«LISTE
DES SOUHAITS DE DIEU» – Notre nouveau traité de Noël.
Nous
reproduisons ci-dessous le texte de ce nouveau traité de
Norbert Lieth pour que nos lecteurs puissent en demander à
temps un nombre suffisant.
Liste des souhaits de Dieu Nous vivons à une époque où l'humanité doit de plus en plus constater que ses voeux ne se réalisent pas. Les idéologies volent en éclats du jour au lendemain. On parvient à un certain bien-être, mais pas à la satisfaction pour autant. Des millions d'individus découvrent tout à nouveau qu'il doit y avoir autre chose que les biens matériels. La question relative au sens de la vie remue de nombreux coeurs humains. Saviez-vous que Dieu aussi a une liste de souhaits et que chaque personne y a son nom mentionné? Le désir de l'Éternel n'est cependant pas de recevoir de nous des dons, mais que Lui nous en offre. Que penseriez-vous si, sur la liste des souhaits d'un de vos enfants ou de votre conjoint, seul ce mot figurait: «Mon voeu le plus cher est de te donner quelque chose»? Il en est ainsi pour Dieu: Il veut nous offrir le plus précieux des dons, à savoir Son Fils Jésus-Christ! Il sait ce dont nous avons le plus besoin, et le souhait de Son amour divin est de nous l'accorder. Voici ce que j'ai lu, l'an dernier, sur une carte de Noël: Si la connaissance était notre plus grand besoin, Dieu nous aurait envoyé un génie universel. Si la technologie était notre plus grand besoin, Dieu nous aurait envoyé un scientifique particulièrement calé en technique. Si l'argent était notre plus grand besoin, Dieu nous aurait envoyé un économe. Si le divertissement était notre plus grand besoin, Dieu nous aurait envoyé un maître dans ce domaine. Mais voilà, comme le pardon est notre plus grand besoin, Il nous a envoyé un Sauveur. Un jeune garçon avait perdu son père. Tout ce qui lui restait, c'était une photo de son cher papa, accrochée au mur. Noël était proche, et l'instituteur demanda aux enfants ce qu'ils souhaitaient. Il reçut toutes les réponses possibles et imaginables. Quand son tour arriva, le petit orphelin dit: «Je souhaiterais comme cadeau que mon cher père puisse sortir de son cadre et être à nouveau avec moi.» Voilà exactement ce qu'a fait le Père céleste. Il est descendu du cadre du ciel, et Il est apparu parmi nous dans Son Fils Jésus: «Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée» (Tite 2, 11). La grâce de Dieu est apparue. La grâce est un verdict d'acquittement, un cadeau qu'on n'a absolument pas mérité. C'était et c'est le voeu ainsi que la volonté de Dieu d'offrir Sa grâce à un monde perdu. La grâce de Dieu n'est nullement insaisissable, elle n'est ni un mirage dans la brume du temps ni une lueur d'espoir vide. Non, on peut s'en emparer et en faire l'expérience. Elle n'est pas une promesse vaine; et Noël n'est pas qu'un beau conte qui réchauffe le coeur. La venue de Jésus-Christ a rendu possible un véritable salut! Depuis Sa naissance dans l'étable de Bethléhem, la grâce divine a été saisie et vécue par d'innombrables personnes. Pensons aux bergers dans les champs de Bethléhem, aux mages de l'Orient, au vieillard Siméon, aux disciples et à la nuée de croyants jusqu'à aujourd'hui. La grâce de Dieu apporte le vrai salut. Jochen Klepper, le compositeur de cantiques bien connu, a écrit le 24 décembre 1933 dans son journal: «La Noël révèle si l'on est chagrin, amer ou désespéré mais à l'opposé, elle manifeste si la vie de Dieu est réellement en nous.» Notre monde aspire à connaître des temps meilleurs. Mais, hélas, les hommes ouvrent les mains pour saisir... le vide. Ces dernières années, il y a eu bien plus de catastrophes naturelles que par le passé. Le malheur a frappé, semant une angoisse profonde. Les promesses des politiciens restent très souvent lettre morte. Certes, bien des messages de notre temps ont des accents grandioses, mais ils ne sont que comme un écho retentissant dans les nombreuses vallées des détresses qui nous ont touchés. Aucun idéal de ce monde ne peut nous sauver. Les religions et les idéologies sont des voles désespérées d'auto-rédemption. Elles sont un cri de nostalgie humaine, elles ne satisfont pas. Elles sont comme des mirages dans le désert d'une humanité perdue. Parce qu'il ne possède pas la paix, l'homme ne peut la donner. On la cherche chez les psychiatres et les conseillers matrimoniaux, mais en vain. Pourquoi? Parce que le péché règne! Il est le ferment de corruption qui s'est niché dans le monde entier, dans chaque culture et chaque peuple, dans chaque famille et chaque individu. Il est la cause de toutes les souffrances, qui ne peuvent être ôtées par des améliorations sociales. Il est à la base de tous les actes malhonnêtes et sournois, de toutes les guerres, de tous les différends et de tous les abus de pouvoir. Le péché génère l'envie, la jalousie, la cupidité. Il provoque la division entre époux et dans la famille, les divorces, les larmes, bien des peines. Les prisons remplies et les consciences chargées sont là pour prouver que nous, les humains, ne sommes pas capables d'ôter le péché de notre vie. Celui-ci marque nos pensées, nos sentiments, nos paroles et nos actions. Il nous suit comme une ombre. Il est lié indissolublement à notre existence. Depuis la chute d'Adam en Éden, il imprègne toutes choses. Le péché est comme une bactérie engendrant la maladie. Récemment, j'ai lu dans la salle d'attente d'un médecin un article concernant les bactéries; le voici: Qu'arrive-t-il quand nous nous coupons? Des agents pathogènes pénètrent dans la plaie. Toutes les 20 minutes chaque bactérie se divise en deux. Au bout d'une heure, il y en a huit; après cinq heures, 30.000; et après onze heures, le nombre d'habitants de la terre est dépassé. Théoriquement, après 25 heures, la République fédérale d'Allemagne serait couverte d'un tapis de bactéries; et après 29 heures, ce serait la terre entière... Dieu merci, notre corps se défend lui-même; de plus, il existe des médicaments pour l'aider. C'est là une image saisissante du péché qui infecte tout. Combien nous devrions être reconnaissants à Dieu que Sa grâce soit apparue, salutaire, en Jésus-Christ, l'enfant de Bethléhem et l'Homme de Golgotha! Son oeuvre rédemptrice est le cadeau de Dieu pour nous! Il met du baume sur notre âme. Il est le médicament divin contre la bactérie appelée péché! Jusqu'à ce jour, d'innombrables personnes ont été transformées par Jésus-Christ. Des coeurs vides ont été remplis par Sa paix. Le pardon et la joie sont entrés dans des familles. La peur de l'au-delà et du jugement de Dieu a fait place à la ferme espérance du repos éternel. Des consciences inquiètes, chargées de péchés et d'un sentiment de culpabilité, ont trouvé la sérénité dans la réconciliation avec Dieu. Jésus pardonne! Là où Il peut entrer dans une vie, elle ne reste pas dans son état premier. Là où Il peut intervenir, des âmes sont guéries. Pourquoi? Lui-même est et donne l'antidote qui répond à la morsure du péché. Parce qu'Il est mort sur la croix, qu'Il a porté nos péchés sur ce bois d'ignominie et qu'Il est ressuscité, Il est le Vainqueur de toute transgression. Noël a ceci pour sens: La puissance de Dieu descend dans notre impuissance, notre perplexité, notre angoisse et notre culpabilité. La grâce divine est pour tous, car elle «est apparue, apportant le salut à tous les hommes». Jésus est là pour tous; nul n'est exclu. Ce message de Dieu ne vaut pas seulement pour quelques élus; il est pour tous. L'ange a annoncé aux bergers «une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie» (Luc 2, 10). Chaque être humain figure sur la liste des voeux divins: «Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Tim. 2, 3-4). Dieu aime chaque individu de la même manière, non pas l'un plus et l'autre moins. Chacun est une personne unique et précieuse à Ses yeux. La grâce de Dieu en Jésus est si grande et si salutaire que chacun peut obtenir le pardon de ses péchés et une vie nouvelle; oui, chacun peut être sauvé. Dieu veut être pour chacun un Père aimant et non un juge inflexible. La grâce de Dieu qui apporte le salut en Jésus-Christ est comme un médicament efficace qu'il suffit de prendre. Elle est accessible à tous indistinctement. Le plus grand souhait de Dieu est que vous alliez à lui et acceptiez Son don. «Ô petit enfant dans la crèche, Tu exerces une grande puissance, celle de l'amour de Dieu, qui apporte le salut.» N.L. © Appel de Minuit 11 / 1999 Retour----------------------------------------------------------- |
MAIS
QU'EST-CE QUE DONC QUE LA LOI DE DIEU? Nous avons été habitués à donner une portée relativement restrictive à la notion de «toi de Dieu». Elle a souvent été limitée à la notion de «loi de Moïse», de la législation donnée par Dieu à Moïse pour le peuple d'Israël. En général, elle a été uniquement appliquée à la théocratie juive. Nous allons voir que l'usage biblique de cette expression est beaucoup plus large que nous ne l'imaginons. Premièrement, la loi de Moïse ne peut être opposée à la loi de Dieu, la loi de l'Éternel. Quand au temps du roi Josias, l'on retrouva le livre de la loi, c'est-à-dire le Pentateuque, il en fut parlé ainsi: Hilkija, le prêtre, trouva le livre de la foi de l'Éternel donné par Moïse (Il Chr 34.14). Ainsi la loi donnée par Moïse n'est rien d'autre que la loi de l'Éternel. Voici les termes du serment par lesquels Néhémie et ses compagnons, de retour de l'exil de Babylone, renouvelèrent l'alliance d'Israël avec Dieu: Ils promirent avec serment et jurèrent de marcher dans la loi de Dieu, qui avait été donnée par Moïse, serviteur de Dieu, d'observer et de mettre en pratique tous les commandements de l'Éternel, notre Seigneur, ses préceptes et ses lois (Néh 10.29). Il est donc évident que la loi de Dieu et la loi donnée par Moïse sont des expressions qui recouvrent la même réalité. Si la loi donnée par Moïse est bel et bien la loi de Dieu, elle est, en conséquence, une loi dont l'application dépasse singulièrement le peuple d'Israël. Si elle a été transmise par Moïse à Israël, elle l'a été pour tous les hommes, pour toutes les nations, car cette loi étant de Dieu, elle révèle la pensée même de Dieu, pensée qui établit l'ordre et le vrai sens de toutes choses, de toute la création de Dieu. C'est de cette universalité de la loi de Dieu que nous parle l'apôtre Paul quand il écrit aux Romains: Quand les païens, qui n'ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la toi, eux qui n'ont pas la toi, ils sont une loi pour eux-mêmes. Ils montrent par là que l'oeuvre de la loi est écrite dans leur coeur, leur propre conscience en témoigne... (Rom 2.14-15). Nous pouvons ainsi conclure que tous les hommes – et non les seuls Juifs – sont soumis au pouvoir et à la législation souveraine du Créateur qui, en tant que Créateur, est le seul apte à donner à ses créatures une loi conforme à leur nature. Certains distinguent subtilement la loi de Dieu des commandements de Dieu, préférant le mot commandement comme étant moins contraignant que celui de loi. Ce n'est pas l'avis de l'Écriture Sainte. Nous avons vu dans le texte de Néhémie que nous avons cité, que suivre la loi de Dieu est exactement la même chose que de pratiquer tous les commandements de l'Éternel. Pour Paul, lui aussi, qui parle des oeuvres de la loi, ces deux expressions sont équivalentes. On peut simplement affirmer que la loi de Dieu contient les commandements, les préceptes et les ordonnances de l'Éternel. Certains désirent distinguer la loi ou les commandements de Dieu de la Parole ou des Paroles de Dieu. Ce n'était pas l'avis de Jésus-Christ qui disait à la fin du Sermon sur la Montagne: Quiconque entend mes paroles et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc (Mat 7.24), confirmant ainsi ce qu'il avait affirmé au début de ce même sermon, quand il déclarait qu'il ne disparaîtrait de la loi ni un seul iota, ni un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit accompli. Et il ajouta: Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à les violer, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux (Mat 5.18-19). Il y a donc dans la bouche de Jésus identité entre loi, commandement et parole. Christ en s'adressant aux Pharisiens au sujet des subterfuges légalistes qu'ils employaient pour ne point secourir leurs parents leur déclarait: Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition?(..) Ainsi vous avez annulé la Parole de Dieu par votre tradition (Mat 15.3,6). Il est ainsi évident que la Parole de Dieu, les paroles de Christ, la loi de Dieu et le commandement du Seigneur sont des expressions différentes souvent utilisées par la Bible pour recouvrir des aspects variés d'une réalité unique, la révélation écrite et normative de Dieu. Quoi d'étonnant à cela, puisque Jésus-Christ est Dieu lui-même et que la loi donnée par Moïse vient de ce même Dieu, Créateur, Législateur et Sauveur? Certains veulent distinguer entre l'Écriture et la loi de Dieu. Il est vrai que parfois, pour désigner l'Ancien Testament, l'Écriture parle de la loi et des prophètes. N'oublions pas, cependant, que la tâche essentielle de la prophétie consiste toujours à rappeler la loi et à l'expliciter. C'est le contraire de la critique biblique, dominée par une théorie de l'existentialisme évolutionniste, selon laquelle la révélation de Dieu vient après l'activité «créatrice» du prophète. De même, un christianisme où l'activité charismatique joue un rôle prédominant situera lui aussi la loi sur un plan secondaire par rapport aux révélations prophétiques. Il en va tout autrement dans la Bible où la loi, révélatrice de la pensée de Dieu, a toujours la première place.
L'expression l'Écriture recouvre souvent également la loi. Quand Jésus disait aux Juifs: Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi (Jean 5.39), il se référait aussi bien à la loi qu'aux prophètes. Nous trouvons une unité remarquable entre loi mosaïque, écrits et parole dans ce que Jésus déclare aux Juifs incrédules: Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Car, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu'il a écrit à mon sujet. Mais, si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles? (Jean 5.45-47) Nous devons par conséquent constater qu'il n'existe aucune opposition entre les Écritures, la loi de Dieu donnée par Moïse et les paroles du Christ. La loi de Dieu est l'Écriture Sainte, la Parole même de Dieu, Ancien et Nouveau Testaments. D'autres encore opposent la vérité à la loi de Dieu. Ils se basent pour le faire sur un texte célèbre du prologue de Jean: Car la loi a été donnée par Moïse; la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ (Jean 1. 17). Rien dans ce texte ne met en opposition loi et vérité, Moïse et Jésus-Christ. Rien non plus ici n'oppose loi et grâce. Un développement dans la révélation et dans l'efficacité de la grâce n'implique aucunement contradiction ou opposition. C'est d'ailleurs ce que nous prouve admirablement l'Écriture quand l'apôtre Paul affirme que la loi n'est rien d'autre que la règle de la connaissance et de la vérité (Rom 2.20). Seigneur Jésus, ta parole est la vérité; sanctifie-nous par la vérité! La loi, les commandements, l'Écriture, la Parole de Dieu, la vérité ne sont autre chose que la règle de notre foi, utile, à confondre tout ce qui s'oppose à la saine doctrine (1 Tim 1. 10), car Toute l'Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli (atteigne tout son développement) et qu'il soit apte à toute bonne oeuvre. (2 Tim 3.16-17) Ceux qui se permettent d'attaquer la loi de Dieu en l'opposant à la foi et à la grâce portent tout simplement atteinte à la vérité, à la Parole de Dieu, à l'Écriture Sainte. En fait, ils s'attaquent à Dieu. C'est d'eux aussi que parle le deuxième psaume: Les rois de la terre se soulèvent, et les princes se liguent ensemble contre l'Éternel et contre son oint. Rompons leurs liens, et rejetons loin de nous leurs chaînes! (Ps 2.2-3) Ces liens et ces chaînes qui répugnent tant à notre siècle sans Dieu ni loi ne sont autres que les saints commandements de la loi de Dieu. Les dernières exhortations de la Bible s'adressent, entre autres, à de tels antinomiens. (Antinomisme: doctrine qui enseigne, au nom de la suprématie de la grâce, l'indifférence à l'égard de la loi, Larousse 3.) Si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu lui retranchera sa part de l'arbre de vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre (Apoc 22.19). Cet avertissement est un simple écho des paroles de Moïse dans le Deutéronome: Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien, mais vous observerez les commandements de l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris (Deut 4.2). C'est dans cette perspective de l'identité des commandements de Dieu et de la Parole de Dieu que nous comprenons mieux ce que Jésus voulait dire quand il affirmait au sujet de l'un de ces plus petits commandements que celui qui les observera et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux (Mat 5.19). Et ce n'est pas par rapport au royaume de Dieu que nous voulons nous contenter d'ambitions médiocres! Jean-Marc BERTHOUD © Promesses 1984 – 3 / No 71 -----------------------------------------------------------
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Un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la souveraineté reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Ésaïe 9.5 Le Fils-Père Voici une des déclarations les plus étonnantes dans la Bible: le Fils est nommé Père! Cela fait partie du mystère de la Trinité. Dans Col 2.2, il est question d'une pleine certitude de l'intelligence, pour connaître le mystère de Dieu, Christ. Ce mystère n'est pas objet de spéculation, mais de révélation: C'est par révélation que j'ai eu connaissance du mystère... Vous pouvez comprendre l'intelligence que j'ai du mystère du Christ (Eph 3.3-4). Moi et le père, nous sommes un (Jean 10.30) Dans un certain sens, on ne peut pas départager la Trinité. La formule du baptême dit: au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (non pas: «aux noms»). Tout à la fin de la Bible, le Père et le Fils sont souvent mentionnés ensemble: le trône de Dieu et de l'Agneau (Apoc 22.1,3), impliquant l'idée de sacrifice. Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même (2 Cor 5.19). L'amour du Père est aussi l'amour du Fils: Comme mon Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés (Jean 15.9). Dieu (Père, Fils, et Saint-Esprit) est amour: Dieu est une triple unité qui se manifeste en trois Personnes divines. C'est la partie du mystère qui nous reste cachée. Le Fils est nommé Père éternel Col 1.16-17 fait état du Fils avant son incarnation: En lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, le visible et l'invisible... Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui. Jean 1 nous mène au même point: au commencement, à savoir à l'état du Christ au moment où il a commencé à créer par sa parole (Gen 1: Dieu dit); Christ est identifié à la Parole créatrice (la Parole était avec Dieu – distinction entre Père et Fils – et la Parole était Dieu – unité essentielle). Christ ne peut être conçu autrement que dans sa dimension divine. En cela sa transcendance se trouve au-delà de tout langage et de toute définition. Essence et fonction Question: Pourquoi Christ est-il nommé Père dans Es 9.5? Ceci est d'autant plus étonnant que, dans l'AT, Dieu n'est nommé Père que 15 fois, contre 245 fois dans le NT (dont 142 fois par Jésus). Proportion: 1 fois dans l'AT sur 50 fois dans le NT (compte tenu du volume des 2 Testaments). Cet enfant encore à naître est appelé Père éternel en vue de sa messianité royale: La souveraineté reposera sur son épaule et il va donner une paix sans fin (éternelle) au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours; voilà ce que fera le zèle de l'Éternel des armées (Es 9.6). L'Éternel des armées signifie le Christ dans l'AT En Orient, le roi était conçu comme le père du peuple. C'est de par sa fonction de roi d'Israël que Christ est nommé Père, pour indiquer la bienveillance paternelle du parfait souverain pour un peuple qu'il aime comme ses enfants. Un roi commande une armée. Christ commande les armées célestes (angéliques), qu'il aurait pu appeler pour le sauver de la croix. Dans Jér 23.5-6, Jésus est le germe suscité à David, qui régnera en roi avec droit et justice, comme dans Es 9.6. Christ est le Roi (dont le nom est) l'Éternel des armées (Es 6.5; Jér 48.15; 51.57; Zach 14.16-17). Le texte le plus explicite se trouve dans Es 44.6: Ainsi parle l'Éternel, le roi d'Israël, celui qui le rachète (=le rédempteur), l'Éternel des armées: Je suis le premier et je suis le dernier, en dehors de moi il n'y a point de Dieu. Le rédempteur est Jésus-Christ, qui est nommé le premier et le dernier et l'Alpha et l'Oméga 5 fois dans l'Apocalypse, définie comme la révélation de Jésus-Christ (1.1,8,18; 2.8; 21.6; 22.13). Au titre de rédempteur s'ajoute celui d'époux et de Saint d'Israël dans Es 54.5. À titre de renseignement: l'expression l'Éternel des armées se trouve surtout dans les prophètes Ésaïe, Jérémie, Aggée, Zacharie et Malachie, et 12 fois dans les psaumes. Il y a ainsi environ 270 allusions directes au Christ comme Éternel des armées dans l'AT. Dieu est UN C'est l'enseignement fondamental de la Bible: Deut 6.4; 4.35. Les trois Personnes de la Trinité sont indissociablement liées: le Père est Dieu (Mat 6.9); le Fils est Dieu (Tite 2.13; 1 Jean 5.20); le Saint-Esprit est Dieu (Act 5.3-4). Même si les trois Personnes divines exercent chacune des fonctions distinctes, elles sont de la même essence: Dieu le Père (Je Suis, l'Éternel), Dieu le Fils (le Seigneur Jésus-Christ), Dieu le Saint-Esprit. L'éternité du Père est l'éternité du Fils. Les paroles de Jésus sont les paroles de Dieu (Jean 8.26; 15.15). Les actes de Jésus sont les actes de Dieu (Jean 5.19). Si le Saint-Esprit habite en nous, c'est le Christ qui habite en nous: si l'Esprit habite en vous... si Christ est en vous (Rom 8.8-10). Cawley dit dans «The Transcendence of Jesus Christ»: «Jésus a enseigné par sa vie et sa mort que la paternité (Fatherhood) est aussi la quintessence du sacrifice. – Le Saint-Esprit révéla la signification profonde de la croix en le Christ ressuscité. C'est alors que la nature sacrificielle de toute la divinité (Godhead) est mise en relief» (p. 196). Tout cela se résume dans la phrase lapidaire de Jésus: Celui qui m'a vu, a vu le Père (Jean 14.9). Le Père et le Fils sont pour ainsi dire l'un dans l'autre, de sorte que les paroles et les actes de l'un et de l'autre se confondent: Je suis dans le Père et le Père est en moi. Les paroles que je dis ne viennent pas de moi-même; le Père, qui demeure en moi accomplit ses oeuvres (Jean 14.10-11). Richesse et sécurité du chrétien Ce qui caractérise le chrétien authentique, c'est qu'il reçoit et croit la doctrine, c'est-à-dire l'enseignement de la Bible inspirée aux auteurs par le Saint-Esprit, donc par Dieu, Père et Fils. Quiconque va plus loin (que ce que la Bible enseigne) et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n'a pas Dieu; celui qui demeure dans la doctrine a le Père et le Fils. – Celui qui confesse le Fils a aussi le Père (2 Jean 9; 1 Jean 2.23). «Avoir Dieu»: prétention d'une démesure blasphématoire, diront certains – et on les comprend! Mais c'est Dieu qui parle ainsi. Ceux qui ont le Père et le Fils ont aussi reçu l'Esprit: ils ont Dieu. Mais: Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14.6). Car il y a une condition sans laquelle Dieu reste inaccessible: passer par le Fils, à savoir croire qu'il est l'Agneau de Dieu qui a été jugé à la croix pour expier le péché du monde en sacrifice propitiatoire, et que cela vaut pour moi personnellement. Voilà pourquoi: Celui qui croit en moi a la vie (Jean 6.47). Ce texte est d'une clarté éblouissante: Voici le témoignage que Dieu a rendu à son Fils: Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est en son Fils; celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie (1 Jean 5.11-12). Avoir la vie de Dieu, c'est tout avoir: la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon les richesses de sa grâce, qui est surabondante (Eph 1.7) et Rom 5.20). La vie du Père, c'est la vie du Fils et des fils par adoption: Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus... et si tu es fils, tu es aussi héritier (Gal 3.26; 4.7), et tu jouis en espérance de la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints (Eph 1.18). D'une manière latente, cet héritage est déjà présent, car il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus (Eph 2.6). Or Christ s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux (Héb 8.1), et nous y sommes assis ensemble avec lui, destinés à régner avec lui, à exercer une autorité sur les nations, sceptre y compris (Apoc 2.26). Or, à qui cela est-il promis? Au vainqueur! Cela nous effraye-t-il? Pourquoi, puisque Dieu nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ (1 Cor 15.57)! Dans le monde hostile qui nous entoure, nous sommes plus que vainqueurs (donc là aussi où l'homme sans Dieu ne peut vaincre) par celui qui nous a aimés, vu qu'absolument rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur (Rom 8.37-38). Voici la victoire qui triomphe du monde: notre foi (1 Jean 5.4). Est-elle parfois bien petite, notre foi? Sachons alors que Dieu pourvoira à tous nos besoins selon sa richesse, avec gloire en Christ-Jésus (Phil 4.19). Prier avec assurance Jésus a introduit dans la prière un terme de tendresse et de confiance absolue: «Papa» (Abba). (C'était impensable sous l'ancienne alliance.) Dans son combat titanique à Gethsémané, Jésus a crié à Dieu en disant: Abba, Père, toutes choses te sont possibles (Marc 14.36). Il l'a supplié de lui épargner la croix; en même temps, il désirait faire ce que le Père voulait. Or Dieu voulait la croix. Il veut la croix pour nous. Prier avec assurance, ce n'est pas nous persuader que Dieu exaucera ce que nous lui demandons, mais qu'il fera ce qu'il veut, comme il l'a fait pour Jésus. L'apôtre Paul nous dit ce que Dieu voulait pour lui: Je suis crucifié avec Christ; ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi, – ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi (Gal 2.20). Concevons-nous notre vie de cette manière? C'est la seule manière qui puisse glorifier le Seigneur. L'amour bannit la crainte Prier avec assurance, c'est prier avec joie dans la liberté que donne l'acceptation de sa volonté, quelle qu'elle soit: Parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans vos coeurs l'Esprit de son Fils, qui crie: Abba! Père! (Gal. 4.6) Quand il nous arrive de ne pas savoir que demander, l'Esprit lui-même vient au secours de notre faiblesse... L'Esprit lui-même intercède... et Dieu... connaît l'intention de L'Esprit (Rom 8.26-27). Le Père, le Fils et l'Esprit sont activement présents en nous quand nous prions. Y a-t-il assurance plus parfaite? Conclusion Nous sommes dans le Véritable, dans son Fils Jésus-Christ. C'est lui le Dieu véritable et la vie éternelle (1 Jean 5.20). Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et pour l'éternité (Héb 13.8). Par cet attribut d'immuabilité, le Fils est pleinement identifié au Père éternel; il est l'expression de son être (Héb 1.3). Il en découle que toutes ses déclarations et toutes ses promesses sont inaltérables. Jésus-Christ doit être adoré avec le Père par le Saint-Esprit. Car, selon Jean 5.22: Le Père a remis tout jugement au Fils afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. En effet: «Il y a lieu d'exalter Jésus-Christ très hautement. Nous ne pouvons tout simplement pas trop magnifier Jésus de Nazareth» (Cawley p. 33). Henri Lüscher © Promesses 1991 – 3 / No 97 ----------------------------------------------------------- |
LA
PRÉSENCE DU DIEU ÉTERNEL À LA FIN DES TEMPS
«Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle, –, car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait des oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse: Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots: Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant» (Hé. 12, 25-29). Nous vivons à la fin des temps où l'éternité commence à entrer dans notre temps. Dans notre texte d'Hébreux 12, il est parlé de la présence du Dieu éternel et immuable dans le temporel. Je dirai que dans toute l'histoire du monde, Dieu est présent. Nous lisons dans Actes 17, 28: «... car en lui nous avons la vie, le mouvement et l'être». Dieu est présent. Il étend Ses regards sur toute la terre (2 Ch. 16, 9). Nul ne peut se cacher devant le Dieu omniprésent. David met l'accent sur cette réalité lorsqu'il dit, dans le Psaume 139, 7-8: «OÙ irais-je loin de Ion esprit, et où fuirais-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es, – si je me couche au séjour des morts t'y voilà». Et, au verset 2 de ce même Psaume, il dit: «Tu pénètres de loin ma pensée». Dieu est aussi présent en tant que Créateur. Même si certains hommes n'ont jamais entendu parler de l'Évangile, ils peuvent reconnaître la proximité de Dieu. La lettre aux Romains est formelle. Nul homme ne pourra avancer une excuse. Aucun païen ne pourra dire: «Je ne savais rien de Dieu». Nous lisons dans Romains 1, 19-20: «... car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables». Il est cependant merveilleux de savoir que Dieu, l'Éternel, le Créateur, est particulièrement proche des vrais enfants de Dieu! Il est venu jusqu'à nous en la personne du Seigneur Jésus-Christ: «Personne n'a jamais vit Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître» (Jean 1, 18). Paul, inspiré par le Saint-Esprit, le dit plus clairement encore dans sa lettre à Timothée: «Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand celui qui a été manifesté en la chair» (1 Ti. 3, 16). En d'autres termes: l'Éternel, l'Inaccessible à cause du fossé infranchissable entre Lui et nous, Celui que nous ne pouvons ni saisir ni comprendre, S'est approché de nous en Jésus-Christ. Quel bonheur pour celui qui peut affirmer qu'il est un enfant de Dieu! Il sait alors qu'il est proche de Dieu. Ce n'est plus une proximité dans le sens global dont nous avons parlé plus haut, mais c'est personnel: D'abord, il est proche de Dieu par le sang de Jésus-Christ: «Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ» (Ep. 2, 13). Le sang de Christ, qui nous a purifié de tout péché, nous a permis d'entrer dans le sanctuaire. En second lieu, un enfant de Dieu est proche du Seigneur, parce qu'il a passé par le voile déchiré. Nous savons, en effet que le voile qui séparait les choses saintes du sanctuaire était toujours fermé. Seul le grand sacrificateur avait le droit, une fois par an – non sans le sang des animaux sacrifiés – d'ouvrir le voile et d'entrer dans le sanctuaire. Lorsque Jésus mourut, nous lisons: «Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas» (Mt. 27, 51). Le voile a été enlevé! Il est dit dans Hébreux 10, 19-20: «Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire parla route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair...». Troisièmement, en tant qu'enfant de Dieu, nous sommes – et l'apôtre Paul exprime ce que nous ne saurions expliquer – si près de Dieu (non du point de vue de toute l'histoire humaine, mais du point de vue de l'histoire du salut) que, par la mort de notre ancienne vie, nous sommes cachés en Dieu: «Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu» (Col. 3, 3). Du point de vue de l'histoire, c'est-à-dire de tout ce qui concerne les hommes et le monde, on peut dire qu'en Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être. Mais, du point de vue de l'histoire du salut, l'enfant de Dieu a une relation particulièrement profonde avec l'Éternel et peut s'écrier: «Abba, Père»! Du point de vue prophétique, et c'est le côté fascinant, Dieu pénètre de plus en plus dans ce qui est terrestre. Tout ce que nous voyons aujourd'hui – toutes les absurdités, aussi par rapport à Israël contre lequel le monde s'acharne avec un antisémitisme presque hystérique – est dû à l'effort désespéré de l'humanité pour échapper au changement que le Dieu immuable est en train d'effectuer. C'est ce que Hébreux 12, 26-27 nous fait comprendre: «... dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait la promesse: Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mois: une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées... afin que les choses inébranlables subsistent». Je le répète: Toute la rébellion, toute l'indignation de notre temps est finalement un non désespéré du monde à l'action du Dieu éternel. On réalise que quelque chose d'inévitable se prépare. Le conflit d'Israël n'est pas uniquement un conflit entre la lumière et les ténèbres ou, en termes bibliques, entre Ismaël et Isaac ou Israël et les nations, mais c'est un conflit dont les racines sont plus profondes encore: c'est un conflit entre l'éternité et le temporel. Les terribles tensions de notre temps résident dans le fait que le Dieu éternel pénètre, par Jésus-Christ, en Israël dans le temporel afin de tout transformer. «Voici, je fais toutes choses nouvelles» est de toute actualité. Hébreux 12, 25-29 est une puissante affirmation pour nous qui croyons. C'est pourquoi: «Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle». En effet, Dieu parle aujourd'hui! Seulement, Il ne parle pas comme étant sur la terre, Il parle du haut du ciel au travers d'Israël: «... Car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait des oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux» (v. 25). Mais, que dit Dieu, du haut des cieux, par Israël et par Jérusalem? «... dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse: Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel». Ce «une fois encore», n'est autre que l'annonce du Roi éternel que Dieu est en train d'établir. Le verset 28 nous révèle que les enfants de Dieu n'ont rien à craindre: «C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte». De ce fait, il est extrêmement important que nous qui croyons, nous soyons détachés de tout ce qui est temporel, de tout ce qui passe, puisque nous sommes destinés à un royaume inébranlable. Il faut être libéré de tout afin de pouvoir dire à chaque instant: «Je suis en route pour la maison – me voici, Seigneur». Les événements qui se déroulent actuellement dans le monde ne pourront être stoppés. Le danger de guerre général et la crise en Israël ne disparaîtront pas, au contraire. C'est le signe de l'apparition de Dieu à la fin des temps, qui aura son point culminant dans le retour visible et glorieux du Seigneur Jésus-Christ. Il est intéressant de constater que le prophète Aggée parle exactement comme l'auteur de la lettre aux Hébreux: «Car, ainsi dit l'Éternel des armées: Encore une fois, ce sera dans peu de temps, et j'ébranlerai les cieux et la terre, et la mer et la terre sèche: et j'ébranlerai toutes les nations» (Ag. 2, 6-7a; vers. Darby). Et voici l'extraordinaire: «Et ensuite viendra le meilleur pour toutes les nations» (v.7b; trad. all.). Qu'est-ce, le meilleur? C'est la venue de Jésus-Christ! À présent, si tout ce qui est temporel est ébranlé, et que le chaos devient insupportable, le meilleur viendra bientôt pour toutes les nations. En poursuivant ces proclamations divines, le prophète ajoute quelque chose qui, apparemment, n'a aucun rapport avec ce qui vient d'être dit: «Le meilleur viendra pour toutes les nations (trad. all.) et je remplirai de gloire cette maison, dit l'Éternel des armées. L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Éternel des armées. La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l'Éternel des armées» (v. 7-9). Il est évident que le temps présent commence à être englouti par l'éternité – le meilleur viendra pour toutes les nations, c'est-à-dire Jésus-Christ. Pourquoi alors est-il parlé dans le même verset de la gloire de la maison de l'Éternel? Si nous considérons que le Seigneur «ébranlera le ciel et la terre», nous voyons, par l'augmentation des jugements et la perplexité qu'ils entraînent, les conséquences négatives de cette affirmation. Mais en même temps, pour nous, les enfants de Dieu, le résultat est positif. Alors que l'humanité cherche à échapper à Dieu, nous, au contraire, nous avons notre refuge en Lui. Nous sommes cachés en Jésus-Christ. L'apostasie et les ténèbres augmentent, mais nous, nous allons de clarté en clarté. Est-ce votre propre expérience? Mais, revenons à notre question: pourquoi, par rapport à Son retour, le Seigneur parle-t-Il, d'une part, des choses qu'Il ébranlera et, d'autre part, de Sa maison qu'Il remplira de gloire? Au temps d'Aggée, c'était compréhensible, car Israël allait revenir de son exil. Le temple devait être reconstruit. Le Seigneur Lui-même encouragea Son peuple à reconstruire Sa maison en soulignant de ne pas se soucier de l'argent: «L'argent et l'or sont à moi». Cependant, dans le texte cité plus haut, le Seigneur va plus loin, donnant ainsi une signification plus profonde à Sa déclaration. Il ne dit pas simplement: «Je remplirai de gloire cette maison», mais: «La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l'Éternel des armées; et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l'Éternel des armées» (Aggée 2, 9). Nous percevons ici quelque chose de la nature de Dieu et de ce qu'Il veut faire aujourd'hui. Or, quelle est Sa volonté pour la fin des temps? Le jugement? Loin de là! Dieu désire faire connaître Sa gloire! Et, selon Hébreux 1, 3, nous savons que Jésus-Christ est le reflet de la gloire de Dieu. Or, ce reflet de la gloire de Dieu est l'ensemble de toutes les caractéristiques de Dieu, de tout ce qu'Il est Lui-même: Miséricorde, amour, patience, riche en bonté et souverain. Combien Il désire nous faire connaître tout ce qu'Il est! C'est pourquoi Il dit: «Le meilleur de toutes les nations viendra, et la gloire de cette maison sera plus grande que celle de la première». Revenons un peu en arrière dans l'histoire. Quand le Seigneur est venu la première fois, il n'y avait pas de maison pour l'accueillir. Nous chantons avec beaucoup d'entrain «Voici Noël, ô douce nuit», cependant, notre Sauveur naquit dans une étable à défaut d'une maison convenable, selon ce qui est écrit dans Luc 2, 7: «... parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. Quelle tragédie! Nous avons contemplé sa gloire... et les siens ne l'ont point reçue» (Jn. 1, 14 et 11). Le Seigneur Jésus, venu sur la terre pour faire connaître Sa gloire, a dû naître dans une étable. Une fois adulte, Il devait dire: «Le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête». Et, finalement, Il a donné Sa propre vie pour ôter notre péché. Or, avant de quitter Ses disciples, Il avait parlé d'un revoir et – d'une maison. C'était lors de Sa dernière rencontre avec les disciples, avant d'aller à Golgotha. Il leur avait dit: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi» (Jn. 14, 1-3). Quel contraste: Alors que les hommes n'avaient pas de place ici-bas pour Lui, le Fils de Dieu Lui-même, le Meilleur pour toutes les nations et pour Israël, recevra dans Sa maison tous ceux qu'Il aura sauvé. «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père». L'homme régénéré possède non seulement une demeure dans le ciel, mais il est lui-même une maison de Dieu! Dieu voulait à tout prix faire connaître Sa gloire. C'est ainsi qu'Il a donné Son Fils, qu'Il S'est donné Lui-même. On n'insistera jamais assez sur ce fait. La gloire de Dieu, c'est l'Agneau crucifié, c'est Jésus-Christ qui a donné Sa vie pour nous afin d'ôter notre péché. C'est à Golgotha qu'Il a frayé le chemin pour que Dieu vienne habiter dans le coeur de l'homme «... et nous ferons notre demeure chez lui» (Jn. 14, 23b). Par conséquent si, depuis Golgotha et depuis Pentecôte, le Seigneur est en train de bâtir sur la terre Sa maison spirituelle dans laquelle Il veut habiter, c'est nous qu'Il a choisi pour être cette maison, nous qui aimons Jésus et qui Le suivons de tout notre coeur. Nous lisons dans 1 Pierre 2, 5: «Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle». Éphésiens 2, 19-22 y fait aussi allusion: «Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors, mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui, tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit» (cp. 1 Ti. 3, 15). À présent, nous avons la grande responsabilité, en vue du retour du Seigneur, d'achever cette maison! À ce sujet, 2 Corinthiens 6, 16 déclare catégoriquement: «Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux, je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple». Le fait que nous sommes le temple de Dieu ne doit cependant pas être mélangé avec le peuple d'Israël. Le Seigneur – je le dis avec un saint respect – a effectué un changement pour un temps limité. Dieu habitait dans le temple de Jérusalem, au milieu de Son peuple. Il était présent dans la nuée. Mais, le moment vint où cette gloire de Dieu, la présence de Dieu, se retira d'Israël, le temple, construit en pierre, fut détruit. C'est le temple spirituel, invisible, qui commença alors à être formé sur la terre: l'Église de Jésus-Christ. Or, quand ce temple, qui est en même temps le temple du Saint-Esprit, le corps de Christ et l'épouse, sera terminé, il sera enlevé au ciel (Ap. 21, 22). Alors commencera la construction de la maison terrestre de Dieu à Jérusalem en vue de la gloire du Seigneur qui sortira de Son temple spirituel. Cela signifie que, avant de manifester Sa gloire dans le nouveau temple de Jérusalem, le Seigneur désire remplir de Sa gloire le coeur de Ses enfants qui représentent le temple spirituel. Afin de mieux comprendre ces choses, jetons un coup d'oeil sur le passé. Lorsque Salomon, construisit son temple, il est dit dans 2 Chroniques 7, 1.- «Lorsque Salomon eut achevé de prier, le feu descendit du ciel et consuma l'holocauste et les sacrifices, et la gloire de l'Éternel remplit la maison. Les sacrificateurs ne pouvaient entrer dans la maison de l'Éternel, car la gloire de l'Éternel remplissait la maison, de l'Éternel» (v. 2). On pourrait croire que le Seigneur était descendu définitivement vers Son peuple. Cependant ce n'était que passagèrement. Pourquoi n'est-Il pas resté avec Israël? Parce que la délivrance et le temple spirituel manquaient encore! Dieu voulait toucher les coeurs. Par rapport à ces choses, une question très importante se pose: Qu'en sera-t-il lorsque le Seigneur Jésus reviendra en puissance et en gloire, accompagné de tous les saints – son temple spirituel – et que – nous paraîtrons avec Lui dans la gloire? Ezéchiel donne une réponse très claire à ce sujet: «Il me conduisit à la porte qui était du côté de l'orient. Et voici, la gloire du Dieu d'Israël s'avançait de l'orient. Sa voix était pareille au bruit des grandes eaux, et la terre resplendissait de sa gloire. Cette vision était semblable à celle que j'avais eue lorsque j'étais venu pour détruire la ville» (Ez. 43, 1-3). Au moment où la détresse était à son comble où Jérusalem devait être détruite, le Seigneur arrivait. Quand, dans nos vies, la mesure de notre affliction, est pleine, le Seigneur intervient! Ezéchiel continue: «La gloire de l'Éternel entra, dans la maison par la porte qui était du côté de l'orient. Alors l'Esprit m'enleva et me transporta dans le parvis intérieur. Et voici, la gloire de l'Éternel remplissait la maison» (v. 4-5). Concernant le temple de Salomon, dans 1 Chroniques 2, 7, il s'agit du passé. Le texte d'Ezéchiel, par contre, parle des choses à venir. ta gloire resplendissante du Seigneur viendra avec puissance et remplira toute la maison de Dieu. Quelle est alors la différence entre la gloire de l'Éternel dans le temple de Salomon peu où Dieu s'approche de son peuple et celle dans le nouveau temple à Jérusalem au moment de son retour lorsqu'Il sera révélé à toute la terre? La gloire de la dernière maison sera plus grande que celle de la première. Cette gloire ne sera plus cachée par un nuage! Elle sera découverte contrairement à ce qui était dans l'Ancienne Alliance. Elle est, révélée par l'Agneau de Dieu immolé, mort pour nous (Ap. 21, 23). Nous en trouvons la merveilleuse signification – qui nous concerne personnellement, – dans Colossiens 3, 4; «Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire» Souvent nous oublions que tout en étant le temple de Dieu, nous sommes aussi membres de Son corps, car l'Agneau est la gloire de Dieu et nous, les Membres de Son corps, nous sommes la gloire de l'Agneau. Autrement dit: Israël qui, pendant des siècles et jusqu'à ce, jour, n'a pu discerner la gloire de Jésus-Christ au travers de l'Église – d'autant plus qu'il ne voit pas de différence entre la – vraie Église et le christianisme en général – reconnaîtra le Seigneur, quand il reviendra, en et par Son épouse, l'Église. Nous sommes Son, corps, Son temple, Son épouse, Son Église rachetée par Son sang. Ce que nous voyons de nos jours, c'est qu'Israël se prépare pour recevoir son Messie. C'est pourquoi, la détresse augmente pour Israël. La trahison à son égard est de plus en plus terrible, l'injustice toujours plus absurde jusqu'à ce que, poussé à l'extrême, il réclamera à grands cris le Seigneur qui viendra alors avec une grande puissance et en gloire! Or la gloire sera reflétée par nous puisque – selon l'apôtre Paul, la femme est là gloire de l'homme. Ainsi, lorsque l'épouse sera unie à l'Époux, c'est elle qui sera Sa gloire, la gloire de l'Agneau. En parlant du «Fils de l'homme qui viendra avec puissance et une grande gloire», Jésus fait allusion à Son Église. Combien il est important que nous vivions de tout notre coeur dans la sanctification, dans l'obéissance et dans la crainte de Dieu! Nous ne pouvons plus nous permettre de boiter des deux côtés! À présent, il s'agit de refléter la gloire de l'Agneau. Si nous sommes attentifs à ce que dit l'Écriture, nous réaliserons que le Seigneur Jésus est préoccupé, par le fait que Sa maison, Sa gloire fasse défaut lors de Son, retour. Bien que, dans Luc 18, 7-8, Il dise: «Et Dieu ne fera-t-Il pas justice à ses élus, qui crient à lui Jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement Justice», Il ajoute, certainement avec tristesse: «Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre»? Cette question peut aussi être formulée ainsi: «Pensez-vous que, lors de mon retour, j'aurai l'occasion d'habiter dans beaucoup de coeurs par la foi» (cp. Ep. 3, 17). Que le Seigneur vous fasse Lui-même comprendre que vous êtes appelés à refléter la gloire de l'Agneau lorsqu'Il reviendra avec puissance et une grande gloire. Mais, au moment de l'enlèvement, souvenons-nous en, il n'y aura plus la possibilité de se sanctifier, puisque suivront immédiatement les noces de l'Agneau. C'est aujourd'hui que nous devons nous interroger sur notre engagement, et si nous reflétons déjà un peu de la gloire de l'Agneau. C'est pourquoi, la question se pose. Votre coeur est-il le temple du Saint-Esprit, purifié, ou l'histoire du salut est-elle retardée à cause de votre vie impure? Il est vrai, affirmer que l'histoire du salut pourrait être retardée peut étonner. Cependant, il est possible qu'en tant que membre du corps de Christ, on peut freiner l'approche de Dieu à la fin des temps. Le Seigneur a beaucoup de patience avec nous. Il désire que chacun parvienne à la repentance. Mais, pour Le rencontrer il faut que chacun, sans exception, se souvienne que nous sommes le temple du Seigneur. Dans l'Ancien Testament, nous trouvons deux textes prophétiques à ce sujet. Habacuc dit: «L'Éternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui» (Ha. 2, 20). Habite-t-Il vraiment dans notre coeur? Par ailleurs, Zacharie parle de la venue du Seigneur: «Que toute chair fasse silence devant l'Éternel! Car il s'est réveillé de sa demeure sainte» (Za. 2, 13). Voyez-vous, il s'agit de ne pas retarder le retour de Jésus mais, au contraire, de le hâter. Il faut que nous tous qui sommes membres de Son corps, nous soyons des pierres vivantes, purifiés et prêts pour l'avenir du Seigneur, afin qu'Il puisse revenir, après Ses noces, parmi Son peuple d'Israël, accompagné de Son temple spirituel. C'est ce que veut dire le texte de Zacharie: «Car il s'est réveillé de sa demeure»! Nous Le verrons tel qu'Il est. Et Israël verra Celui qu'il a percé. Le Messie, le Sauveur et l'Époux avec Son Église seront enfin réunis avec Israël. L'Esprit et l'épouse disent: «Viens! Maranatha, viens bientôt, Seigneur Jésus!». © Nouvelles d'Israël Mai 1986
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Que
de fois, au cours de notre enfance – vous vous en souvenez
sans doute comme moi – nous avons assiégé nos parents pour
arracher à tout prix ce dont nous avions envie, en insistant
jusqu'à ce qu'ils cèdent. Pour mieux saisir cette leçon importante, laissons-nous instruire par une expérience faite par le roi David il y a 3000 ans.
Quand Dieu dit NON Pendant
vingt ans, personne ne s'était occupé de l'arche de
l'alliance, symbole de la sainteté et de la présence de Dieu
en Israël, qui avait été oubliée à Kirjath-Jearim.(1 Samuel
7: 2). David la sortit donc de sa «cachette» (2 Samuel 6: 1
– 3; cp. Psaume 132: 6) et il la fit ramener à Jérusalem;(1
Chronique 15) dès lors, il organisa le culte de l'Éternel, y
faisant participer les 38 000 Lévites, (1 Chronique 23: 3)
les 24 classes de sacrificateurs, (1 Chronique 24: 4) 288
chantres et musiciens (1 Chronique 25: 7) et 93 portiers. (1
Chronique 26: 8 – 11) David n'avait-il pas raison d'éprouver un certain malaise en habitant un palais, alors que l'arche était sous une tente? Certes il fallait au plus vite corriger cette anomalie en installant l'arche de Dieu dans une demeure décente. Aussi Nathan ne put-il qu'appuyer David dans sa détermination: «Va, fais tout ce que tu as dans le coeur, car l'Éternel est avec toi». (2 Samuel 7: 3) L'intention de David n'était pas seulement logique, elle était louable. N'émanait-elle pas d'un profond désir de «chercher premièrement le royaume et la justice de Dieu» (Matthieu 6: 33) c'est-à-dire de placer les intérêts de l'Éternel avant les siens? De plus, ne sera-ce pas pour une raison analogue que, beaucoup plus tard, l'un de ces géants de la foi – qu'on a appelés à tort les petits prophètes – adressera de sévères reproches aux chefs d'Israël en leur disant: «Est-ce le temps pour vous d'habiter vos demeures lambrissées, quand cette maison (la maison de Dieu) est détruite?» (Aggée 1: 4) Oui, l'intention de David était logigue, louable et même bonne aux yeux de Dieu, ce que le fils de David, Salomon, rappellera d'ailleurs plus tard: «L'Éternel dit à David, mon père: Puisque tu as eu l'intention de bâtir une maison à mon nom, tu as bien fait d'avoir eu cette intention». (1 Rois 8: 18; 2 Chroniques 6: 8) Pourtant – et c'est là qu'apparaît le problème – cette intention de David, logique, louable et en quelque sorte approuvée de Dieu, ne correspondait pas au calendrier et à l'horaire de Dieu. Aussi David s'est-il heurté à un non catégorique. Les versets 4 à 16 de 2 Samuel 7 racontent comment le plan divin a été communiqué au prophète Nathan, un plan différent de celui de David, puisqu'il en reportait l'exécution d'une génération: «La nuit suivante, la parole de l'Éternel fut adressée à Nathan: Va dire à mon serviteur David: Ainsi parle l'Éternel: Est-ce toi qui me bâtirais une maison pour que j'en fasse ma demeure? Mais je n'ai point habité dans une maison depuis le jour où j'ai fait monter les enfants d'Israël hors d'Égypte jusqu'à ce jour; j'ai voyagé sous une tente et dans un Tabernacle... (2 Samuel 7: 4 – 6). Dieu acceptait le plan de David, mais il en différait la réalisation: «L'Éternel t'annonce qu'il te créera une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j'élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j'affermirai son règne. Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom...» (2 Samuel 7: 11 – 13)
Pourquoi Dieu dit NON Sans doute le message de Dieu révélé à Nathan a-t-il causé une vive déception à David qui, dans son attachement à Dieu, s'était réjoui de lui construire un magnifique Temple. Mais la volonté de Dieu lui fut clairement signifiée. David ne pouvait s'y méprendre: la réponse négative de Dieu était formelle. Avant que David ne pense à lui construire une maison, Dieu voulait construire une maison à David. David ignorait les raisons du refus de Dieu. Il arrive que nous ne saisissions pas non plus ce que Dieu désire pour nous. Lorsque le Seigneur Jésus lavait les pieds de ses disciples et que Simon Pierre s'y opposait, le Seigneur lui a dit: «Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt».(Jean 13: 7) La volonté de Dieu est très souvent un mystère pour nous; mais l'Écriture nous enseigne à respecter les mystères. Si nous laissons au Seigneur le temps de nous éclairer, nous découvrirons – avec les semaines, les mois ou les années – les grandes bénédictions qui sont en gestation derrière les expressions de sa volonté. L'apôtre Paul priait pour que les Colossiens soient enrichis «d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance».(Colossiens 2: 2 – 3) Oui,
de véritables trésors sont parfois cachés derrière une
réponse négative de Dieu. Ce n'est qu'après des années que
David a découvert les trésors de sagesse et de connaissance
enfouis derrière l'interdiction de construire le Temple. Que
son expérience nous encourage donc à faire pleinement
confiance au Seigneur, en entrant résolument dans des
voies... que nous ne comprenons pas toujours.
a) Pour construire le Temple, il fallait à David un fils nommé «Paix». Jusqu'alors David n'avait cessé d'affronter des ennemis sur le champ de bataille. Et d'autres conflits allaient encore éclater dans les années à venir, des conflits douloureux suscitant la discorde même au sein de sa propre famille. Tout cela ne lui aurait guère laissé le temps d'édifier le palais de Dieu à Jérusalem. Mais Dieu avait aussi prévu, pour la décennie qui allait suivre, la naissance d'un fils qui serait «bien-aimé de l'Éternel» (2 Samuel 7: 12-14 et 12: 24) et qui porterait le nom de «Paix», car c'est là ce que signifie le nom de Salomon (1 Chronique 22: 9). Or n'était-il pas indiqué qu'un homme de paix bâtisse la maison destinée au Dieu de paix? b) Pour construire le Temple, il fallait d'abord rassembler des matériaux. La
majesté du Temple devait être à la mesure de la majesté de
Dieu. Un temps considérable était nécessaire à cette époque
pour l'exécution d'un projet de cette envergure. Le bois de
cèdre était acheminé par mer du Liban jusqu'à un port de la
côte d'Israël, puis transporté sur des chemins cahoteux
jusqu'au site choisi; les pierres devaient être
minutieusement taillées dans une carrière avant d'être
acheminées sur des chars vers le chantier (cp. 1 Rois 6: 7);
les métaux précieux viendraient de fort loin; le cuivre
destiné aux ustensiles du Temple serait extrait des fameuses
mines du roi Salomon proches d'Eilat, à près de 250
kilomètres de Jérusalem, puis fondu dans les plaines
argileuses du territoire de Gad, de l'autre côté du Jourdain
(cp. 1 Rois 7: 46). Heureux les enfants pour qui les parents ont fait des préparatifs, afin qu'ils mènent à bien des entreprises dignes du Dieu qu'ils veulent servir! Salomon a abondamment bénéficié du travail préparatoire accompli par son père, car au moment de la construction du Temple, tous les matériaux étaient sur place, façonnés en vue du chef-d'oeuvre qu'il allait en tirer. c) Pour construire ce Temple, il fallait un plan inspiré de Dieu. Lorsque David avait fait part de son intention à Nathan le prophète, il ignorait que pour construire une maison à Dieu, il devait en recevoir les plans de Dieu lui-même. Comme l'Éternel avait fait connaître à Moïse le modèle du Tabernacle du désert (Exode 25: 40; Hébreux 8: 5), il fallait aussi qu'il révèle à David son plan pour le Temple de Jérusalem. C'est du reste ce qu'il a fait, comme David en témoigne: «C'est par un écrit de sa main, dit David, que l'Éternel m'a donné l'intelligence de tout cela, de tous les ouvrages de ce modèle» (1 Chroniques 28: 19). Que le Seigneur nous garde d'entreprendre une oeuvre pour lui, sans nous assurer au préalable de la forme qu'il veut lui donner; et que son exécution soit aussi en harmonie avec les plans divins. Sinon cette oeuvre risquerait d'être la nôtre plutôt que la sienne. Si souvent, hélas, l'homme veut imposer à Dieu ses projets et ses normes, alors que Dieu voudrait, lui, communiquer son modèle à l'homme! Laissons à Dieu le temps de nous communiquer ses plans. Je pense aux jeunes, en particulier à ceux qui semblent pressés de fonder un foyer. Voulez-vous que votre foyer devienne la maison de l'Éternel? Alors ne vous précipitez pas dans ce choix qui engage votre vie entière. Laissez à Dieu le temps de vous montrer ce qu'il a prévu pour vous. Les matériaux de la construction doivent être désignés par lui, sinon ils ne trouveront pas leur place et leur fonction conformément au plan tracé par l'architecte divin. Et, ne l'oublions pas, le Nouveau Testament précise que tous les matériaux ne conviennent pas à la construction édifiée par Dieu (cp. 1 Corinthiens 3: 16-15), cette construction qui doit défier l'épreuve du temps et subsister pour l'éternité. d) Pour construire le Temple, il fallait un terrain choisi de Dieu. Pour David, c'était bien là le plus important. La maison de Dieu ne pouvait s'élever n'importe où. Ne devait-elle pas survivre aux siècles... et à l'histoire? Il est vrai que le Temple construit par Salomon autour de l'an 1000 avant Jésus-Christ fut détruit par Nébucadnetsar environ quatre siècles plus tard. Mais n'est-ce pas à ce même emplacement que devra s'élever un jour le Temple où le Seigneur Jésus manifestera sa gloire lors de son retour sur la terre? On comprend dès lors que, malgré ses bonnes intentions, David n'était guère habilité à déterminer l'emplacement de la maison de Dieu, et cela d'autant plus que Dieu l'avait déjà choisi. En effet, mille ans auparavant, Dieu avait désigné ce lieu à Abraham lors du sacrifice de son fils: Morija, un nom qui signifie précisément «choisi de Dieu» (Genèse 22: 2). Beaucoup
plus tard, et tout à la fin de la carrière de David, Dieu
lui confirmera ce choix, en faisant descendre à cet endroit
précis le feu du ciel sur son sacrifice (1 Chronique 21:
26); ce qui fit dire à David: «Ici sera la maison de
l'Éternel Dieu» (1 Chronique 22: 1). Et sur ce terrain
mis à part de toute éternité par le Seigneur, Salomon
exécuta le plan de Dieu: «Salomon commença à bâtir la maison
de l'Éternel à Jérusalem, sur la montagne de Morija, qui
avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé
par David, sur l'aire d'Ornan, le Jébusien» (2 Chroniques 3:
1). Ne
pensez-vous pas qu'avec le recul, David a mesuré l'ampleur
des trésors de sagesse et de connaissance que Dieu avait
cachés derrière son incompréhensible volonté «négative»
exprimée en 2 Samuel 7? Qui
de nous ne s'est heurté, au moins une fois dans sa vie, à un
non catégorique de la part du Seigneur? Et comment
avons-nous réagi? David fut exemplaire dans ce domaine. Son
comportement face à la contrariété montre ce que Dieu attend
de ses enfants lorsqu'il leur dit non. Il accepte la
décision divine, immédiatement et définitivement. Certes il
ne comprend pas tout, mais il fait totalement confiance à
son Dieu. Ces mêmes mots jaillissent-ils de nos bouches – ou plutôt de nos coeurs – lorsque Dieu permet pour nous la contrariété, l'attente ou la méconnaissance de ses voies? Qui n'a pas son lot quotidien de problèmes: tensions familiales, échecs aux cours des études incompréhensions de la part d'un collaborateur ou d'un patron, difficultés financières, chômage, etc. À moins qu'il ne s'agisse d'une maladie, d'un état dépressif persistant, d'un accident, d'un deuil. Et vous vous demandez pourquoi cela vous arrive, à vous en particulier. Cessez d'aborder le problème par le mauvais bout! Cherchez plutôt à percevoir le langage d'amour de Dieu, celui qui se cache derrière la contrariété, car en définitive Dieu désire toujours notre bien. Une veuve, révoltée à la mort de son mari, avait ordonné au marbrier de graver un seul mot sur la pierre tombale: «Pourquoi?» Pendant des années, elle demeura inconsolable, jusqu'au jour où elle découvrit le Seigneur. Elle convoqua alors le sculpteur et lui dit: «Ôtez les huit lettres du mot «pourquoi» et remplacez-les par les huit lettres de «parce que». Quant au point d'interrogation, qu'il disparaisse définitivement! Chers amis lecteurs, voulez-vous à votre tour remplacer vos «pourquoi» par des «parce que»? Vous ferez alors des pas de géants sur le chemin de la foi et de la dépendance de Jésus-Christ, et vous apprendrez à lui dire, six fois comme David, ou soixante fois s'il le faut: «Seigneur Eternel...»! John H. Alexander. Publié dans le journal Le Témoin, reproduit avec autorisation. Page crée le 6 juillet par s-e © Source: Bible ouverte
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Je dois vous avouer que je frissonne à la seule pensée d'écrire ces lignes sur la sainteté de Dieu, car elle exclut totalement toute idée négative, toute attache au péché et aux ténèbres. Mais la Bible en parle souvent: «Nul n'est saint comme l'Éternel ...» (1 Sam. 2, 2). «... Car c'est un Dieu saint ...» (Jos. 24, 19). «... je suis saint, moi, l'Éternel, qui vous sanctifie» (Lév. 21, 8). «Mais, puisque celui qui vous a appelés, est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint» (1 Pierre 1,15-16). Il est de toute importance de réaliser que Dieu est saint. Car celui qui est conscient de ce caractère du Très-Haut a une perception aiguë de Sa parfaite volonté sainte, qu'Il a exprimée dans Sa loi. Hélas, bon nombre de chrétiens se plaisent à entretenir la pensée que la loi de Dieu n'est actuellement plus valable, étant donné qu'elle a été, disent-ils, abrogée par l'oeuvre accomplie en perfection par Jésus-Christ à Golgotha. C'est faux! Écoutons, en effet, cette déclaration du Seigneur «Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes: je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir; car, en vérité, je vous dis: Jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli» (Matth. 5, 17-18; version Darby). Parce que, de nos jours, lors des prédications, on sépare nettement l'Évangile de Jésus-Christ, Lequel «nous a rachetés de la malédiction de la loi» (Gal. 3, 13), des exigences de la loi, il y a bien peu de confession des péchés. C'est ainsi qu'aujourd'hui, on rencontre de nombreuses personnes croyantes, qui se sont décidées pour Jésus, mais qui ne sont pas parvenues à une réelle nouvelle naissance: elles n'ont jamais eu devant les yeux le miroir de la loi divine. Puisque les paroles des prophètes n'ont pas été annulées, mais accomplies, ne pensons pas un seul instant que la sainte loi de Dieu puisse être supprimée. Je déplore que cette solennelle vérité soit actuellement presque complètement et volontairement ignorée dans l'Église, à l'exception des régions où il y a réveil. La conséquence en est qu'il n'y a plus aucune crainte de Dieu et que l'on ne frissonne plus devant le péché, alors qu'il est écrit: «... que, par le commandement, il (le péché) devienne condamnable au plus haut point» (Cf. Rom. 7, 13). Oui, il est actuellement beaucoup question dans les prédications de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Mais on ne peut saisir cette grâce divine si l'on n'a pas perçu quelque chose de Sa sainte Majesté! Souvenons-nous de la réaction d'Ésaïe, quand il vit la sainteté de Dieu. Tout tremblant, il s'écria: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Éternel des armées» (Ésaïe 6, 5). Un jour, le roi Josias fit purifier et restaurer le temple. Et dans un coin tout poussiéreux, on trouva le livre de la loi. Il était resté là, oublié, bien longtemps; on ne le connaissait plus. Certes, les services religieux n'avaient pas cessé, mais la loi ne retenait plus l'attention. Lorsque Schaphan, le scribe, lut le livre de la loi devant le roi, celui-ci «déchira ses vêtements» (2 Rois 22, 11), et il pleura devant l'Éternel, car il vit soudain ses péchés et ceux du peuple dans le miroir de la loi de Dieu. Une situation semblable s'est présentée lors du retour du peuple d'Israël de l'exil, au temps de Néhémie. «Alors, tout le peuple s'assembla comme un seul homme ... Ils dirent à Esdras, le scribe, d'apporter le livre de la loi de Moïse, prescrite par l'Éternel à Israël. Et le sacrificateur Esdras apporta la loi devant l'assemblée ... Esdras lut dans le livre depuis le matin jusqu'au milieu du jour, sur la place qui est devant la porte des eaux, en présence des hommes et des femmes et de ceux qui étaient capables de l'entendre» (Néh. 8, 1-3). Le verset 9b nous dit quelle fut la réaction du peuple: «... tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi.» Je ne puis m'empêcher de poser cette question: Où, dans l'Église, pleure-t-on encore sur les péchés commis? Je suis très affligé de devoir constater que l'on pleure actuellement si rarement devant Dieu, non seulement dans la chrétienté, mais aussi dans nos assemblées. Au temps de Néhémie, les Israélites désiraient entendre la loi, mais aujourd'hui on se montre si peu disposé à prêter l'oreille à la sainte volonté de Dieu. Les larmes de repentance et d'humiliation sont dès lors taries. Si les membres de l'Église du Seigneur étaient davantage conscients de la sainte présence de Dieu, l'atmosphère y serait toute différente. Revenons-en à Israël: tout le peuple vit la majesté de Dieu sur le mont Horeb dans le désert du Sinaï, et il entendit Sa voix puissante: «Le son de la trompette retentit fortement; et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d'épouvante» (Exode 19, 16). Si, en ce temps-là, Moïse le médiateur de l'Ancienne Alliance, ne s'était trouvé là, certainement les Israélites se seraient tous enfuis, remplis d'effroi. Mais il est écrit: «Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu; et ils se placèrent au bas de la montagne» (v. 17). Oui, tout Israël tremblait à la seule pensée de la présence du Dieu saint. Oh, cher lecteur, si vous pouviez être convaincu de la proximité de la sainteté de Dieu, ainsi que le psalmiste l'a écrit: «Éternel, tu me sondes et tu me connais, tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée; tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu pénètres toutes mes voies ... Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face?» (Ps. 139, 1-3.7). Ne vous bouchez donc pas les oreilles, quand cette sainte parole retentit: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face» (Exode 20, 3). Ne vous dérobez pas, car ce commandement vous concerne personnellement. L'Écriture nous expose très précisément ce qu'elle entend par «dieux», l'idolâtrie. Ce ne doit pas nécessairement être une idole devant laquelle on se prosterne dans l'adoration. Non, mais la désobéissance et la résistance à la Parole de Dieu constituent à Ses yeux de l'idolâtrie; il est, en effet, écrit en 1 Samuel 15, 23a: «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim.» Agir ainsi, c'est placer l'idole de son «moi» à côté du Seigneur. L'amour de l'argent est une autre forme d'idolâtrie; je pense là à Colossiens 3, 5: «... la cupidité, qui est une idolâtrie». Dieu insiste: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.» Il existe des gens qui se sont convertis, mais dans la vie desquels rien n'a changé. Pourquoi en est-il ainsi? Parce que, malgré leur conversion, ils ont maintenu leur idolâtrie. Le sens le plus élevé de la conversion n'est-il pas de se détourner des idoles?! Voyons ce que Paul a écrit aux Thessaloniciens: «... comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai ...» (1 Thess. 1, 9b; version Darby). Nous entendons déjà l'Éternel se plaindre par la bouche du prophète Osée: «Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent ...» (Osée 7, 16). D'où vient que l'Église actuelle n'a pratiquement plus de force? Pourquoi cette absence de réveil? Pourquoi les gens ne se convertissent-ils pas par centaines, par milliers, quand un puissant message leur est présenté? Le verset d'Osée cité ci-dessus nous apporte la réponse. Peut-être vous êtes-vous converti à Dieu, mais sans, pour autant, vous détourner complètement des idoles! Comment voulez-vous voir Jésus par la foi, si vous êtes toujours attaché à l'argent, à la chair et au sang, à vos propres ambitions? Comme ils sont nombreux à rester sur leur piédestal! Celui qui vient réellement à Jésus, à la croix de Golgotha, renonce à toute forme d'idolâtrie. Et libéré de l'emprise des idoles, il peut aller à Sa rencontre pour Le suivre ensuite. Considérons maintenant ensemble «le premier commandement avec promesse» (Eph. 6, 2; version Darby). Ainsi parle l'Éternel: «Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne» (Exode 20, 12). Alors que, selon la sainte volonté de Dieu, les enfants devraient honorer leurs parents, il y a aujourd'hui chez les jeunes un terrible esprit de désobéissance, de rébellion. Pourquoi en est-il ainsi? On peut citer, entre autres, l'éducation anti-autoritaire dispensée aux enfants; on leur permet d'agir librement selon leur volonté, de faire ce qui leur semble bon. Que de parents sont responsables de cette situation si contraire à l'esprit de la Bible; et c'est ainsi que l'on voit ces fils et ces filles, devenus adultes, continuer à se dresser insolemment contre leur père et leur mère. C'est là un caractère de l'Antichrist. Dans le chapitre troisième de sa seconde épître à Timothée, Paul, indubitablement, pensait à notre époque actuelle quand il décrivait les 3 x 6 caractéristiques des chrétiens de nom: «Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux; car les hommes seront: 1. égoïstes, 2. avares, 3. vantards, 4. hautains, 5. outrageux, 6. désobéissants à leurs parents, 1. ingrats, 2. sans piété, 3. sans affection naturelle, 4. implacables, 5 calomniateurs, 6. incontinents, 1. cruels, 2. n'aimant pas le bien, 3. traîtres, 4. téméraires, 5. enflés d'orgueil, 6. amis des voluptés plutôt qu'amis de Dieu, ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance» (2 Tim. 3, 1-5a; version Darby). Dans les derniers numéros de l'«Appel de Minuit», nous avons souvent fait remarquer que le nombre de l'Antichrist – 666 – apparaît de plus en plus fréquemment dans le système monétaire. À vous qui n'honorez pas vos parents et ne leur obéissez pas, je tiens à dire ceci: En raison de cette attitude, vous avez déjà ce nombre 666 inscrit sur votre front. Car celui qui a un de ces 3 x 6 caractères bien en lui, qu'il sache qu'au fond, il les a tous. C'est la pensée que nous trouvons exprimée en Jacques 2, 10: «Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.» Nous devons être pénétrés et de l'Esprit et de la Parole de Dieu, car le diable s'efforce toujours de nous endormir en nous suggérant: «Tout est bien chez toi; tout est en ordre!» il en sera ainsi jusqu'à l'heure de notre mort. Bon nombre de nos frères et de nos soeurs décédés ont eu un départ triomphant pour le royaume éternel du Père. Mais nous nous souvenons aussi de certains qui ont connu une mort terrible. Pourquoi? Parce que, tout au long de leur vie, ils ont refusé de se laisser convaincre de la gravité du péché et, dès lors, de se purifier par le sang de Jésus. Cher lecteur, je vous demanderai, en conséquence, de prêter toute votre attention au commandement divin suivant. Ainsi parle l'Éternel: «Tu ne tueras point» (Exode 20, 13). Ce verset biblique peut s'interpréter de cette façon: «Tu n'assassineras point!» Le roi David savait de quoi il parlait lorsqu'il affirmait: «A la vue des actions des hommes, fidèle à la parole de tes lèvres, je me tiens en garde contre la voie des violents» (Ps. 17, 4). Le Seigneur Jésus a dit du diable en Jean 8, 44b: «Il a été meurtrier dès le commencement.» Étant donné qu'en ce temps de la fin, l'esprit satanique prend le dessus, on assiste au déferlement d'une vague de meurtres sans pareille: des actes de terrorisme, la suppression d'enfants à naître, des chrétiens qui se haïssent ... Les médias ne nous cachent rien du terrorisme mondial; de nos jours, il est frappé par le jugement divin, au Liban notamment. Car la sainteté de Dieu ôte tous ceux qui déshonorent Son nom, qui méprisent Sa volonté et qui endommagent ou dérobent ce qui Lui appartient, que ce soit en Israël ou en dehors du pays. Il se sanctifie en faisant tomber sur eux des jugements de destruction; c'est ce qu'Il accomplira à l'égard de la Russie et de ses alliés, quand ils attaqueront Israël, «la prunelle de son oeil» (Cf. Ezéch. 38 et 39). De même, le meurtre d'enfants dans le sein maternel s'étend de plus en plus; les statistiques sont là qui nous le prouvent. En Allemagne, par exemple, on supprime un bébé à naître sur deux. On estime que le nombre réel des avortements est pratiquement dix fois supérieur à celui avancé par l'Office des statistiques allemand. On peut donc parler de plusieurs millions d'enfants tués en Allemagne, ces dernières années. Voici une autre effrayante information donnée par la Mission US: «Aux USA, on compte actuellement un avortement pour trois naissances, 1.500.000 avortements sont pratiqués chaque année aux États-Unis. Et pour le monde entier, on doit en déplorer de 40 à 55 millions annuellement. Au cours des dix dernières années, 33 pays ont adouci leurs lois sur l'interruption de grossesse, et 12 pays permettent un avortement durant les trois premiers mois de la grossesse.» Nous avons souvent abordé cette question du meurtre des enfants à naître. J'aimerais insister ici sur ce fait indéniable: il existe une relation de cause à effet entre la suppression des enfants dans le sein maternel et la menace de guerre au plan international; plus celle-là sera forte, plus celle-ci se précisera. Écoutons ce que dit l'Éternel Dieu: «J'ai longtemps gardé le silence, je me suis tu, je me suis contenu; je crierai comme une femme en travail, je serai haletant et je soufflerai tout à la fois. Je ravagerai montagnes et collines, et j'en dessécherai toute la verdure; je changerai les fleuves en terre ferme, et je mettrai les étangs à sec» (Ésaïe 42, 14-15). Nous tremblons à la pensée du terrible jugement divin qu'appellent les meurtres incessants commis sur des vies à naître, car Dieu a dit: «Tu ne tueras point!» La sécheresse qui a frappé le nord de l'Allemagne l'an dernier n'a été qu'un début d'avertissement. Mais que sera-ce quand Dieu interviendra pleinement en jugement?! Ceci vaut également pour le troisième genre d'assassinat: celui dont se rendent coupables des croyants. Peut-être soulèvera-t-on cette objection: Mais les croyants ne sont quand même pas des meurtriers! En général, non! Sachons pourtant que cette parole de 1 Jean 3, 15 concerne ceux qui se haïssent mutuellement: «Quiconque hait son frère est un meurtrier» Cher ami, sondez donc votre coeur à la lumière de la Parole de Dieu! Il se trouve certainement parmi mes lecteurs des «meurtriers» qui s'ignorent, parce que nourrissant des pensées de haine à l'égard d'un frère ou d'une soeur; ils heurtent ainsi la sainteté de Dieu. Oh, ayez le courage de prier avec le psalmiste: «Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Éprouve-moi, et connais mes pensées!» (Ps. 139, 23). David savait que le diable fait tout pour nous empêcher de réaliser – ce que Dieu pense de nous, – ce qu'Il veut nous dire et quelles sont Ses intentions, et – en quoi nous avons péché. Reconnaissez que Dieu vous sonde continuellement «les reins et le coeur» et que l'Esprit Saint fait pénétrer en vous la lumière de la Parole. Si vous voulez savoir quel critère Dieu retient, il vous suffit d'écouter Jésus-Christ! Il a dit en Marc 7, 21-22: «Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les débauches, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie.» Que voilà une énumération de choses terribles, dont bien peu d'entre nous prennent conscience dans leur vie! En prenant connaissance de cette déclaration biblique, il est possible que vous vous soyez insurgé contre ce diagnostic établi par Dieu. Peut-être pensez-vous: «Je n'ai jamais envisagé de commettre un meurtre. Conséquemment, ces choses ne sont pas présentes en moi.» Mais qui raisonne de la sorte, prouve qu'il ne se connaît pas du tout. Et c'est là une attitude particulièrement dangereuse, car si nous préférons nous appuyer sur notre prétendue innocence, nous portons un jugement sur le seul Créateur et Maître, qui a formé le coeur humain et le connaît dès lors parfaitement. Somme toute, nous Lui disons qu'Il ne sait pas ce dont Il parle. Un médecin ne peut prescrire une thérapie adéquate qu'après avoir établi un diagnostic sérieux. N'est-il pas sot qu'un malade refuse d'entendre la vérité sur son état de santé et s'écrie: «Moi, un cancer? Jamais! Je ne veux pas en entendre parler!»? On ne pourra envisager de le guérir que s'il accepte le verdict des examens. Il en est exactement ainsi avec la Parole de Dieu. Je ne sais si vous êtes depuis longtemps un de mes lecteurs. Mais il est une chose dont je suis certain: l'Esprit de Dieu, par les paroles citées ci-dessus, a déjà établi votre diagnostic et relevé votre péché, afin que vous appreniez à connaître ce Dieu saint, mais qui est aussi ce Dieu merveilleux qui vous a tant aimé qu'Il a livré Son Fils unique sur la croix de Golgotha pour votre salut. Il serait donc funeste de se fonder sur sa soi-disant innocence et sur sa propre justice. Le faire, c'est juger Jésus-Christ qui a mis le doigt sur le péché en nous. L'Antichrist qui vient est appelé «l'impie». Il est écrit en 2 Thessaloniciens 2, 3: «Que personne ne vous séduise en aucune manière, car ce jour-là ne viendra pas que l'apostasie ne soit arrivée auparavant et que l'homme de péché n'ait été révélé ...» (version Darby). Nous lisons au verset 7: «Car le mystère d'iniquité opère déjà seulement celui qui retient maintenant le fera jusqu'à ce qu'il soit loin. Et alors sera révélé l'inique ...» Cet homme, le diable incarné, rejettera la loi de Dieu avec la dernière des énergies. C'est pourquoi il sera maudit et jeté dans l'étang de feu et de soufre, ainsi que le déclare l'Écriture en Apocalypse 19, 20. La malédiction divine est prononcée non seulement sur Satan, mais aussi sur ceux qui, dans leur coeur, commettent un meurtre en nourrissant des pensées de haine. Savez-vous où se situe exactement votre détresse? Vous voyez, certes, votre péché. Déjà, vous m'avez donné raison dans ma citation de la Parole de Dieu. Mais voilà, dans votre vie l'instant n'est pas encore venu pour vous de considérer ce péché comme Dieu le fait. Quand viendra le moment où l'aveuglement de votre coeur sera ôté – où vous verrez votre péché comme Dieu le voit – vous vous demanderez comment Dieu a pu se résoudre à envoyer Son Fils unique vers la mort ignominieuse de la croix. J'ai personnellement vécu cette expérience, et je me suis dit: «Si Lui, le Tout-Puissant, Celui qui peut tout et connaît tout, le Dieu plein de sagesse, n'a trouvé, pour nous sauver, aucun autre moyen que le sacrifice de Son Fils bien-aimé sur la croix, comme le péché doit être une chose grave!» Ce Dieu saint, dont les yeux sont comme des flammes, nous a tellement aimés qu'Il a fait le don de Son cher Fils pour notre rédemption: «Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean 1, 29). Il est grand temps de se repentir! Du point de vue de la loi de Dieu, les péchés cachés, commis dans le secret sont tout aussi dommageables pour la cause de Jésus-Christ que les agissements publics des incrédules. Les péchés dus à un comportement impie sont aussi variés que les innombrables aspects de la nature humaine: la susceptibilité, l'agressivité, l'avarice, l'esprit critique, la mauvaise humeur, la rancune, la cruauté, la dureté de coeur, le manque d'amour, etc. Et tout cela – je m'adresse maintenant à des croyants – tue la vie de l'Esprit, freine le réveil pourtant en germe dans l'Église du Seigneur et empêche l'épanouissement de la vie produite par la Parole de Dieu. Bien des âmes, qui aspiraient à connaître Jésus, se sont détournées pleines d'amertume, quand il leur fut donné de constater la marche peu chrétienne de ceux qui essayaient de les amener à Christ. A cause de la destruction qu'un tel comportement regrettable chez des croyants peut amener, on ne comprend pas que des enfants de Dieu sincères nient la nécessité de rejeter ces vices dans la repentance et l'humiliation. La tragédie de la chrétienté est la présence de saints profanes en son sein. Les gens du monde doivent entrer dans le cercle des disciples pour saisir le Seigneur Jésus. Mais s'ils constatent que ces disciples sont divisés et médisants, ils s'éloigneront d'eux en soupirant; et on ne pourra leur en faire grief. Sachons-le bien, tout cela dépasse le stade de la pure théorie. Les dispositions intérieures profanes de croyants de longue date contaminent et répandent la «peste». Il est grand temps que vous cessiez de minimiser et d'excuser votre péché. Nous entrons dans l'ère antichrist. L'accroissement de l'anarchie, c'est-à-dire du mépris de la loi, va de pair avec la percée, au plan spirituel, du nombre de l'Antichrist, 666: les 3 x 6 caractéristiques du chrétien de nom, dont déjà nous avons parlé. Ce n'est pas seulement au niveau spirituel que le nombre 666, «le nombre de la bête», (Apoc. 13, 18) se manifeste; il apparaît de plus en plus dans la vie publique. J'ai pu le constater à la réception d'une lettre du maire de Jérusalem, Mr Kollek. Il y avait, bien sûr, sur l'enveloppe, mon nom et mon adresse; mais on pouvait voir près du timbre un cachet avec cette inscription en hébreu: Centrale téléphonique de l'administration municipale: le No 666-666. Je fis un essai immédiatement. Je formai le préfixe pour Israël, et ensuite le 666-666; et une voix répondit: «Administration municipale – Shalom! ... » Un mot qui signifie: Paix. Je ne pus m'empêcher de penser au soi-disant prince de paix. Ainsi donc, à la centrale téléphonique de l'administration municipale, au coeur même de Jérusalem, le nombre de l'Antichrist a déjà trouvé place. Je voudrais, une fois encore, insister tout particulièrement sur ce point: le mépris de la loi chez les croyants et la percée de «l'impie» vont de pair. C'est pourquoi cette exhortation est plus que jamais d'actualité: «Repentez-vous, car le royaume de Dieu s'est approché!» Il est une chose infiniment alarmante en ce temps où la scène mondiale est pratiquement dressée pour accueillir le dictateur qui vient, c'est l'inconscience et la dureté de coeur de tant de croyants qui, en pensée, jouent un jeu mortel avec le péché. L'Éternel a encore dit: «Tu ne commettras point d'adultère» (Exode 20, 14) Ne réalisez-vous pas que nous sommes aujourd'hui submergés par une vague de pornographie? C'est comme une invasion, par la parole et par l'image, d'esprits de prostitution qui souillent tout, même la sphère des pensées des enfants de Dieu. Mais ceux qui sont nés de nouveau doivent nager à contre-courant, car ils sont «saints» dans le Christ-Jésus, purifiés par le sang de l'Agneau. Notre position est celle-ci: «... pur et sans tache devant Dieu le Père ... se préserver des souillures du monde» (Jacques 1, 27). Par pureté, il faut entendre bien plus que l'innocence; il s'agit de se tenir sans tache, sans souillure au plan pratique. Cette pureté ne s'apprend qu'en tête-à-tête avec Dieu, jamais en public. Notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ exige de nous de la pureté au niveau de notre pensée et de notre imagination ainsi que dans nos habitudes aux plans corporel et spirituel. J'aimerais faire remarquer qu'en ce temps de grande agitation où nous sommes parvenus, on oublie volontiers que la Bible, la loi de Dieu, n'établit pas une échelle des péchés sous l'angle de leur gravité. Ainsi que le Seigneur Jésus l'affirme, l'adultère commis «seulement» dans le coeur et celui de fait sont placés par Dieu sur un même pied. Écoutez plutôt: «Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur» (Matth. 5, 28). Ainsi donc, selon la Bible, une pensée impure est tout aussi grave que l'acte lui-même; ce principe vaut également pour le désir coupable de posséder et le vol. Ne vous fiez jamais à l'innocence quand elle affirme le contraire de la Parole de Dieu! Il y a, hélas, parmi mes lecteurs et mes lectrices des gens qui ont commis l'adultère en pensée. Sachons bien que quand Il menace, Dieu le pense vraiment: «Maudit soit celui qui n'accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique!» (Deut. 27, 26). Au temps d'Esdras, les Israélites pleurèrent quand ils entendirent le texte de la loi. Josias déchira ses vêtements et pleura, lui aussi, devant l'Éternel lorsqu'on lui lut les paroles de cette même loi. Si vous vous sondez honnêtement à la lumière de la sainteté de Dieu, vous devrez, vous aussi, confesser: «Je suis coupable devant toi!» Considérons maintenant le commandement que nous présente Exode 20, 16: «Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.» Vous n'oserez certainement pas prétendre n'avoir jamais menti, soir en paroles soit par votre attitude. L'affirmer serait prononcer le mensonge le plus flagrant; Jean a écrit dans sa première épître: «Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous» (1 Jean 1, 8). Un péché obstinément tenu secret constitue une entrave au réveil. Cher enfant de Dieu, je voudrais vous poser cette question: Êtes-vous conscient du fait que des pécheurs non encore sauvés, qui cherchent désespérément la vérité, ne peuvent venir en grand nombre à Jésus à cause des péchés non pardonnés dans les assemblées locales, alors que nous détenons le message de la rédemption? Ignorez-vous que, si votre église n'est toujours pas réellement parvenue au réveil, c'est parce que vous et d'autres préférez continuer à traîner derrière vous la malédiction du péché? Au temps de Josué, la marche victorieuse du peuple d'Israël fut arrêtée par la faute d'un seul homme, qui s'efforçait de tenir caché son péché. Lorsque Josué cria à l'Éternel et Lui demanda pour quelle raison la petite ville d'Aï n'était pas tombée, mais qu'au contraire, les Israélites avaient connu la défaite, il obtint cette réponse: «L'Éternel dit à Josué: Lève-toi! Pourquoi restes-tu ainsi couché sur ton visage? Israël a péché ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé, et ils les ont cachées parmi leurs bagages. Aussi les enfants d'Israël ne peuvent-ils résister à leurs ennemis; ils tourneront le dos devant leurs ennemis, car ils sont sous l'interdit; je ne serai plus avec vous, si vous ne détruisez pas l'interdit du milieu de vous. Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifiez-vous pour demain; car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: Il y a de l'interdit au milieu de toi, Israël; tu ne pourras résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'interdit du milieu de vous» (Josué 7, 10-13). Josué a donc tiré les conséquences qui s'imposaient, et il a rassemblé tout le peuple d'Israël. On jeta le sort, et le coupable fut enfin démasqué: Acan, qui s'était emparé de l'or et de l'argent frappés d'interdit ainsi que d'un vêtement précieux, des choses qu'il cacha sous sa tente. Il périt par lapidation pour avoir transgressé le commandement divin. De la part de mon Maître je vous poserai maintenant une autre question: Ne voulez-vous pas, aujourd'hui même, ôter l'interdit qui fait obstacle à un réveil dans votre famille et dans votre église? Il n'est pas besoin que vous mouriez comme Acan, car, pour cet anathème aussi, Jésus a été jugé à votre place, et Il l'a enlevé. Il est écrit: «Maudit soit celui qui ne garde pas les paroles de cette loi pour les mettre en pratique» mais vous pouvez vous appuyer sur Galates 3, 13 qui nous dit: «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois.» En conclusion, nous affirmons une fois encore que le drame de notre temps est celui-ci: nombreux sont ceux qui ont accepté le Seigneur Jésus, mais sans admettre combien grande est leur faute: «Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent ...» (dans la version allemande: «Ils se convertissent, mais pas correctement ...»). Et c'est ainsi que, malgré votre position de chrétien, votre coeur est resté, jusqu'à ce jour, hésitant, tiède et lent. Faites sans tarder ce que la Parole de l'Éternel a recommandé à Josué: «Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifiez-vous pour demain!» Nous aussi voulons nous sanctifier dans la perspective du retour de Jésus. Le Seigneur ne peut marcher avec vous si vous n'ôtez pas l'interdit qui pèse sur vous à cause de vos paroles équivoques, de votre méchanceté, de votre haine, de votre caractère implacable, de votre impureté, etc. Il est vraiment grand temps qu'aujourd'hui même vous enleviez l'interdit de votre idolâtrie (la désobéissance, la rébellion, l'avarice) ainsi que celui de l'adultère, en vous jetant aux pieds de Jésus pour Lui confesser votre péché caché et pour l'abandonner. Il pourra ainsi être effacé par Son précieux sang. Voilà pourquoi: «Défrichez-vous un champ nouveau», afin que Dieu fasse venir sur vous, sur votre famille et sur votre église des courants de bénédiction. N'interrompez plus Son action par votre désobéissance et par votre rébellion, mais repentez-vous! Wim Malgo © Nouvelles d'Israël 01 / 1993 Retour-----------------------------------------------------------
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La parole de l'Éternel était rare en ces jours-là. (I Samuel, III, I.) Il y a, dans l'histoire religieuse, des temps où Dieu se révèle avec plus de clarté. Certaines époques sont créatrices, et la voix qui appelle les êtres à l'existence ou qui les rappelle à leur vocation ne cesse pas alors de traverser les airs. Ce sont les périodes où le royaume de Dieu, s'il ne vient pas avec éclat, du moins se manifeste avec puissance: les prophéties, les miracles, les communications directes de Dieu à l'homme, les opérations surnaturelles appartiennent à ces semaines sacrées, où comme dans la Genèse primitive, mais cette fois dans l'univers spirituel, la lumière se sépare des ténèbres et les astres s'allument au ciel. Mais il est d'autres périodes où les oracles de Dieu se taisent, où son oeuvre se poursuit sans doute, mais par le développement lent et continu des germes confiés au sol, où non seulement les miracles ont cessé, mais où l'on n'assiste même plus aux triomphes visibles de l'esprit, où il ne se rencontre plus un Samuel ou un Élie pour soulever les consciences, et où nous sommes réduits à répéter avec le Psalmiste (Ps. LXXIV, 9): «NOUS ne voyons plus nos signes; il n'y a plus de prophète, et personne parmi nous qui sache jusques à quand.» C'est une grande épreuve pour les âmes fidèles que de traverser ces mortes-saisons pendant lesquelles le ciel semble fermé, et d'entendre les incrédules et les sceptiques réclamer avec ironie des preuves du pouvoir de Dieu. «Où est ton Dieu?» disent-ils (Ps. XLII, 3, 10), et nous ne savons plus que répondre. Gens de petite foi que nous sommes! Notre Dieu est toujours le Créateur, aussi bien quand il est entré dans son repos que lorsqu'il opère les merveilles des six jours. Il ne cesse pas de travailler, selon le mot de Jésus (Jean, V, 17), et son activité, pour ne s'exercer plus de même manière qu'aux jours où les malades étaient guéris et où les morts ressuscitaient, n'est pas pour cela supprimée ou affaiblie. Dieu parle, si sa voix résonne moins haut; même quand il impose à l'humanité l'épreuve de ses longs silences, il ne se laisse pas sans témoignage, et les miracles spirituels demeurent comme une attestation de son pouvoir et comme un appel à notre foi. Ce qui est vrai de l'humanité prise dans son ensemble est vrai de la vie de chaque chrétien. Il y a des temps de fertilité et des temps de sécheresse, et, en dépit de la prévoyance qui a rempli les greniers au jour de l'abondance, la famine se fait sentir à l'âme. Il y a des époques de ferveur, d'élan, de joie, et il y a des heures où la parole de Dieu se fait rare, où Dieu semble absent ou endormi, et où le cri de David, c'est: «Reviens!» (Psaume VI, 5), ou encore et le plus souvent «Réveille-toi!» (Psaumes VII, 6; XXXV 23; XLIV, 24, etc.). Rien n'éprouve plus les âmes que ces silences de notre Dieu. Que Jésus se taise quand Pilate l'interroge (Matth., XXVI, 63; XXVII, 12, 14), il n'y a pas là de quoi nous surprendre. Mais qu'il se taise quand nous l'interrogeons, nous ses amis; qu'il dorme (Marc, IV, 38), précisément quand la tempête rugit et que lui seul peut l'apaiser, cela nous semble mystérieux et douloureux. S'il y a là une épreuve pour la foi, cette épreuve ne doit pas dépasser ou épuiser nos forces. Nous pouvons être froissés par le silence prolongé d'un ami; mais si notre affection est solide, elle brave les froideurs apparentes et survit à ces blessures qui suffiraient à tuer une amitié moins robuste. De même que les miracles de l'Évangile nous permettent aujourd'hui de nous passer de miracles, et que l'accomplissement progressif des prophéties nous dispense de réclamer des prophéties nouvelles, de même les bontés de Dieu, hier, avant-hier, nous communiquent la force d'attendre le retour de ces bontés jusqu'à demain, jusqu'au jour suivant s'il le faut. Dieu ne parle pas maintenant; mais il a parlé et il parlera. Ses réponses (ô mon âme, c'est lui qui a si souvent provoqué les tiennes et qui t'a prévenue par tant de grâces), ses réponses ne te manqueront pas si tu comptes sur elles avec patience et si tu les demandes avec foi. Benjamin
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SOUVERAINETÉ DE DIEU À L'ÉPOQUE ACTUELLE Qui dirige les affaires du monde aujourd'hui – Dieu, ou le diable? Le libre arbitre? En général, chacun admettra que Dieu règne dans les cieux, mais le plus souvent de façon directe ou indirecte, niera qu'il en est de même ici-bas. Dans leurs raisonnements et théories philosophiques, les hommes relèguent Dieu de plus en plus à l'arrière-plan. Prenons le domaine matériel. Selon la plupart, non seulement Dieu n'est pas le créateur de toutes choses, mais il ne cherche pas non plus à gouverner les oeuvres de sa main. Tout, semble-t-il, suit les impersonnelles et abstraites «lois de la Nature». Ainsi le Créateur se trouve banni de sa propre création. Aussi ne nous étonnons plus si les hommes, en raison de leurs conceptions erronées, ont exclu Dieu du domaine des affaires humaines. Partout dans la chrétienté, à peu d'exceptions près, chacun est convaincu que tout homme décide de son destin grâce à son «libre arbitre». Ceux qui soutiennent farouchement la «responsabilité de l'homme» n'en blâment pas moins Satan pour une grande partie du mal que l'on rencontre dans le monde. En cela ils nient leur propre responsabilité en attribuant au diable ce qui en réalité provient de leur propre coeur mauvais (Marc 7:21-23). Dieu ou le diable? Mais qui dirige les affaires du monde aujourd'hui – Dieu, ou le diable? Essayons de jeter sur le monde un regard sérieux et global. Nous rencontrons partout la confusion et le chaos, le péché s'étale et le désordre abonde; les hommes mauvais et les imposteurs se multiplient et avancent «toujours plus dans le mal» (II Tim. 3:13). Aujourd'hui tout paraît disloqué. Les monarchies craquent et chancellent, les anciennes dynasties sont renversées, les nations se révoltent, la civilisation connaît un échec flagrant. Récemment encore la moitié de la planète se trouvait aux prises dans une lutte à mort. Maintenant que ce gigantesque combat a cessé, a-t-il rendu le monde un endroit propice à la démocratie? Nous commençons au contraire à découvrir que celle-ci produit l'insécurité-même pour la civilisation. L'agitation, le mécontentement et le désordre règnent partout. Nul ne peut dire dans combien de temps une autre guerre mondiale éclatera. Les hommes d'État sont perplexes et consternés. «Les hommes rendent l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre» (Luc 21:26). À la lumière de ces événements, Dieu a-t-il l'air de contrôler parfaitement le monde? Seule une minorité Après dix-neuf siècles de prédication de l'Évangile, Christ est toujours «méprisé et abandonné des hommes». Pis encore, seule une minorité proclame et glorifie le Christ des Écritures. Dans la plupart des Églises actuelles il est déshonoré et renié. En dépit d'efforts effrénés pour attirer les foules, la majorité des Églises se sont vidées au lieu de se remplir. Et que dire de la multitude des non-pratiquants? À la lumière de l'Écriture, force nous est de reconnaître que la plupart des hommes cheminent sur la route large menant à la perdition et seule une minorité suit le chemin étroit conduisant à la vie. Un grand nombre affirment l'échec du christianisme et le désespoir se lit sur beaucoup de visages. De nombreux chrétiens sont déconcertés et leur foi sévèrement mise à l'épreuve. Que fait Dieu? Ne voit-il pas, n'entend-il pas? Est-il impuissant ou indifférent? Certains parmi les chefs de file de la pensée chrétienne ont affirmé l'incapacité de Dieu d'empêcher la dernière guerre mondiale, et d'y mettre un terme. Les circonstances, déclaraient-ils ouvertement, échappent à Dieu. À la lumière de la situation, Dieu a-t-il l'air de gouverner le monde?
La foi ou la vue? Qui dirige les affaires du monde aujourd'hui – Dieu, ou le diable? Quelle est l'impression produite sur l'esprit des hommes de ce monde qui viennent de temps à autre assister à une réunion d'évangélisation? Que retirent-ils de l'écoute de prédicateurs considérés comme «bibliques»? Les chrétiens, leur semble-t-il, croient en un Dieu frustré et déçu. L'évangéliste moyen d'aujourd'hui ne force-t-il pas tout auditeur sérieux à conclure qu'il représente un Dieu rempli d'intentions bienveillantes mais incapables de les réaliser, un Dieu désireux en toute bonne foi de bénir les hommes mais tenu en échec par leur refus? Aussi l'auditeur moyen n'en est-il pas amené à conclure au triomphe de Satan et à ressentir envers Dieu un sentiment de compassion plutôt que d'adoration! Mais Satan ne paraît-il pas s'occuper beaucoup plus que Dieu des affaires d'ici-bas? Tout dépend si nous marchons par la foi ou par la vue. Vos pensées concernant le rôle de Dieu dans le monde reposent-elles sur ce que vous voyez? Considérez cette question avec sérieux et honnêteté. Si vous êtes chrétien, vous aurez probablement des motifs de baisser la tête, honteux et peiné, et de reconnaître ce fait. Hélas, dans la réalité nous marchons très peu «par la foi». Mais que signifie «marcher par la foi»? Si nous marchons par la foi, la Bible elle-même formera nos pensées, dirigera nos actes et façonnera notre vie. En effet, «la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu» (Rom. 10:17). Seule la Parole de vérité nous révèle le rôle de Dieu dans ce monde. L'anarchie Qui dirige les affaires de ce monde aujourd'hui – Dieu, ou le diable? Que dit l'Écriture? Avant de considérer la réponse précise à cette question, regardons la prédication de l'Écriture concernant la situation de notre monde actuel. La prophétie de Jude est en cours d'accomplissement. Développer cette affirmation nous éloignerait trop de notre sujet, mais nous voulons souligner particulièrement le verset 8: «Ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries... méprisent l'autorité et injurient les gloires.» Oui, ils injurient les gloires de la Dignité Suprême, «seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs». Notre époque se caractérise surtout par un manque de respect et par un esprit d'anarchie sans frein qui rejette tout obstacle propre à entraver le libre exercice de la volonté des hommes. Cet esprit engloutit rapidement notre monde comme un gigantesque raz de marée. La jeune génération en donne un exemple flagrant. Le déclin et la disparition de l'autorité parentale sont les précurseurs certains de la désagrégation de l'ordre public. Par suite, en raison du manque de respect vis-à-vis des lois humaines et du refus «de rendre honneur à qui nous devons honneur», ne soyons pas surpris du recul incessant dans l'esprit de tout un chacun de la majesté, de l'autorité, de la souveraineté du Législateur tout-puissant, et de l'impatience croissante face aux rappels des attributs divins. Dieu règne Qui aujourd'hui dirige les affaires du monde – Dieu, ou le diable? Que dit l'Écriture? Si nous croyons ses affirmations claires et catégoriques, aucune place n'est laissée à l'incertitude. Elle affirme à maintes reprises la présence de Dieu sur le trône de l'univers, sceptre en main, dirigeant toutes choses «d'après le conseil de sa volonté». Dieu n'a pas seulement créé toutes choses, déclare l'Écriture, mais il règne sur toutes les oeuvres de ses mains et les gouverne. Dieu est le «Tout-Puissant», affirme-t-elle, sa volonté est irréversible et sa souveraineté absolue dans tous les domaines de son vaste univers. Cela ne peut être, assurément, qu'ainsi. Seules deux alternatives sont possibles: Dieu doit diriger ou être dirigé, gouverner ou être gouverné, accomplir sa propre volonté ou en être empêché par ses créatures. Accepter le fait qu'il est le «Très-haut», le seul Souverain et le Roi des rois, revêtu d'une sagesse parfaite et d'une puissance infinie, conduit à la conclusion inéluctable: il est Dieu en réalité et pas seulement en nom. Le besoin d'une présentation complète, positive et constructive du caractère de Dieu À la lumière des propos ci-dessus, l'état de notre époque actuelle exige de façon absolue une considération et une présentation nouvelles de la toute-puissance, de la toute-suffisance et de la souveraineté de Dieu. Dieu est vivant, il observe les actions des hommes et règne toujours: tout prédicateur doit annoncer avec force ces vérités! Maintenant la foi passe au creuset, elle est soumise à l'épreuve du feu et aucun repos n'existe pour le coeur et l'esprit à l'exception du trône de Dieu. Nous avons besoin aujourd'hui, comme jamais auparavant, d'une présentation complète, positive et constructive du caractère de Dieu. Une maladie grave exige des remèdes draconiens. Notre génération est lasse de platitudes et de simples généralisations. Un sirop calmant est tout indiqué pour des enfants grognons, mais un fortifiant à base de fer convient mieux aux adultes. Or rien n'est à même de nous communiquer une vigueur spirituelle nouvelle sinon la révélation pleine et entière de la personne de Dieu. Il est écrit: «Mais ceux du peuple qui connaîtront leur Dieu agiront avec fermeté» (Daniel. 11: 32). Sans aucun doute une crise mondiale menace d'éclater et les hommes sont partout en proie à la peur. Dieu ne l'est pas! Il n'est jamais pris au dépourvu. Il ne se trouve pas aujourd'hui confronté avec un événement imprévu, car il est celui qui «opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté» (Eph. 1:11). Ainsi le monde peut être envahi par la terreur, la Parole s'adresse au croyant: «Ne crains point!» «Toutes choses» sont soumises à son contrôle immédiat. «Toutes choses» se déroulent en accord avec son but éternel. Ainsi, «Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.» Il doit en être ainsi, car «C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses» (Rom. 11:36). Toutefois combien peu, même parmi le peuple de Dieu, le reconnaissent aujourd'hui! Pour beaucoup, il est un spectateur lointain sans plus, ne jouant aucun rôle immédiat dans les affaires de ce monde. Or l'homme possède certes une volonté, mais Dieu aussi. Le premier jouit d'une certaine puissance, mais Dieu est tout-puissant. Les lois de la nature, il est vrai, dirigent en général le monde matériel, mais derrière celles-ci réside le grand Législateur et Administrateur. L'homme est réduit au rôle de créature. Dieu, lui, est le Créateur. Avant que le temps n'existât et que l'être humain ne fasse son apparition sur la terre, le «Dieu puissant» (Ésaïe. 9:5) existait et il avait conçu ses plans avant la fondation du monde. Comme Dieu possède une puissance infinie et l'homme une puissance limitée, aucune de ses créatures ne peut entraver ou frustrer son dessein et ses plans. La Parole de Dieu s'accomplit Nous reconnaissons volontiers que la vie constitue un problème profond. Le mystère nous environne de tous côtés. Mais nous ne ressemblons pourtant pas aux animaux des champs, ignorants de leur origine et inconscients de l'avenir. Au contraire, «Nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos coeurs» (II Pierre 1: 19). Nous faisons bien, en effet, de prêter attention à cette parole prophétique issue non de l'esprit de l'homme mais de celui de Dieu, car «Ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes saints ont parlé de la part de Dieu.» Nous faisons bien, nous insistons, de prêter attention à cette «Parole». Quand nous nous tournons vers elle et en tirons instruction, nous découvrons un principe fondamental applicable de façon absolue à toute situation. Au lieu de commencer avec l’homme et son univers pour remonter jusqu'à Dieu, il nous faut commencer avec Dieu et descendre vers l'homme. «Au commencement Dieu...» Appliquons ce principe à la situation présente. Si nous commençons avec le monde actuel et essayons de remonter jusqu'à Dieu, tout semblera nier le rôle de Dieu ici-bas. Mais partons de Dieu et descendons vers le monde, alors le problème apparaîtra au grand jour. Parce que Dieu est saint, sa colère s'enflamme contre le péché. Parce qu'il est juste, ses jugements s'abattent sur quiconque se révolte contre lui. Parce qu'il est fidèle, les menaces solennelles de sa Parole s'accomplissent. Parce qu'il est tout-puissant, nul ne peut lui résister avec succès, encore moins anéantir ses desseins. Parce qu'il est omniscient, aucun problème ni aucune difficulté ne peuvent le surprendre ou dérouter sa sagesse. La nature et le caractère de Dieu expliquent la situation que nous constatons dans notre monde; les jugements ont commencé. Étant donné l'inflexibilité de sa justice et la pureté de sa sainteté, la situation actuelle du monde ne doit pas nous surprendre. Marcher par la foi Mais seule la foi, nous l'affirmons de façon solennelle, permettra à notre coeur de mettre sa confiance et de prendre plaisir en cette vérité de la souveraineté absolue de Dieu. La foi se tourne toujours vers Dieu: c'est sa caractéristique principale, celle qui la différencie d'une théologie purement intellectuelle. La foi se montre ferme «comme voyant celui qui est invisible» (Héb. 11:27). Elle supporte les déceptions, les épreuves et les peines de la vie, car elle réalise que tout cela lui vient de la main de Dieu, trop sage pour se tromper et trop bon pour être cruel. Tant que Dieu ne fera pas l'objet de nos pensées et de nos désirs, nous ne connaîtrons ni le repos ni la paix. Mais si nous recevons tout comme venant de sa main, alors peu importe la nature de nos circonstances ou de notre environnement – nous pourrons être dans un taudis ou dans un cachot, ou même sur le bûcher – nous trouverons la force d'affirmer, «Un héritage délicieux m'est échu» (Ps. 1 6:6). Voilà le langage de la foi et non pas celui de la vue. L'épreuve de la foi Toutefois si, au lieu de nous incliner devant les déclarations des Saintes Écritures, nous marchons non par la foi mais par la vue et en tirons des conclusions, nous risquons de tomber dans le bourbier de l'athéisme. Si nous nous laissons diriger par les opinions et les façons de voir d'autrui, la paix nous abandonnera. Beaucoup d'événements de ce monde, il faut le reconnaître, sont propres à nous épouvanter et à nous attrister. Un grand nombre parmi les actes providentiels de Dieu, il est vrai, nous surprennent et nous étonnent. Ce n'est cependant pas une raison pour nous joindre aux incroyants pour déclarer, «Si j'étais Dieu, je ne permettrais pas ceci, je ne tolérerais pas cela.» Il est préférable, en présence d'un événement mystérieux et déroutant, d'affirmer avec le psalmiste: «Je reste muet, je n'ouvre pas la bouche, car c'est toi qui agis» (Ps. 39:1 0). Les jugements de Dieu, l'Écriture nous le révèle, sont «insondables», et ses voies «incompréhensibles» (Rom. 11: 33). Il doit en être ainsi, car la foi doit être mise à l'épreuve, la confiance en sa sagesse et sa justice fortifiée et la soumission à sa sainte volonté entretenue. Voici la différence fondamentale entre le croyant et l'incroyant. Ce dernier est «du monde»: il juge tout d'après des critères humains et envisage la vie d'un point de vue terrestre; il pèse toutes choses sur la balance de son intelligence charnelle. En revanche le croyant s'en réfère à Dieu et considère toutes choses d'après l'optique de Dieu; il fonde ses valeurs sur des critères spirituels et considère la vie à la lumière de l'éternité. Ainsi il reçoit tout de la main de Dieu; son coeur demeure calme au sein de la tempête et il se réjouit dans l'espérance de la gloire de Dieu. «Mes pensées ne sont pas vos pensées» Toutes ces vérités, nous en sommes pleinement conscients, vont à l'encontre de nombreux enseignements courants dans la littérature religieuse et la prédication de notre époque. Le postulat de la souveraineté de Dieu et toutes ses implications, nous l'admettons volontiers, sont en opposition complète avec les opinions et les pensées de l'homme naturel. Ce dernier est totalement incapable de réfléchir par lui-même à ces vérités. Il lui est impossible de parvenir à une estimation valable de la personne et des voies de Dieu. C'est pourquoi Dieu nous a donné la révélation inspirée où il déclare clairement: «Mes pensées ne sont pas vos pensées, e! vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées» (Ésaïe. 55:8-9). D'après ce passage de l'Écriture, la majeure partie des affirmations bibliques sont en conflit avec les sentiments de l'esprit charnel. Nous ne devons pas nous en étonner car «L'affection de la chair est inimitié contre Dieu» (Rom. 8:7). Ne nous fondons ni sur les croyances à la mode a,ujourd'hui, ni sur les convictions des Églises, mais sur la loi et le témoignage de l'Éternel! Puisse le lecteur prêter attention à l'exhortation divine: «Examinez toutes choses; retenez ce qui est bon»! II Thess. 5:21). A.W. Pink Europresse «La souveraineté de Dieu» (Les sous-titres ont été introduits par la rédaction de la B.N.) © La Bonne Nouvelle 3/92 -----------------------------------------------------------
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SOUVERAINETÉ DE DIEU (Job 22 et 23)
Bibliographie La Bible annotée, AT (P.E.R.L.E. Saint-Légier) Francis 1. Anderson – Tyndale Old Testament commentaries. Onter-Varsity Press, London) nom: Job René Girard: route antique des hommes pervers (Grasset Paris) Frédéric Godet: Notes sur le livre de Job et le Cantique des cantiques (Ligue pour la lecture de la Bible, Lausanne). Calvin a consacré 159 sermons à l'étude du livre de Job. La richesse ainsi que la profondeur des thèmes traités par Job méritaient sans doute une telle somme. Nous n'étudierons que deux chapitres du livre de Job: Job 22, qui est le troisième discours d'Eliphaz, et Job 23, qui est la première partie de la réponse de Job. Mais commençons par rappeler brièvement l'histoire de Job. Histoire de Job Le livre de Job nous raconte l'histoire d'un homme accablé par les ennuis et les souffrances. Dépouillé de ses richesses et de sa famille, il ne comprend pas pourquoi Dieu lui fait cela. Seul le lecteur sait qu'en fait Dieu est en train de prouver à Satan la sincérité de la foi de Job. Trois de ses amis viennent à son côté pour le consoler. Avec Job, ils s'engagent dans une longue discussion où ses trois amis, Eliphaz, Bildad et Tsophar prendront chacun, à tour de rôle, trois fois la parole. Ces discours sont entrecoupés des réponses que Job leur adresse. Les amis de Job essaient d'expliquer ce qui s'est passé en mettant en rapport les souffrances de Job avec ses péchés. Job refuse cette théorie. Au lieu de suivre leurs conseils de se repentir et de faire la paix avec Dieu, Job insiste sur son innocence et s'interroge sur la justice du traitement que Dieu lui fait subir. À ce moment intervient un nouveau personnage: Élihu. En quatre discours, il espère trouver la solution aux problèmes de Job. Élihu, lui, pense que Dieu peut nous faire passer par le creuset de la souffrance, lors même que nous n'avons pas péché, afin de nous purifier et de fortifier notre foi. Job ne répond pas aux discours d'Élihu. Enfin Dieu lui-même s'adresse à Job. Son discours change l'attitude de Job, qui se soumet entièrement à Dieu. À la fin, Dieu déclare Job juste et lui redonne richesse, prospérité et bonheur. Après avoir étudié les chapitres 22 et 23, nous étudierons une perversité du coeur humain que le livre de Job met en lumière. 1. Troisième discours d'Eliphaz (Job 22) Dans le discours d'Eliphaz, nous relevons des erreurs sur Dieu, sur Job et sur la solution proposée, erreurs qui sont corollaires des trois thèses principales autour desquelles s'articulent les discours des amis de Job. 1. Dieu est juste, ce n'est donc pas arbitrairement qu'il distribue bonheur et malheur. 2. Les malheurs de Job sont les preuves certaines de péchés que ce dernier aurait commis. 3. Si Job se repent, Dieu lui pardonnera et le rétablira. Avouons que ces thèses n'ont apparemment rien de choquant et qu'elles pourraient, à la limite, être les nôtres, si nous ne connaissions pas la discussion entre Dieu et Satan, dans le prologue, qui a présidé aux malheurs de Job. Pourtant, si ces thèses étaient les nôtres, nous serions dans l'erreur. En effet, à la fin du livre, Dieu donne tort aux amis de Job: Après que l'Éternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Théman: Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n'avez pas parlé de moi avec droiture comme l'a fait mon serviteur Job (42.7). Il faut souligner que Dieu leur donne tort, sans pour autant leur révéler la scène qui s'est déroulée dans les lieux célestes au début du livre. Premièrement donc, Eliphaz commet des erreurs sur Dieu. Veuillez lire Job 22.2-4. Tout d'abord, affirmer que le juste ne sert en rien l'Éternel, c'est méconnaître le plaisir que procurait à Dieu la droiture de Job et le fait que la piété d'un homme contribue à la gloire de Dieu. Ensuite, Eliphaz prétend qu'il est impossible que ce soit à cause de la piété de Job que celui-ci ait été châtié. Or nous savons que c'est précisément pour cette raison que Job est accablé de malheurs. Deuxièmement, Eliphaz se trompait sur Job. Lisez Job 22.5-9. Ce sont là de graves accusations «Eliphaz porte contre Job, sans pourtant en apporter la moindre preuve. Chacune de ses accusations font de Job un transgresseur de la loi. Le droit de la veuve et de l'orphelin, par exemple, est constamment répété dans la Bible: Maudit soit celui qui porte atteinte au droit de l'étranger, de l'orphelin et de la veuve (Deut. 27.19)! Dieu aurait-il fait remarquer à Satan la conduite exemplaire de Job, si ce dernier avait réellement commis tous ces péchés? Non, ce ne sont là que de fausses accusations auxquelles Job lui-même répond: Si j'ai mangé seul mon pain, sans que l'orphelin en ait eu sa part, moi qui l'ai dès ma jeunesse élevé comme un père, moi qui dès ma naissance ai soutenu la veuve.. (Job 31.17-18). Il est donc clair qu'il n'y a aucun fondement à prétendre que, pour avoir subi un tel malheur, Job doit avoir grandement péché. Car la droiture de Job était connue de ses contemporains, et ses amis devaient savoir aussi bien que quiconque, qu'il accueillait la veuve et l'orphelin. Premièrement, une idée fausse de Dieu; deuxièmement, une idée fausse sur Job; troisièmement, une idée fausse des solutions. lisez Job 22.21-30. Bien entendu, ces solutions ne sont pas fausses en elles-mêmes. Au contraire, les exhortations d'Eliphaz à la repentance sont, selon le mot de Calvin, «de belles et saintes paroles». Leur seul mais incontournable défaut est d'être totalement inapplicables au cas de Job. Prenons une illustration que nous propose Frédéric Godet, théologien neuchâtelois du siècle dernier. Imaginons un père qui aurait un fils exemplaire et dévoué, fils qu'il se plairait à combler des marques de son affection. Tout à coup, un hôte soupçonneux lui insinuerait que l'excellente conduite de son enfant n'est que le résultat d'un calcul très intéressé et qu'en réalité ce jeune homme se sert de lui bien plutôt qu'il ne le sert et met en doute dans sa capacité d'être aimé pour lui-même, le père accepte le défi que renferme le soupçon émis par l'étranger. Il ôte à son fils tout ce qui faisait sa joie et son plaisir; il lui inflige sans raison apparente le traitement le plus sévère, les mortifications les plus douloureuses. Ses frères, voyant la rigueur soudaine avec laquelle leur père le traite, lui demandent ce qu'il a fait et l'invitent à confesser la faute par laquelle il s'est attiré la colère d'un être aussi juste que leur père. Le pauvre jeune homme ne peut répondre qu'une seule chose: «Je n'en sais rien. Notre père est juste, je ne comprends plus sa conduite. J'en appelle à lui.» Cela nous fait mieux comprendre à quel point l'appel à la repentance, envisagée comme solution par les amis de Job, est déplacé et douloureux pour celui-ci. Tirons les leçons de ces erreurs qui, d'une façon ou d'une autre, nous guettent tous. Tout commence par une connaissance incomplète de la personne de Dieu. Partant de là, nous méjugeons nos prochains et nous en arrivons à des solutions totalement inapplicables. Nous trouvons un écho dans le NT de cette conception lacunaire de Dieu: Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui (Jean 9.1-3). Là encore, les disciples ignoraient la totale souveraineté de Dieu et que tout, même la souffrance, peut contribuer à sa gloire. 2. Réponse de Job (Job 23) À l'argumentation de ses amis, Job n'a rien à opposer d'autre que le bon témoignage de sa conscience. Frédéric Godet dit à ce propos: «Sa bonne conscience, voilà le rocher contre lequel viennent se briser toutes les inculpations dont il est l'objet et même le principe sur lequel elles reposent, celui de la stricte rétribution. Que l'on ne cherche donc pas dans ses discours une rigoureuse conséquence logique, comme celle qui règne dans les discours de ses amis.» Dans le chapitre qui nous occupe, nous distinguons tout de même trois points. Premièrement, Job exprime son désir de voir Dieu, de discuter directement avec lui: Lisez Job 23.3-7. Deuxièmement, Dieu paraît inaccessible à Job: Mais, si je vais à l'occident, il n'y est pas; si je vais à l'orient, je ne le trouve pas. Est-il occupé au nord, je ne puis le voir; se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir (Job 23.8-9). Je voudrais ici ouvrir une parenthèse. Dans ce chapitre, Job constate simplement que Dieu lui est inaccessible; par contre, dans d'autres chapitres, Job ne s'arrête pas à cette constatation mais en appelle déjà, d'une façon extraordinaire, au Christ: Il n'y a pas entre nous d'arbitre, qui pose sa main sur nous deux (9.33). Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, mon témoin est dans les lieux élevés (16-19). Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera le dernier sur la terre (19.25). C'est merveilleux de voir qu'en ces temps reculés, on avait déjà à la fois l'intuition et le besoin du Seigneur Jésus-Christ. Troisièmement enfin, Job non seulement continue à affirmer son innocence, mais en même temps aussi la toute-puissance de Dieu. Son innocence: Mon pied s'est attaché à ses pas; j'ai gardé sa voie, et je ne m'en suis point détourné. Je n'ai pas abandonné les commandements de ses lèvres; j'ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche (23.11-12). La toute-puissance ainsi que la souveraineté de Dieu: Mais sa résolution est arrêtée; qui s'y opposera? Ce que son âme désire, il l'exécute. Il accomplira donc ses desseins à mon égard, et il en concevra bien d'autres encore (23.13-14). 3. Une perversité du coeur humain Nous avons entrevu, au travers du chapitre 22, ce que les amis de Job avaient à nous dire, à savoir: la stricte répartition des souffrances humaines selon la quantité des péchés de chacun. Nous avons vu la réponse de Job qui, faute d'explication logique à ses malheurs, admet la souveraineté de Dieu et en appelle à Dieu lui-même. Ce troisième et dernier point nous permet, à la suite des sévères accusations qu'Eliphaz porte contre Job, de mettre l'accent sur une perversité du coeur humain que le livre de Job éclaire. C'est notre tendance à accuser des justes de péchés qu'ils n'ont pas commis. Job, tout en n'étant évidemment pas sans péché, était un homme droit dont la conduite était remarquée même dans les cieux. Pourtant cette droiture, assurément visible pour ses contemporains, ne l'a pas empêché d'être chargé des pires péchés par ses amis. Et non seulement eux, mais tout ceux qui l'avaient jusque-là respecté comme un homme sage et droit, se mettent soudainement à le mépriser et à l'accabler de péché. Lisez Job 17.2-6. Job, jadis si respecté, est devenu un objet de mépris. Nous retrouvons ce mouvement du coeur humain aussi ailleurs dans la Bible. De nombreux prophètes ont été les victimes de cette perversité du coeur humain. Jésus-Christ lui-même, acclamé lors de son entrée à Jérusalem le jour des Rameaux, se fait accuser et condamner par cette même foule qui crie à Pilate Fais mourir celui-ci (Luc 23.18) Conclusion Je termine par quelques considérations: D'abord il y a deux erreurs à éviter: 1. Celle de réduire Dieu et ses actions à nos propres déductions logiques. 2. Celle d'accuser de péché des hommes ou des femmes qui en sont innocents. Ensuite il y a un exemple à suivre: reconnaître à Dieu la souveraineté totale dans tous les domaines, quoi qu'il trouve bon de faire. Christian BENOIT © Promesses 1987 – 3 / No 81 -----------------------------------------------------------
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UNE
LUMIÈRE SUR LA SOUVERAINETÉ DE DIEU ET LA LIBERTÉ DE
L'HOMME Dieu est souverain, il domine sur toute chose. Rien de ce qui se fait dans l'univers n'échappe à sa volonté. Il s'est choisi un peuple, des individus destinés au salut, parmi les hommes pécheurs et perdus. La parole de Dieu l'affirme: Eph 1.11; Rom 11.33-36; Ésaïe 46.10. L'homme a été créé libre et a choisi librement de pécher. Aujourd'hui tous les hommes choisissent de pécher et sont responsables de leur condition. La parole de Dieu les appelle afin qu'ils se convertissent et marchent avec Dieu; s'ils ne le font pas, c'est parce qu'ils ne le veulent pas. Ils sont donc responsables de leurs actes. Nous avons à choisir entre deux chemins; le fait de prendre l'un ou l'autre incombe à notre responsabilité. La parole de Dieu l'affirme: Deut 30.19; Jean 3.16,36. Ces deux vérités sont enseignées clairement, sans équivoque, par là parole infaillible et inerrante de Dieu. Pourtant, elles semblent intrinsèquement irréconciliables: soit c'est Dieu qui décide et dirige toutes choses, de sorte que l'homme ne peut être tenu pour responsable; soit c'est l'homme qui est libre et responsable, et Dieu peut être dépassé par les événements. Mais les deux vérités sont vraies; si l'on abandonne l'une au détriment de l'autre, l'enseignement biblique n'a plus de pertinence, notre foi vacille. Comment donc accepter cela? L'homme veut toujours avoir des explications pour tout et toujours savoir le pourquoi et le comment, particulièrement en ce qui concerne les énoncés bibliques. Mais parfois il faut savoir accepter ce qui semble paradoxal. Il n'y a pas que la foi où il y a des vérités apparemment contradictoires mais qu'il faut accepter, même si l'on ne peut encore tout comprendre. En voici un exemple des plus frappants dans le domaine de la science (domaine où par excellence on voudrait tout connaître): La physique de l'optique et des phénomènes ondulatoires nous enseigne et prouve sans équivoque que la lumière, celle du soleil, d'une ampoule électrique ou tout autre objet lumineux, est un phénomène ondulatoire, des vibrations électromagnétiques, donc qu'elle est immatérielle. Lorsqu'on plonge une paille dans un verre d'eau, on observe le phénomène de la diffraction: la paille semble sectionnée au niveau de l'eau en la regardant par le côté et semble changer de direction en la regardant par dessus. Ce phénomène n'est possible que parce que la lumière est formée par des ondes électromagnétiques. Une autre partie de la physique nous enseigne et prouve sans équivoque que la lumière est formée d'infiniment petites particules de matière (photons) lancées à très grande vitesse (3000OOkm/s). Ce fait est démontré par le laser, appareil qui dévie et dirige tous les photons composant la lumière dans la même direction afin d'obtenir un faisceau d'énergie produit par ces particules en mouvement. Et, plus proche de nous, les plaques phosphorescentes qui restent lumineuses dans la nuit le confirment aussi. Lorsqu'on les expose à la lumière, la matière active se fait «bombarder» par les photons ambiants. Ce bombardement excite les atomes de cette matière, qui à son tour éjecte des photons produisant de la lumière. Cette émission persiste encore longtemps après l'exposition à la source externe de lumière. Nous voilà donc confrontés à deux constatations qui semblent s'exclure: 1. La lumière est formée de petites particules de matière lancées à très grande vitesse. 2. La lumière est une onde électromagnétique, donc immatérielle. Ce sont deux enseignements, vrais, prouvés et utilisés tous les jours dans des milliers de laboratoires, deux enseignements que nous trouvons parfois mentionnés dans la même phrase dans la bouche de techniciens travaillant avec la lumière (par exemple: TV, Photo). Et pourtant ces deux faits paraissent incompatibles. La matière ne peut être une onde et une onde n'est pas matérielle; c'est à notre connaissance intrinsèquement impossible. Cependant les deux choses sont vraies: la lumière est une onde électromagnétique et en même temps elle est formée de petites particules de matière. Si le chercheur refuse l'un des faits pour tout faire avec l'autre, il peut poser sa blouse et rentrer à la maison. Tous les chercheurs et techniciens travaillent quotidiennement avec ces deux vérités sans chaque fois mettre en doute l'une ou l'autre. Ils acceptent les deux vérités irréfutables. La parole de Dieu est-elle irréfutable lorsque deux vérités y sont enseignées sans équivoque? Redécouvrons donc ces deux vérités bibliques fondamentales si extraordinairement mêlées dans tous les événements de la passion et de la résurrection du Fils de Dieu. Et que la lumière de celui qui est Lumière puisse illuminer notre coeur, afin que nous puissions avoir une pleine assurance sur les mystères invisibles de la sagesse parfaite de Dieu. À nous de vivre humblement avec LA LUMIÈRE. Hubert Thomas © Promesses 1989 - 1 / No 87 Retour-----------------------------------------------------------
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Préambule: Dieu est UN C'est l'enseignement fondamental de la Bible: Deut. 6.4; 4.35. Les trois personnes de la Trinité sont indissociablement liées: le Père est Dieu (Mat. 6.9); le Fils est Dieu (Tite 2.13; 1 Jean 5.20); le Saint-Esprit est Dieu (Act 5.3-4). Même si les trois Personnes divines exercent chacune des fonctions distinctes, elles sont de la même essence: Dieu le Père (Je Suis, l'Éternel), Dieu le Fils (le Seigneur Jésus-Christ), Dieu le Saint-Esprit. Si le Saint-Esprit habite en nous, c'est le Christ qui habite en nous: si l'Esprit habite en vous si Christ est en vous (Rom 8.8-10).
Vocabulaire AT: «ruah» – sens de base: «souffle» (377 fois, dont 264 fois traduit par «pneuma» et 49 fois par «vent» par les LXX). NT: «pneuma»: «Esprit, vent» environ 250 fois de l'Esprit de Dieu, 40 fois de l'esprit de l'homme (c'est là que Dieu le rencontre), et 40 fois de mauvais esprits.
1. Personnalité de l'Esprit a) L'esprit agit comme une personne: il convainc de péché Jean 16.8 il enseigne, rappelle Jean 14.26 il rend témoignage Jean 15.26 il entend, parle, annonce Jean 16.13 il empêche d'agir Act 16.6-7 il intercède Rom 8.26 il inspire l'Ecriture Act 1.16; 2 Pi 1.21 b) L'Esprit a les attributs d'une personne: il est doué de volonté 1 Cor 12.11 connaissance 1 Cor 2.10-11 bonté Néh 9.20 amour Rom 15.30 force 2 Tim 1.7 sagesse = Dieu) c) L'Esprit a des qualités: sainteté Rom 1.4 intelligence Es 11.2 vérité Jean 14.17 consolateur Jean 14.16 grâce Héb 10.29 vie Rom 8.2 (=Dieu) adoption Rom 8.15 puissance Rom 15.13; Act 1.8 gloire 1 Pi 4.14 d) L'Esprit peut être traité comme une personne; on peut l'outrager Héb 10.29 lui mentir et le tenter Act 5.3,9 lui résister Act 7.51 l'attrister Eph 4.30 l'éteindre 1 Thes 5.19 blasphémer contre lui Mat 12.31-32 2. 2. Divinité de l'Esprit a) L'Esprit a des noms divins: Esprit de Dieu 2 Chron 15.1 de l'Éternel Es 11.2 du Seigneur Es 61.1 du Père Mat. 10.20 du Fils Gal 4.6 de Christ Rom 8.9 de Jésus Act 16.7 b) Il a des attributs divins: l'omniscience (il sait tout) 1 Chor 2.10-11 l'omniprésence (il peut être partout) Ps 139.7 l'omnipotence (il peut tout) Zach 4.6 c) L'Esprit est la 3e personne de la Trinité dans l'hiérarchie divine: Le Père est le plus grand Jean 14.28 Le Fils fait ce que le Père veut Jean 5.19-20 Le Saint-Esprit est envoyé par le Père Jean 14.26 et par le Fils Jean 16.7 d) À noter aussi: dans la formule du baptême Mat 28.19 avoir l'Esprit = avoir Christ en soi Rom 8.9.10 Le chrétien est le temple de Dieu 1 Cor 3.16 a Christ en lui Col 1.27 est le temple du Saint-Esprit 1 Cor 6.19 e) Distinction importante: L'Évangile est toujours l'Évangile de Dieu Rom 15.16 ou l'Évangile de Christ Rom 15.19 jamais l'Évangile du Saint-Esprit! La grâce est toujours la grâce de Dieu Gal 2.21 ou la grâce de Christ Gal 6.18 jamais la grâce de l'Esprit! 3. Symbole de l'Esprit a) le souffle Adam reçoit le souffle de vie Gen 2.7 l'Esprit (le souffle) façonne et fait vivre Job 33.4 il est imprévisible; il fait naître d'en haut Jean 3.8 il est impétueux; il peut faire du bruit Act 2.2 b) la colombe - Luc 3.22 elle est pure, douce (Cant 2.14), innocente (Mat 10.16)
c) l'huile l'onction consacre les rois 1 Sam 10.1; 16.13 tous les croyants ont reçu l'onction 1 Jean 2.27 Christ nous a donné l'onction 1 Jean 2.20 cf l'huile dans les lampes des 10 vierges Mat 25.4 d) le feu (action purificatrice) Jésus baptise de St-Esprit et de feu Mat 3.11 ce feu devient jugement pour l'impénitent Mat 3.12 pour le feu = jugement, cf aussi 1 Cor 3.13-15 langues de feu (ici: présence de l'Esprit) Act 2.3-4 e) l'eau vive dans Ex 17.6, le rocher d'où coule l'eau est Christ, qui dispense le St-Esprit vivifiant 1 Cor 10.4 l'Esprit est comparé à un ruisseau Es 44.3 l'Esprit se répand en flots de bénédiction Jean 7.38-39 l'Esprit régénère (nouvelle naissance) Jean 3.5 f) le sceau il est l'empreinte divine sur le croyant: quiconque croit est scellé du St-Esprit Eph 1.13 il est la marque de l'appartenance à Dieu 2 Cor 1.22 il est un gage, premier acompte du salut final en vue de l'adoption, la rédemption du corps (qui sera semblable à celui de Christ) Rom. 8.23; Eph 1. 14 4. Action principale de l'Esprit a) la sanctification Après nous avoir fait naître d'en haut, le but premier du Saint-Esprit est notre sanctification, notre mise à part pour Dieu. Pour nous rendre aptes à vivre la vie de Christ en nous et de témoigner de l'Évangile du salut, il produit en nous le fruit de l'Esprit, comparable à une grappe de neuf raisins: amour patience fidélité (ou foi) joie bonté douceur paix générosité maîtrise de soi L'amour est en tête de liste; c'est la vertu chrétienne la plus souvent mentionnée dans la Bible. L'amour ne passera jamais, alors que les dons sont tous passagers. L'amour est admirablement caractérisé dans 1 Cor 13.4-7. b) rendre apte au service La plénitude de l'Esprit est nécessaire si nous voulons être équipés pour le service que le Seigneur nous demande. Soyez continuellement remplis de l'Esprit (Eph 5.18): c'est un ordre. Si nous voulons y obtempérer, notre premier objet doit être l'étude persévérante de la parole de Dieu, que l'Esprit a lui-même inspirée aux auteurs sacrés et avec laquelle il est identifié: prenez... l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. Priez en tout temps dans l'Esprit... avec une entière persévérance (Eph 6.17-18). Lire la Bible et prier sont les deux activités sans lesquelles il n'y a ni sanctification ni service efficace, car tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière (1 Tim 4.5). Le Saint-Esprit distribue aussi certains dons à chacun en particulier comme il veut (2 Cor 12.11). Ce sont très rarement des dons spectaculaires tels qu'ils avaient cours du temps des apôtres, car aujourd'hui nous avons toute la révélation de Dieu dans la Bible complète, de sorte que nous marchons par la foi et non par la vue (2 Cor 5.7). Tous les miracles décrits dans la Bible étant authentiques, ils doivent suffire pour fortifier notre foi. Ceci dit, constatons avec joie que le Seigneur répond souvent par des interventions divines (c'est là le sens du mot «miracle») à nos prières faites dans la foi et correspondant à sa volonté. Le don suprême que nous prodigue l'Esprit est celui de l'amour, sans lequel aucun don n'a de valeur. Servons donc le Seigneur avec cette espérance qui ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Rom 5.5). Jean-Pierre Schneider © Promesses 1991 – 4 / No 98
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CE QU’ILS NE SONT PAS. Ils n'ont rien à voir avec les dons naturels que peuvent posséder les hommes car ils sont spirituels. Ils sont opérés et distribués par le St Esprit: Ils sont donnés pour l'utilité commune: 1 Corinthiens 12:7 Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. Ils ne sont pas le produit de l'homme.
CE QU'ILS SONT. Ils sont aux nombres de neuf: Les dons de révélation 1. Une parole de Sagesse 2. Une parole de connaissance 3. Le discernement des esprits Les dons de puissance 4. La foi 5.Les miracles 6.Les guérisons Les dons d'inspirations 7. La prophétie 8.Le don des langues 9. L'interprétation
Ils sont d'en haut, Ils sont donnés par L'Esprit Saint, pour l'utilité de tous. Ils sont surnaturels. C'est une faveur de Dieu que d'exercer un charisme (un don). Tous les enfants de Dieu baptisés dans le Saint Esprit peuvent et doivent aspirer à l'exercice des dons. 1 corinthiens 12:31 Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.
«DÉFINITION SUCCINCTE DE CHAQUE DON SPIRITUEL ÉNUMÉRÉ EN 1 CORINTHIENS 12 EN CITANT DES EXEMPLES BIBLIQUES» 1- LE DON D' UNE PAROLE DE SAGESSE. Elle n'a rien à voir avec la sagesse humaine qui peut s'acquérir avec le temps et l'expérience, une Parole de sagesse est une révélation de la science de Dieu, de sa sagesse infinie, une révélation des choses qui appartiennent à Dieu, une révélation de ses desseins, un mystère de Dieu dévoilé pour l'édification ou pour encourager l'Église. La parole de sagesse est donné en cas de besoin par exemple pour encourager dans la persécution, dans les difficultés. Jésus dira d'ailleurs: Luc 21:15 car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire. En cas de danger, pour avertir, pour guider: Actes 27: 22 Maintenant je vous exhorte à prendre courage; car aucun de vous ne périra, et il n'y aura de perte que celle du navire. Pour faire connaître le plan de Dieu: Actes 10: 15 Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui: Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. Aucun chrétien ne possède en réserve des paroles de sagesse, la parole de sagesse est donné par le St Esprit dans des circonstances précises ou pour répondre à un besoin précis. Comme cela fut le cas pour Étienne qui devant ses ennemis devait répondre, mais l'Évangile nous dit: Actes 6:10 mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait. Il était rempli de l’Esprit et exerçait le don d'une Parole de sagesse et personne ne pouvait résister à cette sagesse. 2- LE DON D' UNE PAROLE DE CONNAISSANCE. Il n'est pas question là de la connaissance que l'homme aurait pu acquérir à force d'étude, mais d'un don de révélation de choses connues de Dieu. Il a pour but de faire connaître des choses connues uniquement du Seigneur. Pierre exprime une Parole de connaissance quand il divulgue la faute d'Ananias et de Saphira. Actes 5:3 Pierre lui dit: Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ? L'Esprit Saint lui avait donné la connaissance de la réalité. Il exprime cette révélation par une parole de connaissance. C'est par le don de connaissance que Paul aura connaissance du mystère de Christ. Eph 3:3 C'est par révélation que j'ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d'écrire en peu de mots. 3- LE DON DU DISCERNEMENT DES ESPRITS. Attention, il ne faut pas confondre ce don avec la faculté de discerner ce qui est bien de ce qui est mal. L'homme naturel ne peut pas discerner les esprits, ce n'est que spirituellement que l'on à la possibilité de juger des choses spirituelles. Ce don et celui du discernement des esprits il permet à celui qui l'exerce de voir surnaturellement le domaine des esprits. Ce don donne la faculté à celui qui l'exerce de percer le secrets des choses que l'oeil humain ne peut pas voir. Il donnera à celui qui l'exerce de voir et de faire la différence entre un esprit mauvais ou bon. Ce don est précieux car il donne de dévoiler les mauvais esprits qui souvent se déguisent en anges de lumière. Dans le cas de certaine maladie ou infirmité le don du discernement des esprits a une importante utilité. Luc 13:11 Et voici, il y avait là une femme possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était courbée, et ne pouvait pas du tout se redresser. Qui pouvait savoir d'ou venait l'infirmité de cette femme? Au regard des hommes, elle était simplement infirme, malade, mais le don du discernement des esprits permettra à Jésus de mettre un nom sur la cause de la maladie «un esprit mauvais». Paul exerce le don du discernement des esprits dans ce cas que nous rapporte l'Écriture. À première vue, cette femme proclamait la vérité et le profane ne pouvait pas discerner l'esprit qui réellement l'animait, il faudra l'exercice du don du discernement pour dévoiler et chasser le mauvais esprit. Actes 16: 17,18 et se mit à nous suivre, Paul et nous. Elle criait: Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très haut, et ils vous annoncent la voie du salut. Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l'esprit: Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même. Ou encore la pensée du coeur de Simon qui sera dévoilé: Actes 8: 23 car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité. 4- LE DON DE LA FOI. Le don de la foi n'est pas la foi, chaque chrétien a la foi, le don, de la foi est un don de puissance qui permet de faire ou d'obtenir des choses extraordinaires. Celui qui exerce ce don ne fait aucune action, Dieu fait tout. L'exemple de Paul sur la mer Adriatique dans la tempête en est une belle démonstration Actes 27:25 C'est pourquoi, ô hommes, rassurez-vous, car j'ai cette confiance en Dieu qu'il en sera comme il m'a été dit. Il ne va rien faire d'ailleurs humainement il ne peut rien faire, mais Dieu fera tout. 5- LE DON DES MIRACLES. Ce don, est aussi un don de puissance qui permet les miracles en rapport avec le corps mais aussi avec la nature ou, sur la matière. Ce don va suscité sur le témoin du miracle ou des miracles la crainte de Dieu Actes 2:43 La crainte s'emparait de chacun. Mais aussi il donne à l'incrédule une bonne raison de croire. Jésus a abondamment exercé ce don en exemple l'eau changé en vin: Jean 2:11 Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Les Apôtres eux aussi ont exercé le don des miracles, le livre des actes est rempli de nombreux exemples, d'ailleurs il nous est dit: Actes 5:12 Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres. En exemple: Il y a la résurrection de Dorcas Actes 9:40, Il y a le miracle d' Eutychus ce jeune homme qui après être tombé de la fenêtre fut relevé mort Actes 20:10,12. 6- LES DONS DE GUÉRISONS. Ces dons occupent une place importante dans l'Évangile. Ils confirment la Parole de Dieu, ils démontrent la miséricorde de Dieu et sa compassion envers sa créature perdue et souffrante. Ils consistent en une intervention de la puissance de Dieu pour guérir les malades. Jésus guérissait les malades. Matthieu 8:16 et il guérit tous les malades Ou encore Matthieu 14:14 Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades. Les apôtres exerceront aussi les dons de guérisons Actes 28:8 Le père de Publius était alors au lit, malade de la fièvre et de la dysenterie; Paul, s'étant rendu vers lui, pria, lui imposa les mains, et le guérit. Sans oublier la première: Actes 3: 7 Et le prenant par la main droite, il le fit lever. Au même instant, ses pieds et ses chevilles devinrent fermes. 7- LE DON DE PROPHÉTIE. La prophétie est une parole inspirée par le Saint Esprit. Un message de Dieu aux hommes dans une langue connue. Ce don d'inspiration est important l'apôtre invite les chrétiens à aspirer aux dons mais il dira en ce qui concerne le don de prophétie surtout. 1 Corinthiens 14: 1 Recherchez l'amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. Il dira aussi: 1 Corinthiens 14 : 5 Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète pour que l'Église en reçoive de l'édification. L'importance de l'exercice du don de prophétie est liée à ce qu'il édifie, exhorte, console, Le croyant. 1 Corinthiens 14:3 Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console, mais elle produira dans le coeur du non croyant la certitude de la présence de Dieu, la conviction de péché, son coeur peut être même dévoilé et conduire à la conversion. 1Co 14:24,25 Mais si tous prophétisent, et qu'il survienne quelque non-croyant ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son coeur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. Chaque croyant qui est baptisé du Saint Esprit peut exercer le don de prophétie celui ci n'est pas l'exclusivité du Prophète ministère don. D'ailleurs pour preuve l’Écriture nous dit que Philippe avait quatre filles vierges qui prophétisaient: Actes 21: 9 Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. Celui qui reçoit ce don transmet par inspiration le message venant de Dieu pour édifier, avertir, consoler, l’Église ou une promesse. La prophétie nécessite un examen, le canal humain reste faillible, il peut se tromper, par exemple prendre une pensée venant de sa chair pour une pensée inspirée de l'Esprit d'ou l'importance de l'enseignement de Paul: 1Th 5:21 Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon. Les membres de l'assemblée remplis de l'Esprit seront alors aptes à juger et à contrôler le don. 8- LE DON DES LANGUES. Chaque chrétien qui expérimente le baptême dans le Saint Esprit parle au moment du baptême dans le St Esprit en langue, c'est le signe initial, le don des langues est un don particulier d'inspiration. On peut le définir en ces mots «expression verbale surnaturelle par le St Esprit qui s'adresse à Dieu qui dans l'Église doit être interprétée pour l'édification commune» à travers de ce don, le Chrétien rend grâce à Dieu, il dit les merveilles de Dieu, il permet de parler surnaturellement à Dieu, ce don peut donc être, une action de grâce, une louange, une adoration et même être un chant. L'on comprend le pourquoi de ce don, et pourquoi il est le plus répandu dans nos milieux de la Pentecôte, car quand nous considérons notre pauvreté dans notre langue maternelle pour dire toutes les choses que notre coeur contient au Seigneur, les mots souvent manquent, alors l'Esprit nous vient en aide par le don des langues. 1 Corinthiens 14:17 Tu rends, il est vrai, d'excellentes actions de grâces. 1 Corinthiens 14:2 En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des mystères. 1 Corinthiens 14:4 Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l'Église. Paul s'exprimait abondamment en langue: 1 Corinthiens 14:18 Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous. Mais a cause du désordre que le don des langues occasionnera dans l'Église parce que la chair l'emporta, il laissera des instructions précisent pour l'exercice de ce charisme. 1 Corinthiens 14:28 s'il n'y a point d'interprète, qu'on se taise dans l'Église, et qu'on parle à soi-même et à Dieu. 9- LE DON D'INTERPRÉTATION. Le don des langues s'adresse à Dieu et non aux hommes, mais le St Esprit donne l'interprétation du don des langues, pour notamment l'édification de l'Église. Ce don sert à rendre intelligible ce que l'intelligence humaine ne comprend pas. Ce don donne à celui qui l'exerce la faculté d'interpréter le message en langue, il ne comprend pas la langue qu'il interprète, ce n'est pas une traduction mais une interprétation, la pensée d'origine demeure. Le chrétien doit prier pour interpréter le don des langues. Dans l'Assemblée nous devons rechercher l'édification et prier pour interpréter le don des langues que nous pouvons exercer ou qu'un autre exerce. 1 Corinthiens 14:13 C'est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour avoir le don d'interpréter. Retenons aussi: 1Co 14:27 En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu'un interprète. L'ordre et la disciple sont de rigueur pour l'exercice du don des langues et de l'interprétation. ©
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LA NOUVELLE 11/01/2001
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