de cette crise, non résolues. J'ai vu l'autre jour quelques phrases de Michel de Villepinte, votre ministre des affaires étrangères de France qui disait, la crise du Moyen-Orient, est la crise humaine, et effectivement ce n'est pas rien.» 

Pour le Saint Siège, une guerre contre l'Irak pourrait déclencher une croisade anti-occidentale et anti-chrétienne qui aggravera le terrorisme. 

Présentateur du journal télé. 

«Isabelle Staes, Rome en direct, alors on a vu que le Vatican était très actif sur le plan diplomatique, mais qu'elle est la portée du message de Jean-Paul II?» 

Isabelle Staes, France 2, Rome. 

«Écoutez, Jean-Paul II à beaucoup de prestige sur la scène internationale, mais c'est aussi une personnalité qui est très écoutée, notamment au Proche-Orient, et dans le monde islamique. Alors côté américain, disons que les États-Unis respectent le Pape, mais l'écoute jusqu'à un certain point, c'est peu dire que Jean Paul II ne partage pas le pragmatisme de Washington. Le meilleur exemple, c'est la guerre du Golfe, le Pape s'y était formellement opposé, sans succès, mais finalement aujourd'hui, les paroles de paix de Jean Paul II, on peut être d'autant plus de poids que l'histoire lui a donné raison, puisque beaucoup estime que la guerre du Golfe n'a servi à rien.»

Présentateur du journal télé. 

«Isabelle Staes, il célébrera pour la vingt cinquième fois la messe de minuit à Rome.» 

Isabelle Staes, France 2, Rome. 

«Oui alors Jean Paul II est extrêmement diminué physiquement, il ne bouge pratiquement plus, et ce soit à l'occasion de la messe de minuit ses déplacement seront très limité. C'est vrai que sa voix est stable, mais on l'avoue, son message est fort et cohérent, et cela apporte peut être un démenti, à tout ceux qui doute de sa lucidité.» 

Isabelle Staes, France 2, Rome. 

«Merci Isabelle, alors le pape dont la sécurité a été renforcée, et c'est toujours la garde suisse qui en a la charge. Si les costumes font toujours parti du folklore depuis la renaissance, les méthodes elles, sont bien modernes.» 


08°) Conclusion: 

Si au début personne ne pouvait admettre l'irrationnel, depuis, les positions même des plus durs, des non croyants, et des plus sceptiques ont changé. Il n'est pas exclu que des chefs d'états y compris en Europe, aient pris des décisions politiques ou antiterroristes, en fonction de ce qui a été découvert dans la bible. Cela peut expliquer les stocks de vaccins antivarioliques constitués en un temps record dans certains pays, ainsi que la vaccination de 500.000 personnes de première ligne du secteur médical et militaire aux USA. Ces informations sont encore à ce jour ignorées du grand public. Aujourd'hui, des analystes du renseignement acceptent de reconnaître que les affirmations apocalyptiques et farfelues faites il y a quelques années, pourraient aujourd'hui ou dans un futur proche, devenir une réalité. Ou encore, leurs analyses faites indépendamment rentrent en corrélation avec le code de la bible. On dira alors mais alors pourquoi ne peut-on prévoir les catastrophes à l'avance. Pour les prévoir, encore faut-il savoir quoi chercher et quand. C'est comme si vous saviez qu'il a y avoir un tremblement de terre, mais que vous ignoriez totalement où. Tout ce que je puis affirmer, c'est qu'effectivement des spécialistes ou analyste travaillent à la pronostication des désastres, ayant moi-même été contacté de l'étranger par l'un d'eux. Le courrier qu'il m'avait expédier faisait 7 pages et utilisait à plusieurs reprises le terme de pronostication des désastres, pour ne pas parler de la vision de l'avenir, ce qui serait plus juste. Il y a donc des centres de recherche qui travaillent sur le sujet, cela aussi c'est une évidence. Vouloir éviter des catastrophes est après tout quelque chose de moral et louable, ce qui est inquiétant en revanche, c'est le reste, les autres objectifs sur lesquels ont pourrait aboutir qui eux sont plus inquiétants. 

Il est plus que regrettable que l'ex-vice-président Al Gore de Clinton ait perdu les élections présidentielles américaines contre George Bush dans des conditions plus que scabreuses, et encore plus regrettable qu'il se retire de la politique. Avec le clan Bush des faucons, on se dirige droit vers une troisième guerre mondiale. Les industries automobiles, le clan Bush et des banquiers, n'ont-ils pas soutenu l'Allemagne nazie? 

(M. Filterman) ajouté le 3/1/2003

© Voxdei



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LES CODES SECRETS DE LA BIBLE. MYTHE OU RÉALITÉ?


Reproduction autorisée, pourvu qu'elle soit intégrale, et que la source soit indiquée.

Il y a longtemps que plusieurs chercheurs ou rabbins ont découvert que le texte de la Bible semblait comporter une structure cachée qui obéissait à certaines règles mathématiques. Les travaux d'Ivan Panine sont les plus connus. Au début du XXe siècle, le rabbin Michael Ber Weissmandel fut le premier à réaliser quelques recherches sérieuses sur le texte hébreu de l'Ancien Testament. Vers 1980, certains de ses élèves ont repris ses recherches, en utilisant les services de l'informatique.


Les découvertes des savants Israéliens.

En 1994, trois scientifiques Israéliens publient un article qui mit six ans à être accepté par le très sérieux Journal of Statistical Science. Il s'agissait de Doron Witztum, physicien, d'Eliahu Rips, professeur de mathématiques à l'Université Hébraïque de Jérusalem, et de Yoav Rosenberg, étudiant en Informatique.

Ils affirmaient avoir prouvé que les noms de 64 grands sages et rabbins du Judaïsme, ayant vécu entre l'an 1 et l'an 1000, se trouvaient «codés» dans un texte relativement court du Livre de la Genèse, avec leurs dates de naissance et de décès. Ils avaient évalué la probabilité pour que ce soit du pur hasard à une chance sur 2,5 milliards.

Le principe du «codage» était simple: les lettres composant les noms de ces sages se trouvaient réparties au milieu du texte de la Genèse, à des intervalles réguliers, définis comme étant des «sauts de lettres équidistantes.» Par exemple, le mot «rave» se trouve «codé» à l'intérieur du mot «relativement», si l'on prend la 1e, la 4e, la 7e, et la 10e lettre de ce mot. On commence par présenter le texte de la Bible de manière suivie et linéaire, sans espaces ni ponctuations. On établit ensuite des tableaux de lettres correspondant au nombre de sauts de lettres équidistants que l'on étudie, selon le mot codé trouvé, afin de découvrir tous les autres mots codés se trouvant dans ce tableau, un peu à la manière des mots construits dans les tableaux de lettres du scrabble.

Les chercheurs Israéliens ont conclu que ces messages codés ne pouvaient pas être le fruit du hasard, et qu'ils devaient avoir été intentionnellement inclus dans le texte de la Bible par une intelligence supérieure. Pour eux, il ne pouvait s'agir que de Dieu.

Ils ont en outre affirmé que de tels messages codés ne se trouvaient que dans le texte hébreu massorétique de la Bible, et ne pouvaient être décelés dans aucun autre texte. On peut, certes, trouver des mots encodés dans tout texte intelligible, mais ces mots, d'après les chercheurs Israéliens, n'ont aucun rapport les uns avec les autres, ni avec le contenu du texte en clair. Ces chercheurs affirmaient pouvoir prouver que les messages codés de la Bible formaient un ensemble cohérent, et s'articulaient de manière intelligible avec le texte même de la Bible.

Ils ont présenté leurs travaux à plusieurs grands mathématiciens et statisticiens, dont la plupart ont fait des remarques positives, ou ont confirmé ces recherches.


Les conséquences extraordinaires de ces découvertes.

La découverte de ces «codes» a eu un retentissement extraordinaire. De nombreux chercheurs, croyants ou incroyants, se sont lancés avec ardeur dans la vérification des travaux des Israéliens. Des articles sensationnels ont été publiés dans la presse religieuse ou laïque. On a découvert toutes sortes de messages codés dans toute la Bible, annonçant de manière «irréfutable» des événements qui se sont produits bien longtemps après l'époque de la rédaction de la Bible, depuis l'assassinat d'Anwar El Sadate, jusqu'à la Shoah, les camps de concentration, en passant par l'assassinat de Rabin, la création de l'État d'Israël, etc...

La communauté scientifique commença à s'intéresser sérieusement à la question. Il s'agissait d'un défi intéressant à relever, que l'on soit «pour» ou «contre» a priori. Il était important de répondre avec précision, et d'une manière parfaitement incontestable, aux questions fondamentales suivantes:

– Les codes secrets sont-ils une réalité irréfutable dans la Bible? (En d'autres termes, les savants Israéliens avaient-ils raison, ou tort?)

– Si les codes sont une réalité prouvée, qui les a introduits? Même si l'on réussit à prouver qu'il existe bien des codes dans la Bible, cela ne prouve pas nécessairement que ces codes ont été introduits par Dieu.

De nombreux articles et ouvrages paraissent en peu de temps. Les partisans de l'existence de codes secrets sont nombreux et enthousiastes, mais ils sont souvent désunis et antagonistes, selon qu'il s'agisse de Chrétiens ou de Juifs orthodoxes, de chercheurs empiriques et subjectifs, ou de scientifiques utilisant des méthodes objectives.

D'un autre côté, les sceptiques sont plus unis, et travaillent en collaboration étroite. Pour pouvoir prouver le phénomène des codes, il faut, d'après eux:

– Faire des expériences rigoureusement scientifiques.

– Définir clairement à l'avance ce que l'on cherche, en énonçant une hypothèse précise, qui doit être vérifiée par des méthodes scientifiques. Toute observation fortuite non définie à l'avance est suspecte et doit être écartée.

Les plus importants de ces sceptiques sont:

– Le Professeur et Docteur Brendan McKay, mathématicien de l'Université Nationale d'Australie.

– Le Docteur James D. Price, Ingénieur et Professeur d'Hébreu, de Chattanooga, aux États-Unis.

– Barry Simon, Juif Orthodoxe, Mathématicien de l'Université Caltech de Californie.

– Le Docteur Randall Ingermanson, Physicien de l'Université Columbia à Berkeley, en Californie.

– Le Professeur Dror Bar-Nathan, de l'Institut de Mathématiques de l'Université Hébraïque de Jérusalem.

Parmi les premiers partisans résolus des codes figurent à cette époque les chercheurs américains Guy Cramer et Lori Eldridge, le journaliste Michael Drosnin, et les auteurs chrétiens Grant Jeffreys et Yacov Rambsel.

Lori Eldridge parvint à montrer:

– Que les codes se trouvent insérés dans des passages en clair qui donnent un message similaire, ou un message qui se rapporte directement à celui du texte codé.

– Que les codes se trouvent groupés dans des textes bibliques compacts, à des distances assez réduites, et qu'ils sont tous interconnectés de manière significative.

 

En juin 1997, Michael Drosnin, journaliste américain, Juif agnostique, publie son livre sur le Code Secret de la Bible. Ce livre devient vite un best-seller mondial. Pour Drosnin, l'existence d'un code secret dans la Bible ne fait aucun doute, mais il l'attribue à l'intervention d'une intelligence extra-terrestre et non à celle de Dieu. Son livre a fait l'objet de nombreuses critiques méthodologiques de la part de la communauté scientifique.

Grant Jeffreys, Chrétien évangélique, a écrit trois livres mentionnant le code secret de la Bible, dont «La signature de Dieu.» Il est un partisan convaincu de l'existence des codes, et de leur origine divine.

Yacov Rambsel, Pasteur Juif Messianique, a publié deux livres tendant à prouver que le nom de Jésus (Yeshua), ainsi que les noms des disciples de Jésus et de nombreux autres personnages bibliques, étaient codés dans de nombreux passages de la Bible. Il a ainsi identifié, sans l'aide d'aucun ordinateur, 41 noms bibliques codés dans un court passage des chapitres 52 et 53 du Livre d'Ésaïe.


Les recherches récentes dévoilent la vérité.

Après plusieurs années de révélations éclatantes apportées par les partisans des codes, la situation a considérablement évolué au cours des dernières années, en leur défaveur. En effet, de nombreux chercheurs, qu'ils soient Chrétiens, Juifs, ou incroyants, ont publié toute une série d'études fondamentales, qui remettent complètement en cause la réalité des codes secrets. Ils ont pu ainsi prouver:

– Que les travaux initiaux de Witztum, Rips et Rosenberg étaient entachés de nombreuses erreurs méthodologiques et scientifiques. Cinquante éminents experts scientifiques, mathématiciens et statisticiens, ont signé un article commun dénonçant les insuffisances scientifiques de ces travaux. Ils ont pu démontrer que les premiers experts, à qui les chercheurs Israéliens avaient confié leurs travaux pour les vérifier, n'avaient pas décelé certaines erreurs élémentaires, notamment par le choix des données de départ (les noms des sages), par l'utilisation de processus d'optimisation qui permettaient de mieux atteindre les résultats désirés, et par des calculs de probabilités inexacts. Il n'entre pas dans le cadre de cet article d'exposer le détail de ces critiques, mais nous donnons en annexe une liste de sites Internet, en général anglophones, que les initiés pourront consulter.

– Que des «codes secrets» identiques à ceux de la Bible existent dans n'importe quel texte écrit dans n'importe quelle langue intelligible, avec simplement une probabilité d'apparition plus grande que dans le cas d'un ensemble incohérent de lettres sans signification.


Le défi de Drosnin relevé.

Le 9 juin 1997, Michael Drosnin avait déclaré, dans le magazine Newsweek: «Si ceux qui me critiquent parviennent à trouver dans Moby Dick (le célèbre roman d'Herman Melville) un message codé annonçant l'assassinat d'un Premier Ministre, je les croirai !»

Il a été pris au mot par le Professeur Brendan McKay, qui a étudié le texte anglais de Moby Dick, et qui est parvenu à prouver, d'une manière indiscutable, que ce texte contenait, de manière codée, exactement comme dans la Bible, l'annonce des assassinats:

– D'Indira Gandhi, Premier Ministre de l'Inde.

– De René Moawad, Président du Liban.

– De Léon Trotski.

– De Martin Luther King.

– Du Chancelier Autrichien Dollfuss.

– De John F. Kennedy.

– De Robert Kennedy, avec mention du nom de son assassin, Sirhan Sirhan.

– D'Abraham Lincoln.

– De Yitzhak Rabin.

À chaque fois, la «prédiction» de ces assassinats était associée à tout un ensemble de mots «codés» révélant des noms de personnages ou des détails associés à ces assassinats, et se trouvait «accrochée» à un passage du texte en clair qui était cohérent avec la prédiction !

Brendan McKay a même trouvé dans Moby Dick l'annonce codée de la mort de Lady Diana, avec le nom de son amant Dodi et celui du chauffeur du véhicule !

Il a démontré que ces messages prétendument codés résultaient du pur hasard, sans qu'aucune loi de probabilité ne soit violée, et que n'importe quel texte dans n'importe quelle langue contenait des «codes» semblables présentant le même phénomène. Il l'a prouvé notamment pour des textes en Tchèque, en Russe, en Anglais, et en Hébreu.

Il a en outre demandé à son ordinateur de sortir, dans le texte de Moby Dick, la liste de tous les mots «OCEANS» obtenus de manière «codée,» c'est-à-dire avec tous les sauts de lettres équidistants possibles. Il a ainsi obtenu 13.905 codes pour OCEANS. Il a ensuite examiné tous ces codes, dans leur contexte, pour voir si ce mot OCEANS n'était pas associé à une phrase intelligible. Il a ainsi trouvé, après avoir à peine examiné les 400 premiers codes, la phrase suivante: «OCEANSHOLDJOY» (OCEANS HOLD JOY, c'est-à-dire, en français: «Les océans détiennent la joie»).

Il s'est ensuite posé la question suivante: «Quelle est la probabilité pour que cette phrase se soit formée par hasard?» En calculant la réponse à cette question, il a trouvé que cette phrase avait 1 chance sur 13,7 millions de se produire par hasard.

Mais il a montré ensuite que cette question était une mauvaise question. La vraie question qu'il fallait se poser était la suivante: «Quelle est la probabilité pour que le texte de Moby Dick contienne une phrase intelligible codée, dans laquelle se trouve le mot OCEANS?»,

Cette question est trop imprécise pour que l'on puisse calculer une probabilité mathématique. Mais on peut penser que cette probabilité n'est pas très faible, et qu'elle peut même être élevée, compte tenu du très grand nombre de mots «codés» se trouvant dans n'importe quel texte de longueur suffisante.

Brendan McKay a donc prouvé que les chercheurs Israéliens s'étaient posé les mauvaises questions, et avaient calculé de vraies probabilités sur ces mauvaises questions. Au lieu de se dire: «Quelle est la probabilité pour que telle phrase codée, découverte dans la Bible, se soit formée au hasard?», ils auraient dû se demander: «Quelle est la probabilité pour que le texte de la Genèse contienne une phrase intelligible codée, contenant par exemple le mot Yeshua (Jésus)?» Une telle probabilité est impossible à évaluer, car elle fait appel à trop d'inconnues.


Les découvertes des sceptiques s'accumulent rapidement.

C'est ainsi que Brendan McKay et Dror Bar-Nathan ont repris en mai 1999 l'expérience de Witztum, Rips et Rosenberg, concernant les grands sages du Judaïsme, et l'ont reproduite, dans les mêmes conditions, sur un segment du texte hébreu de «Guerre et Paix» de Tolstoï, de 78.064 lettres, correspondant au nombre de lettres de la Genèse.

Ils ont découvert les mêmes résultats que les chercheurs Israéliens ! C'est-à-dire que les noms de ces sages Juifs, avec leurs dates de naissance et de mort, se trouvaient «encodés» dans le texte hébreu de «Guerre et Paix,» avec même une précision plus grande que dans le texte de la Genèse ! McKay et Bar-Nathan ont en effet prouvé à cette occasion que les chercheurs Israéliens avaient commis de multiples erreurs dans la transcription des noms réels de ces sages, ou de leurs dates de naissance et de mort. Les chercheurs Israéliens ont en outre fait preuve de trop de subjectivité dans le choix et la manipulation des données. Ils n'ont certainement pas voulu consciemment truquer leur expérience, mais ils y ont introduit assez de subjectivité pour fausser les résultats.

De son côté, le Docteur James Price a pu prouver:

– L'existence de «codes négatifs» dans la Bible. Par exemple, il a trouvé les messages codés suivants: «Dieu est une chose détestable,» «Dieu est une abomination et un devin.» D'autres «codes négatifs» proclament: «Haïssez Jésus,» «Chassez Jésus,» «Jésus n'est pas Dieu,» etc... Certains messages codés négatifs se trouvent même inclus dans des textes bibliques qui disent le contraire en clair. Par exemple, Price a découvert, dans le passage du Psaume 20:6-9, le message codé suivant: «Il n'y a pas de salut en Jésus.»

– L'existence de nombreux «codes contradictoires.» C'est-à-dire qu'il a découvert, pour chaque expression codée, l'existence d'une expression codée affirmant le contraire. Par exemple: «Il y a un Dieu,» et «Il n'y a pas de Dieu.» «Il y a un ciel,» et «Il n'y a pas de ciel,», etc... Price a fait une recherche systématique sur tous les mots hébreux du Livre de la Genèse. Sur 2.482 mots testés, il a trouvé 1.722 codes contradictoires. Le nombre de codes diminue quand la taille des mots augmente, comme on doit s'y attendre mathématiquement. La plupart de ces codes tombent dans les résultats que les lois statistiques peuvent prédire.

À propos des mots longs, Brendan McKay a effectué en mars 1999 un test objectif, qui a pris 90 heures d'ordinateur. Il s'agissait de trouver tous les mots composés de 12 lettres consécutives, dans le texte de la Genèse. Puis il a demandé à l'ordinateur de compter le nombre de fois où ces mots apparaissaient de manière codée, dans tous les sauts de lettres équidistants possibles.

McKay a ainsi trouvé 75.622 mots de 12 lettres. Aucun n'apparaît sous forme codée ! Il a refait l'expérience pour les mots de 11 lettres. Il en a trouvé 74.819. Seuls dix d'entre eux apparaissent de manière codée dans la Genèse. Ce résultat correspond exactement aux lois du hasard.

D'autres recherches ont prouvé que les noms de personnages bibliques ne sont pas codés quand ils sont trop longs. C'est ainsi que l'on n'a trouvé aucun code pour les noms suivants: «Jésus de Nazareth,» «Jésus le Fils de Dieu, «Jésus le Messie,» ou «Salomon fils de David.» Si des codes évidents avaient existé pour ces noms longs, cela aurait ôté bien des ambiguïtés aux recherches sur les codes. En effet, Dieu était parfaitement capable d'insérer des codes facilement identifiables pour ces noms longs, s'Il avait voulu le faire.

Pour McKay, le résultat est clair: il n'y a dans la Bible aucun code secret introduit délibérément par une intelligence supérieure.

La Bible reste certes un livre unique inspiré totalement par Dieu. Mais Dieu n'y a introduit aucun code secret particulier.

James Price a aussi démontré que l'on pouvait trouver une grande quantité de mots codés dans de tout petits passages de la Bible. Par exemple, dans le seul passage allant d'Ésaïe 52:13 à 53:12, comprenant 15 versets, 202 mots et 800 lettres, Price a trouvé 160.650 mots hébreux d'au moins trois lettres qui s'y trouvaient codés d'une manière ou d'une autre.

Cela constitue une preuve indiscutable de la très grande fréquence des «mots codés,» non seulement en Hébreu, mais dans toutes les autres langues. Pour James Price, les conclusions sont également claires:

Il n'y a pas de codes secrets cachés intentionnellement dans la Bible. Dieu n'est donc pas l'auteur des «codes» que l'on peut y découvrir. L'existence des codes ne peut prouver que Dieu est l'auteur de la Bible. Ce phénomène étrange se reproduit dans les textes de toutes les langues intelligibles.

James Price a étendu ses recherches au texte anglais de la New King James Version de la Bible, pour l'Ancien Testament. Il a ainsi découvert que le mot «God» (Dieu) se trouvait «codé» des milliers de fois dans chaque Livre important de la Bible, le mot «Lord» (Seigneur) des centaines de fois, le mot «Moses» Moïse) des dizaines de fois. «Jésus» était souvent codé, et «Yaweh» de temps en temps. Dans le texte anglais du seul livre de Daniel, Price a découvert, sous forme codée, les mots «Daniel» (37 fois), «God» (792 fois), «Lord» (63 fois), Moses (6 fois) et Jesus (2 fois).

Price signale même qu'un site Internet sataniste fait état de la découverte (aisément vérifiable) d'un message codé dans la Bible, version King James anglaise, selon lequel «Jésus est Satan,» avec un saut de 666 lettres équidistantes !

Il faut également signaler la parution toute récente d'un ouvrage rédigé par le Docteur Randall Ingermanson, de l'Université Columbia à Berkeley, intitulé «Who Wrote the Bible Codes ?» (Qui a écrit les codes de la Bible?)

C'est un ouvrage excellent, solidement fondé sur le plan scientifique. Il y démontre que toute l'excitation soulevée par la découverte des codes secrets ne repose sur rien de sérieux. Il s'est engagé dans la recherche sur les codes avec un esprit ouvert, prêt à accepter toute éventualité, pourvu qu'elle puisse être clairement prouvée. Ce livre devrait mettre un point final à la discussion sur les codes.

Randall Ingermanson a indiscutablement démontré dans son ouvrage que les codes bibliques correspondaient exactement à ce que pouvaient produire les lois du hasard. En plus de la Bible en Hébreu, il a étudié deux autres livres: «The Cat in the Hat,» du Dr Seuss, et «Guerre et Paix,» de Tolstoï. Il y a découvert des codes identiques. Il a aussi montré comment le fait que l'hébreu ne contienne pas de voyelles facilite grandement le travail de ceux qui croient à l'existence des codes.

Il faut enfin signaler les recherches et conclusions très pertinentes du Docteur Mark Perakh, Professeur de Physique dans une Université des États-Unis. Il s'était posé au départ les questions suivantes:

– Quelle est la probabilité pour que les codes soient le produit du pur hasard? 

– Les codes se rencontrent-ils ailleurs que dans la Bible? – Une intelligence humaine peut-elle concevoir des codes semblables?

Sans ordinateur, en quelques minutes, en étudiant des textes qu'il avait lui-même écrits en Russe et en Anglais, Perakh a découvert de très nombreux messages «codés.» Il a aussi découvert que ces messages codés formaient des ensembles compacts cohérents et reliés entre eux.

Comme il parlait l'hébreu, il voulut ensuite appliquer et vérifier la méthode empirique du Pasteur Rambsel. Il choisit un livre écrit en hébreu moderne par un auteur contemporain, et identifia rapidement de nombreux messages codés, comme: «Yeshua est mon nom,» «Yeshua est capable,» «Le sang de Yeshua.» Les sauts de lettres équidistants étaient variables: 3, 5, 6, 7 ou plus. Ces messages étaient exactement les mêmes que ceux que Rambsel avait découverts dans la Bible, et dont il s'était servis pour prouver son inspiration divine, ou pour prouver que Jésus est bien le Messie. Comme dans la Bible, les messages codés découverts par Perakh étaient situés dans un environnement proche, et interconnectés.

Perakh a ensuite étudié un livre traduit de l'anglais en hébreu, en aboutissant aux mêmes découvertes. Il a voulu se contenter de la méthode empirique de Rambsel, mais il était certain qu'il aurait trouvé bien plus de messages codés s'il avait eu recours à l'aide d'un ordinateur, ou s'il avait fait des recherches plus poussées.

D'après lui, toute langue contient une telle quantité de constructions possibles d'expressions et de phrases, qu'il existe un grand nombre de chances de rencontrer dans un texte quelconque n'importe quel mot codé, comme «Jésus» ou «Yeshua,», associé à d'autres termes significatifs. Il fait remarquer que Rambsel ne cherchait pas a priori tel ou tel message codé, mais s'efforçait de découvrir certains messages codés pour prouver son point de vue, ce qui est une démarche très différente.

Perakh affirme que Rambsel aurait pu, ou dû, trouver aussi de nombreux autres messages codés qui contredisaient ceux qu'il recherchait, mais que, consciemment ou inconsciemment, il les a écartés. Ce biais est très fréquent en matière de recherche, et les chercheurs sérieux prennent grand soin de l'éviter.

D'autre part, Rambsel a utilisé pour ses recherches la forme diminutive de «Yeshua,» alors que le nom complet de Jésus en Hébreu est «Yehoshua.» Mais, comme ce nom complet est plus long (5 lettres au lieu de 4), il se rencontre, statistiquement parlant, 20 fois moins fréquemment que Yeshua, en forme codée. En outre, le mot «Yeshua» n'est pas assez précis pour identifier Jésus de Nazareth. Il pouvait aussi concerner Josué, fils de Nun, ou tout autre personnage du même nom.

Enfin, le fait de dire que telle association de mots a «une chance sur 20 millions» de se trouver dans la Bible, sous forme codée, n'est pas une preuve suffisante pour affirmer que la Bible est d'inspiration divine. Quand Dupond gagne le gros lot de la Loterie Nationale, il n'avait qu'une chance sur 20 millions de gagner. Mais il y a tout de même en général un gagnant par semaine, et personne ne dit qu'il devait être choisi ou inspiré par Dieu. Dieu serait-il pour les jeux de hasard?

Il incombe donc aux partisans des codes bibliques de prouver, de manière irréfutable, en quoi les codes que l'on peut constater dans la Bible sont fondamentalement différents des codes similaires trouvés dans d'autres textes. Il se peut que ces différences fondamentales existent, mais elles n'ont pas été prouvées de manière absolue.

Perakh a même trouvé, dans le même livre écrit en Hébreu moderne, un message codé «prédisant» clairement l'assassinat du Premier Ministre Rabin, avec six mots codés directement associés: «Amir» (le nom de l'assassin de Rabin), «tuera,» «Premier Ministre,» «Rabin,» «héros.» Doit-on en déduire que ce livre, écrit des années avant l'assassinat de Rabin, était inspiré par Dieu? Évidemment non!

Perakh fait également remarquer que ces messages codés, même interconnectés, ne sont jamais reliés entre eux par une grammaire et une syntaxe claires, mais apparaissent le plus souvent comme des expressions brèves ou des mots juxtaposés ou entrecroisés. Selon lui, il aurait pourtant été très facile à Dieu de pouvoir présenter les choses d'une manière plus claire et plus respectueuse des règles de grammaire ! En outre, ces messages codés ne révèlent jamais rien de nouveau, qui ne soit déjà connu par d'autres sources d'information. Pourquoi le Créateur jouerait-Il ainsi avec Sa Parole? Un Dieu Tout-Puissant aurait dû trouver, selon Perakh, de bien meilleures manières de coder des messages secrets dans la Bible !

Pour Perakh, la conclusion est également nette: Les codes bibliques ne sont qu'une coïncidence, et ils se reproduisent dans n'importe quel texte d'une longueur suffisante.

Le résultat de tous ces travaux récents a été suffisamment concluant pour qu'un certain nombre de partisans résolus des codes bibliques jettent l'éponge, et reconnaissent qu'ils s'étaient trompés. C'est le cas de Guy Cramer et de Lori Eldridge. Ce dernier a écrit en octobre 1998 un article courageux pour l'avouer publiquement, et pour abandonner définitivement toute recherche sur les codes bibliques.

En revanche, d'autres partisans acharnés des codes secrets ne se sont pas encore laissé convaincre, et poursuivent la résistance, en découvrant toujours plus de nouveaux messages codés. Mais ils sont de plus en plus isolés de la communauté scientifique.


En conclusion.

Il est indéniable que la Bible contient des messages apparemment «codés,» qui semblent prouver pour certains l'intervention d'une intelligence supérieure.

Toutefois, les recherches scientifiques récentes ont abondamment prouvé qu'il n'en était rien. Ces messages «codés» sont extrêmement fréquents, dans toutes les langues, et se présentent de manière similaire.

Les calculs mathématiques ou scientifiques ne prouveront jamais que Dieu a bien inclus des messages codés dans la Bible. Ils ne pourront jamais non plus pleinement prouver le contraire, dans la mesure où Dieu aurait pu introduire des messages codés, en faisant croire qu'il s'agit d'un pur hasard !

Cependant, dans ce cas, il reste à expliquer en quoi les messages codés dans la Bible diffèrent réellement des messages codés trouvés dans n'importe quel texte. C'est pourquoi il est sans doute utile de garder la discussion ouverte, afin que les partisans des codes secrets puissent avancer les preuves scientifiques qui leur manquent encore.

Il est certain que les «codes secrets» de la Bible parlent le plus à ceux qui ont déjà la foi. On n'a pas constaté un grand nombre de conversions résultant de la révélation du phénomène des codes.

Dieu ne permettra sans doute jamais que l'on utilise des codes quelconques pour prouver Son existence ou pour nous convertir, car Il exige de nous la foi.

En outre, la recherche des codes dans la Bible peut s'avérer une chose très dangereuse, comme dans le cas des satanistes cités plus haut. Etant donné que l'on peut trouver dans la Bible toutes sortes de messages codés, il pourrait très bien se faire qu'un jour apparaisse un homme, disant, Bible en main: «Voici, la Bible dit, de manière codée, que je suis Dieu ! !» On peut donc invoquer ces codes secrets pour soutenir des positions qui ne correspondent absolument pas avec le texte en clair de la Bible !

Par l'étude des codes, la Bible tend à devenir une sorte de livre mystique et occulte. On n'étudie plus le texte direct, celui qui est clairement compréhensible, et l'on s'intéresse plutôt à toutes sortes de significations et de messages cachés, qui nous font pénétrer dans une forme d'ésotérisme dangereux.

Enfin, et ceci est sans doute le plus important, on nie le rôle du Saint-Esprit, qui nous a été donné par le Seigneur pour comprendre le sens direct de la Bible, et non pour y découvrir quelque code secret, ou quelque confirmation secrète du message donné en clair.

Il est certain que la nature humaine déchue se complaît dans cette recherche, car cela lui évite de passer par la repentance, la conversion et la foi.

Ce dont nous avons le plus besoin, c'est de revenir à la Bible, telle que Dieu nous l'a donnée, dans son texte intelligible, pour l'étudier dans la prière et dans l'humilité, et pour bien comprendre ce que Dieu nous y révèle, afin de le mettre en pratique. Nous n'avons besoin de rien d'autre.

Reproduction autorisée, pourvu qu'elle soit intégrale, et que la source soit indiquée.


© Parole de Vie

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UN AVERTISSEMENT AU SUJET DU LIVRE DE MICHAEL DROSNIN, «LA BIBLE LE CODE SECRET»


NDLR: L'info est ancienne, mais elle mérite que nous nous y arrêtions de nouveau.

Des savants israéliens – dont les travaux sur la Torah ont été utilisés par un journaliste américain pour clamer haut et fort que la Torah avait prédit la mort de Y. Rabin et annonçait une guerre nucléaire en l'an 2000 ou 2006 – ont affirmé que les phénomènes numériques ne peuvent pas servir à prédire l'avenir. Le professeur Eliahu Rips, mathématicien et informaticien de l'Université Hébraïque, et Dorin Witztum, physicien, ont tenu une conférence de presse la semaine dernière pour donner leur point de vue au sujet du livre «LA BIBLE: LE CODE SECRET» de Michaël Drosnin. Le professeur Rips a déclaré qu'il avait déjà rencontré Micaël Drosnin, ancien journaliste du «Washington Post» et du «Wall Street Journal» mais n'avait jamais travaillé avec lui et ne le cautionnait pas non plus quand il prétend que les codes peuvent servir à prédire l'avenir. 

Le professeur Rips poursuivait: «Toutes les tentatives pour trouver dans la Torah des messages servant à faire des prédictions sont vaines et sans valeur. Ce n'est pas seulement mon opinion personnelle mais celle de tout savant qui a été impliqué dans des recherches sérieuses sur les codes.» La seule conclusion à laquelle on peut aboutir à partir de travaux scientifiques concernant les codes est qu'ils existent et cela n'est pas dû au hasard. Ainsi, le professeur Rips a mis tous les mots de la Torah les uns après les autres, après avoir suprimé les espaces entre, et a obtenu une ligne de 304.805 lettres. Puis en collaboration avec le professeur Witzum, il a utilisé, pour trouver des noms et des phrases, un ordinateur ultra-performant et le principe des sauts de lettres, ainsi que «les mots satellites». (*)

«La crédibilité de travaux scientifiques sérieux sera mise en doute à cause d'amateurs dont les découvertes ne tiennent pas la route, déclarait le professeur Witzum, et les gens se serviront de la Torah de manière malhonnête pour cautionner leurs idéologies.» Le porte-parole des savants nous a déclaré qu'il s'agissait d'une «MANIPULATION» à partir de données qui avait conduit à des extrapolations et que l'équipe des savants israéliens se préparait à publier une réfutation des affirmations de Monsieur Drosnin, qui par ailleurs affirme être athé. (*) voir numéro spécial «phénomènes numériques dans la bible» 

(Bible-Online) ajouté le 30/9/2001


© Voxdei


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LE COURS ALPHA.


A 42 – Le cours Alpha.

Le populaire Cours Alpha induit-il les gens en erreur?

Article de Chris Hand – L'original anglais se trouve sur le site web de Banner Ministries, sous le titre: «The Alpha Course.» Adresse du site: http://www.banner.org.uk

Reproduction autorisée, pourvu qu'elle soit intégrale, et que la source soit indiquée.

Nombreux sont ceux qui ont été fortement impressionnés par le cours Alpha. Ce cours est conçu comme une introduction à la foi chrétienne, au moyen de dialogues, de présentations vidéo, de discussions en petits groupes, et d'un week-end spécial. De nombreuses églises utilisent actuellement ce cours de manière régulière dans leur programme.

Beaucoup pensent qu'il s'agit d'un grand succès. La réputation du cours Alpha s'est étendue bien au-delà du Royaume-Uni et de l'église de la Sainte Trinité de Brompton, église où ce cours a été conçu à l'origine.

Il n'est pas exagéré de dire qu'il s'est répandu dans le monde entier, et qu'il a conquis des adeptes dans plusieurs continents. On l'a adapté pour qu'il soit accessible aux jeunes. Il a prouvé sa souplesse au point d'être utilisé dans les prisons, les établissements scolaires et les lieux de travail.

Les églises de centre-ville comme les églises en milieu rural ont trouvé ce cours assez flexible pour qu'il réponde à leurs besoins. Les projets de développement futur du cours Alpha prouvent qu'il n'est pas près de passer de mode. Bien plus, beaucoup de gens affirment avoir été aidés en suivant ce cours, et croient qu'il leur a permis de mieux comprendre Dieu et de mieux Lui répondre. De nombreux témoignages circulent pour raconter les choses merveilleuses que les gens ont vécues en suivant ce cours. À la lumière de tout cela, on peut penser qu'il n'y a sûrement rien de mauvais dans ce cours.

Dans notre société tellement attachée au matérialisme et à l'athéisme, se peut-il que le cours Alpha ne soit pas une bonne chose? Alors que les jeunes se trouvent irrémédiablement pris au piège d'une culture sans Dieu, ne devrions-nous pas plutôt applaudir aux efforts du cours Alpha, et contribuer à étendre son succès?

Nous aurions aimé que les réponses à ces questions soient un «oui» sans équivoque. Mais un examen plus attentif du cours Alpha nous empêche de lui décerner un certificat de conformité biblique en bonne et due forme. Quelles sont les raisons de notre inquiétude? Nous vous soumettons six raisons essentielles, sur lesquelles nous aimerions attirer votre attention:


1. Le Dieu du cours Alpha n'est pas le Dieu de la Bible.

Le cours Alpha emprunte beaucoup de citations à la Bible. On ne peut pas lui reprocher cela. Toutefois, malgré cela, il ne nous présente pas le Dieu qui S'est révélé à nous dans la Bible. Il y aurait beaucoup à dire sur le Dieu des Écritures. Il est le Créateur de l'univers, Celui qui le soutient et le maintient. Il est un grand Roi, Souverain sur toute Sa création. La Bible nous pousse à la réflexion:

«À qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble? dit le Saint. Levez vos yeux en haut, et regardez! Qui a créé ces choses? Qui fait marcher en ordre leur armée? Il les appelle toutes par leur nom; par son grand pouvoir et par sa force puissante, il n'en est pas une qui fasse défaut» (Ésaïe 40:25-26).

Dieu est grand et saint. Il demeure dans le Ciel. Il est rempli de gloire. Rien d'impur ne peut subsister en Sa présence. Ceux qui restent en dehors de Sa gloire et de Sa perfection tombent sous le jugement (Romains 6:23).

Bien entendu, nous pourrions dire beaucoup plus de choses sur Dieu. Mais vous devriez chercher longtemps dans le cours Alpha pour trouver une description de Dieu qui ressemble à celle que nous venons de vous donner. Il n'est absolument pas présenté comme le Créateur et le grand Roi. Il est simplement admis comme une réalité et nullement décrit tel qu'Il est. La Bible nous dit: «C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant» (Hébreux 10: 3 1). Mais nous n'en saurions pas plus en suivant un cours Alpha. Il ne nous dit rien de ce que nous devrions savoir sur Dieu.


2. Dans le cours Alpha, la condition de l'homme n'est pas aussi grave que celle que nous présente la Bible.

Avant d'être réconcilié avec Dieu, l'homme n'est pas dans une condition spirituelle réjouissante. Le Psaume 7: 11 nous dit que Dieu est un juste juge, et qu'Il «s'irrite en tout temps» contre le méchant. L'évangile de Jean le dit en toute clarté: «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean 3:36). Sans Dieu, l'homme doit subir la colère de Dieu. Dieu ne Se contente pas d'être légèrement irrité. Il n'est pas mécontent parce que nous aurions commis quelques fautes occasionnelles, ou à cause de certains points faibles qui feraient surface. Il s'agit de ce que nous sommes dans notre nature même.

L'apôtre Paul nous explique que nous sommes «par nature des enfants de colère» (Éphésiens 2:3). Il s'agit d'un langage très fort, qui ne nous laisse aucun doute. Nous avons offensé Dieu et violé Sa loi sainte. Nous sommes pécheurs à Ses yeux et méritons la condamnation. C'est aussi clair que cela.

Par contraste avec cela, le cours Alpha n'utilise aucun terme fort, et nous laisse dans le flou en ce qui concerne notre position devant Dieu. Il argumente que le péché peut être défini comme le fait que nous avons raté notre vie (Gumbel 1994: 44, 47). Pour le cours Alpha, les sentiments de crainte que peut éprouver l'homme sont surtout motivés par une description introspective de sa condition (Gumbel 1994:22). La description de la condition humaine faite par le cours Alpha ne produit essentiellement que des sentiments de tristesse et de chagrin (Gumbel 1994:12-22).

Certes, toutes ces choses sont justes. La vie des pécheurs est caractérisée par de tels sentiments. Ce sont les misères qui accompagnent inévitablement notre condition de pécheurs. Cependant, le problème est plus sérieux que simplement les conséquences du péché. Le cours Alpha ne nous dit pas que, finalement, nous avons offensé Dieu et que nous sommes sous Son juste jugement. Hors du salut de Dieu, nous sommes «sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde» (Éphésiens 2:12). Devant toute la gravité du péché, le cours Alpha nous permet de ne pas nous sentir trop mal, en ce qui nous concerne. Il ne nous permet jamais de nous voir comme Dieu nous voit. C'est une omission capitale.


3. Le Jésus-Christ du cours Alpha n'est pas le Jésus-Christ de la Bible.

Ceci peut nous surprendre, car le cours Alpha semble beaucoup parler de Jésus. Il nous dit ce qu'Il a fait, ce qu'Il a dit, et ce qu'Il a dit de Lui-même. Il affirme clairement la réalité de la résurrection.

Toutefois, bien qu'une partie du cours s'intitule: «Pourquoi Jésus est-Il mort?», il ne répond pas finalement à cette question. C'est pourtant un thème central de l'Évangile.

Christ est mort parce que la sainte justice de Dieu l'exigeait. Nous avons péché, et nous sommes impuissants à régler le problème par nous-mêmes. Christ a dû mourir à la place des pécheurs, qui méritaient parfaitement de subir la sanction de leur péché. Par Sa mort, Christ a fait l'expiation. Il a apaisé la colère de Dieu (Romains 3:25, 1 Jean 2:2). Comme le cours Alpha ne nous décrit pas la nature réelle de Dieu, il ne laisse aucune place significative à la colère de Dieu. Il présente la mort de Christ comme la satisfaction d'un principe abstrait de justice, quelque peu détaché de Dieu Lui-même.

Les exemples utilisés par le cours Alpha pour tenter de nous l'expliquer ne nous rapprochent pas du coeur du sujet (Gumbel 1994:19-20; 47-48). La mort de Christ sur la croix n'est plus qu'un simple acte d'amour, sans aucun rapport avec la réalité du jugement et de la colère de Dieu. Nous restons sur l'impression que Christ S'est sacrifié pour nous délivrer des conséquences du péché, parce qu'une sorte de justice impersonnelle et plutôt abstraite l'exigeait. Mais tout cela reste plutôt mystérieux. Il ne s'agit pas du Christ des Écritures.


4. Dans le cours Alpha, l'amour de Dieu n'est pas l'amour du Dieu de la Bible.

La Bible dit clairement que «Dieu est amour» (1 Jean 4:8). Le cours Alpha nous le dit aussi. Il y a pourtant une différence. Dans le cours Alpha, Dieu est amour, mais on ne parle pas des autres aspects de Sa personnalité. Le cours passe sous silence tous les aspects de Sa nature qui concernent Sa sainteté et Sa gloire. Il ne nous reste que l'amour.

Le Dieu de la Bible est amour, mais cet amour se voit le mieux dans Sa volonté de sauver les pécheurs. La Bible nous dit: «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle» (Jean 3:16).

Pourquoi le Seigneur est-Il venu sur la terre? Pour sauver les pécheurs. Par quoi Dieu fut-Il motivé pour faire cela? Par l'amour. C'est cela qui rend Son amour tellement particulier et merveilleux. Un Dieu si saint et si glorieux a voulu sauver des pécheurs. Romains 5:8 nous le dit clairement: «Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.» Dieu a prouvé Son amour en ce qu'Il a agi pour sauver les pécheurs. C'est là que nous voyons la gloire de l'amour de Dieu. Mais sans le contexte de la sainteté et de la perfection absolue de Dieu, nous perdons le sens réel de Son amour pour nous. Au lieu de cela, Dieu n'est plus qu'un être émotionnel dont l'amour inconditionnel n'est plus relié à une véritable compréhension de Sa nature réelle. Le Dieu du cours Alpha nous ravit sur le plan émotionnel. Il nous donne le sentiment que nous sommes des gens spéciaux. Le Dieu de la Bible nous donne la vie éternelle. Il y a une grande différence entre les deux.


5. Le Saint-Esprit du cours Alpha n'est pas le Saint-Esprit de la Bible.

Le cours Alpha consacre plus de place au Saint-Esprit qu'au Seigneur Jésus. Ceci est surprenant, quand on voit ce que l'Écriture dit du Saint-Esprit (Jean 16:13-14). Pourquoi le cours Alpha accorde-t-il cette place au Saint-Esprit? Parce que le «Saint-Esprit» du cours Alpha n'est qu'un agent permettant de faire passer les gens par une «expérience» qui va rendre Dieu réel pour eux.

Le principal moment pour passer par cette expérience est le «week-end du Saint-Esprit.» On apprend à ceux qui suivent le cours Alpha à s'attendre à toutes sortes d'expériences qui pourraient leur arriver. On leur dit que «parfois, quand les gens sont remplis, ils tremblent comme une feuille dans le vent.» Toutes sortes d'autres expériences sont citées:

«Une chaleur physique accompagne parfois le fait d'être rempli de l'Esprit. Certains ressentent cette chaleur dans leurs mains, ou dans d'autres parties du corps. Quelqu'un a dit qu'il lui semblait que tout son corps était incandescent. Une femme a dit qu'elle sentait un liquide chaud la remplir. Quelqu'un a dit encore qu'il lui semblait que ses bras étaient tout brûlants, alors qu'ils n'étaient pas chauds au toucher» (Gumbel 1994:136).

Tout cela est très intéressant, mais n'a rien à voir avec le Saint-Esprit que nous révèlent les Écritures. La Bible ne parle nulle part que de tels phénomènes, semblables à ceux qui nous sont décrits ici, sont à attribuer à l'action du Saint-Esprit. Le «Saint-Esprit» du cours Alpha semble oeuvrer d'une manière qui est étrangère aux Écritures. Quel que soit l'esprit avec lequel on met les gens en contact au cours de ces week-ends, il ne s'agit pas du Saint-Esprit. Quel que soit le nom de cet invité mystérieux, il semble se manifester avec la même aisance dans les réunions des adeptes du Nouvel Âge ou des religions non chrétiennes.


6. Les conversions obtenues grâce au cours Alpha ne sont pas les conversions de la Bible.

Le jour de la Pentecôte, les auditeurs de Pierre «eurent le coeur vivement touché» (Actes 2:37). Le geôlier de Philippes a demandé avec empressement: «Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?» (Actes 16:30). Ils avaient compris qu'ils étaient des pécheurs et qu'ils avaient besoin de la miséricorde de Dieu. Comme les croyants de Thessalonique, ils avaient clairement réalisé que l'Évangile était véritablement la Parole de Dieu (1 Thes. 2:13).

Les conversions obtenues par le cours Alpha sont différentes. Le plus souvent, il s'agit d'une expérience émotionnelle centrée sur l'amour de Dieu, mais sans aucune compréhension de ce qu'est la sainteté, ni du besoin d'être sauvés de nos péchés. On ne reconnaît pas le besoin de se repentir. La nécessité de se tourner vers Dieu n'est pas une question de vie ou de mort. Les gens se sentent pardonnés, mais ne semblent pas avoir compris la profondeur de leur état de pécheurs, ni s'être repentis de leurs péchés. Ils se sentent purifiés, mais sans avoir consciemment placé leur foi dans le Seigneur Jésus. Cela se produit souvent quand les gens se trouvent dans une sorte d'extase. Le cours Alpha peut considérer une telle expérience comme une conversion, mais ce n'est pas ce que nous trouvons dans la Bible.

Malgré tous ses efforts, le cours Alpha ne nous permet pas de connaître Dieu. Il ne nous décrit pas le véritable Dieu vivant. Il ne diagnostique pas d'une manière suffisamment précise la condition spirituelle de l'homme. Il est incapable de nous expliquer clairement les raisons de la mort de Christ. Il leur substitue une vue non-biblique de l'amour de Dieu et du Saint-Esprit de Dieu. Pour couronner le tout, le problème de la conversion est entièrement traité d'une manière gravement inexacte. En omettant de nous annoncer la «mauvaise nouvelle» de notre condition de pécheurs, le cours Alpha est incapable de nous annoncer la «bonne nouvelle» de l'Évangile.

Notre âme a besoin de connaître la vérité biblique. Il y va de son salut. Elle est trop précieuse et importante pour qu'on lui présente une telle contrefaçon. Notre âme a besoin d'entendre la pure vérité des Écritures. Nous pouvons réussir à ajouter des gens à nos églises, mais ils ne seront pas convertis. Cela ne leur fera aucun bien, et ne fera aucun bien aux églises qui les accueillent. Laisser les gens croire qu'ils sont convertis, alors qu'ils ne le sont pas, est une perspective horrible. C'est pourtant ce que nous risquons si nous employons un outil aussi défectueux que le cours Alpha, qui a «l'apparence de la piété,», mais qui renie ce qui en fait la force (2 Timothée 3:5). Nous devons faire mieux que cela. Un échec dans ce domaine entraînerait un prix trop lourd à payer.


Les citations de Nicky Gumbel dans cet article sont extraites de «Questions of Life» (Questions de vie), Kingsway, Eastbourne, 1994.

© Source: Parole de vie

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LE COURS «ALPHA»: UN ÉVANGILE DIFFÉRENT


Introduction au texte sur le cours «ALPHA»

Établi par le pasteur d'une église anglicane de Londres, Nicky Gumbel, le cours «Alpha» est devenu, durant ces dernières années, une très «efficace» méthode d'évangélisation. Jusqu'à 80 % des participants à ce cours seraient parvenus à une foi personnelle, dit-on.

Fin 1998, environ 10 000 cours ont eu lieu, auxquels plus d'un million de personnes, de plus de 70 pays ont participé, dans diverses assemblées et églises, dont aussi des paroisses catholiques.

En Suisse, la communauté Basiléa de Berne et l'Église réformée de Winterthur-Seen, furent parmi les premières à le pratiquer. Depuis, près de 50 assemblées, dont 10 évangéliques libres, l'ont déjà adopté.

Le bureau Alpha-Suisse est associé au travail de «Campus pour Christ».


Texte sur le cours ALPHA

Examen critique fait par Chris Hand en 1998, dont voici un extrait (Traduction-résumé d'un article paru dans Sword and Trowel basé sur son livre: Failling Short? The Alpha Course exainined, éd. Day One Publications).

L'article montre comment distinguer entre la forme authentique et la forme superficielle de l'évangélisme (ce néologisme, utilisé en anglais et adopté en français, désigne tout ce que le monde évangélique représente).

Nous constatons que le message évangélique ne représente qu'un tout petit pourcentage du cours «Alpha». Sa structure n'est pas claire: s'adresse-t-on à des nouveaux convertis, à des inconvertis, ou à qui? Les sujets de l'Évangile ne sont pas traités dans le sens des évangéliques, en outre, le cours est foncièrement charismatique.


Nous et nos problèmes

La faille principale: le cours n'est pas centré sur Dieu. Voici le commencement de la première semaine: «Le christianisme est-il ennuyeux, erroné et sans rapport avec la réalité?» Le cours cherche à dissiper ces idées concernant la foi. Bien entendu, la foi doit être en rapport avec nos besoins actuels. Le message doit être appliqué, mais Alpha semble se préoccuper principalement de nous et de nos problèmes, et cela à travers tout le cours. La psychologie sert à répondre à nos craintes et nos besoins existentiels. Christ veut nous sortir de nos impasses. Nous sommes au centre. Selon Alpha, Christ meurt pour nous sauver des conséquences du péché et de notre monde perdu et sombre. Il est le remède de nos craintes.

La méthode apostolique est de commencer la prédication par Dieu, comme Paul le fit à Athènes. C'est Dieu le créateur. Rien de cela ne pénètre dans Alpha. Il n'est pas nécessaire de connaître Dieu et nous conformer à ses exigences. Les trois premières sessions nous apprennent beaucoup sur nous-mêmes et rien sur Dieu.


Dieu est pratiquement absent

C'est tout de même bouleversant! Pourtant il est remarqué que notre culture post-chrétienne ne sait presque rien de la Bible ou de Dieu. En même temps, on suppose qu'il n'est pas nécessaire d'expliquer qui Dieu est (sa justice, sa sainteté, sa personne glorieuse). Rien de cela n'est enseigné on juge superflu de mentionner qu'il est le créateur.

Il faut insister sur ce point, car c'est fondamental, le reste étant secondaire. Actes 17 parle d'une population ignorant tout sur Dieu (la réalité contemporaine est-elle bien différente?). Pourtant sa bonté et sa providence de créateur sont évidentes. L'ignorer est de l'ingratitude flagrante.

Alors que Dieu est le créateur du ciel et de la terre et qu'il se suffit à lui-même, pour Alpha, Dieu est simplement là pour nous aider. C'est le problème central d'Alpha, et par conséquent il n'arrive pas à enseigner le vrai sens du péché, ni la raison pour laquelle Christ a dû mourir, ce qui conduit à un évangile centré sur l'homme.

Dieu doit pratiquement agir pour nous. Il est vrai que l'amour de Dieu pour les hommes est sublime au-dessus de tout. Mais le Dieu d'amour décrit par Alpha n'est pas le Dieu d'amour que la Bible nous présente, à savoir un Dieu de sainteté qui néanmoins aime les pécheurs, les méchants. Cela donne toute la grandeur à l'amour de Christ. Alpha omet de montrer à quel point cet amour de Dieu est extraordinaire et, en fait, l'abaisse à de l'émotion, à du sentiment.

À moins de devenir conscients de l'énormité de notre péché, de comprendre quelle est la grandeur de la grâce de Dieu en donnant son Fils pour nous, la qualité grandiose de son amour nous échappera, de même que le sens profond de la mort de Christ. La souveraineté du Dieu créateur sur les nations et l'univers entier, et sa majesté incomparable, dépassent notre imagination, Alpha n'en parle même pas.

Selon la Bible, Christ n'est pas venu seulement pour nous sauver des conséquences du péché, mais afin d'accomplir les exigences de la loi sainte de Dieu. La racine du péché est la désobéissance à la loi de Dieu et constitue une offense contre la personne même de Dieu. C'est d'importance capitale parce que Dieu est entièrement saint.

Alpha ne comprend ni les exigences de la loi de Dieu ni la gravité de l'enfreindre et n'en parle jamais, ni de la sainteté de Dieu ni de sa colère engendrée par le péché. Alpha ne mentionne jamais la colère de Dieu. Paul ne laissa pas les Athéniens dans le doute que leurs efforts d'adorer Dieu ne pouvaient plaire au Roi de gloire. Le verset de Jean 3: 36 n'est pas cité: «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.» Alpha ne nous rend pas attentifs à la gravité de cette situation. Nous avons mal agi, soit; mais Alpha ne parle pas de notre révolte contre un Dieu saint.

Il n'est donc pas étonnant que le jugement n'est mentionné qu'en sourdine. Il est tout juste dit «que nous serons tous soumis au jugement de Dieu». La gravité de ce jugement est passée sous silence. La vidéo pour la deuxième semaine mentionne la séparation entre les brebis et les boucs sans développer le sujet.

Quel contraste avec les Écritures! Elles nous parlent de la punition éternelle des impénitents, pour toujours loin de Dieu et de la gloire de sa force (2 Thess. 1: 9). «Il est terrible de tomber dans les mains du Dieu vivant» (Héb. 10: 31). Alpha a remplacé cela par «isolation éternelle de Dieu». Ayant omis de caractériser Dieu, Alpha ne peut pas nous dire pourquoi le péché encourt la colère de Dieu et un jugement si sévère.


Dieu a pitié de nous

Dieu n'est pas en colère, mais il a pitié. L'amour de Dieu dans Alpha est sentimental. Il nous aime tant qu'il aimerait que nous croyions en lui. Pas besoin de nous convaincre que nous sommes pécheurs et que Dieu est saint, seulement qu'il nous aime tellement. Si nous comprenions cela, nous répondrions mieux à son amour.

Alpha ne veut pas trop nous faire comprendre notre éloignement de Dieu, ni rendre la foi trop difficile, mais se hâte de nous montrer que Dieu est près et qu'il nous aime.

Soit, pour Alpha la croix règle la question du péché pour nous, mais elle prouve surtout que Dieu nous aime. Elle constitue un appel émotionnel nous encourageant à recevoir l'amour universel de Dieu, nous faisant oublier la partie moins agréable de sa révélation.

Il est significatif que pour répondre à la question de la troisième semaine: «Pourquoi Jésus est-il mort?», Alpha cite John Wimber, ses écrits et sa vidéo à ce sujet. Dans un petit groupe, après une prière de repentance de sa femme, Wimber savait tout à coup qu'il avait blessé les sentiments de Dieu, qui envoya Jésus parce qu'il l'aimait. Je m'étais toujours détourné de cet amour, dit-il; j'étais un pécheur ayant désespérément besoin de la croix. Il ne semble pas avoir compris qu'il méritait la colère et le jugement de Dieu, ni le péril qu'il encourait à cause de son incrédulité et de son péché. Il pensait avoir blessé les sentiments de Dieu en repoussant son amour plutôt qu'avoir péché contre le Dieu saint.


Un Évangile sentimental

L'idée maîtresse est notre refus de reconnaître que Dieu nous aime (pourquoi il a envoyé son Fils). Le Dieu d'Alpha donne l'impression d'attendre impuissant que nous venions à lui. Dans la brochure Questions of Life (questions ayant trait à la vie), Dieu est présenté comme désirant ardemment entrer en relation avec nous comme un père avec chacun de ses enfants. Jésus n'est pas tellement mort pour chacun; il est mort pour toi et pour moi; c'est très personnel. Voir la croix de cette manière transforme notre vie.

C'est le coeur de l'appel d'Alpha, un appel d'amour. Ce désir de Dieu d'entrer en relation avec nous est absent dans la prédication des apôtres dans les Actes. Alpha présente un Évangile sentimental et passe à côté de la justice de Dieu. Nous ne sommes jamais confrontés avec la perversité du péché.


La honte de personne n'était épargnée

Les apôtres dénonçaient le péché sans ambages. Ils dirent aux païens de Lystre que leurs sacrifices étaient vains. Étienne reprocha aux Juifs leur dureté de coeur. Personne n'était épargné. Alpha semble peu disposé à faire cela.

L'orgueil et l'incrédulité sont à peine mentionnés, ni l'arrogance humaine. Il n'y a pas d'énumération de péchés, ni de la dépravation désespérée de la nature de l'homme. On évite de parler de la désobéissance et de la révolte contre Dieu. L'énormité du crime de l'homme qui refuse Dieu n'est pas affichée, ni l'urgence de répondre à son appel à la repentance. À la place, il y a beaucoup d'anecdotes et d'humour. Tout est trop léger et facile.

N'ayant rien dit de ce qu'il faut vraiment savoir, Alpha invite le pécheur à prier (quoi?), ce qui est censé établir une relation avec Dieu.

Cette méthode douce est présentée comme une des vertus d'Alpha. Des collations et des conversations amicales constituent une approche pas trop austère à la foi. Nous citons: «Nous croyons qu'il est possible de faire connaissance avec la foi tout en s'amusant. Les rigolades et les plaisanteries font partie du cours; elles abattent les barrières et permettent à tout le monde d'être détendu.»

Une soirée-type commence à 7h 40, introduite par un mot de bienvenue (par exemple par une plaisanterie), qui est suivie d'un temps bref de louanges, c'est-à-dire de la musique créant une bonne ambiance. Les vidéos regorgent de plaisanteries et d'anecdotes amusantes, Les textes et les vidéos en sont pleins, même quand il s'agit de sujets sérieux.

Les vidéos montrent souvent une audience exubérante peu propice à l'introduction d'un sujet solennel. Apporter un message sérieux serait de mauvais goût.

Les retraites de fin de semaine donnent la même impression. Le point culminant du samedi soir se résume en la question: «Comment puis-je être rempli du Saint-Esprit»?

Suivent un souper à 7h 30 et toutes sortes de divertissements. Même ce qu'on nomme «l'expérience du Saint-Esprit» est suivie de distractions récréatives. Les organisateurs d'Alpha affirment: «L'introduction du Saint-Esprit est un élément de premier ordre lors de ces week-ends. L'enseignement peut quelquefois être donné en un seul jour, mais les week-ends cimentent les amitiés et permettent un dépaysement.»


Les pratiques charismatiques standard

Les week-ends durent du vendredi soir au dimanche après-midi. «Comment être rempli du Saint-Esprit» déclenche tout le reste. C'est l'apologie et de la théologie et de la pratique charismatique. On profite d'un rapide survol des Actes pour montrer qu'il faut parler en langues aujourd'hui. On prépare les gens à accepter des phénomènes d'ordre physique comme évidences d'être rempli de l'Esprit. Ceux relatés dans Actes 2 (Pentecôte) sont interprétés comme modèles: «Il arrive que des gens remplis de l'Esprit tremblent comme des feuilles dans le vent. D'autres respirent profondément comme s'ils respiraient physiquement par l'Esprit.»


Des phénomènes de chaleur physique

Selon Alpha, les langues de feu dans Actes 2 trouvent leur contrepartie en une expérience: «La chaleur physique dans les mains, d'autres membres ou dans tout le corps se manifeste quelquefois quand on est rempli de l'Esprit». Certains ressentent une «chaleur liquide». D'autres disent ressentir un amour contraignant pour Dieu et l'expriment émotionnellement. L'ambiance prête à ce genre d'émotionnalisme et on encourage les gens à ne pas craindre d'exprimer leurs sentiments d'une manière extravagante, fût-ce en langues.

Alpha lance alors un appel à accepter le don des langues et leur indique comment se débarrasser d'éventuels obstacles (procédés proposés). Il ne faut rien craindre et éliminer toutes les barrières. Il faut qu'on demande à Dieu d'être rempli de son Esprit et insister de tout son coeur. On recommande de commencer à louer Dieu en n'importe quelle langue qu'on sait, autre que la sienne. Il faut se persuader que cela vient de Dieu et surtout ne pas penser qu'on y soit pour quelque chose.

Les gens sont vraiment pris au piège. À moins qu'ils coopèrent, ils se dérobent à ce que le Saint-Esprit voudrait faire. Ceux qui osent douter que ce soit l'oeuvre de l'Esprit ont simplement tort. C'est devenu le message d'Alpha. Il s'agit moins de «croire en Christ» que de «recevoir l'Esprit».

Quel en est le résultat? L'un témoigne, après un de ces week-ends, qu'il a été béni en recevant le Saint-Esprit, ressentant une paix totale, ayant versé des flots de larmes, et qu'il se sait particulièrement aimé par Jésus. Un autre témoin dit qu'il ne voulait pas venir, mais qu'à présent il peut s'appeler chrétien, qu'il a ressenti le Saint-Esprit, qu'il se sentait aimé à en être bouleversé. On le voit: les émotions, les larmes et le sentiment d'être aimé par Dieu sont la cheville ouvrière du cours Alpha.


Les enfants sont manipulés

Les meneurs des petits groupes de jeunes pendant les week-ends ont découvert qu'il y a une telle faim parmi eux qu'ils ont prié que l'Esprit vienne plus vite. On prépare les enfants à s'attendre à faire des expériences. Ainsi celles-ci sont reçues dans un état de conscience atténué. On en déduit que l'enfant a reçu Christ. L'expérience l'emporte sur la vérité.

Malgré la sincérité indiscutable des participants, qui croient vraiment avoir rencontré Dieu, nous nous posons un certain nombre de questions. Ces expériences peuvent-elles être comparées avec l'oeuvre du Saint-Esprit, qui veut conduire à la repentance et la foi? Honnêtement, tous ces témoignages nous laissent très songeurs.


Peut-on parler de la foi qui sauve?

Pour commencer, y a-t-il une conviction de péché? Ces gens sont-ils humiliés par leur état de péché? Ont-ils une idée de la sévérité de la loi de Dieu et de la juste condamnation du pécheur? de la possibilité d'une condamnation éternelle? Savent-ils que seul Christ peut les sauver, ce qui est la marque de la véritable foi qui sauve?

En toute honnêteté, nous devons constater, après avoir eu connaissance de nombreux témoignages pendant cinq ans, qu'il est difficile de trouver une confirmation à ces questions. Tout est émotions et sensations physiques, tout manque de signification spirituelle. La partie évangélique d'Alpha ne mène pas à la conversion. Au point même où Alpha prétend avoir réussi, c'est la faillite complète.

En fait, Alpha a réussi à totalement hypnotiser les gens. Pratiquement toutes les expériences sont de pures manipulations et sont incapables de rapprocher de Dieu, qui n'est même pas défini de plus près. Quel contraste avec la manière de Dieu, qui s'adresse aux gens en pleine possession de leur raisonnement, comme ce fut le cas à la Pentecôte lors de la prédication de Pierre. Ayant entendu le message, Actes 2: 37 dit que l'auditoire eut «le coeur vivement touché», et non qu'ils frissonnaient de tout leur corps.

Les phénomènes produits par la méthode Alpha se retrouvent dans toutes sortes de fausses religions. Ni Pierre à la Pentecôte, ni Paul à Athènes n'y firent appel: ils prêchaient la Parole de Dieu. Personne, selon les témoignages, ne vit «une incroyable lumière blanche qui baignait tout le corps», ni ne ressentit «l'amour liquide le submerger», ni encore ne répétait sans fin: «J'ai rencontré Jésus!» Mais le Jésus que les participants d'Alpha rencontrent n'attache que peu d'importance au péché. Souvent ils s'imaginent, dans leur état altéré, que Jésus a été avec eux toute leur vie, dans le seul but de les aimer.

Il faut le dire: Alpha manque de présenter l'Évangile et ne se rend pas compte combien les expériences produites sont futiles. Rien ne se passe à la conversion. Par contre, ce qui se passe quand quelqu'un est soi-disant rempli de l'Esprit est faux. On ne comprend pas ce que veut dire devenir chrétien.


Alpha cite des antagonistes de la conversion

On peut se poser la question: est-ce qu'Alpha comprend ce qu'est un chrétien, au fond? La réponse doit être: non. Alpha cite des auteurs qui combattent l'idée de la conversion, tel un Paul Tillich. La pensée de ce théologien et philosophe est empreinte de libéralisme; on ne peut guère le nommer évangélique. Alpha donne aussi la parole à des catholiques romains, ainsi qu'à la mère Theresa, qui n'avait pas de convictions évangéliques. On cite aussi le prédicateur personnel du pape. Nous ne pouvons approuver l'avis de Nicky Gumbel, qui dit qu'il n'est pas si important que nous soyons romains catholiques, protestants ou luthériens, méthodistes ou baptistes, et ainsi de suite. «Ce qui compte, c'est d'avoir l'Esprit de Dieu.»

Il n'est donc pas étonnant que l'Église romaine catholique ait accueilli avec enthousiasme le cours Alpha. Une conférence spéciale fut organisée en 1997. Plus de 450 personnes remplirent Westminster Cathédral Hall en mai lors de cette rencontre. Le cardinal Hume donna un message d'encouragement. Parlèrent aussi, l'archevêque de Westminster et bien d'autres. Un représentant de l'Église romaine proclama: «Alpha est l'instrument le plus puissant qui atteint précisément ceux dont nous avons besoin.»Le cours Alpha n'est pas seulement attrayant pour les catholiques romains mais aussi pour les libéraux. Richard Holloway, évêque épiscopal d'Édimbourg, n'a pas eu de difficulté à être invité comme orateur par Alpha. Il proclama: «Je vous prie, vous qui appartenez aux églises de cette région et suivez le cours Alpha, de comprendre de quelle manière totale et inconditionnelle Dieu vous aime, sans tenir compte de ce que vous ayez à vous reprocher.» Un évêque libéral a découvert ce qui semble avoir échappé à une multitude d'évangéliques: l'amour inconditionnel d'un

Dieu qui ne hait pas le péché, contrairement à ce que la Bible nous enseigne. Les critères qu'Alpha applique aux chrétiens sont d'une indulgence incroyable.

On ne peut considérer qu'Alpha ait présenté l'Évangile convenablement. Dieu n'est pas présenté dans sa sainteté. Le péché n'est pas compris dans son vrai contexte. Alpha ne peut expliquer pourquoi Christ a dû mourir à la croix, vu que la colère de Dieu n'y a pas sa place, ni la nécessité de la propitiation. Au lieu de cela, Alpha fait appel aux besoins présents et présente une invitation à l'amour, centrée sur la croix, c'est vrai, mais sans saisir la signification de la mort sacrificielle de Christ.

Une bombe à retardement

Ajoutant l'insulte à l'affront, Alpha remplace la vraie conversion par la fausse expérience vécue aux week-ends. Dire que ce sont des problèmes graves est grandement les sous-estimer. La confusion pastorale et le sabotage spirituel qui éclateront dans l'avenir constituent une véritable bombe à retardement prête à exploser, cette fausse approche risque terriblement d'insensibiliser d'autres à l'appel de l'Évangile. Plutôt qu'utiliser la méthode Alpha, nous ferions bien de prier pour ceux qui se sont enchevêtrés dans cette erreur, afin que le Seigneur leur donne l'occasion de le rechercher et de le trouver.

Un grand merci à M. J.-P. Schneider pour la traduction de ce texte!

P.S. À ceux qui lisent l'allemand nous recommandons l'excellent exposé de Patrick Tschui «Der Alpha-Kurs», brochure gratuite de 20 pages à commander directement chez l'auteur:

M. Patrick Tschui, Heuweidlistrasse 121 CH-8340 Hinwil

 

© La Bonne Nouvelle No 3 / 2000


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À PROPOS DU «COURS ALPHA»


(Voir «La Bonne Nouvelle» 3 / 2000, pp. 52-56)


Alpha renommé «Alphalive» (pour la Suisse)

Information supplémentaire

Le journal «Alpha» d'avril-juillet 2000 paru en Angleterre informe sur l'implantation de cette branche du charismatisme en France par Marc Leyritz. Les passages en italique sont des passages traduits du texte anglais. Les points suivants jettent une lumière sur «Alpha (live)»:

Cet homme est un catholique romain fervent qui a été profondément influencé à 18 ans (en 1980) par une allocution du pape à Paris.

Depuis, il fréquente les monastères et lieux saints (de pèlerinage?), maintenant avec sa femme Florence, et y séjourne volontiers des semaines.

La première paroisse catholique à organiser un cours le fut sous le patronage de la communauté oecuménique du «Chemin Neuf» fondée par un prêtre jésuite(!). Le but est de renouveler l'Église catholique en France.

La première fois que sa femme assista à une rencontre, elle fut introduite au parler «en langues» contre son gré. Voici la traduction du fait tel que relaté par Florence: Le jeune Mexicain me dit: «J'aimerais prier pour que vous receviez le don des langues.» Je dis: «Non merci, je vais très bien.» Mais il suggéra de prier. «Essayons», dit-il. Puis il pria en balbutiant en langues et me dit: «Regardez-moi et suivez-moi.» Et immédiatement je parlai en langues, à ma grande surprise. (Dit en passant, il n'y a rien de semblable dans la Bible.)

Dans cet article d'environ 4000 mots, Jésus n'est mentionné que deux fois en passant. «Seigneur» ou «Seigneur Jésus (Christ)» pas une seule fois. Le Saint-Esprit semble avoir pris sa place.

Il n'y a pas la moindre allusion qui ferait penser que les dogmes et la pratique de l'Église romaine auraient été abandonnés pour autant. Apparemment, «Alpha (live)», fait bon ménage avec cette Église apostate.

Propos recueillis par Jean-Pierre Schneider

Note

On nous signale qu'il existe déjà plus de 200 cours Alpha en Suisse, dont 70 en Suisse romande. Ils sont organisés par les Assemblées Évangéliques de Suisse romande, des Églises du Réveil, des Églises réformées, des Églises pentecôtistes, apostoliques, libres, du «Plein Évangile», des mennonites, de l'Armée du Salut... En Suisse alémanique ce sont surtout les églises FEG (Freie Evangelische Gemeinden), des églises de Chrischona, des méthodistes, des pentecôtistes, des baptistes (Bülach), des communautés «Vinegard» (Toronto), des paroisses catholiques (Zurich) qui y ont participé. Un mouvement ésotérique portant le même nom juridiquement protégé, les cours Alpha ont dû changer leur nom en «Alphalive».

© La Bonne Nouvelle No 4 / 2000

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L'ÉVANGILE BRADÉ


Au supermarché on trouve de tout à grand renfort de publicité. On solde ce qui n'est plus à la mode. On liquide les restes des stocks, on brade ou l'on bazarde avec grand battage. On offre des rabais exceptionnels et l'on «sacrifie» des marchandises. Puis viennent les nouveautés, en promotion, en exclusivité, si ce ne sont pas des «rossignols» en nouvel emballage, autrement dit des tape-à-l'oeil ou des attrape-nigauds. Ne généralisons toutefois pas, il y a quand même encore des offres sérieuses, mais il n'est pas toujours facile de les reconnaître. Il faut un peu de connaissance en la matière, du bon sens et du flair pour s'y retrouver.

Mais voici que l'on observe parfois le même phénomène au niveau religieux. Lorsque la foule n'afflue plus dans les lieux de cultes et qu'il s'agit de la regagner on est tenté d'avoir recours au marketing qui réussit si bien dans les affaires commerciales. Pour avoir du succès on change la présentation, le nom, la forme, le conditionnement et jusqu'au contenu du message pour l'adapter à la nouvelle mentalité, au nouveau style et au goût du public. 

On offre ce que l'homme de la rue désire entendre, voir, recevoir ou expérimenter: distractions, illusions, clowneries, extase, fou rire, et on lui promet la prospérité, la santé, quand ce ne sont pas des dents en or, des rallongements de jambes et en plus – du non signalé – le rétrécissement de la raison ou du bon sens. 

On annonce le bonheur et la réussite, en omettant souvent de parler de l'état naturel de perdition de tout homme et des conditions bibliques de l'acquisition du Salut, trompant ainsi le public pour réussir à faire plus facilement des adeptes payants qui, séduits, passent à côté de l'essentiel. Ce n'est plus de l'évangélisation, mais de la «pub» et de la «pub mensongère»! Et même si l'on cite encore des textes bibliques à l'appui, ce ne sont alors que des prétextes servant à camoufler la mystification.

Proclamer la Bonne Nouvelle c'est tout autre chose. C'est même d'abord annoncer une mauvaise nouvelle, sans laquelle la Bonne Nouvelle ne saurait être comprise et reçue. Et cette mauvaise nouvelle se trouve clairement présentée dans la Bible:

«Il n'y a pas de juste, pas même un seul, Nul n'est intelligent, pas même un seul, Nul ne cherche Dieu, Tous sont égarés, ensemble ils sont pervertis, Il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul...» (Romains 3: 10-11)

Reconnaissons que ce message n'a rien pour plaire à l'homme naturel, imbu de soi, propre juste et vaniteux, aimant le plaisir plus que Dieu. Mais «Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir.» (Actes 17:30)

Ce n'est qu'après avoir entendu et accepté le verdict divin et l'appel à la repentance que la Bonne Nouvelle (I'Évangile) prend toute sa signification, parce qu'elle offre le seul remède à l'état de perdition de tout homme, antidote efficace pour quiconque se repent et croit en ce que dit l'Écriture:

«Car il n'y a pas de distinction: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C'est lui que Dieu a destiné comme moyen d'expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang.» Romains (3:23-25)

C'est là la seule offre de Salut qui soit, car il est écrit:

«Le salut ne se trouve en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.» (Actes 4:12)

Et l'apôtre Paul d'ajouter:

«Si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème.» (Galates 1: 8)

Ne fréquentons donc pas les lieux où l'Évangile est bradé, abaissé, sacrifié et même profané pour le rendre plus accessible et acceptable à l'homme de la rue. Cela ne saurait que se solder par un désastre spirituel pour ceux qui y auraient pris goût sans avoir saisi l'essentiel. Heureusement que le vrai Évangile de Jésus-Christ est encore prêché en maints lieux, et ceux qui ont reçu l'amour de la Vérité ne manqueront pas d'en être touchés à Salut pour la gloire de Dieu. Nous espérons que tous ceux qui nous lisent en ont fait l'expérience bénie, ou la feront sans en différer l'échéance, car leur vie nouvelle en Christ et leur bonheur éternel en dépendent!

Jean Hoffmann

«Il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine.» 2 Timothée 4:3

© La Bonne Nouvelle No 2 / 2001

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L’ÉVANGILE «EMBALLÉ»! AU GOÛT DU JOUR!


De grandes églises multitudinistes se vident, des églises évangéliques de professants stagnent, tandis que des églises genre «music-hall», et celles qui présentent du sensationnel, augmentent leurs effectifs, parce qu'elles offrent des divertissements et de l'ambiance, ce qui répond apparemment aux besoins de l'homme de notre époque. Ces dérivatifs agissent comme une drogue. Une publication évangélique allemande (lDEA-Spektrum) titrait dernièrement en grandes lettres et en première page: «Volle Kirchen nur durch Attraktionen ?» («Des églises remplies, seulement par le moyen d'attractions?») avec un article intitulé: «Muss Gottesdienst Spass machen ?» («Est-ce que le culte doit être divertissant, ou amusant?»). Voilà la question!

En d'autres termes, est-ce que la Parole de Dieu ne suffit plus? Il est pourtant écrit qu'elle est «vivante, plus tranchante qu'une épée à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur» (Héb. 4: 12). Ou alors ne serait-elle plus prêchée fidèlement, intégralement, par la puissance du Saint-Esprit? Il se pourrait aussi qu'elle ne soit plus reçue par une génération composée surtout d'irréligieux ou d'insensibles aux choses de Dieu... aimant le plaisir plus que Dieu, tout en conservant encore une apparence de piété (2 Tim. 3: 1-5). La Parole de Dieu dénonce le mal en appelant le pécheur à la repentance et au changement de vie par la foi en Jésus-Christ. Or, cela rebute l'homme naturel qui préfère entendre des choses plaisantes (2 Tim. 4: 3) par... «un chanteur agréable, possédant une belle voix, et habile dans la musique» (Ez. 33: 32).

Aussi la tactique actuelle de beaucoup de mouvements et de médias est-elle d'essayer d'attirer les personnes étrangères à la foi, et surtout les jeunes, en leur présentant l'Evangile «emballé» au goût du jour. Voir «Le Matin Dimanche» sous: «Le supermarché de la religion» «Services au goût du jour» C’est ainsi qu'on a recours au spectacle théâtral et musical («Zone vive»), à la Méga musique avec 100 % d'action et 25 000 volts présentant la vie entière comme une pièce de théâtre dont nous sommes les metteurs en scène et les acteurs. Pas de questions posées par les vieux!... C'est cool, c'est un peu fou et en plus c'est international» (Prospectus Street 97 d'«Opération Mobilisation»). Une folie internationale (!), n'a-t-on vraiment rien d'autre à proposer à la jeunesse d'aujourd'hui? Alors on lui offre des orchestres avec batteries, des meetings de masse, des campagnes avec production de stars et d'artistes avec pop, rock, dance, techno, ambiance survoltée, Voir «Festival Groupe de jeunes» BN 5/96 p. 170mimes, pantomimes, déguisements, clowneries, etc.

Les responsables d'un nouvel émetteur chrétien fonctionnant 24h sur 24 à Berlin «Radio Paradiso». OUC («Die Gemeinde» 6/97) veulent garder les deux pieds sur terre et désirent atteindre les personnes étrangères aux églises en leur apportant ce qu'elles aiment entendre: musique, informations consacrées à l'actualité politique, économique, social, services, divertissements... et la Parole de Dieu. Un pasteur demande plus de sentiment, d'érotisme et de mystique au culte! C'est donc le goût du public qui doit déterminer le genre de musique et de productions à présenter et le style d'émission à adopter!


Comment justifier cette évolution?

a) Des cultures différentes

On en fait une question culturelle. La culture est un fourre-tout. Vu que les cultures sont diverses et variables à travers les âges on dit qu'il faut adapter la transmission de l'Evangile au monde dans lequel nous vivons et aux âmes que nous désirons atteindre. Il est vrai que les apôtres ont su adapter leurs messages aux Juifs et aux Grecs. En prêchant le même Evangile Pierre a abordé autrement les Juifs à Jérusalem que Paul les Athéniens et l'Aréopage. Dans leur présentation du divin message Christ et les apôtres ont tenu compte de l'arrière-plan religieux, culturel et social des uns et des autres sans utiliser toutefois un quelconque art musical ou théâtral juif, romain ou grec pour amorcer leurs auditeurs.

b) Les bonnes intentions!

L'intention d'utiliser toutes sortes de techniques peut être bonne, mais est-ce qu'on n'en arrive pas ainsi à appliquer le principe attribué aux Jésuites exprimé en ces termes: «la fin justifie les moyens»? On dit que tout est en mutation dans tous les domaines et que les églises n'échappent guère à cette évolution. On pense qu'il faut abandonner les vieux clichés et les méthodes désuètes si l'on veut promouvoir la croissance des églises et gagner le monde. Mais où est-il écrit que nous devons gagner le monde en nous y conformant? Jésus a dit: «Que servirait-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perdait son âme?» (Mat. 16: 26), Est-ce que les églises ne risquent pas aussi de perdre leur «âme» en voulant gagner le monde? Ne serait-ce pas plutôt le monde qui est en train de gagner les églises?

c) La Bible

On cherche même à justifier certaines pratiques par des textes bibliques. Pourquoi n'utiliserait-on pas la danse et des orchestres bruyants avec des instruments à percussion pour animer le culte chrétien, puisque le Psaume 150 parle bien de trompette, de luth, de harpe, de chalumeau, de tambourin, de cymbales retentissantes avec lesquels on louait l'éternel? Mais le culte juif comportait beaucoup d'autres éléments (autel, sacrifices d'animaux, encens, vêtements sacerdotaux...) dont on ne trouve plus aucune trace chez les premiers chrétiens qui «persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières» (Actes 2: 42). Par leur témoignage oral et vécu ils trouvèrent grâce auprès de tout le peuple. Tout cela serait-il devenu insuffisant aujourd'hui, ou ne le vivons-nous plus avec assez de ferveur pour que les coeurs en soient touchés? A moins que nous nous trouvions déjà dans ces derniers temps de séduction et d'apostasie où même ceux qui font profession de connaître Dieu le renient par leurs oeuvres (Tite 1: 16).

d) Le succès!

Un journal rapporte que seule une vingtaine de personnes assistaient encore il y a dix ans au culte dominical de l'église protestante Middle Collegiale de New York. Aujourd'hui l'auditoire s'élève de nouveau à plus de 200 personnes, anciens membres d'Églises catholique, épiscopale, baptiste, méthodiste..... dont un tiers sont des homosexuels! D'où est donc venu ce regain d'intérêt conduisant à une congrégation «oecuménique» aussi hétérogène? On a proposé des services de garderie d'enfants après l'école et de l'aide aux malades du sida, on a organisé des concerts de jazz sur les marches de l'église. Mais comme disait quelqu'un: «L'essentiel, c'est que l'essentiel demeure l'essentiel!» Le service d'entraide est, certes, une bonne chose, et il est possible que certaines églises ne le pratiquent pas assez. Or, l'essentiel, c'est quand même qu'on ose encore parler du péché et appeler tout homme à la repentance et à la foi en Jésus-Christ, crucifié et ressuscité pour la justification des pécheurs. Rendons service autant que nous le pouvons, mais proclamons par-dessus tout le Salut en Christ, tout en dénonçant le mal sous toutes ses formes, y compris l'hypocrisie, l'avarice, le légalisme, l'adultère, le concubinage, l'homosexualité, etc., toutes choses que la Parole de Dieu condamne. Il ne semble pas que cela se fasse dans cette église dont un tiers sont des homosexuels!

Il y a manifestement des églises «ouvertes» à tout vent, sans confession de foi précise, sans discipline, où tout venant est reçu sans autre, quels que soient ses vues, sa vie ou son comportement moral. Et ce relâchement ne date pas d'aujourd'hui. Il y a déjà plus de vingt ans que la «mixité» se pratiquait dans des colonies de vacances «chrétiennes» et camps de scouts, où l'on distribuait des pilules contraceptives aux filles qui partageaient les tentes avec les garçons. «La mixité» Dr. E. Louendin (Le vrai scoutisme) «Document» No 20 - 1975. Cité dans «La crise de l'éthique» (Association Vaudoise de Parents Chrétiens), texte reproduit dans les BN 4/ 76 et 5/76 sous «La nouvelle morale» La mode a passé aux préservatifs. De plus en plus de jeunes vivant en concubinage utilisent ce procédé pour n'avoir pas à prendre d'engagement à vie et à élever des enfants. Les jeunes chrétiens sont exposés aux mêmes tentations. Il n'est pas étonnant que la dénatalité s'accentue dans nos pays occidentaux.

Le succès de l'«ouverture», de l'élargissement et de l'abandon d'une éthique biblique ferme est évident. Mais succès n'est pas synonyme de conversion, de régénération et de croissance spirituelle. Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur les résultats spirituels effectifs, car Dieu ne saurait être limité dans son action par des initiatives et des infidélités humaines. Mais bien des serviteurs de Dieu souffrent de constater la superficialité des «conversions» obtenues là où les portes ont été élargies et les exigences divines méconnues afin de faire grandir numériquement une église et d'augmenter ses ressources financières... Ce n'est finalement pas le succès qui compte, mais le fruit qui demeure. Il semblerait que si l'on voulait rétablir dans les églises, les groupements, les colonies de vacances et les camps de jeunes une véritable éthique chrétienne avec l'indispensable discipline, les églises fondraient et les jeunes s'en iraient! Voilà où nous en sommes arrivés à la fin du deuxième millénaire à force de vouloir nous conformer au monde pour le gagner, plutôt que de nous laisser transformer dans notre intelligence pour que nous discernions quelle est la volonté du Seigneur, ce qui est bon, agréable et parfait à Ses yeux (Rom. 12: 2), même si cela devait être déplaisant aux yeux des hommes, voire de certains chrétiens.


Conclusion

On cherche donc manifestement à s'adapter à la nouvelle mentalité et beaucoup d'églises, sacrifient à cette mode sous prétexte de pouvoir ainsi mieux atteindre l'homme de la rue et le jeune blasé qui ne s'intéressent pas autrement aux réalités spirituelles. À l'instar des apôtres nous devons assurément tenir compte de la connaissance - ou de l'ignorance - de nos auditeurs afin de nous faire bien comprendre. Mais les apôtres n'ont jamais essayé de distraire leur public, de le piéger (1Cor. 7: 35) ou de l'amorcer par toutes sortes d'astuces ou de ruses (2 Cor. 12: 16), ce dont on avait, semble-t-il, faussement accusé l'apôtre. Pas de musique mondaine, pas de danse, pas de distractions (1 Cor. 7 :35) et de paroles flatteuses (1 Thess. 2: 5), de «discours persuasifs de la sagesse» (1 Cor. 2: 4), de féminisme (1Tim. 2:12), d'annonces de miracles et de guérisons. Ils n'ont pas introduit dans leur service des divertissements en imitation de ce qui se faisait dans le monde gréco-romain. Le goût des auditeurs païens n'a pas déterminé leur forme de prédication et de témoignage. Pourquoi devrait-il en être autrement aujourd'hui? Matière à réflexion pour ceux qui sont disposés à rechercher la pensée du Seigneur dans les Écritures et qui osent aller à contre-courant, par une impérieuse nécessité.

J. Hoffmann© La Bonne Nouvelle 5/97

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PLURALISME ET CHOSES SECONDAIRES


VIGI-SECTES, lancée officiellement en 1998, est une association européenne chrétienne de prévention et d'aide aux victimes des sectes. La publication «La route droite», de M. Christian Piette, est devenue le périodique de «VIGI-SECTES», dont le président est M. Gérard Dagon et les vice-présidents Christian Piette et Paul Ranc. 

Ledit périodique contient d'intéressantes et d'utiles présentations de mouvements connus (par ex. les «Témoins de Jéhovah») et moins connus (par ex. «Les Pèlerins d'Arès»), avec de sérieuses mises en garde. (Voir «La route droite», no 26-27, octobre 1999-mars 2000). Dans ce dernier numéro se trouve aussi un exposé intitulé «Pluralisme dans l'Église de Christ?», dans lequel Christian Piette rejette la position soutenue dans un ouvrage de Pierre Le Fort, professeur retraité de Nouveau Testament à la Faculté protestante de Bruxelles. 

Ce professeur traite de la question: «Porte ouverte ou examen d'entrée», laissant entendre que Jésus n'accueillait pas les pécheurs pour les convertir. Christian Piette dénonce très justement cet «accueil inconditionnel» en démontrant que, si nous devons évidemment témoigner l'amour de Christ aux inconvertis, ces derniers ne sauraient être considérés comme chrétiens et admis comme membres d'église avant d'être effectivement sauvés. Il est écrit: «Le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu» (Mat. 18: 11).

Christian Piette dit bien que le pluralisme a ses limites, mais par ailleurs il parle d'une liberté dans tout ce qui est secondaire en citant quelques cas typiques:

1. La question du baptême du Saint-Esprit comme «deuxième expérience», dont le signe initial serait le parler en langues, ou le baptême du Saint-Esprit compris comme incorporation au Corps de Christ.

2. L'eschatologie et les diverses positions quant au millénium.

3. L'arminianisme et le calvinisme.

4. Le baptême des adultes et celui des nourrissons.

5. Les modes de direction des assemblées.


Est-ce que ces cinq points sont vraiment tous à considérer comme «secondaires»? Reprenons-les brièvement:

1. Le baptême du Saint-Esprit, présenté comme une «seconde expérience» après celle de la nouvelle naissance, divise artificiellement le Corps de Christ en deux catégories de chrétiens d'inégales qualités:

a) ceux qui croient avoir fait cette expérience et pensent donc qu'il manque quelque chose à ceux qui ne l'ont pas faite,

b) ceux qui n'ont pas fait cette expérience et sont exhortés par conséquent à la rechercher.

Mais que dit l'Écriture? «Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps» (l Cor.12:13). Il s'agit donc bien d'une expérience unique initiale qui se produit au moment de la conversion. Jamais les apôtres n'ont invité les convertis à rechercher une soi-disant «deuxième expérience» nommée improprement «baptême du Saint-Esprit».

2. En ce qui concerne l'eschatologie (les choses de la fin), et en particulier la question du millénium il faut reconnaître qu'il existe parmi les évangéliques des divergences qui, sans être tout à fait secondaires, n'empêchent pas la communion fraternelle quand il n'y a pas d'exclusivisme de la part des uns ou des autres, sinon la question devient essentielle.

3. L'arminianisme et le calvinisme) ne sont certainement pas considérés comme «secondaires» par leurs partisans. Il s'agit de deux doctrines apparemment inconciliables qui, pour leurs ardents défenseurs, rendent tout au moins la cohabitation problématique.

4. L'aspersion des nourrissons vue comme l'équivalent d'un vrai baptême est à l'origine des Églises multitudinistes qui considèrent comme chrétien tout enfant soumis à ce rite. C'est ce qui a donné cette chrétienté de nom dont seul un faible pourcentage de membres sont vraiment nés de nouveau, alors que Jésus a dit: «Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu... Il faut que vous naissiez de nouveau» (Jean 3:3-7). Ce n'est manifestement pas une question secondaire.

5. Sur les modes de direction des assemblées (gouvernement de l'Église) on constate aussi qu'il n'y a pas unanimité. Toutefois, une image claire se dégage de l'enseignement du Nouveau Testament, même si les éléments sont dispersés dans le livre des Actes et les Épîtres. Il en ressort que le gouvernement de l'Église est confié par Dieu à un collège d'anciens évêques, nommés par l'assemblée (Actes 14:23; Tite 1 :5-6), voués au ministère de la prédication et de l'enseignement (I Tim. 5:17, 18), et dont la tâche est pastorale (Actes 20: 17, 28; 1 Pierre 5:1, 2), à l'instar de celle de leur Maître, sous l'autorité et l'exemple duquel ils travaillent (l Pierre 5:3, 4; Hébreux 13:20). Même si des divergences sur ce sujet ne constituent pas nécessairement un obstacle insurmontable à la communion – comme le seraient les questions qui touchent aux points cardinaux de la foi – est-il juste de classer le problème du gouvernement de l'Église comme «secondaire»?

Christian Piette dit encore: «En Belgique, l'expérience de collaboration et de fraternisation élaborée dans la Fédération évangélique est porteuse des plus belles bénédictions... Une solide et claire confession de foi commune permet de constater que les Assemblées de Dieu, les Églises de Frères, les communautés évangéliques, les Mennonites, les charismatiques et l'éventail des indépendants sont en harmonie totale sur les doctrines capitales». Il précise «que cette constatation est également vraie pour les «communautés évangéliques» au sein des grandes familles dites historiques», c'est-à-dire «officielles». Pour lui «ce pluralisme de bon aloi doit être encouragé dans la vie de nos églises tout en respectant les particularismes des autres dénominations, même si l'on n'y adhère pas.» On peut ne pas partager cette vision optimiste, réductrice des profondes divergences, causes de douloureuses séparations. Peut-on, dans ces conditions, dire qu'il existe une harmonie totale sur les doctrines capitales entre tous les milieux nommés plus haut?

Le travail de VIGI-SECTES sera d'autant plus apprécié que l'on n'y dénoncera pas seulement les sectes les plus notoires, mais que l'on osera aussi signaler les erreurs ou hérésies qu'enseignent et que répandent certaines assemblées ou Églises, même de celles qui jouissent d'une reconnaissance officielle. Le modernisme ou le libéralisme théologique, l'universalisme, le mysticisme religieux, le sacramentalisme, l'hégémonie religieuse, la nouvelle morale immorale, etc., qui ont cours dans

bien des milieux «chrétiens», peuvent être plus dangereux que les Mormons, la Science chrétienne ou d'autres mouvements qualifiés de sectes. Alors à l'oeuvre pour la Vérité et contre l'erreur sans acception de personnes ou de milieux.

J. Hoffmann

© La Bonne Nouvelle No 2 / 2001


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POUR UN ÉVANGILE AUTHENTIQUE


Qu'est-ce que l'Évangile? Que diriez-vous à quelqu'un qui désirerait devenir chrétien? Quelles sont les vérités essentielles qu'il faut savoir et croire pour être sauvé? Le paradoxe est que ces questions, élémentaires au demeurant, font l'objet de larges débats au sein de la communauté évangélique.

Je suis stupéfait de ce qu'on a pu dire ou écrire sur l'Évangile, ces dernières années. Je crains que dans bien des milieux, un message tout autre ait remplacé la bonne nouvelle du salut. Je ne parle pas des attaques de la théologie libérale ou de celle des sectes à l'encontre de l'Évangile, mais d'un message faussé qui a germé au coeur du monde évangélique traditionnel.

J'ai la copie d'un film pédagogique aujourd'hui utilisé dans le monde entier et destiné à enseigner aux chrétiens ce qu'il faut dire et ne pas dire lorsqu'on veut conduire une personne à Christ. Une organisation traditionnelle bien connue a produit ce film, mais franchement, la vision erronée qu'il présente de l'Évangile est effrayante.

Durant les 30 minutes que dure le film, il n'est pas fait une seule fois mention de la résurrection. Il est question de pardon sans définir le péché il invite à faire confiance à Christ, sans expliquer ce qu'est la foi. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le film conseille aux croyants de ne jamais parler à un non-chrétien de la seigneurie de Christ, de la soumission à sa personne, de l'abandon de notre volonté, du renoncement au péché, ou de l'obéissance à Dieu. À en croire le film, ces vérités n'ont pas leur place dans la prédication de l'Évangile, mais devraient être réservées pour une phase ultérieure, après que la personne se soit convertie au christianisme.

Cette opinion reflète un courant de pensée de plus en plus répandu dans les milieux évangéliques. Une poignée de conférenciers en vogue s'appliquent à la propager. À leur décharge, il faut souligner que la plupart de ces hommes sont animés d'un ardent désir de préserver l'Évangile de la grâce divine de l'influence des oeuvres humaines. Leur volonté, j'en suis sûr, est de faire comprendre cette vérité biblique que le salut ne peut en aucune façon se gagner ou s'obtenir par les efforts de l'homme.

Cependant, leur approche revient à éliminer de la prédication de l'Évangile tout ce qui pourrait rappeler une oeuvre de justice personnelle, pour ne garder que les données objectives. Ils ont gommé du vocabulaire évangélique les termes bibliques de repentance, d'obéissance et de soumission.

De tels enseignements sont lourds de conséquences. La foi n'est plus qu'un exercice intellectuel. Au lieu d'inviter les hommes et les femmes à s'abandonner à Christ, l'évangélisation moderne se limite à leur demander l'adhésion à quelques vérités fondamentales concernant Christ. Il est possible de croire sans obéir. Cette foi est dépouillée de toute connotation morale et la marche chrétienne selon la justice devient une option.

Même la manière dont nous invitons les gens à se tourner vers Christ reflète cette déviation. «Prenez une décision pour Christ», avons-nous coutume de dire. Quand pour la dernière fois avez-vous entendu une prédication évangélique exhortant les pécheurs à se repentir et à suivre Christ? Cependant, n'est-ce pas là le langage que Jésus lui-même a tenu (Mat 4.17; Marc 8.34)?

J'ai beaucoup réfléchi à ces questions ces cinq dernières années. Durant tout ce temps, j'ai travaillé à un livre que j'intitule «L'Évangile selon Jésus». Je me suis attaché à étudier la prédication de Jésus aux non-croyants.

Je savais dès le début que ce livre allait susciter la controverse, mais je ne m'attendais absolument pas à une telle avalanche de réponses. Un flot de réactions, tant positives que négatives, n'a pas cessé d'arriver bien avant la parution de l'ouvrage. Le point sur lequel tout le monde s'accorde est que la plus importante question à laquelle soit confrontée l'Église, aujourd'hui, est celle d'une redéfinition de l'Évangile.

Que cette question soit au coeur des débats, cela ne fait aucun doute. Aucune autre question n'a autant d'importance. L'Évangile que nous présentons a des conséquences éternelles. S'il est l'Évangile véritable, il peut conduire des hommes et des femmes dans le royaume éternel. Si le message est corrompu, il peut donner de faux espoirs à des personnes non encore sauvées, tout en les maintenant dans un état de condamnation éternelle. Ce n'est pas une de ces subtilités dont débattent les théologiens. C'est une question que tout croyant doit comprendre et assimiler parfaitement.

Voici quelques-unes des manières dont on peut aborder la question:

 

1. Recevons-nous Jésus comme Seigneur et Sauveur, ou comme Sauveur seulement?

Certains disent qu'on peut refuser d'obéir à Christ et cependant le recevoir comme Sauveur. Ils enseignent que le don de la vie éternelle est accordé en gage de leur foi même à ceux qui rejettent les exigences morales et spirituelles de Christ. Ils accusent les autres d'enseigner «un salut de la seigneurie», sous-entendant par là que la soumission accompagnant la foi salvatrice est une idée nouvelle.

Or, il n'y a encore pas si longtemps, nul n'aurait osé suggérer que l'on puisse être sauvé tout en s'obstinant à refuser de s'incliner devant l'autorité de Christ. Presque tous les passages bibliques majeurs traitant de la foi qui sauve soulignent la seigneurie de Jésus (cf. Act 2.21,36; Rom 10.9-10).


2. La repentance est-elle essentielle au salut?

Certains disent que le fait de se détourner du péché est une oeuvre humaine qui, comme telle, ne saurait être associée au salut. Pour faire correspondre l'appel biblique à la repentance avec leur manière de voir, ils redéfinissent la repentance en la réduisant à un simple changement d'opinion quant à l'identité de Jésus.

Cependant, si l'on s'en tient à l'enseignement biblique, la repentance est un volte-face complet par rapport au péché et à soi-même, pour se tourner vers Dieu (cf. 1 Thes 1.9). Pas plus que la foi elle-même, la repentance n'est le résultat d'efforts humains. Elle n'est pas davantage un travail de préparation exigé en vue d'amener le pécheur au salut. La vraie repentance est inséparable de la foi, et comme elle, elle est l'oeuvre de Dieu qui agit dans le coeur de l'homme. Elle est la réaction inévitable que Dieu produit dans le coeur de la personne qu'il est en train de racheter.


3. Qu'est-ce que la foi?

Certains disent que la foi n'est que la croyance en certains faits. Un professeur de théologie biblique en vogue affirme que la foi n'est rien de plus que l'assurance en l'offre divine de la vie éternelle.

Or, selon la Bible, l'objet de la foi n'est pas l'offre divine; c'est la personne de Jésus-Christ. C'est la foi en lui, qui sauve, et non le simple fait d'accepter ses promesses ou ce que la Bible dit de lui. La foi qui sauve va bien au-delà de la seule acceptation de certains faits. Les démons eux-mêmes ont cette sorte de foi (Jac 2.19).

Croire en Jésus signifie le recevoir entièrement, tel qu'il est (Jean 1.12). Cela implique deux choses: le confesser en tant que Sauveur et se soumettre à lui en tant que Seigneur. En fait, l'Écriture utilise parfois le mot «obéissance» comme synonyme de foi (cf. Héb 5.9).


4. Qu'est-ce qu'un disciple?

Depuis une centaine d'années environ, il est devenu courant de parler de disciple pour désigner un niveau plus élevé de l'expérience chrétienne. Selon cette nouvelle terminologie, on devient croyant à la conversion, et plus tard disciple, lorsqu'on passe de la foi à l'obéissance.

Une telle conception permet de se conformer aux exigences redoutables de Jésus seulement bien après la conversion. Cette conception affirme que lorsque Jésus exhorta chaque être humain à renoncer à lui-même, à se charger de sa croix et à le suivre (Marc 8.34); lorsqu'il exigea de tout laisser (Luc 14.33) et de quitter père et mère (Mat 19.29), il aurait simplement demandé aux croyants d'accéder au niveau supérieur et de devenir des disciples.

Mais comment concilier cela avec les propres paroles de Jésus: Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs (Mat 9.13)? Tout son ministère était centré sur la prédication de l'Évangile, et ces redoutables exigences en sont une composante essentielle.

Tout croyant est disciple et vice-versa. Une lecture attentive du livre des Actes montre que le terme «disciple» est synonyme de «chrétien», dès les premiers jours de l'Église (Act 6.1-2,7; 11.26; 14.20; 15.10).


5. Quelle est la preuve du salut?

Dans leur zèle à éliminer les oeuvres comme condition du salut, certains sont allés jusqu'à prétendre que les oeuvres elles-mêmes ne sont pas une confirmation valable de la conversion. Ils enseignent qu'on peut être authentiquement sauvé et cependant ne jamais manifester le fruit du salut, à savoir une vie transformée.

Quelques-uns ont même avancé l'idée absurde qu'une personne née de nouveau pouvait à la longue se détourner de Christ, renier Dieu et sombrer dans l'athéisme, et cependant toujours posséder la vie éternelle. Un auteur a inventé une formule pour désigner de telles personnes: «des croyants incroyants»!

L'Écriture affirme clairement qu'une personne sauvée ne pourra jamais perdre son salut. Il en ressort tout aussi clairement qu'un chrétien authentique ne sombrera jamais dans l'incroyance totale. Ce genre d'apostasie est la preuve que la personne n'est jamais passée par une nouvelle naissance réelle (1 Jean 2.19).

De plus, si une personne est vraiment sauvée, sa vie sera transformée en mieux (2 Cor 5.17). Elle est sauvée «pour de bonnes oeuvres» (Eph 2.10), et il lui est impossible de ne pas manifester au moins quelques-uns des fruits qui sont la marque du racheté (cf Mat 7.17). Ses désirs changent; elle commence à haïr le péché et à aimer la justice. Elle ne sera pas sans péché, mais la tendance générale de sa vie ira dans le sens d'une diminution du péché et d'une justice accrue.

Il est essentiel que vous repassiez ces questions cruciales dans votre coeur.

Étudiez l'Évangile que présente l'Écriture. Usez de discernement lorsque vous écouterez un orateur. Passez toutes choses au filtre de la parole de Dieu. Et par-dessus tout, assurez-vous que le message que vous communiquez aux incroyants est l'Évangile authentique de Christ.

Texte paru dans «Evangelicals Now», juin 1990, sous le titre «Getting the Gospel Right», traduit par Dominique Mallol, avec la permission de «Word of Grace Europe» (Tony Ruston, Dir.).

John McArthur

© Promesses 1991 - 3 / No 97



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