Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Etudes bibliques

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COMME SI DIEU ALLAIT CHANGER D'AVIS!


Un fermier atteint d'une grave éruption d'urticaire à la jambe était allé consulter un spécialiste. Après les examens d'usage, celui-ci diagnostiqua une allergie et conseilla au malade de se séparer de son chien. À la fin de la consultation, le praticien, curieux, lui demanda s'il allait vendre le chien ou le donner. «Ni l'un ni l'autre, répondit le fermier, je vais aller consulter un autre médecin; c'est plus facile que de trouver un bon chien de chasse!»

Pour être cocasse, l'anecdote n'en n'est pas moins significative. Par nature, nous sommes en effet enclins à nous tirer d'embarras à moindres frais – dans le cas présent, chercher conseil ailleurs – plutôt que d'affronter la réalité et de prendre les mesures qui s'imposent. Disons, pour employer une autre image, que nous ressemblons parfois à ce conducteur de camion qui, pour ne plus entendre le bruit de son moteur, avait décidé d'en produire un autre en desserrant le pare-chocs!

S'il peut être préférable de prendre plusieurs avis en matière de diagnostic médical, c'est folie que de vouloir appliquer ce principe au domaine spirituel. Les déclarations de la Parole de Dieu sont en effet sans appel: «Ainsi parle l'Éternel» est sans contredit l'expression de la plus haute instance et de la plus grande sagesse à laquelle il soit possible de se référer.

L'exemple du prophète Balaam nous paraît à cet égard des plus probants: ce messager de Dieu auprès du roi Balak (Nombres 22-25) avait d'abord semblé se soumettre à la volonté divine de bénir Israël. Or le roi, parfaitement averti de la duplicité du prophète, le conduisit en divers lieux dans l'espoir qu'en lui présentant la situation d'Israël sous différents aspects, il le persuaderait de modifier la prophétie.

Au premier temps de l'humanité, Ève avait elle aussi éprouvé le funeste désir de considérer la situation d'un point de vue différent. Son choix, nous le savons, a amené la condamnation de toute l'humanité qui fut, à la suite d'Adam, entraînée dans le péché et dans la mort. Dans le jardin d'Éden, Satan n'avait-il pas en effet laissé entendre que «Dieu n'avait présenté qu'un aspect de la question... et peut-être faussement... car il n'avait pas dit que le fruit de cet arbre rendrait Adam et Ève intelligents... et même semblables à Dieu»? Un point de vue certes très différent de celui de Dieu, auquel nos premiers parents se rallièrent. Et ce fut la chute!

Mark Twain a clairement exprimé les données du problème: «Ce qui me trouble, dans la Bible, ce n'est pas ce que je ne comprends pas, mais plutôt ce que je comprends». Que signifie en effet comprendre la volonté de Dieu, sinon y obéir sans tergiverser et sans faire appel? Toute remise en question de la volonté révélée de Dieu expose le chrétien à la tentation; Satan se plaît à manoeuvrer l'indécis en lui proposant un chemin parallèle à celui de la vérité et juste assez long pour le maintenir dans l'illusion.
Il existe ainsi des chrétiens qui «papillonnent d'église en église» et vont d'un pasteur à l'autre, dans l'intention, apparemment, de connaître cette volonté, mais avec le secret espoir qu'un prédicateur leur dira ce qu'ils veulent entendre. Le rôle de ces «conducteurs spirituels» se borne dès lors à accorder leur bénédiction et à approuver sans réserve la ligne de conduite qu'ils s'étaient eux-mêmes fixée.

1 Rois 13 raconte l'étrange et triste histoire d'un prophète que Dieu avait chargé d'un message pour le roi Jéroboam. Cet homme avait reçu l'ordre de quitter Béthel aussitôt sa mission accomplie et de ne se laisser retenir sous aucun prétexte. Il céda néanmoins aux instances d'un vieux prophète rétrograde qui se fit l'instrument du tentateur et l'invita à partager son repas. Or cet acte d'insoumission allait un peu plus tard lui coûter la vie. Sa désobéissance était en effet devenue effective dès le moment où il avait sollicité un autre avis et par là même contesté la volonté révélée de Dieu. En faisant bon marché de la bénédiction, il faisait du même coup bon marché de sa vie.

Cette propension à reconsidérer la volonté de Dieu est un signe d'orgueil; car plutôt que de nous incliner, nous préférons conclure à une erreur de sa part – voire de la nôtre – et justifier ainsi le recours à une analyse et à une interprétation différente, comme à une sorte d'arbitrage. Ainsi nous érigeons-nous en juges de la volonté souveraine de Dieu, lequel ne nous a pas appelés à être ses juges, mais ses serviteurs. 

Je ne prétends cependant pas dire ici que le chrétien doit s'abstenir de chercher conseil auprès de chrétiens plus expérimentés: nous avons tous, un jour ou l'autre, bénéficié de l'avis éclairé d'un frère dans la foi. Sachons discerner les véritables motifs de notre démarche: suis-je poussé par le désir sincère de recevoir un conseil ou par l'espoir de trouver une échappatoire? En d'autres termes, ne suis-je pas, tel le fermier de notre histoire, en quête d'un médecin qui me dira de garder mon chien?

Souvenons-nous de la tristesse du jeune homme riche à qui Jésus avait demandé de vendre tout ce qu'il possédait et de le suivre. Sans vouloir extrapoler, nous pouvons l'imaginer allant consulter un homme de loi pour apaiser sa conscience... Dans le même ordre d'idées, notons que le sanhédrin juif n'avait pas hésité à rejeter la vérité malgré le message incisif des apôtres et la minutieuse enquête menée à propos du miracle accompli en faveur d'un homme boiteux. Sur le conseil du savant Gamaliel, ils avaient décidé d'attendre... et pendant qu'ils attendaient, le salut était passé loin d'eux!

Le général Bradley a dit: «Le combattant qui arrive second n'a pas droit aux honneurs de la guerre.» Nous pourrions paraphraser cette déclaration en disant que, dans la vie chrétienne, celui qui considère la volonté de Dieu avec des arrière-pensées n'a pas droit à la couronne de la gloire. Ne nous leurrons pas. La mise en question de la volonté de Dieu – reconsidération volontiers qualifiée de «spirituelle» – est en fait une manière de nous dérober à notre devoir; notre désir de tout soumettre à l'opinion d'autrui ne sert de même qu'à masquer notre volonté d'indépendance. Or, si Dieu nous permet parfois d'agir comme bon nous semble, nous en payons toujours le prix, comme le démontre le Psaume 106: «II leur accorda ce qu'ils demandaient; puis il envoya le dépérissement dans leur corps» (v. 15). De quel prix Israël n'a-t-il pas payé l'assouvissement de ses désirs!

Lorsque David était dans la caverne (2 Samuel 23), il exprima le désir – sans toutefois en faire un ordre – de boire de l'eau de la citerne de Bethléhem. Trois des soldats qui se tenaient près de lui se mirent aussitôt en devoir de traverser les lignes ennemies et rapportèrent au roi l'eau qu'ils avaient puisée. Puissions-nous, chrétiens, avoir avec le Seigneur Jésus-Christ une relation telle que le moindre de ses désirs soit pour nous un ordre qui provoque notre obéissance!

Si notre amour pour Dieu éveille en nous un réel désir de lui plaire, nous ne céderons à aucune arrière-pensée, à aucune sollicitation extérieure. Nous pourrons alors faire écho à ces paroles du Sauveur: «Je veux faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon coeur» (Psaume 40:9).

Choisirons-nous la prompte obéissance du premier amour? ou les tergiversations et les avis contradictoires de la désobéissance? 

Page créée le 18 juin 1997 par s-e

© Warren W. Wiersbe, texte publié dans Le Témoin, avec autorisation.


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CONNAÎTRE DIEU


Besoin profond et recherche constante de l'humanité (Act 17.27), cette secrète préoccupation de l'homme constitue pour lui un rêve irréalisable par ses propres moyens (I Tim 6.16). Dieu ne peut être connu que si, et dans la mesure où, il se révèle.

Il le fait de 3 manières, selon le Psaume 19:

1. par la création (v. 1-6; Rom 1.20),

2. par les Écritures (v. 7-11; 2 Tim 3.16),

3. par la conscience (v. 12-14; Rom 2.15).

L'idée la plus courante de Dieu fait de lui «Le Tout-Puissant». Assurément, il l'est. Toutefois, l'Écriture souligne 4 caractères essentiels de Dieu, en mentionnant 4 actions qu'il s'interdit!


1. Dieu ne peut mentir (Tite 1.2; Nom 23.19) = Vérité

Au premier contact avec autrui, il est capital de savoir s'il est véridique (futur conjoint, partenaire professionnel ou social, etc.). C'est encore plus fondamental lorsqu'il s'agit de Dieu qui nous interpelle. Sa Parole est la Vérité (Jean 17.17); Jésus lui-même aussi (Jean 14.6). Jamais il ne put être confondu, même par de faux témoins. Il est, comme l'Écriture, entièrement digne de foi.

Tite 1.2 rapporte sans doute la plus ancienne promesse formulée, antérieure aux âges successifs de l'humanité (à l'existence du temps lui-même ?). À ce point, Dieu ne put que se prendre à témoin lui-même en s'engageant, envers lui-même, à procurer la vie éternelle aux hommes, bien avant leur existence! Ce serment rappelle Héb. 6.13-18.


2. Dieu ne peut être tenté par le mal (Jac 1. 13: Hab 1. 13) = Sainteté

Loin d'être l'apanage de quelques illustres croyants («canonisés» ou non), la sainteté se caractérise par une séparation absolue de tout contact avec le mal, sous quelque forme que ce soit.

Le Dieu trois fois saint (Es 6.3) ne veut rien de moins que cette position et cet état pour le racheté, ainsi «mis à part» pour Dieu.

Le croyant, au contraire, connaît en lui-même la lutte constante de la chair et de l'esprit (Gal 5.17).

Sur terre, Jésus fut Le Saint de Dieu (Jean 6.69), le saint et le juste rejetés (Act 3.14). Au ciel maintenant, il est le souverain sacrificateur saint (Héb 7.26), c'est-à-dire séparé des pécheurs et du péché lui-même.


3. Dieu ne peut tenir le coupable pour innocent (Ex 34.7; Nom. 14.18; Nahum 1.3) = Justice

Un Dieu qui ne serait pas juste choquerait profondément la conscience. Sa loi est sainte, juste, bonne (Rom 7.12), mais aussi, comme telle, implacable contre le pécheur.

C'est pourquoi il fallut que l'innocent prenne la place du coupable, sur la croix, pour que le pécheur soit justifié (Rom 3.26) et, même, devienne l'expression accomplie de la justice de Dieu (2 Cor 5.2 1)!


4. Dieu ne peut se renier lui-même (2 Tim 2.13) = Fidélité

Jésus-Christ est le même hier, et aujourd'hui, et éternellement (Héb 13.8). Il correspond ainsi à l'Éternel (Es 46.4).

Tandis que nous changeons constamment (2 Cor 4.16), il est précieux de s'appuyer, par la foi, sur le Rocher des siècles, pour le temps et l'éternité.

Dans tous les domaines de la vie présente, Dieu affirme sa fidélité envers les siens; c'est peut-être dans l'épreuve qu'on y recourt le plus (I Cor 10. 13).

Privilège du croyant, la connaissance de Dieu comporte aussi une responsabilité, parfois mal comprise, dénoncée et sanctionnée par la parole de Dieu (I Cor 15.34).

C'est dans la vie de piété constante et progressive que s'approfondit la connaissance de Dieu (2 Pi 1.3-9).

À cet effet, l'enfant de Dieu a reçu une intelligence spirituelle, selon 1 Jean 5.20. N'est-il pas frappant, dans ce passage, d'une part, de découvrir le Père et le Fils si semblables qu'ils se confondent et d'autre part de retrouver, en conclusion, la vie éternelle et le Véritable en étroit rapport réciproque, comme dans la promesse de Tite 1.2, dont les effets se prolongent jusqu'à nous et au-delà ?

Jean Chopard

© Promesses 1992 - 3 / No 101

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CONNAÎTRE SON NOM: PÈRE!


Le Messie leva les jeux au ciel et dit: «Père, la vie éternelle c'est qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, j'ai fait connaître ton Nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde» Jean 17: 1-6

Des hommes pensent qu'en «possédant» le Nom de Dieu, ils détiendront des pouvoirs surnaturels. Certains utilisent même l'ordinateur pour combiner les lettres de différents alphabets, consonnes et voyelles, afin de découvrir le Nom caché!

Dieu parlait avec Moïse comme un homme parle à son ami Ex 33: 11; Nb 12: 8 Moïse s'enhardit et demanda: «fais-moi voir ta gloire»; Dieu lui répondit: «tu ne pourras voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre». Ésaïe, et d'autres en Israël, éprouvèrent une grande frayeur en présence de I'ÉTERNEL: «malheur à moi, mes yeux ont vu la gloire de Dieu» Gen 3: 7-10; Es 6: 5; Jg 13: 21-23; 1 Chr 21: 16-20. Dieu dit alors à Moïse: «Quand ma gloire passera> je te mettrai dans un creux du rocher et je te couvrirai de ma main.» Nous pouvons imaginer l'émotion de Moïse lorsqu'il sentit la Main le couvrir dans le creux du rocher et qu'il entendit: «L 'ÉTERNEL, L’ÉTERNEL, Dieu compatissant, qui fait grâce, fient à la colère, riche en bonté et en fidélité. Il conserve sa bienveillance Jusqu'à mille générations. Il pardonne la faute, la rébellion et le péché...» Aussitôt Moïse se prosterna jusqu'à terre demandant à Dieu de marcher au milieu d'Israël, de pardonner: «prends-nous pour ton héritage!» Ex 33: 12, 34: 9

Pendant longtemps les hommes se représentèrent le ciel comme une immense voûte, ils imaginaient des portes, des escaliers, des écluses... Gen 1:14, 15, 28: 17; Ps 24: 7, 78: 23 136: 7: 2 R 7: 2: Es 24: 18; Mal 3: 10. Philippe demanda: «Seigneur, montre-nous le Père». Il pensait que le Messie, qui avait déjà fait tant de merveilles en Israël pourrait ouvrir une fenêtre dans les cieux pour lui permettre d'entrevoir le Père. Jésus lui répondit: «celui qui m'a vu a vu le Père!» et aussi: «nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père» Jn 14: 5-11.

Les disciples demandèrent à Jésus de leur apprendre à prier et le Maître leur enseigna: «quand vous priez dites: Père, que ton Nom soit sanctifié» Luc 11: 2; Mt 6: 9. Sanctifié: on peut aussi traduire par respecté, honoré que la sainteté de ton Nom soit reconnue. C'est uniquement en nous engageant, par la foi, sur le chemin tracé par le Messie, que nous obtenons le droit d'appeler le Créateur des cieux et de la terre: notre Père! Israël reçut le privilège de l'adoption et Moïse dit au Pharaon: «Ainsi parle l'ÉTERNEL: Israël est mon fils, mon premier-né» Luc 3: 38; Rom 9: 4; Dt 7: 6-9; Ex 4: 22. Mais il y eut rupture de l'Alliance de la part d'Israël. La Bible nous en parle, lisez ces pages bouleversantes  Dt 32: l-47; Es 1:1-20; Ez 16: Jér 31:31-34. Les prophètes nous révèlent nos Infidélités, Ils nous révèlent aussi le moyen d'être délivré: «alors quiconque invoquera le Nom de l'ÉTERNEL sera sauvé» Joël 2: 32; Ps 2: 12: Es 28: 16; Rom 9: 33, 10: 9-13. Au temps fixé au coeur d'Israël, est né le fils de Dieu, d'une mère juive, à Bethléhem ville de Juda. La véritable lumière est venue briller dans les ténèbres du monde où nous vivons. A tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son Nom, le Messie a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu Jn 1: 1-18; Gal 4:4; Es 7:14, 9:15. C'est ainsi que nous sommes réconciliés. Dieu nous accorde son Esprit pour que nous puissions l'appeler Abba! mot araméen provenant de l'hébreu Ab et signifiant Père! Rom 8:15; Gal 4:6.

C'est notre Messie Jésus qui nous a fait connaître son Nom. Père, que ton Nom soit respecté, que ton règne vienne bientôt. Que ta volonté s'accomplisse dans les cieux et sur la terre...

Jacques GUGGENHEIM

© Le Berger d'Israël No 448


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DIEU CRÉATEUR ET SAUVEUR, AUTEUR D'UNE SEULE VÉRITÉ


L'Éternel est un Dieu de science (Job 12.13). La science de Dieu est absolument parfaite. Elle est intrinsèque et immédiate et n'est pas le résultat d'une observation ou d'un processus de raisonnement, d'expérimentation ou même d'expérience. Dieu connaît toutes choses, étant omniscient. Il s'est révélé dans sa Parole. Comme la science est la connaissance, nous pouvons conclure avec sérénité et assurance que la Bible est un livre de «science» ou de «connaissance» véridique en tout ce qu'elle traite, car ses principes de base sont ceux de la science authentique.

Selon le Petit Larousse, «la science est un ensemble de connaissances humaines sur la nature, la société et la pensée humaine acquises par la découverte des lois objectives des phénomènes et leurs explications». Henry M. MORRIS définit l'objectif de la science comme devant «chercher à comprendre et à décrire la nature de l'univers et de ses composants, les transformations qui s'y produisent ainsi que l'étude de la vie et des créatures vivantes, et plus particulièrement l'étude du caractère propre à l'homme et du sens de sa vie» Henry M. MORRIS «Many infaillible proofs» p. 229. Une des bases de toute science sérieuse est l'expérience. À ce propos, Louis BOUNOURE, en faisant l'éloge du savant Claude BERNARD, donne un aperçu de «L'introduction à l'étude de la médecine expérimentale», écrite en 1865 par ce dernier, en appuyant fortement sur ce point: «La méthode par excellence de la découverte scientifique, c'est l'expérience: présumant qu'un phénomène dépend de telle ou telle condition encore hypothétique, l'expérimentateur supprime ou modifie cette condition, et, observant le résultat de ce changement, le compare au phénomène naturel. Cette méthode implique un raisonnement: elle comporte une hypothèse et une comparaison; bien conduite, elle aboutit à une réponse juste quant à la question que posait le fait étudié» Louis BOUNOURE «Recherche d'une doctrine de la vie» p. 36.

Bertrand RUSSELL disait que «La science est ce que nous savons, la philosophie est ce que nous ne savons pas» Louis BOUNOURE «Recherche d'une doctrine de la vie» p. 245. Dès lors, on peut se demander si l'évolutionnisme n'est pas plutôt une philosophie qu'une science. Sir Arthur KEITH, évolutionniste notable, fait l'étonnant aveu que «L'évolution n'est pas prouvée et ne peut être prouvée. Nous y croyons parce que la seule alternative est la seule création spéciale, ce qui est impossible» D. James KENNEDY «Why I believe» p. 51. Il est surprenant combien d'hommes de science se sont laissés prendre dans le piège de la pseudo-science qu'est l'évolutionnisme. Nous sommes aujourd'hui en possession d'une quantité de découvertes scientifiques qui nous permettent de rejeter cette théorie comme hérétique. Comme l'hérésie doctrinale retranche des éléments de la foi, cette hérésie scientifique élimine arbitrairement d'innombrables faits. Pourtant, elle est encore enseignée partout en Europe, cela sans nous donner la possibilité d'enseigner l'affirmation du créationnisme, bien qu'il soit solidement étayé par des faits scientifiques.

En effet, les répercussions de cette philosophie humaniste sont incalculables: Dieu est éliminé, et les résultats actuels sont éloquents. Or, sans Dieu, il n'y a plus d'absolu, plus de morale, plus d'espoir. L'homme n'est plus qu'une machine, un robot. Non, il faut à tout prix un retour à la foi en un Créateur, à sa Parole, la Bible. Il n'y a en fait jamais eu contradiction entre la Bible et la science objective, donc honnête, comme le prétendent ses détracteurs. L'homme créé à l'image de Dieu, vit, agit et existe en Lui (Act. 17.28). Hors de Lui, tout est ténèbre.

Le professeur Herwig SCHOPPER, directeur du C.E.R.N. à Genève, exprimait bien ce besoin de la reprise d'un dialogue entre la foi et la science dans son discours prononcé lors de la visite du Pape Jean-Paul Il au C.E.R.N. en 1982: «Un tel dialogue semble aujourd'hui possible parce qu'il apparaît de plus en plus clairement que la réalité objective (telle que Galilée et Newton l'ont postulée comme base de nos sciences exactes) n'exclut nullement la réalité transcendante de la foi. Ces réalités peuvent coexister. Davantage même: les découvertes en cours au niveau des structures les plus petites de la matière révèlent que les phénomènes physiques, les lois de la nature et l'ordre qu'elles manifestent dans l'univers matériel, relèvent bien davantage d'une interprétation abstraite et transcendantale de l'être que d'une vision purement matérialiste du monde» «Documentation catholique» du 4.7.82, p. 658.

Il serait donc grand temps que les hommes de science évolutionnistes aient le courage d'entamer objectivement ce dialogue avec leurs collègues créationnistes. Le savant Jean TAUBENBERG-SAVOY, ornithologue très connu, m'écrivait dans une correspondance personnelle: «Le thème «foi et science» est exceptionnellement vaste, fondamental, illimité et actuel. Avec notre dernier métrage «Lymantria - le radar magique», nous avons démontré pour la première fois, et cela par l'image, que les papillons de nuit ne communiquent pas seulement mutuellement par des parfums, mais aussi par des ondes électro-magnétiques. Cet équipement organique est en contradiction avec une quelconque explication hypothétique matérialiste comme l'évolutionnisme, comme d'ailleurs toute chose dans la nature. Mes connaissances actuelles - après plus de 40 ans d'activité dans la biologie - excluent fondamentalement toutes les hypothèses d'une évolution progressive».

Il est évident que l'homme ne peut pas vivre sans Dieu. L'homme s'étant rendu indépendant de Dieu, est tombé sous la domination des ténèbres. Son jugement est obscurci et le fait errer. Son ignorance volontaire et l'endurcissement de son coeur ont obnubilé sa compréhension de sorte que son esprit s'est émoussé jusqu'à devenir insensible à Dieu (Eph. 4.17-18) A. KUEN, transcription du N.T. «Parole vivante». Mais, le Fils de Dieu a été manifesté afin de détruire les oeuvres du diable (l Jn 3.8). Jésus-Christ, à la Croix du Calvaire, a remporté la victoire sur le diable pour nous. Nos péchés ont été effacés par son sang précieux. Celui qui croit en Lui est sauvé, délivré de la perdition éternelle, ayant reçu la vie éternelle.

Seulement, il y a encore de rudes batailles à livrer contre les puissances des ténèbres pour renverser les raisonnements et les arguments sophistiqués qui se dressent prétentieusement en rempart contre la véritable connaissance de Dieu (2 Cor. 10.5) (6). Nous faisons appel à vous, lecteur chrétien, qui aimez le Seigneur: Levez-vous et prenez conscience de la bataille spirituelle engagée contre les puissances des ténèbres qui propagent l'humanisme par des hommes aveuglés. La philosophie de l'évolutionnisme est un des échafaudages érigés par ces puissances maléfiques. Revêtons-nous donc de l'armure proposée dans Éphésiens 6 et avançons sur le terrain contre Satan, ennemi que le Seigneur Jésus-Christ a déjà virtuellement vaincu par sa mort et sa résurrection (Col. 3.15).

H. LUSCHER

© Promesses 1984 - 2 / No 70

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LE DIEU DE PAIX

(Jusque dans les affrontements rapportés par l'histoire)


Nos lecteurs connaissent l'expression «Dieu des armées» qui semble définir le Dieu de l'Ancien Testament, bien à tort d'ailleurs si l'on confond dans la même pensée «les armées» et la «guerre». Il est pourtant incontestable que l'histoire d'Israël est parsemée d'innombrables guerres où son Dieu se trouve engagé selon le texte biblique. Non moins indiscutable que le Dieu annoncé parle Nouveau Testament est un Dieu de paix; cette période de l'année, avec les fêtes de Noël, le rappelle à chacun. Il s'agit pourtant du même Dieu, et Dieu ne change pas.

Parce que Dieu a permis que son peuple agisse en fonction des causalités naturelles, dans le contexte historique de son temps et quel temps, hélas, n'a pas connu la guerre! – il ne faut pas oublier que le Créateur a établi toute chose dans la paix. La «paix biblique» ne désigne rien d'autre que l'état du monde tel qu'il est sorti de ses mains.

Ayant tout fait avec nombre, poids et mesure (livre de la Sagesse), Dieu a établi la paix dans les hauteurs, dit le livre de Job (chap. 25, vers. 2). Ainsi la paix est-elle essentiellement le fruit de l'action divine.

Dans la pensée des auteurs sacrés, c'est elle qui constitue l'état idéal, l'état premier. La guerre qui, elle, n'a pas été établie par Dieu, vient troubler cette paix primitive. Mais celle-ci demeure le bien suprême, vers lequel tend toute l'histoire, même celle de l'installation en Canaan. Jamais les vertus guerrières ne sont en Israël exaltées pour elles-mêmes. Ce n'est guère qu'à l'époque très tardive des Maccabées (IIe s. av. J.-C.) qu'on y connaîtra quelque chose d'équivalent aux héros de la Grèce. Encore ces protagonistes de l'indépendance religieuse et nationale ne perdront-ils jamais de vue que l'essentiel de leur force et la cause principale de leurs victoires c'est l'assistance secrète, invisible et constante, de Dieu qui les soutient dans la lutte contre les persécuteurs de leur foi.

«Shalom!»

... Que la paix soit avec vous!

Ainsi jamais Israël ne pourra se glorifier de ses victoires.

L'idéal guerrier lui est pour ainsi dire impossible, puisque ce n'est pas avec la force de son bras qu'il se rend maître de son pays mais grâce «à la lumière qui émane du visage divin» (Psaume 44, vers. 4).

Si la victoire n'est finalement jamais le fait de sa réussite, la paix non plus n'est pas pour Israël le résultat de sa propre habileté diplomatique ou de la crainte qu'il inspirerait. Elle est un don de Dieu (Psaume 29). Dieu seul «crée la paix», selon cette magnifique formule d'Isaïe (chap. 45, vers. 7), où le prophète laisse entendre, en employant le verbe créer, que Dieu l'a tirée, comme le cosmos, à partir de rien et non pas à partir de réalisations humaines. Le Psaume 76 encore précise que Dieu ne réside pas dans la guerre mais dans la paix, et Yahvé assure la paix à ses enfants dans la mesure où ils restent fidèles aux obligations de l'Alliance (Lévitique, chap. 26, vers. 6).

Cette origine divine de la paix est enfin soulignée dans la formule de bénédiction sacerdotale: «Que Yahvé te regarde et te donne la paix!» (Nombres, chap. 6, vers. 26). Aussi la paix est-elle le partage de ceux qui aiment la loi (Psaumes 119, 163).

La salutation hébraïque «shalom!», paix!, est significative lorsqu'elle est employée par les messagers du«Dieu des armées» (Juges, c. 6, v. 23). Elle indique nettement que son dessein ultime est bien la paix et non l'affliction ou la guerre.

Le «Prince de la paix» Enfin, l'Alliance est essentiellement une alliance de paix (Nombres, chap. 25, vers. 1 2 ; Ecclésiastique, chap. 45, vers. 30). Le péché coupe pour ainsi dire les bonnes relations que Dieu veut instaurer entre lui et son peuple.

En rompant de cette manière la paix avec son Dieu, l'homme déclenche la guerre avec ses semblables. Quand Dieu appelle au repentir, il appelle à la paix: «Qu'on fasse la paix avec moi», insiste-t-il par la bouche d'Isaïe (chap. 27, vers. 5).

Aussi le Messie attendu, dont un des noms sera «Prince de la paix» (Isaïe, chap. 9, vers. 6; Zacharie, chap. 9, vers. 9), et dont les souffrances nous procureront la paix (Isaïe, chap. 53, vers. 5) restaurera-t-il la paix initiale.

Il annoncera la paix aux nations (Zacharie, chap. 9, vers. 9). La paix messianique sera totale (Joël, chap. 4, vers. 7; Amos, chap. 9, vers. 13). Il sera lui-même la Paix (Michée, chap. 5, vers. 3-4) et cette paix n'aura pas de fin (Isaïe, chap. 9, vers. 13).

Dom J. GOLDSTAIN

©  En ce temps-là, la Bible No 13 page IV.



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DIEU EST-IL DEVENU HOMME EN JÉSUS-CHRIST?

Question:

En décembre dernier, vous avez abordé dans un message radiophonique le thème: «I’homme Jésus-Christ, vrai Dieu». Cette «déclaration théologique» de votre part est fausse; elle ne correspond pas aux témoignages de Jésus, par exemple à Jean 17, 3 et 6 – «Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ... J'ai fait connaître ton nom aux hommes...» ou à Matthieu 3, 17: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection.» Il n'est donc pas possible que Jésus soit en même temps Dieu.

Réponse:

J'ai reçu votre lettre qui remet en question la divinité de Jésus. Je dois vous avouer qu'elle m'a stupéfié. Déclarer que Jésus n'est pas Dieu, que voilà une dangereuse hérésie aux conséquences funestes certaines! Il faut la considérer avec le plus grand sérieux.

La Bible, notamment en 1 Jean 4, 1-2 et suivants, nous enseigne qu'il y a des faux prophètes qui nient la divinité de Jésus venu en chair. Il est clairement écrit en Ésaïe 9, 5: «Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.»

L'enfant de Bethléhem, Fils de Dieu, Fils de Marie, est donc en même temps Dieu et Père éternel. Il est dit en 1 Jean 2, 1 que Jésus-Christ est l'avocat de Ses rachetés auprès du Père. Ailleurs, cette expression se rapporte toujours à l'Esprit Saint; mais ici, elle a trait à Jésus, parce que Lui et l'Esprit Saint forment une unité.

En Hébreux 7, 3, Melchisedek est comparé au Fils de Dieu, qui n'a ni commencement ni fin, qui est donc Dieu éternel. En 1 Jean 2, 22-23, le Père et le Fils sont présentés comme une seule personne.

La Bible déclare que Dieu est aussi Yahvé: «Je suis celui qui suis» (Ex. 3, 14). C'est le nom que les juifs osaient à peine prononcer. Selon Philippiens 2, 9, Jésus a un nom au-dessus de tout nom. Il est Yahvé. La même pensée se retrouve en Jean 8, 58, où Jésus déclare: «En vérité, en vérité, je vous le dis: Avant qu'Abraham fût, je suis.» Jésus revendiquait être Yahvé. Comparez Jean 8, 58 avec Exode 3, 14. De même, Il revendiquait être Dieu (Jean 5, 18) et Messie (Marc 14, 61-64). Il entendait aussi être honoré (Matth. 8, 17), avoir autorité en tant que Dieu (Matth. 28, 18). Et Il affirma qu'on pouvait Le prier et intercéder en Son nom (Jean 14, 13-14).

Pour terminer, je citerai encore 1 Jean 5, 20-21: «Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. C'est lui qui est le Dieu véritable, et la Vie éternelle.»

© Appel de Minuit 05 / 1999

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DIEU EST SAGE


Si Dieu est, si Dieu est Esprit, si Dieu est toujours le même, il est aussi sage.

Nous osons l'affirmer moins par une déduction logique que par la révélation que Dieu lui-même nous donne dans les Saintes Écritures. C'est dans la Bible que Dieu nous révèle sa sagesse infinie et parfaite.

Regardons ensemble cinq tableaux:


Le premier tableau:

La sagesse de Dieu dans la création.

Considérons la beauté de sa création. Tout ce qui existe a été fait par lui, par sa Parole. L'apôtre Paul dira que la création entière révèle ainsi la divinité et la puissance de Dieu. Mais les hommes se croyant plus sages ont écarté cette révélation. En ne voulant pas entrer dans la sagesse de Dieu, ils sont devenus stupides et fous.

1. La sagesse de Dieu éclate d'abord dans l'ordonnance des actes créateurs  Genèse 1:

– Première de ses oeuvres, l'énergie fondamentale: Que la lumière soit et la lumière fut.

– Puis l'espace nécessaire: Qu'il y ait une étendue.

– Puis le rassemblement sélectif des mers et des terres.

– Puis le surgissement de la vie végétale: la verdure, l'herbe porteuse de semence, les arbres fruitiers. Le garde-manger était rempli. Il fallait encore, au rythme de la vie animale...

– Les deux grands astres, le soleil et la lune, qui régulent le temps, en jours et en années. Maintenant tout est en place.

– Alors surgit la vie animale, dans les eaux première nommée, puis sur terre et sous le ciel.

– Puis les animaux terrestres à la dimension de l'homme: bétail, reptiles, animaux de toutes sortes.

– Enfin, distingué de tout ce qui précède, mais dans la continuité: l'homme créé à la ressemblance de Dieu, formé de la poussière de la terre, recevant en ses narines un souffle vital de Dieu. Il est créé homme et femme. Voilà pour l'ordonnance.

2. La sagesse de Dieu éclate aussi en ce qu'il distingue, sépare, marque les frontières infranchissables. Dieu dans sa sagesse se révèle être dans ses oeuvres un Dieu d'ordre et de beauté. Il ne veut pas les confusions. Il ne veut pas les mélanges impossibles. C'est ainsi qu'il sépare les ténèbres de la lumière, sépare le haut du bas, sépare les eaux de la terre ferme, distingue le jour de la nuit. C'est ainsi qu'il inscrit chaque être vivant à l'intérieur de son espèce spécifique. Dans sa sagesse il questionnera plus tard: Un figuier produit-il des olives ou une vigne des figues? Une source salée ne peut pas non plus donner de l'eau douce Jacques 3.12... Nul ne peut servir deux maîtres Matthieu 6.24.

C'est la fin du premier tableau.


Le deuxième tableau:

La sagesse de Dieu dans la chute.

L'homme créé à l'image de Dieu est promu à une destinée unique. Il est fait pour vivre éternellement avec Dieu.

Dans sa sagesse, Dieu place l'homme devant l'épreuve d'un choix. Car il n'a pas créé un robot, ni un animal supérieur doué d'un instinct seulement. Il a créé un être à sa ressemblance qui peut connaître Dieu, lui parler. Il est élevé au privilège suprême de la communion avec lui.

Mais il faut une épreuve. Dans sa sagesse, Dieu n'a pas placé la barre trop haute. Il ne coupe pas le jardin d'Éden en deux parties égales, interdisant l'une des deux. Au contraire, il ouvre toutes grandes les portes de la liberté. Tout le jardin est à l'homme, tous les arbres lui appartiennent sauf un, un seul. Sagesse de Dieu qui mesure l'épreuve en la permettant.

Mais l'homme écoute la voix du tentateur qui susurre la théologie du soupçon: Dieu a-t-il réellement dit... Genèse 3.1 Et il succombe bientôt à la seule épreuve placée devant lui.

Dieu dans sa sagesse se présente à l'homme déchu pour l'interpeller. Il veut le préparer à dire sa faute, mais quelle difficulté pour amener l'homme à confesser son péché. Il s'excuse, accuse sa femme, qui elle-même accusera le serpent tentateur.

Alors Dieu dans son amour révèle un plan de salut infiniment sage. Oui, il l'a déjà conçu dans son coeur de Père éternel:

La postérité de la femme (comprenons un enfant, un fils) écrasera la tête du serpent (comprenons: détruira les oeuvres du diable) mais sera lui-même blessé au talon (comprenons: mourra sur la croix). Genèse 3.15

Et sans attendre, comme en une première leçon pédagogique, Dieu immole des animaux pour en donner la peau au premier couple humain. Il couvre ainsi ce qui fait désormais leur honte.

C'est la fin du deuxième tableau.


Le troisième tableau:

La sagesse de Dieu dans la longue préparation pédagogique.

Il s'agit du temps qui sépare la chute de la venue de Jésus-Christ, un temps qui se chiffre par des milliers d'années.

Nous devons nous faire bref, là où Dieu a pris son temps.

Dans sa sagesse infinie, Dieu choisit un homme, pour lui donner une famille, qui deviendra un peuple et par qui toutes les familles de la terre seront bénies. Cet homme c'est Abraham, ce peuple c'est Israël. Genèse 12

– À ce peuple, Dieu donne Moïse, et par lui ses lois. Dieu pose souverainement les conditions par lesquelles l'homme pourra s'approcher de lui.

– Au coeur de cette Loi divine se trouve le culte par lequel l'homme peut servir Dieu en allant à sa rencontre.

– Et au coeur du culte se trouve l'autel des sacrifices. Dans sa sagesse Dieu apprend ainsi à l'homme que sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon.  Hébreux 9.22 Il lui enseigne la gravité du péché, la séparation infinie qui l'éloigne à tout jamais de Dieu, sauf lorsque le sang agréé par lui jette un pont entre les deux.

Puis Dieu donne David comme roi. Il régnera sur Israël et ses fils après lui... jusque dans l'éternité. Mystère de la sagesse de Dieu, vous n'allez pas tarder à comprendre le mystère de ce règne éternel.

Puis il donne les prophètes qui rappellent sans cesse au peuple qui s'égare le sens des lois, le sens du culte, le sens des promesses faites. Ils appellent à revenir à ce Dieu si mal servi, si mal compris.

Une question se pose:

Est-ce bien sage de mettre en place une pédagogie qui dure des milliers d'années? N'y a-t-il pas un risque de décourager ceux qui attendent sans voir d'accomplissement? Une telle question, elle est bien de l'homme qui ne comprend rien à la sagesse de Dieu. Car dans ce temps de formation, qui est ce lui de l'attente et de l'espérance, déjà Dieu donne sa grâce, son pardon, et sa communion.

La première alliance est celle de la Loi. Nous le rappelons souvent. La seconde alliance, par Jésus-Christ, sera celle de la grâce Jean 1.17. Stupidement, nous cloisonnons, la Loi d'un côté, la grâce de l'autre. C'est oublier la sagesse infiniment variée de Dieu qui, dans sa pédagogie, donne déjà les prémices de l'Évangile à Israël.

C'est pourquoi Abraham déjà peut être justifié par la foI Genèse 15.6 en la promesse qui lui est faite. David peut se réjouir de son salut en disant – Heureux l'homme à qui l'Éternel enlève la transgression, à qui le péché est pardonné Psaume 32. Les psaumes attestent combien les croyants de l'Ancienne Alliance se sont pleinement réjouis en espérance, sans avoir un sentiment de frustration. C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises, mais il les ont vues et saluées de loin en confessant qu'ils étaient sur terre étrangers et voyageurs... Ils aspirent à une patrie meilleure, c'est-à-dire céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu; car il leur a préparé une cité.  Hébreux 11.13-16 

Dans sa sagesse, Dieu a mis en place une admirable pédagogie qui prépare la venue du Christ.

C'est la fin du troisième tableau.


Le quatrième tableau:

La sagesse de Dieu manifestée en Jésus-Christ.

Enfin, le voici. Il est celui qui incarne parfaitement la sagesse éternelle de Dieu. Il est sacrificateur et va s'offrir lui-même en sacrifice parfait comme l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde Jean 1.29. Il est roi, fils de David et s'assiéra éternellement sur le trône divin. C'est en lui que s'éclaire le mystère de tout à l'heure. Il est prophète et nous apporte la Parole parfaite de Dieu. Il l'accomplit en sa venue. Il la complète. Il est lui-même la Parole faite chair qui a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité  Jean 1.14.

À douze ans, il monte au temple à Jérusalem pour la première fois. Il s'assied au milieu des docteurs, les écoute et les questionne. Tous ceux qui l'entendaient étaient surpris de son intelligence et de ses réponses. Luc 2.46-47.

À trente ans, il commence son ministère public. Il n'a jamais étudié selon la filière reconnue. Mais dès qu'il parle, il étonne, il surprend, il ravit ou il irrite. Il ne parle pas comme les scribes et les pharisiens, ni comme les théologiens docteurs de la loi. Il parle avec autorité, assurance et surtout, vérité. Il parle de la terre et des hommes et jamais ne se trompe. Il parle du ciel et de son Père qu'il a vu et enseigne les certitudes éternelles qui transcendent le temps et l'espace. Jamais homme n'a parlé comme cet homme Jean 7.46.

On essaie de le faire taire, de l'embarrasser, de le mettre en contradiction avec les autorités romaines, ou juives. On essaie de le discréditer auprès du peuple. C'est en vain. Salomon avait de la sagesse. Il y a maintenant ici plus que Salomon Matthieu 12.42.

– Faut-il payer le tribut à César? Redoutable question. Comment pourra-t-il s'en sortir? S'il dit oui, il sera accusé d'être un collaborateur à la solde des Romains. S'il dit non, il sera accusé d'être un résistant qui soulève le peuple à la révolte. Ses ennemis ont bien calculé leur coup, il ne pourra pas leur échapper. C'est mal connaître l'infinie sagesse de Dieu:

– Apportez-moi une pièce avec laquelle vous payez l'impôt à César... De qui sont cette effigie et cette inscription? – De César!

– Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Matthieu 22.15-22

Admirable sagesse qui renvoie, dos à dos, les pharisiens sectateurs et les hérodiens collaborateurs.

Mais quand lui-même se met à poser des questions, il embarrasse ses ennemis et les réduit au silence.

À son procès, pour le faire condamner par des témoins, il faudra soudoyer de faux témoins. Et encore, devant celui qui est la vérité, seront-ils lamentablement confondus. Jésus donnera lui-même le motif de sa condamnation en se proclamant Dieu. Ce qu'il est vraiment de toute éternité.

Il aurait encore fallu parler de sa connaissance des hommes, de la manière dont il sonde leurs pensées les plus profondes. Il aurait fallu parler des mystères révélés dans ses entretiens comme avec Nicodème, ou de ses merveilleuses paraboles qui soulèvent le voile de mystères inconnus jusqu'alors.

Il nous faut quitter, bien à regret ce quatrième tableau.


Le cinquième tableau:

La sagesse de Dieu dans la mort expiatoire de Jésus-Christ sur la croix.

Comprenons-nous bien, ce n'est pas la croix qui nous sauve, mais le Christ crucifié. La croix, trop souvent devenue fétiche, ne sauve pas.

Étrange paradoxe: alors que Dieu a mis des millénaires pour préparer son salut, il l'accomplit en six heures par l'agonie de Jésus-Christ sur la croix, en trois jours si l'on inclut la résurrection inséparable de sa mort. Le Christ crucifié et ressuscité est au centre de l'Histoire.

Nous avions appris que sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. Mais qui offrira enfin un sacrifice suffisant pour ôter, une fois pour toutes, le péché du monde?

La dette infinie exigeait un sacrifice infini. Qui, parmi les hommes pouvait l'offrir? Personne, sauf Dieu lui-même. Alors Christ entrant dans le monde dit: Tu n'as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m'as formé un corps. Alors j'ai dit: Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté. Hébreux 10.5-9.

Il est l'agneau de Dieu sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde 1 Pierre 1.19-20.

Il est devenu homme pour s'identifier à nous et prendre notre place. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris Ésaïe 53.5.

À la fois Dieu et homme, il satisfait la justice de Dieu et couvre la dette contractée. Il prend ainsi sur lui non seulement le péché de quelques hommes, mais de tous les hommes. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais ait la vie éternelle Jean 3.16.

La voilà, la sagesse insondable de Dieu.

Le cinquième tableau est-il fini?

Pas tout à fait. Pas pour toi si tu n'as pas encore reconnu en Jésus celui qui est mort pour toi et qui t'offre, par son sang, le pardon de tes péchés et la vie éternelle.

Dieu est sage. Mais toi, l'es-tu?

Tu ne peux l'être que si tu soumets ta vie entière au gouvernement du Seigneur. Dis-lui tes fautes et confesse-lui ta foi, aujourd'hui encore, sans attendre. Car il t'attend puisqu'il t'aime.

Dieu est la source de la vie et de la sagesse. L'homme ne peut trouver ailleurs le chemin de la sagesse et de la vie. Aujourd'hui beaucoup, comme les Juifs du temps de l'apôtre Paul, demandent des miracles, d'autres comme les Grecs cherchent la philosophie. L'apôtre Paul répond: nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour tous ceux qui sont appelés.

Tu es appelé. Que réponds-tu?

Jacques Dubois

© Promesses 1991 – 2 / No 96

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DIEU HABITE-T-IL DANS L'OBSCURITÉ?

Question:

Il est écrit en 1 Rois 8, 12 que l'Éternel veut habiter dans l'obscurité – une affirmation que nous retrouvons en Exode 20, 2 1. Par contre, nous lisons en 1 Jean 1, 5 que «Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres.» Il ne peut dès lors pas habiter dans l'obscurité!? Ou serait-ce que le mot «ténèbres» aurait un lien avec «caché»?

Réponse:

L'affirmation selon laquelle Dieu veut habiter dans l'obscurité ne s'oppose nullement à la constatation qu'Il est lumière et qu'il n'y a en Lui aucunes ténèbres. Mais cela dépasse notre entendement, car notre expérience nous dit que là où il y a de la lumière, l'obscurité doit nécessairement disparaître. Pour expliquer cette apparente contradiction, nous devons, selon moi, nous rabattre sur Exode 33, 20, où l'Éternel dit à Moïse: «Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre.» «Dans l'obscurité» doit donc aussi se comprendre dans le sens de «caché». Dans notre langue, nous disposons de diverses tournures dans lesquelles «obscurité» est synonyme de secret, énigmatique et caché par exemple: «Les causes sont enveloppées d'une mystérieuse obscurité.» Ou ceci encore: «L’avenir reste enveloppé d'obscurité.»

Nous lisons au Psaume 18, 1 «Il faisait des ténèbres sa retraite sa tente autour de lui, Il était enveloppé des eaux obscures et de sombres nuages.» Pourquoi? Une explication nous est fournie par Deutéronome 31, 18: «Et moi, je cacherai ma face en ce jour-là à cause tout le mal qu'il aura fait, en se tournant vers d'autres dieux.» Le prophète Ésaïe se lamente «... aussi nous as-tu caché ta face et nous laisses-tu périr par l'effet de nos crimes» (Es. 64, 6).

La pensée que Dieu tient Sa face cachée cause de nos péchés se retrouve en Ezéchiel 39, 24. Mais, grâces Lui en soient rendues, le Dieu vivant ne reste pas caché à toujours! Il est écrit en Jean 1, 18: «Personne n'a jamais vu Dieu; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.» Ce Fils n'est personne d'autre que Jésus-Christ, qui peut affirmer: «Ce lui qui m'a vu a vu le Père» (Jean 14, 9); concrètement: «Moi et le Père nous sommes un» (Jean 10, 30).

Sous l'inspiration de l'Esprit Saint, Paul a écrit ceci aux Corinthiens: «Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation» (2 Cor. 5, 19). Parla mort de Jésus sur la croix de Golgotha, non seulement le voile de tissu séparant le lieu saint du lieu très saint a été déchiré, mais la possibilité a été offerte à l'humanité de mettre de côté le voile des péchés qui nous séparait de Dieu pour le temps et l'éternité. Car dans la repentance et par la foi, nous obtenons le pardon de nos péchés par le sang de Jésus-Christ (Eph. 1, 7) et un «libre accès» jusqu'à Dieu (Eph. 3, 12). Ou ainsi qu'il est écrit en Romains 5, 1-2: «Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.»

© Appel de Minuit 02 / 1999

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LA JUSTICE DE DIEU


Il est évident que l'apôtre place devant nous, dans ce chapitre, deux principes opposés: Les oeuvres de la loi et la justice de la foi.

La loi, en elle-même, est l'expression de ce que Dieu requiert de l'homme. La justice de la foi est la justice de Dieu; elle est en contraste complet avec la justice qui vient de la loi. L'homme éprouve une très grande difficulté à comprendre cela. Tous les hommes ont le sentiment de la responsabilité, c'est-à-dire du bien et du mal, et ce sentiment ne quitte jamais la conscience de l'homme. L'homme veut bien accepter Christ, sans cependant se soumettre à la justice de Dieu, ne sachant peut-être pas ce qu'il fait, mais au fond cherchant à établir sa propre justice.

Dans notre chapitre, nous avons deux principes de justice, tous deux justes en eux-mêmes, mais parfaitement distincts, opposés l'un à l'autre, bien que vrais tous les deux. Si un homme a une dette et qu'il la paie, ce n'est pas la même chose que si elle lui est remise. Nous avons une dette, justement exigible et qu'il faut payer, mais la question ici est la manière d'agir avec cette dette: ou la payer nous-mêmes, où qu'elle nous soit remise. Le fait d'être converti ne change rien à la chose. Même étant converti, je puis dire: «je dois être ceci, et je dois être cela, envers mon prochain».

Ce sentiment du bien et du mal devient plus distinct et plus impératif après la conversion. On s'efforcera d'établir sa justice. On dira: «Ne dois-je pas être ceci ou cela?» Sans doute, vous le devez.

Un tel homme considère la sainteté et dit: «N'est-il pas vrai que sans la sainteté, nul ne verra le Seigneur? Ne dois-je pas la poursuivre?» Oui, c'est parfaitement vrai! Vous avez tout à fait raison; mais cela est en réalité établir votre propre justice.

Il dira encore: «Au jour du jugement, Dieu ne s'enquerra-t-il pas de tout ce que l'on a fait?» Assurément; mais celui qui parle ainsi est encore dans les plus profondes ténèbres quant à la racine de la chose. Les gens disent: «Je dois», mais ils oublient de se demander ce qu'ils sont. La question n'est pas ce que je dois être mais ce que je suis.

Ne me parlez pas de ce que vous vous proposez d'être. Vos désirs sont bons, sans doute. Souvent on trouve, même chez une personne inconvertie, ce sentiment du bien et du mal, mais après la conversion, la conscience est plus éclairée et devient plus sensible à ces exigences relatives au bien et au mal, mais ce sont des exigences, touchant ce qu'il faut faire ou ne pas faire. C'est comme le jeune homme riche, un aimable caractère, qui vient au Seigneur et lui dit: «Que faut-il que j'aie fait pour hériter de la vie éternelle?» Il ne dit pas: «Que faut-il que je fasse pour être sauvé?» Il croit devoir faire quelque chose pour obtenir quelque chose.

Si nous avions gardé la loi dans tous ses points, Dieu n'aurait rien à nous reprocher; nous ne serions pas des pécheurs. Ce serait me tromper complètement que de prendre la loi pour règle de ce que je dois être, si je ne m'enquiers pas de ce que je suis? Si je prends la loi pour règle, il n'y a point d'honnêteté de ma part à promettre ce que je serai si je ne considère pas d'abord ce que je suis. C'est ignorer tout le passé, semblable en cela à un enfant qui va être puni. Il est tout disposé à dire qu'il sera sage, mais cela montre seulement qu'il n'a pas le sentiment du mal qu'il a fait. L'âme, en voulant faire quelque chose, n'est pas occupée de sa condition actuelle.

Si vous êtes réellement en la présence de Dieu, vous ne remettrez jamais les choses à un jour de jugement à venir. Vous êtes devant Dieu dans votre condition présente, brisé et abattu dans la conscience de ce que vous êtes. On laisse souvent de côté cette question, même après la conversion, dans la pensée de s'améliorer: on suppose que l'on peut établir cette justice avec un mélange de miséricorde pour la compléter; mais mêlez-y autant de miséricorde que vous voudrez, il y a toujours la pensée que vous pouvez vous améliorer; c'est encore une question de votre justice, c'est encore le même principe de loi. On désire faire quelque chose qui servira en un jour de jugement. S'il y a un jugement, il faut que j'aie une justice devant Dieu. Sur quel autre fondement puis-je me trouver, sinon sur celui qui me rend propre à subsister dans ce jugement?

Deux choses sont à remarquer. D'abord, avoir la pensée de devenir quelque chose n'est pas reconnaître sincèrement ce que nous sommes. Secondement, en supposant qu'en quelque mesure je reconnaisse ce que je suis (aussi bien que ce que je ne suis pas), il y a toujours la pensée que je dois devenir ce que je dois être. Cela montre une complète ignorance de ce que nous sommes quant à notre état, un manque de sentiment du mal qui est dans notre nature, et de son impuissance pour le bien.

Tout cela vient de ce qu'on ne reconnaît pas ce que l'homme est devant Dieu. On n'a pas la paix et on ne peut jamais l'avoir, jusqu'à ce que l'on possède ce qui peut subsister devant la Sainteté de Dieu. Ce qu'il nous faut, c'est de reconnaître distinctement et positivement que nous sommes coupables et déjà perdus. Ce n'est pas mettre de côté les droits de Dieu sur nous, mais au contraire les reconnaître et admettre que c'en est déjà fait de nous. Aussi longtemps que je mêle à la justice qu'il me faut devant Dieu quelque chose que je puisse faire, il ne saurait y avoir de paix pour moi.

Lorsque quelque chose de ce que Dieu est dans l'immuable sainteté de sa nature, a relui dans l'âme, elle s'aperçoit qu'en elle tout est contraire à Dieu; il est donc impossible qu'elle soit en paix; elle voit moralement que tout ce qu'elle est doit être rejeté, et c'est un sentiment terrible que d'avoir ainsi à condamner tout son «moi». Je ne parle pas ici de péchés grossiers, mais des motifs qui gouvernent notre vie, tous ayant leur source dans une nature mauvaise, tout venant du «moi». Considérez la vie divinement sainte de Christ. Là, vous voyez la perfection en Dieu; en nous, tout est l'opposé. Hélas! quels sont les motifs qui gouvernent les hommes? Le désir de l'approbation, l'amour de l'argent, la science, les arts, la renommée, tous les ressorts qui font agir le monde viennent du «moi». Qu'est-ce que la recherche de la renommée, sinon l'égoïsme? Avez-vous jamais vu chez le Seigneur Jésus (je parle de lui comme homme) quelque chose qu'il ait faite pour lui-même? Jamais! L'homme n'a dans sa nature aucun goût pour les choses de Dieu. Semblable au fils prodigue, il ramasse tout pour le dissiper pour lui-même, et bien que ce soit une complète folie, l'homme dépense sa vie pour des choses qu'il sait devoir quitter. Même en mettant à part les péchés grossiers, tous ses motifs sont égoïstes et les hommes n'aiment pas les scruter de trop près, parce qu'ils sentent que cela détruirait toutes les activités de leur vie.

«La pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas». La fin est la mort; tout le monde le sait, et tous travaillent pour ce à quoi ils doivent mourir. Il n'y a pas une chose qu'ils puissent prendre avec eux. Leur nom peut vivre dans la mémoire des autres quand ils ne sont plus, mais à quoi cela sert-il? Ils marchent dans une vaine apparence et, comme le dit le Psaume 49: «Ce chemin qu'ils tiennent est leur folie; mais ceux qui viennent après eux prennent plaisir aux propos de leur bouche». L'Ecclésiaste montre cela, et c'est l'explication du livre. Tout ce qui est sous le soleil est vanité et tourment d'esprit. «Que fera l'homme qui viendra après le roi?» Dans ce livre, nous voyons quelqu'un qui avait toutes les opportunités possibles de trouver, dans les choses de la terre, depuis les plus élevées jusqu'aux plus basses, la satisfaction de ses désirs ici-bas; mais la mort était écrite sur toutes, et il ignorait ce qu'il y avait au-delà, de sorte qu'il dit: «Tout est vanité», et conclut qu'il doit jouir autant qu'il le peut de tout ce qui se présente, car il n'y a rien de meilleur. Chacun des motifs se rapporte au «moi».

Il est bon que la lumière se fasse et montre l'état vrai des choses et nous en dégoûte tout à fait. Le point où les hommes ont besoin d'être amenés, c'est d'avoir, dans leur conscience, la connaissance du péché. Chercherez-vous alors à vous faire une justice devant Dieu? Comment le feriez-vous? Le jugement est fondé sur le fait que je dois avoir une justice devant Dieu, et c'est là-dessus qu'il me faut agir.

Quand le fils prodigue fut revenu à lui-même, il dit: «Je péris de faim». Il ne pouvait rester où il était. C'est quand il n'avait pas même les gousses que les pourceaux mangeaient, qu'il se souvint qu'il y avait du pain dans la maison de son père.

Tous ces exercices d'une âme qui cherche à avoir une justice devant Dieu, continuent jusqu'à ce qu'elle ait découvert qu'elle est perdue. La révélation de ce qu'est Dieu nous fait voir ce que nous sommes. Si Dieu est ce qu'il est, et si nous sommes ce que nous sommes, il doit nécessairement nous condamner. Être né de nouveau ne donne pas la justice, mais donne une conscience réveillée, et la conscience alors prédomine. Je vois réellement la sainteté de Dieu, et je recherche toujours plus ardemment la sainteté, mais je ne réussis pas à me faire une justice et je n'y arriverai jamais. Cela ne peut satisfaire Dieu. Je cherche encore à établir ma propre justice.

Même si je suis né de nouveau (en y ajoutant toute la grâce qu'il vous plaira), je ne puis avoir une justice. La conscience devient plus claire et plus sensible, je vois mieux la spiritualité de la loi, je possède dans la vie de Christ une règle divine pour ma conduite, mais tout cela ne fait que me rendre plus misérable; en fait, j'ai beaucoup plus le sentiment de mes manquements, je m'efforce d'être plus saint, mais ce n'est que la vaine tentative d'établir ma propre justice.

Vous dites: «Mais ne dois-je pas être saint?» sans doute, mais vous voulez vous servir de la sainteté (c'est-à-dire du désir légitime que vous en avez) pour obtenir la justice. Si vous réussissiez, ce serait votre justice

Je suis extrêmement frappé de voir combien la justice de Dieu est chose vide de sens pour l'esprit naturel de l'homme. Tous les hommes savent qu'ils doivent avoir une justice pour subsister devant Dieu; chacun le comprend: mais ce n'est pas chacun qui comprend la justice qui est par la foi. Cherchez-vous encore ce que vous devez être pour Dieu? L'Esprit de Dieu, au contraire, veut nous faire sentir ce que nous sommes; non ce que nous devons être, mais ce que nous sommes.

Quand la grâce intervient et m'amène à avoir la conscience que je ne suis pas ce que je dois être, en fait, quand elle me donne la conviction de ce que je suis, je sens mon impuissance et c'est alors que je me soumets. Lorsque, en quelque mesure, on a vu ce qu'est le coeur humain, et que l'on se trouve devant Dieu sans être propre pour sa présence, le sentiment que tout vous manque vous abat et vous humilie profondément. Ce sentiment devient toujours plus angoissant; et l'impossibilité d'établir notre propre justice nous apparaît tout à coup. Nous n'apprenons point cela jusqu'à ce qu'en avançant, nous ayons découvert ce qu'est la sainteté de Dieu.

Je viens maintenant à une autre chose, non pas à ma justice pour Dieu, mais à sa justice pour moi, découvrant à l'âme tout ce qu'elle est, mais ne m'appelant point du tout à m'établir une justice pour Dieu. Elle me convainc que je n'en ai point, elle me traite comme un pécheur et agit envers moi en grâce.

Nous ne pouvions aller à Dieu. Lui est venu vers nous, mais en cachant sa gloire quant à sa manifestation extérieure, car ç'aurait été notre condamnation. Il vint non pour condamner, mais pour sauver; et j'ai à faire avec Dieu sur ce pied-là, savoir que Dieu m'a visité en grâce pour sauver le perdu. Lorsque j'ai découvert que je suis moralement et nécessairement perdu, je vois la signification morale de sa venue. Il est là présent avec moi dans cet état, me faisant voir qu'il est plus grand que tout le mal. Est-il venu pour exiger quelque chose? je suis aussi dépourvu de fruits que le figuier stérile; je suis desséché; mais le Seigneur, béni soit-il, est venu dans ce monde parce que je suis tout cela. Au lieu que le mal qui est en moi ait repoussé Dieu, c'est ce qui l'a amené. Dieu qui est au-dessus de tout mal, m'a visité dans cet état où j'étais? Voulez-vous donc dire que tout le mal qui est en moi, misérable comme je suis, soit ce qui a amené Christ dans ce monde? Certainement.

Ce que je trouve dans l'évangile est ceci: la condamnation, la colère et la mort, écrites sur l'homme qui essaie d'établir sa justice; mais du moment que je vais simplement devant Dieu comme un pécheur (et là je suis entièrement pécheur), j'ai Dieu avec moi pour me sauver: «Là où le péché abondait, la grâce a surabondé».

Cela n'est pas la justice; c'est la grâce régnant par la justice. Dieu est venu où je suis. Tel que je suis, je me trouve en la présence de Celui qui est venu ici-bas, à cause de ce que je suis. Je n'ai plus à désirer que ma culpabilité soit enlevée, la découverte de sa grâce l'a ôtée. Il est venu pour guérir, et j'ai trouvé Dieu. Est-ce au jour du jugement? Nullement, mais c'est au temps agréable. Ai-je besoin de m'améliorer en quoi que ce soit? Non, car il est venu pour sauver des pécheurs. Il m'a pris où j'étais, absolument tel que j'étais, à cause de ce que j'étais.

Mais, chers amis, veut-il m'avoir comme un pécheur avec tous mes péchés? Non, cela ne pourrait pas aller. Ce ne serait pas la justice. Ne dois-je pas avoir une justice? Oui, mais jusqu'ici c'est seulement la grâce, sa grâce cherchant le pécheur, pour lui donner une justice; c'est pourquoi il dit: «Qui montera», ou «Qui descendra?» (Rom. 10:6-7) Ce n'est pas si loin, «la parole est près de toi». Christ, non seulement est venu vers moi quand j'étais dans mes péchés, mais il est venu afin de mourir pour mes péchés, et il m'apporte la grâce parfaite où je suis. Il est mort et a glorifié Dieu, l'oeuvre étant achevée, complètement achevée, sur la croix, entre Lui et Dieu seul, selon la sainteté et la justice de Dieu? Tout ce que j'étais comme pécheur a été réglé parfaitement, Dieu ayant affaire avec mes péchés et avec moi-même: «Christ a été fait péché pour nous»; «Il a porté nos péchés en son corps sur le bois», Lui qui, «ayant fait par Lui-même la purification des péchés, s'est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux». Il est maintenant assis à la droite de Dieu. Je vois par là que tout est entièrement et finalement réglé pour toujours.

Le père va au-devant du fils prodigue, alors que celui-ci est dans ses haillons, mais il ne peut pas entrer ainsi dans la maison; il est d'abord revêtu de la plus belle robe, puis introduit dans la maison parfaitement propre pour y entrer. Dieu donne une perfection qui rend propre pour le ciel (Col. 1:12). La possédez-vous? Sinon, comment pouvez-vous aller au ciel? Mais Christ, n'a-t-il pas pu y aller? Oui! Eh bien! avez-vous Christ? Il est là, et ainsi, pour y aller, il faut que ce soit par la foi, simplement, absolument, uniquement, sinon il y aurait quelque chose de moi. Je dois avoir, non pas un bon sentiment, non pas une bonne oeuvre, mais simplement CHRIST.

Mais ne dois-je pas le sentir? Si un homme a payé mes dettes, et que de plus il ait placé pour moi, afin que j'en use, une somme considérable à la banque, naturellement je dois le sentir, mais qu'ont à faire mes sentiments avec la fortune qui m'est laissée? Qu'ont à faire mes sentiments avec la justice? Christ est là, au ciel, agréé de Dieu à cause de l'oeuvre qu'il a accomplie, et c'est là ce qu'il me faut. La justice a été montrée en ceci, savoir que Christ est assis à la droite de Dieu. La justice est là, et non point une justice ici-bas. Le seul homme juste dans ce monde en a été rejeté et chassé. Dieu l'a pris hors du monde, et il m'en prend aussi, et il me dit: La justice est là, à ma droite. Là est ma justice.

On dit que la foi est chose très aisée. En est-il vraiment ainsi? C'est très aisé quand nous voulons faire de bonnes oeuvres, mais non pas lorsque nous trouvons que nous ne pouvons en faire aucune. Il n'est pas si aisé de se dire: Si je ne suis pas sauvé comme un misérable mendiant, je ne suis pas sauvé du tout; de se dire: Je n'ai rien et tout est pure grâce. Rien n'est plus difficile à l'orgueil du coeur humain que de dire: Il y a CHRIST, et c'est tout. L'orgueil vient, et dit, non seulement: il faut que je fasse, mais je dois et je puis.

Montrez-moi, seulement dans une journée, une seule chose qui soit propre pour le ciel. Je ne puis, mais Christ est ma justice. Quoi de plus entièrement humiliant que de se soumettre à la justice de Dieu? Nous avons beaucoup à apprendre dans nos coeurs rusés, mais quand nous avons été complètement brisés et abattus, alors nous nous soumettons à la justice de Dieu. La foi abandonne toute pensée d'avoir aucune justice propre, et se soumet à la justice de Dieu. Si nous pensons à un jour de jugement, nous savons que le chrétien y paraît devant Christ, et la justice qui juge est la justice que j'ai là.

Au commencement de l'épître, l'apôtre dit qu'il n'y a pas de différence – tous sont mauvais. Ici, dans notre chapitre, il dit: Je prends le pécheur le plus vil, le plus corrompu, et il n'y a pas de différence quant à la miséricorde, «car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l'invoquent».

Le plus beau caractère de l'homme, tel que Paul, par exemple, qui était sans reproche quant à la justice qui est par la loi, doit s'abaisser et reconnaître qu'il est le plus grand ennemi que Christ ait eu. Est-ce chose aisée que de se reconnaître tel? Non, cela ne l'est nullement. Vous direz alors: ma justice n'est donc rien? Elle n'est rien pour moi, dit Christ, car je suis venu appeler des pécheurs, et non des justes. Jusqu'à ce que j'aie appris que je ne serai jamais jugé pour mes péchés, je ne puis me juger moi-même sans éprouver cette crainte qui porte avec elle du tourment. Si je suis fortement endetté, je n'aime pas à parcourir mes livres de comptes; cela n'est pas agréable: mais quand mes dettes sont toutes payées, j'en puis retourner les feuillets sans crainte.

Nous avons à apprendre les différentes manières d'agir avec les pécheurs. La chose à laquelle un homme doit arriver est, non pas simplement d'apprendre ce qu'il doit être, mais ce qu'il est. Plus nous serons près de Dieu, plus nous connaîtrons la masse de choses qui passent continuellement dans notre coeur et qui ne conviennent pas à Dieu. Le chrétien a découvert que la grâce de Dieu est venue dans le monde, non pour juger le monde, mais pour le sauver, et que cette grâce a ôté tout péché, ainsi qu'il est écrit: «Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige».

Eh bien, chers amis, vous êtes-vous soumis à la justice de Dieu? S'il en est ainsi, vous pourrez vous juger vous-mêmes, et vous ferez des progrès spirituels. «À celui qui a, il sera donné davantage». Il y a deux voies, l'une où l'on voit que nous ne sommes pas justes, et où l'on espère le devenir pour le jour du jugement; l'autre, où l'on reconnaît que l'oeuvre est faite, et où l'on se repose en CHRIST.

Maintenant, bien-aimés, avez-vous cette parfaite et divine justice? C'est Christ. Il nous a été fait de la part de Dieu justice (1 Cor. 1:30). Elle est toute en Lui. C'est ce qui donne une parfaite paix avec Dieu. «Il est notre paix». Faiblesse, lutte, tentations en nous dans ce monde, il y aura tout cela, mais tout est paix en haut. Puissiez-vous connaître, bien-aimés, l'ineffable grâce du repos en Christ, qui est en la présence de Dieu pour nous.

par J.N. Darby


Mess. Evang. 1896 p. 461

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LES NOMS DE DIEU


«L'homme! Ses jours sont semblables à ceux d'une herbe des champs! Il fleurit comme une fleur. Le vent souffle dessus, elle disparaît...» L'auteur de cette phrase, David, le grand roi d'Israël, était conscient de sa faiblesse. L'homme est porteur d'un paradoxe qui le domine: sa force n'a d'égale que sa faiblesse. Il se heurte aux limites de sa finitude. Il évolue dans des espaces trop vastes pour qu'il les circonscrive tout à fait, ceci malgré le développement des moyens de communication qu'il a su imaginer. Nous sommes aujourd'hui capables de faire le tour du monde, mais qui peut se vanter d'avoir exploré tous les recoins de notre planète ? Les pauvres touristes que nous sommes, n'effleurent qui peine l'immensité et la richesse de notre monde. Quant à l'univers, l'homme n'a su pour l'instant qu'en franchir le seuil. Et Dieu ? L'homme s'interroge. Certains «croient» mais ils vivent le plus souvent comme si Dieu n'existait pas. «Mangeons et buvons, demain nous mourrons !... et laissons le Dieu infini s'occuper de l'infini qui nous échappe, de toutes façons! L'agnostique, le sadducéen ancien, l'épicurien d'autrefois, le «bon vivant» (quoique mort) d'aujourd'hui, se ressemblent tous sur ce point: il faut vivre, bien si possible, que Dieu existe ou non. Mais I'ÉTERNEL, puisque tel est son Nom, le Dieu unique a choisi de se faire connaître à ses créatures avides mais pourtant rebelles à son amour. Il le fait si précisément qu'à Moïse Dieu révèle même son Nom. Une porte s'entrouvre alors de l'infini pour jeter sur le fini un rayon de lumière qui pénètre les pensées les plus intimes du coeur, et guide les pas d'un homme, d'un peuple, de l'humanité, pour autant qu'elle le veuille bien, vers une terre promise. Ce Dieu rend possible la sortie du pays de l'esclavage et l'entrée dans la terre de liberté, en donnant la preuve de sa présence réelle parmi le peuple qu'il choisit pour l'éternité.


«JE SUIS»

Dans le Tana'h, la Bible hébraïque, Dieu est désigné sous deux noms très précis accompagnés parfois par quelques mots complémentaires. ÉLOHIM est un terme général souvent utilisé pour désigner le Dieu Créateur. YHWH est la transcription d'un tétragramme formé des quatre consonnes hébraïques habituellement rendues par «YAWEH» dans les traductions françaises de la Bible. La prononciation exacte de ce Nom nous est cependant inconnue; il est traditionnellement remplacé par ADONAÏ, Seigneur.

C'est au désert que Moïse entendit pour la première fois l'explication du Nom spécifique de ce Dieu qui l'appelle soudain après un long silence. «Je suis (serai) Celui qui suis (serai)» déclare Dieu au sein d'un buisson apparemment enflammé, au Sinaï. YAWEH (YHWH) provient à la fois des verbes «être» et «vivre». Dans nos Bibles, il est traduit par «L'ÉTERNEL». L'ÉTERNEL est l'Être suprême, le Dieu dont le présent perpétuel est le temps. Il se situe ainsi à la fois en dehors du temps de notre humanité et, par amour pour nous, dans notre temps dont il domine chaque instant. IL EST. Abraham l'a nommé YHWH EL OLAM, le Dieu de toute éternité, de tous les âges, le Dieu fidèle, immuable, qui fait alliance avec les hommes en leur donnant la vie.


«ADONAI YIREH»

Abraham fut un jour appelé par Dieu à offrir son fils unique, Isaac, en sacrifice au sommet du mont Moriya. En chemin, il s'est montré confiant en I'ÉTERNEL. Isaac était inquiet: «Où est la victime pour le sacrifice ?» demanda-t-il. «L'ÉTERNEL pourvoira lui-même au sacrifice» répondit son père. Abraham obéit à l'ordre de Dieu pourtant peu logique à vue humaine. C'est en effet par Isaac que devait se réaliser la promesse d'une descendance aussi nombreuse que les grains de sable au bord de la mer. Mais Dieu l'arrêta dans son élan. Par miracle un bélier se trouve pris dans un buisson épineux, à proximité de l'autel dressé. C'est à cet endroit qu'Abraham prononça le Nom de Dieu: «YHWH YIREH», I'ÉTERNEL pourvoira!

On utilise souvent cette expression pour rappeler que Dieu pourvoit à nos besoins matériels. Certes, cela est vrai: Dieu n'est-il pas le Créateur de toutes choses, EL SHADAI, le Dieu TOUT-PUISSANT, qui donne la vie ? Mais I'ÉTERNEL pourvoit avant tout aux choses nécessaires à notre salut, à celles qui nous permettent d'hériter la vie éternelle perdue par notre faute. Un autre Fils unique fut un jour donné, immolé comme un agneau sans défaut: Yeshoua, le DIEU SAUVEUR. Le prophète Ésaïe avait annoncé plusieurs siècles avant sa venue, que le Messie porterait les fautes des coupables, qu'elles seraient couvertes pour ne plus jamais réapparaître à nos yeux et à ceux de notre Créateur. Dieu est ainsi YHWH ROPHEIRA, I'ÉTERNEL qui guérit les coeurs, les âmes et parfois même les corps, des effets pervers du péché. «ADONAI TSIDKENOU»

Le prophète Jérémie nous donne un éclaircissement nouveau: «YHWH TSIDKENOU», I'ETERNEL est NOTRE JUSTICE. Au sacrifice parfait de l'agneau de Dieu, répond la justice parfaite de notre Dieu. Nous sommes fautifs à ce point tel que le prophète compare notre péché aux taches indélébiles de la peau du léopard! (Jer 13:23). Le péché est un état moral qui produit des pensées et des actes s'opposant à la justice de l'amour de Dieu. L'homme essaie de se justifier lui-même devant Dieu en pratiquant quelques bonnes oeuvres, en oubliant ou minimisant les mauvaises trop nombreuses. Jésus fut le seul juste, le vrai «Tsadik» mis à mort et ramené à la vie pour nous justifier. Le Messie est I'ÉTERNEL notre justice!

Gédéon, avant d'être un «vaillant héros» était un craintif. Rassuré par Dieu lui-même avant d'entreprendre une action d'éclat, il proclama le Nom de YHWH SHALOM, I'ÉTERNEL PAIX. La paix de Dieu découle à la fois du sacrifice du Messie offert en rançon à notre place et de la justice qui s'obtient par la foi en son oeuvre (Ésaïe 53:5; Rom 5:1). L'ÉTERNEL est notre YHWH NISSI, notre bannière sous laquelle il fait bon marcher dans les combats de la vie!


SAINTETÉ À L'ÉTERNEL!

Ces trois mots étaient autrefois gravés sur une lame en or que portait, accrochée à son turban, Aaron le Souverain Sacrificateur chargé par Dieu d'offrir les sacrifices. L'ÉTERNEL est aussi le Dieu Saint, le SAINT D'ISRAËL (Ésaïe 1:4), YHWH MEKADISHREM, I'ÉTERNEL qui SANCTIFIE. Ce ne sont pas les hommes qui nous déclarent «saints». C'est une oeuvre que Dieu accomplit en nous, pour peu que nous soyons enclins à nous sanctifier. Il est un mystère qui nous échappe lorsque nous commençons à comprendre que, ce que nous faisons c'est aussi Dieu qui l'accomplit en nous! «Sanctifiez-vous» déclare Adonaï, le Seigneur; et par ailleurs nous pouvons lire: «C'est Dieu qui le fera». Nous lisons encore: «faites tous vos efforts» et «c'est Dieu qui crée en vous le vouloir et le faire!» (2).

Alors, que penser ? Dieu nous invite à choisir le chemin où nous voulons marcher, celui de la vie ou celui de la mort. Comme un père attentif, il fait tout pour que nous choisissions le bon chemin. Et, lorsque nous l'empruntons, timidement, c'est encore Dieu qui nous conduit, I'ÉTERNEL qui peut tout, qui sait tout de notre passé, de notre présent, et de notre avenir. Il est I'ÉTERNEL dont l'amour infini enveloppe notre être libre de l'aimer à son tour, de l'amour qu'il verse en nous par sa sagesse qui dépasse notre raison limitée par la finitude. Être sanctifié par Dieu, c'est lui laisser la souveraineté totale de nos vies dans tous les domaines. Après l'avoir reconnu comme Dieu Sauveur, nous le connaissons comme Dieu Seigneur. Dans le livre du Lévitique, la sanctification est une mise à part, une consécration à Dieu. La sainteté devient un état, une réalité quand l'homme invite le Dieu Saint à cohabiter au tréfonds de son être, à le laisser nettoyer le Temple que nous sommes, chacun pour notre part. Certes, les effets du péché se font encore sentir et continuent de nous attrister mais I'ÉTERNEL n'en poursuit pas moins son oeuvre en nous: «Je suis I'ÉTERNEL qui vous sanctifie!» Nous pouvons proclamer, comme Ezékiel, YHWH SHAMAH! L'ÉTERNEL EST ICI, présent dans nos coeurs, dans son Temple...


L 'ÉTERNEL, MON BERGER

L'ÉTERNEL est aussi EL KANA, le DIEU JALOUX. Si l'on permute la dernière lettre de ce mot (alef) par une autre lettre (hé), on obtient: EL Kanah, Dieu a acquis ; par ce petit jeu de mots, nous pouvons nous souvenir que, ce que Dieu acquiert, son peuple, il le garde jalousement, comme un père qui aime ses enfants. Le roi David exprimait ceci avec plus de poésie. Il nous a laissé un psaume qui fut sans aucun doute le plus chanté, le plus lu par ceux qui avaient découvert en I'ÉTERNEL un père au coeur semblable à celui d'un berger attentif aux besoins de son troupeau. David fut lui-même berger avant d'être roi, et Moïse le fut aussi avant de marcher à la tête du peuple d'Israël. Pourquoi David a-t-il éprouvé le besoin d'écrire ce cantique, ce chant en l'honneur de son Dieu ? Nous croyons que le Psaume 23 résume tout à fait tout ce que nous venons de dire, tous les attributs de notre Dieu décrits dans les quelques passages où son Nom est accompagné par d'autres mots qui nous aident à mieux le connaître.

L'ÉTERNEL est mon berger, je ne manquerai de rien...

ADONAÏ YIREH: DIEU pourvoit à nos besoins, matériels et spirituels

IL me fait reposer dans de verts pâturages... ADONAÏ SHALOM, le Dieu qui procure la paix, le vrai repos

Il me dirige près des eaux paisibles, IL restaure mon âme, EL SHADAI le Dieu Tout-Puissant qui nous donne la vie, qui nous conduit IL me conduit dans les sentiers de la justice, ADONAÏ TSIDKENOU, I'ÉTERNEL qui nous justifie à cause de son NOM. YHWH «JE SUIS» nous conduit, nous justifie, nous donne la paix à cause de l'oeuvre accomplie par YESHOUA qui fut «JE SUIS» au milieu des hommes Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi: ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort! ADONAÏ NlSSl, I'ÉTERNEL ma bannière sous laquelle je me réfugie, au Nom de laquelle je marche dans ce monde, rendant témoignage ainsi au Dieu qui est «ici», présent dans mon coeur, ADONAÏ SHAMAH Tu dresses devant moi une table en face de mes adversaires; tu oins d'huile ma tête et ma coupe déborde. ADONAÏ ROPHERA L'ÉTERNEL qui te guérit, ADONAÏ MEKADISHREM, I'ÉTERNEL qui te sanctifie, qui te met à part dans ce monde hostile à son amour. Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, Et je reviendrai dans la maison de l'Éternel pour la durée de mes jours...

Mon Berger, l'ÉTERNEL, le Dieu qui vit éternellement, EL OLAM! ADONAÏ ROIH, I'ÉTERNEL mon Berger qui me donne la Vie, par son amour...

Fred BAUDIN


NOTES: 

YHWH Yireh (Gen 22 :14 ), 

EL OLAM ( Gen 21 :33 ), 

EL SHADAI ( Gen 17 :1 ), 

YHWH Ropheira (Exode 15: 26), 

TSIDKENOU (Jer 23: 6 et 33: 16), 

Shalom (Juges 6: 24), 

Nissi (Ex 17: 15), 

Mekadishrem (Ex 31: 13), 

Shamah ( Ezék 48 :35 ). 

ÉLOHIM apparaît 2.312 fois dans la Bible et YHWH 6.499 fois. «Je suis» (Ex 3: 14 et Jean 8: 58). (1) 1 Thess 4 et 5 (2) 1 Pi 1:5 et Phil 2: 13.

© Le Berger d'Israël No 448

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DIEU, LES HOMMES ET LA JUSTICE


En cette fin du 20e siècle, tout le monde parle de justice. Ce mot tient une place hebdomadaire sur les manchettes des journaux, et se rencontre quotidiennement dans la bouche des politiciens; il est enfermé dans les valises diplomatiques, et dans des millions de coeurs effervescents. Tout le monde parle de justice, mais chacun comprend le mot autrement. Au nom de la justice, les uns soutiennent George Bush, les autres Saddam Hussein. Les uns décrient un tyran, les autres, une société hypocrite. Si vous parlez de développement, de sous-développement, de sur-développement, d'impôts, d'immigration, d'avortement, d'euthanasie, de comportement sexuel, d'égalité des sexes, les points de vue les plus divergeants sont défendus au nom de la justice. Pourquoi tant de confusion?


Dieu est juste

Le problème de l'homme contemporain vient de ce qu'il veut parler de justice, sans parler de sainteté. Il veut être un expert en justice, mais refuse tout conseil du maître de justice.

Car faut-il le rappeler: Dieu est la norme de la justice. Ce qu'il déclare être bien, est bien, ce qu'il déclare être mal, est mal. Ce que Dieu fait est bien, cela est toujours bien; cela est bien par définition. Dieu est la norme du bien et du mal. Comme le mètre étalon déposé à Paris sert de norme à tous les autres mètres fabriqués dans le monde, Dieu est la norme de toute morale.

Ce point est fondamental. En dehors de Dieu, il n'y a pas de notion de bien ou de mal. Si l'homme est capable de «sentir» le bien et le mal, s'il est capable d'approuver intérieurement certaines actions morales et d'en réprouver d'autres, c'est uniquement parce que Dieu lui a donné une conscience. Sans conscience, pas de sens moral.

Si l'homme existe dans sa forme actuelle – avec un corps, une tête, une bouche, un nez, mais deux yeux, deux oreilles, deux jambes et deux bras –, si l'homme a une conscience, c'est parce que Dieu l'a voulu ainsi. L'homme est totalement dépendant de Dieu. Bien plus, toute la création est dépendante de Dieu. Si la terre est ronde, c'est parce que Dieu l'a voulu ainsi. Si elle mesure plus de 42000 kilomètres de circonférence à l'équateur, si elle est entourée d'une couche atmosphérique de quelques kilomètres d'épaisseur, si sa température de surface permet la vie, si la planète terre offre un extraordinaire cadre de vie, c'est parce que Dieu l'a voulu ainsi.

L'homme peut se rebiffer devant cette situation. Il peut ne pas être d'accord, mais cela ne changera rien. L'homme et toute la création sont totalement dépendants du créateur, et seul cet être, à la base de tout l'univers, peut servir de norme à la morale.

De ce qui précède, il ressort que tout comportement, toute attitude, toute pensée qui n'est pas en harmonie avec la volonté divine, sont nécessairement mauvais. Toute contestation avec le créateur n'est que folie, comme le confesse d'ailleurs Job après avoir dépensé bien de la salive. L'apôtre Paul lui aussi reconnaît la folie de celui qui blâme Dieu. Qui est-ce qui résiste à sa volonté? écrira-t-il; qui es-tu, ô homme pour contester avec Dieu? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi? Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil? (Rom 9.19-21).

Dieu est justice, et si un commandement divin heurte mon éthique je dois sérieusement m'interroger sur mes valeurs. Peu importe si le commandement se trouve dans l'Ancien ou dans le Nouveau Testament, car les deux sont pareillement inspirés. (Relevons à propos de l'éthique de l'Ancien Testament, éthique qui nous choque plus souvent que celle du Nouveau Testament, que les commandements donnés à Moïse au Mt Sinaï sont toujours décrits comme reflétant parfaitement la volonté divine). Si l'éthique divine n'est pas la mienne, je dois radicalement revoir mes valeurs, et me demander pourquoi j'ai tendance à confondre le bien avec le mal, et le mal avec le bien?


L'homme est pécheur

Si les commandements divins expriment parfaitement la volonté divine, ils servent aussi à évaluer (d'autres diront à juger) le comportement des hommes.

Or la Bible affirme qu'à l'exception de Jésus-Christ, tout homme a transgressé les commandements divins. Personne n'a pleinement obéi à Dieu. Il suffit d'ailleurs de lire et de méditer les normes morales du créateur pour réaliser bien vite nos manquements. Personne n'est juste devant Dieu.

Certes, tous les hommes n'ont pas transgressé les lois de la même manière. Certains sont plus coupables que d'autres. Mais attention, ne nous trompons pas nous-mêmes. Si un homme fait plus de mal que moi, cela n'excuse pas mon comportement. Un homme qui commet un meurtre est moins coupable que celui qui en commet 10, 100 ou 1000. Il est moins coupable, mais il est quand même coupable. Il est un meurtrier, et reste un meurtrier, même si d'autres font encore plus de mal. Le péché de mon voisin, n'efface pas mon péché. Certains diront qu'ils n'ont jamais commis de meurtre. Mais le crime n'est pas le seul comportement réprouvé par Dieu. Jésus condamne non seulement le meurtre, mais aussi les gestes agressifs, les paroles et même les pensées violentes. Qui n'a jamais levé sa main pour frapper injustement? Qui ne s'est jamais mis en colère et prononcé des paroles injustes et blessantes, parfois plus tranchantes que des couteaux? Qui n'a jamais ruminé dans son coeur des pensées de vengeance meurtrière?

Mais les plus grandes offenses ne se situent pas sur le plan de nos relations avec les autres hommes. Le premier commandement concerne notre relation avec Dieu: Tu aimeras Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force (Mc 12.30). Une seule personne a-t-elle toujours honoré Dieu comme elle aurait dû? Qui n'a jamais douté de la puissance ou de l'amour de Dieu? Personne. Or, selon la Bible, le premier et plus grand péché est l'incrédulité. Incrédule et orgueilleux, l'homme ne croit pas dans la perfection et dans la bonté divine; au contraire, il pense pouvoir se passer de Dieu et faire mieux que lui. Le péché d'Adam et d'Ève qui voulaient être comme Dieu, est notre péché. Nous tous contestons avec le créateur. L'homme est pécheur, tout homme est pécheur. Aucun ne fait le bien, pas même un seul.

Dieu est juste, l'homme est pécheur: voilà le résumé de tout ce qui a été dit jusqu'à présent. Mais alors quelle attitude Dieu doit-il avoir avec sa création? Comment le Dieu juste et saint doit-il, ou mieux encore va-t-il, se comporter avec l'homme pécheur. C'est ce que nous allons voir dans la deuxième partie de cet exposé.


Un jugement nécessaire

La justice ne peut pas tolérer l'injustice. Si elle la tolère, elle n'est plus juste. Si la justice tolère l'injustice, la justice devient injustice.

Dieu est saint, Dieu est juste. Il est parfait sur tous les plans. Puisque Dieu est parfait, il ne peut pas ne pas punir le mal. S'il ne le faisait pas, il ne serait plus juste.

Chaque homme peut comprendre cela, car nous avons en nous – malgré nos fautes et notre péché – un certain sens de l'équité. Si une autorité politique ou judiciaire n'intervient pas devant une grave injustice, notre être intérieur crie au scandale. Les plus courageux dénonceront publiquement cette iniquité. Car pour tous les hommes, la justice doit punir l'injustice, et veiller ainsi au bien-être des innocents. Cela est vrai sur le plan d'une nation, d'une région, d'une entreprise, d'une école, d'une famille. Si la maîtresse d'une classe enfantine ne reprend pas un enfant qui martyrise tous les autres, elle se fait complice du mal.

Que le mal doive être contré est une vérité incontestable et pratiquement incontestée. Les divergences apparaissent lorsque l'on parle de la manière et du moment de la sanction.


Un jugement capital

Concernant la manière, Dieu a décrété que toute atteinte à la vie doit être punie de mort. Celui qui s'oppose injustement à la vie, doit mourir. La protection de la vie innocente exige la mort de celui qui n'a pas de respect pour la vie.

Face à ce principe juste, la situation de l'humanité est alarmante, pire, désespérée, car tous les hommes sont des ennemis de la vie. Tous les hommes sont d'une manière ou d'une autre opposés au maître de la vie. Notre opposition à Dieu, notre rejet du créateur nous place dans le camp des ennemis de la vie.

Certes, l'opposition à Dieu n'est pas la même pour tous, mais elle est toujours présente. Certains vont jusqu'à blasphémer Dieu, d'autres se contenteront de l'ignorer, ou de le servir comme eux le désirent. Que la forme soit le blasphème, le mépris, l'idolâtrie, ou la fausse religion, le fond est le même: l'homme rejette le maître de la vie, et la conséquence dramatique de cet état de fait, est que tous les hommes doivent mourir.


Un jugement différé et détourné

Mais si Dieu est juste, il est aussi miséricordieux. La justice demande la peine capitale, l'amour diffère cette peine. À Adam, Dieu avait annoncé la mort comme salaire de la désobéissance, mais lors du premier péché, Dieu a différé la sentence. Il l'a renvoyée à plus tard pour donner à l'homme un temps de grâce, un temps pour permettre à l'homme de se sauver, ou plus exactement un temps pour permettre à l'homme d'être sauvé par Dieu. Car l'homme ne doit pas se faire d'illusion. Le coupable ne peut pas se sauver lui-même. Dieu seul le peut.

Toute la Bible révèle le plan de Dieu pour sauver l'humanité. De la Genèse à l'Apocalypse, la Bible a pour thème majeur la rédemption divine. Ce plan contient deux aspects distincts, deux économies distinctes, deux testaments distincts. Ils sont distincts, mais non opposés.

Sans entrer dans les détails, relevons deux aspects particuliers. En premier lieu, la difficulté pour l'homme pécheur de s'approcher du Dieu saint. Comment un ennemi de la vie peut-il s'approcher du créateur de la vie sans être consumé immédiatement par la justice divine? Dans l'Ancien Testament toute une série de règles devait être observée. L'homme devait se garder de tout contact physique avec les choses impures. Des lois alimentaires et hygiéniques dictaient une conduite précise. L'approche du temple était particulièrement ardue: seuls certains prêtres pouvaient pénétrer dans le sanctuaire. Quant au lieu très saint, il était accessible à une seule personne une fois par année, le souverain sacrificateur qui y pénétrait au grand jour des expiations pour implorer le pardon des péchés du peuple. Pour tous, l'approche du temple était toujours accompagnée de sacrifices nécessaires pour détourner la colère divine.

Le Nouveau Testament confirme et souligne encore plus la difficulté d'une réconciliation avec Dieu. Toutes les règles de purification, tous les sacrifices d'animaux, toutes les précautions humaines pour s'approcher du Dieu saint sont, en fin de compte, insuffisants. Seul Dieu peut pardonner; seul un homme parfait peut présenter une offrande agréable; seul un homme parfait peut servir de sacrifice de substitution. Christ a pu lui seul être, et le sacrificateur parfait, et le sacrifice parfait pour expier les péchés des hommes.

En second lieu, relevons que le salut de Dieu n'est jamais désincarné. Pour s'approcher et être réconcilié avec le maître de justice, l'homme doit suivre la voie fixée par le Dieu souverain. Comme un sentier jalonné de crevasses et de précipices, les règles de l'Ancien Testament devaient être suivies à la lettre. Pas d'initiatives personnelles ou originales pour venir à Dieu. C'est lui qui fixe les conditions, et mieux valait les suivre au doigt et à l'oeil. L'enjeu était trop important, et la première désobéissance avait déjà engendré suffisamment de souffrances.

La nouvelle alliance exige aussi une adhésion totale. La voie est considérablement simplifiée, car tous les règlements antérieurs se trouvent accomplis en Christ. La voie du salut devient simple, extrêmement simple. Simple, mais elle reste unique. Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie. En dehors de lui, il n'y a pas de salut.


Salut ou jugement éternel

En conclusion, une parole d'exhortation s'impose. À celui qui écarte le plan de Dieu, il ne reste plus que l'attente du jugement final. Aucun autre moyen n'est donné aux hommes pour être sauvés. L'homme peut vivre une fois, après quoi vient le jugement. Que personne ne s'illusionne ou soit assez insensé pour remettre à plus tard un engagement avec Dieu. Qui maîtrise l'avenir? Qui connaît le jour de sa mort? Qui sait s'il lui sera encore donné une autre occasion de s'engager avec Christ? Aujourd'hui est le temps du salut.

D'autre part, pour ceux qui ont déjà pris cet engagement avec Dieu, l'annonce aux hommes du salut en Christ est impérative. Que notre message soit clair. Trop souvent, l'évangile est d'abord présenté comme un mieux-être pour aujourd'hui. Non. La bonne nouvelle concerne en premier le pardon de nos péchés et le salut de la perdition éternelle. Comme l'apôtre Paul, n'ayons pas honte de l'Évangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit (Rom 1.16).

Daniel Arnold

© Promesses 1991 – 4 / No 98


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LES JUGEMENTS DE DIEU

Vocabulaire: «krima» – jugement, décision, condamnation, châtiment «krino» – séparer, approuver, considérer, décider, juger «krisis» – tribunal, sentence, châtiment Définition: Le jugement est l'exécution d'une sentence divine.


Ancien et Nouveau Testaments

1. Qui juge qui?

Dieu est le juge de tous: Gen 18.25

– de la terre Act 17.31

– du monde Héb 12.23

– de TOUS (aussi des anges, démons, etc.) Joël 4.2

– des nations (cf Mat 25!) Dent 32.36

– de son peuple Dieu juge des individus: Achab (1 Rois 22: sentence de mort) Nabuchodonosor (Dan 4: en vue de sa réformation) Job (en vue de sa perfection) le chrétien (Héb 12.10-11: en vue de sa sanctification)


2. Pourquoi Dieu juge-t-il?

– Parce que Dieu est juste: Ps 119.137

– Pour exterminer les pécheurs: Es 13.9

– Pour demander compte à son peuple: Amos 3.2 (But: reconnaître que l'Éternel est seul Dieu – Ez 20.35-38)

– Pour faire grâce: Es 30.18


3. Les jugements passés (entre autres): tous furent prédits!

– Le déluge (seul jugement passé détruisant toute l'humanité sauf huit croyants)

– Sodome et Gomorrhe (et 3 autres villes)

– les plaies en Égypte

– la destruction de Canaan par Israël (Gen 15.16)

– la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor (586 av. J.-C.)

– la destruction de Ninive par les Babyloniens et les Mèdes (612 av. J.-C.)

– la déportation en exil des 10 tribus du nord (722 av. J.-C.)

– la chute de Babylone (539 av. J.-C.)

– la destruction de Jérusalem par Titus (70 apr. J.-C.)

 

Nouveau Testament

4. Les jugements futurs

– Les nations rebelles à Dieu (Mat 25 et nombreuses prophéties dans l'AT)

– les puissances du mal (Antichrist, Bête, Satan: Apoc 19.20; 20.10)

– le dernier jugement (Apoc 20.15: l'enfer)

– NB: «Celui qui ne croit pas au Fils unique est déjà jugé» (Jean 3.18); le dernier jugement sera la confirmation de ce jugement dû à l'incrédulité.

Le dernier jugement opérera la séparation définitive entre les bons et les mauvais (les justes [justifiés] et les injustes).

Tout jugement sera remis au Fils (Act 17.31), qui jugera les vivants et les morts (2 Tim 4.1).


5. Le jugement présent

Dieu juge son peuple: Héb 12.5-7,10-11, sous forme de «châtiment», dans le but de faire participer son peuple à sa sainteté.

Mais ce n'est qu'UN des moyens que Dieu utilise. Car le chrétien qui se juge lui-même n'a pas besoin d'être jugé (châtié, corrigé, discipliné) par Dieu (1 Cor 11.31-32).

Autrement, Dieu juge le chrétien «afin qu'il ne soit pas condamné avec le monde», dit le texte. Cela montre bien que le chrétien a besoin de se repentir quand il a péché s'il ne veut pas tomber sous le jugement de Dieu, qui est toujours le même Dieu immuable («Car notre Dieu est aussi un feu dévorant» pour celui qui ne vit pas «avec piété et avec crainte» [d'offenser Dieu], selon Héb 12.29).

Ce jugement présent des enfants de Dieu n'a aucune valeur salvatrice et ne sert qu'à les sanctifier, car «sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur» (Héb 12.14). C'est donc encore une grâce de Dieu.

NB: Le jugement qui enlève le péché est la mort propitiatoire de Jésus-Christ, par la vertu de son sang. Le pardon accordé par Dieu sur cette base ne dépend aucunement de l'action humaine, ni des interventions disciplinaires de Dieu.

C'est Dieu le Père, et non pas Jésus-Christ qui exerce ce jugement présent. Car Jésus-Christ est maintenant notre avocat auprès du Père (1 Jean 2.1). Dès son retour en gloire, Jésus-Christ sera le juge universel: Dan 7.13-14; Act 17.31.


6. Le tribunal de Christ: 2 Cor 5.9-10

Ce jugement ne décidera pas du salut: c'est le jugement des sauvés, c'est l'appréciation de leur vie en tant que chrétiens.

La rétribution (litt. salaire) dont parle Apoc 22.12 sera «selon son oeuvre» d'après ce qu'il aura fait dans son corps, soit en bien soit en mal». Tous ne régneront pas avec Christ, mais ceux qui seront jugés dignes par lui (cf 2 Tim 2.12).

L'Élu de Dieu, le Messie, est jugé à la croix à la place du Peuple élu. Ainsi Dieu reste fidèle à sa parole selon laquelle le peuple infidèle tombe sous le jugement de Dieu. Dieu peut ainsi maintenir l'alliance et l'étendre à tout croyant.


7. Conclusion:

Le jugement de Dieu est la grande réalité présente ou future de tout homme. Mat 10.28 Seul le pardon par grâce permet d'échapper à la condamnation.

Rom 11.33: L'homme ne peut vraiment comprendre les jugements et les voies de Dieu. Car l'homme ne sait même pas discerner ce qui est juste (Luc 12.57).


8. L'attitude du chrétien

Sa foi en la justice et l'amour absolus de Dieu, manifestés en Jésus-Christ, consiste à faire totalement confiance à Dieu:

Tout châtiment temporel et toute condamnation aux peines éternelles sont et seront pleinement mérités.

Chaque fois que cela est humainement et divinement possible, Dieu fait et fera grâce.

Jean-Pierre Schneider

© Promesses 1990 – 3 / No 93


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LES YEUX DE DIEU

«Ses yeux étaient comme une flamme ardente...» Ap. 1: 14


«Le pays que vous allez posséder est un pays de montagnes et de vallées, qui boit les eaux de la pluie du ciel. C'est un pays dont I'ÉTERNEL ton Dieu prend soin et sur lequel il a continuellement les yeux, du commencement à la fin de l'année» «Rappelle-toi les jours d'autrefois... tes anciens te le diront:... le partage de I'ÉTERNEL, c'est son peuple, Jacob... Il l'a entouré, il en a pris soin, il l'a gardé comme la prunelle de son oeil...»

Dt 11: 11-12; 32: 7-11 (comparez Za 2: 8; Ps 17:6-9) «

L 'ÉTERNEL est dans son saint temple, il a son trône dans les cieux, ses yeux regardent, son regard sonde les fils de l'homme... L'ÉTERNEL est juste, il aime la justice; les hommes droits contemplent sa face» – «Ce n'est pas une grande armée qui sauve le roi... le cheval n'est qu'une illusion pour assurer le salut... Voici, l'oeil de I'ÉTERNEL est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en son amour... Notre âme espère en lui, il est notre secours et notre bouclier, nous avons confiance en son saint Nom! ... L'ÉTERNEL est près de ceux qui ont le coeur brisé et il sauve les esprits abattus».

Ps 11:4-7; 33:16-20; 34:16-19

«Lorsque je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés de vivre, avant qu'aucun d'eux n'existent...» – «Les yeux de I'ÉTERNEL sont en tous lieux, observant les méchants et les bons. La langue apaisante est un arbre de vie...» – «Les yeux de I'ÉTERNEL veillent sur la connaissance mais il confond les paroles du perfide»

Ps 139:16; Prov. 15:3-4; 22:12

«La parole de I'ETERNEL me fut adressée en ces mots:... comme tu distingues ces bonnes figues, ainsi je regarderai d'un oeil favorable les captifs de Juda... je les ferai revenir... je les planterai et je ne les arracherai plus. Je leur donnerai un coeur pur pour qu'ils connaissent que je suis I'ÉTERNEL. Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu, s'ils reviennent à moi de tout leur coeur.» – «... mon âme exalte le Seigneur et mon esprit a de l'allégresse en Dieu, mon Sauveur, car il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante ... Sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent... Il a secouru Israël son serviteur et s'est souvenu de sa miséricorde, ainsi qu'il l'avait promis à nos pères, envers Abraham et sa postérité pour toujours».

Jér 24:1-7; Luc 1:46-48 (comp. Es 41:8-14; 54:1-10. Jér 31)


Les yeux de l'homme

«Le publicain n'osait même pas lever les yeux au ciel...» Luc 18:13

«Ayez pitié, ayez pitié de moi, vous mes amis! car la main de Dieu m'a frappé... Oh, si mes paroles étaient pour toujours gravées dans le roc avec un burin. Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera le dernier sur la terre. Après que ma peau aura été détruite, moi-même avec ma chair je contemplerai Dieu... mes yeux le verront, et non ceux d'un étranger. Mon coeur languit d'attente au-dedans de moi». Job 19:21-27  en hébreu, le Goël: celui qui défend, rachète et libère.

«Dites à ceux qui ont le coeur troublé: prenez courage, ne craignez pas... Alors s'ouvriront les yeux des aveugles, s'ouvriront les oreilles des sourds... car des sources jailliront dans le désert... et la terre de la soif se changera en fontaines d'eau...» – «... en sortant de Jéricho voici que deux aveugles étaient assis au bord du chemin. Lorsqu'ils apprirent que Jésus passait ils s'écrièrent: Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David! ... Le Messie s'arrêta, les appela et leur dit: Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ils répondirent: Seigneur, que nos yeux s'ouvrent! Ému de compassion Jésus toucha leurs yeux, aussitôt ils recouvrèrent la vue et le suivirent» – «Et voici qu'il y avait à Jérusalem un homme du nom de Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël... Poussé par l'Esprit il vint au temple. Et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus afin d'accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit:... Mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations, et gloire de ton peuple, Israël».

Es 35:4-7; Mtt 20:29-34; Luc 2:25-32 (comp. Ps 98; Es 42:1-9; 49:1-7; 52:7-10; Act 13:42-52)

«Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, car nous le sommes! Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas: c'est qu'il n'a pas connu Dieu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous deviendrons n'a pas encore été clairement révélé. Mais nous savons ceci: quand le Messie paraîtra nous deviendrons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se rend pur comme lui (le Seigneur) est pur» – « Puis l'ange me montra le fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville (la nouvelle Jérusalem dont Dieu est l'architecte et le bâtisseur; Héb 11:10,16; 12:22 Apo 3: 12; 21:1-3, 10. (comp. Ps 36:6-10; Es 60:18-22; Dan 7:13,14,27; Ez 47:1-12; 48:30-35)... l'arbre de la vie... il n'y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville. Ses serviteurs le serviront et verront sa face. Son Nom sera sur leur front. La nuit ne sera plus et ils n'auront plus besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de la lumière du soleil, car le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.»

©  Le Berger d'Israël No 457


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DIEU QUI ES-TU?

 Le 1er verset de la Bible présente Dieu comme le créateur. Notons que la bible n'essaie en aucune façon de prouver que Dieu existe. Mais, elle qualifie son existence de fondamentale (Rom 1:20). Ce 1er verset de l'écriture appel à la foi pour toute la suite de la lecture de la bible. Comme Dieu existe, il est normal qu'il cherche à communiquer avec sa créature!

Job 33:14 Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde. Mais rendons-lui gloire car il le fait à merveille par l'intermédiaire de sa Parole, la Bible.


SA PERSONNALITÉ.

Dieu est un Dieu vivant: Il existe par lui-même.

À la différence des idoles sans vies il parle et c'est sa voix que les Hébreux ont entendu et ils diront

Deutéronome 5:26 Quel est l'homme, en effet, qui ait jamais entendu, comme nous, la voix du Dieu vivant parlant du milieu du feu, et qui soit demeuré vivant?

Il est le créateur de l'univers et de tout ce qui s'y trouve. Actes 14:15 ... nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s'y trouve.

Dieu est  Esprit: Ge 1: 2

Il est le seul Dieu:Deutéronome 6:4 Écoute, Israël! l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.

Il n'y a pas d'autres dieux, il est le seul Dieu. Il est vrai que nous ne le voyons pas avec nos yeux de chairs car Dieu est Esprit: Jean 4:24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l’adorent en esprit et en vérité.

Dieu est agissant: Ps 39-10 Je reste muet, je n'ouvre pas la bouche, Car c'est toi qui agis. Dans la Bible nous le voyons agir: Josué 3:10 Josué dit, à ceci vous reconnaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de vous, et qu'il chassera devant vous les Cananéens, les Héthiens, les Héviens, les Phéréziens, les Guirgasiens, les Amoréens et les Jébusiens. Il a sa volonté propre: Jean 6:38 car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.

Il pense: Ps 92:6 Que tes pensées sont profondes!

Il parle: Job 33:14 Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre.

Il répond: notamment dans la prière: Ps 91:15 Il m'invoquera, et je lui répondrai; Je serai avec lui dans la détresse.

Il voit: Exode 3:9 Voici, les cris d'Israël sont venus jusqu'à moi, et j'ai vu l'oppression que leur font souffrir les Égyptiens. Actes 7:34 J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte. Ésaïe 57:18 J'ai vu ses voies.

Il entend: Exode 6:5 J'ai entendu les gémissements des enfants d'Israël Exode 16:12 J'ai entendu les murmures des enfants d'Israël. 2 Rois 19:20 J'ai entendu la prière.

Dieu est une personne vivante qui possède sa personnalité propre il résume lui-même au travers de quelques mots cette personnalité: Exode 34:6 Et l'Éternel passa devant lui, et s'écria: L'Éternel, l'Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité.

Dieu est miséricordieux: Sensible à la misère d'autrui, qu'elle soit spirituelle, physique, matérielle.

Dieu est compatissant: il prend donc part à la souffrance d'autrui.

Dieu est lent à la colère: lui qui est en droit de s'enflammer à cause du péché de l'humanité, patiente et garde encore sa colère afin que des âmes encore puissent se repentir. Romains 2:4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance?

Dieu veut: Dieu a une volonté 1 Thés 4:3 Ce que Dieu veut.

Dieu est riche en bonté: et chaque nouvelle journée en est la parfaite démonstration. Lamentations 3: 22,23 Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme; Elles se renouvellent chaque matin. Oh! Que ta fidélité est grande!

Dieu est fidèle: sa fidélité dure à toujours. Ps 117:2 Car sa bonté pour nous est grande, Et sa fidélité dure à toujours. Louez l'Éternel. Ps 119:90 De génération en génération ta fidélité subsiste. Il est absolument digne de confiance.


SES ATTRIBUTS.

Dieu est éternel: Genèse 15: 7 L'Éternel lui dit encore: je suis l'éternel.

Il n'a pas de commencement, ni de fin, il existe depuis toujours, il est illimité dans le temps. Ps 90: 2 Avant que les montagnes fussent nées, Et que tu eusses créé la terre et le monde, D'éternité en éternité tu es Dieu.

DIEU VIT A JAMAIS: Daniel 6: 26 J'ordonne que, dans toute l'étendue de mon royaume, on ait de la crainte et de la frayeur pour le Dieu de Daniel. Car il est le Dieu vivant, et il subsiste éternellement; son royaume ne sera jamais détruit, et sa domination durera jusqu'à la fin.

Dieu est Omniscient: Il connaît tout.

Ps 139: 1,5 Au chef des chantres. De David. Psaume. Éternel! Tu me sondes et tu me connais, Tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée; Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n'est pas sur ma langue, Que déjà, ô Éternel! Tu la connais entièrement. Tu m'entoures par derrière et par-devant, Et tu mets ta main sur moi. Dieu n'a pas besoin d'apprendre, il sait, il a la connaissance. David à juste raison pouvait dire:Ps 139: 6,7 Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, Elle est trop élevée pour que je puisse la saisir. Où irais-je loin de ton Esprit, Et où fuirais-je loin de ta face? Rien n'échappe au regard de Dieu, il a la connaissance, il sonde et connaît tout de nous, le passé, le présent et le futur. Il n'y a rien qui puisse être caché devant lui

Hébreux 4:13Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.

Dieu est omniprésent:Ps 139: 7,8 Où irais-je loin de ton Esprit, Et où fuirais-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es; Si je me couche au séjour des morts, t'y voilà.

Dieu est partout en même temps il n'y a pas un seul endroit où Dieu ne soit pas.

Jérémie 23:24 Quelqu'un se tiendra-t-il dans un lieu caché, Sans que je le vois? Dit l'Éternel. Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la terre? Dit l'Éternel. Ou encore Heb 4: 13 Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.

Dieu est omnipotent: Il est le tout puissant. Genèse 17:1 Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Éternel apparut à Abram, et lui dit: Je suis le Dieu Tout-Puissant.Abram recevra de Dieu la révélation de sa toute puissance, Dieu n'a pas de limite, la création témoigne de sa toute puissance.

DIEU PEUT TOUT: Mat 19: 26Jésus les regarda, et leur dit: Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.

Jésus témoigne de la toute puissance de son Père. Lui-même étant le témoignage de cette toute puissance.

Dieu est Saint: Ésaïe 6:3 Ils criaient l'un à l'autre, et disaient: Saint, saint, saint est l'Éternel des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire. Apocalypse 4:8 Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout autour et au-dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient. La sainteté est associée naturellement à la personne de Dieu Ps 99:3 Qu'on célèbre ton nom grand et redoutable! Il est saint.

Dieu est juste:Esaïe 30:18 Cependant l'Éternel désire vous faire grâce, Et il se lèvera pour vous faire miséricorde; Car l'Éternel est un Dieu juste: Heureux tous ceux qui espèrent en lui. Pro 16: 11 Le poids et la balance justes sont à l'Éternel; Tous les poids du sac sont son ouvrage. Dieu peut juger avec équité car il est juste. Le croyant peut à juste raison espérer dans sa justice.

Dieu est sage: Dieu est sage Sa sagesse est infinie. L'univers parle lui-même de la sagesse de Dieu. Ésaïe 40:13 Qui a sondé l'Esprit de l'Éternel, Et qui l'a éclairé de ses conseils? Romains 11:34 Qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? La sagesse émane de sa personne. Jacques 1:5 Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.

Dieu est amour: Il est bon, sa bonté inclus la bienveillance et la grâce.1 Jean 4: 16: Dieu est amour. L'amour de Dieu fait et fera couler beaucoup d'encre mais il se révèle à Golgotha, sur une croix. Jean 3: 16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.

Dieu est immuable: Il ne change pas, il n'y a en lui aucune variation: Jacques 1: 17 toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation.

Dieu est parfait: Matthieu 5:48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

DIEU EST LUMIÈRE: 1 Jean 1:5 La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres.


SON OEUVRE.

Dieu le créateur: Dès les premiers mots de la Bible, l'oeuvre grandiose de Dieu est énoncée. Genèse 1:1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. L'écriture représente Dieu comme le créateur de l'univers. Le nouveau testament rend témoignage de l'ouvrage merveilleux de Dieu.Hébreux 1:10 Et encore: Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains. Le monde est son ouvrage il lui appartient. Tout est à lui il est le légitime propriétaire de l'ensemble de son travail, sa création. Ps 89:12 C'est à toi qu'appartiennent les cieux et la terre, C'est toi qui as fondé le monde et ce qu'il renferme. Ps 102:26 Tu as anciennement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains

Dieu créa également l'invisible: Ap 5:13 Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient, A celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles!Ce texte nous parle entre autre de toutes les créatures qui sont dans le ciel, être une créature signifie le fait d'avoir été créé, donc le monde invisible des anges que nous ne voyons pas avec nos yeux mais que nous savons être bien réel est l'ouvrage de Dieu.

Dieu met le comble à son oeuvre en créant l'homme.

Genèse 2: 7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint une âme vivante.

Ps 139:14 Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien.

Il créa la femme d'une des côtes de l'homme. Genèse 2: 22 L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme.

Son oeuvre merveilleuse se voit à l'oeil nu. Romains 1:20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables.

Grandiose, merveilleux, magnifique est l'ouvrage de ses mains.

Job 5:9 Il fait des choses grandes et insondables, Des merveilles sans nombre. En Jésus il fait du chrétien une création nouvelle: 2Co 5: 17 Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.

Dieu, le Dieu de la providence: 

Ce terme signifie la présence divine dans le monde, pour soutenir, contrôler, guider et parler de l'oeuvre de Dieu c'est aussi parler de sa providence qui couvre l'ensemble de sa création comme toutes créatures. Il donne la vie Psaumes 139:13 C'est toi qui as formé mes reins, Qui m'as tissé dans le sein de ma mère. L'apôtre l'exprime aussi ainsi: Actes 17:28 car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. C'est ce qu'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes, De lui nous sommes la race... Il décide quand celle ci se termine: Job 27:8 Quelle espérance reste-t-il à l'impie, Quand Dieu coupe le fil de sa vie, Quand il lui retire son âme?

Si l'oeuvre de Dieu est de créer, son oeuvre aussi est de maintenir ce qu'il a créé. Sa créature incapable de se créer elle même ne peut pas mieux suffire seule à ses besoins. La confiance en Dieu est donc la loi qui régit la création. Le Ps 104 nous fait voir la main de Dieu active à entretenir tout ce qui a vie dans la nature.

Dieu contrôle toutes les affaires des hommes:

1 Chroniques 29:12 c'est toi qui domines sur tout. Jérémie 14:22 Parmi les idoles des nations, en est-il qui fassent pleuvoir? Ou est-ce le ciel qui donne la pluie? N'est-ce pas toi, Éternel, notre Dieu? Nous espérons en toi, Car c'est toi qui as fait toutes ces choses. Ou encore Ps 36-7 Éternel! tu soutiens les hommes et les bêtes.

Il veille: Ps 121:4 Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël, il guide Ésaïe 58:11 L'Éternel sera toujours ton guide, il garde, Ps 66:9 Il a conservé la vie à notre âme, Et il n'a pas permis que notre pied chancelle.

Il dirige, conduit, instruit: Ps 32:8 Je t'instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; Je te conseillerai, j'aurai le regard sur toi.

Dieu oeuvre par sa Parole: Il soutient toutes choses Heb 1: 3 soutenant toutes choses par sa parole puissante.

Pour le temps présent les croyants sont son ouvrage pour les bonnes oeuvres qu'il a préparé d'avance: Éphésiens 2:10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.

Son oeuvre future: La Bible nous parle aussi de l'ouvrage de Dieu pour le futur.

Es 65: 17 Car je vais créer de nouveaux cieux Et une nouvelle terre; On ne se rappellera plus les choses passées, Elles ne reviendront plus à l'esprit. Es 66:22 Car, comme les nouveaux cieux Et la nouvelle terre que je vais créer Subsisteront devant moi, dit l'Éternel, Ainsi subsisteront votre postérité et votre nom. 2 Pi 3: 13 Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera.

Dieu le créateur, va créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ce sera un monde nouveau ou la justice régnera, ou le péché n'existera plus.

© LA NOUVELLE  24/04/2000

 
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DIEU SÉPARE – DIEU RASSEMBLE

Mises en évidence dès la première page de la Bible (Gen 1.4-9), ces deux actions de Dieu, apparemment contradictoires, s'avèrent au contraire complémentaires.


I. Dieu sépare

(Lire Lév 20.26; Jér 15.19; 2 Cor 6.14-18)

1. La lumière

Au début des actes créateurs de Dieu intervient une séparation: la lumière est séparée des ténèbres. Au-delà de l'institution du premier jour, apparaît ici la révélation fondamentale que Dieu est lumière. Il veut se faire connaître comme tel, intrinsèquement lumière, seule source de lumière. Cette pensée rejoint le prologue de l'évangile de Jean, où le Fils éternel du Père est présenté comme la véritable lumière (Jean 1.9), que les hommes n'ont pas reçue, pas comprise (v. 5).

Ainsi, dès le commencement, apparaît l'incompatibilité absolue entre les ténèbres et la lumière. En dehors du royaume de la lumière instauré par le Père des lumières, de qui descend tout don parfait (Jac 1.17), il existe un royaume des ténèbres. Face au royaume de la lumière, dans lequel nous sommes introduits par la foi, se trouve donc un royaume des ténèbres, dont le but est d'entraîner la créature de Dieu dans «les ténèbres du dehors», loin de la lumière divine. C'est, avant tout, ce que suggère la séparation divine, au premier jour de la création.

Outre le symbole, cette séparation dégage un grand principe, qui se vérifie tout au long de l'Écriture, selon lequel:

1) Dieu a toujours en vue le bonheur de l'homme;

2) la séparation selon Dieu est toujours une mesure de protection et de bénédiction.

En effet, en séparant la lumière des ténèbres, l'Éternel ne prépare-t-il pas (comme dans toute son oeuvre créatrice) les conditions terrestres idéales pour cet homme qu'il va créer à son image? L'alternance des jours et des nuits, des soirs et des matins, n'offre-t-elle pas à l'homme des conditions de vie agréables, bienfaisantes et harmonieuses, un équilibre entre le temps réservé à l'activité et celui du repos? Que serait une vie entière passée dans l'obscurité? Un jour perpétuel, sans nuits réparatrices aurait tôt fait d'exténuer l'homme. Sans doute, dans la cité céleste illuminée par la gloire de Dieu et de l'Agneau, nous jouirons de la lumière éternelle sans plus de nuit, mais alors dans des corps glorieux!

À remarquer encore que la nuit voulue par Dieu pour l'homme n'est pas comparable aux «ténèbres du dehors», profondes, inimaginables qui régnaient à la surface de l'abîme. La lune et les étoiles en atténuent l'obscurité la nuit ne manque ni de beauté, ni de charme, ni de poésie, en été surtout. Pourtant la nuit reste l'opposé du jour. L'obscurité favorise la dissimulation, le développement du péché, puisque propice à l'action de ceux qui se cachent. Ceux qui s'enivrent, s'enivrent la nuit;... nous qui sommes du jour, soyons sobres (1 Thes 5.7-8).


2. Les eaux

Dans cette même perspective d'un séjour agréable pour l'homme, sont séparées les eaux au-dessous de l'étendue et celles au-dessus (1), ainsi que les mers et la terre ferme, grâce aux lois naturelles, merveilleuses et admirables, établies par le Créateur, qui régissent l'échange des eaux et des vapeurs dans l'atmosphère.

Cet équilibre fut rompu au déluge, quand toutes les sources du grand abîme jaillirent et les écluses des cieux s'ouvrirent (Gen 7.11). Alors fut interrompue la séparation des eaux, par le jugement de Dieu. À Noé l'Éternel promet qu'il n'y aura plus de déluge, tant que la terre subsistera (Gen 9.11). Cette alliance, attestée par l'arc-en-ciel, met l'humanité à l'abri, grâce au décret divin, d'un futur déluge.


3. Un peuple

À la séparation dans la création succède la séparation dans l'humanité.

Dieu honore la foi d'un homme qui accepte sa grâce dans l'obéissance. Abraham, appelé le père des croyants. Il lui promet une descendance dont il fera un peuple témoin, (distinct du reste de l'humanité détournée de Dieu), par l'effet d'une séparation protectrice, lui permettant d'être béni. Toute l'histoire d'Israël se déroule en fonction de ce thème conforme à la pensée divine: Je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi (Lév 20.26). Propriété de Dieu, peuple élu, béni, choyé, Israël connut des «temps forts» et des temps difficiles. Chaque fois qu'il perdit de vue la séparation, la mise à part dont il était l'objet, il en subit les conséquences tragiques et douloureuses (après l'intervention de Balaam, par exemple). Par les prophètes, le peuple était averti, exhorté, repris. Dieu les suscitait pour engager le peuple à marcher dans l'obéissance à sa Parole, dans la séparation.

Il ne suffisait pas qu'Israël se tienne à l'écart des autres peuples (ce qui aurait pu devenir simple ségrégation raciale); il devait en connaître la raison. Il fallait donc distinguer ce qui est saint de ce qui est profane (Jér 15.19). Ainsi seulement le prophète pouvait être comme la bouche de l'Éternel, c'est-à-dire son oracle. Le prophète était le porte-parole de Dieu, avec toute la puissance correspondante, à la condition qu'il sépare, lui-même au préalable ce qui est précieux de ce qui est vil.

À l'Église, Paul ne rappelle rien d'autre; il faut se séparer de tout ce qui se rapporte au culte des idoles. Dieu est saint et le temple du Dieu vivant (que nous sommes) ne supporte pas des contacts avec ce qui est impur. Mais il ne nous est pas demandé de vivre en reclus, à l'écart de nos semblables, retranchés dans un isolement sectaire. Le Seigneur l'a dit: Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du Malin (Jean 17.15). Restons sur nos gardes; il y a des contacts extrêmement dangereux et des proximités redoutables à éviter absolument. Séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur (2 Cor 6.17).

Sur la séparation dans la vie du chrétien, il y aurait certes encore beaucoup à dire...


II. Dieu rassemble

(Lire Jean 11.52; Marc 13.27; Eph 1.9-10)

Si Dieu sépare d'abord, en fin de comte son plan est de rassembler ses enfants, de réunir même toutes choses, au temps fixé par lui. Séparer et rassembler ne sont contradictoires qu'en apparence. Avant de pouvoir entrer dans un alliage à usage industriel, l'or brut doit subir l'affinage. Cette opération consiste à séparer l'or des autres métaux qu'il contient (argent, platine, cuivre, par exemple) par voie chimique ou électrolytique. Alors seulement l'or fin (or pur) peut subir une deuxième opération: l'alliage, par la fonte de cet or pur avec une quantité déterminée de métaux d'appoint, eux-mêmes préalablement purifiés. On obtient ainsi un or allié, au titre exact désiré répondant aux exigences techniques requises, pour entrer dans le circuit de fabrication. On ne saurait parler d'alliage sans affinage préalable. Dieu, d'abord, sépare, ensuite seulement il allie (voir Mal 3.3). Dans son plan le Seigneur apparaît comme le grand rassembleur. Par sa mort, Jésus réunit en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Le fils de l'homme rassemblera les élus des quatre vents, de l'extrémité de la terre jusqu'à l'extrémité du ciel. Enfin, quand les temps seront accomplis, le Seigneur réunira toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre.

Rappelons-nous que, si Dieu nous veut séparés, à certains égards, il veut aussi, compte tenu du grand rassemblement qu'il prépare, que nous cherchions à nous rassembler. Ne promet-il pas sa présence à ceux qui se réunissent au nom de Jésus Christ?

Avant de conclure, il importe encore de ne pas confondre:


La séparation est l'oeuvre de Dieu.

La division est l'oeuvre du diable(Satan est le diviseur).

Dieu sépare ce qui est incompatible, discordant, disparate.

Le diable divise ce qui est uni.

La séparation voulue de Dieu est une mise à part.

La division, oeuvre du diable, est coupure, morcellement, mutilation.

La séparation

– délimite

– protège

La division

– déchire

– fragmente

La séparation est

– bienfaisante

– sanctifiante

La division est

– douloureuse

– traumatisante


Satan s'oppose constamment à l'oeuvre de Dieu. Il cherche à diviser tout ce que Dieu unit. Inversement (danger peut-être plus grand encore), quand Dieu sépare, Satan s'ingénie à empêcher la séparation; il prône le mélange, la confusion, l'équivoque, l'ambiguïté:

– sur le plan doctrinal et spirituel: voir les églises de Pergame et Thyatire

– au plan physique: l'unisexe

– au plan moral: la notion du péché disparaît

Notre séparation, voulue de Dieu, notre mise à part, comme pour Israël, atteste que nous sommes la propriété de Christ qui a donné sa vie pour nous.


La séparation est un titre de propriété.

Appartenant à Christ, et avec lui cohéritiers, nous attendons, avec son retour (vraisemblablement très proche) la grande réunion qui rassemblera en lui tous les enfants de Dieu aujourd'hui encore dispersés.

André Aellen

1) «Les eaux au-dessus»: il s'agit de l'hydrosphère qui protégeait des rayons radio-actifs, assurant la longévité des êtres vivants, et qui produisait un effet de serre, assurant une température similaire sur toute la terre; au déluge, cette eau en suspension descendit sur la terre sous forme de pluie pendant 40 jour et 40 nuits. (N. d. l. r.)

 

André Aellen

© Promesses 1989 – 3 / No 89


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